Dédicaces
A mes chers parents, en guise de reconnaissance et de gratitude pour tous les sacrifices qu’ils
ont fait et qu’il font toujours pour moi. Je ne vous remercierai jamais assez.
A mes oncles, tantes, cousins et cousines qui ont contribué de près ou de loin à ma formation.
Je vous dédie en signe de reconnaissance ce modeste travail que je n’aurai pu accomplir sans
votre présence et votre amour.
Ibrahim
Dédicaces
A mes professeurs
Mon profond respect et ma gratitude pour l’effort continu et soutenu. Ma réussite sera le fruit
de votre enseignement généreux, riche et savant.
Abderrazzak
Remerciements
Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements et notre gratitude envers Mme.
O.MOUSTACHI, notre professeur encadrant, qui a fait preuve d’une grande disponibilité à
notre égard et qui n’a ménagé ni temps, ni efforts pour nous conseiller et nous guider au fur et
à mesure de l’avancement de notre travail.
Nous tenons aussi à exprimer notre reconnaissance envers l’ensemble de nos professeurs qui
nous ont prodigué leurs enseignements, conseils et encouragements.
Enfin, tous ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à l’aboutissement de ce
travail, trouvent ici, l’expression de nos sincères reconnaissances.
Résumé
Ce projet de fin d’études porte sur l’étude du plancher de la Bibliothèque Nationale des
Archives d’environ 17 000m² censée accueillir des salles d’expositions, des galeries et des
espaces audio-visuels.
Le choix du type de plancher à mettre en œuvre fait l’objet d’une étude détaillée de trois
variantes possibles, à savoir le plancher en post-tension, la dalle pleine en béton armé et le
plancher mixte. Afin d’avoir des résultats comparables, une seule et même conception est
considérée pour les trois variantes. Le plancher se caractérise par la présence de grandes
portées et de porte à faux allant de 5 à 10m.
Dans un premier temps, le dimensionnement détaillé des 3 variantes, selon les Eurocodes, a
permis de mettre en évidence les avantages et inconvénients sur le plan technique de chacune
d’elles. Ensuite, une analyse multicritère a montré que le plancher en post-tension se révèle
être la variante la plus convenable aux particularités du projet. En effet, celle-ci permet de
répondre aux exigences de l’architecte et satisfait aux conditions de flèche et de résistance
tout en restant la plus économique.
Mots Clés :
Plancher post-tension - Grande portée - Porte à faux - Flèche - Economique
ﻣﻠﺨ ﺺ
ﯾﺗﻣرﻛز ھذا اﻟﻣﺷروع ﺣول دراﺳﺔ ﺑﻼطﺔ اﻟﻣﻛﺗﺑﺔ اﻟوطﻧﯾﺔ ﻷرﺷﯾف واﻟﺗﻲ ﺗﻣﺗد ﻋﻠﻰ ﻣﺳﺎﺣﺔ . 17000 m²ﺳﯾﺗوﻓر أﯾﺿﺎ
ﻋﻠﻰ ﻗﺎﻋﺎت ﻟﻠﻌرض ,ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﻓﺿﺎءات ﺳﻣﻌﯾﺔ ﺑﺻرﯾﺔ.
ﯾﮭدف اﻟﻣﺷروع إﻟﻰ اﻟﻘﯾﺎم ﺑدراﺳﺔ ﺗﻘﻧﯾﺔ ﻣﻔﺻﻠﺔ ﻷﻧواع اﻟﺑﻼطﺎت اﻟﻣﻣﻛﻧﺔ اﻟﺗﺎﻟﯾﺔ و اﻟﻣﻘﺎرﻧﺔ ﺑﯿﻨﮭﺎ:
ﺧرﺳﺎﻧﺔ ﺳﺎﺑﻘﺔ اﻟﺷد
ﺧرﺳﺎﻧﺔ ﻣﺻﻣﺗﺔ
ﺑﻧﺎء ﻣﺷﺗرك
ﺗﺗﻣﯾز اﻟﺑﻼطﺔ ﺑوﺟود ﻛﺎﺑوﻟﻲ طوﯾل ﯾﺗراوح ﻣﺎ ﺑﯾن 5اﻟﻰ 10ﻣﺗر.
اﻋﺗﻣدﻧﺎ ﻓﻲ ھده اﻟدراﺳﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻘﺎﻧون اﻵوروﺑﻲ ﻟﻠﺑﻧﺎء
أﺛﺑﺗت اﻟدراﺳﺔ اﻟﺗﻲ ﻗﻣﻧﺎ ﺑﺈﻧﺟﺎزھﺎ أن اﻟﺣل اﻟﻣﺗﻣﺛل ﻓﻲ اﻟﺑﻼطﺔ اﻟﺳﺎﺑﻘﺔ اﻟﺷد ھو اﻷﻓﺿل ﺳواء ﻣن اﻟﻧﺎﺣﯾﺔ اﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﺔ أو
اﻟﻣﻌﻣﺎرﯾﺔ.
Abstract
The present project graduation relates to the study of the National Library of Archives floor
which extends to 17000m² and plans to accommodate showrooms, galleries, and other audio
visual areas.
The choice of the type of floor to be implemented is the object of a detailed study of three
possible alternatives. In order to have comparable results, a single design is considered for the
three alternatives. This one is characterized by the presence of large spans and overhangs
going from 5m to 10m.
The dimensioning, according to the Eurocode rules, showed that the post-tensioning floor is
the most suitable alternative with the characteristics of our project. Indeed, this one makes it
possible to fulfill the architect requirements and satisfy the conditions of resistance and
deformations. Moreover, the post-tensioning floor remains the most economic one. This study
is hold by the multi criterion analysis of the final chapter.
Keywords:
Post-tensioning floor - Large spans - Overhang - Deformation - Economic
Introduction
L’ingénieur civil, dans son approche globale d’un projet, doit se poser des questions,
concevoir des solutions, anticiper les problèmes à venir… Autant de points qui font que son
travail ne se limite pas à un simple calcul d’éléments structuraux. Dans sa conception
première d’un ouvrage, il se doit d’intégrer l’ensemble des données relatives au projet afin de
proposer des solutions capables de dépasser ces contraintes.
Une des particularités du travail de l’ingénieur civil est le choix du système structural, et
notamment les planchers qui sont les premiers intervenants dans le cycle de transmission des
charges. Un choix optimal peut conduire à des économies majeures en termes de matière
première et de main d’œuvre et donc constituer une rentabilité pour le projet.
Ainsi, notre sujet de fin d’études s’intéresse au dimensionnement, selon les Eurocodes, du
plancher de la Bibliothèque Nationale des Archives en se proposant trois variantes censées, à
première vue, convenir aux particularités du projet à savoir le plancher en post-tension, la
dalle pleine en béton armé et le plancher mixte. Le bâtiment faisant l’objet de l’étude se
caractérise par de grandes portées et des portes à faux importants. La conception choisie se
base également sur une libération d’un maximum d’espace.
Notre travail s’articule en 5 parties distinctes. Le 1er chapitre fera l’objet d’une présentation
brève du projet et de ses particularités. Le chapitre suivant concerne l’étude du plancher en
post-tension qui est actuellement très répandu dans le bâtiment. Nous procèderons au calcul
du tracé du câble, au dimensionnement et aux vérifications nécessaires de la précontrainte et
enfin à l’étude des ancrages. Le 3ème chapitre est dédié à la dalle pleine en béton armé. Cette
partie comptera l’ensemble des vérifications aux états limites ainsi que le dimensionnement
d’une poutre armée en porte à faux de 5m. La dernière variante qui est le plancher mixte fera
l’objet du 4ème chapitre. Nous procéderons, ainsi, au dimensionnement de la dalle en béton, du
bac acier et du profilé métallique. Enfin, dans le but de mieux fixer notre choix, nous
effectuerons dans le 5ème chapitre une comparaison à plusieurs niveaux des trois variantes. La
variante choisie devra répondre aux exigences de l’architecte, être la plus économique
possible et satisfaire les conditions de résistance et de flèche.
Chapitre I
1 Description du projet
1.1 Contexte
Dans le cadre du projet “Rabat Ville Lumière“, la Bibliothèque Nationale des Archives est
une composante principale du projet culturel en construction dans la Vallée du Bouregreg.
Elle comprendra des espaces de lecture, d’exposition, des galeries, un laboratoire de
conservation et préservation et d’autres espaces audio-visuels.
Elle abritera également plusieurs événements culturels. En effet, des expositions thématiques
ou encore des projections de documentaires sont prévues. Doté de matériel à la pointe de la
technologie, ce nouveau lieu dédié à l’histoire permettra d’inclure des contenus 3D ou encore
des projections afin de présenter les archives du royaume au grand public.
des cloisons et les charges d'exploitation. Ils peuvent être réalisés à partir de divers matériaux
comme le béton, l’acier ou le bois.
Les planchers ont pour fonction de transmettre les charges aux poutres puis aux poteaux. Ils
permettent de séparer plusieurs niveaux et servent de supports rigides pour les revêtements de
sol (parquet, carrelage, etc.). Ils participent également au contreventement de la structure.
Il existe plusieurs méthodes pour réaliser un plancher. Le choix du type et de la méthode de
réalisation d’un plancher dépend de plusieurs critères relatifs à chaque projet:
Critère de conception : portée entre appuis et choix de la structure porteuse
Critère économique : notamment pour l’entreprise qui doit rentabiliser (coffrages
optimisés, préfabrication, moyens de levage, main d’œuvre …)
Critère de nature de chantier : planning, manque de place, sécurité des ouvriers …
Critère écologique : utilisation de matériaux correspondant à une démarche Haute
Qualité Environnementale
C’est pourquoi dans le paragraphe suivant, pour faciliter notre démarche, nous allons
présenter les différents aspects à respecter pour mieux cibler notre choix de plancher à utiliser.
Aspects architecturaux :
La contrainte majeure imposée par l’architecte est d’assurer un espace maximal au
niveau de chaque étage de manière à avoir un éclairage naturel optimal.
Une autre exigence est l’utilisation du béton brut de décoffrage afin d’avoir un aspect
‘total béton’ dans la structure.
