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Ecole nationale Supérieure agronomique

These en vue de l’obtention du diplôme de magistère en Sciences Agronomiques


Option : Science du sol

Contribution à l’étude de la réhabilitation


au laboratoire des sols salsodiques des
palmeraies de la région d’In Salah par
l’utilisation du phosphogypse

Présentée par: Melle OMOURI Ourdia


Promoteur:M. TOUMI MohamedMaître de conférences
Année Universitaire 2008 /2009

Soutenu publiquement le devant le jury composé de : Président: M. DAOUD Youcef Professeur


Examinateurs: M. DRIDI Bachir Maître de conférences Mme BOURAYOU Khadidja Docteur es
Sciences à l’INRAA Invité : M. NADJEMI Boubakeur Professeur
Table des matières
Dédicace . . 5
Remerciements . . 6
Résumé . . 7
‫ صخلملا‬. . 8
Summary . . 9
Liste des symboles et abréviations . . 10
INTRODUCTION . . 11
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE . . 13
Chapitre I. Les sols salsodiques . . 13
Introduction . . 13
1. Répartition et importance des sols salsodiques . . 13
2. Origine de la salinité et type de salinisation . . 14
3. Les facteurs de salinisation en zones arides . . 16
4. La formation des sols salsodiques . . 18
5. Les paramètres de caractérisation des sols salsodiques . . 19
6. Les formes du sodium dans les sols salés . . 20
7. Evolution de la salinisation et de la sodisation dans les sols salsodiques
.. 20
8. Classification des sols salsodiques . . 21
9. Effets pédologiques et agronomiques de la salinisation et de la sodisation
.. 21
Chapitre II. Mise en valeur des sols salsodiques . . 23
Introduction . . 23
1. Les méthodes de la réhabilitation . . 24
2. Les étapes de la mise en valeur des sols salsodiques . . 24
3. Le phosphogypse et son utilisation dans la réhabilitation des sols
salsodiques . . 26
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES . . 32
1- Matériels . . 32
1-1- Les sols des palmeraies de la région d'In Salah . . 32
2. Méthodologie . . 35
2.1. Essai expérimental . . 35
2.2. L’analyse chimique des percolats . . 36
2.3. L es traitements statistiques . . 36
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS . . 37
1. Evolution de la conductivité électrique dans les sols étudiés sous l’effet du
phosphogypse . . 37
1.1. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation nord (P10A) . . 37
1. 2. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation sud (P10B) . . 37
1.3. Dans le sol de la palmeraie de sebkha Ezzabara (P12) . . 38
1.4. Discussion . . 39
1.5. Conclusion . . 39
2. Evolution du sodium dans les sols étudiés sous l’effet du phosphogypse . . 40
2.1. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation nord . . 40
2. 2. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation sud . . 41
2.3. Dans le sol de la palmeraie de sebkha Ezzabara . . 41
2.4. Discussion . . 42
2.5. Conclusion . . 42
3. Evolution du pH dans les sols étudiés sous l’effet du phosphogypse . . 44
3.1. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation nord . . 44
3. 2. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation sud . . 44
3.3. Dans le sol de la palmeraie de sebkha Ezzabara . . 44
3.4. Discussion . . 45
3.5. Conclusion . . 46
4. Relation entre la salinité et le sodium dans les sols étudiés . . 47
4.1. Résultats et discussions . . 47
4.2. Conclusion . . 47
5. Discussions générales . . 51
CONCLUSION GENERALE . . 54
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES . . 56
Annexes . . 64
Annexe A . . 64
ANNEXE. B . . 64
Annexe C . . 64
Annexe D . . 69
Annexe E . . 71
Annexe F . . 72
Annexe G . . 73
Annexe H . . 74
Annexe I . . 75
Annexe J . . 76
Annexe K . . 77
Dédicace

Dédicace
Je dédie ce travail à : Mes très chers parents Mon frère Mes sœurs : Fatma, Noucia et surtout
Sabrina Ma très chère grand-mère M Mahdi Youcef Tous les amis (es) et spécialement Nadia,
son mari et ses enfants Yacine, Ania et Mustapha Mes tantes et leurs familles qui m’ont soutenu
le long de mon parcours A mon adorable petite cousine khadidja qui pense toujours à moi

5
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Remerciements
Je voudrais exprimer ma reconnaissance à Mr TOUMI Maître de conférence à l’ENS de Kouba
pour m’avoir proposé le sujet au bon moment, c’est par ses encouragements et son aide en
m’accueillant et en m’offrant tout les moyens nécessaires dans le laboratoire de Chimie à l’ENS de
Kouba, que j’ai repris ma volonté pour la réalisation de cette thèse. Qu’il trouve ici mes sincères
remerciements pour la confiance qu’il m’a accordé.
Je remercie Mrs : Redouane, Ahmed Aamar et Nour Eddine; techniciens et ingénieur
d’application au département de Pédologie INA El-Harrach, pour leurs qualités humaines, leur
générosité et leur disponibilité au service des étudiants. Je n’oublie pas de remercier aussi Mr. Said
de département de la DPGR de l’INA. Qu’ils trouvent tous ici, l’expression de ma gratitude et de
satisfaction.

6
Résumé

Résumé
Les systèmes irrigués dans les zones arides constituent la seule possibilité d’une production
agricole. Le contexte physique dans lequel évolue cette agriculture est sévère et entraîne la
salinisation secondaire des sols par remontée capillaire des sels. Ce phénomène de dégradation des
sols est de plus en plus important avec l’augmentation des surfaces irriguées et constitue un danger
pour les sols, les cultures en place, l’environnement et la santé humaine.
Notre étude au laboratoire est portée sur la réhabilitation des sols salsodiques des palmeraies
d‘In Salah par un apport de phosphogypse.
Un suivi de trois sols représentatifs des horizons de surface des palmeraies affectées à des
degrés différents par la salinisation et la sodisation est réalisé par un essai d’incubation au
laboratoire.
Les résultats montrent une évolution décroissante de la CE et du sodium au cours de l’essai.
Le test de corrélation montre une relation significative, indiquant que l’évolution de la salinité
des trois sols étudiés est liée à la présence de l’ion sodium. Par contre, l’évolution du pH est non
significative, elle est marquée par la neutralité des solutions percolées au premier lessivage, les
autres valeurs tendent à l’alcalinisation. L’évolution du pH témoigne de la présence dans les sols
des sels sodiques solubles de type NaCl et Na2SO4.
Un apport de doses du phosphogypse appropriées aux sols, suivi de lessivage et drainage
efficaces sont trois étapes essentielles dans la réhabilitation des sols salsodiques.
Mots-clés : Régions hyper arides, salinisation secondaire, sols salés, sols sodiques, sodium
échangeable, conductivité électrique, phosphogypse

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Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

‫صخلملا‬

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Summary

Summary
The systems irrigated in the arid zones constitute the only possibility of an agricultural production.
The physical context in which evolves this agriculture is stern and drag the secondary salinisation
of soils by capillary ascent of salts. This phenomenon of deterioration of soils is more and more
important with the increase of the surfaces irrigated, and constitutes a danger for soils, cultures in
place, environment and the human health.
Our survy to the laboratory is carried on the rehabilitation of the soils salsodiques of the palm
groves of In Salah by a contribution of phosphogypsum. A follow-up of three representative soils
of the horizons of surface of the palm groves affected to different degrees by the salinization and
the sodisation is achieved by a test of incubation in the laboratory.
The results show a decreasing evolution of electric conductivity and sodium during the test.
The test of interrelationship shows a meaningful relation indicating that evolution of the salinity
of three soils studies is bound to the presence of ion sodium. On the other hand, the evolution of
pH is non-meaningful; it is marked by the neutrality of the solutions percolees to the first washing,
the other securities aim to the alkalization. The evolution of reveals the presence in soils of the
soluble sodium salts of type: NaCl, Na2SO4.
A contribution of doses of the phosphogypsum appropriated to soils, flowed of washing and
efficient drainage are three essential stages in the rehabilitation of the soils salsodiques.
Key-words: regions aridhyper, secondary salinisation, salty soils, sodium extangeable,
electric conductivity, phosphogypsum

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Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Liste des symboles et abréviations


∙ P10A : Profil de l’ancienne palmeraie à orientation nord
∙ P10B : Profil de l’ancienne palmeraie à orientation sud
∙ P12 : Profil de la palmeraie de sebbkha ezzabara
∙ H1 : Horizon de surface
∙ Hzs : Horizons
∙ T : Témoin
∙ TRS : Amendé ou traité en surface avec le phosphogypse
∙ TRM : Amendé en mélange avec le phosphogypse
∙ ANOVA : Analyse de la variance à deux critères de classification
∙ P10AH1 : Sol de l’horizon de surface de l’ancienne palmeraie à exposition Nord
∙ P10BH1 : Sol de l’horizon de surface de l’ancienne palmeraie à exposition Sud
∙ P12H1 : Sol de l’horizon de surface de Sebkha Ezzabara
∙ SolP10AT : Sol témoin de l’horizon de surface l’ancienne de l’ancienne palmeraie à
orientation Nord
∙ SolP10ATRS : Sol de l’horizon de surface de l’ancienne palmeraie à orientation Nord
traité avec le phosphogypse en surface
∙ SolP10ATRM : Sol de l’horizon de surface de l’ancienne palmeraie à orientation Nord
traité avec le phosphogypse en mélange
∙ SolP10BT : Sol témoin de l’horizon de surface de l’ancienne palmeraie à orientation
Sud
∙ SolP10BTRS : Sol de l’horizon de surface de l’ancienne palmeraie à orientation Sud
traité avec le phosphogypse en surface
∙ SolP10BTRM : Sol de l’horizon de surface de l’ancienne palmeraie à orientation Sud
traité avec le phosphogypse en mélange
∙ SolP12T : Sol témoin de l’horizon de surface de Sebkha Ezzabara
∙ SolP12TRS : Sol de l’horizon de surface de Sebkha Ezzabara traité avec le
phosphogypse en surface
∙ SolP12TRM : Sol de l’horizon de surface de Sebkha Ezzabara traité avec le
phosphogypse en mélange
∙ Mha : Million d’hectares
∙ Pfd : Profondeur

10
INTRODUCTION

INTRODUCTION

Les périmètres irrigués au Sahara Algérien sont sujets aux problèmes de salinisation
du à l’utilisation inadéquate des ressources en eaux dans l’irrigation. Les conséquences
s’accentuent dans le temps et dans l’espace. Selon Hamdy et al. in Cheverry et Robert
(1998), le pourcentage des terres atteint par la salinisation secondaire en Algérie se situe
entre 10 et 15 %.
La réhabilitation et la mise en valeur des sols salsodiques dans les conditions du Sahara
ne sont pas faciles à réaliser, sachant aussi que l’étude est très onéreuse, mais malgré cela,
dans un pays à fort croissance démographique et où la superficie occupée par le Sahara
représente plus de 85 % du territoire national rendent nécessaire de mettre en valeur ses
sols, qui constituent un espoir pour l’Algérie et aussi pour la fixation de la population locale
qui est d’environ 2,2 millions (Halitim, 1988).
D’après Mahdi et a l. (1999), suite à l’étude préliminaire faite à In Salah, laquelle a
porté sur la caractérisation des sols de palmeraies, la salinisation secondaire induite par
l’irrigation a été constaté dans les sols, en partant de l’amant (Igostène, 273m) à l’aval
(Sebkha Ezzabara, 256m), ce qui a entraîné l’abandonde l’activité agricole au centre des
palmeraies et l’agrandissement des superficies se fait en périphérie (Mahdi, 2006). Selon
le même auteur, en plus du problème de salinisation, le taux du sodium échangeable dans
les horizons de surface représente plus de 15%, le problème confronté est donc conjugué
(salinité et sodicité).
Afin d’empêcher l’extension de la salinité et la stérilisation des sols des palmeraies dans
cette région, il faut choisir des méthodes appropriées, or à chacune des manifestations de
ce phénomène, correspond des méthodes de réhabilitation différentes (Cherbuy, 1991).
Dans le cas des sols étudiés, le moyen de réhabilitation est l’utilisation d’un
amendement chimique à base de calcium. Or, en Algérie le produit disponible et dont
l’efficacité a été déjà prouvée est le phosphogypse. En effet, son apport au sol salé et
alcalin a donné des résultats très encourageant, notamment sur la baisse de la conductivité
électrique et du pourcentage du sodium échangeable (Halitim, 1988 ; Hamoudi et al.,
1990 ; Robert, 1996).D’autres chercheurs ont confirmé la fiabilité de ce sous produit dans
l’élimination du sodium échangeable (Dominguez et al. 2001 ; Masmoudi, 2000). Il présente
aussi un effet positif sur l’augmentation du taux du phosphore assimilable pour les cultures
et la réduction du phénomène de résorption de ce dernier dans le sol (Delgado et al., 2002).
Notre étude expérimentale porte sur l’effet du phosphogypse apporté sous deux modes
(surface et mélange) sur l’évolution de la conductivité électrique, du taux du sodium et du
pH des sols salsodiques des palmeraies les plus affectés de la région d’In Salah. Pour
mieux contrôler les paramètres étudiés, le lessivage est réalisé avec une eau distillée. Cette
étude permettra de valider l’effet du phosphogypse additionnés aux sols salsodiques sur
l’évolution de la salinité, de la sodicité et de l’alcalinité. En suite, voir la possibilité de sa
valorisation, ce qui devrait faire l’objet de futurs travaux au champ.
Notre travail a pour objectif la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des
palmeraies de la région d’In Salah en présence du phosphogypse.
Cette étude présente trois parties :
11
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

∙ la première abordera la synthèse bibliographique


∙ la deuxième traitera les matériels et méthodes
∙ les résultats et discussions seront présentés dans la troisième partie.
∙ une conclusion générale clôt ce travail.

12
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE


BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre I. Les sols salsodiques

Introduction
Les sels ont été connus comme un problème depuis des milliers d’années, particulièrement
dans les régions arides et semi-arides où il n’y a pas suffisamment de pluie pour lessiver les
sels au delà de la zone racinaire (Miller et Donahue, 1995). Les sols salés sont à évolution
influencée par l’ion sodium présent sous forme de sels solubles dans la solution du sol tels
que NaCl, Na2SO4, Na2CO3 et NaHCO3, soit sous forme échangeable, liée au complexe
adsorbant, soit les deux à la fois (Duchaufour 1983). Ils sont, selon le degré de salure, soit
nus, soit occupés par une végétation d’espèces adaptées dites halophytes. Ce sont des
salsodisols ou sols salsodiques (Servant, 1975) et appelés auparavant par CPCS (1967)
sols halomorphes. Génétiquement, ils sont constitués par deux unités très différentes: les
salisols, dans lesquels les sels de sodium, de calcium ou de magnésium sont sous la forme
soluble de sels simples ou complexes, et les sodisols à complexe sodique, dans lesquels
les cations essentiellement le sodium, sont sous la forme échangeable, les sels solubles
étant très peu abondants (Halitim, 1988).
Les sols salsodiques sont rencontrés dans les régions arides, tempérées, maritimes
et continentales, ils se différencient naturellement, sous climat caractérisé par l’excès de
l’évaporation par rapport aux précipitations.

1. Répartition et importance des sols salsodiques


1.1. Dans le monde
Les sols salés ont un caractère azonal, ils se distribuent dans toutes les parties du monde
(Servant, 1976 ; Mihai et Dinco, 1976 ; Durand, 1983 in Djili, 2000). Ils couvrent prés du tiers
des sols cultivables. SelonDoly in Daoud (1981) ces sols occupent 24 % des terres de la
planète. Les solonchaks se trouvent au Sahara Africain, Namibie, Asie Centrale, Australie
et Amérique de Sud. Leur extension mondiale varie de 260 à 340 millions d’ha (WRB,
2006). Les sols salsodiques représentent le pourcentage le plus important de la superficie
du monde, sous l’effet de l’agriculture intensifiée, les surfaces tendent à augmenter d’une
façon considérable dans les pays en voie de développement, surtout en régions sèches,
arides et semi-arides (Cherbuy, 1991).Selon Mermoud (2005), les faits de la salinisation
2
sous l’irrigation sont de 3 à 4 %, sur 100 000 km des sols irrigués prés de la moitié de
toutes les surfaces irriguées sont menacées à long terme. Hans, (2003) estime que près de
7 % des terres au monde sont atteintes par la salinisation, soit une surface de 920 millions
d’hectares irrigués. Dans le Maltèse d’Island, l’augmentation du pourcentage des terres
irriguées de 3,9 à 10,7 %, a entraîné la réduction des surfaces agricoles de

13
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

moitie (soit de 20,43 à 10,71 hectares), la cause principale de ce phénomène est la


qualité médiocre des eaux d’irrigation (Vella et Camilleri, 2003).
En Afrique, les sols salés sont représentés dans le Fossé Est Africain, la Vallée du
Nil, la dépression du lac Tchad et aussi dans les régions arides d’Afrique de sud ainsi que
d’une façon plus ponctuelle dans les plaines, les sebkhas et les oasis méditerranéennes. Ils
sont en outre présents dans les pays du Maghreb, leur extension dans ces zones est due
aux conditions climatiques (arides et semi-arides) où les phénomènes d’évaporation sont
considérables et les précipitations sont limitées (Aubert, 1975 ; Robert et Cheverry, 1996).

