UNIVERSITÉ SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH

ÉCOLE SUPÉRIEURE DE TECHNOLOGIE - FES

Diplôme Universitaire de Technologie

Filière : Génie Industriel et Maintenance

Rapport de Projet de fin de Stage.

SUJET : Réalisation d’un planning de maintenance

d’une chaudière à grignon

Réalisé et présenté Par: Encadré par :

• Gonga Tewa Eduardo Mr. Shimi

• Toure Mohamed Abdoul Karim

ESTF - BP : 2427 Route Imouzzer - Fès Maroc

Tél : 05 35 60 05 84/85/86/87 - Fax : 05 35 60 05 88 - Site web : www.est-usmba.ac.ma

1
Année Universitaire : 2018-2019
 SOMMAIRE

Remerciements…………………………………………………………………1

Introduction générale………………………………………………............................2

Chapitre I : Présentation de l’entreprise.............................................................3

1. Présentation de l’entreprise……………………………………………………………..4
1.1. Les produits de la société ………………………………………………………………5
1.2. Les olives...........................................................................................................................6
1.3. Les huiles………………………………………………………………………………...7
1.4. Description du processus de procède…............................................................................9
a. Description du procède de raffinage de l’huile………………………………………...9
b. Conditionnement……………………………………………………………………….10

Chapitre II : Etude Technique de la chaudière………............................................12

Introduction……………………………………………………………...……13

2. Etude technique de la chaudière………………………………………………………....13

2.1. Description de la chaudière……………………………………………………………..13
2.2. Fonctionnement de la chaudière………………………………………………………..14

Chapitre III : Mise en place de la maintenance systématique………………...24

Introduction……………………………………………………………………………….25

3. La maintenance industrielle……………………………………………………………..25
3.1. Définition……………………………………………………………………………….25
3.2. La maintenance préventive………………………………………………………...25
a. Maintenance systématique…………………………………………………………..25
b. Maintenance conditionnel…………………………………………………………...26
c. Les niveaux de maintenance………………………………………………………..27
3.3. Les objectifs de la maintenance industrielle……………………………………………29
a. La prévention………………………………………………………………………….29
b. Amélioration de la fiabilité du matériel……………………………………………….29
c. Assurance de la sécurité du humaine………………………………………………….29

2
 d. Amélioration de l’ordonnancement des travaux………………………………………30
e. Assurance de la qualité des produits…………………………………………………..30
3.4. Etude AMDEC de la chaudière…………………………………………………………30
a. Définition de l’AMDEC……………………………………………………………...30
b. Avantages de l’AMDEC dans une entreprise………………………………………..30
c. Les différents types d’AMDEC……………………………………………………..31
d. Les critères de cotation………………………………………………………………32
e. Application de l’AMDEC à la chaudière…………………………………………….33

Chapitre VI : Elaboration d’un planning de maintenance………………...35

Introduction…………………………………………………………………...36

4. Définition…………………………………………………………………………………..36

4.1. Objectifs………………………………………………………………………………….36

4.2. Conditions d’établissement………………………………………………………………37

4.3. Les facteurs du planning…………………………………………………………………37

4.4. Mise en place du planning…………………………………………………………….....39

4.5. Recommandations et améliorations……………………………………………………..39

4.6. Planning de maintenance d’une chaudière à grignon…………………………………….40

Conclusion…………………………………………………………………….43

Bibliographie………………………………………………………………….44

3
 Listes des figures

Figure a : Machine de remplissage ……………………………..…………………………5

Figure b : Siof……………………………………………………………………………...5

Figure 1 : Les Olives……………………….…………………………………….………..6

Figure 2 : Les Huiles……………………………….……………………….……………..6

Figure 3 : récapitulatif du procédé de raffinage de l’huile………….……….……………10
Figure 4 : Synoptique de la ligne de SBO8/SB02……………….………….…………….12
Figure 5 : une partie de la chaudière à grignon…………………….……….…………….14
Figure 6 : chaudière à grignon…………………………………….……………………...15
Figure 7 : vue de droite de la chaudière………………………………….….……………15
Figure 8 : vue de derrière de la chaudière…………….………………….……………….16
Figure 9 : vue de dessus de la chaudière…………………….……………………………16
Figure 10 : bâche d’eau……………………………….…….…………………………….17
Figure 11 : Economiseur………………………………………………….………………18
Figure 12 : schéma descriptif de la chaudière à grignon…………………….……………19
Figure 13 : station hydraulique ……………………………….…………………………..20
Figure 14 : chambre de combustion………………………………………………….…....20
Figure 15 : bac à cendre……………………………………….…………………………..21
Figure 16 : bac à poussière…………………………………….…………………………..22
Figure 17 : cyclone…………………………………………….…………………………..22
Figure 18 : extracteur de fumée………………………………...………………………….23
Figure 19 : cheminée………………………………………..……………………………..23

4
 Liste des Tableaux

Tableau 2 : les huiles…………………………………………………………………8

Tableau 3 : Différents types d’AMDEC…………………………………………….31

Tableau 4 : Les fréquences d’occurrence des pannes……………………………….32

Tableau 5 : le niveau de gravité des défaillances……………………………………32

Tableau 6 : Les niveaux de détection des défaillances………………………………33

Tableau 7 : Etude AMDEC de la chaudière…………………………………………34

Tableau 8 : Actions associées………………………………………………………..39

Tableau 9 : Planning de maintenance d’une chaudière à grignon …………………...40

Tableau 10 : Fiche de maintenance……………………………………….………….42

5
 Remerciements

Avant tout nous tenions à rendre grâce à Dieu pour nous avoir gratifiés de tant de
bienfaits. Les racines de l’éducation sont certes amères mais ses fruits sont succulents et
délicieux. Par ailleurs nous ne saurions continuer sans remercier Mr Shimi qui a fourni un
travail titanesque non seulement grâce aux conseils prodigieux et avisés qu’il nous a donné
mais aussi à son dévouement et son investissement physique et intellectuel. En outre nous
tenions aussi à magnifier le travail du personnel de SIOF qui a favorisé et facilité le succès de
ce projet. A nos mères, pères sœurs frères, en général à la famille de sang et à celle du cœur
pour leurs soutiens indéfectibles. Particulièrement à nos mères Ndeye sassoum ba et Ariete
Gonga, à nos pères Ahmet Lamine Toure, Eduardo Tewa, à nos sœurs Toure Magatte, Toure
Fatou ndir, Silvia Gonga. Pour résumer nous sommes immensément reconnaissants envers
toutes les personnes qui ont contribuées de près ou de loin en ne ménageant aucun effort pour
la réussite de cette expérience bénéfique.