D’un point de vue esthétique, la variante choisie devra intégrer l’environnement voisin
et avoir une conception appréciable.
Aspects fonctionnels :
Le bâtiment comprenant une bibliothèque, des espaces de lectures, d’exposition, des
galeries, connait des charges d’exploitation importantes, ce qui peut conduire à des
retombées et à des flèches conséquentes. Cette contrainte est déterminante pour le
choix du plancher.
La condition de la résistance et de stabilité sont la base de tout choix structurel. En
effet, le plancher doit supporter les charges et surcharges qui le sollicitent et ne doit
pas présenter un dépassement des contraintes ni des déformations limites en tout point
du plancher ou des poutres porteuses.
La simplicité d’exécution qui peut directement influer sur les délais de construction.
L’ouvrage doit présenter une résistance minimale contre l’agressivité du milieu
environnant. Pour cela, le dimensionnement de toutes les variantes satisfera aux
exigences relatives aux bâtiments de classe XC1 pour les parements intérieurs, où les
taux d’humidité de l’air ambiant sont faibles.
Aspects économiques :
Le cout doit, naturellement, être le plus raisonnable possible tout en satisfaisant les
exigences citées ci-dessus.
Les délais ne doivent pas être retardés à cause de la complexité de la mise en œuvre.
L’entretien et la maintenance doivent être possibles sans interrompre l’exploitation de
l’ouvrage.
Aspects environnementaux :
De par le choix des matériaux et leur utilisation, la construction de l’ouvrage devra
être respectueuse de l’environnement et la moins énergivore possible.
Le rythme de construction :
Les cadences de réalisation sont plus rapides que celles constatées sur les bâtiments classiques
en béton armé, grâce à la réduction des quantités mises en œuvre.
Économie de matériaux :
La meilleure utilisation des hautes performances des matériaux permet de diminuer les
quantités de matériaux (béton, aciers…) mis en œuvre et ainsi de réduire les coûts.
Respect de l’environnement :
La diminution des quantités de matériaux mis en œuvre est le paramètre le plus efficace pour
réduire l’impact énergétique et l’émission de gaz à effet de serre (bilan carbone) dans la
construction des ouvrages.
Ces différents avantages expliquent en partie l’utilisation de la précontrainte par post-tension
dans notre projet. Nous montrerons par la suite, par des calculs détaillés, à quel point ce choix
est judicieux.
Conclusion :
Par élimination, le choix s’est fixé sur 3 variantes possibles. Dans les chapitres suivants, nous
procèderons au dimensionnement de chacune de ces 3 variantes pour n’en retenir qu’une
seule.
Pour le plancher en post-tension, nous avons procédé au dimensionnement, par l’Eurocode 2,
de la précontrainte ainsi qu’au calcul des ancrages. C’est l’objet du chapitre II.
Chapitre II
C’est pourquoi nous choisissons de modéliser la dalle par des poutres de largeur égale à celle
de la bande prise par le logiciel. Cette modélisation nous permettra, par la suite, d’utiliser les
sollicitations générées par SAFE.
Pour la suite des calculs, nous considérons le câble le plus haut ancré dans une poutre de 2,7m
de largeur.
Remarque : Dans notre projet, la durée de la tenue au feu exigée est de 90 minutes. Or
d’après l’Eurocode 2, l’épaisseur minimale pour la résistance au feu pour une dalle en
post-tension est de 10cm. La hauteur considérée de 22cm vérifie donc bien la condition.
2 Calcul de l’enrobage
Avant la détermination du tracé du câble, nous devons déterminer l’enrobage minimal à
respecter pour ne pas dépasser une excentricité limite en l’occurrence à mi travée où le câble
est le plus bas.
L’Eurocode 2 définit la notion d’enrobage nominal minimal comme suit : c’est l’enrobage
minimal augmenté d’une valeur ∆ correspondant aux tolérances.
= +∆
Avec : = max ( , ; , +∆ −∆ , −∆ , ; 10 )
Nous exposons ci-dessous les différents paramètres intervenant dans la formule.
comme spécifié dans les documents du marché, à une durée de vie de 100 ans. Nous devons
alors considérer une classe supérieure, par exemple S5 ou S6.
Seulement, pour les dalles et les éléments dont la position des armatures n’est pas affectée par
le processus de coulage, l’Eurocode 2 permet de déduire une classe sur le tableau. Nous nous
retrouverons alors avec la même classe que pour une structure de 50 ans, c’est-à-dire la classe
S4.
C’est donc cette classification que nous adoptons pour notre projet.
Pour la classe d’exposition du bâtiment, nous sommes en présence d’un environnement sec ou
humide en permanence. Il s’agit donc de la classe XC1.
= 20
D’où : = +∆ = 20 + 10 = 30
Remarque :
Cette condition d’enrobage est à respecter en présence d’armatures de précontrainte ou
d’armatures passives.
3 Tracé du câble
Le tracé du câble choisi pour tous les éléments de notre projet (poutres et dalles) est un profil
parabolique dont le calcul des différents paramètres est exposé ci-dessous.
Nous distinguons les tracés dans les travées de rive et les travées intermédiaires.
D’où : + = .
,
L’équation de la parabole gauche est de la forme = ² avec le paramètre égal à :
( )²
.
−1 ² + (2 − ) + − 1 = 0
Posons : = −1 ; = 2− ; = −1 ; = ²−4
.
Avec : position relative du changement de courbure/portée, nous prenons dans notre cas
= . pour considérer un changement de pente proche de l’appui intermédiaire.
Les différents paramètres ci-dessus sont les coefficients de l’équation de deuxième degré
√
définissant le paramètre : =
Le calcul de la courbe est régi par les équations suivantes en distinguant les paraboles à droite
et à gauche du point d’inflexion :
Tableau 2 : Paramètres définissant le tracé en travée de rive
Parabole de gauche Parabole de droite
<( − ) ≥( − )
Cote au dessus du coffrage ( ) + ( − )² ℎ− − ( − )²
0,5ℎ −
Paramètre
( )² (1 − ) ²
Nous effectuons, à titre d’exemple, le calcul pour les travées droites et gauches à mi travée,
dont les excentricités sont exposées ci-dessous:
Tableau 3 : Excentricités à mi travées pour les travées gauche et droite
Le calcul effectué pour les travées intermédiaires identiques est regroupé dans le tableau
récapitulatif suivant :
Tableau 5 : Excentricités à mi travées pour les travées intermédiaires
( ) 9,8
= 0,029
0,0063
y(x) (m) 0,057
e(x) (m) -0,052
Au moyen d’un programme Excel, nous calculons les excentricités au niveau des travées de
rive et des travées intermédiaires pour chaque abscisse :
Remarque :
Les travées intermédiaires sont identiques et donc le même tracé se répète dans toutes ces
travées. L’allure du tracé est donnée dans la figure 14:
0,250
Travée de rive gauche Travée intermédiaire Travée de rive droite
0,000
0 5 10 15 20 25 30
-0,250
= min ; .
= min ; .
Nous prendrons soin, par la suite, de vérifier que la contrainte dans le câble après pertes
instantanées est inférieure à .
Remarque :
La contrainte mentionnée ci-dessus est celle appliquée au câble. La force de précontrainte
résultante est alors : = ×
Avec :
²
= la section totale des aciers de précontrainte ( étant le nombre de torons par gaine).
Au moyen d’une feuille Excel, nous modifions le nombre de torons pour avoir un effort de
précontrainte donné. Le nombre de torons choisi est celui correspondant à des contraintes
respectées à l’ELS et une section suffisante à l’ELU. En ce qui concerne les dalles, le nombre
de torons utilisé dans chaque gaine est de 4, même si par endroits un nombre inférieur serait
suffisant. Le choix d’un seul et même nombre de torons facilite également l’exécution.
La force de précontrainte mesurée au vérin est donc de :
4 (15,7 × 10 )²
= 1488 × = 1,151
4
Avec :
: coefficient qui dépend des caractéristiques de surface des armatures et de la gaine,
de la présence ou non de rouille, de l’allongement de l’armature et de son tracé.
Tableau 7 : Coefficient de frottement des armatures
Ainsi, nous calculons les variations angulaires pour les travées de rives ainsi que les travées
intermédiaires :
Tableau 8 : Calcul des variations angulaires
Travée θ
Travée de gauche 0,1
Travée de droite 0,109
Travée intermédiaire 0,192
Remarque :
Au passage d’une travée à l’autre, nous devons sommer les variations angulaires.
Nous exposons, à titre d’exemple, les valeurs des pertes par frottements sur la travée de
gauche :
Tableau 9 : Pertes par frottements
(m) ∆ (MPa) −∆ (MPa)
1 0,101 30,154 1457,846
2 0,101 32,092 1455,908
3 0,101 34,027 1453,973
4 0,101 35,959 1452,041
5 0,101 37,889 1450,111
6 0,101 39,817 1448,183
7 0,101 41,742 1446,258
8 0,101 43,664 1444,336
9 0,101 45,584 1442,416
10 0,293 99,103 1388,897
1600
1400
1200 Variation théorique de la
contrainte
1000
800 Variation de la contrainte
sur la longueur de recul
600 d'ancrage
400 Variation de la contrainte
après la longueur de recul
200
d'ancrage
0
0 10 20 30 40 50 60
12 12,70 1372,51
13 0,00 1383,37
∆ =
Avec : = ( − (∆ +∆ ))
.
Donc : ( )= ( ) avec ( )= 1−( )
est déterminé selon le type de ciment utilisé. Il est égal à 0,25 pour les bétons de temps de
prise normal.
Les pertes par raccourcissement du béton dans la travée de rive gauche est donnée dans le
tableau ci-dessous :
Tableau 11 : Pertes par raccourcissement du béton
7 1,776 5,478
8 1,792 5,527
9 1,808 5,576
Conclusion :
Nous récapitulons l’ensemble des pertes instantanées dans le tableau suivant :
Tableau 12 : Total des pertes instantanées
(m) = − (∆ +∆ +∆ ) (MPa)
1 1285,37
2 1297,44
3 1309,51
4 1321,58
5 1333,65
6 1345,73
7 1357,81
8 1369,90
9 1381,98
+ . ∆ + . ( , ) ,
∆ =
+ . . + .( + . ( , ))
Avec :
déformation due au retrait du béton
, contrainte de compression du béton au niveau du câble sous combinaison quasi
permanente :
, = ( + + )= ( = 0,6)
∆ Valeur absolue des pertes de précontrainte par relaxation
Distance entre le centre de gravité de la section du béton et les armatures de
précontrainte (excentricité)
Avec :
( , )=
.
