Un Système est une partie de l’univers constitué par des éléments que
l’on veut étudier. Lorsqu’on parle de Système, on isole ces éléments par
la pensée du reste de l’univers qui est appelé milieu extérieur.
milieu extérieur
1.2. Etat et fonction d’état
Un Système est caractérisé par son état. L’état est décrit par les valeurs
que prennent un ensemble de variables appelées fonction d’état.
• température,
• volume,
• pression,
• masse,
• viscosité,
• capacité calorifique,
•…
•…
Echanges entre système et milieu intérieur :
Conséquences :
On peut donc caractériser un système par son énergie et l’évolution du
système par la variation de son énergie.
Cette grandeur caractéristique d’un état donné d’un Système est appelée
énergie interne U.
Ce qui importe, ce n’est pas la valeur absolue de U mais la variation U
entre les états 1 et 2 du Système.
Transformation
Système U U 2 U1 Système
État 1 État 2
U représente l’énergie échangée entre le milieu extérieur et le système
quand ce dernier passe de l’état 1 à l’état 2.
ΔU = W + Q = cte.
Transformation
Système Système
ΔU = U2 – U1 = W + Q = cte.
État 1
État 2
Q > O si la chaleur est reçue par le Système
W > O si le travail est reçu par le Système
Q < O si la chaleur est cédée par le Système
W < O si le travail est cédé par le Système
Infiniment lentement
Transformation
réversible
Sens de déplacement
P = Pression
M = Masse du couvercle
S F = Poids du couvercle = M.g
S = Surface du couvercle
F
F F = M.g = P.S = force pressante
P=
S
Si on met une petite masse marquée dm au dessus du couvercle, celui-ci va
descendre d’une distance dz.
dW F dz P S dz sachant que S dz dV
dW P dV en valeur numérique
dW P dV
Pour une transformation finie, notée A, le travail WA
∫
WA = - Pext . dV
Pext = Pint
du gaz à chaque instant
On peut imaginer une transformation, telle que :
n RT
Pour un gaz parfait et T = cte. : P
ext=
V
final
Vfinal
dV Wrév=- n RT ln
W =-n RT
rév
∫
initial
V
Vinitial
Ces états sont caractérisés par les variables qui sont des fonctions d’état telles
que la température, la pression, le volume et la quantité de substance. En effet,
la réaction a lieu à une température donnée. De même, d’une manière
générale, les réactions, chimiques ont lieu soit dans une enceinte fermée
(volume constant), soit sous pression donnée (pression constante).
* Chaleur de réaction
aA + bB → cC + dD
État initial U1 → nb. de moles État final U2 → nb. de moles
Dans ce cas
U = W+Q = - P.dV + Q U = QV
U SiQVV = constant.
2.2. Notion d’enthalpie
Dans un processus réalisé :
U W Q
V2 V2
A pression constante, W V PdV P V dV P(V2 V1 )
1 1
et U U 2 U1 P(V1 V2 ) QP
H QP
2.4. Relation entre ΔH et ΔU (Qp et Qv)
H U PV
H P U P PV P
La variation de l’énergie interne ne dépend que de la température,
donc
U P U V
H P U V PV
QP QV PV
2.5. Calcul de PΔV
Exemple : 18 g d’eau se dissocient en oxygène O2 et hydrogène H2
à la température de 0°C et à la pression 1 atm. Déterminer la
variation de volume.
H2O (l) H2 (g) + 1 O (g)
2
2
état1 1 mol 0 mol 0 mol
e
18 V1 18cm3 1 mol 22,4L
V1
V2 VH 2 VO2 ½ mol 11,2L
PV RT n ( g ) Réactifs ni ( g )
Pr oduits i
ou encore
QP QV RTavec
n n Pr oduitsni ( g ) Réactifs ni ( g )
QP QV
1 3
Pour notre exemple, n 1 0
2 2
2.6.Variation des chaleurs de réaction en fonction de T (température)
* Capacité calorifique molaire à V = cte Cv
On appelle Cv, l’énergie calorifique nécessaire pour élever à V = cte,
la température d’une mole du corps pur de 1 K.
