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ch J D EN
C RÉALITÉS
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ki J IL H CLINIQUES
@ AN ER
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ai
l.c
om
généraliste
la référence
n°
du praticien
L’omnipratique
en 10 cas cliniques
3
Vol. 24 - septembre 2013
ISSN n°0999-5021
Avant-propos
KI
temps - médecine fondée sur la preuve oblige - le cas clinique aurait mauvaise
AN ER
presse pour ne pas dire mauvaise réputation.
En effet dans la hiérarchie des niveaux de preuves scientifiques fournis par la
littérature et les grades de recommandation, le rapport de cas (« case report »),
H
représente le niveau scientifique le plus faible. Par définition un cas clinique
om
C
illustre un contrat de soin entre un praticien et son patient pour la prise en
I
ch J D EN
charge d’un tableau clinique particulier. Un cas clinique, aussi bien approfondi
l.c
soit-il, ne représentera jamais un consensus professionnel et ne peut en aucun Jean-Jacques Lasfargues
cas prétendre devenir une recommandation. C’est au mieux un dire d’expert. Le
iB
IL
ai
cas clinique relève de l’individuel et renvoie à la relation que noue un thérapeute
et un patient, là sont ses limites… et son intérêt.
J
gm
rk
Cependant, le cas clinique plonge ses racines dans la pratique médicale de terrain. Il révèle
he
tant pour la formation des jeunes médecins qui préparent l’internat que pour la formation
AD
nc
permanente des praticiens, permettant de tester ses connaissances, de confronter les pratiques
ki
avec la volonté de conforter les bonnes pratiques. C’est avec cet objectif, que par analogie avec ce
er
be
qui se pratique en médecine, notre revue thématique -Réalités Cliniques- vous propose ce numéro
H
différent de ceux que vous avez l’habitude de lire, car uniquement composé de cas cliniques, mais
finalement traitant de ce qui un thème en soi, la médecine interne bucco-dentaire.
Certes les cas cliniques présentés ici ne prétendent pas être des modèles, ils ne sont pas suffisamment
en
transversaux et/ou ne décrivent pas des situations rares, inhabituelles ou spécifiques. Mais ils ont été
réalisés par des praticiens chevronnés, disposant de compétences particulières dans leurs domaines.
.b
Ces 10 cas cliniques doivent s’observer comme 10 photographies instantanées couvrant l’essentiel
dr
des actes quotidiens du chirurgien dentiste : fracture d’angle incisif, lésion carieuse proximale,
amalgame à remplacer, assainissement parodontal, dyschromie dentaire, pathologie pulpaire, dent
dépulpée à restaurer, dent non conservable à extraire, implant unitaire, et prothèse amovible. C’est
volontairement que nous nous sommes limités aux pathologies dentaires élémentaires, a priori dites
« faciles » à traiter, car elles ont à nos yeux valeur d’exemple pour aborder les cas « plus difficiles ».
Les 10 situations sélectionnées appréhendent les demandes et besoins biologiques, fonctionnels
et esthétiques de nos patients. Elles illustrent nos protocoles cliniques, du diagnostic et de la prise
de décision jusqu’au résultat thérapeutique en passant par la sélection des matériaux, le choix des
techniques et des procédures.
Un grand merci à nos auteurs contactés qui ont tous adhéré avec enthousiasme à ce projet et ont
accepté d’exposer leurs savoir-faire aux confrères.
Nous espérons que ces 10 cas cliniques, seront pleinement profitables pour votre développement
professionnel continu. Bonne lecture à tous.
161 Avant-propos
Foreward
Jean-Jacques Lasfargues
KI
Matthias Rzeznik, Dominique Guez
olume 24 N° 3 Septembre 2013
V
AN ER
TRIMESTRIEL
Prix du n° : 45 e 175 Gestion thérapeutique de lésions carieuses
proximales sur dents adjacentes
om
C carious lesions on adjacent teeth
L’omnipratique
I
Hervé Tassery, Amel Slimani, Adrien Lavenant,
ch J D EN
Elodie Terrer
en 10 cas cliniques
l.c
iB
IL
ai
Avec ce numéro, Réalités Cliniques 183 Remplacement d’une restauration
à l’amalgame par onlay en matériau esthétique
J
gm
met à l’honneur la pratique quotidienne
rk
professionnelles développées
AD
ki
incisif fracturé
be
DPC
Répond aux critères qualité d’un document et couronne céramocéramique
issu de la presse scientifique professionnelle Adhesive root and crown reconstructions
(voir site de la HAS ) and all-ceramics
Michel Bartala, Julien Brousseaud
Comité de lecture
221 Extraction d’une dent délabrée non conservable Jean-Pierre Attal
et aménagement d’un site implantaire Sylvie Azogui-Levy • Marcel Begin
KI
Catherine Besnault • Eric Bonte
Extraction of a non-sustainable compromised tooth Serge Bouillaguet
and preparation for an implant
AN ER
Denis Bouter • Jean-Louis Brouillet
Marc Baranes Pierre Canal • Jean-Luc Charrier
Catherine Chaussain
H
Florence Chemla
231 Réalisation d’un élément prothétique unitaire sur pilier Anne Claisse • Jean-Yves Cochet
om
C
Pierre Colon • Marc Danan
implantaire
I
Jacques Dejou
ch J D EN
Creating a pillar-supported single element prosthetic Jean-Marc Dersot • Dominique Droz
l.c
implant Nicolas Eid • André-Jean Faucher
Olivier Guastalla Gérard Girot • Dominique Guez
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IL
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Martine Hennequin • Olivier Hue
Pierre Jonas • Richard Kaleka
J
gm
237 Réalisation d’une prothèse amovible Gilles Laborde • Alain Lautrou
rk
Jean-Michel Morand
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Représentant légal et Directrice des publications : Madame Claudie Damour-Terrasson Maryse Wolikow • Gérard Zuck
Tél : 01 56 26 50 00 - Fax : 01 56 26 50 01 Pascal Zyman
dr
Un traitement parodontal
simple mais efficace
M. RZEZNIK, D. GUEZ
KI
AN ER
H
om
C
I
ch J D EN
l.c
RÉSUMÉ
Il arrive que des affections parodontales restent ignorées par l’omnipraticien, sou-
iB
IL
ai
vent parce que les signes d’appel sont mal appréhendés, voire méconnus, notam-
ment lorsque la maladie en est encore à un stade précoce. Il est vrai que le praticien
J
gm
généraliste se « débat » au milieu d’informations souvent très complexes et parfois
rk
tableau clinique qu’il va préférer déléguer ou pire une aversion pour une spécialité
au carrefour de nombreuses disciplines. Or, la parodontie ne requiert des connais-
AD
nc
sances vraiment approfondies et une bonne maîtrise clinique que pour moins de
ki
P
en
Matthias Rzeznik
Attaché d’enseignement
.b
Faculté de chirurgie dentaire our illustrer ces propos nous cas échéant les traitements antérieurs
Université Paris Descartes allons évoquer une situation entrepris. Toutes ces informations seront
dr
Hôpital Bretonneau clinique somme toute assez fré- colligées et vont constituer l’histoire de la
quente et banale, si l’on peut qualifier ainsi maladie ou anamnèse (dont l’étymologie,
Dominique Guez une maladie. signifie « rappeler à la mémoire »).
MCU-PH L’objectif recherché est de décomplexer
Faculté de chirurgie dentaire l’omnipraticien en montrant qu’avec une Le motif de consultation, élément clef
Université Paris Descartes bonne compréhension du patient et de sa de l’anamnèse, peut être d’emblée riche
Hôpital Bretonneau maladie, le traitement peut être simple et en renseignements, car certains signes
les résultats à la clef, dans la majorité des peuvent avoir déjà été identifiés et si les
cas. Une condition toutefois : être patient et bonnes questions sont posées, le patient
attentif dans sa prise en charge. peut retracer son histoire et celle de sa
maladie, car la santé comme la maladie ont
L’ENQUÊTE une histoire. Ainsi, deux situations cliniques
apparemment similaires en termes de sévé-
Premier élément de l’examen médical rité et d’étendue, peuvent être le résultat de
proprement dit, l’entretien va permettre cheminement très différent. Dans un cas,
Les auteurs déclarent de retracer les antécédents médicaux, des comportements anciens peuvent avoir
ne pas avoir de lien d’intérêt l’historique de la plainte du patient et le depuis longtemps préparé le lit de la patho-
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 165-174 165
L’omnipratique en 10 cas cliniques
logie qui s’est installée progressivement ou au contraire Interrogé sur son état de santé, ce jeune préretraité
la genèse de cette affection peut être associée à de sou- déclare ne souffrir d’aucune pathologie et se présente
daines modifications de l’état de santé du patient. Entre comme quelqu’un n’ayant jamais sollicité les médecins
ces deux extrêmes, tous les cas de figure existent. autrement que pour une grippe saisonnière. Il n’existe
Mise à part l’identification d’affections ou de traitements par ailleurs aucune pathologie ou terrain familial identifié
qui peuvent contre-indiquer certains gestes ou nécessiter autre que l’hypercholestérolémie de son père. Sa vie pro-
des précautions particulières, il est important de recons- fessionnelle, comme personnelle, n’a jamais été rythmée
tituer les antécédents médicaux au sens large du terme. que de soucis quotidiens, sans jamais être perturbée par
Car s’il est établi depuis les expériences de Löe (1) que la des événements majeurs.
plaque bactérienne est le facteur étiologique principal des
maladies parodontales, ces affections ne se réduisent pas Sa faible consommation de tabac n’a pas été au-delà de
à l’effet simple et direct du facteur bactérien. Un tel modèle son service national, et il n’a pas connaissance d’une
KI
ne permettrait pas d’expliquer la genèse ni l’évolution dif- « sensibilité » particulière des différents membres de sa
férentielle des pathologies parodontales qui s’avèrent famille proche aux « problèmes de gencive ». Toutefois,
AN ER
multifactorielles. Les facteurs affectant potentiellement ses parents portaient des prothèses amovibles et sa sœur
la santé parodontale seront recherchés parmi les anté- cadette de 3 ans porte un « appareil dentaire ». Il déclare
cédents individuels, les antécédents environnementaux se brosser les dents deux fois par jour sans conviction
H
et les antécédents comportementaux. En d’autres termes particulière, sa brosse étant peut-être un peu usagée.
om
C
c’est une combinaison de ce que l’individu « est », de ce
L’ensemble des renseignements fournis par
I
qu’il « subit » et de comment il « réagit » qui sera à asso-
ch J D EN
ciée à l’initiation d’une pathologie. le malade sur ses antécédents ne permet pas
l.c
d’identifier des circonstances autres que
Ce patient de sexe masculin, âgé de 60 ans, s’est locales qui auraient pu avoir une influence sur
iB
IL
son état de santé parodontale. Ce qui ne signifie
ai
présenté en consultation spécialisée de parodontie sur
les conseils de son praticien habituel car il se plaint « de pas qu’elles n’existent pas.
