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N° 001
ISSN :1859-5146
Novembre 2019
Presses Universitaires de Niamey
UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI (NIGER)
Photo de couverture : Champs de Moringa, Guidan Idder, Tahoua, Niger, WAZIRI MATO M. 2015
PAO : DAMBO Lawali, Université AM de Niamey
N° 001
ISSN : 1859-5146
Novembre 2019
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Revue Environnement et Dynamique des Sociétés N°001 novembre.-2019
Exemples :
§ Pour un article de journal ou revue : le (s) nom (s) de (s) auteur (s) suivi (s) des initiales du (des) prénom (s) ; la date
de parution de l’article : le titre de l’article, le titre du périodique en italique et précédé de « in » ; le volume et le numéro
de la première et de la dernière page de l’article. Exemple : Bouzou Moussa I., 2003 - Les loupes d’érosion, formes
majeures de dégradation des terres de glacis à sols indurés : Cas de Bogodjotou (Niger). In Annales de l’Université
Abdou Moumouni de Niamey, Tome VII, pp. 220-228.
§ Pour les ouvrages : le nom de l’auteur avec les initiales du prénoms ; la date de l’édition ; le titre complet de l’ouvrage
en italique ; le nombre de volumes et le nombre total de page ; le nom de l’éditeur ; le lieu de l’édition. Exemple : Kilani
M. et Waziri Mato M., 2000 - Gomba Hausa : dynamique du changement dans un village sahélien du Niger, éditions
Payot, Lausanne, 175 pages.
§ Pour un chapitre dans un ouvrage : le nom de l’auteur avec les initiales du prénoms ; la date de l’édition ; le titre
complet du chapitre; le titre de l’ouvrage en italique, le nom de l’éditeur entre parenthèse; la maison d’édition ; le lieu
de l’édition. Exemple : Motcho K. H., 2007 - Dynamique urbaine et intégration régionale en Afrique de l’Ouest. - In :
Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest : le cas du Niger, (Waziri Mato, ed.), Karthala,
Paris, pp. 121-137.
• Pour un article d’acte de colloque : le nom de l’auteur avec les initiales du prénoms ; la date de l’édition ; le titre de
l’article, titre du colloque précédé de in, le nom de la revue, le lieu d’édition, le volume et le numéro de la première et
de la dernière page de l’article. Exemple : Bouzou Moussa I., 1998 - Dégradation des terres et pauvreté au Niger : cas
du terroir villageois de Windé - Bago (Dallol Bosso Sud). In: Actes du Colloque du Département de Géographie
FLSH/UAM Niamey 4-6 juillet 1996. Urbanisation et pauvreté en Afrique de l’Ouest. Annales de l’Université Abdou
Moumouni de Niamey, n° Hors Série, pp.49-61.
§ Pour une agence gouvernementale ou internationale considérée comme auteur : Ministère de l’Aménagement du
Territoire et du Développement Communautaire, 2006 - Guide national d’élaboration d’un plan de développement
communal, Direction Générale du Développement Communautaire, 35 pages.
8. Les notes : elles doivent être en bas de chaque page et mentionnées dans le texte par leur numéro respectif. La police est la même
avec le texte mais de taille 10.
9. Les cartes et les graphiques : ils doivent être produits à l’échelle définitive avec des dimensions adaptées au format de la revue.
Les titres sont placés en haut.
10. Les photographies : il faut fournir des tirages bien contrastés en couleurs ou en noir et blanc. Les titres sont placés en haut.