1. 2. En Algérie
Les sols salés sont très répandus en zones arides (Halitim, 1988), ils sont aussi rencontrés
dans quelques régions des chotts et sebkhas, en particulier sur les hauts plateaux et dans
les régions semi-arides (Dogar, 1978). Différents auteurs ont étudiés la salinité des sols de
l’Afrique du nord (Aubert, 1943 ; Gaucher et Boulaine, 1954 ; Durand, 1958) et en Algérie
(Halitim, 1973 ; Daoud, 1983 ; Ziza, 1992 ; Daoud, 1993, Mahdi et al., 1999). Ces sols
occupent plusieurs zones pédoclimatiques. Sur les hauts plateaux, ils prennent une plus
grande extension dans les régions sahariennes (Aubert, 1978). Les sols salés rencontrés
en Algérie sontessentiellement des sols salins et des sols à alcali appelés solonchaks, et
rarement des solonetz. Ces solonchaks sont abondants et se trouvent à l’ouest dans les
basses plaines et les vallées d’Oranie, la vallée de la Mina près de Relizane et à l’Est du
pays, dans les hautes plaines au sud de Sétif, Constantine et aux abords de quelques chotts
et aussi dans la région d’Annaba. Ils ont une grande extension dans les régions sahariennes,
de sud de Biskra jusqu’à Touggourt, Ouargla et au-delà (Aubert, 1976). D’après la carte des
sols (Durand, 1954),les sols salés sont bien représentés dans les régions Est, mais tous
les pédologues s’accordent à dire que les sols de l’Ouest sont plus salés que ceux de l’Est
(Djili, 2000).
L’introduction de l’agriculture intensifiée au sud du pays a conduit à l’extension des
surfaces salées. En effet, plusieurs auteurs ont signalés leur présence : Daoud (1981) à
Chéliff ; Ziza (1992) à Gassi-Touil, Ziza (2006) à Adrar ; Bradai (1991) ; Mamouni(1988) ;
Mahdi et al. (1999 et 2000) à In Salah. Selon (MAP, 1996 in Douaoui et al ., 2000), 28 wilayas
sont sérieusement affectées par les sels et environ 25 % de la surface cartographiée des
sols arides en Algérie représentent les salsodiques.

2. Origine de la salinité et type de salinisation


Dans les régions Sahariennes, la salinité peut être d’origine géologique par altération des
roches salifères, mais selon les diverses recherches mondiales, dans toutes les zones
arides
caractérisées par des conditions climatiques extrêmes et par la présence des eaux
saumâtres ont lié la salinité à l’action anthropique, où souvent la mauvaise pratique
d’irrigation (Cherbuy, 1991).
En fonction de l’origine de la salinité, deux types de salinisation sont distingués
(Cherbuy, 1991). La salinisation primaire, définie comme étant le processus naturel
d’enrichissement du sol en sels. Elle est due aux sels se formant lors de l’altération des
roches où à des apports naturels externes (Mermoud, 2005). La superficie des terres
affectée par ce type de salinisation est d’environ 955 millions d’hectares (Mettermicht
et Zinck, 2003). La salinisation secondaire par contre, est due à l’activité humaine; liée

14
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

fréquemment à des pratiques agricoles inappropriées (Mermoud 2005). La superficie des


terres affectées par ce type est de 77 millions d’hectares avec 58 % dans les sols irrigués
(Mettermicht et Zinck, 2003).

2.1. Salinisation d’origine anthropique


C’est l’apparition du caractère halomorphe sur des sols exempts de salinité, elle est induite
par les activités humaines (mise en jachère, déforestation, apport d’engrais mais surtout
à l’irrigation). Ce processus de salinisation est le plus rapide (Loyer, in Cherbuy, 1991).
Des millions d’hectares de sols se dégrade annuellement par le phénomène de salinisation
surtout de type secondaire, dont la cause principale est la pratique inadéquate de l’irrigation
(Redly et Cheverry, 2000). Dans le monde, le pourcentage des terres atteintes par la
salinisation suite à l’irrigation est significatif et variable, il est de 8,8 en Australie et 33,70
en Argentine (voir tableau 1) ainsi que dans les pays du sud de la Méditerranée (World
Resources, 1987) voir tableau 2. En effet, pour l’Algérie, le pourcentage est compris entre
5 et 10 %. L’irrigation génère un apport supplémentaire d’eau et de sels, au fil du temps et
sous l’effet de l’évaporation, les sels s’accumulent jusqu’à atteindre des dépôts d’ordre de
6t/ha/an (IPIRID, 2006). Ce type de salinisation dépend de la qualité de l’eau d’irrigation,
des conditions climatiques et du faible niveau de la nappe phréatique.
Tableau 1. Le pourcentage des terres affectées par la salinité suite à l’irrigation

Pays % de terres atteintes Pays % de terres atteintes


Chine 15 Pakistan 26,20
Inde 16,60 Iran 30
USA 23 Egypte 33
Australie 8,80 Thaïlande 10
Afrique de sud 8,90 Argentine 33,70

Hans, (2003)
Tableau 2 : Estimation du pourcentage des terres irriguées atteinte par la salinisation dans certains
pays de la Méditerranée

Pays % de terres atteintes Pays % de terres atteintes


Algérie 5-10 Grèce 7
Chypre 25 Jordanie 16
Egypte 30-40 Maroc 10-15
Espagne 10-15 Portugal 10-15
Palestine 13 Syrie 30-35

World Resources, (1987)

2.1.1. Processus de la salinisation liée à l’irrigation


L’irrigation a joué un rôle clé pour subvenir aux besoins de la croissance mondiale des
populations (Qadir et Oster, 2004), elle augmente significativement la production en régions
arides et semi-arides (Meni Ben-Hur, 2001). Selon Bertrand et al., (1994) c’est une pratique
délicate qui exige une bonne maîtrise car elle est efficace à la production agricole de base
dans les pays soumis à une très forte aridité mais, elle a aussi pour inconvénient majeur
d’entraîner la salinisation des sols. Dans les pays de sud de la méditerrané, la salinisation
secondaire s’étend à un taux accéléré à cause de l’utilisation de plus en plus des eaux
15
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

salées dans l’irrigation (Word Resources, 1987). Différents travaux ont traité la salinisation
par l’irrigation (Daoud et Halitim, 1994 ; Hachicha et al., 1996 ; Bahri, 1993 ; Cheverry
et Bourrié, 1993 ; Tedeschi et Dell’aquila, 2005). Actuellement, un grand pourcentage de
terres dans le monde est affecté par cetype de salinisation, les chiffres étaient de 10
millions d’hectares Szalbocs, 1989) et actuellement de 250 millionsd’hectares (Mermoud,
2005). En Algérie, l’irrigation est le principal processus de dégradation des terres agricoles
sahariennes notamment au sud (Daoud et Halitim, 1994 ; Bennadji et Bennadji, 1998 ;
Masmoudi, 2000 ; Mouhouche, 2000).
Lepourcentage de terres affectées par la salinisation secondaire est de 10 à 15 %
(Hamdy et al. in Cheverry et Robert, 1998). D’après Cherbuy (1991), Le processus de
salinisation liée à l’irrigation des sols peut être du à l’utilisation d’une eau d’irrigation très
salée ou faiblement salée, mais dont les répétitions des apports sans lessivage et drainage
des sels, ou bien à des apports d’eau en quantités très importantes, responsables d’une
remontée de niveau de la nappe originellement salée, ce niveau devient alors suffisant
pour permettre des remontées capillaires et imprégner les horizons de surface. L’utilisation
d’irrigation sans lessivage peut mobiliser par dissolution les sels contenus en profondeur,
lesquels peuvent être soumis à la dynamique
saisonnière de l’eau, en particulier la remontée capillaire pendant la saison sèche et
entraînent la salinisation de surface du sol.
Selon Wyn-Jones et Gunston, in Djili (2000),les causes de la salinisation des sols
cultivés sont : la qualité médiocre des eaux d’irrigation, l’insuffisance d’eau pour le lessivage
des sels, le mauvais drainage des sols et la faible profondeur de la nappe phréatique.

2.1.2. La variation du niveau de salinité sous l’influence de l’irrigation


La distribution des sels dans le sol est intimement liée au mouvement de l’eau (Herrero,
1992). Cependant, quand les teneurs en eau diminuent, la salinité du sol augmente
(Dheghanisani et al., 2006). L’irrigation influence d’une manière directe l’évolution du profil
salin (Servant, 1975).En effet, en zones sahariennes, il y'a entrée des solutions salines mais
sortie d’eau pur uniquement par évapotranspiration, raison pour laquelle la concentration en
sels est plus importante en surface. Le profil salin caractérisant ces régions, témoigne d’un
processus de salinisation de type ascendant sous l’effet de l’évaporation (Servant, 1978).

3. Les facteurs de salinisation en zones arides


En Algérie, où 4/5 de la superficie représente le Sahara, l’extension des sols salés résulte
de l’omniprésence des facteurs de salinisation : aridité du climat, eau d’irrigation salée,
drainage déficient et remontée de la nappe salée.

3.1 Le climat
Le domaine aride occupe environ 1/3 de la surface terrestre (Robert, 1996). En Algérie, plus
de 95 % du territoire est à climat aride (Halitim, 1988), 80 % représente le Sahara dont la
2
superficie est estimée à près de 2 millions km (Mediouni, 1997). Le milieu aride se définit
à partir de critères climatiques. Selon Daoud et Halitim (1994), les rapports entre phases
solides du sol et l’eau au Sahara sont contrôlés par les paramètres climatiques. Selon Djili
(2000), les sols du sud d’Algérie sont plus sodiques que ceux du nord et la hauteur des
pluies influence la variation de l’ESP, ses calculs ont révélé que plus la hauteur des pluies

16
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

augmente plus les valeurs de l’ESP diminuent. Le climat au Sahara peut intervenir dans
l’aggravation du processus de salinisation par ses composantes :
- la pluviométrie, où la moyenne au Sahara est généralement inférieure à 150mm par
an. Ces faibles pluies ne permettent pas le lessivage des sels hors profil. La région d’In
Salah est caractérisée par un climat hyperaride et un déficit hydrique important (14,6 mm
est la moyenne des précipitations durant la période 1991-2001). Ces faibles précipitations
et le déficit hydrique quasi-permanent ne permettent pas l’infiltration en profondeur et le
lessivage des sels hors zone racinaire.
- la température et l’évaporation qui caractérisent les régions sahariennes sont élevées
avec des maximums en juillet et août, la période sèche s’étale sur toute l’année. L’effet des
températures additionnées aux vents notamment chauds et asséchants sur l’accentuation
de l’évaporation est déterminant, ce qui favorise les remontées des eaux chargées en sels
et leur accumulation en surface (processus de salinisation de type ascendant par remontée
capillaire des sels).
- Le vent, est aussi est un agent de transport des sels (Aubert, 1976), donc il est
responsable d’une partie de l’extension et de contamination des sols avoisinants par les
sels (Nahai, 1975).

3.2. L’eau d’irrigation


Le développement de l’irrigation est dans la majorité des situations, accompagnée de
l’apparition de salinisation, de la sodisation ou d’alcalinisation du sol à des degrés
d’importance divers (Marlet, 2004). L’extension de ce phénomène résulte de la non maîtrise
des irrigations avec les eaux salées sous un climat évaporant et sans système de drainage
(Servant, 1978). Selon Summer, 1995 in Rietz (2003), dans les régions à faible pluviométrie
et à forte évaporation la salinité et la sodisation sont des problèmes communs des terres
irriguées. L’eau d’irrigation par sa composition peut avoir une influence sur le sol, car dans
les régions arides la qualité des sols est étroitement liée à la qualité de l’eau d’irrigation
(Halilat, 1998). Dans les régions sèches, l’eau utilisée fréquemment dans l’irrigation est
d’une mauvaise qualité (Navarro et al., 2006). En Algérie,la qualité des eaux utilisées dans
l’irrigation au Sahara se détériore du nord au sud à cause des changements lithologiques
du réservoir, et leur salinité augmente avec le temps de pompage (Daoud et Halitim, 1994).
Selonles mêmes auteurs, toutes les eauxd’irrigation du Sahara contiennent une certaine
quantité de sels solubles, un tel milieu est le siège d’une salinisation secondaire. Ainsi,
Bennadji et Bennadji, (1998) déclare que l’irrigation est génératrice de salinisation en zones
arides.
La question de la qualité des eaux d’irrigation est centrale dans toutes les zones arides
(Halilat, 1998). Certains auteurs ont classés les eaux en fonction de leur salinité et alcalinité
en
cinq classes (tableau 3). A In Salah, les eaux d’irrigation utilisées (tableau 1annexe
A) ont un faciès géochimique chlorurés sodiques (Mahdi, 2006). Selon la classification de
Richard (1954), ces eaux sont classées en C4 S4 donc le danger d’alcalinisation est très fort,
normalement non recommandée à l’irrigation sauf si les cultures en place sont tolérantes
aux sels, mais le lessivage et le drainage sont impératifs dans cette région.
Tableau 3 : Classification de l'eau d'irrigation basée sur la concentration totale en sels selon différentes
sources

17
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Classe de US Salinity Thorn et Peterson Carter (1969) Ayers et Westcot


salinité Laboratory de (1954) (1976)
Riverside (1954)
CE (dS/m) CE (dS/m) CE (dS/m) CE (dS/m)
C1 0,1 - 0,25 < 0,25 < 0,4 < 0,75
C2 0,25 - 0,75 0,25 - 0,75 0,4-1 - 2 0,75-1
C3 0,75 - 2,25 0,75 - 2,25 1,2 - 2,25 1,5 – 3
C4 >2,25 2,5 – 4 2,25 - 4 >3
C5 4–6

3.3. Le sol
En fonction de sa composition granulométrique et de sa structure, le sol peut influencer le
mouvement des sels. Dans le cas de la texture sableuse, les sels sont facilement lessivés
en profondeur et remontent en surface par capillarité, contrairement aux sols à texture
argileuse. La texture du sol joue un rôle important dans la migration des sels due à la
remontée capillaire (You et al., in Djili, 2000). Pour Cherbuy (1991), les sols limoneux
sableux sont les plus vulnérables car les vitesses de remontée sont plus importantes.

3.4. L’activité humaine


Beaucoup de travaux ont montrés que la salinisation des sols est une conséquence de
la négligence de l’homme du périmètre irrigué.Le mauvais entretien du réseau d’irrigation
au Sahara est l’un des facteurs qui génère la salinisation des sols. L’action de l’homme
est déterminante par la mauvaise gestion des ressources en eau et en sols, choix des
cultures d’une façon aléatoire, absence de drainage et de contact entre les décideurs, les
scientifiques et les producteurs (Beldjoudi et Daoud, 2000). Toutes ces interventions sans
étude préalable, induisent la salinisation des sols.

4. La formation des sols salsodiques


La formation des sols salsodiques est en relation étroite avec la présence de l’ion sodium,
sous forme soluble (NaCl, Na2SO4) ou sous forme échangeable. Elle nécessite une
condition de station avec existence d’une source locale de sodium (nappe salée, dépôt
sédimentaire salin) et
+
une condition climatique permettant la conservation du Na dans le profil, cet ion étant
très mobile, est éliminé par drainage (Duchaufour, 1995). Dans les régions arides et semi-
arides, sont surtout les chlorures, les sulfates de sodium et les sulfates de magnésium qui
sont fréquents et à moindre degré les bicarbonates de sodium (Servant, 1978 ; Halitim,
1988).