J
gm
gencives qui saignent » et ce depuis de très nombreuses Si aucune précaution particulière n’émerge de
rk
années, voire décennies. Ses doléances concernent éga- cette anamnèse, le chirurgien-dentiste, en tant
lement des mobilités au niveau des prémolaires (34, 45) qu’acteur de santé, ne pourra que recommander
he
dont il a pris conscience il y a quelques années (au moins à ce patient, d’effectuer des bilans médicaux
10 ans) qui s’aggravent et parfois de douleurs qu’il loca- annuels.
AD
nc
sion que les espaces entre ses dents augmentent et… L’examen clinique initial (fig. 1), outre le fait qu’il
er
son épouse se plaint souvent de sa « mauvaise haleine ». confirme l’halitose, révèle une hygiène assez approxima-
be
pour devenir récemment handicapants d’un amont de ses pratiques d’hygiène bucco-dentaire. L’as-
point de vue relationnel (halitose) et d’un point pect « bleuté » de la gencive sur un certain nombre de
.b
de vue fonctionnel : mobilités, récessions paro- sites révèle la présence de tartre sous-gingival.
dontales ou migrations secondaires.
dr
Les symptômes rapportés n’ont jamais été réel- La denture en bon état, ne présente aucun soin ni lésion
lement pris en considération, si ce n’est pour la carieuse. Par contre, la présence d’abrasions cervicales
gêne fonctionnelle que provoquaient les mobili- souvent associées à des récessions parodontales loca-
tés. Il n’y a donc pas eu à proprement parler de lisées reflète probablement une technique de brossage
traitement antérieur. iatrogène.
KI
Notez le tartre sous-gingival
et suppurations ainsi que les abrasions
AN ER
cervicales.
Fig. 2 - Contention initiale.
H
Fig. 3 - Panoramique dentaire.
1
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ch J D EN
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2 3
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Globalement les mobilités, n’excèdent pas 1 mm dans le Pour faciliter cette hygiène, l’attelle devra être
sens antéropostérieur (grade 2) (3) excepté pour 45 et 34 impérativement corrigée.
(grade 3). La contention composite réalisée au niveau du La sévérité des lésions parodontales semble
groupe incisivo-canin mandibulaire, a pu réduire l’inconfort directement en rapport avec l’aspect quantitatif
dû aux mobilités dentaires, mais a probablement contribué de la plaque bactérienne.
à l’aggravation des lésions en « piégeant » la plaque den- La perte de l’aspect festonné et les récessions
taire et compliquant l’hygiène (fig. 2). signent des atteintes irréversibles du paro-
donte.
L’halitose reflète une présence bactérienne
importante. En examen complémentaire de première intention, un cli-
Si d’un point de vue déclaratif le patient prétend ché panoramique confirme, en dépit de son imprécision,
effectuer une hygiène biquotidienne, l’examen une atteinte irréversible du parodonte profond et, notam-
clinique infirme son efficacité. Sa bonne foi ne ment, la présence d’une alvéolyse horizontale généra-
semblant pas en cause, il sera nécessaire de lisée globalement modérée. L’avulsion de 48 s’impose
l’accompagner durablement pour pérenniser également à lecture de ce cliché (fig. 3).
les modifications indispensables de sa tech-
nique de brossage.
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 165-174 167
L’omnipratique en 10 cas cliniques
KI
bactérien, facteur bactérien dont la rétention est grandement stabilisée, le patient étant attentif à la qualité de son bros-
favorisée par l’importance des dépôts de tartre et l’existence sage et régulier dans ses maintenances, il lui reste beau-
AN ER
d’une attelle ne favorisant pas les mesures d’hygiène, coup d’années à cohabiter avec des dents ayant perdu 60
• ancienneté des signes cliniques reflétant une évolution lente et à 70 % de leur support parodontal ou ayant une atteinte
progressive, de la furcation significative.
• atteinte de l’ensemble de la denture et pertes tissulaires se
H Par ailleurs, s’il ne décèle pas de pathologie des tissus
om
situant autour de 50 %.
C environnants, ce bilan révèle la présence de quantité
I
importante de tartre sous-gingival, confirmant les obser-
ch J D EN
vations cliniques précédentes.
l.c
APRÈS L’ENQUÊTE, L’ACTION…
iB
IL
ai
Il n’a pas été possible d’identifier clairement des facteurs
ou indicateurs de risque contribuant à la vulnérabilité du Compte tenu de notre diagnostic, la prise en charge de
J
gm
patient. La charge bactérienne semble être l’élément clef ce patient va comporter une première phase axée sur la
rk
de cette entité clinique. L’évolution de la maladie sera réduction quantitative de la charge bactérienne. Cette
donc tributaire d’une réduction de ce facteur bactérien et réduction ne peut être obtenue que par l’amélioration au
he
la pérennisation des résultats d’une maîtrise au long cours quotidien de l’hygiène du patient et par l’élimination des
des pratiques d’hygiène orale. Ces éléments paraissent facteurs de rétention sous entendu le tartre et l’attelle,
AD
nc
de prime abord contrôlables et le pronostic bon. inadaptée à cet objectif dans sa forme actuelle (4). Cette
ki
Un bilan radiographique rétro-alvéolaire long réponse du patient tant sur le plan biologique que com-
be
examen de choix qui ne peut actuellement être substitué (fig. 5). Celui-ci a été réalisé au cours de plusieurs séances
par aucune autre technique.
.b
dr
KI
l’halitose. Compte tenu de ces résultats encourageants,
un détartrage plus profond est entrepris progressivement,
AN ER
parfois sous analgésie loco-régionale, au moyen d’inserts
ultrasonores ayant des formes adaptées et d’une aide
optique. En profitant d’une de ces analgésies et de l’assai-
nissement du terrain, il a été procédé à l’avulsion de 48.
H
om
Un mois après la dernière séance de détartrage, l’inflam-
C
5
I
mation superficielle apparaît considérablement réduite et
ch J D EN
il n’y a plus de suppuration (fig. 7). Le patient présente
l.c
alors une bonne aptitude à contrôler la recolonisation
des surfaces dentaires par la plaque dentaire. La dispa-
iB
IL
ai
rition de cette inflammation superficielle et l’élimination des poches est mesurée et le saignement au sondage
des obstacles physiques que représentent les spicules est relevé (tableau 1). Ce saignement au sondage reste
J
gm
de tartre rendent alors possible une « évaluation » de la le seul indicateur à notre disposition pour évaluer l’inflam-
rk
situation clinique au moyen du sondage. La profondeur mation profonde. La perte d’attache est ensuite calculée.
he
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AD
nc
ki
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H
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Initiale
KI
AN ER
Tableau 1 - Profondeur
de poches avant
H
traitement.
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C
I
ch J D EN
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IL
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J
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Réévaluation
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be
Tableau 2 - Profondeur
de poches après
la 1re réévaluation.
en
.b
dr
Finale
Tableau 3 - Profondeur
de poches après
la 2e réévaluation.
KI
7
AN ER
H
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C
I
ch J D EN
l.c
iB
IL
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J
gm
rk
8
he
contrôle de plaque.
nc
ki
Fig. 8 - Vue clinique en fin de traitement non chirurgical. L’examen clinique ne révèle quasiment plus d’inflammation
er
elles permettent de comparer l’évolution dans le temps male (OIM) qui justifie un meulage sélectif (fig. 9). Cette
d’un site en dépit d’une certaine part de subjectivité et, correction occlusale ne pouvait être envisagée qu’après
.b
d’autre part, elles nous servent de critères décisionnels une réduction significative de l’inflammation, en raison
pour compléter le traitement, voire d’éléments pédago- de l’œdème qui l’accompagne qui peut contribuer à un
dr
KI
AN ER
H
om
C
Fig. 9 - Vue occlusale
I
de 45.
ch J D EN
Fig. 10 - Contention
l.c
avec grille d’Ellman
et Superbond®
iB
IL
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9
J
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.b
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10
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H
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11
l.c
Fig. 11 - Chronologie
iB
IL
du traitement.
ai
J
gm
rk
dentaire (fig. 10). L’appréciation de la mobilité de 45 L’omnipraticien peut parfaitement assurer avec succès
montre une réduction notable de celle-ci. le traitement de nombre de situations parodontales et
AD
nc
Les paramètres cliniques s’étant considérablement amé- répondre ainsi à l’attente d’une partie de sa patientèle
ki
liorés il a été décidé dans un premier temps de revoir le sans faire appel à des thérapeutiques complexes aux
er
patient en maintenance trois mois plus tard afin de s’assu- résultats parfois aléatoires. Le prérequis est d’accepter
be
rer de la pérennité des résultats et du maintien de l’hy- de prendre son temps pour permettre la ré-installation
giène bucco-dentaire à un bon niveau (6). d’un microbiote compatible avec le maintien d’une santé
Une maintenance avec une fréquence trimestrielle paraît parodontale, ce qui demande beaucoup de temps ainsi
indiquée compte tenu : que l’on montré les études sur le microbiome intestinal.
en
de certaines molaires,
• de la nécessité de s’assurer d’un réel changement
dr
AUTO-ÉVALUATION ABSTRACT
KI
bactérien that he would prefer to refer or, worse, an aversion to a
specialty that is at the interface of many disciplines. In
B. à cette phase où les restaurations favorisant la rétention de la
AN ER
reality, periodontics requires extensive knowledge and
plaque seront corrigées good clinical control for fewer than 15% of cases. The
C. l’évaluation par sondage des destructions parodontales s’effectuera sometimes unjustified complexity of some treatments
après cette phase seems to forget the fundamentals on which it would be
H
useful to refocus.
om
3. La plaque bactérienne est :
C
A. le facteur causal des maladies parodontales
I
ch J D EN
B. le facteur étiologique principal des maladies parodontales RESUMEN
l.c
C. le facteur nécessaire mais non suffisant à l’initiation des maladies SANEAMIENTO PERIODONTAL
parodontales. MEDIANTE INTERVENCIÓN MÍNIMA
iB
IL
Ocurre a veces que el dentista desconoce las afecciones
ai
periodontales, debido frecuentemente a que las señales
4. Il est nécessaire de prendre son temps entre chaque
J
ki
RÉFÉRENCES
1. Löe H, Thellade E, Jenser SB. Expe- 5. Drisko CH. Non surgical periodon-
rimental gingivitis in man. J Perio- tal therapy. Periodontol 2000. 2001;
dontol. 1965; 36: 177-187. 25: 77-88.