11. Les tableaux et les figures : ils sont numérotés en chiffre arabe et le titre doit être placé en bas.
Revue Environnement et Dynamique des Sociétés N°001 novembre.-2019
DIRECTEURS DE PUBLICATION
Directeur de publication : Pr AMADOU Boureima
COMITE SCIENTIFIQUE
COMITE DE REDACTION
ADRESSE :
Laboratoire de recherche sur les territoires sahélo-sahariens : aménagement, développement,
Université Abdou Moumouni
BP : 418 Niamey-Niger. Email : edslrtss@gmail.com
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COMITE DE LECTURE
OPERATION BULLDOZER OU COMMENT RENDRE COQUETTE NIAMEY, LA CAPITALE DU NIGER ? ................ 193
MOTCHO KOKOU HENRI ..................................................................................................................................... 193
DIAGNOSTIC DE L’ASSAINISSEMENT URBAIN DANS LA VILLE D’AGADEZ AU NIGER ..................................... 213
KAILOU DJIBO ABDOU ET MAMAN ANKO ABDOUL KARIM .................................................................................... 213
POLLUTION ENVIRONNEMENTALE : QUEL AMENAGEMENT POUR PROTEGER LES EAUX DES TROIS BARRAGES
DE OUAGADOUGOU ?................................................................................................................................. 233
OUEDRAOGO LUCIEN ........................................................................................................................................ 233
PRATIQUE AVICOLE DANS LA VILLE DE NIAMEY AU NIGER : CARACTERISATION ET ASPECTS SOCIO-
ECONOMIQUES........................................................................................................................................... 251
MAMAN WAZIRI MATO ZANEÏDOU1(1), BODE SAMBO(2), BERTI FABIO(3), AMADOU BOUREÏMA(4), LEBAILLY PHILLIPE(5)
........................................................................................................................................................................ 251
LES DEFIS DE L’EXTENSION SPATIALE DE LA VILLE DE NIAMEY ENTRE 1937 ET 2017 ..................................... 267
(1)
ISSAKA HAMADOU, (2)ISSA MAMADOU SALIFOU ET (3)SOUMANA DJIBO ............................................................. 267
PRATIQUES D’EXPLOITATION ET D’ECHANGE D’UNE RESSOURCE SYLVICOLE AU SAHEL : CAS DU PALMIER
DOUM DANS L’IMANAN, DALLOL BOSSO AU NIGER .................................................................................... 285
(1)
OUMAROU A. IDRISSA, (2)ISSA OUSSEÏNI, (3)AMBOUTA J-M KARIMOU................................................................. 285
ECONOMIE PASTORALE CHEZ LES ELEVEURS DE CAMELINS DANS LE NIGER ORIENTAL ................................ 297
DEGRADATION DES TERRES ET INERTIE PAYSANNE DANS LE FAKARA (NIGER-OUEST) ................................. 329
BOUZOU MOUSSA IBRAHIM1, BAHARI IBRAHIM MAHAMADOU1, MALAM ABDOU MOUSSA2, FARAN MAIGA
OUMAROU1, INGATAN AGHALI3, BOUBACAR NA-ALLAH ABDOULAYE3 ................................................................... 329
DYNAMIQUE DE MARCHANDISATION DES TERRES DANS LE TERROIR VILLAGEOIS DE TINKIM AU NIGER..... 341
(1)
HAKILOU LAOUALI ET (2)WAZIRI MATO MAMAN ............................................................................................... 341
COLONISATION DES ESPACES PUBLICS DANS LA METROPOLE ABIDJANAISE : LE CAS DE LA RUE AU PLATEAU
................................................................................................................................................................... 355
(1)
MEMEL FREDERIC ARMEL, (2)KOFFI JOHACHIM BOHOU KONAN, (3)KOFFI ANGE JOCELYNE N’GUESSAN ......................... 355
INTERCOMMUNALITE ET MOBILISATION DE RESSOURCES POUR FINANCER LE DEVELOPPEMENT LOCAL : UNE
ANALYSE A TRAVERS L’EXPERIENCE DE L’ASSOCIATION DES COMMUNES DU BORGOU (ADECOB) AU NORD-
BENIN ......................................................................................................................................................... 371
8
.
Résumé
La présente réflexion vise à faire un état des lieux de l’assainissement de la ville d’Agadez, puis
analyser les modes de gestion ainsi que les forces et les faiblesses de l’assainissement urbain à
Agadez. Elle est le fruit de l’interprétation de données documentaires, d’enquêtes de terrain et
de cartographie. Ces données concernent le réseau des rues drainantes et caniveaux, les points
de regroupement de déchets solides et leurs modes d’évacuation. Les résultats montrent que les
eaux usées sont déversées principalement dans les rues (84,8 %) et accessoirement dans les
fosses septiques puisards (8%) et dans les habitations voisines inoccupées (1%). Les eaux
pluviales sont uniquement prises en charge dans les quartiers du centre-ville au moyen
d’ouvrages (caniveaux et rues pavées) vétustes. Et enfin l’évacuation des ordures ménagères
est effectuée par les ménages à environ 40% et par des prestataires privés à hauteur de 60%.
Introduction générale
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périodiquement selon les règles de l’art. Les pratiques des ménages consistent à évacuer les
eaux usées ménagères souillées, issues des toilettes chargées en urines et matières fécales sans
aucun traitement dans l’environnement immédiat (rue, ravin, caniveau, etc.). En outre,
l’organisation de la collecte et du recyclage des déchets solides qui relève des prérogatives des
communes n’est pas bien assurée avec pour conséquence, l’envahissement et la pollution de
l’environnement urbain. Agadez, ville moyenne située dans le désert nigérien ne fait pas
exception à cette règle malgré son caractère historique et touristique. D’où la présente étude
dont l’objectif est d’analyser le secteur d’assainissement urbain dans une perspective de
recherche action.
