HVAC - CLIMATISATION
MANUEL DE FORMATION
Cours EXP-SE170
Révision 0
Formation Exploitation
Électricité
HVAC - Climatisation
ÉLECTRICITÉ
HVAC - CLIMATISATION
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................7
2. INTRODUCTION .............................................................................................................8
3. LA CLIMATISATION ........................................................................................................9
3.1. APPROCHE TECHNIQUE ........................................................................................9
3.1.1. Qu'attend-on de la climatisation? ......................................................................9
3.1.1.1. Confort thermique ........................................................................................9
3.1.1.2. Silence .......................................................................................................10
3.1.1.3. Hygiène ......................................................................................................10
3.1.1.4. Sans maintenance .....................................................................................11
3.1.1.5. Esthétisme .................................................................................................11
3.1.1.6. Faible coût..................................................................................................11
3.1.2. Les techniques de la climatisation ...................................................................11
3.1.3. La climatisation tout air....................................................................................16
3.1.4. Les avantages du tout air et les différents types de systèmes ........................17
3.1.4.1. Tout Air à débit constant ............................................................................17
3.1.4.2. Tout Air à débit constant et à induction ......................................................17
3.1.4.3. Tout Air à débit variable .............................................................................18
3.1.4.4. Tout Air à débit variable et à induction .......................................................18
3.1.5. Les avantages des systèmes Tout Air à induction ..........................................19
3.2. F.A.Q.......................................................................................................................20
3.3. REGLES ET OUTILS DE CONCEPTION ET DE REALISATION ...........................24
3.3.1. Comment aborder un projet.............................................................................24
3.3.2. Hypothèses de base et calculs préliminaires...................................................24
3.3.3. Détermination des débits d’air .........................................................................25
3.3.4. Détermination des terminaux et des encombrements .....................................26
3.3.5. Détermination des réseaux et des encombrements ........................................26
3.3.6. Choix du système de climatisation ..................................................................27
4. POMPES A CHALEUR ET APPLICATION....................................................................29
4.1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT.......................................................................29
4.1.1. Pompe à chaleur ou chauffage thermodynamique ..........................................29
4.1.2. Rendement de la pompe à chaleur ou COP....................................................32
4.1.3. Cycle pompe à chaleur et le climatiseur réversible .........................................34
4.2. TECHNIQUES DE CAPTAGE DE CHALEUR.........................................................36
4.2.1. Captage Air .....................................................................................................36
4.2.1.1. PAC air/air..................................................................................................36
4.2.1.2. PAC air/eau................................................................................................36
4.2.2. Captage eau....................................................................................................37
Manuel de formation : EXP-SE170-FR
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Formation Exploitation
Électricité
HVAC - Climatisation
1. OBJECTIFS
Avec le cours EXP-UT020, l’électricien (et aussi l’opérateur, l’instrumentiste, le
mécanicien,…) de maintenance a déjà pris connaissance d’un bon nombre d’informations.
Dans le cas présent, il faut voir les 2 cours ensemble, ou sinon, plutôt celui-ci avant le
cours EXP-UT020
Leurs technologies
…etc.…
Connaître tous les trucs et astuces pour installer, faire fonctionner, dépanner un
système split
2. INTRODUCTION
Le cours EXP-UT020 est assez complet quant à la présentation des systèmes de
réfrigération avec la théorie, le descriptif des composants, les différents fluides réfrigérants
et l’entretien (la maintenance).
En « replongeant » dans la HVAC, je voudrais d’entrée revenir sur un thème évoqué dans
le cours EXP-UT020. Sur les sites Total, j’ai toujours vu soit, pas de service / département
HVAC, la maintenance étant dans ce cas, généralement effectuée par les électriciens ;
soit un service HVAC dans lequel les personnes y étant affecté, sont considérées comme
des sous - techniciens. (Les moins bons vont à la HVAC et/ou à la Safety…..).
Alors, SVP, sur les chantiers/sites Total, et lorsque l’installation HVAC est suffisamment
conséquente, faites en sorte d’avoir une équipe de bons techniciens, ayant un bon niveau
d’études et surtout, respectez / condidérer ces techniciens !
3. LA CLIMATISATION
Il est plutôt essentiel d'entendre les utilisateurs définir leurs besoins. Eux savent très bien
ce qu'ils attendent de la climatisation :
Confort thermique
Silence
Hygiène
Sans maintenance
Esthétisme
Faible coût
Mais l’hiver, au Moyen-Orient (Arabie, Émirats, Iran, Yémen,….) il y fait froid et il faut du
chauffage. Quant à la Patagonie, la Russie, la Chine et bientôt la Sibérie, les zones
arctiques et antarctiques…. , on inverse la tendance, et l’on parle principalement de
chauffage.
3.1.1.2. Silence
3.1.1.3. Hygiène
Ça, c’est pour le confort individuel, pour le tout un chacun qui râle quand il a trop chaud
(ou trop froid). Sur site, il faut également penser à l’hygiène et au confort des
équipements. Les appareils électroniques d’une salle de relayage, d’une salle de contrôle,
d’une salle de supervision n’aiment pas du tout la chaleur, ils peuvent même déclarer
forfait plus vite que l’espèce humaine en cas de « canicule ». Les renouvellements d’air
des salles techniques sont aussi généralement plus gourmands que pour les bureaux.
Une salle de batteries, ou une salle renfermant des alimentations secourues avec jeux de
batteries type étanche et dites sans maintenance demande une fourchette de
fonctionnement en température assez limitée et un renouvellement d’air (très) important.
Évidemment leur appareil doit être fiable, et s'il nécessite un entretien, les utilisateurs
ne veulent pas être dérangés.
Là, faut pas exagérer ! J’en en vu envoyer paître, le pov’ gars qui vient nettoyer les filtres
de leur bureau (alors que c’était prévu) mais qui réclament une intervention immédiate en
cas de panne (et toujours sans déranger…).
3.1.1.5. Esthétisme
Ça, c’est la tendance publicitaire, la réalité de site reste dans le domaine « traditionnel ».
Enfin, les utilisateurs sont conscients que ces avantages ont un coût, mais ils font
remarquer que le non respect de ces attentes diminuera leur productivité. L'investisseur ou
le gestionnaire du local climatisé va tenter de les satisfaire au moindre et à coût
d'investissement égal, le gestionnaire préfère le système qui consomme le moins
d'énergie.
En résumé, dans les bâtiments climatisés, les utilisateurs au sens large veulent que la
climatisation contribue à leur bien-être, qu'elle ne soit jamais un objet de plainte, qu'elle se
fasse oublier et que globalement elle coûte le moins possible…
Critères systèmes Confort thermique Silence Hygiène Sans maintenance Esthétisme Faible coût Note globale
NON
NON OUI
NON
NON -
NON Bac à condensats
Trop souvent en Vrai pour une petite
dans la pièce. Intervention dans la
Split Window Température de applique dans les surface mais pas le système le moins
Ventilateur bruyant pièce, filtre à
soufflage comprise locaux avec un applicable à un conforme aux
dans la pièce. Très faible changer, ventilateur
entre 12 et 15°C. pendant extérieur immeuble attentes.
renouvellement d'air à changer.
difficile à cacher. fonctionnel.
associé.
OUI
NON NON
Mais attention les
OUI +
roulements du NON
Température de Bac à condensats au OUI Un des plus faibles
ventilateur s'usent et
Ventilo-convecteur soufflage comprise contact avec l'air coûts Un système qui ne
peuvent faire du Intervention dans la
standard en faux entre 12 et 15°C. recyclé. Intégré dans le faux d'investissement, au satisfait pas les
bruit. pièce, filtre à
plafond plafond, mais peu de détriment du coût de attentes mais qui est
changer, ventilateur
Doit être en 4 tubes Très faible choix de diffuseur. maintenance et peu coûteux à
Silence à vitesse 1 à changer.
pour être renouvellement d'air d'exploitation. l'investissement
mais plus après 2
confortable. associé.
ans de
fonctionnement.
Critères systèmes Confort thermique Silence Hygiène Sans maintenance Esthétisme Faible coût Note globale
NON
NON
NON Coût
NON Intervention dans la d'investissement
Ventilateur et pièce, filtre à NON plus élevé que le ++
NON compresseur dans la Bac à condensats au changer. ventilo-convecteur et
pièce ou le faux contact avec l'air Souvent intégré dans surcoût de Un des systèmes les
Pompe à chaleur
Température de plafond. recyclé. Maintenance d'un le faux plafond. maintenance dû au plus coûteux mais
sur boucle d'eau
soufflage comprise circuit frigorifique. circuit frigorifique. qui permet de faire
entre 12 et 15°C. Silence à vitesse 1 Très faible Peu de choix de des économies
mais plus après 2 renouvellement d'air Ventilateur plus diffuseur. Par contre efficacité d'énergie.
ans de associé. performant que celui énergétique
fonctionnement. du ventilo- importante donc
convecteur standard. économies
d'exploitation.
OUI
NON
OUI
OUI
Température de +++
Coût
soufflage comprise Pas de condensats
Souvent intégré dans d'investissement
entre 15 et 20°C. ou condensats OUI Le système qui
le faux plafond. plus élevé que le
jamais au contact satisfait le plus les
Tout air OUI ventilo-convecteur
Attention au débit avec l'air recyclé Pas de maintenance utilisateurs mais qui
Grand choix de mais, très faible coût
variable qui ne du terminal. est difficile à intégrer
diffuseur. de maintenance et
permet pas d'assurer Assure un dans la structure du
importantes
un brassage renouvellement d'air bâtiment.
Libère de la place. économies d'énergie
constant dans la important.
par free -cooling
pièce.
Critères systèmes Confort thermique Silence Hygiène Sans maintenance Esthétisme Faible coût Note globale
OUI
OUI Coût
OUI OUI
d'investissement
Pas de condensats plus élevé que le
Température de Souvent intégré dans ++++
ou condensats OUI ventilo-convecteur,
Tout air avec soufflage comprise le faux plafond.
jamais au contact mais très faible coût
terminaux à entre 15 et 20°C. OUI Le système qui
avec l'air recyclé. Pas de maintenance de maintenance et
induction Grand choix de satisfait le plus les
du terminal. importantes
Très bon confort diffuseur. utilisateurs.
Assure un économies d'énergie
même avec un 2
renouvellement d'air par free -cooling
tubes Libère de la place.
important. possible même avec
des températures
basses.
NON
Pas de condensats.
NON
OUI ++
Attention au risque OUI
Coût
de condensation du OUI
Température d'investissement un système qui ne
Plafond froid OUI plafond si l'humidité Constitue le faux
résultante très élevé. permet pas de
ambiante est élevée Pas de maintenance. plafond donc
voisine de celle de la renouveler l'air
invisible
pièce. Faible puissance au ambiant.
Très faible
m².
renouvellement d'air
associé.
Critères systèmes Confort thermique Silence Hygiène Sans maintenance Esthétisme Faible coût Note globale
NON
NON
NON Pas de condensats NON
NON ++
sauf si l'humidité Coût
Température de ambiante est élevée, Intervention dans la d'investissement et
Monobloc intégré Un des systèmes les
soufflage très voisine et alors la pièce coût de maintenance
Poutre froide. OUI dans le faux plafond plus coûteux et qui
de celle de la pièce. condensation tombe plus élevés que ceux
mais face apparente présente le risque de
dans la pièce. Batterie à nettoyer. du Tout Air.
et peu de choix condenser dans la
Doit être en 4 tubes
esthétique pièce.
pour être confortable Faible Pas de ventilateur Faible puissance
renouvellement d'air unitaire
associé.
NON
NON
NON
NON Intervention dans la
Coût
Mais attention les pièce, filtre à
d'investissement ++
DRV NON roulements du Bac à condensats au changer.
NON moyen et coût de
ventilateur s'usent et contact avec l'air
maintenance Un des systèmes les
Débit à Température de peuvent faire du bruit recyclé. Maintenance d'un
Souvent intégré dans frigorifique élevé. plus coûteux mais
Réfrigérant soufflage comprise circuit frigorifique.
le faux plafond. qui est adapté aux
Variable entre 12 et 15°C. Silence à vitesse 1 Très faible
Par contre rénovations
mais plus après 2 renouvellement d'air Ventilateur plus
économies d'énergie
ans de associé. performant que celui
due aux COP des
fonctionnement. du ventilo-
machines.
convecteur standard.
Comme nous sommes ici, dans ce chapitre, dans la climatisation et comme nous voyons
la réfrigération par « split », par « window » en détail dans le cours EXP-UT020, voyons ci-
après les systèmes à diffusion par air.
Avec ce système de climatisation l'air traité centralement est distribué dans un réseau de
gaines puis est soufflé dans plusieurs locaux ou zones distinctes. De façon à maîtriser les
ambiances de chaque pièce il faut un organe de réglage de débit, la boîte de détente par
exemple, ou une batterie terminale à eau chaude ou eau glacée ou les deux.
Quand l'air est repris dans un réseau aéraulique vers le caisson central on parle de
double-flux.
Ce caisson peut aussi bien être une CTA (Central de Traitement d’Air – AHU pour Air
Handling Unit) ou une Pompe à Chaleur (PAC) air/air.
Il présente l'avantage sur le Tout Air classique (sans terminaux à induction ou même la
partie évaporateur d’un split par exemple) d'utiliser de l'air primaire à basse température
(entre 10 et 15°C) et donc des débits d'air plus faibles à puissance égale.
Avec pour seul ajustement la variation de la température dans la CTA (AHU), est adapté
aux grands locaux comme des halls, des restaurants, des salles de réunion, des cinémas,
des quartiers d’habitation (offshore), des ateliers, des zones de stockage ….
Par effet venturi cet appareil aspire l'air de la pièce, le mélange avec l'air sortant de la
batterie terminale et le souffle dans la pièce. La régulation individuelle de température fait
varier en plus ou en moins le débit d'eau dans la batterie et donc la température de l'air
avant le mélange.
Il fait intervenir un
organe de réglage du
débit d'air soit pour
chaque zone, soit, ce
qui est mieux, pour
chaque pièce. La
régulation individuelle
de température fait
varier en plus ou en
moins le débit d'air
soufflé.
Il fait intervenir un organe de réglage du débit pour chaque pièce. Par effet venturi cet
appareil aspire l'air de la pièce, le mélange avec l'air prétraité et le souffle dans la pièce.
La régulation individuelle de
température fait varier en
plus ou en moins le débit
d'air prétraité, par contre le
débit soufflé, et donc le
brassage, reste quasiment
constant.
C’est un système qui n’est pas généralisé sur nos sites, mais qui devrait l’être car il
accumule tous les avantages des autres systèmes……, ça vaut la peine d’énumérer ces
avantages.
Le mélange entre l'air froid traité par la batterie terminale et l'air de la pièce est réalisé
dans le tube de mélange. L'écart de température entre l'air soufflé et l'air ambiant est de
l'ordre de 5°C.
L'air prétraité est filtré efficacement dans la CTA (en amont, généralement à l’extérieur).
