d’observation
Organisme d’accueil: l’Office Régional de Mise en
Valeur Agricole de Ouarzazate (ORMVAO)
Sujet:
La région de Drâa-Tafilalet s’étend sur une superficie de 88.836 Km² , soit 12,5% du
territoire national et 46% de la superficie des zones oasiennes marocaines (les
communes oasiennes de la région occupent 78.290 km²). Elle est limitée au Nord par
la région de FèsMeknès et la région de Béni Mellal-Khénifra, { l’Est par la région de
l’Oriental et l’Algérie, à l’Ouest par la région de Marrakech-Safi et la région de
SoussMassa et au Sud par l’Algérie. Selon le Recensement Général de la Population et
de l’Habitat (RGPH) de 2014, la région compte 1.635.008 habitants dont 34,30% sont
urbains, taux nettement inférieur au taux national (60,36%) .La densité est de 18,4
habitants au km2, très inférieure par rapport à la moyenne nationale (47,6 hab/km2).
La région regroupe sur le plan administratif cinq provinces: Errachidia, Midelt, Tinghir,
Ouarzazate et Zagora, 125 communes dont 16 en milieu urbain et 109 en milieu rural.
Elle comprend les provinces du Drâa de l'ancienne région Souss-MassaDraâ ainsi que les
provinces du Tafilalet de l'ancienne région de Meknès-Tafilalet. Le chef-lieu de la
région est la province d’Errachidia.
Figure1: Provinces de la region Drâa-Tafilalt
Drâa
b) La faune et la flore :
La faune de la région se caractérise par des espèces rares et endémiques d’Afrique du Nord; oiseaux
migrateurs, mammifères, reptiles et rongeurs qui s’adaptant à la vie saharienne, ( la recherche de l’ombre
et de l’eau) On peut citer notamment : les gangas, les perdrix, les sirlis, les traquets, le dromadaire, la
gazelle, l’hyène, le fennec, le renard, la gerboise.
La formation forestière est à base de chêne vert de cèdre, de pin d'Alep, de genévrier rouge. Auxquels
s'ajoute une gamme d'espèces arbustives et herbacées telles que beberis, espanica, thymus etc.
c) Secteurs productifs :
Etant donné la particularité climatiques et territoriale de la région, l’économie régionale repose
essentiellement sur l’agriculture et les activités y afférentes.
i) L’agriculture :
En terme de production agricole, les principales productions de la région se composent de céréales, de
cultures maraichères, de légumineuse, de Henné, de Luzerne, de Palmier dattier, d’Olivier, de
Pommiers et bien d’autres espèces arboricole.La zone du Tafilalet est le berceau de la variété noble de
dattes « Majhoul », fruit d’un savoir-faire local, et dont la recherche moderne, n’a pas pu jusqu’à
présent créer de génotype pareil. La superficie agricole utile (SAU) est estimée à 129.108 ha, dont
109.446 ha constituent les périmètres irrigués de Tafilalet et de Ouarzazate. Cette superficie ne
représente que 1% du total de la SAU marocaine
ii) L’élevage :
l’élevage constituait l’activité principale de la population locale et continue d’être la principale source
de revenus des éleveurs. La région est à caractère pastoral (ovins et caprins surtout) avec un troupeau
de 1971.4 milliers de têtes.
d) Classification d’altitude par zone :
la région Draa-Tafilalet, se regroupe en 3 classes d’altitude :
Zone 1 : moins de 700m
Zone intermédiaire : altitudes entre 700 et 1400m
Zone montagneuse : altitudes au-delà de 1400m
Figure2 : Carte des altitudes
a) Création:
L’Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Ouarzazate a été crée par le Décret
Royale n° :829-6666 du 22 octobre 1966 tel qu’il a été modifié par le Dahir portant loi
388 du 2 septembre 1975. Il est doté de la personnalité morale et de
n°:1-7-388
l’autonomiee financière et placée sous la tutelle du Ministère de l’agriculture, du
développement Rural et des Pêches Maritimes.
b) Mission :
L’Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Ouarzazate est chargé de la promotion
de l’agriculture dans sa zone d’action. Sa mission consiste à:
Réaliser les études et les équipements Hydro agricoles.
Gérer les ressources en eau à usage agricole et l’assainissement.
Mener toutes les interventions concernant la production végétale et animale.
Assurer l’encadrement des agriculteurs et leurs organisations professionnelles.
