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Partant de là, l’information comptable doit être retraitée et reformulée pour rendre plus
significatifs et plus cohérents les concepts de base utilisés en comptabilité avec ceux
de l’analyse financière.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
A titre d’exemple :
les effets escomptés et non échus figurent désormais au bilan parmi les créances
d’exploitation, en contrepartie des «crédits d’escompte» inclus dans la Trésorerie-
Passif.
La logique retenue par la loi pour la refonte des anciens comptes de résultats n’a pas
été reconduite pour la restructuration du bilan:
En effet, aucune distinction n’a été effectuée entre les actifs et passifs concourant
ou ayant un lien direct avec l’exploitation et ceux se situant hors exploitation.
Ainsi à première lecture, les immobilisations qui ne jouent pas un rôle économique
direct dans le cycle d’exploitation ne peuvent pas être distinguées de l’outil
économique proprement dit de l’entreprise.
Aussi, afin de mieux cerner les origines des emplois et ressources en fonction de leur
lien avec le cycle d’exploitation, l’analyste doit procéder à une présentation
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
nouvelle du patrimoine qui débouche sur un bilan économique dont le profil serait le
suivant:
TRESORERIE-ACTIF TRESORERIE-PASSIF
b) Amortissements
Ces comptes peuvent englober, selon les cas, soit des éléments d’exploitation soit hors
exploitation (selon que la charge ou le produit d’origine est lié ou non à l’exploitation).
Les avances de fonds faites par les associés sans intention de les retirer à échéance
immédiate (dans l’année) sont généralement considérées comme un financement
stable et par conséquent intégrées aux dettes de financement.
a) Sous-traitance
Afin d’obtenir une idée plus précise sur l’activité économique réelle de l’entreprise, il est
recommandé de ne pas inclure la sous-traitance dans le calcul de la consommation et
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b) Personnel extérieur
c) Subventions d’exploitation
Les subventions devraient figurer au niveau des ventes de l’entreprise en tant que
complément de prix de vente.
d) Transferts de charges
d’exploitation ;
financières ;
exceptionnelles.
Lors du calcul des soldes de gestion, ces transferts de charges ne sont pris en
considération qu’après le calcul de l’excédent brut d’exploitation (EBE).
Dans la mesure où leur montant est significatif, eu égard à leur importance par rapport
aux résultats de l’entreprise, les redevances pour brevets, licences devraient être
transférées au niveau des charges externes et donc exclues de la valeur ajoutée.
a) Opérations de Crédit-Bail
La loi adopte une vision juridique du crédit-bail dans le cadre de laquelle ce dernier est
considéré comme une simple location avec une promesse unilatérale de vente.
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En classant les annuités de crédit parmi les charges externes, et en les excluant par
conséquent du calcul de la valeur ajoutée, le raisonnement comptable fausse la
comparaison au niveau de la valeur ajoutée :
- D’une part, entre les entreprises ayant recours à un financement par endettement
et les autres, qui recourent dans une grande partie à un financement par crédit-bail
;
- D’autre part, au sein de la même entreprise, lorsque celle-ci a recours, sur deux
exercices, à deux modes de financement différents et dont l’un se trouve être le
crédit-bail.
Ainsi, afin de permettre une comparaison plus significative entre les entreprises dans le
temps et l’espace, il est impératif de procéder à un retraitement des redevances de
crédit-bail comptabilisées.
Au niveau du CPC :
Les redevances du crédit-bail sont déduites des loyers et éclatées entre, d’une part,
une dotation aux amortissements et, d’autre part, des charges financières.
Les immobilisations financées par crédit-bail devraient s’ajouter à la valeur brute des
immobilisations pour l’équivalent de la valeur d’origine du bien à la date du contrat,
l’amortissement technique correspondant étant rajouté au cumul des amortissements
des immobilisations.
b) Locations
Si exceptionnellement, d'une part, la valeur d'un bien loué est significative, et d'autre
part, la durée de la location est très longue, (plus de 20 ans),l’analyste pourrait, dans la
mesure où il dispose d’informations suffisamment fiables sur la valeur des biens loués
ainsi que sur leur durée exacte d’utilisation, procéder au retraitement des loyers
comptabilisés de la même manière qu’il l’aurait faite pour le crédit-bail.