Pour permettre d’atteindre cet objectif de la recherche, nous avons décrit la méthodologie de
travail après le cadre théorique avant de présenter la zone d’étude. S’en est suivie la présentation
des résultats de nos investigations avant la discussion.
1. Problématique
Selon plusieurs rapports de l’Organisation des Nations Unies (ONU) habitat, les villes du sud
global, surtout celles subsahariennes s’urbanisent de façon galopante et désordonnée. Cette
situation engendre des problèmes multiples comme l'alimentation en eau, l'assainissement, la
détérioration de l’environnement, l'insécurité, et la mobilité. Ces problèmes touchent le plus
souvent les citadins pauvres dans un contexte où le système d’évacuation des eaux usées est
insuffisant ou inexistant, et où l’espace pour les toilettes et l’enlèvement des déchets solides est
difficilement aménagé (OMS, 2012). Dans ces pays, les eaux usées sont le plus souvent
déversées partiellement traitées ou telles que produites dans les bas-fonds, les mares, les cours
d’eau, les lacs ou la mer avec comme conséquence, la contamination des ressources hydriques.
Le système de gestion des eaux pluviales quant à lui est généralement obsolète (la plupart des
ouvrages datent des années 1940), déficient, voire absent. «Les réseaux d’assainissement
pluvial, quand ils existent, ne desservent que les quartiers les plus centraux ou les plus riches
et, du fait d’un manque chronique d’entretien et de maintenance, sont en très mauvais état» (pS-
Eau, 2013 p. 7). Dans les quartiers péricentraux et périphériques, dépourvus le plus souvent
d’infrastructures, les eaux s’écoulent de façon gravitaire en suivant les ravins et koris, causant
des inondations en périodes d’orage.
La gestion des déchets solides ménagers dans ces villes est encore plus préoccupante. Elle
semble caractérisée par une incapacité ou une absence de volonté des acteurs publics à bien
gérer les déchets.
Le Niger, pays de l’Afrique subsaharienne où les villes moyennes de 100 000 à 400 000
habitants sont en pleine dynamique ne fait pas exception par rapport à l’assainissement. Les
quelques rares réalisations ont été faites avant le lancement de la Décennie Internationale de
l’Eau Potable et de l’Assainissement (DIEPA) des années 1990. Quelques 5 Milliards de FCFA
ont été injectés dans le secteur et exclusivement financés par le Fonds National d'Investissement
(FNI). Ces travaux ont concerné uniquement le volet évacuation des eaux pluviales dont les
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grandes réalisations se sont déroulées dans la capitale du Niger, Niamey, pour environ 4
Milliards de FCFA.
Aujourd'hui, les villes nigériennes font partie des espaces dans lesquels la problématique de
l'assainissement se pose avec acuité. Il en résulte une prolifération des déchets ménagers dans
la ville, l'érection de nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales dans
de nombreux quartiers.
La ville d’Agadez ne fait pas exception à cette situation. Cette ville a connu une explosion
démographique ces dernières décennies. En effet, en 1988, la population de la commune
d’Agadez était estimée de 116 109 habitants en 2012, et 137354 habitants en 2017 (INS, 2012).
Cette explosion de la population urbaine a engendré un étalement urbain de la ville avec, comme
corolaire, une insuffisance en équipement et infrastructure. Cette extension de la ville a surtout
engendré des problèmes de gestion des eaux usées et des déchets solides dans la ville d’Agadez.
Ainsi, pour comprendre la gestion de l’assainissement urbain à Agadez, la question principale
de cette analyse est de comprendre pourquoi la question de l’assainissement de la ville
d’Agadez est si complexe pour les autorités municipales? Et subsidiairement, il s’agit de pour
nous de savoir :
• Comment se fait la gestion actuelle de l’assainissement dans la ville d’Agadez au
Niger?
• Que faut-il faire pour une gestion optimale de l’assainissement dans la ville d’Agadez
au Niger?
2. Matériels et méthodes
Pour mener à bien ce travail, nous avons combiné: la recherche bibliographique, l'observation
du terrain couplé au géo référencement des ouvrages d’assainissement, l’enquête par
questionnaire et la réalisation de documents graphiques (cartes, plans).