Mener toute action favorisant le développement rural.
Favoriser la mise en valeur des exploitations
Participer à la formation professionnelle des agriculteurs,
Réaliser les opérations décidées par le gouvernement en matière foncière et
de mise en valeur.
c) Zone d’action :
La zone d'action de l'ORMVAO,s'étend sur le commandement territorial de cinq
provinces : Ouarzazate, Zagora, Tinghir, cercle de Taliouine qui relève de la
province de Taroudant et le ce rcle de Foum Zguid qui relève de la province de
cercle
TATA.
Directeur de
l’office
Bureau d’étude et
Cellule d’audite d’ordre
interne
i) Guichet Unique :
Au niveau des ORMVA, le Guichet Unique est une cellule qui joue le rôle
d'interlocuteur unique vis-àvis des agriculteurs, en matière d'octroi des aides
financières. Au niveau des DPA, ce rôle est attribué au Service des Aides et
Incitations.
a) Besoins en eau:
L’irrigation localisée à basse pression permet une grande économie d’eau par rapport
aux autres méthodes, grâce à son efficience de distribution élevée suite à une bonne
uniformité de distribution et de plus faibles pertes par évaporation directe du sol.
Ainsi, connaitre la valeur des besoins en eau de la culture est à la base de la
conception des réseaux d’irrigation, à la gestion et le pilotage des irrigations et à la
planification de l’utilisation des ressources hydrauliques.
i) Calcul des besoins en eau nets d’irrigation :
Le besoin en eau net d’irrigation concerne la quantité d'eau qui doit être
effectivement consommée par la plante en complément à la pluviométrie et
éventuellement d'autres ressources telles que des remontées capillaires ou une
réserve en eau initiale dans le sol. La détermination de ces besoins requiert
l’utilisation des deux formules suivantes:
Bn = ETc – Pe et
ETc = Eto × Kc × Kr
ETc : Evapotranspiration de la culture, ou bien le besoin en eau de la culture sur tout
son cycle consommé par évapotranspiration, exprimé en mm ou m3/ha.
ET0 : Evapotranspiration de référence.
du sol par la culture
Kr : Coefficient de réduction qui dépend du taux de couverture du
(Cs)
b) Calculs hydrauliques:
i) Distributeurs et écartements:
Type :
Débit :
Ecartement entre les distributeurs :
Nombre de rampes par ligne de culture :
Pression de service du distributeur :
Loi débit-pression :
ii) Pluviométrie fictive (Pf) et durée d’irrigation par poste (T):
(1) : Numéro du poste (l'ensemble des unités d'irri gation (vannes) qui fonctionnent
d'irrigation fonctionne
(ouvertes) simultanément),
(2) : Numéros des unités (vannes alimentant les portes rampes). On doit regrouper des
unités homogènes pour chaque poste (culture, densité, âge plantations, durée
d'irrigation) car elles vont fonctionner en même temps (même apport d'eau et
d'engrais),
(3) : Une seule durée d'irrigation pour toutes les vannes appartenant au même poste,
(4) :Le plan joint à l’étude par le postulant, qui est découpé en unités (vannes) et qui doit
faire apparaître pour chaque unité (vanne) : la superficie de l'unité (vanne), le numéro de
l'unité (vanne), le débit de l'unité (vanne) et la culture et la densité pour l'unité
concernée,
(6) : Débit de l'unité (m3/h) = Nombre de goutteurs de l'unité multiplié par le débit
moyen du goutteur (bulletin d'essais) et divisé par mille,
(7) : Vérifier que les totaux des postes sont proches (même régime de débit de la pompe)
et que le débit d'aucun poste ne dépasse le débit disponible à la source (puits, pompe
existante desservant le projet, autorisation de prélévement, etc),
(8) : Vérifier que le total général de la durée d'irrigation ne dépasse pas la durée de
fonctionnement de la source (puits, etc), la superficie nette totale est exactement celle
indiquée en premier paragraphe de cette note, sur le plan et sur les devis et c'est celle
qui sert de base pour le calcul de la subvention.
iv) Rampes, porte rampes, antennes secondaires, têtes d’unités et conduites principales:
Le calcul des diamètres des rampes et des porte rampes se fait en respectant la règle de
Christiansen sur la variation admissible de pression qui limite la plage de variation du débit à
10% correspondante à une variation de pression de :
P = Pmxq/q
x
Les pertes de charge singulières sont prises égales à 10 % des pertes de charge linéaires.
