Le contrat de travail doit stipuler qu’il produira tous ses effets à l’issue de son approbation par les deux parties, qui déclarent avoir bien apprécié la portée de chaque engagement qui y figure ainsi que ceux figurant dans ses avenants et annexes et qui en font partie intégrante.
Le contrat deviendra nul et non avenu si l’un des engagements y figurant, et
approuvés par les parties, n’était pas respecté par l’une d’elles.
Le salarié travaille sous l’autorité et le contrôle de l’employeur et il est
responsable de tous ses actes de négligence, ou d’imprudence. En contrepartie l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires afin de préserver la sécurité, la santé et la dignité des salariés dans l'accomplissement des tâches. Le non délivrance de l’un des documents de l’article 24 peut faire objet de l’amende prévue par l’article 25 du code de travail.
Les obligations à la charge du salarié. Les obligations à la charge de
l’employeur. Quoique le code ne se réfère pas L’article 24 indique qu’il doit prendre toutes expressément a ce que le salarié doit être les mesures nécessaires pour protéger les capable d’exécuter le travail qui fait l’objet salariés leur santé et leur dignité lorsqu’ils du contrat, cela va de soi car l’insuffisance accomplissement le travail sous ses ordres. professionnelle constitue, bel et bien, une Il doit veiller sur le respect de la bonne cause légitime du licenciement . L’article 20 conduite et des bonnes mœurs et sur énonce que le salarié est responsable dans l’établissement la discipline dans le cadre de son travail de ses actes, de ses l’entreprise. Il doit informer ses salariés par négligences ou du manque de diligence. Il écrit, lors de leur recrutement sur un certain doit également respecter les ordres de son nombre de sujet (voir supra). Outre ces employeur et ce dans le cadre des obligation , il doit délivrer une carte de dispositions légales et réglementaires, du travail qui comporte toutes les indications contrat de travail, des conventions qui seront déterminées par décret. Cette collectives ou du règlement intérieur. De carte est renouvelable chaque fois pu un même, il doit soumis aux règles d’éthique changement dans sa qualité professionnelle relatives à la profession. Il s’agit en survient ou dans le montant de salaire. l’occurrence ce qu’on appelle couramment « obligation de fidélité ». Concernant le La rémunération des heures matériel qui lui est confié pour l’exécution supplémentaires du travail l’article 22 dispose qu’il doit veiller sur le matériel et de le remettre après le Les heures supplémentaires sont travail dont il a la charge. En cas de perte ou rémunérées en même que le salaire dû en de détérioration il en demeure responsable respectant les règles suivantes : a moins qu’il preuve l’existence d’un cas Majoration de salaire de 25 % entre 6 et 21 fortuit ou d’une force majeure. Aussi, en cas heures; de changement de résidence il est tenu de Majoration de 50 % de 21 heures à 6 prévenir l’employeur en lui indiquant sa heures. La majoration est portée nouvelle adresse soit en main propre soit à respectivement à 50% et 100 % par jour du l’aide d’une lettre recommandée avec repos hebdomadaire, et de 100% les jours accusé de réception. De sa part l’article 23 fériés. lui donne le droit de bénéficier du L’hygiène et la sécurité des salariés programme de lutte contre l’analphabétisme et de la formation continue. Remarquons L'employeur doit veiller à ce que les locaux que le code n’a pas prévu toutes les de travail soient tenus dans un bon état de obligations qui pèsent sur lui. Il va de soi propreté et présenter les conditions d’autres sont à signaler et résultent soit du d'hygiène et de salubrité nécessaires à la contrat de travail soit du règlement santé des salariés, notamment en ce qui intérieur, soit de a convention collective. On concerne le dispositif de prévention de peut invoquer dans se sens : - Certes, il ne l'incendie, l'éclairage, le chauffage, peut refuser d’exécuter les tâches entrant l'aération, l'insonorisation, la ventilation, dans son emploi. - Il doit respecter le temps l'eau potable, les fosses d'aisances, de travail notamment les horaires en l'évacuation des eaux résiduaires et de vigueur dans l’entreprise. Le non respect de lavage, les poussières et vapeurs, les la durée constitue une faute grave vestiaires, la toilette et le couchage des légitiment le licenciement surtout en cas de salariés. L'employeur doit garantir retards répétées. Ne pas exécuter le travail l'approvisionnement normal en eau potable pour son compte personnel. des chantiers et y assurer des logements salubres et des conditions d'hygiène Le salarié est tenu de ne pas faire de satisfaisantes pour les salariés. Le non concurrence déloyale à son ancien respect de ces dispositions est passible de employeur. Sans doute il peut travailler pour l’amende des articles 296 et 297 du code de un concurrent de celui-ci. Mais il ne peut travail. profiter de la situation qu’il occupait dans Le comité de sécurité et d’hygiène : Les l’entreprise pour agir au détriment de celle- comités de sécurité et d'hygiène doivent ci notamment en révélant des procédés de être créés dans les entreprises industrielles, fabrication ou en détournant la clientèle de commerciales et d'artisanat, et dans les son ancien employeur. Pour se prémunir exploitations agricoles et forestières et leurs contre ce danger, le contrat de travail dépendances qui occupent au moins 50 comporte parfois une clause dite de non salariés. Le risque à courir est l’amende de concurrence. Elle