Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
D’AUDIT
La diffusion par écrit des instructions est indispensable dans une grande entreprise. Elle est
également préférable dans les entreprises de dimensions plus modestes afin d'éviter les erreurs
d'interprétation.
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d'éviter que dans l'exercice d'une activité de
l'entreprise un même agent cumule:
-les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
-les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens;
-les fonctions d'enregistrement (saisie et traitement de l'information) ;
-les fonctions de contrôle;
Ou même simplement deux d'entre elles.
En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.
b) Le principe d'intégration
Les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d'un système d'autocontrôle
mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens techniques
appropriés.
Les recoupements permettent de s'assurer de la fiabilité de la production ou du suivi d'une
information au moyen de renseignements émanant de sources différentes ou d'éléments identiques
traités par des voies différentes (concordance d'un compte collectif avec la somme des comptes
individuels). .
Les contrôles réciproques consistent dans le traitement subséquent ou simultané d'une
information selon la même procédure, mais par un agent différent, de façon à vérifier l'identité des
résultats obtenus (total des relevés de chèques reçus et total des bordereaux de remises en
banques).
Les moyens techniques recouvrent l'ensemble des procédés qui évitent, corrigent ou réduisent,
autant que faire se peut, l'intervention humaine et par voie de conséquence les erreurs, les
négligences et les fraudes (traitements automatiques informatisés, clefs de contrôle).
c) Le principe de permanence
Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l'entreprise, en tout
temps et en tout lieu. C'est-à-dire qu'il ne doit pas y avoir de personnes exclues du contrôle par
privilège, ni de domaines réservés, ou d'établissements mis en dehors du contrôle interne.
e) Le principe d'indépendance
Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment des
méthodes, procédés et moyens de l'entreprise. En particulier, l'auditeur doit vérifier que
l'informatique n'élimine pas certains contrôles intermédiaires.
f) Le principe d'information
L'information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l'utilité, l'objectivité, la
communicabilité et la vérifiabilité.
g) Le principe d'harmonie
On entend par principe d'harmonie l'adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de
l'entreprise et de son environnement. C'est un simple principe de bon sens qui exige que le
contrôle interne soit bien adapté au fonctionnement de l'entreprise.
I.3. Obstacles et limites du contrôle interne
a) Le coût du contrôle
Il est souvent reproché au contrôle interne d'augmenter les charges de l'entreprise par
l'embauche du personnel nouveau et la réalisation d'investissements supplémentaires. Il faut
cependant observer:
- que le contrôle interne est un élément de sécurité dans l'entreprise, dont le coût
peut s'analyser comme celui de l'assurance;
- que le contrôle interne est avant tout une meilleure répartition des tâches avant
leur multiplication. En particulier, dans la petite entreprise, le contrôle interne connaît des
limites inhérentes à la dimension, notamment pour ce qui concerne la mise en œuvre
généralisée du principe de séparation des fonctions. Mais, il ne faut pas ignorer que cette
lacune se trouve en partie compensée par la connaissance des hommes et des activités
possédée par le chef d'entreprise qui est un des éléments essentiels du contrôle interne.
- que le contrôle interne doit être à la mesure du risque qu'il doit couvrir. On doit ainsi
souligner que si le risque encouru est faible, la mise en place d'une procédure dont le coût
serait supérieur au risque encouru deviendrait une faiblesse dans l'optique du rapport
coût/efficacité.
b) Les problèmes humains
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 3
La mise en place d'un système de contrôle interne peut être interprétée comme une remise en
cause de la direction dans le personnel. Sans ignorer l'existence de cas particuliers, il faut
observer:
- que le personnel doit être clairement informé des objectifs réels du contrôle interne;
- que les éventuels obstacles soulevés par le personnel relèvent plus de la résistance au
changement en général;
- que le contrôle interne joue en faveur du personnel, car il interdit qu'il soit suspecté.
I.4. Intérêt de l'analyse du contrôle interne par l'auditeur
À défaut de pouvoir étudier chaque transaction contenue dans les comptes annuels (ceci
impliquerait de refaire en totalité la comptabilité), l'auditeur va analyser l'organisation en vue
de rechercher si celle-ci inclut les moyens suffisants destinés à détecter toute erreur,
anomalie, fraude, etc.
S'il conclut positivement, il accordera un meilleur degré de confiance aux informations
traitées dans le système que s'il conclut négativement.
Pour l'Ordre des experts-comptables, l'appréciation du contrôle interne constitue un aspect
essentiel de l'activité de l'expert-comptable comme prémices à sa mission traditionnelle
d'auditeur.
Pour la Compagnie des commissaires aux comptes, l'appréciation du contrôle interne est
retenue comme une norme de la démarche de révision (norme 2102, Appréciation du contrôle
interne, ainsi libellée: «à partir des orientations données par le programme général de travail
ou plan de mission, le commissaire aux comptes effectue une étude et une évaluation des
systèmes qu'il a jugé significatifs en vue d'identifier, d'une part les contrôles internes sur
lesquels il souhaite s'appuyer, et d'autre part les risques d'erreurs dans le traitement des
données, afin d'en déduire un programme de contrôle des comptes adapté»),
Toutes ces analyses confirment le rôle important et la nécessité de la prise en compte interne
dans toute la mission de révision.
II/ Définition de l'audit interne
L'audit interne est une fonction importante, notamment au sein des groupes de sociétés,
chargée d'apprécier la pertinence et l'efficacité du dispositif de contrôle interne, en s'assurant
de la fiabilité et de l'intégrité des informations financières et opérationnelles, de l'efficience et
de l'efficacité des opérations, de la protection du patrimoine social, et du respect des
instructions, des lois, règlements et contrats. Cette fonction, déployée selon un programme de
missions qui privilégie les priorités imparties, s'inscrit habituellement dans un dispositif
intégrant un comité d'audit, avec suivi, recommandations et des plans d'action. Il peut s'agir
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 4
d'une fonction centralisée opérant ou d'un périmètre de consolidation.