La vitesse maximale admissible dans les conduites est de 1.5 m/s au niveau des porte rampes,
des antennes secondaires et des conduites principales (une vitesse maximale de 1.8 m/s peut
être tolérée dans les conduites de diamètre externe supérieur ou égal à 200 mm) et 1 m/s au
niveau des rampes.
La vitesse d’écoulement (V) en mètres par seconde est donnée par l’équation suivante :
V=Q/S
Q : Débit (m3/s) ;
S : Section de la conduite (m2).
Rampes :
(2) : Lr = longueur de la rampe la plus contraignante (la plus longue) pour chaque unité.
Une à droite du porte rampes et l'autre à gauche du porte rampes. Si les rampes sont
d'un seul côté alors une seule ligne par unité,
(6) et (7) :
Si pente nulle ou ascendante :
- Lpn = Lr,
- Lpx = 0,
Si pente descendante alors selon l'intensité de la pente :
- 0 ≤ Lpn < Lr,
- Lpx = 0 oubien Lpx = Lr,
Porte rampes :
(1) : Numéro de l'unité d'irrigation (vannes). Il faut lister toutes les unités constituant
l'installation,
(6) et (7) :
Si pente nulle ou ascendante :
- Lpn = Lr,
- Lpx = 0,
Si pente descendante alors:
- 0 ≤ Lpn < Lr,
- 0 ≤ Lpn ≤ Lr,
(8) : Variation de pression entre Lpn et Lpx, c'est dire perte de charge et dénivelée sur une
c'est-à-dire un
distance allant de Lpn à Lpx.
Antennes secondaires:
IL s'agit des conduites en service d'extrémité qui amènent l'eau de la vanne aux têtes du porte
rampes, elles existent en général pour les dernières vannes
(2) : Ls = longueur
ur de l'antenne secondaire,
(4) : Diamètre commercial supérieur ou égale à celui de l'entrée du porte rampe et la vitesse
d'écoulement inférieure ou égale à 1.5 m/s,
(5) : Voir plan côté pour la dénivelée en m = différence de côtesZ entre l'amont et l'aval de
l'antenne,
(4) : Px = Pn + ΔPunité,
(2) : Pe = Px + ΔPantenne.
Vannes en têtes des unites:
(1) : Numéro de l'unité d'irrigation (vannes). Il faut lister toutes les unités constituant
l'installation,
(3) : vanne hydraulique avec pilote ou sans pilote ou manuelle avec diamètre pour chaque cas,
(4) : perte de charge
- < 1.0 si vanne hydraulique ≤ 3''
- < 2.0 si si vanne hydraulique ≥ 4''
- = 0 si vanne manuelle
Conduites principales:
(3) : diamètre iexterne/diamètre interne commercial supérieur ou égale à celui qui le suit et la
vitesse d'écoulement inférieure ou égale à 1.5 m/s (1.8 m/s si ≥D200mm).
(2) : Il ne faut lister que les tronçons où l'eau passe pour satisfaire les vannes du poste en
question,
(7) : Voir plan côté pour la dénivelée en m = différence de côtesZ entre l'amont et l'aval du
tronçon,
(8) et (9) : On souligne la pression en tête à la sortie de la station de tête pour chaque poste
requise pour garantir la pression minimale requise (Pe+PDCvanne) à la vanne la plus
contraignante qui appartient au poste concerné.
(1) : Numéro de l'unité d'irrigation (vannes). Il faut lister toutes les unités constituant
l'installation,
(2) : Pe1, A jouter le plus de pression en tête aux vannes concernées de chaque poste,
(4) : Ajouter l’excédent de pression aux Pn des vannes concernées de chaque poste au niveau du
tableau précédent si pas de pilote ou manuelle, et si vanne hydraulique avec pilote alors Pn = Pn
du tableau précédent,
e) Groupe Motopompe :
Hauteur manométrique totale:
Le calcul de la HMT de la pompe se fait en ajoutant à la pression requise à l’amont
immédiat de la station de tête, la hauteur maximale d’aspiration et les pertes de
charges maximales au niveau du circuit
HMT= Hg + ΔHtot + Pr
ΔHtot : Les pertes de charge totals
Pr : La pression requise en tête de la parcelle
Puissance de la pompe:
f)Dimensionnement du basin
Le bassin est une structure aménagée qui a pour but de retenir en permanence l’eau
(stockage). Le choix d’installation d’un bassin de stockage au sein de l’
l’exploitation
vient du fait que la pompe peut tomber en panne dans n’importe quel moment, alors
que l’eau doit être disponible en permanence. C’est pour cela qu’on opte pour une
période d’autonomie d’irrigation pendant le mois de pointe de 7 jours, période durant
laquelle on peut réparer la pompe.