2. 0’Leary TJ, Drake RB, Naylor JE. 6. Shumaker ND, Metcalf BT, Toscano
The plaque control record. J Perio- NT, and Holtzclaw DJ. Periodontal
dontol. 1972 Jan; 43(1): 38. and periimplant maintenance : a
3. Mühlemann HR. 10 years of tooth- critical factor in long-term treat-
mobility measurements. J Periodon- ment success. Compend Contin
tol. 1960; 31: 110-122. Educ Dent. 2009 Sep; 30(7): 388-90, Correspondance :
392, 394. Matthias Rzeznik
4. Listgarten MA. The rôle of dental
plaque in gingivitis and periodonti- AP-HP Hoptal Bretonneau
tis. J Clin Periodontol. 1988 Sep; 2 rue Carpeaux
15(8): 485-7. 75018 Paris
email: drmatthiasrzeznik@gmail.com
KI
H. TASSERY, A. SLIMANI, A. LAVENANT, E. TERRER
AN ER
H
om
C
I
ch J D EN
RÉSUMÉ
l.c
La gestion thérapeutique des lésions carieuses proximales postérieures se heurte à
plusieurs complexités tant diagnostiques que techniques. La multiplicité des maté-
iB
IL
ai
riaux commercialisés et la difficulté d’évaluer aussi l’activité carieuse résiduelle
compliquent le choix du substitut dentinaire à utiliser, spécialement lors de lésions
J
gm
rk
actives. La transition entre une restauration a minima de type 1, sans aucune prépa-
ration ou de type 2, avec préparation tissulaire demeure ténue. Les bases des traite-
he
ments proposés dans ce report de cas dérivent du concept LIFEDT ou light induced
@
fluorescence for diagnosis and treatment. Cet exposé se propose de traiter deux
AD
ki
er
be
Hervé Tassery
H
Université d’Aix-Marseille,
Département d’odontologie
conservatrice et restauratrice,
L
en
Université de Montpellier 1,
Laboratoire de biologie
et Nano-science LBN 4203
.b
KI
AN ER
H
om
1
C
I
ch J D EN
2
l.c
Fig. 1 - Image numérique Sopix® 2 (Acteon). Carie en mésiale
de la 25 et carie amélaire en distale de 24.
iB
IL
ai
Fig. 2 - Image mode diagnostique (carré rouge ou aplomb
de la zone cariée).
J
gm
rk
TRAITEMENT DE LA CARIE
MESIALE SUR 25
he
Les systèmes basés sur la fluorescence tissulaire dont nues avec le cliché rétrocoronaire (fig. 1, cercle rouge).
er
les caméras Soprolife® et Soprocare®, sous réserve La modification de la fluorescence de la crête marginale
be
de leur sensibilité et spécificité, permettent d’observer (fig. 2, carré rouge) indique la destruction de la dentine
tant les faces occlusales que proximales (2) en s’aidant sous-jacente et implique l’impossibilité de sa conserva-
d’astuces cliniques. Pour cette présentation l’essentielle tion. En effet, un blanchiment de la texture de la crête
des images ont été prises à l’aide de ces deux types de marginale révèle une disparition de la dentine sous-
en
caméras en mode jour, mode diagnostic ou mode traite- jacente donc une diminution du signal fluorescent. Cette
ment pour la caméra Soprolife® et en mode carie pour la modification de la fluorescence est caractéristique d’une
.b
cas dérivent du concept LIFEDT ou light induced fluores- résine (ex Fuji II LC, GC).
cence for diagnosis and treatment (1, 2).
Cet exposé se propose de traiter deux lésions carieuses
proximales (Site 2) contiguës, l’une de stade 3 (dent 25) et Phase chirurgicale : accès, curetage
l’autre de stade 1 (dent 24). et finition de la préparation
Après mise en place d’un Fenderwedge® ou Wedge-
PRÉSENTATION DU CAS CLINIQUE guard® (Wam, France) assurant un écartement et une
protection efficace de la face distale de la 24, la prépa-
Le patient 25 ans, sans pathologie générale, présente ration est réalisée à l’aide d’une fraise boule ou poire dia-
deux lésions proximales dent 25 stade 3 et 24 stade 1. Les mantée (0,8. Komet ®) (fig. 3).
lésions semblent anciennes, le patient n’a pas consulté Le traitement chirurgical de la dentine infectée se fait pré-
depuis 3 ans. Il n’y a pas d’autres lésions carieuses. Le férentiellement à l’aide d’excavateur (GC ou Hu-Friedy)
risque carieux est évalué comme modéré et pris en charge (fig. 4) de petite taille ou de fraise céramique type K1SM ®
classiquement en renforçant les mesures d’hygiène orale. (Komet) sous contrôle en lumière fluorescente (mode trai-
tement), permettant d’évaluer la structure de la dentine
résiduelle infectée ou affectée. Celle-ci émet une fluo-
rescence rouge et le geste clinique doit se concentrer
Fig. 3 - Ouverture
KI
de la préparation
à l’aplomb de la zone 3 4
AN ER
bleutée (carré rouge fig. 2).
Fig. 4 - Eviction
de la couche de dentine
H
infectée (Excavateur
Hu-Friedy®) (mode
om
C
traitement Soprolife ®).
I
ch J D EN
Fig. 5 - Visualisation
de la dentine tertiaire,
l.c
couleur rouge (mode carie
Soprocare ®).
iB
IL
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Fig. 6 - Révélation
J
gm
de la plaque interdentaire
rk
par photoactivation
Blue LED et colorant
he
fluorescine (Newtron®
@
5 6
P5XS, Actéon).
AD
nc
ki
er
be
Contact interproximal
L’étape suivante consiste à rétablir l’aire de contact inter-
proximal et l’architecture proximale. Une fois le champ
opératoire mis en place (Dental Dam®, Bisico, France),
l’utilisation d’une matrice métallique limite le risque
d’échec dans la réalisation du point de contact. Notre 7
choix se porte sur les matrices V3Ring®, SuperCurve®
(Wam, France) et Composi-Tight3D ® (Bisico, Garrison) Fig. 7 - Restauration du contact interproximal. Slick band® et anneau
(fig. 7) couplant anneaux écarteurs, coins plastiques de Garrison® (Bisico, France).
puissants et matrices métalliques. Certaines (Slick
bands®, Garrison) sont recouvertes sur leur face interne,
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 175-181 177
L’omnipratique en 10 cas cliniques
KI
lésion à marche lente apparaîtra rouge foncé en début
d’excavation et verte avec des ombres rouges marquées
AN ER
en fin d’excavation et une lésion active rouge vif en début
d’excavation et vert gris en fin d’excavation. Dans ce cas
8
précis, la dent étant asymptomatique avec une carie
om
Fig. 8 - Restauration de la face occluso-proximale selon la technique
C dentinaire bioactif type verre ionomère.
du composite-up. Composite nano-hydride universel type Empress
I
Mais de façon générale deux cas de figures apparaissent :
ch J D EN
direct ® (Ivoclar) ou Hri® (Bisico), teinte bleach L ou UE2 amélaire. • si la lésion est active et de progression rapide : notre
l.c
choix se portera sur l’utilisation de verres ionomères
modifiés par apport de résine (de type Fuji II LC® (GC,
iB
IL
ai
d’un revêtement de téflon pour faciliter la mise en place Japon), Riva light Cure® (SDI) etc)
et l’éviction. Une fois la matrice positionnée, on prendra • si la lésion est à progression lente : le choix est plus
J
gm
soin de brunir la face interne de la matrice vers le point de vaste entre les composites photos et dual. De nombreux
rk
contact pour finaliser sa position. L’aide de digue liquide matériaux sont à disposition, dont : Multicore flow dual®
(Bisidam®, Bisico) pour stabiliser l’ensemble et plaquer la (Vivadent,), Bisfil 2B® (Bisco), LuxaCore ® dual (DMG) etc.
he
matrice en proximal n’est pas superflue. L’emploi d’une SDR flow ® (Dentsply), X-Tra® (Voco) etc.
pince type matrix forceps (Bisico) sera une aide précieuse En cas de lésion moyennement profonde, il est également
AD
nc
pour enlever la matrice en fin de soins. possible d’utiliser des composites type Bulk (TetricBulk®,
ki
• La phase de désinfection est réalisée par un net- substitut dentaire selon la technique du sandwich ouvert.
toyage soigneux de la plaie dentinaire soit, avec du Tubu- La présence d’une bordure amélaire nous permet d’utili-
.b
licid®, soit avec de la chlorhexidine à 2 %. Cette dernière ser aussi des composites en zone cervicale. Néanmoins
ayant de plus un effet protecteur contre l’activation de la forte activité carieuse nous fait préférer le CVIMAR.
dr
MMPs dentinaires par le pH acide du système adhésif. Le composite-up est réalisé en 2 temps :
• Le choix de l’adhésif : parmi tous les adhésifs • restauration de la face proximale : après avoir plaqué la
commercialisés, seul le Clearfil Protect Bond® (Kuraray, matrice métallique vers le point de contact à l’aide d’un
Japon) revendique un effet bactérien (monomère type fouloir, 1 apport de composite est apposé et positionné à
MDBP). Sinon, on privilégiera les SAM 1 et surtout 2, en la spatule de bouche pour être sculpté secondairement à
cas de proximité pulpaire et les MR3 ou 2 pour les autres l’aide d’une sonde ou d’un instrument type PK Thomas,
situations. Quel que soit le système utilisé, il est recom- • reconstruction des cuspides vestibulaires et palatines,
mandé de mordancer l’émail avec de l’acide phosphorique chacune figée 3 secondes séparément puis photopoly-
pendant 15 secondes au moins pour compléter le condi- mérisée 40 secondes (puissance minimale 1200mW/cm2)
tionnement tissulaire des SAM2 et surtout des SAM1. sur la totalité.
