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Dix fautes de français à ne plus faire 

!
«Au jour d'aujourd'hui», «prêt à» ou «près de»... À l'occasion de la Semaine de la langue
française et de la francophonie, la rédaction a ressorti du placard ses livres de français et vous
propose quelques astuces pour ne plus faire d'erreurs.

Passez maître en la matière! Alors que le monde célèbre la langue française, la rédaction vous
propose quelques moyens mnémotechniques afin de ne plus faire de fautes à l'oral comme à
l'écrit.

Quand faut-il écrire «quoi que» plutôt que «quoique»? «à l'intention de» au lieu de «à l'attention
de»? Qu'en est-il de l'orthographe des adjectifs numéraux et des paronymes qui constellent notre
dictionnaire? Le Figaro vous propose de redécouvrir ces exceptions déjà traitées dans notre
rubrique à l'occasion de la Semaine de la langue française.

● Au jour d'aujourd'hui!

Aussi sûr que deux et deux font quatre, l'expression «au jour d'aujourd'hui» est à bannir. Non
seulement la locution est un pléonasme et n'a donc aucune autre utilité que de répéter une même
chose (ici en l'occurrence trois, «hui» signifiant en ancien français «en ce jour») mais elle est
suffisante pour vous décrédibiliser aux yeux de votre interlocuteur, ainsi que nous le rappelle
Quentin Périnel dans sa chronique du bureaulogue. Tâchons ainsi, à compter de ce jour, de ne
plus faire la faute!

● Une majorité des Français mange ou Une majorité des Français mangent?

Lorsqu'il est question d'employer l'expression «une majorité de», celle-ci se retrouve
généralement suivie du singulier. Il est courant d'entendre par exemple: «Une majorité d'élèves
n'est pas venue en classe ce matin». Or, si l'on veut être correct, il faut accorder le verbe avec le
collectif partitif. Ici: «les élèves». La phrase exacte est donc: «Une majorité des Français aiment
aller à la piscine».

En revanche, lorsque le collectif est général (ou que le pronom est déterminé: le, la, les), le verbe
doit s'écrire au singulier. Ainsi, il sera correct de dire: «La majorité des Français aime aller à la
piscine» plutôt que «La majorité des Français aiment...». Ce, bien que le pluriel reste
envisageable, mais peu élégant.
● Quoique ou quoi que?

Deux règles très simples vous éviteront la faute! Si «quoique» peut être remplacé par la
conjonction de subordination «bien que» on écrira le mot tout attaché. Exemple: «Il n'est pas
disponible quoiqu'il (bien qu'il) travaille dans son bureau.»

À l'inverse, si «quoi que» s'emploie dans le sens de «quelle que soit la chose que...», on l'écrira
en deux mots. Exemple: «Quoi que je fasse...»

● Aller à vélo ou aller en vélo?

Souvenons-nous que la préposition «en» peut être une autre manière de dire «dans» ou «en
dedans». Accolée à un moyen de transport, celle-ci fait donc référence à un véhicule et par
extension au contenu «dans lequel» monte son voyageur.

Il faut donc écrire pour être correct: «aller en voiture», mais «à vélo». La préposition «à» renvoie
ici à l'idée de «monter sur quelque chose». On dit de la même façon «aller à cheval», «à pied»,
«à moto» mais «en train», «en métro»...

● Un milliard quatre-vingts millions!

Le «s» accroché au chiffre vingt a du attirer votre regard. Et à juste titre! Car s'il est rare de le
croiser au pluriel, son utilisation est pourtant bien correcte... et la seule qui demeure en réalité.
Le professeur de français Julien Soulié nous explique pourquoi dans son livre Kit de Secours
pour les nuls.

La règle de l'invariabilité vaut pour tous les numéraux cardinaux. Cent et vingt prennent la
marque du pluriel lorsqu'ils ne sont jamais suivis d'un autre adjectif numéral. Exemple: «quatre-
vingts» mais «quatre-vingt-dix», «cinq cents» mais «cinq cent cinquante».

Qu'en est-il de million, milliard ou millier? En apparence «adjectifs numéraux», ceux-ci sont en
réalité des noms et ne répondent donc pas aux règles présentées ci-dessus. On fera par
conséquent l'accord. Exemple: «dix milliers d'individus», «cent milliards» et «quatre-vingts
millions».

● Suis-je près de ou prêt de?


L'adjectif «prêt» ne peut s'employer dans une phrase que lorsqu'il se retrouve suivi de la
préposition «à». Il signifie «préparé pour, être disposé à» tandis que le mot «près» s'emploie pour
parler d'une personne qui est sur le point de faire quelque chose ou pour indiquer la proximité
spatiale.

Ainsi est-il juste de dire: «Il est prêt à tout» mais incorrect d'écrire: «Il n'est pas prêt de faire ça».

● C'est âpre!

«Cette soupe est étrange. Elle est âpre... euh âcre!» La paronymie entre les deux mots biaise
souvent leur utilisation. Tâchons ainsi de nous souvenir de leur définition afin d'épicer comme il
se doit nos discussions du quotidien.