4.1. Processus de salinisation et de sodisation des sols


Les sols reçoivent des sels d’autres lieux ou de l’eau d’irrigation, le degré avec lequel la
salinisation se produit dépend de la composition de l’eau d’irrigation et aussi du bilan entre
l’apport d’eau à la surface du sol et le déplacement de l’eau de drainage de la limite inférieure
du profil. Si les quantités d’ions apportés par l’eau d’irrigation pendant plusieurs années

18
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

dépassent les quantités adsorbées par le sol, à long terme la composition de la solution
du sol va devenir identique à celle de l’eau d’irrigation. Ce processus est accompagné par
un ajustement graduel de la composition du complexe adsorbant, donc le pourcentage de
sodium échangeable final peut être estimé à partir de l’eau d’irrigation et de la concentration
totale de la solution du sol (Moughli, non daté). En Algérie, les travaux de recherches
menées au nord par Djili et al. (2000) et Touaf (2001) ont confirmé que la salinisation dans
les régions arides induit la sodisation.

5. Les paramètres de caractérisation des sols salsodiques


Le niveau de salinité des sols est apprécié par un ensemble de paramètres.

5. 1. La conductivité électrique
Elle traduit la concentration de la solution du sol en électrolytes. Elle est exprimée en mS/
cm à 25°C et actuellement par dS/m, les mesures s’effectuent sur l’extrait de pâte saturée
ou sur l’extrait aqueux de rapport 1/5. Plusieurs échelles de salinité ont été établies (USSL,
1954 ; Servant, 1975). Selon la CES, (2000), les sols sont considérés salés quand la CE
de l’extrait de pâte saturée est ≥ 4 dS/m.

5. 2. Le taux de sodium échangeable (ESP)


Il représente le pourcentage de sodium présent sur le complexe d’échange par rapport à la
capacité d’échange cationique totale. Il est exprimé par la formule suivante :
ESP % = 100 Na (cmol (+)/kg))/ CEC (cmol (+)/kg)
L’ESP est le critère le plus important dans la classification des sols salés. Sa limite est
fixée à 15 %. D’après Summer, 1995 in Rietz (2003), un sol est considéré sodique quand
l’ESP est supérieur à 15 %, mais selon d’autres auteurs, cette valeur est discutée et varie
en fonction de la nature du sol et des matériaux argileux. En Australie, l’ESP limite est de
6 % et même 5 % (Robert, 1996).

5. 3. Le taux d’absorption du sodium (SAR)


C’est un indice utile pour prédire l’ESP d’un sol résultant de l’irrigation. D’après WRB (2006),
le SAR et l’ESP peuvent être estimés à partir de la concentration des cations dissous.
Beaucoup de chercheurs ont exprimés l’ESP en fonction du SAR en faisant ressortir
des relations entres les résultats de ces deux paramètres :
∙ ESP = 1+ (-0,0126 + 0,0147 SAR) (USSL, 1954)
∙ ESP = 0,988 SAR – 0,81 (CRUESI, 1970)
Ce paramètre est exprimé par la formule :

19
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

5. 4. Le pH
Selon Duchaufour (1983) le pH des sols salés ne dépasse pas 8,5 contrairement pour
les sols alcalins. Le pH n’est pas stable dans le sol car il dépend de certaines de ses
caractéristiques. L’un des efforts de l’agriculteur sera précisément de le maintenir entre
des limites compatibles avec la vie des microbes et des plantes (Soltner, 1987). Il a aussi
un impact considérable sur le contrôle des nutriments des plantes, particulièrement, la
disponibilité des micronutriments tels que : le Zn, Cu, Fe, et le Mg (Page et al., 1990 ;
Rengazamy, 1993 in Murtaza et al., 2006).

6. Les formes du sodium dans les sols salés


Tout sol contenant des sels solubles en quantité anormalement élevée est qualifié de
sodique (Servant, 1978). L’ion sodium existe sous deux formes, soluble et échangeable. La
+
concentration de la solution du sol en Na et le sodium adsorbé sur le complexe d’échange
ont des effets différents sur les propriétés physico-chimiques (WRB, 2006).

6. 1. Forme soluble
Les sels solubles peuvent se trouver sous la forme cristallisée (cristaux, efflorescences),
c’est le cas de sels peu solubles comme le gypse, il s’agit de sels sous forme dissoute,
des anions et cations étant présents dans la solution du sol. Les sels solubles présents
habituellement dans les sols : Les chlorures, les sulfates, les bicarbonates, les carbonates,
les borates, les nitrates de sodium et de magnésium et le fluorure de sodium. La
concentration globale de ces sels solubles est généralement exprimée par la conductivité
électrique (Servant, 1978).

6. 2. Forme échangeable
Elle est exprimée par le taux de sodium échangeable par rapport à la somme des cations
fixés sur le complexe adsorbant appelé (ESP), qui alcalinise le sol en présence des
sels alcalins comme les carbonates et les bicarbonates du sodium, ce qui entraîne une
dégradation de la structure et une élévation du pH (Servant, 1978).

7. Evolution de la salinisation et de la sodisation dans les sols


salsodiques
Au cours du temps, la salinisation évolue (Condon, 2000), la solution du sol devient riche
en sels solubles et le complexe d’échange s’enrichit en sodium, c’est pourquoi plusieurs
auteurs se sont accordés à donner le nom de salsodiques à ces sols.
L’élévation de la concentration des sols en sels solubles et leur saturation en sodium
leur offrent des propriétés particulières :
- l’alcanisation qui est le processus lié à la présence de concentration élevées de sels
alcalins tel que le carbonate de calcium dans la solution du sol. C’est aussi, la saturation du
complexe adsorbant par l’ion sodium qui indique une augmentation du pH vers des valeurs
basiques.
- la sodisation qui est l’enrichissement du complexe d’échange par l’ion sodium. Ce
processus est exprimé par le SAR.
20
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

L’alcalinisation et la sodisation confèrent aux sols des propriétés défavorables au bon


développement des cultures. En effet, les observations menées au Mali et au Sénégal
montrent que des superficies considérables deterres sontactuellement dégradées par ces
deux phénomènes (Bertrand, 1986 ; Bertrand et al., 1994).
Selon l’origine du sodium, Duchaufour (1983) envisage trois cas fondamentaux :
- Nappe salée, contenant des sels de sodium avec une forte proportion de sels de
calcium et de magnésium c’est la salinisation sans alcalinisation.
- Nappe salée contenant une dominance marquée d’ions sodium, une alcalinisation
progressive se produit dans certaines conditions c’est l’alcalinisation indirecte, il s’agit donc
d’une nappe dont la composition est proche de celle de l’eau de mer. Dans ce cas, l’ion
sodium adsorbé représente 30 % de la capacité d’échange. La présence de sels de sodium
à forte concentration dans la solution du sol peut freiner le processus d’alcalinisation,
elle peut intervenir qu’à la suite d’une désalinisation du profil se produisant au moins
saisonnièrement.
- Si le sodium provient de l’altération des minéraux sodiques, il y'a alcalinisation rapide
et formation d’un horizon natrique, c’est l’alcalinisation directe. Dans ce cas, l’alcalinisation
est immédiate et il est évident que la phase saline n’existe pas.

8. Classification des sols salsodiques


Les recherches en matière de sols salés ont été très actives, ce qui a donné lieu à la
mise au point de plusieurs types de classifications (Djemai, 1993). Leur classification est
délicate du fait des variations saisonnières ou sous l’action de l’homme, d'où le problème de
divergences qui existe entre les différentes écoles : Russe, Américaine et Française (Aubert,
1975). Duchaufour (1983) a distingué deux groupes de sols salsodiques, l’un riche en sels
sodiques solubles et l’autre caractérisé par une alcalinisation permanente ou temporaire
(sols alcalins). Ce sont des sols qui se forment souvent à partir d’une nappe phréatique salée
et peu profonde, d’origine naturelle ou anthropique. Pour la classification Américaine, l’USSL
(1954) distingue trois groupes de sols salés : sols salés (salines soils), sols alcalins non
salés (sodic soils) et sols salés à alcali (saline-sodic soils). Ce dernier groupe est caractérisé
par deux processus, salinisation et alcalinisation, se sont des sols auto améliorants, avec
une CE > 4 dS/m à 25 °C, un pH < 8,5et un ESP > 15 % (USDA, 1985). Ainsi, Richard
(1954) et Summer (1993), ont considéré un sol salsodique quand la CE est > à 4mS/m,
l’ESP est > 15 % et le pH < 8,5. La WRB (2006), classe les sols salsodiques selon les
horizons diagnostiques (horizon salic) en deux groupes, les solonchaks et les solonetzs.

9. Effets pédologiques et agronomiques de la salinisation et de la


sodisation
9.1. Pédologiques
La salinisation est le facteur principal de la dégradation des sols. En fonction de la quantité
et de la chimie des sels accumulés dans le sol, les effets de ce processus sur les traits
essentiels du sol (physique, chimique et biologique) peuvent être diverses, mais toutes
conduisent à la dégradation du sol et à une diminution de sa productivité (Redly et Cheverry,
2000).

21
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

L’effet sur les propriétés physiques du sol est marqué par la destruction, la perte de la
porosité, la diminution de la perméabilité qui entraîne par conséquent l’augmentation de la
compacité du sol induisant des croûtes en surface (Daoud et Halitim, 1994).En sol à texture
argileuse et argilo limoneuse, plus le rapport Na/Ca est élevé, plus le risque de dispersion
est important. Selon(Halitim et al, inSalim et Tessier, 1998),plus l’ESP est élevé et plus la
conductivité hydraulique est faible ; c’est ainsi que les forts taux de sodium échangeable qui
accompagnent l’accumulation des sels solubles dans le sol affectent les propriétés des sols,
notamment la structure et la conductivité hydraulique (Graclev et al., 2000 ; Amrhein et al.,
1992 ; Zahow et Amrehein, 1992 in Djili et al., 2000). Les sols salsodiques sont caractérisés
par un excès de sels, lesquels modifient leurs propriétés physico-chimiques (Guarnieri et a
l., 2005). Tejada et Gonzalez (2005) ont montré l’effet de l’augmentation de la CE des sols
sur la diminution de la stabilité structurale, la densité apparente et la perméabilité des sols.
Quant à son effet sur les propriétés chimiques, il est surtout remarquable dans deux
types de sols; dans les sols salins à complexe sodiques où le taux de sodium est élevé, ce
qui réduit la disponibilité du complexe d’échange pour les autres éléments indispensables
aux plantes, et dans les salisols carbonatés, où elle entraîne l’élévation du pH, donc
l’alcanisation, ce qui immobilise les éléments nutritifs nécessaires au développement du
végétal tels que l’azote et quelques oligo-éléments (Cu, Zn, Fe, etc.). En plus, l'addition
des sels au profil du sol peut entraîner l'altération de la composition chimique du complexe
d'échange (augmentation du taux du sodium échangeable, ceci va entraîner la formation
de sols sodiques). La vitesse de sodicité dépend de la composition de l'eau utilisée, de la
quantité d'eau apportée par an et de la CEC du sol (Miller et Donahue, 1995).
En outre, l’effet sur les propriétés biologiques est marqué par la réduction de la
biomasse microbienne (Rietz et al., 2003) et un ralentissement de l’activité microbienne,
car les milieux
salés sont défavorables aux micro-organismes en raison de la présence d’ions
toxiques, du pH parfois basique,d’une structure asphyxiante et d’une tension osmotique
élevée (Dommergues et Mangenot, 1970). Selon Gallali (1980),la présence des sels en
quantités élevées, ralentie la nutrition minérale des végétaux, la diminution de la nitrification
et de la production de CO2. L’augmentation des valeurs de la CE, de l’ESP et du SAR dans
le sol entraîne la diminution du % du carbone organique (Rietz et a l., 2003).
La salinisation confère aux sols des propriétés physico-chimiques et biologiques
défavorables à la croissance végétale en provoquant des déséquilibres nutritionnels
par l’élévation de la pression osmotique de la solution du sol.

9. 2. Agronomiques
Les effets agronomiques de la salinité sont constatés par les baisses de rendements
(Warrence et al., 2003 ; ParanyChianakis et Chartzoulakis, 2005). Selon Haq et al., 1997
in Kahloum et Azam (2003), environ 25 % de la réduction des rendements des cultures
est attribuée à la salinité des sols. Les effets sont parfois spectaculaires et marqués par
l’élévation de pression osmotique qui limite la quantité d’eau pour le végétal, l’effet de salinité
est fort semblable à celui suscité par le stress de sécheresse et résulte de la différence
des concentrations des sels entre les végétaux et le sol, cet effet réduit la capacité de
croissance des cultures et diminue les rendements annuels (Acton et Gregorich, 1995 ; Eiler
et al., 1995). Les effets de la salinité peuvent être marqués par la réduction générale de
la croissance causée par une nutrition

22
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

déséquilibrée en éléments essentiels et une réduction de la croissance causée par des


ions
toxiques (Bore), mais il n'y pas de limites entre ces différents effets, la suppression de
la croissance peut être le résultat d'effets combinés.
Les concentrations des solutions du sol élevées en sels dont l’effet est toxique,
entraînent le dépérissement des plants. Cet effet est observé par Daoud et Halitim (1994)
dans certaines oasis à Guassi-Touil qui se sont transformées en sebkhas et aussi par Mahdi
et al. (1999) à In Salah (voir photo 4 et 5 annexe C).

Chapitre II. Mise en valeur des sols salsodiques

Introduction
Les sols salsodiques se heurtent à trois types de problème: la difficulté d’absorption de l’eau
qui est liée à la pression osmotique des solutions riches en sels dissouts, la dégradation
des propriétés physiques du sol due à la fixation du sodium sur le complexe adsorbant et
la toxicité des sels. Les cultures pâtissent et souffrent d’un excès de sels ou du sodium
échangeable. Les conséquences sur l’état végétatif dépendent de la qualité des eaux
d’irrigation, de la tolérance des espèces et variétés végétales et de la conduite des irrigations
(Valles, 1988).
La mise en valeur des sols salsodiques est délicate, les méthodes diffèrent selon le type
de salure identifié (salinité ou alcalinité) ou les deux au même temps. Un bon diagnostic
s’avère indispensable avant toute intervention (Cherbuy, 1991).
L'utilisation et la récupération des sols salés constituent un travail d'autant plus long
et délicat quand ces terrains sont situés en zones arides (Nahai, 1975). Les sols salins
agissent par leur pression osmotique élevée, qui nuit à l'absorption d'eau, les sols à sulfato-
réduction sont souvent asphyxiants, et les sols alcalins sont impropres à toute végétation,
en raison de leur pH très élevé (Duchaufour, 1995). Seules les méthodes d'amélioration qui
s'attaquent aux causes des phénomènes sont capables d'être efficaces d'une façon durable
(Gaucher et al., 1975).
Les premiers travaux de mise en valeur ont entraîné de nombreuses erreurs, en
particulier pour les sols sodiques. Les recherches en matière de sol salés et l’analyse
des erreurs commises lors des grands travaux d’aménagement, ont permis de mieux
maîtriser les précautions à prendre lors de la mise en irrigation de nouvelles terres,
ainsi que les principaux moyens à mettre en œuvre pour la réhabilitation des zones
halomorphes (Cherbuy, 1991).
Le choix d'une méthode de mise en valeur des sols salsodiques, suppose évidemment
une connaissance approchée du problème. En effet, la productivité de la majorité des terres
mises en valeur devient de plus en plus précaire et souvent insignifiante à cause des
conditions climatiques, la connaissance superficielle du milieu physique, la non maîtrise
des techniques d’irrigation nouvelles, le gaspillage des eaux et l’absence de systèmes de
drainage, le choix aléatoire des sites, la salinisation secondaire, l’application inadéquate de
la fertilisation, le développement rapide des mauvaises herbes et l’absence d’encadrement

23
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

et d’appui technique aux agriculteurs. Toutes ces contraintes font qu’actuellement un grand
nombre de pivots est non fonctionnel (Beldjoudi et Daoud, 2000).
Le dessalage par irrigation et drainage simultané est une opération délicate,
précisément en raison du danger d'alcalinisation par les eaux douces. Il est nécessaire,
dans le cas échéant de le combattre par des apports de sulfate de calcium. Si le milieu n'est
pas calcaire, tout danger d'acidification doit être combattu par des apports d'amendements
calciques solubles (Duchaufour, 1995).
La salinisation est un processus de dégradation des sols dont l’importance augmente
dans le monde (Keren, 2000 ; Liang et al, 2000 inBing-Cheng Yuan et al, 2007). La
dégradation saline ou alcaline des sols, provoquée par l’irrigation, constitue un risque qui
va croissant sur la planète avec la forte augmentation des superficies irriguées destinées à
couvrir les besoins des populations, en complément des cultures pluviales. Les méthodes
de récupération sont toujours délicates et onéreuses; elles nécessitent plusieurs années
de travail pour un résultat souvent précaire. Des solutions techniques existent pour chaque
situation particulière qui nécessite un diagnostic précis et un suivi continu de son évolution.
Il est essentiel, sur le plan économique de procéder en outre à une étude préalable de
rentabilité à long terme. Différents efforts été couronnés de succès dans beaucoup de pays,
la réhabilitation d’un territoire irrigué est quoique possible, généralement difficile et coûteuse
(Redly et Cheverry, 2000).
L’objectif à viser dans tout projet de réhabilitation est de ramener la salinité du sol à une
valeur tolérée par les cultures et le déplacement du sodium échangeable et son évacuation
hors de la zone racinaire.