L'air aspiré dans le local n'est jamais au contact avec la batterie terminale dans laquelle on
peut trouver des condensats. On protège donc les utilisateurs contre la prolifération des
bactéries qu'on trouve dans les bacs à condensats des appareils traditionnels.
Ces systèmes statiques ne peuvent pas se dérégler. Ils n'ont pas de filtre sur l'aspiration.
La seule pièce qui peut tomber en panne est la vanne motorisée de régulation d'eau.
Une installation de climatisation « Tout Air à induction » coûte moins cher qu'une
installation « Tout Air traditionnelle » car les débits d'air sont plus faibles : les CTA et les
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gaines sont plus petites. Cette même installation coûte environ 20% plus cher qu'une
installation avec des ventilo-convecteurs standard, mais quasiment le même prix qu'un
installation avec des ventilo-convecteurs gainables.
En zone tempérée, les économies d'énergie sont importantes : 3 mois d'hiver avec une
récupération énergétique en CTA, puis 7 mois de mi-saison avec beaucoup de free -
cooling, même à basse température extérieure (pourquoi pas au-dessous de 12°C ?), et 2
mois d'été avec de l'électricité bon marché et du free - cooling pendant la nuit. Le
rendement électrique du seul ventilateur de l'installation, dans la CTA, voisin de 75%,
améliore encore l'efficacité énergétique de l'installation.
3.2. F.A.Q
F.A.Q. pour Foire Aux Questions, et la aussi nous restons (principalement) pour le
système à distribution « Tout air ».
Climatiser ou rafraîchir ?
Climatiser veut communément dire assurer une température ambiante quelle que soit la
température extérieure, par 35°C comme par 15°C par exemple. Alors que rafraîchir veut
plutôt dire assurer une température ambiante jusqu'à une valeur limite de température
extérieure puis laisser dériver cette température intérieure.
Une installation à débit variable peut avoir des batteries terminales chaudes mais n'a pas
de batterie terminale froide d'ajustement. La puissance froide est donc délivrée par de l'air
refroidi dans la CTA à la même température pour tous les locaux.
Si ceux-ci ont des comportements thermiques différents, voire même opposés, il faut
découper le bâtiment en différentes zones thermiques, ce qu'on appelle un zoning.
S'il n'est pas possible de réaliser ce zoning, pour des raisons d'encombrement de gaines
par exemple, alors il faut passer au débit d'air constant avec batterie terminale
d'ajustement.
Plusieurs possibilités :
Utiliser des batteries terminales 4 tubes avec un TOUT AIR à débit constant
L'habitude est de souffler au minimum 60 m³/h, soit environ 1 vol/h dans un bureau, mais
l'expérience montre que ce n'est pas suffisant et qu'un minimum de 2.5 vol/h serait plus
hygiénique
Ces salles de réunion sont souvent au centre des immeubles, les unes au-dessus des
autres. Leur utilisation est intermittente, plus qu'un bureau. Plutôt que de se raccorder sur
une antenne de la distribution locale, il est préférable de réaliser un réseau spécifique
avec une CTA spécifique aux salles de réunion, et de prévoir des registres motorisés qui
s'ouvrent lorsque la salle est occupée ou lorsque la GTC commande cette ouverture
Ensuite éviter de recycler les fumées extraites avec l'air primaire soufflé dans les locaux
non fumeurs. Cela peut passer par la création d'un réseau aéraulique spécifique. Dans ce
cas le TOUT AIR NEUF dans ces locaux fumeurs exclusivement est réponse appropriée.
Le 2 tubes change - over est la solution la plus simple (en zone tempérée) : en plein hiver
le réseau contient de l'eau chaude, en plein été de l'eau glacée. Pendant la mi saison
proche de l'hiver, le réseau contient de l'eau chaude et la CTA permet de rafraîchir avec
du free - cooling. Pendant la mi saison proche de l'été, le réseau contient de l'eau glacée
et la CTA permet de réchauffer les locaux le matin lorsque les vannes des batteries
terminales sont fermées.
Cette solution est appropriée pour des zones aux comportements climatiques peu
différents.
Le 4 tubes est la solution la plus fiable : chaque batterie terminale dispose en toute saison
d'eau chaude et d'eau glacée. La CTA peut faire du free - cooling quand c'est nécessaire.
Cette solution est appropriée pour traiter de façon centralisée des zones aux
comportements climatiques différents.
C'est le rafraîchissement des locaux avec de l'air extérieur froid. Par exemple de l'air
extérieur à 12°C au mois de février, cas classique en région parisienne.
Avec un débit moyen de 250 m³/h par bureau le TOUT AIR permet de réellement rafraîchir
avec de l'air froid à 12°C : 1100 W pour maintenir à 25 °C ! Les autres systèmes qui
renouvellent très peu l'air des locaux ne peuvent pas faire de free - cooling.
On peut l'utiliser en neuf comme en rénovation. Ce qui limite son utilisation c'est la place
disponible dans les faux plafonds des pièces et des circulations.
Le plus tôt possible en conception. Parce qu'il peut s'avérer indispensable de demander à
l'architecte une augmentation des hauteurs de faux plafonds, un changement de place des
trémies…
Est-ce vrai qu'un système Tout Air est trop consommateur d'air neuf ?
Oui une installation TOUT AIR met en œuvre beaucoup d'air, mais une installation TOUT
AIR n'est pas obligatoirement TOUT AIR NEUF et s'accompagne très souvent d'une
récupération énergétique efficace. Cela dépend de la CTA.
Ainsi une CTA peut comprendre un caisson de mélange, où sont mélangés l'air neuf et
l'air partiellement recyclé du bâtiment. Cette CTA fonctionne avec un minimum d'air neuf
et un maximum d'air recyclé en plein été et en plein hiver, ce qui économise l'énergie. Par
contre en mi-saison la CTA fonctionne longtemps pratiquement en tout air neuf pour
optimiser le free - cooling.
La CTA peut aussi être équipée d'un système de récupération d'énergie comme un
échangeur à plaque, un caloduc, une roue… Ces systèmes sont indispensables dès que
la CTA travaille en TOUT AIR NEUF.
Enfin la Centrale peut être une Pompe à Chaleur (PAC) air/air, avec caloduc de
préférence.
Une installation TOUT AIR comporte comme tous les autres systèmes une CTA ou une
PAC air/air, une production de chaud et une production de froid, une distribution d'air et
une distribution d'eau. Tous ces éléments doivent être entretenus. La nature de l'entretien
de ces éléments centralisés, la fréquence aussi, sont identiques quel que soit le système.
La spécificité du TOUT AIR réside dans la taille plus importante des gaines, ce qui en
facilite l'entretien, dans la taille plus importante des CTA ce qui augmente le prix des
filtres.
Par contre les éléments terminaux sont soit statiques (batteries terminales avec ou sans
induction, registres fixes), soit motorisés (boîte de détente, variateurs de débit avec ou
sans induction).
Il est interdit de recycler l'air dans un établissement de soins, ce sera donc du TOUT AIR
NEUF. Par contre dans un immeuble de bureaux on utilise volontiers un caisson de
mélange qui recycle une partie de l'air des locaux en plein hiver et en plein été, mais qui
assure beaucoup de TOUT AIR NEUF une grande partie de la mi saison.
C'est un choix fondamental du concepteur. Ce choix a des incidences sur les calculs de
charges thermiques, sur les températures de réseaux et de locaux. Il faut ainsi fixer les
températures que l’on désire dans les locaux tout en connaissant les conditions extrêmes
de température extérieure.
Détermination des débits d'air dans les locaux et dimensions des terminaux
Choix de la régulation
Hypothèses de base
Fixer la température primaire de soufflage : 20°C dans le cas de débit d'air constant avec
batterie terminale, 12°C dans le cas de débit d'air variable avec terminal à induction.
Fixer pour chaque local le débit minimum d'air primaire : 120 m³/h pour un taux de
renouvellement de 3 vol/h par exemple.
Déterminer les apports sensibles des locaux, les déperditions statiques des locaux.
On calcule les débits d'air d'une aile ou d'un étage ou d'une partie d'étage type du
bâtiment.
apports sensibles
qp = en m³/h
0,34 × ((25 − 9 )
Dans le cas du débit d'air variable, l'air primaire étant à 12°C, le débit primaire est :
apports sensibles
qp = en m³/h
0,34 × ((25 − 12 )
Batterie terminale
La distance aval minimum est de 6 fois le diamètre aval, soit 1.500 mm.
la pièce est assez longue ou large pour y insérer la batterie longue de 500 mm, la
pièce d'induction longue de 250 mm, le tube long de 1.500 à 2.000 et le diffuseur.
Régulateur de débit
La distance aval minimum est de 6 fois le diamètre aval, soit 1.200 mm.
la pièce est assez longue ou large pour y insérer le régulateur long de 500 mm, la
pièce d'induction longue de 250 mm, le tube long de 1.200 à 2.000 et le diffuseur
.
Si le terminal et ses accessoires peuvent s'insérer dans la place disponible en faux
plafond, on peut passer à l'étape suivante.
On somme les débits d'air primaire des locaux de l'aile ou de l'étage ou de la partie
d'étage type du bâtiment. Ce débit total est celui de l'antenne.
Bureaux, laboratoires
Ex. : 3.000 m³/h à 8 m/s donnent une gaine Ø365. On choisit entre:
Locaux à sommeil
Ex. : 3.000 m³/h à 5 m/s donnent une gaine Ø460. On choisit entre :
Si les gaines peuvent s'insérer dans la place disponible en faux plafond, on peut passer à
l'étape suivante.
si la CTA doit apporter du chaud et du froid en même temps dans des pièces
différentes et contiguës,
Débit d'air constant : l'air primaire est prétraité en CTA et il faut ajouter des batteries
terminales à induction qui ajustent la température de soufflage en fonction des besoins. Il
faut aussi ajouter un ou 2 réseaux d'eau selon qu'on est en 2 tubes ou 4 tubes.
2 tubes ou 4 tubes ?
Le 2 tubes change - over est la solution la plus simple : en plein hiver (zone tempérée) le
réseau contient de l'eau chaude, en plein été de l'eau glacée. Pendant la mi saison proche
de l'hiver, le réseau contient de l'eau chaude et la CTA permet de rafraîchir avec du free -
cooling. Pendant la mi saison proche de l'été, le réseau contient de l'eau glacée et la CTA
permet de réchauffer les locaux le matin lorsque les vannes des batteries terminales sont
fermées.
Cette solution est appropriée pour des zones aux comportements climatiques peu
différents.
Le 4 tubes est la solution la plus fiable : chaque batterie terminale dispose en toute saison
d'eau chaude et d'eau glacée. La CTA peut faire du free - cooling quand c'est nécessaire.
Cette solution est appropriée pour traiter de façon centralisée des zones aux
comportements climatiques différents
Mais attention, il ne faut pas faire n’importe quoi, comme par exemple
Notre environnement, le sol sous nos pieds, l’eau des nappes, l’air qui nous entoure,
stocke chaque jour l’énergie que nous dispense le soleil. Récupérer cette énergie gratuite
et inépuisable et s’en servir pour le chauffage, c’est possible grâce à la pompe à chaleur.
La pompe à chaleur permet d’économiser les énergies fossiles comme le fioul ou le gaz et
l'énergie électrique directe.
Il en existe plusieurs types, qui puisent la chaleur soit dans l’air (PAC aérothermique), soit
dans le sol (PAC géothermale) ou l’eau des nappes phréatiques (PAC aquathermale).
C'est comme dans votre réfrigérateur, de la chaleur est puisée à l’intérieur de celui-ci, ce
qui en abaisse la température, puis est rejetée à l’extérieur, dans l’air de la cuisine. Le
petit bruit que vous entendez dans votre frigo est le compresseur électrique qui
"comprime" un fluide dit réfrigérant qui a la capacité par ses changements d’état
(gazeux/liquide) de transférer l’énergie frigorifique et calorifique.
Les pompes à chaleur fonctionnent selon le même principe, mais c’est l’environnement
extérieur, sol, air ou eau, qui fournit la chaleur et l’intérieur du logement qui la récupère.
La pompe à chaleur puise donc les calories dans cet environnement abondant et gratuit et
les restitue au logement à un coût très économique. Cet équipement muni d’un
compresseur électrique permet des économies d’énergies jusqu’à 70% par rapport à une
solution classique de chauffage.
4. Détente : la pression du fluide frigorigène est réduite. Le fluide est prêt à une nouvelle
absorption des calories de l'environnement.
5. Réversibilité : le cycle peut être inversé dans le cas d'une pompe à chaleur réversible ;
celle-ci peut donc également rafraîchir un logement en été, en absorbant les calories de la
pièce et en les évacuant à l'extérieur.
La PAC, par rapport à la réfrigération, c’est la même chose mais le principe est inversé.. .
En utilisant 1 kWh d‘électricité pour faire fonctionner la pompe à chaleur, vous pouvez
récupérer gratuitement jusqu'à 3 ou 4 kWh naturellement présents dans l'environnement
tout en le préservant.
Pour réaliser ce transfert de calories, seul le compresseur et les ventilateurs (ou pompes)
du système sont raccordés électriquement.
Comme les calories prélevées dans le milieu naturel sont gratuites et qu’une grande partie
de l’électricité fournie au compresseur est transformée en chaleur, un chauffage
thermodynamique consomme moins d’énergie qu’il n’en fournit
Autrement dit en terme de consommation, vous vous chauffez avec 3 kWh et n’en payez
qu’un ! Ou bien votre facture de chauffage s’il est en électrique direct, par exemple avec
des convecteurs, est divisée par 3 !
L’économie d’énergie est donc très conséquente par rapport à un système de chauffage
électrique standard. Des pays - comme la Suède pourtant située dans l’Europe du Nord -
se placent depuis des années aux premiers rangs des utilisateurs.
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HVAC - Climatisation
Exemple de rendement :
Ordre de grandeur des performances d’une pompe à chaleur puisant de la chaleur dans
de l’air extérieur à +7°C pour réchauffer de 30 à 35°C l’eau d’un circuit de chauffage.
On peut utiliser une machine frigorifique pour « refroidir l’air extérieur » ce qui revient à y
puiser de la chaleur, et la chaleur récupérée sera évacuée dans le local à chauffer
Remarque :
On pourrait dire aussi que le climatiseur fonctionne en mode « pompe à chaleur », mais
d’un point de vue fiscal, un simple climatiseur réversible n’est pas aujourd’hui considéré
comme une véritable pompe à chaleur (sauf conditions particulières).
Nous abordons là, les textes officiels, avec leurs « nébulosités », et les possibilités d’octroi
de subvention, de dégrèvement fiscal,…. ;etc, ce n’est pas le sujet ici. Ceci n’enlève rien à
l’intérêt d’opter pour un climatiseur réversible lorsque la climatisation est nécessaire.
Tout l’intérêt des pompes à chaleur réside dans le fait que pour fournir 10 kWh de
chaleur, la consommation d’énergie n’est que d’environ 3 kWh, généralement
électrique.