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L’observation directe du terrain d’étude a permis de découvrir la ville, notamment les points de
regroupement des déchets solides et les ouvrages d’évacuation des eaux pluviales. Ces sorties
effectuées en compagnie de la brigade d’assainissement de la mairie et un technicien de la
direction de l’urbanisme d’Agadez nous ont permis de relever les coordonnées géographiques
des infrastructures d’assainissement et des points de regroupement des déchets dans la ville à
l’aide d’un GPS. Ces coordonnées ont permis de réaliser des cartes thématiques par la suite.
C'est aussi au cours de ces visites que nous avons pris quelques photos d’illustration.
Les entretiens ont concerné la collecte de données auprès de la mairie pour recueillir des
informations sur l'organisation, les moyens et la gestion des déchets ménagères dans la ville
d’Agadez. S’en est suivie une enquête des ménages pour avoir les informations auprès des
populations. En sus des entretiens, nous avons mené une enquête dans six (6) quartiers sur les
18 que compte la ville en fonction de leur répartition géographique et de leur degré de salubrité.
Il s'agit des quartiers Nassarawa, Tawayen sarki, Dagaman, Sabon gari, Toudou, et
Oumourdan fala qualifiés respectivement des quartiers très insalubres, moyennement
insalubres et relativement propres. Le choix des ménages à enquêter à l’intérieur de chaque
quartier s’est fait au hasard. Au total 99 ménages ont été interrogés. Les personnes interviewées
sont les chefs de ménage au cas où ce dernier est présent. Dans le cas contraire, c'est un autre
habitant de la maison qui est interrogé.
Pour les questionnaires, les informations obtenues ont été dépouillées et croisées à l’aide du
logiciel Sphinx V5+. Quant au géo-référencement de l’image satellitaire, l’extraction du tissu
urbain de la ville d’Agadez et la réalisation des courbes de niveau et des cartes thématiques ont
été faites à l’aide des logiciels Arc Gis 10.1, Quantum Gis et Google Earth.
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La ville d’Agadez est située dans la partie Nord du Niger, à environ 900 kilomètres au Nord-
est de Niamey, la capitale, au sud du massif de l'Aïr, vers l'embouchure de la plaine de l’Irhazer.
C'est le chef-lieu de la région portant le même nom. Les coordonnées géographiques de la ville
d’Agadez sont 16°56’44 de latitude Nord et 7°57’42 de longitude Est. Elle est limitée de l’Est,
à l’Ouest et au Nord par la commune urbaine de Tchirozérine et au Sud par la commune rurale
d’Aderbissinat.
La superficie de la commune urbaine d’Agadez selon les calculs effectués à partir du logiciel
Arc GIS est de 600 km² dont 22,5 km² urbaine et regroupant dix-huit (18) quartiers. La
superficie rurale de 575,5 km² regroupe quant à elle quinze (15) villages périphériques.
Carte n° 1 : Localisation de la commune urbaine d’Agadez
En ce qui concerne les caractéristiques physiques, les altitudes varient de 485 m à 518 m. Le
point culminant c’est-à-dire le plus élevé 518 m se trouve au centre de la ville et à la périphérie
Est du quartier Sabon Gari. Le relief de la commune urbaine d’Agadez est essentiellement
composé de vastes plateaux et plaines désertiques qui forment une zone d’épandage pour les
eaux drainées par les koris. Les pentes sont faibles et généralement orientées de l’Est vers
l’Ouest.
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Pour les sols, les superficies exploitables se situent sur le long du kori Telwa et de ses affluents.
Le reste du territoire est composé de roches, de glacis et de plaines argileuses où pousse une
végétation variée composée d’herbacées et de ligneux. Le sous-sol de la commune est
essentiellement composé de roches dures (granite), de grés, d’argiles et de sable.
L’un des bras du kori Telwa (Aghazar Madaran) draine les eaux de pluie de la ville et de ses
environs vers le côté Sud-Est.
4. Résultats
Les différents résultats auxquels nous avons abouti concernent le cadre législatif, réglementaire
et institutionnel de la gestion environnementale au Niger, l’évacuation des eaux usées et des
déchets solides.