Selon le CNRTL, le mot âcre désigne: «ce qui est irritant aux sens et principalement au goût et à
l'odorat.» Le terme «âpre» quant à lui signifie: «Dont les inégalités produisent une impression
peu agréable.»

● A l'intention de ou à l'attention de?

Attention à votre français! Si l'on excusera votre langue qui aura sûrement fourché à l'oral, il n'en
restera pas moins que l'effet de prévenance à l'égard de votre interlocuteur sera bien gâché à
l'écrit. Alors que faire pour se souvenir de la bonne orthographe de l'expression?

L'Académie propose deux moyens mnémotechniques. «À l'attention de» a pour objet d'attirer
«l'attention» de son destinataire tandis que la locution «à l'intention de», littéralement «action de
tendre», exprime l'idée de projection, d'un dessein qui puisse être bénéfique à son interlocuteur.

● Ils ont l'air gentil ou gentils?

Si «avoir l'air» peut se substituer aux verbes «sembler, paraître», nous apprend l'Académie
française dans son excellente rubrique Dire/ Ne pas dire, alors on accordera l'adjectif, devenu
attribut. Exemple: «Cette auberge a l'air abandonnée.»

Toutefois, si «avoir l'air» peut être remplacé par «se donner un air» ou «avoir une expression»,
l'adjectif reste épithète et doit s'accorder au terme «air». On écrira ainsi: «Ils ont l'air bête.»

● Tout autre chose ou toute autre chose?


Si «tout» peut-être supprimé sans changer le sens des termes auxquels il se rapporte, il s'agit
donc d'un adverbe et doit s'écrire: «tout», sans «e». On note ainsi: «C'est une tout autre histoire».

À l'inverse, lorsque «tout» devient un adjectif indéfini et ne peut être supprimé de sa phrase, il
s'accorde au terme auquel il se rapporte, dans le sens de: «n'importe lequel». Exemple: «Toute
autre étudiante serait partie».

La rédaction vous conseille


 Quand l'orthographe a donné l'amende

 Saurez-vous passer outre ces pièges de la langue française?

 Une bonne correction

Au sud de la France pour Dans le Sud de la France


Le 7 mai 2020
Emplois fautifs
La préposition à (éventuellement combinée avec les articles définis le, la, les) et la préposition dans ont parfois
des sens proches, par exemple dans des propositions comme Il est dans le champ et Il est au champ. Mais si
l’on emploie ces deux prépositions avec un nom de point cardinal et deux entités géographiques pour les situer
l’une par rapport à l’autre, alors leurs sens diffèrent. On distinguera ainsi au sud de, qui indique que la
première entité n’est pas incluse dans la seconde, et dans le Sud de, qui indique que la première entité est
située dans celle qui suit.

On dira ainsi Marseille est dans le Sud de la France et L’Espagne est au sud de la France, et non Marseille est
au sud de la France ni  L’Espagne est dans le Sud de la France.

On dit On ne dit pas

Le Danemark est au sud de la Suède Le Danemark est dans le Sud de la Suède

Strasbourg est dans l’Est de la France Strasbourg est à l’est de la France

Le Portugal est à l’ouest de l’Espagne Le Portugal est dans l’Ouest de l’Espagne

Car, pour, par et avec prononcés careu, poureu,


pareu et avecqueu
Le 7 mai 2020
Emplois fautifs
L’élision d’un e dit « muet » est la marque d’une langue familière ou populaire ; on la trouve par exemple
quand le groupe je te devient j’te (prononcé ch’te). Mais on trouve aussi l’erreur inverse, qui consiste à ajouter
des e quand il ne devrait pas y en avoir, particulièrement en fin de mot, ce qui fait que les prépositions  car,
pour, par et avec en viennent à être prononcées careu, poureu, pareu et avecqueu. Bien souvent
ces eu superfétatoires sont employés par le locuteur pour se donner du temps quand il cherche ses mots ou à
mettre de l’ordre dans ses idées. Il n’en reste pas moins qu’ils doivent être, autant que faire se peut, proscrits de
la langue courante.

On dit On ne dit pas

Il n’est pas venu car il pleuvait Il n’est pas venu careu il pleuvait

Elle est venue avec sa sœur Elle est venue avecqueu sa sœur

Le covid 19 ou La covid 19
Le 7 mai 2020
Emplois fautifs
Covid est l’acronyme de corona virus disease, et les sigles et acronymes ont le genre du nom qui constitue le
noyau du syntagme dont ils sont une abréviation. On dit ainsi la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de
fer) parce que le noyau de ce groupe, société, est un nom féminin, mais le C.I.O. (Comité international
olympique), parce que le noyau, comité, est un nom masculin. Quand ce syntagme est composé de mots
étrangers, le même principe s’applique. On distingue ainsi le FBI, Federal Bureau of Investigation, « Bureau
fédéral d’enquête », de la CIA, Central Intelligence Agency, « Agence centrale de renseignement », puisque
dans un cas on traduit le mot noyau par un nom masculin, bureau, et dans l’autre, par un nom féminin, agence.
Corona virus disease – notons que l’on aurait pu préférer au nom anglais disease le nom latin morbus, de
même sens et plus universel – signifie « maladie provoquée par le corona virus (“virus en forme de couronne”)
». On devrait donc dire la covid 19, puisque le noyau est un équivalent du nom français
féminin maladie. Pourquoi alors l’emploi si fréquent du masculin le covid 19  ? Parce que, avant que cet
acronyme ne se répande, on a surtout parlé du corona virus, groupe qui doit son genre, en raison des principes
exposés plus haut, au nom masculin virus. Ensuite, par métonymie, on a donné à la maladie le genre de l’agent
pathogène qui la provoque. Il n’en reste pas moins que l’emploi du féminin serait préférable et qu’il n’est peut-
être pas trop tard pour redonner à cet acronyme le genre qui devrait être le sien.