1. Les méthodes de la réhabilitation


Dans le cadre de la réhabilitation des sols salsodiques, plusieurs méthodes existent.
C’est en fonction du type de sol (salin, à alcali ou sulfato-acide) qu’elles sont choisies.
Actuellement, les chercheurs préconisent des études préliminaires concernant l’inventaire
pédologique, hydrogéologique, climatique, origine et types de sels, les exigences des
cultures à envisager et leur tolérance aux sels. L’objectif à viser est de ramener la
salinité au seuil toléré par les cultures, de conserver le sol, ainsi d’amélioration de la
composition chimique du complexe adsorbant en éliminant l’excès du sodium échangeable.
Le choix de type d’amendement est important selon que le sol est calcaire ou non et
aussi la détermination de la dose de lessivage efficace, laquelle est fonction des conditions
pédoclimatiques et des exigences culturales.

2. Les étapes de la mise en valeur des sols salsodiques


L’amélioration des sols salsodiques peut commencer par le dessalage ou la désodisation.
Le choix dépend de la perméabilité du sol, si cette dernière est bonne, le choix existe, par
contre si elle est faible, il est nécessaire de déplacer le sodium échangeable d'abord afin
d'améliorer les propriétés physiques.
Pour récupérer les sols salins à complexe sodique, il faut apporter des amendements
chimiques au sol ou bien à l’eau d’irrigation (Keren et Miyamoto, 1990 in Nadler et al., 1996).
Mais l’apport d’amendements ne suffit pas, c’est ainsi que (Cherbuy, 1991) a récapitulé trois
étapes essentielles :

24
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

2.1. Isolation de la zone salée de la source de contamination


Après avoir déterminé l’origine de la salinité (dans le cas des sols d’In Salah c’est l’eau
d’irrigation), donc la première étape consiste à la mise en place d’un réseau de drainage
efficace ou de récupérer l’ancien système de drainage afin de maintenir la nappe en dessous
de la profondeur critique et surveiller son niveau en périodes d’irrigation.

2. 2. Evacuation des sels sodiques et du Na échangeable


Les sols salins à complexe sodique sont caractérisés par des taux de sodium échangeable
supérieur à 15 % dont l’effet est déjà cité. Pour éliminer l’excès du sodium de la solution, il
suffit d’irriguer avec des doses de lessivage calculées. Par contre, pour éliminer le sodium
fixé sur le complexe adsorbant du sol, deux étapes sont à réaliser.

2.2.1. Amendement du sol


Il existe divers types d'amendements, les principaux sont : gypse, phosphogypse, plâtre,
sulfate de fer, soufre, chrome de calcium, la chaux et le nitrate de chaux. Ces divers types
d'amendementsont tous pour objet de déplacer le sodium échangeable par le calcium
(Gupta et Abros, 1990). L’apport d’amendements chimiques à base de calcium pour le
déplacement de sodium échangeable ou bien par un apport d’une eau d’irrigation riche
en cations bivalents sont deux stratégies de remédiation des sols salés (Nelson et Oades,
1998 ; Garcia et a l, 2000 inTejada et al, 2006). Ces amendements chimiques sont des
+2
matières d’approvisionnement des sols en cations bivalents (généralement Ca ) et aussi
pour le déplacement du Na échangeable, donc leur désodisation. Par ailleurs, l'utilisation
simultanée de deux amendements (minéral et organique) a plus d'impact sur les propriétés
physiques et chimiques des sols salés où ils provoquent un dessalement rapide (Halitim,
1973).Les sols sodiques réclament l’utilisation des amendements calciques pour diminuer
le taux de saturation en sodium des sols agricoles (Dominguez et al., 2001).

2.2.2. Le lessivage
Le meilleur moyen du contrôle de la salinité est le lessivage, afin de maintenir un bilan de sels
favorable dans la zone radiculaire ou dans tout le profil du sol irrigué. C’est une opération
délicate, qui a fait l’objet de plusieurs recherches (Rhoades, 1974 ; Valles et Dosso, 1979 ;
Valles, 1988 ; Ismailov et Mamedov, 2000).Dans les zonessahariennes, le lessivage conduit
les
sels dans la nappe superficielle, donc dégrade la qualité de l’eau et du sol (Daoud
et Halitim, 1994). C’est selon les conditions du milieu, la nature du sol, la qualité d’eau
d’irrigation et les exigences en eau de la culture à installer que les doses de lessivage sont
déterminées.
Dans le cas des sols salsodiques du Sahara, où la composition granulométrique est
à dominance sableuse induisant une forte infiltration et la saturation difficile à détecter,
les apports en eaux doivent dosés en fonction des besoins réels des cultures et de la
fraction lessivante minimale. Selon Valles (1988), un apport d’eau supérieur aux besoins
des cultures est nécessaire pour lessiver les sels en profondeur.

2.3. Le contrôle et le suivi de l’évolution du système sol-nappe


Après avoir réalisé les deux premières étapes, il faut un contrôle permanent de la
composition chimique des eaux d’irrigation, de la salinité de la zone radiculaire ainsi que
25
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

des couches sous-jacentes et de l’évolution de la nappe en profondeur. Donc, l’irrigation


doit être raisonnée et le drainage doit être efficace. Sachant que la salinisation ne peut être
corrigée que par une bonne maîtrise du couple irrigation drainage et une bonne valorisation
du pouvoir de lixiviation (Hachicha et al., 1998). C’est ainsi, que Szabolcs (1989) propose
une méthode d’amélioration des sols salés, basée sur le contrôle de l’irrigation, lessivage
et drainage afin de réduire les teneurs en sels solubles à 0,05 % dans la solution des sols
et à 2g/l dans les eaux souterraines.

3. Le phosphogypse et son utilisation dans la réhabilitation des sols


salsodiques
Le phosphogypse contribue à la mise en valeur des sols salés en vue d’une meilleure
productivité. Il peut être apporté à un sol salé ou solonchaks caractérisé par une CE > 4dS/
m et un ESP > 15 % et un pH< 8,5, à un sol salé à alcali, caractérisé par une CE > 4dS/m,
un ESP > 15 % et un pH > 8,5 et aussi à un sol à alcali, caractérisé par une CE < 4dS/m,
un ESP > 15 % et un pH variant entre 8,5 et 10 (Zouggari et al., 1987).
Le phosphogypse,lequel contient une proportion élevée en CaSO4, 2H2O, est un
amendement efficace et largement utilisé dans les sols salsodiques ( Domínguez et
al. , 2001 ).Son utilisation dans la mise en valeur des sols salés en Inde et au Etats-
Unis d’Amérique a donné des résultats très encourageants (Zouggari, 1987). Il a aussi
l’effet d’augmenter les teneurs en phosphore assimilable pour les cultures et de réduire sa
résorption dans les sols ( Delgado et al. , 2002 ).Son utilisation dans la mise en
valeur des sols salés du Bas Chéliff (Benamar, 1991), a montré des effets importants sur le
déplacement du sodium échangeable par le calcium. Pour le cas des sols étudies à In Salah,
le type d’amendement retenu en tenant compte d’absence d’une source de calcaire dans la
région sont les sels solubles de calcium et plus précisément le gypse ou le phosphogypse
dont l’effet est prouvé par beaucoup de travaux antérieurs (Summer, 1996 ; Bialecka, 2003).

3.1. Origine et production du phosphogypse

3.1.1. Dans le monde


Le phosphogypse est un sous produit de l’industrie d’engrais phosphatés (El-Merabet et al.,
2003 ; Zvomuya et al., 2005). Il est obtenu lors de la fabrication de l’acide phosphorique à
partir de phosphate naturel par l’attaque de H2SO4, à 80 °C (voie humide) selon la réaction
suivante :

De grandes quantités de phosphogypse sont produites dans le monde, et estimées de


200 à 250 millions t/an à l’échelle mondiale. 58 % sont déposées dans les décharges, 28 %
sont rejetées en mer, et seulement 14 % sont réutilisées. Sa production mondiale actuelle
est estimée à 100 millions t/an (Bialecka, 2003).

3.1.2. En Algérie
En Algérie, la fabrication d'une tonne de P2O5 engendre la production d'environ cinq tonnes
de phosphogypse et la libération de 81,6kg de fluor sous forme de fluoropatite. Asmidal
d’Annaba évacue quotidiennement prés de 2500 t/an de phosphogypse à la mer (Halitim,
26
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1986). Selon le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (2005),


cette unité rejette 5160t/an de poussière d’engrais et 1281t/an de poussière de nitrate
ème
d’ammonium et plus 2000t/an de phosphogypse. Elle est classée 2 entreprise polluante
en Algérie. La nécessité de trouver des installations appropriées pour stocker ces quantités
aussi importantes de phosphogypse à cause des problèmes de pollution que pose le rejet
de ce sous produit à la mer, incite de plus en plus l’étude des possibilités de sa valorisation
(Hammoudi et al., 1990).

3.2. La compositions et propriétés du phosphogypse


Le phosphogypse produit par le complexe des engrais phosphatés d'Annaba se présente
sous forme pâteuse (environ 20 % d'humidité). Son pH acide est de 2 à 3 et varie en fonction
de la nature des roches phosphatées (Asmidal, 1984). Il est riche en éléments nutritifs,
surtout en sulfate de calcium (CaSO4, 2H2O) dont le pourcentage est de 76,55 à 79,22 %.
Ce dernier se rencontre sous forme de deux procédés (di hydrate et hémi hydrate). L'unité
reçoit les phosphates semi-finis qu'elle transforme en superphosphate simple par l'attaque
à l'acide sulfurique selon la réaction suivante :
Ca3 (PO4)2 + 2 H2SO4 →Ca (H2PO4)2 + 2CaSO4
On aboutit à un mélange de gypse et de phosphate mono calcique avec 18 % de P2O5.
On obtient aussi du superphosphate triple avec une teneur de 44 à 48 % de P2O5 en utilisant
de l'acide phosphorique au cours du processus de transformation.
Ca3 (PO4)2 + 4 H3PO4→ 3Ca (H2PO4)2
En réalité, le principal minerai est le phosphate calcique naturel ou fluorapatites dont
la formule chimique est Ca10 (PO4)6F2.
La composition chimique du phosphogypse produit par le complexe des engrais
phosphatés Asmidal d’Annaba est donnée par le tableau 4.
La solubilité du phosphogypse a été étudiée par Halitim (1986) et les résultats ont
montré que, plus la concentration en sels augmente, plus le phosphogypse est soluble
(tableau 5).

3.3. Utilisation du phosphogypse comme amendement des sols salins


L’utilisation du phosphogypse comme amendement, nécessite le séchage et le broyage,
car plus il est fin, plus il est soluble et efficace. C’est ainsi que, les travaux de Keren et
Shainberg (1981) ont montré que le phosphogypse est plus efficace que le gypse grâce
à ses particules fines et à sa dissolution rapide, ainsi Peter et Kelling (2002) ont rapporté
que plusieurs effets de remédiation suite à l’utilisation du phosphogypse grâce à sa grande
solubilité laquelle est dix fois plus grande que le gypse. La partie qui passe en solution
réagit par l'intermédiaire du calcium, lequel remplace progressivement le sodium fixé sur le
complexe adsorbant, ce dernier est alors évacué par les eaux de lessivage sous forme de
Na2SO4 selon la réaction suivante:
2Na-sol + phosphogypse → Ca-sol + Na2SO4 (lessivable)
Le phosphogypse contient un pourcentage élevé de CaSO4, 2H2O, c’est un
amendement efficace, largement utilisé dans l’amélioration des sols salsodiques (
Domínguez et al., 2001 ).

27
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

C’est aussi une source d’approvisionnement en soufre et en calcium, il peut être


utilisé dans l’amendement des sols salins (Clur, 1988 ; Morris, 1985). Son utilisation reste
conditionnée par :
∙ la détermination des superficies à amender et les quantités de phosphogypse à
mettre en œuvre
∙ la proximité des terres à traiter par rapport à l’industrie d’engrais phosphatée. Pour les
régions distantes, il faut tenir compte des frais du transport
∙ un traitement préalable du phosphogypse est nécessaire, notamment le séchage et le
broyage
∙ utilisation au niveau des périmètres irrigués et dans les régions à forte pluviométrie (p
> 400mm/an
∙ existence d’un réseau de drainage efficient est indispensable.

Tableau 4 : Composition chimique du phosphogypse algérien

Composés Formules Analyse du 21/01/84 en % Analyse du 30/05/84 en %


Eau de cristalisation H2O 20,33 18,69
P2O5 soluble dans l’eau P2O5 0,08 0,50
P2O5 cristallisé P2O5 0,53 0,52
P2O5 insoluble P2O5 0,277 1,25
Acide phosphorique H3PO4 0,11 0,68
Phosphate tricalcique Ca3(PO4)2 0,16 1,81
Oxyde de Mg MgO 0,086 0,035
Oxyde de fer Fe2O3 0,075 --
Oxyde de Al Al2O3 0 0,09
Sulfate de Ca CaPO4 76,55 79,22
Silice SiO2 0,90 0,78
Fluor F 0,48 0,62

Source : Asmidal, (1984)


Tableau 5 : Solubilité du phosphogypse du complexe Asmidal à différentes concentrations en NaCl

Concentration en sel NaCl en g/l 0,00 1,16 3,50 7,01 10,50 14,02 17,52
Solubilité du phosphogypse en g/l 2,50 3,33 3,33 5,0 5,0 6,67 7,12

Halitim, (1986)
La richesse du phosphogypse en calcium et son pH bas, a amené plusieurs pays à
valoriser ce sous produit en agriculture, comme amendement des sols salins à complexe
sodique. Les travaux menés par l’USSL (1954) ont démontré que le phosphogypse est plus
performant que le gypse usuellement utilisé. Son application plus fréquemment à petites
quantités que le gypse
produit les mêmes effets que ce dernier (Zouggari et al., 1987).

3.3.1. Le calcul des doses d’apport

28
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

L’amendement des sols salsodiques par le phosphogypse implique la détermination de


la dose à apporter, les modes d’incorporation, la durée de contact avec le sol et la
période d’application. Dans le cas des sols salsodiques, la dose dépend du taux initial
du Na échangeable (ESPi) et de (l’ESPf) auquel on veut aboutir (lequel est généralement
inférieurou égale à6 %)
et aussi en fonction de la tolérance des espèces végétales à mettre en place. Le calcul
donne : (ESPi – ESPf). CEC/100 = m cmol (+)/kg de sol
(ESPi – ESPf). CEC. Pe. da /100 = t (tonnes /ha)
Où :
∙ 2+
m est le poids équivalent de Ca nécessaire pour le déplacement du sodium
échangeable.
∙ Pe est le poids moléculaire divisé par la valence des ions actifs de l’amendement.
∙ da est la densité apparente du sol.
Le calcul du besoin en gypse est facile quand on connaît le taux initial de sodium
échangeable et celui auquel on veut aboutir après traitement (USSL, 1954). La dose à
apporter doit être supérieure de 25 % à la dose calculée, donc il faut la multiplier par 1,25
(Job in Cherbuy, 1991).
Elles existent d’autres méthodes de détermination des besoins en phosphogypse du
sol, telle que :
La méthode de SCHOONOVER (U.S.S.L., 1954) et modifiée par Abrol et al.,
(1975) dont la formule est la suivante :
Q = 0,172 x 104 x da x h x n x (C.E.C) x (Nai – Naf)
Où :
∙ Q est la quantité du gypse en tonnes / ha
∙ 3
Da densité apparente en kg / m
∙ H profondeur du sol en m
∙ N facteur de mesure égal à 1,20 pour le gypse
∙ C.E.C capacité d’échange cationique en mole / kg de sol
∙ Nai pourcentage du sodium échangeable initial
∙ Naf pourcentage du sodium échangeable final
La méthode établie par les russes (Karoutchev, 1992) dont la formule est :
∙ A= Na.100/T
∙ X = 0,086. Na. H. d
∙ La quantité du gypse = X.100/A
Où :
∙ 0,086 sont les milliéquivalents de gypse (en g).
∙ A est le degré de sodicité (en % de la capacité d’absorption).
∙ X est la dose de gypse (en t/ha).
∙ H est l’épaisseur de la couche arable (en cm).
∙ 3
d est la masse volumétrique de l’horizon amendée (en g/cm ).

