Polycopié de
MOTEURS À COMBUSTION
INTERNE APPROFONDI
Réalisé par
Février 2018
PRÉFACE
Plusieurs polycopiés de cours ont été rédigés sur les moteurs à combustion internes (MCI)
d’une manière simple et peu approfondie, alors qu’en ce qui concerne les études approfondies des
MCI, on y trouve que peu de de polycopiés qui s’orientent vers ce type de rédaction, même sur
internet, il n’est facile de trouver des études profondes sur ce type de cours.
La rédaction de ce cours a été réalisée de manière simplifiée afin que l’étudiant puisse
assimiler le contenu du cours et avoir une compréhension claire.
Le Polycopié a touché plus de 95% du programme imposé par le ministère et est divisé en
cinq chapitres.
I-1-1. L'injection
L'injecti on directe ..........................................................................
..........................................................................................................
................................ 2
I-1-2. L’injection indirecte ......................................................................................................
...................................................................................................... 4
I-1-3. La suralimentation (Plus de détails dans le chapitre VI) ...............................................
............................................... 5
I-1-4. Courbes d'iso-consommation.........................................................................................
......................................................................................... 6
I-2 Distribution variable ............................................
..............................................................................................................
.................................................................. 7
I-2-1. Définition.................................................................
.......................................................................................................................
...................................................... 7
I-2-2. Différents types de distribution ..................................................................................... 7
I-2-3. Avantages de la
l a distribution variable .......................................................................... 15
I-2-4. Inconvénients de la distribution variable .............................................................
.....................................................................
........ 15
I-3 Taux de compression variable ...............................................................
.............................................................................................
.............................. 15
SURALIMENTATION
SURALIMENTATION DES MCI PAR TURBOCOMPRESS
TURBOCOMPRESSEUR..................................................
EUR.................................................. 53
IV-1. Principe.
Princi pe. ...........................................................................................................................
........................................................................................................................... 53
IV-2. Suralimentation par turbocompresseur ............................................................................
............................................................................ 53
IV-3. Suralimentation par compresseur .....................................................................
.....................................................................................
................ 55
IV-4. Cartographies de turbocompresseurs .................................................
...............................................................................
.............................. 56
IV-4-1. Performances d’un turbocompresseur. ..................................................................... 56
IV-4-1-1. Le facteur de débit .............................................................................................
............................................................................................. 58
EXERCICE 2.............................................................................................................................
2............................................................................................................................. 69
EXERCICE 3.............................................................................................................................
3............................................................................................................................. 70
EXERCICE 4.............................................................................................................................
4............................................................................................................................. 71
EXERCICE 5.............................................................................................................................
5............................................................................................................................. 72
EXAMEN .........................................................................................
..............................................................................................................................................
..................................................... 74
B- EXERCICE................................................
EXERCICE...................................................................................................................
...........................................................................
........ 75
REFERENCES BIBLIOGRAPH
BIBLIOGRAPHIQUES
IQUES ................................................................
..............................................................................................
.............................. 77
CHAPITRE I
I-1. Sous-dimensionnement ( Downsing
Downsing en Anglais)
Les solutions techniques apportées aux moteurs essence comme aux moteurs diesel
permettent de réduire la cy
cylindrée
lindrée en conservant
conservant une puissance suffisante aux bbesoins
esoins du véhicule
(Figure1)
L'injection directe sur les moteurs essence n'est pas une nouveauté. La magnifique
Mercedes 300 SL (1955) a été la première voiture de série à être équipée d'une injection directe
essence. L'idée n'a pratiquement plus été mise en œuvre jusque dans les années 1980 où le
fabriquant Fiat propose une injection directe diesel. Le principe permet une combustion stratifiée
à mélange pauvre (rapport carburant/air <1), amène une réduction de l'ordre de 10% de la
consommation mais produit dans le même temps plus d'oxyde d'azote (NOx). Depuis, la
technologie a évolué vers le turbo-diesel à injection directe.
Le système d'injection directe est assez commun entre un moteur diesel et un moteur
essence,, ce qui n'est pas le cas pour l'injection indirecte dont la conception change en fonction du
essence
moteur essence ou Diesel
L'injection directe est de plus en plus répandue (c'est même systématique maintenant) pour
des raisons environnementale
environnementales.
s.
Ici c'est donc assez simple, le bout de l'injecteur donne directement dans la chambre de
combustion (le cylindre), il va donc pulvériser le carburant directement dans cette chambre au
moment voulu, plus ou moins tôt, plus ou moins souvent et avec plus ou moins de carburant.
Une injection directe permet de garder plus propre l'admission puisqu'il n'y que de l'air qui
y passe et non pas le mélange air + carburant.
Ce type d'injection implique aussi généralement de plus fortes pressions car ce type de
moteurs a un taux de compression plus élevé. Cela induit donc une injection qui doit être plus
performante en injec
injectant
tant le carburant avec plus
plus de force (la pression eest
st donc supplémentaire et les
contrairement à ce qu'indique ce
schéma conceptuel.
sur la combustion. Pour une injection indirecte, le carburant (essence) arrive au même moment
que le comburant (air), sans autre possibilité.
Les moteurs essence et diesel ne fonctionnant pas de la même manière, il faut distinguer
les deux.
I-2-1. Définition
Figure I.10. Emplacement de l’arbre à cames : a) arbre à cam latéral, b) Arbre à cames en tête
I-2-2-2. Entraînement de l'arbre à came
Dans tous cas c'est le vilebrequin qui assure l'entraînement de l'arbre à cames.
L'arbre à cames doit tourner deux fois moins vite que le vilebrequin car les soupapes ne
doivent s'ouvrir qu'une fois par cycle.
Trois solutions sont utilisées :
✓ Les engrenages, utilisés particulièrement dans les moteurs Diesel
✓ Les pignons reliés par chaîne. Ce système est couramment utilisé dans les moteurs
✓ Les pignons reliés par courroie crantée. Système de plus en plus répandu dans les
moteurs à arbre à cames en tête. Son fonctionnement est plus silencieux et ne
nécessite pas de système de lubrification.
Le degré et le temps d'ouverture sont donc relatifs à la forme des cames. Plus elles sont
arrondies plus le temps d'ouverture sera long, plus elles sont longues plus l'ouverture sera grande.
Notions de base sur les cames
Si le bout est de la même taille mais que la came est plus grande, et bien la soupape sera
poussée plus
plus loin vers le bas (sans toutefois qque
ue la durée d'ouve
d'ouverture
rture ne change).
change).