En France, les «documents de référence» publiés par les sociétés APE (Appel Public à l'Epargne)
accessibles sur le site de l'Autorité des marchés financiers (AMP) contiennent, notamment, un
exposé des risques opérationnels et le « rapport du président » sur les conditions de préparation et
d'organisation des travaux du conseil et sur les procédures de contrôle interne. Ils sont, pour le
lecteur, une source utile de repères en matière de méthodologie de contrôle interne,
d'environnement de contrôle, de positionnement de la fonction audit interne par rapport aux autres
éléments du contrôle interne, et, le cas échéant, de développement des outils d'autoévaluation du
contrôle interne et de programmes d'amélioration continue des processus de contrôle interne en
matière de production des données financières et comptables.
Le domaine privilégié de l'audit interne est l'audit opérationnel et l'audit de conformité; domaine
bien distinct de l'audit de management (compatibilité de la politique conduite au sein d'une
grande fonction avec la stratégie de l'entité ou avec les politiques découlant de cette stratégie) et
de l'audit stratégique (cohérence globale des stratégies et des politiques), qui sont de plus en plus
souvent engagés.
Les auditeurs internes mettent en œuvre, le plus souvent, les normes de l'Institute of Internal
Auditors (IIA) et se soumettent à son Code de déontologie. Ce qui justifie la prise en compte,
sous leur propre responsabilité par les auditeurs externes chargés de l'audit des comptes
annuels, au niveau de l'orientation et de planification de leur mission, des travaux de la fonction
« audit interne », lorsqu'ils concourent aux objectifs de l'audit comptable et financier dont ils sont
chargés.
II.1. Approches de l'audit
Trois définitions complémentaires peuvent être énoncées, l'une qui privilégie la nature de la
mission (un examen), l'autre qui met l'accent sur le mode opératoire (un processus), la troisième
qui présente le but à atteindre (objectif) ; toutes trois ayant, en partie commune, les
caractéristiques fondamentales dont il vient d'être question.
Première définition : nature de l’audit
L'audit est un examen critique, progressif méthodique et constructif, mené avec discernement par
un professionnel indépendant en vue de délivrer l'opinion attendue de l’auditeur sur la matière
soumise à contrôle, au regard du référentiel auquel la matière en question est soumise.
Seconde définition : le mode opératoire de l'audit
L'audit est un processus d'accumulation d'éléments probants nécessaires et suffisants, mené avec
discernement, de manière critique, progressive, méthodique et constructive, par un professionnel
indépendant, en vue de délivrer l'opinion attendue de l'auditeur sur la matière soumise à contrôle,
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 5
au regard du référentiel auquel la matière en question est soumise.
Troisième définition : le but à atteindre
L'objectif d'un audit des états financiers et de permettre à l'auditeur d'exprimer une opinion selon
laquelle des états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à
un référentiel comptable applicable.
Trois aspects essentiels se dégagent :
- l'indépendance de l'auditeur,
- l'existence d'un référentiel applicable à la matière soumise à contrôle,
- le respect, par l'auditeur, de règles professionnelles (normes d'exercice professionnel) et d'un
Code de déontologie; les normes d'exercice professionnel et le Code de déontologie à respecter
étant ceux du corps professionnel dont l'auditeur relève.
En matière d'audit financier, l'auditeur détermine si le référentiel comptable adopté par l'entité est
acceptable au regard de la nature de l'entité (par exemple: s'il s'agit d'une entité commerciale,
d'une entité du secteur public ou d'une entité à but non lucratif) et de l'objectif des états financiers.
II.2. Les caractéristiques générales de la mission d'audit
L'auditeur est un professionnel qui s'est doté d'un fonds documentaire, d'outils méthodologiques et
de méthodes de travail lui permettant de préparer et de réaliser ses interventions. Ne perdons
jamais de vue qu'un auditeur : dispose d'une aptitude à ce type d'activité professionnelle, des
compétences, des connaissances et met en œuvre une expérience et un savoir-faire; dispose, pour
ce faire, de moyens matériels et de méthodes, dont, en particulier: des fourchettes de
détermination du seuil de signification en pourcentage d'une grandeur donnée (5 à 10 %),
détermination qui tient compte de l'importance de cette grandeur, une liste type des principales «
catégories d'opérations» (par exemple: capitaux propres, provisions pour risques et charges,
emprunts, immobilisations, valeurs d'exploitation, achats/fournisseurs, ventes/clients, personnel et
organismes sociaux, impôts et taxes, groupe, débiteurs et créditeurs divers, trésorerie), d'un
questionnaire de contrôle interne, d'un programme de contrôle (tests de procédures et contrôle de
substance) pour chaque catégorie d'opération, etc.
L'auditeur va adapter et ajuster ces moyens à chaque dossier. En ce sens, il entreprend d'abord une
reconnaissance du terrain et des limites. Il travaille ensuite la planification de sa mission de
manière à ce que ses interventions assurent la collecte d'éléments probants en quantité nécessaire
et suffisante, et permettent d’apprécier la manière dont est appliqué et respecté le référentiel
comptable applicable. Il élabore une stratégie générale et une approche détaillée de la nature, du
calendrier et de l'étendue des travaux, une fois cernés les outils auxquels il va recourir et les
conditions dans lesquelles il se propose de les utiliser, et de les combiner.
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 6
L'objectif est de mener efficacement l'audit et en temps voulu. En prenant en compte, en
particulier, les périodes où les éléments matériels recherchés sont disponibles, la disponibilité des
interlocuteurs de 1' entité, les contraintes techniques et calendaires propres aux interventions à
effectuer et à enchaîner, ainsi que la « tolérance» au contrôle et les exigences en matière de
compétences et d'expérience. La forme et le fonds sont adaptés à la nature de la mission et à sa
complexité, et à la méthodologie de l'auditeur et aux technologies utilisées.
