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T Spé SES Chapitre 9 : les crises financières p.

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Chapitre 9 : Comment expliquer les crises financières et


réguler le système financier ?
Programme officiel :

Sujets : voir académie de Versailles dans « l’enseignement de spécialité. »


Temps : 12h
PLAN :
Chapitre 9 : Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ? ................................................. 1
Introduction : la crise e la tulipe.
1 1929 et 2008 : deux crises historiques, entre similitudes et différences .................................................................. 4
1.1 Les caractéristiques de la crise des années 30 ................................................................................................ 4
1.2 Les caractéristiques de la crise des subprimes (2008). .................................................................................... 5
1.3 Des crises qui se ressemblent, des enchainements différents .......................................................................... 6
2 Comment expliquer les crises financières .............................................................................................................. 7
2.1 Comment expliquer la création des bulles spéculatives ? ............................................................................... 7
2.1.1 Anticipations, spéculations et comportements mimétiques engendrent des bulles spéculatives ................ 7
2.1.2 Ces bulles spéculatives génèrent dans un premier temps de la croissance via des effets richesses ............ 8
2.1.3 Et sont, plus fondamentalement le fruit d’un excès de liquidité engendré par l’abondance de l’épargne ou
la facilité du crédit. ............................................................................................................................................... 8
2.2 Lorsque la défiance s’immisce, la panique engendre éclatement de la bulle et la faillite des acteurs
financiers (des banques en particulier). ..................................................................................................................... 9
2.2.1 La confiance s’érode, la défiance s’immisce créant une course à la liquidité ........................................... 9
2.2.2 La panique se propage et ....................................................................................................................... 9
2.2.3 La défiance généralisée engendre une crise de liquidité. ......................................................................... 9
2.3 Comment la crise financière se propage à l’économie réelle ? ........................................................................ 9
2.3.1 Les faillites génèrent de la déflation qui accentue la crise (mécanisme de déflation par la dette). ............. 9
2.3.2 Le resserrement du crédit (credit crunch) et la récession s’enclenche ..................................................... 9
2.3.3 L’économie peut se retrouver piégée dans une spirale déflationniste. ...................................................... 9
2.4 Synthèse à partir de la crise de 2008 : ............................................................................................................ 9
3 Comment réguler la finance globalisée? .............................................................................................................. 11
3.1 Pourquoi réguler la finance ?....................................................................................................................... 11
3.2 Comment réguler le secteur bancaire ? ........................................................................................................ 11
3.3 Les agences de notation en débat................................................................................................................. 11
3.4 La réglementation des paradis fiscaux ......................................................................................................... 12
conclusion
T Spé SES Chapitre 9 : les crises financières p. 2
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Introduction : La diversité des crises financières (1h)

 la spéculation sur les Tulipes en Hollande au 17ème siècle.