En fait le terme « pompe à chaleur » est une aberration, puisque dans le circuit du fluide
frigorigène on ne pompe pas, on compresse ! Et un opérateur de site pétrolier connaît bien
la différence ! Mais comme ce terme est reconnu fiscalement en France…
En règle générale, si vous désirez installer et disposer d’un système de chauffage avec
PAC, il vous faudra faire du Génie Civil ! (sauf en système tout air)
Les calories sont captées sur l'air extérieur. Il existe deux types de PAC :
Chaleur restituée dans le circuit d'eau chaude de l'installation de chauffage par radiateurs
à eau, plancher chauffant ou plancher chauffant - rafraîchissant, ventilo-convecteurs (pour
une PAC réversible). Le condenseur (intérieur) est donc un échangeur avec d’un côté le
fluide frigorigène et de l’autre un circuit d’eau pompée ; comme pour un chauffage central
à circulation d’eau chaude, la chaudière étant remplacée par une PAC. En pratique, la
PAC est doublée(est en parallèle) par une source de chauffage (chaudière, résistances
électriques,…, voir application, paragraphe ci-après)
Avantages:
Contraintes :
Les calories sont captées dans une nappe phréatique, une réserve d'eau... Il existe
un seul type de PAC dans cette configuration : ⇒ Le PAC eau/eau
L’énergie est puisée dans les nappes phréatiques souterraines également à des
températures qui peuvent paraître froides autour de 14°C, mais bien suffisantes pour être
captées et décuplées avec une COP de 3 ou 4 vers une installation de chauffage via
pompe à chaleur.
La température de la nappe à ce niveau étant des plus intéressantes pour en profiter avec
encore plus d’efficacité en été lors du fonctionnement en mode climatisation que toute
pompe à chaleur EAU/EAU peut fournir.
Contraintes : Il est plus coûteux (forage + rejet de l'eau sur laquelle on a puisé les
calories, dans un plan d'eau, ou double forage pour réinjecter l'eau puisée dans la nappe).
Cette solution peut également être assujettie à une taxe sur décision de la mairie.
Les calories sont captées dans le sol à l'aide de deux types de capteurs :
La température au niveau du sol est en moyenne de 12°C et au fur et à mesure que nous
descendons dans le sous-sol, celle-ci augmente en moyenne de 4°C tous les 100 m, c’est
ce qui est appelé le gradient géothermal.
L’énergie est donc puisée dans le sol par des capteurs horizontaux enterrés d’environ 80
cm ou des capteurs verticaux, profonds jusqu’à 100 mètres. Ces derniers, prennent moins
de place sur le terrain, mais nécessitent des opérations de forage bien maîtrisées.
Avantages :
Contraintes :
interdiction de planter des arbres dans le terrain occupé par le réseau de capteur
(se trouver à plus de 2 m des arbres)
Avantages :
Contraintes :
coût du forage,
Tout le raisonnement tenu ci-dessous provient du secteur domestique. Il est moins évident
de mettre en oeuvre un projet dans le secteur industriel ou tertiaire où les puissances de
chauffe en présences sont beaucoup plus importantes. Cependant, pour des petites
habitations satellites, des bureaux il peut être intéressant de se lancer quand même dans
la réflexion.
Attention : ce sont des valeurs établies pour la Suisse mais leur évolution est similaire à
celle de l France (nous avons également une température moyenne annuelle autour des
10°C) mais l'amplitude des variations est chez nous un peu plus faible puisque la
température moyenne est de + 3° en janvier et de + 17°C en juillet. Les différentes
courbes sont donc chez nous plus "tassées".
1. rejets thermiques
2. nappe phréatique
3. chaleur du sous-sol
4. air extérieur
Chaque source de chaleur possède ses avantages et ses inconvénients, c'est pourquoi
seule une analyse minutieuse du projet peut apporter la réponse attendue. Le tableau
suivant reprend les principales sources de chaleur et les caractéristiques à prendre en
compte lors de la conception :
Proximité d'eau en
quantité adéquate Passage par un circuit
Variable selon
Faibles variations de nécessaire. d'eau intermédiaire.
Eau de surface la proximité de Excellent : 4,5 à 5 (2)
température
l'eau.
Système de protection Encrassage possible.
contre le gel.
Échangeurs verticaux
ou horizontaux.
Faibles variations de
température (plus fortes si Les conditions de sol et
usage de serpentins à Besoin de surface si de surface influencent
faible profondeur). (3) échangeur de chaleur la conception.
Sol Moyen à élevé. Bon : 4,5
horizontal et d'une
Connaissance des solution antigel. Coûts d'entretien
propriétés thermiques du faibles.
sol requise.
Dimensionnement très
rigoureux.
(*) Les valeurs de l'efficacité énergétique instantanée «ε » dépendent des modèles de pompes à chaleur choisies. Les valeurs données ici ne sont
que des ordres de grandeur permettant la compréhension de l'influence de la source froide. Des valeurs de performance annuelle seraient plus
réalistes
(1)
Pour une PAC Air/Eau avec température de départ de 35° et air extérieur à 7°.
(2)
Pour une PAC Eau/Eau avec température de départ de 35°C et température de source de chaleur de 2° à 10°C.
(3)
Pour une température de départ de 45°.
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Le risque de réaliser des forages infructueux est plus élevé dans les nappes aquifères
fissurées ou fracturées, et il dépend essentiellement de la connaissance locale de la
fracturation. Dans les nappes aquifères à porosité d'interstices, le débit de la nappe est
proportionnel à la perméabilité de la roche (taille des grains), à la pente et à la section de
la nappe aquifère à cet endroit.
Les eaux de la nappe phréatique représentent une source de chaleur idéale pour les
raisons suivantes :
propreté
Mais le débit d'eau reste important. Imaginons un bâtiment de 5 000 m², en l'imaginant
bien isolé, on peut tabler sur un besoin de chaleur limité à 60 W/m² (par - 10°C extérieur).
Soit une puissance totale installée de 300 kW. La puissance à capter à l'évaporateur sera
de 225 kW (si COP = 3).
La température phréatique sans infiltration des eaux de surface varie autour des 10°C à
12°C. C'est une température moyenne légèrement supérieure à la moyenne annuelle de la
température de l'air extérieur (9,5°C). Ce niveau plus élevé est dû en majeure partie au
rayonnement solaire. L'énergie géothermique provenant des profondeurs au sous-sol est à
ce niveau insignifiante.
Plus la profondeur est importante, moins la température de l'air exerce une influence sur la
température de la nappe phréatique. L'écart saisonnier entre les valeurs maximales et
minimales diminue avec la profondeur.
La variation maximale atteint environ 5 K. Les infiltrations des eaux de surface peuvent
avoir une influence déterminante sur la température de la nappe phréatique, de même que
des pits industriels.
Dans la plupart des cas, la nappe n'est pas une eau agressive. Il est cependant vivement
conseillé de pratiquer une analyse.
valeur pH >= 7
L'eau prélevée, après absorption de la chaleur, est parfois remise dans un cours d'eau de
surface. Si, par contre, le réservoir d'eau souterraine est de faible capacité, ou si l'eau
prélevée ne peut être remise en surface à cause de sa composition chimique, cette eau
doit être réinjectée au moyen d'un second forage (forage de réinjection) dans la couche de
prélèvement.
Ce second forage doit être en aval et suffisamment éloigné du premier pour ne pas créer
d'interférence thermique. Une autorisation pour pouvoir prélever dans la nappe est de
toute façon requise.
5.1.2.7. En résumé
A proximité d'un cours d'eau ou d'un lac, tenir compte d'une possible infiltration.
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Des autorisations officielles sont nécessaires (elles ne sont accordées que si l'eau
n'est pas utilisée ultérieurement comme eau potable).
par la pose d'un échangeur de chaleur noyé dans le cours d'eau; une très grande
quantité d'eau passe par l'échangeur et le Delta T° de refroidissement est
proportionnellement très petit;
l'eau est récoltée dans un puits filtrant et pompée vers un échangeur de chaleur.
L'avantage de la solution du puits filtrant réside dans le fait que l'eau prélevée du puits est
pratiquement propre. L'échangeur noyé se retrouve lui facilement encrassé par des
plastiques, des branchages, ....
Si l'on opte pour la solution de l'échangeur noyé, il est recommandé de tenir compte d'un
écart logarithmique moyen des T°C de 5 à 6 K. Pour dimensionner la surface de
l'échangeur de chaleur, il est courant d'admettre un coefficient k de 200 à 300 W/m²K
(vitesse de courant > 0,5 m/s). Il est vivement conseillé de prévoir une marge de sécurité
d'environ 20 % en cas d'encrassement de l'échangeur.
S'il s'agit d'eau stagnante, cette solution n'est utilisable que sous certaines réserves, le
principal inconvénient étant la diminution du coefficient de convection vu l'absence
d'écoulement de l'eau.
5.1.3.2. En résumé
Remarque : si un mélange eau -glycol circule dans le circuit fermé entre une source de
chaleur et l'évaporateur, les pompes à chaleur seront parfois désignées sous le terme de
PAC saumure/eau ou saumure/air.
Les pouvoirs calorifiques suivants peuvent être extraits (source : Revue Installateur) :
On voit donc bien que la quantité de pluie infiltrée est un facteur essentiel dans l'extraction
de chaleur du sol, ce qui est logique vu la grande capacité calorifique de l'eau.
Les serpentins sont constitués de tuyaux en polyéthylène. On devrait plutôt les qualifier de
"collecteurs solaires", étant donné qu'ils utilisent la capacité d'accumulation de la chaleur
du sous-sol. Ils sont placés entre 0.8 (limite de gel) et 1.5 mètres de profondeur, une zone
où la nature du sol et les conditions atmosphériques influencent les apports thermiques,
sans que la température de la source n'oscille de trop.
Pour une température de sol minimale de 2°C (une plus grande absorption de chaleur
pourrait créer des cristaux de glace autours des serpentins et diminuer leur efficacité),
l'extraction thermique par mètre courant "q" est environ de :
Si la surface des collecteurs n'est pas assez importante, il est conseillé de combiner
l'installation avec un système de recharge (par exemple des absorbeurs solaires, avec ou
sans vitre). Le collecteur solaire se refroidira d'abord dans la PAC pour éviter que
l'environnement du serpentin ne se dessèche trop et perde de sa puissance d'échange.
Pour limiter le refroidissement excessif du sol, un écartement minimal entre les tuyaux doit
être respecté :
Une pose trop serrée pourrait provoquer le gel de l'eau autour des tuyaux et une fermeture
hermétique. Les collecteurs sont donc espacés d'une distance à calculer en fonction du
site (ordre de grandeur : 0.8 m). La configuration du sol et la durée annuelle de
fonctionnement constituent les paramètres importants de dimensionnement.
Exemple d'installation
Les déperditions calorifiques d'une habitation domestique construite sur sol argileux
s'élèvent à 12 kW. On prévoit un chauffage par le sol avec une température d'entrée de
45°C.
En choisissant une PAC dont la puissance de chauffe est de 13,3 kW pour une puissance
électrique absorbée de 3,85 kW (valeur fournisseur), il faudra extraire du sol 13,3 -
3,85 = 9,45 kW. Il faudra donc 9 450 W/ 25 W/m = 378 m soit 4 serpentins de 100 m.
Les applications en secteur tertiaire paraissent donc réduits pour cette technique ... mais
la possibilité de refroidir le bâtiment via le même échangeur en renforce l'intérêt !
Ces composants peuvent aussi être intégrés en alternance, entre les fondations. Le
placement sous le bâtiment permet d'éviter la sensibilité aux conditions météorologiques
d'été (sécheresse) mais comporte le risque de gel des fondations en hiver...
Pour les gros projets, une compréhension des flux thermiques des sols près de la surface
est nécessaire pour un calcul assez précis des échangeurs de chaleur du sol. Avant le
revêtement, il faudrait opérer une expertise/analyse du sol afin de déterminer la situation
géologique de celui-ci à l’endroit de la construction.
On tiendra compte des dates de l’analyse (été/hiver - pluies récentes - ...) pour obtenir les
paramètres thermiques de sol nécessaires pour le calcul et la simulation exacte de la
configuration.
Il faut veiller à ce que le forage soit placé transversalement par rapport au flux des eaux
souterraines pour éviter de refroidir excessivement les zones autours des pieux en aval.
Une distance de 5 à 6 mètres entre les puits est également conseillée pour les mêmes
raisons.
En refroidissant, le sol crée une sorte d'entonnoir de froid qui dépend de la puissance
spécifique des sondes (W/m). Des soutirages intensifs provoquent une baisse de la
température de la sonde et l'entonnoir s'agrandit. Plus le soutirage de chaleur par mètre
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de longueur de sonde est faible, meilleur sera le COP annuel. Durant les arrêts de
fonctionnement, la zone de terrain entourant la sonde se régénère à nouveau. Ce
phénomène est absolument nécessaire car le faible flux thermique provenant du sous-sol
ne suffit pas à maintenir les conditions de dimensionnement. La détermination correcte de
la longueur des sondes est donc d'une grande importance pour éviter une surexploitation
qui empêcherait une régénération de la source.
présence de failles dans la roche qui permettent à l'eau chaude de remonter et d'être
accessible à une profondeur raisonnable), de telles températures ne s'atteignent qu'avec
des forages dont la profondeur se mesure en kilomètres.
Comme source de chaleur, l'air extérieur offre le précieux avantage d'être disponible
partout et de n'être soumis à aucune autorisation. Il présente toutefois quelques
inconvénients qui remettent en cause son utilisation en système monovalent :
Dans la plupart des cas le produit des rejets thermiques et le besoin de chaleur ne
concordent pas; une analyse exacte s'avère donc indispensable. Il s'agit de savoir si le
problème peut être résolu par adjonction d'un accumulateur (côté froid et/ou côté chaud).
Une exploitation rationnelle de l'accumulateur permet une utilisation optimale lorsque les
besoins thermiques sont moyens; elle permet également de limiter les pointes de
puissance (avantage financier).
Les eaux usées représentent une source de chaleur particulièrement intéressante, surtout
du fait de leur température relativement élevée. Cependant il faut tenir compte des
remarques suivantes
quantités offertes souvent trop insignifiantes pour permettre une utilisation rentable,
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L'air vicié est une source de chaleur très souvent employée dans les installations
d'utilisation de rejets thermiques, et ceci sans PAC. Pour une utilisation indirecte avec
PAC, l'air pollué se révèle intéressant, surtout pour le chauffage de l'eau. Il peut être
corrosif (agriculture, industrie).
Une PAC dont l'évaporateur est lié au circuit des collecteurs solaires permettra de
travailler à plus basse température dans les collecteurs, ce qui double leur rendement (et
donc divise par 2 la surface nécessaire et l'investissement) et allonge leur durée annuelle
de fonctionnement. La PAC disposera, elle, d'une source froide à température plus élevée.
Les deux appareils voient donc leur fonctionnement optimisé. Un chauffage d'appoint sera
nécessaire en hiver, par température extérieure très basse et ensoleillement limité.