Lorsque le recours à un substitut dentinaire s’impose, il
demeure toujours important de vérifier la compatibilité Finition et polissage
de l’adhésif avec le substitut utilisé, surtout si ce dernier La finition de la restauration composite, après réglage de
est dual. D’autre part, il faut rapidement et bien photo- l’occlusion s’effectue en plusieurs étapes :
polymériser l’adhésif pour réduire l’effet membrane • élimination des excès de composite et d’adhésif dans la
semi-perméable du fait de l’acidité des adhésifs. Les sys- zone proximale avec une lame 15 et des disques (Opti-
tèmes adhésifs modernes type Excite DSC ® (Vivadent), disc ®, Kerr),
KI
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9
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C 10
I
• dégrossissage avec une fraise olive bague rouge sous
ch J D EN
spray,
l.c
• finition avec des brosses type Occlubrush® (Kerr ou
Vivadent) et pointes siliconées Optrapol® (Vivadent) ou
iB
IL
ai
identoflex Diamond® (Kerr), Jiffy Hishine® (Bisico),
• le coffret de polissage Enamel plus Shiny ® (Bisico) com-
J
gm
plète ces dernières propositions de produits.
rk
(1). L’observation sous lumière fluorescente des lésions Fig. 9 - Observation en lumière du jour de l’atteinte amélaire.
amélaires type « white spot » est souvent améliorée. Fig. 10 - Observation en mode diagnostique. Visualisation
Dans cet exemple clinique, la lésion amélaire contiguë de la cavitation par fluorescence (flèche rouge).
à la classe 2 précédente (fig. 9) est certes parfaitement
Fig. 11 - Application du gel acide via la membrane semi-perméable
visible en mode lumière du jour (Soprolife®), mais aucune
du porte-matrice.
cavitation ne semble visible. La même surface observée
en mode diagnostique révèle un début de cavitation qua-
siment invisible à la radiographie et à l’inspection visuelle
(fig. 10). Le choix de traitement, avant obturation de la Dans le cas présent, celui-ci étant déjà posé dans le cadre
lésion adjacente, se fera entre l’application d’un vernis du traitement de la 25, la lésion est traitée d’après les recom-
fluoré, une infiltration résineuse ou une micropréparation mandations du fabricant selon les étapes suivantes (1) :
par insert diamanté (Kavo ®, coffret Excavus®, Actéon). • mordançage acide pendant 2 minutes (fig. 11),
La faible profondeur et l’accessibilité de la lésion ont été • déshydratation alcoolique 30 secondes,
déterminantes quant au choix du traitement : l’infiltration • infiltration résineuse pendant 3 minutes suivie d’une
résineuse par résine fluide type Icon® (DMG, Allemagne). photopolymérisation pendant 40 secondes (fig. 12, 13).
Les premiers résultats encourageants décrits dans la litté- La restauration occluso-proximale mésiale de la 25 est
rature ne soustraient pas à la pose d’un champ opératoire. alors réalisée (chapitre ci-dessus).
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 175-181 179
L’omnipratique en 10 cas cliniques
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12 13
H
Fig. 12 - Cavitation comblée par la résine Icon® (flèche rouge).
om
C
Mode diagnostique (Soprolife ®).
I
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Fig. 13 - Vérification radiologique postopératoire des deux traitements.
l.c
Notez que l’Icon® n’est pas radio-opaque.
iB
IL
AUTO-ÉVALUATION
ai
J
gm
1. Le diagnostic d’une lésion carieuse :
rk
praticien doit rechercher les facteurs de risque carieux c. suppose l’usage systématique d’outils complémentaires
locaux et généraux afin de les contrôler autant que faire
AD
de diagnostic
nc
traitement interceptif non invasif ou vers un traitement 2. Les outils de diagnostic basés sur la fluores-
be
technique classique que par infiltration, est faussement c. permet un grossissement majeur de l’image
facile. Les nombreux pièges devront être parfaitement
.b
aides précieuses non seulement pour affiner le diagnos- a. assure une bonne biocomptabilité
tic, mais aussi pour gérer les étapes du traitement. Enfin, b. une étanchéité convenable
les procédures opératoires adhésives, de comblement c. est recommandé surtout en cas de lésion à marche
des pertes de substance et de finition doivent être mises lente
en œuvre avec rigueur. Le succès thérapeutique dépend
du respect de l’ensemble de ces paramètres.
4. La reconstruction du point de contact
sur molaire :
a. doit se faire avec des matrices métalliques
b. en utilisant de préférence des anneaux écarteurs
Mots clés c. en privilégiant des composites de haute viscosité
Fluorescence, classe II, excavation dentinaire
RÉFÉRENCES ABSTRACT
1. Tassery H, Levallois B, Terrer and minimal-invasiveness THERAPEUTIC MANAGEMENT OF
E, Manton D, Otsuki M, Kou- potential of caries-excava- PROXIMAL CARIOUS LESIONS ON
bi S, Gugnani N, Panayotov I, tion techniques: a micro-CT
Jacquot B, Cuisinier F, Rech- investigation. J Dent. 2011; 39:
ADJACENT TEETH
The therapeutic management of posterior proximal
mann P. Use of new mini- 154-162.
mum intervention dentistry carious lesions faces encounters both diagnostic and
4. Banerjee A, Cook R, Kellow technical difficulties. The multiplicity of materials on
technologies in caries mana- S, Shah K, Festy F, Sherriff M,
gement. Aust Dent J. 2013 Jun; the market and the difficulty of assessing residual
Watson T. A confocal micro- caries activity also complicate the choice of dentine
58 Suppl 1: 40-59. endoscopic investigation of substitute to use, especially in the case of active lesions.
2. Terrer E, Raskin A, Koubi S, the relationship between the The transition between a Type 1 minimal restoration,
Dionne A, Weisrock G, Sarra- microhardness of carious without any preparation, or a Type 2 restoration with
quigne C, Mazuir A, Tassery dentine and its autofluores-
KI
cavity preparation, remains tenuous. The treatment
H. A new concept in resto- cence. Eur J Oral Sci. 2010; bases proposed in this case report are derived from the
rative dentistry: LIFEDT- 118: 75-79. LIFEDT (Light Induced Fluorescence for Diagnosis and
AN ER
light-induced fluorescence 5. Levallois B, Terrer E, Panayo- Treatment) concept. This paper proposes to deal with
evaluator for diagnosis and tov Y, Salehi H, Tassery H, two contiguous proximal carious lesions (Site 2), one
treatment: part 2 - treatment Tramini P, Cuisinier F. Mole- Stage 3 and the other Stage 1.
of dentinal caries. J Contemp cular structural analysis of
H
Dent Pract. 2010; 11: 95-102. carious lesions using micro-
om
3. Neves A de A, Coutinho E, Raman spectroscopy. Eur J
C
De Munck J, Van Meerbeek B. Oral Sci. 2012; 120: 444-451. RESUMEN
I
Caries-removal effectiveness UN EJEMPLO DE GESTIÓN
ch J D EN
TERAPÉUTICA DE LESIONES
l.c
CARIOSAS PROXIMALES EN DIENTES
ADYACENTES
iB
IL
ai
La gestión terapéutica de las lesiones cariosas
proximales posteriores se enfrenta a varias dificultades,
J
gm
tanto diagnósticas como técnicas. La multiplicidad
rk
ki
Email : herve.tassery@univ-amu.fr
.b
dr
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Endodontie - Occlusion
Implantologie et prothèse - Esthétique…
KI
S. CAZIER
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I
ch J D EN
l.c
RÉSUMÉ SUME
Le remplacement des amalgames fait partie de notre quotidien. L’amélioration des
iB
IL
connaissances sur l’adhésion et des propriétés des biomatériaux esthétiques, per-
ai
met de remplacer avantageusement les amalgames défectueux. La restauration
J
gm
par inlay-onlay est une alternative esthétique intéressante qui peut être réalisée
rk
synthèse des étapes clé pour le quotidien du cabinet : analyse initiale, préparations,
@
ki
E
en
Stéphane Cazier
Ancien AHU
.b
Chargé d’enseignement n odontologie conservatrice, Nous avons choisi de présenter une situa-
Faculté de chirurgie dentaire la réintervention et le rempla- tion clinique traitée avec plus de huit années
dr
Université Paris Descartes cement des amalgames font de recul, afin d’en faire ressortir une syn-
Exercice libéral partie de notre quotidien. En effet, l’amé- thèse des étapes clé pour le quotidien du
lioration des connaissances sur l’adhésion cabinet. Nous évoquerons ainsi les aspects
et les propriétés des biomatériaux esthé- pratiques et ergonomiques qui en res-
tiques, permet de remplacer avantageuse- sortent, permettant à l’omnipraticien d’obte-
ment les amalgames défectueux (2, 6, 4). nir des résultats reproductibles en accord
Face à une perte de substance sur dent avec les données scientifiques actuelles.
pulpée de moyenne ou grande étendue, la
restauration par inlay-onlay est une alterna-
tive intéressante aux techniques directes.
SITUATION INITIALE
Par ailleurs, les restaurations esthétiques Il s’agit de restaurer la première et seconde
connaissent un réel essor (9). Elles peuvent molaire mandibulaire droite d’une patiente
aujourd’hui être réalisées de manière « arti- de 30 ans venue consulter début 2005, pour
sanale » au laboratoire, ou par CFAO avec des douleurs au froid et à la mastication.
un excellent pronostic (8, 10). Après examen clinique (fig. 1) et radio-
L’auteur déclare C’est donc dans ce cadre que nous allons logique, nous observons la présence de
ne pas avoir de lien d’intérêt décrire un cas clinique « de tous les jours ». restaurations par amalgames présentant
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 183-189 183
L’omnipratique en 10 cas cliniques
KI
site étant réalisé sur 47 (fig. 2), nous
décrirons seulement les étapes de
AN ER
réalisation de l’onlay sur la première
molaire mandibulaire.
H
Règles de préparation
om
C En amont de la préparation, le choix
1
I
du matériau est à prendre en compte.
ch J D EN
En 2005, compte tenu de la plus
l.c
grande tolérance de ce matériau, les
composites « de laboratoire » ont été
iB
IL
ai
choisis. Nous reviendrons, dans la discussion, sur nos
choix actuels.
