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2ème FI GET
Option : GECI
Professeur : K. EL MAJDOUB
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Pr. K. EL MAJDOUB Cours d’électrotechnique.
Machine synchrone.
I. Introduction :
La machine synchrone est un système électrique permettant de convertir de l'énergie
mécanique en énergie électrique (génératrice) et inversement (moteur).
Le terme de machine synchrone regroupe toutes les machines dont la vitesse de rotation de
l’arbre de sortie est égale à la vitesse de rotation du champ tournant. Pour obtenir un tel
fonctionnement, le champ magnétique rotorique est généré soit par des aimants, soit par un
circuit d’excitation. La position du champ magnétique rotorique est alors fixe par rapport au
rotor, ce qui impose en fonctionnement normal une vitesse de rotation identique entre le rotor
et le champ tournant statorique.
Cette famille de machine regroupe en fait plusieurs sous familles, qui vont de l’alternateur de
plusieurs centaines de mégawatts au moteur de quelques watts, en passant par les moteurs pas
à pas. Néanmoins, la structure de toutes ces machines est relativement proche. Le stator est
généralement constitué de trois enroulements triphasés répartis, tel que les forces
électromotrices générées par la rotation du champ rotorique soient sinusoïdales où
trapézoïdales. Les stators, notamment en forte puissance, sont identiques à ceux d’une
machine asynchrone.
Il existe trois grandes familles de rotor, ayant pour rôle de générer le champ d’induction
rotorique : Les rotors bobinés à pôles lisses, les rotors bobinés à pôles saillants ainsi que
les rotors à aimants.
C'est ce type de machine qui fournit l'énergie électrique appelée par le réseau de
distribution dans les centrales électriques (on parle d'alternateur). Elle a également été
utilisée en traction ferroviaire (rôle moteur) dans le TGV atlantique…
Néanmoins, on la rencontre peu dans les applications domestiques, car elle est plus
coûteuse à fabriquer et moins robuste que la machine asynchrone et elle ne peut pas
démarrer simplement de façon autonome...
II. Structure :
Comme dans toutes les machines tournantes, on distingue la partie fixe appelée stator, de la
partie tournante appelée rotor. Le stator permet de créer un champ tournant au moyen de
courants alternatifs alors que le rotor va créer un champ continu qui va tourner lors de la
rotation de la machine. Le couplage entre les deux champs nous permettra d'expliquer le
fonctionnement du système.
A. Le stator :
Il porte le bobinage triphasé qui permet de créer un champ tournant.
Remarque: Contrairement au rotor, le stator est siège de variations temporelles de flux
magnétique. Pour éviter les courants de Foucault, il va devoir être feuilleté.
Remarque: la partie séparant rotor et stator est appelé entrefer.
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Remarque: les stators sont conçus (circuit magnétique, bobinages…), de telle sorte que le
champ créé dans l'entrefer soit radial à répartition spatiale sinusoïdale, quelle que soit la
position angulaire dans l'entrefer et qu'à tout instant, il prenne le plus possible la forme d’une
fonction sinusoïdale de la position angulaire. De ce fait, on évite de créer des champs
tournants harmoniques qui sont préjudiciables au bon fonctionnement des machines (pertes
supplémentaires occasionnées au rotor…).
B. Le rotor :
Le rotor va permettre de créer un champ magnétique B, soit à partir d'un aimant permanent
(matériau dur) soit à partir d'un bobinage. Dans les deux cas, le rotor comprend un circuit
magnétique (matériau doux) qui permet de canaliser le flux, afin d'avoir un meilleur couplage
possible entre rotor et stator.
Remarque: Nous verrons que, quand la machine fonctionne, le rotor tourne à la même vitesse
que le champ tournant créé par le stator. Il n'y a donc pas de phénomènes inductifs à prendre
en compte dans la partie massive du rotor, qui n'a pas besoin d'être feuilleté (fabriqué à partir
de tôles isolées), ce qui augmente la solidité de l'ensemble.
Remarque: On distingue les machines à pôles lisses, pour lesquelles l'ensemble rotor-stator
présente une réluctance pratiquement constante, des machines à pôles saillants pour lesquelles
cette réluctance varie notablement.
C. Champ tournant :
Les courants alternatifs dans le stator créent un champ magnétique tournant à la pulsation :
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III. Symboles :
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Sur la figure, nous avons supposé que la machine ne fonctionnait qu'avec deux pôles (1 nord
et 1 sud). Dans la pratique, pour limiter la vitesse des machines, on peut augmenter le nombre
de paires de pôles. Pour une machine à 1 paire de pôles alimentée par des courants à 50 Hz,
on a =100 rad/s soit 3000 tr/min. Pour une machine à 2 paires de pôles, la vitesse de
rotation sera de 1500 tr/min.
Remarques :
Les enroulements sont disposés dans le stator de telle façon que la f.e.m. e(t) soit le
plus possible de forme sinusoïdale.
