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THESE
présentée devant
L'UNIVERSITE de PITESTI
(Roumanie)
et
par
II. CHAPITRE II
MATERIAUX. TECHNIQUES D’ANALYSE ET PROCEDURE
EXPERIMENTALE ADOPTEE 23
2
IV. Chapitre IV
INFLUENCE DE LA TEMPERATURE ET DES CYCLES THERMIQUES
SUR LE POUVOIR PROTECTEUR DES INHIBITEURS DE CORROSION
SPECIFIQUES AUX LIQUIDES DE REFROIDISSEMENT DANS LE CAS DE
L’ALLIAGE AlMn1 107
V. Chapitre V
CONCLUSIONS, CONTRIBUTIONS ET PERSPECTIVES 174
3
INTRODUCTION
4
Pour donner un caractère plus général pour les résultas expérimentaux de la thèse, les
essais et les caractérisations électrochimiques effectués sur l’alliage AlMn ont été
comparativement réalisés sur aluminium pur.
Dans la première partie, dans les chapitres I et II sont présentés synthétiquement le
comportement à la corrosion des alliages à base d’aluminium utilisés dans l’industrie
d’automobile et les moyens de prévention contre la corrosion (Chapitre I) et les
matériaux et la procédure expérimentale adoptée (Chapitre II). Dans le chapitre II il y
a une caractérisation de l’alliage AlMn1, des liquides de refroidissement utilisés et
aussi est présentée une description des techniques d’analyse électrochimique
stationnaires (évolution du potentiel libre en fonction de la durée d’immersion,
courbes voltampérométriques, mesure de l’évolution de la résistance de polarisation
(Rp) au cours du temps, susceptibilité à la corrosion localisée par voltammétrie
cyclique) et non- stationnaires (mesures d’impédance électrochimique). La dernière
technique a permis une modélisation des phénomènes sensés se développer à
l’interface métal – solution à l’aide d’un circuit équivalent. Le chapitre II contient
aussi une description des inhibiteurs de corrosion et leurs mécanismes d’action dans le
processus de protection contre la corrosion.
La deuxième partie présente les recherches expérimentales spécifiques réalisées et
contient deux chapitres.
Le chapitre III décrit le comportement à la corrosion dans les liquides de
refroidissement utilisés en automobile de l’alliage AlMn1 et de l’aluminium pur à la
température ambiante. L’étude commence par une caractérisation microscopique de
l’alliage et continue avec la caractérisation du comportement à la corrosion a la
température ambiante de l’alliage AlMn et Al pur avec les techniques
électrochimiques stationnaires. Dans la troisième partie de ce chapitre il y a une étude
de sensibilité à la corrosion localisée en fonction de la nature de l’inhibiteur, de la
nature de milieu, en présence de l’eau de distribution, de l’eau faiblement salée, de
taux d’inhibiteur et du temps d’immersion.
Le chapitre IV présente l’influence de la température et des cycles thermiques sur le
pouvoir protecteur des inhibiteurs de corrosion spécifiques aux liquides de
refroidissement dans le cas de l’alliage AlMn1 dans le milieu sans inhibiteurs de
corrosion et aussi en présence de deux types d’inhibiteurs de corrosion organique et
inorganique. L’influence de la température sur la susceptibilité à la corrosion localisée
a été étudiée à l’aide de la voltammétrie cyclique.
5
L’influence de la température a été étudiée aussi avec la spectroscopie d’impédance
électrochimique pour confirmer ou infirmer les résultats obtenus avec les techniques
électrochimiques stationnaires. Cette dernière technique a permis par l’application
d’un circuit équivalent déduit par la modélisation des phénomènes qui se produisent à
l’interface et qui a permis des comparer les courbes théoriques obtenues par
l’introduction des données dans un logiciel avec les courbes obtenues
expérimentalement.
La dernière partie de ce chapitre présente l’influence de cycles thermiques en
reproduisant les conditions de fonctionnement d’automobile.
En conclusion, l’étude réalisée dans cette thèse du comportement à la corrosion de
l’alliage à base d’aluminium en présence des inhibiteurs organiques et inorganiques
contient une réunion des déterminations expérimentales par méthodes
électrochimiques ou par microscopie avec des résultats obtenus par modélisation.
D’après nos informations, l’étude des inhibiteurs de corrosion organiques et
inorganiques spécifiques aux liquides de refroidissements utilisés dans l’industrie
d’automobile sur les alliages à base d’aluminium et Al pur a été réalisée pour la
première fois par cette thèse en Roumanie et aussi en France.
6
PARTIE 1. ETAT ACTUEL DE LA RECHERCHE
I. CHAPITRE I
ETAT ACTUEL DE LA RECHERCHE. COMPORTEMENT A LA
CORROSION DES ALLIAGES D’ALUMINIUM UTILISES DANS
L’INDUSTRIE AUTOMOBILE
7
I.1. GENERALITES SUR L’ALUMINIUM ET SES ALLIAGES
8
métalliques. L’expérience montre que l’allégement obtenu avec une structure en
alliage d’aluminium peut atteindre 50% par rapport à une structure équivalente en
acier ordinaire ou en acier inoxydable.
Conductivité électrique et thermique
L'aluminium offre une excellente conductivité électrique pour un poids inférieur à
celui du cuivre. C'est pour cela qu'on le retrouve de plus en plus pour les lignes à
haute tension.
A l’instar du cuivre, l'aluminium, en plus d’une bonne conductivité électrique procure
également un fort pouvoir caloporteur ce qui explique par exemple sa présence dans
les dispositifs de refroidissements [Var99].
Tenue à la corrosion
L’aluminium et les alliages ont en général une bonne tenue à la corrosion
atmosphérique, en milieu marin, urbain, industriel. L'aluminium est utilisé de façon
courante par les architectes, aussi bien dans les édifices publics (Grande Arche de la
Défense, Pyramide du Louvre..) que pour les habitations individuelles. Tout en offrant
de nombreuses possibilités de formes et de traitements de la surface, les structures de
bâtiment en aluminium demandent peu d'entretien et résistent bien dans le temps.
Cette bonne tenue à la corrosion alliée à sa faible densité lui a permis un
développement des applications de l’aluminium dans le bâtiment. Les utilisateurs
disposent ainsi:
- d’une durée de vie des équipements accrue. Il n’est pas rare en effet de trouver
intacts des toitures, des bardages, des équipements de ports de plaisance, des
bateaux…, vieux de plusieurs décennies.
- d’un entretien facilité, même sans protection ad hoc (ni peint, ni anodisé)
- d’une esthétique pérenne. Les produits de corrosion de l’aluminium sont blancs et
propices à l’enduction d’une peinture [PRY95].
9
Diversité des alliages d’aluminium
Les progrès permanents de la métallurgie de l’aluminium ont abouti à proposer une
gamme étendue de nuances, bien adaptée aux utilisations envisagées [ENM02].
Tellement nombreux, les alliages d’aluminium sont regroupés conformément à une
nomenclature rigoureuse et complexe. Ainsi le métal pur non allié constitue la série
1000 et les autres séries dépendent de la nature de l’élément d’alliage principal (2000
pour le Cu, 3000 pour le Mn, 4000 pour le Si, 5000 pour le Mg, 6000 pour le Mg et le
Si, 7000 pour le Zn) [Var99]. D’une famille à une autre les propriétés caractéristiques
sont très variables : les alliages de la famille 5000 sont soudables résistants à la
corrosion tandis que ceux de la famille 2000 ont des caractéristiques mécaniques plus
élevées, mais sans possibilité de soudage par les procédés classiques, et avec une
sensibilité marquée à la corrosion atmosphérique [HAT84].
Les alliages de la série 3000 (composant du radiateur de chauffage automobile) se
caractérisent par [DEV92] :
- une résistance mécanique faible mais qui peut être augmentée par écrouissage, ou
addition de magnésium,
- une bonne aptitude à la mise en forme, au soudage et au brasage,
- une excellente résistance à la corrosion dans des conditions normales d’utilisation.
10
Recyclage
L’aluminium est un des métaux dont le recyclage est le plus attractif tant sur le plan
énergétique que sur le plan économique. La refusion de l’aluminium ne représente que
5% de l’énergie nécessaire à l’élaboration du métal à partir du minerai.
L’expérience de plusieurs dizaines d’années de récupération des « vieux métaux »
montre que les déchets d’aluminium ont toujours une valeur marchande supérieure à
celle des ferrailles [BAÏ00].
I.2. L'AUTOMOBILE ET LA CORROSION
I.2.1. Contexte de l’étude
Les raisons qui imposent une évolution permanente de l'étude et du traitement de la
corrosion des véhicules sont multiples.
Le consommateur veut pouvoir circuler en toute sécurité pendant toutes les périodes
de l'année et en toutes régions. Le constructeur d'automobiles doit donc tenir compte
des paramètres suivants [AUD03]:
- Les produits de salage, plus ou moins purs et souvent mélangés à du sable pour une
plus grande efficacité,
- La pollution atmosphérique qui entraîne une retombée de pluies acides
- Les conditions climatiques de forte humidité et chaleur de certaines régions.
De plus, un des challenges que doit actuellement résoudre l’industrie automobile
concerne l'allégement du véhicule pour réduire la consommation et les pollutions
émises.
Toutes ces contraintes orientent l’ingénieur en charge du choix des matériaux vers
l’utilisation de l’aluminium.
Certaines pièces sont sensibles à la corrosion à cause de leur exposition particulière. Il
s’agit en particulier des pièces mécaniques et rapportées : le compartiment moteur, le
soubassement, l’extérieur (carrosserie), habitacle : armature de siège, colonne de
direction, pièces d’habillages [MIL00].
Les pièces de fonderie sont massives et à parois épaisses ; la corrosion est alors
superficielle et affecte seulement l’aspect, sans modifier la tenue mécanique [COL95].
Dans le cas de l’aluminium l’altération se présente plutôt sous forme d’une piqûration.
La figure I.1. présente la corrosion de certains pièces usuelles en aluminium.
11
a) Radiateur de chauffage en AlMn 1 corrodé b) Corrosion d’une pompe à injection
en alliage d’aluminium [AUD03]
12
La corrosion générale de pièces en alliage d'aluminium d'un moteur soumises au
liquide de refroidissement est complexe et conduit à une dégradation importante et
rapide (Figure I.2.).
13
Ces derniers problèmes peuvent être résolus en modifiant la forme des pièces pour
faciliter l’écoulement ou par l'introduction d'inhibiteurs dans le liquide de
refroidissement. Ce dernier moyen fera l’objet de ce travail de doctorat.
Depuis le début du XXe siècle, de nombreuses études ont porté sur l'influence de la
plupart des éléments chimiques sur les propriétés de l'aluminium [TAL00].
Elles ont permis d'établir un classement qualitatif de la résistance à la corrosion en
fonction de la nature chimique de l’alliage. (Tableau I.2.).
14
Tableau I.2. Classement des alliages d’aluminium en fonction de leur résistance à la
corrosion. Formes de corrosion généralement observées [PAY01] .
Du point de vue des propriétés électrochimiques bénéfiques il peut être retenu d’une
manière générale que les éléments : Cr, Mg, Mn apportent un effet bénéfique, tandis
que les éléments: Cu, Fe, Ni, Sn, Pb, Co sont néfastes. Si, Ti, Zn, Sb, Cd, Zr sont sans
effet [HOL87].
Les éléments d’alliages existent sous deux formes dans l’aluminium :
• en solution solide,
• sous forme de précipités intermétalliques.
Dans ce dernier cas les particules intermétalliques ont un comportement plus ou
moins nobles par rapport à l’aluminium, et peuvent conduire à la formation de
micropiles par bimétallisme et donc au développement d’attaques localisées [REB97]
(Tableau I.3.).
15
Tableau I.3. Potentiel de corrosion de quelques particules intermétalliques en milieu
chloruré [Var99]
16
I.3.2. Rôle de la réactivité de la surface de l’aluminium dans les solutions
aqueuses
17
Considérons la situation où une surface d'aluminium est plongée dans une solution
aqueuse contenant des ions Al 3+.
L'aluminium possède deux états d’oxydation :
Al → Al 3+ + 3e - -1,5 V/ECS production d'Al3+
Al + 4OH - → H2AlO3 - + H2O + 3e - - 2,1 V/ECS production d'ion aluminate
Du fait de la valeur très négative de ces potentiels, l'aluminium est un métal très
réactif. Cette forte réactivité conduit dans la plupart des milieux à la formation d'un
film d'oxydation passif. Dans cet état, l'aluminium passivé présente les
caractéristiques d'un métal « noble ».
Diagramme de Pourbaix
Nous avons considéré jusqu’au ici l’équilibre Al – ions Al (aluminate). On va
considérer maintenant que la solution aqueuse contient d’autres ions. La stabilité de la
surface de l'aluminium, en fonction du pH, peut être extraite du diagramme E-pH,
également nommé diagramme de Pourbaix (Figure I. 6.) [POU63]
18
- passivation, si le métal peut se recouvrir d’un oxyde ou hydroxyde insoluble,
- immunité, s’il est dans des conditions pour lesquelles il ne peut pas être corrodé (la
concentration des ions Mn+ est < 10-6 M).
Dans les solutions aqueuses neutres (4 < pH < 9), un film d'oxyde d'une épaisseur de
50 Å protège le métal (passivation). L'aluminium n'est corrodé de manière homogène
que dans une solution très acide, avec formation d'Al3+, ou dans une solution alcaline,
avec formation d'aluminates (AlO2-). La résistance et la stabilité de la couche d'oxyde
dépendent du milieu ambiant, de la composition de l'alliage et de la structure
microscopique du métal (en fonction des traitements thermiques appliqués).
Le comportement électrochimique de l’aluminium est influencé par le film d’oxyde
naturel qui régit la tenue à la corrosion de l’aluminium [Boc93]. Ainsi le potentiel
qu’on mesure sur l’aluminium n’est pas celui du métal, mais un potentiel mixte entre
le film d’oxyde et le métal [KED92].
19
Corrosion par piqûre
La corrosion par piqûre se développe dans tous les milieux naturels, sous forme de
cavités de profondeurs variables [MAY92], [SZK99]. Les conditions d'initiation et de
propagation de la piqûration sont bien connues, même si il s'agit d'un phénomène très
complexe, dont le mécanisme n'est pas totalement déterminé [PAY01].
Corrosion caverneuse
Pour les alliages d’aluminium, la corrosion caverneuse est essentiellement une
manifestation particulière de la corrosion par piqûres. L’acidification du milieu
corrosif emprisonné dans une caverne interdit en effet, dans ce cas, la répartition
homogène des piqûres, et concentre ainsi en un seul point la pénétration de la
corrosion. Les alliages dénués de cuivre sont en pratique relativement assez résistants
à cette forme de corrosion.
Là encore, l’anodisation préalable des pièces permet souvent d’assurer une résistance
à la corrosion satisfaisante (par exemple, visserie, boulonnerie). En outre l’anodisation
permet également l’obtention d’une couche superficielle dure, de nature diélectrique,
ou encore d’une couche colorée à vocation esthétique.
Corrosion érosion
La corrosion par érosion se produit dans un fluide en mouvement. Cette forme de
corrosion est liée à la vitesse de passage du fluide, elle se caractérise par un
amincissement local du métal qui prend la forme de rayures, de ravinements,
d'ondulations, toujours orientés dans une même direction.
La figure I.7. illustre le mécanisme de formation des creux par érosion :
20
Ce type de corrosion étroitement lié à l’hydrodynamique du fluide peut être rencontré
dans le cas des circuits de chauffage. Le meilleur moyen de luttes contre ce type
d’attaque est de faciliter l’écoulement du flux en jouant sur le profil des tubes.
Corrosion galvanique
Pour chaque solution, il est possible d’établir une « série galvanique » (classement des
différents métaux et alliages en fonction de leur potentiel de corrosion mesuré).
Le tableau I.4. présente une classification des métaux et de quelques alliages en
fonction de leur potentiel de dissolution dans l’eau de mer (les métaux sont classés ici
par ordre croissant d’activité).
Le matériau de potentiel le plus bas d’un assemblage galvanique est anode, l’autre
cathode. L’aluminium étant anodique par rapport à la plupart des métaux usuels, il est
habituellement la victime dans des assemblages mixtes [BER02], [MAZ02].
Néanmoins comme souligné auparavant, même si l’aluminium est dans une position
défavorable dans l’échelle galvanique il se rencontre le plus souvent recouvert de son
film passif, ce qui l’anoblit considérablement et le rend beaucoup moins sensible au
bimétallisme.
21
Tableau I.4. Série galvanique, obtenue dans l’eau de mer à 25°C [[PER50],
[HAC90]]
Corrosion feuilletante
La corrosion feuilletante (ou exfoliante) comme la corrosion intergranulaire est une
conséquence du « passé » thermomécanique des pièces. Seuls les alliages à haute
caractéristiques mécaniques sont concernés : ces phénomènes sont liés à la structure
métallurgique particulière des alliages laminés. Cette forme de corrosion qui affecte
seulement quelques alliages (ceux des séries 2000, 5000 et 7000) se développe si les
conditions de traitements thermiques ou de soudage sont mal adaptées [BEL02] . La
corrosion feuilletante est caractérisée par une déformation locale de feuillets
métalliques et fait apparaître des cloques à la surface du matériau [COO96]. Il s’agit
d’une attaque qui se propage généralement de façon intergranulaire selon des plans
parallèles à la surface, séparés par de fins feuillets métalliques. Le déchaussement des
grains est dû aux produits de corrosion formés, qui sont plus volumineux que les
espèces initialement non corrodées. Le mécanisme de propagation est généralement
22
assimilé à une corrosion intergranulaire, dirigé préférentiellement par les contraintes
exercées par les produits de corrosion [Sco98]. Dans certains cas, la propagation est
de type transgranulaire [POS97] .
I.4. PREVENTION DE LA CORROSION DES ALLIAGES A BASE
D’ALUMINIUM
La corrosion des alliages d’aluminium ne présente pas en générale de réels problèmes
en atmosphère, eau douce, eau de mer et pour la plupart des sols. Une «bonne
résistance à la corrosion» sous-entend que l’aluminium peut être utilisé de façon
durable sans protection de surface. En fonction de l’agressivité de l’environnement et
des conditions d’utilisation, des mesures doivent néanmoins parfois être prises afin de
limiter ou d’empêcher la dégradation. Il existe divers moyens de prévention focalisés
sur le matériau ou le milieu comme nous pouvons voir le dans la Figure I.8. [JON96],
[UHL71].
Dans le cas particulier du radiateur du chauffage, la solution mise en jeu concerne
l’utilisation d’un inhibiteur de corrosion, dont l’étude fera l’objet des chapitres
suivants.
Protection Design
cathodique
Inhibiteurs
MESURE LIMITANTS
DE LA CORROSION
Changer le matériau
23
I.5. CONCLUSIONS
Pour répondre aux demandes sans précédent du transport mondial actuel, de plus en
plus d’exploitants et d’opérateurs de tous horizons optent pour l’aluminium [COS93].
Ses caractéristiques uniques alliant force, durabilité et cyclabilité, en font un matériau
fiable, sûr et économique qui seul peut répondre aux nouvelles exigences de
performance et de protection de l’environnement. Parmi les avantages, on peut citer le
gain de poids, la résistance à la corrosion, une sécurité accrue [MEA63].
Les avantages économiques de l’aluminium sont synthétisés dans le schéma suivant
(Figure I.9.):
Recettes
supplémentaires & Réduction
des coûts
=
Charge utile
=
Consommation
accrue de carburant réduite
+ +
Poids
Valeur réduite
résiduelle
supérieure +
Entretien
réduit
Pour toutes ces raisons, l’emploi de l’aluminium dans l’automobile est désormais
commun et est appelé à encore croître d’une manière importante.
Il est souvent attribué à l’aluminium le comportement électrochimique de l’alliage.
Cependant pour certains éléments la résistance à la corrosion peut être influencée
[MON76]. L'aluminium est un métal thermodynamiquement réactif, mais il montre
une excellente résistance à la corrosion du fait de la formation naturelle d'un mince
film d'oxyde, extrêmement stable. La tenue à la corrosion de l’aluminium est régie par
le film d’oxyde naturel. L'aluminium ne se corrode pas d'une manière spécifique, mais
sous diverses formes suivant des facteurs inhérents au métal (éléments d'alliages) et
au milieu.
24
L’aluminium est un métal passif, donc sujet à la corrosion localisée [STI04,1].
Comme moyen de protection très répandu on peut citer l’emploi d’inhibiteurs de
corrosion qui font l’objet de cette thèse.
25
II. CHAPITRE II
MATERIAUX. TECHNIQUES D’ANALYSE ET PROCEDURE
EXPERIMENTALE ADOPTEE
26
II.1. RADIATEUR DE CHAUFFAGE AUTOMOBILE ET MATERIAU
ETUDIE : ALLIAGE ALMN1
Nous avons fait des recherches sur le radiateur de chauffage automobile en aluminium
produit en Roumanie et aussi sur l’aluminium pur.
a) b)
c)
Figure II.1. Radiateur de chauffage avant corrosion (a) et après corrosion (b et c)
27
Figure II.2. Le refroidissement sur du véhicule : a) représentation organique ; b)
représentation schématisée.
1- moteur ; 2- radiateur ; 3- vase d’expansion ; 4- radiateur de chauffage
(aérotherme) ; 5- pompe à eau ; 6- thermostat ; 7- purgeur ; 8- thermo contact
Mono ventilateur ; 9- soupape vase d’expansion ; 10- moto ventilateur ; 11- thermo
contact ; 12- témoin alerte
28
Le radiateur de chauffage de l’entreprise Dacia- Renault de Roumanie est en alliage
ENAW - AlMn1-SREN573-3 qui est l’équivalent de l’alliage 3003 d’après la
nomenclature française.
Les tubes de radiateur (alliage AW 3103, SR EN 573-3) sont assemblés étanche avec
« une plaque de base » qui est un connecteur commun entre les tubes et le collecteur
de radiateur qui est d’habitude en plastique PA66-30GF.