29
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

La dose du phosphogypse calculée doit être rapportée au pourcentage ou à la teneur


massique du gypse.

3.4. Effet du phosphogypse sur les propriétés physico-chimiques des sols


salsodiques
Le phosphogypse est l’un des amendements dont l’effet sur la salinité, la sodicité et sur
l’amélioration des propriétés physico-chimiques est confirmé par plusieurs auteurs (Bedjou,
1989 ; Benamar, 1991 ; Oularbi et Charnai, 1991 ; Adada, 1994 ; Al-Oudat et Kanakri, 1998 ;
Miller, 1998 ; Masmoudi, 2000 ; Tang et al, 2006).

3.4.1 Sur les propriétés physiques


Beaucoup de travaux relatifs à l’effet du phosphogypse sur les propriétés physico-chimiques
des sols (Benamar, 1991; Hussein, 1999 ; Peter et Kelling, 2002). Son apport entraîne
l’amélioration de la structure. Les études de (Agassi et al., 1982 ; Kazman et al.,
1983 ; Adada, 1994) ont aussi montré son effet sur l’augmentation de la perméabilité, la
2+
conductivité hydraulique ainsi que la réduction de l’érosion du sol). Le Ca provenant
de la dissolution du phosphogypse empêche la dispersion des colloïdes et par le jeu
de dissolution et précipitation, il cimente les particules et forme des agrégats, d’où le
phosphogypse a un rôle de cimentation des particules du sol(Servant, 1978).

3.4.2. Sur les propriétés chimiques


Le phosphogypse agit sur les propriétés physiques et au même temps induit des effets sur la
fertilité chimique, car il constitue une source de calcium soluble, susceptible d’améliorer l’état
du complexe adsorbant par le remplacement du sodium déplacé et évacué par le drainage.
+
Dominguez et al., (2001) ont montré son effet sur la diminution du taux de Na
2+ 2+
échangeable des sols et l’augmentation de celui de Ca . La libération du Ca déplacera
+
le Na
échangeable fixé sur le complexe adsorbant selon la réaction suivante :

Ce processus d’échange permettra l’amélioration de la composition chimique du sol, et


la diminution du taux du sodium échangeable. Selon (Xiying et al., 2005), le phosphogypse
a un effet sur la diminution des pertes en azote du compost. (Zvomuya et al., 2005) a montré
qu'un apport de 1kg/m de profondeur en phosphogypse entraîne une diminution de perte
en azote total de 0,11%. Son apport en association avec du compost aux sols alcalins a
entraîné une diminution de pH (Zouggari et al., 1987). Ainsi, Delgado et al (2001) a montré
son effet sur l’augmentation des teneurs en phosphore assimilable du sol et la diminution
de sa résorption est significative. Il est aussi une source de Soufre et de calcium pour les
plantes (Alcordo et Rechcigl, 1993 ; FIPR, 1996).

3.5. Effet du phosphogypse sur les rendements des cultures


L’amendement des sols salsodiques avec le phosphogypse permet l’amélioration de leurs
propriétés physico-chimiques et aussi l’augmentation des rendements des cultures (Mehta
et Yadah, 1879 in Zouggari et al., 1987 ; Hunter, in FIPR, 1989 ; John et Keith, 2002).
30
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

3.6. Impact du phosphogypse sur l’environnement


Le phosphogypse occupe de vastes surfaces de terres, les contaminants qui proviennent
de son stock peuvent avoir un impact sur l’environnement, il présente aussi une contrainte
d’utilisation par la présence de fortes concentrations en métaux. Selon El-Merrabet et al.
(2003), sa concentration en radium 226 et en d’autres éléments radioactifs est relativement
forte. Selon les types de minerais phosphatés, le phosphogypse renferme des teneurs
importantes en métaux lourds et sa radioactivité est 3 à 4 fois supérieure que celle du
minerai phosphaté (Billal et al., 2002). Par contre, sa composition en fluor qui est de 0,5 %
ne représente pas de danger sur l’environnement, et son utilisation n’a montré aucun effet
sur l’assimilabilité du fluor et que les teneurs du végétal en cet élément sont inférieures aux
normes fixées par le (CNRA, 1971 in Zouggari et al., 1987). Ainsi, des études ont montré
que son utilisation raisonnée avec des doses de 1,5 tonnes/ha n’a pas d’effet significatif sur
la radioactivité (Hunter, in FIPR, 1989 ; Summer, 1996). L’hypothèse de l’apparition de la
fluorose chez les êtres humains consommant des plantes cultivées sur sols amendés en
phosphogypse est rejetée et l’essai a confirmé que le fluor contenu dans le phosphogypse
n’est pas assimilable par les plantes (Mehta et Yadah, 1979 in Zouggari et al., 1987).

31
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET


METHODES

1- Matériels

1-1- Les sols des palmeraies de la région d'In Salah


1.1.1. Etats des sols
La phoeniciculture occupe une superficie d'environ 3671 ha, dont 2271 ha par les anciennes
palmeraies et 1400 ha par celles dans le cadre de mise en valeur. Le rendement moyen est
estimé à 26747qx/ha. Les variétés de palmier dattier cultivées sont nombreuses (Aggaz,
Tinasser, Takarboucht, Tigaza, Ahartane, El-ghrana etc.). Cette spéculation produit sous
l'irrigation avec une eau du continental intercalaire dont l'extension géographique est
illustrée par la figure1. L'eau est conduite par gravité; c'est Le type d'irrigation traditionnelle.
D'après les travaux pédologiques de Mahdi et al. (1999 et 2000) et ceux de Mahdi
(2006), les sols des palmeraies de la région d'In Salah se dégradent sous l'effet de la
salinisation secondaire, dont l'origine est liée à l'irrigation avec les eaux minéralisées
d'origine albienne. Ce processus a entraîné l'abandon de l'activité agricole au centre des
palmeraies et l'agrandissement se fait en périphérie (Mahdi et al. 1999).

1.1.2. Le choix et la caractérisation des sols étudiés


Les sols étudiés sont choisis en fonction des résultats de Mahdi et al. (1999) et selon l'objectif
de l'étude. Les sites d'étude sont illustrés par la figure 2. Les trois profils pédologiques sont
localisés selon les coordonnées Lambert suivantes :
∙ P10A : X = 02° 27 736 E, Y = 27° 11 43 N, Z = 280,04m.
∙ P10B : X = 02° 27 491 E, Y = 27° 11 6 N, Z = 271,64m
∙ P12 : X = 02° 24 232 E, Y = 27° 11 036 N, Z= 268,48m
Ils sont illustrés par les photos (1, 2, 3 annexe C) et leurs caractéristiques physico-chimiques
sont récapitulées dans les tableaux (1, 2, 3 et 4 annexe D). Les profils salins (figures 1, 2,
3 annexe F) et les profils sodiques (figures 1, 2, 3 annexe G) sont de types ascendants,
expliquant le processus de salinisation par remontée capillaire des sels solubles et leur
accumulation en surface sous forme de croûtes ou d'efflorescences salines (photos 4 et 5).
L'observation des résultats montre que la salinité est élevée à très élevée aux niveaux des
horizons de surface (figure 1 annexe E), le taux de sodium échangeable dans les horizons
de surface est largement supérieur à 15% (figure 2 annexe E) et les valeurs de pH sont
aussi supérieures à 8 (figure 3 annexe E).

32
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES

Figure1: Les ressources hydriques du Sahara d’après Dubost (1992)

33
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Figure 2 : localisation des sites d’étude


Selon la composition chimique des solutions des sols étudiés, la classification des
cations et des anions se fait comme suit :
∙ + 2+ 2+ +
Na > Mg > Ca >K pour les sols P10AH1 et P12H
∙ + 2+ + 2+
Na > Mg > K > Ca pour le sol P10ABH1 (figure 4 annexe E)
∙ - —
Cl > SO4 pour les sols P10AH1 et P10BH1
∙ - —
Cl > SO4 pour le sol P12H1 (figure 5 annexe E)

A partir de ces résultats que notre choix est limité aux horizons de surface.
En considérant les seuils de salinité et de sodicité, et en se basant sur les critères de
classification de l'USSL (1954), Mahdi (2006) a classé les sols étudiés en sols salsodiques
et les eaux d'irrigation en C4 S4 c'est-à-dire à danger d'alcalinisation très fort et à très forte
salinité.
34
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES

1. Le phosphogypse
Parmi les amendements chimiques utilisés dans la réhabilitation des sols salés non
calcaires, le phosphogypse est l’un dont l’effet est considérable (Robert, 1996). Le
phosphogypse utilisé dans notre étude provient de l’unité de production d’engrais
phosphatés d’Annaba Asmidal. Sa composition chimique est déjà donnée par le (tableau 4,
partie 1). Ce sous produit sous forme pâteux à la production, devient sec, d’où la nécessité
de le broyer lors de son utilisation comme amendement. Son pH acide et sa richesse en ion
2+
Ca le rendent un amendement prometteur en sols salins à complexe sodique.
1. L’eau de lessivage
Pour mieux contrôler les paramètres de salinité nous avons utilisé de l’eau distillée pour
lessiver les sels présents dans les sols étudiés et pour solubiliser le phosphogypse.
1. Le sable calciné
Pour éviter tout tassement des sols, permettre une bonne percolation et un lessivage
efficace, on préconise l’utilisation d’une quantité de sable calciné mélangée au sol.

2. Méthodologie

2.1. Essai expérimental


2.1.1. L’objectif de l’essai
A l’heure actuelle, des milliers d’ha de terres se dégradent avec l’introduction de l’agriculture
saharienne suite au phénomène de salinisation. Pour éviter à terme la perte des terres
agricoles dans la région d’In Salah par ce phénomène, et pour assurer une production
agricole durable sans compromettre la qualité des ressources naturelles (sols et eaux), notre
étude expérimentale est consacrée essentiellement à la réhabilitation des sols salsodiques
des palmeraies les plus salées, à savoir ceux des horizons de surface. L’objectif de notre
étude est le suivi de l’évolution au laboratoire, de la conductivité électrique, du sodium et du
pH des sols amendés avec le phosphogypse selon deux modes d’apport, donc de valoriser
ce sous produit dans la réhabilitation des solssalsodiques.

2.1.2. Le choix du dispositif expérimental


Le dispositif expérimental retenu est de type factoriel avec deux facteurs en randomisation
totale (photo 1), chaque traitement est répété trois fois.

2.1.3. La mise en place et le suivi de l’essai


L’expérimentation a été réalisée au laboratoire dans des colonnes de percolation (26,2cm de
longueur et 4,5cm de diamètre). Suivant le dispositif expérimental déjà établi théoriquement,
nous avons fait des mélanges sol séché, broyé et tamisé à 2mm additionné du sable calciné
et du phosphogypse séché, broyé et tamisé à 2mm pour le mode d’apport en mélange.
Pour celui en surface, nous avons procédé d’abord par l’introduction du sol et du sable
calciné et en suite, le phosphogypse en surface. Au total, 18 objets amendés en surface

35
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

et en mélange. Pour les objets témoins, nous avons mélangé que les sols avec du sable
calciné. Tous les mélanges sont introduits dans des colonnes de percolation. Le modèle
choisi présente l’avantage d’utiliser le même sol durant toute la durée de l’essai d’une part,
et les colonnes ressemblent à un profil naturel qui obéit aux phénomènes de lessivage et de
lixiviation des éléments minéraux d’autre part. Sur un support, les colonnes sont disposées
d’une manière aléatoire et dans des conditions ambiantes de laboratoire (photo. 1). Dés
le premier jour de l’installation, tous les objets ont subi 9 lavages à l’eau distillée à raison
de 100ml par objet et à des temps non cinétiques. Au total, nous avons recueilli dans des
bouteilles en plastique 243 solutions de percolation.

2.2. L’analyse chimique des percolats


Chacune des solutions de percolation a fait l’objet des analyses suivantes :
∙ mesure de conductivité électrique à 25°C ± 0.1 avec le conductivimètre
∙ mesure de pH à 20°C ± 2 par la méthode à électrode de verre
∙ dosage du sodium par le spectrophotomètre à flamme.

2.3. L es traitements statistiques


Le dispositif expérimental réalisé par le logiciel STATITCF est de type factoriel avec
deux facteurs en randomisation totale. L'essai est conduit dans des conditions ambiantes
du laboratoire. Il présente l'avantage d'utiliser le même sol au cours de l'essai. Le
traitement statistique appliqué aux résultats est l'analyse de la variance à deux facteurs de
classification, qui est une méthode efficace permettant de montrer l'effet de chaque facteur
à part et l'effet de l'interaction des deux facteurs.

Photo1 : Le dispositif expérimental

36
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET


DISCUSSIONS

1. Evolution de la conductivité électrique dans les sols


étudiés sous l’effet du phosphogypse

1.1. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation nord (P10A)


1.1.1 : Les résultats
L’examen des résultats de la conductivité électrique au cours de neuf semaines (tableau
2 annexe D) montre que les percolats issus du premier lavage, sont caractérisés par des
CE très élevées et trois fois plus supérieures à celles des solutions des sols avant les
lavages, elles sont en moyenne de 21,42 dS/m pour les témoins, de 23,41 dS/m pour les
amendés en surface et de 24,78 dS/m pour ceux en mélange. Au deuxième lavage, les
percolats récupérés sont d’une CE moyenne de 3,18 dS/m pour les témoins, de 2,97 dS/
m pour les amendés en surface et de 3,01dS/m pour les amendés en mélange. Pour les
lavages qui suivent, la CE diminue progressivement jusqu’à atteindre des valeurs d’ordre
de 0,18 dS/m pour les témoins, 1,74 dS/m pour les amendés en surface et 1,58 dS/m pour
ceux amendés en mélange. Nous remarquons un maintien d’une certaine charge saline
dans les percolats des sols amendés par le phosphogypse par rapport à ceux des sols
témoins, ceci est probablement du à la précipitation de Na2SO4, maintenant une certaine
concentration saline et une pression osmotique (Oster, 1982). L’évolution de la CE dans ce
sol est illustrée par la figure 3a. La moyenne des conductivités électriques des solutions
issues du sol P10AH1 est représentée par le tableau 6, elle est de 3,62 ± 0 ,081 dS/m pour
les témoins, elle subit une augmentation significative pour les percolas du sol amendé avec
le phosphogypse en surface (4,75 ± 0,044 dS/m) et pour ceux amendés en mélange (4,82
± 0,041 dS/m).

