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Université Mohamed V - Rabat

Ecole Mohammadia d’Ingénieurs

Département Génie Civil


Option : Bâtiments, Ponts et Chaussées

Mémoire de Projet de Fin d’Études

Soutenu le 10/06/2017 par :


Abderrazzak CHOKRI
Ibrahim MESLOUHI

Etude comparative de 3 variantes de planchers pour la


Bibliothèque Nationale des Archives

Devant le jury composé de :


M. CHERRADI Professeur EMI Président
Mme. MOUSTACHI Professeur EMI Encadrant interne
Mme. EL BRAHMI Professeur EMI Membre du jury
M. KHNAIJAR NOVEC Encadrant externe

Année Universitaire 2016-2017


Ecole Mohammadia d’Ingénieurs – Projet de Fin d’Etudes 2016 - 2017

MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC 2


Ecole Mohammadia d’Ingénieurs – Projet de Fin d’Etudes 2016 - 2017

Dédicaces

A mes chers parents, en guise de reconnaissance et de gratitude pour tous les sacrifices qu’ils
ont fait et qu’il font toujours pour moi. Je ne vous remercierai jamais assez.

A ma chère sœur, sans qui je ne serais pas arrivé là où je suis aujourd’hui.

A mes oncles, tantes, cousins et cousines qui ont contribué de près ou de loin à ma formation.

A tous mes amis,

A tous mes professeurs,

A toutes les personnes qui me sont chères,

Je vous dédie en signe de reconnaissance ce modeste travail que je n’aurai pu accomplir sans
votre présence et votre amour.

Ibrahim

MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC 3


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Dédicaces

A mes chers parents


Aucun mot n’exprimera mon amour, mon respect, mon affection et ma grande gratitude pour
vous et pour tous les sacrifices que vous avez fait pour mon instruction, éducation et tout mon
bien être.
Dans ce travail, vous allez trouver le fruit de votre dévouement et vos sacrifices.

A mes chers frères


Je ne saurais comment exprimer le profond amour que je vous porte.
Je vous souhaite également beaucoup de succès.

A tous mes amis


Vos encouragements m’ont été d’un grand soutien tout au long du parcours de mes études. Je
ne saurais vous exprimer en quelques mots, tous les sentiments, la gratitude et l'amour que je
vous porte.

A mes professeurs
Mon profond respect et ma gratitude pour l’effort continu et soutenu. Ma réussite sera le fruit
de votre enseignement généreux, riche et savant.

Abderrazzak

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Remerciements

Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements et notre gratitude envers Mme.
O.MOUSTACHI, notre professeur encadrant, qui a fait preuve d’une grande disponibilité à
notre égard et qui n’a ménagé ni temps, ni efforts pour nous conseiller et nous guider au fur et
à mesure de l’avancement de notre travail.

Nous remercions vivement M. KHNAIJAR, notre encadrant au bureau d’études NOVEC,


pour la proposition du sujet, ses précieux conseils et son savoir-faire qu’il n’a pas hésité à
partager avec nous.

Nous tenons à remercier également le président du jury, M.CHERRADI, Mme. BRAHMI et


M.HNIAD pour avoir accepté de juger notre travail.

Nous tenons aussi à exprimer notre reconnaissance envers l’ensemble de nos professeurs qui
nous ont prodigué leurs enseignements, conseils et encouragements.

Enfin, tous ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à l’aboutissement de ce
travail, trouvent ici, l’expression de nos sincères reconnaissances.

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Résumé

Ce projet de fin d’études porte sur l’étude du plancher de la Bibliothèque Nationale des
Archives d’environ 17 000m² censée accueillir des salles d’expositions, des galeries et des
espaces audio-visuels.
Le choix du type de plancher à mettre en œuvre fait l’objet d’une étude détaillée de trois
variantes possibles, à savoir le plancher en post-tension, la dalle pleine en béton armé et le
plancher mixte. Afin d’avoir des résultats comparables, une seule et même conception est
considérée pour les trois variantes. Le plancher se caractérise par la présence de grandes
portées et de porte à faux allant de 5 à 10m.
Dans un premier temps, le dimensionnement détaillé des 3 variantes, selon les Eurocodes, a
permis de mettre en évidence les avantages et inconvénients sur le plan technique de chacune
d’elles. Ensuite, une analyse multicritère a montré que le plancher en post-tension se révèle
être la variante la plus convenable aux particularités du projet. En effet, celle-ci permet de
répondre aux exigences de l’architecte et satisfait aux conditions de flèche et de résistance
tout en restant la plus économique.

Mots Clés :
Plancher post-tension - Grande portée - Porte à faux - Flèche - Economique

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‫‪Ecole Mohammadia d’Ingénieurs – Projet de Fin d’Etudes‬‬ ‫‪2016 - 2017‬‬

‫ﻣﻠﺨ ﺺ‬
‫ﯾﺗﻣرﻛز ھذا اﻟﻣﺷروع ﺣول دراﺳﺔ ﺑﻼطﺔ اﻟﻣﻛﺗﺑﺔ اﻟوطﻧﯾﺔ ﻷرﺷﯾف واﻟﺗﻲ ﺗﻣﺗد ﻋﻠﻰ ﻣﺳﺎﺣﺔ ‪. 17000 m²‬ﺳﯾﺗوﻓر أﯾﺿﺎ‬
‫ﻋﻠﻰ ﻗﺎﻋﺎت ﻟﻠﻌرض‪ ,‬ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﻓﺿﺎءات ﺳﻣﻌﯾﺔ ﺑﺻرﯾﺔ‪.‬‬
‫ﯾﮭدف اﻟﻣﺷروع إﻟﻰ اﻟﻘﯾﺎم ﺑدراﺳﺔ ﺗﻘﻧﯾﺔ ﻣﻔﺻﻠﺔ ﻷﻧواع اﻟﺑﻼطﺎت اﻟﻣﻣﻛﻧﺔ اﻟﺗﺎﻟﯾﺔ و اﻟﻣﻘﺎرﻧﺔ ﺑﯿﻨﮭﺎ‪:‬‬
‫ﺧرﺳﺎﻧﺔ ﺳﺎﺑﻘﺔ اﻟﺷد‬ ‫‪‬‬
‫ﺧرﺳﺎﻧﺔ ﻣﺻﻣﺗﺔ‬ ‫‪‬‬
‫ﺑﻧﺎء ﻣﺷﺗرك‬ ‫‪‬‬
‫ﺗﺗﻣﯾز اﻟﺑﻼطﺔ ﺑوﺟود ﻛﺎﺑوﻟﻲ طوﯾل ﯾﺗراوح ﻣﺎ ﺑﯾن ‪ 5‬اﻟﻰ ‪ 10‬ﻣﺗر‪.‬‬
‫اﻋﺗﻣدﻧﺎ ﻓﻲ ھده اﻟدراﺳﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻘﺎﻧون اﻵوروﺑﻲ ﻟﻠﺑﻧﺎء‬
‫أﺛﺑﺗت اﻟدراﺳﺔ اﻟﺗﻲ ﻗﻣﻧﺎ ﺑﺈﻧﺟﺎزھﺎ أن اﻟﺣل اﻟﻣﺗﻣﺛل ﻓﻲ اﻟﺑﻼطﺔ اﻟﺳﺎﺑﻘﺔ اﻟﺷد ھو اﻷﻓﺿل ﺳواء ﻣن اﻟﻧﺎﺣﯾﺔ اﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﺔ أو‬
‫اﻟﻣﻌﻣﺎرﯾﺔ‪.‬‬

‫‪MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC‬‬ ‫‪7‬‬


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Abstract

The present project graduation relates to the study of the National Library of Archives floor
which extends to 17000m² and plans to accommodate showrooms, galleries, and other audio
visual areas.
The choice of the type of floor to be implemented is the object of a detailed study of three
possible alternatives. In order to have comparable results, a single design is considered for the
three alternatives. This one is characterized by the presence of large spans and overhangs
going from 5m to 10m.
The dimensioning, according to the Eurocode rules, showed that the post-tensioning floor is
the most suitable alternative with the characteristics of our project. Indeed, this one makes it
possible to fulfill the architect requirements and satisfy the conditions of resistance and
deformations. Moreover, the post-tensioning floor remains the most economic one. This study
is hold by the multi criterion analysis of the final chapter.

Keywords:
Post-tensioning floor - Large spans - Overhang - Deformation - Economic

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Liste des notations

E : module d’Young du béton


E : module d’Young de l’acier de précontrainte
E : module d’Young de l’acier de béton armé
M : moment fléchissant ultime
M : moment résistant ultime
N : effort normal ultime
V : effort tranchant ultime
V : effort tranchant résistant
w : ouverture d’une fissure
w : valeur limite de l’ouverture calculée des fissures
f : résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours
f : résistance moyenne à la compression du béton à 28 jours
f : contrainte de calcul du béton en compression
f : résistance moyenne à la traction du béton à 28 jours
f : résistance de calcul du béton en traction
f : limite d’élasticité des aciers
f : limite d’élasticité de calcul des armatures
f : limite d’élasticité des aciers transversaux
ε : raccourcissement de la fibre la plus comprimée d’une section
ε : raccourcissement relatif maximal en flexion du béton dans le diagramme bi-linéaire
γ : coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du béton
γ : coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des aciers

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Liste des figures


Figure 1: Vue d'ensemble du projet ....................................................................................... 23
Figure 2 : Plan de coffrage du plancher haut RDC ................................................................ 24
Figure 3 : Dalle considérée dans notre étude ......................................................................... 24
Figure 4 : Schéma illustratif de la dalle pleine ....................................................................... 27
Figure 5 : Schéma illustratif d'un plancher mixte ................................................................. 28
Figure 6 : Schéma illustratif du plancher dalle ...................................................................... 28
Figure 7 : Schéma illustratif d’une dalle alvéolaire ............................................................... 29
Figure 8 : Schéma illustratif d'un plancher à poutrelles ......................................................... 29
Figure 9 : Disposition des câbles du plancher........................................................................ 32
Figure 10 : Dimensions de la dalle considérée ...................................................................... 33
Figure 11 : Enrobage minimal vis-à-vis de la durabilité ........................................................ 35
Figure 12 : Paramètres pour le tracé du câble ........................................................................ 36
Figure 13 : Profil du câble en travée intermédiaire ................................................................ 38
Figure 14 : Allure du tracé du câble dans la dalle .................................................................. 39
Figure 15 : Pertes par recul d'ancrage en fonction de l'abscisse x .......................................... 43
Figure 16 : Diagramme des moments sous charges permanentes ........................................... 49
Figure 17 : Diagramme des moments sous charges d'exploitation ......................................... 49
Figure 18 : Diagramme des moments hyperstatiques de précontrainte ................................... 49
Figure 19 : Diagramme des déformations et données géométriques....................................... 53
Figure 20 : Diagramme contraintes déformations de l'acier de précontrainte ......................... 54
Figure 21 : Flèche totale au niveau de la section de calcul..................................................... 60
Figure 22 : Diagramme de l'effort tranchant .......................................................................... 61
Figure 23 : Section considérée pour les armatures tendues .................................................... 62
Figure 24 : Lignes de diffusion de l'effort à l'ancrage ............................................................ 63
Figure 25 : Poutre faisant l'objet de l'étude de l'ancrage ........................................................ 63
Figure 26 : About de poutre avec deux ancrages ................................................................... 64
Figure 27 : Disposition des aciers de frettage ........................................................................ 65
Figure 28 : Equilibre général de diffusion pure ..................................................................... 66
Figure 29 : Ancrage de type C .............................................................................................. 67
Figure 30 : Disposition des ancrages ..................................................................................... 68
Figure 31 : Frettage d’éclatement et ferraillage complémentaire ........................................... 70
Figure 32 : Transformation de frettes croisées en cadres équivalents ..................................... 70
Figure 33 : Ancrage de type B .............................................................................................. 72
Figure 34 : Paramètres de frettage ......................................................................................... 72
Figure 35 : Ancrage de type G .............................................................................................. 73
Figure 36 : Dimensions de la dalle pleine étudiée ................................................................. 76
Figure 37 : Epaisseurs de la dalle dans chaque travée ............................................................ 77
Figure 38 : Distances utiles et disposition des lits d'armatures ............................................... 78
Figure 39 : Répartition forfaitaire des moments .................................................................... 79
Figure 40 : Abaque pour la détermination du coefficient k .................................................... 80
Figure 41 : Caractéristiques des treillis soudés utilisés .......................................................... 82
Figure 42 : Vue de dessus du ferraillage de la dalle près des appuis ...................................... 83
Figure 43 : Détermination du paramètre ........................................................................... 85
Figure 44 : Coupe transversale du ferraillage de la dalle dans le sens y ................................. 86
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Figure 45 : Disposition des panneaux de treillis soudés ......................................................... 87


Figure 46 : Abaque pour le calcul du coefficient .............................................................. 88
Figure 47 : Variation de la déformée en fonction du moment ................................................ 93
Figure 48 : Définition du paramètre a ................................................................................. 100
Figure 49 : Schéma de la dalle avec poutres en porte à faux ................................................ 101
Figure 50 : Vue des poutres appuyées sur le voile ............................................................... 102
Figure 51 : Modélisation de la poutre.................................................................................. 102
Figure 52 : Moments à l'ELU au niveau de la poutre ........................................................... 102
Figure 53 : Moments à l'ELS au niveau de la poutre ........................................................... 103
Figure 54 : Disposition des aciers longitudinaux dans la section ......................................... 106
Figure 55 : Effort tranchant au niveau de l'appui ................................................................. 109
Figure 56 : Disposition finale du ferraillage de la poutre ..................................................... 112
Figure 57 : Longueur d'ancrage et arrêt des barres .............................................................. 113
Figure 58 : Flèche calculée par le logiciel SAFE au niveau de la poutre armée ................... 113
Figure 59 : Flèche calculée par le logiciel SAFE au niveau de la poutre précontrainte ......... 114
Figure 60 : Schéma illustratif du plancher mixte ................................................................. 116
Figure 61: Schéma illustratif de la poutre mixte .................................................................. 117
Figure 62 : Tôle à nervures ouvertes ................................................................................... 117
Figure 63 : Tôle à nervures rentrantes ................................................................................. 118
Figure 64 : Propriétés du COFRAPLUS 60 ......................................................................... 118
Figure 65 : Propriétés du COFRASTA 40 ........................................................................... 118
Figure 66 : Propriétés du COFRASTRA 70 ........................................................................ 118
Figure 67 : Caractéristiques géométriques du COFRAPLUS 60 .......................................... 119
Figure 68 : Partie étudiée en plancher mixte ....................................................................... 119
Figure 69 : Vue en 3D de la disposition des solives et poutres principales ........................... 120
Figure 70 : Caractéristiques des goujons ............................................................................. 122
Figure 71 : Schéma d'un profilé IPE ................................................................................... 123
Figure 72: Dimensions des nervures du COFRAPLUS 60................................................... 124
Figure 73 : Données géométriques de la largeur participante............................................... 126
Figure 74 : Espacement des goujons ................................................................................... 131
Figure 75 : Disposition des armatures dans la dalle de béton ............................................... 136
Figure 76 : Position de l'axe neutre ..................................................................................... 138
Figure 77 : Charges permanentes appliquées à la poutre principale ..................................... 142
Figure 78 : Charges d'exploitation appliquées à la poutre principale.................................... 142
Figure 79 : Caractéristiques du PRS1450 ............................................................................ 143
Figure 80 : Ratio du profilé à l'ELU .................................................................................... 143
Figure 81 : Structure de la méthode AHP ............................................................................ 147
Figure 82: Structure hiérarchique des critères relatifs au projet ........................................... 149

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Liste des tableaux


Tableau 1 : Données du projet .............................................................................................. 33
Tableau 2 : Paramètres définissant le tracé en travée de rive ................................................. 37
Tableau 3 : Excentricités à mi travées pour les travées gauche et droite ................................ 37
Tableau 4 : Paramètres définissant le tracé en travée intermédiaire ....................................... 38
Tableau 5 : Excentricités à mi travées pour les travées intermédiaires ................................... 38
Tableau 6 : Calcul des excentricités par abscisse ................................................................... 39
Tableau 7 : Coefficient de frottement des armatures.............................................................. 41
Tableau 8 : Calcul des variations angulaires.......................................................................... 41
Tableau 9 : Pertes par frottements ......................................................................................... 42
Tableau 10 : Pertes par recul d'ancrage sur la longueur d'influence ....................................... 43
Tableau 11 : Pertes par raccourcissement du béton ............................................................... 44
Tableau 12 : Total des pertes instantanées............................................................................. 45
Tableau 13 : Pertes différées ................................................................................................. 48
Tableau 14 : Moments dimensionnants de la dalle ................................................................ 50
Tableau 15 : Contraintes admissibles .................................................................................... 50
Tableau 16 : Contraintes aux fibres extrêmes dans la section de calcul.................................. 51
Tableau 17 : Vérification des contraintes en exploitation ...................................................... 51
Tableau 18 : Contraintes de calcul en construction ................................................................ 52
Tableau 19 : Vérification des contraintes en construction ...................................................... 52
Tableau 20 : Données nécessaires au calcul à l'ELU ............................................................. 53
Tableau 21: Allongements et efforts normaux à l'ELU .......................................................... 55
Tableau 22 : Limitation des ouvertures des fissures .............................................................. 58
Tableau 23: Dimensions de l'ancrage en fonction du nombre de torons ................................. 68
Tableau 24 : Détermination des paramètres a et b ................................................................. 69
Tableau 25: Paramètres de frettage pour 28 = 24 .................................................... 71
Tableau 26 : Paramètres de frettage pour 28 = 44 .................................................... 71
Tableau 27 : Paramètres de frettage pour 28 = 35 .................................................... 72
Tableau 28 : Dimensions de l'ancrage type B ........................................................................ 73
Tableau 29 : Pré dimensionnement de la dalle pleine ............................................................ 76
Tableau 30 : Moments réduits dans les sens x et y ................................................................ 79
Tableau 31 : Répartition des moments dans les sens x et y .................................................... 80
Tableau 32 : Aciers à disposer dans le sens x ........................................................................ 81
Tableau 33 : Aciers à disposer dans le sens y ........................................................................ 81
Tableau 34 : Contrainte d'adhérence en fonction de la résistance à la compression ................ 83
Tableau 35 : Calcul de la longueur d'ancrage de référence .................................................... 84
Tableau 36: Coefficients pour la détermination de la longueur d'ancrage .............................. 85
Tableau 37 : Coefficients pour le calcul de la longueur d'ancrage ......................................... 86
Tableau 38 : Vérification des contraintes en traction de l'acier .............................................. 89
Tableau 39 : Vérification des contraintes en compression du béton ....................................... 89
Tableau 40 : Ouverture limite des fissures ............................................................................ 90
Tableau 41 : Ouverture des fissures dans les sens x et y ........................................................ 90
Tableau 42 : Contraintes de traction de l'acier ....................................................................... 91
Tableau 43 : Armatures minimales pour la maitrise de fissuration ......................................... 92

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Tableau 44: Calcul de l'axe neutre et de l'inertie de la section fissurée .................................. 93


Tableau 45 : Calcul de l'inertie de la section non fissurée ...................................................... 94
Tableau 46 : Calcul de la courbure totale .............................................................................. 96
Tableau 47 : Calcul de la déformée ....................................................................................... 97
Tableau 48 : Matrice pour la détermination des coefficients , .......................................... 98
Tableau 49 : Calcul de la flèche par la méthode de variation linéaire de la courbure.............. 98
Tableau 50 : Effort tranchant résistant de calcul .................................................................. 100
Tableau 51: Tableau des moments réduits × 0,0001........................................................... 104
Tableau 52 : Calcul de l'ouverture des fissures pour la poutre en porte à faux ..................... 108
Tableau 53 : Armatures de maitrise de fissuration pour la poutre en porte à faux ................ 109
Tableau 54 : Effort tranchant résistant de la poutre en porte à faux ..................................... 110
Tableau 55: Pré dimensionnement de la dalle en béton ....................................................... 121
Tableau 56 : Epaisseurs minimales de la dalle en béton pour la résistance au feu ................ 121
Tableau 57 : Caractéristiques de l'IPE 330 .......................................................................... 123
Tableau 58: Récapitulatif des dimensions de la tôle en acier utilisée ................................... 124
Tableau 59: Récapitulatif des caractéristiques des connecteurs ........................................... 124
Tableau 60 : Caractéristiques du béton utilisé ..................................................................... 124
Tableau 61 : Sollicitations en travée et sur appui................................................................. 125
Tableau 62: Calcul de l'inertie équivalente de la section en T .............................................. 127
Tableau 63 : Détermination de la classe de la semelle ......................................................... 128
Tableau 64 : Détermination de la classe de l'âme ................................................................ 129
Tableau 65 : Calcul du cisaillement des goujons ................................................................. 130
Tableau 66 : Moment résistant plastique pour IPE330......................................................... 132
Tableau 67 : Moment résistant plastique pour IPE360......................................................... 133
Tableau 68 : Vérification de l'effort tranchant ..................................................................... 134
Tableau 69 : Vérification du cisaillement de la dalle ........................................................... 135
Tableau 70 : Calcul des armatures passives ......................................................................... 135
Tableau 71 : Calcul de la flèche totale ................................................................................ 136
Tableau 72 : Calcul de la flèche totale après glissement des connecteurs............................. 137
Tableau 73 : Calcul de la flèche totale pour une connexion totale ....................................... 137
Tableau 74: Vérification du pourcentage d'armatures pour le treillis ST20 .......................... 138
Tableau 75 : Vérification du pourcentage d'armatures pour le treillis 7HA8 ........................ 138
Tableau 76 : Inventaire des charges après durcissement du béton........................................ 138
Tableau 77 : Calcul de l’axe neutre de la dalle mixte et vérification du moment résistant .... 139
Tableau 78 : Vérification au cisaillement longitudinal de la dalle ........................................ 140
Tableau 79 : Vérification de l'effort tranchant ..................................................................... 141
Tableau 80 : Calcul du ratio pour la vérification de la flèche ............................................... 141
Tableau 81: Degrés d'importance donnés par SAATY ........................................................ 148
Tableau 82 : Matrice des critères de décision ...................................................................... 149
Tableau 83 : Détermination des ratios relatifs à chaque critère ............................................ 149
Tableau 84 : Matrice d'évaluation architecturale ................................................................. 150
Tableau 85 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère architectural ............. 150
Tableau 86 : Estimation des coûts de la dalle au m² de chaque variante ............................... 151
Tableau 87 : Estimation du coût global de chaque variante ................................................. 151
Tableau 88 : Matrice d'évaluation financière ....................................................................... 151
Tableau 89 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère financier .................. 152
Tableau 90 : Comparaison des poids des planchers ............................................................. 152
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Tableau 91 : Matrice d'évaluation du critère du poids des planchers .................................... 152


Tableau 92 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au poids des planchers............. 152
Tableau 93 : Matrice d'évaluation du critère de flèche ......................................................... 153
Tableau 94 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport à la flèche ............................... 153
Tableau 95 : Matrice d'évaluation du critère de durabilité ................................................... 153
Tableau 96 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport à la durabilité .......................... 153
Tableau 97 : Vecteur de priorité du critère technique .......................................................... 154
Tableau 98 : Equivalents en CO2 émis par chaque variante ................................................. 154
Tableau 99 : Matrice d'évaluation du critère environnemental ............................................. 154
Tableau 100 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère environnemental .... 154
Tableau 101 : Matrice d’évaluation des variantes ................................................................ 155

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Table des matières


Dédicaces ...............................................................................................................................3
Dédicaces ...............................................................................................................................4
Remerciements .......................................................................................................................5
Résumé ..................................................................................................................................6
‫ ﻣﻠﺨ ﺺ‬.....................................................................................................................................7
Abstract ..................................................................................................................................8
Liste des notations ..................................................................................................................9
Liste des figures ................................................................................................................... 10
Liste des tableaux ................................................................................................................. 12
Table des matières ................................................................................................................ 15
Liste des annexes .................................................................................................................. 20
Introduction .......................................................................................................................... 21
Chapitre I ............................................................................................................................ 22
Présentation générale du projet ......................................................................................... 22
1 Description du projet ..................................................................................................... 23
1.1 Contexte ................................................................................................................. 23
1.2 Description du bâtiment .......................................................................................... 23
2 Présentation des variantes de planchers.......................................................................... 24
2.1 Généralités ............................................................................................................. 24
2.2 Aspects requis pour le choix du plancher ................................................................ 25
2.3 Présentation des différentes variantes possibles ...................................................... 26
2.3.1 Dalle en post tension ....................................................................................... 26
2.3.2 Dalle pleine en béton armé .............................................................................. 27
2.3.3 Plancher mixte................................................................................................. 27
2.3.4 Plancher dalle .................................................................................................. 28
2.3.5 Dalle alvéolaire ............................................................................................... 28
2.3.6 Plancher à poutrelles ....................................................................................... 29
Chapitre II .......................................................................................................................... 31
Variante 1 : Plancher en post-tension ................................................................................ 31
1 Présentation du schéma de précontrainte ........................................................................ 32
1.1 Modélisation et justification de la disposition ......................................................... 32
1.2 Données générales .................................................................................................. 33

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1.3 Méthodologie de calcul .......................................................................................... 34


2 Calcul de l’enrobage ...................................................................................................... 34
3 Tracé du câble ............................................................................................................... 36
4 Détermination de la force de précontrainte..................................................................... 39
5 Pertes instantanées de précontrainte par post tension ..................................................... 40
5.1 Pertes par frottements ............................................................................................. 41
5.2 Pertes par recul d’ancrage ....................................................................................... 42
5.3 Pertes par déformation élastique du béton ............................................................... 44
6 Pertes différées de précontrainte par post-tension .......................................................... 45
6.1 Calcul du retrait ...................................................................................................... 46
6.2 Calcul du coefficient de fluage ............................................................................... 47
6.3 Calcul des pertes de précontrainte par relaxation .................................................... 47
7 Vérification des contraintes à l’ELS .............................................................................. 48
7.1 Inventaire des charges ............................................................................................ 48
7.2 Combinaisons de charges ....................................................................................... 48
7.3 Détermination des sollicitations .............................................................................. 49
7.4 Détermination de l’excentricité ............................................................................... 50
7.5 Contraintes admissibles .......................................................................................... 50
7.6 Détermination des contraintes ................................................................................. 50
7.7 Vérification des contraintes en exploitation ............................................................ 51
7.8 Vérification des contraintes en construction ............................................................ 52
8 Vérification à l’ELU ...................................................................................................... 53
9 Détermination des armatures passives............................................................................ 55
9.1 Armatures éventuellement nécessaires à l’ELU ...................................................... 55
9.2 Armatures éventuellement nécessaires à l’ELS ....................................................... 56
9.3 Condition de non fragilité ....................................................................................... 57
10 Détermination des armatures minimales pour la maitrise de fissuration ...................... 57
11 Calcul de la flèche par logiciel ................................................................................... 59
12 Calcul de l’effort tranchant ........................................................................................ 60
13 Transmission et diffusion de l’effort de précontrainte aux abouts ............................... 62
13.1 Frettage de surface.................................................................................................. 64
13.2 Frettage d’éclatement ............................................................................................. 64
13.3 Positionnement du frettage de surface et d’éclatement ............................................ 65

