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Questions :
1. D’où vient la prospérité nouvelle en Hollande ?
2. En quelles années se déroule cet épisode spéculatif ? et où ?
3. Qui est concerné d’abord par cette spéculation.
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4. Expliquez la phrase : « le marché des tulipes a alors rapidement changé de visage : d’un marché de produits
physiques, les bulbes, ouvert quelques mois, il est devenu un marché financier, ouvert toute l’année, où s’échanger les
billets à effet.
5. En quoi la Semper Augustus est-elle célèbre ? (recherchez)
6. Que signifie « « certains intervenants sur le marché commencent à douter que les arbres monteront jusqu’au ciel. » ?
7. Que se passe-t-il le 3 février 1637 ?
8. Pour quelles raisons, selon Anne Goldgar cette spéculation a-t-elle marquée les esprits ?
En présence d'un ajustement violent des taux de change, en changes flexibles, ou d'une dévaluation forcée,
en régime de changes fixes, face aux attaques spéculatives des détenteurs d'actifs à l'échelle internationale, on
parle de crises de change ou de crises de balance des paiements. Ce fut le cas au Mexique en décembre 1994
ou en Thaïlande en juillet 1997.
Les difficultés que rencontre un État dans le remboursement de sa dette, vis-à-vis des agents domestiques ou
des investisseurs internationaux, débouchent sur des crises souveraines, à l'image de plusieurs pays membres
de la zone euro en 2010.
Lorsque se produit un ajustement à la baisse de vaste ampleur, en peu de temps, sur les marchés boursiers ou
les marchés obligataires, on fait plutôt état d'un krach, ainsi qu'on a pu l'observer, par exemple, en octobre
1987 ou, plus récemment, en mars 2000 avec l'effondrement des valeurs technologiques.
Lorsque ce sont les banques qui se trouvent en difficulté, soit parce qu'elles se révèlent illiquides à court terme,
soit encore parce qu'elles sont devenues, plus structurellement, insolvables, on parle évidemment de crise
bancaire.
Ces divers types de crises se produisent souvent de façon combinée. D'où la référence aux crises jumelles, associant
crises bancaires et crises de change, et surtout, aux crises systémiques, en présence d'une diffusion de la crise à
l'ensemble des marchés d'actifs financiers et d'une contagion à l'échelle internationale, à l'image de la crise
systémique des années 2007-2009.
La crise systèmique :
Complétez : déséquilibres financiers, illiquides, effet domino, exposition commune, crédit, risque systémique,
panique, effet contagion,système financier, effets contagion
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Lors de la crise financière des années 2007-2008, l'existence d'un ………………………...a été plusieurs fois
évoquée par les autorités chargées de la stabilité du système financier pour justifier une intervention ou de nouvelles
réglementations :…………… des déposants comme en septembre 2007 lorsque la banque britannique Northern
Rock s'est trouvée dans l'impossibilité de se refinancer sur le marché interbancaire (Grèce, la crainte d'une
panique bancaire juin 2015). Le décalage entre d'une part des investissements réalisés dans des actifs immobilisés
et ………………..et, d'autre part, des dépôts à court terme, est l'explication traditionnelle du risque systémique : si
les déposants se précipitent pour retirer leurs avoirs auprès de leur banque (« bank run »), même du fait d'une simple
rumeur, cela conduira au défaut de l'institution ; faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, engendrant une
grave crise de liquidité et un gel du marché interbancaire. Dans le domaine financier, le risque systémique est le
risque que se produise un « événement systémique », c'est-à-dire un événement défavorable affectant une large part
du ………………………….
Document 2 :
D’après Eduscol
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Les marchés financiers ne sont pas des marchés comme les autres.
Les échanges qui s'y réalisent dépendent, certes, de facteurs fondamentaux : profits des entreprises cotées sur les
marchés boursiers, déséquilibres courants et mouvements internationaux de capitaux sur les marchés des changes, coûts
de financement bancaire sur les marchés du crédit... Mais les décisions financières relèvent également, si ce n'est
surtout, des anticipations quant à ces mêmes fondamentaux et quant aux risques adossés au dénouement futur de telles
opérations. Or, ces prévisions répondent à des calculs individuels, mais aussi à des anticipations mimétiques, au
sens où les décideurs préfèrent imiter le comportement des autres intervenants plutôt que de suivre leur propre
opinion. Il en résulte, à certains moments, des tendances haussières ou baissières, et, à d'autres moments, des crises et
des mouvements brutaux. Le mimétisme s’appuie sur des benchmarks de rendements ou de stratégies.