1. 2. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation sud (P10B)


1.2.1 : Les résultats
Les résultats de l’évolution de la conductivité électrique dans ce sol (tableau 3 annexe
D) indiquent que les concentrations en sels des premiers percolats sont très élevées, les
moyennes des CE sont de l’ordre de 26,16 dS/m pour ceux issus des sols témoins, 29,47
dS/m pour ceux issus des sols amendés par le phosphogypse en surface et 31,31 dS/m pour
ceux des sols amendés en mélange. Il est à noter que la CE moyenne des percolats issus du
premier lavage est trois fois plus supérieure que celle de la solution du sol, nous constatons
aussi que son évolution au cours de l’essai est de la même allure que celle du sol P10AH1.
Au deuxième lavage, les valeurs de la CE ont chutés d’une manière remarquable à 2,89
dS/m pour les percolats issus des sols témoins, 3,10 dS/m pour ceux des sols amendés en

37
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

surface et 3,18 dS/m pour ceux des sols amendés en mélange. A partir du deuxième lavage,
les valeurs diminuent de manière progressive jusqu’à atteindre à la neuvième percolation
des valeurs moyennes d’ordre de 0,25 dS/m pour les témoins, 2,13 dS/m pour les sols
amendés en surface et 1,81 dS/m pour ceux amendés en mélange, avec une élévation des
valeurs des CE des percolats issus des sols amendés par rapport à ceux issus des sols
témoins. L’évolution de la CE dans ce sol est illustrée par la figure 3b. La moyenne des
conductivités électriques des percolats issus de ce sol (tableau 6) est de 3,9 ± 0,094 dS/
m pour les sols témoins, elle subit une augmentation significative pour ceux issus des sols
amendés avec le phosphogypse en surface (5,37 ± 0,10 dS/m) et pour ceux amendés en
mélange (5,32 ± 0,098 dS/m).

1.3. Dans le sol de la palmeraie de sebkha Ezzabara (P12)


1.3.1 : Les résultats
Après observation des résultats de la CE des différents percolats recueilli (tableau 4 annexe
D), nous constatons que les valeurs des CE issus du premier lavage sont très élevées
jusqu’à atteindre 61,27 dS/m pour les sols témoins, 60,34 dS/m pour ceux amendés avec
le phosphogypse en surface et 68,28 dS/m pour ceux amendés en mélange. Ces valeurs
témoignent d’une concentration très élevée en sels solubles dans ce sol situé à l’aval
des terres irriguées de la région d’étude par rapport aux sols des anciennes palmeraies à
orientation nord et sud situées à l’amant. Au deuxième lavage, les valeurs chutent d’une
façon considérable jusqu’à atteindre 2,78 dS/m pour les sols témoins, 3,28 dS/m pour les
ceux amendés en surface et 2,90 dS/m pour ceux amendés en mélange, ce qui confirme
l’efficacité du premier lavage sur le lessivage de la majorité des sels solubles présents dans
le sol. A partir du troisième lavage, les valeurs diminuent progressivement jusqu’à atteindre
à la neuvième percolation 1,69 dS/m pour les sols témoins, 2,54 dS/m pour ceux amendés
en surface et 2,47 dS/m pour ceux amendés en mélange, donc nous remarquons que les
valeurs des CE des percolats issus des sols amendés sont élevées par rapport à celles
des témoins. L’évolution de la CE dans ce sol est illustrée par la figure3c. La moyenne des
conductivités électriques des percolats issus du sol P12H1 (tableau 6) est de 8,59 ± 0 ,12
dS/m pour les sols témoins, une augmentation peu significative est observée pour les sols
amendés en surface (9,08 ± 0,05 dS/m) et pour les amendés en mélange (9,87 ± 0,07 dS/m).
Tableau 6 : Les valeurs moyennes de CE dans les percolats des sols étudiés

Sols Moyenne CE (dS /m)


Sol P10AH1
P10AH1T 3,62 ± 0,081
P10AH1TRS 4,75 ± 0,044
P10AH1TRM 4,82 ± 0,041
Sol P10BH1
P10BH1T 3,94 ± 0,094
P10BH1TRS 5,37 ± 0,107
P10BH1TRM 5,32 ± 0,098
Sol P12H1
P12H1T 8,59 ± 0,125
P12H1TRS 9,08 ± 0,052
P12H1TRM 9,87 ± 0,071

38
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

1.4. Discussion
D’après les résultats obtenus, les concentrations très élevées des premiers percolats
issus des trois sols étudiés expliquent l’efficacité du premier lavage, ainsi que celle de
l’amendement sur le lessivage de la grande partie des sels solubles présents dans les sols
étudiés. La chute remarquable des valeurs de la CE au deuxième lavage explique que la
majorité des sels solubles présents dans les solutions des sols sont lessivés au premier
lavage. Par contre la diminution des CE des percolats qui suivent, où nous remarquons un
maintien de la charge saline dans les solutions percolées à travers les colonnes des sols
amendés en phosphogypse par rapport à celles des sols témoins, peut être expliquée par
2+
la précipitation des sels sodiques suite au mécanisme d’échange entre le Ca
+
libéré par la solubilisation progressive du phosphogypse et le Na fixé sur le complexe
adsorbant (Oster, 1982), ou peut être lié à la facilité des mouvements des solutés à travers
2+
les colonnes des sols suite à l’amélioration de l’infiltration due à l’apport de Ca par
l’amendement du sol par le gypse contenu dans le phosphogypse (Qadir et al., 1996).
Les traitements statistiques montrent des effets hautement significatifs pour le facteur sol,
significatifs pour le facteur mode d’apport et l’interaction des deux sur l’évolution de la CE
dans les sols étudiés (tableau 1annexe K).

1.5. Conclusion
De l’étude de l’évolution de la conductivité électrique sous l’effet de l’apport du
phosphogypse, nous pouvons tirer les conclusions suivantes :
Les sels présents dans les sols des palmeraies étudiées sont très lessivables et de
types solubles (NaCl et Na2SO4).
Le phosphogypse est d’un apport efficace sur la diminution de la salinité des sols vu
les différences des valeurs de CE des solutions issues des sols témoins par rapport à celles
issues des sols amendés avec le phosphogypse.

39
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Figure 3 : Evolution de la conductivité électrique


dans les percolats des sols étudiés au cours de l’essai

2. Evolution du sodium dans les sols étudiés sous


l’effet du phosphogypse

2.1. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation nord


2.1.1 : Les résultats
L’observation et l’analyse des résultats présentés dans le tableau 1 annexe I montre que
+
les concentrations moyennes en Na

40
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

des percolats issus du premier lavage sont très élevées, avec 8,94 cmol (+)/kg pour les
percolats des sols témoins, par contre celles des percolats des sols amendés en surface,
elles sont de 9,59 cmol (+)/kg et de 10,13 cmol (+)/kg pour celles des amendés en mélange.
+
A partir du deuxième lavage, les concentrations en Na
diminuent jusqu’à atteindre à la septième percolation des valeurs moyennes d’ordre de
0,14 cmol (+)/kg pour les percolats des sols amendés en surface, 0,11 cmol (+)/kg pour
ceux amendés en mélange et des valeurs très faible (0,01 cmol (+)/kg) pour ceux issus des
sols témoins. La totalité du sodium lessivé du sol non amendé avec le phosphogypse est
de 9,76 cmol (+)/kg, elle est inférieure à celles des sols amendés avec le phosphogypse en
surface et en mélange qui sont respectivement 10, 95 cmol (+)/kget 11, 40 cmol (+)/kg (voir
tableau 7).L’évolution du sodium dans ce sol est illustrée par la figure 4a.

2. 2. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation sud


2.2.1 : Les résultats
Les résultats du suivi du sodium dans ce sol (tableau 2 annexe I) indiquent que les premiers
percolats sont marqués par des concentrations élevées en cet élément, tout en notant
des différences entre celles des percolats issus des sols témoins par rapport à celles des
+
percolats issus des sols amendés. A partir du deuxième lavage, les concentrations en Na
diminuent jusqu’à atteindre à la septième percolation, des valeurs moyennes d’ordre
de 0,11 cmol (+)/kg pour les percolats des sols amendés en surface et 0,10 cmol (+)/kg pour
ceux amendés en mélange et 0,01 cmol (+)/kg pour ceux des sols témoins. La totalité du
sodium lessivé du sol non amendé avec le phosphogypse est de 11,80 cmol (+)/kg, elle est
inférieure à celles des sols amendés avec le phosphogypse en surface et en mélange qui
sont respectivement 14,15 cmol (+)/kget 14,30 cmol (+)/kg (voir tableau 7).L’évolution du
+
Na dans ce sol est illustrée par lafigure4b.

2.3. Dans le sol de la palmeraie de sebkha Ezzabara


2.3.1 : Les résultats
Les résultats du suivi de l’évolution du sodium dans ce sol (tableau 3 annexe I) indiquent
+
des concentrations très élevées en Na des percolats issus du premier lavage avec une
moyenne de 15,47 cmol (+)/kg pour ceux des témoins et de 15,57 cmol (+)/kg pour ceux des
amendés en surface et de 17,54 cmol (+)/kg pour ceux amendés en mélange. Au deuxième
lavage, tous les percolats sont marqués par une diminution remarquable jusqu’à atteindre
des valeurs d’ordre de 0,21 cmol (+)/kg pour les témoins, 0,31 cmol (+)/kg pour les amendés
en surface et 0,22 cmol (+)/kg pour les amendés en mélange. Au cours des sept percolations
qui suivent, les concentrations en cet élément diminuent progressivement jusqu’à atteindre à
la neuvième percolation des valeurs nulles dans les percolats témoins et des concentrations
faibles dans les percolats issus des sols amendés en surface (0,18 cmol (+)/kg) et (0,12
cmol (+)/kg) dans ceux issus des sols amendés en mélange. La totalité du sodium lessivé du
sol non amendé avec le phosphogypse est de 16, 74 cmol (+)/kg, elle est inférieure à celles
des sols amendés avec le phosphogypse en surface et en mélange qui sont respectivement

41
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

+
17,26cmol (+)/kget 19,03 cmol (+)/kg (voir tableau 7). L’évolution du Na dans ce sol est
illustrée par la figure 4c.

2.4. Discussion
L’évolution des concentrations du sodium dans les différents percolats des sols étudiés
au cours de l’essai montre que celles de ceux issus du premier lavage sont élevées pour
les sols des anciennes palmeraies et très élevées pour celui de la palmeraie de sebkha
Ezzabara. Les résultats témoignent de la présence des sels de nature sodique, confirmée
par les résultats d’analyses de Mahdi et al. (1999). Les différences de concentrations
entre les premiers percolats issus des sols témoins et ceux issus des sols amendés sont
probablement dues à la solubilisation du phosphogypse par l’eau distillée, lequel libère le
2+ + 2+
Ca dans la solution du sol et par le mécanisme d’échange (Na - Ca ), ce dernier fait
+
déplacer les ions Na fixés sur le complexe adsorbant lesquels sont lessivés sous formes
+
de Na2SO4. Au deuxième lavage, les chutes de concentrations en Na de tous les percolats
s’expliquent par le lessivage de la majorité des sels sodiques au cours du premier lavage,
aussi elles nous renseignent sur la solubilité des sels sodiques présents dans les sols
+ est
étudiés. La diminution des concentrations en Na progressive, et atteint à la septième
percolation des valeurs nulles dans les percolas issus des sols témoins, donc le lessivage
complet des sels sodiques solubles, par contre dans ceux issus des sols amendés, il y a
un maintien de faibles concentrations jusqu’à la neuvième percolation, lesquelles sont le
+
résultat de la solubilisation progressive du phosphogypse et du mécanisme d’échange Na
2+
- Ca . Halitim et al., (1993) explique que l’amendement chimique à base de calcium, agit
+
par l’intermédiaire de deux mécanismes; le premier est physico-chimique (échange Na -
2+
Ca ) et permet l’enrichissement du complexe adsorbant en calcium en diminuant le taux
de sodium échangeable, quant au deuxième, il est osmotique, résultant de la dissolution
des sulfates de calcium, maintient une certaine concentration saline des solutions des sols
(Oster, 1982). Ceci est confirmé par les résultats de la CE obtenu au cours de l’essai.
L’évolution du sodium dans les percolats du sol de l’ancienne palmeraie à orientation
nord est différente de celle de ceux du sol de l’ancienne palmeraie à orientation sud et
celle de ceux du sol de sebkha Ezzabara diffère par rapport à celle des deux premiers.
Les traitements statistiques montrent des effets hautement significatifs pour le facteur sol
et significatifs pour le mode d’apport d’amendement (tableau 2 annexe K).

2.5. Conclusion
A l’issu des résultats obtenus, le sodium présent dans les trois sols étudiés est sous forme
soluble et échangeable. Le lessivage des sels sodiques par l’utilisation d’une eau distillée est
efficace et a permis la percolation de tous les sels solubles. Par contre, la forme échangeable
+ 2+
du sodium dans les sols amendés est très faible, du au fait que l’échange Na - Ca prend
un peu plus du temps à cause de la faible dose du phosphogypse, d’où il serait souhaitable
de l’augmenter dans d’autres travaux.
+
Tableau 7 : La somme du Na dans les percolats des sols étudiés

42
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Sols La somme du Na (cmol (+)/kg)


Sol P10AH1
P10AH1T 9,76
P10AH1TRS 10,95
P10AH1TRM 11,40
Sol P10BH1
P10BH1T 11,80
P10BH1TRS 14,15
P10BH1TRM 14,30
Sol P12H1
P12H1T 16,74
P12H1TRS 17,26
P12H1TRM 19,03

Figure 4 : Evolution du sodium dans les percolats des sols étudiés au cours de l’essai

43
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

3. Evolution du pH dans les sols étudiés sous l’effet


du phosphogypse

3.1. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation nord


3.1.1 : Les résultats
Le suivi du pH a fait aussi l’objet de l’essai expérimental, les résultats de son évolution
dans ce sol caractérisé par un pH d’ordre de 8,19 (Mahdi, 2006) sont récapitulés dans le
tableau 1 annexe J. L’évolution de ce paramètre est fluctuante. Les premiers percolats sont
caractérisés par un pH moyen d’ordre de 6,67 pour les sols témoins, de 6,6 pour ceux issus
des sols amendés avec le phosphogypse en surface et de 6,54 pour ceux en mélange, selon
la classification de la CES (2000), ces pH sont neutres. A partir du deuxième lavage, les
pH de tous les percolats augmentent et à tendance à l’alcalinisation mais ne dépassant pas
7,8. Nous notons que les percolats les plus alcalins sont observés à partir de la septième,
huitième où à la neuvième percolation où il atteint 7,95 pour le témoin, 8,09 pour les traités
en surface et 8,36 pour les traités en mélange. L’évolution de la CE de ce sol est illustrée
par la figure 5a. La moyenne des pH des solutions issues du sol P10AH1 (tableau 8) est de
7,53 ± 0 ,063 pour les témoins, 7,47 ± 0,027 pour les amendés en surface et 7,66 ± 0,024
pour ceux amendé en mélange.

3. 2. Dans le sol de l’ancienne palmeraie à orientation sud


3.2.1 : Les résultats
L’examen des valeurs de pH (tableau 2 annexe J) montre que les premiers percolats ont
des pH neutres de 6,36 pour les témoins, 6,66 pour les traités avec le phosphogypse en
surface et 6,53 pour ceux traités en mélange. Pour les autres percolats qui suivent, les
valeurs augmentent jusqu’à atteindre à la neuvième percolation des pH moyens d’ordre de
8,05 pour les témoins, de 8,16 pour ceux traités avec le phosphogypse en surface et de
8,36 pour ceux traités en mélange, l’évolution du paramètre pH dans ce sol est fluctuante.
Selon la classification de CES (2000), le pH des premiers percolats sont neutres et ceux des
huit percolats qui suivent sont neutres à alcalins. L’évolution du pH dans ce sol est illustrée
par la figure 5b. La moyenne des pH des percolats issus du sol P10AH1 (tableau 8) est de
7,6 ± 0 ,028 pour les témoins, 7,64 ± 0,03 pour les amendés en surface et 7,76 ± 0,013
pour ceux amendé en mélange.

3.3. Dans le sol de la palmeraie de sebkha Ezzabara


3.3.1. Les résultats
Le sol de sebkha est caractérisé par un pH alcalin de 8,43 a fait aussi l’objet d’évolution
de ce paramètre sous l’effet du phosphogypse. Les résultats du suivi (tableau 3 annexe J)
indiquent que les pH des premiers percolats sont neutres et les valeurs sont de 6,41 pour
lestémoins, de 6,49 pour les traités en mélange et de 6,33 pour ceux traités en mélange.Les
résultatsconfirment la neutralité des sels présents dans ce sol.A partir de la deuxième
percolation, l’évolution est fluctuante et tend à l’alcalinisation. A la neuvième percolation les

44
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

valeurs moyennes sont de 8,12 pour les témoins, 7,32 pour les traités en surface et 7,88
pour ceux traités en mélange. L’évolution du pH de ce sol est illustrée par la figure 5c. La
moyenne des pH des solutions issues du sol P12H1 (tableau 8) est de 7,70 ± 0 ,041 pour
les témoins, 7,57 ± 0,056 pour les amendés en surface et 7,47 ± 0,026 pour ceux amendé
en mélange.

