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Dans ce chapitre, nous considérerons les fluides (liquides • En mécanique des fluides, on ne considère pas le
ou gaz) au repos dans un référentiel galiléen en nous comportement individuel des atomes, molécules qui
intéressant à quelques unes de leurs caractéristiques composent le fluide.
(masse volumique, pression, volume, température).
• On étudie le mouvement, les propriétés d'une particule
de fluide : élément de volume petit devant la taille des
1.1 Caractéristiques des fluides
récipients, tuyaux, barrages… que nous allons étudier,
Les fluides sont des substances susceptibles de s'écouler mais grand devant les distances entre les molécules et
et de prendre la forme du récipient qui les contient; on dit contenant un grand nombre de molécules.
qu'ils sont sans forme propre. → approximation du milieu continu
→ échelle mésoscopique : échelle intermédiaire entre le
On peut répartir les fluides en deux grandes catégories: macroscopique et le microscopique (cf. § 4.1)
• les liquides
exemple :
• les gaz
Un cube de 1 µm3 contient ≈ 3 107 molécules de gaz dans
les conditions normales de température et de pression
Les liquides sont pratiquement incompressibles. Ils
(CNTP), c.a.d. P = 1 atm = 101325 Pa et T = 273 K.
produisent des surfaces libres, occupent des volumes
bien définis quand ils sont en contact avec l'atmosphère. Les distances entre molécules sont ≈ 3 nm
⇒ l'approximation du milieu continu est valable.
Les gaz sont compressibles et ils se dilatent jusqu'à
occuper toutes parties du récipient qui les contient.
(kg m-3)
de la quantité de matière. 999.9
(kg m-3)
m
eau
940 999.8
ρ
ρ= V
eau
ρ
999.7
On définit la densité d’un corps comme étant le rapport : Pour un gaz considéré comme parfait, on a :
ρcorps PV=nRT
d= (sans dimension)
ρeau
• P : pression (Pa)
• V : volume (m3)
La masse volumique d’un corps dépend :
• n : nombre de mol
- de la température : si on le chauffe, en général, un • R : Constante molaire des gaz parfaits (GP)
corps se dilate et occupe plus de volume. R = 8.314 J K–1 mol–1
- de la pression : si on comprime un corps, en général, • T : Température (K)
il occupe moins de volume.
• Pour un fluide réel, la viscosité est prise en compte et se Cet élément de volume est soumis à :
traduit par l’apparition de forces non conservatives • des forces de volume : dues à l'existence de champs
(dissipant l’énergie mécanique sous forme de chaleur). auxquels peut être soumis ∆V et qui s’appliquent à tous
les atomes contenus dans ∆V :
• Suivant la nature de l’écoulement, un fluide pourra être - de gravité (pesanteur),
considéré parfait (la viscosité est négligeable) ou réel (la - accélération.
viscosité n’est plus négligeable).
• des forces de surface : qui se décomposent en :
→
- forces tangentielles F T liées à la viscosité du fluide
• La viscosité n’intervient pas en hydrostatique
→ ne concernent que les fluides en mouvement
→
- forces normales (⊥) F N à la surface en tout point de
celle-ci et dirigées vers l'intérieur de l'élément de
volume : forces de pression hydrostatique
Dans ce chapitre, nous nous limiterons à l’étude des Dans le cas d’une surface (plane ou non) pour laquelle la
forces de pression hydrostatique. pression n’est plus uniforme, on va considérer un petit
élément de surface ∆S.
Il est important de bien distinguer les forces de pression, ∆S est suffisamment petit pour que :
→
qui sont des grandeurs vectorielles (d’où la notation F ), (i) que la pression y soit supposée uniforme
de la pression qui est une grandeur scalaire et ne dépend (ii) que ∆S soit considérée comme plane.
pas, par définition, de la direction (autres grandeurs →
Alors, la force élémentaire ∆F exercée sur ∆S est :
scalaires : température, nombre de moles, énergie, →
∆F = P(M) ∆S n
→
volume, …).
avec n : vecteur unitaire
→
→
perpendiculaire à ∆S ∆F
Considérons une surface plane (quadrilatère ABCD de ∆S n
→
M•
surface S) sur laquelle la pression P est uniforme :
A B
D C
n
→
La pression hydrostatique en un point M de la surface
→
F d’un élément de volume est définie comme le rapport
∆F dF
P = lim =
∆F,∆S→0 ∆S dS
Il convient alors de raisonner sur une petite différence de P(z + dz) – P(z) dP
lim = = – ρ(z) g
dz→0 dz dz
hauteur dz pour laquelle on peut légitimement supposer
que la variation de masse volumique est très faible voire La relation fondamentale de l'hydrostatique reste valable
négligeable. Le fluide peut alors être considéré comme mais la masse volumique ρ n'est plus une constante.
homogène sur l’épaisseur concernée.
1.2.3 Cas d’une interface entre deux fluides