étant l’âge du béton en jours au moment de la mise en tension du câble. Nous prenons une
valeur de 3 jours.
le jour considéré pour lequel nous calculons le retrait. Nous considérons un temps infini soit
une valeur forfaitaire de 10000 jours.
= 1,55(1 − )
En considérant dans notre cas un environnement relativement humide, nous prenons RH=50%.
On trouve : ( ) = 0,38‰
( ) = 1 − exp (−0.2√ )
On trouve : ( ) = 0,0625‰
Conclusion :
Nous avons alors : = + = 0,4425‰
Nous déduisons ainsi la contrainte due au retrait du béton :
∆ = = 86,3 .
1− 16.8 1
( , ) = 1+ . . . . . . ( , ) = 2,07
0.1 ℎ 0.1 +
Avec :
= 0,86 ; = 0,96
.
( , )=
= 1.5((0.012 ) )ℎ + 250
ℎ = avec u le périmètre de la section
âge du béton lors du chargement en jours. Nous considérons un chargement au bout
de 28 jours
= 0,9
∆ = 0.66 . ( ) . ( ) . 10 .
1000
Avec :
=2.5% pour les torons à basse relaxation
=
t date de calcul prise à l’infini, donc égale à 10000 jours
Conclusion :
Une fois la totalité des paramètres déterminée, nous pouvons calculer les pertes différées, et y
ajouter les pertes instantanées pour avoir le rendement moyen de la précontrainte. Sur le
tableau ci-dessous sont données les pertes différées ∆ ainsi que la contrainte finale
restante après déduction de toutes les pertes au niveau de la travée de rive gauche.
Tableau 13 : Pertes différées
(m) ∆ (MPa) (MPa)
1 103,93 1181,44
2 103,56 1193,87
3 103,30 1206,21
4 103,35 1218,23
5 103,77 1229,88
6 104,47 1241,26
7 105,20 1252,61
8 105,55 1264,35
9 104,93 1277,05
10 103,68 1238,99
Conclusion :
Les moments retenus sont résumés dans le tableau 14:
(MPa) 21
Combinaisons caractéristiques SE* (MPa) -3,21
HSE* (MPa) -4,81
Limitation des
Combinaisons fréquentes (MPa)
fissures
Combinaisons quasi-permanentes (MPa) 15,75
La précontrainte est représentée, pour les justifications aux ELS, par deux valeurs
caractéristiques , et , encadrant la valeur probable avec :
, = . et , = .
D’autre part, les coefficients et ont pour valeurs, pour des armatures adhérentes
(injectées au coulis de ciment), respectivement 0,9 et 1,1.
Sous , Sous ,
Combinaisons
Rares à vide 0,24 3,08 -0,52 3,24
Rares en charge -1,15 4,48 -1,91 4,64
Fréquentes -0,73 - -1,49 -
Quasi-permanentes -0,59 3,92 -1,35 4,08
Remarque :
Toutes les contraintes sont inférieures aux contraintes admissibles. Sous combinaisons
fréquentes, les fibres étant tendues, l’Eurocode 2 impose de vérifier l’ouverture des fissures et
de disposer des armatures minimales pour la maitrise de fissuration si nécessaire. Ce sera
l’objet de la partie II-10.
Les contraintes admissibles sont cette fois-ci en fonction du nombre de jours considéré. Les
vérifications à effectuer sont les suivantes :
− ≤ = +( ; ) ≤ 0.45
− ≤ = +( ; ) ≤ 0.45
Les contraintes prises en compte sont celles dues aux charges permanentes et à la
précontrainte :
Tableau 18 : Contraintes de calcul en construction
sous , en MPa sous , en MPa
-0,52 0,24
3,24 3,08
La vérification conduit à une mise en tension des câbles au bout de 2 jours. Seulement, cette
valeur n’est que estimative puisque la vérification considère l’effort de précontrainte comme
réparti sur la section et non concentré. Ainsi, en réalité, la précontrainte se fera progressivement
pour ne pas risquer l’éclatement du béton au niveau de l’ancrage.
Tableau 19 : Vérification des contraintes en construction
jour ( ) α sous , sous , sous , sous ,
1 0,3420 6,707 1,000 1,098 ok non ok ok
2 0,5039 13,667 1,000 1,617 ok ok ok ok
3 0,5982 17,724 1,000 1,920 ok ok ok ok
Conclusion :
Toutes les contraintes à l’ELS sont vérifiées et donc le choix des 4 torons est judicieux dans
cette section puisque la précontrainte reprend les charges permanentes.
8 Vérification à l’ELU
Les justifications à l’ELU de résistance consistent à s’assurer que la sollicitation de calcul
et est à l’intérieur du domaine résistant dont la frontière est constituée par l’ensemble des
sollicitations résistantes ultimes.
La méthode suivie consiste à rechercher l’égalité de = et vérifier l’inégalité ≤
. Nous disposons, pour entamer les calculs, des aciers passifs minimaux soit 10HA6
disposés sur la largeur de 2,7m.
Nous définissons dans le tableau qui suit les données initiales nécessaires au calcul à l’ELU :
Tableau 20 : Données nécessaires au calcul à l'ELU
Le processus est itératif et nous commençons par une valeur initiale de l’axe neutre déterminée
en faisant travaillant l’acier et le béton à leur maximum ( = 3.5‰ = 10‰):
= = ,
+
∆
∆′ = = , ‰: l’allongement supplémentaire de l’armature du à la
décompression de béton. Nous prenons réglementairement : ∆′ = ,
Pour déterminer la surtension des aciers ∆ , nous devons trouver la valeur de . Pour cela,
nous utilisons la courbe caractéristique de l’acier à l’état limite ultime pour le cas des torons.
Diagramme réel
Diagramme de calcul
Pour ≤ .
∶ =
Pour ≥ .
: est déterminée à partir de : = + ( − . )
.
Or: ∆ = − = − = 385
Une fois tous ces éléments déterminés, nous calculons l’effort normal résistant ultime :
= −∆ −
Une fois calculé, nous comparons sa valeur avec et on pivote autour du pivot B si
< , sinon on pivote autour du pivot A. On réitère l’ensemble des calculs précédents
jusqu’à trouver = en introduisant à chaque fois une valeur issue de l’égalité
précédente.
Conclusion :
Au bout de 2 itérations la convergence est assurée. L’axe neutre est à 3cm de la fibre
supérieure. Les valeurs des paramètres dans la dernière itération sont données dans le
tableau 21:
Tableau 21: Allongements et efforts normaux à l'ELU
x (m) ′ ′′ (MPa) (MN) (MN) (MN)
0,03 10‰ 1,84‰ 5,95‰ 0,2‰ 8,5‰ 14,5‰ 1545,94 1,32 0,12 0,29
= = 0,05
Puisque < nous n’aurons pas besoin d’armatures comprimées, nous calculons les
paramètres suivants :
= 1.25 1 − 1 − 2 = 0,064
Et : = (1 − 0.4 ) = 0,193
= = 13,27 ²
Avec :
Δ = − = −0,687 : la décompression du béton
Δ = Δ = −0,023‰ : l’allongement de l’acier avec coefficient d’équivalence
,
, = = 7,66 ²
, =
Conclusion :
Nous prenons comme armatures passives le maximum de toutes les valeurs calculées, à l’ELU,
l’ELS, et par la condition de non fragilité. Nous choisissons des barres HA12 du nombre de 12
avec un espacement de 22,4cm, ce qui donne une section de 13,56 ² > 13,27 ².
Les sections de la dalle fléchie n’étant pas toutes fissurées, la présence de zones non fissurées
d’une certaine longueur rend son comportement discontinu.
Nous sommes donc conduits à nous référer à des valeurs moyennes.
L’ouverture de la fissure de calcul est égale à l’allongement que subit l’armature par rapport
au béton sur la distance , : = , .( − )
Avec :
, : distance finale entre fissures
: allongement unitaire moyen de l’armature seule sur la distance ,
: allongement unitaire moyen du béton sur cette même distance ,
Ainsi, l’allongement unitaire moyen de l’armature par rapport à celui du béton adjacent vaut :
,
− (1 + . , )
,
− =
Avec :
= 210,9 : contrainte des armatures tendues calculée en section fissurée
facteur de durée de charge égal à 0.4 pour le long terme
, = = 0,0077
,
Avec :
, = 1718,06 ² : aire de la section de béton effective autour des armatures tendues
= 6,02 ² aire de la section des armatures HA dans , définie par le produit
ℎ × où ℎ est prise égal à min 2.5(ℎ − ); ; (ℎ − )/3 = 0,063
, = 1.3(ℎ − ) = 247
D’où :
= , .( − ) = 0,22 < 0,2
La limite d’ouverture n’étant pas vérifiée, nous augmentons le nombre d’armatures pour
diminuer la fissure. Nous optons pour 14HA12 ce qui donne une section totale de 15,82cm².
Tout calcul fait, nous trouvons : = 0,195 < 0,2
Conclusion :
L’ouverture de la fissure calculée est inférieure à la valeur limite préconisée par l’Eurocode 2.
Cette ouverture n’est pas celle que l’on observe réellement mais seulement une valeur
estimative.
Dans le cas des poutres calculées dans ce projet, et figurant en annexes, l’ouverture des fissures
n’est pas toujours respectée. Nous avons joué sur le nombre de barres disposées pour réduire
l’espacement et ainsi diminuer l’ouverture.
En deuxième lieu, nous devons comparer la valeur de l’effort tranchant calculé avec l’effort
tranchant résistant de la section. Deux cas se présentent :
Dans le cas où ≤ , aucune armature d'effort tranchant n'est requise par le calcul.
Dans les régions où > , , il convient de prévoir des armatures d'effort tranchant
en quantité suffisante de telle sorte que < , .
Nous devons vérifier également qu'en tout point de l'élément, l'effort tranchant agissant de
calcul est inférieur ou égale à la valeur maximale admise , .
Les forces F que le câble exerce sur le béton et qui génèrent l’effort tranchant
isostatique de précontrainte P. sin ( )
La dalle étant hyperstatique, les réactions hyperstatiques de précontrainte produisent un
effort tranchant hyperstatique de précontrainte V.
si les sections sont non fissurées en flexion, alors on considère qu’il n’y a pas besoin
d’armatures d’effort tranchant si elles ne sont pas non plus fissurées à l’effort tranchant.
Dans ce cas, c’est le béton en traction qui assure la résistance de la section. La valeur de
, correspond alors à l’effort tranchant résistant avant fissuration du béton.
si les sections sont fissurées en flexion, alors on ne peut plus compter sur la résistance
en traction du béton, même si l’effort tranchant est faible. Néanmoins, on peut tenir
compte des armatures longitudinales qui peuvent coudre la fissuration engendrée.
Pour savoir si la section est fissurée ou non en flexion, l’Eurocode 2 impose de vérifier si la
contrainte de traction en flexion est inférieure à .
= 1,49 .
Dans notre section, les contraintes en traction dépassent 1,49MPa. Nous ferons donc les calculs
en section fissurée, en considérant une largeur de la poutre de 1m.
L'effort tranchant résistant est donné par :
/
, = max ( , (100 ) + ;( + ) )
Avec :
=1+ ≤ 2 avec d en mm
= ≤ 0.02
= 15,82 ² est l’aire de la section des armatures tendues, prolongées sur une
longueur supérieure à ( + ) au-delà de la section considérée.
= 1,15 est l'effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures
appliquées et/ou à la précontrainte, en newtons ( > 0 pour la compression).
.
, = ; = 0,15 ; = 0,035 /
Ainsi : , = 0,19
Avec :
: la force à l’origine de l’ancrage, pour = 1; 2 nous aurons = 3,45
0.25. 1 − .
=
. 23 .
Avec :
: hauteur du prisme symétrique de niveau j, = 0,57 = 1; 2
,
= max ; 0.15 = 15,48 ²
.
Ces aciers sont à repartir sur une longueur = = 0,57 à partir de l’ancrage et en
s’assurant que chaque prisme j a au moins la section d’acier sur la longueur
Où :
représente un cisaillement conventionnel dans le plan de coupure BC égal à :
Et : = (1 − )
Nous allons utiliser un ancrage modèle C, comme montré dans la figure 29.
Pour des valeurs de résistance qui n’existent pas dans le tableau 24, nous pouvons faire une
interpolation pour déterminer a et b correspondants.
Dans notre cas ( = 35 ), après une interpolation faite sur ce tableau nous trouvons :
= = 375
Nous devons aussi vérifier :
≥ 0,85 = 318,75 (2)
≥ 0,85 = 318,75 (4)
D’après (1) et (2) il faut avoir : ≥ 318,75
(3) et (4) il faut avoir : ≥ 318,75
Dans notre cas, nous avons = 570 ce qui vérifie les conditions ci-dessus.
≥ 0,5 + é − 10 ( ) = 179,37
≥ 0,5 + é − 10 ( ) = 179,37
Nous avons dans notre projet les valeurs suivantes de et qui vérifient les conditions:
= 550 et = 250
Les forces concentrées appliquées par les unités précontraintes imposent la mise en place d’un
frettage au voisinage des ancrages. Ce ferraillage local comprend un frettage d’éclatement et
des aciers complémentaires. Le frettage d’éclatement peut être assuré soit par des frettes
croisées soit par un frettage hélicoïdal.
Nous choisissons un frettage croisé pour des raisons de simplicité et de facilité de réalisation.
Chaque frette croisée peut être remplacée par deux cadres de section résistante équivalente
comme le montre le schéma suivant :
Pour notre projet, nous allons utiliser des cadres de section équivalente à celle des frettes
croisées par souci d’économie.
Pour déterminer , C, d, E, et le nombre de chaque élément, il faut de même interpoler entre
ces deux tableaux :
Pour = 24 , nous avons les valeurs suivantes :
Pour = 35 :
Détermination du frettage :
Le frettage dans le cas des dalles est similaire à celui d’une poutre, il comprend un frettage
d’éclatement et des aciers complémentaires
Les aciers de type 1 de la figure 34, sont des aciers complémentaires entourant les aciers de
type 2 dits aciers de frettage.
Nous avons un ancrage actif de type B, et 4 torons utilisés dans la dalle. Nous utilisons les
dimensions de l’unité 4B15 figurant sur le tableau suivant :
Tableau 28 : Dimensions de l'ancrage type B
Conclusion :
Les calculs établis dans ce chapitre, ont mis en évidence l’adéquation du choix de la
précontrainte avec le projet. En effet, la post-tension a permis de remédier au problème de
flèche dans les dalles ainsi que les poutres en porte à faux (Annexe 6). Les quantités
d’armatures passives à rajouter sont faibles et les conditions de fissuration ainsi que celle de
l’effort tranchant sont vérifiées.
Si cette variante vérifie tous les critères, nous nous posons la question si la variante béton armé
est plus adéquate. C’est l’objet du chapitre III.
Chapitre III
1 Modélisation de la dalle
Afin de faciliter la comparaison entre variantes, nous allons étudier la même dalle que celle
étudiée précédemment à savoir celle du haut du plancher de 54m de longueur en 6 travées.
Chaque travée comporte une dalle de 9m de longueur (sens x) et 8.55m de largeur (sens y)
comme illustré sur la figure 36:
2 Pré dimensionnement
La valeur de h doit permettre de satisfaire aux conditions relatives à la résistance à l'effort
tranchant et l’état-imite de déformation. Dans la mesure où les poutres ou dalles en béton armé
des bâtiments sont dimensionnées de manière à vérifier les conditions de limites portée/hauteur
(l/h) fixées dans le tableau 29, l’Eurocode 2 admet que leur flèche ne dépasse pas les critères
de flèche admissible.
Les charges d’exploitation étant importantes dans notre projet (de l’ordre de 500Kg/m²), nous
sommes dans le cas ou le béton est fortement sollicité.
Pour les travées de rive, nous devons avoir la condition ≤ 30 vérifiée. Ce qui conduit
à une hauteur de dalle ℎ ≥ 28
Pour les travées intermédiaires, nous devons avoir la condition ≤ 35 vérifiée. Ce qui
conduit à une hauteur de dalle ℎ ≥ 24
La hauteur retenue est de 24cm pour les travées intermédiaires et de 28cm pour les travées de
rive.
La hauteur utile d à considérer dans ces calculs, change selon la direction. Soit et , les
valeurs respectives pour les barres d’armature dirigées dans les sens des axes x et y. La section
est prise comme celle dans la direction principale (plus petite portée), c’est-à-dire du lit
d’armature le plus proche de la face tendue : = − ( + )/2
Une charge permanente généralisée est prise égale à 350Kg/m². Nous tenons compte du
poids propre de la dalle qui est de :
Pour la travée de rive : 25 × 0.28 = 7 / ² donc = 3.5 + 7 = 10.5 / ²
Pour la travée intermédiaire : 25 × 0.24 = 6 / ² donc = 3.5 + 6 = 9.5 / ²
Remarque :
Par souci de simplification, puisque la différence entre travées pour les charges permanentes
n’est pas importante (100Kg/m²), nous considèrons la même charge pour toutes les travées et
donc la même hauteur de 28cm partout.
Charges d’exploitation : =5 / ²
La charge considérée à l’état limite ultime est : = 1.35 + 1.5 = 21.675 / ²
Et comme nous faisons le calcul par mètre linéaire = 1.35 + 1.5 = 21.675 /
Les moments fléchissants développés au centre d’un panneau ont pour expression :
Les valeurs des coefficients et sont données en fonction du rapport = (plus petite
portée sur la plus grande) et du type d’état limite considéré (puisque la valeur du coefficient de
Poisson n’est pas identique à l’ELU et a l’ELS).
On a : = = 0.95
, , = = 64.96 . / , , = , , = 57.73 . /
Il convient de répartir les moments, s’il y a continuité, entre les appuis et les travées de manière
à respecter la règle de redistribution des moments suivante :
, + , /2 + é ≥ 1.25 , , 1.25 , ,
Pour cela, nous adoptons la répartition suivante sur les travées de rive et intermédiaires :
Au moyen d’une feuille Excel, nous calculons la répartition des moments suivant x et y et
vérifions la règle de redistribution des moments ci-dessus :
En classe d’exposition XC1, l’enrobage comme calculé dans le chapitre II.2, est : =3
La hauteur utile en travée est prise égale à = 23,65 (en prévoyant des barres de diamètre
9 mm au plus).
, ,
Donc : , = = 4.88 ²/
Nous prenons soin également de vérifier que la section est supérieure à la section minimale
d’acier et inférieure à la section maximale :
, = 0,0013 = 3,07 ²/ < ,
, < , = 0.04 = 112 /
Nous récapitulons les résultats concernant les sections d’acier dans le sens x à mi portée :
Tableau 32 : Aciers à disposer dans le sens x
Med ( . / ) K , (cm²/m)
Travée de rive 49,074 0,0417 23,52 4,88
Travée inter 43,300 0,0368 23,47 4,29
On fait le même calcul pour les armatures dans le sens y, on trouve les résultats suivants pour
une hauteur utile = 24,55 et une section minimale d’acier , égale à 4.09 ²/
Tableau 33 : Aciers à disposer dans le sens y
Med ( . / ) K , (cm²/m)
Travée 55,22 0,0434 23,63 5,31
Remarque :
Les panneaux choisis dans le catalogue ADETS mentionne un espacement entre les barres de
100mm dans les deux directions. Cet espacement est inférieur à la limite préconisée par
l’Eurocode 2 à savoir :
min(3ℎ; 400 ) = 400
Remarque :
A priori, ces sections sont suffisantes, mais un calcul des armatures minimales pour la maitrise
de fissuration montrera par la suite que la section minimale à disposer est de 3,59 ². Nous
devons donc prévoir des aciers 5 10 = 3,93 ² dans les deux sens et à la fois en appui de
rive et en appui intermédiaire.
