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Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Filière : Economie & Gestion

Faculté des Sciences Juridiques Module: Algèbre Linéaire


Économiques et Sociales Semestre : II - 2019/2020
Fès Enseignante : K. ELAMRI

Corrigé Série 1
Espaces Vectoriels

Exercice 1.

1. Soient u1 , u2 , u3 , u4 des vecteurs linéairement indépendants de E un R-ev (le système S = (u1 , u2 , u3 , u4 )


est libre).

a. S1 = (2u1 − u4 , u2 , −u2 + u4 ) est libre ou lié ?


Soient α, β, γ ∈ R tels que : α(2u1 − u4 ) + βu2 + γ(−u2 + u4 ) = 0E (∗).
(∗) ⇐⇒ 2αu1 + (β − γ)u2 + (−α + γ)u4 = 0E
⇐⇒ 2αu1 + (β − γ)u2 + 0 u3 + (−α + γ)u4 = 0E
Or S est libre, alors 2α = 0, β − γ = 0, −α + γ = 0 =⇒ α = 0 =⇒ γ = β = 0 (tous nuls), donc S1 est
libre.
N.B. Tout sous-système d’un système libre est libre.

b. S2 = (u1 + u2 , 3u1 − u3 , −u2 , u1 − u2 + u3 ) est libre ou lié ?


Soient α, β, γ, λ ∈ R tels que : α(u1 + u2 ) + β(3u1 − u3 ) − γ u2 + λ(u1 − u2 + u3 ) = 0E .

⇐⇒ (α + 3β + λ) u1 + (α − γ − λ) u2 + (−β + λ) u3 = 0E .
Et comme le sous-système (u1 , u2 , u3 ) est aussi libre, alors :
 

 α + 3β + λ = 0 (1) (3) : λ = β (4)

α−γ−λ = 0 (2) =⇒ (1) : α + 4β = 0 =⇒ α = −4β (5)
 
−β + λ = 0 (3) (2) : −4β − γ − β = 0 =⇒ γ = −5β (6)
 

(4), (5), (6) =⇒ (1) : −4β + 3β + β = 0 (toujours vraie : 0 × β = 0, ∀β ∈ R).


D’où une infinité de solutions α, β, γ, λ (non nécessairement tous nuls) et par conséquent S2 est lié.

2. La famille F = ((1, −1, 0), (3, 4, 1), (−5, −2, −1)) est liée dans l’ev R3 .
Notons u = (1, −1, 0), v = (3, 4, 1), w = (−5, −2, −1) et soient α, β, γ ∈ R tels que :

αu + βv + γw = 0R3 ⇐⇒ α(1, −1, 0) + β(3, 4, 1) + γ(−5, −2, −1) = 0R3 (∗)



α + 3β − 5γ
 = 0 (1)
⇐⇒ (α + 3β − 5γ, −α + 4β − 2γ, β − γ) = (0, 0, 0) ⇐⇒ −α + 4β − 2γ = 0 (2)

β−γ = 0 (3)

(1) + (2) =⇒ 7β − 7γ = 0 ⇐⇒ γ = β (4).


Et en substituant (4) dans (2), on a : −α + 4β − 2β = 0 =⇒ α = 2β (5).
On substitue (4) et (5) dans (1), on déduit que : 2β + 3β − 5β = 0 ⇐⇒ 0 β = 0 (vrai ∀β ∈ R), d’où une
infinité de solutions (non tous nuls), ainsi F est liée.
Pour obtenir une relation de dépendance linéaire entre les vecteurs u, v et w, on doit remplacer (4) et (5)
dans l’équation (∗) :
2βu + βv + βw = 0R3 , ∀β ∈ R.
Algèbre Linéaire - K. ELAMRI -2-

En fait, il existe une infinité de relations de dépendance linéaire entre les 3 vecteurs (pour chaque
valeur de β, correspond une relation), en particulier, on peut prendre à titre d’exemple β = 1, pour
obtenir la relation de dépendance linéaire suivante : 2u + v + w = 0R3 .

3. Soient u = (1, 0, a), v = (0, −1, b), w = (1, 1, −c), et soient α, β, γ ∈ R tels que :
αu + βv + γw = 0R3 (∗). On cherchera à voir quand est ce que α, β, γ sont tous nuls.