T2
Qv dU
Qv = ΔU =∫ Cv . dT ⇒ Cv= ou Cv=
T1 T dT
𝒅𝑯 et 𝒅𝑼
𝑪𝑷 = 𝑪𝑽 =
𝒅𝑻 𝒅𝑻
A X + H1
X B + H2
Les états initial A et final B sont les mêmes dans les réactions de passage
direct et de passage en deux étapes (indirect). On peut donc l’illustrer
par le diagramme suivant:
H
A B
H
1 H2
X
d’après le premier principe de la thermodynamique et
H H1 H 2
étant donné que l’enthalpie est une fonction d’état
H H i
i
C + 1 O (g) CO (g)
2 2
Cette réaction ne peut avoir lieu par la voie directe toute seule. En
réalité, le carbone brûle dans l’oxygène pour donner du CO2. Quand le
milieu est déficient en oxygène, il se forme en plus du CO2, du CO.
C + 1 O (g) CO (g) +
2 2 H?
Connaissant celles des réactions intermédiaires
C + O2 CO2 + H1 = -394 KJ/mol (1)
Exemple:
CO + H2O CO2 + H2 + H?
H H f CO2 H f H 2 H f CO H f H 2O
3.2. Enthalpie de formation d’un corps pur simple
L’enthalpie de formation d’un corps pur simple est nulle.
H f H 2 H f O2 0
3.3. Energie de liaison
On appelle énergie de liaison, la quantité de chaleur qui accompagne
la formation de cette liaison à partir des éléments atomiques gazeux.
Exemples:
H (g) + H (g) H2 (g) + H H EH H
ΔH1 ΔH2
T2 ΔHT2 ?
C2H4(g) + H2 C2H6(g) T2
P=1 atm P=1 atm
Réactifs
Produits
𝚫𝐇 < 𝟎
𝚫𝐇 > 𝟎
Chaleur libérée
Chaleur absorbée
Produits Réactifs
Exothermique Endothermique
2. 2ème principe de la thermodynamique
Fonction entropie – énoncé du 2ème principe
Il existe une fonction d’état, appelée entropie, notée S et dS une
différentielle totale exacte.
2)Supposons une transformation réversible infinitésimale: échange
d’énergie calorifique Qrév entre un système et le milieu extérieur
La variation d’entropie de cette Qrév
transformation est définie par : dS =
T
* Si une transformation 2
∫
réversible fait passer un Qrév
système d’un état 1 à un ΔS = S2 – S1 =
état 2, la variation
1
T
d’entropie
correspondante sera
alors :
Qrév
* Si cette transformation ΔS =
réversible a lieu à T = cte. T
Qrév étant la quantité totale d’énergie calorifique échangée.
Dans le cas d’une transformation irréversible (processus spontané), à T =
cte.
Qirrév Qirrév
On a : dS et ΔS
T T
• Si le système est le
milieu extérieur siège d’une transformation
réversible, ΔS = 0
Parce que Qrév = 0
T • Si le système est le
siège d’une transformation
irréversible, ΔS 0
pas d’échange
calorifique ni de matière
: système isolé
Pour les systèmes isolés (échange de matière et d’énergie impossible),
les processus interdits sont ceux pour lesquels la variation d’entropie ΔS
< 0. ainsi toute transformation dans un système isolé est accompagnée
d’une variation d’entropie positive,
Ainsi, ΔS qui accompagne l’expansion à T = cte. d’1 mole d’un gaz parfait est :
Qrév Qrév V2
RT V2 soit
ΔS = = S2 – S1 = ln ΔS = = R ln
T T V1 T V1
2.Variation d’entropie lors d’un changement d’état d’un corps pur.
État1 État2
Transf. rév.
Corps pur Qrév Corps pur
état physique 1, T ΔS =
T état physique 2, T
S1 ΔH = Qrév T = cte. S2
Chaleur latente
de chgt. d’état
Qrév ΔH latente
s’écrit alors ΔS =
ΔS =
T T
3. Variation d’entropie d’un corps pur avec T.
État final
dT T2 À P =cte
ΔS = S2 – S1 =∫ CP ΔS = CP ln
État initial T T1
0K Tf Téb T
∫ ∫
Tf Téb T
ΔS= ∫ 0K
CP,sol
T
dT +
ΔHf
Tf
+
Tf
CP,liq
T
dT +
ΔHéb
Téb
+
Téb
CP,gaz
T
dT
∫ ∫ ∫
Tf Téb T
CP,sol ΔHf CP,liq ΔHéb CP,gaz
ST - S0= dT + + dT + + dT
0K
T Tf Tf
T Téb Téb T
Entropie absolue S à toute température T.