En triphasé le stator comporte trois enroulements ou phases. On obtient trois f.e.m.
e1(t) e2(t) et e3(t) de même valeur efficace E et déphasées de 2/3.
Point de fonctionnement
Remarques :
L’inductance La du schéma tient compte de l’inductance réelle de l’enroulement et de la
réaction magnétique d’induit.
Le courant est orienté en convention générateur.
L’inducteur est équivalent à une résistance. Toute l’énergie absorbée à l’inducteur est
perdue par effet joule :
Très souvent r est négligé.
En traçant le diagramme à l’échelle, il est possible d’en déduire certaines grandeurs.
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Si la charge est résistive alors = 0.
La réactance synchrone ne peut être mesurer directement : elle englobe l’effet du flux
inducteur, la réaction d’induit et le flux de fuite.
La résistance r sera déterminer pratiquement en continu.
E0
E0
Iacc
Iacc
Ie
Ie
En détermine L d’après :
E 0 Va I a (ra jL a )
Va 0 E v I acc (ra jL a )
E0
ra ( La ) 2
2
I acc
Puissance absorbée :
Si l’alternateur n’est pas auto excité il faut encore tenir compte de l’énergie électrique
absorbée par l’excitation (rotor).
Puissance utile :
En triphasé avec une charge équilibrée de facteur de puissance cos .
Pu 3U a I a cos( )
Bilan des pertes :
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Pertes par effet joule dans l’inducteur :
Va Ea ra I a jLa I a Ea Z a I a
Alternateur Moteur
Le moteur ne tourne qu’à la vitesse imposée par le réseau ; c’est un moteur synchrone.
Puissance absorbée :
On considère le modèle de Behn-Eschenbourg et on suppose que la résistance est négligeable:
On prend Va comme origine ;
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Va E0 jLa I a
S a 3Va I a* Pa jQa
*
V E 0
3Va a
jLa
3Va *
j (Va E0* )
La
3Va E0 3V
sin( ) j a (Va E0 cos( ))
La La
3Va E0
Pa sin( )
La
3Va
Qa (Va E0 cos( ))
La
On prend E0 comme origine ;
I a I a (cos( ) j sin( ))
Pa 3E0 I a cos( )
Qa 3( LaI a2 E0 I a sin( ))
Stable.
Pa
E0 et Va sont
constants.
Instable.
/2
Bilan des puissances :
Stator Rotor
Pjr
pm
Pjs Pfr
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Pem Pu pmec p fer Pa p js
Pem Pu pmec p fer
Cem
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TD Chapitre III: Machines synchrones :
1) Un alternateur monophasé tétra polaire comporte 100 conducteurs. Le flux par pôle vaut 25
mWb et la fréquence est de 50 Hz. On mesure aux bornes de l’induit une tension de valeur
efficace E = 267 V.
1.1 Déterminer le coefficient de Kapp de l’enroulement.
1.2 Déterminer la vitesse de rotation du rotor de l’alternateur.
Solution : N = 25 tr/s, K = 2,14.
2) Un alternateur triphasé, 50 Hz, tourne à la vitesse de 750 tr/min.; son stator comporte 120
encoches régulièrement réparties, chacune d’elles contient 4 conducteurs. Toutes les encoches
sont utilisées, les trois enroulements sont couplés en étoile et leur résistance est négligée; le
coefficient de Kapp est 2,14. On donne le flux par pôle en fonction de l’excitation :
L’alternateur débite 150 A purement inductifs sous la tension de 962 V entre fils de ligne avec
une excitation de 15,4 A.
2.1 Quelle est le nombre de pôles de l’alternateur ?
2.2 Quelle est la tension à vide pour i = 15,4 A ?
2.3 Calculer la réactance synchrone par phase pour cette excitation.
Solution : 1) nb pôles = 8. 2) E = 1455 V. 3) L = 6 .
3) Un alternateur dont le stator est monté en étoile tourne à la vitesse de 1500 tr/min. La
fréquence est de 50 Hz. La résistance d’une phase est R = 0,8 . On a relevé la caractéristique
à vide :
4) Un alternateur triphasé dont le stator est câblé en étoile, fournit entre phases une tension
constante U = 2400 V, 50 Hz. Le relevé des caractéristiques à vide et en court-circuit est
résumé ci-dessous :
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i(A) 0 0,5 1 1,5 3 4 5 6 7 8 9 10
E(V) 0 200 400 600 1200 1500 1660 1720 1760 1780 1790 1800
I cc (A) 0 400 800 1200
I e (A) 0 20 35 50 75 100
E s (V) 0 1550 2500 3100 3500 3750
Solution: 6.1.1 N = 1000 tr/min.; 6.1.2 I = 25 A; 6.1.3 C = 47,6 N.m; 6.1.4 E = 282 V
6.2.1 = 37°; 6.2.2 I’ = 31,25 A; 6.2.3 E’ = 402 V;
6.3 Exemples :
E volts 178 256 320 410
IA 25 20 22,2 30
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