La plaque de base est en alliage AlMn : AW3103 ou AW 3003.
Les ailettes de radiateur sont confectionnées en AW 1050 ou AW 8011 et sont sujettes
à la corrosion sur leur face externe.
Composition chimique
% Si Fe Cu Mn Mg Cr Zn Ti Autres Al
Chacun Total
Mini 0,4 0,5
Max 0,8 1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,05 0,05 0,05 Le
reste
29
II.2. MILIEUX : DES LIQUIDES DE REFROIDISSEMENT AUTOMOBILE
L’étude a été réalisée dans deux types des liquides de refroidissement : glaceol D qui
est l’antigel recommandé récemment par Renault et le glaceol A qui se trouve sur le
marché roumain.
Un bon antigel/liquide de refroidissement est absolument essentiel pour une conduite
sécuritaire et efficace des automobiles, quelle que soit la température. Le liquide de
refroidissement étant compatible avec le circuit de refroidissement, protège tous les
métaux du système contre la rouille et la corrosion. Il n'affecte pas la peinture des
automobiles et n'assouplit pas le matériel plastifié utilisé dans la structure des
réservoirs de refroidissement.
Les deux liquides ont comme milieu de base le monoéthylène glycol, la grande
différence entre eux étant la nature de l’inhibiteur de corrosion. Dans le cas de glaceol
D il y a un inhibiteur organique et pour le glaceol A un inhibiteur inorganique : le
borax.
L’antigel Glaceol RX de type D (ρ = 1,11 g/cm3, température de fusion : -12°C,
température d’ébullition : 198°C) a la composition suivante:
• mono éthylène glycol (MEG) min 92%
• inhibiteurs de corrosion : - tolyltriazol 0,2 –0,5%
• des autres inhibiteurs organiques et des additifs: 4,2-4,5%
• colorant: fluorescéine 40 ppm
• agents basés sur des sels cyanure: 60-70 ppm
• eau: maximum 5%
L’antigel de type A (ρ = 1,12…1,13 g/cm3, température de fusion : -12°C,
température d’ébullition : 150°C) produit en Roumanie a la composition suivante :
• mono éthylène glycol (MEG) ;
• borax - 2.5 – 3 % - inhibiteur de corrosion
• eau permutée
Pour des raison évidentes de confidentialité, il nous est malheureusement pas possible
d’être plus précis quant aux teneurs et compositions des différents liquides.
Afin de déterminer le comportement à la corrosion nous avons mis en œuvre les
méthodes électrochimiques stationnaires classiques suivantes:
• suivi du potentiel de corrosion en fonction du temps ;
30
• tracés potentiodynamiques;
• mesure de l’évolution de la résistance de polarisation Rp au cours du temps
• susceptibilité à la corrosion localisée par voltammétrie cyclique.
Pour comprendre le mécanisme de corrosion nous avons utilisé une technique
électrochimique non stationnaire : la spectroscopie d’impédance électrochimique.
31
Figure II.3. Positions du potentiel de corrosion Ecorr et conditions de corrosion selon
les processus cathodiques [Maz03]
32
• une branche cathodique correspondant à la superposition des courants résultant
des réactions de réduction :
O2 + 2H2O + 4e- → 4OH- réduction de l’oxygène dissous par exemple.
Une mesure de la résistance de polarisation (Rp) est effectuée pour différentes durées
d’immersion et donne des informations sur la cinétique de corrosion.
33
Figure II. 4. Composantes anodique et cathodique et courbe I = f(E) au voisinage de
Ecorr [HEL03]
Il s’agit d’une technique d’extrapolation dont le principe est présenté sur la figure
II.5.:
34
Figure II.5. Première méthode de Stern
35
en n’exploitant qu’un domaine très étroit de potentiel au voisinage immédiat de Ecorr
[UHL85] et [ROS64].
36
La détermination de Rp est effectuée préférentiellement par un balayage
potentiodynamique au voisinage du potentiel de corrosion, afin de s’assurer de la
linéarité de la courbe de polarisation [FYF94] et [HAC84].
Lorsque le processus cathodique est sous contrôle diffusionnel bc est infini et la
formule de Stern et Geary est réduite à :
ba
Icorr =
2,3R p
Lorsque le processus cathodique est sous contrôle de transfert de charge ba est infini
et la formule de Stern et Geary est réduite à :
bc
Icorr =
2,3R p
37
II.3.4. Susceptibilité à la corrosion localisée par voltammétrie cyclique
38
La voltammétrie cyclique est une méthode électrochimique moderne très utile qui
permet d’obtenir des informations thermodynamique et cinétique sur des systèmes
électrochimiques [MAY92] et [RAU01] :
-Déterminer le potentiel standard apparent et le coefficient de diffusion d’une
espèce électroactive ;
-Evaluer le domaine d’électroactivité de divers matériaux d’électrode ;.
-Évaluer la capacité de la double couche d’une électrode en présence d’une
solution électrolytique.
- d’autre part,
39
Deux types de tracé sont utilisés pour décrire ces relations ; ils sont illustrés sur la
figure II. 7. dans le cas d’une interface électrochimique constituée : d’un métal en
cours de corrosion , l’impédance est Z(ω) avec :
Z (ω) est tracé sur la figure b selon le formalisme de Nyquist dans le plan complexe
(- Im Z,Re Z) avec la partie imaginaire négative portée au-dessus de l’axe réel comme
il est habituel de le faire en électrochimie. Chaque point du diagramme correspond à
une fréquence donnée du signal d’entrée. Dans la figure c, un tracé dans le plan de
Bode permet d’observer les variations de logarithme décimal du module de Z en
fonction du logarithme de la fréquence d’une part, le déphasage en fonction du
logarithme de la fréquence d’autre part. C’est grâce à ces configurations précises que
l’on peut compter le nombre d’étapes mises en jeu dans le mécanisme [Gab79].
L’admittance Y (w) = Z -1 ( w) peut être analysée de la même façon.
40
Figure II.7. Différentes représentations d’une interface électrochimique en
spectroscopie d’impédance électrochimique (a); diagramme de Nyquist(b) ou de Bode
(c)
Il importe donc de bien préciser le rôle des circuits électriques : ils interviennent
comme intermédiaires de calcul destinés à faciliter l’obtention des constantes
cinétiques ou la prévision de l’évolution des diagrammes d’impédance.
41
Conditions d’utilisation et limites de la spectroscopie d’impédance :
Les seules conditions de l’étude par spectroscopie d’impédance sont la linéarité et la
stationnarité du système électrochimique. La linéarité est vérifiée, dans les conditions
d’étude, en comparant les réponses à différentes fréquences pour des excitations
d’amplitudes croissantes. En effet, dans le cas de systèmes linéaires, la fonction de
transfert est indépendante de l’amplitude du signal d’excitation.
La stationnarité est vérifiée par le contrôle, avant et après chaque mesure, de la
constance du courant et du potentiel.
Démarche suivie pour l’analyse des spectres d’impédance :
La procédure générale de l’exploitation des diagrammes expérimentaux peut être
résumée de la façon suivante : les paramètres cinétiques qui interviennent dans le
mécanisme postulé pour le système considéré sont introduits directement dans
l’expression théorique de l'impédance, puis la valeur des paramètres est ajustée par
comparaison des courbes simulées et expérimentales.
Cette méthode s’avère souvent longue et pénible, notamment lorsque le nombre de
paramètres à faire varier est élevé. L’emploi de calculateurs puissants et de
programmes adaptés facilite la procédure d’ajustement.
Une amélioration possible de cette démarche consiste à décomposer l’expression
mathématique de l’impédance électrochimique en éléments de circuits électriques :
selfs, capacités, résistances et éventuellement impédance de diffusion. L’impédance
électrochimique devient alors équivalente à l’impédance d’un circuit électrique dont
les composants sont fonction des différentes constantes cinétiques.
La variation de ces paramètres électriques entraîne une évolution de la forme du
diagramme d’impédance facile à prévoir et limitée à un petit domaine de fréquence, à
condition toutefois d’utiliser des circuits électriques adaptés.
Il excite une seconde démarche qui consiste à imaginer, à partir de l’allure de
diagrammes expérimentaux, un schéma électrique équivalent, qui par simulation
permet d’obtenir des grandeurs électriques caractéristiques. Cette manière de procéder
est dangereuse car on ne peut, a priori, attribuer aucun sens physique à une grandeur
électrique ainsi déterminée. A une même impédance, il est d’ailleurs possible de faire
correspondre plusieurs circuits électriques équivalents.
42
II.4. INHIBITEURS DE CORROSION
Un inhibiteur de corrosion est un composé chimique qui, ajouté à faible
concentration au milieu corrosif, ralentit ou stoppe le processus de corrosion
d’un métal placé au contact de ce milieu.
Fonctions essentielles
43
Mode d’action des inhibiteurs de corrosion
Il n’existe pas de mode d’action unique des inhibiteurs de corrosion. Un même
composé aura d’ailleurs souvent un mécanisme d’action qui sera fonction du système
de corrosion (métal + solution) en présence duquel il se trouvera [PUT60]. Quel que
soit le mécanisme exact par lequel chaque inhibiteur agit dans les conditions dans
lesquelles il est placé, il existe un certain nombre de considérations de base valables
pour tous les inhibiteurs: — la corrosion étant un processus essentiellement
électrochimique, l’action de l’inhibiteur ne peut se faire qu’au niveau d’une des étapes
des réactions élémentaires (transport d’espèces en solution, formation
d’intermédiaires superficiels, adsorption des espèces à la surface des phases solides,
transfert de charge électronique) ;
— l’intervention de l’inhibiteur dans le processus de transport des espèces
électroactives (oxygène, protons, produits de réaction) au sein de la solution étant peu
probable, le mécanisme d’action d’un inhibiteur est le plus souvent à rechercher au
voisinage immédiat de la surface (au contact du métal ou dans la zone contiguë à
celle-ci).
On peut concevoir l’action de l’inhibiteur comme :
— l’interposition d’une barrière entre le métal et le milieu corrosif ; dans ce cas, qui
est essentiellement celui des milieux acides, le rôle de l’adsorption du composé à la
surface sera primordial ;
— le renforcement d’une barrière préexistante, en général la couche d’oxyde ou
d’hydroxyde formée naturellement en milieu neutre ou alcalin. Ce renforcement
pourra consister en une extension de l’oxyde à la surface, ou en la précipitation de sels
aux endroits faibles de l’oxyde, ces sels étant des produits de corrosion ;
— la formation d’une barrière par interaction entre l’inhibiteur et une ou plusieurs
espèces du milieu corrosif, ce type de mécanisme étant également spécifique des
milieux neutres ou alcalins.
Il est clair, en considérant ces notions générales, que le mécanisme d’action
d’un inhibiteur peut être considéré sous deux aspects : un aspect mécanistique
(intervention dans les processus fondamentaux de la corrosion) et un aspect
morphologique (intervention de la molécule d’inhibiteur dans la structure
interfaciale). Il est également clair que le mécanisme d’action va se différencier
fortement en fonction des caractéristiques de pH du milieu.
44
Comportement des inhibiteurs dans des milieux acides
Dans ce type de milieu, la surface de nombreux métaux peut être considérée comme
exempte de toute couche protectrice (oxyde, hydroxyde). Cependant, il ne faut pas
oublier qu’elle peut être recouverte plus ou moins uniformément d’hydrogène
atomique adsorbé, et, au cours du temps, de couches de produits de corrosion
insolubles dans le milieu acide considéré.
Dans les milieux acides, les inhibiteurs les plus fréquemment utilisés sont des
molécules de type organique. Ces inhibiteurs agissent d’abord par adsorption à la
surface des métaux, avant même d’intervenir dans les processus réactionnels de
corrosion pour en diminuer la vitesse.
Liaison électrostatique
Les caractéristiques d’une telle liaison vont dépendre de la charge de la surface
et de celle de l’inhibiteur.
Charge de la surface
Elle est directement liée au potentiel de charge nulle du métal (Ezc) : à ce potentiel, il
n’y a pas de double couche ionique à la surface du métal, la charge de celui-ci est
nulle, et l’attraction coulombienne n’existe pas. La charge, positive ou négative,
portée par un métal, est d’autant plus importante que l’on s’éloigne de Ezc vers des
potentiels respectivement positifs ou négatifs [MER94].
La connaissance de Ezc doit donc permettre de prédire à la fois la nature des ions
adsorbables, suivant leur charge, et la force de liaison inhibiteur-surface, qui doit être,
dans certaines limites, fonction de la quantité Ecorr – Ezc , où Ecorr est le potentiel de
corrosion (à l’abandon) du métal considéré en l’absence d’inhibiteur.
45
Charge de l’inhibiteur
L’inhibiteur peut exister sous forme moléculaire ou sous forme ionique dans le milieu
corrosif. La forme ionique peut résulter de la dissociation de la molécule :
( φ— COOH ↔ φ — COO- + H+)
ou de sa protonation (R-NH2 + H+↔RNH3+ ). L’adsorption électrostatique des
molécules non dissociées dépend de leur polarisabilité (moment dipolaire), une
molécule non polaire ne pouvant s’adsorber électrostatiquement.
L’adsorption d’ions (en général des anions) sur une surface métallique, modifie la
charge de celle-ci et peut faciliter l’adsorption d’ions inhibiteurs (en général des
cations).
Une caractéristique importante de l’adsorption électrostatique est sa « quasi-
réversibilité ». Un inhibiteur agissant de cette façon pourra toujours être désorbé par
élévation de température, lavage énergique de la surface, etc.
Liaison chimique
Une telle liaison s’effectue par l’intermédiaire d’un centre actif de la molécule
d’inhibiteur. Ce centre se comportera par exemple comme un donneur d’électrons vis-
à-vis d’un atome métallique de la surface (doublet électronique libre sur l’atome
d’azote) . Le paramètre important est alors la densité électronique autour du centre qui
peut contribuer à renforcer l’effet donneur d’électrons de ce centre actif (exemple de
l’atome d’azote), donc renforcer la liaison de covalence entre atome donneur et atome
métallique. Pour la même raison, on explique que les amines cycliques sont en règle
générale de meilleurs inhibiteurs que les amines aliphatiques. Les principaux centres
actifs sont les atomes N, S, P, O.
46
Figure II.8. – Représentation schématique des modes d’adsorption de molécules
organiques inhibitrices sur une surface métallique
Liaison π
Les composés organiques insaturés (à double ou triple liaison) sont porteurs
d’électrons capables de créer des liaisons avec les atomes métalliques. Ces liaisons se
feront préférentiellement avec une surface métallique chargée positivement. La
présence d’une liaison insaturée peut donc être très favorable à l’efficacité inhibitrice
d’une molécule organique en milieu acide, puisque celle-ci peut alors s’adsorber
indifféremment sur une surface chargée positivement (électrons π) ou négativement
(cation).
Complexes de surface
Liaison hydrogène
Une liaison hydrogène peut contribuer à l’adsorption d’une molécule
d’inhibiteur sur une surface métallique recouverte d’une couche d’oxyde. Ce
mécanisme est donc à envisager en milieu pas trop acide.
47
Mécanismes de protection de la surface métallique
Différents mécanismes ont été mis en évidence pour expliquer la relation entre
adsorption de l’inhibiteur sur le métal et ralentissement du processus de corrosion.
Deux contributions de l’inhibiteur peuvent ainsi être avancées :
— un effet de blocage de la surface, sans modification des réactions
élémentaires anodiques et cathodiques sur les parties non recouvertes ;
— un effet énergétique, l’adsorption de l’inhibiteur s’accompagnant d’une
modification des cinétiques réactionnelles ; l’adsorbat réactif peut se comporter
comme un catalyseur des réactions électrochimiques, sans subir de transformation, ou
agir après décomposition par l’effet d’un processus redox (inhibiteur secondaire).
L’effet de blocage peut, dans d’autres cas, être limité aux seuls sites actifs
anodiques ou cathodiques et l’on écrira par exemple dans le premier cas :
θ = γ/ γa, s avec γa, s < γs .
Dans ce cas, l’aire de la portion de surface active n’étant pas connue, des
relations telles que (1) pourront être écrites en intensité, mais pas en densité de
courant.
48
Détermination du taux de recouvrement θ par l’inhibiteur
Une des conséquences intéressantes de la non-modification des réactions
élémentaires anodique et cathodique de corrosion du métal en présence d’inhibiteur
est la conservation des pentes de Tafel correspondant à ces réactions.
L’identité des pentes de Tafel pour un système non inhibé et pour le même
système en présence d’inhibiteur est donc une indication du blocage non réactif de la
surface et de la possibilité d’appliquer la relation (1) qui permet la détermination de θ.
À partir des valeurs de θ, il est possible d’accéder aux isothermes d’adsorption de
l’espèce inhibitrice sur la surface et de calculer certaines valeurs thermodynamiques
caractérisant l’interaction métal-inhibiteur [RIG73].
Isothermes d’adsorption
Les lois de variation de la quantité adsorbée en fonction de la concentration en
inhibiteur peuvent souvent être représentées par l’une des deux isothermes classiques
suivantes.
Langmuir
Les constantes de vitesse des réactions de transfert de charge anodique et cathodique
ne dépendent pas du taux de recouvrement θ. Il n’y a pas d’interaction entre espèces
Temkin
49
Action de l’inhibiteur par modification des cinétiques réactionnelles
Modification de la cinétique de réduction cathodique
Lors de son incorporation dans la double couche électrique existant à la
surface du métal, la molécule polarisée ou l’ion inhibiteur va modifier la distribution
des charges, donc des potentiels, en particulier du potentiel Φ2 (potentiel au plan
externe d’Helmholtz)
Or les variations d’énergie de l’ion H+ qui vont accompagner sa réduction à la
surface sont fonction, non pas du potentiel E du métal, mais de la différence E – Φ2 ,
et l’intensité partielle de réduction doit s’écrire, en toute rigueur [FIA04]:
(α H −1)n H F
iH= nHFkH[H+]elexp(- ZH FΦ 2 )exp[ (E−Φ 2) (4) avec :
RT RT
kH constante de vitesse de la réaction de réduction de l’ion H+;
[H+] concentration à l’électrode (au plan externe de la couche diffuse) ;
αH coefficient de transfert de charge de la réaction cathodique ;
n H nombre d’électrons échangés dans la réaction ;
ZH nombre de charges élémentaires portées par H,
F constante de Faraday ( 96 500 C/mol) ;
R constante molaire des gaz [8,314 J/mol · K)].
de sorte que toute modification de Φ2 entraînera une modification de iH . Par exemple,
si l’inhibiteur est adsorbé sous forme cationique, il déplacera Φ2 vers des valeurs
positives, la surtension cathodique sera augmentée ou iH diminué. En revanche, un
anion augmentera iH et se comportera comme un accélérateur de la corrosion, du
moins si l’on ne prend en compte que l’effet dû à la modification du potentiel Φ2
[HAC84].
50
Modification de la cinétique de dissolution anodique
Lorsqu’il n’y a pas simplement blocage des sites préférentiels de dissolution du métal
par adsorption de l’inhibiteur, on doit imaginer une intervention de l’inhibiteur au
niveau des intermédiaires réactionnels accompagnant les différentes étapes de la
dissolution d’un métal [HUG60].
D’une façon générale, on pourra appréhender l’effet d’un inhibiteur sur la
cinétique des réactions électrochimiques partielles à l’électrode en considérant
d’abord les expressions des courants correspondants. Dans le cas d’une corrosion en
milieu acide, pour laquelle la demi-réaction cathodique est la réduction du proton et la
demi-réaction anodique la formation d’un cation métallique, et si l’on tient compte
d’un effet d’adsorption spécifique d’ions dans le plan externe d’Helmholtz, les
(α H −1)F
expressions des courants sont : iH=FkH[H+]el exp(- α H FΦ 2 )exp[ E]
RT RT
(5)
(en admettant que, dans la relation (4), nH = Z H = 1) :
51
(1−α H)F
lg γH = lg k H − α H F (Φ 2 −Φ 2')+ (Ecorr −E'corr )−lg(1−θ) (9)
k'H RT RT
(αa n a − Za )F
lg γM = lg k M + (Φ 2 −Φ 2')− αa n a F (Ecorr −E'corr )−lg(1−θ) (10)
k'M RT RT
Ces expressions montrent que l’inhibition des réactions pourra dépendre de
quatre effets : — un effet cinétique : variation des constantes de vitesse k liée à
l’adsorption de l’inhibiteur sur des sites énergétiquement favorables (premier terme
du deuxième membre de (9) ou (10)) ;
— un effet de double couche électrique : variation du potentiel Φ2 liée à
l’adsorption de l’inhibiteur (deuxième terme) ;
— un effet électrochimique : modification de la polarisation d’électrode liée à
la variation de Ecorr (troisième terme ; on néglige les variations possibles des produits
αn ) ;
— un effet de blocage mécanique de la surface (recouvrement θ : quatrième
terme).
Il faut noter que ces effets ne sont pas indépendants les uns des autres, et que
certains peuvent être largement prédominants, en particulier l’effet de blocage et
l’effet de double couche.
52
a) d’un ralentissement du processus anodique, ayant pour effet de modifier les
caractéristiques du pic d’activité (potentiel du pic plus négatif, densité de courant
critique de passivation plus faible) (figure II.10.).
53
-le taux d’inhibition, le plus souvent utilisé :
τ%= u 0 −u x100
u0
γ = u 0 , qui différencie mieux des inhibiteurs entre eux lorsque le taux d’inhibition
u
devient très élevé ;
-la concentration minimale efficace (cme), qui ne fait pas référence au
comportement du système en l’absence d’inhibiteur, mais suppose qu’un critère
d’efficacité (vitesse de corrosion maximale admissible) ait été défini [UHL71].