1
 Introduction générale
Dans une formation de qualité répondant aux exigences du marché de l’emploi et à
l’avancée fulgurante de l’industrie le stage devient un module obligatoire pour valoriser,
contrôler et compter les aspects techniques en contact direct avec une entreprise pour assurer
une meilleure intégration et une bonne adaptation des étudiants à la vie professionnelle, ceci
apporte à notre formation un aspect pratique en nous confrontant à des problèmes sur le
terrain que nous devions résoudre grâce aux connaissances théoriques emmagasinées. C’est
donc tout naturellement que l’école supérieure de technologie de Fès a intégré un module dont
le stage de fin d’études fait partie. Dans cette optique nous avons effectué ce stage dans la
Société Industrielle Oléicole de Fès (SIOF). Tout au long de cette aventure nous avons étudié
une chaudière dont nous devions améliorer le planning de maintenance.

Le présent rapport a été élaboré à l’issue de notre stage de fin d’études que nous avons
passé au sein du service maintenance de SIOF qui s’occupe de la maintenance des
équipements de l’industrie. Tout au long de cet humble travail nous commencerons d’abord
par une étude générale de la chaudière, ensuite nous aborderons la maintenance systématique
de la chaudière, enfin nous établirons le planning de maintenance de la chaudière en donnant
des recommandations et améliorations.

2
Chapitre I : Présentation de l’entreprise

3
 1. Présentation de l’entreprise
La Société Industrielle Oléicole de Fès (SIOF) est une entreprise innovante dans le secteur
agroalimentaire marocain

Depuis plus de 50 ans, la SIOF offre à ses consommateurs nationaux et internationaux une
large gamme de produits du secteur oléicole. A la recherche constante d’amélioration, la SIOF
investit dans la recherche et développement et s’engage à respecter les standards de qualité
internationaux. La trituration des olives, l’extraction d’huile de grignon, le raffinage des
huiles alimentaires, le conditionnement d’huile de table, d’huile d’olive et d’huile de
tournesol et la conserverie des olives et des câpres représentent le cœur d’activité de
l’entreprise.

Grâce à ses nombreuses marques fortes et appréciées des marocains, la SIOF contribue au
bien-être de millions de consommateurs.

Inscrite dans une démarche continue d’amélioration et de progrès, la SIOF a obtenu la

certification HACCP pour son haut niveau d’exigence en matière de sécurité des denrées
alimentaires.

Entreprise responsable et citoyenne, la SIOF s’est inscrite dans une démarche de

développement durable et a fait des 3 P (People, Planait, Profit) un axe stratégique de
développement. Respect et protection de l’environnement, politique d’innovation et
d’amélioration de son système de production, écoute et suivi de ses clients, la SIOF met tout
en œuvre pour être un acteur majeur du secteur des huiles et des olives en accord avec son
temps.

Au fil des années, grâce à une gestion moderne et à un management innovant, SIOF a su
imposer ses marques. En conciliant son savoir-faire et son investissement aussi bien dans les
infrastructures que dans le capital humain, la SIOF occupe aujourd’hui une place de choix sur
le marché des oléagineux. La Société Industrielle Oléicole de Fès (SIOF) est une société
anonyme à vocation agro-alimentaire, plus précisément dans le domaine de l’extraction,
raffinage, et le conditionnement des huiles alimentaires et conserve des olives.

4
 Crée en 1961 sous forme d’une société à Responsabilités Limitée (S.A.R.L), la SIOF est
une réalisation familiale qui n’a pas cessé de développer ses moyens, de diversifier et
d’améliorer la qualité de ses produits et voici les dates clés :

En 1966 : l’installation d’une raffinerie d’huile alimentaire ; en 1972 : la fabrication

d’emballages en plastique et le conditionnement des produits ; en 1978 : la distribution du
produit SIOF s'étend sur tout le royaume du Maroc. Entre 1980 et 1984 : la modernisation de
l'outil de production. En 1985 : la société se transforme en S.A avec un capital de 30 millions
de Dirhams. 2003-2004 : la société installe deux machines de soufflage pour la fabrication des
bouteilles en PET.

Figure : Machine de remplissage Figure b : Siof

1.1. Les produits de la société

La SIOF offre à ses clients une large gamme de produits appréciés des consommateurs
marocains et internationaux, des huiles, des olives, des câpres, de la harissa, du citron confit et
la célèbre soupe marocain « Harira ».

5
 figure 2 : Les huiles
Figure 1 : Olives

1.2. LES OLIVES

SIOF offre une grande variété d'olives. Cueillis avec délicatesse, nos olives sont traitées avec
des soins spécifiques afin de conserver leur saveur et les avantages que la nature a
revendiqués unique.

CONSERVE

6
 BOCAL

SEAUX

SEAUX

1.3. Les huiles

La société SIOF raffine, conditionne et commercialise une large gamme d’huiles et d’olives.

7
SIOF huile de tournesol est une huile saine avec que des avantages.
Light dans la digestion et très bon pour le coeur. Il contient une
quantité élevée d’oméga 6 acides gras, ce qui est considéré comme
favorable pour le contrôle du cholestérol sanguin. Huile très stable
dans les conditions de cuisson extrêmes. Enrichi en vitamine A, D et
E.