J
gm
Dans un premier temps, la préparation est guidée par la
rk
mandibulaires. On observe la détérioration du matériau, avec des profondeurs homogènes (encadré 1) et per-
de son adaptation et des fêlures amélaires. mette l’insertion de la restauration.
dr
L’empreinte
L’empreinte peut se faire traditionnellement
à l’aide de matériaux silicone en double
mélange (double viscosité) ou par empreinte
optique. Cette dernière peut aujourd’hui être
effectuée à l’aide d’une caméra 3D mainte-
nue au-dessus des volumes à enregistrer.
Une prévisualisation 3D du maître modèle
virtuel permet alors de réaliser la restaura-
tion par CFAO (Conception et Fabrication
Assistées par Ordinateur).
KI
En 2005, notre choix s’est porté sur la réali-
sation au laboratoire (fig. 3).
AN ER
L’essayage
H
Au retour de la fabrication, le praticien véri- 3
om
fie sur le modèle de travail (laboratoire ou
C
I
virtuel) l’ensemble des paramètres d’adap-
ch J D EN
tation : les aires de contacts interproximaux, l’adaptation
l.c
marginale. L’appréciation non seulement de l’intensité,
mais aussi de la forme et de la position du contact inter-
iB
IL
ai
proximal est une étape clé (fig. 4).
À la suite de cette étape, la pièce doit s’adapter parfaite-
J
gm
ment. Le matériau retouché est repoli. Il est déconseillé
rk
ki
Assemblage et finitions
er
be
4
• les colles composites (adhérence forte, résistance
mécanique élevée, résistance à la compression, esthé-
Fig. 3 - Modèles de travail pour réaliser l’onlay en composite.
.b
tique).
Possibilité de régler en mieux l’anatomie cuspidienne par la mise
L’assemblage en prothèse, ce sont 2 interfaces et 3 parte-
en occluseur, ou articulateur (Courtoisie de Lionel Coudrey).
dr
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5 6
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I
Fig. 5 - Vue de la surface nettoyée, puis sablée à l’air abrasion douce.
ch J D EN
Attention à bien rincer les excès de poudre d’alumine !
l.c
Fig. 6 - Mordançage sélectif de l’émail.
iB
IL
Fig. 7 - Vue après collage et retrait des excès.
ai
J
gm
rk
he
@
AD
nc
ou composite
er
est alors mis de côté pendant au moins 3 minutes pour Dans notre situation, utilisant une colle auto-adhésive
permettre au silane de réagir avec le matériau et à ses l’onlay est traité classiquement en fonction du matériau
solvants de s’évaporer. utilisé. Alors qu’au niveau dentaire, à la suite des procé-
Préparation de la dent et collage dures de nettoyage (sablage), seul l’émail est mordancé
Les surfaces dentaires sont soigneusement nettoyées et pendant 30 secondes (fig. 6).
désinfectées. Il est intéressant à ce stade, de parfaire le Dans les deux cas, après une brève insolation, les excès
nettoyage à l’aide d’un système d’air-abrasion (fig. 5). de colle sont minutieusement éliminés à la curette. Le
Classiquement, les traitements des surfaces dentaires, praticien procède alors à la photopolymérisation com-
en fonction du système adhésif choisi, préparent l’assem- plète de la colle à l’aide d’une lampe à forte irradiation (9).
blage du côté de la dent : Dans cette seconde option, on obtient alors un assem-
• mordançage de l’émail puis de la dentine, blage comportant moins d’étapes et donc moins sensible
• rinçage abondant, à la manipulation (fig. 7).
• séchage minutieux, sans déshydrater la dent, au coton Enfin, les contrôles classiques des contacts interproxi-
stérile, maux, occlusaux et des excès sont effectués (fig. 8). L’in-
• application de l’adhésif, tensité et la répartition de ces contacts sont les garants
• évaporation des solvants, de la stabilité de notre restauration et de son pronostic au
• polymérisation de l’adhésif. niveau fonctionnel.
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13 14
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CFAO à 18 mois.
om
Fig. 14 - Intégration globale de l’onlay dans le schéma occlusal de
AUTO-ÉVALUATION
C
l’arcade.
I
1. Le remplacement des amalgames :
ch J D EN
a. est couramment pratiqué dans nos cabinets
l.c
Aujourd’hui, les techniques CFAO associées aux nou- b. nécessite des systèmes d’aspiration et de filtration
adaptés
iB
IL
ai
velles céramiques, tentent également à aller dans le sens
de l’efficacité et d’un meilleur pronostic (8, 10) (fig. 13, 14). c. est dangereux
J
gm
2. Les règles de préparation :
rk
Les restaurations partielles esthétiques collées sont d’ex- b. doivent être précisément respectées, quel que soit
cellentes alternatives lors du remplacement des amalga- le matériau
AD
nc
restaurations postérieures, compte tenu des éventuelles 3. Le matériau idéal pour les onlays
difficultés d’accès, ce dernier point est une avancée réelle esthétiques est :
et rassurante. Enfin, quelle que soit la technique adhésive a. la céramique
choisie, la rigueur dans le respect du protocole, ainsi que b. le composite
en
l’importance du suivi, sont deux clés incontournables de c. même s’il n’y a pas de consensus, en pratique
leur succès clinique. le composite est davantage utilisé
.b
Les dernières publications scientifiques s’orientent vers d. grâce à la CFAO, la céramique donne des résultats
une validation clinique de ce mode de restauration, ce qui plus efficaces
dr
est heureux car la situation clinique exposée dans ce rap- 4. Les colles auto-adhésives :
port de cas se rencontre fréquemment dans la pratique a. sont toujours utilisées pour l’assemblage des onlays
quotidienne. esthétiques
b. peuvent être une alternative intéressante
Remerciements à Lionel Coudrey pour la partie laboratoire,
c. n’engendrent pas ou peu de sensibilité postopératoire
et au Docteur Jean-Pierre Attal.
d. annulent l’efficacité d’un traitement de surface
sur l’intrados des onlays
Mots clés
Amalgame, onlay, céramique, composite, collage
Key words
Amalgam, onlay, ceramic, composite, bonding
ABSTRACT
REPLACING AMALGAM RESTORATION
BY ONLAY USING AESTHETIC
MATERIALS
RÉFÉRENCES Replacing amalgams is part of daily life. Improved
understanding of adhesion and the properties of
1. Cazier S, Chieze JB. Place de tition. Oper Dent. 2004; 29(5):
KI
aesthetic materials allow the replacement of defective
la CFAO directe en omnipra- 481-508.
fillings with advantage. The inlay-onlay restoration is
tique Inlay-onlay. Réalités 7. Peumans M, Voet M, De an interesting design option that can be achieved by
Cliniques. 2009; 20(4): 219-230.
AN ER
Munck J, Van Landuvt K, “handiwork” in the laboratory, or by computer aided
2. Roulet JF, Degrange M. Van Ende A, Van Meerbeek B. manufacturing (CAM), with an excellent prognosis.
Collages et adhésion : la Four-year clinical evaluation To illustrate this, we present a clinical situation that
révolution silencieuse. 2000. of self-adhesive luting agent brings together the key stages for daily practice:
H
Quintessence International. for ceramic inlays. Clin Oral initial analysis, preparations, choice of construction
Investig. 2013; Apr 17(3): 739-
om
3. Krejci I, Dietschi D, Lutz FU. technique, surface treatment, and materials used. It will
C
Principles of proximal cavity 50. be seen that, depending on the defect and localisation of
I
preparation and finishing 8. Sjögren G, Molin M, Van Dij- the restorations, procedures, especially those involving
ch J D EN
with ultrasonic diamond tips. ken JW. A 10-year prospective bonding, have become simpler.
l.c
Pract Periodontics Aesthet evaluation of CAD/CAM-
Dent. 1998; Apr 10(3): 295-8. manufactured (CEREC) cera-
mic inlays cemented with a
iB
IL
RESUMEN
ai
4. Laccabue M, Ahlf R, Simecek
J. Frequency of restoration re- chemically cured or dual-
cured resin composite. Int J SUSTITUCIÓN DE UNA RESTAURACIÓN
J
5. Alleman DS, Magne P. A lays en composite : cinq sim- La sustitución de las amalgamas forma parte de
systematic approach to deep plifications cliniques. Infor- nuestra actividad cotidiana. El mejoramiento de los
AD
the peripheral seal concept in 139-146. de los biomateriales estéticos, permite sustituir
ventajosamente las amalgamas defectuosas. La
adhesive dentistry. Quintes- 10. Zimmer S, Göhlich O, Rüt-
er
be
Réponses
1a, b ; 2b, c, d ; 3c, d ; 4b, c
Correspondance :
Stéphane Cazier
44 Boulevard de Reuilly
75012 Paris
Email : docteurcazier@wanadoo.fr
KI
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H
om
C
I
ch J D EN
l.c
iB
IL
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J
gm
rk
RÉSUMÉ SUME
Les restaurations antérieures en composite font partie de nos plans de traitement au
he
artistes ». C’est pourquoi, le but de cet article est de proposer, au travers d’un cas
ki
clinique, une méthode fiable et reproductible en insistant sur les étapes cliniques
er
L
en
Gauthier Weisrock
Attaché d’enseignement
.b
Faculté d’Odontologie aux restaurations céramiques, tisme » nécessite d’utiliser ces matériaux
de Marseille même dans des situations de grandes performants avec toute la rigueur opéra-
pertes de substance. Grâce à l’essor des toire nécessaire.
techniques adhésives et à la création
Jean-Louis Brouillet
Professeur honoraire
de nouveaux composites, les solutions SITUATION CLINIQUE
conservatrices procurent de très bons
Faculté d’Odontologie de Marseille résultats. Dans le gradient thérapeutique Une patiente de 15 ans se présente avec
esthétique, les restaurations directes sont un composite volumineux sur la 11, réalisé
des solutions plus économes en tissu den- suite à un traumatisme ancien. La dent est
taire que les restaurations indirectes, tout vitale (tests de sensibilité pulpaire positifs).
en offrant une possibilité de réintervention L’ancien composite intéresse l’angle mésial
ultérieure (1). Suite aux recherches sur la et les 4/5 du bord libre. Au niveau de la 21,
structure dentaire, les résines composites on constate une fracture de l’angle distal.
possèdent aujourd’hui des propriétés ana- L’occlusion est normale (fig. 1 et 2).
logues aux tissus qu’elles remplacent. Au regard de l’âge de la patiente et afin de
Les auteurs déclarent Ainsi il est plus aisé d’obtenir des résultats conserver un maximum de tissu dentaire,
ne pas avoir de lien d’intérêt esthétiques, s’intégrant parfaitement dans une restauration en technique directe à
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 191-198 191
L’omnipratique en 10 cas cliniques
KI
naire reproduit par les masses
dentines. Appelée chromaticité
AN ER
de base (BC) ou teinte de la
masse dentine, elle est déter-
1 minée en premier au niveau du
om
C où l’épaisseur d’émail est la
I
plus faible influençant peu la
ch J D EN
perception de la teinte. Son
l.c
choix conditionne le succès
du composite car elle donne la
iB
IL
ai
teinte finale de la restauration.