A partir du texte « la spéculation sur les tulipes entre vérité et légende » et de la vidéo La tulipomania hollandaise au
17ème s
Document 1
Jusqu'en 1634, le marché des tulipes est resté stable. Les horticulteurs vendent directement les bulbes à leurs
clients. C'est un marché de produits de luxe qui se rapproche un peu du marché de l'art. On choisit un artiste, un
horticulteur qui sait faire les bonnes greffes pour donner naissance à de nouvelles couleurs (les possibilités sont
quasi infinies), qui, plus que sa forme, font la valeur de la fleur. On passe commande à partir de l'automne,
quand les bulbes sont plantés, et on paie à partir de l'été, quand les fleurs sortent et que le client peut vérifier que
ce qu'il achète correspond à sa commande. En 1635 et 1636, le marché connaît plusieurs innovations qui vont
entraîner en quelques mois le développement d'un mouvement spéculatif qui s'achèvera par une flambée des prix
rapide et violente.
De nouveaux intermédiaires, les « fleuristes », ont pris place entre les horticulteurs et les clients. En contact avec
de nombreux horticulteurs, ils pouvaient offrir une variété plus grande de fleurs. Or le fait d'acheter et de vendre les
fleurs uniquement lorsqu'elles sortent de terre limitait le marché aux mois d'été, entre juin et septembre. De plus,
entre le moment où un bulbe est planté à l'automne et celui où il fleurit, le bulbe a grossi et a pu donner un surgeon.
L'horticulteur ou le fleuriste vendent ainsi une marchandise qui a pris de la valeur sans pouvoir en bénéficier. Deux
innovations sont intervenues en 1635 pour remédier à ces situations. La première est destinée à obtenir une
meilleure « vérité des prix » : les bulbes seront désormais payés non plus à l'unité, mais au poids. La seconde
vise à élargir le marché en donnant la possibilité d'acheter et de vendre des bulbes encore en terre. (Voir le
marché à terme dans le chapitre précédent).
D’un marché de produits physiques, les bulbes, ouvert quelques mois, il est devenu un marché financier, ouvert
toute l'année, où s'échangeaient les billets à effet (options des marchés à terme). L'engouement pour le commerce
de tulipes s'en est trouvé accru et les prix ont commencé à grimper. Les premiers billets ont été établis entre
horticulteurs et fleuristes dans une transaction où chaque partie connaissait les fleurs concernées. Puis un marché
secondaire des billets s'est développé entre fleuristes et avec certains clients, chacun s'échangeant des morceaux de
papier dont le prix montait en même temps que celui des bulbes. Bientôt, tout le monde s'est moqué de savoir ce
qu'était vraiment la fleur concernée, où elle avait été plantée et par qui, pour se concentrer sur le marché des billets
qui pouvaient changer de mains jusqu'à dix fois par jour, les prix montant à chaque échange. Les Hollandais ont
baptisé ce genre de transactions « windhandel », le « commerce du vent »... Le développement du commerce des
billets à effet s’opérait en dehors de tout marché organisé, dans le cadre de transactions de gré à gré entre acheteurs
et vendeurs.
Les prix des tulipes ont fini par atteindre des montants astronomiques, avec des progressions gigantesques au
cours des deux derniers mois de folie, avec des multiplications par dix ou par douze pour certaines variétés. Par
exemple, de 5 200 guilders en 1636, le prix d'un seul bulbe (rare) de Semper Augustus passa à 10 000 guilders en
janvier 1637 au plus fort de la spéculation, soit l'équivalent de 102 000 euros aujourd'hui.
Un dernier instrument original vient soutenir la spéculation des dernières semaines : fin décembre 1636 un
horticulteur ne réalise sa vente de 7000 guilders qu'en offrant à son client une assurance contre le risque de baisse
des prix : si ceux-ci diminuent avant l'été 1637, la vente sera annulée et le client s'en sortira en payant un
dédommagement équivalent à 10 % de la facture, le prix de l'assurance.
Il est impossible de savoir pourquoi à tel moment précis la confiance disparaît, mais c'est bien ce qui s'est produit le
mardi 3 février 1637. Les prix se sont effondrés en très peu de temps, les rares transactions réalisées se produisant
avec une décote de 9S % à 99 % ! Le marché des bulbes de tulipe venait tout simplement de disparaître.
La crise des tulipes a montré qu'un nombre important d'individus étaient prêts à s'engager dans des transactions
informelles dont la solidité ne tenait que tant que chacun y trouvait un profit personnel. Le nombre important de
contrats rompus et les faibles conséquences financières supportées par ceux qui choisissaient cette voie soulignent
combien les valeurs de confiance, de réputation et de devoir du respect des contrats étaient finalement fragiles
devant l'appât du gain. La société hollandaise fut également choquée par le fait que certains de ses membres aient
manifestement voulu sauter les étapes de l'ascension sociale en s'enrichissant non par le travail ou le commerce,
mais par la spéculation.
Extrait d’une brève histoire des crises financières, Christian Chavagneux

Questions :
1. D’où vient la prospérité nouvelle en Hollande ?
2. En quelles années se déroule cet épisode spéculatif ? et où ?
3. Qui est concerné d’abord par cette spéculation.
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4. Expliquez la phrase : « le marché des tulipes a alors rapidement changé de visage : d’un marché de produits
physiques, les bulbes, ouvert quelques mois, il est devenu un marché financier, ouvert toute l’année, où s’échanger les
billets à effet.
5. En quoi la Semper Augustus est-elle célèbre ? (recherchez)
6. Que signifie « « certains intervenants sur le marché commencent à douter que les arbres monteront jusqu’au ciel. » ?
7. Que se passe-t-il le 3 février 1637 ?
8. Pour quelles raisons, selon Anne Goldgar cette spéculation a-t-elle marquée les esprits ?