3.4. Discussion
L’évolution du pH dans les trois sols étudiés au cours de l’essai expérimental indique selon
la classification de la CES (2000) que les valeurs de pH caractérisant tous les premiers
percolats sont neutres, ce qui signifie que les sels présents dans les trois sols étudiés sont
solubles, neutres et facilement lessivables. L’élévation des valeurs de pH et leur tendance
alcaline dans tous les percolats qui suivent peut être attribué à l’hydrolyse des carbonates
de sodium ou à celle du sodium présent sur le complexe d’échange (Brady et Weil, 1996 in
Mzezewa et al., 2003) selon les réactions suivantes :

Les traitements statistiques montrent des effets significatifs pour le facteur sol et mode
d’apport (surface et mélange) sur l’évolution de pH dans les sols étudiés (tableau 3 annexe
K).
Tableau 8 : Les valeurs moyennes de pH dans les percolats des sols étudiés

45
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Sols Moyenne pH
Sol P10AH1
P10AH1T 7,53 ± 0,063
P10AH1TRS 7,47 ± 0,027
P10AH1TRM 7,66 ± 0,024
Sol P10BH1
P10BH1T 7,60 ± 0,028
P10BH1TRS 7,64 ± 0,030
P10BH1TRM 7,76 ± 0,013
Sol P12H1
P12H1T 7,70 ± 0,041
P12H1TRS 7,57 ± 0,056
P12H1TRM 7,47 ± 0,026

3.5. Conclusion
L’évolution de paramètre pH au cours de l’essai est fluctuante, la différence entre les valeurs
des percolats issus des sols témoins et celles des percolats issus des sols amendés est
+
peu significative. Néanmoins, les résultats expliquent les valeurs élevées de CE et de Na
des premiers percolats, laquelle est liée à la lixiviation des sels neutres et solubles et de
nature sodique tels que : NaCl, Na2SO4, CaCl2, MgCl2.

46
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Figure 5 : Evolution du pH dans les percolats des sols étudiés au cours de l’essai

4. Relation entre la salinité et le sodium dans les sols


étudiés
Les variables pédologiques sont souvent liées entre elles, dans beaucoup de cas, les
valeurs des unes déterminent celles des autres. Ce genre de relation est déterminé par les
pédologues pour vérifier la qualité de l’information (Legros et al., 1992).

4.1. Résultats et discussions

4.2. Conclusion
47
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

La salinité des sols étudiés est en relation avec la présence de sels de nature sodique. La
CE des sols étudiés est étroitement liée à la présence de l’ion sodium dans les solutions
des sols. L’évolution de la conductivité électrique dans les trois sols étudiés suit celle
du sodium, donc les sels présents sont de nature sodique et la salinité des sols étudies
est proportionnelle aux sels sodiques, cette relation montre que la salinisation induit la
sodisation.

+
Figure 6 : Evolution de la CE et du Na dans le sol P10AH1T

+
Figure 7 : Evolution de la CE et du Na dans le sol P10AH1TRS

48
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

+
Figure 8 : Evolution de la CE et du Na dans le P10AH1TRM

+
Figure 9 : Evolution de la CE et du Na dans le sol P10BH1T

49
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

+
Figure 10 : Evolution de la CE et du Na dans le sol P10BH1TRS

+
Figure 11: Evolution de la CE et du Na dans le sol P10BH1TRM

50
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

+
Figure 12 : Evolution de la CE et du Na dans le sol P12H1T

+
Figure 13 : Evolution de la CE – Na dans le sol P12H1TRS

+
Figure 14 : Evolution de la CE – Na dans le sol P12H1TRM

5. Discussions générales
L’étude de l’effet du phosphogypse sur l’évolution de la conductivité électrique, du sodium
et du pH dans les trois sols de surface étudiés a montré que :
La composition chimique des solutions ayant percolé à travers les sols étudies évolue
d’une façon décroissante du premier au neuvième lessivage.
Les résultats indiquent que les valeurs de conductivité électrique issues du premier
lessivage sont très élevées pour tous les objets (témoins et traités par le phosphogypse), ce
qui explique l’élimination de la grande partie des sels présents dans les sols étudies et aussi
51
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

leur solubilité. A partir du deuxième, l’évolution des CE des solutions percolées au cours de
l’essai montre une chute considérable au deuxième lessivage et progressive pour ceux qui
suivent, tout en notant que les valeurs de celles issues des sols témoins sont très faibles
par rapport à celles des sols traités. Cette différence est probablement due au maintien
des sols traités par le phosphogypse une certaine charge saline provenant probablement
de la précipitation des sels après la dissolution du phosphogypse (libération des ions SO4
2- 2+
, Ca ) et du phénomène d’échange entre les sols (saturés en sodium échangeable) et
leurs solutions.
L’évolution du sodium au cours de l’essai, fait apparaître d’une façon remarquable
une décroissance des valeurs dans tous les percolats des sols (témoins et traités). L’effet
revient au lessivage des sels sodiques solubles suite à leur lessivage avec l’eau distillée
utilisée. Quant au phosphogypse, son effet est surtout apparu à partir de la sixième et la
+
septième percolation, où nous remarquons pour les sols témoins, les concentrations en Na
des percolas sont nulles ou traces, par contre celles de ceux traités par le phosphogypse,
+
elles contiennent une certaine concentration en Na jusqu’à la neuvième percolation. Dans
ce sens, Zouggari et al. (1987) a aboutit à des résultats où ils expliquent que l’effet du
phosphogypse est important sur la lixiviation des sels quand le débit de percolation est
lent (c'est-à-dire que l’eau percolée à travers le sol a plus de temps pour solubiliser le
maximum de sels). Ces concentrations sont probablement issues de l’effet de la dissolution
simultanée du phosphogypse sous l’effet de l’eau apportée et du phénomène d’échange
+ 2+
entre la solution du sol et le complexe adsorbant (saturé en Na échangeable). Le Ca
provenant de la dissolution du phosphogypse permet de maintenir une concentration en
sels (Servant, 1978).
+
L’évolution de Na suit celle de la CE, les valeurs des percolas du premier lessivage
sont aussi élevées, et elles tendent à diminuer progressivement jusqu’à atteindre des
valeurs très faibles pour celles des sols traités, et nulles pour celles des témoins.
+
A partir de l’observation et d’analyses des résultats des deux paramètres (CE et Na ),
nous pouvons conclure que :
La salinité des sols étudiés est liée à la présence des sels sodiques solubles. Les
concentrations en ion sodium des solutions suivent celles des CE, donc l’étude de cette
+
évolution permet de mettre en évidence que celle l’ion Na est directement proportionnelle
à celle de la CE, ce résultat est similaire à celui trouvé par (Droubi, in Daoud, 1990). Aussi,
l’étude réalisée par Mahdi et al. (1999) a montré que les sols étudiés sont caractérisés
par une salinité modérée à élevée, selon la topographie elle augmente de l’amant à l’aval
suivant le drainage naturel des eaux d’irrigation. Les profils salins potentiels et les profils
sodiques sont de types ascendants, expliquant le processus de salinisation secondaire
par remontée capillaire sous l’effet d’évaporation intense (Servant, 1978) et confirment la
+
relation existant entre Na et CE dans ces sols.
L’évolution des deux paramètres au cours de l’essai est décroissante, dénotant un
2+
enrichissement des sols en Ca (Mahdi et a l., 1999), donc l’amélioration de leur
capacité d’échange cationique et la diminution de la salinité et du pourcentage du sodium
échangeable dont l’effet négatif sur les propriétés physiques des sols a fait l’objet de
plusieurs travaux.

52
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

+
L’application du test de corrélation aux deux paramètres (CE – Na ) montre que la
+
CE augmente d’une façon proportionnelle à la concentration en Na , la corrélation est
significativement positive et confirme la relation de ces deux paramètres pédologiques dans
les sols étudiés. Quant à l’évolution du pH, elle est fluctuante mais tend à l’alcalinisation,
ceci peut être expliqué par l’hydrolyse des ions sodiques au cours de l’essai (non pris en
considération dans notre étude) ou bien à l’effet de l’utilisation de l’eau distillée, laquelle
- +
après hydrolyse libère le OH dans la solution du sol et en présence du Na libéré par le
2+
Ca , la solution du sol devient alors alcaline.
La réhabilitation et la mise en valeur des sols salsodiques dans les zones hyperarides
(cas d’In Salah) ne sont pas faciles à réaliser, sachant aussi que l’étude est très onéreuse.

53
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

CONCLUSION GENERALE

L’étude de la réhabilitation des sols affectés par les sels sodiques est une opération très
délicate est difficile à entreprendre, surtout dans les conditions climatiques extrêmes. Dans
le cas des sols étudiés dans la région d’In Salah, l’analyse de l’évolution de la salinité des
sols au sein des profils (Mahdi et al, 1999) et celle de la qualité de l’eau utilisée dans leur
irrigation (Mahdi, 2006) nous permet de conclure que l’origine principale de cette salinité est
la mauvaise gestion de l’irrigation dans les périmètres.
Dans notre étude expérimentale, où on a mis l’action du phosphogypse sur l’évolution
de la salinité, du sodium, et du pH, les résultats montrent que cet amendement a permis :
∙ le désalinisation des trois sols d’une manière efficace à partir du premier lavage.
∙ le lessivage efficace du sodium, environ 90 % du sodium est lessivé au premier
lavage.
L’effet de ce lavage sur le lessivage des sels sodiques présents dans les sols est positif.
A partir du septième lavage, les percolats des sols amendés conservent une certaine
concentration en sodium, probablement, issue du déplacement par le calcium libéré suite à
la dissolution simultanée du phosphogypse, à l’opposé de ceux issus des sols témoins, dont
les concentrations sont sous forme de traces ou nulles. Ce mécanisme d’échange permet
l’amélioration de la fertilité chimique des sols amendés et leur enrichissement en calcium et
en phosphore et par conséquent, l’amélioration de leurs propriétés physico-chimiques.
A coté de l’évolution du sodium, celle de la conductivité électrique est, dés le premier
lessivage a marqué un effet positif avec des chutes considérables, donc une désalinisation
efficace des sols étudiés. La similitude du comportement des deux phénomènes laisse
penser que la sodicité serait en relation avec la salinité. Ainsi, la relation CE-Na révèle une
liaison importante entre les deux paramètres, ce qui confirme que la sodisation est induite
par la salinisation. Ce résultat est aussi confirmé par Daoud, (1990) lors de ses travaux sur
les sols du bas Chéliff.
- Quant à l’évolution du pH des sols, nous notons que les solutions issues du premier
lessivage ont des pH neutres, ceci confirme la neutralité des sels et leur type sodique
NaCl et Na2SO4. Par la suite, les valeurs du pH des percolats qui suivent, tendent vers
l’alcalinisation.
À côté de l’évolution du Na, celle de la CE est dés le premier lessivage a marqué un
effet positif avec des chutes considérable.
A partir des résultats obtenus en cours de l’essai, et de ceux obtenus sur les mêmes
sols par les travaux antérieurs, nous pouvons dire que les types de sels présents dans les
sols étudiés dans la région d’In Salah sont neutres à alcalins et que leur nature chimique est
chloruro-sodique ou sulfato-sodique. Ces relations ont permis de conclure est de confirmer
aussi, que l’origine de la salinisation dans les sols étudiés est l’irrigation, et que les sels des
eaux utilisées sont saumâtres et de faciès chimiques chlorurés-sodiques.
L’utilisation du phosphogypse dans la réhabilitation des sols salsodiques est donc
efficace vu sa composition en calcium qui est le meilleur échangeur du Na échangeable,

54
CONCLUSION GENERALE

c’est l’amendement qu’on doit valoriser. Néanmoins, sa teneur en fluor (0,5%) et en d’autres
impuretés doit être prise en considération, pour en minimiser l’impact sur l’environnement,
les doses à apporter doivent être aussi calculées et appropriées aux taux de Na
échangeables des sols à amender. Son apport aux sols de palmeraies doit être suivi de
lessivage et drainage efficace pour éliminer l’excès des SO4 dont l’effet est toxique pour le
palmier dattier (Jahel, 1989).
Les résultats des tests statistiques montrent des effets significatifs de l’amendement
phosphogypsiques sous les deux modes d’apport (surface et mélange) sur l’évolution du
Na et de la CE, Son effet sur le pH et insignifiant.
La réhabilitation de sols salsodiques étudiés et l’empêchement de l’extension de la
salinité dans la région d’In Salah est possible en mettant tous les moyens humains,
techniques et surtout tenir compte des conditions naturelles du milieu. Les travaux doivent
être conjugués (amendements organo- minéraux, lessivage et drainage).
Cette approche semble une contribution intéressante dans l’étude de la réhabilitation
des sols des milieux hyper arides, sujets à la salinisation secondaire dont l’origine est
l’irrigation avec les eaux saumâtres.
Dans un travail futur, il serait souhaitable de multiplier les essais au laboratoire et
au champ, tout en étudiant les paramètres intervenants, dans le but de pouvoir établir
des modèles mathématiques, applicables sur le terrain et pouvant prévoir l’évolution de la
salinité des sols irrigués dans la région d’étude, et même peuvent être extrapolé dans des
régions sahariennes de conditions semblables.

55
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

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Ziza F.Z., 1992 - Dynamique de l’eau et des sels sous irrigation par pivot en milieu
saharien. Essai d’optimisation de la conduite des irrigations. Mémoire d’ingénieur.
INA. El Harrach. 98p.
Ziza F.Z., 2006 - Evolution de la salinité des sols irrigués dans une région saharienne.
Cas de la région d’Adrar. Thèse de Magister. INA. 105pp.
Zouggari H., 1987 - Valorisation du phosphogypse en sols salés. Séminaire national sur
la fertilisation, INRA, Chéliff, Alger.
Zouggari H., Djallem M. et Aghiri A., 1987 - Rapport relatif à la possibilité d’utilisation du
phosphogypse en Agriculture. 34p.
Zvomuya F., Larney F.J., Nichol C.K., Olson Andrew F., Miller Jim J. and Demaere Paul
R. 2005: Chemical and physical changes Following CO-Composition of Beef Cattle
Feedlot Manure with phosphogypsum. Journal of Environmental Quality 34 (3), pp.
2318-2327.

