Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
CHAPITRE II
FONDATIONS ROCHEUSES DES OUVRAGES
HYDROTECHNIQUES ET LES METHODES DE TRAITEMENT
II.1.GENERALITES :
L’ingénieur conçoit des ouvrages hydrotechniques depuis des siècles en tenant compte
de l’observation des succès et surtout des échecs. La cause principale des accidents à été
toujours été les ruptures des fondations. Or, actuellement, la fondation des ouvrages est une
donnée naturelle du site extrêmement difficile à appréhender dans toute sa complexité.
L’inquiétude prenait grande ampleur à la rupture d’ouvrages hydrotechniques. Les accidents
survenus à travers le monde durant les IXX ème et XXème Siècle, notamment la rupture Barrage de
Malpasset en 1959 ont été l’une des causes principales d’inciter la communauté scientifique à
engendrer des débats scientifiques liées aux questions des investigations géotechniques et
l’étude fondations des ouvrages. Dans ce contexte, on peut citer le premier congrès de la
mécanique des roches en 1964 et celui de la géologie en 1970.
Dans son plan le plus strict, la fondation est l’élément qui sert de support { l’ouvrage et
ses charges : elle comprend la couche superficielle de l’écorce terrestre et la partie de l’édifice
destinée à reporter les efforts sur le sol. La technique des fondations concerne simultanément
deux problèmes :
L ‘évaluation de la capacité portante du sol et le calcul de l’élément
intermédiaire qui lui transmet les charges.
De même que les autres éléments d’un ouvrage, la fondation doit
satisfaire à certaines conditions, dont trois sont fondamentales :
La fondation doit être convenablement située, compte tenu des facteurs susceptibles
d’altérer ses qualités
La fondation, incluant le sol sous jacent, doit être stable et { l’abri des ruptures.
La fondation ne doit ni se tasser, ni se déformer au point de créer des désordres dans
l‘édifice ou de gêner l’exploitation.
II.3- CLASSIFICATION DES FONDATIONS : Il existe (03) trois classes de fondations :
1. Fondations rocheuses
2. Fondation semi-rocheuses.
3. Fondation non rocheuses.
Afin que, tous les intéressés parlent le même langage et que les comparaisons soient pas
baisées ; il est recommandé d’utiliser la classification proposée en 1980 par la société
Internationale de la Mécanique des Roches (SIMR) Cette classification tient compte des
paramètres physiques et mécaniques du sol de fondation.
Tableau N°1 : Classification du massif rocheux suivant l’état d’altération, d’après (CIGB/ICLOD)
Tableau N°2 : Classification du massif rocheux suivant l’épaisseur des strates, d’après
(CIGB/ICLOD)
60-200 S2 -- Grande --
20-60 S3 S3 Moyenne Moyenne
6-20 S4 -- Faible --
-- S4-5 -- Plus faible que la moyenne
<6 S5 -- Très faible --
Tableau N°4 : Classification du massif rocheux suivant l’angle de frottement des discontinuités
(CIGB/ICLOD).
Angle Symbole Désignation
(°)
>45 A1 -- Très grand --
-- A1-2 -- plus grand que la moyenne
35- 45 A2 -- Grande --
25-35 A3 A3 Moyen Moyen
15-25 A4 -- Faible --
-- A4-5 -- Plus faible que la moyenne
<15 S5 -- Très faible --
Dans le cas de barrages, on peut améliorer les propriétés d’une fondation rocheuse par
trois catégories distinctes de mesures correctives :
Tous les moyens ne sont pas également efficaces sur un site donné. Par surcroît, leur
effet n’est pas toujours clairement compris { cause des lacunes de nos connaissances qui existent
encore dans certains domaines de la mécanique des roches. Il y a donc une partie d’appréciation
subjective dans beaucoup de décisions concernant le traitement des fondations. Les mesures
correctives considérées qui peuvent se classer en trois catégories principales:
L’exécution des fouilles d’un grand ouvrage hydrotechnique, exemple barrage est une
opération de grande envergure qui dans bien des cas, constitue un élément capital du
programme des travaux et du coût de l’aménagement, c’est au moment de l’ouverture des
fouilles que le diagnostic géologique, posé au moment des reconnaissances d’avant projet et du
projet, se trouve pour la première fois confrontées à la réalité du site.
On sait que les propriétés des massifs rocheux fissurés sont dominées par le
comportement des discontinuités. On montre facilement, par exemple, qu’une masse rocheuse {
matrice très rigide à un module de déformation faible, s’il existe des discontinuités ouvertes
même très fines. La difficulté est de parvenir à faire pénétrer le coulis dans les discontinuités,
pénétration qui comporte de strictes limitations.
Nulle fondation n’est parfaitement étanche, certaine sont très perméable. Dans tous les cas, le
projet d’un ouvrage hydrotechnique, en particulier de barrage doit être adaptés aux effets des
écoulements de percolation qui s’établiront lorsqu’ il sera mis en eau. En rendant étanches
certaines zones bien choisies de la fondation et en drainant d’autres, on peut maîtriser les
percolations à la fois en débits et en forces. Ces deux traitements sont complémentaires,
quoique parfois un seul suffise.
Divers techniques peuvent être utilisées pour la réalisation d’un écran d’étanchéité y a
tout d’abord, la technique de l’injection qui atteint aujourd’hui un haut degré d’efficacité compte
tenu des progrès réalisés au cours ces dernières années.
Etant données que le drainage est considéré comme le moyen le plus efficace dans la
plupart des cas. A ce propos, on peut indiquer la classe de perméabilité des roches fissurées par
le teste de (M. LUGEON, 1933). On appelle une unité 1 Lugeon ou bien (1UL), c’est le débit
d’un litre d’eau injecté par minute dans un tronçon de forage d’un mètre de longueur, sous une
pression d’un 1MPa maintenu constante durant 10 minutes.
Or, beaucoup de situation graves se sont produites parce que l’une au moins de ces
quatre phases avait été négligées.