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Chapitre 2 : Energie solaire (photovoltaïque et thermique)

Introduction
La recherche des ressources d’énergie alternatives est devenue donc une question cruciale
de nos jours. Beaucoup de recherches scientifiques ont été menées, non seulement, dans le
domaine de la production d’énergie nucléaire, mais également dans le secteur des sources
d’énergie illimitées ou renouvelables, telles que la production d’électricité par le vent et la
transformation d’énergie solaire. Les systèmes solaires de type photovoltaïque (PV) peuvent
être exploités dans différents lieux: électrification des sites isolés, installation dans les
bâtiments ou raccordement direct au réseau d’électricité
Dans ce dernier cas, la conception, l’optimisation à l’aide des suiveurs de soleil ou des
suiveurs des points de puissance maximale (MPPT) et la réalisation des systèmes PV sont des
problèmes d’actualité puisqu’ils conduisent sûrement à une meilleure exploitation de l’énergie
solaire. Pour une installation PV, la variation de 50 % de l’éclairement ou de la charge induit
une dégradation de la puissance fournie par le générateur PV de l’ordre de 50 %; en plus le
générateur PV ne fonctionne plus dans les conditions optimales [1].
L’électricité est une des formes d’énergie les plus versatiles et qui s’adapte au mieux à
chaque nécessité. Son utilisation est si étendue, qu’aujourd’hui on pourrait difficilement
concevoir une société techniquement avancée qui n’en fasse pas usage .Des milliers
dessinés d’appareils sont pour fonctionner grâce à l’énergie électrique, soit sous forme de
courant continu de faible tension, soit à partir d’un courant alternatif de tension plus élevée. Il
est très intéressant de produire de l’électricité avec une source d’énergie sûre et pas
polluante, comme l’énergie solaire. [7]
Il existe deux méthodes pour pouvoir convertir l’énergie solaire en électricité, selon
qu’on utilise l’énergie cinétique comme forme intermédiaire du procès de conversion :
 Systèmes de conversion thermodynamique
 Systèmes directs, fondés sur les interactions physiques entre les photons de la
radiation incidente et les électrons du matériau, l’effet photovoltaïque.

I.4.1: Cellule photovoltaïque

La cellule PV, aussi appelée cellule solaire, constitue l’élément de base de la conversion
Photovoltaïque. Il s’agit d’un dispositif semi-conducteur qui transforme en énergie électrique
l’énergie lumineuse fournie par une source d’énergie inépuisable, le soleil. Elle exploite les
propriétés des matériaux semi-conducteurs utilisés dans l’industrie de l’électronique : diodes,
Transistors et circuits intègres.
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Figure I -3: représentation en coupe d'une cellule photovoltaïque

L'effet photovoltaïque se manifeste quand un photon est absorbé dans un matériau


composé de semi conducteurs dopés p (positif) et n (négatif), dénommé comme jonction p-n
(ou n-p). Sous l'effet de ce dopage, un champ électrique est présent dans le matériau de
manière permanente (comme un aimant possède un champ magnétique permanent). Quand
un photon incident (grain de lumière) interagit avec les électrons du matériau, il cède son
énergie à l'électron qui se retrouve libéré de sa bande de valence et subit donc le champ
électrique intrinsèque. Sous l'effet de ce champ, l'électron migre vers la face supérieure
laissant place à un trou qui migre en direction inverse. Des électrodes placées sur les faces
supérieure et inférieure permettent de récolter les électrons et de leur faire .Réaliser un travail
électrique pour rejoindre le trou de la face antérieure.

 Caractéristique électrique

La cellule photovoltaïque possède une caractéristique I(V) non linéaire (Figure I-4). La
Caractéristique d’une cellule photovoltaïque balaie3 quadrants sur les 4 existants. Une Cellule
PV est un récepteur dans le quadrant 2 et dans le quadrant 4. Le fonctionnement dans ces
Deux quadrants est à proscrire car un risque de destruction par phénomène d’échauffement
local est possible. Le fonctionnement dans le quadrant 1 est le fonctionnement normal, en
effet Dans ce cas la cellule est un générateur, elle produit donc de l’énergie. L’objectif est
donc de faire Travailler la cellule dans ce quadrant.

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Figure I -4: Caractéristique I-V d'une cellule photovoltaïque

La tension en circuit ouvert ( ) d’une cellule PV est comprise entre 0,3V et 0,7V selon
le matériau utilisé, la température et son état de vieillissement. Son courant de court-circuit
( ) varie principalement selon le niveau d’éclairement et selon les technologies et
les tailles de cellules (entre 5 et 8A pour le silicium cristallin). Une cellule PV peut
être modélisée par les schémas présentés sur la (Figure I -5). a modélise la cellule PV
dans les 1 et 4 quadrants. Pour simuler la caractéristique de la cellule dans le 2
quadrant une quatrième branche est rajoutée en parallèle.

Figure I -5: Circuit équivalent complet d'une cellule PV

Dans le cas où la cellule PV fonctionne en générateur (quadrant 1) elle produit un


courant

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de court circuit ( ) proportionnel à l’éclairement. L’équation du courant de sortie dans la


zone I
(Zone génératrice) en statique est :

.
I = i i e −1 −

(I.1)
Cette expression est directement liée au circuit équivalent de la cellule dans le quadrant 1
.
(Cf.Figure I -5). Avec α = ou K est la constante de Boltzman (1,381 ∗ 10 J. K ),

la températeur de la cellule PV et e la charge de l’électron. Dans l’expression ci-dessus


représente le courant fourni par la cellule dans le quadrant I , est la tension aux bornes de

cette meme cellule PV , le courant de saturation et le courant de court-circuit de la


cellule PV. La résistance série illustre les différent pertes de connectiques et de courant et
la résistance shunt caractérise les
courant de fuit de la cellule. [8]
Cette modélisation statique d’une cellule PV polarisée est très simple et peut être
facilement mise en œuvre dans les outils de simulation. Les limites de ce modèle sont
l’absence de modélisation de la dynamique de la cellule et des phénomènes d’échauffement
au sein de la cellule.
Néanmoins ce modèle permet de reproduire les principaux comportements d’une cellule
PV dans les conditions réelles de fonctionnement et ses interactions avec les autres éléments
du système.
I.4.2: Type de cellules.
 Les cellules en silicium cristallin

Ce type de cellule est constitué de fines plaques de silicium, un élément chimique très
abondant et qui s’extrait notamment du sable ou du quartz. Le silicium est obtenu à partir d’un
seul cristal ou de plusieurs cristaux : on parle alors de cellules monocristallines ou multi
cristallines.
Les cellules en silicium cristallin sont d’un bon rendement (de 14 à 15 % pour le multi
cristallin et de près de 16 à 19 % pour le monocristallin). Elles représentent un peu moins de
90 % du marché actuel
 Les cellules en couches minces

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Les cellules en couches minces sont fabriquées en déposant une ou plusieurs couches
semi-conductrices et photosensibles sur un support de verre, de plastique, d’acier… Cette
technologie permet de diminuer le coût de fabrication, mais son rendement est inférieur à
celui des cellules en silicium cristallin (il est de l’ordre de 5 à 13 %). les cellules en couches
minces les plus répandues sont en silicium amorphe, composées de silicium projeté sur un
matériel souple. la technologie des cellules en couches minces connaît actuellement un fort
développement, sa part de marché étant passée de 2 %, il y a quelques années, à plus de 10 %
aujourd'hui.
Le rendement des modules en fonction des différentes technologies fait apparaitre des
écarts importants qui sont décrits dans le tableau suivants :

Tableau : 1. Rendement des modules en fonctions des différentes technologie


 Les autres types de cellules

Les cellules à concentration 
Elles sont placées au sein d’un foyer optique qui concentre la lumière. Leur rendement
est élevé, de l’ordre de 20 à 30 %, mais elles doivent absolument être placées sur un support
mobile afin d’être constamment positionnées face au soleil
Les cellules organiques 
Composées de semi-conducteurs organiques déposés sur un substrat de plastique ou de
verre, ces cellules, encore au stade expérimental, offrent un rendement moyennement élevé
(de l’ordre de 5 à 10 %) mais présentent des perspectives intéressantes de réduction de coûts.

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Figure I -6 Evolution de la part des technologies de modules depuis 2005


(production de modules en MW) source IEA PVPS
I.4.3: Influence de la température et de l’éclairement
La (Figure I-7) présent un éclairement constant pour différentes températures. La
courbe caractéristique va présenter des allures différentes selon la température. La
tension à vide va diminuer avec la température, à l’inverse du courant de court-circuit.
La variation de tension à vide est pratiquement compensée par la variation du courant
de court-circuit, et la puissance nominale fournie par une cellule va donc varier très
légèrement avec la température de jonction.

Figure I-7 : Influence de la température sur la caractéristique I(V) et P(V) a


E=1000W/m2
(1): 0 C ; (2): 15 C ; (3): 30oC ; (4): 45oC ; (5): 60oC
o o

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Par contre, lorsque nous avons maintenu une température constante à différent s éclairements
(Figure I-8), on remarque que l’accroissement du courant de court-circuit est beaucoup
plus important que l’augmentation de la tension de circuit ouvert, car le courant de
court-circuit( ) est une fonction linéaire de l’éclairement et la tension du circuit
ouvert( ) est une fonction logarithmique.[9]

Figure I-8: Influence de l’éclairement sur la caractéristique I(V) et P(V) a T=25oC


(1): 1000W/m2 ; (2): 800W/m2 ; (3): 600W/m2 ; (4): 400W/m2 ; (5): 200W/m2.

1.4.4: Modélisation d’une cellule photovoltaïque


1.4.4.1: Cellule photovoltaïque PV idéal
Une cellule photovoltaïque peut être décrite de manière simple comme une source idéale
de courant qui produit un courant proportionnel a la puissance lumineuse incidente, en

parallèle avec une diode qui correspond à l’aire de transition p-n de la cellule PV (Figure I-
9). Si l’on connecte une charge résistive aux bornes du générateur photovoltaïque, ce dernier
y débite une part de courant I et le reste, le courant ID, dans la diode. On a alors la relation
suivante:
I  I Ph  I D
Pour un GPV idéal constitué d’une cellule, la tension aux bornes de la résistance est égale
à celle aux bornes de la diode : V  VD

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GPV D V

Figure I -9: Modèle simplifie d’une cellule PV [10]


La diode étant un élément non linéaire, sa caractéristique I-V est donnée par la relation :
 V  
I D  I S  exp D  1
  VT  
(I.2)
Avec
IS courant de saturation inverse de la diode
VT  kT , potentiel thermique
Le courant de sortie de la cellule :
 V  
I  I Ph  I D  I PH  I S  exp D   1
  VT  
(I.3)
Ce modèle reste théorique et ne rend pas compte du comportement d’une cellule
photovoltaïque dans des conditions réelles. Toutefois, il reste valable sous certaines
hypothèses (non prise en compte de perte de tension, courant de fuite…). Il existe d’autres
modèles, certes théoriques, mais qui rendent plus fidèlement compte du comportement de la
cellule photovoltaïque.
1.4.4.2: Générateur photovoltaïque « réel »
Le modèle photovoltaïque précédent ne rendait pas compte de tous les phénomènes
présents lors de la conversion d’énergie lumineuse. En effet, dans le cas réel, on observe une
perte de tension en sortie ainsi que des courants de fuite. On modélise donc cette perte de
tension par une résistance en série RS et les courants de fuite par une résistance en parallèle
Rsh (Figure I -10) [11].

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Figure I -10: Caractéristique et Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque


réelle

On a
I  I Ph  I D  Is
(I.4)
/  VT 1
I D  I 0 e V rv
(I.5)
V D V  I .R S
Is  
Rsh R sh
(I.6)
  V  I .Rs   V  I .RS
0  I ph  I S . exp   1 

  m.VS   Rsh

(I.7)
Nous obtenons une équation implicite en I et V qui peut être résolue grâce à une méthode
numérique (la méthode de Newton-Raphson par exemple).

1.4.4.3: Point de puissance maximale

Pour une cellule PV, nous pouvons définir le courant de court circuit et la tension à
vide . Le courant correspond à la valeur du courant débité lorsque la cellule est court circuit
alors que est la tension à ses bornes en l’absence de charge
Si nous traçons la courbe de puissance P (avec I*V ⋲ [0. ]*[0. ]) Nous obtenons un point
de fonctionnement MPP (point P1m et P2m figure I.13) où la puissance est maximale.

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Courant du GPV
Puissance du GPV (W)

Tension du GPV (V) Tension du GPV (V)

Figure. 1.13 : Caractéristiques du GPV


(a) Caractéristique d puissance-tension (b) caractéristiques du courant-
tension

1.5: Générateur PV
Les modules PV sont les éléments de base de tout système photovoltaïque. Ils
peuvent être branchés en série pour augmenter leur tension d’utilisation et en parallèle pour
augmenter leur courant. Cet ensemble est appelé le champ de modules PV. L’énergie
fournie par le champ peut être utilisée pour charger des batteries qui fourniront l’électricité au
moment voulu (Figure I -14). [13]

Figure I -14 : Composantes d’un générateur de modules photovoltaïques

Pour le générateur, la caractéristique , est obtenue par :

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= I
(I.8)
= I
(I.9)
Où : Np est le nombre de modules en parallèles et Ns le nombre de modules en séries.
1.6: Conclusion
Dans ce chapitre on a présenté des généralités sur les systèmes d’énergie renouvelable
après avoir justifier leur nécessité pour répondre aux besoins évolutifs de ce produit
(énergie). Ensuite, nous avons expliqué les principales caractéristiques des éléments
constitutifs d’un générateur photovoltaïque (GPV). Et nous avons expliqué le
fonctionnement des cellules.

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