Corrigé Série 1
Espaces Vectoriels
Exercice 1.
⇐⇒ (α + 3β + λ) u1 + (α − γ − λ) u2 + (−β + λ) u3 = 0E .
Et comme le sous-système (u1 , u2 , u3 ) est aussi libre, alors :
α + 3β + λ = 0 (1) (3) : λ = β (4)
α−γ−λ = 0 (2) =⇒ (1) : α + 4β = 0 =⇒ α = −4β (5)
−β + λ = 0 (3) (2) : −4β − γ − β = 0 =⇒ γ = −5β (6)
2. La famille F = ((1, −1, 0), (3, 4, 1), (−5, −2, −1)) est liée dans l’ev R3 .
Notons u = (1, −1, 0), v = (3, 4, 1), w = (−5, −2, −1) et soient α, β, γ ∈ R tels que :
En fait, il existe une infinité de relations de dépendance linéaire entre les 3 vecteurs (pour chaque
valeur de β, correspond une relation), en particulier, on peut prendre à titre d’exemple β = 1, pour
obtenir la relation de dépendance linéaire suivante : 2u + v + w = 0R3 .
3. Soient u = (1, 0, a), v = (0, −1, b), w = (1, 1, −c), et soient α, β, γ ∈ R tels que :
αu + βv + γw = 0R3 (∗). On cherchera à voir quand est ce que α, β, γ sont tous nuls.
α + γ = 0
(1)
(∗) ⇐⇒ α (1, 0, a) + β (0, −1, b) + γ (1, 1, −c) = (0, 0, 0) ⇐⇒ −β + γ = 0 (2)
αa + βb − γ c = 0 (3)
(1) et (2) =⇒ α = −β = −γ. Et en remplaçant dans (3), on a : α (a − b − c) = 0 et alors deux cas sont
à distinguer :
Exercice 2.
1. Montrons que la famille F = ((2, 1), (−1, 2), (1, 3)) est génératrice de R2 , pour cela essayons d’écrire
tout vecteur X = (x, y) de R2 sous forme de combinaison linéaire de ces 3 vecteurs u = (2, 1), v = (−1, 2)
et w = (1, 3).
Soient α, β, γ ∈ R, tels que X = αu + βv + γw ⇐⇒ (x, y) = α(2, 1) + β(−1, 2) + γ(1, 3) (∗).
(
2α − β + γ = x (1)
(∗) ⇐⇒
α + 2β + 3γ = y (2)
Il s’agit d’exprimer α, β, γ en fonction de x et y :
2 × (2) =⇒ 2α + 4β + 6γ = 2y (3).
2y − x
(3) − (1) =⇒ 5β + 5γ = 2y − x =⇒ β = − γ (4).
5
4y − 2x y + 2x
On substitue (4) dans (2) : α = y − 2β − 3γ = y − + 2γ − 3γ =⇒ α = −γ (5).
5 5
Et en remplaçant (4) et (5) dans (∗), on obtient :
y + 2x 2y − x
X = (x, y) = ( − γ)u + ( − γ)v + γw (ceci pour tout γ ∈ R).
5 5
En fait, on a obtenu une infinité d’écriture sous forme de combinaison linéaire (expliqué par le fait qu’il
ne s’agit pas d’une base de R2 ), en particulier si β = 0, on a (et que l’on peut vérifier facilement) :
y + 2x 2y − x
X = (x, y) = u+ v + 0 w (∀X ∈ R2 ).
5 5
Ainsi, la famille F = (u, v, w) est génératrice de R2 (ou les vecteurs u, v, w engendrent l’ev R2 ).
2. a. Si les vecteurs u = (1, 2, 1), v = (1, 1, 1), w = (2, 3, 2) engendraient R3 , cela serait équivalent à
ce que tout vecteur X = (x, y, z) de R3 est une combinaison linéaire de u, v et w. Vérifions si c’est le cas :
Soient α, β, γ ∈ R, tels que
α + β + 2γ = x
(1)
(∗) ⇐⇒ (S) : 2α + β + 3γ = y (2)
α + β + 2γ = z (3)
Or, remarquons que les équations (1) et (3) entrainent que x doit être nécessairement égale à z. Donc
pour que X = (x, y, z) puisse être une combinaison linéaire de u, v et w, il faut que les première et troi-
sième composantes soient égales. Ainsi pour tous les vecteurs de R3 qui ne satisfont pas cette condition
(x 6= z), on ne peut jamais les écrire comme combinaison linéaire de u, v et w (le système d’équations (S)
n’aura pas de solutions dans ce cas).
On conclut finalement que les vecteurs u, v et w n’engendrent pas l’ev R3 (puisqu’il existe des vecteurs
comme par exemple (1, 0, 2) qui ne sont pas des combinaisons linéaires de u, v et w).
A noter qu’ils engendrent le sous-espace vectoriel de R3 suivant : {(x, y, z) ∈ R3 /x = z}).
Exercice 3.
1. a. A = {(x, y, z) ∈ R3 / y < −1} n’est pas un sous-espace vectoriel de R3 car 0R3 = (0, 0, 0) ∈
/ A et
donc A 6= ∅.
et X1 + X2 = (x1 + x2 , y1 + y2 , z1 + z2 ) ∈ E, puisque :
(iii.) E est stable pour la multiplication par un scalaire ; soient X = (x, y, z) ∈ E (4x − y + 3z = 0) et
α ∈ E, alors α X = (α x, α y, α z) ∈ E, en effet :
Cherchons maintenant une base de E, pour cela on va chercher d’abord un système générateur de E.
Soit X = (x, y, z) ∈ E, alors :
4x − y + 3z = 0 ⇐⇒ y = 4x + 3z
=⇒ X = (x, 4x + 3z, z) = (x, 4x, 0) + (0, 3z, z)
⇐⇒ X = x(1, 4, 0) + z(0, 3, 1) (et ceci pour tout X ∈ E).
Ainsi le système S formé des deux vecteurs u = (1, 4, 0) et v = (0, 3, 1) est générateur de E (on écrit
E = Vect(u, v)). Et comme on voit facilement que les deux vecteurs u, v ne sont pas proportionnels
(u 6= λv, ∀λ ∈ R), alors ils sont linéairement indépendants c-à-d que S est libre et par conséquent S est
une base de E.
Exercice 4.
Soient u = (−1, −3, 2), v = (2, 1, 5), w = (1, −1, 4) des vecteurs de R3 .
Exercice 5.
On note F = Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) le sous-espace vectoriel engendré par les 4 vecteurs de R3 :
u1 = (1, 0, 1), u2 = (−1, 2, 3), u3 = (2, 4, −1), u4 = (3, 1, −1).
a. En posant S = (u1 , u2 , u3 , u4 ) et puisque card(S) = 4 > 3 = dim R3 , alors le système S est lié.
Par conséquent : rg(S) < 4 ⇐⇒ rg(S) ≤ 3.
Regardons s’il existe parmi les sous-systèmes de S à 3 éléments, un qui soit libre.
Prenons par exemple le sous-système S1 = (u1 , u2 , u3 ).
Soient α, β, γ ∈ R tels que : α u1 + β u2 + γ u3 = 0R3
α − β + 2γ = 0 (1)
⇐⇒ α (1, 0, 1) + β (−1, 2, 3) + γ (2, 4, −1) = 0R3 ⇐⇒ 2β + 4γ = 0 (2)
α + 3β − γ = 0 (3)
Exercice 6.
Soit F = Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) avec : u1 = (2, −1, −1), u2 = (−1, 2, 3), u3 = (1, 4, 7), u4 = (1, 1, 2).
F = {(x, y, z) ∈ R3 / x + 5y − 3z = 0}.
c. Pour compléter B en une base de R3 , il faudra lui ajouter un troisième vecteur d’un autre système
générateur (quelconque) de R3 tel que la base canonique BRc 3 = (e1 , e2 , e3 ).
Prenons par exemple e1 = (1, 0, 0) qui n’appartient pas à F = Vect(u1 , u2 ) (puisque 1 + 5 × 0 − 3 × 0 6= 0),
puis en vérifiant facilement que B 0 = (u1 , u2 , e1 ) est libre dans R3 , ce qui est suffisant pour affirmer que
c’est une base de R3 (car card(B 0 ) = dim R3 ).