La distribution variable consiste donc à pouvoir moduler les paramètres (pas forcément
tous, cela dépend des systèmes) des soupapes d'admission et d'échappement (souvent que
d'admission), à savoir :
✓ Moment d'ouverture des soupapes (plus ou moins en avance)
✓ Durée d'ouverture (plus ou moins longtemps)
✓ Degré d'ouverture (plus ou moins ouvert)
L'ouverture variable des soupapes est alors généralement produite par un circuit
hydraulique qui vient faire bouger un élément intermédiaire situé entre les soupapes et les cames
(culbuteur à plusieurs positions). On peut citer le ValveTronic (BMW) ou encore le système VTEC
(Honda). Il existe aussi des systèmes qui rendent la poulie de l'AAC modulable au niveau de son
axe afin de changer les moments d'ouverture (pas de culbuteur mobile ici), système VVT de
Toyota.
Sur le système Valvetronic de BMW, on fait bouger la position des culbuteurs spécifiques
grâce à un système de vis sans fin qui bouge un arbre (cet arbre modifie donc la position des
culbuteurs sur toute la ligne). Le culbuteur est une pièce qui se situe entre l'arbres à cames et les
soupapes (sorte de levier), en poussant l'un d'entre eux ça pousse aussi la soupape correspondante.
Grâce à des culbuteurs ayant une forme spécifique, le
l e fait de modifier leur positionnement permet
alors de pousser les soupapes d'une manière différente. Ici on a deux culbuteurs en cascade, la
came vient pousser un premier culbuteur, qui lui-même pousse le deuxième et qui lui-même pousse
la soupape. Un système permet de faire varier la position initiale du premier culbuteur, ce qui aura
comme effet de modifier toute la chaîne, entraînant alors une modification du temps d'ouverture
des soupapes. Mais les manières de faire varier l'ouverture des soupapes peuvent être différentes.
De plus, certains systèmes ne vont jouer que sur le degré d'ouverture quand d'autres vont
se focaliser sur le temps d'ouverture ou encore le moment.
On peut préciser par exemple que le VTEC va jouer sur la "grandeur" et le temps
d'ouverture de la soupape, le VVT va lui décaler le moment d'ouverture / fermeture
Système Vanos .
Le VANOS (VAriable NOckenwelle Steuerung) est le système de distribution variable de
BMW, complémentaire avec le Valvetronic. C'est le système le plus pointu et efficace sur le
marché car il permet plus de possibilités au niveau de la gestion variable des soupapes
Son principe : Il consiste à ajuster la quantité de carburant/air ainsi qu’à gérer la sortie
des gaz, cela en contrôlant le positionnement des temps d’ouverture des soupapes en fonction
du régime moteur et de la position de la pédale d’accélération.
Par exemple : si on a besoin de puissance alors les soupapes resteront ouvertes légèreme
légèrement
nt
plus longtemps afin d’envoyer plus de carburant dans le cylindre.
dans
Son fonctionnement. Un levier est placé entre l’arbre à cames et le culbuteur à rouleau
habituel. À forte charge, ce levier est en permanence en contact avec la came. La descente de la
soupape est de 9,7 mm. La soupape est ouverte pendant 250° de vilebrequin. À faible charge, le
levier est éloigné de la came par l’action du moteur électrique (jaune). Le levier ne suit qu’une
partie du mouvement de la came. Le temps d’ouverture de la soupape est plus court et son
déplacement peut être réduit jusqu’à 0,25 mm (images dans le slide-show plus bas).
Ce fameux levier est commandé par un moteur électrique, via une vis sans fin et réagit en
0.3 secondes. Ce système pèse environ 5kg.
Certains modèles à 4 soupapes par cylindre ont une levée asymétrique entre les 2 soupapes
pour améliorer l’effet tourbillon dans
dans le cylindre.
cylindre.
Vue de profil : les cames du "premier plan sont sur le même plan" et les deux du fond aussi
(bleu clair et rose). Notez que l'arbre du haut tourne sur lui-même au même rythme que le
vilebrequin (c'est un arbre à cames classique). Le deuxième du dessous ne tourne pas sur lui
lui-même,
-même,
il ne peut qu'être incliné vers le bas et revenir à sa position initiale.
Fonctionnement "normal"
Ici tout se produit comme avec un arbre à cames normal, on peut donc oublier les deux
cames du fond (bleu clair et rose). La came du haut (AAC moteur) vient pousser la came de l'arbre
intermédiaire du bas qui elle-même pousse la queue de soupape. La longue came du haut vient
pousser assez bas la came rose du deuxième arbre. Mais comme elle n'est pas fixée à son arbre
cela n'influe sur rien.
Ici les choses changent un peu, les deux cames de l'arbre du dessous (l'arbre intermédiaire)
in termédiaire)
sont désormais fixées entre elles par un loquet. De ce fait, la came rose est en prise avec son arbre,
résultat la longue came de l'arbre du haut (bleu clair) pousse la came rose qui entraine donc en
même temps la bleue située à ses côtés. Cela fait donc varier plus l'inclinaison du deuxième arbre
de manière plus importante car la deuxième came du haut est plus longue.
Le fonctionnement d’un moteur met en jeu un ensemble mobile constitué d’un vilebrequin,
de bielles et de pistons. Le piston monte et descend, alternativement
alternativement : lorsqu’il est à sa position la
plus haute, on dit qu’il est au point mort haut (PMH). Lorsqu’il est à sa position la plus basse, il
est au point mort bas (PMB). La course C d’un moteur est la distance entre le PMB et le PMH.
L’alésage d’un moteur est le diamètre du cylindre. La cylindrée unitaire d’un moteur (notée V et
représenté en jaune sur le schéma en dessous) est le volume du cylindre dont le diamètre est
l’alésage et la hauteur la course. On a donc
D
V 4 xC
La cylindrée Vt est la somme de toutes les cylindrées unitaires.
On a donc Cylindrée =Vt=V.n (n : nombre de cylindres)
I.1)
Lorsque le piston est au PMH, le volume de la chambre de combustion est appelé le volume
mort (noté v et représenté en rouge sur le schéma en dessous).
Le taux de compression (qu’on appelle également rapport volumétrique de compression,
RVC) se calcule de la façon suivante :
I.2)
RVC V v v
Pour une cylindrée donnée, le taux de compression est donc uniquement lié au volume
mort. Plus ce dernier est petit, plus le taux de compression est élevé. Il est important de noter que
tel qu’on l’a défini, le taux de compression est géométrique. Le taux de compression réel, qu’on
appelle taux de compression effectif varie très souvent du taux de compression géométrique. En
effet, la fermeture des soupapes d’admission n’a que très rarement lieu exactement au PMB. La
cylindrée n’est donc pas totalement exploitée , le taux de compression effectif est donc inférieur au
taux de compression géométrique.
Pour notre problématique, on s’intéresse uniquement au taux de compression géométrique
géométrique..
Petit rappel du cycle thermodynamique d’un moteur à allumage commandé, appelé cycle
Beau-de-Rochas
1-2 : les soupapes d’admission
d’admission sont ouvertes. Le piston descend du PMH vers le PMB, en
aspirant les gaz frais. C’est l’admission. Arrivé au point 2, les soupapes d’admission se ferment.