Calculs de variation d’entropie lors d’une réaction chimique.
soit aA + bB → cC + dD
G = H - TS = (U + PV) - TS
A température constante, la variation d’enthalpie libre netre deux instant initial
et final est :
ΔG = ΔH - TΔS
D’après le 2ème principe les transf. permises sont :
ΔG = ΔU + PΔV - TΔS
On sait aussi que : ΔU = Wrév + Qrév et Qrév = TΔS
à T = cte or à P = cte
ΔG = ΔH - TΔS ΔH = ΔU + PΔV
ΔG = ΔU + PΔV - TΔS
On sait aussi que : ΔU = Wrév + Qrév et Qrév = TΔS
dG = -VdP - SdT
1
2
dP = RT ln P2
ΔG = RT ∫1 P P1
si on part de Patm.= Psdt., on aura à la temp. T
P
ΔG = GPT
- G°
T
= RT ln 1
ΔG = GTP = G°
T + RT ln P
Étude des équilibres
Variation d’enthalpie libre en ft des pressions partielles lors d’une
réaction chimique.
Soit la réaction à T : aA + bB → cC + dD
pA + pB pC + pD
à T = cte.
c d
pC . pD
On peut écrire ΔG = ΔG = ΔG° + RT ln
a
pA . pBb
T T
aA + bB ⇄ cC + dD ΔG = 0
T
c d
pC . pD
Soit ΔG = 0 = ΔG° + RT ln
T a b
pA . pB
c d
pC . pD ΔG°
ou ln = = T
a b RT
pA . pB
c
. d ΔG°T
= e-
pC pD
ou bien encore RT = Kp
p .p
a b
A B
cte.d’équilibre
Ainsi, pour une réaction donnée, on a :
c
.
pC pD
d
ou ΔG° = - RT ln Kp
ΔG°
T = - RT ln p .p
a b T
A B
c d
pC . pD Ce rapport peut donc s’exprimer en ft des concentrations
a b à l’équilibre
pA . pB
nA
Pour le constituant A, la conc. est [A] =
Vtotal
Puisqu’on travail sur des gaz parfaits, la conc. en ft du nb. de
mole/L :
nA
pAV = nART pA= RT = [A] RT
V
idem pour B, C et D : d’où Δn
c. d c
[D] d [RT] d [C] c [D] d
pC . pD [C] c [RT]
Kp= = = (RT)[(c+d)-(a+b)]
a b a a b b a b
pA pB [A] [RT] [B] [RT] [A] [B]
[C] c [D] d
Kp= (RT)Δn
a b
[A] [B]
c d
[C] [D]
À T = cte.
a b
= Kc
[A] [B]
c d
[C] [D]
À l’équilibre, on a donc : Kc = a b
= Kp (RT)-Δn
[A] [B]
d ln Kp ΔH°T
= Équation de Van’t Hoff
dT R T2
d ln Kp
si ΔH° 0 Réaction endoth. 0 La cte. K si T ↘.
T
dT T1
d ln Kp
si ΔH° 0 Réaction exoth. 0 La cte. K↘ si T .
T
dT
L’équation de Van’t Hoff peut être intégrée entre T1 et T2.
ΔH°T 1 - 1
T2
KT2 ΔH°T 1 ln
KT2
ln = - = T1 T2
R T KT1 R
KT1 T1
Si l’intervalle T ↔ T est petit ΔH° = cte
Loi du déplacement d’équilibre/ Principe de Le Chatelier
ΔG = 0
Soit la réaction à T :
aA + bB ⇄ cC + dD
Lors d’une perturbation, le système va évoluer pour atteindre un nouvel
l’équilibre : c’est ce qu’on appelle « déplacement d’équilibre »