54
II.5. MESURES ELECTROCHIMIQUES: CELLULE ET CONDITIONS
EXPERIMENTALES
Le dispositif utilisé pour notre étude du comportement à la corrosion de l’alliage
AlMn1 est constitué d’une cellule d’essai et d’un dispositif permettant les
caractérisations électrochimiques. Le schéma global de l’installation est le suivant :
Potentiostat/
Galvanostat
Modèle 273 A
Systeme
d’acquisition
électrochimique
Electrode de
travail Electrode de
référence (SCE)
Contre électrode
(en graphite)
Agitateur
magnétique
Figure II. 12. Schéma global de l’installation
Les mesures électrochimiques sont réalisées avec un montage classique à trois électrodes. La contre
électrode (permet de déterminer le courant traversant l’électrode de travail lors de tracés
potentiodynamiques) est constituée d’un cylindre évidé en graphite et l’électrode de référence (permet
de mesurer la tension de l’électrode étudiée) est une électrode au calomel saturée (ECS) dont le
potentiel est de 241 mV/ENH.
L’électrode de travail (figure II.13.) est réalisée au laboratoire à partir des tuyaux en aluminium selon
le protocole ci dessous :
• on coupe le tuyau de radiateur pour obtenir l’échantillon cylindrique en aluminium ;
• on relie à l’échantillon en aluminium un fil de cuivre, à l’aide d’une soudure en étain sur
une anneau en laiton qui a été ajouté au bout d’échantillon;
• l’échantillon cylindrique est empli avec une résine acrylique (un mélange d’une partie de
acrylique résine et une demi partie d’acrylique liquide (méthyleméthacrylate, 2
hydroxyéthyle – méthacrylate) ;
• on isole le couplage aluminium /laiton à l’aide d’un verni isolant ;
• l’échantillon est rincé à l’alcool.
55
Fil de cuivre
Verni
Soudure à isolant
l’étain
Cylindre
d’alliage AlMn1
Anneau Remplissage du cylindre
en laiton avec la résine acrylique
Pour les essais à chaud nous avons isolé le couplage aluminium /laiton avec Araldite,
plus réfractaire qu’une résine conventionnelle: mélange de résine (époxyde bisphénol
A de poids moléculaire < 700) et durcisseur (éther diglycidique du 1,4 – butanediol –
N (3 diméthylaminopropyl) – 1,3 propylènediamine).
Avant chaque essai, on s’assure que toutes les électrodes sont immergées à la même
profondeur.
La plupart des mesures électrochimiques sont effectuées avec un
potentiostat/galvanostat EG&G 273A, piloté par un ordinateur et le logiciel de
corrosion fourni par EG&G Princeton Applied Research.
Les diagrammes de spectroscopie d’impédance électrochimique sont réalisés avec un
potentiostat muni d’un analyseur de fréquence Solartron/Schlumberger et piloté par le
logiciel : Electrochemical Research Scribner Associates Windows Software for
Electrochemical Research Z Plot 6128.
56
techniques d’observation utilisées pour cette étude sont la microscopie optique et la
microscopie électronique à balayage (MEB).
La microscopie optique (MO) est utilisée afin, d’une part, de déterminer la structure
et la texture granulaire des matériaux étudiés, et d’une part, de caractériser l’état de
dégradation des échantillons après les différents tests de corrosion. Le microscope
utilisé dans cette étude est un microscope Reichert couplé à une caméra digitale Sanyo
et un logiciel d’image ACDSee.
La Microscopie électronique à balayage permet d’étudier la nature et la topographie
des surfaces du matériau neuf ou corrodé. Nous avons utilisé le microscope
électronique à balayage Jeol JSM - 840 A LGS et aussi Philips XL 20. La grande
profondeur de champ associée à une résolution de l’ordre de 50 nm pour Jeol 840,
permet d’observer des détails de surface relatifs aux cavités de corrosion. Les images
sont formées point par point, du fait du balayage de la surface par le faisceau
d’électron ; ceci permet leur acquisition numérique en 1024x1024 pixels.
Nous avons réalisé aussi une analyse chimique par le mode EDS (X Energy
Dispersive Spectroscopy) qui permet un enregistrement de photons X individuels
émis par l’objet sous l’impact du faisceau électronique primaire. L’énergie hν de
chacun d’eux est mesurée et est révélatrice de la présence d’un élément selon la
relation : ∆E = hν [REI85] et [POP01]. Les électrons secondaires donnent une image
de la topographie de la surface, tandis que les électrons rétrodiffusés, plus profonds,
révélant la chimie du matériau [GAB92], [FLE94]et [CHI97] .
La diffraction aux rayons X a été réalisée avec un appareil Bruker Analytical X-ray
Systems pour caractériser les produits de corrosion. Le dépouillement de
diffractogrammes étant facilité par le logiciel DIFFRAC plus EVA.
57
II.7. CONCLUSIONS
3. Le mode de protection par les inhibiteurs de corrosion les plus appropriés pour les
tubes « U » d’aérotherme de l’automobile en AlMn1 devra être étudié.
58
II.8. ORGANISATION DE RECHERCHES EXPERIMENTALES
59
inhibiteurs organique et aussi inorganique. Le rôle des éléments en alliage est montré
par les études que nous avons faites sur aluminium pur.
L’étude réalisée a l’aide de la voltammetrie cyclique a mis en évidence des aspects
pratiques très importants concernant l’influence de la nature de l’inhibiteur, de la
nature du milieu (de l’eau de distribution, de « l’eau corrosive »), du taux de
l’inhibiteur et aussi de la température sur la sensibilité à la corrosion localisée de
l’alliage AlMn1.
60
Echantillon T(°C) Microscopie Microscopie
optique électronique EDS
AlMn1 neuf 25 °C X X X
AlMn1 corrodé en glaceol A 25 °C X X
Glaceol D(50%)+ eau permutée 50°C X
60°C X
70°C X
80°C X
Glaceol A(50%)+ eau permutée 25 °C X
50°C X
60°C X
70°C X
80°C X
MEG(50%)+ eau permutée 25 °C X
50°C X
60°C X
70°C X
80°C X
Tableau 1. Analyses microscopiques
Temps E= R=
Milieu I=f(E) VC* SIE** σ
(heures) f (t) f (t)
Echantillon : AlMn 1
1
X X X X X
4 X X X
Glaceol D(50%)+ eau permutée
9 X X X
21 X X X X X
48 X X
Glaceol D(20%)+ eau permutée 48 X X
Glaceol D(80%)+ eau permutée 48 X X
61
Temps E= R= SIE*
I=f(E) VC* σ
Milieu (heures) f (t) f (t) *
1 X X X X X
4 X X X
Glaceol A(50%)+ eau permutée
9 X X X
21 X X X X
1 X X
Glaceol D(25%)+ Glaceol A(25%) 4 X X
+eau permutée 9 X X
21 X X X
1 X X
Glaceol D(35%)+ Glaceol A(15%) 4 X X
+eau permutée 9 X X
21 X X X
1 X X
Glaceol D(46%)+ Glaceol A(4%) 4 X X
+eau permutée 9 X X
21 X X X
Borax(10g/L)+ eau permutée 21 X X X
Borax(12,5g/L)+ eau permutée 21 X X X
Borax(15g/L)+ eau permutée 21 X X
Borax(20g/L)+ eau permutée 21 X X X
Borax(25g/L)+ eau permutée 21 X X
Borax(30g/L)+ eau permutée 21 X X
Borax(50g/L)+ eau permutée 21 X X
Borax(10g/L)+ MEG (50%) +eau
21 X
permutée
Borax (12,5g/L) + MEG (50%) +eau
21 X
permutée
Borax (20g/L) + MEG (50%) +eau
21 X
permutée
1 X X X X
Glaceol D(50%)+ eau de distribution 4 X X
9 X X
21 X X X X
1 X X X X
4 X X
Glaceol A(50%)+ eau de distribution
9 X X
21 X X X X
1 X X
Glaceol D(25%)+ Glaceol A(25%) 4 X X
+eau de distribution 9 X X
21 X X X
Temps E= R= SIE
Milieu I=f(E) VC* σ
(heures) f (t) f (t) **
1 X X
MEG(48%) + Borax(12,5g/L)+ eau de
4 X X
distribution (50,7%)
9 X X
21 X X X
Glaceol D(50%)+ « eau corrosive » 1 X X X
62
((148 mg/l Na2SO4 , 165 mg/l NaCl et
138 mg/l NaHCO3))
Glaceol A(50%)+ « eau corrosive »
((148 mg/l Na2SO4 , 165 mg/l NaCl et 1 X X X
138 mg/l NaHCO3))
MEG(50%)+ « eau corrosive » ((148
mg/l Na2SO4 , 165 mg/l NaCl et 138 1 X X X
mg/l NaHCO3))
Echantillon : Al
1 X X
4 X X
Glaceol D(50%)+ eau permutée
9 X X
21 X X X
1 X X
4 X X
9 X X
Glaceol A(50%)+ eau permutée
21 X X X
1 X X
Glaceol D(25%)+glaceol A(25%)+ 4 X X
eau permutée 9 X X
21 X X X
1 X X
4 X X
Glaceol D(50%)+ eau de distribution
9 X X
21 X X X
1 X X
4 X X
Glaceol A(50%)+ eau de distribution
9 X X
21 X X X
1 X
Glaceol D(25%)+ Glaceol A(25%) 4 X
eau de distribution 9 X
21 X X
Tableau 2. Organigramme de recherches à la température ambiante
63
Milieu Temps T(°C) E= I= R= VC* SIE** σ
(heures) f (t) f(E) f (t)
Echantillon : AlMn1
Glaceol D(50%)+ eau 1 50°C X X X X
permutée 4 X X X
9 X X X
21 X X X X X
1 60°C X X
4 X X
9 X X
21 X X X
1 70°C X X
4 X X
9 X X
21 X X X
1 80°C X X X X
4 X X X
9 X X X
21 X X X X X
Glaceol A(50%)+ eau 1 50°C X X X X
permutée 4 X X X
9 X X X
21 X X X X
1 60°C X X
4 X X
9 X X
21 X X X
1 X X
4 X X
9 X X
21 X X X
1 70°C X X X
4 X X X
9 X X X
21 X X X X
1 80°C X X
4 X
9 X
21 X
64
Milieu Temps T(°C) E= I= R= VC* SIE** σ
(heures) f (t) f(E) f (t)
MEG (50%)+ eau 1 50°C X X X X
permutée 4 X X X
9 X X X
21 X X X X
1 60°C X X
4 X X
9 X X
21 X X X
1 70°C X X
4 X X
9 X X
21 X X X
1 80°C X X X X
4 X X X
9 X X X
21 X X X X
Glaceol D(50%)+ eau 1 50°C X X X
de distribution 4 X X
9 X X
21 X X X X
1 80°C X X X
4 X X
9 X X
21 X X X X
65
Influence de cycles thermiques de courte durée
Milieu Temps T(°C) E= I= R=
(minutes) f (t) f(E) f (t)
Glaceol D(50%)+ eau 10 5°C X X
permutée 220 50°C X X
250 5°C X X
460 50°C X X
490 5°C X X X
Glaceol A(50%)+ eau 10 5°C X X
permutée 220 50°C X X
250 5°C X X
460 50°C X X
490 5°C X X X
MEG(50%)+ eau 10 5°C X X
permutée
220 50°C X X
250 5°C X X
460 50°C X X
490 5°C X X X
66
Dans le chapitre IV j’ai déterminé aussi quelques propriétés physiques et chimiques
des milieux et l’influence de la température, le pH, la quantité d’oxygène dissous et la
conductivité du milieu pour aller dans la profondeur de mécanismes de corrosion et
pour expliquer les résultats obtenus à l’aide de techniques électrochimiques
Dans le sous chapitre Discussion du chapitre IV j’ai détaillé les mécanismes de
corrosion pour chaque type d’inhibiteurs et aussi j’ai mis en évidence l’influence de la
température sur le taux d’inhibition à partir de courants de corrosion pour l’inhibiteur
organique. Ce dernier aspect a permis la détermination de l’isotherme d’adsorption
qui joue un rôle déterminant dans le cas d’inhibiteurs organiques.
67
PARTIE 2. RESULTATS EXPERIMENTAUX DE LA
THESE
III. CHAPITRE III
COMPORTEMENT A LA CORROSION DE L’ALLIAGE AlMn1 ET
ALUMINIUM PUR DANS LES LIQUIDES DE REFROIDISSEMENT A
TEMPERATURE AMBIANTE
68
III.1. CARACTERISATION MICROSCOPIQUE DU MATERIAU ET ETAT
DE LA SURFACE
Microscopie optique
Pour mettre en évidence les phases de l’alliage nous avons fait une attaque chimique.
Le réactif est constitué de : 2,5 ml d’acide nitrique, 1,5 ml d’acide chlorhydrique, 1 ml
d’acide fluorhydrique et 95 ml d’eau (reactif de Keller). Nous avons utilisé aussi pour
voir les phases comme (Mn,Fe)Al6 ou (Mn,Fe)3SiAl12 une solution d’acide
phosphorique 10%.
L’alliage AlMn1 manifeste une dispersion de particules insolubles primaires et
eutectique de phases intermétalliques: phases de Mn avec Al, Si et Fe peuvent être
présentes; (Fe,Mn)Al6 et Al-Mn-Si. Les phases hors de solution, provenant de la
solidification, ou séparées de la solution solide par précipitation peuvent se comporter
à l’oxydation différemment de la matrice qui les entoure. D’une façon approximative,
on peut dire que les phases plus électronégatives que l’aluminium s’attaque plus vite
et réciproquement. Une étude détaillée a permis de préciser de nombreux cas
d’espèce : il en est résulté la classification suivante:
- s’attaquent moins vite que l’aluminium les composés tels que : SiAlMn,
AlCuFeMn, Al2O3
- s’attaquent plus vite que l’aluminium les composés tels que : CuAl2, FeAl3,
AlCuFe, AlFeSi, AlFeMn.
Dans certains cas cependant FeAl3 et AlFeSi ne seraient pas attaqués [TRE93].
69
Il est bien évident que la présence de ces phases entraîne des perturbations sérieuses, à
la fois à la surface du métal et dans l’épaisseur du film d’alumine.
Les phases dissoutes se manifestent par des cavités visibles dans l’épaisseur du film.
Les phases qui ne subissent pas d’attaque pendant l’oxydation font l’effet d’un
masque [2, 3, 4].
En revanche, pour visualiser les joints de grains nous avons procédé à une
anodisation dans le réactif de Barker – 5 ml HBF4 (48%) + 200 ml H2O. Nous avons
fixé une densité du courrant j = 0,2 A/cm2 pour 40 – 80 s à la température ambiante.
Avant de faire l’anodisation nous avons fait un polissage électrochimique de
l’échantillon. Dans ce cas nous avons relie à l’échantillon enrobé un fil de cuivre à
l’aide d’une soudure en étain. L’orientation de grains joue un rôle très important dans
le processus de corrosion.
70
Figure III.2. Image de microscopie optique de l’alliage AlMn1 (200X) après
anodisation illustrant les joints de grains
Dans le cas du radiateur ancien nous pouvons observer par microscopie optique une
couche corrodée à la surface de tube (Figure III.3.). Les spectres de diffractions aux
rayons X n’ont pas permis une identification de produits de corrosion qui se trouvent
dans cette couche de corrosion «rouge» et blanche ce qui montre l’existence des
produits amorphes. Dans la couche «rouge» nous avons identifié la goethite :
FeO(OH) due à la corrosion des pièces en alliage à base de fer d’automobile en amont
du radiateur (l’annexe 3 présente l’allure des spectres de diffraction obtenus pour les
deux types de produit de corrosion) .
71
Figure III.3. Image métallographique du radiateur utilisé (50X)
Microscopie électronique
Le spectre EDX de la couche externe oxydée apparaît dans la figure ci-dessous :
Comme attendu nous pouvons observer que le plus grand pic obtenu correspond à
l’aluminium, mais d’autres pics indiquent également la présence de Cu, Fe, Mn, Si, Cr
et Ti en surface. Le comportement à la corrosion risque d’être influencé par ces
éléments d’addition (Annexe 2).
Les images MEB ont été obtenues après dépôt d’or à la surface du matériau, la couche
d’alumine rend isolant le métal.
72
Les lignes de laminages peuvent être bien observées dans la figure de microscopie
électronique ci-dessous :
Figure III.5. Image MEB illustrant les lignes de laminage à la surface de l’alliage
AlMn1 (120X)
a) b)
Figure III.6. Image MEB (500X) de l’échantillon neuf (a) et corrodé (b)
73
III.2. ETUDE ELECTROCHIMIQUE DU COMPORTEMENT A LA
CORROSION DE L’ALLIAGE ALMN1 ET DE L’ALUMINIUM PUR A
TEMPERATURE AMBIANTE
74
-420
AlMn1/glaceol type D(50%)
/eau permutée(50%)
/NaCl(50 mg/l)
E vs. ECS(mV)
-440
-460
-480
-5 0 5 10 15 20 25 30 35 40
2
temps (s) x 10
Figure III.7. Suivi du potentiel libre dans un mélange glaceol type D et eau permutée
L’évolution du potentiel libre (potentiel d’abandon) au cours d’un test de corrosion est
un premier indice pour estimer l’évolution de la sévérité potentielle de la dégradation
pendant l’immersion.
L’histogramme suivant (Figure III.8.) représente l’évolution du potentiel d’abandon
de l’alliage AlMn1 immergé dans un mélange glaceol type D (50%) et eau permutée
(50%). Il apparaît clairement que le potentiel est d’autant plus noble que le temps
d’immersion est prolongé.
-100
Evs.SCE(mV)
-200
-300
-400
-500
1h 4h 9h 21h
75
Courbes voltampérométriques
1E-6
Domaine de Passivité
-2
1E-7
∆E = 400 mV
1E-8
1E-9
Potentiel (V/ECS)
Figure III.9. Les domaines de la courbe de polarisation
76
Droites de Tafel élémentaires
1E-9
La figure III.11. regroupe les deux enregistrements obtenus pour l’alliage AlMn1
après des immersions dans le glaceol D (50%) de 7 heures et de 21 heures. Nous
pouvons voir que la densité de courant de corrosion est très faible (j = 68 nA/cm2
(après 7 heures) et j = 65 nA/cm2 (après 21 heures) et le potentiel de corrosion est
déplacé vers des valeurs plus nobles (E=-350 mV/ECS (7 heures) et E=-233 mV/ECS
(21 heures)) [DIN03].
1E-5
1E-6
AlMn1(radiateur ancien)
glaceol type D(50%))
log (I) (A.cm )
-2
1E-8
77
t = 25°C
480
AlMn1/glaceol D(50%)
470 /eau permutée (50%)
460 /NaCl(50mg/l)
450
Rp(t) [kΩ*cm ]
2
440
430
420
410
400
390
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
temps [heures]
Figure III.12. Evolution de la Rp en fonction du temps dans un mélange : glaceol
type D et eau permutée
-700
-750
-800
-850
-900
-950
0 10 20 30 40 50 60 70 80
3
temps (s) x 10
Figure III.13.: Suivi du potentiel libre dans un mélange glaceol type A et eau
permutée
78
fonction du temps (Figure III.13.). De plus, la valeur du potentiel libre est moins
importante que dans le cas de glaceol D. Sur l’histogramme ci-dessous (Figure
III.14.), nous suivons l’évolution du potentiel d’abandon de l’alliage AlMn 1
immergé dans un mélange glaceol type A (50%) et eau permutée (50%).
0
-200
Evs.SCE(mV)
-400
-600
-800
-1000
1h 4h 9h 19h
Courbes voltampérométriques
La figure III.15. regroupe les enregistrements obtenus pour l’alliage AlMn1 après des
immersions variables dans le glaceol A, dans un mélange qui reproduit
approximativement la composition du glaceol A dilué: glycol (48%), eau permutée
(50,7%), borax (1,3%) et dans le glaceol D.
1 après 4 heures en glaceol A
après 21 heures en glaceol type A
après 21 heures dans un mélange
0,01 avec la composition de glaceol A
après 21 heures d'immersion en glaceol D
log (I) (A.cm )
-2
1E-4
1E-6
1E-8
1E-10
-1,5 -1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6
Potentiel (V/ECS)
Figure III.15. Courbes de polarisation obtenues lors de l’immersion des échantillons
dans un mélange: glaceol A et eau permutée après différents temps d’immersion, dans
un mélange qui reproduit la composition du glaceol A et dans le glaceol D
79
Nous pouvons observer que le courant de corrosion est élevé par rapport au courant de
corrosion obtenu dans le cas d’antigel glaceol type D : 10 µA/cm2 (après 4 heures
d’immersion), 0,87 µA/cm2 (après 21 heures d’immersion) et, dans le cas de mélange
qui reproduit la composition du glaceol A, on obtient à peu près la même valeur
(0,85 µA/cm2) mais le potentiel de corrosion est déplacé vers des valeurs plus nobles :
- 660 mV/ECS par rapport à – 852 mV/ECS dans le cas de le glaceol A. Ce fait
montre le rôle important de la qualité de mono éthylène glycol. Le meilleur
comportement à la corrosion est observé dans le cas de glaceol D où un palier passif
est bien défini et pour lequel le potentiel de corrosion est déplacé vers des valeurs plus
positives [STI04,5].
250
glaceol type A
mélange(composition d'antigel A)
200
R (kΩ*cm )
150
2
100
50
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Temps(heures)
Figure III.16.Evolution de Rp en fonction du temps dans un mélange glaceol type A
et eau permutée et un mélange qui a une composition proche de glaceol A
80
III.2.1.3. Comportement électrochimique de l’alliage AlMn1 dans un mélange de
glaceol D et glaceol A
Le but de ces expériences est de rendre compte des conséquences d’un complément de
glaceol A dans un circuit initialement rempli de glaceol D.
-750
-780
-810
-840
E vs. ECS(mv)
-870
-900
a - après 2 heures d'immersion
-930
b - après 12 heures d'immersion
-960
-990
-1020
0 10 20 30 40 50 60 70 80
2
temps (s) x 10
Figure III.17. : Suivi du potentiel libre durant l’immersion dans un mélange glaceol
type D(25%), glaceol type A(25%) et eau permutée pendant deux heures : a) après 2
heures d’immersion b) après 12 heures d’immersion.
