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DROITS ET DEVOIRS DES SALARIÉS

ET DES EMPLOYEURS

Redigé par : Hafid MEKKAOUI


Le contrat de travail doit stipuler qu’il produira tous ses effets à l’issue de son
approbation par les deux parties, qui déclarent avoir bien apprécié la portée de
chaque engagement qui y figure ainsi que ceux figurant dans ses avenants et
annexes et qui en font partie intégrante.

Le contrat deviendra nul et non avenu si l’un des engagements y figurant, et


approuvés par les parties, n’était pas respecté par l’une d’elles.

Le salarié travaille sous l’autorité et le contrôle de l’employeur et il est


responsable de tous ses actes de négligence, ou d’imprudence. En contrepartie
l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires afin de
préserver la sécurité, la santé et la dignité des salariés dans l'accomplissement
des tâches. Le non délivrance de l’un des documents de l’article 24 peut faire
objet de l’amende prévue par l’article 25 du code de travail.

Les obligations à la charge du salarié. Les obligations à la charge de


l’employeur.
Quoique le code ne se réfère pas L’article 24 indique qu’il doit prendre toutes
expressément a ce que le salarié doit être les mesures nécessaires pour protéger les
capable d’exécuter le travail qui fait l’objet salariés leur santé et leur dignité lorsqu’ils
du contrat, cela va de soi car l’insuffisance accomplissement le travail sous ses ordres.
professionnelle constitue, bel et bien, une Il doit veiller sur le respect de la bonne
cause légitime du licenciement . L’article 20 conduite et des bonnes mœurs et sur
énonce que le salarié est responsable dans l’établissement la discipline dans
le cadre de son travail de ses actes, de ses l’entreprise. Il doit informer ses salariés par
négligences ou du manque de diligence. Il écrit, lors de leur recrutement sur un certain
doit également respecter les ordres de son nombre de sujet (voir supra). Outre ces
employeur et ce dans le cadre des obligation , il doit délivrer une carte de
dispositions légales et réglementaires, du travail qui comporte toutes les indications
contrat de travail, des conventions qui seront déterminées par décret. Cette
collectives ou du règlement intérieur. De carte est renouvelable chaque fois pu un
même, il doit soumis aux règles d’éthique changement dans sa qualité professionnelle
relatives à la profession. Il s’agit en survient ou dans le montant de salaire.
l’occurrence ce qu’on appelle couramment «
obligation de fidélité ». Concernant le La rémunération des heures
matériel qui lui est confié pour l’exécution supplémentaires
du travail l’article 22 dispose qu’il doit veiller
sur le matériel et de le remettre après le Les heures supplémentaires sont
travail dont il a la charge. En cas de perte ou rémunérées en même que le salaire dû en
de détérioration il en demeure responsable respectant les règles suivantes :
a moins qu’il preuve l’existence d’un cas Majoration de salaire de 25 % entre 6 et 21
fortuit ou d’une force majeure. Aussi, en cas heures;
de changement de résidence il est tenu de Majoration de 50 % de 21 heures à 6
prévenir l’employeur en lui indiquant sa heures. La majoration est portée
nouvelle adresse soit en main propre soit à respectivement à 50% et 100 % par jour du
l’aide d’une lettre recommandée avec repos hebdomadaire, et de 100% les jours
accusé de réception. De sa part l’article 23 fériés.
lui donne le droit de bénéficier du L’hygiène et la sécurité des salariés 
programme de lutte contre l’analphabétisme
et de la formation continue. Remarquons L'employeur doit veiller à ce que les locaux
que le code n’a pas prévu toutes les de travail soient tenus dans un bon état de
obligations qui pèsent sur lui. Il va de soi propreté et présenter les conditions
d’autres sont à signaler et résultent soit du d'hygiène et de salubrité nécessaires à la
contrat de travail soit du règlement santé des salariés, notamment en ce qui
intérieur, soit de a convention collective. On concerne le dispositif de prévention de
peut invoquer dans se sens : - Certes, il ne l'incendie, l'éclairage, le chauffage,
peut refuser d’exécuter les tâches entrant l'aération, l'insonorisation, la ventilation,
dans son emploi. - Il doit respecter le temps l'eau potable, les fosses d'aisances,
de travail notamment les horaires en l'évacuation des eaux résiduaires et de
vigueur dans l’entreprise. Le non respect de lavage, les poussières et vapeurs, les
la durée constitue une faute grave vestiaires, la toilette et le couchage des
légitiment le licenciement surtout en cas de salariés. L'employeur doit garantir
retards répétées. Ne pas exécuter le travail l'approvisionnement normal en eau potable
pour son compte personnel. des chantiers et y assurer des logements
salubres et des conditions d'hygiène
Le salarié est tenu de ne pas faire de satisfaisantes pour les salariés. Le non
concurrence déloyale à son ancien respect de ces dispositions est passible de
employeur. Sans doute il peut travailler pour l’amende des articles 296 et 297 du code de
un concurrent de celui-ci. Mais il ne peut travail.
profiter de la situation qu’il occupait dans Le comité de sécurité et d’hygiène : Les
l’entreprise pour agir au détriment de celle- comités de sécurité et d'hygiène doivent
ci notamment en révélant des procédés de être créés dans les entreprises industrielles,
fabrication ou en détournant la clientèle de commerciales et d'artisanat, et dans les
son ancien employeur. Pour se prémunir exploitations agricoles et forestières et leurs
contre ce danger, le contrat de travail dépendances qui occupent au moins 50
comporte parfois une clause dite de non salariés. Le risque à courir est l’amende de