L’huile de SIOF est faible en acides gras saturés et élevée en Omega

6. Elle a de nombreux avantages pour la santé, en particulier pour le
cœur et a la capacité de contrôler le cholestérol. L’huile de SIOF
donne de la saveur naturelle aux aliments. Très stable et maintient sa
qualité dans des conditions extrêmes de cuisson et de stockage.
Enrichie en vitamine E naturelle et de la vitamine A et D.
La société SIOF raffine, conditionne et commercialise une large
gamme d’huiles et d’olives.
Pour atteindre ses objectifs en termes de production, l’entreprise s’est
installée progressivement sur trois sites :

Huile d'olive Moulay Driss est entièrement réalisée avec des

techniques naturelles. Avec une couleur vert foncé distinctive, la
superbe huile d'olive est très fruitée et parfumé, avec une saveur de
piquant agréable et persistante. L’huile d'olive Mly Driss est l'une des
très rares huiles d'olive dans la Méditerranée, elle est produite à partir
d'olives cultivées dans notre propre propriété dans la région de Fès, au
Maroc.

Tableau 2 : les huiles

8
1.4. DESCRIPTION DU PROCESSUS DE PRODUCTION
A. DESCRIPTION DU PROCEDE DE RAFFINAGE DE L’HUILE

Le raffinage est l’ensemble des opérations qui servent à transformer l’huile en un produit
comestible en éliminant les impuretés qui le rendent impropres à la consommation en l’état.
En effet, les huiles contiennent de nombreux composés : certains sont très utiles (vitamines,
insaponifiables, …), d’autres sont nuisibles à leur qualité (gommes, acides gras libres,
pigments, agents odorants, …). Le raffinage consiste donc à éliminer au mieux ces composés
afin d’obtenir une huile aux qualités organoleptiques et chimiques satisfaisantes. Il comprend
plusieurs opérations :

Démucilagination (ou dégommage) : elle permet de débarrasser les huiles des gommes
après leur hydrolyse par un acide.

Neutralisation : les acides gras libres sont les impuretés les plus représentées dans les huiles
à raffiner. L'étape de neutralisation sert à éliminer ces composés susceptibles d'accélérer
l'oxydation de l'huile. Elle se fait à l'aide de soude caustique et est suivie d'un lavage à l'eau et
d'un séchage.

Décoloration : elle sert à éliminer les pigments contenus dans l’huile.

Filtration : cette étape permet d'obtenir une huile limpide après élimination de la terre
décolorante.

9
Désodorisation : cette étape permet de débarrasser, l'huile de son odeur désagréable par
distillation sous vide poussé à température élevée (180°C-200°C)

Figure 3 : récapitulatif du procédé de raffinage de l’huile

b. Conditionnement

C’est la dernière étape de processus de production, il consiste à la fabrication de

l’emballage plastique et la mise en bouteille de l’huile raffinée.il est équipé par différentes
machines françaises et italiennes. Le magasin est constitué de deux lignes de production :

Une ligne ½ L / 1 L (SBO8) dont laquelle le remplissage se fait d’une façon massique.

Une ligne 2L / 5L (SBO2) dont laquelle le remplissage se fait d’une façon Volumique.

Fabrication d’emballage : Elle consiste à la fabrication de l’emballage plastique et la mise en

bouteille de l’huile raffinée.

10
Remplissage et capsulage : Cette étape consiste à remplir les bouteilles par l’huile à l’aide de
la remplisseuse, qui seront par la suite fermées dans la boucheuse. Les bouteilles ainsi
remplies et fermées sont amenées vers l’élément de transport (le convoyeur).

L’étiquetage et codage : Après vient l’étape d’étiquetage les bouteilles en utilisant une colle
spécifique chauffée à plus de 120°C. Une fois les bouteilles sont étiquetées, elles sont dirigées
vers l’encaisseuse.

L’encaissage : Finalement, les bouteilles sont dirigées vers une casseuse où elles seront
remplies dans des cartons qui sont remis par la formeuse, les cartons sont par la suite fermés
puis encaissés manuellement et transportés vers les magasins de stockage.

Figure 4 : Synoptique de la ligne de SBO8/SB02

11
Chapitre II: Etude Technique de la chaudière

12
 Introduction
La chaudière est un dispositif permettant de chauffer l'eau et de produire de la vapeur.
Industriellement, on utilise les chaudières pour produire la vapeur nécessaire au
fonctionnement des procédés.

Les sources de chaleur envisagées proviennent soit de la combustion de produits fossiles

tels que charbon, pétrole, gaz naturel, soit de la combustion de sous-produits tels que fuel, gaz
de raffinerie, de gazogène, de four à coke, soit de la combustion de déchets tels que grignon.
Les chaudières de la série STM sont des générateurs de vapeur à tubes horizontaux à deux
parcours, à combustible solide. Ils sont fabriqués pour la production de vapeur saturée de
500kg/h jusqu’à 10000kg/h à des pressions de vapeur jusqu’à 18 bars. Il s’agit des machines
nécessitant un entretien périodique continu ; l’opérateur qualifié doit connaitre à fond la
machine et être en mesure de l’entretenir correctement. Selon le type de machine, il incombe à
l’utilisateur d’évaluer la nécessité d’employer une personne habilitée à sa conduite et le
niveau de qualification en chaufferie requis par les normes en rigueur.

2. Etude technique de la chaudière

2.1. Description de la chaudière

La chaudière à grignon est un réservoir qui est composé de deux chambres : une chambre
de combustion dans laquelle se brule le grignon pour nous donner les fumées qui montent à
la deuxième chambre. Autrefois embarrassés par ce déchet, les professionnels de l’huile
d’olive ont fini par trouver une partie de la solution : le grignon d’olive peut en effet être
revalorisé comme combustible. Le pouvoir calorifique élevé de ce résidu d’olive en fait en
effet un très bon combustible au point de remplacer le bois de chauffage et le fuel dans les
chaudières. Voilà pourquoi, aujourd’hui, une partie des grignons d’olives produits au Maroc
alimentent les quelques chaudières et briqueteries que compte le pays. Une partie seulement
car une quantité non négligeable est constamment gâchée ou répandue dans les terres
agricoles. « La demande de grignons d’olives pour alimenter des chaudières est là, le
potentiel de production également. Concrètement, pour obtenir un grignon d’olive
exploitable comme combustible, il faut récupérer le grignon humide issu de la trituration, que
celle-ci soit réalisée de façon industrielle ou artisanale. Ce grignon humide, composé grosso
modo de peaux, de résidus de pulpe et de fragments de noyau, passe ensuite par une unité
d’extraction qui sépare l’huile du grignon sec, désormais exploitable comme combustible. A

13
noter que cette dernière, comestible, est principalement vendue à l’export à un prix inférieur
au prix de l’huile d’olive mais supérieur à celui de l’huile de table. Il existe au Maroc 5
unités d’extraction d’huile de grignon : 4 dans la région de Meknès-Fès et une à Marrakech.
Evidemment, les unités d’extraction d’huile de grignon se trouvent principalement dans la
zone où se situent la plupart des unités de trituration d’olives dans le pays. L’on estime à plus
de 2 000 le nombre d’unités de trituration d’olive rien que dans la région de Meknès et Fès,
la grande majorité étant bien sûr artisanale. Les grignons d’olives humides sont ainsi
rassemblés et traités dans ces unités d’extraction. Cette dernière est composée d’un
évaporateur qui se constitue des faisceaux dans lequel circulent ces fumées. Cette chaudière
a pour but de chauffer l’eau adoucie afin d’avoir de la vapeur pour l’utilisation (l’unité de
raffinage).

Figure5 : une partie de la chaudière à grignon

14
2.2. Fonctionnement de la chaudière

Figure 6 : chaudière à grignon

Figure 7 : vue de droite de la chaudière

15
Figure 8 : vue de derrière de la chaudière

Figure 9 : vue de dessus de la chaudière

16
Le fonctionnement de la chaudière se fait en trois phases :

➢ 1ère phase : l’eau :

En premier temps, remplissage de la bâche alimentaire :

La bâche alimentaire : est un réservoir en inox inoxydable de forme cylindrique en position

horizontale permet le stockage de l’eau adoucie (eau traitée), elle est équipée : Des
régulateurs (niveau haut et niveau bas) de l’eau indiquent le niveau de l’eau. Un pressostat
basse pression qui permet la régulation de l’eau dans le réservoir ouvert. Deux pompes
d’alimentation (l’une est de secours) à haute pression permettent alimentation de l’eau vers
l’économiseur.

Figure 10 : bâche d’eau

17
 L’économiseur : est un échangeur de chaleur qui utilise l’énergie résiduelle des gaz fumés,
pour le chauffage de l’eau d’alimentation entre 120 et 130. Ensuite l’eau chauffée se déplace
vers la chaudière à travers des tubes jusqu’à ce que les capteurs détectent le niveau maximum
de l’eau dans l’évaporateur, ce qui donne l’ordre de la marche de la chaudière

Figure 11 : Economiseur

18
 ➢ 2ème phase : le feu
A travers la trémie, on verse du grignon qui est un sous-produit du processus d’extraction de
l’huile d’olive composé des peaux, des résidus de la pulpe et des fragments des noyaux,
traversant les vis sans fin Archimède d’alimentation vers la première chambre de combustion

Figure 12 : schéma descriptif de la chaudière à grignon

19
 Cette dernière est constituée des grilles qui font des mouvements des vas et viens grâce à la
station hydraulique. L’allumage du feu est réalisé à l’aide de l’oxygène qui passe par les trous
qui se trouvent entre les grilles et d’un ventilateur qui donne de l’air primaire au grignon pour
compléter la combustion.

Figure 13 : station hydraulique figure 14 : chambre de combustion

Le résidu principalement basique de la combustion de grignon appelé cendre se déplace vers

le bac à cendre grave à une vis d’extraction.

20
 Figure 15 : bac à cendre

➢ 3ème phase : la vapeur

Un ventilateur d’air secondaire oriente la flamme pour qu’elle s’éloigne des côtés de la
chambre de la chaudière de combustion. Ce sont des gaz pour préchauffer à une température
de 600 à 800 degrés grâce à l’air chaud qui passe dans les faisceaux tubulaires de
l’évaporateur de la chaudière qui sont immergés dans l’eau.

Cela commence à produire la vapeur. Ce dernier reste stocké jusqu’à ce qu’elle atteigne les
10 bars pour être utilisée dans le procès de production.

Quand la pression commence à augmenter jusqu’à la consigne de pression, le pressostat

donne un signal pour le système programmable afin de réduire la vitesse de bruleur. Si la
pression atteint 10 bars de la consigne, le bruleur s’arrête. Si elle diminue jusqu’à 10 bars, le
bruleur se met en marche. Et ainsi de suite. Au moment de l’utilisation de la vapeur, les
sondes de surveillance d’eau dans la chaudière s’assurent que la consommation de la vapeur
dans le procès égale la consommation d’eau dans la chaudière.

21
 La sonde de niveau bas déclenche la pompe alimentation chaudière pour la remplir. La
sonde de niveau maximum arrête la pompe. Et la sonde de niveau minimum arrête le bruleur
et donne l’alarme.

Les soupapes de sûreté de la vapeur de chaudière sont tarées à 12 bars, elles s'enclenchent
en cas de mauvais fonctionnement du régulateur de pression et du dépassement de la consigne
de pression 12 bars. En Ce qui concerne la fumée, elle traverse des tubes se dirigeant vers le
cyclone.

Le cyclone : est une unité technologique imposant une rotation aux fumées afin de les
séparer de la poussière (filtration de la poussière).

Cette poussière traverse la vis transporteur au bac à poussière. Et puis, la fumée nettoyée
passe par l’économiseur pour diminuer sa température.

Figure 16 : cyclone figure 17 : bac à poussière

22
Finalement, l’extracteur de fumée aspire les fumées utilisées dans un conduit vers la cheminée
qui se placent à l’air libre permet l'évacuation de fumée vers l'extérieur de la chaudière pour
empêcher les fumées d’être bloquées à l’intérieur

Figure 18 : extracteur de fumée figure 19: cheminée

Une fois que le fonctionnement de la chaudière à grignon a bien été maitrisé ainsi que son
rôle dans la chaine de production, nous pourrons maintenant procéder à l’application d’une
méthode d’analyse de défaillances pour ce système : Analyse AMDEC.