Les gestes barrière ou Les gestes barrières


Le 7 mai 2020
Emplois fautifs
Comment faire l’accord au pluriel d’un groupe composé de deux noms apposés ? Quand il y a identité entre les
deux éléments, les deux prennent la marque du pluriel : on écrit ainsi des danseuses étoiles parce que ces
danseuses sont des étoiles. Le contexte permet d’ailleurs bien souvent de dire simplement des étoiles. S’il n’y a
pas identité, seul le premier élément prend la marque du pluriel, on écrit donc des films culte parce que ces
films font l’objet d’un culte, mais n’en sont pas ; on ne dit jamais, parlant d’eux, des cultes. S’agissant de geste
barrière, on peut considérer que ces gestes forment une barrière et préférer le singulier, mais dans la mesure
où l’on peut aussi dire que ces gestes sont des barrières, l’accord au pluriel semble le meilleur choix, et le plus
simple. On écrira donc des gestes barrières.

Drive
Le 7 mai 2020
Néologismes & anglicismes
Le verbe anglais to drive signifie « conduire (une automobile) ». Il est entré en français récemment comme
nom pour désigner un système de vente dans lequel les clients passent une commande à un producteur, un
commerçant, avant de se faire remettre, dans leur automobile, cette commande. Le français dispose, pour
évoquer ce type de pratique, d’expressions comme « retrait automobile » ou « retrait en magasin », que l’on
préfèrera donc à cet anglicisme. Il en ira de même quand drive est suivi d’un adjectif indiquant dans quel type
de commerce s’effectue ce retrait. Dans les cas où, par métonymie, drive désigne le lieu où s’effectue le retrait,
on peut parler de « point de retrait automobile » ou simplement de « point de retrait ».

Followers
Le 7 mai 2020
Néologismes & anglicismes
Le verbe anglais to follow signifie « suivre ». C’est de lui qu’est tiré le nom follower, qui, en fonction des
circonstances, peut avoir les sens de disciple, partisan, admirateur, servant, voire fidèle, et qui se répand
largement chez nous. Et pourtant, on le voit, la langue française dispose de noms, mais aussi de locutions
susceptibles de rendre les différents sens de follower. Ce dernier s’emploie essentiellement en français pour
désigner ceux qui, par quelque moyen électronique, signalent qu’ils adhèrent à la pensée ou aux actions de tel
ou tel, la valeur de ces dernières semblant être indexée sur leur nombre de followers. Ainsi, il y a peu, un
philosophe, essayant de penser la complexité du monde, se faisait fréquemment interrompre par le « combien
avez-vous de followers  ? » de la journaliste qui l’interrogeait. Faut-il croire alors que, s’il revenait, le « petit
père des peuples » poserait cette question : Le pape, combien de followers ?
Si les termes français évoqués plus haut ne suffisaient pas, peut-être pourrait-on encore ajouter à cette liste, en
en revivifiant l’emploi, le nom acolyte, emprunté du grec akolouthos, « suivant, compagnon, serviteur » et,
proprement, « celui qui marche sur le même chemin ». C’est dans la hiérarchie catholique le titre situé au-
dessus de celui d’exorciste, mais aujourd’hui, il a plutôt le sens que lui donnait Sainte-Beuve quand il écrivait
dans Volupté : « Comme j’aurais voulu avoir connu de près les auteurs, les inspirateurs de ces récits ! Comme
j’enviais à mon tour d’être le secrétaire et le serviteur des grands hommes ! Ce titre d’acolyte des saints et des
illustres me semblait, ainsi que dans l’Église primitive, constituer un ordre sacré. » Acolyte des illustres, tel
semble être l’équivalent de notre moderne follower.

Dépister un malade pour Dépister une maladie


Le 7 mai 2020
Extensions de sens abusives
Le verbe dépister a de nombreux liens avec la chasse, puisque, si son premier sens est « découvrir un gibier en
suivant ses traces » (dépister un lièvre, un cerf), il signifie aussi « détourner la piste, lancer sur une fausse piste
». On peut dire ainsi que « le renard a réussi à dépister les chiens ». La langue de la médecine s’est emparée du
premier sens et l’a étendu pour lui donner celui de « découvrir une affection latente par une recherche
systématique » ; on dit ainsi dépister une maladie contagieuse. On évitera d’ajouter, par métonymie, au verbe
« dépister », un nom complément d’objet direct qui ne serait plus celui de la maladie mais celui du malade.