63
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Annexes

Annexe A
Tableau 1 : Composition chimique des eaux d’irrigation utilisées dans les sols étudiés

Eau d'irrigation CE (dS/ pH eau + + 2+ 2+


K (méq/ Na (méq/l) Mg (méq/l) Ca (méq/
m)
l) l)
Sebkha Ezzabara 3,64 7,58 1,35 56 / 2,63
(P12)
Ancienne 3,5 7,49 1,35 58 / 2,6
Palmeraie à
orientation
Nord (P10A)
Ancienne 3,95 7,42 1,45 60 / 2,6
Palmeraie à
orientation
Sud (P10B)

Mahdi, (2006)

ANNEXE. B
Tableau 1 : Ressources en eau et en sols à In Salah

Superficies Superficies Potentialités prélèvements Remarques


cartographiées irriguées C.I C.T Total C.T C.I Total
(ha)
Néant 5860 0 5860 1000 0 1000 Absence
d’étude
pédologique

Ministère de l’équipement, (1991)

Annexe C

64
Annexes

Photo 2 : Etat du profil P10A

65
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Photo 3 : Etat du profil P10B

66
Annexes

Photo 4 : Etat du profil P12

67
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Photo 4 : Efflorescences salines au niveau bas des palmeraies (Sebkha Ezzabara)

Photo 5 : Effet des sels sur les palmeraies

68
Annexes

Annexe D
Tableau 1 : Regroupement des résultats de la granulométrie des trois sols étudiés

Horizons (A+ L) % (SF + SG) %


P10AH1 9 + 8,84 78,20 + 3,96
P10AH2 9,75 + 12,48 73,88 + 3,89
P10AH3 11 + 9,97 62,34 + 16,69
P10AH4 8 + 12,62 76,04 + 3,34
P10AH5 6 + 16,25 72,93 + 4,72
P10BH1 7,5 + 12,07 78,21 + 2,12
P10BH2 11,75 + 11,52 74,67 + 2,06
P10BH3 5,50 + 5,07 86,81 + 2,62
P10BH4 5 + 11,79 78,89 + 5,32
P12H1 13,5 + 8,74 68,42 + 9,34
P12H2 6,25 + 10,50 63,25 + 20
P12H3 6,25 + 8,01 65,20 + 20,54

Mahdi et al. (1999)


Tableau 2 : Résultats d’analyses physico-chimiques du sol P10A

Caractéristiques Hzs P10AH1 P10AH2 P10AH3 P10AH4 P10AH5


des sols Pfd (cm) 0 – 11 11 - 41 41 - 53 53 - 62 > 62
Matière organique C (%) N 0,56 0,36 0,97
0,2115,72
0,20 0,36
0,19 10,50
0,14 0,32
0,18 13,57
0,11 0,30
0,15 16,36
0,09 0,25 16,66
(%) MO(%) C/
N
Solution du sol pH 8,19 7,84 8,05 7,92 7,45
Conductivité Electrique
CE (dS/m) 6,81 3,27 2,39 2,35 1,60
Réserves Minérales CaCO3 3,77 - 2,52 - 2,22 - 1,48 - 0,21 -
(%) total CaCO3
actif
Humidité résiduelle H (%) 0,36 0,76 0,98 1,91 3,05
Complexe + + 0,85
+ 0,11 0,310,500,11
0,03
4,30
0,12
0,35 0,05
0,02 3,70
0,08
0,20 0,04
0,20 3,80
0,06
0,40 0,03
0,05 3,90
0,08 0,
Na K Mg
adsorbant (cmol (+)/ 04 1,80
+ ++ C
kg) Ca
EC
Les anions (cmol (+)/ -- - 12,39 10,807,21 4,70 7,72 2,90 3,84 2,30 17,78 2,80
SO4 Cl
kg)
Sodium ESP 47,23 13,51 9,21 5,12 9,30
échangeable (%)
3 1,64 2,64 31,06
da (g/cm ) dr (g/
3
cm ) Pt (%)

Mahdi, (2006)
Tableau 3 : Résultats d’analyses physico-chimiques du sol P10B

69
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Caractéristiques des Hzs P10BH1 PB10 H2 P10BH3 P10B H4


échantillons Pfd (cm) 0 – 30 30 - 50 50 - 68 > 68
Matières organiques C (%) N 0,67 0,038 1,16
0,36 17,81
0,036 0,61
0,11 10,00
0,015 0,18
0,07 7,33
0,012 0,12 5,83
(%) MO (%) C/
N
Solution du sol pH 8,18 8,08 8,09 8,02
Conductivité CE (dS/m) 9,47 3,71 3,28 3,12
électrique
Réserves minérales CaCO3 9,46 6,75 11,82 6,50 11,67 3,93 10,28 9,06
(%) total Ca CO3
actif
Humidité résiduelle H (%) 0,65 1,90 3,41 3,71
Complexe + + + 2,20 0,08 0,35
0,600,07
0,033,80
0,10
0,25
2,70
0,06
0,023,30
0,08
0,40
0,79
0,06
0,032,00
0,080,41
0,08 2,60 0,59
Na K Mg
adsorbant (cmol (+)/
+ ++
kg) Ca CEC ∑
cations
Sodium E.S P 57,89 18,18 12 ,50 15,38
échangeable
(%) échangeable
Les anions (cmol (+)/ - -2 7,90 18,03 4,40 16,21 2,50 9,96 2,60 19,98
Cl So4
kg)
3 da dr Pt ----
1,34 2,69 50,18 ---- ----
da (g/cm ) dr (g/
3
cm ) Pt (%)

Mahdi, (2006)
Tableau 4 : Résultats d’analyses physico-chimiques du sol P12

Caractéristique des échantillons Hzs P12 H1 P12H2 P12H3


Pfd (cm) 0 – 23 23 - 58 >58
Matière Organique C (%) N 0 ,46 0,07 0,80
0,13
67,00
0,05 0,22 0,07
26,000,02 0,12 35,00
(%) MO
(%) C/N
Solution du Sol pH 8,43 8,01 8,05
Conductivité électrique CE (dS/cm) 20,00 5,97 5,25
Réserve minérale (%) Caco3 1,61 - 1,26 - 1,31 -
total Caco3
actif
Humidité Résiduelle H(%) ,75 1,36 2,56
Complexe absorbant (cmol (+)/ + + + 4,04 0,08 0,37
1,45
0,14
0,05
6,72
0,18 1,40
0,05 0,04
4,32 0,16 0,03 4,80
Na K Mg
kg)
+ +
Ca
+
CEC
Sodium échangeable (%) ESP 60,12 33,56 29,16
Les anions (cmol (+)/kg) - 2- 33,24 14,56 14,80 13,51 17,00 4, 70
Cl So4
3 3 da dr Pt 1,61 2,75 41,45
--- ---
da (g/cm ) dr (g/cm ) Pt (%)

70
Annexes

Mahdi, (2006)

Annexe E

Figure1 : Niveaux de salinité dans les horizons de surface

Figure 2 : Niveaux de l’ESP dans les horizons de surface

Figure 3 : Le pH des solutions des sols des horizons de surface

71
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Figure 4 : Composition cationique des solutions des sols des horizons de surface

Figure 5 : Composition anionique des solutions des sols des horizons de surface

Annexe F

72
Annexes

Figure 1 : Profil salin du sol P10A

Figure 2: Profil salin du sol P10B

Figure 3: Profil salin du sol P12

Annexe G
73
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Figure 1: Profil sodique du sol P10A

Figure 2: Profil sodique du sol P10B

Figure 3: Profil sodique du sol P12

Annexe H
Tableau 1 : Evolution de la CE dans le sol P10AH1 au cours de l’essai

74
Annexes

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P10AH1T 19,54 3,19 3,06 2,42 1,54 0,72 0,3 0,2 0,14
P10AH1T 22,39 3,07 2,76 2,37 1,38 0,47 0,24 0,3 0,28
P10AH1T 22,33 3,28 2,9 2,49 1,47 0,25 0,17 0,23 0,21
P10AH1S 22,84 2,85 2,81 2,53 2,51 2,49 2,3 1,88 1,73
P10AH1S 23,58 3,08 2,82 2,66 2,54 2,45 2,27 2,04 1,75
P10AH1S 23,82 2,97 2,75 2,54 2,54 2,42 2,26 2 1,74
P10AH1M 25,04 2,85 2,79 2,55 2,27 2,14 1,87 1,72 1,69
P10AH1M 25,6 3,04 2,85 2,59 2,56 2,46 2,05 1,49 1,47
P10AH1M 23,71 3,13 2,85 2,62 2,5 2,36 2,25 2,11 1,57

Tableau 2 : Evolution de la CE dans le sol P10BH1 au cours de l’essai

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P10BH1T 26,16 2,86 2,61 1,57 0,95 0,35 0,27 0,18 0,16
P10B H1T 25,27 2,81 2,7 2,1 0,55 0,29 0,26 0,23 0,19
P10B H1T 27,06 3,01 2,78 1,65 1,4 0,25 0,21 0,20 0,18
P10B H1S 29,28 3,14 2,78 2,63 2,39 2,27 2,05 1,58 1,4
P10B H1S 30,92 3,11 2,85 2,61 2,56 2,46 2,23 1,75 1,42
P10B H1S 28,22 3,06 3,02 2,59 2,58 2,46 2,11 1,86 1,63
P10B H1M 30,6 2,77 2,67 2,55 2,44 2,37 2,09 1,02 0,87
P10B H1M 30,71 2,32 3,09 2,55 2,51 2,24 1,58 1,06 0,88
P10B H1M 32,62 2,89 2,84 2,32 2,51 2,27 1,77 1,04 0,81

Tableau 3 : Evolution de la CE dans le sol P12H1 au cours de l’essai

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P12H1T 59,63 2,78 2,69 2,49 2,32 2,06 1,73 1,1 0,9
P12H1T 61,2 2,84 2,72 2,50 2,19 1,95 1,67 1,24 0,91
P12H1T 62,97 2,72 2,65 2,52 2,51 1,75 1,68 1,1 0,98
P12H1S 59,94 3,99 2,74 2,58 2,58 2,57 2,52 2,51 2,5
P12H1S 61,09 2,89 2,86 2,67 2,58 2,57 2,54 2,53 2,49
P12H1S 59,98 2,95 2,72 2,59 2,57 2,56 2,55 2,53 2,51
P12H1M 68,8 2,95 2,78 2,66 2,58 2,55 2,49 2,43 2,24
P12H1M 67,4 2,91 2,84 2,63 2,55 2,53 2,44 2,41 2,11
P12H1M 68,64 2,85 2,77 2,61 2,58 2,55 2,49 2,43 2,35

Annexe I
Tableau 1 : Evolution du sodium dans le sol P10AH1 au cours de l’essai

75
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P10AH1T 7,89 0,3 0,25 0,16 0,09 0,05 0,02 0 0
P10AH1T 9,98 0,25 0,21 0,15 0,07 0,03 0,02 0,02 0
P10AH1T 8,96 0,32 0,22 0,18 0,08 0,02 0 0 0
P10AH1S 9,08 0,21 0,21 0,2 0,19 0,19 0,14 0,11 0,10
P10AH1S 9,98 0,28 0,21 0,20 0,20 0,17 0,14 0,11 0,10
P10AH1S 9,7 0,22 0,2 0,2 0,2 0,16 0,14 0,10 0,10
P10AH1M 10,24 0,21 0,21 0,2 0,12 0,11 0,10 0,10 0,09
P10AH1M 10,46 0,23 0,22 0,2 0,2 0,17 0,11 0,08 0,08
P10AH1M 9,68 0,29 0,22 0,2 0,18 0,15 0,13 0,12 0,09

Tableau 2 : Evolution du sodium dans le sol P10BH1 au cours de l’essai

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P10BH1T 11,48 0,22 0,2 0,09 0,06 0,02 0,02 0 0
P10BH1T 10,32 0,22 0,21 0,12 0,03 0,02 0 0 0
P10BH1T 11,78 0,23 0,21 0,09 0,05 0,02 0 0 0
P10BH1S 12,98 0,27 0,21 0,20 0,15 0,14 0,10 0,09 0,05
P10BH1S 13,20 0,26 0,22 0,20 0,20 0,18 0,12 0,10 0,05
P10BH1S 12,38 0,25 0,23 0,20 0,20 0,18 0,11 0,10 0,09
P10BH1M 13,08 0,21 0,21 0,20 0,18 0,16 0,11 0,07 0,05
P10BH1M 13,14 0,23 0,20 0,20 0,15 0,12 0,09 0,07 0,05
P10BH1M 13,21 0,22 0,22 0,20 0,19 0,14 0,10 0,07 0,03

Tableau 3 : Evolution du sodium dans le sol P12H1 au cours de l’essai

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P12H1T 15,47 0,21 0,19 0,19 0,14 0,12 0,10 0,07 0
P12H1T 15,78 0,22 0,20 0,19 0,15 0,11 0,08 0,08 0
P12H1T 15,92 0,20 0,20 0,18 0,18 0,09 0,08 0,06 0
P12H1S 15,51 0,48 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20 0,18 0,18
P12H1S 15,68 0,22 0,22 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20 0,18
P12H1S 15,53 0,23 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20 0,20 0,18
P12H1M 17,81 0,23 0,21 0,20 0,20 0,20 0,18 0,16 0,12
P12H1M 17,03 0,22 0,21 0,20 0,20 0,20 0,17 0,16 0,10
P12H1M 17,77 0,22 0,21 0,20 0,20 0,20 0,18 0,16 0,14

Annexe J
Tableau 1 : Evolution du pH dans le sol P10AH1 au cours de l’essai

76
Annexes

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P10AH1T 6,62 7,13 7,78 7,66 7,54 7,52 7,98 8,1 7,96
P10AH1T 6,69 7,38 7,61 7,86 7,52 7,96 7,61 7,6 8
P10AH1T 6,69 7,18 7,47 7,41 7,36 7,77 7,74 7,38 7,88
P10AH1S 6,60 7,1 7,48 7,67 7,49 7,61 7,58 7,51 8,21
P10AH1S 6,62 7,14 7,46 7,61 7,45 7,65 7,51 7,54 7,88
P10AH1S 6,58 7,15 7,49 7,69 7,52 7,72 7,66 7,57 8,17
P10AH1M 6,60 7,20 7,48 7,8 7,59 7,62 7,81 8,18 8,35
P10AH1M 6,54 7,12 7,54 7,92 7,71 7,77 7,85 8,21 8,38
P10AH1M 6,49 7,34 7,51 7,88 773 7,82 7,89 8,22 8,34

Tableau 2 : Evolution du pH dans le sol P10BH1 au cours de l’essai

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P10BH1T 6,31 7,41 7,67 7,74 7,64 7,22 8,22 8,12 7,94
P10BH1T 6,43 7,45 7,71 7,81 7,85 7,18 8,23 8,05 8,1
P10BH1T 6,34 7,44 7,66 7,85 7,98 7,37 7,25 8,15 8,1
P10BH1S 6,66 7,31 7,99 7,65 7,53 7,79 7,66 7,74 8,1
P10BH1S 6,65 7,38 7,82 7,77 7,52 7,8 7,7 7,82 8,22
P10BH1S 6,67 7,45 7,94 7,8 7,72 7,92 7,74 7,77 8,16
P10BH1M 6,49 7,22 7,64 7,62 7,84 7,94 8,12 8,38 8,44
P10BH1M 6,53 7,34 7,71 7,73 7,94 7,96 8,16 8,26 8,36
P10BH1M 6,58 7,42 7,76 7,77 7,88 7,92 7,98 8,12 8,28

Tableau 3 : Evolution du pH dans le sol P12H1 au cours de l’essai

Percolations P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
P12H1T 6,34 7,41 7,72 7,86 7,74 7,37 7,97 8,15 8,12
P12H1T 6,45 7,61 7,92 7,98 7,82 7,43 8,1 8,25 8,1
P12H1T 6,43 7,61 7,96 7,84 7,73 7,48 8,21 8,08 8,15
P12H1S 6,35 7,36 7,74 7,69 7,51 7,82 7,85 7,79 7,23
P12H1S 6,55 7,57 7,82 7,77 7,65 7,96 7,99 7,92 7,38
P12H1S 6,57 7,59 7,86 7,78 7,64 7,94 7,99 7,8 7,36
P12H1M 6,37 7,32 7,77 7,67 7,47 7,71 7,61 7,73 7,91
P12H1M 6,31 7,35 7,7 7,6 7,42 7,69 7,57 7,69 7,86
P12H1M 6,3 7,36 7,69 7,6 7,38 7,66 7,45 7,59 7,87

Annexe K
Tableau 1 : Comparaison de l’effet de phosphogypse sur l’évolution de la CE dans trois types de sols :
Analyse de la variance à deux facteurs.

77
Contribution à l’étude de la réhabilitation au laboratoire des sols salsodiques des palmeraies de la
région d’In Salah par l’utilisation du phosphogypse

Source de Somme DDL Moyenne F P Erreur critique de F


variance des carrés des carrés
Sol 124,88 2 62,444 4118,19 1,115 3,554
Amendement 8,36 2 4,181 275,78 3,144 3,554
Interaction 0,88 4 0,222 14,66 1,707 2,927
A l’intérieur du 0,27 18 0,015
groupe
Total 134,41 26

Tableau 2 : Comparaison de l’effet de phosphogypse sur l’évolution du sodium dans trois types de
sols : Analyse de la variance à deux facteurs.

Source de Somme DDL Moyenne F P Erreur critique de F


variance des carrés des carrés
Sol 2,717 2 1,35 399,62 1,21 3,554
Amendement 0,258 2 0,12 37,95 3,49 3,554
Interaction 0,044 4 0,01 3,30 0,033 2,927
A l’intérieur du 0,061 18 0,003
groupe
Total 26

Tableau 3 : Comparaison de l’effet de phosphogypse sur l’évolution du pH dans trois types de sols :
Analyse de la variance à deux facteurs.

Source de Somme des DDL Moyenne F P Erreur critique


variance carrés des carrés de F
Sol 0,061 2 0,0308 10,70 0,00086 3,554
Amendement 0,023 2 0,0118 4,09 0,0343 3,554
Interaction 0,150 4 0,0376 13,04 3,691 2,927
A l’intérieur du 0,051 18 0,0028
groupe
Total 0,287 26

78

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