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Chapitre III Modélisation et simulation des machines asynchrones à cage d’écureuil

Chapitre III

Modélisation et simulation des machines


asynchrones à̀ cage d’écureuil

Dr.BENCHOUIA Nedjem-Eddine

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3.1. Modélisation et simulation des moteurs asynchrones


triphasés à cage

Le moteur asynchrone ou moteur d’induction est actuellement le moteur électrique dont


l’usage est le plus répandu dans l’industrie. Son principal avantage réside dans l’absence de
contacts électriques glissants, ce qui conduit à une structure simple et robuste facile à
construire. Le domaine de puissance va de quelques watts à plusieurs mégawatts. Relié
directement au réseau industriel à tension et fréquence constantes, il tourne à vitesse variable
peu différente de la vitesse synchrone; c’est lui qui est utilisé pour la réalisation de la quasi-
totalité des entraînements à vitesse constante. Le moteur asynchrone permet aussi la
réalisation d’entraînements à vitesse variable et la place qu’il prend dans ce domaine ne
cesse de croître. Dans les pays industrialisés, plus de 60% de l’énergie électrique consommée
est transformée en énergie mécanique par des entraînements utilisant les moteurs électriques.
La simulation est un moyen efficace et économique, utilisé pour faire des études
préliminaires et/ou comparatives, tant au stade du développement (conception), qu'au cours
du fonctionnement normal des systèmes. Plusieurs outils (spécialisés ou non) de simulation
sont utilisés dans le domaine de l’électronique de puissance ou de la commande des
machines électriques : ATOSEC5, EMTP, SPICE, SIMNON, MATLAB, SIMULINK, etc.
La difficulté de simulation du moteur asynchrone provient de sa structure fortement non-
linéaire. Le modèle contient plusieurs blocs non linéaires.

La modélisation de ce type de moteur est traitée dans la majorité des cas dans le référentiel
(α, β) li´e au stator (ωcoor = 0), (figure.3 1).

Le système d’´equations est de la forme

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3.2 Modélisation et simulation des génératrices asynchrones


triphasées à cage

La génératrice asynchrone à cage (GAS) n’engendre pas sa propre énergie d’excitation


contrairement à l’alternateur.

Pour cette raison il faudra lui apporter cette énergie et stabiliser sa tension de sortie et sa
fréquence.

Ainsi, on connecte aux bornes du stator une batterie de condensateurs et on fait tourner le
rotor de la machine à la vitesse nécessaire.

La présence d’un flux magnétique est indispensable pour l’autoamorçage de la génératrice.

La figure (3.2) représente le schéma de la GAS auto-amorcée.

Figure 3.2 – schéma représentatif de la GAS auto-amorçée.

Quand on accélère progressivement la GA à une vitesse moitié de celle du synchronisme ns,


le flux rémanent r crée dans l’enroulement statorique une force électromotrice Er sous
l’action de laquelle un courant Is va circuler vers les condensateurs renforçant ainsi le flux
rémanent.

3.2.1 Auto-amorçage de la génératrice asynchrone à


vide

L’auto-amorçage de la génératrice ne se produit qu’en présence du condensateur.

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Ce dernier forme avec la génératrice un système oscillant dont les équations dérivent du
schéma de la figure 3.3.

Figure 3.3 – schéma équivalent lors de l’auto-amorçée à vide.

Il faut noter que lorsque la machine n’est pas saturée, la caractéristique de magnétisation m
(Im) est une droite de pente sensiblement égale à la mutuelle M.

Ce schéma est équivalent à une génératrice d’impédance ZG débitant sur une impédance ZC,
d’où la figure 3.4.

vi- n.eun
u
Figure 3.4 – Fonctionnement équivalent lors de l’auto-amorçage à vide.

ZC impédance du condensateur,
ZG impédance équivalente de la génératrice.