On dit On ne dit pas

Dépister un cancer Dépister un cancéreux

Dépister des tuberculoses Dépister des tuberculeux

Distanciation sociale
Le 7 mai 2020
Extensions de sens abusives
L’expression distanciation sociale est une transcription de l’anglais social distancing ; elle est assez peu
heureuse, et ce, d’autant moins que ce syntagme existait déjà avec un tout autre sens. On le trouve en effet
dans Loisir et culture, un ouvrage, paru en 1966, des sociologues Joffre Dumazedier et Aline Ripert ; on y lit :
« Vivons-nous la fin de la “distanciation” sociale du siècle dernier ? Les phénomènes de totale ségrégation
culturelle tels que Zola pouvait encore les observer dans les mines ou les cafés sont en voie de disparition.
» Distanciation,  que les auteurs prennent soin de mettre entre guillemets, désigne le refus de se mêler à
d’autres classes sociales. On suppose pourtant que ce n’est pas le sens que l’on veut donner aujourd’hui à ce
nom. Distanciation  a aussi connu une heure de gloire grâce au théâtre brechtien, mais même s’il s’agit, comme
on le lit dans notre Dictionnaire,  pour le spectateur, de donner  « priorité au message social ou politique que
l’auteur a voulu délivrer », il est difficile de croire que ce soit le sens de la « distanciation sociale » dont on
nous parle aujourd’hui. Peut-être aurait-on pu parler de « respect des distances de sécurité », de « distance
physique » ou de « mise en place de distances de sécurité », comme cela se fait dans d’autres domaines ?

Confins, confiner, confinement


Le 7 mai 2020
Bonheurs & surprises
Le nom confins est emprunté du latin confinis,  adjectif signifiant proprement « qui a une limite, une
frontière (finis) en commun (cum) ». Jadis, les confins désignaient, ainsi qu’on le lit dans la première édition
du Dictionnaire de l’Académie française, « les limites, les extremités d’un pays. Sur les confins du royaume,
de la province. Borner, regler les confins ». À ces sens on ajouta, dans la sixième édition, l’expression les
confins de la terre, pour désigner « les lieux de la terre les plus éloignés de celui où l’on se trouve ». Quelques
années plus tôt, Pierre-Simon de Laplace en avait repoussé plus loin les limites, lui qui écrivait dans
son Exposition du système du Monde  : « Si l’on juge de la distance d’Uranus par la lenteur de son mouvement,
il doit être aux confins du système planétaire. » Mais confins  s’employait aussi figurément, comme en
témoignent ces lignes des Précieuses ridicules  (acte I, scène XI) :
– Jodelet : « Il est juste de venir vous rendre ce qu’on vous doit et vos attraits exigent leurs droits seigneuriaux
sur toutes sortes de personnes. »

– Magdelon : « C’est pousser vos civilités jusqu’aux derniers confins de la flatterie. »

De confins on tira le verbe confiner,  d’abord avec une construction indirecte et le sens d’« être limitrophe, être
situé sur les confins » ; on lisait donc dans notre Dictionnaire : « La France confine avec l’Espagne ». Mais ce
verbe a aussi une construction directe ; il signifie alors « reléguer dans un certain lieu, exiler ». Et si l’on
veillait ordinairement à ce que ces lieux fussent le plus éloignés et le plus sauvages possible, il arrivait que cet
exil soit volontaire. On lit ainsi dans L’Homme et son image, de La Fontaine : « Il va se confiner / Aux lieux
les plus cachés qu’il peut s’imaginer »,  ou dans ce monologue de Titus dans Bérénice,  de Racine (acte IV,
scène iv) : « Au bout de l’univers va, cours te confiner ».

Depuis longtemps l’augmentation des vitesses de déplacement semble diminuer la taille de notre monde.
L’aurions-nous tellement rétréci que, aujourd’hui, ses limites confinent au chez soi de tout un chacun qui, de
ce fait, est prié d’aller se confiner non plus aux extrémités de la terre, mais simplement à son domicile ?

C’est de confiner  qu’est tiré le nom confinement. Il fit une première apparition dans la septième édition de
notre Dictionnaire avec cet exemple : Le confinement d’un prisonnier dans un lieu déterminé.  Sorti par la
porte de la huitième édition, il revint par la fenêtre de celle d’aujourd’hui, mais désormais le confinement du
prisonnier se fait dans sa cellule, et à cet exemple s’est ajouté celui du confinement d’un malade dans sa
chambre.

Depuis peu, les termes déconfiner  et déconfinement  sont très fréquemment employés mais ils ont la triste
réputation d’être des néologismes mal venus, alors qu’ils sont bien formés, avec ce
préfixe dé-, particulièrement productif. De plus, ceux qui leur jettent ainsi la pierre oublient
que déconfinement  se lit depuis une quarantaine d’années. On trouve ainsi, dans les très sérieux Comptes
rendus de l’Académie des sciences  (volume 292, 1981) : « Un réacteur thermonucléaire à confinement
magnétique doit fonctionner à l’équilibre. Les gains dus à la réaction compensent exactement les pertes par
rayonnement et déconfinement. » Quant à déconfiner, il est antérieur à la première édition de
notre Dictionnaire, pourtant parue en 1694. Il n’est pour s’en convaincre que d’ouvrir le malheureusement trop
peu lu Dictionnaire orateur François-Latin-Aleman,  édité par Johann-David Zunners en 1688, et dont il est
précisé qu’il contient tous les mots et toutes les belles phrases françoises et alemandes tirées des meilleurs
auteurs de nôtre siècle.  On y trouve en effet l’exemple Déconfiner les ennemis. Certes en pareil
cas, déconfiner les ennemis signifie les repousser au-delà des frontières, mais de même que, on l’a vu plus
haut, il arrivait jadis que l’on se confinât, tout un chacun sera ravi aujourd’hui de franchir les frontières qui
l’enclosent.

Confire, confit, confiture


Le 7 mai 2020
Bonheurs & surprises
Dans notre Dictionnaire, confins confine avec confire, et on trouve dans son voisinage les formes qui en sont
dérivées, confit et confiture,  entre lesquelles s’intercale confiteor. Mais même si, en ces temps de confinement
propres à l’introspection, ce confiteor aurait sans doute toute sa place dans cet article, c’est confire, confit et
plus encore confiture qui nous intéresseront. Commençons donc par confire, le malheureux verbe dont  sont
tirés les noms de ces victuailles. Dans son Dictionnaire national,  Bescherelle signalait cette terrible injustice :
« La plupart des grammairiens condamnent l’emploi de l’imparfait du subjonctif de ce verbe sans en donner les
motifs. Ce n’est pas pour cause d’euphonie qu’on voudrait le proscrire, car il n’a rien de plus rebutant que celui
des verbes analogues. Tout le monde emploie sans hésiter que je contrefisse, pourquoi craindrait-on de
dire que je confisse  ? Par quoi d’ailleurs remplacerait-on cet imparfait ? par faire confire,  nous dit-on. Celui
qui a proposé cette substitution ne comprenait pas sa langue. Confire  et faire confire  sont bien loin de
présenter la même idée. » Heureux temps que celui où « tout le monde emplo[yait] sans hésiter que je
contrefisse » !  Quant à ce pauvre confire,  l’Académie lui porta, elle aussi, un fameux coup à
l’article Poncire de la neuvième édition de son Dictionnaire. Dans les huit premières, éditées de 1694 à 1935,
on pouvait lire ceci : « Ces poncires ne sont bons qu’à confire ». Une merveille de concision et d’écho sonore.
Las ! ce petit bijou, un tercet de vers trisyllabiques, Ces poncires / ne sont bons / qu’à confire, fut remplacé
dans l’édition actuelle par un Les poncires ne sont guère utilisés que confits ou en marmelade, sans doute
beaucoup plus pédagogique, mais à coup sûr moins poétique !

Le participe passé de ce verbe mérite également que l’on s’y arrête. Quand il est employé substantivement, il
évoque les nourritures roboratives du Sud-Ouest, emblème des terres radicales, et les banquets républicains
assaisonnés d’anticléricalisme ; employé adjectivement, il peut renvoyer à cette bonne chère, mais aussi,
faisant pendant à tout cela, à la plus forte rigueur et à une grande ascèse tout empreinte de religion, comme le
note notre Dictionnaire évoquant  « une vieille dame confite en dévotion ». Cet écart de sens entre, d’une part,
cuisine et nourritures terrestres et, d’autre part, la plus austère, la plus sévère des disciplines religieuses ne doit
pas entièrement nous étonner ; ne le retrouve-t-on pas en effet dans les différents emplois du
nom macération  ?

Confire,  on l’a vu plus haut, eut affaire aux grammairiens, mais ce fut aussi le cas de son
dérivé confiture. D’aucuns pensaient que l’on devait mettre le nom complément de confiture au pluriel quand
il fallait plusieurs fruits pour la préparer : on écrirait ainsi des confitures de mûres, de framboises, de
fraises,  mais il devait être au singulier dans le cas inverse, et l’on écrirait des confitures de melon. Littré, lui,
préconisait le pluriel quand les fruits sont encore identifiables dans le produit, le singulier quand le produit fini
a une consistance homogène, ce qui amène à écrire des confitures de fraises, une compote de poires, une
marmelade de pommes, mais du jus d’orange  (le cas du jus avec pulpe, sans doute trop byzantin, n’est pas
évoqué), de la gelée de coing, du sirop de groseille. Ainsi, quand naguère certain fabricant de yaourts nous
indiquait que ceux-ci contenaient de vrais morceaux de fruits, il ne vantait pas la qualité de son produit, mais
nous donnait une précieuse indication grammaticale.
Mais cette aventure grammaticale et le fait qu’elle puisse adoucir la rigueur d’un confinement ne sont pas les
principaux titres de gloire de la confiture : elle a en effet réussi le tour de force de supplanter dans le langage
commun les perles de l’Évangile de Matthieu. On y lit en effet (7,6) : neque mittatis margaritas vestras ante
porcos,  « ne jetez pas vos perles aux pourceaux » (on lit ensuite « de peur qu’ils ne les piétinent puis se
retournent contre vous pour vous déchirer »), verset qui, le temps passant, s’adoucira pour devenir « donner de
la confiture aux cochons ». Ces perles eurent bien peu de chance puisque, non seulement elles furent
remplacées par des confitures, mais aussi parce que leur nom latin margarita, en passant au français, se
transforma en « marguerite » non plus pour désigner ces bijoux, mais des fleurs (rappelons que l’on disait aussi
jadis jeter des marguerites aux pourceaux).

Mais les confitures peuvent aussi être un symbole de mollesse et de faiblesse. On le voit dans Journal d’un
curé de campagne,  de Bernanos : « Pas plus qu’un homme, une chrétienté ne se nourrit de confitures. Le bon
Dieu n’a pas écrit que nous étions le miel de la terre, mon garçon, mais le sel. » On le voyait déjà dans La
Suite du Menteur, quand Corneille faisait dire à Cliton : « Nous avons le cœur bon, et, dans nos aventures, /
Nous ne fûmes jamais hommes à confitures. »
Concluons, pour finir avec cette confiture, qu’elle est un des rares aliments à avoir été le titre d’une chanson,
écrite par Roger Carineau, popularisée par Les Frères Jacques et justement intitulée La Confiture, qui posait
cette question regardant les fins ultimes et à ce jour restée sans réponse : Pourquoi y a-t-il des trous dans le
pain ?

Identifiez vos erreurs courantes en français


Erreur #1 : « Je me rappelle de cette règle. »
Vous confondez souvent le verbe “se rappeler” et le verbe “se souvenir”. Le verbe “se
rappeler quelque chose” est un verbe transitif direct, autrement dit il se construit
sans préposition. Le verbe “se souvenir de quelque chose” est, quant à lui, un verbe
transitif indirect donc il se construit avec la préposition “de”.
Vous devez dire : Je me rappelle cette règle ou  Je me souviens de cette règle.
Remarque :
Si vous voulez utiliser un pronom complément, vous allez utiliser un pronom
complément d’objet direct (le, la, les) pour le verbe “se rappeler” :
 Je me la rappelle. (le pronom « la » renvoie à “cette règle”)
Pour le verbe “se souvenir”, vous allez utiliser le pronom « en » :

 Je m’en souviens. (le pronom « en » renvoie à “de cette règle »)


Attention

Si le verbe « se rappeler » est suivi d’un pronom, on utilise


exceptionnellement la préposition de :
 Je me rappelle d’elle.
 Il se rappelle de toi.
On peut également utiliser « de » après « se rappeler » lorsqu’il est suivi d’un
infinitif présent qui exprime une action qu’il ne faut pas oublier d’accomplir.
– Il doit se rappeler de faire le ménage avant le retour de ses parents.
– Rappelle-toi de m’appeler dès que tu arriveras.
Erreur #2: « Je vais visiter mes parents. »
Auparavant, on utilisait le verbe visiter au sens de « se rendre auprès de quelqu’un en
lui faisant une visite ». Aujourd’hui, le verbe “visiter” s’utilise presque exclusivement
pour un lieu ou un monument. On visite une ville, un musée, un pays.
Avec une personne, on préfère le verbe rendre visite à ou aller voir quelqu’un.
Vous devez donc dire : Je vais rendre visite à mes parents ou Je vais voir mes
parents.
Remarque

Comme le dit l’Académie française, on peut utiliser « visiter » avec une


personne dans certaines expressions figées.
Quand on dit « visiter une personne », on fait alors référence à une personne
qui souffre. Une personne visite une personne par compassion, charité.
 visiter une personne malade, souffrante
 visiter un prisonnier dans un centre de détention
Erreur #3 : « Milles Mercis »
Pour me remercier, vous écrivez souvent “milles mercis”. Cette expression est
correcte mais mal orthographiée. On accorde effectivement en nombre le mot “merci”
donc s’il y a plusieurs “mercis”, vous devez ajouter un “s”. Par contre, l’adjectif
numéral “mille” est invariable, il n’a donc jamais de « s ».
Vous devez écrire : Mille mercis.
Erreur #4 : « Je veux faire parti du groupe. »
L’expression “faire partie” signifie qu’une personne ou une chose est une partie de
quelque chose (faire partie d’un ensemble, faire partie d’un groupe…). Que le sujet
soit masculin ou féminin, on écrit toujours « partie » avec un “e”.
On doit écrire : “Je veux faire partie du groupe. ”
Erreur #5 : « Je peux demander une question ? »
En français, vous ne pouvez pas utiliser l’expression “demander une question” tout
simplement parce que le verbe “demander” est incompatible avec le mot “question”.
Vous devez utiliser le verbe “poser”.
Vous devez dire : Je peux poser une question ?
Erreur #6 : « Je vais au docteur. »
“au” est ici la contraction de la préposition “à” et de l’article “défini” le”.
En français, on utilise la préposition « à » avec un nom de lieu inanimé, autrement
dit un lieu qui ne désigne pas une personne comme par exemple : à la mairie, à la
bibliothèque, à l’hôpital, au cabinet médical.
Si vous parlez d’un lieu qui fait référence à une personne ou à une profession,
vous devez utiliser la préposition “chez”.
Vous devez donc dire : Je vais chez le médecin ou Je vais au cabinet médical.
Erreur #7 : « Vos vidéos m’ont permises de progresser
en français. »
Le verbe “permettre” est ici conjugué avec l’auxiliaire “avoir” donc s’il y a un accord,
l’accord doit se faire avec le COD s’il est placé avant l’auxiliaire.
Dans cette phrase, où se trouve le COD ?
Pour le savoir, posez la question qui ? ou quoi ? Ici, on parle d’une chose donc on va
utiliser quoi ?
Ces vidéos m’ont permis quoi ? de progresser en français. “de progresser en
français” est ici COD du verbe « permettre ». Le COD est donc placé après le
verbe, il n’y a pas d’accord à faire.
Quelle est la fonction du “pronom complément m’. Pour le savoir, on pose la question
: Vos vidéos ont permis à qui ? à moi. Le pronom m’ est donc un COI. 
Vous devez  donc dire : Vos vidéos m’ont permis de progresser en français.
Remarque

 “de progresser en français » est un COD ??? Mais pourtant il y a la préposition


« de », ce n’est pas possible !!!
Dans l’article COD COI : 3 astuces pour ne plus se tromper, j’avais déjà parlé de ce
cas.
En effet, en français, il y a certains verbes qui sont transitifs directs, autrement dit
suivi d’un COD mais qui se construisent avec « de » : permettre, accepter, conseiller,
craindre … Ce « de » n’est pas une préposition mais un subordonnant.
Pour ne plus vous tromper, téléchargez la liste de ces verbes transitifs directs
qui se construisent avec « de » en PDF
Erreur #8 : « Je fais beaucoup des erreurs. »
Si vous voulez exprimer une quantité, vous devez utiliser “beaucoup de ou d’”.
Vous devez donc écrire : Je fais beaucoup d’erreurs.
Erreur #9 : « C’est vite. »
Vous vous trompez très souvent entre les mots “vite” et “rapide”.
“Vite” est un adverbe, il modifie un verbe et se place après ce verbe.
 Je parle vite.
« Rapide » est un adjectif. Il modifie un nom ou un verbe d’état comme être,
paraître, sembler …
 Cette voiture est rapide.
Vous devez donc dire : C’ est rapide.
Erreur #10 : « J’écoute et je lis l’histoire au même
temps. »
Pour parler de deux actions qui se passent simultanément, dans un même instant, on
utilise les locutions “en même temps” ou “au même moment”.
Vous devez dire : J’écoute et je lis l’histoire en même temps.
Erreur #11 : « J’ai fait les devoirs à Paul. »
La préposition “à” marque l’appartenance. Elle s’utilise après le verbe “être”
ou “appartenir” ou devant un pronom tonique :
 A qui appartient ce crayon ?
 Ce crayon est à moi.
On utilise “de” lorsqu’il est placé entre deux noms :

 C’est la voiture de Julie.


Vous devez donc dire : J’ai fait les devoirs de Paul.
Attention

Il y a quelques expressions qui sont des exceptions : bête à bon dieu, fille à
papa…
Erreur #12 : « La plupart des gens est en vacances. »  
Si la plupart est suivie d’un complément, alors le verbe s’accorde avec ce
complément. Ici, “des gens”.
Vous devez dire : « La plupart des gens sont en vacances« .
Prenons un autre exemple :

 La plupart du temps est consacré à l’écriture.


Le verbe s’accorde avec le complément “du temps” qui est masculin singulier.
Attention

S’il n’y a pas de complément, le verbe se met au masculin pluriel :


 La plupart se sont excusés.
Erreur #13 : « Une veste sans manche »
Comment savoir si on doit mettre au singulier ou au pluriel le nom qui suit la
préposition “sans” ?
C’est simple ! Demandez-vous si une veste a une ou deux manches. Une veste a deux
manches, donc vous devez écrire “manche” avec un s.
Vous devez écrire : Une veste sans manches.
Erreur #14 : « C’est moi qui as raison. »
Après c’est moi, toi, lui … qui, le verbe s’accorde avec le pronom moi (je), toi (tu)…
Vous devez écrire : C’est moi qui ai raison« .
Erreur #15 : « Elle s’est lavée les mains. »
Quand vous avez un COD après un verbe pronominal, vous ne devez pas accorder le
participe passé.
Vous devez écrire : Elle s’est lavé les mains.
Erreur #16 : « Elle s’est faite couper les cheveux. »
Cette phrase n’est pas correcte.
Quand le participe passé « fait » est suivi d’un infinitif, il reste invariable. 
Vous devez écrire : Elle s’est fait couper les cheveux.
Pour avoir des explications plus détaillées, consultez l’article sur l’accord des
participes passés suivis d’un infinitif.
Erreur #17 : « J’espère que tu es bien. »
Cette phrase est correcte mais elle doit être utilisée dans un autre contexte.
Vous devez écrire : J’espère que tu vas bien.
On utilise toujours le verbe “aller” pour saluer quelqu’un, demander si cette
personne est en bonne santé.
Par exemple, on va demander : Bonjour, comment allez-vous ? Et répondre :  ça va,
merci. ou Je vais bien, merci et vous ?
Attention

La question : Tu es bien ? a deux significations :