23
Chapitre III : Mise en place de la maintenance
systématique

24
 Introduction

Influée par le développement des technologies et des nouveaux systèmes la maintenance

dépasse sa fonction première pour s’afficher en tant qu’acteur majeur de l’amélioration de la

qualité de la gestion de production des entreprises. C’est dans cette optique qu’il existe

plusieurs types de maintenance en adéquation avec les installations et adaptées aux besoins de

l’entreprise. Parmi celles-ci nous pouvons noter la maintenance préventive systématique qui

consiste à intervenir avant la survenance d’une panne afin de réduire considérablement la

probabilité des pannes. Dans cette partie nous nous intéresserons particulièrement à celle-ci et

à sa mise en place dans une chaudière à grignon.

3. La maintenance industrielle
3.1. Définition
Selon la définition de l'AFNOR, la maintenance vise à maintenir ou à rétablir un bien dans
un état spécifié afin que celui-ci soit en mesure d'assurer un service déterminé1.

La maintenance regroupe ainsi les actions de dépannage et de réparation, de réglage, de

révision, de contrôle et de vérification des équipements matériels (machines, véhicules, objets
manufacturés, etc.) ou même immatériels (logiciels).

3.2. La maintenance préventive :

C’est un travail de maintenance effectué dans l’intention de réduire la probabilité d’une
panne. Il peut s’agir d’inspection, de contrôle ou de visites sur des équipements. Cette
maintenance peut être divisée en deux :

a. Maintenance systématique :

Maintenance préventive effectuée suivant un échéancier et établi selon le temps ou le

nombre d’unités d’usage (produites). Même si le temps est l’unité la plus répandue, d’autres

unités peuvent être retenues telles que : la quantité de produits fabriqués, la longueur de

produits fabriqués, la distance parcourue, la masse de produits fabriqués, le nombre de cycles

effectués, etc.

25
 Cette périodicité d’intervention est déterminée à partir de la mise en service ou après une
révision complète Elle nécessite de connaitre.

• Les modes de dégradation

• Le temps moyen de bon fonctionnement entre 2 avaries
• Le comportement du matériel

b. Maintenance conditionnelle :
Maintenance préventive subordonnée à un type d’événement prédéterminé (auto diagnostic,
information d’un capteur, mesure d’une usure, etc.).

Remarque : la maintenance conditionnelle est une maintenance dépendante de l’expérience et

fait intervenir des informations recueillies en temps réel. On l’appelle aussi maintenance
prédictive (terme non normalisé).

La maintenance préventive conditionnelle se caractérise par la mise en évidence des points

faibles. Suivant le cas, il est souhaitable de les mettre sous surveillance et, à partir de là, de
décider d’une intervention lorsqu’un certain seuil est atteint. Mais les contrôles demeurent
systématiques et font partie des moyens de contrôle non destructifs. Tous les matériels sont
concernés. Cette maintenance préventive conditionnelle se fait par des mesures pertinentes sur
le matériel en fonctionnement. Les paramètres mesurés peuvent porter sur :

▪ Le niveau et la qualité de l’huile

▪ Les températures et les pressions
▪ La tension et l’intensité des matériels électriques.
▪ Les vibrations et les jeux mécaniques…
Certaines méthodes comme l’analyse vibratoire, l’analyse d’huile, ... sont très riches quant
aux informations recueillies. Leur compréhension autorise la prise à bon escient, de décisions
qui sont à la base d’une maintenance préventive conditionnelle.

La surveillance est soit périodique, soit continue. Ces méthodes doivent être dans la
mesure du possible standardisées entre les différents secteurs (production et périphériques) ;
ce qui n’exclut pas l’adaptation essentielle de la méthode au matériel.
Avec l’évolution actuelle des matériels et leurs tendances à être de plus en plus fiables, la
proportion des pannes accidentelles sera mieux maîtrisée. La maintenance préventive
diminuera quantitativement d’une façon systématique mais s’améliorera qualitativement par
la maintenance conditionnelle.

26
 Avantage : la connaissance du comportement se fait en temps réel à condition de savoir
interpréter les résultats.

A ce niveau, l’informatique prend une place primordiale.

Le matériel nécessaire pour assurer la maintenance préventive conditionnelle devra être

fiable pour ne pas perdre sa raison d’être. Il est souvent onéreux, mais pour des cas bien
choisis il est rentabilisé rapidement.

Cette méthode de maintenance, pour être efficace, doit dans tous cas être comprise et
admise par les responsables de production et avoir l’adhésion de tout le personnel. La
maintenance conditionnelle peut être qualifiée de prévisionnelle car elle permet de mieux
gérer les interventions, en fonction de l’état réel des organes d’une machine, de leur usure ou
dégradation. C’est la forme la plus aboutie de maintenance, qui colle à l’état réel d’une
machine et des compétences pointues, la maintenance conditionnelle est plus chère que les
autres formes de maintenance. Elle est donc réservée à des installations dont un arrêt serait
extrêmement couteux ou pénalisant, à des installations dont l’économie sur des interventions
préventives compense le cout de sa mise en œuvre.

c. Les niveaux de maintenance

En plus de cadrer le métier, la norme FD X 60-000 établit cinq niveaux pratiques. Un

niveau est défini selon des compétences, des méthodes d’intervention d’une équipe
maintenance ainsi que de la documentation associée et du matériel nécessaire. Ces cinq
niveaux sont les suivants :

1er Niveau :

Réglages simples prévus par le constructeur au moyen d'éléments accessibles sans aucun
démontage ou ouverture de l'équipement, ou échanges d'éléments consommables accessibles
en toute sécurité, tels que voyants ou certains fusibles, etc.
Commentaire : Ce type d'intervention peut être effectué par l'exploitant du bien, sur place,
sans outillage et à l'aide des instructions d'utilisation. Le stock de pièces consommables
nécessaires est très faible.

2ème Niveau :

Dépannages par échange standard des éléments prévus à cet effet et opérations mineures de
maintenance préventive, telles que graissage ou contrôle de bon fonctionnement

27
Commentaire : Ce type d'intervention peut être effectué par un technicien habilité de
qualification moyenne, sur place, avec l'outillage portable défini par les instructions de
maintenance, et à l'aide de ces mêmes instructions. On peut se procurer les pièces de rechange
transportables nécessaires sans délai et à proximité immédiate du lieu d'exploitation.
Note : Un technicien est habilité lorsqu'il a reçu une formation lui permettant de travailler en
sécurité sur une machine présentant certains risques potentiels, et est désigné pour l'exécution
des travaux qui lui sont confiés, compte tenu de ses connaissances et de ses aptitudes.

3ème Niveau :

Identification et diagnostic des pannes, réparations par échange de composants ou

d'éléments fonctionnels, réparations mécaniques mineures, et toutes opérations courantes de
maintenance préventive telles que réglage général ou réalignement des appareils de mesure.
Commentaire : Ce type d'intervention peut être effectué par un technicien spécialisé, sur
place ou dans le local de maintenance, à l'aide de l'outillage prévu dans les instructions de
maintenance ainsi que des appareils de mesure et de réglage, et éventuellement des bancs
d'essais et de contrôle des équipements et en utilisant l'ensemble de la documentation
nécessaire à la maintenance du bien ainsi que les pièces approvisionnées par le magasin.

4ème Niveau :

Tous les travaux importants de maintenance corrective ou préventive à l'exception de la

rénovation et de la reconstruction. Ce niveau comprend aussi le réglage des appareils de
mesure utilisés pour la maintenance, et éventuellement la vérification des étalons de travail
par les organismes spécialisés.

Commentaire : Ce type d'intervention peut être effectué par une équipe comprenant un
encadrement technique très spécialisé, dans un atelier spécialisé doté d'un outillage général
(moyens mécaniques, de câblage, de nettoyage, etc.) et éventuellement des bancs de mesure et
des étalons de travail nécessaires, à l'aide de toutes documentations générales ou particulières.

5ème Niveau :

Rénovation, reconstruction ou exécution des réparations importantes confiées à un atelier

central ou à une unité extérieure.

Par définition, ce type de travail est donc effectué par le constructeur, ou par le
reconstructeur, avec des moyens définis par le constructeur et donc proches de la fabrication.
28
 3.3. L’objectif de la maintenance industrielle

Le rôle de la maintenance et donc de traiter des défaillances afin de réduire et d'éviter les
arrêts de production.

La maintenance est indissociable des poursuites des objectifs conduisant à la maîtrise de la

qualité, les cinq zéros symbolisant les objectifs, concernent en effet la maintenance, est un
fonctionnement avec :

▪ Zéro panne ; c'est l'objectif matériel de la maintenance.

▪ Zéro défaut ; une production sans défaut nécessite un outil de production en parfait
état et une organisation adéquate, tout produit présentant un défaut est assimilable
à un arrêt de production et se traduit par une prolongation des délais et des coûts
inacceptables.
▪ Zéro stock et zéro délai ; une fabrication sans stock n'est pas compatible avec une
livraison sans délai que si l'outil de production est parfaitement fiable.
▪ Zéro papier : il faut assurer zéro papier inutile on particulier les papiers engendrés
pour les erreurs, les défauts, les défaillances, le retard etc.

a. La prévention
Avoir une panne représente un cout pour une structure. Aujourd’hui, dans un souci de
performance industrielle constante, la convergence des objectifs entre production et
maintenance a été mise en avant les entreprises ne cherchent plus à améliorer le traitement des
pannes mais plutôt à prévenir toute panne relative à un parc machines.

b. Amélioration de la fiabilité du matériel

La mise en œuvre de la maintenance préventive nécessite les analyses techniques du

comportement du matériel. Cela permet à la fois de pratiquer une maintenance préventive
optimale et de supprimer complètement certaines défaillances.

c. Assurance de la sécurité humaine

La préparation des interventions de maintenance préventive ne consiste pas seulement à

respecter le planning. Elle doit tenir compte des critères de sécurité pour éviter les imprévus
dangereux. Par ailleurs le programme de maintenance doit aussi tenir compte des visites
réglementaires.

d. Amélioration de l’ordonnancement des travaux

29
 La planification des interventions de la maintenance préventive, correspondant au planning
d’arrêt machine, devra être validée par la production. Cela implique la collaboration de ce
service, ce qui facilite la tâche de la maintenance. Les techniciens de maintenance sont
souvent mécontents lorsque le responsable de fabrication ne permet pas l’arrêt de
l’installation alors qu’il a reçu un bon de travail pour l’intervention. Une bonne coordination
prévoit un arrêt selon un planning défini à l’avance et prend en compte les impossibilités en
fonction

e. Assurance de la qualité des produits

La surveillance quotidienne est pratiquée pour détecter les symptômes de défaillance et veiller
à ce que les paramètres de réglage et de fonctionnement soient respectés. Le contrôle des jeux
et de la géométrie de la machine permet d’éviter les aléas de fonctionnement. La qualité des
produits est ainsi assurée avec l’absence des rebuts.

3.4. Etude AMDEC de la chaudière

a. Définition de l’AMDEC

La réalisation d'une AMDEC est recommandée aux entreprises qui souhaitent obtenir une
norme ou une certification. La méthode AMDEC est l'Analyse des Modes de Défaillances,
de leurs Effets et de leur Criticité. L'AMDEC est un outil utilisé dans la démarche qualité et
dans le cadre de la sûreté de fonctionnement.

L'AMDEC consiste à analyser les défaillances, leurs causes, leurs effets et leurs criticités. Elle
est réalisée grâce à des contrôles de différents points de la chaîne de production, du produit ou
du service fini.

b. Avantages de l’AMDEC dans une entreprise

Au sein d'une entreprise, l'utilisation de l'AMDEC se traduit par :une production optimisée, le

bon produit du premier coup, une amélioration permanente des moyens de production afin de

limiter les défaillances, une amélioration constante de l'organisation, la fixation d'un seuil de

qualité à obtenir, la mise en place des moyens pour y parvenir, une analyse de chacun des

défauts de production, la rédaction de recommandations en cas de défaillances

30
c. Les différents types d’AMDEC

Tableau 3 : Différents types d’AMDEC

31
d. Les critères de cotation
• Fréquence d’occurrence

Fréquence d’occurrence Définition

Très faible 1 Défaillance rare : moins d’une défaillance par an
Faible 2 Défaillance possible : moins d’une défaillance
par trimestre
Moyenne 3 Défaillance fréquente : moins d’une défaillance
par mois
Forte 4 Défaillance très fréquente : moins d’une
défaillance par semaine
Tableau 4 : Les fréquences d’occurrence des pannes