α + γ = 0
 (1)
(∗) ⇐⇒ α (1, 0, a) + β (0, −1, b) + γ (1, 1, −c) = (0, 0, 0) ⇐⇒ −β + γ = 0 (2)

αa + βb − γ c = 0 (3)

(1) et (2) =⇒ α = −β = −γ. Et en remplaçant dans (3), on a : α (a − b − c) = 0 et alors deux cas sont
à distinguer :

• Si a − b − c 6= 0 =⇒ α = 0 =⇒ β = γ = 0 (tous nuls), alors u, v, w sont linéairement indépendants.

• Si a − b − c = 0 =⇒ α et par suite β, γ ne sont pas nécessairement tous nuls, alors u, v, w sont


linéairement dépendants.

Exercice 2.

1. Montrons que la famille F = ((2, 1), (−1, 2), (1, 3)) est génératrice de R2 , pour cela essayons d’écrire
tout vecteur X = (x, y) de R2 sous forme de combinaison linéaire de ces 3 vecteurs u = (2, 1), v = (−1, 2)
et w = (1, 3).
Soient α, β, γ ∈ R, tels que X = αu + βv + γw ⇐⇒ (x, y) = α(2, 1) + β(−1, 2) + γ(1, 3) (∗).
(
2α − β + γ = x (1)
(∗) ⇐⇒
α + 2β + 3γ = y (2)
Il s’agit d’exprimer α, β, γ en fonction de x et y :
2 × (2) =⇒ 2α + 4β + 6γ = 2y (3).
2y − x
(3) − (1) =⇒ 5β + 5γ = 2y − x =⇒ β = − γ (4).
5
4y − 2x y + 2x
On substitue (4) dans (2) : α = y − 2β − 3γ = y − + 2γ − 3γ =⇒ α = −γ (5).
5 5
Et en remplaçant (4) et (5) dans (∗), on obtient :
y + 2x 2y − x
X = (x, y) = ( − γ)u + ( − γ)v + γw (ceci pour tout γ ∈ R).
5 5
En fait, on a obtenu une infinité d’écriture sous forme de combinaison linéaire (expliqué par le fait qu’il
ne s’agit pas d’une base de R2 ), en particulier si β = 0, on a (et que l’on peut vérifier facilement) :
y + 2x 2y − x
X = (x, y) = u+ v + 0 w (∀X ∈ R2 ).
5 5
Ainsi, la famille F = (u, v, w) est génératrice de R2 (ou les vecteurs u, v, w engendrent l’ev R2 ).

2. a. Si les vecteurs u = (1, 2, 1), v = (1, 1, 1), w = (2, 3, 2) engendraient R3 , cela serait équivalent à
ce que tout vecteur X = (x, y, z) de R3 est une combinaison linéaire de u, v et w. Vérifions si c’est le cas :
Soient α, β, γ ∈ R, tels que

X = αu + βv + γw ⇐⇒ (x, y, z) = α(1, 2, 1) + β(1, 1, 1) + γ(2, 3, 2) (∗).


Algèbre Linéaire - K. ELAMRI -3-


α + β + 2γ = x
 (1)
(∗) ⇐⇒ (S) : 2α + β + 3γ = y (2)

α + β + 2γ = z (3)

Or, remarquons que les équations (1) et (3) entrainent que x doit être nécessairement égale à z. Donc
pour que X = (x, y, z) puisse être une combinaison linéaire de u, v et w, il faut que les première et troi-
sième composantes soient égales. Ainsi pour tous les vecteurs de R3 qui ne satisfont pas cette condition
(x 6= z), on ne peut jamais les écrire comme combinaison linéaire de u, v et w (le système d’équations (S)
n’aura pas de solutions dans ce cas).
On conclut finalement que les vecteurs u, v et w n’engendrent pas l’ev R3 (puisqu’il existe des vecteurs
comme par exemple (1, 0, 2) qui ne sont pas des combinaisons linéaires de u, v et w).
A noter qu’ils engendrent le sous-espace vectoriel de R3 suivant : {(x, y, z) ∈ R3 /x = z}).

b. Soit F = Vect(u, v, w) le sous-espace vectoriel engendré par u, v, w, autrement dit, le système


évident S = (u, v, w) est générateur de F . Vérifions si S est libre :
Soient α, β, γ ∈ R tels que αu + βv + γw = 0R3 (∗).

α + β + 2γ =0
 (
α + β + 2γ = 0 (1)
(∗) ⇐⇒ 2α + β + 3γ = 0 ⇐⇒
 2α + β + 3γ = 0 (2)
α + β + 2γ =0

(2) − (1) =⇒ α + γ = 0 =⇒ α = −γ =⇒ (1) : β = −2γ − α = −γ, ∀γ ∈ R.