concurrence. Elle vise à intendire au salarié l’article 344 du code de travail.
dont e contrat est rompu d’exercer certaines
activités professionnelle susceptibles de L’indemnisation du salarié licencié :
nuire à son ancien employeur. Elle doit Deux sortes d’indemnités doivent être
expressément stipulé dans le contrat d payées par le chef d’entreprise lorsqu’il
travail. Celle-ci n’est valable qu’a condition procède au licenciement. D’abord des
d’être limitée dans le temps et dans l’espace indemnités qui sont assimiles au salaires.
de telle sorte qu’elle doit laisser au salarié la Ensuite l’indemnité de licenciement.
possibilité d’exercer normalement une * L’indemnité de préavis ou l’indemnité de
activité professionnelle conforme à sa brusque rupture Le salarié écarté
formation et à ses connaissances. Souvent immédiatement de l’entreprise ne doit pas
une compensation pécuniaire est prévue au être privé de son droit au préavis. Certes, le
salarié pendant la durée d’application de dispenser de l’exécution de ce droit n’est
cette clause. La violation de celle-ci donne pas constitutif d’une faute de l’employeur.
lieu à des dommages intérêts au salarié et Ainsi, l’obligation du préavis est facultative
même à l’encontre de son nouvel employeur et une brusque rupture peut être
si celui-ci était de mauvaise fois. Cette clause prononcée. Dans ce cas, l’inobservation du
peut bien être associée d’une clause pénale. préavis est de nature à entraîner le
paiement d’une indemnité compensatrice à
cet effet. C’est une rémunération due pour
cette période au salarié à charge pour lui de
rester à la disposition de son employeur
sauf si celui-ci s’est opposé à ce qu’il
remplisse jusqu’à son terme les obligations
du contrat. Concernant son salarié il a été
précédemment avancé que l’intéressé
conserve sa rémunération habituelle y
compris les primes et les avantages
normalement accordés. Fréquemment, si
c’est le chef d’entreprise qui désir se
séparer de son subordonné il peut le
dispenser rapidement du délai-congé. Dans
ce cas le salarié bénéficiera d’une indemnité
égale à la rémunération qu’il aurait perçue
s’il avait effectivement accompli son préavis.
Cette indemnité compense exclusivement le
non-respect de cette formalité et la brusque
rupture n’est pas nécessairement abusive.
* L’indemnité compensatrice de congé payé
Cette indemnité est due au travailleur dont
le contrat se trouve résilié au moment où il
a acquis un droit à des congés, droit qu’il n’a
pas encore exercé. Cette indemnité est
calculée sur les mêmes bases que
l’indemnité de congés annuels. Dans ce cas
tout mois de travail commencé compte pour
le calcul de l’indemnité. Le travailleur ne
peut être privé de cette indemnité que
lorsqu’il est renvoyé à la suite d’une faute
lourde. Par contre elle est accordée même
en cas de démission.
L’indemnité de licenciement Elle est
obligatoirement versée au travailleur
congédié. Cette indemnité n’est pas la
conséquence de la faute de l’employeur
mais elle apparaît comme sorte de
rémunération supplémentaire accordé en
contrepartie de l’attachement à l’entreprise
pendant un certain temps. Elle est destinée
à réparer le préjudice qu’épreuve elle
travailleur du seul fait de la perte de son
emploi par la volonté de son chef. Cette
indemnité est réglementée par l’article 52 et
suivant du code. Il faut se demander sur les
conditions nécessaires à son octroi ainsi que
sur son montant
* La remise du certificat du travail
L’employeur est tenu de délivrer un
certificat du travail à son salarié contenant
exclusivement la date de son entrée et celle
de sa sortie de l’emploi ou le cas échéant le
ou les emplois successivement occupés ainsi
que la qualification professionnelle de
l’intéressé. Cette obligation résulte de
l’article 72 du code. Ce texte admet que la
salarié peut réclamer ce certificat ou cours
des 8 jours qui ont précédé l’expiration du
contrat. Elle permet au nouvel employeur
de vérifier que le travailleur est bien libre de
son dernier engagement. De même, elle
s’applique quelle que soit la cause de la
cession du contrat et concerne aussi bien le
contrat à durée déterminée que le contrat à
durée indéterminée. En pratique ce
certificat comporte des mentions
élogieuses, donc favorable au salarié ou la
formule « libre de tout engagement ». Sont
interdites les mentions qui sont susceptibles
de porter préjudice au salarié en précisant
par exemple les motifs de la rupture du
contrat remarquons que le défaut de
délivrance de ce certificat ou la délivrance
tardive de celui-ci est de nature à donner
lieu à des dommages intérêts au profit du
salarié s’il justifies d’un préjudice en rapport
avec cette attitude. Dans le temps : - Dans le
temps limitation de la période durant
laquelle le salarié ne pourra avoir d’activité
concurrente.
* Le reçu pour solde de tout compte (article
73 du code) C’est un reçu délivré par
l’employeur suite à la fin du contrat pour
quelle que cause que ce soit et ce en vue de
liquider tous les paiements envers lui.
D’après l’article 1098 DOC tout accord en
vertu duquel le salarié renonce à ses droit
dans ce sens est nulle. L’article 74 énonce
que le reçu doit composter : - Ses sommes
versée en totalité pour liquider
définitivement le compte en détaillant ses
éléments. - Prescription dans la limite de 60
jours lisiblement écrite - Rédaction du reçu
en double exemplaire un exemplaire doit
être délivrée au salarié. Le salarié doit signé
ce reçu dans lequel est apposée mention : «
j’ai lu et j’au accordé ». Si le salarié est
illettré une légalisation de l’inspecteur du
travail est nécessaire

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