2-3 : toutes les soupapes sont fermées. Le piston monte du PMB vers le PMH, en
comprimant les gaz frais. C’est la compression
compression..
l’ allumage se déclenche. C’est la combustion
3-4 : l’allumage combustion..
4-5 : toutes les soupapes sont encore fermées. La pression pousse le piston du PMB vers le
PMH. C’est la détente
détente..
5-6 : les soupapes d’échappement s’ouvrent.
6-1 : les soupapes d’échappement sont ouvertes. Les gaz sont refoulés par la montée du
piston. C’est l’échappement
échappement..
On remarque que :
✓ Plus le RVC est élevé, plus le rendement est élevé
✓ Le gain en rendement s’estompe lorsqu’on arrive vers des RVC élevés. Par
exemple, en passant d’un RVC de 8 à 9, on passe d’un rendement de 56,5 à 58,5%, soit 2,0
points de rendement en plus. En pa
passant
ssant d’un RV
RVC
C de 14 à 15, le rendement passe
passe de 65,2
65,2
à 66,1%, soit seulement 0,9 point de rendement en plus.
Quand on voit ce graphique, le choix est vite fait : on choisit un taux de compression élevé
pour maximiser le rendement. Malheureusement,
Malheureusement, ce n’est pas si simple et un phénomène impose
un compromis : c’est le cliquetis
cliquetis..
I-3-2-2 Le cliquetis
Le cliquetis est un phénomène d’auto -inflammation auquel le mélange air-carburant est
soumis lorsqu’il se trouve dans des conditions de pression et de température élevées.
mélange. Si la combustion est rapide : le mélange n’a pas le temps de s’auto -enflammer. Si la
pression et la température sont trop élevées, une partie du mélange peut s’auto -enflammer avant
que la flamme l’atteigne.
Un taux élevé est très bon pour le rendement pour les faibles charges par contre pour les
charges motrices les plus élevées, on va avoir beaucoup de cliquetis et donc un rendement mauvais
car on va être obligé de dégrader l’allumage. Si par contre on opte pour un taux de compression
faible, on va avoir un rendement plutôt mauvais sur les faibles charges mais un rendement
relativement bon sur les charges élevées.
L’idéal est donc de d’adapter le taux de compression pour chaque point de
fonctionnement.
fonctionnement.
L’entreprise française MCE-5 propose un moteur MCE-5 (de l'anglais « Multi Cycle
Engine - 5 parameters »), c’est un moteur à explosion, plus particulièrement un type de moteur à
compression variable VCR (Variable Compression Ratio).
Il s'agit d'un moteur fonctionnant sur le principe d'un moteur à allumage commandé dont
le volume de la chambre de combustion varie continûment en fonction de la charge du moteur.
Pour cela, le moteur utilise un mécanisme classique bielle-manivelle associé à des engrenages à
longue durée de vie, réalisant un piston à la cinématique parfaitement verticale, débarrassée des
contraintes radiales, principale source de frottements.
que plus la pression dans la chambre est élevée, meilleur est le rendement. Cependant,
Cependant, les moteurs
à allumage commandé sont sensibles au phénomène de cliquetis, si bien qu'il est impossible
d'augmenter indéfiniment la compression. Les moteurs classiques calculent le taux de compression
en fonction de l'apparition du cliquetis à pleine charge et à haut régime. Les moteurs VCR
permettent de compenser le faible taux de compression en bas régime et/ou à faible charge en
faisant varier ce taux. La puissance et le couple à bas régime s'en trouvent
t rouvent par conséquent améliorés
et les émissions de polluants réduits.
L'avantage du moteur MCE-5 par rapport aux autres systèmes de compression variable est
qu'il n'y a plus aucune poussée latérale sur le piston, d'où un iimportant
mportant gain de frottements et une
usure moindre pour une meilleure fiabilité. La roue dentée faisant levier, la course du piston est le
double de la course de la tête de la bielle, permettant un vilebrequin plus compact. Le surcoût de
ce type de moteur est généralement faible à négatif selon la configuration. Néanmoins, le système
de crémaillère augmente les masses mobiles et l'inertie tandis que les efforts sur l'embiellage sont
doublés d'où d'importantes contraintes mécaniques et un doublement des pertes par frottement sur
les paliers.
b)
Le cycle Atkinson peut aussi faire référence à un moteur à quatre temps dans lequel la
soupape d'admission est tenue ouverte au-delà du point mort bas pour permettre l'éjection d'une
partie du mélange auparavant admis. Le taux de compression est réduit (du fait qu'une partie de
l'air est éjectée au lieu d'être comprimée) mais le taux de détente est inchangé. Ce qui veut dire
que le taux de détente est plus élevé que le taux de compression. L'objectif
L'objectif du cycle Atkinson est
d'abaisser tout autant qu’envisageable la pression de fin de détente, pour récupérer un maximum
qu’envisageable
d'énergie mécanique.
L'inconvénient principal d'un moteur à quatre temps à cycle Atkinson est sa puissance
réduite comparé à un cycle de Beau de Rochas classique car il admet moins d'air et par conséquent
moins de combustible.
Dr. BERKACHE Amar Page 24
A B C D E
Dans le cycle Otto la soupape d'admission s'ouvre quand le piston est au PMH et se referme
quand il est au PMB. Tandis que dans le cycle Atkinson, la soupape d'admission se ferme après le
PMB, et refoule ainsi un peu de mélange dans le collecteur d'admission. Il faut donc moins de
mélange, donc moins de carburant, pour obtenir un cycle complet.
La compression du moteur est aussi plus basse du fait que le volume d'air comprimé est
moindre.
L'inconvénient principal d'un moteur à quatre temps à cycle Atkinson est sa puissance
réduite comparé à un cycle de Beau de Rochas classique car il admet moins d'air et par conséquent
moins de combustible.
I-5-1. Principe.
La charge stratifiée signifie que le mélange air/essence dans le cylindre est réparti en
plusieurs couches
couches de richesses
richesses différentes.
2) : Richesse r=1/
I.4)
✓ À la stœchiométrie
/0.068
C'est-à-dire quand la combustion du mélange est totale, dans la mesure où les deux
constituants, combustible et comburant, sont présents dans un rapport bien déterminé. Un tel
mélange se nomme mélange stœchiométrique, dans ce cas on a : r = 1
✓ Pour un mélange pauvre, c'est-à-dire quand on a :
> 1 donc r < 1 dans ce cas le mélange contienr d′avantage d′air que de carburant
Un mélange riche contient moins d'air
✓ La richesse =1 autour de la bougie.
L'étincelle amorce la combustion (Zone 1).
✓ La combustion se propage ensuite
sur les couches plus pauvres et génère une faible
consommation (Zone2).