L'auditeur prend ses marques pour anticiper les difficultés et les anomalies. Il prémédite ses
actions et ses interventions. Il s'adapte pour gérer en continu une vue d'ensemble par rapport à
laquelle, au vu de constatations qu'il situe les unes par rapport aux autres, se construit
progressivement son opinion. Il opère de manière méthodique et pragmatique, au mieux de ses
facultés d'adaptation.
Sa démarche, progressive, est constituée d'étapes successives; chacune préparant, en principe, la
suivante. Elle lui facilite les prises de repères, permet de décliner et de recouper les constatations,
aide à faire preuve de discernement et d'esprit critique.
L'audit suit des objectifs ordonnés le long d'une trajectoire logique, et une progression
méthodique. Les objectifs sont définis par référence à l'ensemble de critères et sujétions
constitutifs du référentiel dont il s'agit de vérifier qu'il a bien été respecté par ce qui est soumis à
audit. Le déploiement de l'auditeur est fait de choix effectués pour moduler son programme de
travail en évitant les travaux inutiles et sans laisser échapper un élément significatif
d'appréciation. L'auditeur choisit ses techniques d'intervention (technique de contrôle) au service
d'ensembles de travaux appelées « procédures d'audit» et les conditions de leur mise en œuvre en
fonction de la qualité probante qui est exigée des éléments collectés. Cette qualité probante
dépend de la source dont les éléments proviennent, des conditions dans lesquelles ces éléments
ont été recueillis, et de leur caractère nécessaire et suffisant.
II.3. La typologie des missions d'audit
Le mot audit désigne une démarche technique progressive et coordonnée, caractéristique d'une
intervention d'audit telle qu'elle a été définie plus haut. Mais, souvent aussi, les abus de langage et
le manque de rigueur aidant ce mot est accolé à interventions non définies, aux contours
changeant pouvant aller d'une espèce d'état des lieux plus ou moins angélique (changement de
majorité dans une mairie) à une sorte de constat de gendarmerie fait de bric et de broc, en passant
par des vérifications parcellaires et disparates menées à l'intuition.
Une mission d'audit s'inscrit dans un schéma précis avec:
- un cadre conceptuel ;
- une démarche générale faite d'étapes successives construites autour d'objectifs progressifs
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 7
et dont chacune est le préalable à l'autre;
- des objectifs cohérents exprimés par rapport au référentiel dont le respect est audité ;
- des outils formant une palette de moyens d'investigation dont les propriétés répondent aux
besoins;
- et un Code de déontologie que l'auditeur doit respecter.
La typologie des missions d'audit s'aborde sous trois angles complémentaires :
Les trois grands types d'audit: audit opérationnel, audit de conformité, audit comptable
financier;
l'audit en interne (mené par des salariés de l'entreprise contrôlée qui font partie du service
appelé « audit interne » et dont le domaine privilégié est l'audit opérationnel et l'audit de
conformité) et l'audit externe (mené par des professionnels qui n'ont aucun lien de
subordination avec l'entité) ;
le caractère contractuel ou légal de la mission d'audit.
A. L'audit opérationnel
L'audit opérationnel peut:
- être confié au service d'audit interne (d'une société ou d'un groupe de sociétés), dont c'est le
domaine privilégié, et qui, par sa connaissance interne de l'entité (et du groupe), est effectivement
armé pour ne pas négliger la dimension délicate « culture d'entreprise »,
- ou faire l'objet d'une mission contractuelle d'intervenants extérieurs à l'entreprise (cabinets
d'audit, sociétés de conseil en stratégie, en organisation, en management... SSII, sociétés
d'ingénierie, etc.) dont le regard, le style d'intervention, le recul et les facultés de perception sont
différents de ceux d'un service interne. Certaines entreprises (Danone, par exemple) indiquent
avoir externalisé la fonction audit interne et l'avoir confiée à tel grand cabinet d'audit (lequel n'est,
d'aucune manière, commissaire aux comptes de la société; il n'a pas le droit de l'être).
Complémentaire de l'audit de conformité, l'audit opérationnel porte sur les opérations d'un
établissement, d'une structure, d'une grande fonction, dans la perspective de réduire les risques de
l'entreprise et d'évaluer l'efficacité et l'efficience des processus et des procédures. Son domaine
étant le dispositif de contrôle interne, il ne se limite pas aux seules procédures composant le
système comptable et le contrôle interne à caractère financier.
En audit opérationnel, la méthodologie mise en œuvre en vue d'obtenir un travail clair, complet,
efficace et documenté au titre de la mission impartie correspond à la mise en œuvre des phases
successives suivantes:
- la phase de préparation (ordre de mission, prise de connaissance, identification des risques,
Les résultats de cette évaluation doivent permettre d'identifier les points forts, d'identifier les
points faibles, et ainsi, après avoir établi un document de synthèse, de passer à la
vérification du fonctionnement du système.
II.1. La prise de connaissance des documents existants
Cette prise de connaissance consiste à recenser tout ce qui peut aider l'auditeur à apprécier
les systèmes, procédures et méthodes de l'entreprise :
• Documents internes à l'entreprise
organigrammes, diagrammes;
circuits de documents;
description de postes;
manuels de procédure;
rapports des auditeurs internes.
• Documents externes à l'entreprise
- dossier constitué par l’auditeur lors d'une précédente intervention;
- rapports rédigés par d'autres professionnels.
II.2. La conversation d'approche
Il s'agit là de la technique la plus informelle. Le professionnel va, au cours d'un ou plusieurs
entretiens, demander de décrire les systèmes en place. … Cette technique présente un certain
nombre d'avantages. En particulier, sur le plan psychologique, il est moins frustrant pour les
personnes entendues de décrire libre- ment des systèmes dans lesquels elles évoluent que de
se sentir obligées de répondre à une foule de questions dont elles ne perçoivent pas toujours
l'articulation
La principale difficulté de cette technique se situe au niveau de la synthèse à faire à la suite
des entretiens. Si l'entreprise étudiée est relativement petite, ce travail reste simple. Si, par
contre, elle est importante, et les activités variées et complexes, la conversation est difficile à
exploiter. Il apparaît qu'au-delà d'un certain seuil, la conversation devient une démarche un
peu empirique qui doit être délaissée au profit de techniques plus élaborées.
II.3. L'analyse des circuits par diagrammes
Un diagramme est une représentation graphique d'une suite d'opérations dans laquelle les
différents documents, postes de travail, de décisions, de responsabilités, d'opérations sont
représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant l'organisation administrative
de l'entreprise. Les objectifs des diagrammes de circulation sont de :
La présentation du diagramme peut varier selon les auteurs, mais dans l'ensemble on retient
deux modèles de présentation bien définis: le diagramme vertical et le diagramme
horizontal.
• Le diagramme vertical
Cette forme de diagramme représente verticalement le circuit des documents. Les
services seront placés les uns au-dessous des autres et séparés par un trait horizontal. La
présentation du circuit de documents est faite selon l'ordre chronologique, c'est-
à-dire depuis sa création jusqu'à son archivage ou sa destruction.
• Le diagramme horizontal
Comme dans le diagramme vertical, la représentation du circuit de documents est faite selon
l'ordre chronologique, mais la circulation entre les services se fait horizontalement. Du fait
de la juxtaposition de plusieurs services les uns à côté des autres, le diagramme horizontal se
présente sur un imprimé de plus grand format que le diagramme vertical. Dans la mesure du
possible, pour la clarté du diagramme, il faut éviter d'utiliser trop de 'symboles différents.
Certains auteurs conseillent de faire des renvois pour noter certaines explications qui, si elles
figuraient sur le diagramme, l'alourdiraient. Il faut cependant éviter d'user de ces notes trop
souvent, car elles feraient retomber tout L:intérêt du diagramme.
Le choix d'une table de symboles n'est pas primordial, mais il est souhaitable que
dans un même groupe de travail une seule table soit adoptée par tous. Ainsi, les cabinets
d'expertise comptable qui se regroupent pour les missions importantes doivent utiliser les
mêmes méthodes de travail.
Les factures ne par- Erreur dans les ou; Atteinte à la règle Pointage des der- Faire porter la date
te nt pas la date de déclarations de TVA. d'indépendance niers bons de cam- de livraison sur les
4. Améliorations du système
contrôle des doubles des bordereaux de remise de chèques avec le total des chèques
enregistrés (bande machine).
Secrétariat de direction
vérification de l'exactitude arithmétique des factures avant l'expédition aux clients;
enregistrement du courrier et des chèques reçus sur un registre" courrier arr.» puis transmis
au service comptabilité ;
établissement des relances clients à partir des balances clients par ancienneté qui seront
établies par le service comptabilité.
Elle lui permet de mieux comprendre les événements pouvant avoir une incidence
significative, et de tenir compte de ces éléments dans la planification de sa mission. La prise
de connaissance permettra à l'auditeur d'orienter sa mission et d'appréhender les domaines et
systèmes significatifs.
I. Principes généraux
L'acquisition de la connaissance générale de l'entreprise doit être préalable aux autres phases
de la mission, puisqu'elle conditionne leur bonne exécution. Elle commencera le plus tôt
possible, parfois même avec l'acceptation de la mission. Compte tenu de la masse
d'informations à obtenir et à maîtriser, cette étape de la démarche sera particulièrement
importante la première année de la mission.
I/ L'examen analytique
L'examen analytique (appelé aussi par certains auteurs contrôle indiciaire) est un ensemble de
procédures de révision consistant à :
faire des comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des
données antérieures, postérieures et prévisionnelles de l'entreprise des données
d'entreprises similaires, et établir des relations entre elles;
analyser les fluctuations et les tendances;
étudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.
L'examen analytique est une procédure qui s'intègre très bien dans une mission de
révision s'appuyant sur une analyse des risques.
Relativement facile à mettre en œuvre, cette technique utilisée par l'auditeur permet
d'examiner les opérations ou groupe de comptes dont les mouvements semblent anormaux.
On peut citer à titre d'exemple :
importance du solde d'un compte ;
compte dont le solde est dans un sens inhabituel (par exemple compte caisse
créditeur);
écritures sans libellés ...
Cette revue peut être faite à partir de l'ensemble des documents financiers tels que balances
ou journaux comptables. Elle est néanmoins limitée dans le sens où elle ne peut, à elle seule,
prouver qu'un compte ou un document ne contient pas d'anomalies.
b) La comparaison de données absolues
Cette technique consiste à faire des analyses de données de l'exercice par rapport:
Elle suppose que les données soient considérées en tant que telles et non comme un système
de référence (il ne s'agit pas de faire une analyse financière).