Principe déjà abordé (et revu en fin de cours), mais revoyons donc un plus la théorie ; ce
n’est jamais inutile d’autant plus que c’est le système le plus utilisé, le plus courant sur les
sites (types window et split)
Le fonctionnement d'un climatiseur est basé sur le changement de phase d'un fluide
frigorigène : dans l'évaporateur, le fluide capte la chaleur dans l'air du local et s'évapore;
dans le condenseur, le fluide redevient liquide car il est refroidi par l'air extérieur.
Le climatiseur mobile
Le « split system »
Le Roof top
C'est un appareil à faible puissance frigorifique (max 2,5 kW), principalement destiné à un
usage local. Il impose de laisser un ouvrant entrouvert, ce qui diminue l'étanchéité du local
à l'air et aux bruits extérieurs !
Ce système est de moins en moins utilisé. Son emploi se limite souvent aux situations
provisoires.
S'il est monobloc, l'air de refroidissement du condenseur peut être pris soit dans la pièce
(perte de puissance jusqu'à 30 % par rapport à la puissance frigorifique annoncée), soit à
l'extérieur (cas le plus favorable). Il est rejeté systématiquement à l'extérieur par une gaine
flexible;
S'il est séparé, pour des raisons de mobilité de l'unité extérieure, le compresseur est situé
dans l'unité intérieure. La distance entre les deux unités est généralement limitée à 2 m.
Seuls les amateurs de polars américains (où il y a toujours un window qui vrombit à
l'arrière de l'inspecteur, celui-ci basculant sur sa chaise, les deux pieds sur son bureau...)
peuvent apprécier ce type de confort ... !. Quant à l’industrie pétrolière, les sites
américains sont généreusement équipés de « window units » surtout pour les piaules,
c’est « très agréable » d’y dormir quand la clim est obligatoire par +40°C dehors (la nuit).
Avec un split, l'évaporateur est souvent situé dans le local à traiter (en réfrigération – le
plus commun), tandis que condenseur et compresseur sont situés à l'extérieur (en
terrasse, au sol,...), ce qui permet de diminuer le bruit
Dans chacun des cas, les unités sont reliées par liaison frigorifique (fluide frigorigène) et
câble électrique, dont les longueurs peut être adaptées au cas traité, ce qui autorise une
grande souplesse d'installation.
Les systèmes split ou multi - split sont des pompes à chaleur air/air réversibles, s’il sont
prévus d’un système d’inversion
La distribution directe dans les locaux est simple et assurée par un réseau bi - tube dans
lequel circule le fluide frigorigène (inconvénient: le risque de fuite). La gamme de
puissance en chaud et en froid est assez large, les longueurs de distribution suffisantes.
Les unités de condensation et d'évaporation sont séparées et reliées par des liaisons
frigorifiques et électriques dont la longueur peut être adaptée au cas traité, ce qui autorise
une grande souplesse d'installation.
L'unité de condensation et
l’unité d'évaporation sont
intégrées dans le même
appareil posé en toiture et
relié par une gaine à un
diffuseur d’air séparé.
Un ventilateur centrifuge fait circuler l'air intérieur au travers d'un filtre, puis de
l'évaporateur, avant de le rejeter au travers de grilles de diffusion dont l'inclinaison est
réglable. Divers emplacements sont possibles pour l'insertion de l'évaporateur (en
réfrigération) :
En plafond
En allège
Pour simplifier la tâche sur chantier (et rendre l'installation accessible à des non
frigoristes), les conduites de raccordement en cuivre peuvent être pré chargées en fluide
frigorigène et équipées de raccords rapides. Lors du montage, les opercules sont
automatiquement perforés.
Leur longueur ne dépasse pas 10 à 15 m généralement pour limiter les pertes de charge.
La tuyauterie ramenant le fluide détendu vers l'évaporateur sera soigneusement isolée car
l'échauffement du fluide dans le conduit,...
c'est autant de puissance frigorifique
perdue pour l'évaporateur. Et même si elle
reste suffisante, c'est une perte qui
diminue le rendement de la machine : son
coefficient de performance.
L'huile est naturellement entraînée par le fluide frigorigène liquide vers l'évaporateur. Par
contre, il est nécessaire d'organiser volontairement le retour de l'huile vers le compresseur
lorsque le fluide est à l'état vapeur :
Soit le compresseur est situé plus bas que l'évaporateur, et la gravité fera le travail
sur base d'une pente descendante de 1 cm par mètre.
Soit le compresseur est situé plus haut que l'évaporateur, et un siphon devra être
prévu; on provoque alors volontairement un bouchon d'huile afin que la vapeur, en
forçant le passage, entraîne l'huile avec elle. Comme ce système ne fonctionne que
sur quelques mètres, un tel siphon devra être prévu au minimum tous les 5 mètres
de dénivellation.
A ne pas confondre avec le brassage d'air en recyclage total proposé par tous les
appareils : dans ce cas, le ventilateur fonctionne seul et l'air du local passe simplement par
le filtre sommaire qui retient les plus grosses particules en suspension. Il est, par exemple,
impossible d'améliorer la qualité de l'air d'un local "fumeur" avec ce principe. Seule, une
réelle dilution par de l'air neuf apportera l'amélioration recherchée
d'autre part, le flux d'air froid risque d'être inconfortable pour les occupants.
Ceci dit, c'est une solution facile lorsque quelques locaux sont à traiter, particulièrement en
rénovation. Et le confort limité peut être accepté si le climatiseur est utilisé
sporadiquement pour vaincre des périodes de surchauffe.
5.2.7. La régulation
Un climatiseur, dimensionné pour vaincre les apports thermiques maximum (solaires, par
exemple), fonctionne très souvent à charge partielle. Le contrôle traditionnel par mode
MARCHE/ARRET du climatiseur entraîne des fluctuations inconfortables de la
température du local et des mauvaises conditions de rendement du compresseur.
Lorsqu’une unité extérieure alimente plusieurs unités intérieures (système multi split),
l’ambiance de chaque local doit pouvoir être régulée séparément (y compris la coupure en
cas d’inoccupation).
Le compresseur rotatif :
rendement similaire,
niveau sonore moindre,
fonctionnement à vitesse variable.
Le compresseur scroll :
Certains locaux à charges internes importantes (par exemple, les salles informatiques)
doivent être climatisés en été, mais aussi en mi-saison ou encore en hiver. Dans ce cas,
lorsque la température de l'air extérieur diminue, la capacité de refroidissement du
condenseur augmente.
Cette fois, on réalise la détente directe dans chaque local puisque le fluide réfrigérant est
transporté jusqu'à l'échangeur du local qui sert d'évaporateur ! Ce n'est ni l'air ni l'eau qui
circule dans les conduits, mais bien du fluide réfrigérant.
A partir d'une unité extérieure, on peut alimenter jusqu'à 32 unités intérieures. Les groupes
extérieurs disponibles sur le marché aujourd'hui ont des puissances froid allant de 15 à 90
kW en version monobloc pour le raccordement d'un circuit frigorifique indépendant. Ceux
ci peuvent être multipliés, pour autant que la place disponible pour les groupes extérieurs
soit présente. Mais ce sont des installations qui fonctionneront alors en parallèle (pas
d'échange entre circuits raccordés à des unités extérieures différentes).
Si certains systèmes sont limités au mode "froid", d'autres sont réversibles : le même
échangeur intérieur peut alors servir de condenseur, lorsque le local est en demande de
chaleur ! Une telle souplesse est issue d'une régulation électronique sophistiquée,
notamment basée sur l'emploi de détendeurs électroniques et d'un bus de communication
entre tous les équipements. Mais c'est l'ensemble des échangeurs qui fournissent du froid
ou qui fournissent de la chaleur. La permutation du rôle des échangeurs est réalisée dans
l'unité extérieure par une vanne d'inversion de cycle à 4 voies.
Encore mieux : certains systèmes assurent simultanément le chaud et le froid dans les
locaux. Par exemple, un local de réunion peut être demandeur de froid (la cassette
intégrée dans le faux-plafond travaille en évaporateur) tandis que le bureau voisin est
demandeur de chaleur (la console en allège travaillera en condenseur). Le système va
assurer simultanément les deux demandes, avec une consommation énergétique
minimale puisque la chaleur extraite d'un côté est valorisée de l'autre côté, avec un COP
défiant toute concurrence !
On en déduit que 4 kWh de chaleur extraits d'un local vont entraîner un appel de
1 kWh au compresseur.
Si cette chaleur est restituée dans un local voisin en demande, c'est 5 kWh qui lui
seront délivrés.
Attention, il s'agit là d'une valeur théorique, idéale et instantanée, et non d'une moyenne
sur l'année... Et elle suppose que les demandes se complètent : le besoin de chaleur
correspond exactement au besoin de froid.
En pratique, dans une situation moyenne et en tenant compte des consommations des
auxiliaires, le constructeur annonce un COP de 2,7 pour un fonctionnement en froid seul
et un COP de 4,2 lorsqu'il y a récupération de la chaleur extraite d'un local pour la fournir à
un autre local voisin.
Ces systèmes sont aujourd'hui disponibles avec le nouveau gaz réfrigérant R407C. (Voir
cours EXP-UT020). Les différents composants ont alors été dimensionnés pour
l'utilisation de ce nouveau gaz.
Le coeur du système reste une machine frigorifique et les critères applicables à ce type
d'installation restent d'actualité. Par exemple, le carter doit être chauffé durant 48 heures
avant le démarrage pour la mise en condition de l'huile.
Les unités extérieures sont modulaires et peuvent être alignées côte à côte en fonction de
la puissance nécessaire
Les tuyauteries en cuivre utilisées sont de très faible diamètre. Cela permet un gain de
place par rapport aux systèmes traditionnels et de faibles pertes dues au transport de la
chaleur.
Remarque : Certains
fabricants réalisent un
système avec
récupération
d'énergie avec
seulement "deux
tubes
Figure 60 : Système à
récupération
d’énergie avec deux
tubes
Dans ce cas là, le chaud et froid simultané sera réalisé en créant un flux diphasique dans
un seul tube (une phase gaz pour le chauffage et une phase liquide pour le
rafraîchissement).
Ce flux diphasique à haute pression sera séparé dans la boîte de répartition. Cette boîte
de répartition contient aussi un jeu de vannes pour amener gaz et liquide vers les unités
en chaud et en froid.
Elle peut fonctionner soit en rafraîchissement, soit en chauffage, soit en brassage d'air,
soit en déshumidification. Un détendeur électronique règle en permanence le débit de
réfrigérant en fonction de la charge intérieure.
Boîtier de répartition (avec l’arrivée des 3 Régulation intégrée dans la face avant du
tubes) boîtier
Cette pression est maintenue constante par action sur la vitesse du compresseur.
Automatiquement, la température d'évaporation est maintenue constante. Ainsi, si la
charge thermique du bâtiment augmente, la vitesse du compresseur augmente et le débit
de fluide réfrigérant est augmenté !
Si la puissance frigorifique est importante, une cascade de deux (ou trois) compresseurs
est réalisée. Mais un seul travaille à vitesse variable. Le deuxième est régulé en "tout ou
rien". Au démarrage, seul le compresseur INVERTER travaille. Dès que la charge
dépasse la limite de puissance de ce compresseur, le 2ème compresseur est enclenché
pour reprendre la charge et le compresseur INVERTER recommence à moduler à partir de
0 %.
Les unités intérieures sont réversibles. Dans ce cas, c'est tout le réseau qui travaille soit
en froid, soit en chaud. Cette réversibilité est réalisée via une vanne d'inversion de cycle,
dans l'unité extérieure. En passant d'un mode à l'autre, on inverse le sens de circulation
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du fluide dans les conduites. L'échangeur dans le local passe d'évaporateur à condenseur,
et vice versa.
Bien sûr, une fois le mode général décidé, chaque local garde sa propre régulation
interne : un détendeur électronique compare l'air de reprise par rapport à la consigne et
adapte le débit de fluide frigorigène en conséquence.
Les unités intérieures travaillent à la demande, avec récupération d'énergie. Ici, le système
permet une production simultanée de froid dans un local et de chaud dans le local voisin.
Avec transfert de la chaleur d'un local vers l'autre !
Des clapets anti-retour (non représentés) complètent l'installation afin d'empêcher certains
sens de passage.
Remarque : Cette régulation est certainement complexe et pose la question de la maintenance, mais elle
dispose d'un avantage : le fait que tous les composants sont compatibles entre eux. Cela facilite la prise de
responsabilité lors de problèmes quelconques.
Un constructeur propose un système avec récupération d'énergie sur boucle d'eau : les
condenseurs à air des unités "extérieures" sont remplacés par des condenseurs à eau (à
l'intérieur des équipements dénommés PAC sur le schéma parce que ce sont des
machines frigorifiques réversibles en pompe à chaleur). Ces unités peuvent alors être
installées dans le bâtiment
récupérer la chaleur entre les unités intérieures d'un même groupe frigorifique,
comme une installation "froid et chaud" ci-dessus
Le principe est similaire à celui d'un réseau de pompes à chaleur sur boucle d'eau. La
partie frigorifique de ce système reste identique. Les différences se situent au niveau des
groupes de condensation, placés à l'intérieur du bâtiment. Ces groupes sont raccordés sur
la même boucle d'eau. La chaleur excédentaire peut être évacuée vers une tour de
refroidissement ou stockée dans une bâche tampon.
Le ventilo-convecteur est au radiateur, ce que le mixer (pour mixer la soupe) est au presse
purée ! Cela va plus vite mais cela fait du bruit... !
Plus sérieusement, un radiateur traditionnel est alimenté par une eau à ...50°...70°... dans
une ambiance à 21°. L'échange de chaleur s'effectue facilement grâce à un tel écart de
température.
Mais pour fournir du froid, on fait circuler de l'eau (dite "glacée") à ...5°...10°... dans une
ambiance à 24° : l'écart de température devient trop faible pour fournir une bonne
puissance frigorifique. On passe dès lors à un échange forcé : un ventilateur est ajouté et
une ou deux batteries d'échange, de faible section, alimentées en eau chaude et/ou
en eau glacée,
Cette séparation entre la fonction "thermique" et la fonction "ventilation" permet une facilité
de régulation et l'absence de contamination par recyclage de l'air.
Dans certains cas, un caisson de mélange avec arrivée d'air neuf est intégré au ventilo.
Cet air vient soit d'une prise directe en façade au dos du ventilo, soit d'un caisson de
traitement d'air en centrale.
L'intégration d'une prise d'air neuf à l'arrière de l'équipement est une solution peu
onéreuse, mais :
soit une ventilation simple flux (avec extraction dans les sanitaires, par ex.)
soit une ventilation double flux (avec pulsion et extraction dans chaque local)
Conclusions
La possibilité de faire du chaud et du froid avec le même appareil, son prix de revient très
raisonnable suite aux faibles surfaces des échangeurs, la facilité de la régulation local par
local, l'efficacité du transport thermique par eau, ... fait du ventilo-convecteur un best-seller
de nos bâtiments climatisés !