✓ La dernière couche peut être, le cas
échéant, du recyclage de gaz d'échappement
(Zone 3).
Le mode stratifié ne fonctionne qu'à faible charge et faible régime. Dès qu’une puissance
supérieure est demandée, la gestion du moteur passe en mode " mélange homogène ".
L'injection est avancée et réalisée pendant l'aspiration de l'air d'admission.
Charge Mélange
I-6-1. Principe.
est comprimé pour atteindre une température et une densité assez haute pour que le mélange
s'enflamme entièrement et spontanéme
spontanément.
nt.
Les moteurs à charge stratifiée fonctionnent selon le même principe de compression mais
la différence est que la combustion démarre aux frontières entre l'air et le carburant injecté mais
non vaporisé.
La combustion dans le moteur HCCI commence à plusieurs lieux à la fois, ce qui résulte
en une combustion de tout le mélange air-carburant presque simultanée, il n'y a pas d'initiateur
direct de la combustion. Le moteur présente dans ce cas plus de difficulté de contrôle de la
combustion. Pourtant, les progrès des microprocesseurs et la meilleure compréhension physique
des phénomènes de combustion permettent ce contrôle au point d'arriver à des émissions
polluantes semblables à un moteur à essence, tout en ayant l'efficacité plus élevée d'un moteur
Diesel.
Les moteurs HCCI permettent d'arriver à des émissions de NOx extrêmement faibles sans
traitement post-combustion (par exemple grâce à un pot catalytique). Les hydrocarbures non-
brûlés et le monoxyde de carbone émis restent à des niveaux élevé
élevéss à cause du pic de température
de combustion plus bas ; ces émissions doivent toujours être post-traitées pour garantir des
émissions en-deçà des normes en vigueur fixées par les autorités.
I-6-2. Histoire
L'origine du moteur HCCI n'est pas récente, même s'il n'a pas été tout autant utilisé
util isé que le
moteur à allumage commandé ou l'injection directe dans le moteur Diesel. Le moteur HCCI était
déjà connu avant que n'apparaisse l'allumage électronique.
I-6-3. Méthode
I-6-4. Avantages
✓ Le moteur HCCI est plus proche du cycle de Beau de Rochas parfait que le moteur à
allumage commandé,
✓ Le mélange pauvre implique un rendement plus élevé
él evé que dans le moteur à allumage
commandé,
✓ La charge homogène mène à des émissions de polluants moins élevées, les émissions
de NOx sont négligeables
négligeables,,
✓ L’absence de papillon évite les pertes de vannage (ou pertes par pompage).
I-6-5. Inconvénients
La conception du moteur peut être faite avec pour objectif un début de combustion à un
temps précis, mais ceci n'est envisageable que pour un point de fonctionnement spécifique du
moteur, ce qui n'est pas compatible avec la volonté d'un conducteur qui souhaiterait pouvoir choisir
le couple développé par le moteur, au travers de son action sur la pédale d'accélérateur.
Afin d'arriver à contrôler le moteur HCCI de manière dynamique, c'est-à-dire de pouvoir
choisir le couple développé par le moteur, le dispositif de contrôle du moteur doit pouvoir changer
les conditions qui initient la combustion ; cela se fait grâce au contrôle du taux de compression, de
la température et de la pression des gaz admis et de la quantité de gaz recirculés.
PCCI est l'hybride de la combustion HCCI et diesel, a plus de contrôle sur la combustion /
allumage et le taux de dégagement de chaleur avec moins de NO x et émission de suie car la charge
prémélangée peut être contrôlée avec différents mélanges de carburant pour obtenir des résultats
optimaux.
Pour obtenir une efficacité élevée, il faut avoir une combustion CI. Les moteurs à allumage
par compression actuels utilisent du carburant di
diesel
esel qui s'enflamme très rapidement après son
injection dans le cylindre avant qu'il ne se mélange à l'oxygène dans le cylindre, ce qui provoque
des suies et des NOx élevés à l'échappement.
l'échappement. La combustion PCCI est un moyen pratique d'obtenir
d 'obtenir
de faibles émissions de NOx et de faibles suies dans les moteurs à allumage par compression. Les
émissions de NOx peuvent être réduites en réduisant la température de combustion. La formation
de suie peut être évitée si le rapport d'équivalence (rapport combustible sur oxygène rapporté au
même rapport dans les conditions stœchiométriques ) est inférieur à 2 environ. La suie moteur
reflète l'équilibre entre la suie formée et la suie oxydée dans le cylindre. Dans les moteurs HCCI,
les mélanges très pauvres garantissent une faible teneur en NOx et une faible teneur en suie. En
effet, dans les moteurs HCCI, le rapport d'équivalence (charge à une vitesse donnée) augmente,
les NOx (et le
l e dégagement de chaleur) augmentent et deviennent trop élevés. De plus, les moteurs
HCCI n'ont aucun contrôle en cours sur le phasage de la combustion.
Dans les moteurs diesel (CI pratiques). Les NOx peuvent être réduits en utilisant la vanne
EGR. Cependant, si on utilise la vanne EGR, l'oxydation de la suie est inhibée et la suie du moteur
pouvoir d'auto-inflammat
d'auto-inflammation
ion qu'un mélange constitué
constitué de x% en volume de n-cétane et (100-x)
(100-x) %
d'alpha-méthyl naphtalène. Un additif pour carburant, le Tétranitrométhane peut améliorer
l'indice de cétane du fuel-diesel.)
En résumé, dans la combustion PCCI (ou PCI), on essaye d'obtenir les avantages de la
combustion HCCI (faible NOx, faible teneur en suie et rendement élevé) tout en conservant le
contrôle sur la phase de combustion. Le carburant et l'oxygène doivent être suffisamment
prémélangés pour obtenir ces avantages, mais ils ne doivent pas être entièrement prémélangés.
L'inhomogénéité
L'inhomogénéité du cylindre obtenue avec une injection tardive permet au moteur de fonctionner
dans des conditions où la combustion HCCI ne serait
ser ait pas possible.
CHAPITRE II
Les normes anti-pollution de plus en plus strictes ainsi que l'augmentation du prix du
pétrole ont poussé les constructeurs à se tourner vers des technologies plus précises dans le contrôle
contrôle
du dosage carburant.
Le but de l'injection électronique est d'optimiser la richesse du mélange air / carburant en
fonction de l'utilisation du moteur afin d'améliorer son rendement et ainsi économiser du carburant
coefficient idéal est de 14,7g pour 1g de carburant, aussi appelé mélange "stœchiométrique", Il
génère une combustion homogène et complète, faiblement polluante et permet d'assurer le meilleur
rendement du moteur se traduisant par une baisse de consommation mais au détriment de la
puissance.