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13.4 Équilibre général de diffusion pure ......................................................................... 65


13.5 Armatures transversales .......................................................................................... 66
13.6 Catalogue FREYSSINET ....................................................................................... 67
13.6.1 Cas d’une poutre (grande force concentrée) ..................................................... 67
13.6.2 Disposition constructive de l’ancrage .............................................................. 68
13.6.3 Détermination du frettage d’éclatement et aciers complémentaires .................. 70
13.7 Ancrage de la dalle ................................................................................................. 72
Chapitre III ......................................................................................................................... 75
Variante 2 : Dalle pleine en béton armé ............................................................................ 75
1 Modélisation de la dalle ................................................................................................. 76
2 Pré dimensionnement .................................................................................................... 76
3 Principe de calcul des armatures de flexion.................................................................... 77
4 Dimensionnement aux ELU........................................................................................... 78
4.1 Détermination des sollicitations .............................................................................. 78
4.2 Détermination des treillis soudés ............................................................................ 80
4.3 Choix des armatures de flexion ............................................................................... 81
4.4 Longueur d’ancrage ................................................................................................ 83
4.5 Longueur de recouvrement ..................................................................................... 86
5 Vérifications aux ELS ................................................................................................... 88
5.1 Limitation des contraintes ....................................................................................... 88
5.2 Maitrise de fissuration ............................................................................................ 90
5.2.1 Ouverture des fissures ..................................................................................... 90
5.2.2 Armatures minimales ...................................................................................... 91
5.3 Limitation des flèches ............................................................................................. 92
5.3.1 Courbure sous chargement dans l’état fissuré .................................................. 93
5.3.2 Courbure sous chargement dans l’état non fissuré ............................................ 94
5.3.3 Calcul de la courbure due au retrait ................................................................. 94
5.3.4 Paramètres de déformation .............................................................................. 95
5.3.5 Méthodologie de calcul ................................................................................... 95
5.3.6 Calcul de la flèche ........................................................................................... 96
6 Vérification à l’effort tranchant ..................................................................................... 99
7 Dimensionnement de la poutre en porte à faux............................................................. 101
7.1 Modélisation de la poutre ..................................................................................... 101

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7.2 Détermination des sollicitations ............................................................................ 102


7.3 Dimensionnement à l’ELU ................................................................................... 103
7.4 Dimensionnement à l’ELS .................................................................................... 104
7.5 Maitrise de la fissuration ...................................................................................... 107
7.6 Vérification de l’effort tranchant .......................................................................... 109
7.7 Longueur d’ancrage et arrêt des barres.................................................................. 112
7.8 Calcul de la flèche ................................................................................................ 113
Chapitre IV ....................................................................................................................... 115
Variante 3 : Plancher mixte ............................................................................................. 115
1 Généralités .................................................................................................................. 116
1.1 Plancher mixte ...................................................................................................... 116
1.2 Poutre mixte ......................................................................................................... 116
1.3 Choix du type de plancher .................................................................................... 117
2 Pré dimensionnement du plancher mixte ...................................................................... 118
2.1 Choix du bac acier ................................................................................................ 118
2.2 Modélisation du plancher ..................................................................................... 119
2.3 Pré dimensionnement de la dalle en béton ............................................................ 120
2.4 Choix des goujons ................................................................................................ 122
3 Pré dimensionnement de la solive ................................................................................ 123
4 Paramètres de calcul .................................................................................................... 123
5 Charges de calcul ........................................................................................................ 124
6 Vérification de la solive ............................................................................................... 125
6.1 Méthodologie ....................................................................................................... 125
6.2 Largeur participante de la dalle ............................................................................. 125
6.3 La rigidité de flexion ............................................................................................ 126
6.4 Classification des sections transversales mixtes .................................................... 127
6.5 Valeur de calcul de la résistance au cisaillement des goujons à tête....................... 130
6.6 Espacement des goujons ....................................................................................... 131
6.7 Degré de connexion .............................................................................................. 131
6.8 Vérification aux ELU ........................................................................................... 132
6.9 Vérification à l’ELS ............................................................................................. 136
7 Vérification de la dalle mixte ....................................................................................... 137
7.1 Inventaire de charge ............................................................................................. 138

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7.2 Vérification à l’état limite ultime .......................................................................... 138


7.3 Cisaillement longitudinal ...................................................................................... 139
7.4 Effort tranchant .................................................................................................... 140
7.5 Vérification à l’état limite de service .................................................................... 141
8 Dimensionnement de la poutre principale .................................................................... 141
Chapitre V ........................................................................................................................ 145
Comparaison des variantes .............................................................................................. 145
1 Méthodes de l’analyse multicritère pour l’aide à la décision ........................................ 146
1.1 Méthodes ELECTRE ............................................................................................ 146
1.2 Méthode MACBETH ........................................................................................... 146
1.3 Méthode AHP ...................................................................................................... 146
1.4 Procédure de la méthode AHP .............................................................................. 147
2 Application de la méthode AHP .................................................................................. 148
2.1 Critères architecturaux.......................................................................................... 150
2.2 Critères Financiers ................................................................................................ 150
2.3 Critères Techniques .............................................................................................. 152
2.4 Critères environnementaux ................................................................................... 154
Conclusion ......................................................................................................................... 156
Bibliographie ...................................................................................................................... 157
Annexes ............................................................................................................................. 158

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Liste des annexes

Annexe 1 : Plan de coffrage du plancher haut ..................................................................... 158


Annexe 2 : Pertes totales de précontrainte sur la longueur de la dalle .................................. 159
Annexe 3 : Cartographie des déformées du plancher en post tension ................................... 161
Annexe 4 : Tracé du câble du porte à faux de 10m .............................................................. 162
Annexe 5 : Tracé du câble au niveau de la dalle étudiée ...................................................... 162
Annexe 6 : Note de calcul du porte à faux de 5m ................................................................ 163
Annexe 7 : Note de calcul du porte à faux de 10m .............................................................. 165
Annexe 8 : Cartographie des déplacements du plancher en béton armé ............................... 167
Annexe 9 : Note de calcul de la poutre principale en acier .................................................. 168

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Introduction

L’ingénieur civil, dans son approche globale d’un projet, doit se poser des questions,
concevoir des solutions, anticiper les problèmes à venir… Autant de points qui font que son
travail ne se limite pas à un simple calcul d’éléments structuraux. Dans sa conception
première d’un ouvrage, il se doit d’intégrer l’ensemble des données relatives au projet afin de
proposer des solutions capables de dépasser ces contraintes.
Une des particularités du travail de l’ingénieur civil est le choix du système structural, et
notamment les planchers qui sont les premiers intervenants dans le cycle de transmission des
charges. Un choix optimal peut conduire à des économies majeures en termes de matière
première et de main d’œuvre et donc constituer une rentabilité pour le projet.
Ainsi, notre sujet de fin d’études s’intéresse au dimensionnement, selon les Eurocodes, du
plancher de la Bibliothèque Nationale des Archives en se proposant trois variantes censées, à
première vue, convenir aux particularités du projet à savoir le plancher en post-tension, la
dalle pleine en béton armé et le plancher mixte. Le bâtiment faisant l’objet de l’étude se
caractérise par de grandes portées et des portes à faux importants. La conception choisie se
base également sur une libération d’un maximum d’espace.
Notre travail s’articule en 5 parties distinctes. Le 1er chapitre fera l’objet d’une présentation
brève du projet et de ses particularités. Le chapitre suivant concerne l’étude du plancher en
post-tension qui est actuellement très répandu dans le bâtiment. Nous procèderons au calcul
du tracé du câble, au dimensionnement et aux vérifications nécessaires de la précontrainte et
enfin à l’étude des ancrages. Le 3ème chapitre est dédié à la dalle pleine en béton armé. Cette
partie comptera l’ensemble des vérifications aux états limites ainsi que le dimensionnement
d’une poutre armée en porte à faux de 5m. La dernière variante qui est le plancher mixte fera
l’objet du 4ème chapitre. Nous procéderons, ainsi, au dimensionnement de la dalle en béton, du
bac acier et du profilé métallique. Enfin, dans le but de mieux fixer notre choix, nous
effectuerons dans le 5ème chapitre une comparaison à plusieurs niveaux des trois variantes. La
variante choisie devra répondre aux exigences de l’architecte, être la plus économique
possible et satisfaire les conditions de résistance et de flèche.

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Chapitre I

Présentation générale du projet

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1 Description du projet
1.1 Contexte
Dans le cadre du projet “Rabat Ville Lumière“, la Bibliothèque Nationale des Archives est
une composante principale du projet culturel en construction dans la Vallée du Bouregreg.
Elle comprendra des espaces de lecture, d’exposition, des galeries, un laboratoire de
conservation et préservation et d’autres espaces audio-visuels.
Elle abritera également plusieurs événements culturels. En effet, des expositions thématiques
ou encore des projections de documentaires sont prévues. Doté de matériel à la pointe de la
technologie, ce nouveau lieu dédié à l’histoire permettra d’inclure des contenus 3D ou encore
des projections afin de présenter les archives du royaume au grand public.

Figure 1: Vue d'ensemble du projet

1.2 Description du bâtiment


Le bâtiment en R+3, compte 5 façades, dont une terrasse végétalisée qu’il est possible de voir
depuis le mausolée Mohamed V.
La structure, de forme parallélépipédique, s’élève à une hauteur de 25,5m.
La superficie totale du plancher, objet de notre étude, est de 17 680m² entièrement conçue en
post-tension. Dans notre cas, nous nous sommes penchés sur l’étude du plancher haut RDC,
qui compte des salles d’expositions, des bureaux, et des salles de théâtre.
Le plan de coffrage du plancher haut RDC est le suivant :

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Figure 2 : Plan de coffrage du plancher haut RDC


La symétrie de la structure nous permet de nous focaliser sur la partie encerclée. Cette même
partie est symétrique puisque nous trouvons la même conception des voiles, des poteaux et
des poutres aussi bien en haut du plan qu’en bas.
Ainsi nous concentrons l’étude sur le plancher du haut comptant 6 travées et des poutres en
porte à faux de 5m, comme montré dans la figure qui suit :

Figure 3 : Dalle considérée dans notre étude


Dans ce qui suit, nous présentons les différentes possibilités de planchers à considérer pour
notre projet. La variante béton précontraint est celle qui a été utilisée dans ce cas et donc nous
expliciterons plus en détail ces avantages.

2 Présentation des variantes de planchers


2.1 Généralités
Les planchers désignent les structures porteuses horizontales d’un ouvrage. Ces porteurs
horizontaux supportent à la fois leur propre poids ainsi que celui des revêtements, des murs,

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des cloisons et les charges d'exploitation. Ils peuvent être réalisés à partir de divers matériaux
comme le béton, l’acier ou le bois.
Les planchers ont pour fonction de transmettre les charges aux poutres puis aux poteaux. Ils
permettent de séparer plusieurs niveaux et servent de supports rigides pour les revêtements de
sol (parquet, carrelage, etc.). Ils participent également au contreventement de la structure.
Il existe plusieurs méthodes pour réaliser un plancher. Le choix du type et de la méthode de
réalisation d’un plancher dépend de plusieurs critères relatifs à chaque projet:
 Critère de conception : portée entre appuis et choix de la structure porteuse
 Critère économique : notamment pour l’entreprise qui doit rentabiliser (coffrages
optimisés, préfabrication, moyens de levage, main d’œuvre …)
 Critère de nature de chantier : planning, manque de place, sécurité des ouvriers …
 Critère écologique : utilisation de matériaux correspondant à une démarche Haute
Qualité Environnementale
C’est pourquoi dans le paragraphe suivant, pour faciliter notre démarche, nous allons
présenter les différents aspects à respecter pour mieux cibler notre choix de plancher à utiliser.

2.2 Aspects requis pour le choix du plancher


Le projet tel que conçu par le maitre d’ouvrage et les architectes et concrétisé par le maitre
d’œuvre, impose le respect de différents aspects particuliers :

 Aspects architecturaux :
 La contrainte majeure imposée par l’architecte est d’assurer un espace maximal au
niveau de chaque étage de manière à avoir un éclairage naturel optimal.
 Une autre exigence est l’utilisation du béton brut de décoffrage afin d’avoir un aspect
‘total béton’ dans la structure.
 D’un point de vue esthétique, la variante choisie devra intégrer l’environnement voisin
et avoir une conception appréciable.

 Aspects fonctionnels :
 Le bâtiment comprenant une bibliothèque, des espaces de lectures, d’exposition, des
galeries, connait des charges d’exploitation importantes, ce qui peut conduire à des
retombées et à des flèches conséquentes. Cette contrainte est déterminante pour le
choix du plancher.
 La condition de la résistance et de stabilité sont la base de tout choix structurel. En
effet, le plancher doit supporter les charges et surcharges qui le sollicitent et ne doit
pas présenter un dépassement des contraintes ni des déformations limites en tout point
du plancher ou des poutres porteuses.
 La simplicité d’exécution qui peut directement influer sur les délais de construction.
 L’ouvrage doit présenter une résistance minimale contre l’agressivité du milieu
environnant. Pour cela, le dimensionnement de toutes les variantes satisfera aux
exigences relatives aux bâtiments de classe XC1 pour les parements intérieurs, où les
taux d’humidité de l’air ambiant sont faibles.

 Aspects économiques :
 Le cout doit, naturellement, être le plus raisonnable possible tout en satisfaisant les
exigences citées ci-dessus.

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 Les délais ne doivent pas être retardés à cause de la complexité de la mise en œuvre.
 L’entretien et la maintenance doivent être possibles sans interrompre l’exploitation de
l’ouvrage.

 Aspects environnementaux :
 De par le choix des matériaux et leur utilisation, la construction de l’ouvrage devra
être respectueuse de l’environnement et la moins énergivore possible.

2.3 Présentation des différentes variantes possibles


Il existe plusieurs types de planchers qu’il y a lieu de considérer avant de se fixer un choix. Il
existe plusieurs types de planchers qu’il y a lieu de considérer avant de se fixer un choix. Pour
orienter notre choix, nous privilégierons les aspects relatifs à la fonctionnalité, notamment la
résistance, ainsi que le critère économique qui nous mènera à choisir la solution la moins
onéreuse.

2.3.1 Dalle en post tension


Le béton précontraint par post-tension, par ses performances, permet d’atteindre des résultats
intéressants grâce à une meilleure utilisation des caractéristiques mécaniques du béton et de
l’acier.
Les contraintes, les flèches induites par le poids propre et partiellement les charges
d’exploitations sont compensées par celles générées par la courbure des câbles noyés dans
l’épaisseur des dalles. En fonction du besoin, il est possible d’agir sur de nombreux
paramètres : l’effort dans les câbles, leur courbure et leur espacement.
Cette variante présente plusieurs avantages et répond à différents aspects exigés dans notre
projet, nous exposons en détail ce pourquoi elle a été choisie dans ce projet :
 Grande portée et optimisation des surfaces disponibles :
La mise en place de câbles dans les deux directions rend possible la diminution du nombre
d’éléments porteurs (poutres, poteaux, voiles).

 Le rythme de construction :
Les cadences de réalisation sont plus rapides que celles constatées sur les bâtiments classiques
en béton armé, grâce à la réduction des quantités mises en œuvre.

 Limitation, voire annulation des flèches en service courant :


Les flèches en fonction de l’effort de précontrainte par post-tension mis en place peuvent être
réduites, voire annulées quelle que soit la portée sous les charges courantes de service.

 Facilité d’approvisionnement et de manutention :


L’approvisionnement du chantier est largement simplifié, puisqu’il n’y a pas de transport
lourd. La manutention ne nécessite pas d’engins de levage importants en particulier dans des
zones inaccessibles aux grues.

 Économie de matériaux :
La meilleure utilisation des hautes performances des matériaux permet de diminuer les
quantités de matériaux (béton, aciers…) mis en œuvre et ainsi de réduire les coûts.

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 Respect de l’environnement :
La diminution des quantités de matériaux mis en œuvre est le paramètre le plus efficace pour
réduire l’impact énergétique et l’émission de gaz à effet de serre (bilan carbone) dans la
construction des ouvrages.
Ces différents avantages expliquent en partie l’utilisation de la précontrainte par post-tension
dans notre projet. Nous montrerons par la suite, par des calculs détaillés, à quel point ce choix
est judicieux.

2.3.2 Dalle pleine en béton armé


C’est un plancher en béton armé coulé sur un coffrage plat. Le diamètre des armatures
incorporées et leur nombre varient suivant les dimensions de la dalle et l’importance des
charges qu’elle supporte.
Ce type de dalle présente une grande résistance. Elle peut s’avérer intéressante pour notre
projet puisque les charges se répartissent sur 4 appuis et donc les poutres seront moins
chargées. La forme de la dalle peut également être quelconque ce qui convient à notre cas où
il y a des travées de forme trapézoïdale.

Figure 4 : Schéma illustratif de la dalle pleine


Nous allons garder cette variante pour l’étudier plus en détail par la suite.

2.3.3 Plancher mixte


Ce plancher se compose d'une armature en tôle nervurée et d'une dalle de béton renforcée par
un treillis soudé. Ce système permet de grandes portées ainsi qu'une mise en œuvre facilitée.
L'association de l'acier et du béton est la combinaison de matériaux de construction la plus
fréquemment rencontrée tant dans les bâtiments que dans les ponts. Bien que de nature
différente, ces deux matériaux sont complémentaires :
 Le béton résiste en compression et l'acier en traction.
 Les éléments métalliques sont relativement élancés et sujets au voilement, le béton
peut empêcher le voilement.
 Le béton assure à l’acier une protection contre la corrosion et une isolation thermique
aux températures élevées.
 L’acier rend la structure ductile. La liaison entre les deux matériaux est réalisée en
soudant des goujons connecteurs à travers la pré dalle sur la semelle de la poutre.

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Figure 5 : Schéma illustratif d'un plancher mixte


Vu les importants porte à faux dans notre ouvrage, cette variante peut s’avérer intéressante.
Nous envisageons de l’étudier même si l’exigence du maitre d’ouvrage est d’avoir une
structure entièrement en béton.

2.3.4 Plancher dalle


Ce type de dalles est constitué par une dalle en béton armé ou précontraint reposant
directement sur des appuis ponctuels : les poteaux. Sous l’influence des charges verticales les
poteaux risquent de poinçonner la dalle. Pour régler ce problème, il est conseillé de donner
des épaisseurs importantes à la dalle. Pour notre projet, étant donné la présence de grandes
charges au niveau de la dalle ainsi qu’une charge supplémentaire de façade au niveau des
porte à faux, la hauteur de la dalle minimale pour remédier au problème de poinçonnement
sera très grande. Cette variante est donc à écarter.

Figure 6 : Schéma illustratif du plancher dalle

2.3.5 Dalle alvéolaire


La dalle alvéolaire est constituée d'alvéoles évidées censées alléger son poids. Elle est réalisée
en béton armé ou en béton précontraint en usine : les besoins en main-d'œuvre et l'achat de
matériaux pour le ferraillage et le coulage du béton sont donc réduits. La dalle alvéolaire peut
avoir une longueur pouvant aller jusqu'à 14 m sans ajout d'éléments porteurs. Sa mise en place
suppose le recours à des systèmes de levage spécifiques aux grands chantiers. Ce type de
planchers est particulièrement couteux à l’achat et les engins de levage nécessaires entrainent
des frais supplémentaires. Elle s’appuie également sur 2 appuis et conduit à des poutres
principales de grandes hauteurs. Cette variante est donc à écarter.

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Figure 7 : Schéma illustratif d’une dalle alvéolaire

2.3.6 Plancher à poutrelles


C’est un plancher constitué de poutrelles en béton armé ou précontraint et d'entrevous (en
béton, terre cuite ou polystyrène) servant de coffrage perdu pour la dalle de compression
coulée sur place. Les entrevous peuvent éventuellement participer à la résistance : ils sont en
béton, ont une hauteur plus importante et possèdent une partie supérieure renforcée. Les
portées des poutrelles sont limitées à 8m et la forme de la dalle doit nécessairement être
régulière. Ce choix est donc à écarter vu les grandes portées ajoutées aux porte à faux.

Figure 8 : Schéma illustratif d'un plancher à poutrelles

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 Conclusion :
Par élimination, le choix s’est fixé sur 3 variantes possibles. Dans les chapitres suivants, nous
procèderons au dimensionnement de chacune de ces 3 variantes pour n’en retenir qu’une
seule.
Pour le plancher en post-tension, nous avons procédé au dimensionnement, par l’Eurocode 2,
de la précontrainte ainsi qu’au calcul des ancrages. C’est l’objet du chapitre II.

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Chapitre II

Variante 1 : Plancher en post-tension

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1 Présentation du schéma de précontrainte


1.1 Modélisation et justification de la disposition
Sur le logiciel SAFE, nous entrons la totalité des câbles (en vert sur la figure 9) comme
disposés sur les plans : Bande étudiée

Figure 9 : Disposition des câbles du plancher


La dalle transmet les charges aux poutres précontraintes, puis aux voiles ou aux poteaux. Les
câbles ancrés dans la dalle reprennent les charges permanentes et une partie des charges
d’exploitation. Ils sont rapprochés aux endroits où le rapport des portées est faible puisque,
dans ce cas, seules les poutres principales reprennent les charges. Dans les cas des dalles sur 4
appuis, les charges se répartissent sur les 4 poutres et donc les câbles peuvent être éloignés.
Une fois le modèle entré sur logiciel, celui-ci génère automatiquement les bandes relatives à
chaque câble. Les charges existantes dans chaque bande sont celles reprises par le câble.

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C’est pourquoi nous choisissons de modéliser la dalle par des poutres de largeur égale à celle
de la bande prise par le logiciel. Cette modélisation nous permettra, par la suite, d’utiliser les
sollicitations générées par SAFE.
Pour la suite des calculs, nous considérons le câble le plus haut ancré dans une poutre de 2,7m
de largeur.

1.2 Données générales


Les données générales du projet concernant les caractéristiques du béton, des aciers de
précontrainte et des aciers passifs sont mentionnées dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Données du projet
(Mpa) 35
, (MPa) 1700
(MPa) 1860
(Mpa) 43
(MPa) 3,21
(Mpa) 34078
(Mpa) 195000
(Mpa) 200000
(MPa) 500
ф (mm) 15,7

Les données géométriques de la poutre étudiée sont :

Figure 10 : Dimensions de la dalle considérée


 Longueur totale : 54,8m
 Longueur travée de rive gauche : 9,8m
 Longueur travée de rive droite et travées intermédiaires : 9m
 Hauteur de la dalle : 22cm
 Largeur de la bande : 2,7m

 Remarque : Dans notre projet, la durée de la tenue au feu exigée est de 90 minutes. Or
d’après l’Eurocode 2, l’épaisseur minimale pour la résistance au feu pour une dalle en
post-tension est de 10cm. La hauteur considérée de 22cm vérifie donc bien la condition.

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1.3 Méthodologie de calcul


Les étapes de calcul sont les suivantes :
 Tracé du câble et détermination de l’excentricité en tout point de la poutre
 Calcul des pertes instantanées et différées
 Calcul du rendement moyen de la précontrainte
 Détermination des moments sous charges extérieures ainsi que le moment hyperstatique
via le logiciel SAFE
 Vérification des contraintes en exploitation et en construction à l’ELS
 Vérification de l’ELU en calculant la position de l’axe neutre et le moment résistant de
la section
 Calcul des armatures passives à l’ELS, à l’ELU, par la condition de non fragilité, et
choix des armatures finales à disposer
 Calcul de l’ouverture des fissures et maitrise de la fissuration
 Vérification de l’effort tranchant

2 Calcul de l’enrobage
Avant la détermination du tracé du câble, nous devons déterminer l’enrobage minimal à
respecter pour ne pas dépasser une excentricité limite en l’occurrence à mi travée où le câble
est le plus bas.
L’Eurocode 2 définit la notion d’enrobage nominal minimal comme suit : c’est l’enrobage
minimal augmenté d’une valeur ∆ correspondant aux tolérances.
= +∆
Avec : = max ( , ; , +∆ −∆ , −∆ , ; 10 )
Nous exposons ci-dessous les différents paramètres intervenant dans la formule.

2.1 Condition sur les exigences d’adhérence


Cette condition est régie par le paramètre , qui doit être supérieur ou égal à ∅.
Avec : ∅ le diamètre de la barre ou diamètre équivalent du groupe de barres.
Dans le cas de notre dalle, la gaine disposée est rectangulaire de largeur 70mm et de hauteur
20mm. Puisqu’il est question d’enrobage vertical et que seulement une seule gaine est disposée
dans la poutre qui modélise la dalle, nous prenons ∅ = 20 .
Ainsi, nous considérons : , = 20

2.2 Condition sur la durabilité en fonction de l’environnement


L’Eurocode 2 impose d’utiliser la classe structurale S4 pour les bâtiments et ouvrages de génie
civil courants. La classe S4 correspond à une durabilité de l’ouvrage de 50 ans. Notre bâtiment,

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comme spécifié dans les documents du marché, à une durée de vie de 100 ans. Nous devons
alors considérer une classe supérieure, par exemple S5 ou S6.
Seulement, pour les dalles et les éléments dont la position des armatures n’est pas affectée par
le processus de coulage, l’Eurocode 2 permet de déduire une classe sur le tableau. Nous nous
retrouverons alors avec la même classe que pour une structure de 50 ans, c’est-à-dire la classe
S4.
C’est donc cette classification que nous adoptons pour notre projet.
Pour la classe d’exposition du bâtiment, nous sommes en présence d’un environnement sec ou
humide en permanence. Il s’agit donc de la classe XC1.

Figure 11 : Enrobage minimal vis-à-vis de la durabilité


Donc : , = 15

2.3 Condition sur la marge de sécurité à prendre sur les


enrobages
Puisque les gaines sont galvanisées, nous n’aurons pas besoin de considérer un enrobage
supplémentaire. Nous prenons ainsi : ∆ =0

2.4 Possibilité de diminuer les enrobages


Par sécurité, nous faisons le choix de ne pas diminuer les enrobages, ainsi : ∆ , =0

2.5 Possibilité de diminuer les enrobages si protection


additionnelle du béton
Toujours par sécurité, l’enrobage n’est pas diminué et nous prenons : ∆ , =0

2.6 Prise en compte des tolérances d’exécution


Une valeur forfaitaire est recommandée pour tenir compte des imprécisions éventuelles lors de
la mise en place des gaines sur chantier, la valeur retenue est : ∆ = 10
Tout calcul fait, nous trouvons :

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= max , ; , +∆ −∆ , −∆ , ; 10 = max(20; 15; 10)

= 20
D’où : = +∆ = 20 + 10 = 30
 Remarque :
Cette condition d’enrobage est à respecter en présence d’armatures de précontrainte ou
d’armatures passives.

3 Tracé du câble
Le tracé du câble choisi pour tous les éléments de notre projet (poutres et dalles) est un profil
parabolique dont le calcul des différents paramètres est exposé ci-dessous.
Nous distinguons les tracés dans les travées de rive et les travées intermédiaires.

3.1 Pour la travée de rive


Soit : l’amplitude du câble comme montré sur la figure 12 calculée comme suit :
=ℎ− −

Figure 12 : Paramètres pour le tracé du câble


Avec : la distance du point le plus bas du câble de précontrainte à la fibre inférieure.
la distance du point le plus haut du câble de précontrainte à la fibre supérieure.
En considérant un enrobage de 3cm, que la gaine à un diamètre de 2cm, des armatures passives
de diamètre minimal 6mm, une distance de 1cm entre le câble et ces armatures.
Nous aurons : = = 5,6
( )
La pente de la droite pointillée joignant les extrema : =( )
= = ( )

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D’où : + = .
,
L’équation de la parabole gauche est de la forme = ² avec le paramètre égal à :
( )²

Pour l’abscisse (1 − − ) , nous avons :


1− −
− =( + )ℎ = = (1 − − )² ²
1−
D’où : ² = (0,5ℎ − )(1 − )(1 − − )
Nous aurons l’équation du 2ème degré en suivante:

.
−1 ² + (2 − ) + − 1 = 0

Posons : = −1 ; = 2− ; = −1 ; = ²−4
.

Avec : position relative du changement de courbure/portée, nous prenons dans notre cas
= . pour considérer un changement de pente proche de l’appui intermédiaire.
Les différents paramètres ci-dessus sont les coefficients de l’équation de deuxième degré

définissant le paramètre : =

Le calcul de la courbe est régi par les équations suivantes en distinguant les paraboles à droite
et à gauche du point d’inflexion :
Tableau 2 : Paramètres définissant le tracé en travée de rive
Parabole de gauche Parabole de droite
<( − ) ≥( − )
Cote au dessus du coffrage ( ) + ( − )² ℎ− − ( − )²
0,5ℎ −
Paramètre
( )² (1 − ) ²
Nous effectuons, à titre d’exemple, le calcul pour les travées droites et gauches à mi travée,
dont les excentricités sont exposées ci-dessous:
Tableau 3 : Excentricités à mi travées pour les travées gauche et droite

Travée gauche Travée droite


x 4,9 50,3
0,0036 0,0042
0,0206 0,024
y(x) (m) 0,0598 0,0598
e(x) (m) -0,05 -0,05

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3.2 Pour la travée intermédiaire


Le profil du tracé se compose cette fois-ci de trois tronçons de parabole.

Figure 13 : Profil du câble en travée intermédiaire


Les paramètres utilisés dans le calcul des trois paraboles sont les suivants :
Tableau 4 : Paramètres définissant le tracé en travée intermédiaire

Parabole de gauche Parabole du milieu Parabole de droite


≤ < ≤( − ) ≥( − )
2 2 2
Paramètre
² (0,5 − ) ² ²
Cote au dessus du
coffrage ( ) ℎ− − ² + ( − 0,5 )² ℎ− − ( − )²

Le calcul effectué pour les travées intermédiaires identiques est regroupé dans le tableau
récapitulatif suivant :
Tableau 5 : Excentricités à mi travées pour les travées intermédiaires

( ) 9,8
= 0,029
0,0063
y(x) (m) 0,057
e(x) (m) -0,052

Au moyen d’un programme Excel, nous calculons les excentricités au niveau des travées de
rive et des travées intermédiaires pour chaque abscisse :

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Tableau 6 : Calcul des excentricités par abscisse


Rive gauche Travée intermédiaire Rive droite
x (m) e x (m) e x (m) e
0 0 9,8 0,054 45,8 0,054
1 -0,024 10 0,052 46 0,053
2 -0,041 11 0,016 47 0,023
3 -0,051 12 -0,019 48 -0,008
4 -0,054 13 -0,043 49 -0,032
5 -0,049 14 -0,054 50 -0,047
6 -0,038 15 -0,05 51 -0,053
7 -0,019 16 -0,035 52 -0,051
8 0,008 17 -0,0065 53 -0,04
9 0,041 18 0,035 54 -0,021
9,8 0,054 18,8 0,054 54,8 0

 Remarque :
Les travées intermédiaires sont identiques et donc le même tracé se répète dans toutes ces
travées. L’allure du tracé est donnée dans la figure 14:

0,250
Travée de rive gauche Travée intermédiaire Travée de rive droite

0,000
0 5 10 15 20 25 30

-0,250

Figure 14 : Allure du tracé du câble dans la dalle

4 Détermination de la force de précontrainte


Pour la détermination de la force de précontrainte, nous avons :

. = 1700 : limite élastique conventionnelle

= 1860 : contrainte limite de résistance

4.1 A la mise en tension


La contrainte au vérin lors de la mise en tension est définie par :

= min ; .

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Avec : = 0.8 et = 0.9


Nous trouvons alors : = min(0,8 × 1860; 0,9 × 1700) = 1488

4.2 Après la mise en précontrainte


La contrainte maximale dans le câble après pertes instantanées :

= min ; .

Avec : = 0.77 et = 0.87


Nous trouvons alors : = min(0,77 × 1860; 0,87 × 1700) = 1432,2

Nous prendrons soin, par la suite, de vérifier que la contrainte dans le câble après pertes
instantanées est inférieure à .

 Remarque :
La contrainte mentionnée ci-dessus est celle appliquée au câble. La force de précontrainte
résultante est alors : = ×
Avec :
²
= la section totale des aciers de précontrainte ( étant le nombre de torons par gaine).

Au moyen d’une feuille Excel, nous modifions le nombre de torons pour avoir un effort de
précontrainte donné. Le nombre de torons choisi est celui correspondant à des contraintes
respectées à l’ELS et une section suffisante à l’ELU. En ce qui concerne les dalles, le nombre
de torons utilisé dans chaque gaine est de 4, même si par endroits un nombre inférieur serait
suffisant. Le choix d’un seul et même nombre de torons facilite également l’exécution.
La force de précontrainte mesurée au vérin est donc de :
4 (15,7 × 10 )²
= 1488 × = 1,151
4

5 Pertes instantanées de précontrainte par post tension


Nous calculons, dans ce chapitre, l’ensemble des pertes instantanées que subit le câble le long
du tracé. Celles-ci sont calculées par la formule :
∆ =∆ +∆ +∆

Avec : ∆ pertes par frottements


∆ pertes par recul d’ancrage
∆ pertes par raccourcissement élastique du béton

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5.1 Pertes par frottements


D’après l’Eurocode 2, la perte de précontrainte par frottement est donnée par :
( )
∆ = ×( − )

Avec :
 : coefficient qui dépend des caractéristiques de surface des armatures et de la gaine,
de la présence ou non de rouille, de l’allongement de l’armature et de son tracé.
Tableau 7 : Coefficient de frottement des armatures

 k : coefficient pour la déviation angulaire parasite qui dépend de la qualité d’exécution,


de la distance entre point d’appui de l’armature, du type de conduit ou de gaine
employée et du niveau de vibration utilisé lors de la mise en œuvre du béton.
La valeur recommandée est comprise dans l’intervalle 0.0055 ≤ ≤ 0.01. A défaut de plus de
précision, nous retiendrons une valeur moyenne k = 0,007.

 : Longueur du câble entre l’ancrage et le point de calcul


 : La somme des variations angulaires
Les variations angulaires sont données par les expressions suivantes :
( . )
 Pour les travées de rive : = +( )

 Pour les travées intermédiaires : =

Ainsi, nous calculons les variations angulaires pour les travées de rives ainsi que les travées
intermédiaires :
Tableau 8 : Calcul des variations angulaires

Travée θ
Travée de gauche 0,1
Travée de droite 0,109
Travée intermédiaire 0,192
 Remarque :
Au passage d’une travée à l’autre, nous devons sommer les variations angulaires.

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Nous exposons, à titre d’exemple, les valeurs des pertes par frottements sur la travée de
gauche :
Tableau 9 : Pertes par frottements
(m) ∆ (MPa) −∆ (MPa)
1 0,101 30,154 1457,846
2 0,101 32,092 1455,908
3 0,101 34,027 1453,973
4 0,101 35,959 1452,041
5 0,101 37,889 1450,111
6 0,101 39,817 1448,183
7 0,101 41,742 1446,258
8 0,101 43,664 1444,336
9 0,101 45,584 1442,416
10 0,293 99,103 1388,897

Sur toute la longueur de la poutre modélisant la dalle, le rendement de la précontrainte après


frottements est de 87%. Les pertes par frottement diminuent donc de 13% la valeur initiale de
la précontrainte.

5.2 Pertes par recul d’ancrage



Le glissement à l’ancrage est donné par : g=∫ .

Avec : la longueur d’influence du recul d’ancrage mesurée à partir de l’ancrage.


∆ les pertes par recul d’ancrage
le module de déformation des aciers de précontrainte

Le glissement d’ancrage g, retenu pour notre projet, est de 6mm.


Pour simplifier le calcul, nous admettons une variation linéaire des pertes de frottement, ce qui
.
conduit à : = = 12,9 < 54,8

Avec : la perte moyenne de précontrainte par unité de longueur telle que :


( + ) 1488 × 0,19(0,97 + 0,007 × 54,8)
= = = 7,02 /
54,8
Remarque :
 Nous avons retenu pour la somme des variations angulaires des différentes travées.
 Les pertes par recul d’ancrage ne se répercutent donc que sur une longueur de 13m.
Ainsi, la variation des contraintes dans la poutre à l’allure suivante :

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1600
1400
1200 Variation théorique de la
contrainte
1000
800 Variation de la contrainte
sur la longueur de recul
600 d'ancrage
400 Variation de la contrainte
après la longueur de recul
200
d'ancrage
0
0 10 20 30 40 50 60

Figure 15 : Pertes par recul d'ancrage en fonction de l'abscisse x


Le tronçon en pointillés représente la contrainte dans le câble à partir du point d’ancrage
jusqu’au point d’abscisse = . Nous remarquons ainsi que la perte par recul est plus
importante près de l’ancrage.
La contrainte à l’abscisse = où s’arrête l’effet de la perte par recul s’écrit :
= − = 1397,32
La contrainte au niveau de l’ancrage après la perte par recul s’écrit :
= − = 1307,65
Une fois ces deux contraintes déterminées, nous pouvons déterminer la variation de contraintes
dans tout le câble. Les contraintes le long de la longueur d’influence sont données dans le
tableau suivant :
Tableau 10 : Pertes par recul d'ancrage sur la longueur d'influence
(m) ∆ (MPa) après recul (MPa)
1 167,29 1290,55
2 153,24 1302,67
3 139,18 1314,79
4 125,13 1326,91
5 111,08 1339,03
6 97,02 1351,16
7 82,97 1363,29
8 68,91 1375,42
9 54,86 1387,56
10 40,81 1348,09
11 26,75 1360,30

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12 12,70 1372,51
13 0,00 1383,37

5.3 Pertes par déformation élastique du béton


D’après l’Eurocode 2, les pertes par raccourcissement élastique du béton sont données par :
∆ ( )
∆ =
( )
Avec :
 ∆ ( ) variation de contrainte au centre de gravité des armatures à l’âge t.

∆ =

Avec : = ( − (∆ +∆ ))

aire des armatures de précontrainte

aire de la section de béton


 ( ) module instantané du béton au temps t
 est le temps correspondant à la mise en tension. Celle-ci se faisant par étapes, nous
prenons une valeur moyenne de 7 jours.
Avec : ( )= .[ ( )⁄ ] .

Pour un béton 35, nous avons : = 33000


Et la résistance moyenne en compression du béton est : = +8( ) = 43

.
Donc : ( )= ( ) avec ( )= 1−( )

est déterminé selon le type de ciment utilisé. Il est égal à 0,25 pour les bétons de temps de
prise normal.
Les pertes par raccourcissement du béton dans la travée de rive gauche est donnée dans le
tableau ci-dessous :
Tableau 11 : Pertes par raccourcissement du béton

(m) ∆ (MPa) ∆ (MPa)


1 1,682 5,186
2 1,697 5,235
3 1,713 5,283
4 1,729 5,332
5 1,745 5,381
6 1,761 5,430

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7 1,776 5,478
8 1,792 5,527
9 1,808 5,576
 Conclusion :
Nous récapitulons l’ensemble des pertes instantanées dans le tableau suivant :
Tableau 12 : Total des pertes instantanées

(m) = − (∆ +∆ +∆ ) (MPa)
1 1285,37
2 1297,44
3 1309,51
4 1321,58
5 1333,65
6 1345,73
7 1357,81
8 1369,90
9 1381,98

Nous remarquons que la valeur de la précontrainte maximale de 1432,2MPa, comme mentionné


dans la partie 4.2, est respectée. Le rendement moyen de la précontrainte après pertes
instantanées est égal à 85,2%.
Environ 14,8% de la précontrainte initiale est perdue instantanément.

6 Pertes différées de précontrainte par post-tension


D’après l’Eurocode 2, l’expression totale des pertes différées est donnée par :

+ . ∆ + . ( , ) ,

∆ =
+ . . + .( + . ( , ))

Avec :
 déformation due au retrait du béton
 , contrainte de compression du béton au niveau du câble sous combinaison quasi
permanente :
, = ( + + )= ( = 0,6)
 ∆ Valeur absolue des pertes de précontrainte par relaxation
 Distance entre le centre de gravité de la section du béton et les armatures de
précontrainte (excentricité)

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 aire de la section de précontrainte


 aire de la section de béton
Nous calculons dans ce qui suit les différents paramètres intervenant dans l’équation.

6.1 Calcul du retrait


Il y a deux types de retrait, le retrait de dessiccation qui est lié au séchage qui se manifeste
avant, pendant et après la prise du béton et le retrait endogène qui est lié à la contraction du
béton en cours d’hydratation.
Il est exprimé par la formule suivante : = +

6.1.1 Retrait de dessiccation


Le retrait de dessiccation est donné par :
( )= ( , ) ,

Avec :

 ( , )=
.

étant l’âge du béton en jours au moment de la mise en tension du câble. Nous prenons une
valeur de 3 jours.
le jour considéré pour lequel nous calculons le retrait. Nous considérons un temps infini soit
une valeur forfaitaire de 10000 jours.

ℎ = où est le périmètre de la section et la section de béton.

 , = 0.85 (220 + 110. ) exp − . . 10

Avec : =4 ; = 0.12 pour les ciments de classe N

= 1,55(1 − )

En considérant dans notre cas un environnement relativement humide, nous prenons RH=50%.
On trouve : ( ) = 0,38‰

6.1.2 Retrait endogène


Le retrait endogène est donné par :
( )= ( ) (∞)
Avec :
 (∞) = 2.5 × 10 ( − 10)

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 ( ) = 1 − exp (−0.2√ )
On trouve : ( ) = 0,0625‰

 Conclusion :
Nous avons alors : = + = 0,4425‰
Nous déduisons ainsi la contrainte due au retrait du béton :
∆ = = 86,3 .

6.2 Calcul du coefficient de fluage


Le fluage du béton a une influence sur les pertes de précontrainte. L’Eurocode 2 introduit un
paramètre ( , ) pour modéliser l’effet du fluage calculé comme suit :

1− 16.8 1
( , ) = 1+ . . . . . . ( , ) = 2,07
0.1 ℎ 0.1 +

Avec :
 = 0,86 ; = 0,96
.
 ( , )=
 = 1.5((0.012 ) )ℎ + 250
 ℎ = avec u le périmètre de la section
 âge du béton lors du chargement en jours. Nous considérons un chargement au bout
de 28 jours
 = 0,9

6.3 Calcul des pertes de précontrainte par relaxation


Les pertes par relaxation sont exprimées par la formule suivante :

∆ = 0.66 . ( ) . ( ) . 10 .
1000
Avec :
 =2.5% pour les torons à basse relaxation
 =
 t date de calcul prise à l’infini, donc égale à 10000 jours

 Conclusion :

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Une fois la totalité des paramètres déterminée, nous pouvons calculer les pertes différées, et y
ajouter les pertes instantanées pour avoir le rendement moyen de la précontrainte. Sur le
tableau ci-dessous sont données les pertes différées ∆ ainsi que la contrainte finale
restante après déduction de toutes les pertes au niveau de la travée de rive gauche.
Tableau 13 : Pertes différées
(m) ∆ (MPa) (MPa)
1 103,93 1181,44
2 103,56 1193,87
3 103,30 1206,21
4 103,35 1218,23
5 103,77 1229,88
6 104,47 1241,26
7 105,20 1252,61
8 105,55 1264,35
9 104,93 1277,05
10 103,68 1238,99

Le rendement moyen de la précontrainte enregistré au niveau de la poutre de 54,8m modélisant


la dalle est de 78,2% avec une participation de 14,8% des pertes instantanées et de 7%
seulement des pertes différées. Les pertes instantanées, notamment les pertes par frottement et
par recul d’ancrage, ont une grande influence sur la contrainte dans le câble.

7 Vérification des contraintes à l’ELS


7.1 Inventaire des charges
Les charges appliquées sur la dalle étudiée sont les suivantes :
 Charges permanentes : = 3,5 / ² + 25 × 0,22 = 9 / ²
 Charges d’exploitation : = 5 / ²
Sur les éléments entourant la structure, nous enregistrons une charge linéaire supplémentaire de
23 / due au poids de la façade métallique prévue.

7.2 Combinaisons de charges


Les combinaisons de charges que nous considérons dans notre cas sont les suivantes :
 Combinaison caractéristique ELS : + +
 Combinaison quasi permanentes ELS : + + ( = 0,6)
 Combinaison fréquentes ELS : + + ( = 0,7)
 Combinaison fondamentale ELU : 1,35 + + 1,5

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7.3 Détermination des sollicitations


La section de calcul est celle avec le plus grand moment, comme montré dans la figure 16.
Les sollicitations au niveau de la dalle sont données par le logiciel SAFE comme suit :

7.3.1 Diagramme des moments dus aux charges permanentes


Section de calcul

Figure 16 : Diagramme des moments sous charges permanentes

7.3.2 Diagramme des moments dus aux charges d’exploitation

Figure 17 : Diagramme des moments sous charges d'exploitation

7.3.3 Diagramme des moments hyperstatiques de précontrainte

Figure 18 : Diagramme des moments hyperstatiques de précontrainte

 Conclusion :
Les moments retenus sont résumés dans le tableau 14:

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Tableau 14 : Moments dimensionnants de la dalle

(KN.m) (KN.m) (KN.m)


-86,01 -30,48 2

7.4 Détermination de l’excentricité


Aux appuis et en mi travée, l’excentricité est à son maximum.
Nous pouvons extraire l’excentricité à partir du tableau 6 comme nous pouvons le déduire de
l’enrobage à prévoir pour la gaine de précontrainte.
L’enrobage calculé dans la partie II.2 est égal à 3cm. En prévoyant des armatures passives
minimales 6 et un espacement de 1cm entre la gaine et l’armature passive, nous aurons au
niveau de la section de calcul une excentricité positive (câble vers le haut) :

= − 3 + 1 + 0,6 + = 0,054
2 2
étant le diamètre de la gaine égal à 2cm.

7.5 Contraintes admissibles

L’Eurocode 2 limite les contraintes en compression dans le béton à 0.6 en combinaisons


caractéristiques, et à 0.45 en combinaisons quasi-permanentes.
En traction, il n’y a plus dans l’Eurocode 2 de limites de traction systématiques. Néanmoins, il
existe des limites qui portent sur l’ouverture des fissures en combinaisons fréquentes.

Nous récapitulons les contraintes limites dans le tableau qui suit :

Tableau 15 : Contraintes admissibles

(MPa) 21
Combinaisons caractéristiques SE* (MPa) -3,21
HSE* (MPa) -4,81
Limitation des
Combinaisons fréquentes (MPa)
fissures
Combinaisons quasi-permanentes (MPa) 15,75

*SE : Section d’enrobage


HSE : Hors section d’enrobage

7.6 Détermination des contraintes


Les contraintes aux fibres inférieures et supérieures sont données par :
= ±
Elles sont données dans le tableau suivant au niveau de la section de calcul :

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Tableau 16 : Contraintes aux fibres extrêmes dans la section de calcul

(MPa) (MPa) (MPa)


4,886 -3,949 -1,399
(MPa) (MPa) (MPa)
-1,008 3,949 1,399
 Remarque :
La contrainte due à est calculée avec la prise en compte de 4 torons dans la gaine, ce qui
donne une précontrainte de 1,15MN.
Nous prenons soin de rajouter le moment hyperstatique à la contrainte due à et garder
l’excentricité isostatique calculée auparavant.
La somme de et est de -5,34MN. Cette valeur dépasse largement la limite en traction en
combinaisons caractéristiques, ce qui justifie l’utilisation de la précontrainte pour reprendre la
traction du béton.

7.7 Vérification des contraintes en exploitation

7.7.1 Rendement de la précontrainte

La précontrainte est représentée, pour les justifications aux ELS, par deux valeurs
caractéristiques , et , encadrant la valeur probable avec :

, = . et , = .

Avec : = − ∆ la précontrainte probable trouvée à partir du calcul de pertes effectué


précédemment puisque : = = 0,78

D’autre part, les coefficients et ont pour valeurs, pour des armatures adhérentes
(injectées au coulis de ciment), respectivement 0,9 et 1,1.

Ainsi, nous nous retrouvons avec des coefficients :


 = 0,78 × 0,9 tel que , = , = ,
 = 0,78 × 1.1 tel que , = , = ,

7.7.2 Combinaisons et vérification


Le tableau 17 donne le calcul des contraintes en MPa sous , et , :
Tableau 17 : Vérification des contraintes en exploitation

Sous , Sous ,
Combinaisons
Rares à vide 0,24 3,08 -0,52 3,24
Rares en charge -1,15 4,48 -1,91 4,64
Fréquentes -0,73 - -1,49 -
Quasi-permanentes -0,59 3,92 -1,35 4,08

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 Remarque :
Toutes les contraintes sont inférieures aux contraintes admissibles. Sous combinaisons
fréquentes, les fibres étant tendues, l’Eurocode 2 impose de vérifier l’ouverture des fissures et
de disposer des armatures minimales pour la maitrise de fissuration si nécessaire. Ce sera
l’objet de la partie II-10.

7.8 Vérification des contraintes en construction

Les contraintes admissibles sont cette fois-ci en fonction du nombre de jours considéré. Les
vérifications à effectuer sont les suivantes :
− ≤ = +( ; ) ≤ 0.45

− ≤ = +( ; ) ≤ 0.45

Les contraintes prises en compte sont celles dues aux charges permanentes et à la
précontrainte :
Tableau 18 : Contraintes de calcul en construction
sous , en MPa sous , en MPa
-0,52 0,24
3,24 3,08

La vérification conduit à une mise en tension des câbles au bout de 2 jours. Seulement, cette
valeur n’est que estimative puisque la vérification considère l’effort de précontrainte comme
réparti sur la section et non concentré. Ainsi, en réalité, la précontrainte se fera progressivement
pour ne pas risquer l’éclatement du béton au niveau de l’ancrage.
Tableau 19 : Vérification des contraintes en construction
jour ( ) α sous , sous , sous , sous ,
1 0,3420 6,707 1,000 1,098 ok non ok ok
2 0,5039 13,667 1,000 1,617 ok ok ok ok
3 0,5982 17,724 1,000 1,920 ok ok ok ok

 Conclusion :
Toutes les contraintes à l’ELS sont vérifiées et donc le choix des 4 torons est judicieux dans
cette section puisque la précontrainte reprend les charges permanentes.

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8 Vérification à l’ELU
Les justifications à l’ELU de résistance consistent à s’assurer que la sollicitation de calcul
et est à l’intérieur du domaine résistant dont la frontière est constituée par l’ensemble des
sollicitations résistantes ultimes.
La méthode suivie consiste à rechercher l’égalité de = et vérifier l’inégalité ≤
. Nous disposons, pour entamer les calculs, des aciers passifs minimaux soit 10HA6
disposés sur la largeur de 2,7m.
Nous définissons dans le tableau qui suit les données initiales nécessaires au calcul à l’ELU :
Tableau 20 : Données nécessaires au calcul à l'ELU

Armatures actives Armatures passives


(cm²) 1,9349 (m) 0,187
Nb torons 4 (mm) 6
, (cm²) 7,7397 nb de barres 10
(m) 0,164 (cm²) 2,826
Avec :
: la distance du centre de gravité des armatures passives à la fibre de béton la plus comprimée
: la distance du centre de gravité des armatures actives à la fibre de béton la plus comprimée

Le processus est itératif et nous commençons par une valeur initiale de l’axe neutre déterminée
en faisant travaillant l’acier et le béton à leur maximum ( = 3.5‰ = 10‰):

= = ,
+

Figure 19 : Diagramme des déformations et données géométriques


Soit :

 : l’allongement préalable de l’armature de précontrainte avant l’application de la


sollicitation ultime, donné par la formule : = = , ‰

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 ∆′ = = , ‰: l’allongement supplémentaire de l’armature du à la
décompression de béton. Nous prenons réglementairement : ∆′ = ,

Avec : , = +( + ) la contrainte dans le béton au niveau de l’armature


moyenne de précontrainte sous l’effet des actions permanentes et de la précontrainte après
fluage et relaxation.

 ∆′′ = = ‰ : l’allongement de l’armature sous la sollicitation ultime.


Ainsi, nous aurons une déformation totale de l’acier de précontrainte égale à :
= + ∆′ + ∆′′ = , ‰

Pour déterminer la surtension des aciers ∆ , nous devons trouver la valeur de . Pour cela,
nous utilisons la courbe caractéristique de l’acier à l’état limite ultime pour le cas des torons.

Diagramme réel
Diagramme de calcul

Figure 20 : Diagramme contraintes déformations de l'acier de précontrainte

La courbe définit deux domaines distincts :

 Pour ≤ .
∶ =

 Pour ≥ .
: est déterminée à partir de : = + ( − . )
.

Or: ∆ = − = − = 385

Une fois tous ces éléments déterminés, nous calculons l’effort normal résistant ultime :
= −∆ −

 = (0.8 ) = 2,19 la résultante des efforts de compression dans le béton


 ∆ = ∆ = 0,29 la surtension des aciers actifs
 = = 0,12 la résultante des efforts de traction dans les armatures passives

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Une fois calculé, nous comparons sa valeur avec et on pivote autour du pivot B si
< , sinon on pivote autour du pivot A. On réitère l’ensemble des calculs précédents
jusqu’à trouver = en introduisant à chaque fois une valeur issue de l’égalité
précédente.
 Conclusion :
Au bout de 2 itérations la convergence est assurée. L’axe neutre est à 3cm de la fibre
supérieure. Les valeurs des paramètres dans la dernière itération sont données dans le
tableau 21:
Tableau 21: Allongements et efforts normaux à l'ELU
x (m) ′ ′′ (MPa) (MN) (MN) (MN)
0,03 10‰ 1,84‰ 5,95‰ 0,2‰ 8,5‰ 14,5‰ 1545,94 1,32 0,12 0,29

Nous déduisons ainsi le moment résistant de la section par la formule :


= − 0.8 − − = 0,204 . > = 0,159 .
2
La section résiste bien à la sollicitation ultime. La précontrainte suffit à assurer l’équilibre de la
section.