Nous observons dans la figure III.18. que dans le cas du mélange des deux types de
glaceol A et D les potentiels ont les valeurs les plus négatives par rapport aux valeurs
obtenues dans le cas de glaceol A ou D.
81
0
Evs.ECS(mV)
-500
-1000
-1500
1h 4h 9h 21h
Le mélange de liquide A et D est donc le siège d’une synergie défavorable, qui détruit
les éventuels avantages des 2 liquides pris séparément.
Nous avons étudié l’influence du pourcentage de glaceol A dans le mélange de
glaceol A et D.
-200
Evs.ECS(mV)
-400
-600
-800
-1000
-1200
1h 4h 9h 21h
Courbes voltampérométriques
Les courbes de polarisation des mélanges présentés ci-dessus apparaissent dans la
Figure III.20.
82
glaceol D(25%)+glaceol A(25%)
1E-5 glaceol D(35%)+glaceol A(15%)
glaceol D(46%)+glaceol A(4%)
1E-6
1E-8
1E-9
1E-10
-1,5 -1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 0,9
Potentiel (V/ECS)
Figure III. 20. Courbes de polarisation obtenues lors de l’immersion des échantillons
dans un mélange: glaceol D et glaceol A en différentes proportions
600
glaceol D(25%) et glaceol A(25%)
550
glaceol D(35%) et glaceol A(15%)
500 glaceol D(46%) et glaceol A(4%)
450
400
R (kΩ *cm )
2
350
300
250
200
150
100
50
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Temps(heures)
Figure III.21. Evolution de la résistance de polarisation dans un mélange de glaceol
type D et glaceol type A [a - glaceol D(25%) et glaceol A(25%) ; b- glaceol D(35%)
et glaceol A(15%) ; c- glaceol D(46%) et glaceol A(4%)]
83
La croissance de la quantité de glaceol D augmente beaucoup les valeurs de la
résistance de polarisation. L’évolution de la résistance de polarisation montre la même
tendance que l’évolution de potentiel libre et les courbes voltampérométriques, une
amélioration du comportement à la corrosion avec la croissance de glaceol D
[STI04,6] et [STI05,1]. Cependant, il apparaît que dès un ajout du 15% de glaceol A,
l’effet sur la vitesse de corrosion est défavorable.
-200
Evs.ECS(mv)
-400
-600
-800
-1000
12,5
10g 15g 20g 25g 30g 50g
g
84
Dans ce milieu, peu conducteur, les tracés potentiodynamiques ont été effectués avec
une correction de chute ohmique.
Nous avons observé une influence importante du borax sur Icorr comme le montre la
figure III.23. ci-dessous.
0.01
1E -3
4
log (I) (A.cm ) 1E -4 1
-2
1E -5
1E -6
2 10 g borax(1)
12,5 g borax(2)
1E -7 5 15 g borax(3)
25 g borax(4)
1E -8 50 g borax(5)
1E -9 3
1 E -10
-1 .4 -1 .2 -1 .0 -0.8 -0 .6 -0 .4 -0 .2 0 .0 0 .2 0.4 0.6
P otentiel (V /E C S )
m(g)(borax) 10 12,5 15 20 25 30 50
Icorr(µA/cm2) 11,6 75,3 9,2 46 ,9 42,3 156,8 106 ,9
A nouveau il semble que la teneur en borax de 12,5 g/L ne présente pas la meilleure
efficacité inhibitrice. Nous observons d’une manière générale que l’augmentation de
la quantité de borax ajouté conduit a un comportement de moins en moins protecteur.
Nous avons également étudié le comportement dans un mélange : éthylène glycol, eau
permutée et borax : l’influence positive de l’éthylène glycol est manifeste. Les valeurs
des potentiels sont déplacées vers des zones plus nobles et le courant de corrosion est
plus faible que dans le cas précédent, lorsque l’éthylène glycol n’a pas été utilisé
(figure III.24.). Deux explications, peuvent être avancées : soit le monoéthylène
glycol réduit la conductivité du milieu, soit en augmentant la viscosité du milieu, il
ralentit les cinétiques de diffusion des espèces au niveau de l’interface métallique.
85
1 0,01
borax(10g/l)+eau permutée(50%)+MEG(50%) borax(12,5g/l)+eau permutée
0,1 borax (10g/l)+eau permutée(50%) 1E-3 borax(12,5g/l)+eau permutée(50%)+MEG(50%)
0,01 1E-4
1E-5
1E-4
1E-6
1E-5
1E-7
1E-6
1E-8
1E-7
1E-9
1E-8
1E-9 1E-10
-1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 -1,5 -1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6
Potentiel (V/ECS)
Potentiel (V/ECS)
1
borax (20g/l)+eau permutée(50%) +MEG(50%)
borax (20g/l)+eau permutée
0,01
log (I) (A.cm )
-2
1E-4
1E-6
1E-8
1E-10
-1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 0,9
Potentiel (V/ECS)
Figure III.24. Courbes de polarisation obtenues lors de l’immersion des échantillons
dans deux milieux : borax +eau permutée (50%) +MEG (50%) et borax +eau
permutée (50%) pour des concentrations différentes en borax : à savoir 10g/L,
12,5g/L et 20g/L.
86
-4 0 0 1000
-4 5 0 800
Evs.SCE(mV)
Icorr(nA/cm )
-5 0 0
2
600
-5 5 0 400
-6 0 0
200
-6 5 0
0
-7 0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
m b o rax (g /l) m bo ra x (g /l)
a b
Figure III.25. Variation a)du potentiel de corrosion et b)du courant de corrosion
dans un milieu borax, éthylèneglycol et eau permutée en fonction de la quantité de
borax dissous.
87
0
Evs.SCE(mV)
-500
-1000
1h 4h 9h 21h
glaceol type D +eau -428 -353 -310 -233
permutée
glaceol D+eau de -675 -842 -852 -823
distrib ution
-200
-300
-400
-500
-600
-700
-800
-900
1h 4h 9h 19h
0
Evs.ECS(mV)
-500
-1000
-1500
1h 4h 9h 21h
88
0
-100
Evs.ECS(mV)
-200
-300
-400
-500
-600
-700
1h 4h 9h 21h
Courbes voltampérométriques
1E-6
-2
-2
1E-4
1E-7
1E-6
1E-8
1E-8
1E-9
-2
-2
1E-5
1E -7
1E-6
1E -8 1E-7
1E-8
1E -9
1E-9
1E -10 1E-10
-1.2 -0.9 -0.6 -0.3 0.0 0.3 0.6
-1,5 -1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6
P o te n tie l (V /E C S ) P otentiel (V /E C S )
c d
Figure III.30. Influence sur la vitesse de corrosion de l’eau de complément du
liquide : a) glaceol D, b) glaceol A, c) glaceol A+D et d) mélange de synthèse
représentatif du glaceol A
89
Résistance de polarisation en fonction du temps
100
180 glaceol A+ eau de distribution
glaceol A + eau permutée
160
80
140
R (kΩ *cm )
R (kΩ *cm )
2
2
R (kΩ *cm )
2
2
60 160
140
40 120
100
20 80
60
0 40
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Temps(heures) Temps(heures)
c d
Figure III.31. Evolution de la résistance de polarisation dans les différentes
milieux : a) glaceol D, b) glaceol A, c) glaceol A+D et d) mélange de synthèse
représentatif du glaceol A
90
III.2.1.6. Etude de l’influence de la vitesse d’agitation sur le comportement à la
corrosion
Ce circuit de refroidissement est un milieu fortement agité afin d’éliminer les calories
emmagasinés dans les différentes parties du moteur. Pour évaluer le rôle de
l’hydrodynamique de la solution sur les facultés protectrices des différents liquides,
une étude visant à déterminer l’influence de la vitesse d’agitation a été entreprise
(Figure III.32.). D’une manière générale aucune influence marquée n’a été révélée, si
ce n’est un caractère passivant qui a du mal à s’installer pour le glaceol A aux vitesses
de rotation extrêmes.
1E-3
1E-4 AlMn1/glaceol type D(50%)
/eau permutée(50%) 1E-4
1E-5 /NaCl(50 mg/l)
1E-5
log (I) (A.cm )
1E-6
-2
1E-5
1E-6
log (I) (A.cm )
1E-8
150 rot/min
1E-9 350 rot/min
550 rot/min
1E-10
-1,4 -1,2 -1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4
Potentiel (V/ECS)
c
91
III.2.2. Etude du comportement à la corrosion de l’aluminium pur
III.2.2.1.Comportement électrochimique de l’aluminium pur en milieu glaceol D
-200
Evs.SCE(mV)
-400
-600
-800
-1000
1h 4h 9h 21h
-500
-1000
1 2 3 4
92
La figure III.35. confirme que le comportement à la corrosion de l’alliage AlMn1 est
meilleur que celui de l’aluminium pur. En effet, la valeur de potentiel de corrosion est
déplacée vers des valeurs plus nobles dans le cas d’alliage AlMn1 et le courant de
corrosion est plus faible.
glaceol D(50%) + eau permutée(50%)
1E-5
1E-6
log (I) (A.cm-2)
1E-7
1E-8
AlMn1
1E-9 Al pur
-1,2 -1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6
Potentiel (V/ECS)
Figure III.35. Courbes de polarisation obtenues lors de l’immersion des échantillons
d’aluminium pur et AlMn1 dans un mélange: glaceol type D(50%) et eau
permutée(50%)
180
160
140 Al pur
R (kΩ*cm )
2
120
100 AlMn1
80
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Temps(heures)
93
III.2.2.2.Comportement électrochimique de l’aluminium pur en milieu glaceol A
potentiel d’abandon se stabilise plus rapidement dans le cas de l’aluminium pur. Nous
pouvons observer qu’il y a une moins grande différence entre les valeurs des
potentiels d’abandon de l’alliage AlMn1 et Al pur que dans le cas de l’antigel
français.
0
Evs.S
CE(m
V)
-1000
1h 4h 9h 19h
Alors que pour l’eau permutée, l’état de surface de l’aluminium est rapidement
stabilisé, dans le cas de l’eau de distribution, l’interface évolue continûment vers des
valeurs de plus en plus négatives, sans qu’aucune couche de protection ne se forme.
0
Evs.SCE(mV)
-500
-1000
-1500
1 2 3 4
94
est plus grand que dans le cas de glaceol A. La figure III.39. b montre une influence
négative de l’eau de distribution sur la vitesse de corrosion d’aluminium pur
contrairement à l’alliage AlMn1. On peut observer aussi que dans le cas de l’alliage
AlMn1 immergé dans un mélange de glaceol A et eau de distribution le potentiel de
corrosion est déplacé vers des valeurs plus nobles et le courant de corrosion est plus
faible que dans le cas d’aluminium pur.
1E-4 0,1
A lM n1/A+eau de distribution
0,01
A l/A +eau perm utée
1E-5
1E-3 A l/A +eau de distribution
log (I) (A.cm )
-2
1E-6 1E-4
1E-5
1E-7 1E-6
1E-7
1E-8 AlM n1/glaceol A+eau perm utée
Al/glaceol A+eau perm utée 1E-8
Al/glaceol D +eau perm utée
1E-9 1E-9
-1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 -1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 0,9
Potentiel (V/ECS) Potentiel (V/ECS)
a b
Figure III.39. Courbes de polarisation obtenues lors de l’immersion : a) des
échantillons d’aluminium pur et AlMn1 dans un mélange glaceol type A(50%) et eau
permutée(50%)
b) des échantillons d’aluminium pur et Al Mn1 dans un mélange glaceol type A
completé avec de l’eau permutée ou de l’eau de distribution
95
80 AlM n 1 90 A lM n 1 /A + e a u d e d is trib u tio n
Al p u r A l/A + e a u d e d is trib u tio n
70 80
A l/A + e a u p e rm u té e
70
60
Rp( kΩ*cm )
R (kΩ *cm )
2
2
60
50
50
40
40
30 30
20 20
10 10
0 2 4 6 8 1 0 1 2 14 1 6 18 20 22 0 5 10 15 20 25 30
Tem p s(h eures) te m p s (h e u re s )
a b
Figure III.40. Evolution de la résistance de polarisation d’aluminium pur et AlMn1
a) en milieu : glaceol A(50%) et eau permutée(50%) ; b) en milieux : glaceol A(50%)
et eau permutée(50%) et AlMn1 et Al en : glaceol A(50%) et eau de distribution(50%)
-500
-1000
-1500
1 2 3 4
Dans le cas de mélange glaceol type D(25%), glaceol type A (25%), eau permutée on
observe un comportement meilleure d’aluminium pur que de l’alliage AlMn1.
Cet écart s’accentue encore avec la durée d’immersion, confirmant la difficulté qu’a
l’alliage AlMn1 a se passiver en milieu glaceol A.
96
1E-4 1E-5
3
1E-5 2
4 1E-6
-2
-2
1E-6
1E-7 1E-7
1E-8 1E-8
AlMn1/A+D+eau permutée (1)
Al/A+D+eau permutée (2) AlMn1/A+D+eau de distribution
1E-9 Al/A+eau permutée (3) Al/A+D+eau permutée
Al/D+eau permutée (4) 1E-9
Al/A+D+eau de distribution
1E-10
-1.2 -0.9 -0.6 -0.3 0.0 0.3 0.6 -1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6
Potentiel (V/ECS) Potentiel (V/ECS)
a b
Nous observons dans la figure III.42.a que la vitesse de corrosion est moins grande
dans le cas le cas de l’aluminium pur immergé en mélange : glaceol A, glaceol D et
eau permutée que dans le cas d’antigel roumain. Nous remarquons aussi que dans le
cas de l’aluminium pur le potentiel de corrosion est déplacé vers des valeurs plus
nobles par rapport à l’alliage AlMn1 immergé aussi dans un mélange : glaceol A,
glaceol D et eau permutée, mais le courant de corrosion est plus grand.
La figure III.42.b met en évidence l’effet négatif de l’eau de distribution sur le
comportement à la corrosion de l’aluminium pur dans un mélange : glaceol A, glaceol
D (le potentiel de corrosion est déplacé vers des valeurs moins nobles dans le cas de
mélange avec de l’eau de distribution et le courant de corrosion est plus petit). Nous
avons également mis en évidence aussi la meilleure résistance à la corrosion de
l’alliage AlMn1 par rapport a celle de l’aluminium pur.
97
AlMn1 AlMn1/A+D+eau de distribution
100
AlMn1/A+D+eau permutée
40 Al pur Al/A+D+eau de distribution
80 Al/A+D+eau permutée
R (kΩ*cm )
R (kΩ*cm )
2
2
60
20 40
20
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Temps(heures) Temps(heures)
a b
Figure III.43. Evolution de la résistance de polarisation d’aluminium pur et AlMn1
a)en milieu : glaceol A(25%), glaceol D(25%) et eau permutée(50%) b) en milieux :
glaceol A(25%), glaceol D(25%) et eau permutée(50%) et glaceol A(25%), glaceol
D(25%) et eau de distribution(50%) de l’aluminium et AlMn1
Dans la figure III.43.b nous pouvons voir l’effet négatif de l’eau de distribution sur le
comportement à la corrosion dans un mélange : glaceol A(25%) et glaceol D(25%).
Par rapport à l’alliage AlMn1 la résistance de polarisation de l’aluminium dans ce
milieu présente une tendance croissante ce que correspond à une vitesse de corrosion
moins forte pendant le temps.
La corrosion localisée se développe dans tous les milieux naturels, sous forme de
cavités de profondeurs variables. Les conditions d’initiation et de propagation des
piqûres sont bien connues, même s’il s’agit d’un phénomène très complexe, dont le
mécanisme n’est pas totalement déterminé. Un mécanisme en dix étapes a toutefois
été proposé pour expliquer son développement :
98
1) Adsorption des ions chlorures dans les microdéfauts du film d’oxyde
d’aluminium Al2O3, assistée par un fort champ électrique à travers cette couche
passive ;
2) Réduction lente du dioxygène sur la surface cathodique ;
3) Rupture diélectrique du film d’alumine au niveau de microdéfauts ;
4) Oxydation rapide de l’aluminium exposé à l’électrolyte ;
5) Repassivation de la majorité des piqûres : à ce stade, la densité de
micropiqûres (0,1-1µm) est forte (106 /cm2) ;
6) Propagation de quelques micropiqûres.
7) Acidification de la solution (pH<3) dans les piqûres propagées ;
8) Précipitation sous forme de dôme de l’hydroxyde d’aluminium au-dessus
des piqûres ;
9) Corrosion de l’aluminium dans les piqûres, sous l’action agressive de la
solution ; production de dihydrogène gazeux et dégagement sous forme de bulles ;
10) Repassivation des piqûres, reformation du film d’alumine en surface et
dilution de la solution dans les piqûres jusqu’à la composition de l’électrolyte.
La figure III.44. schématise ce mécanisme. Les réactions électrochimiques,
intervenant dans les processus de corrosion galvanique et piqûration, sont identiques
et nécessitent une zone cathodique et une zone anodique pour se produire. Le
mécanisme proposé pour la corrosion par piqûres s’appuie sur une attaque de type
galvanique [VAR99].
99
Nous avons étudié la sensibilité à la corrosion localisée de l’alliage AlMn1 à
l’aide de la volatammétrie cyclique. Tous les voltampérogrammes ont été réalisés
avec une vitesse de balayage de 0,2 mV/s.
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)
MEG(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) AlMn1
D(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) t=25°C
0,007 0,000030
sans immersion préalable
0,006
0,000025
0,005
0,000020
0,004
i(A*cm )
i(A*cm )
0,000015
-2
0,003
-2
0,002 0,000010
0,001 0,000005
0,000
0,000000
-0,001
-1000 0 1000 2000 3000
EvsECS(mV)
Figure III.45. Courbes de voltammétrie cyclique de l’alliage AlMn1 en présence des
différents inhibiteurs.
Milieu Epiquration Erepassivation E=Epiq-Erep
MEG(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) -200mV -880mV 680mV
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) -250mV -880mV 530mV
D(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) 2780mV -200mV 2580mV
Le glaceol D quant à lui montre un domaine passif très étendu, limité probablement
par l’oxydation du solvant, ce qui révèle une forte résistance vis- à -vis d’une attaque
par piqûre.
100
III.3.2. Influence de la nature du milieu sur la sensibilité à la corrosion localisée.
III.3.2.1. Influence de l’eau de distribution sur le pouvoir inhibiteur
14
12
10
8
6
4
2
0
-2
-1000 0 1000 2000 3000 4000
EvsECS(mV)
AlMn1
t = 25°C
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)
sans immersion préalable
A(50%)+ED(50%)+NaCl(50mg/L)
0.006
0.005
0.004
i(A*cm )
-2
0.003
0.002
0.001
0.000
-1000 -500 0
EvsECS(mV)
Figure III. 47. Voltampérogrammes obtenus pour l’alliage AlMn1 en solution à base
glaceol A sans et avec eau de distribution
101
Milieu Epiquration Erepassivation E=Epiq-Erep
A (50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) -260mV -860mV 600mV
A(50%)+ED(50%)+NaCl(50mg/L) -100mV -860mV 760mV
D(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) 2720mV -770mV 3490mV
D(50%)+ED(50%)+NaCl(50mg/L) 2990mV -510mV 3500mV
Les courbes de voltammétrie cyclique obtenues dans les trois milieux : glaceol A,
MEG, glaceol D en mélange avec de l’eau de distribution se trouvent sur la figure ci-
dessous (Figure III.48) qui montre une stabilité grande dans le cas de glaceol D, alors
que dans le cas de glaceol A nous observons la plus grande sensibilité.
AlMn1
t=25°C
0,006 sans immersion préalable 0,000010
A(50%)+ED(50%)+NaCl(50mg/L)
0,005 MEG(50%)+ED(50%)+NaCl(50mg/L)
0,000008
D(50%) + ED(50%) +NaCl(50mg/L)
0,004
0,000006
i(A*cm-2)
0,003
i(A*cm-2)
0,000004
0,002
0,000002
0,001
0,000 0,000000
-1000 -500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
EvsECS(mV)
102
Milieu Epiquration Erepassivation E=Epiq-
Erep
MEG(50%)+ED(50%)+NaCl(50mg/L) -100mV -700mV 600mV
A(50%)+ED(50%)+NaCl(50mg/L) -100mV -70mV 600mV
D(50%)+ED(50%)+NaCl(50mg/L) 2990mV -510mV 3500mV
L’eau corrosive est une eau faiblement salée de composition : 148 mg/l Na2SO4 , 165
mg/l NaCl et 138 mg/l NaHCO3 qui utilisée pour les tests du comportement à la
corrosion du circuit de refroidissement.
Nous avons étudié le comportement de chaque type d’inhibiteur dans les milieux
faiblement salés en suivant l’évolution de la résistance de polarisation et en traçant les
courbes de voltammétrie cyclique.
L’évolution de la résistance de polarisation dans les milieux faiblement salés
pour : MEG, glaceol A, glaceol D et eau corrosive se trouvent sur la figure ci-dessous
(figure III.49). Dans le cas du glaceol D la résistance de polarisation augmente avec le
temps et ses valeurs sont nettement supérieures aux valeurs obtenues dans tous les
autres cas. L’évolution de la résistance de polarisation pour le milieu qui contient
l’inhibiteur inorganique indique une décroissance importante de la résistance de
corrosion dans les milieux faiblement salés.
103
AlMn1 t = 25°C
160
eau corrosive
140 MEG(50%) + eau corrosive
A(50%) + eau corrosive
D(50%) + eau corrosive
120
100
Rp(kΩ*cm2) 80
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
temps (heures)
Figure III.49. Evolution de la résistance de polarisation pendant 21 heures lors de
l’immersion de l’alliage AlMn1 dans les milieux :
Les voltampérogrammes obtenus dans les milieux faiblements salés se trouvent dans
les figures : III.50., III.51., III.52. ci-après et montrent une grande stabilité pour le
glaceol D. Le glaceol A garde le même comportement que précédemment, très proche
de celui du MEG seul.