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Dans le domaine de l’hygiène publique, nous pouvons rappeler l’ordonnance n°93-13 du 2 mars
1993 instituant un code d’hygiène publique. Au sens de cette ordonnance, le déchet est tout
résidu issu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation; c’est aussi toute
substance, matériau, produit ou généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur
destine à l’abandon (art.3). Conformément aux dispositions de cette ordonnance (art. 4), toute
personne physique ou morale qui produit ou détient des déchets de nature à produire des effets
nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à
engendrer des bruits et des odeurs et d’une façon générale à porter atteinte à la santé de
l’homme, de l’animal et à l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer
l’élimination et d’en éviter lesdits effets. Les autorités communales ou autres collectivités
veillent à l’élimination régulière et hygiénique des ordures ménagères, des excréta, eaux usées
et déchets assimilés sur l’étendue de leur territoire en collaboration directe avec les services
chargés de l’hygiène et de l’assainissement public ou privé (art.8). En outre, le décret n°99-
433/PCPRN/MSP du 1er novembre 1999 fixant la structure, la composition et le
fonctionnement de la police sanitaire est pris pour définir les prérogatives, la composition, les
moyens d’action ainsi que les modalités de fonction de la police sanitaire. Au sens de ce décret,
la police sanitaire est chargée d’assurer le respect et l’exécution des textes législatifs et
réglementaires en matière d’hygiène, de rechercher, constater les infractions à la législation en
matière d’hygiène publique et de dresser procès-verbal (article 2).
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S’agissant de l’eau, l’Etat du Niger a mis en place un cadre politique et réglementaire afin de
définir les priorités et les principes d’intervention ayant conduit à l’adoption du Code de l’Eau
en 2010, du Programme National d’Alimentation en Eau Potable et d’Assainissement
(PNAEPA), et l’élaboration de la Stratégie de promotion de l’hygiène et de l’assainissement de
base sous la houlette du ministère de l’hydraulique (Adamou, 2018). Aussi, La loi N° 98-041
du 7 décembre 1998 modifiant l’ordonnance N° 93-014 du 2 Mars 1993 relative au régime de
l’eau porte-t-elle sur les définitions, la délimitation et la protection des eaux relevant du
domaine public, de la protection quantitative et qualitative des eaux, des travaux publics et de
la concession des services publics de l’eau, des usages collectifs de l’eau, des servitudes et des
dispositions pénales a été mise en place. Les aspects spécifiques à l’assainissement portent sur
la protection de la qualité de l’eau. Au sens de cette loi, est interdit tout déversement d’eaux
usées, domestiques ou industrielles sur les voies publiques (article 30). Concernant la lutte
contre la pollution (article 42), sont interdits dans le périmètre de protection de source d’eau :
l’exploitation de carrières à ciel ouvert, le dépôt de déchets de toute sorte, l’installation de
canalisation, de réservoirs ou dépôts d’hydrocarbures liquides ou gazeux, de produits chimiques
et d’eaux usées de toute nature. Nonobstant ce cadre législatif et réglementaire sur l’eau, force
est de constater que la situation des services est préoccupante.
Les services publics de l’Etat les plus actifs intervenants dans l’assainissement sont : le
Ministère de l’Hydraulique, le Ministère de la Santé publique et de la lutte contre les endémies,
le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, le Ministère de l’Environnement, le Ministère de
la ville et de la salubrité, le Ministère de l’Education Nationale et la Commission Nationale de
l’eau et de l’assainissement. Le cadre institutionnel de l’assainissement se caractérise donc par
un nombre important de départements ministériels concernés. A certains égards, cela entraîne
une dispersion et une faiblesse pour le sous secteur. Aucun des ministères ne s’occupe de tous
les aspects de l’assainissement mais seulement quelques uns, en rapport avec le secteur de sa
mission principale. Ainsi, on constate un manque de clarté et de synergie.
Le manque de clarté dans les attributions des acteurs, réside dans le caractère très général des
textes respectifs d’attribution, doublé d’une absence de clarification des rôles dévolus à chacun,
ainsi que la multitude de textes législatifs et réglementaires souvent contradictoires, puisque
attribuant parfois des prérogatives similaires, sinon identiques à deux institutions distinctes,
engendrant de ce fait des conflits de compétence.
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Revue Environnement et Dynamique des Sociétés N°001 novembre.-2019
A l’ère de la décentralisation, les communes sont par excellence, les institutions à qui est
dévolue la gestion de l’assainissement. Ainsi, au même titre que les autres services de base,
l’assainissement est pris en charge par les communes rurales et urbaines au Niger. Cependant,
devant la faiblesse de moyens financiers et des ressources humaines compétentes, on constate
une insuffisance dans la prise en charge de l’environnement urbain. D’où l’émergence d’autres
acteurs dans la gouvernance que sont les Partenaires Techniques et Financiers (PTF), la société
civile (ONG nationales et internationales) et le secteur privé.