 Il existe différents marchés financiers ou marché des capitaux :


Une vison étroite des marchés des capitaux conduit à distinguer, d’une part les marchés monétaires qui est un
marché des capitaux à court terme et , d’autre part le marché financier correspondant aux capitaux à long
terme. Une vision plus large étend la notion de marchés des capitaux au marché des changes et à celui des
matières premières.

Les marchés des capitaux :

 On regroupe sous le vocable de crise financière des phénomènes très différents :

 En présence d'un ajustement violent des taux de change, en changes flexibles, ou d'une dévaluation forcée,
en régime de changes fixes, face aux attaques spéculatives des détenteurs d'actifs à l'échelle internationale, on
parle de crises de change ou de crises de balance des paiements. Ce fut le cas au Mexique en décembre 1994
ou en Thaïlande en juillet 1997.
 Les difficultés que rencontre un État dans le remboursement de sa dette, vis-à-vis des agents domestiques ou
des investisseurs internationaux, débouchent sur des crises souveraines, à l'image de plusieurs pays membres
de la zone euro en 2010.
 Lorsque se produit un ajustement à la baisse de vaste ampleur, en peu de temps, sur les marchés boursiers ou
les marchés obligataires, on fait plutôt état d'un krach, ainsi qu'on a pu l'observer, par exemple, en octobre
1987 ou, plus récemment, en mars 2000 avec l'effondrement des valeurs technologiques.
 Lorsque ce sont les banques qui se trouvent en difficulté, soit parce qu'elles se révèlent illiquides à court terme,
soit encore parce qu'elles sont devenues, plus structurellement, insolvables, on parle évidemment de crise
bancaire.

Ces divers types de crises se produisent souvent de façon combinée. D'où la référence aux crises jumelles, associant
crises bancaires et crises de change, et surtout, aux crises systémiques, en présence d'une diffusion de la crise à
l'ensemble des marchés d'actifs financiers et d'une contagion à l'échelle internationale, à l'image de la crise
systémique des années 2007-2009.

 La crise systèmique :
Complétez : déséquilibres financiers, illiquides, effet domino, exposition commune, crédit, risque systémique,
panique, effet contagion,système financier, effets contagion
T Spé SES Chapitre 9 : les crises financières p. 4
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Lors de la crise financière des années 2007-2008, l'existence d'un ………………………...a été plusieurs fois
évoquée par les autorités chargées de la stabilité du système financier pour justifier une intervention ou de nouvelles
réglementations :…………… des déposants comme en septembre 2007 lorsque la banque britannique Northern
Rock s'est trouvée dans l'impossibilité de se refinancer sur le marché interbancaire (Grèce, la crainte d'une
panique bancaire juin 2015). Le décalage entre d'une part des investissements réalisés dans des actifs immobilisés
et ………………..et, d'autre part, des dépôts à court terme, est l'explication traditionnelle du risque systémique : si
les déposants se précipitent pour retirer leurs avoirs auprès de leur banque (« bank run »), même du fait d'une simple
rumeur, cela conduira au défaut de l'institution ; faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, engendrant une
grave crise de liquidité et un gel du marché interbancaire. Dans le domaine financier, le risque systémique est le
risque que se produise un « événement systémique », c'est-à-dire un événement défavorable affectant une large part
du ………………………….

Il y a plusieurs formes d'événements systémiques :


 Des ………………………….., c'est-à-dire la propagation d'un choc au sein du système financier : faillite
d'une banque en entraînant d'autres, défaillance d'un marché financier provoquant la paralysie d'un
autre marché. C'est l'effet « …………………. ».
 L'………………………………. de composantes du système financier à des chocs affectant certains
marchés ou à des chocs macroéconomiques (krach boursier, choc de taux de change, récession). Dans ce
cas, la propagation à l'ensemble du système financier peut être très rapide.
 Des ……………………, comme une croissance accélérée du …………….conduisant à des situations de
surendettement susceptibles de se retourner brutalement, avec des effets négatifs sur les marchés et
intermédiaires financiers.

