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Cours de Management II
SECTION 5 ET 6
SÉANCE DU MARDI 21 AVRIL 2020
ENSEIGNANT : BOUCHRA BENRAISS
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Chapitre 4
Les chefs de file de l’école néo-classique sont des praticiens de l’organisation, chefs
d’entreprises ou conseillers en organisation, leurs recommandations, parfois érigées en
théorie, découlent d’un « vécu » de l’entreprise.
Alfred P. SLOAN
Octave GELINIER
Peter Ferdinand DRUCKER
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Alfred P. SLOAN
Dans son célèbre ouvrage « MES ANNEES A LA GENERAL MOTORS » SLOAN (1875-
1966) raconte comment il réussit, progressivement, à diriger son entreprise en appliquant
des principes de décentralisation coordonnée.
Décentralisation
Coordination
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Décentralisation
l’autonomie des décisions dans les limites définies par la politique générale de
l’entreprise ;
DRUCKER définit le manager par les tâches qui lui incombent à savoir, fixer les objectifs,
analyser et organiser le travail en une structure, motiver et communiquer, mesurer grâce à
des normes et former les employés.
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Synthèse du courant néoclassique
La notion de " prise de décision " a, de tous temps, fasciné les conseils en organisation : Quand,
comment, de quelle manière ...? Les économistes également se sont posés la question de savoir si les
choix exprimés démocratiquement (à la majorité) étaient optimaux, ou, en d'autre termes, peut-on
avoir seul raison contre la multitude? ARROW et, d'une façon différente, GALBRAITH, montreront que
les choix collectifs ne sont pas optimums dans la mesure (entre autre) ou les personnes du groupe ne
décident pas en pleine connaissance de cause (contraintes d'accès aux informations) et en fonction
de critères qui ne sont pas, économiquement rationnels (rationalité limitée).
C'est dans cet esprit que s'inscrivent les travaux de H. SIMON, CYERT et MARCH
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Herbert SIMON (1916-2001)
Economiste américain, prix Nobel d’économie en 1978, Herbert Alexander SIMON (1916)
analyse l’économie comme une science du comportement, notion qu’il applique aux
organisations et au processus de décision dans l’entreprise. Remettant en cause la valeur
opératoire des modèles mathématiques, il approfondit le concept de rationalité limitée, basé
sur la connaissance approximative des choix possibles.
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La critique de l’école classique
L’étude du processus de décision montre que la rationalité des décisions, c’est-à-dire leur
adéquation aux buts, est limitée. En effet :
L’environnement en trop complexe pour être appréhendé dans sa totalité ;
La connaissance des conséquences de la décision est toujours fragmentaire ;
Il est difficile de préciser la valeur à attacher aux conséquences futures de l’action ;
En pratique, on n’examine qu’un nombre très restreint de choix possibles.
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Les applications
H.A. SIMON a précisé comment son analyse de la décision pouvait servir aux entreprises.
Il distingue deux classes de décisions :
les décisions programmées (procédures répétitives et routinières), exemple :
traitement des commandes, facturations, etc.
les décisions non programmées (problèmes non structurés ou de grande
importance), exemple : lancement d’un nouveau produit, investissement.. etc.
Pour traiter ces décisions, il existe des techniques traditionnelles et des techniques
nouvelles qui tendent à réduire le nombre de décisions non programmées.
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Conséquence sur le management
Les décisions non programmées sont du ressort des responsables de l’organisation. Le rôle des
dirigeants est alors de coordonner les contributions des membres de l’organisation en vue de
l’atteinte des objectifs communs et du bien-être individuel. La coordination doit donc permettre de
stabiliser les attentes du personnel et de les axer vers la réalisation des objectifs.
D’après SIMON, divers mécanismes d’influence de l’action individuelle facilitent la coordination :
La division du travail,
La définition de procédures et de programmes d’action,
La communication des décisions,
L’établissement des consignes,
L’endoctrinement : c.à.d. le fait de convaincre les employés d’adhérer aux idées de l’entreprise.
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Richard CYERT et James MARCH
Richard M. CYERT et James G. MARCH ont développé les idées de H.A. SIMON et
contribué fortement à la théorie du comportement de la firme. L’étude du mécanisme des
décisions dans l’entreprise les conduit à s’intéresser aux modèles de procédures à l’intérieur
des entreprises, modèles dont le but est de décrire le processus d’élaboration des décisions,
de prédire le comportement de l’entreprise en faisant fonctionner le modèle selon les
conditions variables du marché. Leur théorie de comportement de l’entreprise est fondée sur
les quatre conceptions fondamentales suivantes :
Quasi-résolution des conflits,
Volonté d’éviter l’incertitude,
Recherche sur les problèmes,
Education de l’organisation.
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L’école sociotechnique
Ainsi, selon EMERY, l'environnement du travail, pour être fécond et satisfaire les équilibres
psychologiques de ses membres doit obligatoirement :
Proposer des tâches suffisamment variées, ce qui permet d'accepter une charge de travail
assez lourde.
Faire connaître et comprendre la nature du travail qu'il effectue.
Favoriser l'apprentissage en travaillant (effet d'apprentissage).
Autoriser un certain degré de liberté et d'initiatives dans l'accomplissement des tâches.
Reconnaître socialement le travailleur.
Permettre à ce dernier de situer son travail par rapport à la politique générale de l'entreprise.
Faire sentir que son travail est socialement utile et qu'il sera, pour lui, un vecteur pour un futur
meilleur (financier, social, pouvoir ...)