Par ailleurs, ces comparaisons ne sont significatives que si:
il existe une logique dans l'évolution d'un compte d'une période sur l'autre;
les composantes n'ont pas été volontairement modifiées pour respecter les prévisions;
les entreprises similaires établissent leurs comptes sur la base des mêmes principes
comptables
c) La comparaison de données relatives
Cette analyse peut être faite de façon empirique ou par l'application de techniques
statistiques. Toutefois, les limites de cette technique tiennent:
Avant le 1 er février, les employeurs doivent établir une déclaration annuelle des traitements
et salaires et procéder à la régularisation de leurs cotisations de Sécurité
sociale et de la taxe sur les salaires. À cet effet, les entreprises sont tenues d'utiliser
l'imprimé 9421 (Déclaration annuelle). Cet imprimé est présenté sous la forme de cinq
feuillets:
Les éléments de cet état sont confrontés avec le livre de paie, ce dernier étant
rapproché par ailleurs de la comptabilité. Les points de contrôle portent essentiellement sur le
montant des rémunérations avant et après déduction des cotisations sociales, la valeur des
avantages en nature, le montant des frais professionnels, le montant des rémunérations
limitées au plafond, le montant récapitulatif des cotisations versées, le montant de la
taxe sur les salaires (éventuellement).
c) Contrôle des taxes sur le chiffre d'affaires
Le recoupement s'effectue d'abord avec les dernières déclarations de l'exercice. À partir d'un
tableau, établi d'après les déclarations mensuelles, les contrôles suivants peuvent être
effectués:
confrontation du total annuel des bases avec le montant des ventes comptabilisé;
calcul de la TVA brute, produit des bases annuelles par les taux et le montant
comptabilisé dans le compte 4455 : État, TV A collectée;
rapprochement de la TVA récupérée avec les charges, les investissements et les
postes 34552 et 34551, « État, TV A déductible sur immobilisations (et sur biens et
services)» ;
A.2. Les contrôles par recoupements externes
Ce type de contrôle, appelé procédure de confirmation directe, a fait l'objet de plusieurs
recommandations et normes de l'OEC. Il est à noter que le terme de circularisation est aussi
utilisé. Une confirmation directe est une procédure de révision habituelle qui consiste à
demander à des tiers ayant des liens d'affaires avec l'entreprise vérifiée de confirmer
directement des informations concernant l'existence : d'opérations, de soldes, ou tout autre
renseignement.
Principaux cas de confirmation :
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 41
Immobilisations: conservation des hypothèques et cadastre pour les terrains et immeubles. Ces
confirmations donnent une information sur la propriété des biens et sur l'existence de
garanties éventuelles;
Créances et dettes : confirmation des clients et fournisseurs comptes courants, des
emprunts, des prêts auprès des tiers concernés. Outre le solde, d'autres informations peuvent
être obtenues, par exemple: échéances, intérêts, garanties pour les emprunts et prêts pour
confirmer les éléments des contrats;
Valeurs d'exploitation: stocks appartenant à des tiers et en dépôt dans l'entreprise; stocks
appartenant à l'entreprise et en dépôt chez les tiers.
Titres de participation et de placement: titres en dépôt, portefeuille géré par un tiers (banque par
exemple), coupons à encaisser;
Banques: confirmation des soldes et opérations réalisées par la banque pour l'entreprise,
cautions, garanties, titres en dépôt, personnes autorisées à signer;
Personnel: prêts et avances;
Engagements hors bilan et passifs éventuels: assurances, avocats, experts fiscaux, greffe du tribunal
de commerce, etc.
Deux critères sont à considérer avant la décision d'utilisation:
L'importance relative;
la relativité du risque.
L'importance relative est essentiellement l'importance du poste par rapport au total de l'actif.
Il est difficile de fixer un seuil standard qui pourrait s'appliquer automatiquement.
La relativité du risque s'apprécie selon la nature même du poste du bilan considéré.
Le choix des soldes à confirmer doit tenir compte de toutes les particularités de l'entreprise
contrôlée. Généralement seront retenus:
les soldes importants;
Parfois des tiers ne répondent pas aux multiples relances qui leur sont adressées, soit par
négligence, soit parce que leur système de contrôle interne ne leur permet pas de répondre. Il
faut poursuivre l'investigation par des moyens différents, sous peine d'enlever à l'échantillon
retenu sa représentativité. Ces procédés de remplacement peuvent consister:
soit dans la justification des sommes en compte par rapprochement des factures
avec les bons de livraison et les commandes; mais cela nécessite un travail assez
lourd;
soit dans l'examen du règlement postérieur à la date d'arrêté des sommes en suspens.
III/ Les contrôles physiques
Le moyen le plus sûr de vérifier la véracité et l'existence de certains éléments est de
se les faire présenter. L'observation physique d'un élément est un moyen au service
de l'auditeur.
Cette observation physique a pour objet de confirmer l'existence d'un élément d'actif. Cette
technique ne saurait permettre cependant de confirmer la valeur d'un bien ou la propriété.
Néanmoins, elle permet de collecter des informations qui seront une aide pour le contrôle de
la valeur et de la propriété. Par exemple: '
l'examen de la qualité intrinsèque d'un stock de matières premières peut apporter
une information sur une évaluation;
l'examen des effets en portefeuille peut révéler l'existence de créances douteuses;
la localisation d'une immobilisation peut conduire à une interrogation sur son
utilisation, voire sur la propriété.
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 43
III.1. Éléments sur lesquels peut porter l'observation physique et critères à
retenir pour apprécier l'éventuelle mise en œuvre
L'observation physique concerne certains postes d'actif et en particulier:
les stocks;
d'autres éléments, tels les immobilisations corporelles, les effets ou les espèces en
caisse.
Deux critères principaux doivent être retenus:
l'importance relative;
la relativité du risque.
L'importance relative est l'appréciation du montant du poste pouvant faire l'objet d'une
observation physique et ce, par rapport au total de l'actif, à l'incidence sur le résultat annuel
(cas des stocks).
La relativité du risque s'apprécie:
selon la nature même du poste d'actif. Quelle que soit l'entreprise, certains postes
d'actif ont une influence plus importante que d'autres sur la représentation de la
situation de l'entreprise. C'est le cas des stocks pour la plupart des PME. À l'intérieur
même d'un poste, certains éléments peuvent être plus sensibles que d'autres au risque
de détournement ou de vol en raison de leur valeur et/ou de leur aptitude à être
«recyclés» faiblement;
selon l'appréciation que l'auditeur porte sur le poste considéré. Cette appréciation
résulte directement de l'opinion que l'auditeur se fera de l'entreprise à la suite de la
phase «prise de connaissance» ou après l'examen auquel il aura procédé du contrôle
interne de l'entreprise.