D’après la figure 3.4, nous avons :

D’où :

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En remplaçant dans (3.7) on aura :

En introduisant le coefficient de dispersion, tel que :

On obtient :

Le fonctionnement stable de la génératrice asynchrone auto-amorcée sera assuré si


l’´equation (3.6) est satisfaite ; c’est-`a-dire si ZC + ZG = 0 est telle que :

Re(ZC + ZG) = 0 (3.12)

Im(ZC + ZG) = 0 (3.13)

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w= wos désigne la pulsation des grandeurs statoriques en régime d’auto-amorçage et Ωr la


pulsation mécanique (pΩr).

Le phénomène d’amorçage correspond au passage d’un état d’équilibre instable (début de


l’amorçage) à un état d’équilibre stable (point de fonctionnement final) défini par les
conditions (12) et (13).

Par conséquent, l’amorçage ne peut se produit que si l’énergie fournie au système par l’organe

d’entrainement est supérieure à l’énergie consommée dans les résistances r r et rs.

La puissance fournie au système correspond à la puissance dissipée dans la résistance :

La condition d’amorçage peut, dés lors, s’exprimer sous une forme simple :

Avec :

La figure ci dessous représente la variation de Re(ZC + ZG) en fonction de g.

Cette asymptotes rs et ne peut être négative que pour des valeurs de g comprises entre g1 et g2.

Figure 3.5 – Dé́termination du domaine d’amorçage.

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La condition d’amorçage s’exprime par conséquent par g2<g<g1 .


 Pour des valeurs trés faibles du glissement g :

D’où pour

La machine tourne pratiquement à sa vitesse de synchronisme ( g1 = 0 ).

 Pour des valeurs de g importantes :

D’ou` :

Connaissant les glissements limites g1 et g2 , on en déduit les valeurs extrêmes de la capacité C, qui
définissent le domaine dans lequel l’amorçage peut avoir lieu.

La génératrice asynchrone ne recevant d’autre énergie réactive que celle pro- venant de la capacité
C.

De l’équation (3.13) on peut tirer la valeur de la capacité qui doit être branchée :

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(3.20)
 Pour g = g1 ∼
= 0, on a ω1 = ωr , d’où :

Cette capacité correspond à la résonance avec l’inductance propre statoriqueLs.

Comme g = g1 ∼ = 0, la machine génère une fréquence nominale en tournant pratiquement à


la vitesse de synchronisme.

Et

La capacité C2 correspond à̀ la ré́sonance avec l’inductance σσLs qui n’est autre que
l’inductance de court-circuit de la machine.

Cette solution est rejeter car pour générer la fréquence nominale, la ma- chine doit tourner
pratiquement au double de sa vitesse de synchronisme.

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Lorsqu’un moteur asynchrone est compensé en plein charge au moyen d’une capacité C d’une
façon à ce que le facteur de puissance résultant soit égal à l’unité, il y a un risque d’auto-
amorçage lorsque le moteur est déclenché en restant connecté aux condensateur.

En effet, la capacité C est telle que la pulsation de résonance ω0 est lar- gement inférieure
à ωn :

Avec :

Sont les ŕéactances calculées à̀ la fréquence nominale.

3.2.2 Modélisation de l’auto-amorçage à vide


Pour simuler l’auto-amorçage, il suffit de résoudre le système d’´equations de tensions en
tenant compte de la tension aux bornes du condensateur.

Si la valeur du condensateur est telle que

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la tension après une tentative à l’oscillation, décroit rapidement pour atteindre une valeur
très petite. Par conséquent, l’auto-amorçage n’a lieu que pour une certaine valeur du

condensateur telle qui correspond à la résonance, et une vitesse de


rotation donnée.

3.3. Génératrice asynchrone en régime de saturation


En régime de saturation, les flux et les courants ne sont plus proportionnels.

La caractérisation de magnétisation se compose en plus de la partie linéaire, d’une partie dite


coude et une autre dite de saturation.

C’est cette partie qui va limiter les grandeur de la génératrice.

3.3.1 Fonctionnement à vide


L’origine de la FEM induite est similaire `a celle de l’alternateur c’est-`a-

dire E = f(n,).