Les ventilos "à 2 tubes réversibles" : ils ne disposent que d'un seul échangeur, alimenté
alternativement en eau chaude en hiver, et en eau glacée en été. Mais un risque de perte
d'énergie apparaît par mélange entre eau froide et eau chaude si la zone neutre est trop
faible (voir régulation des ventilos dans ce chapitre).
Les ventilos "à 4 tubes" : ils disposent de deux échangeurs, pouvant être connectés en
permanence soit au réseau d'eau chaude, soit à celui d'eau glacée.
La taille (le nombre de rangs) de l'échangeur de froid est plus élevé que celui de la batterie
chaude, suite au delta T° plus faible sous lequel travaille la batterie froide. On dit que "le
pincement" est plus faible entre T°eau et T°air dans l'échangeur.
Les ventilos "à 2 tubes - 2 fils" : pour diminuer les coûts d'installation, on ne prévoit que
le réseau d'alimentation en eau glacée. Pour assurer le chauffage d'hiver, une résistance
électrique d'appoint est prévue (le ventilateur pulse l'air du local
au travers de la résistance, comme dans le cas d'un convecteur
électrique direct).
Mais le prix du kWh électrique étant nettement plus élevé que
le kWh thermique, les coûts d'exploitation seront importants...
Les coûts d'exploitation sont dès lors plus limités que dans la version "2 tubes - 2 fils".
Il est possible d'intégrer complètement le ventilo dans un faux plafond ou un faux plancher
(des hauteurs d'équipement de 200 à 300 mm existent).
Soit il s'agit un appareil "cassette" : il aspire l'air du local en partie centrale et le re-pulse
après traitement latéralement, tangentiellement au faux plafond.
Certains ventilos sont prévus pour être intégrés sous le plancher des locaux montés sur
vérins (local informatique, par exemple). Dans ce cas, l'ouverture de l'appareil doit pouvoir
se faire par le dessus.
Vannes
La batterie d'échange air - eau à tubes ailettés est encadrée par deux vannes d'isolement
et une vanne de réglage du débit d'eau. Cette vanne est commandée par un thermostat
dont le bulbe est situé dans la prise d'air.
Ventilateurs
Condensats
Habillage
Mais il arrive que pour des raisons esthétiques, la carcasse du ventilo soit intégré dans la
structure décorative du local ou dans une armoire et dans ce cas, seules les grilles restent
visibles.
Il s'agit d'une variante côté "émission" : les ventilos sont remplacés par de petits caissons
de préparation, disposés en batterie dans le local technique.
Ce caisson comprend :
un ventilateur centrifuge,
Ces caissons sont prolongés par des gaines pour alimenter les diffuseurs d'air dans les
locaux (ces diffuseurs assurent aussi bien la pulsion que la reprise).
en eau glacée,
puis action sur le ventilateur s'il faut augmenter les puissances (périodes de
relance, par exemple),
Le principe de fonctionnement est donc fort proche de celui des ventilo-convecteurs. Mais
en plus, il apporte une flexibilité totale s'adaptant très bien aux bâtiments modulaires dont
on voudrait pouvoir modifier les cloisons (immeubles de bureaux, chambres d'hôtel,...).
Le coût d'installation fort élevé est sans doute un inconvénient du système ...
Cette technique, encore appelée "hydrosplit", est un système modulaire, préfabriqué, pour
ventilos 2 tubes - 2 fils (sans être exhaustif, et à titre d'information, on range dans cette
catégorie "l'Hydroflow" de Carrier, "l'Aquajet" de Technibel, "l'Aquastream" de Trane,
..etc..).
5 - Circulateur secondaire.
6 - Clapet anti-retour.
** exemple 2, chez un fabricant, il peut y avoir jusqu'à 9 modules de distribution secondaire, auxquels on
peut raccorder 8 ventilos chacun, soit un total de 72 ventilos dans le bâtiment.
L'objectif commercial est de faire baisser les prix par cette standardisation du produit, et
d'ouvrir le marché de la climatisation aux chauffagistes qui n'ont plus qu'à assembler le
mécano !
Pourquoi pas... mais ce système entraîne un chauffage électrique direct, peu écologique
et d'un coût d'exploitation fort élevé ! Il faut s'assurer que les besoins de chauffage seront
tout à fait occasionnels.
Certains systèmes sont greffés sur une installation frigorifique réversible, d'autres
présentent l'avantage de pouvoir lui raccorder également une distribution d'eau chaude
(pour réaliser du "2 tubes" ordinaire). Cela peut constituer alors une solution intéressante
en rénovation, puisqu'il y a récupération de la chaudière existante.
Dans les installations de chauffage pour lesquelles on souhaite une relance très
rapide; une salle des fêtes, une salle de conférence, ... dont le chauffage est
intermittent, seront utilement équipés de ventilo-convecteurs.
Dans les installations de chauffage irriguées par de l'eau à basse température; les
circuits raccordés à une source géothermale, à une pompe à chaleur, à un capteur
d'énergie solaire,... sont valorisés par les ventilo-convecteurs qui augmentent la
puissance de l'échange.
On rencontre plus particulièrement le ventilo-convecteur "4 tubes" dans les bâtiments dont
les besoins simultanés sont différents d'un local à l'autre : une cafeteria, un local
informatique, des bureaux, des salles d'archives,... et le tout sur une même façade !
Le ventilo "2 tubes - 2 fils" est une solution qui peut à la limite convenir lorsque le bâtiment
est neuf et particulièrement bien isolé. Les apports internes (éclairage, bureautique,
personnel,...) sont tels que le chauffage ne doit être enclenché qu'en période de gel, par
exemple. Mais il sera utile de demander au bureau d'études une évaluation précise des
coûts d'exploitation prévus pour le bâtiment...
C'est souvent la solution choisie par les promoteurs : le prix de revient du bâtiment est
moindre. Quand à l'exploitation, ce n'est plus leur affaire ... !
Les schémas de régulation sont simples puisque les productions de chaud et de froid sont
indépendantes. L'équipement frigorifique peut être complété par un stockage de glace.
Les schémas de régulation, les principes de régulation sont vus dans les cours
instrumentation EXP-SI070 quant à la régulation proprement dite. Même si les régulateurs
/ contrôleurs de clim sont (quelquefois) un peu spéciaux, les principes restent les mêmes.
Allez donc « prospecter » dans ce cours « régulation » qui est assez conséquent et que
l’on ne va (quand même) pas reproduire ici.
5.4.9. Avantages
Un prix de revient raisonnable suite aux faibles surfaces des échangeurs à débit
d'air forcé, et au faible coût de pose, (à noter que le prix de l'appareil dépend peu
de la taille de l'échangeur et qu'il est donc possible de le surdimensionner au départ
pour tenir compte d'un éventuel accroissement des charges futures).
Une intégration aisée en rénovation puisque seules des tuyauteries d'eau sont à
placer, en dehors de la gaine de débit d'air neuf.
Un placement aisé en allège lorsque les hauteurs sous plafond ne permettent pas
l'intégration d'un faux plafond.
Une facilité de régulation, local par local, et donc un bon confort pour les
utilisateurs.
Une régulation souple puisque réalisée tant via le débit d'eau que le débit d'air.
Une liaison possible des différents appareils par bus de communication, ce qui
permet une régulation globale de qualité par GTC.
La souplesse d'utilisation est totale puisque chaque ventilo est autonome : un local
peut être refroidi lorsque son voisin est chauffé...
5.4.10. Inconvénients
L'hygrométrie n'est pas contrôlée dans les locaux, ce qui peut poser problème d'un
air trop sec en hiver.
Le ventilo dont une prise d'air est réalisée en façade est une solution peu adaptée
aux critères de confort actuel ! Ses performances thermique et acoustique sont
faibles. Sans oublier le risque de gel...
Les besoins doivent être similaires dans les différents locaux dune même zone;
autrement dit, le nombre de zones doit être suffisamment élevé, si on ne souhaite
pas de conflits en mi-saison pour le passage du chaud au froid !
Le coût d'installation est plus élevé puisque les ventilos contiennent deux
échangeurs, les circuits sont dédoublés, de même que le nombre de vannes, de
circulateurs,...
Durant toute une partie de l'année, il faut maintenir en fonctionnement les deux
réseaux; les pertes énergétiques de ces réseau ne sont pas négligeables...
La chaleur extraite par une machine frigorifique doit être évacuée vers l'extérieur, tout
comme la chaleur produite par une pompe à chaleur doit être insufflée à l’intérieur.
Considérons la machine frigorifique pour laquelle le plus simple est de refroidir le fluide
frigorigène avec l'air extérieur :
Problème : parfois, la distance entre le groupe et la toiture est fort élevée et la perte de
charge sur le circuit frigorifique serait trop importante.
Aussi, un circuit d'eau est créé : l'eau refroidit le fluide frigorifique et l'air refroidit l'eau !
L’aéro-refroidisseur
Une puissance supplémentaire est donnée par pulvérisation d'une eau indépendante du
circuit.
Cette fois, c'est l'eau qui traverse le condenseur qui est directement pulvérisée et en partie
évaporée.
Enfin, le gaz qui est au centre du tube désurchauffe simplement. A la limite, le gaz au
coeur du tube ne sait pas qu'il y a un refroidissement sur les parois !
Pour obtenir le même effet avec le refroidissement de l'eau, on devrait refroidir 60 litres
d'eau de 10°C... (sur base d'une capacité calorifique de l'eau de 4,18 [kJ/kg.K].
C'est sur ce principe physique que la tour de refroidissement fonctionne. Ainsi, dans la
tour ouverte, l'eau chaude issue du condenseur est pulvérisée en micro - gouttelettes, puis
ruisselle sur une surface d'échange eau - air. Un ou plusieurs ventilateurs provoquent un
courant contraire ascendant.
En théorie, si l'échange était parfait (surface d'échange infinie), l'eau refroidie atteindrait la
température humide de l'air. Par exemple, si l'air extérieur est de 30°C, 40 % HR, sa
température humide est de 20°C 100 % HR. Mais l'eau n'atteindra pas cette valeur.
Comparons les systèmes en fixant des valeurs moyennes : une température d'air de 30°C
40 % HR, une "approche" de 5°C, un pincement des échangeurs de 6°C et un
échauffement de la température de l'eau de 7°C.
T condensat.
Entrée
Sortie condenseur fluide
condenseur
frigorigène.
tour ouverte T air humide = 20° T eau cond = 25° T eau cond = 32° 38°
Condenseur
tour fermée T eau pulvér. = 25° T eau cond = 31° T eau cond = 38° 44°
à eau
dry-cooler T air sèche = 30° T eau cond = 36° T eau cond = 43° 49°
Ordre de grandeur du coefficient d'échange d'un condenseur à eau : 700 à 1 100 [W/m².K]
le coefficient d'encrassement,
Pour le refroidissement, on peut utiliser l'eau du réseau (eau potable), mais cette solution
n'est pas adéquate vu la consommation exorbitante d'eau qu'elle entraîne !
Plus classiquement, il s'agira d'un circuit d'eau, ouvert ou fermé. C'est le cas le plus
fréquent. Il entraîne l'utilisation d'une tour de refroidissement.
Cette batterie d’échange convient en toute saison, puisque en ajoutant un antigel (type
glycol), elle est insensible au gel.
Boucle d'eau
Un gros avantage (surtout par rapport aux tours ouvertes) est qu'il n'y a pas de risque
d'entartrage ou de corrosion du circuit puisqu'il s'agit toujours de la même eau qui circule
("eau morte").
Régulation
D'autre part, parce que l'air de refroidissement peut être élevé en été.
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HVAC - Climatisation
Or, si l'air de refroidissement est chaud, l'eau sera encore plus chaude et, dans le
condenseur, la pression de condensation sera très élevée. Le compresseur verra dès lors
sa consommation énergétique augmenter.
Ce système doit donc être limité aux installations de moyenne puissance. (Les boucles de
réfrigération du gaz naturel compressé, par exemple – là nous ne sommes plus dans
l’habitat..))
C'est le système le plus efficace qui entraîne le refroidissement le plus élevé. Mais le
contact entre l'eau et l'atmosphère est source de corrosion (oxygénation de l'eau,
introduction de poussières et de grains de sable qui risquent de se déposer dans le
condenseur, risque de gel accru,...).
Oui ? Les pompes à chaleur ont déjà un chapitre dans ce cours, mais revoyons quand
même sous une autre forme, et afin de comparer avec le paragraphe suivant sur la
machine frigorifique, et peut-être, pour mieux comprendre…..
Il est important de préciser que l'on parle ici d'appareils réalisant un transfert, et non une
création de chaleur. L'objectif visé - le coefficient de performance - se situe autour de
3 unités de chaleur fournies à la source chaude par unité injectée au compresseur. Cela
signifie que pour un kWh consommé et payé, on en reçoit 3 gratuitement.
Un boom commercial
Il s’agit d’une technologie qui bénéficie d'un fort regain d'intérêt ces dernières années
après un premier boom (et une déception...) lors de la crise pétrolière des années 70. Le
marché est en pleine expansion : la croissance moyenne du nombre d’installations de
PAC en Europe entre 1997 et 2000 est de 15 % par an.
Un outil "propre" ?
La PAC permet d’utiliser l'énergie électrique à bon escient. La pompe à chaleur s’inscrit-
elle alors dans la démarche "développement durable" ? Il convient de nuancer la réponse.
Non… si l’on considère que la pompe à chaleur utilise du courant électrique produit avec
un très mauvais rendement en centrale (rendement moyen de 38 % en Belgique) ou en
produisant des déchets nucléaires difficiles à gérer.
Oui ... car la production de courant au moyen de combustible d'origine fossile pour
alimenter une PAC est globalement moins préjudiciable pour l'environnement que la
même production d’électricité pour alimenter des chauffages à résistance électrique, par
exemple.
Si l'électricité est produite par des éoliennes et que la pompe à chaleur "multiplie" par 3
cette énergie en la convertissant en chaleur, le bilan est fabuleux !
Dans une moindre mesure, une PAC dont l'électricité proviendrait d'une centrale électrique
gaz TGV (rendement de 55 %), aura elle aussi un bilan global plus favorable que la
chaudière gaz chez le particulier.
Les pompes à chaleur sont désignées en fonction des fluides caloporteurs qui baignent les
échangeurs de chaleur de l'évaporateur et du condenseur.
L'expression W10/W45 signifie que la source froide est une eau à 10°C et la source
chaude une eau à 45°C. C'est sous cette forme les fournisseurs désignent leurs produits.
Une source de chaleur telle une nappe phréatique ou une eau de surface sera désignée
par "eau", l'air atmosphérique ou des rejets gazeux par "air", un mélange eau-glycol qui
circule dans le circuit fermé entre une source de chaleur et l'évaporateur par "saumure".
De ce fait, les pompes à chaleur puisant l'énergie du sol seront parfois désignées sous le
terme de "saumure".