9 Détermination des armatures passives


9.1 Armatures éventuellement nécessaires à l’ELU
Le moment repris par les armatures passives est celui du aux charges extérieures et non repris
par les armatures de précontrainte. Nous le définissons par :
= + . = −0,111 .
Avec : la précontrainte calculée dans le paragraphe 8 en tenant compte de la surtension des
aciers due à la décompression du béton et à la charge ultime :
= = 1,197
Pour calculer les armatures passives, nous introduisons le moment réduit avec = 0.9ℎ :

= = 0,05

Dans le cas de classes d’exposition XC, nous avons :


.
= = 0,99 et = 0.8 (1 − 0.4 ) = 0,479
.

Puisque < nous n’aurons pas besoin d’armatures comprimées, nous calculons les
paramètres suivants :

= 1.25 1 − 1 − 2 = 0,064

Et : = (1 − 0.4 ) = 0,193

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Nous déduisons alors la section d’armatures passives nécessaires à l’ELU :

= = 13,27 ²

9.2 Armatures éventuellement nécessaires à l’ELS


On détermine la surtension des armatures suivant le même principe que ci-dessus en supposant
que l’on reste dans le domaine élastique.
Posons :
( + )
= +
ℎ ℎ /12
( + + )
= +
ℎ ℎ /12

Avec :
Δ = − = −0,687 : la décompression du béton
Δ = Δ = −0,023‰ : l’allongement de l’acier avec coefficient d’équivalence

= +Δ = 0,888 : l’effort de précontrainte


Nous déterminons alors le moment que reprennent les armatures passives à l’ELS :
= + . = 0,051 .
Pour la détermination du moment résistant béton, nous devons tout d’abord fixer les contraintes
limites de l’acier et du béton.
L’Eurocode 2 préconise de limiter la compression du béton et la traction des aciers à :
= 0,6 = 21
= 0,8 = 400

Nous introduisons alors le paramètre : = = 0,48

Ainsi le moment résistant béton est : = 1− ² = 0,45 .

Nous avons : = 0,051 . < = 0,45 .


Ainsi l’utilisation d’armatures comprimées est inutile.
Par équilibre des moments, nous avons la section d’acier tendus :

,
, = = 7,66 ²

Avec : = 1− = 0,166 le bras de levier.

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Or : , > , = max 0,26 ; 0,0013 = 8,92 ²

Avec : b = 2,7m la largeur de la poutre


Ainsi nous prenons: , = 8,92 ²

9.3 Condition de non fragilité


Cette condition est matérialisée par la formule suivante :

, =

= 0.4 en flexion simple


est l’aire du béton tendu.
La position de l’axe neutre calculée précédemment est de 3cm.
Donc : = (22 − 3) × 270 = 5130 ²
D’où : , = 13,24 ²

 Conclusion :
Nous prenons comme armatures passives le maximum de toutes les valeurs calculées, à l’ELU,
l’ELS, et par la condition de non fragilité. Nous choisissons des barres HA12 du nombre de 12
avec un espacement de 22,4cm, ce qui donne une section de 13,56 ² > 13,27 ².

10 Détermination des armatures minimales pour la maitrise


de fissuration
10.1 Calcul de l’ouverture des fissures
L’Eurocode 2 tient compte, au lieu de la limitation des contraintes en traction, de la maitrise de
fissuration.
Le calcul de l’ouverture des fissures n’est à faire que si les sections sont fissurées, c’est-à-dire
que le moment agissant en combinaisons fréquentes vérifie : = 0,107 . >

Avec : = + = 0,102 . le moment critique de fissuration.

Le calcul de l’ouverture des fissures est donc nécessaire.


La dalle en question est en environnement XC1. Ainsi, la limite de l’ouverture des fissures est
fixée à 0,2mm, en combinaisons fréquentes, comme le montre le tableau 22:

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Tableau 22 : Limitation des ouvertures des fissures

Les sections de la dalle fléchie n’étant pas toutes fissurées, la présence de zones non fissurées
d’une certaine longueur rend son comportement discontinu.
Nous sommes donc conduits à nous référer à des valeurs moyennes.
L’ouverture de la fissure de calcul est égale à l’allongement que subit l’armature par rapport
au béton sur la distance , : = , .( − )
Avec :
, : distance finale entre fissures
: allongement unitaire moyen de l’armature seule sur la distance ,
: allongement unitaire moyen du béton sur cette même distance ,
Ainsi, l’allongement unitaire moyen de l’armature par rapport à celui du béton adjacent vaut :
,
− (1 + . , )
,
− =

Avec :
 = 210,9 : contrainte des armatures tendues calculée en section fissurée
 facteur de durée de charge égal à 0.4 pour le long terme
 , = = 0,0077
,
Avec :
, = 1718,06 ² : aire de la section de béton effective autour des armatures tendues
= 6,02 ² aire de la section des armatures HA dans , définie par le produit
ℎ × où ℎ est prise égal à min 2.5(ℎ − ); ; (ℎ − )/3 = 0,063

 ,: valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les


premières fissures sont supposées apparaitre , = = 3,21

Nous trouvons ainsi : − = 0,66‰


L’espacement maximum , des fissures peut être évalué comme suit :
Nous évaluons tout d’abord l’espacement entre armatures tendues. Nous avons choisi
précédemment pour armatures passives des 12HA12. Leur espacement horizontal est de
22,4cm.

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La quantité 5. + = 18 est inférieure à 22,4 .


Donc l’espacement maximal des fissures est calculé par la formule :

, = 1.3(ℎ − ) = 247
D’où :
= , .( − ) = 0,22 < 0,2
La limite d’ouverture n’étant pas vérifiée, nous augmentons le nombre d’armatures pour
diminuer la fissure. Nous optons pour 14HA12 ce qui donne une section totale de 15,82cm².
Tout calcul fait, nous trouvons : = 0,195 < 0,2
 Conclusion :
L’ouverture de la fissure calculée est inférieure à la valeur limite préconisée par l’Eurocode 2.
Cette ouverture n’est pas celle que l’on observe réellement mais seulement une valeur
estimative.
Dans le cas des poutres calculées dans ce projet, et figurant en annexes, l’ouverture des fissures
n’est pas toujours respectée. Nous avons joué sur le nombre de barres disposées pour réduire
l’espacement et ainsi diminuer l’ouverture.

10.2 Calcul des armatures minimales pour la maitrise de


fissuration
L’Eurocode 2 préconise le calcul, lorsque exigé dans les documents du marché, des armatures
minimales pour la maitrise de fissuration. C’est le cas pour ce projet.
Si celle-ci est exigée, il n’est nécessaire de disposer d’une section d’armatures minimale que si
la contrainte de traction du béton est supérieure à .
Or, d’après les contraintes calculées au 6.6.2, toutes celles en traction sont inférieures à .
Ces armatures ne sont donc pas nécessaires dans notre section.

11 Calcul de la flèche par logiciel


Par le logiciel SAFE, après avoir entré toute la structure et tous les tracés de câbles avec les
valeurs d’excentricités exactes comme calculées précédemment nous trouvons, à l’ELS, les
valeurs de la déformée en tout point :

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Figure 21 : Flèche totale au niveau de la section de calcul


La flèche dans la dalle, avec l’armature de précontrainte et les armatures passives calculées est
de 3,9mm. Elle est inférieure à la flèche admissible qui est de 350 = 25,7
Nous remarquons également que la flèche la plus importante se trouve dans la travée de gauche
au niveau de la poutre en porte à faux de 10 m. C’est ce qui explique l’utilisation de plus de
torons dans cette poutre dont les résultats de calcul sont donnés en annexe.

12 Calcul de l’effort tranchant


La fissuration du fait de l’effort tranchant étant à éviter à l’ELS, où au moins à contrôler,
l’Eurocode 2 prévoit des vérifications à l’ELU basées sur la méthode des bielles et tirants après
fissuration du béton.
Pour la vérification de la résistance à l'effort tranchant, l’EC2 définit :

 , l’effort tranchant résistant de calcul de l'élément en l'absence d'armatures d'effort


tranchant
 , l’effort tranchant de calcul pouvant être repris par les armatures d'effort tranchant
travaillant à la limite d'élasticité
 , la valeur de calcul de l'effort tranchant maximal pouvant être repris par
l'élément, avant écrasement des bielles de compression.

12.1 Méthodologie de calcul

Il convient de déterminer, en premier lieu, l’effort tranchant à la distance d du nu d’appui.


Soit :
l'effort tranchant agissant dans la section considérée, résultant des charges extérieures
appliquées et de la précontrainte.

En deuxième lieu, nous devons comparer la valeur de l’effort tranchant calculé avec l’effort
tranchant résistant de la section. Deux cas se présentent :
 Dans le cas où ≤ , aucune armature d'effort tranchant n'est requise par le calcul.
 Dans les régions où > , , il convient de prévoir des armatures d'effort tranchant
en quantité suffisante de telle sorte que < , .

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Nous devons vérifier également qu'en tout point de l'élément, l'effort tranchant agissant de
calcul est inférieur ou égale à la valeur maximale admise , .

12.2 Valeur de l’effort tranchant à considérer

L’effort tranchant à prendre en compte comprend trois composantes :


 Les charges extérieures (et leurs réactions d’appui) donnant l’effort tranchant extérieur

 Les forces F que le câble exerce sur le béton et qui génèrent l’effort tranchant
isostatique de précontrainte P. sin ( )
 La dalle étant hyperstatique, les réactions hyperstatiques de précontrainte produisent un
effort tranchant hyperstatique de précontrainte V.

Au total, donc : = + P. sin( ) +


Sur le logiciel SAFE, nous créons une combinaison comptant les trois composantes et nous
déterminons l’effort tranchant près de l’appui :

Figure 22 : Diagramme de l'effort tranchant


L’effort tranchant de calcul est de 130,91KN.

12.3 Vérification de l’effort tranchant

La valeur de l’effort tranchant , dépend de l’état de fissuration ou non des sections :

 si les sections sont non fissurées en flexion, alors on considère qu’il n’y a pas besoin
d’armatures d’effort tranchant si elles ne sont pas non plus fissurées à l’effort tranchant.
Dans ce cas, c’est le béton en traction qui assure la résistance de la section. La valeur de
, correspond alors à l’effort tranchant résistant avant fissuration du béton.
 si les sections sont fissurées en flexion, alors on ne peut plus compter sur la résistance
en traction du béton, même si l’effort tranchant est faible. Néanmoins, on peut tenir
compte des armatures longitudinales qui peuvent coudre la fissuration engendrée.
Pour savoir si la section est fissurée ou non en flexion, l’Eurocode 2 impose de vérifier si la
contrainte de traction en flexion est inférieure à .
= 1,49 .

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Dans notre section, les contraintes en traction dépassent 1,49MPa. Nous ferons donc les calculs
en section fissurée, en considérant une largeur de la poutre de 1m.
L'effort tranchant résistant est donné par :
/
, = max ( , (100 ) + ;( + ) )

Avec :

 =1+ ≤ 2 avec d en mm

 = ≤ 0.02
 = 15,82 ² est l’aire de la section des armatures tendues, prolongées sur une
longueur supérieure à ( + ) au-delà de la section considérée.

Figure 23 : Section considérée pour les armatures tendues

 est la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue, en mm


 = < 0,2 en MPa

= 1,15 est l'effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures
appliquées et/ou à la précontrainte, en newtons ( > 0 pour la compression).
.
 , = ; = 0,15 ; = 0,035 /

Ainsi : , = 0,19

Nous remarquons alors que : = 0,13 < ,

Les armatures d’effort tranchant ne sont donc pas requises.

13 Transmission et diffusion de l’effort de précontrainte aux


abouts
L’effort à l’ancrage introduit sur la poutre une forte contrainte de compression sur une faible
surface de béton. Cet effort se diffuse ensuite sur une plus grande surface dans la poutre, au
bout d’une distance appelée longueur de régularisation.

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La diffusion des lignes de force contient deux parties :


 Une partie convexe entraine une compression radiale de béton
 Et une concave avec des tractions de poussée au vide

Figure 24 : Lignes de diffusion de l'effort à l'ancrage


 Remarque :
Dans ce qui suit, nous exposons le calcul pour les poutres puisque les efforts de précontrainte y
sont plus grands. L’utilisation de grands nombres de torons peut conduire à l’éclatement du
béton. A titre d’exemple, nous exposons le calcul fait pour la poutre en porte à faux comprenant
24 torons, soit deux gaines de 12 torons et un effort de précontrainte dans chaque gaine de
3,45MPa.

Figure 25 : Poutre faisant l'objet de l'étude de l'ancrage

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13.1 Frettage de surface


Pour n charges localisées (avec j = 1, 2, ..., n), la section d’armatures à prévoir au voisinage
de la surface est :
( )
= 0,04. = 4,128 ²
.

Avec :
: la force à l’origine de l’ancrage, pour = 1; 2 nous aurons = 3,45

Donc : ( ) = 3,45 le maximum des forces

13.2 Frettage d’éclatement


L’acier nécessaire pour chaque niveau d’ancrage est égal à :

0.25. 1 − .
=
. 23 .

Avec :
: hauteur du prisme symétrique de niveau j, = 0,57 = 1; 2

Figure 26 : About de poutre avec deux ancrages

: dimension de la plaque d’ancrage = 32 = 1; 2

= 1 pour un ancrage d’extrémité

La section définitive d’acier transversale vaut :

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,
= max ; 0.15 = 15,48 ²
.

Avec : = 11,35 ² la plus grande valeur des

, = 3,45 le maximum des

Ces aciers sont à repartir sur une longueur = = 0,57 à partir de l’ancrage et en
s’assurant que chaque prisme j a au moins la section d’acier sur la longueur

13.3 Positionnement du frettage de surface et d’éclatement


Les aciers préalablement calculés sont disposés comme montré dans la figure 27 avec
seulement 2 ancrages réalisés.

Figure 27 : Disposition des aciers de frettage

13.4 Équilibre général de diffusion pure


Nous allons étudier l’équilibre de la partie de la poutre qui est limitée entre les deux sections
et :

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Figure 28 : Equilibre général de diffusion pure


A chaque niveau d’ordonné t nous calculons le cisaillement = +

Où :
 représente un cisaillement conventionnel dans le plan de coupure BC égal à :

Avec : = (1 − ) (X étant la résultante des contraintes normales sur la largeur CD).

= 0,5 la largeur de la poutre


= ℎ = 1,67 la longueur de régularisation
Nous avons : = 1,52
D’où : , = 1,05
 = 1,05 représente le cisaillement le plus défavorable dû à l’ensemble des
sollicitations y compris celles des câbles ancrés à l’about
Il faut donc vérifier que : , = 4,78 ≤ 1,5 = 4,81

13.5 Armatures transversales


Elles sont calculées par :
( ) −
A = = 31,49 ²
.

Et distribuées sur la longueur à partir de

Avec : effort normal

Et : = (1 − )

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Ces armatures ne se cumulent pas avec les précédentes A et A :


 Si A + A ≥ A aucune armature supplémentaire n’est nécessaire
 Si A + A < A nous ajoutons aux armatures A et A la différence A − A − A
Nous avons : A + A = 19,61cm² et A = 31,49cm²

Nous devons donc ajouter A − A − A = 11,88cm² répartie sur = 1,13 à partir de


l’about d’ancrage.

13.6 Catalogue FREYSSINET


Les calculs précédents donnent la quantité d’aciers à disposer dans la zone de frettage.
Seulement, les ancrages sont standardisés, et les fournisseurs donnent également les aciers à
utiliser en fonction du nombre de torons dans la gaine.
Nous utilisons les catalogues de FREYSSINET puisque c’est l’entreprise intervenant sur le
projet pour l’exécution de la précontrainte. Les ancrages dimensionnés ci-dessous sont ceux des
poutres et des dalles.

13.6.1 Cas d’une poutre (grande force concentrée)

Nous allons utiliser un ancrage modèle C, comme montré dans la figure 29.

Figure 29 : Ancrage de type C

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Dans notre cas, nous avons une gaine de 12 torons T15.


Tableau 23: Dimensions de l'ancrage en fonction du nombre de torons

Donc : A=240 mm et B =200 mm

13.6.2 Disposition constructive de l’ancrage


Les ancrages doivent être disposés à une distance suffisante de la paroi et être séparés entre eux
d’une valeur d’entraxe minimum.

Figure 30 : Disposition des ancrages


Les dimensions x et y doivent satisfaire les conditions suivantes :
≥ + 30( ) = 270 (1)
≥ + 30( ) = 230 (3)

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 A et B données qui dépendent de la résistance du béton.


 , : la résistance moyenne du béton à la compression mesurée sur cylindre avant la
mise en tension

Pour des valeurs de résistance qui n’existent pas dans le tableau 24, nous pouvons faire une
interpolation pour déterminer a et b correspondants.

Tableau 24 : Détermination des paramètres a et b

Dans notre cas ( = 35 ), après une interpolation faite sur ce tableau nous trouvons :
= = 375
 Nous devons aussi vérifier :
≥ 0,85 = 318,75 (2)
≥ 0,85 = 318,75 (4)
D’après (1) et (2) il faut avoir : ≥ 318,75
(3) et (4) il faut avoir : ≥ 318,75

Dans notre cas, nous avons = 570 ce qui vérifie les conditions ci-dessus.

 Il faut également vérifier la distance entre les gaines et les bords :

≥ 0,5 + é − 10 ( ) = 179,37
≥ 0,5 + é − 10 ( ) = 179,37

Nous avons dans notre projet les valeurs suivantes de et qui vérifient les conditions:
= 550 et = 250

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Les forces concentrées appliquées par les unités précontraintes imposent la mise en place d’un
frettage au voisinage des ancrages. Ce ferraillage local comprend un frettage d’éclatement et
des aciers complémentaires. Le frettage d’éclatement peut être assuré soit par des frettes
croisées soit par un frettage hélicoïdal.

Nous choisissons un frettage croisé pour des raisons de simplicité et de facilité de réalisation.

13.6.3 Détermination du frettage d’éclatement et aciers complémentaires


La figure suivante montre les différents paramètres à déterminer pour les frettages ainsi que les
ferraillages complémentaires :

Figure 31 : Frettage d’éclatement et ferraillage complémentaire

Chaque frette croisée peut être remplacée par deux cadres de section résistante équivalente
comme le montre le schéma suivant :

Figure 32 : Transformation de frettes croisées en cadres équivalents

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Pour notre projet, nous allons utiliser des cadres de section équivalente à celle des frettes
croisées par souci d’économie.
Pour déterminer , C, d, E, et le nombre de chaque élément, il faut de même interpoler entre
ces deux tableaux :
Pour = 24 , nous avons les valeurs suivantes :

Tableau 25: Paramètres de frettage pour =

Pour = 44 , nous avons :


Tableau 26 : Paramètres de frettage pour =

Pour = 35 :

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Tableau 27 : Paramètres de frettage pour =


Frettes croisées ou cadres équivalents (FeE 235) Aciers complémentaires (cadres HA)
nombre C0 C E L0 Pas d nombre
3 120 120 160 355 190 16 4

13.7 Ancrage de la dalle

13.7.1 Ancrage actif de type B


L’ancrage utilisé est similaire à celui de la figure 33:

Figure 33 : Ancrage de type B

 Détermination du frettage :

Le frettage dans le cas des dalles est similaire à celui d’une poutre, il comprend un frettage
d’éclatement et des aciers complémentaires

Figure 34 : Paramètres de frettage

Les aciers de type 1 de la figure 34, sont des aciers complémentaires entourant les aciers de
type 2 dits aciers de frettage.

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Nous avons un ancrage actif de type B, et 4 torons utilisés dans la dalle. Nous utilisons les
dimensions de l’unité 4B15 figurant sur le tableau suivant :
Tableau 28 : Dimensions de l'ancrage type B

13.7.2 Ancrage passif noyé de type G


Ce choix de type d’ancrage est justifié par le fait qu’il est moins cher et facile à réaliser.
L’ancrage du type G est un ancrage fonctionnant par adhérence. L’extrémité de chaque toron
est préformée de façon à créer un bulbe d’ancrage. Ces ancrages sont standardisés avec les
espacements montrés ci-dessous. Nous utilisons des cadres HA10.

Figure 35 : Ancrage de type G

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 Conclusion :
Les calculs établis dans ce chapitre, ont mis en évidence l’adéquation du choix de la
précontrainte avec le projet. En effet, la post-tension a permis de remédier au problème de
flèche dans les dalles ainsi que les poutres en porte à faux (Annexe 6). Les quantités
d’armatures passives à rajouter sont faibles et les conditions de fissuration ainsi que celle de
l’effort tranchant sont vérifiées.
Si cette variante vérifie tous les critères, nous nous posons la question si la variante béton armé
est plus adéquate. C’est l’objet du chapitre III.

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Chapitre III

Variante 2 : Dalle pleine en béton armé

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1 Modélisation de la dalle
Afin de faciliter la comparaison entre variantes, nous allons étudier la même dalle que celle
étudiée précédemment à savoir celle du haut du plancher de 54m de longueur en 6 travées.
Chaque travée comporte une dalle de 9m de longueur (sens x) et 8.55m de largeur (sens y)
comme illustré sur la figure 36:

Figure 36 : Dimensions de la dalle pleine étudiée


Cette fois-ci, le dimensionnement de la dalle pleine se fait en considérant des poutres
hyperstatiques dans les sens x et y de largeur de 1m.

2 Pré dimensionnement
La valeur de h doit permettre de satisfaire aux conditions relatives à la résistance à l'effort
tranchant et l’état-imite de déformation. Dans la mesure où les poutres ou dalles en béton armé
des bâtiments sont dimensionnées de manière à vérifier les conditions de limites portée/hauteur
(l/h) fixées dans le tableau 29, l’Eurocode 2 admet que leur flèche ne dépasse pas les critères
de flèche admissible.

Tableau 29 : Pré dimensionnement de la dalle pleine

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Les charges d’exploitation étant importantes dans notre projet (de l’ordre de 500Kg/m²), nous
sommes dans le cas ou le béton est fortement sollicité.
 Pour les travées de rive, nous devons avoir la condition ≤ 30 vérifiée. Ce qui conduit
à une hauteur de dalle ℎ ≥ 28
 Pour les travées intermédiaires, nous devons avoir la condition ≤ 35 vérifiée. Ce qui
conduit à une hauteur de dalle ℎ ≥ 24

La hauteur retenue est de 24cm pour les travées intermédiaires et de 28cm pour les travées de
rive.

Figure 37 : Epaisseurs de la dalle dans chaque travée


 Remarque :
Dans notre projet, la durée de la tenue au feu exigée est de 90 minutes. Or d’après l’Eurocode
2, l’épaisseur minimale pour la résistance au feu pour une dalle en post-tension est de 10cm.
Les hauteurs considérées de 28 et 24cm vérifient donc bien la condition.

3 Principe de calcul des armatures de flexion


Les sections d’armature et de la section droite dans chacune des deux directions x et y,
sont en général d’abord calculées pour équilibrer respectivement les moments fléchissants de
calcul aux E.L.U : , (moment suivant l’axe x) et , (moment suivant l’axe y).

La hauteur utile d à considérer dans ces calculs, change selon la direction. Soit et , les
valeurs respectives pour les barres d’armature dirigées dans les sens des axes x et y. La section
est prise comme celle dans la direction principale (plus petite portée), c’est-à-dire du lit
d’armature le plus proche de la face tendue : = − ( + )/2

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Figure 38 : Distances utiles et disposition des lits d'armatures

Il convient de s'assurer ensuite que les aires et ainsi obtenues :


 sont d’une part bien supérieures à la valeur minimale , requise par la norme et
inférieures à un maximum , = 0.04
 et d’autre part, vérifient les limitations de contraintes aux ELS.

4 Dimensionnement aux ELU


4.1 Détermination des sollicitations

4.1.1 Inventaire des charges

 Une charge permanente généralisée est prise égale à 350Kg/m². Nous tenons compte du
poids propre de la dalle qui est de :
Pour la travée de rive : 25 × 0.28 = 7 / ² donc = 3.5 + 7 = 10.5 / ²
Pour la travée intermédiaire : 25 × 0.24 = 6 / ² donc = 3.5 + 6 = 9.5 / ²

 Remarque :
Par souci de simplification, puisque la différence entre travées pour les charges permanentes
n’est pas importante (100Kg/m²), nous considèrons la même charge pour toutes les travées et
donc la même hauteur de 28cm partout.
 Charges d’exploitation : =5 / ²
La charge considérée à l’état limite ultime est : = 1.35 + 1.5 = 21.675 / ²
Et comme nous faisons le calcul par mètre linéaire = 1.35 + 1.5 = 21.675 /

4.1.2 Calcul des moments dimensionnants

Les moments fléchissants développés au centre d’un panneau ont pour expression :

 Dans le sens de la petite portée : , , =


 Dans le sens de la grande portée : , , = , ,

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Les valeurs des coefficients et sont données en fonction du rapport = (plus petite
portée sur la plus grande) et du type d’état limite considéré (puisque la valeur du coefficient de
Poisson n’est pas identique à l’ELU et a l’ELS).

On a : = = 0.95

D’après le tableau 30:


Tableau 30 : Moments réduits dans les sens x et y

Nous aurons alors :

, , = = 64.96 . / , , = , , = 57.73 . /

Il convient de répartir les moments, s’il y a continuité, entre les appuis et les travées de manière
à respecter la règle de redistribution des moments suivante :
, + , /2 + é ≥ 1.25 , , 1.25 , ,
Pour cela, nous adoptons la répartition suivante sur les travées de rive et intermédiaires :

Figure 39 : Répartition forfaitaire des moments

Au moyen d’une feuille Excel, nous calculons la répartition des moments suivant x et y et
vérifions la règle de redistribution des moments ci-dessus :

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Tableau 31 : Répartition des moments dans les sens x et y


Répartition des moments
Suivant x (KN.m/m) Sur appui En travée Vérification
Travée de Rive 17,320 49,074 Règle de redistribution vérifiée
Travée Intermédiaire 28,867 43,300 Règle de redistribution vérifiée
Suivant y (KN.m/m) 19,489 55,220 Règle de redistribution vérifiée

4.2 Détermination des treillis soudés


Nous calculons dans cette partie le ferraillage à disposer dans les sens x et y pour la travée de
rive droite. Les autres travées étant similaires, nous pourrons opter pour le même ferraillage.

4.2.1 Armatures dans le sens x

En classe d’exposition XC1, l’enrobage comme calculé dans le chapitre II.2, est : =3
La hauteur utile en travée est prise égale à = 23,65 (en prévoyant des barres de diamètre
9 mm au plus).

Pour la travée de rive droite, nous avons : = , ,


= 0.0417
La section de l’armature est obtenue à l’aide de l'abaque ci-dessous, qui donne un coefficient
= 23.52 pour cette valeur de .