Entre la FEM E et le courant de magnétisation il existe deux relations :

1- E = f(Im) caractéristique interne ;


2- E = Xc Ic = Xc Is qui est une droite semblable `a la droite des inducteurs dans le cas
d’une génératrice shunt.

Le tracé de ces deux caractéristiques (figure 3.6) montre que le point de de fonctionnement est
en A (point d’intersection des deux courbes.

La position du point A est liée à la pente de la droite :

Lors de la variation de C, le point A se déplace sur la courbe E = f(Im) ; or quand C augmente,


la tension E augmente.

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Figure 3.6 – Caractéristique de fonctionnement `a vide.

3.3.1 équations de la génératrice dans le repère U,V.

Schéma équivalent de GAS dans le référentiel de Park généralisé


La figure (3.7) représente le schéma équivalent de GAS dans le référentiel de Park généralisé.

Les expressions des flux sont données selon la figure 3.8.

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Figure 3.7 – Schéma équivalent de GAS dans le référentiel de Park généralisé.

Figure 3.8 – Disposition des enroulements suivant les axes U, V.

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3.3.3 Représentation schématique des flux

Figure 3.9 – Représentation schématique des flux selon les axes U, V.

— ΨmU est le flux principal coup´e avec les deux enroulements.

— ΨσUS, ΨσUR sont les flux de fuites des enroulements statorique et rotorique selon l’axe
U.

— ΨσUSR est le flux mutuel entre le stator et le rotor.

Les inductances propres et mutuelle figurant dans les relations du système

sont :

Prenons : lσU SR = lσV SR = 0 ; d’où : LU SR = LV SR = M

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En introduisant ces valeurs dans les expressions des flux, on obtient :

D’ou` :

On peut donc é́crire les é́quations diffé́rentielles de flux :

(3.32)

Ou` ΨmV et ΨmU représentent les composantes du flux magnétisant selon les axes direct et
quadratique U, V.

Le problème revient donc à décrire le comportement du flux magnétisant dans le système


d’axes U, V pour pouvoir évaluer les quantités magnétisantes :

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Pour cela, on va décomposer le flux Ψm sur les axes U, V (la même chose pour le courant
im) tout en supposant que le courant magnétisant est en phase avec le flux magnétisant
(pertes fer négligées). Figure 3.10.

Figure 3.10 – Décomposition des flux selon les axes U, V.

Avec :

Sachant que : on peut calculer :

La dérivée de l’inductance de magnétisation M peut être exprimée comme

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| d |Im | |Im |
mU mV
dt dt

Si on substitue cette équation (3.35) dans les équations (3.33) (3.34), on obtient les
expressions des flux telles que :

On peut montrer facilement que :

Ou` L est la dérivée du flux magnétisant par rapport au courant magnétisant par rapport au
courant magnétisant appelée inductance dynamique.

Posons :

De la même façon on a arrivé à:

Avec :

- ℓUV est l’inductance cyclique d’inter-saturation ;


- ℓmU est l’inductance cyclique de saturation selon l’axe U ;
- ℓmV l’inductance cyclique de saturation selon l’axe V.

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Les inductances cycliques totales statoriques et rotoriques selon les axes U,V sont ;

Dans le cas linéaire (de non saturation) on a : ℓUV = = 0 et ℓmU= −ℓmV = = M .

Les inductances cycliques de saturation dans le référentiel (α, β) sont exprimées par :

Avec :

L’inductance cyclique d’inter-saturation est :

Avec :

L est l’inductance dynamique, elle est donnée par la relation suivante :

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et Lm est l’inductance de magnétisation :

A partir des conditions magnétiques linéaire, il en résulte que :

L’expression du courant de magnétisation est :

En remplaçant les quantités de flux trouvées dans le système d’équations (3.27)et après tout
calcul fait, on obtient le nouveau système d’´equations qui tient compte de la saturation du
circuit magnétique de la machine. Le référentiel est li´e au stator ωcoor = 0

(3.48)

Pour pouvoir calculer les inductances M et L, on fait appel à la caractéristique de


magnétisation de la machine relevée expérimentalement.

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