vise à intendire au salarié l’article 344 du code de travail. dont e contrat est rompu d’exercer certaines activités professionnelle susceptibles de L’indemnisation du salarié licencié : nuire à son ancien employeur. Elle doit Deux sortes d’indemnités doivent être expressément stipulé dans le contrat d payées par le chef d’entreprise lorsqu’il travail. Celle-ci n’est valable qu’a condition procède au licenciement. D’abord des d’être limitée dans le temps et dans l’espace indemnités qui sont assimiles au salaires. de telle sorte qu’elle doit laisser au salarié la Ensuite l’indemnité de licenciement. possibilité d’exercer normalement une * L’indemnité de préavis ou l’indemnité de activité professionnelle conforme à sa brusque rupture Le salarié écarté formation et à ses connaissances. Souvent immédiatement de l’entreprise ne doit pas une compensation pécuniaire est prévue au être privé de son droit au préavis. Certes, le salarié pendant la durée d’application de dispenser de l’exécution de ce droit n’est cette clause. La violation de celle-ci donne pas constitutif d’une faute de l’employeur. lieu à des dommages intérêts au salarié et Ainsi, l’obligation du préavis est facultative même à l’encontre de son nouvel employeur et une brusque rupture peut être si celui-ci était de mauvaise fois. Cette clause prononcée. Dans ce cas, l’inobservation du peut bien être associée d’une clause pénale. préavis est de nature à entraîner le paiement d’une indemnité compensatrice à cet effet. C’est une rémunération due pour cette période au salarié à charge pour lui de rester à la disposition de son employeur sauf si celui-ci s’est opposé à ce qu’il remplisse jusqu’à son terme les obligations du contrat. Concernant son salarié il a été précédemment avancé que l’intéressé conserve sa rémunération habituelle y compris les primes et les avantages normalement accordés. Fréquemment, si c’est le chef d’entreprise qui désir se séparer de son subordonné il peut le dispenser rapidement du délai-congé. Dans ce cas le salarié bénéficiera d’une indemnité égale à la rémunération qu’il aurait perçue s’il avait effectivement accompli son préavis. Cette indemnité compense exclusivement le non-respect de cette formalité et la brusque rupture n’est pas nécessairement abusive. * L’indemnité compensatrice de congé payé Cette indemnité est due au travailleur dont le contrat se trouve résilié au moment où il a acquis un droit à des congés, droit qu’il n’a pas encore exercé. Cette indemnité est calculée sur les mêmes bases que l’indemnité de congés annuels. Dans ce cas tout mois de travail commencé compte pour le calcul de l’indemnité. Le travailleur ne peut être privé de cette indemnité que lorsqu’il est renvoyé à la suite d’une faute lourde. Par contre elle est accordée même en cas de démission. L’indemnité de licenciement Elle est obligatoirement versée au travailleur congédié. Cette indemnité n’est pas la conséquence de la faute de l’employeur mais elle apparaît comme sorte de rémunération supplémentaire accordé en contrepartie de l’attachement à l’entreprise pendant un certain temps. Elle est destinée à réparer le préjudice qu’épreuve elle travailleur du seul fait de la perte de son emploi par la volonté de son chef. Cette indemnité est réglementée par l’article 52 et suivant du code. Il faut se demander sur les conditions nécessaires à son octroi ainsi que sur son montant * La remise du certificat du travail L’employeur est tenu de délivrer un certificat du travail à son salarié contenant exclusivement la date de son entrée et celle de sa sortie de l’emploi ou le cas échéant le ou les emplois successivement occupés ainsi que la qualification professionnelle de l’intéressé. Cette obligation résulte de l’article 72 du code. Ce texte admet que la salarié peut réclamer ce certificat ou cours des 8 jours qui ont précédé l’expiration du contrat. Elle permet au nouvel employeur de vérifier que le travailleur est bien libre de son dernier engagement. De même, elle s’applique quelle que soit la cause de la cession du contrat et concerne aussi bien le contrat à durée déterminée que le contrat à durée indéterminée. En pratique ce certificat comporte des mentions élogieuses, donc favorable au salarié ou la formule « libre de tout engagement ». Sont interdites les mentions qui sont susceptibles de porter préjudice au salarié en précisant par exemple les motifs de la rupture du contrat remarquons que le défaut de délivrance de ce certificat ou la délivrance tardive de celui-ci est de nature à donner lieu à des dommages intérêts au profit du salarié s’il justifies d’un préjudice en rapport avec cette attitude. Dans le temps : - Dans le temps limitation de la période durant laquelle le salarié ne pourra avoir d’activité concurrente. * Le reçu pour solde de tout compte (article 73 du code) C’est un reçu délivré par l’employeur suite à la fin du contrat pour quelle que cause que ce soit et ce en vue de liquider tous les paiements envers lui. D’après l’article 1098 DOC tout accord en vertu duquel le salarié renonce à ses droit dans ce sens est nulle. L’article 74 énonce que le reçu doit composter : - Ses sommes versée en totalité pour liquider définitivement le compte en détaillant ses éléments. - Prescription dans la limite de 60 jours lisiblement écrite - Rédaction du reçu en double exemplaire un exemplaire doit être délivrée au salarié. Le salarié doit signé ce reçu dans lequel est apposée mention : « j’ai lu et j’au accordé ». Si le salarié est illettré une légalisation de l’inspecteur du travail est nécessaire