Figure 40 : Abaque pour la détermination du coefficient k

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, ,
Donc : , = = 4.88 ²/
Nous prenons soin également de vérifier que la section est supérieure à la section minimale
d’acier et inférieure à la section maximale :
, = 0,0013 = 3,07 ²/ < ,
, < , = 0.04 = 112 /

Nous récapitulons les résultats concernant les sections d’acier dans le sens x à mi portée :
Tableau 32 : Aciers à disposer dans le sens x

Med ( . / ) K , (cm²/m)
Travée de rive 49,074 0,0417 23,52 4,88
Travée inter 43,300 0,0368 23,47 4,29

4.2.2 Armatures dans le sens y

On fait le même calcul pour les armatures dans le sens y, on trouve les résultats suivants pour
une hauteur utile = 24,55 et une section minimale d’acier , égale à 4.09 ²/
Tableau 33 : Aciers à disposer dans le sens y
Med ( . / ) K , (cm²/m)
Travée 55,22 0,0434 23,63 5,31

4.3 Choix des armatures de flexion

4.3.1 Armatures en travée


 Dans les travées de rive :
Dans le sens x, l’armature inférieure de flexion se compose de panneaux ST 65 C ADETS de
section 6.36 ²/ en lit inférieur supérieure à la section requise 4.88 ²/ pour la
direction considérée.
Dans le sens y, l’armature de flexion se compose du même panneau ST 65 C ADETS dont la
section est de 6.36 ²/ qui est supérieure au minimum requis de 5.31 ²/ .

 Dans les travées intermédiaires :


Une disposition semblable peut être adoptée dans les travées intermédiaires puisque les sections
requises sont proches. Celles-ci étant maintenant respectivement :
Dans le sens x, de 4.432 ²/ donc des panneaux identiques à ceux des travées de rive
seraient suffisants.
Dans le sens y, de 6.265 ²/ donc nous optons pour le même panneau que dans les travées
de rive.

 Remarque :

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Les panneaux choisis dans le catalogue ADETS mentionne un espacement entre les barres de
100mm dans les deux directions. Cet espacement est inférieur à la limite préconisée par
l’Eurocode 2 à savoir :
min(3ℎ; 400 ) = 400

Les différentes caractéristiques du treillis sont données ci-dessous :

Figure 41 : Caractéristiques des treillis soudés utilisés

4.3.2 Armatures sur appui

 Armature en chapeaux d’orientation x, la section requise dans les appuis d’extrémités


doit être supérieure à 0,3 , = 1,46 ²/ , nous choisissons des aciers 4HA8 de
section 2,01 ²/ . Pour les appuis intermédiaires, la section requise doit être
supérieure à 0,5 , = 2,44 ²/ , nous choisissons des aciers 4HA10 de section
3,14 ²/

 Armature en chapeaux d’orientation y, la section requise dans les appuis d’extrémités


doit être supérieure à 0,3 , = 1,87 ²/ , nous choisissons des aciers 4HA8 de
section 2,01 ²/ . Pour les appuis intermédiaires, la section requise doit être
supérieure à 0.5 , = 3,125 ²/ , nous choisissons des aciers 4HA10 de section
3,14 ²/

 Remarque :

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A priori, ces sections sont suffisantes, mais un calcul des armatures minimales pour la maitrise
de fissuration montrera par la suite que la section minimale à disposer est de 3,59 ². Nous
devons donc prévoir des aciers 5 10 = 3,93 ² dans les deux sens et à la fois en appui de
rive et en appui intermédiaire.
L’ensemble des dispositions sont résumées dans le schéma qui suit :

Figure 42 : Vue de dessus du ferraillage de la dalle près des appuis

4.4 Longueur d’ancrage

La longueur d’ancrage de référence s’écrit :

, =
4
Avec :
: la contrainte de calcul de la barre au point à partir duquel l'ancrage est mesuré
: la contrainte d’adhérence des aciers donnée par le tableau suivant en considérant une
bonne adhérence dans notre cas :

Tableau 34 : Contrainte d'adhérence en fonction de la résistance à la compression

En cas d’ancrage à l’aide de barres transversales soudées de diamètre au plus égal à 12 mm,
l’EC 2 permet une réduction de la traction dans les barres à ancrer dans les limites de :
=( ; 16 )
Avec : = 0.25
la limite d’élasticité de calcul

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Dans le sens y, nous avons un panneau ST65 C de section 6.36 ²/ . Les mêmes armatures
sont disposées transversalement dans le sens x.
Ainsi :
; 16 = 108.75

La contrainte reprise par la barre sur la longueur d’ancrage est :


= − 0.25 ; 16 = 326.25
 Remarque :
Nous la prenons dans ce cas égale à 435MPa qui est la limite d’élasticité de calcul des
armatures. Une contrainte plus faible conduirait à une longueur d’ancrage plus petite, donc
l’hypothèse de faire travailler les aciers à leur maximum est plus sécuritaire.

Le calcul précédent est résumé pour notre cas dans le tableau suivant :
Tableau 35 : Calcul de la longueur d'ancrage de référence
(cm²) 6,36
(MPa) 435
(KN) 69,165
(mm) 9
(mm) 9
(MPa) 435
(MPa) 326,25
(MPa) 3,4
, (mm) 215,90

L’Eurocode 2 définit la longueur d’ancrage d’une barre comme la longueur d’ancrage de


référence multipliée par une série de coefficients :
= ,

Coefficient prenant en compte la forme de l’ancrage.


Coefficient prenant en compte le confinement de l’enrobage du béton.
Coefficient prenant en compte l’influence du confinement par des armatures transversales.
Coefficient prenant en compte l’influence d’un ou plusieurs aciers transversaux soudés.
Coefficient prenant en compte la présence d’une contrainte de compression transversale p.

Condition complémentaire : ≥ 0.7


L’ensemble des formules pour le calcul des coefficients sont mentionnées dans le tableau
suivant :

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Tableau 36: Coefficients pour la détermination de la longueur d'ancrage

Avec :
 = contrainte de compression transversale à l’ELU sur la longueur ancrée
 = (∑ − ∑ , )/
∑ : Section transversale mise en place sur
∑ , : Section minimale transversale égale à 0.25 pour les poutres, et 0 pour les dalles.
 K=0 dans notre cas
 est défini comme suit :

Figure 43 : Détermination du paramètre

Nous prenons soin également de vérifier que la longueur d’ancrage est supérieure à une valeur
minimale limite , définie par :
, ≥ max 0.3 , ; 10 ; 100 = 64.77

Ainsi, l’ensemble des coefficients considérés sont résumés dans le tableau suivant, en
considérant un ancrage droit :

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Tableau 37 : Coefficients pour le calcul de la longueur d'ancrage


1
(cm) 3
0,7
(cm²) 0,64
(cm²) 0,64
λ 1
K 0
1
0,7
1

La longueur d’ancrage à considérer dans les deux sens est donc :

= , = 105,8 > , = 64.77

Nous optons pour une longueur d’ancrage de 12cm.


Pour ce qui est des armatures en chapeaux censées reprendre les moments négatifs au niveau
des appuis, elles sont à prolonger sur une longueur d’au moins 0,2 fois la longueur de la travée
adjacente, mesurée à partir du nu de l'appui, qu’elles soient continues au droit des appuis
intermédiaires et qu'elles soient ancrées aux appuis d'extrémité.
Le schéma suivant résume la disposition des armatures le long de la direction y :

Figure 44 : Coupe transversale du ferraillage de la dalle dans le sens y

4.5 Longueur de recouvrement


Chaque travée est munie de 6 panneaux de treillis soudés ST 65 C de longueur 6m et de largeur
2.4m, disposés dans un même plan se recouvrant donc en 4 zones longitudinales et 3 zones
transversales.
La disposition choisie est la suivante :

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Figure 45 : Disposition des panneaux de treillis soudés


La longueur de recouvrement de calcul , est calculée par l’expression :

= ,
Le pourcentage des fils en recouvrement pour les treillis soudés, est généralement de 100%
donc = 1.5
Nous aurons alors dans les deux sens, puisque les armatures sont identiques, une même
longueur de recouvrement à respecter : = 180

La relation générale, avec n le nombre de panneaux de treillis soudés, donnant la longueur de


× .
recouvrement transversal : = ( )

Avec les panneaux ST 65 C (largeur standard : 2,40 m) et la disposition en laissant une distance
de 12cm (longueur d’ancrage) à partir du nu d’appui, la longueur disponible pour chaque
recouvrement est :

4 × 2.4 − 2 × 0.12 − 8,5


= = 18.67 > 18
3

Dans le sens longitudinal, en tenant compte d’une longueur d’ancrage de 12cm, la longueur
restante à couvrir est de 8.2m où nous disposons deux panneaux. Un premier panneau de 6m de
longueur et un autre de 6m mais que nous découpons en deux de manière à réutiliser la
deuxième moitié dans la file adjacente. Ainsi, nous optimisons l’utilisation des panneaux et

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nous n’aurons aucune perte donc plus économique. La longueur de recouvrement dans ce sens
est de 56cm.

5 Vérifications aux ELS


Les états-limites de service courants se rapportent à :
 la limitation des contraintes
 la maîtrise de la fissuration
 la limitation des flèches

5.1 Limitation des contraintes

5.1.1 Limitation de la traction dans l’armature en combinaison


caractéristique
La densité de charge sous la combinaison caractéristique est : = + = 15.5 / ²

Donc : , = , ,
L’armature inférieure dans la direction y composée de panneaux ST 65 C fournit une section
totale de 6.36 ²/ .
La traction admissible de l’acier aux E.L.S est limitée à = 0.8 = 400
(limite d’élasticité : = 500 ).
La figure 46, donne pour un rapport = 0.26, une valeur du coefficient = 370.

Figure 46 : Abaque pour le calcul du coefficient

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La traction dans l’armature est :


,
= = 242,41 < 400

La contrainte en traction dans l’armature inférieure du sens y est inférieure à la valeur limite.

De même, nous réitérons le calcul précédent pour les armatures du sens x pour lesquelles les
contraintes sont aussi vérifiées. Les résultats des deux directions sont résumés dans le tableau
suivant :
Tableau 38 : Vérification des contraintes en traction de l'acier
Contraintes de traction de l’acier (sens y) Contraintes de traction de l’acier (sens x)
(cm²/m) 6,36 (cm²/m) 6,36
(cm) 24,55 (cm) 23,65
0,259 0,268
380 370
, (KN.m/m) 39,488 , (KN.m/m) 35,093
(MPa) 248,97 (MPa) 232,14

5.1.2 Limitation de la compression du béton en combinaison quasi-


permanente
Pour cette situation, la densité de charge s’élève à :
= + = 13.5 / ² ( = 0.6)

Donc : , , = , ,

La compression admissible du béton aux E.L.S est limitée à = 0.45 = 15.75

La même figure 46 donne pour = 0.26, un coefficient = 8,7.


D’où la contrainte de compression, dans le sens y, dans le béton est :
, ,
= = 4,96 < 15.75

Les calculs sont faits pour le sens x pour lesquelles les contraintes sont aussi vérifiées. Les
résultats des deux directions sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 39 : Vérification des contraintes en compression du béton


Contraintes de comp. du béton (sens y) Contraintes de comp. du béton (sens x)
(cm²/m) 6,36 (cm²/m) 6,36
(cm) 24,55 (cm) 23,65
0,259 0,268
8,7 8,6

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, , (KN.m/m) 34,392 , , (KN.m/m) 30,564


(MPa) 4,964 (MPa) 4,69

5.2 Maitrise de fissuration


Les documents spécifiques du marché exigent la maitrise de la fissuration. Le calcul de
l’ouverture des fissures d’après l’Eurocode 2 est identique à celui du chapitre II paragraphe 9.

5.2.1 Ouverture des fissures


Nous précisons que l’ouverture maximale autorisée est, cette fois-ci, de 0.4mm puisque le
bâtiment est de classe XC1.

Tableau 40 : Ouverture limite des fissures

Le calcul de l’ouverture des fissures dans les deux directions x et y, avec les paramètres définis
au 10.1 du chapitre II, à mi travée, est résumé dans les tableaux suivants :
Tableau 41 : Ouverture des fissures dans les sens x et y
Sens y Sens x
(MPa) 200000 (MPa) 200000
(MPa) 34000 (MPa) 34000
, (MPa) 3,21 , (MPa) 3,21
0,8 0,8
(cm) 8,625 (cm) 10,875
, (cm²) 862,5 , (cm²) 1087,5
, 0,0073 , 0,0058
(MPa) 241,183 (MPa) 276,191
− 0,00072 − 0,00082
espacement (mm) 100 espacement (mm) 100
(mm) 297,81 (mm) 351,94
(mm) 0,215 (mm) 0,291

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Notons que la contrainte dans les aciers est calculée, en combinaisons quasi-permanentes, en
déterminant tout d’abord la position de l’axe neutre et le moment d’inertie de la section.
,
En effet : = ( − )
Avec : coefficient d’équivalence entre le béton et l’acier.
coefficient de fluage pris égal à 2 pour des charges de longue durée.
200000
= (1 + ) = (1 + 2) = 17.64
34000

²
est la racine carrée positive de l’équation : − ( − )=0
I est le moment d’inertie de la section : = + ( − )

On récapitule les résultats pour les deux sens x et y :

Tableau 42 : Contraintes de traction de l'acier


Contrainte de traction sens y Contrainte de traction sens x
d (cm) 24,55 d (cm) 23,65
ϕ 2 ϕ 2
(longue durée) 17,64 (longue durée) 17,64
x (cm) 6,385 x (cm) 6,249
I (cm4) 45710,805 I (cm4) 33981,58
(MPa) 241,18 (MPa) 276,19

La condition d’ouverture des fissures est respectée.

5.2.2 Armatures minimales


Nous calculons à présent, puisque exigé dans les documents du marché, les armatures
minimales pour la maitrise de fissuration.

En effet, une quantité minimale d'armatures adhérentes est nécessaire dans les zones où
l'existence de contraintes de traction est prévisible. Ce minimum peut être estimé à partir de la
condition d'équilibre entre les efforts de traction dans le béton juste avant la fissuration et ceux
dans les armatures travaillant à la limite d'élasticité, voire le cas échéant à une contrainte
inférieure pour limiter l'ouverture des fissures .

Cette condition d’équilibre se traduit par l’équation suivante :


, = ,
Avec :

, : la section minimale d'armatures de béton armé dans la zone tendue.

∶ aire du béton tendu de la section droite. La zone de béton tendue est celle dont le calcul
montre qu'elle est tendue juste avant la formation de la première fissure.

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Dans notre cas, nous prenons = comme préconisé par l’eurocode 2 puisque le fait de ne
pas considérer les aciers tendus déjà existants est plus sécuritaire.
: valeur absolue de la contrainte maximale admise dans l'armature immédiatement après la
formation de la fissure, prise égale à la limite d'élasticité de l'acier.

, : valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les premières


fissures sont supposées apparaître : , = .

∶ coefficient tenant compte de l'effet des contraintes non-uniformes auto-équilibrées


conduisant à une réduction des efforts dus aux déformations gênées
= 1 pour des hauteurs inférieures à 1m.

∶ coefficient tenant compte de la répartition des contraintes dans la section immédiatement


avant la fissuration ainsi que de la modification du bras de levier :
= 0.4 en flexion simple

Les résultats concernant les armatures minimales pour la maitrise de fissuration sont donnés
dans le tableau 43:
Tableau 43 : Armatures minimales pour la maitrise de fissuration

, (MPa) 3,21
1
0,4
(cm²) 1400
(MPa) 500
, (cm²) 3,5952

Les aciers disposés dans les deux directions sont donc suffisants puisque leurs sections
(6.36cm²/m dans le sens y et 6.36cm²/m dans le sens x) sont supérieures à celles des
armatures minimales pour la maitrise de fissuration.

5.3 Limitation des flèches


Nous nous proposons de calculer la flèche par calcul direct, toujours selon l’Eurocode 2, dans
la travée de rive dans le sens y puisque le moment y est plus grand.

Avant fissuration, le béton armé se comporte comme un matériau homogène.


Après fissuration, en négligeant le béton tendu, nous obtenons un matériau hétérogène.

La flèche réelle y est, par conséquent, intermédiaire entre :


 la flèche correspondant à la condition de la section non fissurée, état dans lequel l’acier
et le béton agissent ensemble de manière élastique en traction et en compression
 la flèche associée à la condition de la section entièrement fissurée, état dans lequel
l’influence du béton tendu est négligée

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Figure 47 : Variation de la déformée en fonction du moment

5.3.1 Courbure sous chargement dans l’état fissuré

La courbure dans l’état fissuré est calculée par la formule suivante :


1
=
,
Avec :
, module instantané du béton effectif avec prise en compte du fluage ( , = ( . )
)
moment d’inertie de la section fissurée calculée par la formule :

= + ( − ) + ( − )²
3
Avec : la section d’aciers comprimés
la section d’aciers tendus
la position de l’axe neutre calculé par la formule :

+ ( − )− ( − )=0
2

Nous récapitulons les calculs pour notre poutre de dalle en prenant les charges de longue durée
( ( . ∞) = 2) puisqu’elles sont plus importantes que celles de courte durée.

Tableau 44: Calcul de l'axe neutre et de l'inertie de la section fissurée

section fissurée
(cm²) 6,36
(cm²) 0
b (cm) 100
h (cm) 28
(cm) 6,379
(cm4) 45626,94

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5.3.2 Courbure sous chargement dans l’état non fissuré


La courbure dans l’état non fissuré est calculée par la formule suivante :
1
=
,
Avec :
moment d’inertie de la section homogène non fissurée calculée par la formule :


= + . + − ²
3

Avec :
( )
= distance de l’axe neutre à la fibre supérieure

= ℎ+ ( + ) aire de la section homogène

Nous récapitulons les calculs pour notre poutre de dalle dans le tableau 45:
Tableau 45 : Calcul de l'inertie de la section non fissurée

section non fissurée


(cm²) 6,36
(cm²) 0
b (cm) 100
h (cm) 28
(cm²) 2911,981
v' (cm) 14,40
v (cm) 13,59
(cm4) 194917,82

5.3.3 Calcul de la courbure due au retrait

L’Eurocode 2 prend en compte également les déformations résultant du retrait et du fluage du


béton.
La courbure due au retrait est calculée comme suit :
1
=
Avec :
déformation du retrait considérée
moment d’inertie de la section droite homogène par rapport au centre de gravité de cette
section
= ( − ) moment statique de la section d’armatures par rapport à l’axe passant par
le centre de gravité de la section homogène

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 Remarque :
Nous distinguons, là encore, l’état fissuré et non fissuré, dans le calcul des déformations dues
au retrait.

5.3.4 Paramètres de déformation


Pour tenir compte à la fois de l’état fissuré et non fissuré, l’Eurocode 2 propose une condition
intermédiaire valable pour différents paramètres de déformations. Ceux-ci peuvent être :
 Une déformation
 Une courbure
 Une flèche etc

La relation s’écrit comme suit :


= + (1 − )
paramètre dans la condition non fissurée
paramètre dans la condition entièrement fissurée

Avec :
= 1− ( )² en section fissurée
= 0 en section non fissurée

paramètre prenant compte de la durée de chargement


= 1 charge unique de courte durée
= 0.5 chargement à long terme

Et : = = 46,02 . /
étant la distance de l’axe neutre à la fibre inférieure

5.3.5 Méthodologie de calcul


Pour le calcul de la flèche, nous opérons par les étapes suivantes :
 Calculer la courbure totale sous chargement en supposant la poutre non fissurée et
fissurée par la condition intermédiaire :
1 1 1
= + (1 − )

 Calculer la courbure totale sous retrait en supposant la poutre non fissurée et fissurée
par la condition intermédiaire : = + (1 − )
 Déterminer la courbure totale / en sommant les courbures sous charges et sous retrait.
 Calculer par double intégration la flèche.

Nous récapitulons l’ensemble des résultats pour le calcul des courbures d’une poutre dans la
dalle de 1m de largeur et de longueur l=8.55m dans le sens y au plus grand moment.

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Tableau 46 : Calcul de la courbure totale

Courbure sous charges Courbure sous retrait


Etat
Etat non Etat Total des
Abscisse Moment non Etat Total Total
fissuré fissuré courbures
fissuré fissuré
M(x) / / / / / / /
x/l
(MN.m) ( )( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
0 -0,014 -0,629 -2,689 0,000 -0,629 0,274 2,096 0,274 -0,356

0,1 0,006 0,273 1,165 0,000 0,273 0,274 2,096 0,274 0,547

0,2 0,021 0,965 4,123 0,000 0,965 0,274 2,096 0,274 1,239

0,3 0,032 1,448 6,185 0,000 1,448 0,274 2,096 0,274 1,722

0,4 0,038 1,721 7,350 0,000 1,721 0,274 2,096 0,274 1,994

0,5 0,039 1,784 7,619 0,000 1,784 0,274 2,096 0,274 2,057

0,6 0,036 1,637 6,992 0,000 1,637 0,274 2,096 0,274 1,911

0,7 0,028 1,280 5,468 0,000 1,280 0,274 2,096 0,274 1,554

0,8 0,016 0,713 3,048 0,000 0,713 0,274 2,096 0,274 0,987

0,9 -0,001 -0,063 -0,269 0,000 -0,063 0,274 2,096 0,274 0,211

1 -0,023 -1,049 -4,482 0,000 -1,049 0,274 2,096 0,274 -0,775

 Remarque :
Les indices 1 et 2 réfèrent respectivement à l’état non fissuré et fissuré.
Le paramètre est égal à 0 dans toute la travée car la section n’est pas fissurée, c’est-à-dire que
le moment en travée ne dépasse pas le moment critique égal à 46,02 KN.m.

5.3.6 Calcul de la flèche


5.3.6.1 Méthode de la double intégration de la courbure
Pour chaque condition (fissuré ou non fissuré) nous calculons la flèche par double intégration
de la courbure puisque nous avons :
1
= =

En prenant ou selon l’état de la section


La première intégration numérique donnant les rotations peut être conduite par la méthode
consistant à assimiler sur deux intervalles successifs de longueur la courbe à des arcs de
parabole :
∫ ′′ = . [1.25 " + 2 " − 0.25 ] ( )

∫ ′′ = . [−0.25 +2 + 1.25 ′′] ( )

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La seconde intégration numérique donnant les flèches peut être menée en utilisant la formule
des trapèzes complétée par le premier terme du développement d’Euler-Maclaurin :

²
∫ = .[ ′+ ′] + .[ − ′′] ( )

La flèche devant être nulle sur les appuis, il convient de corriger les valeurs trouvées à la fin de
la seconde intégration en retranchant ( ) pour trouver la valeur de la flèche dans chaque
section de calcul :
= ( )− ( )
La double intégration des courbures ainsi que les résultats de la flèche sont donnés dans le
tableau suivant :
Tableau 47 : Calcul de la déformée
Sections Abscisse Courbure Première intégration Seconde intégration Correction
/ (α) (β) ’ − ′′ ′+ ′ δ =
( ) impair pairs cumulé (mm)
s e
1 0 -0,356 0,000 0,000 0,000 0,000
0,097 -0,902 0,097 -0,014
2 0,1 0,547 0,097 -0,014 4,580 -4,594
0,778 -0,692 0,972 0,373
3 0,2 1,239 0,875 0,360 9,160 -8,801
1,281 -0,483 3,031 1,266
4 0,3 1,722 2,156 1,626 13,741 -12,115
1,604 -0,273 5,915 2,512
5 0,4 1,994 3,759 4,138 18,321 -14,183
1,747 -0,063 9,266 3,957
6 0,5 2,057 5,506 8,095 22,901 -14,806
1,711 0,147 12,724 5,449
7 0,6 1,911 7,218 13,544 27,481 -13,937
1,496 0,357 15,931 6,832
8 0,7 1,554 8,714 20,376 32,061 -11,685
1,101 0,567 18,529 7,956
9 0,8 0,987 9,815 28,332 36,642 -8,310
0,527 0,776 20,157 8,664
10 0,9 0,211 10,342 36,996 41,222 -4,226
-0,226 0,986 20,458 8,806
11 1 -0,775 10,116 45,802 45,802 0,000

La flèche à mi travée dans le sens y de la dalle est de 14,80 mm.


D’après l’Eurocode 2, la flèche totale admissible est de :
350 = 25,7

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La condition de flèche est donc vérifiée pour cette dalle.

5.3.6.2 Méthode basée sur la variation linéaire de la courbure

Cette méthode suppose que, sur la base d’un découpage de la poutre en un nombre pair de
tronçons, la variation de la courbure est linéaire sur chaque tronçon et, par suite, que l’équation
correspondante de la flèche est obtenue par la formule :

² 1
=− ,

Où :
i : indice de la section où l'on calcule la flèche
j : indice de la section dont on connaît la courbure
n : nombre (impair) de sections du découpage. Nous avons découpé la poutre en 10 tronçons,
donc 11 sections.

Pour une valeur de = 6000, nous avons la matrice suivante :

Tableau 48 : Matrice pour la détermination des coefficients ,

Les coefficients , pour la mi travée correspondent à la ligne .


Ainsi, nous pouvons calculer la flèche à mi travée dans le sens longitudinal :
Tableau 49 : Calcul de la flèche par la méthode de variation linéaire de la courbure

, , .
5 -1,777
30 16,400
60 74,346
90 154,952
120 239,336
140 288,037

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120 229,264
90 139,845
60 59,238
30 6,328
5 -3,876
y(mm) -14,646

La flèche calculée par cette méthode (14,64mm) est proche de la valeur calculée par la
première méthode 14,8mm. La différence est de 0,16mm, ce qui est négligeable. Les calculs de
flèche sont donc vérifiés.

 Conclusion :
Le dimensionnement à l’ELU puis l’ELS a abouti à une hauteur commune de 28cm dans toutes
les travées avec une disposition de treillis soudés de sections égales dans les deux directions
pour reprendre les moments respectifs. Les contraintes dans l’acier et dans le béton, la maitrise
en fissuration ainsi que la condition de flèche sont toutes vérifiées.

6 Vérification à l’effort tranchant


Pour le cas de notre dalle, elle est soumise principalement à des charges uniformément
réparties, la vérification à l'effort tranchant est effectuée à une distance d du nu de l'appui, sous
réserve que l'effort tranchant sur appui n'excède pas , . L’armature d'effort tranchant
requise est conservée jusqu'à l’axe de l'appui.

6.1 Calcul de l’effort tranchant et vérification

L’effort tranchant résistant de calcul d’un élément sans armatures d’effort tranchant est calculé
comme suit :
, = max ( , (100 ) / + ;( + ) )

Avec :

 =1+ ≤ 2 avec d en mm ;

 = ≤ 0.02
 = 6,36 ² est l’aire de la section des armatures tendues, prolongées sur une
longueur supérieure à ( + ) au-delà de la section considérée.
 est la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue, en mm
 = =0

= 0 est l'effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures
appliquées et/ou à la précontrainte.
.
 , = ; = 0.15 ; = 0.035 /

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En considérant toujours une poutre de largeur 1m dans le sens y avec comme hauteur utile
= 24.55 . Les valeurs des différents paramètres de la formule sont résumées dans le
tableau suivant :
Tableau 50 : Effort tranchant résistant de calcul
k 1,902
(cm²/m) 6,36
0,00259
0
(MPa) 0
, 0,12
(MN) 0,5433
0,15
, (MN/m) 0,1334

Nous calculons à présent l’effort tranchant à l’ELU à la distance d du nu d’appui et la


comparons à la valeur de l’effort tranchant résistant calculée précédemment.