104
AlMn1
t = 25°C
0,00003 sans immersion préalable
D+eau permutée+NaCl(50mg/L)
D+eau corrosive
0,00002
i(A*cm )
-2
0,00001
0,00000
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)
A(50%)+EC(50%)
AlMn1
0,006
t=25°C
sans immersion préalable
0,005
0,004
i(A*cm-2)
0,003
0,002
0,001
0,000
105
Milieu Epiquration Erepassivation E=Epiq-
Erep
D -2780mV -770mV 3550mV
(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)
D(50%)+EC(50%) 1700mV -300mV 2000mV
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) -250mV -880mV 530mV
A(50%)+EC(50%) 2780mV -200mV 2580mV
AlMn1
t=25°C
sans immersion préalable
0,0016 8
A(50%)+eau corrosive
0,0014 MEG(50%)+eau corrosive 7
D(50%)+eau corrosive
0,0012 6
0,0010 5
i(µA/cm )
i(A*cm )
0,0008 4
-2
0,0006 3
2
0,0004 2
0,0002 1
0,0000 0
-0,0002 -1
-1000 0 1000 2000 3000 4000
EvsECS(mV)
106
Figure III.53. Aspect macroscopique des échantillons après essai cyclovoltamétrique
en milieu : a : témoin, b : eau permutée, c : eau de distribution, d : eau corrosive.
0,0012 (1)
0,0010 t=25°C
AlMn1
0,0008 après 48 h d'immersion
i/(A.cm )
-2
0,0006
0,0004
(2)
0,0002 (3)
0,0000
-0,0002
-2 -1 0 1 2 3 4
EvsECS(V)
Figure III.54. Voltampérogrammes obtenus pour l’alliage AlMn1 en solution de
glaceol D et eau permutée à différentes concentrations (20%, 50% et 80%) à t=25°C
et réalisé après 48 heures d’immersion
107
Figure III.55. AlMn1 après essai électrochimique dans les milieux suivants : (1)
Témoin ; (2) Glaceol D(20%) + eau permutée (80%) + NaCl (50mg/l) ; (3) Glaceol
D(80%) + eau permutée (20%) + NaCl (50mg/l) ; t=25°C, après 48 heures
d’immersion.
III.3.4. L’évolution en fonction du temps du pouvoir inhibiteur
Nous avons étudié la sensibilité à la corrosion localisée en fonction du temps dans les
milieux faiblement salés pour l’inhibiteur organique et inorganique (figure III.56 et
III.58) et pour l’inhibiteur organique dans des mélanges avec eau permutée (figure
III.59).
AlMn1/glaceol D(50%)
eau corrosive
22 t=25°C
20
sans immersion préalable
après 21 h d'immersion
18
16
14
12
i(µA*cm-2)
10
8
6
4
2
0
-2
-1000 0 1000 2000 3000 4000
EvsECS(mV)
Figure III.56. Voltampérogrammes obtenus pour l’alliage AlMn1 en solution de
glaceol D(50%), eau corrosive (50%) à t=25°C sans immersion préalable et après 21
heures d’immersion.
108
Temps d’immersion Epiquration Erepassivation E=Epiq-Erep
0h 1700mV -300mV 2000mV
21h 2450mV -750mV 3200mV
Figure III.57. AlMn1 après essai électrochimique dans les milieux suivants : (1)
Témoin ; (2) Glaceol D (50%) + eau corrosive (50%), t=25°C sans immersion
préalable; (3) Glaceol D (50%) + eau corrosive (50%), t=25°C après 21 heures
d’immersion.
109
t=25°C
AlMn1/glaceol A(50%)
0,0040 eau corrosive(50%)
0,0035
sans immersion préalable
0,0030 aprés 21h d'immersion
0,0025
0,0020
i(A*cm-2)
0,0015
0,0010
0,0005
0,0000
-0,0005
-1500 -1000 -500 0
EvsECS(mV)
110
t = 25°C AlMn1/glaceol D(50%)
0,00025 eau permutée(50%)
après 48 heures d'immersion(1) NaCl(50mg/l)
sans immersion préalable(2)
0,00020 après 21 heures d'immersion(3)
(1)
0,00015
i(A*cm )
-2
0,00010
0,00005 (3)
(2)
0,00000
111
III.4. CONCLUSIONS
Après l’étude réalisée à l’aide des techniques électrochimiques stationnaires ont été
mises en évidence les conclusions suivantes concernant le pouvoir protecteur des deux
types d’inhibiteur de corrosion de natures différentes sur les mêmes matériaux :
• Sans conteste, l’inhibiteur glaceol RX D est efficace : Ecorr augmente avec le
temps
alors que Icorr diminue; nous obtenons les mêmes conclusions par le suivi de la
résistance de polarisation (Rp augmente avec le temps et comme conséquence la
vitesse de corrosion est décroissante). Tous ces résultats ont été obtenus sur le
matériau de base pour la fabrication de radiateur de chauffage.
• Le glaceol RX A a un comportement peu satisfaisant pour l’aluminium et ses
alliages:
le potentiel d’abandon est peu stable et il se déplace vers des valeurs moins nobles en
fonction du temps, ce qui dénote une vitesse de corrosion plus importante; le courant
de corrosion est plus élevé que dans le cas de glaceol D. Le radiateur de chauffage se
corrode avec le glaceol A à base de borax (glaceol A) initialement développé pour la
protection des métaux ferreux. Les liquides de refroidissement à base de borax ne sont
donc pas optimisés pour des circuits constitués d’alliages d’aluminium.
• La vitesse d’agitation du milieu n’a pas une influence majeure sur le
comportement à
la corrosion dans les liquides de refroidissement étudiés;
L’eau de distribution a un effet négatif sur le glaceol D et dans le cas de glaceol A les
conséquences sont moins importantes.
• Dans le cas de l’aluminium pur nous observons une résistance à la corrosion
moins
faible que dans le cas de l’alliage AlMn1 pour tous les milieux étudiés, ce qui
confirme l’intérêt du manganèse comme élément d’addition;
• L’effet négatif du glaceol A est mis en évidence aussi sur l’aluminium pur;
• L’eau de distribution réduit la résistance à la corrosion de chaque milieu
étudié :
glaceol A, glaceol D et mélange glaceol A(25%) et glaceol D(25%) dans le cas
d’aluminium pur. Les conséquences sont même plus importantes dans le cas de
glaceol D par rapport au mélange réalisé avec de l’eau permutée.
112
• L’étude du comportement à la corrosion localisée a mis en évidence les
conclusions
suivantes:
- l’alliage AlMn1 est très faiblement sensible à la corrosion localisée dans les
milieux à base de glaceol D. Le domaine passif est très important et lors d’un
balayage retour une repassivation est observée;
- les milieux faiblement salés n’affectent pas le pouvoir inhibiteur à la
corrosion localisée dans le cas de glaceol D ;
- le comportement à la corrosion localisée de glaceol A ressemble à celui en
milieu sans inhibiteur de corrosion (monoethylène glycol);
- la sensibilité à la corrosion localisée de glaceol A dans les milieux faiblement
salés est plus importante que dans le cas de glaceol D mais sans réelles conséquences
néfastes.
Les mécanismes d’action de l’inhibiteur organique et de l’inhibiteur inorganique
seront détaillés dans le chapitre suivant à l’aide de la spectroscopie d’impédance
électrochimique (qui permet aussi une modélisation des phénomènes sensés se
développer à l’interface métal solution) et aussi en corrélations avec les paramètres
physico chimiques du milieu.
L’étude réalisée aussi sur aluminium pur offre des contributions sur le plan théorique
fondamental en mettant en évidence le rôle des éléments des alliages utilisés dans
l’alliage à base d’aluminium AlMn et aussi assure une référence pour l’analyse du
comportement a la corrosion de l’alliage AlMn.
Le mécanisme de la corrosion localisée dans les milieux étudiés confirme les donnés
existantes dans la littérature [VAR99]. En plus, par cette étude, l’auteur apporte des
nouveautés par la mise en évidence de la différence très claire entre l’efficacité de
ceux types d’inhibiteurs : organique et inorganique. L’inhibiteur inorganique n’assure
pas une protection contre la corrosion localisée, le milieu à base de borax a même
comportement que le milieu sans inhibiteur. L’inhibiteur organique à base de tolyl
triazole et ayant une composition complexe arrive à bloquer très bien le processus de
corrosion localisée.
113
IV. Chapitre IV
INFLUENCE DE LA TEMPERATURE ET DES CYCLES THERMIQUES
SUR LE POUVOIR PROTECTEUR DES INHIBITEURS DE CORROSION
SPECIFIQUES AUX LIQUIDES DE REFROIDISSEMENT DANS LE CAS DE
L’ALLIAGE AlMn1
114
Par l’étude faite dans ce chapitre nous nous sommes mis dans les conditions réelles de
fonctionnement de l’automobile pour avoir un comportement à la corrosion pendant
le chauffage et le refroidissement de tube « U » du radiateur de chauffage
d’automobile. En plus l’effet de la température sur la cinétique de la corrosion peut
aider à comprendre le mode d’action des inhibiteurs ainsi que les mécanismes mis en
jeu lors de cette corrosion. L’organisation de nos recherches est présentées dans la
partie finale de chapitre II.
115
IV.1.1. Evaluation du pouvoir protecteur des inhibiteurs de corrosion spécifiques
aux liquides de refroidissement automobile en fonction de la température à l’aide
de techniques électrochimiques stationnaires
Touts les essais ont été faits dans des milieux du type suivant : liquide de
refroidissement étudié (50%), eau permutée ou eau de distribution (50%) et 50 mg/L
NaCl.
-600
-700
-800
Evs.ECS(mV)
-900
-1000 t = 5°C
-1100 t = 25°C
t = 50°C
-1200 t = 60°C
-1300 t = 70°C
t = 80°C
-1400
0 5 10 15 20 25
temps(heures)
Figure IV.1.Variation du potentiel d’abandon en fonction de la température lors de
l’immersion de l’alliage AlMn1 en milieu : MEG, eau permutée (50%) et NaCl (50
mg/L)
Le potentiel d’abandon se déplace vers des valeurs plus noble avec le temps quelle le
que soit la température et il se déplace vers de valeurs moins nobles avec une
augmentation de la température.
116
Courbes de polarisation obtenues lors de l’immersion de l’alliage AlMn1 dans le
milieu : monoéthylène glycol(50%) et eau permutée(50%) à 5°C, 25°C, 50°C, 60°C,
70°C et 80°C après 21 heures d’immersion
0,1
AlMn1/MEG(50%)
4 3
0,01 /eau permutée (50%) 2
/NaCl(50mg/l)
1E-3 1
1E-4 6
log(I)(A.cm )
-2
5
1E-5
1E-6
t = 5°C(1)
t = 25°C(2)
1E-7
t = 50°C(3)
t = 60°C(4)
1E-8 t = 70°C(5)
t = 80°C(6)
1E-9
-1400 -1200 -1000 -800 -600 -400 -200 0 200 400 600 800
Potentiel(mV/ECS)
Figure IV.2. Courbes de polarisation de l’alliage AlMn1 en milieu : MEG, eau
permutée (50%) et NaCl (50 mg/l) aux différentes températures
Nous avons observé que la résistance de polarisation est très sensible à la température,
après 50°C il y a une décroissance très importante. L’efficacité inhibitrice semble
ainsi d’autant plus grande que le liquide est froid.
117
Evolution de la résistance de polarisation
en fonction du temps et température
5(1)
25(2)
50(3)
700
600 60(4)
Rp 500
2 70(5)
(kΩ*cm ) 400
300 80(6)
200
4
100
0
21 (heures)
5 25 50 60 70 80 temps
(1) (2) (3) (4) (5) (6)
t (°C)
L’état de la surface après les essais électrochimiques précédents est présenté dans la
Figure IV.4.:
Figure IV.4. Etat de la surface des électrodes aux différentes températures en milieu
à base de MEG(50%) et eau permutée après les essaies électrochimiques
118
AlMn1 neuf (100X)
25°C 60°C
70°C 80°C
Figure IV.5. Etat de surface observé par microscopie optique (100X) avant (à 25°C)
et après les essais électrochimiques en milieu MEG (50%) et eau permutée aux
différentes températures.
119
IV.1.1.2. Influence de la température sur le comportement à la corrosion de
l’alliage AlMn1 dans le liquide de refroidissement glaceol RX D
Variation de potentiel d’abandon de l’alliage AlMn1 en milieu glaceol D et eau
permutée (50%)
-300
-450
t = 5°C
t = 25°C
-600
Evs.ECS(mV)
t = 50°C
t = 60°C
-750 t = 70°C
t = 8O°C
-900
glaceol D(50%)
-1050 eau permutée(50%)
50 mg/l NaCl
-1200
0 3 6 9 12 15 18 21
temps d'immersion (heures)
Figure IV.6. Variation du potentiel d’abandon en fonction de la température lors de
l’immersion de l’alliage AlMn1 en milieu : glaceol D, eau permutée (50%) et NaCl
(50 mg/L)
Le potentiel d’abandon se déplace avec le temps vers des valeurs plus nobles et il se
déplace vers de valeurs moins nobles en fonction de la température.
A partir de 60°C on observe le même comportement (potentiel très décalé vers 60°C).
On observe un anoblissement pendant le temps, quand même à 80°C un
anoblissement plus élevé qu’à 70°C.
120
grand domaine passif, qui explique les faibles valeurs des courants de dissolution,
même à 80 °C.
AlMn1/glaceol D(50%)
/eau permutée (50%)
1E-4 /NaCl(50mg/l) 3
glaceol D(50%)
6 eau permutée(50%)
1E-5 5
4 NaCl(50mg/l)
3
2
1E-6 1 2
icorr(µA/cm )
log(I)(A.cm )
2
-2
1E-7
t=5°C (1)
1E-8
1
t=25°C (2)
t=50°C (3)
1E-9 t=60°C (4)
t=70°C (5)
t=80°C (6) 0
1E-10
-1400-1200-1000 -800 -600 -400 -200 0 200 400 600 800 1000 0 10 20 30 40 50 60 70 80
Potentiel(mV/ECS) Température (°C)
a b
Figure IV.7. a) Courbes de polarisation de l’alliage AlMn1 en milieu : glaceol D, eau
permutée (50%) et NaCl (50 mg/l) aux différentes températures
b) Variation du courant de corrosion en fonction de la température de l’alliage
AlMn1 en milieu : glaceol D, eau permutée (50%) et NaCl (50 mg/l) aux différentes
températures
5(1)
25(2)
1000
900 50(3)
800
Rp 700 60(4)
600
(kΩ*cm2) 500 70(5)
400 1
80(6)
300
200 9
100
0
5 50 70
temps(heures)
25 60 80
(1) (2) (3) (4) (5) (6)
température(°C)
121
L’état de la surface des échantillons après les essais électrochimiques est présenté
dans les photos ci-dessous :
Figure IV.9. Etat de la surface des électrodes aux différentes températures en milieu
à base de glaceol D (50%) et eau permutée après essais électrochimiques
25°C 60°C
80°C
Figure IV.10. Etat de surface par microscopie optique (100X) avant (à 25°C) et
après les essais électrochimiques en glaceol D (50%) et eau permutée aux différentes
températures
122
Cette différence subite de comportement s’explique par la formation en surface de
l’électrode d’un produit de corrosion différent aux basses et hautes températures,
comme l’atteste l’aspect des échantillons (Figure IV.10.). Quoi qu’il en soit il est
important de souligner que cette couche n’altère pas la résistance à la corrosion
[VAR99]. Une autre explication du noircissement de l’aluminium repose sur la
structure de la couche externe du film d’oxyde naturel. Lorsqu’on trempe un
échantillon d’AlMn dans l’eau chaude, il se forme une couche constituée de fibres de
bœhmite bien cristallisées. Dans les eaux naturelles « du robinet », la couche présente
un tout autre aspect : elle est amorphe, de couleur noire et constituée de cellules
poreuses [VAR99].
La composition de l’alliage n’est pas un facteur de premier ordre. Les éléments
d’alliage ou d’adition cathodique par rapport à l’aluminium favorisent le
noircissement. Il n’y a pas encore d’alliage d’aluminium résistant au noircissement.
Par contre, la composition de l’eau est un facteur primordial : elle est noircissante si
–
elle contient des bicarbonates HCO3 et si son pH est compris entre 8 et 9. Le
noircissement serait dû à l’adsorption des ions bicarbonates par le fil d’oxyde naturel
poreux. Il peut aussi se produire quand l’aluminium est couplé dans l’eau avec un
métal moins électronégatif : argent, acier inoxydable, cuivre.
123
IV.1.1.3. Influence de la température sur le comportement à la corrosion de
l’alliage AlMn1 dans le liquide de refroidissement glaceol A
-700
-800
Evs.ECS(mV)
t=5°C
-900 t=25°C
t=50°C
-1000 t=60°C
t=70°C
-1100 t=80°C
-1200
-1300
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
temps d'immersion (heures)
124
0,01
AlMn1/glaceol A(50%) 6 5 4 3 1
1E-3 /eau permutée (50%) 10 glaceol A(50%)
/NaCl(50mg/l) eau permutée(50%)
2 NaCl(50mg/l)
1E-4 8
icorr(µA/cm )
2
1E-5
log(I)(A.cm )
6
-2
1E-6
4
1E-7 t=5°C(1)
t=25°C(2) 2
1E-8 t=50°C(3)
t=60°C(4) 0
1E-9
t=70°C(5)
t=80°C(6) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
1E-10
-1600 -1400 -1200 -1000 -800 -600 -400 -200 0 200 400 600 Température (°C)
Potentiel(mV/ECS)
a b
5(1)
25(2)
350
50(3)
300
Rp 250 60(4)
t(°C)
125
Figure IV.14. Etat de la surface des électrodes aux différentes températures en milieu
à base de glaceol A (50%) et eau permutée après les essais électrochimiques
126
AlMn1 neuf (100X)
25°C
50°C 60°C
70°C 80°C
Figure IV.15. Etat de surface par microscopie optique (100X) avant (à 25°C) et
après les essais électrochimiques en glaceol A (50%) et eau permutée aux différentes
températures
Les images de microscopie optique suggèrent aussi dans le cas de glaceol A l’effet
négatif de la température sur le pouvoir inhibiteur de la corrosion (Figure IV.14 et
15).
127
Les courbes potentiodynamiques obtenues à 25°C et 50°C pour les trois milieux à
base de : MEG, glaceol D et glaceol A sont réunies sur la Figure IV.16.
t=25°C t=50°C
0,01 0,01
1E-3
AlMn1 1E-3
AlMn1
1E-4 1E-4
1E-5 1E-5
log(I)(A.cm )
-2
log(I)(A.cm )
-2
1E-6 1E-6
1E-7 1E-7
1E-8 1E-8
glaceol D (50%)
1E-9 glaceol D
glaceol A (50%) 1E-9
glaceol A
monoéthylène glycol (50%)
1E-10 monoéthylène glycol
-1200 -900 -600 -300 0 300 600 900 1E-10
Potentiel(mV/ECS) -1200 -900 -600 -300 0 300 600
Potentiel(mV/ECS)
a) b)
Figure IV.16. Courbes de polarisation de l’alliage AlMn1 lors de l’immersion à 25°C
(a) et 50°C (b) dans les milieux : glaceol D, glaceol A et monoéthylène glycol
128
L’attachement des molécules à la surface du métal est facilité par la coordination de
système d’électrons П à l’atome métallique. Dans la molécule de tolyl triazole les
contributions de groupes substituant à la densité d’électron П ont un impact sur la
stabilité de complexe П.
Tant sur le plan du potentiel de corrosion (Figure IV.17) que des paramètres
cinétiques (Figure IV.18, 19, tableau IV.1), l’influence de l’eau de distribution ne
semble pas extrêmement marquée.
-600
-650
-700
-750 AlMn1/MEG(50%)
/eau de distribution(50%)
-800
Evs.ECS(mV)
/NaCl(50mg/l)
-850
-900
-950 t = 25°C
-1000 t = 50°C
-1050 t = 80°C
-1100
-1150
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
temps(heures)
129
0,1
AlMn1/MEG(50%)
0,01
1E-3
log(I)(A.cm )
1E-4 3
-2
6
5
1E-5 2 4
1
1E-6
t=25°C - ED(1)
1E-7 t=50°C - ED(2)
1E-8 t=80°C - ED(3)
t=25°C - EP(4)
1E-9 t=50°C - EP(5)
t=80°C - EP(6)
1E-10
-1500 -1200 -900 -600 -300 0 300 600
Potentiel(mV/ECS)
25(1)
300
Rp 250
50(2)
2 200
(kΩ*cm )
150
100
4 80(3)
50
0
21 (heures)
25 50 80 temps
(1) (2) (3)
t (°C)
130
L’eau de distribution augmente légèrement la corrodabilité de l’aluminium, qui pour
autant est dans un état passif, ce qui explique les faibles valeurs de courant de
dissolution mesurés (Figure IV.21, tableau IV.2) [STI04,3] .
Influence de l’eau de distribution en fonction de la température sur le
comportement à la corrosion de l’alliage AlMn1 en glaceol D
-500
AlMn1/glaceol D(50%)
-600 /eau de distribution(50%)
/NaCl(50mg/l)
-700
Evs.ECS(mV)
-800
-900
-1000
t = 25°C
-1100
t = 50°C
-1200 t = 80°C
0 5 10 15 20 25
temps(heures)
Les potentiels d’abandon se déplacent vers des valeurs plus nobles avec le temps,
mais nous observons toujours l’effet négatif de la température.
1E-4
6
3 glaceol D(50%)
1E-5 2
5
1E-6 4
log(I)(A.cm )
1
-2
1E-7
t=25°C, ED(1)
t=50°C, ED(2)
1E-8 t=80°C, ED(3)
t=25°C, EP(4)
1E-9 t=50°C, EP(5)
t=80°C, EP(6)
1E-10
-1200 -900 -600 -300 0 300 600 900
Potentiel(mV/ECS)
131
Température icorr icorr
glaceol D + eau permutée glaceol D + eau de distribution
2 5 (1 )
5 0 (2 )
450
400
Rp 350
2
(k Ω *c m ) 300 1 8 0 (3 )
250
4
200
150 9
100
50 21 te m p s(h e u r e s)
0
25 50 80
(1 ) (2 ) (3 )
te m p é r a tu r e (°C )
132
Influence de l’eau de distribution en fonction de la température sur le
comportement à la corrosion de l’alliage AlMn1 en glaceol A
AlMn1/glaceol A(50%)
-600 /eau de distribution(50%)
/NaCl(50mg/l)
-700
Evs.ECS(mV) -800
-900
-1000 t = 25°C
t = 50°C
-1100 t = 80°C
-1200
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
temps(heures)
1E-5
1E-6
t=25°C, ED(1)
1E-7 t=50°C, ED(2)
1E-8 t=80°C, ED(3)
t=25°C, EP(4)
1E-9 t=50°C, EP(5)
t=80°C, EP(6)
1E-10
-1500 -1200 -900 -600 -300 0 300 600
Potentiel(mV/ECS)
133
Température icorr icorr
glaceol A + eau permutée glaceol A + eau de distribution
25°C 40 nA/cm2 800 nA/cm2
50°C 2 µA/cm2 3 µA/cm2
80°C 10 µA/cm2 15 µA/cm2
25(1)
50(2)
180
160
Rp 140
80(3)
(kΩ*cm2) 120
100
1
80 4
60 9
40 temps(heures)
20 21
0
25 50 80
(1) (2) (3)
température(°C)
134
Il y a plutôt une décroissance de la résistance de polarisation en milieu : glaceol
A(50%) et eau de distribution comme rencontré dans le cas de MEG.
MEG
Glaceol A
Figure IV.26. Etat de surface par microscopie optique (100X) après les essais
électrochimiques en milieux à base de mono éthylène glycol (50%) : MEG, glaceol D,
glaceol A et eau de distribution à 25°C, 50°C et 80°C
135
IV.1.1.5. Influence de la température sur la sensibilité à la corrosion localisée de
l’alliage AlMn1 dans les liquides de refroidissement
AlMn1
0.0010 aprés 21h d'immersion
D(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) (3)
0.0008
0.0002
(1)
0.0000
136
Figure IV.28. AlMn1 après essai électrochimique dans les milieux suivants : (1)
Témoin ; (2) Glaceol D(50%) + eau permutée50% ) à 25°C; (3) Glaceol D(50%) +
eau permutée (50% ) à 50°C ; (4) Glaceol D(50%) + eau permutée (50% ) à 80°C .
AlMn1
0.0030
aprés 21h d'immersion
(1)
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)
0.0025
0.0020 (2)
i(A*cm )
t = 25°C(1) (3)
-2
0.0015
t = 50°C(2)
0.0010 t = 80°C(3)
0.0005
0.0000
137
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)(1)
AlMn1 MEG(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)(2) 0,00006
t=25°C D(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)(3)
0,0030
(1)
(3)
0,00005
0,0025
(2)
0,00004
0,0020
0,00003
i(A*cm-2)
i(A*cm-2)
0,0015
0,0010 0,00002
0,0005
0,00001
0,0000
0,00000
-0,0005
-1000 0 1000 2000 3000
EvsECS(mV)
1,0 200
i(mA/cm )
i(µA/cm )
2
150
2
0,5 100
50
0,0 0
-50
-1000 -500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000
EvsECS(mV)
138
Milieu Epiquration Erepassivation E=Epiq-
Erep
MEG(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) -680mV -700mV 20mV
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) -500mV -700mV 200mV
D(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L) 1300mV -800mV 2100mV
AlMn1
A(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)(1)
t=80°C MEG(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)(2)
0,007 aprés 21h d'immersion D(50%)+EP(50%)+NaCl(50mg/L)(3)
0,0008
0,006 (2)
(3)
0,005
0,0006
0,004
i(A/cm )
i(A/cm )
2
0,0004
0,003
2
0,002 (1) 0,0002
0,001
0,0000
0,000
139
IV.1.2. Evaluation du pouvoir inhibitrice des inhibiteurs de corrosion spécifiques
aux liquides de refroidissement utilisés en automobile à l’aide de la spectroscopie
d’impédance électrochimique
Nous allons essayer d’expliquer les résultats obtenus par les techniques
électrochimiques stationnaires.
L’utilisation de la spectroscopie d’impédance pour étudier les films d’inhibiteurs a
pour but d’élucider les problèmes de perméation à travers les films et de mettre en
évidence les mécanismes responsables de la corrosion [Gab02].
Proposition de circuits
L’interprétation théorique des mesures d’impédance électrochimique s’appuie sur des
modèles réactionnels. Dans certains cas, l’impédance d’un système électrochimique
correspond à celle d’un circuit équivalent composé d’éléments passifs. Le circuit
équivalent ne remplacera jamais le système physique, sa modélisation permet
simplement de mieux appréhender les phénomènes interfaciaux.
L’utilisation de circuits équivalents repose sur l’utilisation d’éléments électriques
ayant une signification physico-chimique.
Ainsi une résistance (E=RI) va simplement se modéliser par sa partie réelle
(indépendamment de la pulsation) alors qu’une inductance et une capacité seront
−j
respectivement représentées par : Z = jLω et Z = .
ωC
Nous sommes en présence de deux contributions : celle du film (en l’occurrence
d’inhibiteur) et celle de la double - couche.
La capacité du film, notée Cf traduit le fait que le film empêche le contact de
l’électrolyte avec le matériau : aussi, plus la Cf est grande, plus le film d’inhibiteur
est efficace. La résistance du film, Rf, représente tout simplement la résistance de
polarisation, celle-ci étant d’autant plus grande que le film est efficace.
140
Les grandeurs capacité de double couche (Cdc) et résistance de transfert de charge
(Rt), témoignent de phénomènes se produisant à l’interface métal/solution.
Le circuit équivalent que j’ai proposé pour les essais à chaud pour les deux types
d’inhibiteur se trouve dans la Figure IV.33 :
Rs Cf
Rf Cdc
Rt
141
Comportement à la corrosion de l’alliage AlMn1 en milieu à base de mono
éthylène glycol
220 20
hautes
200 t = 4 heures(1) 6 fréquences 10
MEG(50%) t = 25°C
t = 9 heures(2) eau permutée(50%)
180 4 0 50 mg/l NaCl
t = 21 heures(3)
160 2 -10
AlMn1 / MEG (50%)
-Z"(kΩ*cm )
-Z"(kΩ*cm )
0 3 6 9
2
120 NaCl(50mg/l) -30
100 0,01 Hz -40
80 1 -50
60 -60
t = 4 heures
40 -70
t = 9 heures
20 1 Hz 3 -80 t = 21 heures
2
0
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
0 50 100 150 200 250 300
Z'(kΩ*cm )
2 log f(Hz)
a b
Dans le cas du milieu sans inhibiteur de corrosion à base de mono éthylène glycol à la
température ambiante nous avons utilisé le circuit équivalent simple qui se trouve
dans la figure ci-dessous. Il contient la résistance de la solution (Rs), la résistance de
polarisation et la capacité double couche.
Figure IV.35. Schéma du circuit équivalent proposé pour le milieu sans inhibiteur à
la température ambiante
142
Temps Rs [Ω*cm2] C [µF*cm2] Rp[Ω*cm2]
4 heures 389 4,9 315960
9 heures 390,3 5,7 161700
21 heures 390 6,6 194980
143
Influence de la température sur le comportement à la corrosion de l’alliage
AlMn1 en milieu à base de mono éthylène glycol
-Z"(kΩ*cm )
0,0
-Z"(kΩ*cm )
t = 4 heures(2)
2
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
2
a b
50°C t = 80°C
30
20 MEG(50%) 2 MEG(50%) 4
3 20
10 eau permutée(50%) 4
eau permutée(50%) 3
10 50 mg/l NaCl 2
50 mg/l NaCl
0 1 1
0
-10 -10
-Z"(kΩ*cm )
-Z"(kΩ*cm )
2
2
-20 -20
-30 -30
-40 -40
-50
-50
t = 1 heure(1) t = 1 heure(1)
-60 t = 4 heures(2)
-60 t = 4 heures(2)
t = 9 heures(3) -70 t = 9 heures(3)
-70 t = 21 heures(4) t = 21 heures(4)
-80
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
log f(Hz) log f(Hz)
c d
Figure IV. 36. Evolution des diagrammes de SIE Nyquist et Bode lors de l’immersion
de l’alliage AlMn1 en milieu : MEG(50%), eau permutée et 50 mg/l NaCl à 50°C (a
et c) et 80°C(b et d) après divers temps d’immersion
144
Temps Rf [Ω*cm2] Cf [µF*cm2] Rt [Ω*cm2] Cdc[µF*cm-2]
4 heures 18333 9,4 83916 244
9 heures 12206 12,4 47130 369,5
21 heures 8125 15 73375 330
Les spectres obtenus par simulation après l’application du circuit équivalent sont
présentés dans les figures ci-dessous. Un très bon accord entre spectre calculé et
spectre réel est obtenu ce qui valide notre circuit équivalent adopté.
après 21 heures
t = 50°C après 21 heures t = 80°C
45 simulé
simulé AlMn1 / MEG (50%)
AlMn1 / MEG (50%)
40 eau permutée(50%)
12 eau permutée(50%)
NaCl(50mg/l)
NaCl(50mg/l)
35
0,01 Hz
10 0,01 Hz
30
-Z"(kΩ*cm )
2
-Z"(kΩ*cm )
2
8 25
20
6
15
4
10
2 5
1 Hz 1 Hz
0
0
0 10 20 30 40 50 60
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
2
2 Z'(k Ω *cm )
Z'(k Ω *cm )
a b
Figure. IV.37. Evolution des diagrammes de SIE lors de l’immersion de l’alliage
AlMn1 en milieu : MEG(50%), eau permutée et 50 mg/l NaCl à 50°C (a) et 80°C (b)
après 21 heures d’immersion obtenus expérimentalement et par modélisation
145
Comportement à la corrosion de l’alliage AlMn1 en milieu à base de glaceol D
400 2
2
0 -20 t = 48 heures(7)
-Z"(kΩ*cm )
2
0 7 14
5
-30 1
300 5
-40 3
t = 1 heures(1) 4 7
200 t = 4 heures(2) -50 6
t = 9 heures(3)
1 t = 21 heures(4) -60
100 t = 30 heures(5)
2 t = 43 heures(6) -70
1 Hz t = 48 heures(7)
0
-80
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
0 100 200 300 400 500 600
2 log f(Hz)
Z'(kΩ *cm )
a b
Figure.IV.38. Evolution des diagrammes de SIE Nyquist (a) et Bode (b) lors de
l’immersion de l’alliage AlMn1 en milieu: glaceol D(50%), eau permutée et 50 mg/l
NaCl à 25°C après divers temps d’immersion
25°C(glaceol D)
2
Temps Rf [Ω]*cm Cf [µF*cm2] Rt [Ω]*cm2 Cdc[µF*cm-2]
1 heure 379000 7,5 112850 789
4 heures 255270 6,5 124050 607
9 heures 990000 6,3 200000 103
21 heures 1230000 5,85 350000 20
146
glaceol D (80%)
t = 1 heure(1) eau permutée(20%)
t = 4 heures(2) NaCl(50mg/l)
t = 9 heures(3) 2000 t = 1 heure(1)
70 t = 21 heures(4) 40 t = 4 heures(2)
1,4 t = 30 heures(5) 1800 t = 9 heures(3)
t = 21 heures(4)
60 t = 43 heures(6)
1600 20 t = 30 heures(5)
t = 48 heures(7)
0,7 hautes t = 43 heures(6)
50 hautes 1400 fréquences t = 48 heures(7)
-Z"(kΩ*cm )
fréquences 0
0,01 Hz
2
-Z"(kΩ*cm )
0 10 20 30
2
0,0 1200
40 0 1 2
6 7 1000
5 3
30 800
4 0,01 Hz 2 5
20 600 1 4
-20 2 7
2
2
-20 t = 9 heures(3)
t = 21 heures(4)
-30 -30 5 t = 30 heures(5)
3 4
-40 4 -40 t = 43 heures(6)
t = 48 heures(7)
-50 t = 1 heure (1) -50
5 3
-60 t = 4 heures (2)
67 t = 9 heures (3) -60 2
-70 t = 21 heures (4) 1
t = 30 heures (5)
-70
-80 6
t = 43 heures (6) -80
-90 t = 48 heures (7)
-90
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
log f(Hz) log f(H z)
c d
Dans le cas de mélange avec 20% glaceol D nous obtenons deux demicercles : la
première boucle (à haute fréquence) qui caractérise le film et la deuxième boucle (à
basse fréquence) qui caractérise les phénomènes à l’interface. La résistance de film
augmente avec le temps. Nous observons un élargissement de la phase d’impédance
avec le pourcentage de glaceol D. Généralement il y a une croissance du pouvoir
inhibiteur avec le temps pour tous les trois cas.
147
Influence de la température sur le comportement à la corrosion d’alliage AlMn1
en milieu glaceol D
Glaceol D(50%) + eau permutée à 50°C Glaceol D(50%) + eau permutée à 80°C
12
30 t = 1 h e u re (1 ) glaceol D (50%)
g lac e o l D (5 0 % ) 11 eau p erm utée(50% ) t = 1 h e u re (1 )
ea u p e rm u té e(50 % ) t = 4 h e u re s (2 )
10 N aC l(50m g/l) t = 4 h e u re s (2 )
25 N a C l(50 m g /l) t = 9 h e u re s (3 )
9 t = 9 h e u re s (3 )
t = 2 1 h e u re s (4 )
8 t = 2 1 h e u re s (4 )
-Z"(kΩ*cm )
20
2
7
-Z"(kΩcm )
2
3
6 0 ,0 1 H z
15 2
5
0 ,1 H z 4
10 0 ,0 1 H z 1 4
3
4
2
5
3 1
2 1 Hz
1 0
0 0 2 4 6 8 10 12 14 16
0 5 10 15 20 25 30 35 40 2
2 Z '(k Ω *c m )
Z '(k Ω c m )
a b
t = 50°C t = 80°C
10 D (50% ) 10 D (50% )
0 eau perm utée(50% ) eau p erm utée(50% )
0
50 m g/l N aC l 50 m g/l N aC l
-10 -10
1
-20 -20
-Z"(kΩ*cm )
-Z"(kΩ*cm )
2
2
-30 2
-30
-40 3
-40 3
-50 1
4
4 -50
2
-60
t = 1 h e u re (1 ) -60 t = 1 h e u re (1 )
-70 t = 4 h e u re s(2 ) t = 4 h e u re s(2 )
t = 9 h e u re s(3 ) -70 t = 9 h e u re s(3 )
-80 t = 2 1 h e u re s(4 ) t = 2 1 h e u re (4 )
-80
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
log f(H z) log f(H z)
c d
Figure IV.40. Evolution des diagrammes de SIE selon le formalisme de Nyquist (a,
b) Bode(c, d) à 50°C(a,c) et à 80°C (b, d) lors de l’immersion de l’alliage AlMn1 en
milieu : glaceol D(50%), eau permutée et 50 mg/l NaCl
148
Les valeurs des paramètres spécifiques sont présentées dans les tableaux ci-dessous :
50°C(glaceol D)
2
Temps Rf [Ω]*cm Cf [µF*cm2] Rt [Ω]*cm2 Cdc[µF*cm-2]
1 heure 14907 10,7 23625 781
4 heures 17016 12 23744 955
9 heures 20602 13,75 24812 1032
21 heures 29637 16,4 31498 769
80°C(glaceol D)
2
Temps Rf [Ω]*cm Cf [µF*cm2] Rt [Ω]*cm2 Cdc[µF*cm-2]
1 heure 2275 21,3 9704 552
4 heures 3093 19 12225 521
9 heures 3411 21 11868 508
21 heures 4571 25,7 11559 360
Les différents paramètres obtenus par simulation paraissent donc homogènes dans
leur évolution respective, confirmant le fait que l’inhibiteur de glaceol D est efficace
en milieu peu conducteur et ce même à chaud.
149
Les spectres obtenus par simulation après l’application du circuit équivalent sont
présentés dans les figures ci-dessous [STI04,4] :
t = 50°C, après 21 heures d'immersion t = 80°C, après 21 heures
12
glaceol D (50%) glaceol D (50%) simulé
eau permutée(50%) 11 eau permutée(50%)
30
NaCl(50mg/l) 10 NaCl(50mg/l)
25 0,01 Hz 9
8
-Z"(kΩ*cm )
2
-Z"(kΩcm )
20
2
7 0,01 Hz
6
15
5
10 4
3
5 t = 50°C 2
simulé 1
1 Hz
0 65535 Hz
0 10 20 30 40 0
2
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Z'(kΩ*cm ) 2
Z'(kΩcm )
a) b)
3
2
-10
-Z"(kΩ*cm )
0,01 Hz
2
-20 2
60 1 Hz
-30
-40
40
-50 1
1 -60 t = 1 heure(1)
20 -70
2
t = 9 heures(2)
-80 t = 21 heures(3)
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
2
Z'(k Ω *cm ) log f(Hz)
a) b)
Figure IV.42.Evolution des diagrammes de SIE Nyquist (a) et Bode (b) lors de
l’immersion de l’alliage AlMn1 en milieu : glaceol A(50%), eau permutée et 50 mg/L
NaCl à 25°C après divers temps d’immersion.
150
Temps Rf [Ω]*cm2 Cf [µF*cm2] Rt [Ω]*cm2 Cdc[µF*cm-2]
1 heure 30445 5 270660 279,6
9 heures 37968 9,7 30227 1721,5
21 heures 57438 5,5 97180 120
12
10 0,01 Hz 4
4
8 4
3
2
6 1 2
3
4 AlMn1 / glaceol A (50%) 2
1
eau permutée(50%) 1 Hz
2
NaCl(50mg/l) 0
1 Hz
0 0 2 4 6 8 10 12
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 2
2
Z'(kΩ*cm )
Z'(kΩ*cm )
a b
80°C
t = 50°C
20 A(50%) 20 A(50%)
eau permutée(50%) 4 eau permutée(50%)
10 50 mg/l NaCl 10
50 mg/l NaCl
0 0
-10 1 -10
-Z"(kΩ*cm )
-Z"(kΩ*cm )
-20 1
2
2 -20 2
-30 3
3 -30
-40 4
-40
-50
t = 1 heure(1)
-60 t = 4 heures(2) -50 t = 1 heure(1)
t = 9 heures(3) t = 4 heures(2)
-70 t = 21 heures(4) -60 t = 9 heures(3)
t = 21 heures(4)
-80 -70
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
log f(Hz) log f(Hz)
c d
Figure IV.43.Evolution des diagrammes de SIE lors de l’immersion de l’alliage
AlMn1 en milieu: glaceol A(50%), eau permutée et 50 mg/L NaCl à 50°C (a) et à
80°C (b) après divers temps d’immersion.
Nous observons à chaud la présence de deux demi cercles: la première boucle (à haute
fréquence) qui caractérise le film et la deuxième boucle (à basse fréquence)
caractérise les phénomènes interfaciaux. On obtient à nouveau une augmentation de la
151
résistance du film pendent le temps et une décroissance importante avec la
température.
Les valeurs des paramètres spécifiques sont présentées dans les tableaux ci-dessous :
Temps Rf [Ω*cm2] Cf [µF*cm2] Rt [Ω*cm2] Cdc[µF*cm-2]
1 heure 4773 10,8 24713 469
4 heures 7429 18 45814 360
9 heures 10062 18,4 47913 347,8
21 heures 11126 17,7 30342 480
Tableau IV.16. Valeurs de divers paramètres obtenus par simulation à 50°C en
milieu de glaceol A
Les spectres obtenus par simulation après l’application du circuit équivalent sont
présentés dans les figures ci-dessous :
t = 80°C , après 21 heures
t = 50°C t = 50 °C , après 21 heures sim ulé
glaceol A (50%) sim u lé
20 AlMn1 / glaceol A (50%)
eau permutée(50%) eau permutée(50%)
18 NaCl(50mg/l) NaCl(50mg/l)
8
16
14
-Z"(kΩ*cm )
-Z"(kΩ*cm )
2
6
2
12 0,01 Hz
10 0,01 Hz
4
8
6
4 2
2
1 Hz 1 Hz
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 0 2 4 6 8 10 12
2
Z '(k Ω *cm ) Z'(k Ω *cm )
2
a b
Figure. IV.44. Evolution des diagrammes de SIE lors de l’immersion de l’alliage
AlMn1 en milieu : glaceol A(50%), eau permutée et 50 mg/l NaCl à 50°C (a) et 80°C
(b) après 21 heures d’immersion obtenus expérimentalement et par modélisation.
152
Influence de l’eau de distribution et de la température sur le comportement à la
corrosion de l’alliage AlMn1 dans les milieux à base de mono éthylène glycol
Les spectres SIE obtenus dans les milieux à base de mono éthylène glycol (50%) en
présence de l’eau de distribution se trouvent dans la figure ci-dessous :
MEG(50%)
eau de distribution(50%)
NaCl(50mg/l)
90 90
8 hautes
t = 25°C(1) 4 glaceol A (50%)
80 eau de distribution(50%) fréquences
80 6
t = 50°C(2) 3 NaCl(50mg/l)
70 t = 80°C(3) 2 70 4
1 hautes 2
60 fréquences 60
1
-Z"(kΩ*cm )
-Z"(kΩcm )
2
0 0
2
0 1 2 3 4 5 6 0 2 4 6 8 10
50 50
2
1 Hz
0,01 Hz
40 40
30 1
30
20 2 20 t = 25°C(1)
t = 50°C(2)
10 0,01 Hz 10
1Hz t = 80°C(3)
3 3
0 0
0 20 40 60 80 100 120 0 20 40 60 80 100 120
2
Z'(kΩ *cm ) Z'(kΩ cm )
2
a
b
glaceol D (50%)
eau de distribution(50%)
NaCl(50mg/l)
t = 25°C(1) 0,01 Hz
t = 50°C(2)
300
t = 80°C(3)
1
25
-Z"(kΩcm )
hautes
2
200
20 fréquences
15
10
100
5
1 Hz 0
2 0 5 10 15 20 25 30
3
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
2
Z'(k Ω cm )
c
Figure. IV.45. Evolution des diagrammes de SIE lors de l’immersion à 25°C après
21 heures d’immersion aux différentes températures de l’alliage AlMn1 en milieu :
MEG(50%), eau de distribution et 50 mg/L NaCl (a)
A(50%), eau de distribution et 50 mg/L NaCl (b)
D(50%), eau de distribution et 50 mg/L NaCl (c)
153
600 eau permutée eau permutée
30 eau de distribution
eau de distribution
500 25 glaceol D (50%)
0,01 Hz t = 50°C
-Z"(kΩcm )
400 20
2
-Z"(kΩcm )
2
300 15 0,01 Hz
200 10
glaceol D (50%)
100 t = 25°C 5
65535 Hz
65535 Hz 0
0
0 80 160 240 320 400 480 560 0 10 20 30 40
2 2
Z'(kΩ cm ) Z'(kΩ cm )
a b
eau permutée 55
eau permutée
100 eau de distribution 50
eau de distribution
glaceol A(50%) 45
40 0,01 Hz
80 t = 25°C
35 glaceol A (50%)
-Z"(kΩcm )
2
-Z"(kΩcm )
30
2
60 t = 50°C
25
40 20
15
20 10
0,01 Hz
5
65535 Hz 65535 Hz
0 0
0 30 60 90 120 150 0 10 20 30 40 50 60 70
2
2
Z'(k Ω cm ) Z'(k Ω cm )
c d
glaceol A (50%) glaceol D (50%)
10
8 t = 80°C t = 80°C
eau permutée eau permutée
8
eau de distribution eau de distribution
6
-Z"(kΩcm )
-Z"(kΩcm )
2
2
4
4
2 0,01 Hz 2
65535 Hz
0,01 Hz
65535 Hz 0
0 0 2 4 6 8 10 12 14
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 2
2 Z'(kΩ cm )
Z'(kΩcm )
e f
Figure. IV.46. Evolution des diagrammes de SIE lors de l’immersion à 25°C après
21 heures d’immersion aux différentes températures de l’alliage AlMn1 en milieu à
base de glaceol D et eau permutée glaceol D et eau de distribution (25°C – a ; 50°C –
b ; 80°C - f), glaceol A et eau permutée et glaceol A et eau de distribution (25°C – c;
50°C – d; 80°C - e)
154
Quelle que soit la température considérée, les résistances de transfert obtenues avec
l’eau de distribution sont nettement inférieures à leurs homologues en eau permutée.
Toutefois le mécanisme de protection n’est pas altéré puisque l’allure du diagramme
est la même. A la température ambiante nous avons une superposition de deux
boucles. Les valeurs de la résistance de polarisation pour le glaceol A et MEG sont
semblables.
Les résultats obtenus par impédance électrochimique rejoignent ceux trouvés par la
méthode des tracés potentiodynamiques.
155
IV.2. INFLUENCE DE CYCLES THERMIQUES SUR LE COMPORTEMENT
A LA CORROSION DE L’ALLIAGE ALMN1 EN PRESENCE DES
INHIBITEURS DE CORROSION SPECIFIQUES AUX LIQUIDES DE
REFROIDISSEMENT AUTOMOBILE
Nous avons étudié aussi l’influence de l’eau du robinet et du cyclage thermique sur le
comportement à la corrosion pour chaque type du milieu.
L’évolution du potentiel d’abandon pendant les cycles thermiques pour les trois
milieux est présentée dans la figure ci-dessous:
156
-300
t=5°C
t=5°C t=5°C
-400
-500
-600 t=50°C
Evs.ECS(mV)
t=5°C t=5°C
-700
-800
-900
-1000
glaceol D
-1100 glaceol A
MEG
t=50°C t=50°C
-1200
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550
temps(minutes)
Figure IV.47. Evolution du potentiel d’abandon pendant les cycles thermique pour
les trois milieux à base de glaceol D(50%), glaceol A(50%) et MEG(50%)
Température
5°C 50°C
Temps (minutes) EvsECS(mV)
Glaceol D Glaceol A MEG Glaceol D Glaceol A MEG
10 -410 -520 -535
220 -570 -995 -1150
250 -350 -680 -865
460 -600 -990 -1135
490 -400 -705 -780
Tableau IV.18. Valeurs du potentiel d’abandon pendant les cycles thermique pour les
trois milieux à base de glaceol D(50%), glaceol A(50%) et MEG(50%)
157
Les courbes potentiodynamiques après les cycles thermique courts entre 50°C -5°C
pendant 8 heures dans les trois milieux : glaceol D, glaceol A et mono éthylène glycol
se trouvent dans la figure ci-dessous:
t=5°C
0,01
Icorr Ecorr η
Milieu
1E-3 (nA/cm2) (mV)
1E-4 Glaceol D (50%`) 99%
1E-5 Eau permutée(50%) 22 -426
NaCl(50mg/l)
log(I)(A.cm )
-2
1E-6
Glaceol A (50%) 97%
1E-7 Eau permutée(50%) 97 -683
1E-8 NaCl(50mg/l)
1E-9
glaceol D(50%)
1E-10 glaceol A(50%)
MEG(50%)
1E-11
-1200 -800 -400 0 400 800
Potentiel(mV/ECS)
Figure IV.48. Courbes potentiodynamiques de l’alliage AlMn1 dans les trois milieux
à base de glaceol D, glaceol A et MEG obtenues à la fin de cycle thermique court
Le taux d’inhibition est plus élevé pour le glaceol D que pour A même à basse
température à la fin de cycle thermique.
1000
800
t=5°C
600
400
200
0 t=50°C t=50°C
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550
temps(minutes)
158
Température
5°C 50°C
Temps Rp(kΩ/cm2)
(minutes) Glaceol D Glaceol A MEG Glaceol Glaceol MEG
D A
10 1690 570 146,3
220 80,98 26,77 7,97
250 1230 401,8 20,17
460 71,35 23,74 11,41
490 939,5 461,4 69,99
Tableau IV.19. Valeurs de Rp obtenues pendant les cycles thermiques dans les trois
milieux à base de : glaceol D(50%), glaceol A(50%) et MEG(50%)
On observe que dans le cas de glaceol D on a des valeurs très élevées de la résistance
de polarisation à basse température mais ces valeurs décroissent beaucoup avec la
croissance de la température pendant les cycles thermiques. Néanmoins le glaceol D
reste plus efficace que le glaceol A.
Glaceol D Glaceol A
Figure IV.50. Etat de surface par microscopie optique (100X) après les essais
électrochimiques en milieux: glaceol D(50%), glaceol A après 8 heures du cyclage
thermique : 5°C – 50°C
159
Influence de l’eau de distribution pendant des cycles thermiques de courte durée
sur le comportement à la corrosion dans les trois milieux à base de glaceol D,
glaceol A et MEG
1400
t=5°C
1E-7 1200
log(I)(A.cm )
-2
Rp(kΩ/cm )
t=5°C
2
1000
1E-8 800
600
1E-9 400
200
1E-10
0 t=50°C
t=5°C t=50°C
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550
-1200 -800 -400 0 400 800 temps(minutes)
Potentiel(mV/ECS)
a) b)
Figure IV.51. a) Courbes potentiodynamiques de l’alliage AlMn1 dans les milieux à
base de glaceol D avec de l’eau permutée et l’eau de distribution
b) Evolution de la résistance de polarisation pendant les cycles thermiques de
l’alliage AlMn1 dans les milieux : glaceol D(50%), l’eau permutée et 50mg/l NaCl ;
D(50%) et eau de distribution
160
glaceol A(50%) + eau permutée
glaceol A(50%) + eau permutée
glaceol A(50%) + eau de distribution glaceol A(50%) + eau de distribution
0,01 t=5°C AlMn1
AlMn1/après cycles thermiques courts 560
1E-3
t=5°C 480 t=5°C
1E-4 t=5°C
400
Rp(kΩ/cm )
1E-5
2
log(I)(A.cm )
-2
320
1E-6
240
1E-7
160
1E-8
80
1E-9 0 t=50°C t=50°C
1E-10 0 80 160 240 320 400 480
-1200 -800 -400 0 400 temps(minutes)
Potentiel(mV/ECS)
a b
Rp(kW/cm2)
1E-5 120
1E-6
80
1E-7
1E-8 40
1E-9
t=5°C
0 t=50°C t=50°C
-1200 -800 -400 0 400
0 80 160 240 320 400 480
Potentiel(mV/ECS) temps(minutes)
a b
161
IV.2.2. Influence des cycles thermiques de longue durée
IV.2.2.1. Comportement à la corrosion de l’alliage AlMn1 en milieu glaceol D
pendant des cycles thermique de longue durée
Nous avons fait des cycles thermiques entre 5 et 50°C en milieu : glaceol D(50%),
eau permutée et 50 mg/l NaCl de trois types pour simuler un comportement proche
des conditions de fonctionnement des automobiles :
a) chauffage à 50°C pour 24 heures et refroidissement à 5°C pour 32 heures ;
b) refroidissement à 5°C pour 18 heures et chauffage à 50°C pour 18 heures ;
c) chauffage à 50°C pour 22 heures, refroidissement à 5°C pour 22 heures et
chauffage pour 22 heures;
Nous avons tracé les spectres d’impédance électrochimique pendant les cycles
thermiques pour mieux appréhender le mécanisme de corrosion puis nous avons tracé
les courbes potentiodynamiques.
600 1000
-Z"(kΩ*cm )
-Z"(kΩ*cm )
2
500
800
18 hautes
400 fréquences 30 hautes
600 fréquences
12
300
20
6 400
200
10
100 0 200
0 10 20
0
1 0 8 16 24 32
0 2
0
0 100 200 300 400 500 600 700
0 100 200 300 400 500 600 700
2
Z'(kΩ *cm ) Z'(kΩ *cm )
2
a b
Figure IV.54. Evolution des diagrammes de SIE lors de l’immersion d’alliage AlMn1
en milieu: a. glaceol D(50%) et eau permutée après 24 heures d’immersion à 50°C et
32 heures à 50°C ; b. glaceol D(50%) et eau permutée après 18 heures d’immersion à
5°C et 18 heures à 50°C
162
t = 50°C ; après 22 heures(1)
t = 5°C ; après 22 heures à 50°C ,
22 heures à 5°C (2)
t = 50°C ; après 22 heures à 50°C ,
22 heures à 5°C et 22 heures à 50°C (3)
120
glaceol D (50%)
0,01 Hz 2
eau perm utée(50%)
100 N aCl(50m g/l)
80
-Z"(kΩ*cm )
2
60
8
40 1 Hz
4
20 hautes
3 fréquences
0
1 0 5 10 15
0
0 20 40 60 80 100 120
2
Z'(k Ω *cm )
Figure IV.55. Evolution des diagrammes de SIE lors de l’immersion d’alliage AlMn1
en milieu: a. glaceol D(50%) et eau permutée après : 22 heures d’immersion à 50°C ;
22 h à 50°C et 22 heures à 5°C; 22 h à 50°C et 22 heures à 5°C et 22 h à 50°C
AlMn1/glaceol D(50%)
après 22 heures à 50°C + 22 heures à 5°C et 22 heures à 50°C(1)
/eau permutée(50%)+ 50 mg/l NaCl après 17 heures à 5°C + 13 heures à 5°C(2)
160
après 24 heures à 50°C + 32 heures à 5°C(3)
140
1 2
1E-5
120
3
log(I)(A.cm )
100
-2
Rp[kΩ/cm ]
t = 50°C 1E-7
2
163
IV.2.2.2. Influence des cycles thermiques sur le comportement à la corrosion de
l’alliage AlMn1 en milieu glaceol A
Nous avons fait des cycles thermiques entre 5 et 50°C en milieu : glaceol A(50%),
eau permutée et 50 mg/l NaCl de deux types:
a) refroidissement à 5°C pour 22 heures, après chauffage à 50°C pour 22 heures
et à la fin immersion à 5°C pour 5 heures
b) chauffage à 50°C pour 22 heures d’immersion, après refroidissement à 5°C
pour 22 heures et à la fin immersion à 50°C pour 22 heures
On a suivi l’évolution de la résistance de polarisation, d’impédance électrochimique
et à la fin de chaque cycle on trace une courbe de potentiodynamique.
AlMn1/glaceol A(50%)
/eau permutée(50%)
300
450
t = 5°C
t = 50°C (après 22 heures à 5°C) 400
250
t=5°C(après 22 heures à 5°C
350
et 22 heures à50°C)
200 300
Rp[kΩ*cm ]
2
Rp[kΩ∗cm ]
2
250
150
200
a b
Figure IV.57. a) L’évolution de la résistance de polarisation en milieu : glaceol
A(50%) et eau permutée à 5°C pour 22 heures d’immersion, à 50°C pour 22 heures
d’immersion et à 5°C pour 5 heures d’immersion b L’évolution de la résistance de
polarisation en milieu : glaceol A et eau permutée à 50°C pour 22 heures
d’immersion à 5°C pour 22 heures et 22 heures d’immersion à 50°C
On observe qu’à basse température la résistance à la corrosion est plus grande qu’à la
température de 50°C mais par rapport au liquide de refroidissement glaceol RX D le
rapport est plus petit.
Si on refroidit de nouveau à 5°C on observe que la résistance de polarisation a une
tendance croissante mais les valeurs obtenues sont plus petites que dans le cas de la
première immersion à 5°C.
Les courbes d’impédance électrochimique en milieu : glaceol A(50%) et eau permutée
pendant les cycles thermiques sont présentées dans la figure ci-dessous :
164
t = 5°C, après 22 heures à 5°C(1)
t = 50°C, après 22 heures à 5°C,
22 heures à 50°C(2)
t = 5°C, après 22 heures à 5°C,
22 heures à 50°C et 5 heures à 5°C(3) t = 50°C, après 22 h à 50°C,
22 h à 5°C(1) 0,01 Hz
glaceol A (50%) 25 t = 50°C, après 22 h à 50°C,
140 16
eau permutée(50%) 22 h à 5°C et 22 h à 50°C(2)
12
NaCl(50mg/l) 2
120 8 20
1
hautes
-Z"(kΩ*cm )
4
2
100 fréquences
-Z"(kΩ*cm )
0
2
0 6 12 18 24 15
80
0,01 Hz
60 10
3
40
5 glaceol A (50%)
20 1 eau permutée(50%)
2 NaCl(50mg/l)
1 Hz 1 Hz
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0 4 8 12 16 20 24 28 32 36
2 2
Z'(kΩ*cm ) a Z'(kΩ*cm )
b
165
après 22 heures à 50°C, 22 h à 5°C et 22 h à 50°C
après 22 heures à 5°C, 22 h à 50°C et 22 h à 5°C 0,1
t=50°C
0,01 AlMn1/glaceol A(50%)
/eau permutée (50%) 0,01 après 22 heures à 50°C,
/NaCl(50mg/l) 22 heures à 5°C et 22 heures à 50°C
1E-3
1E-3
1E-4
1E-4
log(I)(A.cm )
log(I)(A.cm )
-2
-2
1E-5 1E-5
1E-6 1E-6
1E-7 1E-7
a b
Après les essais de cyclage thermique que nous avons faits nous pouvons tirer les
conclusions suivantes :
• Le mono éthylène glycol reste assez stable pendant les cycles thermiques par
rapport aux deux types de liquides de refroidissement, mais l’efficacité est limitée
• L’effet du cyclage thermique est sensible pour le glaceol D mais conduit
toujours a une protection efficace.
• Dans le cas du glaceol D les courbes potentiodynamiques montrent à la fin de
chaque cycle thermique un phénomène de passivation marquée au contraire du glaceol
A et du mono éthylène glycol.
166
IV.3. PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DES MILIEUX ET
INFLUENCE DE LA TEMPERATURE
Nous avons déterminé le pH, la quantité d’oxygène dissous et la conductivité du
milieu pour approfondir les mécanismes de corrosion et pour expliquer les résultats
obtenus à l’aide de techniques électrochimiques.
1. Le pH
Le suivi de pH du milieu dans différentes conditions a été nécessaire pour mettre en
évidence la liaison qui existe entre l’efficacité de l’inhibiteur et le pH
Variation du pH en fonction de la nature de glaceol avant et après les essais
électrochimiques:
167
La dépendance particulière de l’efficacité de l’inhibiteur vis-à-vis du pH a été publiée
récemment par Muler et al. qui ont étudié l’effet inhibiteur des 2-hydroxy-oximes
(inhibiteur anodique), vis-à-vis du zinc et de l’aluminium. Dans le cas de l’aluminium
les auteurs constatent une très bonne efficacité à pH 8 et une efficacité plutôt
médiocre pour les pH supérieurs à 9. Ils proposent une explication en relation avec la
théorie du point isoélectrique. L’aluminium est un métal très réactif, il est
naturellement recouvert à l’air par un mince film d’oxyde. Les oxydes solides en
contact avec des solutions aqueuses deviennent électriquement chargés, le signe de la
charge étant fonction du pH. Parks et al. ont établi le point isoélectrique c’est-à-dire le
point de charge zéro pour l’oxyde d’aluminium proche du pH 9. Au-dessous de cette
valeur la surface est chargée positivement, pour un pH supérieur à 9 elle est chargée
négativement.
La meilleure efficacité de l’inhibiteur anionique à pH 8, dans le cas de l’aluminium,
est alors expliquée par la présence de forces électrostatiques d’attraction qui
favorisent l’adsorption de l’anion chargé négativement à la surface du matériau chargé
positivement. Au-dessus de pH 9 le phénomène inverse est observé.
Le changement de charge de surface joue un rôle important dans le processus de
corrosion d’aluminium à cause des interactions entre les dipôles d’eau et le film
d’oxyde.
Pour interpréter la dépendance particulière de l’efficacité de l’inhibiteur vis-à-vis du
pH, deux facteurs doivent être pris en considération, la stabilité des produits oxydés
d’aluminium (et les éléments d’alliage) (oxyde/hydroxyde) et leur participation dans
le mécanisme d’inhibition, et d’autre part, le rôle joué par l’inhibiteur. L’efficacité de
l’inhibiteur vis-à-vis du pH pourrait aussi être en relation avec les propriétés des
molécules [FIA04].
Le spectre EDX a permis de déterminer la distribution des éléments à la surface
(Figure III.4). Nous observons que l’élément le plus répandu à la surface est
l’aluminium, mais l’état de la surface contient aussi les éléments : Mn, Fe, Cu et Ti.
168
2. La conductivité
Nous avons étudié l’évolution de la conductivité de milieux à base de: MEG(50%),
glaceol D(50%) et glaceol A(50%) en fonction de la température.
Les résultats obtenus pour glaceol D sont réunis sur le diagramme ci-dessous obtenu
pour des mélanges: a)eau permutée ;b) eau de distribution et c) eau corrosive (148
mg/l Na2SO4, 165 mg/l NaCl et 138 mg/l NaHCO3).
On observe que la conductivité augmente avec la température. La conductivité
mesurée est peu sensible à l’ajout supplémentaire de sels (eau corrosive).
Le liquide à base de glaceol A est d’environ cent fois moins conducteur que le glaceol
D. Il est donc naturellement plus sensible à l’ajout d’éléments ionisés. Le glaceol D a
une composition très complexe qui explique les valeurs élevées de la conductivité.
D + eau permutée
10 D + eau de distribution
D+eau corrosive
eau corrosive: 148 mg/l Na2SO4
165 mg/l NaCl
Conductivité (mS/cm)
2
20 30 40 50 60 70 80 90
Température(°C)
Figure IV.60. Diagramme de la variation de la conductivité en fonction de la
température des milieux à base de glaceol D (50%) en mélange avec : a)eau
permutée ;b) eau de distribution et c) eau corrosive (148 mg/l Na2SO4 , 165 mg/l NaCl
et 138 mg/l NaHCO3)
169
1000 A +eau permutée
A+eau de distribution
900 A +eau corrosive
800
Conductivité (µS/cm)
700
600
500
400
300
200
100
0
20 30 40 50 60 70 80 90
Température(°C)
250
200
150
100
50
20 30 40 50 60 70 80 90
Température(°C)
170
12000
Conductivité(µS/cm); glaceol D
110 glaceol D(50%)+eau permutée(50%)
MEG(50%) + eau permutée(50%)
100 A(50%) + eau permutée(50%) 10000
90
Conductivité(µS/cm)
glaceol A; MEG80 8000
70
60 6000
50
4000
40
30
2000
20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)
Figure IV.63. Diagramme de la variation de la conductivité en fonction de la
température pour les trois milieux à base de : MEG (50%), glaceol D(50%), glaceol
A(50%) en mélange avec eau permutée
La viscosité du milieu
Le liquide de base du fluide de refroidissement : le mono éthylène est un solvant
organique qui peut avoir un effet inhibiteur sur la corrosion d’aluminium par la
croissance de la viscosité de milieu. A cause de la viscosité le coefficient de diffusion
de produits de corrosion de l’aluminium décroît et aussi la cinétique de dissolution
[ALU86].
171
ce qui a comme conséquence de favoriser la réaction d’oxydation à l’anode, c’est-à-
dire la corrosion.
Avec l’aluminium, ce n’est pas aussi simple parce que la corrosion est régie par le
film d’oxyde naturel, lequel a besoin d’oxygène pour se reconstituer.