Les PTF sont les principaux bailleurs de fonds du secteur assainissement aussi bien en milieu
urbain qu’en milieu rural à travers les différents projets et programmes d’alimentation en eau
potable et d’assainissement mis en œuvre dans la ville d’Agadez.
Quant aux ONGs, leurs actions se limitent essentiellement à l’intermédiation sociale dans le
cadre de la mise en œuvre des projets et programmes d’alimentation en eau potable et
d’assainissement. En outre, les privés (ramasseurs d’ordures, entreprises de travaux et les
bureaux d’étude) interviennent quotidiennement pour l’amélioration du cadre de vie urbain.
Ainsi compte tenu de leur taille relativement modeste, les infrastructures d’assainissement
promues par les différents projets et programmes sont-elles réalisées par des entreprises locales.
Même dans le cas où les travaux d’alimentation en eau potable et d’assainissement sont confiés
à de grandes entreprises internationales, ces dernières sous-traitent le volet de la construction
(latrines familiales, latrines publiques) aux entreprises locales.
Dans la ville d’Agadez, les eaux pluviales sont évacuées à travers des caniveaux, des rues
pavées et pierrées maçonnés. Le calcul avec Arc gis a permis d'estimer la longueur de ce réseau
de la ville d’Agadez à 14 000 mètres, dont 4 060 mètres de caniveau à ciel ouvert. Ce réseau
est essentiellement concentré au centre de la ville. Les résultats de l’enquête montrent que ces
infrastructures et les équipements d’évacuation des eaux de pluie sont très insuffisants car ils
ne couvrent pas toute la ville. On constate pendant la saison des pluies des stagnations des eaux,
rendant ainsi les voies de desserte impraticables. D’après nos observations, le quartier le plus
touché par ce problème est celui de Missirata, ensuite vient Tawayen sarki et Dagamanet. La
collecte des eaux pluviales est rendue difficile par l’occupation anarchique de l’espace et par
l’utilisation inadéquate du réseau entraînant ainsi son mauvais fonctionnement. En effet, à
Agadez comme ailleurs en Afrique de l’ouest (Crepa, 2008), les ouvrages réalisés pour pendre
en charge les eaux pluviales sont utilisés pour le rejet des eaux usées domestiques et
industrielles, des ordures ménagères et de boues de vidange, et parfois même comme lieux de
défécation. Cela entraîne l’obstruction et donc l’inefficacité du réseau. Ainsi, on constate la
stagnation des eaux pluviales avec son cortège de maladies hydriques, d’odeurs, etc. source
d’un sérieux problème pour la santé des populations. A cette mauvaise utilisation des
caniveaux, s’ajoute leur ensablement et parfois leur sous dimensionnement et l’absence
d’entretien régulier du fait de l’insuffisance de moyens humains, matériels et financiers. Ce
mauvais fonctionnement engendre souvent des inondations dans les maisons comme ce fut le
cas en 2015. Les quartiers riverains du Kori Aghazar Madaran sont les plus touchés par le
problème d’inondation.
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A Agadez, comme dans la plupart des villes du Niger, il n’existe pas d’infrastructures publiques
(système tout à l’égout) pour pendre en charge les eaux usées et vannes de la ville. Ainsi, les
ménages sont obligés de prendre en charge le plus souvent leurs eaux usées; en les déversant
dans la rue et ou dans les caniveaux pour les ménages à faible revenu et dans le meilleur des
cas en construisant un dispositif fosse septique et puits perdus pour la classe moyenne et aisée.
Les différents types d’eaux usées domestiques qui sont produites par la population de la ville
d’Agadez sont les eaux de lessive, les eaux de vaisselle et les eaux vannes (de douche ou de
toilette). Selon les résultats de notre enquête, l'évacuation des eaux de lessive et de vaisselle, se
fait de cinq façons différentes comme le montre le graphique suivant :
Graphique 1: Mode d’évacuation des eaux usées ménagères
84% de la population enquêtée rejettent leurs eaux usées dans la rue principalement et dans leur
cour accessoirement. 13% des ménages utilisent soit un puisard, soit un puits perdu.
Pour ce qui concerne les eaux usées de douche, elles sont évacuées anarchiquement dans la rue,
dans les puisards, dans les cours et dans les fosses de latrine. Ainsi, 41% des ménages
raccordent leurs douches à un puisard, 31% rejettent leurs eaux usées de douche dans les rues,
28% les raccordent à des fosses de latrine. Ces pratiques de gestion des eaux usées ménagères
varient d'un quartier à un autre comme on peut le voir sur la carte n°2 ci-dessous de nos
investigations.