Pour le calcul à la distance d du nu d’appui, nous réduisons l’effort tranchant maximal au


niveau de l’appui. Cet effort tranchant réduit pour transmission directe de charges aux appuis
est calculé par :

= , − ( + ) = 21,67 /

Avec = min(0.5ℎ ; 0.5 ) = 0,11 comme montré sur la figure 48:

Figure 48 : Définition du paramètre a

Avec : , = = 0.115 / l’effort calculé à l’axe de l’appui

Et donc : = 0,09266 − 0,02167 × 0,355 = 0,105 /

Nous remarquons que < , et donc il n’est pas nécessaire de disposer des armatures
transversales.

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Seulement, l’Eurocode 2 impose une valeur maximale de l’effort à ne pas dépasser , qui
peut être supporté sans l’écrasement des bielles de béton comprimées :

, = ( ) ( )
Avec : = 45°
= 0.9
= 0.6(1 − )
Nous trouvons ainsi : , = 1.19 > , = 0,115

 Remarque :
Pour la travée de rive gauche de forme trapézoïdale, toute l’étude faite précédemment reste
valable et nous optons pour le même ferraillage car le moment à mi travée est inférieur à celui
des autres travées puisque la longueur est moins importante.

7 Dimensionnement de la poutre en porte à faux


7.1 Modélisation de la poutre
La poutre en question se situe dans la dalle étudiée précédemment comme le montre le schéma
suivant :
Poutres en porte à faux

Voile

Figure 49 : Schéma de la dalle avec poutres en porte à faux


Les poutres indiquées par les flèches sont identiques et nous nous contenterons donc de l’étude
de l’une d’entre elles. Elles présentent une travée de rive gauche de longueur 8,1m appuyée sur
un poteau et un voile de 5m de longueur et une autre partie de 5,05m appuyée sur le voile d’un
coté et en porte à faux de l’autre coté.
Les moments des deux cotés du voile étant largement différents, nous la modélisons à première
vue par une poutre à inertie variable comme montré dans la figure 50 :

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Figure 50 : Vue des poutres appuyées sur le voile


Puisque le voile est assez large pour permettre un ancrage suffisant des barres, nous
modéliserons la travée de rive droite par une poutre encastrée de longueur 5,05m. L’étude de
l’autre travée se fera comme une poutre bi encastrée puisqu’il y a un moment résultant de la
liaison poteau poutre et au niveau de la jonction avec le voile.

Figure 51 : Modélisation de la poutre

7.2 Détermination des sollicitations


Par le logiciel SAFE, nous examinons les moments au niveau des encastrements :
 A l’ELU :

Figure 52 : Moments à l'ELU au niveau de la poutre

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Le moment à l’état limite ultime avec lequel nous allons dimensionner la poutre en porte à faux
est : = −5008.9 .
 A l’ELS :

Figure 53 : Moments à l'ELS au niveau de la poutre


Le moment à l’état limite de service avec lequel nous allons dimensionner la poutre en porte à
faux est : = −3638,23 .

7.3 Dimensionnement à l’ELU


Pour la classe d’exposition XC1, l’Eurocode 2 impose le dimensionnement à l’ELU en
considérant la contrainte de compression du béton non limitée.
Nous faisons le choix également de travailler avec un diagramme − de l’acier à palier
horizontal par plus de sécurité. En effet, un diagramme à palier incliné conduirait à utiliser une
contrainte limite de l’acier plus importante et donc une section d’acier plus faible.
Nous exposons ci-dessous le calcul pour la poutre en porte à faux.
Les dimensions prises sont celles de la variante béton précontraint pour ne pas fausser la
comparaison par la suite, soit = 0,5 et ℎ = 1,67 :
Le moment ultime réduit s’écrit :

= = 0,211
²
Avec :
= 0.9ℎ
,
= = 21 : la contrainte de compression de calcul du béton

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Pour savoir dans quel pivot nous nous trouvons, l’Eurocode 2 introduit un moment limite
ultime réduit dépendant de la classe de béton et de celle de l’acier. Les valeurs sont données
dans des tableaux comme ci-dessous :
Tableau 51: Tableau des moments réduits × ,

Ainsi nous avons :


= 0,211 ≤ = 0,3717
Nous nous retrouvons alors au pivot A, avec un acier qui travaille à son maximum et une partie
de béton sans armatures comprimées.
Il y a nécessité de disposer des armatures tendues en haut de la section puisque le moment sur
appui est négatif.
Le bras de levier est donné par la relation :
= (1 − 0,6 ) = 1,31
Par équilibre des moments, nous trouvons alors la section d’acier nécessaire au niveau de
l’appui :

, = = 87,73 ²

 Remarque :
Il est nécessaire également de vérifier que la section est inférieure à la section maximale admise
et supérieure au minimum requis :

, = 0,0013 = 9,76 ≤ , ≤ , = 0,04 = 334 ²

7.4 Dimensionnement à l’ELS

7.4.1 Calcul du ferraillage nécessaire à l’ELS


Pour la détermination du moment résistant béton, nous devons tout d’abord fixer les contraintes
limites de l’acier et du béton.
L’Eurocode 2 préconise de limiter la compression du béton et la traction des aciers à :

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= 0,6 = 21
= 0,8 = 400

Nous introduisons alors le paramètre : = = 0,48

Ainsi le moment résistant béton est : = 1− ² = 4,789 .

Nous avons : = 3,63 . < = 4,789 .


Ainsi l’utilisation d’armatures comprimées est inutile.
Par équilibre des moments, nous avons la section d’acier tendus :

, = = 72,06 ²

Avec : = 1− = 1,26 le bras de levier.

Nous vérifions également que :

, = 9,76 ²≤ , ≤ , = 334 ²

7.4.2 Choix des armatures et dispositions


Nous retenons pour le ferraillage de la section le maximum des deux sections ferraillées à
l’ELU et l’ELS, soit : , = 87,73 ²
La section d’armatures choisie est la suivante : 10 32 + 2 32 = 96,46 ²
En choisissant un enrobage vertical de 3cm calculé au chapitre 1, et un enrobage horizontal
identique de 3cm, et en disposant en 3 lits nos armatures, nous trouvons un espacement
horizontal de 5,75cm supérieur à l’espacement minimal défini par :

, = max ; 20 ; + = 3,2

Avec : =1 ; =5 les valeurs recommandées par l’Eurocode 2.


= 2.5 diamètre du granulat utilisé

L’espacement vertical est de 3cm entre le 2ème et 3ème lit.


La hauteur utile d, dans ce cas, est de 1,56 > 0,9ℎ = 1,5 .
D’autre part, des armatures de peau sont à prévoir sur le contour avec comme section minimale
prise réglementairement : , = 0,1% = 8,35 ²
Nous disposons 4 armatures HA8 espacées de 28cm le long de la hauteur de la poutre et sur
chaque coté de facon à avoir une section de 4,02cm² que si nous lui ajoutons les 5 armatures
tendues du bas de 8mm, déjà en place, complète la section minimale de 8,35 ².

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Nous explicitons les différentes dispositions dans le schéma suivant :

Figure 54 : Disposition des aciers longitudinaux dans la section

7.4.3 Vérification des contraintes à l’ELS


Comme mentionné précédemment, en classe d’exposition XC1, la contrainte de compression
du béton n’a pas lieu d’etre vérifiée. Nous allons donc vérifier la contrainte de traction de
l’acier en section fissurée puisque c’est un état dans lequel l’acier travaillerait au maximum :
Déterminons la position de l’axe neutre par résolution de l’équation :

+ + . =0
2
Nous trouvons : = 72,26
Calculons maintenant l’inertie en section fissurée :

= + ( − ) = 1,73
3
Nous pouvons ainsi déduire les contraintes en traction de l’acier :

= ( − ) = 312,96 < 400

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7.5 Maitrise de la fissuration

7.5.1 Calcul de l’ouverture des fissures


Comme dans les cas précédents, il y a lieu de calculer les ouvertures des fissures et prévoir des
armatures minimales pour la maitrise de la fissuration.
L’ouverture maximale admise, selon l’Eurocode 2, est de 0,4mm en combinaison quasi
permanentes.
Nous effectuons les calculs du paragraphe 9.1 du chapitre I, en appliquant la formule suivante :
= , .( − )
Avec :
, : distance finale entre fissures,
: allongement unitaire moyen de l’armature seule sur la distance , ,
: allongement unitaire moyen du béton sur cette même distance , ,
Ainsi, l’allongement unitaire moyen de l’armature par rapport à celui du béton adjacent vaut :
,
− (1 + . , )
,
− =

Avec :
 : contrainte des armatures tendues calculée en section fissurée
 facteur de durée de charge
 , = = 0,0035
,

 , : aire de la section de béton effective autour des armatures tendues définie par
le produit ℎ × où ℎ est pris égal à min 2.5(ℎ − ); ;
 : aire de la section des armatures HA dans ,
 , : valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les
premières fissures sont supposées apparaitre
L’espacement maximum , des fissures est déterminé comme suit :

Etant donné l’espacement entre barres qui est de 5,75cm, la quantité 5. + = 23 est
supérieure à 5,75 .
Donc l’espacement maximal des fissures est calculé par la formule :

, = +
,

Avec : = 32
= 0,8 pour les barres HA

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= 0,5 en flexion est un coefficient tenant compte de la distribution des


déformations
= 3,4 ; = 0,425 des valeurs recommandées par l’Eurocode 2.
Le résultat de calcul de l’ouverture des fissures est résumé dans le tableau suivant :
Tableau 52 : Calcul de l'ouverture des fissures pour la poutre en porte à faux

, (MPa) 3,21
0,8
(cm) 26
, (cm²) 1300
, 0,0742
(KN.m) -3378,58
(MPa) 290,62
− 0,0012
esp (mm) 57,5
, (mm) 163,64
(mm) 0,197

L’ouverture de la fissure est donc inférieure à la limite : , = 0,4


Toutefois, il est indispensable de calculer les armatures minimales pour la maitrise de
fissuration en veillant à ce que la section disposée est suffisante.

7.5.2 Armatures minimales


Les armatures minimales pour la maitrise de fissuration sont calculées comme suit :

, = ,
Avec :

, : la section minimale d'armatures de béton armé dans la zone tendue.

∶ aire du béton tendu de la section droite. La zone de béton tendue est celle dont le
calcul montre qu'elle est tendue juste avant la formation de la première fissure. Dans notre cas,
on prend = comme préconisé par l’eurocode 2 puisque le fait de ne pas considérer les
aciers tendus déjà existants est plus sécuritaire.

: valeur absolue de la contrainte maximale admise dans l'armature immédiatement après


la formation de la fissure, prise égale à la limite d'élasticité de l'acier.

∶ coefficient tenant compte de l'effet des contraintes non-uniformes auto-équilibrées


conduisant à une réduction des efforts dus aux déformations gênées

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∶ coefficient tenant compte de la répartition des contraintes dans la section immédiatement


avant la fissuration ainsi que de la modification du bras de levier

Les résultats concernant les armatures minimales pour la maitrise de fissuration sont donnés
dans le tableau suivant :
Tableau 53 : Armatures de maitrise de fissuration pour la poutre en porte à faux

, (MPa) 3,21
1
0,4
(cm²) 4175
(MPa) 500
, (cm²) 10,7214

Puisque les armatures disposées sont supérieures à 10,72cm², la section d’acier est suffisante
pour la maitrise de fissuration.

7.6 Vérification de l’effort tranchant

7.6.1 Détermination de l’effort tranchant à considérer


L’effort tranchant au niveau de l’appui est celui donné par le logiciel SAFE :

Figure 55 : Effort tranchant au niveau de l'appui


La valeur prise en compte est 1,285 MN qui est la valeur de l’effort tranchant sur l’appui. La
vérification doit, elle, se faire à une distance d du nu d’appui pour cause de transimision direct
des charges au niveau des appuis.
L’effort tranchant réduit est donc :
= , − = 0,979
Avec : la densité de charge linéaire répartie sur la poutre.

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7.6.2 Vérification et choix d’armatures


L’effort tranchant résistant de calcul d’un élément sans armatures d’effort tranchant est calculé
comme suit :
, = max ( , (100 ) / + ;( + ) )
Avec :

 =1+ ≤ 2 avec d en mm ;

 = ≤ 0.02
 est l’aire de la section des armatures tendues, prolongées sur une longueur
supérieure à ( + ) au-delà de la section considérée.
 est la plus petite largeur de la section droite dans la zone tendue, en mm
 = = 0 en MPa

= 0 est l'effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures
appliquées et/ou à la précontrainte, en newtons ( > 0 pour la compression).
.
 , = ; = 0.15 ; = 0.035 /

Le calcul précédent est résumé dans le tableau suivant :


Tableau 54 : Effort tranchant résistant de la poutre en porte à faux
d (cm) 156,6
k 1,357
(cm²) 96,4608
0,0123
(MN) 0
(MPa) 0
, 0,12
(MN) 0,327
k1 0,15
, (MN) 0,447
, (MN) 1,285
(MN) 0,979 > ,

Lorsque > , , on se réfère au modèle du treillis généralisé qui impose deux conditions :
 limitation de l’effort tranchant agissant de calcul a une valeur définie par une limitation
de la contrainte de compression dans les bielles de béton découpées par les fissures
inclinées, cette condition fixe ainsi la largeur minimale de l’âme
 limitation de l’effort tranchant de calcul a une valeur définie par une limitation de la
contrainte de traction dans l’armature d’effort tranchant et tenant compte d’un certain

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nombre d’effets secondaires. Cette condition fixe ainsi le pourcentage d’armatures


d’effort tranchant nécessaire.

La première condition est donnée par le terme , qui est l’effort tranchant calcul maximal
pouvant être supporte par l’élément sans provoquer l’écrasement des bielles de béton
comprimé :
( )+ ( )
, = = 3,81
1+ ²( )

Avec : = 0,6 1 − = 0,516

= 0,9 = 140,94

= 45° : l’angle d’inclinaison des bielles

= 90° : l’angle d’inclinaison des armatures transversales


Ainsi : < , et il nous suffit donc de disposer des armatures sans changer les
dimensions de la section.
L’effort tranchant résistant de la section avec armatures transversales est tel que :

< , = ( )+ ( ) sin ( )

( ) ( ) ( )
Ce qui fournit l’espacement : =

Pour une section = 2.55 ² correspondant à 1 cadre HA8 et 3 épingles HA8, nous
aurons : = 15.7
Nous vérifions que :
, ( )
, = 0,08 ( ) = 0,94 ²< < , = ( )
= 9.34 ²

L’espacement longitudinal maximal est :

, = min 0,75 1+ ( ) ; 15 = 48 > 20

Avec : : diamètre des aciers comprimés.


L’espacement transversal est limité, lui, à : , = min(0,75 ; 600 ) = 60

 Disposition de Caquot :

Le premier espacement à utiliser doit etre inférieur ou égal à = 7.85 . Nous prenons un
espacement de 5cm.
Les conditions pour l’application de la méthode de Caquot sont vérifiées, àsavoir :

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 Charges uniformément réparties


 Poutres à section constante
 Flexion simple
La poutre est en console de longueur 5m donc le paramètre n=5
D’après la série de Caquot : 7-8-9-10-11-13-16-20, nous aurons la disposition comme sur la
figure 57.
 Conclusion :
Nous choisissons de disposer un cadre HA8 et trois épingles HA8. Ce qui donne une section
totale de 3,92 cm². L’espacement transversal est de 9,75 < , . La figure 56 montre la
disposition finale :

Figure 56 : Disposition finale du ferraillage de la poutre

7.7 Longueur d’ancrage et arrêt des barres


Pour réaliser le porte à faux et assurer son équilibre, nous décidons d’ancrer dans le voile, par
sécurité, les aciers de facon droite sur une longueur d’ancrage calculée en utilisant la formule
du paragraphe 4.4 du chapitre III. Cet ancrage nous permettra également de réaliser
l’encastrement tel que modélisé précédemment.
Nous trouvons la longueur d’ancrage de calcul : = 75
Pour ce qui est de l’arrêt des barres :
 Le lit inférieur (5HA32) sera prolongé sur toute la longueur du porte à faux.
 A 2,5m du nu du voile, le 2ème lit sera arreté. En effet, dans cette zonee, le moment
ultime est inférieur à celui au niveau de l’appui et la section d’armatures nécessaire

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n’est alors que de 34 ², et donc nous interromprons le deuxième lit d’armatures à ce


niveau.
 Le 3ème lit sera interompu à 1,25m du voile puisque la section nécessaire n’est plus que
de 65.06 ². Les 2 lits de 5HA32 sont donc suffisants.
Le schéma de ferraillage de la poutre en porte à faux est donné dans le schéma qui suit :

Figure 57 : Longueur d'ancrage et arrêt des barres

7.8 Calcul de la flèche


Pour la poutre en porte à faux, la flèche totale admissible, par des règles de bonne pratique, est :
( ) 505
+ 0,5 = + 0,5 = 1,5
500 500
Le flèche calculée par le logiciel SAFE est de l’ordre de 3,7cm, elle est inadmissible.

Figure 58 : Flèche calculée par le logiciel SAFE au niveau de la poutre armée

 Remarque :
La flèche donnée, au niveau de cette poutre, par le logiciel pour la variante précontrainte est de
5mm.

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Figure 59 : Flèche calculée par le logiciel SAFE au niveau de la poutre précontrainte


La précontrainte de la poutre représente donc un gain important au niveau de la hauteur de la
poutre tout en respectant le limitation de flèche.
 Conclusion :
La variante béton armé conduit à des hauteurs de dalle importantes (28cm), ce qui constitue un
poids supplémentaire pour les fondations. Concernant les poutres en porte à faux, leur
dimensionnement a donné de grandes sections d’aciers sans que la condition de flèche ne soit
vérifiée. Il faudrait ainsi augmenter les dimensions de la section.
Pour remédier au problème de la flèche dans les porte à faux, nous pensons naturellement à des
poutres en acier qui sont plus efficaces pour des grandes portées. C’est donc l’objet du chapitre
IV, qui introduit la variante plancher mixte.

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Chapitre IV

Variante 3 : Plancher mixte

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1 Généralités
1.1 Plancher mixte
Il s’agit d’une dalle coulée sur chantier en utilisant un platelage (tôles profilées en aciers
formées à froid) servant de coffrage permanent pour la dalle en béton, cette tôle joue le rôle
d’une armature inferieure de la dalle après le durcissement du béton. Elle constitue également
une plate -forme de travail pendant la construction de l’ouvrage.

Figure 60 : Schéma illustratif du plancher mixte


Il existe deux types de plancher mixte :
 Plancher collaborant
 Plancher non collaborant
La différence entre le plancher collaborant et le plancher non collaborant réside dans l’emploi
des connecteurs, assurant la liaison du plancher mixte avec les poutres en acier. Dans ce dernier
cas, le béton et l’acier participent conjointement à la résistance. Dans le cas du plancher non
collaborant, la dalle n’est pas liaisonnée avec l’ossature porteuse et ne participe donc pas à
l’inertie globale du plancher. La dalle ne constitue donc qu’une charge permanente pour
l’ossature porteuse.

1.2 Poutre mixte


Les poutres mixtes peuvent être de la forme illustrée dans la figure 61. Les poutres sont en
général constituées de profils laminés à chaud (profils IPE, HE …)
Des connecteurs placés entre la dalle et la poutre assurent la transmission du cisaillement
nécessaire pour une action mixte. La connexion entre la poutre en acier et la dalle en béton peut
être partielle ou complète.

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Figure 61: Schéma illustratif de la poutre mixte

1.3 Choix du type de plancher


Nous choisissons un plancher collaborant car il nous permet de modéliser le plancher d’une
poutre mixte (le béton et l’acier travaillent ensemble) en T. Ceci se traduit par une importante
réduction de l’épaisseur du plancher entraînant, par conséquent, la diminution du poids de
l’ensemble des profils métalliques supportant la dalle. Nous considérons la possibilité la plus
économique possible pour mieux comparer avec les autres variantes par la suite.

Généralement, l’épaisseur couramment utilisée des tôles profilées en acier est de l’ordre de
0,75mm. Nous distinguons deux types de profilés en acier sur le marché :
 Tôles à nervures ouvertes (par exemple COFRAPLUS 60)

Figure 62 : Tôle à nervures ouvertes

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 Tôles à nervures rentrantes (COFRASTRA 40 et COFRASTRA 70)

Figure 63 : Tôle à nervures rentrantes

2 Pré dimensionnement du plancher mixte


2.1 Choix du bac acier
Nous fixons par exemple l’épaisseur de la dalle à d=16cm.
A partir du catalogue ARCELOR MITTAL, nous choisissons notre bac acier à partir de trois
modèles différents. Pour une même hauteur de dalle, nous choisissons la tôle avec le poids en
béton le plus faible.

 COFRAPLUS 60 :

Figure 64 : Propriétés du COFRAPLUS 60


 COFRASTRA 40 :

Figure 65 : Propriétés du COFRASTA 40

 COFRASTRA 70 :

Figure 66 : Propriétés du COFRASTRA 70

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Nous choisissons une tôle à nervures ouvertes de type COFRAPLUS 60, car pour la même
hauteur de la dalle, nous aurons un poids en béton et un litrage moins élevés que pour une tôle à
nervures rentrantes.

La tôle COFRAPLUS 60 a les caractéristiques suivantes :

Figure 67 : Caractéristiques géométriques du COFRAPLUS 60

2.2 Modélisation du plancher


Les différentes travées de la dalle sont symétriques. Nous réduisons l’étude à la partie montrée
sur la figure 68.

Figure 68 : Partie étudiée en plancher mixte

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Nous fixons la disposition montrée dans la figure 69. Cette conception est justifiée par le fait que
les panneaux de bac acier que nous utilisons sont de 9m de longueur disposés en 3 travées dans la
dalle.
Les solives sont les barres 9-10-12-13-14-15, elles sont simplement appuyées sur les poutres
principales 7 -16.
Cette disposition permet également de réduire la flèche au niveau du bac acier par rapport à un
mode d’appui isostatique.

Figure 69 : Vue en 3D de la disposition des solives et poutres principales

2.3 Pré dimensionnement de la dalle en béton


Le pré dimensionnement est donné dans le catalogue relatif au modèle COFRAPLUS 60.
Nous avons les données suivantes :
 La distance entre deux solives successives : L =3 m
 La charge d’exploitation : =5 / ²
 La charge permanente autre que le poids propre: = 3,5 / ²

Donc : = + = 8,5 / ² est la charge à prendre en compte comme préconisé dans le


catalogue.
La plus grande charge figurant dans le catalogue est de 8KN/m².
Pour interpoler à notre charge de 8,5KN/m², nous considérons le pré dimensionnement relatif à
une charge de 8KN/m² mais pour une travée allant jusqu’à 3,4m.

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Tableau 55: Pré dimensionnement de la dalle en béton

Nous trouvons d’après le catalogue une épaisseur de la dalle d= 16 cm, un treillis soudé
général ST20. Pour les chapeaux au niveau des appuis, nous aurons des treillis ST20.

2.3.1 Vérification du degré de coupe-feu


Une fois la dimension de la dalle fixée, nous vérifions que cette hauteur est supérieure à la
limite pour la résistance au feu.
Dans notre projet, la durée de la tenue au feu est égale à 90 minutes, d’après le catalogue nous
avons :
Tableau 56 : Epaisseurs minimales de la dalle en béton pour la résistance au feu

L’épaisseur minimale recommandée est de 12cm. Notre choix d’une épaisseur de 16cm vérifie la
résistance au feu.

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2.4 Choix des goujons


Selon la publication technique CECM, tout type de connecteur est autorisé à condition qu’il
possède une résistance et une ductilité suffisantes et s’oppose au soulèvement. Les goujons à
tête sont d’usage courant. Il s’agit d’une forme particulière de connecteur comprenant une tige
en acier et une tête plate soudée automatiquement sur la tige.
 Le diamètre nominal de la tige d’un goujon est 19 ≤ d ≤ 22mm.
En général, d=19 mm.
 Les dimensions minimales des goujons à tête sont données dans l’article 6.6 de
l’Eurocode 4, et peuvent être résumées dans le schéma de la figure 70 :

Figure 70 : Caractéristiques des goujons


La première condition à vérifier est : ℎ ≥ 4 = 76
De plus d’après l’article 6.4.3.1(3) de l’EC4, il faudrait que : ℎ − ℎ ≥ 2

Donc : ℎ≥2 +ℎ

Avec : ℎ = 58 (hauteur de la nervure de la tôle)

Soit : ℎ ≥ 2 + ℎ = 96

Nous prenons donc : h =100 mm

 Remarque :
L’enrobage de la tête du goujon à la fibre supérieure de la dalle doit être supérieur à 2cm.
Nous avons : ℎ = 16 et ℎ = 10
L’enrobage restant est donc de 6cm et la condition est respectée.

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3 Pré dimensionnement de la solive


D’après les recommandations du Manuel de calcul selon l’Eurocode 4 des bâtiments
contreventés en ossature mixte acier béton, le rapport portée /hauteur pour une poutre
secondaire est donné par :
18 < /(ℎ + ℎ ) < 20
Avec : ℎ la hauteur totale de la solive
ℎ la hauteur de la dalle mixte (bac acier + béton)

Nous choisissons un IPE330 qui donne un rapport de 18,37.

4 Paramètres de calcul
Les caractéristiques géométriques de la solive, du plancher mixte, des connecteurs et du béton
sont données dans les tableaux ci-dessous.
Nous choisissons une nuance d’acier S355, pour que nous ayons des profilés moins
encombrants vu les charges importantes appliquées au plancher.

 Caractéristiques de la solive :

Figure 71 : Schéma d'un profilé IPE

Tableau 57 : Caractéristiques de l'IPE 330

Profilé G(kg/m) h(mm) b(mm) (mm) (mm) A(cm²) , (cm3) , (cm3) (cm3)
IPE 330 49.1 330 160 7.5 11.5 62,6 713 804 11770

 Caractéristiques du bac acier :

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Figure 72: Dimensions des nervures du COFRAPLUS 60

Tableau 58: Récapitulatif des dimensions de la tôle en acier utilisée


t (mm) (mm) (mm) (mm) e (mm)
0.75 58 62 101 207

 Caractéristiques géométriques des connecteurs :

Tableau 59: Récapitulatif des caractéristiques des connecteurs

d(mm) h(mm) (MPa) N-goujons par nervure N-goujons dans la travée


19 100 450 1 43

 Paramètres du béton :

Tableau 60 : Caractéristiques du béton utilisé


(MPa) (MPa)
35 33500

5 Charges de calcul
Selon l’article [1.5.3] de l’Eurocode 1, les cas de charges à considérer dans les calculs en
situation mixte sont :
 Charges permanentes regroupant le poids propre du plancher mixte, le poids propre de
la solive IPE 330 et une surcharge permanente de l’ordre de 3,5 / ².
 Charge d’exploitation fixée à 5 / ².
Nous allons étudier la solive intermédiaire car plus chargée que les solives d’extrémité.

L’ensemble des sollicitations ainsi que les moments et efforts tranchant dus aux charges
extérieures sont données dans le tableau 61:

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Tableau 61 : Sollicitations en travée et sur appui

distance entre solives (m) 3


Données 0,16
d (hauteur dalle)(m)
géométriques
portée de la solive L (m) 9
béton (KN/ml) 9,27
poids bac acier (KN/ml) 0,25
solive (KN/ml) 0,49
superstructure (KN/m²) 3,5
superstructure (KN/ml) 10,5
Charges 13,51
G (KN/ml)
Q (KN/m²) 5
Q (KN/ml) 15
ELU (KN/m) 40,74
combinaisons
ELS (KN/m) 28,51
, (KN.m) 412,57
Moments et ELU
, (KN) 183,36
efforts
(KN.m) 288,73
tranchants ELS ,
, (KN) 128,32

Avec :
, ; , : moment du aux charges extérieures en section médiane à l’ELU et l’ELS
, ; , : effort tranchant du aux charges extérieures au niveau de l’appui à l’ELU et l’ELS

6 Vérification de la solive
6.1 Méthodologie
Pour la poutre mixte, nous allons procéder aux vérifications aux états limites ultimes et de
service, en suivant les étapes suivantes :
 Détermination des caractéristiques des sections transversales des poutres mixtes
 Classification de sections transversales mixtes
 Vérification aux états limites ultimes
 Vérification de la connexion aux ELU sous cisaillement longitudinal
 Vérification aux états limites de service

6.2 Largeur participante de la dalle


Selon l’article 4.2.2.1 de l’EC4, la largeur participante de la semelle en béton peut être
supposée constante sur la totalité de chaque portée, elle peut être prise égale à la valeur à mi-
portée pour une poutre isostatique.
Nous introduisons les paramètres suivants pour déterminer la largeur participante de la dalle.

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Figure 73 : Données géométriques de la largeur participante

Nous avons : = +
Avec : = min ( ; ) pour i=1;2
Et : la portée de la solive (poutre isostatique)
: la moitié de la distance entre la solive étudié et la solive qui suit.

Dans notre cas, nous aurons : = = 1,5 et =9


Donc : = = 1,125

D’où: = 2,25

6.3 La rigidité de flexion


Pour simplifier l’étude de la section mixte, il convient selon l’article 4.2.3 de l’EC 4 d’exprimer
les propriétés élastiques d’une section transversale mixte comme celles d’une section
transversale en acier mais en divisant la contribution de la partie en béton par un coefficient
d’équivalence n.
Pour des poutres soumises à un moment de flexion positif, le béton tendu est supposé non
fissuré, la formule de calcul du moment d’inertie de la section en acier équivalente efficace
est la suivante :

A . (h + 2. h + h )² b . h
= + +
4. (1 + n. r ) 12. n
Avec :
A : l’aire de la section transversale en acier
h : la hauteur de la semelle en béton au-dessus de la semelle supérieure de la tôle
profilée en acier
h : est la hauteur de la tôle profilée en acier
h : est la hauteur du profil en acier de construction
A
r =
b .h
: le moment d’inertie de la section en acier

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Tableau 62: Calcul de l'inertie équivalente de la section en T

(cm²) 62,61
(cm) 33
(cm) 10,2
(cm) 5,8
n 12,5
(cm) 225
(cm4) 11770
0,0272
(cm4) 48413,73

6.4 Classification des sections transversales mixtes


Dans l'analyse globale des poutres mixtes, nous devons tenir compte de la limitation des
capacités de rotation des sections. Cette prise en compte s'effectue, de manière pratique, en
définissant 4 classes de section, comme pour les sections en acier seul :
 Classe 1 : lorsque la section est capable de développer le moment de résistance
plastique , sous flexion positive avec une capacité de rotation suffisante pour
permettre la formation d'un mécanisme par rotules plastiques.
 Classe 2 : lorsque la section est capable de développer le moment de résistance
plastique, mais avec une capacité de rotation limitée.
 Classe 3 ou 4 : lorsqu'en raison du phénomène de voilement local intervenant dans
une zone comprimée de la poutre métallique (âme ou semelle), les fibres en acier les
plus sollicitées ne peuvent dépasser la limite d'élasticité de calcul /1.15 pour la
classe 3, ou une valeur inférieure à cette limite pour la classe 4.

Nous allons classifier la solive comme étant non mixte. Cette classification est plus défavorable
pour la section mixte.
Il convient selon l’article 5.6 de l’Eurocode 3, de classifier l’âme et la semelle de la poutre.

 Classification de la semelle :

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Tableau 63 : Détermination de la classe de la semelle

Pour une nuance d’acier S355 : Ɛ = 0,81


, ×
Nous avons : = = = 58,25

D’où : = 5.06 ≤ 9. Ɛ = 7,29


Donc la semelle est de classe 1

 Classification de l’âme :

MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC 128


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Tableau 64 : Détermination de la classe de l'âme

Pour une nuance d’acier S355 : Ɛ = 0,81


Nous avons : =ℎ−2 − 2 = 330 − 2 × 11,5 − 2 × 18 = 271
D’où : = 36,13 ≤ 72. Ɛ = 58,32
Donc l’âme est de classe 1
 Conclusion :
La classe de la section est donc la classe maximale de l’âme et la semelle, à savoir la classe 1.

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6.5 Valeur de calcul de la résistance au cisaillement des goujons à


tête
Il convient, selon l’article 6.3.2.1 de l’Eurocode 4, de calculer la résistance au cisaillement des
goujons à tête à partir de la relation suivante :
= min (0,8 ; 0,29 ² )
Avec :
d le diamètre du goujon
h la hauteur du goujons
= max (0,2 + 1 ; 1)
= 1,25

Pour une tôle profilée en acier avec nervures transversales à la poutre porteuse c'est-à-dire des
nervures perpendiculaires à la poutre porteuse, il convient de multiplier la valeur de calcul de la
résistance au cisaillement par le coefficient réducteur donné par l’expression suivante :
0,7b h
= ( − 1)
Nh h
Avec :
N : le nombre de goujons par nervure pris égal à 1
h : la hauteur de la nervure de la tôle
b : la largeur moyenne de la nervure

Pour des goujons soudés au travers de la tôle profilée en acier, le coefficient correcteur ne
doit pas excéder la valeur , = 1.

Tableau 65 : Calcul du cisaillement des goujons


diamètre du goujon (mm) 19
hauteur du goujon (mm) 100
1
1,25
(KN) 81,61488
hauteur de la nervure (mm) 58
(MPa) 33500
(MPa) 35
(mm) 81,5
1
0,712
réduit (KN) 58,132

Nous concluons par conséquent que la valeur de calcul de la résistance au cisaillement des
goujons est = 58,13 .

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6.6 Espacement des goujons


L’article [6.4.3 (3)] EC4, précise que l’espacement longitudinal entre goujons doit vérifier :
5 ≤ ≤ (6(ℎ − ℎ ); 800 )

Avec :
ℎ : hauteur totale de la dalle
ℎ : hauteur de la nervure

Figure 74 : Espacement des goujons


Nous avons : d=19 mm et ℎ = 16 et ℎ = 5,8

D’où : 9.5 ≤ ≤ 61
L’espacement entre nervures est de 20,7cm.
L’espacement maximal est de 61cm, donc nous pouvons disposer un goujon toutes les deux
nervures.

6.7 Degré de connexion


Le degré de connexion est donné par la relation : =
Avec :

 est la valeur de calcul de l’effort normal de compression exercé dans la semelle en


béton, donné par : = et = 43 est le nombre de goujons
 est la valeur de calcul de l'effort normal de compression exercé dans la semelle en
béton avec connexion complète

La formule de calcul est donnée par l’article [6.2.1.1 (1)] :


f f
= min (A ; 0,85b h )
γ γ
Avec : γ = 1.1 le coefficient de sécurité du profilé
f = 355MPa la limite d’élasticité du profilé
Le degré de connexion est donc :
Nc
η= = 1.23 > 1
Ncf

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La connexion est donc complète. Seulement, nous dépassons de 23% la limite d’une connexion
complète. Nous disposons alors les goujons toutes les deux nervures.
Nous aurons : n = 22goujons et η = 0.63 < 1
Pour cette nouvelle disposition, la connexion est partielle.

Il convient de vérifier maintenant que le degré de connexion est supérieur à une limite
inférieure.
Selon l’article [6.6.1.2] de l’Eurocode 4, le degré minimal de connexion est :

= 1− (0,75 − 0,03 )

Avec : L la portée de la solive égale à 9m.


Par conséquent le degré minimal de connexion est : = 0,52 < 0,63
Donc cette nouvelle disposition est convenable.

6.8 Vérification aux ELU

6.8.1 Vérification de la résistance de la section transversale

Le moment résistant d’une poutre mixte avec connexion partielle peut être déterminée par la
méthode dite par blocs de contraintes plastiques.

Il convient que le moment de calcul , satisfasse la condition suivante ;


h + 2h + h F
, ≤ =F + 1,11 , (1 − )
2 F
Avec :
 F est l’effort transmis par les connecteurs
 F =A est la résistance de la section en acier
 , = est la valeur de calcul de la résistance plastique à la flexion de la
section en acier
La vérification de la section résistante est donnée dans le tableau 66:
Tableau 66 : Moment résistant plastique pour IPE330

(MN) 1,278
(cm) 33
(cm) 10,2
(cm) 5,8
(cm²) 62,61

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(MN) 2,0205
( ) 804,3
, (KN) 259,56
(KN.m) 456,18
, (KN.m) 508,25
ratio 1,114

 Remarque :
Le pré dimensionnement effectué au départ donnant un IPE330 a donné un dépassement du
moment résistant plastique puisque le ratio dépasse 1.
Au moyen d’une feuille Excel, nous reproduisons l’ensemble des calculs précédents en
considérant un IPE360. Le degré de connexion, le cisaillement des goujons ainsi que leur
nombre sont vérifiés et la classe de la section est inchangée.
Pour le nouveau profilé considéré, la vérification précédente est donnée dans le tableau 67:
Tableau 67 : Moment résistant plastique pour IPE360

(MN) 1,28
(cm) 36
(cm) 10,20
(cm) 5,80
(cm²) 72,73
(MN) 2,35
( ) 1019
, (KN) 328,86
(KN.m) 535,74
, (KN.m) 509,35
ratio 0,95

6.8.2 Stabilité au déversement

Selon l’article 4.6.1, il convient de ne pas vérifier la stabilité au déversement des poutres mixtes
à appuis simples dont la largeur b est supérieure à2h .
Dans notre cas, la largeur efficace est b = 225cm qui est supérieure à 2h = 80cm.

6.8.3 Vérification à lʼeffort tranchant


L’article 4.4.2.2 de l’Eurocode 4 admet que la dalle en béton ne participe pas à la résistance à
l’effort tranchant.

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Ainsi, la vérification à l’effort tranchant ne se fait que sur la solive en appliquant la formule
donnée par l’Eurocode 3 :

,
, ≤ , , =

Avec :
A , : est l’aire de cisaillement de la section en acier, c’est-à-dire de l’âme.
Les solives sont des IPE laminés et la charge est parallèle à l’âme.
Donc : A , = A − 2bt + (t + 2r)t
A étant la section du profilé laminé.
Tableau 68 : Vérification de l'effort tranchant

, (cm²) 35,138
, , (KN) 654,714
, (KN) 226,378
ratio 0,345

Et puisque , ≤ , , /2 alors l’interaction ( , ; , ) n’a pas d’influence. De plus, la


solive est isostatique ( , = , ; , = 0).

6.8.4 Stabilité de lʼâme


La section est de classe 1, donc sa résistance et sa capacité de rotation ne sont pas limitées par
l’apparition du voilement locale.
Il est également inutile de vérifier le voilement par cisaillement pour les IPE (standardisé).

6.8.5 Vérification de la dalle en béton de la poutre mixte


Dans cette partie, nous vérifions la résistance de la dalle en béton au cisaillement longitudinal.
Soit :
 : la contrainte de cisaillement longitudinale.
 : la valeur de calcul de la résistance de toute surface de ruine potentielle par
cisaillement.
L’expression de est donnée par l’Eurocode 2 paragraphe 6.2.4 (3) :
ΔFd
=
hf Δx
Avec :
Nc
 ΔF d =
2
: représente la variation de l’effort normal dans la solive sur la longueur Δx.
 : la distance entre la section de moment nul et la section de moment maximal.

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 h : l’épaisseur de la dalle de béton.


Afin d’éviter l’écrasement des bielles de compression dans les membrures, il convient de
vérifier : ≤ = cos( ) sin ( )
 : la valeur de calcul de la résistance en compression du béton.
 : coefficient de réduction de la résistance du béton fissuré en cisaillement.
 : l'angle des bielles inclinées de la dalle en béton.

Tableau 69 : Vérification du cisaillement de la dalle

(m) 4,5
(MN) 0,639
(m) 0,102
(MPa) 1,393
0,538
(MPa) 25,870
(MPa) 6,958
ratio 0,200

6.8.6 Détermination des armatures passives


Les armatures transversales par unité de longueur désignées par doit satisfaire la relation de
l’article 6.2.4(4) de l’EC4 :

≥ ( )

Avec : = 45° l’angle d’inclinaison des bielles

= ,
= 435 / ² la limite d’élasticité de calcul des aciers

Tableau 70 : Calcul des armatures passives


(cm) 15
(MPa) 500
(MPa) 434,78
(cm) 10,2
(cm²) 0,49

Par mètre de longueur de la poutre, nous devons disposer 7HA8=3,52cm² espacés de 15cm.
Il s’agit d’un treillis soudé censé jouer le rôle d’armatures en chapeaux et d’armatures
transversales comme montré dans la figure 75.

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Figure 75 : Disposition des armatures dans la dalle de béton

6.9 Vérification à l’ELS


La solive étant isostatique, la flèche se calcule par la relation suivante :
5( + )
=
384
Avec : l’inertie la section homogène à court et à long terme.
Tableau 71 : Calcul de la flèche totale

(MPa) 210000
è ( ) 61371,15
L(m) 9
(cm) 2,35
(cm) 2,57

En raison de la connexion partielle, les flèches augmentent à cause des effets de glissement
dans les connecteurs. La flèche totale devrait être augmentée en utilisant la relation 5.2.2 (6) de
l’EC4 :

= 1 + 0.3 1 − ( − 1)

Avec : la flèche calculée précédemment


la flèche du profilé seul sous le même chargement
la fleche après glissement

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Tableau 72 : Calcul de la flèche totale après glissement des connecteurs

(cm) 2,359
(cm) 8,900
(cm) 3,252
(cm) 2,57

 Remarque :
Vu que la flèche n’est pas vérifiée, et dans le but de garder le même profilé, nous modifions le
degré de connexion pour cet IPE360. Nous adoptons la disposition de 1 goujon par nervure,
soit 43 goujons au total. Le degré de connexion est de 1,06 et la connexion est donc totale.
Le calcul de la flèche, pour cette disposition est donné ci-après :

Tableau 73 : Calcul de la flèche totale pour une connexion totale

(cm) 2,35
(cm) 8,9
(cm) 2,35
adm(cm) 2,57

 La flèche due au retrait :

Pour des poutres isostatiques de bâtiment dont le rapport portée/hauteur est supérieur à 20,
l’article 5.2.2(9) de l’EC4 recommande de vérifier la flèche due au retrait.
Nous avons : L=9 m et = ℎ + ℎ + ℎ = 52 donc le rapport est égale à 17.

Nous n’allons pas prendre en compte la flèche due au retrait.

7 Vérification de la dalle mixte


Pour la dalle mixte, nous allons procéder aux vérifications aux états limites ultimes et de
service, en suivant les étapes suivantes :
 Vérification aux états limites ultimes de la dalle mixte
 Cisaillement longitudinal
 Effort tranchant
 Vérification aux états limites de service de la dalle mixte

L’article 9.3.1 de l’EC4 recommande de vérifier la dalle mixte après le durcissement du béton
c’est-à-dire lorsque la section travaille de façon unifiée.

La dalle, dans notre cas, forme un système hyperstatique. Il est possible selon l’Eurocode 4, de
considérer la dalle continue comme simplement appuyée à condition de mettre en place des
armatures sur les appuis intermédiaires.

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Conformément à l’article 9.8.1 de l’EC4, il convient que l'aire de l’armature anti-fissuration


située au-dessus des nervures ne soit pas inférieure à 0,2 % de l'aire du béton situé au-dessus
des nervures de la plaque en acier pour une construction non étayée.
Le catalogue nous a donné un pré dimensionnement des armatures rappelé ci-dessous :
Tableau 74: Vérification du pourcentage d'armatures pour le treillis ST20

, (cm²) (m²) / (%)


ST20 1,89 0,102 0,185
Le pourcentage des armatures étant inferieur à 0.2%. D’après le calcul mené au 6.8.6, nous
considérons le treillis soudé 7HA8.
Tableau 75 : Vérification du pourcentage d'armatures pour le treillis 7HA8

, (cm²) (m²) / (%)


7HA8 3,52 0,102 0,34

C’est donc pour cette disposition que nous allons opter.

7.1 Inventaire de charge


Après durcissement du béton, la charge permanente comprend le poids propre (dalle, bac acier)
en plus d’une surcharge de l’ordre de 3,5KN/m².
Tableau 76 : Inventaire des charges après durcissement du béton

G (KN/ml) Q (KN/ml) ELU (KN/ml) ELS (KN/ml)


6,846 5 16,742 11,846

7.2 Vérification à l’état limite ultime


Nous déterminons en premier temps l’axe neutre. Nous supposons que l’axe neutre se trouve
dans le béton. La résistance en flexion positive devrait être calculée à partir d’une distribution
de contraintes, telle qu’illustrée sur la figure :

Figure 76 : Position de l'axe neutre

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La position de l’axe neutre est donnée par la formule: =


.

Le moment résistant est donné par la relation suivante :


f x
M , =A (d − )
γ 2
Avec:
f la limite d’élasticité de la tôle.

γ coefficient de sécurité des tôles profilés en acier


d distance entre l’axe neutre de la tôle profilée en acier et la fibre supérieure du béton

Nous résumons les calculs dans le tableau 77 :


Tableau 77 : Calcul de l’axe neutre de la dalle mixte et vérification du moment résistant
(MPa) 330
1,1
1,5
(cm²/ml)
10,29
b(m) 1
(m) 0,12
(mm) 15,56
(KN.m) 18,83
, (KN.m) 34,30
ratio 0,549

La supposition de départ sur la position de l’axe neutre est correcte puisque x=1.5cm est inférieure
à 10.2cm la hauteur de la dalle de béton au niveau de la nervure.

7.3 Cisaillement longitudinal


Selon l’article 9.7.3 de l’Eurocode 4, il convient pour déterminer la résistance au cisaillement
longitudinal, d’utiliser la méthode M-K.

Selon 9.7.3(4) de l’Eurocode 4, l'effort tranchant de calcul maximal pour une largeur de
dalle b ne doit pas être supérieur à la résistance au cisaillement de calcul , déterminée au
moyen de l'expression suivante :
bd mA
, = ( + k)
γ bL
Avec :

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 b et d sont exprimés en mm
 A : l’aire de la section nominale des plaques en mm²
 m ; sont les valeurs de calcul en N/mm2 des facteurs expérimentaux issus des essais
de dalles satisfaisant les exigences fondamentales de la méthode m-k
 L la portée de cisaillement en mm (pour une poutre isostatique =L/4)
 γ est le coefficient partiel pour l'état limite ultime
Les résultats des calculs sont donnés dans le tableau 78:
Tableau 78 : Vérification au cisaillement longitudinal de la dalle
b (mm) 1000
(mm) 126,7
(mm) 750
1,25
(cm²/ml) 10,29
(N/mm²) 323,8
(N/mm²) 0,012
(KN) 25,11
, (KN) 46,33
ratio 0,542

7.4 Effort tranchant


La résistance à l'effort tranchant d'une dalle mixte sur une largeur égale à la distance entre les
axes des nervures, doit être déterminée conformément à l'EN 1992-1-1, 6.2.2.

≤ = max ( (100 ) / + ;( + ) )
, ,

Avec :

 =1+ ≤2 avec en mm

 = min .
; 0,02
 correspond à la section des armatures tendues, en mm², c’est-à-dire =
 est la plus petite largeur, en mm, de la section dans la zone tendue
 = < 0.2 en MPa

est l'effort normal agissant dans la section droite, dû aux charges extérieures appliquées
et/ou à la précontrainte.

 , = 0.12 ; = 0.15 ; = 0.035 /

La vérification de l’effort tranchant est donnée ci-dessous :

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Tableau 79 : Vérification de l'effort tranchant

, 0,12
0,15
(cm²/ml) 10,29
(mm) 407,5
(mm) 126,7
k 2
0,0199
(m²) 0,102
(MN) 0
(MPa) 0
(MN) 0,585
, (KN) 51,008
(KN) 25,113
ratio 0,492

7.5 Vérification à l’état limite de service


La vérification à l’état limite de service se limite au calcul de la flèche.
D’après l’article 7.6.2.2 de l’EC4 il est possible d’omettre la vérification de la flèche si le
rapport portée/ℎ est inférieur à la limite donnée par la norme EN 1992-1-1, 7.4 qui est de 32.
Tableau 80 : Calcul du ratio pour la vérification de la flèche

(m) 0,16
L(m) 3
/ 18,75

Il n’est donc pas nécessaire de vérifier la flèche pour la dalle mixte, puisque le rapport est égal
à la moitié de la limite définie. La flèche est largement vérifiée.

8 Dimensionnement de la poutre principale


Le dimensionnement de la poutre principale est fait via le logiciel ROBOT. Rappelons que
cette poutre est en porte à faux de 5m et reçoit des charges ponctuelles des poutres secondaires
(solives) dimensionnées plus haut.

La poutre est soumise à des charges concentrées résultant de la transmission des charges de la
part des solives. Les charges permanentes sont données dans la figure 77:

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Figure 77 : Charges permanentes appliquées à la poutre principale

Les charges d’exploitation sont données dans la figure 78:

Figure 78 : Charges d'exploitation appliquées à la poutre principale


Le dimensionnement à partir des IPE n’étant pas concluant, nous sommes amenés à considérer
des profilés reconstitués soudés.
Le profilé qui vérifie l’ensemble des conditions en fixant la condition de flèche à (L/500+0,5)
soit 1,5cm est le PRS1450, aux dimensions données dans la figure 79:

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Figure 79 : Caractéristiques du PRS1450

Le ratio enregistré à l’ELU pour ce profilé reconstitué est de 0,87.

Figure 80 : Ratio du profilé à l'ELU


La flèche au niveau du porte à faux est de 1,4cm qui est inférieure à la valeur admissible de
1,5cm.

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 Conclusion :
La variante du plancher mixte a donné une hauteur totale de 52cm (dalle en béton et solive), et
des poutres principales de 1,45m de hauteur en vérifiant les conditions de résistance ainsi que la
condition de flèche. Malgré le fait qu’elle réduit la retombée des poutres principales, celle-ci
mène à une épaisseur trop importante qui réduit fortement la hauteur sous plafond.
Le dimensionnement des trois variantes a conduit à des résultats différents qu’il faut à présent
comparer en intégrant l’ensemble des données du projet. C’est l’objet du chapitre V.

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Chapitre V

Comparaison des variantes

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Nous avons jusqu’à maintenant proposé trois variantes possibles pour notre projet :
 Variante 1 : Plancher en post-tension et poutres précontraintes.
 Variante 2 : Dalle pleine et poutres en béton armé.
 Variante 3 : Plancher collaborant et poutres en acier.
Chacune de ces trois variantes présente des avantages et des inconvénients. Il n’est donc pas
aisé de trancher entre les trois à première vue. Nous allons, ainsi, procéder à une analyse
multicritère d’aide à la décision, pour choisir la solution la plus optimale.

1 Méthodes de l’analyse multicritère pour l’aide à la


décision
Les méthodes d’analyse multicritère sont des outils d’aide à la décision développés depuis les
années 1960. Plusieurs méthodes sont proposées afin d’aider le décideur à opter pour la
solution qui répond le mieux aux exigences du projet. Nous distinguons trois principales
méthodes :
 Méthodes ELECTRE
 Méthode MACBETH
 Méthode AHP

1.1 Méthodes ELECTRE


Ces méthodes ont été développées par Bernard Roy au début des années 70. Il a ainsi initié
toute une série de méthodes, dites de sur-classement, basées sur des comparaisons d’actions
deux à deux. Celles-ci demandent peu d’information pour pouvoir être implémentées. De plus,
cette information est facilement accessible au décideur. En effet, il est plus facile de comparer
deux actions, que de donner une évaluation précise de leurs performances.

1.2 Méthode MACBETH


C’est une méthode assez récente, développée notamment pas Carlos Bana e Costa. Cette
approche itérative basée sur le questionnement du décideur a pour but de quantifier
l’attractivité relative de chaque action par rapport à une autre. Elle ne requiert qu’un jugement
qualitatif de préférence, ce qui la distingue des autres méthodes puisqu’elle n’utilise pas de
notations. Le système est basé sur un programme vérifiant la consistance des données fournies
et créant une échelle de priorité.

1.3 Méthode AHP


L’AHP (Analytic Hierarchy Process) a été créé dans les années 1970 par Thomas Saaty pour
optimiser le choix du décideur lorsque plusieurs critères entrent en jeu.
La méthode se base sur la hiérarchisation des critères de décisions de manière à attribuer à
chaque critère un degré d’importance. De ce fait, pour des décisions complexes, l’analyse de la

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solution est facilitée en décomposant le problème en sous problèmes et en se donnant des


critères de priorité.
C’est bien pour cette méthode que nous optons puisqu’elle permet de simplifier le problème en
question et choisir la solution optimale en se donnant différents critères par ordre d’importance.

1.4 Procédure de la méthode AHP


Cette méthode se base sur la décomposition du problème en critères hiérarchisés.

Figure 81 : Structure de la méthode AHP


Cette structure pyramidale se compose toujours au sommet du sujet de décision, puis d’un
niveau de critère, puis d’un niveau de sous critère et tout en bas, des différentes alternatives.
Une fois les différents niveaux de la pyramide déterminés, nous effectuons les combinaisons :
 En comparant l’importance relative de tous les éléments appartenant à un même niveau
de la hiérarchie pris deux à deux, par rapport à l’élément du niveau immédiatement
supérieure.
 Pour chaque comparaison, nous devons choisir le critère le plus important et exprimer
son jugement quant à son importance.
Pour mesurer l’importance relative d’un critère, il convient de se référer à l’échelle suivante de
valeurs donnée par SAATY :

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Tableau 81: Degrés d'importance donnés par SAATY

L’étape suivante consiste à déterminer les priorités :


 En calculant l’importance relative de chacun des éléments du niveau à partir des
évaluations obtenues à l’étape précédente.
 La détermination des priorités des éléments de chaque matrice se fait par la résolution
du problème de vecteurs propres.
Nous nous retrouvons au final avec des coefficients pour chaque variante, ce qui nous
permettra de choisir la meilleure solution.