Donc il existe une infinité de solutions α, β, γ (non tous nuls), par suite S n’est pas libre et donc n’est pas
une base de F .

Exercice 3.

1. a. A = {(x, y, z) ∈ R3 / y < −1} n’est pas un sous-espace vectoriel de R3 car 0R3 = (0, 0, 0) ∈
/ A et
donc A 6= ∅.

b. B = {(x, y) ∈ R2 / x2 y ≤ 0} n’est pas un sous-espace vectoriel de R2 . Pour cela, on vérifie que B


n’est pas stable pour la multiplication par un scalaire (pour cet ensemble, 0R2 ∈ B), en effet il suffit de
donner un contre-exemple :
u = (1, −1) ∈ B (car 12 × (−1) < 0), α = −1 =⇒ αu = (−1, 1) ∈ / B (car (−1)2 × 1 > 0).
N.B. On peut aussi vérifier que B n’est pas stable par rapport à l’addition vectorielle (laissé en exercice).

c. C = {(x, y, z) ∈ R3 / x2 − y + z = 0} n’est pas un sous-espace vectoriel de R3 . Pour cela, on va


vérifier que C n’est pas stable pour l’addition vectorielle (pour cet ensemble aussi , 0R3 ∈ C), en effet il
suffit de donner un contre-exemple :
u = (2, 4, 0), v = (−1, 1, 0) ∈ C, mais u + v = (1, 5, 0) (car 12 − 5 + 0 6= 0).
N.B. On peut aussi vérifier que C n’est pas stable par rapport à la multiplication par un scalaire (laissé
en exercice).

2. E = {(x, y, z) ∈ R3 / 4x − y + 3z = 0} est un R-espace vectoriel.


Notons que E est un sous-ensemble de R3 , ce dernier étant un R-ev. Alors, il suffit de vérifier que E est
un sous-espace vectoriel de R3 :
(i) 0R3 ∈ E ((4 × 0) − 0 + (3 × 0) = 0).
(ii) E est stable pour l’addition vectorielle ; soient X1 = (x1 , y1 , z1 ) et X2 = (x2 , y2 , z2 ) ∈ E, alors on a :
(
4x1 − y1 + 3z1 = 0
4x2 − y2 + 3z2 = 0
Algèbre Linéaire - K. ELAMRI -4-

et X1 + X2 = (x1 + x2 , y1 + y2 , z1 + z2 ) ∈ E, puisque :

4(x1 + x2 ) − (y1 + y2 ) + 3(z1 + z2 ) = (4x1 − y1 + 3z1 ) + (4x2 − y2 + 3z2 ) = 0 + 0 = 0 (∀X1 , X2 ∈ E).

(iii.) E est stable pour la multiplication par un scalaire ; soient X = (x, y, z) ∈ E (4x − y + 3z = 0) et
α ∈ E, alors α X = (α x, α y, α z) ∈ E, en effet :

4(α x) − (α y) + 3(α z) = α (4x − y + 3z) = α × 0 = 0 (∀X ∈ E, ∀α ∈ R).

Cherchons maintenant une base de E, pour cela on va chercher d’abord un système générateur de E.
Soit X = (x, y, z) ∈ E, alors :

4x − y + 3z = 0 ⇐⇒ y = 4x + 3z
=⇒ X = (x, 4x + 3z, z) = (x, 4x, 0) + (0, 3z, z)
⇐⇒ X = x(1, 4, 0) + z(0, 3, 1) (et ceci pour tout X ∈ E).

Ainsi le système S formé des deux vecteurs u = (1, 4, 0) et v = (0, 3, 1) est générateur de E (on écrit
E = Vect(u, v)). Et comme on voit facilement que les deux vecteurs u, v ne sont pas proportionnels
(u 6= λv, ∀λ ∈ R), alors ils sont linéairement indépendants c-à-d que S est libre et par conséquent S est
une base de E.

Exercice 4.
Soient u = (−1, −3, 2), v = (2, 1, 5), w = (1, −1, 4) des vecteurs de R3 .

a. Le système S = (u, v, w) est libre.