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Carte n° 2: Mode d’évacuation des eaux usées selon les quartiers dans la ville
d’Agadez
A la lecture de cette carte, nous constatons que dans les quartiers Oumourdan Nafala et
Nassaraoua, les eaux usées sont surtout évacuées dans la rue. Pour le premier quartier, les
pratiques consistent souvent à recueillir les eaux de douche dans un bidon, puis les rejeter dans
la rue, dans un petit trou creusé à l’extérieur de la maison, ensuite les disperser dans la rue à la
faveur de la nuit. Pour le quartier Nassaraoua, par contre, c’est la diversité des activités et la
présence de plusieurs habitats collectifs peuplés d’étrangers souvent de passage dans les
quartiers qui explique cette situation. Il y a aussi le comportement de la population qui fait que
même ceux qui disposent de puisard évacuent le trop-plein dans la rue pendant la nuit.
L’activité de vidange des fosses est exercée principalement par deux catégories de prestataires,
les entreprises de vidange et les puisatiers ou vidangeurs manuels. D’après nos entretiens avec
le responsable du service voirie et assainissement de la ville d’Agadez, il existe actuellement
sept (7) camions vidangeurs appartenant à des privés et un camion vidangeur pour le service
municipal et de nombreux vidangeurs manuels. Les résultats de notre enquête montrent que
67% des ménages enquêtés font appel aux entreprises de vidange contre 33% qui s’adressent
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aux vidangeurs manuels pour la simple raison que les ménages trouvent le service des
entreprises plus efficace.
Le graphique N°2 ci-dessous montre que l’évacuation des ordures ménagères s’effectue d’une
part par apport volontaire des producteurs qui sont généralement des enfants (37%) et d’autre
part par ramassage payé assuré par des prestataires tels que les éboueurs informels (61%). La
proportion importante du ramassage payant prouve que les ménages sont disponibles pour la
mise en place d’un service fiable.
Graphique 2 : mode d’évacuation des ordures ménagères
Les moyens utilisés pour évacuer les ordures sont généralement des équipements à motricité
humaine (brouettes, charrettes ...). Selon les ménages enquêtés, la fréquence d'évacuation de
leurs ordures varie par rapport à la proximité du lieu d'élimination et de la disponibilité des
éboueurs. Le graphique N°3 ci-après montre la fréquence d’évacuation des déchets solides à
Agadez.
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¾ des ménages se débarrassent plus d’une fois de leurs ordures contre ¼ qui le fait une fois par
semaine. Il faut noter que les ménages qui évacuent trois fois par semaine leurs ordures sont
ceux qui sont proches des lieux d'élimination. Tandis que ceux qui en sont éloignés ne le font
qu’une seule fois par semaine, en utilisant les services des éboueurs.
Carte 3 : Mode d’évacuation des déchets solides selon les quartiers dans la ville
d’Agadez
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La carte N°3 met en relation le mode et lieu d’évacuation des ordures dans la ville d’Agadez
selon les quartiers. On constate, majoritairement, que les ménages de quartiers Dagamanet,
Missirata, Toudou et Tawayen Sarki évacuent eux-mêmes leurs ordures. Ceci se justifie par la
présence de nombreuses parcelles non mises en valeur et du Kori qui les traverse qui font office
de dépotoirs. Pour les quartiers Oumourdan Nafala, Sabon Gari et Nassaraoua par contre, les
ménages font généralement appel aux éboueurs pour se débarrasser de leurs ordures vu qu’il
n’y a pas de parcelles vides ou de places publiques inoccupées pour les activités urbaines. On
est dan le centre-ville où les espaces vides y manquent et les points de regroupements sont assez
éloignés.
Photo 1 : Un aperçu de dépotoir autorisé au quartier Katanga
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Les photos 1 et 2 montrent deux (2) dépotoirs de la ville d’Agadez. Le premier est un dépotoir
autorisé et aménagé sis dans le quartier Katanga. Le deuxième est un dépotoir sauvage situé à
50 m au Sud de la grande mosquée de Nassaraoua et derrière la direction de l’urbanisme. On
remarque une prolifération des déchets solides dans tous les types, seul le panneau indiquant le
dépôt officiel dans le 1er permet de faire la différence.
Selon les résultats de notre enquête, les ordures ménagères de la ville d’Agadez se composent
de 34% de matières organiques, 33% de sable, et 33% de plastique. Cela veut dire que 100%
des ordures ménagères sont recyclables et la commune ne fait rien dans ce sens.