2 Application de la méthode AHP


La structure hiérarchique relative à notre projet est la suivante :

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Figure 82: Structure hiérarchique des critères relatifs au projet


Pour classer les critères par ordre d’importance, nous déterminons la matrice d’évaluation des
critères de niveau 1 par rapport au niveau 0.
Tableau 82 : Matrice des critères de décision

Ratio Architecture Finance Technique Environnement


Architecture 1,00 0,33 0,33 3,00
Finance 3,00 1,00 1,00 5,00
Technique 3,00 1,00 1,00 5,00
Environnement 0,33 0,20 0,20 1,00

Ratio : importance du critère sur la ligne / importance du critère dans la colonne


A titre d’exemple : le critère financier est 3 fois plus important que le critère architectural et 5
fois plus que celui environnemental
A présent, nous déterminons une seconde matrice pour exprimer chaque ratio en pourcentage
relatif.
Tableau 83 : Détermination des ratios relatifs à chaque critère

Ratio en % Architecture Finance Technique Environnement moyenne


Architecture 0,14 0,13 0,13 0,21 0,15
Finance 0,41 0,39 0,39 0,36 0,39
Technique 0,41 0,39 0,39 0,36 0,39
Environnement 0,05 0,08 0,08 0,07 0,07

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A titre d’exemple, le ratio relatif de la cellule architecture/architecture est :


0,14 = 1/ (1+3+3+1/3)
Pour la moyenne du critère architecture, elle se calcule comme suit :
0,15 = (0,14+0,13+0,13+0,21) /4
Une fois les critères du niveau 1 classés, nous procédons à la détermination des matrices
d’évaluation de chaque variante par rapport aux différents critères du niveau 1.

2.1 Critères architecturaux


Les variantes béton armé et béton précontraint permettent l’utilisation du béton brut de
décoffrage comme exigé par l’architecte. En revanche, seule la première variante permet de
libérer plus d’espace en utilisant le moins de poteaux possibles tout en gardant une épaisseur de
dalle convenable. Cette même variante permet un gain important sur la hauteur du bâtiment
puisqu’elle peut économiser jusqu’à 0,9m par rapport à la troisième variante du plancher mixte.
Tableau 84 : Matrice d'évaluation architecturale

Variante 1 Variante 2 Variante 3


Variante 1 1,00 3,00 5,00
Variante 2 0,33 1,00 3,00
Variante 3 0,20 0,33 1,00

Nous en déduisons les ratios relatifs à chaque variante par rapport au critère architectural :
Tableau 85 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère architectural

Variante 1 Variante 2 Variante 3 moyenne


Variante 1 0,65 0,69 0,56 0,63
Variante 2 0,22 0,23 0,33 0,26
Variante 3 0,13 0,08 0,11 0,11

Les valeurs sont calculées en adoptant le même calcul que précédemment.


A titre d’exemple, le ratio relatif de la variante1/variante1 est : 0,65 = 1/(1+0,33+0,2)
Et la moyenne est : 0,63 = (0,65+0,69+0,56)/3

2.2 Critères Financiers


Ayant effectué les calculs sur une partie de la dalle, nous allons présenter les prix des
différentes variantes par mètre carré pour avoir une estimation du coût global sur l’ensemble du
projet.
Le métré des différentes variantes accompagné d’une estimation des prix est donné dans le
tableau 86:

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Tableau 86 : Estimation des coûts de la dalle au m² de chaque variante

Unité Quantité Coût l'unité (Dhs) Coût (Dhs)


Béton m3 0,2 1600 320
Variante 1 :
Armatures HA kg 3,32 13 43,225
Plancher en post-tension
Câble kg 1,62 30 48,55
Main d’oeuvre 1 150 150
Total (Dhs/m²) 567,39

Unité Quantité Coût l'unité (Dhs) Coût (Dhs)


Variante 2 : Béton m3 0,28 1500 420
Dalle pleine en béton armé Armatures HA kg 9,525 13 123,82
Main d'œuvre 1 22 22
Total (Dhs/m²) 574,31

Unité Quantité Coût l'unité (Dhs) Coût (Dhs)


Béton m3 0,1 1500 150
Variante 3 : Armatures HA kg 3,96 13 51,48
Plancher mixte Tôle m² 1 150 150
IPE kg 19 22 418
Main d'œuvre 1 25 25
Total (Dhs/m²) 794,48

 Remarque :
 Le coût des étaiements et des coffrages pour la variante 1 sont pris à 1% du coût global.
 Le coût des étaiements et des coffrages pour la variante 2 est pris à 1,5% du coût global.
 L’estimation du câble comprend le coût des ancrages.

En considérant une superficie totale du plancher de 17680m², nous estimons le coût global de
chacune des variantes :
Tableau 87 : Estimation du coût global de chaque variante
Variante 1 Variante 2 Variante 3
Coût global (MDhs) 10,03 10,15 14,04

Ainsi, nous pouvons établir la matrice d’évaluation du critère financier :


Tableau 88 : Matrice d'évaluation financière
Variante 1 Variante 2 Variante 3
Variante 1 1,00 3,00 9,00
Variante 2 0,33 1,00 5,00
Variante 3 0,11 0,20 1,00

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Nous en déduisons les ratios relatifs à chaque variante par rapport au critère financier :
Tableau 89 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère financier
Variante 1 Variante 2 Variante 3 moyenne
Variante 1 0,69 0,71 0,60 0,67
Variante 2 0,23 0,24 0,33 0,27
Variante 3 0,08 0,05 0,07 0,06

2.3 Critères Techniques

2.3.1 Poids des planchers


La première variante permet de réaliser une économie sur les éléments porteurs puisque le
poids du plancher est plus faible et donc les fondations seront moins importantes. Nous
donnons dans le tableau le poids de chacun des planchers :
Tableau 90 : Comparaison des poids des planchers
Variante 1 Variante 2 Variante 3
Hauteur (cm) 22 28 52
Poids du plancher (t) 41.9 59 23.5

Nous établissons la matrice d’évaluation du critère du poids des planchers :


Tableau 91 : Matrice d'évaluation du critère du poids des planchers

Variante 1 Variante 2 Variante 3


Variante 1 1,00 3,00 0,20
Variante 2 0,33 1,00 0,14
Variante 3 5,00 7,00 1,00
Nous en déduisons les ratios relatifs à chaque variante par rapport au critère du poids des
planchers :
Tableau 92 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au poids des planchers

Variante 1 Variante 2 Variante 3 moyenne


Variante 1 0,16 0,27 0,15 0,19
Variante 2 0,05 0,09 0,11 0,08
Variante 3 0,79 0,64 0,74 0,72

2.3.2 Flèche
La flèche est également déterminante dans le choix du plancher surtout en présence de porte à
faux allant jusqu’à 10m. Au niveau de la dalle, toutes les variantes satisfont la condition de
flèche. Pour ce qui est des poutres, seule variante du plancher en béton armé ne vérifie pas la
flèche.

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La matrice d’évaluation du critère de flèche est donnée dans le tableau 93:


Tableau 93 : Matrice d'évaluation du critère de flèche
Variante 1 Variante 2 Variante 3
Variante 1 1,00 7,00 5,00
Variante 2 0,14 1,00 0,20
Variante 3 0,20 5,00 1,00

La matrice d’évaluation relative à chaque variante par rapport au critère de flèche est donnée
dans le tableau 94:
Tableau 94 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport à la flèche

Variante 1 Variante 2 Variante 3 moyenne


Variante 1 0,74 0,54 0,81 0,70
Variante 2 0,11 0,08 0,03 0,07
Variante 3 0,15 0,38 0,16 0,23

2.3.3 Durabilité
La durabilité de l’ouvrage est moins grande dans le cas du plancher mixte puisque celle ci est
menacée par une corrosion éventuelle et nécessite un entretien périodique au contraire des deux
autres variantes.
La matrice d’évaluation du critère de durabilité est donnée dans le tableau 95:
Tableau 95 : Matrice d'évaluation du critère de durabilité
Variante 1 Variante 2 Variante 3
Variante 1 1,00 1,00 7,00
Variante 2 0,33 1,00 5,00
Variante 3 0,14 0,20 1,00

La matrice d’évaluation relative à chaque variante par rapport au critère de flèche est donnée
dans le tableau 96:
Tableau 96 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport à la durabilité

Variante 1 Variante 2 Variante 3 moyenne


Variante 1 0,47 0,45 0,54 0,49
Variante 2 0,47 0,45 0,38 0,44
Variante 3 0,07 0,09 0,08 0,08

Nous trouvons, finalement, pour le critère technique le vecteur de priorité suivant :

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Tableau 97 : Vecteur de priorité du critère technique

Variante 1 0,46
Variante 2 0,2
Variante 3 0,34

A titre d’exemple, pour la variante 1 : 0,51 = (0,19+0,7+0,64)/3

2.4 Critères environnementaux


La réduction des matériaux mis en œuvre dans la construction est la principale source
d’économie d’énergie et de diminution de l’impact CO2.
Selon l’Association de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie :

 Pour un mètre cube de béton, 880kg d’équivalent CO2 sont produits.


 Pour une tonne d’acier, 3667kg d’équivalent CO2 sont produits.
Ainsi, pour notre projet, nous aurons les quantités d’équivalent CO2 par m² suivantes :
Tableau 98 : Equivalents en CO2 émis par chaque variante
Variante 1 Variante 2 Variante 3
Béton (kg/m²) 176 246,4 88
Acier (kg/m²) 18,14 34,95 115,57
Total (kg/m²) 194,14 281,35 203,57

De la même manière, nous déduisons la matrice d’évaluation du critère environnemental :


Tableau 99 : Matrice d'évaluation du critère environnemental

Variante 1 Variante 2 Variante 3


Variante 1 1,00 7,00 3,00
Variante 2 0,14 1,00 0,20
Variante 3 0,33 5,00 1,00

La matrice d’évaluation relative à chaque variante par rapport au critère environnemental est
donnée dans le tableau 100:
Tableau 100 : Matrice d'évaluation des variantes par rapport au critère environnemental
Variante 1 Variante 2 Variante 3 moyenne
Variante 1 0,68 0,54 0,71 0,64
Variante 2 0,10 0,08 0,05 0,07
Variante 3 0,23 0,38 0,24 0,28

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Une fois toutes les matrices déterminées, nous pouvons déduire le pourcentage de priorité de
chaque variante par le produit suivant :
Tableau 101 : Matrice d’évaluation des variantes

Architecture Finance Technique Environnement 0,15


0,58
Variante 1 0,63 0,67 0,46 0,64 0,39
× = 0,23
Variante 2 0,39
0,26 0,27 0,2 0,07 0,19
0,07
Variante 3 0,11 0,06 0,34 0,28

 Conclusion :
La variante du plancher en post-tension est celle qui convient le mieux aux particularités du
projet. C’est la plus économique, elle permet d’alléger la structure, de réduire sa hauteur totale,
de pallier aux problèmes de flèche au niveau des porte à faux, et respecte les exigences de
l’architecte.

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Conclusion
Le choix d’un système de plancher peut s’avérer décisif pour la suite d’un projet. En effet,
celui-ci peut constituer une économie ou alors une perte pour le concepteur.
Dans un premier temps, nous avons opté pour une variante de plancher en post-tension d’une
épaisseur de 22cm qui a mené à des contraintes vérifiées à l’ELS, à l’ELU et une fissuration
maitrisée. Les flèches sont également largement vérifiées. Il en est de même au niveau des
poutres en porte à faux pour lesquelles l’utilisation de 24 torons permet de réduire la flèche à
seulement 5mm au lieu de 37mm pour la même poutre en béton armé. Pour ce qui est de la
dalle pleine, l’épaisseur trouvée est de 28cm. Ce sont donc 6cm de différence avec la première
variante, qui pourraient induire des charges plus grandes sur les fondations. La variante mixte
conduit, elle, à une hauteur de dalle de 52cm. La modélisation par une poutre en T mixte,
composée d’un IPE et d’une dalle de béton, a permis de réduire le profilé métallique le plus
possible, mais étant donné les grandes charges nous trouvons quand même un IPE360, ce qui
explique la grande hauteur de la dalle. Concernant la poutre principale métallique, celle-ci est
de 1,45m de hauteur et respecte bien la condition de flèche. Il s’agit donc d’une alternative
intéressante pour réduire la retombée des poutres, sauf qu’elle ne satisfait pas l’exigence du
béton brut décoffrage imposée par l’architecte.
L’objectif de ce projet étant la comparaison entre les trois variantes de planchers, différents
aspects ont été pris en compte pour le choix final. Une analyse de ces différents critères
pouvant influencer le choix des variantes a été menée. Elle a permis le choix du plancher en
post-tension comme étant la meilleure variante à adopter dans notre projet.
Ce projet fut l’occasion, pour nous, d’approfondir nos connaissances dans les pratiques du
métier, de s’initier à la pratique de la post-tension dans le bâtiment et d’utiliser pour la première
fois les Eurocodes puisque nous avons effectué la quasi totalité des calculs manuellement.
Aussi, avons-nous eu l’occasion de nous familiariser avec le logiciel SAFE pour la conception
et le dimensionnement des planchers.
En somme, la variante de la dalle en post-tension retenue pour le projet est celle qui convient le
plus aux exigences de l’architecte et aux contraintes du marché. En guise de recommandation,
dans le but de réduire la retombée, nous pouvons combiner entre ces trois variantes en utilisant
par exemple des poutres métalliques avec une dalle précontrainte. En effet, cette configuration
permet de diminuer la hauteur de la dalle au maximum tout en conservant une retombée plus
faible des poutres.

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Bibliographie

[1] Mme. O. MOUSTACHI, Cours de béton armé


[2] Mme. O. MOUSTACHI, Cours de béton précontraint
[3] Paillé, Jean Marie. Calcul des structures en béton - Guide d’application. Paris :
EYROLLES/AFNOR Editions, 2009, 642 p.
[4] Roux, Jean. Maitrise de l’Eurocode 2 - Guide d’application. Paris : EYROLLES/AFNOR
Editions, 2009, 358 p.
[5] Roux, Jean. Pratique de l’Eurocode 2 - Guide d’application. Paris : EYROLLES/AFNOR
Editions, 2009, 685 p.
[6] SEDIP/FNTP. La précontrainte dans le bâtiment. Paris : SEDIP, 2011, 76 p.
[7] THONIER, Henry. Le béton précontraint aux états limites. Paris : Presses de l’ENPC,
1992, 279 p.
[8] CECM. Manuel de calcul selon l’Eurocode 4 des bâtiments contreventés en ossature mixte
acier-béton. Paris : CTICM, 2000, 212 p.
[9] Guillemont, Pierre. Aide-mémoire des ouvrages en béton armé. Paris : Dunod/Le Moniteur,
2013, 364 p.
[10] Catalogue des treillis soudés ADETS
[11] Catalogue des planchers collaborants ARCELORMITTAL

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Annexes
Annexe 1 : Plan de coffrage du plancher haut

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Annexe 2 : Pertes totales de précontrainte sur la longueur de la dalle

x Δσc+s+r σpmo σp σp/σ0 (%)


1 103,96 1286,90 1182,94 79,50
2 103,61 1298,78 1195,17 80,32
3 103,36 1310,67 1207,30 81,14
4 103,42 1322,55 1219,13 81,93
5 103,83 1334,44 1230,61 82,70
6 104,51 1346,33 1241,82 83,46
7 105,22 1358,22 1253,01 84,21
8 105,55 1370,12 1264,57 84,98
9 104,96 1382,02 1277,06 85,82
10 103,75 1343,44 1239,70 83,31
11 105,02 1355,41 1250,39 84,03
12 105,45 1367,39 1261,94 84,81
13 104,97 1379,23 1274,25 85,64
14 104,37 1377,39 1273,02 85,55
15 104,34 1375,56 1271,22 85,43
16 104,88 1373,74 1268,85 85,27
17 105,52 1371,91 1266,39 85,11
18 105,26 1370,09 1264,83 85,00
19 103,38 1320,14 1216,76 81,77
20 104,43 1318,39 1213,96 81,58
21 104,63 1316,63 1212,00 81,45
22 103,95 1314,88 1210,94 81,38
23 103,35 1313,14 1209,79 81,30
24 103,32 1311,39 1208,07 81,19
25 103,86 1309,65 1205,79 81,03
26 104,49 1307,91 1203,41 80,87
27 104,23 1306,17 1201,94 80,78
28 102,41 1258,56 1156,14 77,70
29 103,46 1256,88 1153,43 77,52
30 103,66 1255,21 1151,55 77,39
31 102,98 1253,54 1150,56 77,32
32 102,39 1251,88 1149,49 77,25
33 102,37 1250,21 1147,85 77,14
34 102,90 1248,55 1145,65 76,99
35 103,53 1246,89 1143,36 76,84
36 103,27 1245,24 1141,96 76,74
37 101,51 1199,84 1098,34 73,81
38 102,54 1198,25 1095,71 73,64

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39 102,74 1196,65 1093,91 73,52


40 102,07 1195,06 1092,99 73,45
41 101,49 1193,48 1091,99 73,39
42 101,46 1191,89 1090,43 73,28
43 102,00 1190,31 1088,31 73,14
44 102,62 1188,72 1086,10 72,99
45 102,37 1187,14 1084,78 72,90
46 100,97 1161,56 1060,59 71,28
47 102,00 1160,01 1058,01 71,10
48 102,20 1158,47 1056,28 70,99
49 101,71 1156,93 1055,22 70,92
50 101,13 1155,39 1054,26 70,85
51 100,81 1153,86 1053,05 70,77
52 100,89 1152,32 1051,43 70,66
53 101,33 1150,79 1049,46 70,53
54 101,87 1149,26 1047,39 70,39

k moyen (%) 78,37

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Annexe 3 : Cartographie des déformées du plancher en post tension

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Annexe 4 : Tracé du câble du porte à faux de 10m

Annexe 5 : Tracé du câble au niveau de la dalle étudiée

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Annexe 6 : Note de calcul du porte à faux de 5m

Caractéristiques générales
Caractéristiques géométriques
Hauteur h (m) 1,67
Largeur b (m) 0,5
Longueur Lt (m) 18,15
Caractéristiques du béton
fck (MPa) 35
fctm (MPa) 3,21
Ecm (MPa) 34077,1462
fcd (Mpa) 21,00
Caractéristiques des aciers passifs
Es (MPa) 200000
fyk(MPa) 500
Caractéristiques de la précontrainte
fpk(MPa) 1860
Ep (MPa) 195000
σpo (Mpa) 1488
σpm (Mpa) 1190,4
ɸtorons (mm) 15,7
Nbre torons 24
P0 choisie 6,91
e0 (m) 0,135

Calcul des pertes


Rendement 0,833

Sollicitations
Mg (MN.m) -1,90029
Mq (MN.m) -0,40163
Mh (MN.m) 0,0278

Contraintes aux fibres extrêmes


σsp0 (MPa) 12,4091
σip0 (MPa) 4,1420
σsg (MPa) -8,1765
σig (MPa) 8,1765
σsq (MPa) -1,7281
σiq (MPa) 1,7281

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Vérification des contraintes en exploitation (ELS)


contraintes admissibles Sous Pk,sup Sous Pk,inf
σc = 0,6fck 21 Combinaisons s i s i
Rares σt SE = -fctm -3,21 Rares à vide 3,201 11,974 1,132 11,284
σt HSE = -1,5fctm -4,81 Rares en charge 1,473 13,702 -0,596 13,012
Fréquentes 1,991 - -0,078 -
Limitation
Fréquentes σt = 0 de fissures Quasi-permanentes 2,164 13,011 0,095 12,321

Quasi permanentes σc = 0,45fck 15,75

Vérif des contraintes en construction (ELS)


σi adm = -ft(j) < σs < σs adm = 0,45fck(j)
σi adm = -ft(j) < σi < σs adm = 0,45fck(j)
sous Pk,inf sous Pk,sup
σs 1,13 σs 3,20
σi 11,28 σi 11,97
vérif σs
jour fckj ftj Pk,sup vérif σi Pk,sup vérif σs Pk,inf vérif σi Pk,inf
1 6,71 1,10 non non ok non
2 13,67 1,62 ok non ok non
3 17,72 1,92 ok non ok non
4 20,50 2,13 ok non ok non
5 22,56 2,28 ok non ok non
6 24,17 2,40 ok non ok non
7 25,49 2,50 ok non ok ok
8 26,59 2,58 ok non ok ok
9 27,53 2,65 ok ok ok ok

Vérification à l'ELU Ouverture des fissures


Position de l'axe neutre (m) 0,78 wk ,adm (mm) 0,2
Mrc (MN.m) 4,36 Wk (mm) 0,11
Med (MN.m) 3,13 Wk < Wk adm ? (mm) ok
Med<Mrc ? ok
Armatures passives Vérification de l'effort tranchant
diamètre (mm) 25 Ved (MN) 1,42
nombre de barres 8 VRd,c (MN) 0,8550
esp en 2 lits 6,80 VRd,max (MN) 3,9912
As(cm²) 39,25 S(cm) 20
c passive (cm) 3 Ast(cm²) 4,4243

MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC 164


Ecole Mohammadia d’Ingénieurs – Projet de Fin d’Etudes 2016 - 2017

Annexe 7 : Note de calcul du porte à faux de 10m

Caractéristiques générales
Caractéristiques géométriques
Hauteur h (m) 1,67
Largeur b (m) 0,5
Longueur Lt (m) 20,95
Caractéristiques du béton
fck (MPa) 35
fctm (MPa) 3,21
Ecm (MPa) 34077,1462
fcd (Mpa) 21,00
Caractéristiques des aciers passifs
Es (MPa) 200000
fyk(MPa) 500
Caractéristiques de la précontrainte
fpk(MPa) 1860
Ep (MPa) 195000
σpo (Mpa) 1488
σpm (Mpa) 1190,4
ɸtorons (mm) 15,7
Nbre torons 12
P0 choisie 3,455
e0 (m) 0,7365

Calcul des pertes


Rendement 0,832

Sollicitations
Mg (MN.m) -1,30864
Mq (MN.m) -0,209
Mh (MN.m) 0,0114

Contraintes aux fibres extrêmes


σsp0 (MPa) 15,1360
σip0 (MPa) -6,8604
σsg (MPa) -5,6308
σig (MPa) 5,6308

MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC 165


Ecole Mohammadia d’Ingénieurs – Projet de Fin d’Etudes 2016 - 2017

σsq (MPa) -0,8993


σiq (MPa) 0,8993

Vérification des contraintes en exploitation (ELS)


contraintes admissibles Sous Pk,sup Sous Pk,inf
σc = 0,6fck 21 Combinaisons s i s i
Rares σt SE = -fctm -3,21 Rares à vide 7,689 -0,406 5,267 0,691
σt HSE = -1,5fctm -4,81 Rares en charge 6,790 0,493 4,368 1,591
Fréquentes - -1,036 - 1,321
Limitation
Fréquentes σt = 0 de fissures Quasi-permanentes 7,149 0,133 4,728 1,231

Quasi permanentes σc = 0,45fck 15,75

Vérification des contraintes en construction (ELS)


σi adm = -ft(j) < σs < σs adm = 0,45fck(j)
σi adm = -ft(j) < σi < σs adm = 0,45fck(j)
sous Pk,inf sous Pk,sup
σs 5,27 σs 7,69
σi 0,69 σi -0,41
jour fckj ftj vérif σs Pk,sup vérif σi Pk,sup vérif σs Pk,inf vérif σi Pk,inf
1 6,71 1,10 non ok non ok
2 13,67 1,62 non ok ok ok
3 17,72 1,92 ok ok ok ok

Vérification à l'ELU Ouverture des fissures


Position de l'axe neutre (m) 0,43 wk ,adm (mm) 0,2
Mrc (MN.m) 5,10 Wk (mm) 0,11
Med (MN.m) 2,06472 Wk < Wk adm ? (mm) ok
Med<Mrc? ok As,min (cm²) 3,14
Armatures passives Vérification de l'effort tranchant
diamètre (mm) 14 Ved (MN) 0,177
nombre de barres 12 VRd,c (MN) 1,625
esp en 2 lits 7,12 S(cm) 20
As(cm²) 18,46 Ast(cm²) 5,111
c passive (cm) 3

MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC 166


Ecole Mohammadia d’Ingénieurs – Projet de Fin d’Etudes 2016 - 2017

Annexe 8 : Cartographie des déplacements du plancher en béton armé

MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC 167


Ecole Mohammadia d’Ingénieurs – Projet de Fin d’Etudes 2016 - 2017

Annexe 9 : Note de calcul de la poutre principale en acier

CALCUL DES STRUCTURES ACIER


----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
NORME: NF EN 1993-1:2005/NA:2007/AC:2009, Eurocode 3: Design of steel structures.
TYPE D'ANALYSE: Vérification des familles
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
FAMILLE: 1 principale
PIECE: 1 Barre_1 POINT: 1 COORDONNEE: x = 0.42 L =
7.50 m
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
CHARGEMENTS:
Cas de charge décisif: 3 ELU 1*1.35+2*1.50
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
MATERIAU:
ACIER E36 fy = 355.00 MPa
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

PARAMETRES DE LA SECTION: PRS1450


h=145.0 cm gM0=1.00 gM1=1.00
b=50.0 cm Ay=500.00 cm2 Az=432.00 cm2 Ax=932.00 cm2
tw=3.2 cm Iy=3107141.67 cm4 Iz=104535.31 cm4 Ix=5356.60 cm4
tf=5.0 cm Wply=49580.00 cm3 Wplz=6595.60 cm3
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
EFFORTS INTERNES ET RESISTANCES ULTIMES:
My,Ed = -9902.01 kN*m
My,pl,Rd = 16609.30 kN*m
My,c,Rd = 16609.30 kN*m Vz,Ed = 1724.49 kN
Vz,c,Rd = 8355.41 kN
Mb,Rd = 11361.02 kN*m
Classe de la section = 1
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

PARAMETRES DE DEVERSEMENT:
z = 0.00 Mcr = 26019.13 kN*m Courbe,LT - XLT = 0.65
Lcr,low=8.93 m Lam_LT = 0.80 fi,LT = 0.97 XLT,mod = 0.68
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PARAMETRES DE FLAMBEMENT:

en y: en z:

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FORMULES DE VERIFICATION:
Contrôle de la résistance de la section:
My,Ed/My,c,Rd = 0.60 < 1.00 (6.2.5.(1))
Vz,Ed/Vz,c,Rd = 0.21 < 1.00 (6.2.6.(1))
Contrôle de la stabilité globale de la barre:
My,Ed/Mb,Rd = 0.87 < 1.00 (6.3.2.1.(1))
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Profil correct !!!

MI / CA – Département Génie Civil – Option BPC 168

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