• Niveau de gravité

Niveau de gravité Définition

Mineure 1 Défaillance mineure : arrêt de production<2min
Aucune dégradation notable
Significative 2 Défaillance significative : arrêt de production de
2min à 20min, remis en état de courte durée ou
petite réparation, déclanchement du produit
Moyenne 3 Défaillance moyenne : arrêt de production de
20min à 60min, changement matériel défectueux
nécessaire
Majeure 4 Défaillance majeure : arrêt de production de 1h à
2h, intervention importante sur le sous-ensemble
production des pièces non conformes non
détectées
Catastrophique 5 Défaillance catastrophique : arrêt de
production>2h, intervention lourde nécessite des
moyens couteux, problèmes de sécurité du
Tableau 5 : le niveau de gravité des défaillances

32
 • Probabilité de non détection

Niveau de non détection Définition

Détection évidente 1 Défaillance détectable à 100% ; détection
certaine de la défaillance ; signe évident
d’une dégradation ; dispositif de détection
automatique (alarme)
Détection possible 2 Défaillance détectable ; signe de la
défaillance facilement détectable mais
nécessite une action particulière (visite…)
Détection improbable 3 Défaillance facilement détectable ; signe de
la défaillance difficilement détectable peu
exploitable ou nécessitant une action ou des
moyens complexes (démontages…)
Détection impossible 4 Défaillance indétectable ; aucun signe de
défaillance
Tableau 6 : Les niveaux de détection des défaillances

e. Application de l’AMDEC à la chaudière

Une fois l'AMDEC mise en place, les résultats obtenus sont classés et analysés grâce aux
grilles d'évaluation.

Dans ces grilles, une note comprise entre 1 et 10 est donnée pour chacun des points suivants :

La fréquence des défaillances, la gravité des défaillances, la qualité du système de détection.

Une fois les notes de fréquence, de gravité et de détection ont été données la note de criticité
est calculée.

Criticité=fréquence*gravité*détection (C=F*G*N )

Plus la note de criticité est élevée et plus la défaillance est élevée. Le plus souvent les
entreprises fixent une note de criticité à ne pas dépasser.

33
Tableau 7 : Etude AMDEC de la chaudière

34
Chapitre VI : Elaboration d’un planning de
maintenance

35
 Introduction
Dans une entreprise, il est important de ne pas avancer à l’aveuglette et de faire des
prévisions pour anticiper les différentes actions à mener. Pour une entreprise qui désire se
développer, la construction du planning est une étape très importante. Ce qui justifie la pensée
de Peter Drucker « La raison d’être d’une organisation est de permettre à des gens ordinaires
de faire des choses extraordinaires ». C’est dans cette optique que dans cette partie nous
établirons un planning de maintenance convenable pour une chaudière à grignon dans
l’entreprise Soif.

4. Définition

Selon la norme NF EN 13306 un planning de maintenance est un Ensemble structuré de

tâches qui comprennent les activités, les procédures, les ressources et la durée nécessaire pour
exécuter la maintenance. Il rentre totalement dans une démarche de préparation et constitue
souvent le cœur du dossier de préparation. L'étendue du plan de maintenance doit assurer la
maîtrise de l'activité de la maintenance. Il définit les conditions et les informations nécessaires
à la bonne réalisation des maintenances préventives et correctives. L'élaboration d'un plan de
maintenance se fait au niveau d'une unité de maintenance. Elaborer un plan de maintenance,
c'est décrire toutes les opérations de maintenance qui devront être effectuées sur chaque
organe. La réflexion sur l'affectation des opérations de maintenance se fait en balayant tous
les organes de la décomposition fonctionnelle et en tenant compte de leur technologie, de leur
environnement (sec, humide, poussiéreux, chaud, non ouvert, etc.), de leur utilisation, de leur
probabilité de défaillance et de leur impact sur la production et sur la sécurité (humaine et
matérielle).L'affectation des opérations de visite ou de contrôle a comme objectif de détecter
les effets des dysfonctionnements qui peuvent arriver sur chacun de ces organes. Il faut donc
avoir connaissance de la nature, de la gravité et de la probabilité d'apparition des défaillances.
Lorsque la fréquence des contrôles est élevée, en raison de la probabilité importante de
l'apparition de défaillances, on devra tenter de trouver la solution pour éliminer complètement
ce dysfonctionnement.

4.1. Objectifs

L’établissement du planning de maintenance permet d’atteindre les objectifs suivants :

-Garantir une continuité de service

36
-Garantir un niveau de disponibilité connu à un coût global maîtrisé

- Maintenir une qualité de service contractuelle Prévenir les risques

-Pouvoir analyser les écarts entre les objectifs réalisés et les objectifs prévus ;

-Pouvoir avoir de la visibilité sur l’état d’avancement du projet et en construire une

communication claire ;

-Savoir quelles sont les ressources qui sont nécessaires pour chaque tâche

4.2. Conditions d’établissement

Afin d’assurer une bonne maîtrise dans le temps de la maintenance d’un bien, le planning
de maintenance doit contenir toutes les informations nécessaires. Le contexte dans lequel ce
planning a été établi doit être précisé. En effet, tout ou partie des dispositions décrites dans le
plan de maintenance sont dépendantes du contexte qui prend en compte :

- Le taux d’engagement du bien

- Les objectifs assignés de production

-Les produits fabriqués

-Le taux de défaillance constaté Etc.

Si le contexte évolue, le planning de maintenance doit être réexaminé. Les modes de

fonctionnement du service maintenance doivent donc intégrer cet examen automatique de la
validité du plan de maintenance. Pièce maîtresse du planning, l’inventaire des interventions,
listant l’ensemble des interventions à réaliser sur le matériel, comportant éventuellement la
périodicité préconisée et les commentaires nécessaires, doit mentionner : Les modes
opératoires associés l’état du bien requis pour effectuer l’intervention Les ressources Etc. La
phase suivante est l’établissement du planning des interventions qui permet de représenter de
manière globale et synthétique l’activité de maintenance sur le bien.