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En prenant en compte tous ces aspects, nous pensons que quelques actions d'aménagement en
vue d'une amélioration des conditions de l'assainissement dans la ville d’Agadez peuvent
réussir. Ces actions doivent permettre de résoudre les faiblesses suivantes:
• l’absence de schéma directeur d’assainissement;
• l’insuffisance des infrastructures d’assainissement (caniveaux, dépotoirs,);
• l’insuffisance d'entretien des infrastructures existantes;
• l’insuffisance du financement de l'Etat et des partenaires financiers;
• le manque des moyens humains, techniques et matériels;
• l’absence de synergie de gestion entre les acteurs de la gouvernance urbaine de la
ville.
Selon plusieurs écrits (ONU, 2012; PS eau, 2012), l’assainissement est un moteur de
développement humain et un facteur de développement local, économiquement et socialement
très rentable. Il améliore fortement la santé des populations étant donné que le manque d'accès
à l'assainissement et à l’hygiène est le principal responsable de plusieurs maladies (diarrhées,
trachomes, paludisme …) qui tuent chaque année des millions de personnes dans le monde
(OMS, 2012). En outre, l’assainissement protège l’environnement car la prise en charge des
excréta et des eaux usées doit assurer aux habitants un environnement de meilleure qualité et
réduire la menace que représente le rejet incontrôlé des effluents sur les ressources en eau et
l’environnement. Autant d’arguments pour qu’Agadez maîtrise son assainissement.
Pour apprécier l’efficacité de la gestion actuelle de l’assainissement urbain à Agadez, nous nous
sommes basés sur les indicateurs de mesure de développement social, environnemental et
économique.
Ainsi, pour l’indicateur social, la chaine de gestion étant très incomplète, les déchets se
retrouvent-ils dans les caniveaux, les rues, les maisons non habités, la devanture des écoles, des
centres de santé, etc. Cet état de fait crée souvent des conflits entre les voisins, mais aussi inter
et intra quartiers. Un autre aspect non moins important est la recrudescence des accidents et des
inondations liés à l’obstruction par les déchets des routes, des caniveaux et rues pavées. En
outre des maladies liées à l’eau et l’absence d’hygiène sont fréquentes dans la ville selon le chef
service hygiène de la ville d’Agadez.
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Enfin pour ce qui concerne l’indicateur économique, la mauvaise gestion des déchets dans la
ville induit des coûts sanitaires, et des réparations des dommages liés aux inondations. Pour une
population déjà très vulnérable, le poids économique d’une mauvaise gestion des déchets est
important car certaines maladies sont endémiques. Le paludisme, le choléra, la fièvre typhoïde,
etc. ont un impact économique élévé. Comment alors rémedier à ce problème, en transformant
les déchets en gisement? Nous avons vu que la totalité des déchets produits par la ville peut-
etre recyclé. Au recyclage, il faut ajouter la sensibilisation des populations et une
redynamisation de la police sanitaire.
Conclusion
A Agadez, le diagnostic de l’assainissement montre que les problèmes relèvent, d'une part de
l'insuffisance des infrastructures et d'équipements de drainage, de collecte et de transport des
déchets ménagers et l’absence totale de la mairie dans la pré-collecte, et d'autre part, des
mauvaises habitudes de gestion des déchets ménagers par la population. Pour les déchets
liquides, les infrastructures existent seulement dans le centre-ville pour l’évacuation des eaux
pluviales. Les dépotoirs ayant été autorisés par la municipalité sont seulement au nombre de
quatre (4). La conséquence évidente est une augmentation croissante de l’insalubrité
caractérisée par la prolifération de dépotoirs anarchiques et la stagnation des eaux usées et
pluviales dans l’environnement urbain. Cette situation ne permet pas d’assurer un
développement inclusif et durable. Cependant, il faut signaler que le cadre institutionnel et
réglementaire permet de garantir une bonne gouvernance urbaine du secteur de
l’assainissement.
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Références bibliographiques
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développement: Les questions essentielles pour des services durables (édition PSE). Paris,
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les pays en développement, Etat des lieux et pistes de réflexion pour un futur programme de
recherche action, (édition PSE), Paris, rapport de travail OMS.
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cadre de vie des populations à partir du RGP/H 2012, (édition INS 2012). Niamey, INS.
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INS 2014). Niamey, INS.
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Niger).
Ordonnance n° 93-1 3 du mars 1993 instituant un code d'hygiène publique au Niger (receuil de
textes sur la santé, ministère de la santé).
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