Les systèmes les plus répandus sont les systèmes Air/Eau puis Saumure/Eau dont la
source de chaleur est souterraine. Les pompes à chaleur Eau/Eau et Saumure/Eau sont
souvent soumises à autorisation et sot donc moins courantes
Bien sûr, on choisira un émetteur de chaleur à une température la plus basse possible
(par exemple, chauffage à air chaud, chauffage à eau chaude par serpentin dans le sol,
...). L'écart de température entre l'entrée et la sortie du compresseur doit être en effet le
plus faible possible pour limiter le travail du compresseur.
On peut déduire le rendement d'une PAC (appelé "ε", indice de performance) sur base du
rapport entre l'énergie thermique utile délivrée au condenseur par rapport à l'énergie
électrique fournie (et payée) au compresseur.
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Ce rapport peut être déduit du catalogue du fournisseur, à partir de mesures qu'il aura
effectuées dans des conditions standard.
Toutefois, ces mesures ne concernent que les éléments rattachés à la pompe à chaleur et
sont indépendantes de l'installation de chauffage, de l'accumulateur, etc. La norme fixe
des conditions de mesures standardisées très précises qui ne correspondent aux
situations réelles que dans certaines circonstances. Il ne faut pas perdre cela de vue
lorsque l'on travaille avec le COP.
Reprenons l'exemple de PAC ci-dessus. Dans les conditions imposées par la norme
EN 255, la puissance mise à disposition au condenseur ne sera peut être pas 3 kW mais
3,2 kW pour une température de sortie du condenseur identique. De plus, la puissance
absorbée par l'ensemble des équipements à prendre en compte ne sera peut-être pas de
1 kW mais de 1,1 kW. Le coefficient de performance vaudra alors 3,2 / 1,1 = 2,9.
Imaginons que notre PAC exemple fasse maintenant partie de toute une installation de
chauffage. Les variations de température des sources froides et chaudes, les pertes par
émission du réseau de distribution, la consommation d'un chauffage d'appoint, etc... font
que 13 000 kWh* de chaleur sont produits sur une année, tandis que les consommations
globales s'élèvent à 6 200 kWh* d'énergie électrique. On dira alors que le COPA de cette
installation vaut 13 000 kWh / 6 000 kWh = 2,17.
*Ces valeurs ne servent qu'à illustrer la définition du COPA. Il ne s'agit pas d'une
quelconque moyenne d'installations existantes ou du résultat d'une étude de cas.
Alors que le COPA est le rapport entre les valeurs mesurées sur un an de l'énergie
calorifique donnée utilement au bâtiment et de l'énergie (souvent électrique) apportée à
l'installation, le SPF est le rapport de ces même quantités d'énergie fournies et apportées
en un an calculées de façon théorique sur base du COP instantané à différentes
températures.
Il s'agit donc bien d'une valeur théorique mais prenant en compte les variations de
température de la source froide et non pas d'une valeur mesurée en situation réelle
comme le COPA. De plus, le SPF décrit une PAC tandis que le COPA décrit une
installation complète. On ne tiendra donc pas compte pour le calcul du SPF des pertes de
l'accumulateur par exemple, ou d'un mauvais réglage d'un dispositif de dégivrage, qui
augmenteraient la quantité d'énergie demandée au compresseur et donnerait une valeur
finale moins avantageuse mais plus réelle.
Qdemandée
SFP =
On calculera le SFP comme ceci : P(Text )t (Text )
Σ
COP(Text )
Où :
• Qdemandée est la quantité d'énergie demandée à la PAC durant la période de chauffe
[kWh/an].
• P(Text) est la puissance à apporter lorsque la température de la source froide est
Text (par exemple les déperditions thermiques d'une maison selon la température
extérieure) [kW].
• t(Text) est le temps durant lequel la température de la source froide est Text [h/an]
• COP(Text) est le coefficient de performance de la pompe à chaleur lorsque la
température de la source froide est Text
En réalité, ce n'est pas ici une machine de conversion, de transformation d'énergie comme
une chaudière, mais bien une machine qui transfère une quantité d'énergie thermique d'un
seuil de température à un autre. L'indice de performance n'est donc pas un rendement
mais une évaluation de la performance du transfert. Si l'écart entre les 2 seuils de
température augmente, l'efficacité (ε ou COP) diminue.
Si l'on considère un travail sans pertes, les lois de la thermodynamique établissent le lien
entre l'énergie contenue dans un fluide (Q) et la température absolue de ce fluide (T), si
bien que l'on admettra sans démonstration l'expression suivante du COP théorique :
Alors que l'on ne peut guère influencer la température de la source de chaleur, celle au
départ du chauffage sera définie par le projeteur ! Il aura tendance à choisir un chauffage
par le sol ou un chauffage à air chaud.
Or dans ce cas, si la T°ext < 5° C, alors T°fluide évaporateur = 0°C. Dès lors, du
givre apparaît sur les ailettes, la glace bouche l'échangeur extérieur, d'où
nécessité de dégivrer (soit un courant électrique est envoyé sur l'échangeur pour
faire fondre la glace, soit le cycle est inversé et des gaz chauds sont envoyés
dans l'évaporateur).
pompe à chaleur devient très faible et il faut parfois ajouter des résistances de
chauffage électrique directe à l’installation.
Paradoxe malheureux, c'est quand il fait très froid que l'habitation demandera le
plus de puissance. et que la pompe à chaleur lui en donnera le moins !
Exemple.
Voici les spécifications techniques d'un climatiseur réversible présent sur le marché. En
hiver, ce climatiseur peut fournir de la chaleur au local : il fonctionne alors en mode
"pompe à chaleur".
On y repère :
Attention ! Ce coefficient est obtenu dans des conditions très favorables ! En petits
caractères, le fabricant précise qu'il s'agit de valeurs obtenues pour 7°C extérieur... Cette
performance va s'écrouler en période plus froide. En réalité, c'est le rendement moyen
saisonnier qui nous intéresse... mais celui-ci n'est jamais donné puisqu'il dépend des
conditions d'exploitation.
En mi-saison, ce système prend tout son sens : si simultanément des locaux sont
refroidis et d'autres réchauffés, la boucle qui les relie permet le transfert d'énergie entre
eux, avec une performance remarquable.
Ce système est optimalisé s'il dispose en plus d'un système pour stocker la chaleur et la
restituer à la demande, en différé.
Une partie traitement de l'air du local composée principalement d'un filtre, d'un
échangeur Air/fréon et d'un ventilateur de soufflage.
Une partie circuit frigorifique constituée d'un compresseur, d'une vanne 4 voies
d'inversion de cycle, d'un échangeur Eau/fréon raccordé à la boucle d'eau, d'un
détendeur capillaire.
Une des applications les plus courantes de la PAC est l’alimentation en chaud et en froid
des groupes de préparation d’air par des installations réversibles Air/Air. Ces installations
sont très avantageuses puisqu’un seul appareil réversible assure deux fonctions pour un
investissement initial raisonnable. La performance de la pompe à chaleur est élevée
puisque les températures demandées sont faibles.
Modèle 1
Puissance frigorifique nominale kW 13,5
Puissance calorifique nominale kW 14,55
Débit d'air maximal m³/h 2 400
Pression acoustique dB(A) 65
Réfrigérant R 22
Hauteur mm 485
Largeur mm 1 022
Longueur mm 1 261
Poids net Kg 88
Prix € 5 085
Des puissances plus importantes sont bien sûr possibles et suffisantes pour remplacer les
installations traditionnelles
En hiver, le cycle est inversé et la batterie interne devient condenseur tandis que
l’échangeur externe joue le rôle d’évaporateur. Le COP varie alors selon la température
externe, le dégivrage et le besoin d’appoint électrique. En intégrant ces divers auxiliaires,
on atteint un COP saisonnier de l'ordre 2,5.
Une difficulté reste : le chauffage de l'air est sans inertie (par opposition à un chauffage du
sol ou d'un ballon d'eau). Donc, lors des périodes de dégivrage de l'évaporateur, de l'air
froid risque d'être pulsé sur les occupants.
L'arrêt de la pulsion de l'air étant difficile, une solution peut consister à travailler avec des
pompes à chaleur modulaire. Quand un module dégivre, il s'arrête et un autre module
produit.
La technique la plus simple consiste à préparer de l'air froid qui sera diffusé via des gaines
de distribution
Mais le transport de froid par l'air est très coûteux à l'investissement (gainage).
Section de Diamètre de
300 x 220 mm (ou Ø 300 mm) Ø 40 mm
gaine : conduite :
Figure 113 : Circuit d'eau glacée pour l'air neuf et les ventilo-convecteurs.
Et refroidir avec :
soit de l'eau, qui elle-même sert à refroidir le fluide frigorigène : c'est la tour de
refroidissement.
La tour ouverte
La tour fermée
Le dry cooler
il s'agit d'une tour fermée, que l'on n'arrose pas, que l'on refroidit
simplement par l'air extérieur pulsé par des ventilateurs. Cette
batterie d'échange convient en toute saison, puisque en ajoutant un
antigel (type glycol), elle est insensible au gel. Elle n'est pas aussi
performante que les précédentes puisque la température de
refroidissement est limitée à la température de l'air extérieur...
1 évaporateur
1 condenseur
1 compresseur
1 organe de détente
6.2.1. Tout est basé sur les propriétés physiques du fluide frigorigène
La machine frigorifique est basée sur la propriété des fluides frigorigènes (voir cours EXP-
UT020) de s'évaporer et de se condenser à des températures différentes en fonction de la
pression.
A la pression atmosphérique :
⇒ Si du fluide R 22 à -45°C circule dans un serpentin et que l'air à 20° C passe autour de
ce tuyau, l'air se refroidira : il cédera sa chaleur au fluide qui lui s'évaporera. C'est le rôle
de l'évaporateur de la machine frigorifique.
A la pression de 13 bars :
⇒ Si l'on souhaite donc que le fluide puisse "prendre" de la chaleur : il doit être à basse
pression et à basse température sous forme liquide, pour lui permettre de s'évaporer.
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⇒ Si l'on souhaite qu'il puisse céder sa chaleur : il doit être à haute température et à haute
pression, sous forme vapeur, pour lui permettre de se condenser.
Pour réaliser un cycle dans lequel de la chaleur est extraite d'un côté et donnée de l'autre,
il faut compléter l'installation par 2 éléments :
Si ces différents équipements sont bouclés sur un circuit, on obtient une machine
frigorifique.
Dans un deuxième temps, le gaz formé est encore légèrement réchauffé par le fluide
extérieur, c'est ce qu'on appelle la phase de surchauffe (entre 7 et 1).
Voir le cours EXP-UT020 pour les détails technologiques sur les détendeurs, vannes
thermostatiques et autres accessoires.
Le cycle est fermé, le fluide frigorigène évolue sous l'action du compresseur dans les
quatre éléments constituant la machine frigorifique.
L'ensemble du cycle peut être représenté dans le diagramme enthalpie - pression. Sous la
courbe en cloche se situent les états de mélange liquide - vapeur; à gauche de la cloche,
le fluide est à l'état liquide (il se "sous - refroidit"), à droite, le fluide est à l'état vapeur (il
"surchauffe").
Or, les besoins de froid évoluent en permanence et la température extérieure varie toute
l'année !
Tout cela va bien sûr entraîner une modification du taux de compression et une variation
de la puissance absorbée. En fonction du régime d'évaporation et de condensation, le
compresseur aspirera un débit masse plus ou moins grand de fluide frigorigène définissant
ainsi la puissance frigorifique à l'évaporateur et calorifique au condenseur.
Exemple
Évaporateur
ébullition du fluide
Condenseur
Le condenseur est directement refroidi par l'air extérieur. Supposons que celui-ci entre à
30°C dans le condenseur. L'échange de chaleur s'effectue en trois phases :
condensation du fluide,
La température de condensation qui s'établit est de 40°C. Dans le cas du R 22, ceci
correspond à une haute pression de 14,5 bar, soit 15,5 bar absolu.
Une machine frigorifique est dimensionnée pour vaincre les apports thermiques maximum
(ciel bleu, soleil éclatant et 32°C de température, par exemple). Elle est donc la plupart du
temps surpuissante. Il faut donc pouvoir adapter la puissance frigorifique du compresseur
à la charge partielle réelle.
La pression différentielle entrée-sortie est très importante et, selon le point de travail et le
fluide frigorifique, elle se situe entre 5 et 20 bar, environ.
Afin de protéger l'installation, il est prévu sur cette partie Haute Pression (HP) un
pressostat qui déclenche le moteur d'entraînement lorsque la pression dépasse le niveau
maximal permis par le constructeur.
Il faut éviter que la machine ne démarre et ne s'arrête trop souvent. En effet, des
enclenchements répétitifs entraînent la surchauffe du moteur (le courant de démarrage est
plus élevé que le courant nominal). Un temps de fonctionnement minimal est nécessaire
pour évacuer cet excédent de chaleur.
Les pistons d'un moteur de voiture nécessitent une lubrification constante pour éviter aux
anneaux de piston d'être "rongés". Il existe le même problème dans les compresseurs
frigorifiques. L'huile qui lubrifie le compresseur suit également la vapeur du fluide
frigorigène et se trouve ainsi dans le système de circulation. Le technicien de service doit
contrôler que l'huile retourne bien au compresseur, par la pose adéquate des tuyauteries
frigorifiques, le cas échéant en incorporant un séparateur d'huile.
Lorsque l'installation est mise en service, une très rapide chute de pression apparaît,
l'agent frigorigène tente de se vaporiser et de se séparer de l'huile. Celle-ci commence à
mousser, ce qui peut provoquer des à-coups de liquide et un manque d'huile dans le
compresseur. Afin d'empêcher l'huile d'absorber du fluide frigorigène, la cuvette du carter
est, lors du déclenchement de l'installation, réchauffée à l'aide d'une résistance électrique.
Lorsque l'installation est hors service, le liquide peut s'accumuler avant le compresseur et
lors du ré enclenchement provoquer un à-coup de liquide. Pour éviter cela, une vanne
magnétique (solénoïde) est souvent placée avant le détendeur. La vanne magnétique se
ferme lorsque l'installation est déclenchée et évite à l'agent réfrigérant de retourner à
l'évaporateur.
Exemple : voici les spécifications techniques d'un climatiseur réversible présent sur le
marché. Nous reprenons le même exemple qu’au paragraphe 6.6.5.4., mais en
« développant » plus
On y repère :
Remarques.
3 - Il est très important de se rendre compte que l'énergie mécanique des ventilateurs et
des pompes se dégradera en chaleur. Cette chaleur vient en diminution de la puissance
frigorifique pour les éléments du côté froid. Ce n'est donc pas seulement le COP ou l'EE
qui se dégradent par la consommation électrique supplémentaire, c'est aussi la puissance
frigorifique qui diminue.
Appliquons le principe d'une régulation par "tout ou rien" à une machine frigorifique.
Pour les machines plus puissantes, il y aurait un risque trop élevé d'échauffement des
bobinages du moteur.
supposons que le niveau de froid soit atteint dans l'ambiance : le thermostat coupe
l'alimentation de l'électrovanne sur la ligne liquide,
le fluide frigorigène
envahit l'évaporateur,
la pression remonte,
le compresseur se remet
en marche sous
l'impulsion du pressostat
BP et le cycle continue.
Remarques.
Et lors du redémarrage, l'émulsion de l'huile sera plus faible. Ceci ne permet pas de
couper le chauffage de l'huile du carter pour autant.
On cherche dès lors une adaptation plus progressive de la puissance frigorifique aux
besoins des locaux.
Imaginons une charge assez faible. Le compresseur va aspirer les vapeurs mais celles-ci
sont peu importantes. La pression à l'aspiration va diminuer, entraînant une diminution de
température d'évaporation, et même un risque de gel de l'évaporateur.
Bien sûr, si la charge augmente, la vanne s'ouvre et le débit de fluide augmente. A charge
thermique maximale, le robinet est totalement ouvert.
Comme pour les cascades de chaudières, le principe consiste à découper la tâche par
palier !
Bien sûr, le coût d'investissement est plus élevé que si l'on utilisait une seule grosse
machine
Déjà décrit précédemment, mais rajoutons ce système pour avoir un chapitre complet
Les compresseurs dont on fait varier la vitesse vont comprimer un volume de fluide
variable et ainsi adapter leur puissance frigorifique à la charge thermique du local. Quand
l'écart mesuré entre le point de consigne et la température du local augmente, le système
de régulation agit sur la vitesse de rotation du compresseur qui voit sa puissance
frigorifique augmenter. Ce mode de régulation est appelé "INVERTER". Il permet une
variation de vitesse du compresseur sans pertes importantes de rendement
Dans un très proche avenir, ces inconvénients devraient disparaître (utilisation de moteurs
à courant continu pour les plus petites puissances, marquage "CE", ...) et permettre au
système "INVERTER" de couvrir le marché.
⇒ Le compresseur rotatif :
rendement similaire,
⇒ Le compresseur scroll :
Le réglage de la puissance frigorifique peut se faire par la mise hors service d'un ou de
plusieurs cylindres de compresseurs à pistons. Pour supprimer l'action d'un piston, il suffit
de maintenir ouvert en permanence la soupape d'aspiration. C'est une méthode très
répandue.
Un tel système est simple et fiable, moyennement efficace sur le plan énergétique. Les
cylindres tournant à vide ont pour conséquence que, pour une puissance de réfrigération
de 50 % par exemple, la machine absorbe encore environ 65 % de la puissance d
entraînement.
Avantage : pour éviter les pointes de courant de démarrage, il est possible de démarrer à
vide le compresseur.
Par contre, la variation de la puissance n'est pas continue (sauts de puissance). Et, autre
inconvénient, l'usure de la machine est pratiquement identique à vide ou en charge.
Dans les compresseurs à piston, un obturateur commandé par une électrovanne bouche
l'entrée d'un ou de plusieurs cylindres, réduisant ainsi le débit et donc la puissance de la
machine frigorifique. Ce système provoque un échauffement du compresseur, ce qui n'est
énergétiquement pas favorable, et entraîne le besoin de laisser au moins un ou deux
cylindres sans obturateur
Lorsque la charge thermique diminue (= lorsque le besoin de refroidir les locaux est
faible), le régulateur de capacité s'ouvre (il maintient la pression en injectant du fluide
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frigorigène) et des vapeurs, chaudes mais détendues, constituent une charge thermique
complémentaire de l'évaporateur.
Bien sûr, avec un tel système, la puissance de l'évaporateur peut varier pratiquement de 0
à 100 % ! Mais ce fonctionnement est pervers : si le besoin de froid diminue, et que le
compresseur pourrait "être mis au chômage", on réinjecte de la chaleur pour donner du
travail au compresseur !!!
Comparaison : imaginons une pompe qui vide un réservoir "bas" vers un réservoir "haut".
De peur du risque qu'elle se désamorce si elle n'a plus assez d'eau à pomper, on lui
réinjecte de l'eau venant du réservoir "haut". Ainsi elle peut continuer à fonctionner sans
problème !
Les compresseurs à vis sont munis d'un dispositif qui rend leur puissance réglable dans
une plage allant de 100 à 10 %. Le rendement reste satisfaisant, du moins jusqu'à 50 %
de la charge nominale. En dessous, le rendement ce dégrade et il faut donc éviter ces
fonctionnements à basse puissance. L'intérêt de ne pas surdimensionner les installations
reste déterminant.
Voici ci après un « commentaire » sous forme de FAQ (Foire Aux Questions) établi
courant 2007 par l’EPPE « European Partnership for Energy and the Environment » sur
le règlement européen F- Gaz.
HVAC peut être complété par la lettre ‘R’ pour donner HVACR : Heating, Ventilating, Air
Conditioning, Refrigeration
Les gaz fluorés ont remplacé les CFC et HCFC destructeurs de la couche d’ozone dans
les années 90. Ils ne sont pas destructeurs de la couche d’ozone, sont faiblement toxiques
et la plupart sont ininflammables. Cependant, ils ont un potentiel de réchauffement global
(PRG ou GWP en anglais) relativement élevé.
L’objectif du règlement est de réduire les émissions de gaz fluorés couverts par le
protocole de Kyoto, c. à d. les HFC, PFC, et le SF6. Afin d’atteindre ces objectifs, le
règlement s’occupe :
Les gaz couverts par le règlement Européen sont appelés gaz fluorés HFC, PFC et SF6.
Le tableau ci-dessous fournit les types de gaz / applications qui seront interdites et leur
date d’interdiction.
Date
Gaz à effet de serre Produits et équipements
d’interdiction
Gaz à effet de serre fluorés Articles chaussants 4 juillet 2006
De plus l’utilisation du SF6 dans le moulage de magnésium est interdite à partir du 1er
janvier 2008, si la quantité de SF6 utilisée est supérieure à 850 kg par an. L’utilisation du
SF6 pour le gonflage des pneus de véhicules est interdite dès le 4 juillet 2007.
Cela signifie que l’utilisation de gaz fluorés dans tous les autres produits et équipements
reste légale. Cependant, si un État membre a adopté des mesures plus strictes avant le
31 décembre 2005 (ce qu’ont fait l’Autriche et le Danemark), ces mesures plus strictes
peuvent rester en place jusqu’au 31 décembre 2012. Elles doivent néanmoins être
notifiées par l’État Membre à la Commission Européenne avant le 4 juillet 2007 et être
compatibles avec le traité de l’Union Européenne.
En principe le règlement ne s’occupe pas des gaz fluorés en terme de production et mise
sur le marché. Il contrôle leur utilisation. Les différents points couverts sont le
confinement, la récupération, la formation et la certification du personnel qui manipule ces
gaz, les rapports sur les importations, exportations et utilisations de ces gaz, l’étiquetage
des équipements et le contrôle de l’utilisation et de la mise sur le marché des équipements
contenant des gaz fluorés.
Le règlement prévoit également la publication d’un rapport basé sur le retour d’expérience
de son application d’ici le 4/07/2011.
L’Autriche et le Danemark ont rédigé leur propre réglementation qui interdit l’utilisation des
gaz fluorés à effet de serre avant l’entrée en vigueur de la F- Gaz. Leur législation
nationale est en conflit avec certaines dispositions du règlement européen. Cependant,
aux termes d’un compromis politique, une disposition a été introduite dans le règlement
autorisant les États membres à garder leur législation nationale plus stricte si elle a été
adoptée avant le 31/12/2005.
Mais cette législation plus stricte doit être notifiée à la Commission Européenne avant le 4
juillet 2007 et être compatible avec le traité européen pour être autorisée. En tous les cas,
ces mesures plus strictes nationales ne peuvent être maintenues que jusqu’au 31
décembre 2012.
Le règlement est entré en vigueur le 4 juillet 2006. Par contre, la plupart des dispositions
ne prennent effet qu’au 4 juillet 2007, à l’exception de quelques interdictions soulignées à
la question 5 qui étaient applicables dès le 4 juillet 2006.
7.2. OBLIGATIONS
Avec ce nouveau règlement vous devez satisfaire à des obligations que vous n’aviez pas
au préalable, en particulier pour le confinement des F- Gaz et leur récupération dans les
équipements, ainsi que pour leur étiquetage et la qualification minimale des personnels de
maintenance et d’exploitation.
Confinement
Les opérateurs doivent mettre en place toute mesure possible tendant à prévenir les fuites
de F- Gaz et réparer toute fuite aussi rapidement que possible des équipements de froid,
conditionnement d’air et pompes à chaleur. De plus, les opérateurs d’installations fixes
contenant plus de 3kg de F- Gaz doivent tenir un registre des types et quantités de F- Gaz
installés, entre autres.
Récupération
Étiquetage
A partir du 4 juillet 2007, les équipements mis sur le marché doivent avoir une étiquette
indiquant le nom du F- Gaz et une mention claire que ce produit contient un gaz à effet de
serre fluorés et sa quantité. Des informations sur les F- Gaz, comme son pouvoir de
réchauffement global, devront être mises dans la notice de ces produits et équipements.
Les fabricants, revendeurs et installateurs d’équipements doivent considérer qui doit faire
l’étiquetage, en gardant à l’esprit que les étiquettes doivent être indélébiles et apposées
lors de la mise sur le marché, mais que les exigences qui s’y rapportent peuvent en être
déterminées avant.
Ceux responsables des notices accompagnant le matériel devront s’assurer que les
informations sur les gaz fluorés et leur potentiel de réchauffement global y sont inscrites.
Interdictions
Avec l’entrée en vigueur du nouveau règlement vous devez satisfaire à des obligations
que vous n’aviez pas au préalable :
La mise sur le marché de conteneurs non rechargeables avec des gaz à effet de
serre fluorés est interdite à partir du 4 juillet 2007 (voir le tableau dans la réponse à
la question 6.1.5
7.2.3. Le confinement
J’ai entendu dire que le confinement est un des aspects clés de ce règlement. Que
dois-je faire pour éviter toute sorte de fuite?
Dans les industries du froid, du conditionnement d’air et des pompes à chaleur, les
opérateurs d’équipements fixes contenant des HFC doivent utiliser tous les moyens qui
sont techniquement possibles et n’entraînent pas de coûts disproportionnés pour éviter les
fuites de ces gaz et réparer aussitôt toute fuite détectée.
Des contrôles de fuite manuels et périodiques doivent être effectués par du personnel
certifié avec les intervalles suivants:
En cas de fuite, les systèmes doivent être contrôlés dans le mois qui suit la détection et la
réparation de cette fuite pour s’assurer de l’efficacité de la réparation.
En tête de ces exigences pour le contrôle de fuite manuel, les opérateurs de systèmes
contenant plus de 300kg de gaz fluoré doivent installer un système de détection de fuite
fixe qui devra être vérifié une fois par an. Quand un système de détection fixe approprié
est mis en place pour des systèmes contenant plus de 30kg de gaz fluoré, la fréquence
des contrôles de fuites manuels est divisée par deux.
Les opérateurs d’équipements contenant plus de 3kg de gaz à effet de serre fluoré doivent
tenir un registre des quantités et types de gaz à effet se serre installés, des quantités
ajoutées, récupérées au cours de la maintenance et lors du démantèlement final. Ils
doivent également relever toute information utile y compris le nom de l’entreprise et du
technicien qui a effectué les opérations de maintenance ainsi que les dates et résultats
des contrôles réalisés et les informations pertinentes sur chaque équipement fixe.
Les techniciens ont besoin d’une méthode valable pour détecter des fuites d’une
installation contenant des F- Gaz. Toute installation de plus de 300kg doit avoir un
système de détection d’ambiance fixe. Ces systèmes doivent être vérifiés une fois par an.
Les opérateurs doivent mettre en place des procédures pour la récupération correcte et la
destruction des gaz fluorés contenus dans ces équipements par du personnel certifié.
Lorsqu’une bouteille rechargeable ou non arrive en fin de vie, la personne l’utilisant à des
fins de transport ou stockage est responsable de la mise en place de procédures pour la
récupération des fluides résiduels.
Les gaz fluorés contenus dans d’autres produits et équipements, y compris les
équipements mobiles (en dehors d’utilisation à des fins militaires) doivent être récupérés
par du personnel qualifié spécifiquement dans la mesure où cela est techniquement
faisable et n’entraîne pas de coûts disproportionnés.
La récupération des gaz fluorés pour recyclage, régénération ou destruction doit être
effectuée avant la mise au rebut de l’équipement et si nécessaire au cours des opérations
de maintenance et d’entretien. Les Gaz fluorés ne doivent pas être libérés dans
l’atmosphère.
J’ai compris que l’industrie devra satisfaire à des obligations de rapport. Quelles
sont–elles ? A qui faut-il rendre compte? Que dois-je rapporter? Qu’advient-il des
données que je communique ?
Au titre de la F- Gaz, seule la tenue de registres sur l’utilisation des gaz fluorés est exigée
(chargés dans les systèmes, récupérés des systèmes, etc.). Ces registres doivent être
mis, sur demande, à disposition des autorités des États Membres et de la Commission.
Les détails seront fixés par chaque État Membre. Vous devez contacter l’autorité
compétente ou votre syndicat dans votre propre pays pour plus d’information.
Dans le cas particulier des producteurs et importateurs de gaz fluorés les exigences
suivantes de rapport sont fixées :
Au 31 Mars 2008 et tous les ans ensuite, chaque producteur, importateur ou exportateur
de gaz fluorés doit communiquer à la Commission (et aux autorités compétentes de l’État
Membre concerné) par un rapport écrit, les éléments suivants concernant l’année civile
écoulée :
a) Chaque producteur qui produit plus d’une tonne de gaz fluorés à effet de serre par an
communiquera :
2. Les quantités de chaque gaz fluoré qu’ils ont mis sur le marché dans la
Communauté et
3.. Toutes les quantités de chaque gaz fluoré recyclées, régénérées ou détruites.
b) Chaque importateur qui importe plus d’une tonne de gaz fluorés par an, y compris les
producteurs qui importent, communiquera :
1. La quantité de chaque gaz fluoré qu’ils ont importé ou placé sur le marché dans la
Communauté, en identifiant séparément les catégories principales d’utilisation (tel que
climatisation automobile, froid, conditionnement d’air, mousses, aérosols, équipements
électriques, fabrication de semi conducteurs)
2.. Toutes les quantités de chaque gaz fluoré à effet de serre qu’ils ont importé pour
recyclage, régénération ou destruction.
c) Chaque exportateur qui exporte plus d’une tonne de gaz fluoré à effet de serre par an,
y compris les producteurs qui exportent, communiquera :
1.. Les quantités de chaque gaz fluoré à effet de serre qu’ils ont exporté de la
Communauté,
2. Toute quantité de chaque gaz fluoré à effet de serre qu’ils ont exporté pour
recyclage, régénération ou destruction.
Le format précis des rapports sera fixé par le Commission Européenne avant le 4 juillet
2007. La Commission prendra les mesures appropriées pour protéger la confidentialité
des informations recueillies.
Le règlement impose des exigences d’étiquetage. Dois-je étiqueter les produits que
je vends ?