4.3. Les facteurs du planning

La dimension temps est très importante dans le planning réalisé. On parle alors de
planification. Elle décrit toutes les tâches que comprend le planning de façon chronologique
en suivant donc une évolution dans le temps. Ainsi, en prenant en compte cette dimension, on
peut classer les tâches en fonction de leur priorité et accorder de l’importance au poste «

37
ressources » qui peut, très bien, être limité. Un planning se construit du type QQOQCC (qui,
quoi, où, quand, comment, combien). Ainsi, nous comprenons qu’en plus de la dimension
temporelle, d’autres dimensions sont importantes. Il est donc question aussi bien des objectifs
du projet (Quoi), que des ressources (Qui) et la manière d’atteindre les objectifs (Comment).
Dans notre as l’application de la méthode QQOQCC est la suivante :

QUOI ?

Les arrêts non planifiés de la chaudière de grignon

L’insuffisance de la vapeur d’eau

QUAND ?

Le retour de la flamme

Le blocage d’alimentation par le grignon

Le bouchage de conduites *

OU ?

Le bruleur

L’évaporateur

Les vis sans fin d’alimentation

Les conduites d’air primaire et secondaire

QUI ?

La main d’œuvre

COMMENT ?

Le non-respect des conditions de combustion

Le manque de nettoyage

PAR QUEL MANIERE ?

La maintenance préventive

38
4.4. Mise en place du planning

Pour réussir une planification qui reflète de façon exhaustive toutes les étapes, il est
important de les décomposer en tâches. A chaque tâche on doit accorder une durée optimiste
qui est en réalité, la durée minimale, une durée pessimiste et une durée idéale. Par ailleurs il
faudra aussi mettre l’intervenant et sa spécialité ajouté à la date de l’intervention. De plus il
faudra aussi donner quelques consignes que l’intervenant devra scrupuleusement respecter.

Mais pour la bonne réussite de la planification, il faut conduire la gestion du projet en le

reposant sur un découpage chronologique qui fait apparaitre les tâches, les ressources et les
jalons qui sont des validations pour passer d’une étape à une autre.

4.5. Recommandations et améliorations

Pour mieux gérer la maintenance des équipements il serait plus judicieux d’utiliser des
logiciels informatiques, mais aussi veiller à la formation convenable du personnel. Pour cela
on peut utiliser les 5 S

Tableau 8 : Actions associées

39
4.6. Planning de maintenance d’une chaudière

Tableau 9 : planning de maintenance d’une chaudière à grignon

40
 Fiche de Maintenance

Machine Type Fonction

Chaudière a grignon Bono
Création de 10 bar de vapeur
Procédure de Travail
Par qui ?

Temps Code
-Graissage Extracteur de fumée -Service Maintenance
Hebdomadaire -Graissage vis sortie des cendres 1 et 2
-Graissage vis N°3 sortie économiseur. -operateur de ligne
-Graissage des paliers vis et élévateur de la fosse.
-Vidange bac sous cyclone
-Nettoyage Tubes de fumée. -Service Maintenance
Quinzaine - Nettoyage Capteurs et détecteurs de surveillance de
Niveau d’eau Evaporateur
-Nettoyage des thermomètres et sonde de température de
la chambre de combustion -operateur de ligne
-Nettoyage Turbine Extracteur de fumé
-Nettoyage Tube Économiseur d’énergie -Service Maintenance
Mensuel -Nettoyage des grilles mobile
-Nettoyage des clapets Anti-retour
-Réglage Tension courroie d’extracteur de fumé
-Vidange et nettoyage de la bâche d’eau -Service Maintenance
Semestriel -Nettoyage Ventilateurs Aire de combustion
-Changement Roulement de boitier Extracteur de fumé
-Changement Palier de vis sortie de cendres, vis et
élévateur de la fosse de réception de grignon
-Vidange huile des réducteurs vis Alimentation -Service Maintenance
-Changement roulements des moteurs ventilateurs
Annuel -Changement roulements moteurs extracteur de fumé
-Détartrage Evaporateur
-Dépoussiérage les conduites de fumé
-Contrôle ma connerie, entretien ci nécessaire
Contrôle sous les grilles chambre de la chambre de -Service Maintenance
combustion N° 1 et 2.
journalier Contrôle système de refroidissement vis
J des cèdres.
Contrôle des températures des chambres de combustion N° -operateur de ligne
1 et 2.
Contrôle de la pression

41
 Purge de l'indicateur de niveau d'eau -Service Maintenance
journalier J Contrôle de la pression et température de vapeur
Contrôle de la pression d'aie comprimée du système de -operateur de ligne
ramonage
Teste des soupapes de sécurité manuellement

Tableau 10 : Fiche de maintenance

42
 Conclusion
La mise en place d’un planning de maintenance est sans doute le meilleur moyen de
procéder à la maintenance convenable d’un équipement. En effet non seulement il permet de
garantir une continuité du service même si les responsables ne sont plus disponibles et
amènent avec eux une expérience incommensurable mais aussi un niveau de disponibilité
connu à un coût global maîtrisé. En outre ce dernier favorise aussi l’analyse des écarts entre
les objectifs réalisés et les objectifs prévus. Dans cette optique il faudra prendre en compte
plusieurs facteurs comme le temps, les recommandations du constructeur, la disponibilité et
l’effectif du personnel…En ce sens la maintenance sera bien exécutée car facilitée par les
informations fournies par le planning, de plus en se basant sur les propos de Rabelais
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » il permettra aussi de ne pas avancer à
l’aveuglette et de savoir ce que l’on doit faire pourquoi on le fait et comment on doit le faire.

En définitive cette expérience remarquable d’une part nous a permis de nous familiariser
avec le milieu industriel, d’autre part elle a aussi développée notre sens critique, de l’analyse
et a aussi améliorée nos aptitudes relationnelles.

43
 Bibliographie
https://qualite.ooreka.fr/

https://www.petite-entreprise.net/

http://www.ingexpert.com/

https://www.cetim.fr/

http://www.siofgroup.com/fr/historique.html

Documentation Bono SIOF (chaudière à grignon)

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