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Cet aperçu ne vise pas bien entendu l’exposé détaillé de la démarche, mais cherche
uniquement à mettre en évidence la méthodologie possible à partir des états de
synthèse retraités.
Analyse fonctionnelle
Nous nous limiterons ici à retracer les principales méthodes de mise en œuvre de ces
deux types d’analyses.
a) Analyse «liquidité»
les actifs à court terme à moins d’un an assurent-ils une couverture suffisante des
passifs exigibles à moins d’un an ?
A cet égard, l’état des informations complémentaires (ETIC) permet de distinguer entre
la partie à moins d’un an et celle à plus d’un an au niveau des créances et des dettes
(tableaux B6 et B7)
Une fois cette séparation réalisée, le fonds de roulement peut être calculé comme suit :
Les éléments retraités (à plus d’un an ou à moins d’un an) sont déplacés soit du haut
vers le bas, soit l’inverse, de telle sorte que les calculs par les deux méthodes aboutissent
au même résultat.
Ainsi, par le biais des états annexes donnant des informations sur l’échéance des
dettes et des créances, la loi comptable permet de développer ce type d’analyse
«liquidité», centrée essentiellement sur les équilibres à court terme (échéance d’une
année).
b) Analyse fonctionnelle
Le bilan fonctionnel dont nous avons ébauché l’architecture ci-dessus (voir n° 254)
distingue les emplois et ressources stables non rattachés au cycle d’exploitation, des
actifs et passifs issus de l’exploitation quelque soit leur échéance. Le fonds de
roulement n’est plus alors envisagé comme la différence entre les ressources et emplois
à plus d’un an mais plutôt comme l’excédent des ressources financières stables (devant
rester à plus d’un an) par rapport aux emplois à caractère d’investissement.
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Le bilan n’est plus divisé en deux parties dont la différence aboutit au même résultat
mais classé par rapport à la fonction de chaque ressource ou emploi dans
l’exploitation.
Par ailleurs, l’on s’intéressera au calcul du besoin de financement global. Ce besoin est
lui même composé du besoin de financement d’exploitation et hors exploitation.
Parallèlement, la différence entre les éléments actif et passif n’ayant pas de lien avec
l’exploitation et à échéance de moins d’un an, détermine le besoin de financement
hors exploitation (BFHE).
ACTIF PASSIF
Immobilisations Ressources
d’exploitation (dont propres, (dont
I M M O B I L ISEES
crédit-bail) amortissements
provisions et
crédit-bail
RESSOURCES S T A B L E S
amorti)
Immobilisations Comptes
actifs hors d’associés
exploitation
terme
(échéances à
plus et à moins
d’un an) (dont
crédit-bail non
amorti)
BFGE Financement
stable des
besoins en
fonds de
roulement FRF
Stocks Dettes d’exploitation
Créances Besoin de BFGHE Trésorerie
d’exploitation financement global nette
d’exploitation
BFGE
BFGHE
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Trésorerie nette TN
De fait, les équilibres calculés précédemment se basent sur les postulats suivants :
2. l’actif circulant se transforme plus rapidement en liquidités et peut être financé par
des dettes du cycle d’exploitation.
3. la rotation des postes de l’actif circulant générée par le cycle d’exploitation doit être
plus rapide que celle des dettes liées au même cycle. Autrement, les paiements se
présenteraient à un rythme plus rapide que les encaissements.
Ces équilibres ne sont réellement appréhendés qu’à travers l’analyse de la rotation des
éléments circulants.
La méthode des ratios permet entre autres de renseigner sur ces aspects.
Cependant l’utilisation des ratios doit obéir à des conditions dont les principales se
résument ainsi :
Nous résumons les principaux ratios fréquemment utilisés, dans un tableau qui montre
en parallèle les enseignements qu’ils donnent.