Elle est généralement fonction
J
gm
de l’âge du patient : à 15 ans,
rk
d’une facette, jugée trop délabrante est écartée en accord comparaison avec le bord libre intact de la dent 21, de
avec la patiente. sélectionner de l’opalescent « bleu ».
La carte chromatique se résume ainsi :
- teinte de la masse dentine : A2-A3 (A2-A4),
DIAGNOSTIC ESTHÉTIQUE - teinte de la masse émail : A1 (luminosité élevée),
- opalescent « bleu » au niveau du bord libre.
Avant de restaurer la dent, il est impératif de poser un dia-
gnostic esthétique. Celui-ci est réalisé grâce à un examen
clinique minutieux en ayant à l’esprit le souci du détail. PROJET ESTHÉTIQUE
Les dents adjacentes à celles à reconstituer sont obser-
vées attentivement. Des photographies et des moulages Le projet esthétique, en accord avec le diagnostic esthé-
en plâtre peuvent aussi être effectués. À ce stade, l’ana- tique, est matérialisé grâce à un wax-up. Ce projet va
lyse de la forme a autant d’importance que le relevé de nous servir à valider notre diagnostic initial. Une clé pala-
la couleur. tine en silicone est réalisée. Elle servira, une fois position-
La détermination de la couleur (2) est la clé pour obte- née en bouche, à créer en un seul temps la face palatine
nir une intégration naturelle de la restauration surtout au de la restauration. Elle englobe les deux dents adjacentes
niveau antérieur. On ne peut que la reproduire mais non à celles à reconstituer et s’arrête au niveau du bord libre.
STRATIFICATION DU COMPOSITE
La stratification de la résine composite est une suite
d’étapes cliniques qu’il convient de respecter pour obtenir
un résultat fiable.
KI
du plan esthétique frontal, du volume et de la forme des
dents homologues. On vérifie ensuite que la clé palatine 3
AN ER
en silicone s’insère de manière précise. Les interférences
peuvent être éliminées à l’aide d’une lame de bistouri pour
obtenir un repositionnement précis, digue en place.
• Forme de préparation
H
om
Le composite de la 11 est déposé et une préparation avec
C
I
une limite vestibulaire chanfreinée est réalisée à l’aide
ch J D EN
d’une fraise boule et une fraise tronc conique bague verte
l.c
16/10e (Komet). La 21 est préparée de la même manière
(fig. 3). Afin d’obtenir des surfaces de préparation par-
iB
IL
ai
faitement propres elles sont microsablées à l’aide d’une
microsableuse Kavo avec des particules d’alumines de
J
gm
5 µm à 2,5 bar (fig. 4).
rk
Procédure d’adhésion
en
KI
6 7
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8 9
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Fig. 13 - Une masse
dentine de composite
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A2 enveloppe
entièrement
la précédente et reste
à une distance
H
om
de 1 mm du bord libre,
C
recouvrant de moitié
I
ch J D EN
le chanfrein. 11
l.c
iB
IL
ai
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gm
rk
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@
AD
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be
H
en
12 13
.b
dr
Les lignes de transition séparent les faces proximales On utilise l’Optrascult ® pour sculpter et lisser le composite
de la face vestibulaire et fixent le cadre de la restaura- évitant ainsi l’inclusion de bulle d’air. La dernière couche
tion et de ses contours. De par leur convexité, ces crêtes de masse dentinaire moins saturée, A2, est ensuite dépo-
proximales, véritables « poutres visuelles », régulent une sée et recouvre complètement la précédente. Elle s’arrête
grande partie des phénomènes lumineux. La réussite des à la moitié du chanfrein et reste à une distance de 1 mm
lignes de transition conditionne le succès final de la res- du bord libre (distance calculée lors du diagnostic esthé-
tauration, celles-ci ne pouvant être recréées à l’aide des tique) (fig. 11, 12 et 13).
instruments rotatifs. La masse dentine, la plus importante, constitue un élé-
ment déterminant de la réussite d’une stratification. Les
Stratification du corps dentinaire masses dentine étant opaques, leur épaisseur influence
La règle principale est de réaliser une désaturation pro- le degré de saturation de la restauration. Il est parfois
gressive de la partie palatine vers la partie vestibulaire suffisant de n’utiliser qu’une seule teinte dentine, celle
et de la partie apicale vers la partie incisale de la restau- choisie initialement, mais en épaisseur adéquate. L’aug-
ration. mentation d’épaisseur accroît la saturation de la teinte (4).
Pour la 11, dans la région la plus cervicale, nous utilisons La masse émail de fine épaisseur (≤ 0,3 mm) recouvrant
donc une teinte A3 « dentine ». L’incrément est déposé l’ensemble de la restauration fonctionne en tant que
sur le mur palatin à l’aide d’une spatule plate à composite. « modificateur » de la couleur dentinaire. Si la couche
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 191-198 195
L’omnipratique en 10 cas cliniques
Fig. 14 - La masse
émail A1 recouvre
entièrement la masse
dentine et la masse
opalescente.
Fig. 15 et 16 - Finition
du composite à l’aide
d’une fraise flamme
bague rouge sans
irrigation et des lignes
de transition
avec un strip métallique.
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émail est trop épaisse, elle tend à augmenter l’effet recouvrir ces superpositions en vestibulaire. La masse de
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« grisé » ou « vitreux ». La teinte principale de la restau- composite émail A1, choisie au départ, est déposée sur la
ration est donnée par la teinte du corps dentinaire et son face vestibulaire et va recouvrir en totalité la restauration.
.b
épaisseur. C’est le respect des différentes épaisseurs Elle est modelée à l’aide de pinceaux afin de préfigurer la
dentine/émail qui est décisif pour le résultat final (4). macrogéographie de surface (fig. 14).
dr
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DIRECTA DE UN ÁNGULO INCISIVO
FRACTURADO
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Las restauraciones anteriores en resina compuesta
forman parte de nuestros planes de tratamiento
cotidianos. Sin embargo, su aparente complejidad y
H
su resultado a menudo aleatorio dejan pensar que esta
solución es accesible solo a “algunos artistas”. Por esta
om
C razón, el objetivo de este artículo es proponer, a través
I
de un caso clínico, un método fiable y reproductible,
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insistiendo en las etapas clínicas esenciales para su
éxito.
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RÉFÉRENCES AUTO-ÉVALUATION
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1. Tirlet G, Attal JP. Le gradient thé- 4. Devoto W, Saracinelli M, Manauta 1. La forme de préparation d’un composite
rapeuthique: un concept médical J. Composite in everyday practice:
er
antérieur nécessite:
be
pour les traitements esthétiques. Inf how to choose the right material
Dent. 2009; 91(41/42) : 2561-2568 . and simplify application techniques
A. une limite de finition en biseau en vestibulaire
2. Vanini L, Mangani F, in the anterior teeth. Eur J Esthet B. une limite en chanfrein en vestibulaire
Klimovskaia O. Conservative resto- Dent. 2010; 5(1): 102-124. C. une limite droite en palatin
ration of anterior teeth. ACME 2005. 5. Koubi S, Faucher A. Restaurations
en
3. Byoung I. Suh. Principles of adhe- antérieures directes en résine com- 2. Lors de la stratification du composite :
sion dentistry: a theorical and clini- posite: des méthodes classiques à la A. la masse dentine la plus saturée doit être la plus
stratification. EMC (Elsevier SAS,
.b
sur le chanfrein
C. la masse émail doit être épaisse (supérieure à
0,3mm)
Correspondance :
Gauthier Weisrock Réponses
48 boulevard Perier
13008 Marseille 1b, c ; 2a ; 3a
Email : gauthier.weisrock@univ-amu.fr
Eclaircissement et consolidation
d’une dent dépulpée antérieure
dyschromiée
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E. BONNET, R. SERFATY
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RÉSUMÉ SUME
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L’éclaircissement interne est une technique simple qui permet de résoudre le pro-
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blème de la couleur dans un grand nombre de dents dyschromiées. De plus, cette
rk
faire oublier la rigueur des différentes étapes qui se succèdent. Les résultats obte-
nus sont très convaincants et la maintenance de ces traitements doit être assurée
AD
nc
Le caractère temporaire de ces traitements reste un point essentiel qu’il est impor-
er
L
en
Eric Bonnet
Docteur en chirurgie dentaire
.b
Ancien assistant des Universités vée à tout âge, même chez les Nous sommes en présence d’un patient de
Chargé d’enseignement jeunes enfants. Une simple dent dyschro- 26 ans, dont les deux incisives centrales
à la Faculté d’Odontologie de Lyon miée peut rapidement devenir un véritable supérieures ont été expulsées et réimplan-
traumatisme « social » avec tous les pro- tées. Le patient se présente avec les traite-
René Serfaty blèmes associés que l’on connaît bien. ments endodontiques initiaux représentés
MCU-PH Devant de nombreux sports de plus en plus sur la figure 1. Avant d’envisager tout trai-
Département d’Odontologie accidentogènes, les jeunes et les moins tement esthétique, il a été indispensable de
Conservatrice jeunes peuvent se trouver face à une (ou reprendre les traitements endodontiques.