 Soit vous demandez si la personne se sent bien (psychologiquement,
moralement …)
 soit vous lui demandez si elle est bien installée sur sa chaise ou dans sa maison
par exemple.
Erreur #18 : « Le lundi prochain, je pars en
vacances. »
On ne met pas d’article devant un jour de la semaine. On doit donc dire “lundi
prochain, je pars en vacances ».
Vous devez mettre un article dans deux cas précis :
 pour exprimer une habitude : le lundi, je fais du sport. Ce qui signifie que
tous les lundis je fais du sport.
 pour une date précise avec le numéro du jour. Par exemple : le 10 février, je
pars en vacances.
Vous devez écrire : Lundi prochain, je pars en vacances.
Erreur #19 : « Merci pour m’aider en français. »
Quand vous avez un verbe à l’infinitif, vous devez toujours utiliser la préposition
“de”.
Vous devez écrire : Merci de m’aider en français.
Par contre si vous avez un nom ou un infinitif passé, vous avez le choix entre “de” et
“pour” : 
 Merci de/pour m’avoir aidé.
 Merci de/pour ton cadeau.
Erreur #20 : « Je ne fais pas des erreurs. »
A la forme affirmative, on utilise les articles un, une, des pour parler de choses
générales ou indéfinies :
 Je fais des erreurs.
 J’ai des amis.
A la forme négative, les articles indéfinis un, une, des se transforment en “de” ou d’
devant voyelle.
 Je n’ai pas d’argent.
 Il n’a pas de travail.
Vous devez dire : Je ne fais pas d’erreurs.
Savoir identifier ces erreurs est indispensable pour perfectionner son français.
J’espère qu’avec ces explications, vous ne les commettrez plus.

Et vous, quelles erreurs courantes faites-vous ?

Remarque. Le signe * signifie que l’expression est incorrecte.


1. *Ils croiVent
Attention, tu dois dire/ écrire : Ils croient.
2. Problèmes avec le subjonctif
Notamment après “après que” , on doit mettre l’indicatif : Après qu’il sera parti…
Mais après “avant que”, on met le subjonctif : Avant qu’il soit trop tard…
3. Problèmes avec DONT
*Le film que je t’ai parlé hier. –> Le film dont je t’ai parlé hier.
4. *Malgré que
Attention, tu dois dire/ écrire : Bien que + subj (voir la vidéo de quoique…)
5. Problèmes avec les prépositions
*Je vais au coiffeur…–> Chez le coiffeur…
*La voiture à Paul… –> La voiture de Paul…
Remarque. La chanson de Renaud “Chez la mère à Titi”est un excellent exemple !
C’est justement parce que Renaud décrit une famille de classe très “basse” que dans le
titre il y a cette erreur :-)  C’est incorrect mais il l’a fait exprès bien sûr ! Cette
chanson est géniale ! Voici le lien.
6. *Si j’aurais su…
Tu dois dire/écrire : Si j’avais su…
Astuce  ! Le SI ne va pas avec le -RAIS/RÉ ;-)
7. *Donnes-en-moi, *donne moi s’en…
Tu dois dire/écrire : Donne-m’en.
8. Second /Deuxième
Après le second il n’y a pas de troisième !
*Il a fini second sur 300 candidats –> Il a fini deuxième sur 300 candidats.
9. *Ça me gratte
Tu dois dire/écrire : Je me gratte / Ça me démange !
10. Emmener, amener, apporter…
–> Voir la vidéo Emmener, apporter…
11. Mots qui n’existent pas !
*Nominer. Il faut dire : nommer !
*inatteignable.  Il faut dire :  inaccessible !
12. Pléonasmes (répétitions inutiles)
Monter en haut…
Au jour d’aujourd’hui…
Sortir dehors…
Toutes ces expressions sont… douteuses :-)
Exercice
Remplace la phrase incorrecte par une phrase correcte.
1. Ça me gratte. –> ……………………………………………..
2. Je monte en haut.  –> ……………………………………………..
3. Au jour d’aujourd’hui.  –> ……………………………………………..
4. Il est arrivé second sur 35 !  –> ……………………………………………..
5. Malgré qu’il soit tard, je vais rester un peu.  –>
……………………………………………..
6. Je vais au dentiste ce soir. –> ……………………………………………..
7. Ils croivent tout ! –> ……………………………………………..
8. C’est l’ordinateur à ma mère ! –> ……………………………………………..
9. Nous sommes partis après qu’il soit arrivé.  –>
……………………………………………..
10. Amène-moi le livre s’il te plaît ! –> ……………………………………………..
Correction
1. Ça me gratte. –> Ça me démange. / je me gratte.
2. Je monte en haut.  –> Je monte.
3. Au jour d’aujourd’hui.  –> Aujourd’hui.
4. Il est arrivé second sur 35 !  –> Il est arrivé deuxième sur 35 !
5. Malgré qu’il soit tard, je vais resté un peu.  –> Bien qu’il soit tard, je vais rester un
peu.
6. Je vais au dentiste ce soir. –> Je vais chez le dentiste ce soir.
7. Ils croivent tout ! –> Ils croient tout !
8. C’est l’ordinateur à ma mère ! –> C’est l’ordinateur de ma mère !
9. Nous sommes partis après qu’il soit arrivé.  –> Nous sommes partis après qu’il est
arrivé.
10. Amène-moi le livre s’il te plaît ! –> Apporte-moi le livre s’il te plaît !

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