III.2. Les contrôles physiques des stocks
Dans beaucoup d'entreprises, les stocks constituent une partie importante de l'actif
et chacun sait que l'incidence du montant des stocks sur la détermination des résultats est
particulièrement sensible. Aussi, l'auditeur doit s'assurer que conformément aux exigences légales,
un inventaire des stocks et des travaux en cours est dressé, et que cet inventaire est justifié par des
documents qui attestent qu'un récolement des existants en quantité et en qualité a été effectué.
L'auditeur doit prendre connaissance des méthodes employées et des instructions données pour
dresser l'inventaire physique des stocks et travaux en cours. Il appréciera les procédures utilisées
et s'assurera de leur application effective. La meilleure manière de faire consistera, le plus
souvent pour l'auditeur, à assister à tout ou partie des opérations d'inventaire.
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 44
Lorsque l'auditeur n'a pas assisté à tout ou partie des opérations d'inventaire, il le mentionne dans
son rapport.
CONTRÔLES POSSIBLES
S'assurer que les fiches de stock (inventaire permanent) comportent bien tous les mouvements.
Vérifier les entrées et les sorties avec les bons correspondants et vice-versa.
Comparer les quantités figurant à l'inventaire et celles des fiches de stock (inventaire
permanent) et vice-versa.
S'assurer de la concordance des totaux avec le compte global d'inventaire.
Dans le cas où l'inventaire est établi par récapitulation de fiches numérotées attachées à
chaque lot de marchandises et enlevées par département quand le dénombrement des
marchandises est terminé.
En cas de présence lors de l'inventaire:
surveiller l'enlèvement des fiches dans certains départements sélectionnés;
vérifier pour certains départements que toutes les fiches, sauf celles annulées ou non
utilisées, sont enregistrées dans l'inventaire; noter les numéros des fiches annulées ou non
utilisées.
En cas de non-présence le jour de l'inventaire, examiner les documents de base ayant servi
au récolement:
effectuer les vérifications matérielles qui portent à la fois sur l'identification et le
dénombrement par contrôles croisés;
opérer des sondages parmi les récolements d'inventaire ou les fiches de stock (inventaire
permanent) et contrôler que les marchandises ou produits existent réellement:
opérer des sondages dans les magasins et vérifier que les quantités correspondantes
existent bien parmi les récolements d'inventaire ou les fiches de stock (inventaire'
permanent) :
procéder au comptage matériel de certaines matières prises au hasard:
à la fin du contrôle physique, faire une inspection des magasins en compagnie d'un
employé responsable pour s'assurer que tous les stocks ont été inventoriés et, le cas
échéant, que toutes les fiches attachées aux lots ont été retirées.
Avant la prise d'inventaire, l'auditeur doit prendre connaissance des procédures définies par
l'entreprise et en faire l'étude critique en procédant éventuellement à certains tests.
Pendant la prise d'inventaire, son travail va consister en grande partie à s'assurer que les
procédures mises en place sont correctement appliquées. Assistant de préférence en observateur à
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 45
l'inventaire, il effectuera quelques tests pour s'assurer de la qualité des comptages en faisant
recompter en sa présence quelques lots inventoriés. Il devra également se préoccuper des
problèmes de chevauchement, et que toutes les marchandises réceptionnées figurent bien dans les
stocks.
Après la prise d'inventaire, les contrôles à effectuer par l'auditeur consistent surtout dans la saisie
correcte des tickets ou fiches de comptage sur l'état d'inventaire, et l'appréciation correcte du
problème du chevauchement. Une synthèse des travaux permettra de déterminer la quantité totale
d'articles et la valeur de l'inventaire qui a été contrôlé.
III.3. Les autres contrôles physiques
Cette technique de contrôle physique peut s'appliquer également aux immobilisations corporelles,
aux effets de commerce et aux espèces. On peut ajouter que l'observation physique peut être
pratiquée sur des éléments hors comptabilité.
L'observation physique ne pourra être pratiquée que difficilement sur les agencements et
installations qui, par définition, constituent des immeubles par destination
et sont difficilement individualisables. C'est surtout à la catégorie des biens meubles que pourra
être appliquée cette technique.
Mais il faut reconnaître que cette technique de contrôle n'est applicable que s'il
existe un bon contrôle interne des immobilisations.
Ceci suppose une organisation appropriée dont les éléments principaux sont:
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 46
une nomenclature des immobilisations;
un fichier des immobilisations comportant le numéro de nomenclature et la localisation de
l'immobilisation;
des fiches de mouvements d'immobilisations portant l'autorisation du mouvement;
des inventaires physiques périodiques effectués par l'entreprise.
Il doit donc exister une véritable comptabilité des immobilisations comme il existe une
comptabilité matière.
L'auditeur peut effectuer ce contrôle en cours d'exercice et profiter notamment d'un inventaire
physique fait par l'entreprise.
CONTRÔLES POSSIBLES
Vérifier l'inventaire physique des immobilisations: est-il signé par un responsable, précise-t-il
les éléments hors d'usage? Les divers inventaires sont-ils établis sur les lieux mêmes où se
trouvent les matériels (chantiers, bureaux, ateliers, entrepôts ... ), sans omettre les éléments en
cours de transport à la date de clôture de l'exercice? Font-ils ensuite l'objet d'un récolement
permettant d'effectuer un rapprochement avec la comptabilité?
Rapprocher le fichier des immobilisations et les comptes d'immobilisations.
Rapprocher l'inventaire des immobilisations et les comptes d'immobilisations.
Vérifier que les immobilisations inscrites à l'actif sont bien la propriété de la société.
Sonder le fichier pour vérifier les existants.
Effectuer une visite de l'entreprise (celle-ci ne pourra être le plus souvent efficace que si elle
est assurée par une personne ayant les connaissances technologiques appropriées ou en
compagnie d'une telle personne).