Faculté de Chirurgie Dentaire plusieurs) dent(s) dyschromiée(s). Il semble Le Docteur Thierry Roos (Strasbourg) s’est
de Strasbourg donc important de trouver des solutions chargé de la reprise de ces traitements
Responsable du DU d’Esthétique simples et surtout très respectueuses des afin de pouvoir réaliser un éclaircissement
du Sourire tissus dentaires pour retrouver un contexte interne de ces deux dents dyschromiées
« relationnel » normal et une dent fonction- (fig. 2).
nelle. Fortement dyschromiées, elles gênent
Le but de cet article est donc de tracer, considérablement notre patient. Au vu de la
Les auteurs déclarent étape par étape, la préparation et la recons- situation initiale et compte tenu de la pré-
ne pas avoir de lien d’intérêt titution de deux dents dyschromiées. sence de tissus dentaires résiduels impor-
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 199-204 199
L’omnipratique en 10 cas cliniques
KI
patients qui ont une « forte » demande esthétique, ce
qui représente là aussi une véritable contre-indication.
AN ER
Avec quel produit allons-nous travailler ? Le seul pro-
duit qui exerce une action pour éclaircir une dent est
1 2 l’eau oxygénée (ou solution aqueuse de peroxyde
om
Fig. 1 - Radiographie rétro-alvéolaire de 11 et 21 en situation initiale.
C l’eau oxygénée fournit des radicaux libres instables.
I
Fig. 2 - Radiographie rétro-alvéolaire de contrôle après reprise Ces radicaux vont s’attaquer aux doubles liaisons des
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des traitements endodontiques de 11 et 21 (Dr Thierry Roos). molécules colorées pour les rendre plus claires. Cette
l.c
action d’éclaircissement n’a lieu que sur les pigments
organiques. Compte tenu du fait que c’est la dentine
iB
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ai
qui donne la couleur à la dent et qu’elle est constituée
majoritairement de tissus à composante organique, les
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gm
radicaux libres pourront agir à leur guise sur des tissus
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fortement colorés.
Dans le cadre de l’éclaircissement sur dents dépul-
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née.
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cémentaire de la dent concernée à l’aide dune sonde parodontale et à reporter au niveau supérieur de notre obturation.
parodontale (fig. 6 et 7). En effet, les radicaux libres sont Fig. 8 - Elimination de la gutta au niveau du 1/3 coronaire de l’obturation
à même de diffuser au-delà de ce collet car nous sommes à l’aide d’un instrument chauffé au « rouge cerise » sur 2 mm en dessous
en présence d’une zone très perméable. Elle est d’autant de la jonction amélo-cémentaire.
plus perméable que le patient est jeune et présente donc Fig. 9 - Nettoyage de la cavité à l’aide d’une instrumentation ultrasonore
des tissus moins minéralisés. diamantée (ET 18D, Satelec).
Il est donc très important de protéger cette zone pour Fig. 10 - Préparation d’une « rigole » le long des bords de la cavité
éviter une résorption cervicale externe éventuelle repré- pour assurer la parfaite stabilité de notre obturation temporaire.
sentant le principal effet secondaire de ce type de traite- Fig. 11 - Détermination du niveau supérieur de la préparation après mise
ment. Pour cela, le matériau d’obturation canalaire sera en place d’un bouchon de CVI sur 2 mm.
éliminé sur 2 mm environ (fig. 8). Immédiatement après,
un nettoyage de la cavité d’accès sera réalisé, à l’aide
d’un insert diamanté ultrasonore (du type ET 18D Satelec) en interséance (fig. 10). Un ciment verre ionomère modi-
(fig. 9). fié par adjonction de résine est posé. Il est essentiel de
Enfin, une petite rigole sur les bords de la cavité est pré- vérifier le niveau supérieur de l’obturation à base de CVI,
parée avec une fraise à cône renversé, afin de permettre qui doit correspondre au niveau du collet de notre dent
la stabilisation du pansement provisoire qui sera laissé (fig. 11).
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 199-204 201
L’omnipratique en 10 cas cliniques
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C + eau sera laissé pendant 3 semaines. Il est indispensable
I
de vérifier l’occlusion du patient en fin de séquence, notam-
ch J D EN
ment dans les cas de fortes supraclusions.
l.c
Dans un second temps, il faudra simplement réévaluer
l’efficacité de l’éclaircissement pour déterminer la néces-
iB
IL
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sité (ou non) d’un renouvellement du mélange éclair-
cissant. En général, une à deux séances suffisent pour
J
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traiter la majorité des dents dépulpées dyschromiées.
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zone cervicale seront beaucoup plus faibles. d’éclaircissement consiste en la dépose rigoureuse du
Il faut aussi faire attention à la parfaite stabilité de notre matériau composite pour ne pas éliminer trop de tissus
dr
pansement provisoire en éliminant correctement les éven- dentinaires de soutien. Ceci se réalise facilement à l’aide
tuels surplus de perborate de sodium + eau qui empêche- d’aides optiques (loupes ou microscope).
raient une stabilité correcte de notre eugénate pendant L’information au patient reste ici un acte majeur afin que
les trois semaines nécessaires. L’épaisseur de l’eugénate ce dernier puisse décider ou non d’un tel traitement, car
doit être d’environ 2 mm pour assurer sa fonction. De même si la gestuelle paraît simple, une information éclai-
cette stabilité dépend le résultat du traitement. rée restera la solution thérapeutique la plus adaptée.
Il se pose aussi la question de la stabilité dans le temps Enfin, il faut toujours garder en tête qu’une demande trop
d’un tel traitement : la stabilité clinique observée est « intéressée » en matière d’esthétique et de blancheur est
bonne sur 3 à 5 ans, en moyenne. En fait, plus le sujet
est jeune, plus la récidive est courte, et inversement pour
un sujet âgé. Il faut toujours tenir compte du degré de
minéralisation des tissus dentaires lorsque nous com- Mots clés
mençons un éclaircissement interne. Il paraît donc très Eclaircissement, dent dépulpée, perborate de
important d’informer nos patients qu’il s’agit là d’un trai- sodium
tement provisoire qu’il faudra éventuellement reprendre
à terme. De manière clinique, nous avons pu observer Key words
qu’il est possible de reprendre ce traitement 3 à 4 fois. Bleaching, non vital teeth, sodium perborate
KI
It is important to recognise the temporary nature of this
voisines, sous peine d’obtenir le résultat inverse à treatment so as to inform the patient correctly.
celui que nous souhaitions. En effet, si les dents voi-
AN ER
sines de la dent colorée sont foncées (du type A3,5- RESUMEN
A4 – B3 -B4 teintier Vita Classic), nous avons de
ACLARAMIENTO Y CONSOLIDACIÓN DE
fortes chances d’obtenir une dent plus claire que les
UN DIENTE DESPULPADO ANTERIOR CON
autres. Là aussi, une information éclairée permet au
H DISCROMÍA
om
C
patient de connaître les différentes possibilités thé- El aclaramiento interno es una técnica simple que permite
I
rapeutiques nécessitant parfois de traiter l’intégralité resolver el problema del color en un gran número de dientes
ch J D EN
de la bouche pour s’assurer d’un résultat homogène ! con discromía. Además esta técnica se sitúa perfectamente
l.c
en la tendencia actual de conservación y de respeto de los
tejidos dentales. La aparente simplicidad de este tratamiento
CONCLUSION no debe hacer olvidar el rigor de las diferentes etapas que se
iB
IL
ai
suceden. Los resultados obtenidos son muy convincentes y
Lorsque l’indication est bien posée, le traitement el mantenimiento de estos tratamientos debe ser asegurado
J
gm
d’éclaircissement reste simple mais rigoureux. por una obturación coronaria de calidad.
rk
Dans le cadre de traitements ultraconservateurs, El carácter temporal de estos tratamientos sigue siendo
un punto esencial y es importante conocerlo para dar una
l’éclaircissement interne représente donc une excel-
he
caux et que ce type de traitement s’intègre parfaite- 1. L’éclaircissement interne repose sur l’utilisation de :
be
RÉFÉRENCES
en
a. temporaires
pées : les clés du succès. Clinic. clinically relevant litterature re-
2005; 26: 375-382. view. Schweiz Monatsschr Zahn- b. d’une durée de 1 an
dr
Traitement endodontique
d’une première molaire maxillaire
W. J. PERTOT
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RÉSUMÉ SUME
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L’endodontie a connu de formidables bouleversements techniques au cours de
ces dernières années, soit par l’amélioration et l’intégration de technologies déjà
iB
IL
ai
connues, soit par l’introduction de techniques, de matériaux et de matériels inno-
vants.
J
gm
Le but de cet article est de décrire la mise en application des matériaux et tech-
rk
niques dans le cadre d’un protocole précis qui guide le praticien pas-à-pas à travers
he
Ce protocole qui met les évolutions techniques au service des principes de base
ki
reproductible en omnipratique.
be
L
en
Wilhelm J. Pertot
Ancien Maître de Conférence
.b
associé Faculté de Marseille e patient est référé pour des dou- au niveau M et un crochet apical en direc-
Enseignant DUEE Paris 7 leurs pulsatiles, lancinantes, exa- tion distal dans la racine DV (ce qui n’exclut
dr
Visiting Academic cerbées par le chaud et calmées pas les courbures P ou V, rarement visibles
Warwick University par le froid. À l’examen clinique, la dent pré- à la radio).
Grande Bretagne sente une ancienne restauration composite Le diagnostic de pulpite aiguë irréversible
Endodontiste exclusif, Paris de volume important. Le sondage paro- étant posé, le traitement endodontique de
dontal montre une profondeur normale du la dent a été entrepris.
sulcus. La dent ne présente pas de douleur
à la percussion (indiquant l’absence d’impli- ÉTAPES DU TRAITEMENT
cation desmodontale). Le test de morsure,
destiné à détecter une éventuelle fêlure, est Anesthésie
négatif. Une cartouche d’anesthésie para-apicale
La radiographie montre une restauration d’articaïne adrénalinée à 1/100000e est
profonde avec vraisemblablement un fond généralement suffisante pour un traite-
de cavité ou un matériau de scellement qui ment. Une injection de quelques gouttes
semble au contact de la pulpe, avec une d’anesthésique est réalisée en palatin afin
L’auteur déclare probable reprise de carie (fig. 1). d’éviter la sensation désagréable des cram-
un lien d’intérêt avec Dentsply Les racines sont de longueur moyenne et pons à ce niveau.
en tant que consultant semblent présenter une courbure graduelle
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 205-212 205
L’omnipratique en 10 cas cliniques
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Fig. 1 - Radiographie préopératoire.
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Fig. 2 - Dessin de la cavité d’accès au niveau d’une première molaire
maxillaire. Le 2e canal de la racine MV est situé sur une ligne parallèle
iB
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peut être plus ou moins étendu pour la recherche du canal.