Les produits et équipements suivants doivent porter une étiquette indiquant le nom
chimique du gaz fluoré à effet de serre qu’ils contiennent. L’étiquette doit clairement
indiquer que le produit ou équipement contient des gaz fluorés à effet de serre couverts
par le protocole de Kyoto et leur quantité.
Les étiquettes doivent être claires et indélébiles et placées sur le produit ou l’équipement
en un point proche du point de chargement ou de récupération des fluides fluorés à effet
de serre, ou sur une partie de l’équipement qui contient les gaz fluorés ( vannes
d’expansion thermostatique, etc. ). Les systèmes hermétiques doivent être étiquetés
comme tels.
De plus, à compter du 4 juillet 2009, les entreprises ne pourront prendre livraison de gaz
fluorés que si leur personnel en charge possède le certificat approprié.
Dès juillet 2007 l’Europe établira des exigences minimales en matière de formation et
certification du personnel et de l’entreprise impliqués dans l’installation, la maintenance ou
l’entretien des équipements et systèmes. Sur la base de ces exigences, les États
Membres devront établir et adapter leur propres programmes de formation et certification
(d’ici juillet 2008). Ceci s’appliquera également au personnel actuel qui devra le cas
échéant participer à des formations complémentaires.
7.4. AMENDES
Ce règlement est-il gravé dans la pierre ou peut-il être modifié plus tard ? Si oui, par
quel procédé et qui détermine les modifications ?
Non, le règlement n’est pas figé dans la pierre. Sur la base des progrès dans le
confinement potentiel ou le remplacement de gaz fluorés à effet de serre dans les
systèmes d’air conditionné, autres que ceux des véhicules à moteur, et dans le froid
embarqué, la Commission fera une révision de ce règlement et publiera un rapport le 31
décembre 2007 (au plus tard). Si nécessaire elle accompagnera ce rapport d’un projet de
loi au 21 décembre 2008 pour appliquer les exigences de confinement aux systèmes de
conditionnement d’air, autres que ceux de véhicules à moteur, et aux systèmes de froid
embarqués
De plus, au 4 Juillet 2011, la Commission publiera un rapport basé sur l’expérience tirée
de la mise en oeuvre de ce règlement. Ce rapport examinera un grand nombre d’aspects,
dont :
La mesure de l’impact des différentes exigences sur les émissions de gaz fluorés à
effet de serre et leurs projections futures et examinera la rapport coût efficacité de
ces exigences
8. ENTRETIEN DE BASE
Le « PFD » représente le principe de climatisation d’une piscine ; ce n’est pas l’application
idéale pour comparer avec les sites pétroliers, soit. Mais, lorsqu’il s’agit de climatiser tout
un bâtiment (en zone tropicale) comportant, les salles techniques électriques,
instrumentation, radio,…, plus les bureaux, plus…, çà « fait du monde » à climatiser.
Pourtant, savoir lire un PFD, c’est le rôle d’un opérateur, opérer, contrôler si tout tourne
bien, si les régulateurs sont « en ligne », si les températures, les pressions, ….sont OK.
C’est toujours le rôle de l’opérateur. A ce PFD, rajoutez-y tous les instruments de contrôle,
les transmetteurs, les contrôleurs, les vannes,…etc, çà devient un P&ID, outil principal de
l’opérateur, mais l’opérateur ne s’occupe pas de la climatisation, de la réfrigération sur
« nos » sites.
Les capteurs, les transmetteurs, les boucles de régulation, les vannes de régulation, etc…,
c’est l’instrumentiste qui est spécialiste dans tout çà.
domaine). Mais les schémas de (petite) clim (quand ils sont disponibles), sont bien
souvent une mixture instrum + élec + symboles inconnus + mécanique + pneumatique
+…etc.
La tuyauterie (cuivre, acier, PVC), les soudures, le brasage, les raccords, …etc, c’est
l’affaire du plombier…, mais comme il n’y a pas de plombier sur site on demandera au
mécano qui devra aussi s’occuper, si l’installation est importante, de toute la partie
mécanique du matériel de clim. (Compresseurs, échangeurs, ….,alignements des
moteurs, etc.). S’il y a une distribution par gaines, le mécano devra aussi s’occuper de la
« quincaillerie (clanky job) » associée à ce type d’installation (clapets, dampers,
filtres,….etc)
Bref dans la clim, il y en a pour tout le monde et avant tout, celui qui s’occupe de cette clim
doit savoir comment çà marche et avoir assimilé le cycle de réfrigération, soit le
diagramme de Mollien.
Pour faire l’entretien d’un « petite » climatisation telle qu’un split système, vous avez
suffisamment d’indications et d’outils dans les deux cours de ce cursus :
Quant à l’entretien d’une installation telle que celle du 2ème « PFD », référez vous aux
manuels opératoires et aux manuels de maintenance et également aux notices d’entretien
(complémentaires, pas forcement dans les manuels de maintenance), çà peut faire
quelques milliers de pages, qu’il est impossible de reproduire ici, avec tous les différents
types de matériels possibles.
Il vous faut prendre toutes les notices de fonctionnement, d’entretien, de régulation, les
schémas de tous les matériels ceci dans les catalogues constructeurs. Il vous faut y
associer les P&ID’s spécifiques de votre site, les schémas électriques et instrumentation
également spécifiques au site, sans oublier les séquences d’automatismes sur API (ou
PLC).
Total 109 pages, rien que pour un seul élément de réfrigération (courant sur site) et que
en notice constructeur. Vous comprenez pourquoi, vous n’aurez pas plus de détail dans ce
cours sur la maintenance des appareils de clim…
Ce type de climatisation est très couramment utilisé sur nos sites que ce soit dans les
bureaux, les logements et les locaux techniques,
Sa fonction principale est d’opérer en réfrigération, mais il faut savoir qu’un split system
peut être réversible et produire du chauffage, s’il est prévu pour cela bien évidemment.
Chez soi, le split system est également présent, l’on aurait même tendance à le préférer
au type « window ».
Ce cours est destiné aux techniciens susceptibles d’entretenir les installations HVAC, mais
aussi aux « autres », les opérateurs par exemple, il doit donc fournir des informations
utiles à l’installation et la maintenance d’une unité de climatisation (split system en
l’occurrence).
En conséquence, si vous décidez de monter et par la suite d’entretenir une clim’, et même
si vous n’êtes pas un spécialiste, voici quelques recommandations / conseils
9.1. INSTALLATION
Dans tous les cas, un climatiseur nécessitant une installation doit être posé dans les
règles de l'art ; Si vous savez « comment faire », si vous êtes (plus ou moins) spécialiste,
pas de problème, sinon faites vous aider par un « professionnel ».
Les unités doivent être conformes aux Directives Européennes Basse Tension
(CEE/73/23) et Compatibilité Electro-Magnétique (CEE/89/336). Ceci pour un
site, un endroit régit par les normes européennes.
Vérifier que l'alimentation électrique sur le lieu d'installation est en 230 Volts
(minimum 198 Volts - maximum 264 Volts).
La présence d'un adulte est requise en cas d'utilisation du climatiseur pour des
enfants ou des personnes handicapées.
Un tuyau d'évacuation des condensats (eau produite par condensation de l'air chaud sur
l'échangeur froid) doit être raccordé à l'arrière de l'unité intérieure. En période chaude, un
climatiseur peut produire naturellement plusieurs litres d'eau.
Il faut veiller à ce que cette eau soit évacuée (dans une conduite d'eaux usées ou une
évacuation d'eau de pluie) ou recueillie (par exemple dans un bac à plantes) pour éviter
qu'elle n'occasionne des dégâts.
Sur certaines plateformes, offshore, des circuits de récupération sont installés afin
d’utiliser cette manne d’eau douce.
2 - Panneau avant
3 - Filtre à air
4 - Grille de soufflage
7 - Afficheur
8 - Récepteur infrarouge
9 - Télécommande
11 - Câble de connexion
12 - Vannes d'arrêt
Dans tous les cas, lire et respecter scrupuleusement le manuel d'installation fourni avec
l'appareil.
L’unité intérieure, surtout si elle du type « cassette », montée en plafond est très
probablement équipée d’une pompe pour évacuation des condensats ; voir ci-après
Avant la mise en route, vous devrez actionner les vannes permettant au fluide frigorigène
de circuler. Dans certains cas, vous devrez faire une purge de l'air présent dans le tube de
liaison frigorifique selon une procédure précise indiquée dans le manuel de pose.
ATTENTION: les nouveaux climatiseurs fonctionnant avec des fluides écologiques ont une
charge interne d'environ 40 bars. Une installation incorrecte peut provoquer une fuite
brutale et dangereuse (risque d'explosion).
Ceci suppose un circuit de liquide frigorigène déjà chargé. Dans le cas, où il faut emplir les
canalisations (et les appareils), voir le cours EXP-UT020 et le paragraphe sur ce sujet ci
dessous.
Les tubes frigorifiques doivent être parfaitement raccordés avec leurs homologues sortant
de l'unité intérieure et passant à travers le mur.
Certains fabricants fournissent des tubes de liaison préchargés en fluide frigorigène (je
n’en ai jamais vu et ça ne doit pas être évident à mettre en œuvre…), des raccords
rapides pour la connexion, d'autres non (collets battus, compresseurs surchargés...).
Figure 142 : L’écrou de raccordement fiable entre les tubes pré-isolées et les unités Split.
Il est plus « rigoureux » d’utiliser des conduites pré-isolées que d’installer des tubes cuivre
et les isoler par la suite, d’ailleurs, dorénavant l’on n’installe pratiquement que des
conduites pré-isolées, comme sur l’exemple de la figure. L’isolant est généralement à
base de « mousse » polyéthylène et aussi (maintenant) de la couleur que vous voulez…
Quant aux raccordements, vous pouvez utilisez le principe « archaïque » du collet –battu,
ou les raccords à compression et/ou les « nouveaux systèmes comme sur la figure
Voir le cours EXP-UT020 pour les détails quant au matériel et méthodes pour les
raccordements.
Si votre unité plafonnier se met « à pleuvoir », c’est que le contact de niveau est grippé,
cela arrive (relativement) souvent. Il ne faut surtout pas oublier de contrôler, nettoyer ce
système de niveau lors de la simple maintenance de nettoyage.
B : Tube translucide Ø 7 mm
D : Tube de refoulement Ø 7 mm
intérieur (3m fourni avec le kit)
Éviter tout obstacle devant la diffusion d'air ainsi que devant la reprise d'air
De manière générale, évitez les coudes et les longueurs excessives entre les deux
unités du split system (voir le manuel d'installation)
Tout est installé, raccordé mais l’air et l’humidité qui restent à l’intérieur du système de
réfrigération (conduits et appareils), et si on les laisse à l’intérieur (en plus du réfrigérant)
auront des effets indésirables suivants.
L’humidité dans le circuit réfrigérant peut geler et bloquer les petits tuyaux
capillaires.
Par conséquent les groupes interne et externe et les tuyaux placés entre groupe interne et
groupe externe doivent être vérifiés pour des fuites et nettoyés / drainés pour enlever
les éléments non condensant et l’humidité du système, et ensuite seulement chargés en
fluide frigorigène.
Préparation
Vérifiez que chaque tuyau (les tuyaux latéraux du gaz et ceux du liquide) entre groupe
interne et groupe externe ont bien été branchés correctement et que tous les câblages
nécessaires à la vérification ont été effectués. Enlevez les capuchons des vannes de
service aussi bien du côté gaz (haute pression) que liquide (basse pression) sur le groupe
externe. Prenez note du fait que les deux vannes de service des côtés gaz et liquide sont
fermées.
La vanne (le robinet) “Hi” (pour High Pressure) du manifold doit toujours être fermée.
Manuel de formation : EXP-SE170-FR
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2. Mettez l’installation sous pression à moins de 10 bar avec le gaz azote, en ouvrant
(lentement) la vanne LO (pour Low pressure), laissez pressuriser et fermez la vanne
de la bouteille quand le manomètre indique cette pression de 10 bar. Ensuite, contrôlez
les fuites éventuelles avec du savon liquide.
Attention: Pour éviter que l’azote entre dans l’installation réfrigérante à l’état liquide, la
partie supérieure de la bouteille doit être plus en haut que son fond quand vous mettez
l’installation sous pression, la bouteille doit être utilisée en position verticale. (c’est
parce que l’on a déjà vu de telles utilisations que c’est spécifié…)
3. Effectuez un test pour les fuites sur tous les joints des tuyaux (internes et externes) et
sur les robinets de service côté gaz et côté liquide. Des bulles indiquent une fuite.
Faites attention d’éliminer le savon avec un chiffon propre.
4. Une fois que vous aurez vérifié l’absence de fuites dans l’installation, diminuez la
pression de l’azote en desserrant le connecteur du tuyau flexible de charge sur la
bouteille. Quand la pression de l’installation est normale de nouveau, débranchez le
tuyau flexible de la bouteille. (Il n’y a aucun problème pour le renvoi d’azote dans
l’atmosphère…)
Dessin parti droit de la figure 148 (tester pour les fuites et remplir de réfrigérant)
Le temps de fonctionnement varie selon la longueur des tuyaux, la taille des unités et
la capacité de la pompe.
Laissez fonctionner la pompe jusqu’à ce que le vide soit fait dans le système jusqu’à
500 microns. Laissez la pompe fonctionner pendant encore quelques minutes.
2. Arrêtez la pompe, isolez la (avec une vanne) et laissez les connexions fixées sur les
deux robinets de service. Après 5 minutes, si le système n’arrive pas à maintenir ces
500 microns ou moins, revérifiez si toutes les connexions sont bien ajustées / serrées
et répétez la procédure de mise en vide
3. Quand le vide désiré est atteint, que le vide « tient » cinq minutes, on peut passer au
remplissage de réfrigérant
Dans ce cas, lorsque le vide est atteint et tient suffisamment, toutes les vannes étant
fermées, il suffit de rouvrir les vannes vers la bouteille de réfrigérant en « craquant »
la dernière vanne pour emplir les circuits jusqu’à la pression recommandée (fonction
du réfrigérant et du niveau de réfrigération).
Par la suite, lorsque le système a été mis en route, il sera toujours possible de rajouter
du fluide réfrigérant en principe de côté basse pression.
9.3.1. Entretien
Un nettoyage très régulier (tous les 15 jours) du filtre à air évite une accumulation de
poussières et particules qui altèrent le rendement et les qualités d'hygiène de l'air brassé
par l'unité intérieure.
Les filtres à air classiques piègent les macro - particules et poussières dans leurs fibres.
Ils sont très facilement lavables à l'eau savonneuse (ou au lave-vaisselle chez soi) et
doivent être soigneusement rincés et séchés avant de les remettre en place.
Certains modèles disposent en plus de filtres piégeant les micro - particules et même les
odeurs (filtres à charbon actif).
Le manuel d'utilisation de votre climatiseur décrit les procédures à suivre en cas de panne.
Cependant, le petit guide ci-dessous vous aidera à établir un premier diagnostic.
10. GLOSSAIRE