1 1929 et 2008 : deux crises historiques, entre similitudes


et différences
Attention seulement les caractéristiques

1.1 Les caractéristiques de la crise des années 30


https://www.ina.fr/video/I11052343

A l’aide des deux documents précédents :


Questions :
1. Quel est le contexte économique dans les années 20 à 29 aux Etats-Unis ?
2. Relevez les principales étapes de la crise.
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1.2 Les caractéristiques de la crise des subprimes (2008).


https://www.youtube.com/watch?v=EMgROulfyuk

Document 2 :

A l’aide des deux documents précédents :


Questions :
1. Quel est le contexte de la crise économique ?
2. Relevez les principales étapes
3. Quels sont les mesures prises pour contrer cette crise systémique ?

Document 3 : les Grandes Etapes de la crise des subprimes

D’après Eduscol
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1.3 Des crises qui se ressemblent, des enchainements différents


Question :
A l’aide du travail préalable, du manuel et des deux documents suivants : comparer les deux crises de 29/2008.(plan :
similitudes/différences)
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2 Comment expliquer les crises financières


2.1 Comment expliquer la création des bulles spéculatives ?
2.1.1 Anticipations, spéculations et comportements mimétiques engendrent des
bulles spéculatives
 Fondamentalement ce qui importe en économie ce n’est pas la réalité (si on peut la percevoir ?) mais
l’idée que l’on s’en fait.
Je le fais moi à partir du jeu de mon âge.
Et/ou
http://dessinemoileco.com/consequences-d-une-mauvaise-nouvelle-sur-notre-systeme-financier/

 Les marchés financiers ne sont pas des marchés comme les autres.
Les échanges qui s'y réalisent dépendent, certes, de facteurs fondamentaux : profits des entreprises cotées sur les
marchés boursiers, déséquilibres courants et mouvements internationaux de capitaux sur les marchés des changes, coûts
de financement bancaire sur les marchés du crédit... Mais les décisions financières relèvent également, si ce n'est
surtout, des anticipations quant à ces mêmes fondamentaux et quant aux risques adossés au dénouement futur de telles
opérations. Or, ces prévisions répondent à des calculs individuels, mais aussi à des anticipations mimétiques, au
sens où les décideurs préfèrent imiter le comportement des autres intervenants plutôt que de suivre leur propre
opinion. Il en résulte, à certains moments, des tendances haussières ou baissières, et, à d'autres moments, des crises et
des mouvements brutaux. Le mimétisme s’appuie sur des benchmarks de rendements ou de stratégies.
Ainsi Keynes (1936) montrait déjà que les acteurs du marché financier, confrontés à leur seule ignorance de l’état qui
prévaudra dans le futur, se livrent, faute de mieux, à un jeu qui consiste à deviner l’opinion moyenne du marché. Les
agents s’en remettent aux anticipations des autres, en supposant que l’autre est éventuellement mieux informé.
Néanmoins, le processus, en raison de sa nature autocentrée, ne saurait se limiter à l’anticipation de l’opinion moyenne.
En effet, chacun faisant de même, il s’agit d’anticiper l’opinion moyenne, puis l’anticipation de l’opinion moyenne,
puis l’anticipation de ce que sera cette anticipation et ainsi de suite. La moindre information nouvelle peut faire
basculer le marché d’un équilibre vers un autre. Lorsque le degré de confiance des agents en leur propre évaluation
est faible, ces derniers se livrent au mimétisme. L’opinion converge alors et s’uniformise par contagion de proche en
proche. S’il y a unanimité sur une valeur du cours, tous les agents anticipent une même variation de cours. Si la valeur
future anticipée est par exemple inférieure au prix actuel, toute la communauté des intervenants se porte vendeuse. Par
conséquent, le marché devient illiquide.

 Pour Keynes, la Bourse est comme un concours de beauté.


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Un « beauty contest » tel que l’organisait alors un journal de Londres : les lecteurs devaient choisir cinq photographies
parmi une centaine de clichés de jeunes beautés, et le gagnant était celui dont la sélection se rapprochait le plus des cinq
photographies les plus choisies. Il fallait donc opter non pour celles que l’on trouvait les plus jolies, mais pour celles
qui, estime-t-on, seraient élues par une majorité de lecteurs. En sachant que les autres lecteurs adopteraient le même
comportement.