J
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2
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Comme pour tout traitement endodontique, la pose de la senter une forme générale trapézoïdale avec une grande
er
digue est un préalable obligatoire. base vestibulaire et une petite base palatine. La ligne
be
- Elle permet l’isolation de la dent dans les deux sens : elle mésiale qui relie ces 2 bases doit être parallèle à la crête
évite la contamination des canaux par la salive d’une part, marginale. Au niveau distal, la cavité préserve le pont
et évite la déglutition ou l’inhalation d’un instrument par d’émail tout en lui étant parallèle.
le patient d’autre part. En outre, elle permet l’utilisation La projection de la corne MV est généralement sous
en
abondante de solutions d’irrigation sans crainte de déglu- la cuspide MV (beaucoup d’échecs proviennent d’un
tition par le patient. manque d’ouverture au niveau de la cuspide MV) (fig. 2).
.b
- Elle est indispensable afin de rétracter les tissus et de La projection de la corne palatine est légèrement en retrait
libérer le champ de vision et de travail. du sillon principal. L’orifice canalaire palatin est néanmoins
dr
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3
lefer) à bout non travaillant, qui permet en même temps
de mettre les parois de dépouille sans risque de perfora- 4
AN ER
tion du plancher de la chambre pulpaire.
Cette mise de dépouille peut aussi être effectuée avec
des inserts ultrasonores dédiés (StartX® n° 1 et n° 2, Fig. 3 - Endo Access Kit qui contient une fraise boule diamantée,
Dentsply Maillefer ou ET18 ® diamanté, Satelec).
H une fraise transmétal, deux fraises tunsgtène rondes à mandrin long
om
en 010 (pour incisive mandibulaire) et 014, une fraise EndoZ longue
Une fois réalisée, la cavité d’accès est rincée à l’hypo-
C
(25 mm) et un X-Gates.
I
chlorite de sodium (NaOCl) à 5 %.
ch J D EN
Les 3 canaux « principaux » (MV1, DV et P) sont recher- Fig. 4 - Image du Micro-Opener ® : cet instrument qui présente
l.c
chés à l’aide d’une sonde DG16 (Hu-Friedy) ou de micro une lime K sur un manche, permet la recherche canalaire
openers diamètre 10.04 ou.06 (Dentsply-Maillefer) (fig. 4). et l’ouverture des 2 premiers millimètres sans problème de visibilité.
iB
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Une fois localisés, leur mise en forme peut commencer.
(MV2)
La recherche et la mise en forme du MV2 peuvent se faire dentine doit se faire en profondeur en suivant la forme de
he
dès la découverte du MV1 ou après la mise en forme des contour de la dent à ce niveau.
3 autres canaux (MV1, DV et P). La zone est inspectée visuellement et tactilement à l’aide
AD
nc
visible, il est traité en même temps que les autres canaux. Dès que le canal est détecté, les Micro-Openers®
er
En revanche, si le MV2 est difficile à trouver (ou inexis- (Dentsply-Maillefer) (fig. 4) sont utilisés. Il s’agit de limes
be
tant), il est probablement préférable de mettre en forme K en acier, montées sur un manche. En effet, l’utilisation
les 3 autres canaux avant de le rechercher. de limes manuelles à ce stade est rarement couronnée
Ce canal présente souvent deux difficultés : de succès, puisqu’elle se fait généralement à l’aveugle
1- la recherche de sa position qui peut être très variable du fait des doigts du praticien qui viennent s’interposer
en
sur la ligne entre le MV1 et le P. Il peut parfois être recou- entre le miroir et la dent. Grâce à leur manche, les Micro-
vert d’une forte épaisseur de dentine Openers® permettent de libérer totalement l’axe de vision.
.b
2- la négociation de sa partie coronaire une fois retrouvé. De plus, contrairement à une sonde lisse qui permet uni-
quement de détecter
Recherche et localisation du MV2
dr
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d’un ProTaper SX sur 1 ou recherche en aveugle, le manche
2 mm coronairement, sans aucune de la lime C+® 06 18 mm est ame-
AN ER
pression apicale. Notez née en bouche à l’aide de pré-
le diamètre coronaire du canal celles (DP1®, Hu-Friedy).
qui a été légèrement élargi et l’axe La pointe de la lime est engagée
H
d’insertion légèrement redressé. sur 1 à 2 mm par des mouvements
6
om
C de rotation horaire/antihoraire
I
(H/AH) (fig. 7) qui lui permettent
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de progresser légèrement, sans
l.c
toutefois chercher une pénétra-
tion trop avant dans le canal. La
iB
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lime est alors ressortie, les débris
irrigués, et la lime est à nouveau
J
gm
utilisée en mouvement H/AH. Dès
rk
Fig. 9 - Radiographie
de la lime K 06 qui
progresse apicalement.
Fig. 10 - Radiographie
de la lime K après
négociation complète
du canal grâce à l’axe
d’insertion qui a été
redressé. Comparez
l’axe d’insertion initial
de la figure 6.
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9 10
C
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l.c
dure que quelques secondes, est suivi d’une irrigation au
NaOCl qui permet l’évacuation des débris (outre l’effet
iB
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antiseptique et solvant).
L’irrigation est délivrée à l’aide de seringues de 10 ml
J
gm
à extrémité Luer-Lock munies d’aiguilles non biseau-
rk
KI
bas : fin 21.06, primaire 25.08 trument est retiré et nettoyé, et le canal
et large 40. 08). irrigué. Il est alors remis en place dans le
AN ER
Fig. 14 - EndoActivator permettant canal, et avancé plus apicalement sans pres-
l’activation des solutions d’irrigation dans 14 le canal. sion. Au moindre blocage, l’instrument est retiré, nettoyé
et le canal irrigué. Ce cycle (picotage, retrait, nettoyage
H
Fig. 15 - Radiographie cone en place. de la lime, irrigation) est répété jusqu’à ce que l’instru-
om
C ment atteigne la longueur désirée.
I
Les temps de travail de l’instrument sont très courts (moins
ch J D EN
de 10 secondes). Le WaveOne® est rapidement retiré, net-
l.c
toyé, et le canal abondamment irrigué. Cela empêche l’en-
4- Phase de mise en forme corono-apicale (7) crassement des spires de l’instrument avec les copeaux
iB
IL
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Le système de mise en forme utilisé dans ce cas était de dentine, ce qui limite l’efficacité de coupe de l’instru-
le système WaveOne® (Dentsply Maillefer), instrument ment et provoque des bouchons par manque d’espace
J
gm
unique en réciprocité (fig. 13). pour les débris qui sont alors refoulés apicalement.
rk
Dans les canaux MV1, MV2 et D, le WaveOne® Pri- Dans le cas présent, le canal MV2 rejoignait le canal MV1
maire (25.08) est utilisé en réciprocité sur son moteur à mi-hauteur et la racine MV présentait une seule sortie
he
dédié, jusqu’à la longueur de pénétration des PathFiles®, apicale. Le canal MV1 est mis en forme jusqu’à la lon-
(jusqu’à la longueur de travail si cette dernière avait été gueur de travail et la mise en forme du canal MV2 est
AD
nc
atteinte par les PathFiles®, soit dans la portion canalaire arrêtée au niveau de la jonction des deux canaux.
ki
pré-élargie - les instruments de mise en forme ne sont 5- Phase de finition apicale Le diamètre apical a
er
jamais forcés dans une portion canalaire non pré élargie). été jaugé. Après avoir constaté que la lime 25 bloquait
be
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C
Fig. 16 - Calamus Dual : appareil pour le compactage vertical à chaud
I
de gutta-percha. La partie droite de l’appareil présente les éléments
ch J D EN
de la phase descendante (down pack) avec les fouloirs/réchauffeurs,
l.c
la partie gauche, la gutta injectable pour la remontée (back-fill).
Fig. 17 - Radiographie postopératoire du traitement achevé.
iB
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La technique d’obturation utilisée est le compactage ver- dans l’anatomie canalaire apicale et de contrebalancer la
tical de gutta chaude (9) à l’aide du système Calamus® rétraction de la gutta-percha lors de son refroidissement.
AD
nc
(Dentsply Maillefer) (fig. 16). Une impulsion de chaleur d’une seconde est donnée en
ki
Le fouloir/réchauffeur de compactage est sélectionné. Le activant à nouveau le contacteur tout en animant le fouloir
er
système présente trois fouloirs de diamètre et de conicité d’un léger mouvement de rotation (afin de le séparer de la
be
différents. Les fouloirs sont essayés dans le canal, et le gutta-percha), puis ce dernier est retiré du canal.
plus gros qui pénètre jusqu’à 4 mm de la longueur de tra- Un fouloir manuel de compactage vertical fin est alors uti-
vail sans friction sur les parois est sélectionné. lisé à froid pour ramener la gutta-percha des parois et la
Le ciment de scellement (Pulp Canal Sealer ®, Sybron compacter au centre du canal.
en
Endo) a été préparé, et les canaux séchés à l’aide de La phase de descente permet l’obturation des espaces
pointes de papier stériles WaveOne®. Les cônes de gutta latéraux et aboutit à la formation d’un bouchon apical de
.b
Le fouloir/réchauffeur du système est alors activé afin de vérifier la qualité du bouchon apical.
sectionner le cône de gutta au niveau de l’orifice cana- La remontée (back-fill) est réalisée par utilisation de gutta
laire. Un fouloir manuel de compactage vertical est alors injectée. Un pansement temporaire (Cavit ®) est mis en
utilisé pour compacter à froid le cône de gutta à l’entrée place dans la cavité d’accès. La digue est retirée et une
du canal, afin de créer un plateau. radiographie postopératoire est réalisée (fig. 17).
Le fouloir/réchauffeur est centré sur la surface de la gutta-
percha, le contacteur est activé, et descendu dans l’axe
du canal, dans un mouvement continu jusqu’à 1 à 2 mm
de la longueur marquée par le stop. À ce niveau, l’émis-
sion de chaleur est arrêtée par relâchement du contac-
teur, tout en maintenant la pression verticale sur le fouloir, Mots clés
qui continue sa progression jusqu’à ce que la profondeur Molaire maxillaire, mise en forme, nickel-titane
repérée par le stop soit atteinte. Cette phase de descente
dure 2 à 3 secondes maximum. Key words
La pression sur le bouchon apical de gutta est mainte- