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D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE
Pièce 7.H
Avant projet du barrage de l’Aspé
MOE des ouvrages écrêteurs de l'Aspé et de Vaulongue AVP barrage de l'Aspé
Visa
Document actualisé le 12/06/2018.
Chef de
Révision Date Auteur Superviseur Commentaire
Projet
SOMMAIRE
1 PREAMBULE ___________________________________ 1
1.1 CONTEXTE DE L’ETUDE ______________________________________ 1
1.2 DONNEES EXPLOITEES ______________________________________ 1
1.3 PIECES GRAPHIQUES ________________________________________ 2
1 PREAMBULE
1.1 CONTEXTE DE L’ETUDE
La Garonne prend sa source dans l’Estérel. Elle conduit à des crues régulièrement dommageables
pour les communes de Fréjus et Saint Raphaël situées dans la partie aval du bassin versant.
Les dernières crues, d’occurrences comprises entre 50 et 100 ans (2006 et 2011) ont ainsi rappelé
la vulnérabilité des riverains au risque de crue. La partie basse de Fréjus et Saint Raphaël forme
une cuvette où les hauteurs d’eau peuvent être importantes en cas d’inondation et mettre en péril
des vies humaines et/ou des structures d’habitations et d’entreprises.
Face à ce constat, la CAVEM (Communauté d’Agglomération Var Estérel Méditerranée) a
entrepris en 2007 une réflexion globale visant à définir une stratégie de protection contre les crues
des communes de Fréjus et Saint –Raphaël. Un schéma directeur de lutte contre les inondations
de la Garonne, du Pedegal et du Valescure a donc été réalisé en 2007 et révisé en 2014 dans
lequel 7 ouvrages écrêteurs étaient prévus (4 sur le bassin du Valescure et du Pédégal et 3 sur le
bassin de la Garonne).
En 2016, une analyse multicritères est réalisée et il apparaît que la réalisation des 3 ouvrages
écrêteurs de Vaulongue, de l’Aspé et des Crottes amont permet d’obtenir un écrêtement significatif
des crues de la Garonne dans la traversée de Saint Raphaël. L’analyse coût-bénéfice de ces
ouvrages est positive. La CAVEM intègre la réalisation de ces ouvrages dans le PAPI Argens en
2016.
Suite à ce constat, la CAVEM a confié après appel d’offres la mission de maîtrise d’œuvre des
ouvrages à ISL. Ce document s’inscrit dans le cadre de cette mission. Il présente l’Avant Projet
(AVP) du barrage de l’Aspé.
N° de plan Désignation
N° de
Désignation
carte
2 PRESENTATION DE L’AMENAGEMENT
2.1 SITUATION GENERALE DE L’AMENAGEMENT
Le barrage de l’Aspé est situé sur le cours d’eau du vallon des Crottes, en amont immédiat de la
confluence avec la Garonne et du boulevard Jacques Baudino, au Nord-Est de la commune de
Saint-Raphaël.
La carte n° 1 présente la situation générale de l’aménagement.
La localisation de l’ouvrage et de sa retenue, sur le vallon des Crottes, sont figurées sur la carte
n°2 pour une crue de période de retour 1000 ans.
La retenue normale est fixée par la cote du déversoir (28,75 m NGF). Sous cette cote, le volume
d’eau de la retenue est estimé à environ 186 000 m3 et la surface du plan d’eau est de l’ordre de
4,4 ha. Les volumes et surfaces caractéristiques de la retenue sont figurés dans le tableau suivant.
Hauteur
12 m 13 m 12,5 m
d’eau1
BARRAGE DE l’ASPE
H (m) 15,5
3
V (m ) 186 000
𝑯² × 𝑽𝟎,𝟓 104
SITUATION EXTREME DE CRUE : "L’ouvrage possède encore une marge de sécurité avant la
survenance d’un accident. Supposé se produire quand la cote de danger est atteinte »
Probabilité annuelle de
Classe du barrage
dépassement de la cote de danger
-5
A 10
B 3 × 10−5
-4
C 10
Tableau 6 : Période de retour de la crue extrême en fonction de type de barrage et de sa classe
Les périodes de retour des crues à considérer pour le barrage de L’Aspé sont présentées dans le
tableau suivant.
SITUATIONS ETUDIEES
Classe C
HYDROLOGIE et RETENUE
Variante hausses
Solution de base
fusibles
OUVRAGES HYDRAULIQUES
Avec de telles caractéristiques et à charge égale, un seuil Creager permet d’évacuer au moins
25% de débit de plus qu’un seuil plat de même encombrement (10 m).
2.7.1.2 Laminage dans la retenue
Les crues de période de retour 1000 ans et 10 000 ans ont été évaluées dans le cadre du rapport
ISL 16F-114-RM-2.
Le tableau suivant présente les résultats des calculs de laminage pour les crues rares.
Situation extrême 2 :
Situation exceptionnelle Situation extrême 1 :
crue (T = 1 000 ans)
de crue crue
et pertuis de fond
(T = 1 000 ans) (T = 10 000 ans)
obstrué
-5
Période de retour 1 000 ans 10 000 ans probabilité de 10
3 3 3
Q entrant 62 m /s 87 m /s 62 m /s
3 3 3
Q sortant 20 m /s 51 m /s 29 m /s
% laminage 68 % 42 % 53 %
Cote atteinte 29,6 m NGF 30,6 m NGF 30,2 m NGF
Revanche / cote de crête 1,4 m 0,4 m 0,8 m
Tableau 11 : Laminage des crues par le barrage de l’Aspé
En matière de remplissage et de débit à évacuer, la situation extrême 2 (crue de 1000 ans avec un
pertuis bouché et une retenue initialement vide) est moins préjudiciable que la situation extrême 1
(crue de 10 000 ans).
120 111,7
100
80
Débit (m3/s)
60
2
40 31,3
20 3
crête
PHEE
1
0
27 28 29 30 31 32
Cote (m NGF)
lorsque le niveau de la retenue dépasse le niveau de retenue normale (28,75 NGF), les
hausses fusibles déversent. Le basculement de la (des) première(s) hausse(s) n’est activé
que lorsque le niveau de la retenue dépasse la cote z1=28,85 NGF (période de retour
supérieure à 100 ans). Lorsque le niveau de la retenue dépasse z2=28,95 NGF,
l’ensemble des hausses fusibles ont basculé, le seuil plat à la cote 27,50 est alors
totalement libéré et permet de débiter plus de 30 m3/s sous la cote des PHE.
Pour une crue d’intensité supérieure à la crue exceptionnelle, lorsque le niveau du plan
d’eau dépasse le niveau des PHE, la loi hauteur/débit de l’évacuateur est celle du seuil
plat puisque toutes les hausses fusibles ont basculé. Ce seuil permet d’évacuer un débit
maximal d’environ 110 m3/s sous le niveau de la crête.
à la décrue, la loi hauteur/débit du seuil est fonction du niveau maximal zmax du plan d’eau
atteint lors de la crue :
zmax<z1 : aucune hausse n’a basculé, la loi hauteur/débit est la même en crue et en
décrue.
z2> zmax >z1 : seule la première hausse a basculé, la loi hauteur débit lors de la
décrue est représentée par le chemin a sur le graphique ci-dessous,
zmax >z2 : toutes les hausses ont basculé, la loi hauteur/débit pour la décrue est
celle du seuil plat de largeur 10 m représentée par le chemin b.
40
35 31,3
30
Débit (m3/s)
25 b
20
15
a
10
PHEE
5
0
z1 z2
27,5 28 28,5 29
Cote (m NGF) RN=28,75
Le principe de fonctionnement des hausses fusibles est précisé dans la partie 3.2.2.2.
En matière de remplissage et de débit à évacuer, la situation extrême 2 (crue de 1000 ans avec un
pertuis bouché et une retenue initialement vide) est moins préjudiciable que la situation extrême 1
(crue de 10 000 ans).
Ce choix a également été dicté par la proximité de l’importante carrière des Grands Caous située à
moins de 5 km du site du barrage et localisable sur la carte n°1.
En dessous de la cote 25m NGF (soit environ les ¾ du volume de la digue), la digue est constituée
d’un remblai brut d’abattage 0/360 mm en provenance de la carrière des Grands Caous. Il s’agit de
l’abattage d’Estérellite, roche magmatique caractéristique du massif de l’Estérel.
La granulométrie de ce matériau est présentée sur la figure ci-dessous.
TV 0/300
90
Pourcentage des tamisats cumulés
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10 100 1000
Ouverture des tamis (mm)
90
Pourcentage des tamisats cumulés
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10 100 1000
Ouverture des tamis (mm)
Ils conduisent à retenir en première approche un angle de frottement de 30° et une cohésion de
10 kPa. En pratique, étant donnée la nature du matériau, le compactage à l’optimum en phase
chantier devrait conduire à des angles de frottement supérieurs à 35°.
Le DEG, de 4400 m2 de surface, est constitué de sept couches, de l’intérieur vers la surface :
Une couche de matériaux 0/31,5 mm de 0,35 m d’épaisseur qui permet d’obtenir une
surface plane pour faciliter la pose de la géomembrane et limiter le risque de
poinçonnement de la membrane,
une couche accroche-terre afin d’améliorer l’angle de frottement à l’interface,
un géotextile de support protégeant la membrane étanche contre les perforations,
une membrane PVC de plus de 3 mm d’épaisseur assurant l’étanchéité,
un second géotextile,
un second accroche-terre,
une seconde couche de protection de matériaux 0/31.5 mm.
La membrane PVC, les géotextiles et les accroches-terre sont solidarisés en usine.
L’ancrage de la membrane en crête est assuré par une clé d’ancrage.
En pied de talus, le DEG se raccorde à une plinthe en béton armé fondée au rocher sain suivant
les dispositions présentées sur la figure suivante.
deux cordons drainants, l’un en rive gauche le long de la conduite de vidange et l’autre en
rive droite qui permettent d’acheminer les eaux d’infiltration collectées vers l’aval du
barrage,
un voile de drainage en fondation ayant pour exutoire le massif drainant de pied de talus
amont.
Le système de drainage a pour vocation de collecter les eaux en provenance de la fondation et
potentiellement au travers du masque en cas de défaillance (défaut de soudure, défaut de
raccordement).
3.1.7 TABLEAU RECAPITULATIF
Les caractéristiques géométriques et les fonctions des composants de la digue sont précisées
dans le tableau suivant.
Caractéristiques principales :
Assurer l’étanchéité de la digue
Cote de crête : 30,5 m NGF
Accroche-terre
Augmenter l’angle de frottement à
Un accroche-terre de part et d’autre du l’interface membrane / remblai
Dispositif complexe membrane/géotextiles
d’Etanchéité par
Géomembrane Géotextile de protection
Protéger la géomembrane de la
(DEG) Un géotextile de part et d’autre de la perforation
membrane
Membrane
Matière : PVC Assurer l’étanchéité de la digue
Epaisseur : > 3 mm
Emplacement : crête
Piste Largeur : 4 m Circuler en crête par tout temps
Epaisseur : 0.5 m
géométrie Spécificité
Largeur intérieure = 10 m
Seuil Creager : Plot courbe
Béton de rattrapage sous la semelle
Niveau déversant = 28,75 NGF
Plot 2 Pelle : 1,25 m Solution de base : seuil Creager
Hausses fusibles : Solution alternative : hausses fusibles
Niveau déversant = 28,75 NGF Parements extérieurs verticaux
Hauteur : 1,25 m
Plots convergents
Largeur intérieure : convergente, de
Béton poreux drainant sous le radier
Plots 3 et 4 10 m à 8 m
Garde-corps en crête assuré par les bajoyers
Pente = 17 °
Parements extérieurs verticaux
Plot droit
Béton poreux drainant sous le radier
Largeur intérieure = 8 m
Plot 5 Garde-corps en crête assuré par les bajoyers
Pente = 17 °
Ancrage au rocher
Parements extérieurs verticaux
Saut de ski
Figure 9 : Hausses-fusibles
Au fur et à mesure de la montée des eaux, les hausses fusibles basculent les unes après les
autres. Leur cote de basculement est réglée par la hauteur de leur puits.
3.2.3 COURSIER
L’axe du coursier a été choisi afin d’obtenir une pente suffisamment forte pour obtenir des vitesses
d’écoulement compatibles avec le saut de ski tout en éloignant le bassin de réception du pied aval
du barrage.
Le coursier est constitué de trois plots en béton armé (plots n°3,4 et 5). Pour chacun des plots, une
couche de béton de rattrapage permettra de rattraper les irrégularités du fond de fouille rocheux
après terrassement (inévitable pour un terrassement dans un rocher sous forme de dalles). Le plot
le plus en aval est ancré au rocher afin d’améliorer sa stabilité vis-à-vis du soulèvement dans un
secteur susceptible d’être soumis à des pressions dynamiques ou statiques. L’étanchéité entre les
plots est assurée par des joints de type waterstop continus. Des bèches et contre-bèches entre les
plots permettent de limiter le risque de soulèvement.
ligne d'eau Q1000 ligne d'eau Q10000 EVC Vitesse Q1000 Vitesse Q10000
34,0 22,0
32,0 20,0
30,0 18,0
28,0 16,0
26,0 14,0
Vitesse (m/s)
Cote (NGF)
24,0 12,0
22,0 10,0
20,0 8,0
18,0 6,0
16,0 4,0
14,0 2,0
12,0 0,0
-4 -2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36
Absisse
ligne d'eau Q10000 EVC ligne d'eau Q1000 Vitesse Q10000 Vitesse Q10000
34,0 22,0
32,0 20,0
30,0 18,0
28,0 16,0
26,0 14,0
Vitesse (m/s)
Cote (NGF)
24,0 12,0
22,0 10,0
20,0 8,0
18,0 6,0
16,0 4,0
14,0 2,0
12,0 0,0
-4 -2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36
Absisse
Le saut de ski présente un rayon de 3m et un angle de sortie de 30° par rapport à l’horizontale.
Les bajoyers s’arrêtent au droit du saut de ski, afin de permettre une aération efficace du jet.
En aval du saut de ski, un rampant en béton armé (ancré au rocher par des ancrages forés et par
une bêche en pied) permet de protéger le massif supportant la cuillère de l’érosion.
Les caractéristiques géométriques retenues permettent :
d’éviter un fonctionnement noyé de la cuillère :
Conformément aux recommandations de l’USACE2, la hauteur h entre l’extrémité du saut de ski et
le fond de la cuillère doit être supérieure à la hauteur hmin définie sur la Figure 13. Elle dépend de
la lame d’eau et de la géométrie du saut de ski.
Les recommandations de l’USACE suggèrent que le rayon R du saut de ski soit au moins
quatre fois supérieur à la lame d’eau en pied de coursier.
Le rayon du saut de ski est de 3 m soit une valeur supérieure au minimum recommandé pour
les deux variantes étudiées. L’abaque d’Orlov (1974) présenté en Figure 14 confirme que
dans de telles conditions, l’angle de sortie du jet αb est très proche de l’angle du saut de ski βb .
Q10000-variante hausses
Q10000-seuil fixe
Figure 14 : Rapport entre l’angle de sortie du jet et l’angle du saut de ski (abaque d’Orlov)
Les valeurs obtenues sont notablement en retrait de la valeur de 15 kW/m³ généralement admise
comme valeur à ne pas dépasser.
Des courants de retour plus ou moins perturbés sont toujours possibles. Pour prévenir toute
érosion, le pied du parement aval est protégé par des enrochements jusqu’à la cote 18 m NGF.
Par ailleurs, afin d’éviter tout risque d’affouillement des ouvrages en béton armé, les extrémités
aval de l’évacuateur et de l’ouvrage de tête aval comprennent des bêches en béton armé ancrées
dans le substratum.
Les caractéristiques hydrauliques de ce dernier sont similaires, avec notamment une pente
d’écoulement identique et une section de contrôle amont de même dimension.
3.4.1 PRESENTATION GENERALE
Le pertuis de fond est constitué par un cadre en béton armé fondé au rocher sur une longueur de
20 m. Il est prolongé en amont et en aval par des U en béton qui assurent le soutènement des
remblais.
Afin de limiter les quantités de béton nécessaires pour assurer le soutènement de près de 10 m de
remblais, ces U sont munis de butons.
Le débit de sortie est limité à une valeur de l’ordre de 5 m 3/s pour les crues courantes par un
réducteur de section situé à l’extrémité amont de la conduite.
Les caractéristiques géométriques de la galerie sont les suivantes :
Hauteur : 2,5 m intérieur
Largeur : 5 m intérieur
Longueur du cadre : 20 m (incluant les têtes amont et aval).
Fil d’eau amont : 16,5 m NGF
Fil d’eau aval : 15,5 m NGF
Section de contrôle L=1,20m, H=0,47m
Les parements extérieurs ne présentent pas de fruit. Un géodrain est disposé entre les bajoyers de
l’ouvrage et les remblais afin de collecter d’éventuelles infiltrations au droit de reprises de
bétonnage sans générer de dommages pour l’ouvrage.
Les dimensions de la conduite permettent au pertuis de fond d’assurer le rôle de dérivation
provisoire en phase chantier. Elles permettent également en phase d’exploitation de faire circuler
un engin pour aller décolmater la grille du pertuis de fond si nécessaire.
Le plan 10-03_C présente la vue en plan de l’ouvrage avec le pertuis ainsi modifié.
Le plan 10-06_B présente :
le profil en long de l’ouvrage avec :
la grille anti-embâcles,
la section de contrôle réalisée pour partie en béton armé (jusqu’à une ouverture réduite
à une section de 1,2x2m) et ajustée au moyen d’un réducteur en acier de construction,
l’ouvrage de restitution.
3.4.2 PROTECTION CONTRE LES EMBACLES
L’ouvrage de tête comprend une grille en acier galvanisé mécanosoudé en permettant de prévenir
l’obturation du pertuis par les embâcles. Cette dernière est posée en applique sur le génie civil de
la tête.
La section amont au droit des grilles est d’environ 7 m² (hors barreaux). Elle est environ 10 fois
plus importante que la section de contrôle ce qui offre une sécurité confortable vis-à-vis du risque
d’obturation de la grille (une grille obturée à 80 % permet encore d’évacuer le débit recherché)
3.4.3 REDUCTEUR DE SECTION
Le réducteur de section est réalisé en acier galvanisé mécanosoudé boulonné sur le génie civil de
la galerie. En obturant la partie haute de la galerie et ses piedroits, il limite la section d’écoulement
à environ 0,6 m² (1,2m x 0,47m). Cette réduction permet de limiter le débit à 5 m³/s.
3.5 ACCES
L’accès en crête du barrage se fait en rive droite, depuis le boulevard Jacques Baudino. Le pied de
talus aval est également desservi par cette même route. L’accès au pied de talus amont est à
définir ultérieurement. Il pourra se faire par une rampe en provenance de la crête de rive droite
nécessaire en phase chantier qui sera conservée.
4 CONTEXTE GEOTECHNIQUE
4.1 PRESENTATION DES RECONNAISSANCES
4.1.1 CAMPAGNES DE RECONNAISSANCES GEOTECHNIQUES
Une campagne géotechnique a été réalisée en 2012 par HYDROGEOTECHNIQUE SUD EST
dans le cadre des études du barrage.
Les implantations des reconnaissances sont figurées sur le plan 10-01.
Les reconnaissances in-situ ont été les suivantes :
5 sondages carottés (116 mm extérieur) de 6 à 15 ml, notés SC1 à SC5,
4 sondages destructifs avec essais pressiométriques de 10ml, notés PR1 à PR4,
6 essais Lugeon dans les sondages SC1, SC2 et SC3 à une profondeur de 6 à 14 m,
3 profils de panneaux électriques notés PE1 à PE3 de 135 m à 155 m de longueur,
4 profils de sismique réfraction notés PS1 à PS4 de 55 m à 115 m de longueur.
Les échantillons prélevés dans les sondages ont fait l’objet d’essais en laboratoire selon le
programme suivant :
Mesures de la teneur en eau naturelle (5)
Analyses granulométriques (5)
Essais au bleu de méthylène (5)
Mesures de densité apparente (5)
Essais de résistance à la compression uniaxiale (3)
Mesures du module d’élasticité sur roche (3)
Essais triaxiaux Cu+u (2)
Les résultats ont fait l’objet d’un rapport d’études géotechniques [1].
En complément, le site a fait l’objet en 2016 d’un levé géologique détaillé par un géologue
d’ISL après examen des données disponibles.
4.1.2 RECONNAISSANCES COMPLEMENTAIRES POUR LES PHASES ULTERIEURES
Les études de phases ultérieures s’appuieront, en plus des investigations réalisées à ce jour, sur
les investigations complémentaires définies dans le rapport « Acquisition de données
complémentaires » [3] :
3 sondages carottés SC6, SC7 et SC8,
4 essais Lugeon,
4 essais de résistance à la compression sur les échantillons de roche carottée,
320 m de profil sismique (2 profils : PSA et PSB).
L’objectif de cette campagne de reconnaissances complémentaires est d’apporter des précisions
concernant la fondation au droit de la digue, de l’évacuateur de crues et du pertuis de fond.
4.3 SISMICITE
4.3.1 ZONAGE SISMIQUE
D’après le nouveau zonage sismique de la France (entrée en vigueur le 1er mai 2011), la
commune de Saint Raphaël se trouve en zone 2 de faible sismicité.
Saint-Raphaël
Tableau 15 : Recommandations pour les études graduées – barrage en remblai (GT CFBR)
Avec :
: vérification de la conformité aux règles du génie civil
: vérification de la stabilité par méthode pseudo-statique
: vérification complète (stabilité et déplacements irréversibles)
Aucun calcul spécifique n’est donc demandé pour un barrage en remblais de classe C sous
réserve que les autres règles de dimensionnement s’appliquant à l’ouvrage aient été vérifiées (ce
qui est le cas).
Au titre réglementaire, aucune vérification n’est nécessaire pour le projet du barrage de l’Aspé.
Dans tous les cas, l’ouvrage ne comprend pas de matériaux liquéfiables et est directement fondé
sur le substratum après purge de la couverture.
4.5.4 DISCONTINUITES
Des levés structuraux ont pu être réalisés sur les affleurements rocheux présents au niveau du
site, principalement sur la berge rive gauche du ruisseau et sur quelques talus terrassés en rive
droite. La figure suivante présente la synthèse de ces mesures. L’axe du barrage est reporté en
pointillés noirs.
La famille C, diaclases à N20° 85°NW, réplique de la famille A avec un pendage dans le sens
inverse (en vert foncé),
La famille D, diaclases à N105° 85°N (en violet).
Les familles de discontinuités B et C ont des directions amont aval par rapport à l’axe du barrage ;
des circulations d’eau seront donc possibles en fondation dans le massif rocheux, nécessitant la
réalisation d’un voile d’étanchéité a minima dans la frange du substratum décomprimé.
Aucune discontinuité majeure, de type faille ou zone de cisaillement, n’a été mise en évidence.
Ces niveaux sont cohérents avec ceux mesurés dans les deux puits situés dans l’emprise de la
retenue, à proximité de l’habitation. Les niveaux se situent toujours sous le lit du ruisseau :
Puits aval : niveau à 1,7 m/TN le 10/08/16, soit environ 17 m NGF,
Puits amont : niveau à 1,6 m/TN le 10/08/16, soit environ 18 m NGF.
Le substratum rocheux, composé d’une alternance de bancs grès, de micro-conglomérats et de
niveaux de pélites et d’argiles présente a priori une faible perméabilité de fissure. Néanmoins,
dans sa frange décomprimée et fracturée, les bancs de grès et de micro-conglomérats peuvent
constitués des drains préférentiels pour les écoulements.
La présence de traces d’oxydation au droit de certaines diaclases confirme l’existence de
circulation d’eau dans le substratum :
jusqu’à 12,8 m NGF pour SC1 en fond de vallée (en pied amont du barrage au droit du rideau
d’injection),
jusqu’à 7,8 m NGF pour SC2 en fond de vallée,
jusqu’à 16,7 m NGF pour SC3 en haut de rive droite,
jusqu’à 10,7 m NGF pour SC5 en fond de vallée.
Ces informations conduisent à estimer que des circulations d’eau en fondation entre -4 et -9 m
sous la cote de fondation du barrage. Elles ont conduit à fixer à la profondeur des injections à une
profondeur de 9,5 m.
4.6.1 PERMEABILITE DU SUBSTRATUM
La perméabilité du substratum a été testée à l’aide de 6 essais type Lugeon.
Les essais ont été effectués à des pressions plus faibles que des essais Lugeon (1 MPa).
Cependant, par extrapolation, les absorptions obtenues correspondent à une gamme de 1 à 100
UL, pouvant être associé à une perméabilité de l’ordre de 10-5 à 10-7 m/s dans la gamme de
pression testée. Au-delà de 460 kPa, les logs des essais conduisent à estimer qu’il peut y avoir
débourrage ou dilatation des fissures et augmentation de la perméabilité d’un ordre de grandeur.
Lugeon partiel
Sondage Profondeur Pression Absorption
(UL)
SC1 6à7m 460 kPa 54,0 l/mn/m 93,3
SC1 9 à 10 m 690 kPa 7,4 l/mn/m 8,4
SC1 13 à 14 m 630 kPa 42,9 l/mn/m 46,1
SC2 6à7m 420 kPa 0,6 l/mn/m 1,1
SC2 9 à 10 m 620 kPa 2,2 l/mn/m 2,8
SC3 6à7m 360 kPa 45,9 l/mn/m 99,7
Tableau 19 : Résultats des essais de perméabilité du substratum
Dans les conditions de charge hydraulique apportée par la retenue (de l’ordre de 200 kPa), la
plage des valeurs Lugeon partielles varie de 5 à 30 UL. De telles valeurs d’absorption justifient la
mise en place d’un rideau d’injection.
Figure 21 : Résultats des essais de résistance à la compression sur substratum (source : [1])
Tableau 20 : Influence des caractéristiques physique d’un matériau sur l’angle de frottement
L’ensemble des matériaux mis en œuvre dans le corps du barrage peuvent être considérés
comme compacts (+6°), aigus (+1°), fin à grossiers (+0 à +2°) et à granulométrie uniforme à étalée
(-3 à +3°) ce qui conduit à une fourchette de 42 à 47°. Une valeur prudente de 40° est retenue
pour le matériau C2B3.
Pour le matériau C1B5 du site, les valeurs retenues sont déduites des essais triaxiaux :
Angle de frottement de 30°
Cohésion de 10 kPa
La densité des matériaux est estimée à 20 kN/m³ sur la base de littérature relative au barrage en
enrochements et des essais réalisés sur les C1B5.
Le tableau ci-dessous récapitule les valeurs caractéristiques retenues pour les différents
matériaux.
Matériau c' (kPa) Φ' (°) ϒ (kN/m3)
brut d'abattage 0/360 0 40 20
C1B5 10 30 20
Tableau 21 : Caractéristiques nominales des matériaux
Les niveaux d’eau dans la retenue et en aval sont estimés par modélisation hydraulique.
Seul le poids des terres est considéré comme une charge permanente
Une surcharge verticale uniforme de 10 kN/m2 est appliquée sur toute la largeur de la crête, pour
toutes les situations de projet considérées.
Le tableau suivant présente les caractéristiques réduites des matériaux pour les situations
étudiées.
Les cercles de glissement du talus côté aval et le coefficient de modèle associé le plus défavorable
sont présentés sur la figure suivante.
Le coefficient minima de modèle est de 1,49. Il est supérieur à la valeur préconisée par le CFBR
(>1,2 en situation exceptionnelle de crue) avec une marge de sécurité confortable.
Le coefficient minima de modèle est de 1,40. Il est supérieur à la valeur préconisée par le CFBR
(>1,2 en situation normale d’exploitation) avec une marge de sécurité confortable.
Le coefficient minima de modèle est de 1,33. Il est supérieur à la valeur préconisée par le CFBR
(>1,2 en situation exceptionnelle de crue).
6 ENTRETIEN ET SURVEILLANCE
Le tableau suivant résume les obligations réglementaires pour un barrage de classe C.
Classe C
EDD Tous les 20 ans
Rapport de surveillance Tous les 5 ans
Rapport d’auscultation Tous les 5 ans
Tous les 5 ans
Visite technique approfondie ET
Evolution susceptible de provoquer un endommagement
Accord du préfet pour première mise en eau Non
Tableau 24 : Obligations réglementaires
Prix Produits
Poste Désignation de la nature de l'ouvrage U Qtés unitaires
(€ H.T) (€ H.T)
1-1 Installation générale et repliement de chantier, études d'éxécution fft 1 200 000,0 200 000
2 DIGUE
3 GALERIE DE FOND
Prix Produits
Poste Désignation de la nature de l'ouvrage U Qtés unitaires
(€ H.T) (€ H.T)
4 EVACUATEUR DE CRUES
5 DRAINAGE ET INJECTION
5-3 Mise en station et équipement forage de drainage (e=4m, l=6m) unité 31 250,0 7 750
5-5 Mise en station et équipement forage d'injection (e=2,5m, l=5 à 10m) unité 106 250,0 26 500
6 AMENAGEMENTS PAYSAGERS