Ainsi Keynes (1936) montrait déjà que les acteurs du marché financier, confrontés à leur seule ignorance de l’état qui
prévaudra dans le futur, se livrent, faute de mieux, à un jeu qui consiste à deviner l’opinion moyenne du marché. Les
agents s’en remettent aux anticipations des autres, en supposant que l’autre est éventuellement mieux informé.
Néanmoins, le processus, en raison de sa nature autocentrée, ne saurait se limiter à l’anticipation de l’opinion moyenne.
En effet, chacun faisant de même, il s’agit d’anticiper l’opinion moyenne, puis l’anticipation de l’opinion moyenne,
puis l’anticipation de ce que sera cette anticipation et ainsi de suite. La moindre information nouvelle peut faire
basculer le marché d’un équilibre vers un autre. Lorsque le degré de confiance des agents en leur propre évaluation
est faible, ces derniers se livrent au mimétisme. L’opinion converge alors et s’uniformise par contagion de proche en
proche. S’il y a unanimité sur une valeur du cours, tous les agents anticipent une même variation de cours. Si la valeur
future anticipée est par exemple inférieure au prix actuel, toute la communauté des intervenants se porte vendeuse. Par
conséquent, le marché devient illiquide.
Un « beauty contest » tel que l’organisait alors un journal de Londres : les lecteurs devaient choisir cinq photographies
parmi une centaine de clichés de jeunes beautés, et le gagnant était celui dont la sélection se rapprochait le plus des cinq
photographies les plus choisies. Il fallait donc opter non pour celles que l’on trouvait les plus jolies, mais pour celles
qui, estime-t-on, seraient élues par une majorité de lecteurs. En sachant que les autres lecteurs adopteraient le même
comportement.
2.1.2 Ces bulles spéculatives génèrent dans un premier temps de la croissance via
des effets richesses
2.1.3 Et sont, plus fondamentalement le fruit d’un excès de liquidité engendré par
l’abondance de l’épargne ou la facilité du crédit.
Document 2 :
La crise de 2007-2009 est pour partie liée à l'approfondissement de la mondialisation qui a conduit à des
déséquilibres considérables de balances des paiements entre les pays émergents et l'économie américaine,
compensés par des transferts massifs d'épargne sous la forme d'une accumulation sans précédent de réserves en
dollars, rendant possible une expansion débridée de la liquidité mondiale. Dans les instances internationales
chargées d'examiner la situation et la politique économique des États (FMI, OCDE), les déficits de balance de
paiement furent jugés véniels dès lors que l'on parvenait à les financer sur les marchés. Toujours est-il que les
déséquilibres de balances de paiements d'économies dominantes, lorsqu'ils sont massifs et structurels,
présentent des risques sérieux pour la stabilité financière mondiale. Un déficit permanent de balance des
paiements traduit une insuffisance d'épargne et un excès de demande de l'un ou de tous les secteurs domestiques.
Lorsque cet excès de demande est, comme c'est le cas aux États — Unis, alimenté par un endettement massif, il
génère une excroissance du secteur bancaire et financier, une recherche permanente de financements sur les
marchés mondiaux, des prises de risques délibérées.
Aux États-Unis, mais également au Royaume-Uni ou en Espagne, les inégalités de revenus et l'appauvrissement
relatif des salariés ont été compensés par un accès facilité au crédit. Cet endettement a largement soutenu les
investissements immobiliers et la consommation des ménages, ce qui a contrebalancé le ralentissement des gains de
productivité qui affaiblissait le potentiel de croissance. Ce régime de croissance fondé sur le surendettement n'était
pas soutenable et il s'est interrompu brutalement avec la crise immobilière aux États-Unis.
Toujours sur le plan macroéconomique; dans les années 2000, la combinaison d'une croissance relativement
soutenue et d'une inflation maîtrisée a également contribué à l'accumulation des tensions financières. La
coexistence durable de taux d'intérêt réels particulièrement bas et d'une expansion extrêmement rapide des
crédits sans augmentation des primes de risque, maintenues à des niveaux très faibles, a engendré des bulles sur les
marchés d'actifs immobiliers ou boursiers. Là encore, cette dynamique n'était pas soutenable.
Question :
1. Relevez trois déséquilibres macroéconomiques à l’origine des crises financières ?
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a. …
Vient ensuite l’enchainement technique de la crise.
ON insiste trop sur les ménages pauvres coupables alors que le réel problème c’était la finance…et les technologie
financière.
effet levier
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OU PP 114/15
DOC 2
DOC3
DOC4 p. 115
Les trois grandes agences de notation, Standard & Poor's, Moody's et Fitch Rating, qui contrôlent à elles
seules 95 % du marché mondial, sont la cible de nombreuses critiques : en 2007/2008 avec les « CDO »
(Collateralized Debt Obligation) étaient notés AAA alors qu'ils contenaient une grosse partie d'actifs
toxiques ; au début de la crise de la dette européenne en 2010 lorsque la Grèce était encore notée « A ».
Il faut attendre le Credit Rating Agency Reform Act de 2006 aux États-Unis pour que soient instaurés un
mécanisme d'enregistrement des agences et des mesures favorisant la transparence et la concurrence au sein
de ce secteur d'activité.
Le règlement (CE) n° 1060/2009 du Parlement européen et du Conseil du 16 septembre 2009 met en place
un système d'enregistrement et de surveillance destiné aux agences qui souhaitent voir leurs notations
utilisées à des fins réglementaires dans l'Union européenne. Il contient également des dispositions visant à
améliorer la qualité du processus de notation et à renforcer les exigences en matière de transparence.
Il fait un constat sévère et considère que « les agences de notation ont échoué, d'une part, à refléter
suffisamment tôt la dégradation des conditions de marché dans leurs notations de crédit et, d'autre part, à
adapter à temps leurs notations de crédit alors que la crise sur le marché s'était aggravée ». Les principales
mesures du règlement consistent à :
organiser l'enregistrement des agences de notation qui doivent fournir des informations
sur leur statut juridique, leur actionnariat, leur structure organisationnelle, leurs ressources
financières, leurs effectifs, leurs méthodes et procédures de notation ;
lutter contre les conflits d'intérêts en exigeant une plus grande indépendance des parties
prenantes au processus de notation, notamment par la mise en place de règles de rotation des
analystes. Les agences doivent également présenter les procédures mises en place pour détecter,
gérer et divulguer les conflits d'intérêts éventuels ;
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veiller à l'amélioration de la qualité des notations par une plus grande exigence sur les
méthodologies utilisées et une meilleure transparence du processus de notation ;
améliorer la gouvernance et le contrôle interne des agences ;
assurer une supervision et un pouvoir de sanction à leur égard
.
Le Wall Street Reform and Consumer Protection Act de 2010 contient également des mesures visant à
renforcer la supervision des agences. Elles ont désormais l'obligation de publier l'évolution de leurs notations
afin que tout utilisateur puisse se faire une idée de leur pertinence et établir des comparaisons d'une agence à
l'autre. De nouvelles règles en matière de contrôle interne et de gouvernance sont validées. Les agences
doivent en outre désigner un responsable chargé du code d'éthique et de la lutte contre les conflits d'intérêts.
En novembre 2012, afin de diminuer l’impact des agences de notation sur le marché, la commission
européenne, le parlement européen et le Conseil se sont entendus sur de nouvelles règles les régissant.
Agences de notation : l'Europe fixe les limites
Les agences vont désormais devoir annoncer à quel moment elles publieront leurs notations de dettes
souveraines des États de l'UE. Les notes ne pourront être publiées qu’une heure au minimum après la
fermeture des marchés ou une heure avant l’ouverture des marchés dans l’Union. Un souci de transparence
sur la formulation des notes sera demandé pour les investisseurs et les États concernés. Un régime de
responsabilité civile sera désormais en vigueur si elles ont porté préjudice à un investisseur en
enfreignant le règlement, que ce soit par négligence ou intentionnellement. Les amendes prévues
s’échelonneraient de 25 000 à 750 000 euros. Afin d’éliminer les conflits d’intérêts, si un investisseur a des
parts dans plusieurs agences, celles-ci ne pourront excéder 5 % de leur capital.
Conclusion :
Dessine-moi l'éco : Un krach boursier en 2019, science-fiction ou prémonition ?