L'attaque de robots traders #DATAGUEULE 7

 Il existe aussi un mimétisme autoréférentiel : les prophéties autoréalisatrices.


Ce mimétisme concerne les individus qui ne croient pas à la formation objective des prix. Pour eux, le prix n'est que le
reflet de l'opinion majoritaire du marché. Les agents ne copient pas le marché parce qu'il est mieux informé, mais parce
qu'ils savent que c'est le marché qui détermine les prix. L'attitude autoréférentielle n'est pas irrationnelle : les agents
financiers achètent parce qu'ils pensent que le marché va continuer à croître (auto-alimentation de la bulle).
C'est ce qui explique l'occurrence de bulles spéculatives lorsque le prix d'un actif s'écarte de façon cumulative de sa
valeur fondamentale, surtout lorsqu'on se situe dans un univers d'incertitude radicale, au sens où l'on ne peut inférer du
passé le comportement futur du prix d'un actif ou la solidité d'une institution bancaire, l’actif n’a plus d’autre
importance que sa valeur monétaire de revente.

2.1.2 Ces bulles spéculatives génèrent dans un premier temps de la croissance via
des effets richesses

Effet des bulles spéculatives sur la croissance

Qu’est-ce qu’un effet richesse ?

2.1.3 Et sont, plus fondamentalement le fruit d’un excès de liquidité engendré par
l’abondance de l’épargne ou la facilité du crédit.
Document 2 :

La crise de 2007-2009 est pour partie liée à l'approfondissement de la mondialisation qui a conduit à des
déséquilibres considérables de balances des paiements entre les pays émergents et l'économie américaine,
compensés par des transferts massifs d'épargne sous la forme d'une accumulation sans précédent de réserves en
dollars, rendant possible une expansion débridée de la liquidité mondiale. Dans les instances internationales
chargées d'examiner la situation et la politique économique des États (FMI, OCDE), les déficits de balance de
paiement furent jugés véniels dès lors que l'on parvenait à les financer sur les marchés. Toujours est-il que les
déséquilibres de balances de paiements d'économies dominantes, lorsqu'ils sont massifs et structurels,
présentent des risques sérieux pour la stabilité financière mondiale. Un déficit permanent de balance des
paiements traduit une insuffisance d'épargne et un excès de demande de l'un ou de tous les secteurs domestiques.
Lorsque cet excès de demande est, comme c'est le cas aux États — Unis, alimenté par un endettement massif, il
génère une excroissance du secteur bancaire et financier, une recherche permanente de financements sur les
marchés mondiaux, des prises de risques délibérées.
Aux États-Unis, mais également au Royaume-Uni ou en Espagne, les inégalités de revenus et l'appauvrissement
relatif des salariés ont été compensés par un accès facilité au crédit. Cet endettement a largement soutenu les
investissements immobiliers et la consommation des ménages, ce qui a contrebalancé le ralentissement des gains de
productivité qui affaiblissait le potentiel de croissance. Ce régime de croissance fondé sur le surendettement n'était
pas soutenable et il s'est interrompu brutalement avec la crise immobilière aux États-Unis.
Toujours sur le plan macroéconomique; dans les années 2000, la combinaison d'une croissance relativement
soutenue et d'une inflation maîtrisée a également contribué à l'accumulation des tensions financières. La
coexistence durable de taux d'intérêt réels particulièrement bas et d'une expansion extrêmement rapide des
crédits sans augmentation des primes de risque, maintenues à des niveaux très faibles, a engendré des bulles sur les
marchés d'actifs immobiliers ou boursiers. Là encore, cette dynamique n'était pas soutenable.

Question :
1. Relevez trois déséquilibres macroéconomiques à l’origine des crises financières ?
T Spé SES Chapitre 9 : les crises financières p. 9
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2.2 Lorsque la défiance s’immisce, la panique engendre éclatement de la


bulle et la faillite des acteurs financiers (des banques en particulier).
2.2.1 La confiance s’érode, la défiance s’immisce créant une course à la liquidité
Doc 4 p. 107

2.2.2 La panique se propage et


 Le « bank run » lors de la crise financière grecque
(doc 1 p. 106 : https://www.bfmtv.com/international/europe/grece/les-grecs-retirent-leur-argent-des-
banques_VN-201506200036.html
 Les faillites bancaires pendant la crise de 1929 (Doc 2 p. 108 )

2.2.3 La défiance généralisée engendre une crise de liquidité.


 Faillites des banques pendant la crise des subprimes (Doc 3 p. 109)

2.3 Comment la crise financière se propage à l’économie réelle ?


2.3.1 Les faillites génèrent de la déflation qui accentue la crise (mécanisme de
déflation par la dette).
Doc 2 p. 110

2.3.2 Le resserrement du crédit (credit crunch) et la récession s’enclenche


Doc 3 p. 111
Doc 4 p. 110

2.3.3 L’économie peut se retrouver piégée dans une spirale déflationniste.


 https://www.youtube.com/watch?v=U0oti-8Wc6E
 Doc 5 P 111

Et aussi sur l’actualité de la déflation : https://www.youtube.com/watch?v=H9WGRQ-9ZVY

2.4 Synthèse à partir de la crise de 2008 :


 Synthèse simple et générale:

 La crise des subprimes en bref


IL faut d’abord insister sur le contexte (4 caractéristiques) :
T Spé SES Chapitre 9 : les crises financières p. 10
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a. …
Vient ensuite l’enchainement technique de la crise.

ON insiste trop sur les ménages pauvres coupables alors que le réel problème c’était la finance…et les technologie
financière.

 La crise des subprimes expliquée en détails


Questions :pes
1. Qui est Ben Bernanke ?
2. Rappelez le sens de sub primes mortgages, CDO, CDS.
3. Que s’est-il passé à partir de 2001 ?
4. Comment le marché de l’immobilier apparait peu risqué ? (expliquez aussi le rôle de la titrisation)
5. Quels sont les facteurs qui alimentent la bulle immobilière ?
6. Relevez trois dates significatives de la crise
7. Quel a été le rôle des Etats ?
8. Un nouveau Krach est-il envisageable ?
9. Quel est le poids du shadow banking ?

effet levier
T Spé SES Chapitre 9 : les crises financières p. 11
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3 Comment réguler la finance globalisée?


3.1 Pourquoi réguler la finance ?
 Quelle responsabilité des banques dans la crise ?
o Doc 1 p. 112 : http://www.hashcut.com/v/xbmw944

 Le problème de l’Aléa moral : too big to fail


Doc 3 p. 113 : prêteur en dernier ressort et effet pervers.

 10 ans après Lehman Brothers : les banques sont-elles plus sures ?


https://www.xerficanal.com/economie/emission/Christian-Chavagneux-10-ans-apres-Lehman-Brothers-les-
banques-sont-elles-plus-sures-_3746252.html

3.2 Comment réguler le secteur bancaire ?

Laurence Scialom 1/4: réguler le secteur bancaire : un état des lieux


Laurence Scialom 2/4 : Pourquoi il faut séparer les activités bancaires
Laurence Scialom 3/4 : Qu'est-ce que le shadow banking ?
Laurence Scialom 4/4 : Comment réguler la finance de l'ombre ?

OU PP 114/15

DOC 2
DOC3
DOC4 p. 115

Bla Bla banque : décrypter le discours du lobby bancaire


Comment l’union bancaire fonctionne-t-elle dans la pratique ?

3.3 Les agences de notation en débat.


https://www.economie.gouv.fr/facileco/agences-notation-reformes-cadre-reglementaire#

Les trois grandes agences de notation, Standard & Poor's, Moody's et Fitch Rating, qui contrôlent à elles
seules 95 % du marché mondial, sont la cible de nombreuses critiques : en 2007/2008 avec les « CDO »
(Collateralized Debt Obligation) étaient notés AAA alors qu'ils contenaient une grosse partie d'actifs
toxiques ; au début de la crise de la dette européenne en 2010 lorsque la Grèce était encore notée « A ».
Il faut attendre le Credit Rating Agency Reform Act de 2006 aux États-Unis pour que soient instaurés un
mécanisme d'enregistrement des agences et des mesures favorisant la transparence et la concurrence au sein
de ce secteur d'activité.
Le règlement (CE) n° 1060/2009 du Parlement européen et du Conseil du 16 septembre 2009 met en place
un système d'enregistrement et de surveillance destiné aux agences qui souhaitent voir leurs notations
utilisées à des fins réglementaires dans l'Union européenne. Il contient également des dispositions visant à
améliorer la qualité du processus de notation et à renforcer les exigences en matière de transparence.
Il fait un constat sévère et considère que « les agences de notation ont échoué, d'une part, à refléter
suffisamment tôt la dégradation des conditions de marché dans leurs notations de crédit et, d'autre part, à
adapter à temps leurs notations de crédit alors que la crise sur le marché s'était aggravée ». Les principales
mesures du règlement consistent à :
 organiser l'enregistrement des agences de notation qui doivent fournir des informations
sur leur statut juridique, leur actionnariat, leur structure organisationnelle, leurs ressources
financières, leurs effectifs, leurs méthodes et procédures de notation ;
 lutter contre les conflits d'intérêts en exigeant une plus grande indépendance des parties
prenantes au processus de notation, notamment par la mise en place de règles de rotation des
analystes. Les agences doivent également présenter les procédures mises en place pour détecter,
gérer et divulguer les conflits d'intérêts éventuels ;
T Spé SES Chapitre 9 : les crises financières p. 12
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 veiller à l'amélioration de la qualité des notations par une plus grande exigence sur les
méthodologies utilisées et une meilleure transparence du processus de notation ;
 améliorer la gouvernance et le contrôle interne des agences ;
 assurer une supervision et un pouvoir de sanction à leur égard
 .
Le Wall Street Reform and Consumer Protection Act de 2010 contient également des mesures visant à
renforcer la supervision des agences. Elles ont désormais l'obligation de publier l'évolution de leurs notations
afin que tout utilisateur puisse se faire une idée de leur pertinence et établir des comparaisons d'une agence à
l'autre. De nouvelles règles en matière de contrôle interne et de gouvernance sont validées. Les agences
doivent en outre désigner un responsable chargé du code d'éthique et de la lutte contre les conflits d'intérêts.
En novembre 2012, afin de diminuer l’impact des agences de notation sur le marché, la commission
européenne, le parlement européen et le Conseil se sont entendus sur de nouvelles règles les régissant.
Agences de notation : l'Europe fixe les limites
Les agences vont désormais devoir annoncer à quel moment elles publieront leurs notations de dettes
souveraines des États de l'UE. Les notes ne pourront être publiées qu’une heure au minimum après la
fermeture des marchés ou une heure avant l’ouverture des marchés dans l’Union. Un souci de transparence
sur la formulation des notes sera demandé pour les investisseurs et les États concernés. Un régime de
responsabilité civile sera désormais en vigueur si elles ont porté préjudice à un investisseur en
enfreignant le règlement, que ce soit par négligence ou intentionnellement. Les amendes prévues
s’échelonneraient de 25 000 à 750 000 euros. Afin d’éliminer les conflits d’intérêts, si un investisseur a des
parts dans plusieurs agences, celles-ci ne pourront excéder 5 % de leur capital.

3.4 La réglementation des paradis fiscaux


Le duchet Luxembourg : un paradis fiscal au cœur de
l’Europe
https://www.youtube.com/watch?v=cN31WWIYJ7c

 Qu’est-ce qu’un paradis fiscal ?


Dessine-moi l'éco : Qu'est-ce qu'un paradis fiscal ?

Un paradis fiscal est un territoire à la fiscalité très


basse comparé aux niveaux d'imposition existant
dans les pays de l'OCDE. L'opacité des systèmes
fiscaux est un critère aussi important, même si on
parle plutôt alors de paradis financiers.

 L’évasion fiscale est organisée de manière


industrielle
Christian Chavagneux, l'évasion fiscale est
organisée de manière industrelle
 Comment réguler les paradis fiscaux.
C. Chavagneux 3/4 : comment lutter contre les
paradis fiscaux.
aussi christian chavagneux dans carnet éco.

2016 Paradis fiscaux: l'OCDE appelle le G20 à taper


du poing sur la table
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27/10/2016 streaming

Conclusion :
 Dessine-moi l'éco : Un krach boursier en 2019, science-fiction ou prémonition ?

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