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COURS IFSI

2ème année
 Différentes phases de la croissance
 Modification absorption
 Modification distribution
 Modification métabolisme
 Modification élimination
 Situation actuelle du médicament pédiatrique
 Utilisation des médicaments chez l’enfant
 Amélioration dans l’avenir

ETUDE-AZ.COM
Prématuré
Naissance
Nouveau-né
2 mois
Nourrisson
24 mois

Première enfance

6 ans

Deuxième enfance

12 ans

Adolescence

15 ans
 Absorption gastro-intestinal réduit :
 Temps de vidange gastrique plus long que chez
l’adulte (comparable à partir de 6 à 8 mois) : retard
d’absorption pour les médicaments absorbé par
l’intestin
 pH intestinal plus élevé (comme adulte vers 2 ans)
: diminution de l’absorption des molécules
absorbées au niveau de l’estomac
 Transit intestinal est ralentit chez les enfants
nourris au sein
 L’activité des enzymes gastro-intestinales sont
réduites
 Biodisponibilité :
 Fraction de la dose administrée qui atteint la circulation sanguine
 Elle diminue pour certains médicaments : rifampicine, gentamicine,
phénytoïne, paracétamol …
 Elle augmente pour les pénicillines
 Absorption rectale :
 Elle est augmentée par rapport à l’absorption des autres voies
 Absorption cutanée :
 Barrière cutanée plus mince et plus fragile surtout dans les premières
années
 Protéines plasmatiques :
 Concentration plus faible : hypoalbuminémie
 Persistance de l’albumine fœtale qui a une
moindre affinité pour les médicaments
 La fixation protéique des médicaments est donc
diminuée
 D’où une augmentation de la fraction libre des
médicaments dans le sang qui est la fraction
ayant une action (« surdosage » en cas de
posologie égale à l’adulte)
 Composition corporelle :
 Quantité totale de la teneur en eau du corps est plus élevée chez l’enfant
 Masse musculaire réduite de plus de 25% par rapport à celle de l’adulte :
Voie IM à éviter
 Débit sanguin :
 Ils sont faibles
 La perfusion de certains organes est augmentée comme de le cerveau
 La barrière hémato encéphalique qui protège le cerveau de certaines substances
n’est pas mature
 Risque accru d’effets secondaires au niveau cérébral
 A partir d’un an ces différences n’existent plus
 Il est :
 Faible chez le nouveau né
 Intense jusqu’à 8 ans
 Diminue jusqu’à 15-16 ans pour atteindre celui de l’adulte
 Les principaux organes de biotransformation sont immatures
surtout dans les premiers mois :
 Foie
 Rein
 Tube digestif
 Poumon
 Enzymes :
 Souvent présentent à la naissance mais elles ont
des capacités de biotransformation limitées
 Retard d’apparition de métabolites plus faciles à
éliminer
 Ce phénomène est potentialisé par le fait que la
fonction rénale est immature : pas d’élimination
donc il y a augmentation de la concentration en
substances (principe actif ou métabolite) qui
peuvent être dangeureux
 Fonction rénale :
 La maturation de la fonction rénale se fait entre 34ème et 36ème
semaine de grossesse : fonction rénale très limitée chez le prématuré
 Une fonction rénale normale est atteinte entre l’âge de 2 et 3 ans
 Excrétion rénale des médicaments est réduite chez nouveau-né
 Perfusion sanguine rénale plus faible
 ph urinaire est plus faible chez l’enfant (très bas chez le nouveau né :
certaines molécules acides vont être réabsorbées
 Augmentation des demi-vies des médicaments :
 Demi-vie : temps mis en jeu pour éliminer la moitié de dose de
médicament absorbée
 Exemples :
▪ Diazépam (VALIUM) : demi-vie de 15-25 h chez l’adulte, chez le
nouveau-né 25-100 h
▪ Acide acétylsalicylique (aspirine) : demi-vie de 2-5 h chez l’adulte, chez
le nouveau-né 4–11 h
Conséquences : Adaptation des posologies en fonction de l’âge mais
surtout du poids ( la surface corporelle serait mieux adaptéee)
 Quelques chiffres :
 20% de la population européenne a moins de 16 ans
 Prescriptions hors AMM (France)
▪ Soins intensifs : 90%
▪ Hôpital : 67%
▪ Ambulatoire : 35%
 Hors AMM ?
▪ Sans AMM en pédiatrie
▪ En dehors de l’AMM vis à vis de l’indication, dose, âge ou voie
d’administration
 Conséquence de l’absence d’évaluation des
médicaments chez l’enfant :
 Risque de sur ou sous dosage
 Les laboratoires ne font pas de formes adaptées
chez l’enfant
 Accès retardés aux médicaments innovants
 Absence d’information sur la posologie adaptée
 Souvent les traitements sont fait de manière
empirique
 Classes médicamenteuses dont les besoin pédiatriques sont
couverts :
 Formes pédiatriques existent et les posologies pour l’enfant sont
précisées :
▪ Antalgiques/antipyrétiques : paracétamol
▪ Antibiotiques
▪ Antiasthmatiques
 Quelques représentants autorisés en fonction de certaines tranches
d’âge :
▪ Médicaments du transit
▪ Antiviraux
▪ Anticancéreux
 Pathologie dont les besoin pédiatriques ne
sont pas ou mal couverts :
 Pathologies cardiovasculaires :
▪ Quasiment aucun médicament existe pour ces
pathologies : souvent utilisation de la forme adulte avec
une préparation
 Diabète du type II :
▪ Traitement par antidiabétiques oraux (pas insuline) mais
pas de forme pédiatrique
 Neurologie : par exemple épilepsie, peu des
derniers antiépileptiques ont une forme
pédiatrique adaptée au tranche d’âge les plus
précoces
 Psychiatrie
 Certains médicaments sont contre indiqués ou déconseillés
chez l’enfant car ils sont très toxiques pour la maturation du
corps
 Système ostéoarticulaire :
▪ Tétracycline : dents et os
▪ Fluoroquinolones : articulations
▪ Corticoïdes : risque de retard de croissance
 Système nerveux central :
▪ Certains psychotropes peuvent affectés le développement
neurologique et psychologique
 Système cardiovasculaire
▪ Vasoconstricteurs (pseudoéphédrine, dihydroergotamine…) :
risque d’hypertension artérielle
 Aspirine : à éviter chez les enfants soufrant d’une affection
virale en raison du risque du syndrome de REYE
 Problème des formes galéniques :
 Formes orales solides (comprimés et gélules) sont
contre indiquées jusqu’à 6 ans :
▪ Difficultés à avaler
▪ Taille de gélules ou comprimés non adaptées
 Comprimés :
▪ Fractionnement : problème les comprimés ne sont pas
toujours sécables (dose mal répartie avec risque de sur
ou sous dosage
▪ Broyage : formes LP ou gastrorésistantes NON
▪ Mélange à aliments solide ou liquide : risque
d’interaction
 Problème des formes galéniques :
 Gélules :
▪ Ouverture : interdite sauf précision sur le RCP ou la
notice
▪ Mélange à un aliment solide ou liquide : cf comprimés
▪ Pas de fractionnement possible
 Risque :
▪ Dose érronée, biodisponibilité modifiée
▪ Diminution de la tolérance digestive, mauvais goût,
mauvaise compliance de l’enfant
 Formes orales liquides :
 A privilégier ++++++
 Avantage :
▪ Aspect : couleur
▪ Goût : compliance de l’enfant
▪ Facilité du fractionnement : pipette, seringue, cueillère
▪ Facilité en cas de sondage gastrique
 Inconvénient :
▪ Conservation pour les sirops, gouttes buvables, solution
 Inconvénients des formes buvables :
 Excipients à effets notoires :
▪ Alcool éthylique :
▪ Augmente la solubilité du principe actif
▪ Antimicrobien
▪ Le taux doit être noté dans le RCP du produit
▪ Dose létale chez l’enfant 3g/kg
▪ Potentialisation des effets sédatifs des médicaments dépresseurs du système
nerveux central
▪ Exemples : Kaletra solution buvable 356 mg/mL d’éthanol, Kaneuron
(phénobarbital) 540 mg/mL, Valium 317 mg/mL
▪ Acide benzoïque :
▪ Conservateur
▪ Contre indiqué chez prématurés et nouveau né : aggravation de l’ictère du
nouveau né
 Rappels sur les formes liquides multidoses : sirops, solutions buvables,
supensions buvables
 Le flacon ouvert possède une péremption limitée (quelques jours à deux
mois) ne correspondant plus à la péremption indiquée sur le flacon
(concerne le flacon non entamé). Noter la date d’ouverture sur le flacon.
 Il faut toujours vérifier que le flacon ne contienne pas de volutes ni un
"voile" signalant une contamination microbienne.
 Chez les patients diabétiques, éviter les sirops à base de sucre.
 Chez les patients atteints de phénylcétonurie (affection due à un déficit en
une enzyme hépatique permettant la transformation de la phénylalanine),
évitez les sirop à base d’aspartam.
 Les formes orales liquides multidoses nécessitent un bon usage des
instruments de mesure (compte-goutte, cuillères, seringues…)
 Ces systèmes de mesure, se trouvant habituellement dans le
conditionnement, NE DOIVENT PAS être interchangés.
 Gouttes buvables: le compte-goutte doit être tenu verticalement (la
variation de volume d ’une goutte peut varier de 50% selon l ’inclinaison
du compte-goutte). Eviter la présence de bulles d ’air dans la partie effilée
du compte-gouttes, et le nettoyer après usage. Bien refermer le flacon.
 Nettoyer l ’instrument de mesure après emploi, ainsi que le goulot du
flacon qui doit être soigneusement refermé
 Les flacons de suspension buvable doivent toujours être agités avant
emploi
 Médicaments injectables :
 Utilisation d’aiguille plus petite que chez l’adulte
 Utilisation de présentation pour adulte souvent très concentrées d’où :
▪ Prélèvement d’un petit volume (mauvaise précision)
▪ Diluer pour obtenir un volume suffisant (problème de conservation du produit)
 Vérifications ++++ :
▪ Nom du médicament
▪ Dosage/concentration
▪ Ces vérifications sont aussi à faire chez l’adulte mais sont d’autant plus importante
chez l’enfant (conséquences dramatiques)
 Problème de compliance du nourrisson :
▪ Utilisation d’un sirop simple déposé sur la langue : « antalgique », détourne
l’attention
 Autres voies d’administration :
 Voie pulmonaire : Aérosols
▪ Impossibilité physique de l’enfant à coordonner l’inspiration avec la pression sur
le flacon
▪ Utilisation d’une chambre d’inhalation

 Voie rectale :
▪ Très prisée chez l’enfant
▪ Pas de problème de goût, bonne compliance en général
 EMEA (agence européenne du médicament)
Obligation de procéder au développement
clinique en pédiatrie pour :
 Les médicaments en cours de développement
 Médicaments avec AMM et couverts par des
brevets ou non
 Exclusion des génériques, biosimilaires.
 Mêmes contraintes aux Etats unis (FDA)

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