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Ratios de structure
Autonomie financière
Ratios de rentabilité
R2. Vitesse de rotation des Chiffre d’affaires HT/ Total Dans quelle mesure
capitaux de l’actif l’entreprise peut agir sur sa
rentabilité économique en
améliorant l’efficacité du
capital investi ?
Rentabilité financière
Ratios de liquidité
Rotation des stocks (en Stocks moyen x 360/ coût Pour combien de temps les
jours) d’achat de marchandises stocks stationnent-ils aux
vendues différents stades dans
l’entreprise ?
Signalons que l'approche par les ratios cités précédemment n'est pas pour autant
désuète mais devrait être complétée par les nouvelles possibilités d'analyse offertes par
les mouvements états de synthèse.
Nous proposons ici une batterie de ratios qui sont inspirés des ratios utilisés par la
centrale des bilans de la Banque de France et des travaux du 37ème congrès de
l'OECCA :
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Activité commerciale
*
VAR : VARIATION
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A l’entreprise Autofinancement/valeur
ajoutée
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Dans ses opérations d’échange avec ses partenaires externes, l’entreprise entreprend
des actes qui influent directement sur son résultat et par conséquent sur sa capacité
d’autofinancement. L’entreprise entreprend également des actes qui ont un rapport
avec son financement et sa trésorerie: Investissements, emprunts, distributions de
dividendes.
Les décalages provenant des règlements et des encaissements des flux liés à ces
différentes opérations créent des besoins ou des ressources qui se convertissent en flux
monétaires et affectent par conséquent la trésorerie de l’entreprise.
La structure financière peut être définie comme le système établi par les mouvements
permanents des flux décrits ci-dessus.
Les flux présentés dans ce tableau s’analysent en terme d’emplois et ressources d’où
l’appellation qui lui est généralement donnée : tableau des Emplois et Ressources.
Ainsi, ce tableau part de l’EBE pour calculer successivement les flux de trésorerie
d’exploitation (ETE), les flux d’investissement et les flux de financement, comme cela est
décrit dans le modèle ci-après:
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OPERATIONS D’INVESTISSEMENT
OPERATIONS DE FINANCEMENT
c)Tableau mixte
Nous reprendrons ici le modèle tel qu’il est proposé par la loi, en développant
davantage les variations des besoins en fonds de roulement (besoin de financement
global) et de la trésorerie.
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1. AUTOFINANCEMENT
Capacité d’autofinancement
Distribution de bénéfices
2. CESSION ET REDUCTIONS
D’IMMOBILISATIONS
Cessions d’immobilisations
incorporelles
Cessions d’immobilisations
corporelles
Augmentation de capital
Subventions d’investissement
4. AUGMENTATION DE DETTES DE
FINANCEMENT
5. ACQUISITION ET AUGMENTA-TION
D’IMMOBILISATION
Acquisition d’immobilisations
incorporelles
Acquisition d’immobilisations
corporelles
Acquisition d’immobilisations
financières
Augmentation des créances
immobilisées
Stocks
Avances et acomptes sur
commandes
Clients et comptes rattachés
Autres débiteurs
Autres créditeurs
III. VARIATION DU BESOI EN FONDS DE
ROULEMENT HORS EXPLOITATION 11-12
En définitive, nous pouvons dire que l’utilisation de tel ou tel modèle de tableau de
financement est souvent dictée par les buts spécifiques recherchés ; mais il y a lieu de
relever que l’approche mixte qui explique les mouvements de la trésorerie par les
événements intervenus, soit au niveau de la politique de financement et
d’investissement de l’entreprise, soit au niveau des décisions de gestion courante
(d’exploitation ou hors exploitation), semble mieux répondre aux besoins des petites et
moyennes entreprises (PME).
Signalons que cette analyse peut être plus détaillée ou plus condensée en fonction de
la taille de l’entreprise et des besoins d’information de ses dirigeants.
Il arrive fréquemment que les besoins d’information ne se limitent pas à une analyse
historique de l’entreprise mais englobent également une vision de son exploitation
prévisionnelle. Ainsi, le tableau de financement devient une étape indispensable vers
l’élaboration du plan de financement.
- constat du passé ;
- suivi du présent ;
- prévision de l’avenir.