7,0
MEG(50%)+eau permutée
Teneur en oxygène dissous(mg/l)
D(50%)+eau permutée
6,5
A(50%)+eau permutée
6,0
5,5
5,0
4,5
4,0
20 30 40 50
Température(°C)
Figure IV.64. Diagramme de variation de la teneur d’oxygène dissous dans des
mélanges :a) MEG(50%) + eau permutée b) D(50%) + eau permutée
c) A(50 %) + eau permutée
On observe que dans le cas de glaceol D il y a moins d’oxygène dissous. Ceci va dans
le sens du bon comportement du glaceol D, même à haute température. Cependant
l’écart avec les autres fluides n’est pas assez conséquent pour expliquer ses meilleures
propriétés protectrices par rapport aux autres liquides.
172
IV.4. DISCUSSION
173
Mécanisme d’adsorption de l’inhibiteur 5 – (p-tolyl)-1,3,4-triazole.
Surface métallique
Atome métallique
174
L’efficience relative d’inhibition dépend :
- du taux de recouvrement de la surface métallique par les molécules d’inhibiteur;
- de la fixation de la molécule d’inhibiteur à l’atome métallique
- de la stabilité du complexe dépend de la planéité de la molécule.
Afin de valider l’hypothèse que l’action du TTA est basée sur un mécanisme d’action
par simple adsorption à la surface du métal, bloquant ainsi les sites actifs et par
conséquent, diminuant les courants mesurés lors du relevé des courbes de polarisation,
nous avons essayé de corréler les résultats expérimentaux avec le tracé des isothermes
d’adsorption. En effet, différentes auteurs [SAH02] évoquent des mécanismes
d’inhibition qui obéissent aux isothermes de Langmuir et Temkin pour la famille des
azoles.
Le modèle d’adsorption de Langmuir suppose qu’il existe, à la surface, un nombre
fixe de sites énergiquement identiques. Chacun des sites ne peut adsorber qu’une
seule particule. De plus, le modèle suppose que les interactions entre particules
adsorbées sont négligeables et, par conséquent, l’énergie d’adsorption est considérée
comme constante. A partir de ces hypothèses, et pour une température donnée, la
relation entre la quantité adsorbée d’une espèce et sa concentration dans la phase
liquide en contact avec la surface est donée par l’équation ci-dessous [ASS02]:
bL C i
θ=
1 + bL C i
avec θi- taux de recouvrement de la surface par l’espèce i et bL coefficient
d’adsorption.
θi représente la fraction de sites occupés de la surface :
Ni
θi =
Nà
Ni correspond respectivement au nombre de sites occupés par l’espèce adsorbée et N0
au nombre total de sites par unité de surface. Après réarrangement, l’équation devient:
θ
= KC – isotherme d’adsorption de Langmuir qui se présente graphiquement
1−θ
comme une droite.
Le taux de recouvrement [DAM71] θi peut être déterminé par la formule:
175
I corr
θi = 1- où (Icorr)0 et Icorr sont respectivement le courant de corosion en
( Icorr ) 0
l’absence et en présence d’inhibiteur, si l’on suppose qu’en présence d’inhibiteur le
mécanisme des réactions électrochimiques n’est pas fondamentalement modifié.
Les systèmes n’obéissent pas toujours à l’isotherme de Langmuir car certaines
hypothèses de base de ce modèle ne sont parfois pas vérifiées. On constate notamment
que l’énergie d’adsorption décroît linéairement en fonction du recouvrement.
L’isotherme de Temkin suppose que l’énergie d’adsorption décroît linéairement en
fonction de recouvrement. Cela donne une relation de type:
exp(-2aθ) = KC.
Effet de la température
176
Icorr/S Icorr/S Icorr/S
Température η[%] η[%]
MEG D A
5°C 850 nA/cm2 27,1 nA/cm2 97 97 nA/cm2 89
25°C 981 nA/cm2 38,4 nA/cm2 96 41,6 nA/cm2 95
50°C 4 µA/cm2 882,4 nA/cm2 78 1,7 µA/cm2 57
60°C 4,2 µA cm2 1,2 µA/cm2 71 7,5 µA/cm2 -
θ 1
Nous avons tracé la courbe log en fonction de et nous observons qu’il est
1−θ T
presque linéaire, donc le tolyl triazole vérifie l’isotherme de Langmuir dans le cas de
notre alliage (figure IV.68).
177
AlMn1/glaceol D(50%)
10
log(θ/1-θ)
1
0,0028 0,0030 0,0032 0,0034 0,0036
-1
1/T(K )
θ 1
Figure IV.67. Variation de log en fonction de de l’alliage AlMn1 en milieu :
1−θ T
glaceol D(50%), eau permutée (50%) et 50 mg/l NaCl
178
IV.5. CONCLUSIONS
La recherche réalisée sur le comportement à la corrosion « à chaud » (pendant le
chauffage du milieu et aussi pendant les cycles thermiques) de tubes d’aérotherme à
l’aide des techniques électrochimiques stationnaires et non stationnaires en corrélation
avec les paramètres physico-chimiques du milieu ont mis en évidence les conclusions
suivantes:
179
que permet d’avoir une image complète et réelle de matériau dans chaque milieu
étudié.
L’effet de la température sur la cinétique de la corrosion a aidé à comprendre le mode
d’action des inhibiteurs ainsi que les mécanismes mis en jeu lors de cette corrosion.
Les isothermes d’adsorption sont très importantes pour déterminer le mécanisme de la
réaction organo – électrochimique, et en le mettant en évidence pour le tolyl triazole
dans le cas d’aluminium, l’auteur apporte une contribution fondamentale originale
importante.
L’action de l’inhibiteur organique est basée sur un mécanisme d’action par simple
adsorption à la surface du métal, bloquant ainsi les sites actifs et par conséquent,
diminuant les courants mesurés lors du relevé des courbes de polarisation. L’auteur a
fait une corrélation entre les résultats expérimentaux avec le tracé des isothermes
d’adsorption. Après l’opinion d’auteur l’inhibiteur organique s’adsorbe à la surface de
l’alliage 3003 selon de modèle de l’isotherme Langmuir, formant un film monocouche
concernant.
La contribution originale très importante de ce chapitre est aussi la modélisation
mathématique faite par l’auteur à l’aide des circuits équivalents déduits à partir des
résultats expérimentaux obtenus avec la spectroscopie d’impédance électrochimique.
Dans le cas de glaceol RX D et aussi dans le cas de mono éthylène glycol les courbes
déterminées à l’aide de logiciel de simulation sont parfaitement similaires avec les
courbes expérimentales. Dans le cas de glaceol A les résultas sont moins clairs à cause
de problèmes de stabilité du milieu.
La modélisation mathématique a permis aussi une détermination des paramètres
caractéristiques de chaque milieu en contact avec le matériau étudié : Rs (résistance de
la solution), la capacité du film, Cf qui traduit le fait que le film empêche le contact
de l’électrolyte avec le matériau, la résistance du film, Rf, représente tout simplement
la résistance de polarisation, la capacité de double couche (Cdc) et la résistance de
transfert de charge (Rt), témoignent de phénomènes se produisant à l’interface
métal/solution.
L’étude réalisée permet ainsi une quantification exacte du pouvoir protecteur de
chaque type d’inhibiteur.
180
V. Chapitre V
CONCLUSIONS, CONTRIBUTIONS ET PERSPECTIVES
Cette thèse, par l’étude du comportement à la corrosion de l’alliage AlMn1, qui est un
des alliages le plus utilisés à la fabrication de radiateur de chauffage actuellement, et
aussi d’aluminium pur a eu comme but, d’une part, de résoudre un des problèmes de
liquides de refroidissement utilisés sur le marché roumain et répondre aux nouvelles
exigences. D’autre part la thèse apporte des contributions scientifiques originales dans
le domaine des inhibiteurs de corrosion par l’étude de deux types des liquides de
refroidissements choisis ayant le même liquide de base, mono éthylène glycol et qui
contient deux inhibiteurs de natures différentes organique et inorganique.
1. CONCLUSIONS
Le radiateur de chauffage constitue une pièce particulièrement sujette à la corrosion à
cause du liquide de refroidissement. Ce problème peut être résolu en modifiant la
forme des pièces pour obtenir l’écoulement ou par l'introduction d'inhibiteurs
efficaces dans le liquide de refroidissement. Les inhibiteurs de corrosion sont
utilisés largement dans l’automobile pour protéger les parties métalliques et ils sont
ajoutés dans les fluides pour prévenir la corrosion. Cette technique actuelle de
prévention de la corrosion suppose un développement continu comme est présentée
dans cette thèse.
Après les discussions avec les entreprises d’automobile Dacia Group Renault
Roumanie et Renault France nous avons mis en œuvre les techniques expérimentales
d’analyse et les paramètres de manipulations dans le laboratoire de Physicochimie
Industrielle de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon et à l’Université
de Pitesti.
Tous les conclusions obtenus on été vérifier par minium deux techniques d‘analyse
différente pour les définir. Tous les résultas obtenus à l’aide des techniques
électrochimiques stationnaires et non stationnaires sont expliqués en corrélations avec
les paramètres physico-chimiques du chaque milieu : la conductivité du milieu, la
quantité d’oxygène dissous, le pH.
La thèse présente une importante quantité des analyses expérimentales qui assurent
une caractérisation complète est diverse de l’alliage AlMn et Al pur dans les liquides
181
de refroidissement choisis, qui contient deux types différents d’inhibiteurs de
corrosion et aussi dans le milieu sans inhibiteur de corrosion.
Cette thèse a permis de dégager les différents points suivants :
• Le liquide de refroidissement à base d’inhibiteur organique est efficace, mais
le liquide de refroidissement à base d’inhibiteur inorganique s’est avéré inefficace
pour la protection de alliages basés sur aluminium.
• L’eau de distribution réduit la résistance à la corrosion de chaque milieu
étudié : le liquide de refroidissement à base d’inhibiteur inorganique, le liquide de
refroidissement à base d’inhibiteur organique et des mélanges des ces deux types. Les
conséquences sont même plus importantes dans le cas de liquide de refroidissement a
base d’inhibiteur organique par rapport aux mélanges avec de l’eau permutée.
• La vitesse d’agitation du milieu n’a pas une influence majeure sur le
comportement à la corrosion dans les liquides de refroidissement étudiés.
• L’étude de l’influence de la température sur le comportement à la corrosion
généralisée de l’alliage AlMn1 dans les liquides de refroidissement a mis en évidence
que les pouvoirs protecteurs du dérivé azole (tolyltriazole) et de l’inhibiteur
inorganique (borax) diminuent lorsque la température augmente.
• Dans le cas du liquide de refroidissement à base d’inhibiteur organique on
observe une passivation marquée, qui tient même “à chaud“; il y a une amélioration à
la fois des propriétés du film et aussi une diminution de la corrosion pendant le
temps .
• L’effet du cyclage thermique est sensible pour le liquide de refroidissement à
base d’inhibiteur organique mais conduit toujours à une protection efficace ; dans le
cas de liquide de refroidissement à base d’inhibiteur organique les courbes
potentiodynamique montrent à la fin de chaque cycle thermique un phénomène de
passivation marquée au contrairement au liquide de refroidissement à base
d’inhibiteur inorganique et au monoéthylèneglycol.
• Le mono éthylène glycol reste assez stable pendant les cycles thermiques par
rapport aux deux types de liquides de refroidissement, mais l’efficacité est limitée.
• L’étude réalisée sur l’aluminium pur a mis en évidence le rôle important de
Mn en ce qui concerne le comportement à la corrosion et a permis d’avoir une
référence pour les analyses faites. Dans le cas de l’aluminium pur nous observons
aussi résistance à la corrosion moins faible que dans le cas de l’alliage AlMn1 pour
182
tous les milieux étudiés, ce qui confirme l’intérêt du manganèse comme élément
d’addition.
• L’effet négatif de liquide de refroidissement à base d’inhibiteur inorganique
est mis en évidence aussi sur l’aluminium pur.
• L’alliage AlMn1 est très faiblement sensible à la corrosion localisée dans les
milieux à base de liquide de refroidissement à base d’inhibiteur organique, les milieux
faiblement salés n’affectent pas le pouvoir inhibiteur à la corrosion localisée dans le
cas de ce milieu.
• Le comportement à la corrosion localisée de liquide de refroidissement à base
d’inhibiteur inorganique ressemble à celui en milieu sans inhibiteur de corrosion
(monoethylène glycol) ; la sensibilité à la corrosion localisée de ce milieu dans les
milieux faiblement salés est plus importante que dans le cas de liquide de
refroidissement à base d’inhibiteur organique mais sans incidence majeure.
• Il y a une croissance de la sensibilité à la corrosion localisée pour tous les
milieux étudiés au cours de temps qui est beaucoup plus importante dans le cas de
liquide de refroidissement à base d’inhibiteur inorganique.
• L’étude du comportement à la corrosion localisée a mis en évidence que
l’augmentation de la température ne détermine pas une augmentation de la sensibilité
à la corrosion localisée pour les deux types d’inhibiteurs utilisés.
• La recherche sur les propriétés du milieu permet d’expliquer les résultats
obtenus à l’aide de techniques électrochimiques d’analyse: la conductivité de la
solution est un des facteurs qui peut déterminer le comportement à la corrosion de
l’alliage AlMn1. La teneur en oxygène dissous semble sans incidence majeure.
• Les résultats expérimentaux obtenus par impédance électrochimique
confirment que les propriétés d’un film inhibiteur peuvent être bien caractérisés par
cette technique.
• Les spectres d’impédance électrochimique montrent la formation d’un film 2D
monocouche dans le cas de liquide de refroidissement à base d’inhibiteur organique.
• Les différents paramètres obtenus par simulation à travers un circuit
équivalent, sont homogènes dans leur évolution respective, confirmant le fait que
l’inhibiteur de liquide de refroidissement à base d’inhibiteur organique est efficace en
milieu peu conducteur à froid, à la température ambiante et à chaud.
183
• La modélisation des phénomènes que se produisent à l’interface métal milieu à
la base un circuit équivalent que modélise ce qui est sensé se dérouler à l’interface
électrode électrolyte. Les circuits équivalents proposés dans cette thèse montrent une
très bonne superposition entre les résultas expérimentaux et les résultas obtenus après
simulations et offrent un moyen simple et convenable d’évaluer le comportement a la
corrosion du matériau étudiée dans différents milieux a base de liquides de
refroidissements.
• La modélisation mathématique a permis aussi une détermination des
paramètres caractéristique de chaque milieux en contact avec le matériau étudié : Rs
(résistance de la solution), la capacité du film, Cf qui traduit le fait que le film
empêche le contact de l’électrolyte avec le matériau, la résistance du film, Rf,
représente tout simplement la résistance de polarisation, la capacité de double couche
(Cdc) et la résistance de transfert de charge (Rt), témoignent de phénomènes se
produisant à l’interface métal/solution.
• L’analyse par microscopique optique et électronique du matériau montre que
la corrosion est localisée au niveau de phases intermétalliques du matériau et pas au
niveau des lignes de laminages.
Par les conclusions que nous avons tirés après les manips que j’ai fait dans le cadre de
la thèse présente, s’est possible de dire que la manque des informations concernant
l’efficacité du pouvoir inhibitrice des inhibiteurs de corrosion de nature différente
utilisé pour protéger les circuits de refroidissement à base d’aluminium commence a
se remplir.
Le domaine des inhibiteurs de corrosion est caractérisé, sur le plan mondial, d’une
réelle effervescence qui se concrétise par des résultas intéressant et divers comme est
montre dans cette thèse.
2. CONTRIBUTIONS
Les contributions originales à la conduite de cette thèse sont les suivantes:
• La mise en œuvre de l’appareillage d’analyse électrochimique et
l’établissement des conditions du travail pour étudier le comportement à la corrosion
généralisée et localisée de l’alliage AlMn1 et Al pur dans le liquide de refroidissement
à base d’inhibiteur organique, liquide de refroidissement à base d’inhibiteur
inorganique, liquide de refroidissement à base d’inhibiteur inorganique préparé au
184
laboratoire avec différentes pourcentages de borax, monoéthylène glycol par les
techniques électrochimiques stationnaires et non stationnaires suivantes : évolution du
potentiel libre en fonction de la durée d’immersion, courbes voltampérométriques,
résistance de polarisation en fonction du temps, voltammétrie cyclique, impédance
électrochimique.
• La thèse apporte des contributions fondamentaux importantes a la
recherche des inhibiteurs de corrosion organiques et inorganiques qui sont des plus en
plus utilisés dans la protection contre la corrosion. Nous avons choisi d’étudier deux
types de liquides de refroidissements qui ont le même liquide de base, MEG, et que
contient les deux types des inhibiteurs. Il y a une étude de la pouvoir inhibitrice de
chaque type d’inhibiteur en fonction de leur pourcentage, évolution en fonction de
temps, de la nature de milieu et de la température pour l’alliage Al Mn et aussi
l’influence de ceux types d’inhibiteurs sur le comportement a la corrosion
d’aluminium pur.
• L’étude du mode de protection par les inhibiteurs de corrosion les plus
appropriés pour les tubes en “U“ d’aérotherme de l’automobile en AlMn1 qui n’as pas
été fait jusqu’au maintenant dans le cadre d’une thèse.
• Une recherche de comportement a la corrosion de l’alliage AlMn de
l’aérotherme dans des conditions réelles de fonctionnement, aux températures de
fonctionnement du circuit de refroidissement.
• La sensibilité à la corrosion localisée a été étudiée à l’aide de la
voltammetrie cyclique, une méthode électrochimique moderne très utile et les
résultats obtenus sont une base de donnée qui peut servir à l’évaluation des inhibiteurs
de corrosion en fonction de leur pouvoir inhibitrice.
• L’utilisation d’une nouvelle méthode de mesure pour analyser les
évolutions locales de la corrosion, accéder aux mécanismes de dégradation de ces
matériaux et modéliser ces phénomènes: la spectroscopie d’impédance
électrochimique.
• Une contribution originale fondamentale majeure est la modélisation
mathématique que l’auteur a fait à l’aide des circuits équivalents que modélisent les
phénomènes sensés à se développer à l’interface métal électrolyte que permettent une
compréhension de processus de corrosion et aussi offre un support pour le calcul des
paramètres spécifiques.
185
• L’auteur apporte une autre contribution fondamentale originale
importante par la détermination d’isotherme d’adsorption pour le tolyl triazole dans le
cas d’aluminium.
L’action de l’inhibiteur organique est basée sur un mécanisme d’action par simple
adsorption à la surface du métal, bloquant ainsi les sites actifs et par conséquent,
diminuant les courants mesurés lors du relevé des courbes de polarisation. L’auteur a
fait une corrélation entre les résultats expérimentaux obtenu a l’aide de techniques
électrochimiques stationnaires avec le tracé des isothermes d’adsorption. L’inhibiteur
organique s’adsorbe à la surface de l’alliage 3003 selon de modèle de l’isotherme
Langmuir, formant un film monocouche concernant.
• Cette recherche constitue une base de démarche dans l’évaluation du
comportement à la corrosion de l’aérotherme d’automobile en fonction de la durée de
fonctionnement et des conditions climatériques.
• Par la corrélation entre résultats expérimentaux avec le tracé des isothermes
d’adsorption cette étude apporte des contributions scientifique fondamentale par la
validation d’hypothèse que l’action de l’inhibiteur organique est basée sur un
mécanisme d’action par simple adsorption à la surface du métal, bloquant ainsi les
sites actifs et par conséquent, diminuant les courants mesurés lors du relevé des
courbes de polarisation. L’inhibiteur organique s’adsorbe à la surface de l’alliage
3003 selon de modèle de l’isotherme Langmuir, formant un film monocouche
concernant.
186
3. PERSPECTIVES
La recherche démarrée par cette thèse a plusieurs perspectives :
187
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193
FOLIO ADMINISTRATIF
TITRE : Comportement à la corrosion des alliages d'aluminium utilisés dans l'industrie automobile pour la fabrication
du radiateur de chauffage
Spécialité : Microstructure et comportement mécanique et macroscopique des matériaux – Génie des Matériaux
RESUME :
La protection contre la corrosion du matériau constituant le radiateur de chauffage dans les moteurs automobiles est
habituellement assurée par une formulation adaptée du liquide de refroidissement. Les mécanismes de corrosion et de
protection sont complexes. Ils dépendent des conditions physico-chimiques de service (nature de l'inhibiteur, température de
fonctionnement, cyclages thermiques, agitation du milieu) et des caractéristiques du matériau (nature de l'alliage, état de
surface). Ces dernières années, l'entreprise automobile roumaine (Dacia – Renault) a connu de sérieux problèmes de corrosion
interne lors du remplacement de l'acier par l'alliage d'aluminium AlMn1. L'étude entreprise a consisté en une caractérisation
physico-chimique, par méthodes électrochimiques stationnaires et non stationnaires et par métallographie, de l'efficacité
protectrice de deux types de liquides de refroidissement se différenciant principalement par la nature de l'inhibiteur.
L'influence de la température et des cyclages thermiques (simulant les périodes de fonctionnement et d'arrêt) a été déterminée,
ainsi que celle des conditions de dilution (eau permutée ou eau de distribution) du produit commercial concentré. Le mode de
corrosion (par piqûres) et les zones d'amorçage ont été identifiés. Le mécanisme d'interaction de ces inhibiteurs a été
déterminé par Spectroscopie d'Impédance Electrochimique et les circuits électriques équivalents au comportement des
interfaces métal – milieu ont été proposés. Cette modélisation a permis de déterminer les paramètres principaux relatifs aux
couches passives formées par l’action de ces inhibiteurs filmogènes. L'intérêt du manganèse comme élément d'addition a été
confirmé par des essais conduits avec de l'aluminium pur.
Directeurs de thèse:
Marioara ABRUDEANU – Professeur – Université de Pitesti (Roumanie)
Pr. Jean-Pierre MILLET – Professeur – INSA de Lyon (France)
Président de jury :
Ion TABACU – Professeur – Université de Pitesti (Roumanie)
Composition du jury :
Maria PETRESCU – Professeur – Ecole Polytechnique de Bucarest (Roumanie)
Cornel SAMOIA – Professeur - Université de Transylvanie, Brasov (Roumanie)
Claude PETOT – Professeur – Ecole Centrale de Paris (France)
Philippe STEYER – Docteur – INSA de Lyon (France)
194