Soient α, β, γ ∈ R tels que α u + β v + γ w = 0R3 ⇐⇒ α (−1, −3, 2) + β (2, 1, 5) + γ (1, −1, 4) = 0R3

−α + 2β + γ = 0
 (1)
⇐⇒ −3α + β − γ = 0 (2)

2α + 5β + 4γ = 0 (3)

(1) + (2) ⇐⇒ −4α + 3β = 0 (4)


4 × (2) =⇒ −12α + 4β − 4γ = 0 (5)
(3) + (5) =⇒ −10α + 9β = 0 (6) (
−4α + 3β = 0 (4)
=⇒
−10α + 9β = 0 (6)
−3 × (4) =⇒ 12α − 9β = 0 (7)
(6) + (7) =⇒ 2α = 0 =⇒ α = 0 =⇒ (4) : β = 0 =⇒ (1) : γ = 0 (tous nuls).
Donc S est libre et comme card S = 3 = dim R3 , alors S est générateur de R3 et par suite c’est une base
de R3 .
b. On sait que tout vecteur x de R3 s’écrit comme combinaison linéaire unique des vecteurs de toute
base (dont les coefficients sont les composantes de x dans la base).
Pour x = (1, −12, 19), cherchons les scalaires α, β, γ ∈ R (uniques) tels que :

−α + 2β + γ = 1
 (1)
x = α u + β v + γ w ⇐⇒ −3α + β − γ = −12 (2)

2α + 5β + 4γ = 19 (3)

En reprenant les mêmes opérations que précédemment, on obtient :


(1) + (2) ⇐⇒ −4α + 3β = −11 (4)
Algèbre Linéaire - K. ELAMRI -5-

4 × (2) =⇒ −12α + 4β − 4γ = −48 (5)


(3) + (5) =⇒ −10α + 9β = −29 (6)
(
−4α + 3β = −11 (4)
=⇒
−10α + 9β = −29 (6)

−3 × (4) =⇒ 12α − 9β = 33 (7).


(6) + (7) =⇒ 2α = 4 =⇒ α = 2 =⇒ (4) : β = −1 =⇒ (1) : γ = 5.
Donc les composantes de x dans la base S sont 2, −1 et 5.

Exercice 5.
On note F = Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) le sous-espace vectoriel engendré par les 4 vecteurs de R3 :
u1 = (1, 0, 1), u2 = (−1, 2, 3), u3 = (2, 4, −1), u4 = (3, 1, −1).

a. En posant S = (u1 , u2 , u3 , u4 ) et puisque card(S) = 4 > 3 = dim R3 , alors le système S est lié.
Par conséquent : rg(S) < 4 ⇐⇒ rg(S) ≤ 3.
Regardons s’il existe parmi les sous-systèmes de S à 3 éléments, un qui soit libre.
Prenons par exemple le sous-système S1 = (u1 , u2 , u3 ).
Soient α, β, γ ∈ R tels que : α u1 + β u2 + γ u3 = 0R3

α − β + 2γ = 0 (1)

⇐⇒ α (1, 0, 1) + β (−1, 2, 3) + γ (2, 4, −1) = 0R3 ⇐⇒ 2β + 4γ = 0 (2)

α + 3β − γ = 0 (3)

(3) − (1) =⇒ 4β − 3γ = 0 (4)


(2) =⇒ β = −2γ =⇒ (4) : −8γ − 3γ = 0 ⇐⇒ γ = 0 =⇒ β = 0 =⇒ α = 0.
Donc le sous-système S1 est libre et par suite le plus grand nombre des vecteurs linéairement indépendants
que l’on peut extraire des vecteurs u1 , u2 , u3 , u4 est 3 puisque rg(S) = card(S1 ) = 3 (= rg(S1 )).
On sait que la dimension du sous-espace vectoriel engendré par un système de vecteurs est égale au rang
de ce système, ainsi : dim F = dim Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) = rg(u1 , u2 , u3 , u4 ) = 3.

b. Pour déterminer une base de F , on va partir du système générateur évident de F = Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ),


qui est le système S = (u1 , u2 , u3 , u4 ).
Or d’après la question précédente, S n’est pas libre (donc ne peut être une base, cependant il contient
une base de F , d’après un théorème du cours), par contre le sous-système S1 = (u1 , u2 , u3 ) qui est libre,
est aussi générateur de F , en effet, on va vérifier d’abord que le vecteur u4 ∈ Vect(u1 , u2 , u3 ) :
S = (u1 , u2 , u3 , u4 ) lié ⇐⇒ ∃ α1 , α2 , α3 , α4 ∈ R non tous nuls tels que α1 u1 + α2 u2 + α3 u3 + α4 u4 = 0R3 ,
et puisque le sous-système (u1 , u2 , u3 ) est libre, alors c’est α4 6= 0, car sinon α1 u1 + α2 u2 + α3 u3 = 0R3 ,
ce qui implique que α1 = α2 = α3 = 0, ce qui contredit le fait que S est lié.
On a donc α4 6= 0 =⇒ u4 ∈ Vect(u1 , u2 , u3 ) (une propriété des systèmes liés).
Par ailleurs, tout vecteur x de F qui s’écrit comme combinaison linéaire des vecteurs u1 , u2 , u3 , u4 et
comme u4 (∈ Vect(u1 , u2 , u3 )) est une combinaison linéaire de u1 , u2 , u3 , alors x est aussi une combinai-
son linéaire des vecteurs u1 , u2 , u3 .
Ainsi le système S1 = (u1 , u2 , u3 ) est une base de F et par suite la dimension de F est égale à 3 :
dim F = card(S1 ) = 3 = rg(u1 , u2 , u3 , u4 ).
Algèbre Linéaire - K. ELAMRI -6-

Exercice 6.
Soit F = Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) avec : u1 = (2, −1, −1), u2 = (−1, 2, 3), u3 = (1, 4, 7), u4 = (1, 1, 2).

a. B = (u1 , u2 ) est une base de F .


Les deux vecteurs u1 = (2, −1, −1) et u2 = (−1, 2, 3) sont linéairement indépendants puisqu’ils ne sont
pas proportionnels. Il reste à vérifier que la famille B = (u1 , u2 ) est génératrice de F .
Pour cela on va montrer que u3 , u4 ∈ Vect(u1 , u2 ) (et comme ça, toute combinaison linéaire des vecteurs
u1 , u2 , u3 , u4 sera aussi une combinaison linéaire des seuls vecteurs u1 et u2 ) :

u3 ∈ Vect(u1 , u2 ) ⇐⇒ ∃ α, β ∈ R : (1, 4, 7) = α (2, −1, −1) + β (−1, 2, 3)



2α − β
 = 1 (1)
⇐⇒ −α + 2β = 4 (2)

−α + 3β = 7 (3)

(3) − (2) =⇒ β = 3 =⇒ (2) : α = 2 et cette solution satisfait aussi l’équation (1).

u4 ∈ Vect(u1 , u2 ) ⇐⇒ ∃ α, β ∈ R : (1, 1, 2) = α (2, −1, −1) + β (−1, 2, 3)



2α − β
 = 1 (1)
⇐⇒ −α + 2β = 1 (2)

−α + 3β = 2 (3)

(3) − (2) =⇒ β = 1 =⇒ (2) : α = 1 et cette solution satisfait aussi l’équation (1).


Donc u1 , u2 , u3 , u4 ∈ Vect(u1 , u2 ) =⇒ F = Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) ⊂ Vect(u1 , u2 ) (d’après la propriété fon-
damentale des sous-espaces vectoriels engendrés : c’est le plus petit sous-espace vectoriel qui contient les
vecteurs qui l’engendrent) et puisque Vect(u1 , u2 ) ⊂ Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) alors F = Vect(u1 , u2 ) et par
suite B = (u1 , u2 ) est une base de F .
On sait que rg(u1 , u2 , u3 , u4 ) = dim Vect(u1 , u2 , u3 , u4 ) = dim F et ce qui en résulte que :
rg(u1 , u2 , u3 , u4 ) = card(B) = 2.

b. Soit X = (x, y, z) ∈ F ⇐⇒ ∃ α, β ∈ R (uniques) tels que :


X = α u1 + β u2 ⇐⇒ (x,  y, z) = α(2, −1, −1) + β(−1, 2, 3)
2α − β
 = x (1)
⇐⇒ −α + 2β = y (2)

−α + 3β = z (3)

(3) − (2) =⇒ β = z − y =⇒ (2) : α = 2(z − y) − y = −3y + 2z =⇒ (1) : 2(−3y + 2z) − (z − y) = x et on
obtient la relation entre les composantes de X : x + 5y − 3z = 0.
D’où la forme cartésienne de F :

F = {(x, y, z) ∈ R3 / x + 5y − 3z = 0}.

c. Pour compléter B en une base de R3 , il faudra lui ajouter un troisième vecteur d’un autre système
générateur (quelconque) de R3 tel que la base canonique BRc 3 = (e1 , e2 , e3 ).
Prenons par exemple e1 = (1, 0, 0) qui n’appartient pas à F = Vect(u1 , u2 ) (puisque 1 + 5 × 0 − 3 × 0 6= 0),
puis en vérifiant facilement que B 0 = (u1 , u2 , e1 ) est libre dans R3 , ce qui est suffisant pour affirmer que
c’est une base de R3 (car card(B 0 ) = dim R3 ).

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