Identifier physiquement les existants et vérifier leur inscription au fichier.
Opérer un contrôle physique des effets en portefeuille (et des garanties correspondantes
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 47
s'il y a lieu) et pointer avec l'état ci-dessus
Demander confirmation des contrôles effectués sur les effets et les garanties.
Demander confirmation des effets et des garanties qui n'ont pu être contrôlés
physiquement, y compris les effets escomptés.
Analyser la justification des soldes.
Rechercher en comptabilité les règlements des effets venus à échéance entre la fin de
l'exercice et la date du contrôle.
Examiner les libellés, les endos, la signature et les échéances des effets.
c) Les espèces en caisse
Le contrôle va consister à se faire remettre la caisse, compter les espèces, consigner sur un
document le résultat des comptages dont une copie sera remise avec la caisse au caissier. Ce
travail peut être fait à toute période de l'année.
CONTRÔLES POSSIBLES
S'informer du lieu de dépôt, du nom des dépositaires et de l'importance probable de tous
les fonds de caisse (y compris les fonds n'appartenant pas à l'entreprise) et de toutes les
recettes non encore remises à l'encaissement.
L'exemple le plus évident est celui des stocks pour lesquels, une fois le contrôle des quantités·
effectué par tout moyen adéquat, il convient d'apprécier tant les principes d'évaluation retenus par
l'entreprise que leur application pratique.
Les règles d'évaluation s'appliquent également aux conditions fixées par le Plan comptable
général aux immobilisations corporelles et incorporelles, aux tiers et aux stocks. Nous
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 48
analyserons en détailla procédure à appliquer aux stocks.
LISTE DES CONTROLES POSSIBLES
Se faire présenter les instructions d'inventaire concernant les méthodes d'évaluation utilisées par
la société.
Apprécier la conformité des instructions d'inventaire avec les règles d'évaluation applicables
à l'entreprise:
pour les matières premières et autres approvisionnements;
pour les marchandises;
pour les produits, travaux, études et prestations de services en cours;
pour les produits intermédiaires;
pour les produits finis;
pour les produits résiduels (déchets, rebuts, matières de récupération).
Vérifier si d'autres méthodes que celles prévues par les dispositions en vigueur ont été utilisées et
qu'il en est fait mention dans l’ETIC et le rapport de gestion.
Demander s'il existe une procédure de contrôle interne concernant le respect des instructions
d'inventaire par le personnel de la société chargé d'évaluer les stocks.
Apprécier, s'il en existe une, la comptabilité analytique utilisée par la société et dont les bases ont
servi à évaluer les stocks.
Apprécier les méthodes de calcul du coût d'achat unitaire moyen pondéré utilisées et s'assurer
que les dispositions du plan comptable ont été respectées.
Apprécier les méthodes du coût de production unitaire moyen pondéré utilisées et s'assurer que
les dispositions du plan comptable ont été respectées.
Vérifier que le système d'établissement du prix de revient et la base des prix pour les inventaires
tiennent compte de façon convenable de tous les éléments, directs ou indirects, et des
caractéristiques particulières à l'entreprise.
Vérifier:
les imputations de frais généraux;
les éléments de fiches de fabrication avec les feuilles de temps, les bons de sortie de
matières et les factures d'achat;
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 49
les calculs et reports.
S'assurer que des charges supplétives ne rentrant pas habituellement dans les coûts de production
sont exclues de ces évaluations.
Vérifier le calcul des valorisations de stocks (quantités x prix unitaires).
Effectuer les rapprochements avec:
les factures d'achats matières et produits;
les documents de prix de revient de la comptabilité analytique;
les prix de vente compte tenu des marges pratiquées.
V. Le contrôle des opérations et le contrôle des positions
L'auditeur ne doit pas perdre de vue que la comptabilité n'est qu'un moyen organisé pour
enregistrer les opérations intervenues et restituer une situation conforme à la réalité.
L'auditeur doit donc avoir, dans son rôle de contrôleur comptable, une double
préoccupation:
il doit s'assurer de la validité des informations transmises à la comptabilité et la
qualité de leur traitement (contrôle des opérations) ;
il doit veiller à ce que les comptes traduisent la réalité des existants à une date donnée
(contrôle des positions).
Les contrôles d'opérations sont généralement des contrôles de cycle (cycle des achats, cycle
des ventes) et peuvent s'effectuer à tout moment de l'exercice. Les contrôles de positions
s'effectuent en fin d'exercice.
Selon l'Ordre des experts-comptables, les événements suivants peuvent avoir une incidence
sur les comptes:
• Immobilisations
Détermination définitive du prix d'achat d'un bien réceptionné avant la clôture.
Expertises, évaluations, cessions amenant à dégager une valeur inférieure constatée
en comptabilité.
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 52
Titres
Éléments d'évaluation, tels que perspectives de réalisation ou de rentabilité
récentes, modifications de conjoncture ...
• Stocks
Prix de vente de produits en stocks à la clôture.
Information conduisant à déprécier ou modifier la dépréciation des travaux en
cours.
• Clients
Révélation de la situation compromise d'un débiteur rendant la créance
correspondante douteuse.
Retours de marchandises livrées avant la clôture.
• Débiteurs divers
Indemnités obtenues au terme de négociations ou de dossiers en cours à la clôture.
• Achats
Ristournes.
• Divers
Jugement intervenu.
L'auditeur doit se tenir informé auprès des dirigeants de tous les événements postérieurs à la
clôture susceptibles d'avoir une incidence sur les comptes de l'exercice clos ou sur leur
appréciation, et s'assurer que l'information adéquate est fournie aux actionnaires. - ~
En fin de mission, un questionnaire spécifique permettra de s'assurer que tous les éléments
nécessaires à la formulation de l'opinion sur les comptes annuels ont été réunis, que les
normes ont été respectées et que les dossiers de travail sont complets.
Une note de synthèse récapitulera tous les points importants de la mission, et qui peuvent
avoir une incidence sur la décision finale.
Vous êtes amené à effectuer l'audit des comptes de la société Ferdinand. Votre plan de mission
prévoit une confirmation directe (circularisation) des comptes clients.
En annexe 1 (voir page suivante) vous sont fourniies des informations sur les comptes clients et en
annexe 2 les différentes étapes de la confirmation.
Le conseil d'administration qui arrête les comptes est prévu pour le 28 mars N+ 1. Le commissaire
aux comptes souhaite y présenter la conclusion de ses travaux. Les balances clients au 31
décembre N, établies par centre d'exploitation, seront disponibles le 20 janvier N+ 1.
Travail à faire
1)Compte tenu des informations figurant en annexe l, comment sélectionnez-vous les clients à
circulariser ?
2)Indiquer les postes comptables concernés par cette confirmation directe.
3)Quel travail accomplir pour les clients qui ne répondent pas à la demande de confirmation
directe?
ANNEXE 1
INFORMATIONS LIÉES AUX CENTRES D'EXPLOITATION
% de Chiffre
Montant des Chiffre Poste . Provisions d'affaires
chiffre d'affaires
, fonds fixes Nombre de d'affaires «clients- pour clients Nombre réalisé avec réalisé avec Nombre
des caisses chauffeurs (en KF) au 31.12.N douteux de clients les 10 les 10 de camions
(en F) (en KF) (en KF) les , les plus
clients
Importants clients
importants
plus
Ange 30000 30 55245 10154 3698 42 23203 100
Basti
rs 100000 10 9652 4369 2650 1258 65 6274 20
Besançon 30000 30 62639 21897 3658 32 20044 110
a
Bordeaux 30000 30 38561 18564 3214 26 10026 80
Bourges 20000 20 46003 14785 2136 , 15 6900 90
Caen 20000 20 31987 15693 2569 33 10556 60
Chambéry 10000 20 55030 11569 2134 21 11556 110
Colm 30000 30 69023 20369 627 3299 12 8283 140
Dijon 30000 30 88965 25869 3000 3874 8 7117 180
ar
Douai 30000 20 41254 12587 2145 9 l3713 80
Grenoble 5693 1577 25 ,5059 40
10000 15 20236
Limoges 20000 20 19654 3658 2389 14 2752 40
Lyon 20000 50 76023 15893 5321 12 9123 160
Marseille 140000 15 15015 10258 5255 1498 42 6306 30
Martinique 250000 10 8963 6987 4321 875 54 , 4840 20
Metz 30000 15 29258 4563 1489 2 1 58 10
Montpellie 30000 30 76123 7873 2852 9 ~ ,6851 160
5
'"
r T
Nanc 10000 10 15853 2369 8944 27 4280 30
Nîme .. 5000 10 15897 3698 5666 , 15 " 2385 30
yParis 25000 85 184654 35720 8000 9875 8 14772 510
s ~
870000 500 960035 252853 25853 68471 17 164625 2000
,. - - -- ..
Les produits fabriqués par l'entreprise Flavien sont très divers. Il existe plus de 200 références
possibles. Le processus de fabrication implique le plus souvent plusieurs traitements sur des
matériels très divers. Les manutentions sont très nombreuses en raison d'une croissance mal
maîtrisée de l'outil de production. Un seul atelier, agrandi deux fois, permet la réalisation des
opérations de production. L'ordonnancement des fabrications est informatisé depuis fin N-2, les
produits ont tous une codification spécifique et cela permet la tenue d'un inventaire permanent,
Une fois par an cependant, en accord avec les obligations légales: un inventaire physique est réalisé.
Pour des raisons de commodité, celui-ci est effectué à une date antérieure à celle de la clôture de
l'exercice.
Lors de votre assistance à l'inventaire annuel des stocks, vous avez fait les constatations suivantes:
C'est le chef d'atelier qui organise, réalise et supervise l'inventaire.
La date d'inventaire est choisie par le chef d'atelier afin de correspondre à une période de moindre
activité.
Le chef d'atelier détache une partie du personnel de fabrication et des manutentionnaires du
magasin et les affecte à l'inventaire. Les autres membres des groupes poursuivent leur activité
productive.
Chaque individu se voit proposer le matin même une zone à recenser. Il dispose à cet effet d'une
photocopie de l'inventaire permanent le plus récent.
De nombreuses fois, il doit rechercher la destination des produits en place (produits finis en attente
d'expédition, ou au contraire destinés au magasin de l'entreprise ... ).
En raison de la continuation de la production, et donc des manipulations de matières, d'en-cours et
de produits finis, le recensement des stocks de l'atelier est difficile à réaliser, car aucune méthode
de signalisation de l'avancement de l'inventaire n'existe. Les différences d'inventaire sont alors
fréquentes.
Les écarts d'inventaire sont passés en compte sans qu'il y ait recherche d'explication, ou accord de
la direction.
Il n'existe pas à proprement parler de feuilles d'inventaire. Le récolement de ces feuilles d'inventaire
est effectué tardivement et n'offre pas toutes les garanties souhaitées.
Cours d’audit Général Faculté polydisciplinaire Larache H. Bouchartat 55
Travail à faire
Il vous est demandé:
1)d'indiquer si votre présence est légale et les actions possibles que vous pouvez mener;
2)de rappeler les principes généraux du déroulement de l'inventaire physique dans une entreprise;
3)de résumer les dysfonctionnements du déroulement de l'inventaire à l'entreprise Flavien;
4)d'indiquer les risques potentiels;
5)d'appliquer les principes généraux d'inventaire à l'entreprise Flavien afin de corriger les
dysfonctionnements remarqués en insistant sur les phases suivantes: phase précédant l'inventaire,
phase d'inventaire proprement dit, phase postérieure à l'inventaire.