L’ensemble des dispositions sont résumées dans le schéma qui suit :
, =
4
Avec :
: la contrainte de calcul de la barre au point à partir duquel l'ancrage est mesuré
: la contrainte d’adhérence des aciers donnée par le tableau suivant en considérant une
bonne adhérence dans notre cas :
En cas d’ancrage à l’aide de barres transversales soudées de diamètre au plus égal à 12 mm,
l’EC 2 permet une réduction de la traction dans les barres à ancrer dans les limites de :
=( ; 16 )
Avec : = 0.25
la limite d’élasticité de calcul
Dans le sens y, nous avons un panneau ST65 C de section 6.36 ²/ . Les mêmes armatures
sont disposées transversalement dans le sens x.
Ainsi :
; 16 = 108.75
Le calcul précédent est résumé pour notre cas dans le tableau suivant :
Tableau 35 : Calcul de la longueur d'ancrage de référence
(cm²) 6,36
(MPa) 435
(KN) 69,165
(mm) 9
(mm) 9
(MPa) 435
(MPa) 326,25
(MPa) 3,4
, (mm) 215,90
Avec :
= contrainte de compression transversale à l’ELU sur la longueur ancrée
= (∑ − ∑ , )/
∑ : Section transversale mise en place sur
∑ , : Section minimale transversale égale à 0.25 pour les poutres, et 0 pour les dalles.
K=0 dans notre cas
est défini comme suit :
Nous prenons soin également de vérifier que la longueur d’ancrage est supérieure à une valeur
minimale limite , définie par :
, ≥ max 0.3 , ; 10 ; 100 = 64.77
Ainsi, l’ensemble des coefficients considérés sont résumés dans le tableau suivant, en
considérant un ancrage droit :
= ,
Le pourcentage des fils en recouvrement pour les treillis soudés, est généralement de 100%
donc = 1.5
Nous aurons alors dans les deux sens, puisque les armatures sont identiques, une même
longueur de recouvrement à respecter : = 180
Avec les panneaux ST 65 C (largeur standard : 2,40 m) et la disposition en laissant une distance
de 12cm (longueur d’ancrage) à partir du nu d’appui, la longueur disponible pour chaque
recouvrement est :
Dans le sens longitudinal, en tenant compte d’une longueur d’ancrage de 12cm, la longueur
restante à couvrir est de 8.2m où nous disposons deux panneaux. Un premier panneau de 6m de
longueur et un autre de 6m mais que nous découpons en deux de manière à réutiliser la
deuxième moitié dans la file adjacente. Ainsi, nous optimisons l’utilisation des panneaux et
nous n’aurons aucune perte donc plus économique. La longueur de recouvrement dans ce sens
est de 56cm.
Donc : , = , ,
L’armature inférieure dans la direction y composée de panneaux ST 65 C fournit une section
totale de 6.36 ²/ .
La traction admissible de l’acier aux E.L.S est limitée à = 0.8 = 400
(limite d’élasticité : = 500 ).
La figure 46, donne pour un rapport = 0.26, une valeur du coefficient = 370.
La contrainte en traction dans l’armature inférieure du sens y est inférieure à la valeur limite.
De même, nous réitérons le calcul précédent pour les armatures du sens x pour lesquelles les
contraintes sont aussi vérifiées. Les résultats des deux directions sont résumés dans le tableau
suivant :
Tableau 38 : Vérification des contraintes en traction de l'acier
Contraintes de traction de l’acier (sens y) Contraintes de traction de l’acier (sens x)
(cm²/m) 6,36 (cm²/m) 6,36
(cm) 24,55 (cm) 23,65
0,259 0,268
380 370
, (KN.m/m) 39,488 , (KN.m/m) 35,093
(MPa) 248,97 (MPa) 232,14
Donc : , , = , ,
Les calculs sont faits pour le sens x pour lesquelles les contraintes sont aussi vérifiées. Les
résultats des deux directions sont résumés dans le tableau suivant :
Le calcul de l’ouverture des fissures dans les deux directions x et y, avec les paramètres définis
au 10.1 du chapitre II, à mi travée, est résumé dans les tableaux suivants :
Tableau 41 : Ouverture des fissures dans les sens x et y
Sens y Sens x
(MPa) 200000 (MPa) 200000
(MPa) 34000 (MPa) 34000
, (MPa) 3,21 , (MPa) 3,21
0,8 0,8
(cm) 8,625 (cm) 10,875
, (cm²) 862,5 , (cm²) 1087,5
, 0,0073 , 0,0058
(MPa) 241,183 (MPa) 276,191
− 0,00072 − 0,00082
espacement (mm) 100 espacement (mm) 100
(mm) 297,81 (mm) 351,94
(mm) 0,215 (mm) 0,291
Notons que la contrainte dans les aciers est calculée, en combinaisons quasi-permanentes, en
déterminant tout d’abord la position de l’axe neutre et le moment d’inertie de la section.
,
En effet : = ( − )
Avec : coefficient d’équivalence entre le béton et l’acier.
coefficient de fluage pris égal à 2 pour des charges de longue durée.
200000
= (1 + ) = (1 + 2) = 17.64
34000
²
est la racine carrée positive de l’équation : − ( − )=0
I est le moment d’inertie de la section : = + ( − )
En effet, une quantité minimale d'armatures adhérentes est nécessaire dans les zones où
l'existence de contraintes de traction est prévisible. Ce minimum peut être estimé à partir de la
condition d'équilibre entre les efforts de traction dans le béton juste avant la fissuration et ceux
dans les armatures travaillant à la limite d'élasticité, voire le cas échéant à une contrainte
inférieure pour limiter l'ouverture des fissures .
∶ aire du béton tendu de la section droite. La zone de béton tendue est celle dont le calcul
montre qu'elle est tendue juste avant la formation de la première fissure.
Dans notre cas, nous prenons = comme préconisé par l’eurocode 2 puisque le fait de ne
pas considérer les aciers tendus déjà existants est plus sécuritaire.
: valeur absolue de la contrainte maximale admise dans l'armature immédiatement après la
formation de la fissure, prise égale à la limite d'élasticité de l'acier.
Les résultats concernant les armatures minimales pour la maitrise de fissuration sont donnés
dans le tableau 43:
Tableau 43 : Armatures minimales pour la maitrise de fissuration
, (MPa) 3,21
1
0,4
(cm²) 1400
(MPa) 500
, (cm²) 3,5952
Les aciers disposés dans les deux directions sont donc suffisants puisque leurs sections
(6.36cm²/m dans le sens y et 6.36cm²/m dans le sens x) sont supérieures à celles des
armatures minimales pour la maitrise de fissuration.
= + ( − ) + ( − )²
3
Avec : la section d’aciers comprimés
la section d’aciers tendus
la position de l’axe neutre calculé par la formule :
+ ( − )− ( − )=0
2
Nous récapitulons les calculs pour notre poutre de dalle en prenant les charges de longue durée
( ( . ∞) = 2) puisqu’elles sont plus importantes que celles de courte durée.
section fissurée
(cm²) 6,36
(cm²) 0
b (cm) 100
h (cm) 28
(cm) 6,379
(cm4) 45626,94
ℎ
= + . + − ²
3
Avec :
( )
= distance de l’axe neutre à la fibre supérieure
Nous récapitulons les calculs pour notre poutre de dalle dans le tableau 45:
Tableau 45 : Calcul de l'inertie de la section non fissurée
Remarque :
Nous distinguons, là encore, l’état fissuré et non fissuré, dans le calcul des déformations dues
au retrait.
Avec :
= 1− ( )² en section fissurée
= 0 en section non fissurée
Et : = = 46,02 . /
étant la distance de l’axe neutre à la fibre inférieure
Calculer la courbure totale sous retrait en supposant la poutre non fissurée et fissurée
par la condition intermédiaire : = + (1 − )
Déterminer la courbure totale / en sommant les courbures sous charges et sous retrait.
Calculer par double intégration la flèche.
Nous récapitulons l’ensemble des résultats pour le calcul des courbures d’une poutre dans la
dalle de 1m de largeur et de longueur l=8.55m dans le sens y au plus grand moment.
0,1 0,006 0,273 1,165 0,000 0,273 0,274 2,096 0,274 0,547
0,2 0,021 0,965 4,123 0,000 0,965 0,274 2,096 0,274 1,239
0,3 0,032 1,448 6,185 0,000 1,448 0,274 2,096 0,274 1,722
0,4 0,038 1,721 7,350 0,000 1,721 0,274 2,096 0,274 1,994
0,5 0,039 1,784 7,619 0,000 1,784 0,274 2,096 0,274 2,057
0,6 0,036 1,637 6,992 0,000 1,637 0,274 2,096 0,274 1,911
0,7 0,028 1,280 5,468 0,000 1,280 0,274 2,096 0,274 1,554
0,8 0,016 0,713 3,048 0,000 0,713 0,274 2,096 0,274 0,987
0,9 -0,001 -0,063 -0,269 0,000 -0,063 0,274 2,096 0,274 0,211
Remarque :
Les indices 1 et 2 réfèrent respectivement à l’état non fissuré et fissuré.
Le paramètre est égal à 0 dans toute la travée car la section n’est pas fissurée, c’est-à-dire que
le moment en travée ne dépasse pas le moment critique égal à 46,02 KN.m.
La seconde intégration numérique donnant les flèches peut être menée en utilisant la formule
des trapèzes complétée par le premier terme du développement d’Euler-Maclaurin :
²
∫ = .[ ′+ ′] + .[ − ′′] ( )
La flèche devant être nulle sur les appuis, il convient de corriger les valeurs trouvées à la fin de
la seconde intégration en retranchant ( ) pour trouver la valeur de la flèche dans chaque
section de calcul :
= ( )− ( )
La double intégration des courbures ainsi que les résultats de la flèche sont donnés dans le
tableau suivant :
Tableau 47 : Calcul de la déformée
Sections Abscisse Courbure Première intégration Seconde intégration Correction
/ (α) (β) ’ − ′′ ′+ ′ δ =
( ) impair pairs cumulé (mm)
s e
1 0 -0,356 0,000 0,000 0,000 0,000
0,097 -0,902 0,097 -0,014
2 0,1 0,547 0,097 -0,014 4,580 -4,594
0,778 -0,692 0,972 0,373
3 0,2 1,239 0,875 0,360 9,160 -8,801
1,281 -0,483 3,031 1,266
4 0,3 1,722 2,156 1,626 13,741 -12,115
1,604 -0,273 5,915 2,512
5 0,4 1,994 3,759 4,138 18,321 -14,183
1,747 -0,063 9,266 3,957
6 0,5 2,057 5,506 8,095 22,901 -14,806
1,711 0,147 12,724 5,449
7 0,6 1,911 7,218 13,544 27,481 -13,937
1,496 0,357 15,931 6,832
8 0,7 1,554 8,714 20,376 32,061 -11,685
1,101 0,567 18,529 7,956
9 0,8 0,987 9,815 28,332 36,642 -8,310
0,527 0,776 20,157 8,664
10 0,9 0,211 10,342 36,996 41,222 -4,226
-0,226 0,986 20,458 8,806
11 1 -0,775 10,116 45,802 45,802 0,000
Cette méthode suppose que, sur la base d’un découpage de la poutre en un nombre pair de
tronçons, la variation de la courbure est linéaire sur chaque tronçon et, par suite, que l’équation
correspondante de la flèche est obtenue par la formule :
² 1
=− ,
Où :
i : indice de la section où l'on calcule la flèche
j : indice de la section dont on connaît la courbure
n : nombre (impair) de sections du découpage. Nous avons découpé la poutre en 10 tronçons,
donc 11 sections.
, , .
5 -1,777
30 16,400
60 74,346
90 154,952
120 239,336
140 288,037
120 229,264
90 139,845
60 59,238
30 6,328
5 -3,876
y(mm) -14,646
La flèche calculée par cette méthode (14,64mm) est proche de la valeur calculée par la
première méthode 14,8mm. La différence est de 0,16mm, ce qui est négligeable. Les calculs de
flèche sont donc vérifiés.
Conclusion :
Le dimensionnement à l’ELU puis l’ELS a abouti à une hauteur commune de 28cm dans toutes
les travées avec une disposition de treillis soudés de sections égales dans les deux directions
pour reprendre les moments respectifs. Les contraintes dans l’acier et dans le béton, la maitrise
en fissuration ainsi que la condition de flèche sont toutes vérifiées.
L’effort tranchant résistant de calcul d’un élément sans armatures d’effort tranchant est calculé
comme suit :
, = max ( , (100 ) / + ;( + ) )
Avec :
=1+ ≤ 2 avec d en mm ;
= ≤ 0.02
= 6,36 ² est l’aire de la section des armatures tendues, prolongées sur une
longueur supérieure à ( + ) au-delà de la section considérée.
est la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue, en mm
= =0
= 0 est l'effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures
appliquées et/ou à la précontrainte.
.
, = ; = 0.15 ; = 0.035 /
En considérant toujours une poutre de largeur 1m dans le sens y avec comme hauteur utile
= 24.55 . Les valeurs des différents paramètres de la formule sont résumées dans le
tableau suivant :
Tableau 50 : Effort tranchant résistant de calcul
k 1,902
(cm²/m) 6,36
0,00259
0
(MPa) 0
, 0,12
(MN) 0,5433
0,15
, (MN/m) 0,1334
= , − ( + ) = 21,67 /
Nous remarquons que < , et donc il n’est pas nécessaire de disposer des armatures
transversales.
Seulement, l’Eurocode 2 impose une valeur maximale de l’effort à ne pas dépasser , qui
peut être supporté sans l’écrasement des bielles de béton comprimées :
, = ( ) ( )
Avec : = 45°
= 0.9
= 0.6(1 − )
Nous trouvons ainsi : , = 1.19 > , = 0,115
Remarque :
Pour la travée de rive gauche de forme trapézoïdale, toute l’étude faite précédemment reste
valable et nous optons pour le même ferraillage car le moment à mi travée est inférieur à celui
des autres travées puisque la longueur est moins importante.
Voile
Le moment à l’état limite ultime avec lequel nous allons dimensionner la poutre en porte à faux
est : = −5008.9 .
A l’ELS :
= = 0,211
²
Avec :
= 0.9ℎ
,
= = 21 : la contrainte de compression de calcul du béton
Pour savoir dans quel pivot nous nous trouvons, l’Eurocode 2 introduit un moment limite
ultime réduit dépendant de la classe de béton et de celle de l’acier. Les valeurs sont données
dans des tableaux comme ci-dessous :
Tableau 51: Tableau des moments réduits × ,
, = = 87,73 ²
Remarque :
Il est nécessaire également de vérifier que la section est inférieure à la section maximale admise
et supérieure au minimum requis :
= 0,6 = 21
= 0,8 = 400
, = = 72,06 ²
, = 9,76 ²≤ , ≤ , = 334 ²
, = max ; 20 ; + = 3,2
+ + . =0
2
Nous trouvons : = 72,26
Calculons maintenant l’inertie en section fissurée :
= + ( − ) = 1,73
3
Nous pouvons ainsi déduire les contraintes en traction de l’acier :
Avec :
: contrainte des armatures tendues calculée en section fissurée
facteur de durée de charge
, = = 0,0035
,
, : aire de la section de béton effective autour des armatures tendues définie par
le produit ℎ × où ℎ est pris égal à min 2.5(ℎ − ); ;
: aire de la section des armatures HA dans ,
, : valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les
premières fissures sont supposées apparaitre
L’espacement maximum , des fissures est déterminé comme suit :
Etant donné l’espacement entre barres qui est de 5,75cm, la quantité 5. + = 23 est
supérieure à 5,75 .
Donc l’espacement maximal des fissures est calculé par la formule :
, = +
,
Avec : = 32
= 0,8 pour les barres HA
, (MPa) 3,21
0,8
(cm) 26
, (cm²) 1300
, 0,0742
(KN.m) -3378,58
(MPa) 290,62
− 0,0012
esp (mm) 57,5
, (mm) 163,64
(mm) 0,197
, = ,
Avec :
∶ aire du béton tendu de la section droite. La zone de béton tendue est celle dont le
calcul montre qu'elle est tendue juste avant la formation de la première fissure. Dans notre cas,
on prend = comme préconisé par l’eurocode 2 puisque le fait de ne pas considérer les
aciers tendus déjà existants est plus sécuritaire.
Les résultats concernant les armatures minimales pour la maitrise de fissuration sont donnés
dans le tableau suivant :
Tableau 53 : Armatures de maitrise de fissuration pour la poutre en porte à faux
, (MPa) 3,21
1
0,4
(cm²) 4175
(MPa) 500
, (cm²) 10,7214
Puisque les armatures disposées sont supérieures à 10,72cm², la section d’acier est suffisante
pour la maitrise de fissuration.
=1+ ≤ 2 avec d en mm ;
= ≤ 0.02
est l’aire de la section des armatures tendues, prolongées sur une longueur
supérieure à ( + ) au-delà de la section considérée.
est la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue, en mm
= = 0 en MPa
= 0 est l'effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures
appliquées et/ou à la précontrainte, en newtons ( > 0 pour la compression).
.
, = ; = 0.15 ; = 0.035 /
Lorsque > , , on se réfère au modèle du treillis généralisé qui impose deux conditions :
limitation de l’effort tranchant agissant de calcul a une valeur définie par une limitation
de la contrainte de compression dans les bielles de béton découpées par les fissures
inclinées, cette condition fixe ainsi la largeur minimale de l’âme
limitation de l’effort tranchant de calcul a une valeur définie par une limitation de la
contrainte de traction dans l’armature d’effort tranchant et tenant compte d’un certain
La première condition est donnée par le terme , qui est l’effort tranchant calcul maximal
pouvant être supporte par l’élément sans provoquer l’écrasement des bielles de béton
comprimé :
( )+ ( )
, = = 3,81
1+ ²( )
= 0,9 = 140,94
< , = ( )+ ( ) sin ( )
( ) ( ) ( )
Ce qui fournit l’espacement : =
Pour une section = 2.55 ² correspondant à 1 cadre HA8 et 3 épingles HA8, nous
aurons : = 15.7
Nous vérifions que :
, ( )
, = 0,08 ( ) = 0,94 ²< < , = ( )
= 9.34 ²
Disposition de Caquot :
Le premier espacement à utiliser doit etre inférieur ou égal à = 7.85 . Nous prenons un
espacement de 5cm.
Les conditions pour l’application de la méthode de Caquot sont vérifiées, àsavoir :
Remarque :
La flèche donnée, au niveau de cette poutre, par le logiciel pour la variante précontrainte est de
5mm.
Chapitre IV
1 Généralités
1.1 Plancher mixte
Il s’agit d’une dalle coulée sur chantier en utilisant un platelage (tôles profilées en aciers
formées à froid) servant de coffrage permanent pour la dalle en béton, cette tôle joue le rôle
d’une armature inferieure de la dalle après le durcissement du béton. Elle constitue également
une plate -forme de travail pendant la construction de l’ouvrage.
Généralement, l’épaisseur couramment utilisée des tôles profilées en acier est de l’ordre de
0,75mm. Nous distinguons deux types de profilés en acier sur le marché :
Tôles à nervures ouvertes (par exemple COFRAPLUS 60)
COFRAPLUS 60 :
COFRASTRA 70 :
Nous choisissons une tôle à nervures ouvertes de type COFRAPLUS 60, car pour la même
hauteur de la dalle, nous aurons un poids en béton et un litrage moins élevés que pour une tôle à
nervures rentrantes.
Nous fixons la disposition montrée dans la figure 69. Cette conception est justifiée par le fait que
les panneaux de bac acier que nous utilisons sont de 9m de longueur disposés en 3 travées dans la
dalle.
Les solives sont les barres 9-10-12-13-14-15, elles sont simplement appuyées sur les poutres
principales 7 -16.
Cette disposition permet également de réduire la flèche au niveau du bac acier par rapport à un
mode d’appui isostatique.
Nous trouvons d’après le catalogue une épaisseur de la dalle d= 16 cm, un treillis soudé
général ST20. Pour les chapeaux au niveau des appuis, nous aurons des treillis ST20.
L’épaisseur minimale recommandée est de 12cm. Notre choix d’une épaisseur de 16cm vérifie la
résistance au feu.
Donc : ℎ≥2 +ℎ
Soit : ℎ ≥ 2 + ℎ = 96
Remarque :
L’enrobage de la tête du goujon à la fibre supérieure de la dalle doit être supérieur à 2cm.
Nous avons : ℎ = 16 et ℎ = 10
L’enrobage restant est donc de 6cm et la condition est respectée.
4 Paramètres de calcul
Les caractéristiques géométriques de la solive, du plancher mixte, des connecteurs et du béton
sont données dans les tableaux ci-dessous.
Nous choisissons une nuance d’acier S355, pour que nous ayons des profilés moins
encombrants vu les charges importantes appliquées au plancher.
Caractéristiques de la solive :
Profilé G(kg/m) h(mm) b(mm) (mm) (mm) A(cm²) , (cm3) , (cm3) (cm3)
IPE 330 49.1 330 160 7.5 11.5 62,6 713 804 11770
Paramètres du béton :
5 Charges de calcul
Selon l’article [1.5.3] de l’Eurocode 1, les cas de charges à considérer dans les calculs en
situation mixte sont :
Charges permanentes regroupant le poids propre du plancher mixte, le poids propre de
la solive IPE 330 et une surcharge permanente de l’ordre de 3,5 / ².
Charge d’exploitation fixée à 5 / ².
Nous allons étudier la solive intermédiaire car plus chargée que les solives d’extrémité.
L’ensemble des sollicitations ainsi que les moments et efforts tranchant dus aux charges
extérieures sont données dans le tableau 61:
Avec :
, ; , : moment du aux charges extérieures en section médiane à l’ELU et l’ELS
, ; , : effort tranchant du aux charges extérieures au niveau de l’appui à l’ELU et l’ELS
6 Vérification de la solive
6.1 Méthodologie
Pour la poutre mixte, nous allons procéder aux vérifications aux états limites ultimes et de
service, en suivant les étapes suivantes :
Détermination des caractéristiques des sections transversales des poutres mixtes
Classification de sections transversales mixtes
Vérification aux états limites ultimes
Vérification de la connexion aux ELU sous cisaillement longitudinal
Vérification aux états limites de service
Nous avons : = +
Avec : = min ( ; ) pour i=1;2
Et : la portée de la solive (poutre isostatique)
: la moitié de la distance entre la solive étudié et la solive qui suit.
D’où: = 2,25
A . (h + 2. h + h )² b . h
= + +
4. (1 + n. r ) 12. n
Avec :
A : l’aire de la section transversale en acier
h : la hauteur de la semelle en béton au-dessus de la semelle supérieure de la tôle
profilée en acier
h : est la hauteur de la tôle profilée en acier
h : est la hauteur du profil en acier de construction
A
r =
b .h
: le moment d’inertie de la section en acier
(cm²) 62,61
(cm) 33
(cm) 10,2
(cm) 5,8
n 12,5
(cm) 225
(cm4) 11770
0,0272
(cm4) 48413,73
Nous allons classifier la solive comme étant non mixte. Cette classification est plus défavorable
pour la section mixte.
Il convient selon l’article 5.6 de l’Eurocode 3, de classifier l’âme et la semelle de la poutre.
Classification de la semelle :
Classification de l’âme :
Pour une tôle profilée en acier avec nervures transversales à la poutre porteuse c'est-à-dire des
nervures perpendiculaires à la poutre porteuse, il convient de multiplier la valeur de calcul de la
résistance au cisaillement par le coefficient réducteur donné par l’expression suivante :
0,7b h
= ( − 1)
Nh h
Avec :
N : le nombre de goujons par nervure pris égal à 1
h : la hauteur de la nervure de la tôle
b : la largeur moyenne de la nervure
Pour des goujons soudés au travers de la tôle profilée en acier, le coefficient correcteur ne
doit pas excéder la valeur , = 1.
Nous concluons par conséquent que la valeur de calcul de la résistance au cisaillement des
goujons est = 58,13 .
Avec :
ℎ : hauteur totale de la dalle
ℎ : hauteur de la nervure
D’où : 9.5 ≤ ≤ 61
L’espacement entre nervures est de 20,7cm.
L’espacement maximal est de 61cm, donc nous pouvons disposer un goujon toutes les deux
nervures.
La connexion est donc complète. Seulement, nous dépassons de 23% la limite d’une connexion
complète. Nous disposons alors les goujons toutes les deux nervures.
Nous aurons : n = 22goujons et η = 0.63 < 1
Pour cette nouvelle disposition, la connexion est partielle.
Il convient de vérifier maintenant que le degré de connexion est supérieur à une limite
inférieure.
Selon l’article [6.6.1.2] de l’Eurocode 4, le degré minimal de connexion est :
= 1− (0,75 − 0,03 )
Le moment résistant d’une poutre mixte avec connexion partielle peut être déterminée par la
méthode dite par blocs de contraintes plastiques.
(MN) 1,278
(cm) 33
(cm) 10,2
(cm) 5,8
(cm²) 62,61
(MN) 2,0205
( ) 804,3
, (KN) 259,56
(KN.m) 456,18
, (KN.m) 508,25
ratio 1,114
Remarque :
Le pré dimensionnement effectué au départ donnant un IPE330 a donné un dépassement du
moment résistant plastique puisque le ratio dépasse 1.
Au moyen d’une feuille Excel, nous reproduisons l’ensemble des calculs précédents en
considérant un IPE360. Le degré de connexion, le cisaillement des goujons ainsi que leur
nombre sont vérifiés et la classe de la section est inchangée.
Pour le nouveau profilé considéré, la vérification précédente est donnée dans le tableau 67:
Tableau 67 : Moment résistant plastique pour IPE360
(MN) 1,28
(cm) 36
(cm) 10,20
(cm) 5,80
(cm²) 72,73
(MN) 2,35
( ) 1019
, (KN) 328,86
(KN.m) 535,74
, (KN.m) 509,35
ratio 0,95
Selon l’article 4.6.1, il convient de ne pas vérifier la stabilité au déversement des poutres mixtes
à appuis simples dont la largeur b est supérieure à2h .
Dans notre cas, la largeur efficace est b = 225cm qui est supérieure à 2h = 80cm.
Ainsi, la vérification à l’effort tranchant ne se fait que sur la solive en appliquant la formule
donnée par l’Eurocode 3 :
,
, ≤ , , =
√
Avec :
A , : est l’aire de cisaillement de la section en acier, c’est-à-dire de l’âme.
Les solives sont des IPE laminés et la charge est parallèle à l’âme.
Donc : A , = A − 2bt + (t + 2r)t
A étant la section du profilé laminé.
Tableau 68 : Vérification de l'effort tranchant
, (cm²) 35,138
, , (KN) 654,714
, (KN) 226,378
ratio 0,345
(m) 4,5
(MN) 0,639
(m) 0,102
(MPa) 1,393
0,538
(MPa) 25,870
(MPa) 6,958
ratio 0,200
≥ ( )
= ,
= 435 / ² la limite d’élasticité de calcul des aciers
Par mètre de longueur de la poutre, nous devons disposer 7HA8=3,52cm² espacés de 15cm.
Il s’agit d’un treillis soudé censé jouer le rôle d’armatures en chapeaux et d’armatures
transversales comme montré dans la figure 75.
(MPa) 210000
è ( ) 61371,15
L(m) 9
(cm) 2,35
(cm) 2,57
En raison de la connexion partielle, les flèches augmentent à cause des effets de glissement
dans les connecteurs. La flèche totale devrait être augmentée en utilisant la relation 5.2.2 (6) de
l’EC4 :
= 1 + 0.3 1 − ( − 1)
(cm) 2,359
(cm) 8,900
(cm) 3,252
(cm) 2,57
Remarque :
Vu que la flèche n’est pas vérifiée, et dans le but de garder le même profilé, nous modifions le
degré de connexion pour cet IPE360. Nous adoptons la disposition de 1 goujon par nervure,
soit 43 goujons au total. Le degré de connexion est de 1,06 et la connexion est donc totale.
Le calcul de la flèche, pour cette disposition est donné ci-après :
(cm) 2,35
(cm) 8,9
(cm) 2,35
adm(cm) 2,57
Pour des poutres isostatiques de bâtiment dont le rapport portée/hauteur est supérieur à 20,
l’article 5.2.2(9) de l’EC4 recommande de vérifier la flèche due au retrait.
Nous avons : L=9 m et = ℎ + ℎ + ℎ = 52 donc le rapport est égale à 17.
L’article 9.3.1 de l’EC4 recommande de vérifier la dalle mixte après le durcissement du béton
c’est-à-dire lorsque la section travaille de façon unifiée.
La dalle, dans notre cas, forme un système hyperstatique. Il est possible selon l’Eurocode 4, de
considérer la dalle continue comme simplement appuyée à condition de mettre en place des
armatures sur les appuis intermédiaires.
La supposition de départ sur la position de l’axe neutre est correcte puisque x=1.5cm est inférieure
à 10.2cm la hauteur de la dalle de béton au niveau de la nervure.
Selon 9.7.3(4) de l’Eurocode 4, l'effort tranchant de calcul maximal pour une largeur de
dalle b ne doit pas être supérieur à la résistance au cisaillement de calcul , déterminée au
moyen de l'expression suivante :
bd mA
, = ( + k)
γ bL
Avec :
b et d sont exprimés en mm
A : l’aire de la section nominale des plaques en mm²
m ; sont les valeurs de calcul en N/mm2 des facteurs expérimentaux issus des essais
de dalles satisfaisant les exigences fondamentales de la méthode m-k
L la portée de cisaillement en mm (pour une poutre isostatique =L/4)
γ est le coefficient partiel pour l'état limite ultime
Les résultats des calculs sont donnés dans le tableau 78:
Tableau 78 : Vérification au cisaillement longitudinal de la dalle
b (mm) 1000
(mm) 126,7
(mm) 750
1,25
(cm²/ml) 10,29
(N/mm²) 323,8
(N/mm²) 0,012
(KN) 25,11
, (KN) 46,33
ratio 0,542
≤ = max ( (100 ) / + ;( + ) )
, ,
Avec :
=1+ ≤2 avec en mm
= min .
; 0,02
correspond à la section des armatures tendues, en mm², c’est-à-dire =
est la plus petite largeur, en mm, de la section dans la zone tendue
= < 0.2 en MPa
est l'effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures appliquées
et/ou à la précontrainte.
, 0,12
0,15
(cm²/ml) 10,29
(mm) 407,5
(mm) 126,7
k 2
0,0199
(m²) 0,102
(MN) 0
(MPa) 0
(MN) 0,585
, (KN) 51,008
(KN) 25,113
ratio 0,492
(m) 0,16
L(m) 3
/ 18,75
Il n’est donc pas nécessaire de vérifier la flèche pour la dalle mixte, puisque le rapport est égal
à la moitié de la limite définie. La flèche est largement vérifiée.
La poutre est soumise à des charges concentrées résultant de la transmission des charges de la
part des solives. Les charges permanentes sont données dans la figure 77:
Conclusion :
La variante du plancher mixte a donné une hauteur totale de 52cm (dalle en béton et solive), et
des poutres principales de 1,45m de hauteur en vérifiant les conditions de résistance ainsi que la
condition de flèche. Malgré le fait qu’elle réduit la retombée des poutres principales, celle-ci
mène à une épaisseur trop importante qui réduit fortement la hauteur sous plafond.
Le dimensionnement des trois variantes a conduit à des résultats différents qu’il faut à présent
comparer en intégrant l’ensemble des données du projet. C’est l’objet du chapitre V.
Chapitre V
Nous avons jusqu’à maintenant proposé trois variantes possibles pour notre projet :
Variante 1 : Plancher en post-tension et poutres précontraintes.
Variante 2 : Dalle pleine et poutres en béton armé.
Variante 3 : Plancher collaborant et poutres en acier.
Chacune de ces trois variantes présente des avantages et des inconvénients. Il n’est donc pas
aisé de trancher entre les trois à première vue. Nous allons, ainsi, procéder à une analyse
multicritère d’aide à la décision, pour choisir la solution la plus optimale.
Nous en déduisons les ratios relatifs à chaque variante par rapport au critère architectural :
Tableau 85 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère architectural
Remarque :
Le coût des étaiements et des coffrages pour la variante 1 sont pris à 1% du coût global.
Le coût des étaiements et des coffrages pour la variante 2 est pris à 1,5% du coût global.
L’estimation du câble comprend le coût des ancrages.
En considérant une superficie totale du plancher de 17680m², nous estimons le coût global de
chacune des variantes :
Tableau 87 : Estimation du coût global de chaque variante
Variante 1 Variante 2 Variante 3
Coût global (MDhs) 10,03 10,15 14,04
Nous en déduisons les ratios relatifs à chaque variante par rapport au critère financier :
Tableau 89 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère financier
Variante 1 Variante 2 Variante 3 moyenne
Variante 1 0,69 0,71 0,60 0,67
Variante 2 0,23 0,24 0,33 0,27
Variante 3 0,08 0,05 0,07 0,06
2.3.2 Flèche
La flèche est également déterminante dans le choix du plancher surtout en présence de porte à
faux allant jusqu’à 10m. Au niveau de la dalle, toutes les variantes satisfont la condition de
flèche. Pour ce qui est des poutres, seule variante du plancher en béton armé ne vérifie pas la
flèche.
La matrice d’évaluation relative à chaque variante par rapport au critère de flèche est donnée
dans le tableau 94:
Tableau 94 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport à la flèche
2.3.3 Durabilité
La durabilité de l’ouvrage est moins grande dans le cas du plancher mixte puisque celle ci est
menacée par une corrosion éventuelle et nécessite un entretien périodique au contraire des deux
autres variantes.
La matrice d’évaluation du critère de durabilité est donnée dans le tableau 95:
Tableau 95 : Matrice d'évaluation du critère de durabilité
Variante 1 Variante 2 Variante 3
Variante 1 1,00 1,00 7,00
Variante 2 0,33 1,00 5,00
Variante 3 0,14 0,20 1,00
La matrice d’évaluation relative à chaque variante par rapport au critère de flèche est donnée
dans le tableau 96:
Tableau 96 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport à la durabilité
Variante 1 0,46
Variante 2 0,2
Variante 3 0,34
La matrice d’évaluation relative à chaque variante par rapport au critère environnemental est
donnée dans le tableau 100:
Tableau 100 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère environnemental
Variante 1 Variante 2 Variante 3 moyenne
Variante 1 0,68 0,54 0,71 0,64
Variante 2 0,10 0,08 0,05 0,07
Variante 3 0,23 0,38 0,24 0,28
Une fois toutes les matrices déterminées, nous pouvons déduire le pourcentage de priorité de
chaque variante par le produit suivant :
Tableau 101 : Matrice d’évaluation des variantes
Conclusion :
La variante du plancher en post-tension est celle qui convient le mieux aux particularités du
projet. C’est la plus économique, elle permet d’alléger la structure, de réduire sa hauteur totale,
de pallier aux problèmes de flèche au niveau des porte à faux, et respecte les exigences de
l’architecte.
Conclusion
Le choix d’un système de plancher peut s’avérer décisif pour la suite d’un projet. En effet,
celui-ci peut constituer une économie ou alors une perte pour le concepteur.
Dans un premier temps, nous avons opté pour une variante de plancher en post-tension d’une
épaisseur de 22cm qui a mené à des contraintes vérifiées à l’ELS, à l’ELU et une fissuration
maitrisée. Les flèches sont également largement vérifiées. Il en est de même au niveau des
poutres en porte à faux pour lesquelles l’utilisation de 24 torons permet de réduire la flèche à
seulement 5mm au lieu de 37mm pour la même poutre en béton armé. Pour ce qui est de la
dalle pleine, l’épaisseur trouvée est de 28cm. Ce sont donc 6cm de différence avec la première
variante, qui pourraient induire des charges plus grandes sur les fondations. La variante mixte
conduit, elle, à une hauteur de dalle de 52cm. La modélisation par une poutre en T mixte,
composée d’un IPE et d’une dalle de béton, a permis de réduire le profilé métallique le plus
possible, mais étant donné les grandes charges nous trouvons quand même un IPE360, ce qui
explique la grande hauteur de la dalle. Concernant la poutre principale métallique, celle-ci est
de 1,45m de hauteur et respecte bien la condition de flèche. Il s’agit donc d’une alternative
intéressante pour réduire la retombée des poutres, sauf qu’elle ne satisfait pas l’exigence du
béton brut décoffrage imposée par l’architecte.
L’objectif de ce projet étant la comparaison entre les trois variantes de planchers, différents
aspects ont été pris en compte pour le choix final. Une analyse de ces différents critères
pouvant influencer le choix des variantes a été menée. Elle a permis le choix du plancher en
post-tension comme étant la meilleure variante à adopter dans notre projet.
Ce projet fut l’occasion, pour nous, d’approfondir nos connaissances dans les pratiques du
métier, de s’initier à la pratique de la post-tension dans le bâtiment et d’utiliser pour la première
fois les Eurocodes puisque nous avons effectué la quasi totalité des calculs manuellement.
Aussi, avons-nous eu l’occasion de nous familiariser avec le logiciel SAFE pour la conception
et le dimensionnement des planchers.
En somme, la variante de la dalle en post-tension retenue pour le projet est celle qui convient le
plus aux exigences de l’architecte et aux contraintes du marché. En guise de recommandation,
dans le but de réduire la retombée, nous pouvons combiner entre ces trois variantes en utilisant
par exemple des poutres métalliques avec une dalle précontrainte. En effet, cette configuration
permet de diminuer la hauteur de la dalle au maximum tout en conservant une retombée plus
faible des poutres.
Bibliographie
Annexes
Annexe 1 : Plan de coffrage du plancher haut
Caractéristiques générales
Caractéristiques géométriques
Hauteur h (m) 1,67
Largeur b (m) 0,5
Longueur Lt (m) 18,15
Caractéristiques du béton
fck (MPa) 35
fctm (MPa) 3,21
Ecm (MPa) 34077,1462
fcd (Mpa) 21,00
Caractéristiques des aciers passifs
Es (MPa) 200000
fyk(MPa) 500
Caractéristiques de la précontrainte
fpk(MPa) 1860
Ep (MPa) 195000
σpo (Mpa) 1488
σpm (Mpa) 1190,4
ɸtorons (mm) 15,7
Nbre torons 24
P0 choisie 6,91
e0 (m) 0,135
Sollicitations
Mg (MN.m) -1,90029
Mq (MN.m) -0,40163
Mh (MN.m) 0,0278
Caractéristiques générales
Caractéristiques géométriques
Hauteur h (m) 1,67
Largeur b (m) 0,5
Longueur Lt (m) 20,95
Caractéristiques du béton
fck (MPa) 35
fctm (MPa) 3,21
Ecm (MPa) 34077,1462
fcd (Mpa) 21,00
Caractéristiques des aciers passifs
Es (MPa) 200000
fyk(MPa) 500
Caractéristiques de la précontrainte
fpk(MPa) 1860
Ep (MPa) 195000
σpo (Mpa) 1488
σpm (Mpa) 1190,4
ɸtorons (mm) 15,7
Nbre torons 12
P0 choisie 3,455
e0 (m) 0,7365
Sollicitations
Mg (MN.m) -1,30864
Mq (MN.m) -0,209
Mh (MN.m) 0,0114
PARAMETRES DE DEVERSEMENT:
z = 0.00 Mcr = 26019.13 kN*m Courbe,LT - XLT = 0.65
Lcr,low=8.93 m Lam_LT = 0.80 fi,LT = 0.97 XLT,mod = 0.68
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PARAMETRES DE FLAMBEMENT:
en y: en z:
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FORMULES DE VERIFICATION:
Contrôle de la résistance de la section:
My,Ed/My,c,Rd = 0.60 < 1.00 (6.2.5.(1))
Vz,Ed/Vz,c,Rd = 0.21 < 1.00 (6.2.6.(1))
Contrôle de la stabilité globale de la barre:
My,Ed/Mb,Rd = 0.87 < 1.00 (6.3.2.1.(1))
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Profil correct !!!