Dans l’industrie automobile, ce rapport est représenté par la lettre grecque lambda (λ). Le
rapport est idéal lorsque λ = 1. On définit la richesse comme l’inverse du coefficient d’air .
la dissipation de chaleur par l'évaporation du carburant est trop faible. De plus, la puissance est
diminuée : ce qui entraine une pollution à l'oxyde d'azote (NOx).
Exemple : Lambda=0.86 correspond à un rapport air/Carburant de 0,86 x 14,7 =12,64g
d'air pour 1g de carburant, équivalent à un mélange riche
II-2-1. Principe.
L'injection d'essence consiste à introduire l'air par une tubulure d'admission de forte section
et à injecter le carburant en amont plus près de la soupape d'admission (injection directe) ou
directement dans le cylindre (injection directe).
L'injection peut être continue ou discontinue, mécanique ou électronique.
On peut classer les systèmes d'injection selon l'endroit où se fait l'injection du carburant
dans l'air aspiré par le moteur :
✓ L’injection est directe si elle s'effectue dans la chambre de combustion du cylindre.
✓ L'injection est indirecte si elle a lieu dans la tubulure d'admission, plus ou moins
près de la soupape
soupape d'admission
d'admission,, le jet d'esse
d'essence
nce étant dirigé vers la soupape.
✓ L'injection centralisée si elle se fait dans la partie du collecteur commune à tous les
cylindres, à l'endroit qu'occuperait un carburateur.
On peut également différencier les systèmes d'injection par le dispositif de régulation.
✓ Dans l'injection mécanique, la pompe entraînée mécaniquement par le moteur,
effectue la mise en pression du carburant et dose le volume injecté.
✓ Dans l'injection électronique, la pompe électrique, effectue l'alimentation du
carburant sous pression ; les fonctions de dosage, régulation, injection sont
totalement ou partiellement pilotées par une centrale électronique.
Les plus répandus actuellement sont les systèmes Bosch :
✓ K-Jetronic : injection mécanique continue indirecte.
✓ L-Jetronic et D-Jetronic : injection électronique discontinue indirecte.
par un doseur dont le tiroir est commandé par le déplacement du débitmètre d'air placé dans la
tubulure d'admission. Le doseur reçoit le carburant d'une pompe électrique par l'intermédiaire d'un
régulateur de pression. Les injecteurs débitent en permanence un carburant dont la pression et le
débit sont déterminés par le débit de l'air et sa pression absolue (≈ 4.6 bars). Pour le départ à froid,
f roid,
un électro-injecteur unique injecte un supplément de carburant à l'entrée du collecteur d'admission.
Schéma de principe du système K-Jetronic
Le débit de l'air est dosé par un papillon et mesuré par un débitmètre à potentiomètre placé
dans la tubulure d'admission.
Le calculateur reçoit des informations sous forme de signaux électriques sur : le débit, la
C’est une Injection analogique. La dépression est mesurée par un capteur situé dans le
collecteur d’admission afin de calculer le temps d’injection d’essence nécessaire. Elle est
composée de différents composants
composants dont le rôle est :
II-2-6-1. Le calculateur.
C’est l’élément principal du système, sa fonction est de gérer toutes les informations reçues
des diverses sondes ou capteurs et alimenter le moteur avec la plus juste quantité d’essence
nécessitée selon la charge à laquelle il est sollicité.
ferrite, transforment
tr ansforment alors les variations de pression en signaux électriques envoyés au calculateur.
Elle est raccordée pneumatiquement au collecteur d’admission, et électriquement au calculateur
Les DS équipées de cette sonde ont un calculateur muni d’une molette d’ajustage dans sa
partie extérieure arrière. La molette sert
sert à ajuster la résistance de la sonde. Elle est
est réglée d’usine
mais une correction peut toutefois être effectuée en cas de pollution excessive au contrôle
technique. Des circuits annexes d’air et de carburant sont intercalés dans l’injection : il s’agit de
l’injecteur de départ et de la commande d’air additionnel.
Le calculateur électronique,
reçoit d'une part un courant
envoyé par deux contacts,
montés dans l'allumeur et
commandés par l'arbre de celui-
ci. Il est donc « renseigné » sur
la position des organes mobiles
et sur la vitesse de rotation du
moteur, puisque l'allumeur est
entraîné par l'arbre à cames.
CHAPITRE III
III-1. Introduction
Différents types de modèles mathématiques permettent de simuler le fonctionnement des
moteurs à combustion interne, qu’ils soient à allumage commandé ou à allumage par compression.
Ces modèles peuvent être regroupés au sein de deux catégories principales :
1. Les modèles commandes
2. Les modèles physiques.
physiques.
Les modèles physiques reproduisent les phénomènes qui se produisent dans les moteurs
du point de vue soit de la mécanique des fluides, soit de la thermodynamique.
Dans cette catégorie de modèles, il faut distinguer, d’une part,
MODELES
PHYSIQUES COMMANDE
0-DIMENTIONNEL
DIMENTIONNELS
1 ZONE 2 ZONES
MULTIZONE
ANALYSE PREDICTION
Cette approche suppose que le système gaz dans la chambre de combustion est homogène
donc la température et la pression des gaz sont uniformes.
W Q ℎ .
(III.1)
Avec mk , Y kk et uk respectivement la masse, la fraction massique et l’énergie interne par
unité de masse de l’espèce k et m est la masse du mélange
(III.5)
dW = -PdV
Avec,
P, la pression dans la zone donc la pression cylindre avec l’hypothèse de pression uniforme,
•
Les pertes thermiques aux parois sont la somme des pertes thermiques induites par les
phénomèness de convection
phénomène convection et de rayonne
rayonnement
ment
,ℎ
,
. ≡
Avec,
m est la masse totale dans la zone,
r est la
la constante des gaz parfait du mélange.
Avec ces équations ainsi que l’équation algébrique de variation du volume, il est possible
de décrire l’évolution de toutes les grandeurs thermodynamiques du système considéré.
forte hétérogénéité dans la chambre de combustion, ce type d’approche n’est pas bien adapté à des
modèles de combustion prédictifs. Cependant celle-ci est souvent utilisée en analyse de
combustion, aussi bien pour les cas moteur à allumage commandé que pour les cas des moteurs à
allumage par compression. Elle permet, à l’aide d’une trace de pression cylindre mesurée,
d’extraire des grandeurs généralement non mesurables telles que l’évolution de la composition des
gaz dans la chambre au cours du temps.
t emps. Ce calcul est effectué à ll’aide
’aide d’un processus itératif qui
prend en compte
compte les espèces
espèces chimiques
Le concept d’un modèle thermodynamique deux zones sert pour l’étude de la combustion
des moteurs à allumage commandé. Dans ce cas, le système gaz sera divisé en deux sous-systèmes.
sous-systèmes.
✓ Les gaz frais (air + carburant vapeur)
✓ Les gaz brûlés qui sont issus de la combustion ou provenant d’éventuel gaz recyclés (EGR)
Cette approche est aussi utilisée en combustion Diesel principalement pour l’accès aux
grandeurs thermodynamiques
thermodynamiques des gaz brûlés et principalement dans le cas de la modélisation des
espèces tel que les NOx ou encore les CO thermiques.
La formulation mathématique détaillée du modèle thermodynamique deux zones, est
constitué d’un système de 7 équations algébriques et différentielles.
On retrouvera pour chaque zone :
1. Une équation de conservation de l’énergie
2. Une équation d’état,
3. Une équation de conservation de la masse et du volume total.
dT 1, dQ, ℎ . . . (III.10)
(III.11)
dT 1, dQ, ℎ . . .
Les équations d’état sur les différentes zones, sachant que la pression est uniforme dans la
chambre, donnent :
PV
(III.12)
PV
Avec,
m1 et m2 la masse totale dans la zone 1 et la zone 2,
V V (III.13)
La température moyenne se déduit donc de l’équation d’état des gaz parfait appliquée à la
chambre
T (III.16)
La température moyenne en fonction des différentes températures dans les zones et de leurs
fractions volumiques respectives
Dans l’approche deux zones, gaz frais / gaz brûlés, l’hypothèse est faite que llaa température
dans les gaz brûlés est homogène dû à un mélange parfait et instantané des produits issus de la
combustion.
Afin de mieux prédire la formation des oxydes d’azote, on p eut diviser la zone des gaz
brûlés en deux sous zones, une zone adiabatique et une zon
zonee type « couche limite » proche parois.
parois.
dT 1, dQ, ℎ . . . (III.18)
Avec, nÎ[1, N ],
], l’indice relatif à la zone considérée
L’équation d’état sur chaque zone ainsi que la conservation de la masse et du volume totale
donne:
PV (III.19)
V =V
V (III.20)
Une des voies pour déterminer la température moyenne dans la chambre est d’utiliser
l’équation d’état des gaz parfait
T ∑ 1
=
= (III.22)
CHAPITRE IV
TURBOCOMPRESSEUR
IV-1. Principe.
✓ Augmenter la cylindrée par un réalésage, mais cela a un inconvénient majeur car cela
entraîne un gain de poids considérable et une consommation supérieure donc la puissance
gagnée a peu d’intérêt puisqu’on gagne en poids et en encombrement.
✓ Implanter un turbo : sans toucher à la cylindrée on envoie dans le moteur de l’air compressé
afin d’améliorer le remplissage, car plus on fait pénétrer de mélang e gazeux dans le
cylindre, plus la quantité d’énergie libérée est importante donc plus on gagne en puissance
et en couple.
Puisque l’air est compressible, on comprime l’air admis dans le moteur afin que sa
puissance du augmente.
À ce jour la suralimentation est largement utilisée dans les moteurs à combustion interne.
La grande majorité des moteurs Diesel fabriqués aujourd’hui sont équipés d’un turbocompresseur
turbocompresseur ,
tandis que les moteurs atmosphériques sont de moins en moins fréquents. Le mot
turbocompresseur ou ”turbo charger” en anglais, est l’abr éviation de ”turbo super charger”. Le
super charger est un compresseur entraîné par le vilebrequin du moteur.
Sur les moteurs nouvelle génération, cette régulation est entièrement gérée par
l'électronique de la voiture et est auto-adaptable aux besoins instantanés du conducteur.
de rotation et de la compression) qui entrent dans la chambre de combustion afin que la fiabilité et
la longévité du moteur soient augmentés.
Un problème dû à la forte compression des gaz frais est le cliquetis. Désormais ce problème
est résolu grâce à la gestion électronique qui surveille en permanence le moteur et détecte le
phénomène pour le contrecarrer.
contrecarrer.
Mais sur les premiers modèles turbocompressés, on assistait dans la chambre de
combustion à un pré-allumage spontané précédant l'étincelle de la bougie (le cliquetis).
Dans les conditions les plus courantes, 7 variables physiques indépendantes sont
susceptibles d'affecter les performances d'une turbomachine : une dimension caractéristique (par
exemple le diamètre de la roue D), la vitesse ̇
vit esse de rotation N, le débit massique de fluide , les états
thermodynamiquess à l'aspiration et au refoulement (pressions d'arrêt P a et Pr , et enthalpies totales
thermodynamique
ha et hr ).
).
Parmi ces 7 variables, interviennent 3 unités fondamentales (Masse, Longueur, Temps).
L'application du théorème de Vaschy-Buckingham (Ce théorème établit que si une équation
physique met en jeu
jeu n variables
variables physiques,
physiques, celles-ci
celles-ci dépendant
dépendant de k unités fondamentales,
fondamentales, alors il
existe une équation équivalente mettant en jeu n-k variables sans dimension construites à partir
des variables originelles) permet de réduire à 7 - 3 = 4 le nombre de variables adimensionnelles
caractéristiques du fonctionnement de la machine.
Les variables les plus couramment choisies sont :
1) un nombre de Mach relatif à la vitesse débitante Cf ::
M C (IV.1)
parfait
et Cs est la vitesse du son dans le fluide C √ rT en assimilant le fluide à un gaz
4
4ṁ
ṁ
√ r
rT
T
(IV.3)
M D PU√
2) un nombre de Mach relatif à la roue
M C (IV.3)
Avec
U 60DN
(IV.4)
DN
(IV.5)
Lorsqu'on fixe le choix d'une machine et d'un fluide particulier, les nombres
adimensionnels (Ma)c et (Ma)u deviennent proportionnels à des variables réduites d'expressions
plus simples :
M sera proportionnel à
√ qu’on appelle vitesse de rotation corrigée
fluide, conditionne la forme du triangle des vitesses, et correspond à une première grandeur
adimensionnelle
adimensionne lle : le facteur de débit qui permet d'assurer la similitude cinématique sur la totalité
des limites des écoulements.
M C 2 40V ̇
φ M U ND3 240 δ
(IV.6)
(IV.7)
Le rapport de cette énergie de référence à une énergie cinétique bien choisie constitue une
grandeur adimensionnelle
adimensionnelle intéressante. Une première idée consiste à mettre en évidence dans cette
formule la vitesse du son Cs. On obtient :
1/2C
|∆h∆h| γ 2 1 PP− 1 (IV.9)
Mais on prend en général cette énergie cinétique égale à 1/2 U 2, correspondant à l'énergie
cinétique maximale dans le rotor. On définit ainsi le facteur d'enthalpie , égal au double du
premier coefficient de Rateau .
| |
(IV.10)
Dans la pratique, on présente le plus souvent les performances d'une machine sous la forme
de courbes caractéristiques (ou cartographies)
fṁ pour des valeurs constantes de la vitesse
de rotation corrigée Nc :
est le rapport ddes
es pressions d'arrê
d'arrêtt d'entrée et de sortie
Les représentations de la cartographie d'un tel turbocompresseur dans les autres repères
s'obtiennent par simple changement de variable en utilisant les formules précédentes. La
Dans le cas d'une turbine, bien qu'il soit aussi possible de retenir le même repère que pour
les turbocompresseurs, c'est généralement le rapport de pression qui est utilisé en abscisse. En
ordonnée, on trouve le débit massique corrigé ou l'efficacité isentropique de la machine.
Le paramètre des courbes est encore la vitesse de rotation corrigée, mais elle ne joue ici
qu'un rôle secondaire : ce n'est que lorsqu'on veut très
t rès fortement réduire le rapport de pression ou
la vitesse de rotation que les performances tendent à se dégrader. Cette souplesse tient à la stabilité
d'écoulementt dans les aubages liés au gradient de pression qui y règne.
d'écoulemen
La figure IV.7 donne l'allure des caractéristiques d'une turbine aéronautique bi-étagée, pour
différentes vitesses de rotation.
CHAPITRE V
FORMATION DE POLLUANTS
V-1. Introduction
retenue jusqu'à une époque récente par les constructeurs européens, qui avaient réussi, depuis le
début des années 1970, à réduire d'environ 60 % le volume des émissions spécifiques, en réalisant
des économies d'énergie et en optimisant la combustion. Cette solution possède cependant ses
limites, car il est impossible, du fait de la dissociation, de réaliser une combustion parfaite.
✓ Détruire la pollution provoquée par la combustion avant de rejeter les gaz d'échappement
à l'atmosphère. C'est la voie retenue depuis plusieurs années pour les moteurs à essence. On utilise
pour cela un pot catalytique,
catalytique, c'est à-dire un système d'épu
d'épuration
ration catalysé par des métaux
métaux précieux
(platine, palladium, rhodium) qui, placé sur la ligne d'échappement, détruit la quasi-totalité des
polluants. C'est aujourd'hui la voie la plus efficace, mais elle est coûteuse et a tendance à augmenter
de quelques pour-cent (2 à 5) la consommation du moteur.
L'efficacité de la catalyse est mise en évidence par les courbes suivantes, qui montrent, en
fonction du facteur d'air (lambda= inverse de la richesse), les réductions obtenues dans les
émissions des divers polluants.
On constate que si l'on veut à la fois diminuer les émissions d'oxydes d'azote NOx, des
imbrûlés HC et de monoxyde de carbone CO, il faut
f aut impérativement que la valeur du facteur d'air
soit comprise dans une bande très étroite (entre 0,99 et 1 pour une transformation de 90 % des
polluants). Cela
Cela signifie une légère perte de rendement du moteur par
par rapport à l'optimum (obtenu
pour 1,2) Ceci provient de ce que l'on poursuit deux objectifs a priori contradictoires : d'une
part, réduire les oxydes
oxydes d'azote, ce qui impose de travailler en l'absence d'oxyg
d'oxygène,
ène, et d'autre part
poursuivre l'oxydation en CO2 et H2O des imbrûlés et du monoxyde de carbone, ce qui en
demande.
Grâce aux catalyseurs, il est possible de mener de front ces différentes opérations, mais à
la condition impérative de parfaitement contrôler le dosage en oxygène pour que la combustion
soit stœchiométrique, ce que permet l'utilisation d'une sonde dite Lambda placée dans le collecteur
d'échappement. Si la valeur de diminue en deçà de 0,99 ou dépasse 1, l'efficacité du pot
catalytique chute rapidement : 65 % pour = 0,98 ou 1,01, 40 % pour = 0,97 ou 1,02.
Pour arriver à maintenir la richesse dans une plage aussi étroite, il faut
f aut pouvoir déterminer
avec une précision suffisante la quantité d'air aspirée, et y mélanger la quantité de carburant
correspondante. Les travaux des constructeurs ont donc dans un premier temps porté sur
l'amélioration des conditions de carburation en fonction de l'état de charge du moteur.
L'utilisation d'un pot catalytique "trois voies" ne peut se justifier qu'avec une régulation
extrêmement précise de la carburation et de la combustion, c'est-à-dire avec des dispositifs
Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore et insipide (sans goût), il bloque
l'alimentation en oxygène du sang, au niveau pulmonaire, provoquant l'asphyxie. Ce gaz est mortel
en 30 min à partir d'une
d 'une concentration de 0,3%, ; il peut causer des maux de tête, vertiges ou pertes
de connaissances pour des doses plus faibles.
Le monoxyde de carbone est produit par un manque d’oxygène (il se combine avec
trouvent pas de ‘‘partenaire oxygène’’ en nombre suffisant puisque l’air manque, ils ne sont donc
d’échappement sous f orme
pas oxydés complètement et se retrouvent dans les gaz d’échappement orme de particules
carbonées, d’hydrocarbures imbrûlés (symbole chimique HC) ou de monoxyde de carbone
(symbole chimique CO),
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) Sont dangereux pour la santé car
cancérogènes,
cancérogènes, ils sont des hydrocarbures aromatiques constitués de plusieurs cycles benzéniques
Les HAP sont la plupart du temps dans les gaz d'échappement des moteurs à essence ; il
s'agit dans ce cas des HAP de masse moléculaire la plus faible qu'on appelle HAP légers.
Parmi les HAP, le benzo(a)pyrène C20H12 est le plus dangereux pour la santé, il est émis
pratiquement au même taux par un véhicule
véhicule esse
essence
nce ou Diese
Diesell
Plus une particule est fine, plus elle a la capacité d'être aspirée jusqu'au fond des poumons,
où elle restera collée contre la paroi de l'alvéole. Avec pour conséquences une réduction de la
capacité respiratoire, et un risque accru de cancer du poumon. Dans le milieu humide de l'alvéole
pulmonaire, elles
elles vont se dissoudre eett passer dans le sa
sang.
ng. C'est po
pourquoi
urquoi les poussières
poussières fines
fines sont
impliquées non seulement dans le cancer du poumon mais aussi dans les crises cardiaques.
Depuis quelques années, l'apparition du filtre à particules permet de réduire le nombre de
PM10 rejetées par les moteurs diesel.
Voilà pourquoi la pollution automobile agresse les voies respiratoires des humains et des
animaux, ainsi que les plantes.
le platine.
En contact avec ces éléments, la réaction chimique fait que les molécules toxiques des gaz
sont transformées en d'autres éléments beaucoup moins dangereux.
✓ Le monoxyde de carbone est transformé en dioxyde de carbone
✓ Les oxydes d'azote sont transformés en dioxyde de carbone et diazote
✓ Les Hydrocarbures sont transformés en eau et dioxyde de carbone
EXERCICES
EXERCICE 1.
Sous Dimensionnement.
Où,
Cr est le couple résistant total opposé par la charge représentée par la partie mécanique du
véhicule en Nm
N est la fréquence
fréquence de rotation de l'arbre de sortie du mo
moteur
teur en tr/min
Figure I.8. Courbes d'iso-consommation d'un moteur Diesel d'une cylindrée de 2,5 l
Questions :
A-1 Calculer les valeurs du couple Ce pour les valeurs de N comprises entre 1000 tr/min
et 4000 tr/min
A-2 Représenter sur la courbe d'iso-consommation donnée en figure 1, le
l e profil du couple
Cr = f(N) obtenu à l'aide des points calculés à la question 1
En 5ème, le véhicule roule à 53,6 km/h lorsque le régime moteur est de 1000 tr/min.
A-3 Déterminer le point de fonctionnement (Ce, N) du moteur.
A-4 Situer ce point de fonctionnement (Ce, N) du moteur sur le plan couple vitesse.
B- Calcul de la consommation de carburant et des rejets de CO 2 au 100 km du moteur dans cette
configuration.
B-1 Calculer la puissance développée par le moteur à ce point de fonctionnement.
B-2 Indiquer, pour ce point de fonctionnement, la consommation spécifique du moteur en
g/kWh
B-3 Calculer la masse de carburant nécessaire
nécessaire pour faire 100 km
B-4 Calculer le volume de carburant (densité : 0,83) nécessaire pour faire 100 km et la
quantité de CO2 par km ainsi rejetée
rejetée dans l'atmos
l'atmosphère
phère (on retie
retiendra
ndra un rejet de 2,6
2,6 kg de CO2 par
litre utilisé).
C- Conclusions.
C-1 Le moteur fonctionne-t-il à son meilleur rendement ?
C-2 À quel point de fonctionnement, le moteur serait-il le mieux utilisé :
✓ Du point de vue de sa consommation ?
✓ Du point de vue de sa vitesse de rotation si on admet qu'il est opportun de choisir
une vitesse de rotation minimale pour diminuer l'usure des parties mécaniques ?
✓ Préciser de ces points de vue un point de fonctionnement particulièrement
intéressant.
EXERCICE 2.
Sous Dimensionnement.
Étude critique du « downsizing »
On reprend le véhicule étudié dans la première partie, à la vitesse stabilisée de 110 km/h, il
consomme 5,9 l de gazole pour faire 100 km.
On remplace le moteur de ce même véhicule par un moteur Diesel d'une cylindrée de 1,8 l.
La courbe d'iso-consommation de ce nouveau
nouveau moteur est donnée en figure I.9. On réalise alors un
sous-dimensionnement
sous-dimensionnement (ou « downsizing ») de la motorisation de ce véhicule.
Le profil du couple Cr = f(N) est reporté sur la figure 9. On remarquera qu'il est le même
que précédemment puisque le véhicule est identique.
Figure I.9. Courbes d'iso-consommation d'un moteur Diesel d'une cylindrée de 1,8 l
Questions :
B- Conclusions
B-1 Le rendement
rendement de cette nouvelle motorisation est-il optimum ?
B -2 À quel point de fonctionnement, le moteur serait-il le mieux utilisé :
✓ Du point de vue de sa consommation ?
✓ Du point de vue de sa vitesse de rotation si on admet de choisir une vitesse de
rotation minimale pour diminuer l'usure des parties mécaniques ?
✓ Préciser, de ces points de vue, un point de fonctionnement particulièrement
intéressant ?
EXERCICE 3.
On se propose d'étudier la combustion dans un moteur à explosion. Les gaz sont considérés
comme des gaz parfaits.
pouvoir2.1. Calculerdel'énergie
calorifique calorifique
l'octane est
es dégagée
t de 5,55×106 au cours
J par mole de la combustion sachant que le
d'octane.
2.2. Calculer le rapport r entre l'énergie recueillie sur l'arbre qui est de 1250 J et l'énergie
calorifique calculée dans la question 2.1.
3. On fait subir à un litre du mélange gazeux précédent le cycle de Beau de Rochas ABCDA
- AB et CD sont des transformations adiabatiques réversibles (ou isentropiques)
EXERCICE 4.
Comparaison de performances d'un moteur qui fonctionnerait au GPL-C puis à
l'Eurosuper suivant le cycle théorique de Beau de Rochas.
Rochas.
EXERCICE 5.
Dimensionnement des injecteurs essence.
Questions
1 et 2 de l'écoulement. On néglige z2-z1, de même,
on néglige devant . V1 et V2 sont les vitesses
d'écoulement de l'essence à l'entrée et à la sortie de
l'injecteur.
débit masse entre 1 et 2 et en considérant que S 2 (section à la sortie de l'injecteur) est très petit
"
devant S1(section à l'entrée de l'injecteur).
5. Tirer de l'équation de Bernoulli simplifiée l'expression littérale de V 2 en fonction de (p2-p1) et
de la masse volumique de l'essence ess
6. déduire l'expression littérale du débit massique d'un injecteur qmi en fonction de p2-p1; ess et
S2 .
EXAMEN
A- QUESTIONS DE COURS
Il désigne un ensemble de procédés visant à réduire la cylindrée d'un moteur, sans diminuer
sa puissance spécifique.
1. Quel est le but du sous dimensionnement ?
2. Quelles sont les 2 méthodes utilisées pour arriver à ce but ?
1.
2. Donnez
Pourquoilal'injection
définitiondirecte
du tauxdonne
de compression
de plus fortes pressions
pr essions dans la chambre de
combustion ?
3. Quel est le but de cette injection ?
B- EXERCICE
On se propose d'étudier la combustion dans un moteur à explosion. Les gaz sont considérés
comme des gaz parfaits.
M (H)
(H) =1 g·mol – 1 ; M (O)
(O) = 16 g·mol – 1 ; M (N)
(N) = 14 g·mol – 1 et M (C)
(C) = 12 g·mol – 1.
Cv(mélange)=718J/kg.K
Cv(mélange)=718J/kg.K ; =1.4 ; TA=21°C
Transformations AB BC CD DA Cycle
W(kJ) 6 - 48
Q(kJ) 86
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BIBLIOGRAPHIQUES
5. www.fiches-auto.fr/articles-auto/fonctionnement-difference-entre-injection-
directe-et-indirecte.php.
6. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cons
https://fr.wikipedia.org/wiki/Consommation_de_c
ommation_de_carburant_par_le
arburant_par_les_voitures.
s_voitures.
8. https://theautomobilist.fr/tec
https://theautomobilist.fr/technique/moteur-taux-de-co
hnique/moteur-taux-de-compression-variable-9580
mpression-variable-95802.
2.
9. https://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_MCE-5.
10. http://www.super-soupape.com/moteur_hcci.php.