Le volume utile du bassin correspond au besoin journalier pendant le mois de pointe
multiplié par le nombre de jours d’autonomie d’irrigation.
𝐕 = 𝐊 × 𝐁p
Avec :
V : volume utile du bassin (m3 )
K : période d’autonomie (j)
Bp : besoin brut assolé (mm/j)
Le volume du bassin est calculé par la formule du volume d’un tronc de pyramide :
Avec :
H : hauteur totale du bassin (m)
A et B : longueur et largeur de la gueule du bassin (m)
a et b : longueur et largeur du radier du bassin (m) ;
g) Matériels d’irrigation
Un projet d’irrigation goutte à goutte a comme matériels d’installation :
Unité de tête :Elle permet de régulariser la pression et le débit. Cette unité comprend une
station de filtration, un système d’injection
d’inject de produits chimiques et un certain nombre
d’accessoires:
Vanne volumétrique : sert à régler le débit et la pression de l’eau. Cette vanne
sert à créer un différentiel de pression qui permet à l’injecteur de produire un vide et
d’aspirer la solution mère.
Compteur volumétrique:
volumét indique la consommation cumulée de l’eau par la
culture. Il doit résister à une pression de 10 bars.
Filtre à Tamis: est une cuve à pression contenant une cartouche couverte d’un
tamis dont les mailles varient de 80 à 150 microns. La perte de charge est de
l’ordre de 5 à 6m.
Ventouse ou purge d’air: placé dans les points les plus élevés du réseau : elle sert à
éliminer l’air emprisonné dans la canalisation pour éviter son éclatement.
Clapet anti-retour: placé après la station de filtration et juste avant le matériel d’injection
en vue de protéger la source de contre le flux de la solution nutritive.
Système d’injection: Le matériel d’injection d’engrais est indispensable à la réalisation de la
fertigation.il sert également à l’injection dans l’eau d’irrigation des produits de traitement de
l’eau, des pesticides ou d’autres produits chimiques. Parmi les injecteurs utilisés, on peut citer :
le réservoir d’engrais, la pompe doseuse, le venturi et le système d’aspiration.
Réseaux de canalisation: Il permet de transporter depuis la station en tête jusqu’aux
secteurs d’irrigation.
Canalisation d’alimentation (rampes et portes-rampes).
Système de pompage:
Figure 14 :Disposition monobloc à vitesse variable
C.Rappel des points importants à vérifier au niveau des visites sur les lieux:
lieux
Vérification de la disponibilité de la ressource, et l’état de cette dernière en
vérifiant le niveau piézométrique ainsi que la profondeur total (Ces paramètres
sont très important dans le traitement de ces dossiers)
Etablir l’Etat sur les lieux, et noter ce qui existe sur la parcelle et leurs états
(matériel, aménagement …)
Comparer les coordonnées et le plan du dossier avec la réalité, en concertant le
lien juridique déposé
Mentionner sur le pv de la visite des lieux en cas d’existence d’oued, chaabas
ou de domaine hydraulique.
Mentionner l’ensemble des points d’eau existant sur la parcelle non seulement
celui mentionner sur le plan
En cas où la ressource est en copropriété il faut signaler l’ensemble de la
superficie irriguée à partir de cette ressource et le nom du propriétaire de la
ressource.
Signaler la nature de la topographie de la parcelle (terrain plat ou accidenté)
La vérification de la ressource en eau
La vérification de l’ensemble des matériels déposés conformément au dossier
approuvé
La vérification de la conformité de plan approuvé avec le système réalisé
La vérification par GPS de la superficie équipée
La vérification de l’état du bassin
La vérification des pressions à la sortie de la station de tête et en fin de ligne
pour les secteurs défavorisés. Et l’établissement des essais de fonctionnement
Vérifier le matériel de pompage déposé conformément aux devis approuvés
En cas de constatation d’anomalie ou d’insuffisances technique, un écrit de
remarque doit être envoyé au service technique
Tout changement nécessaire requiert une demande de changement approuvée
par les services techniques.
Conclusion: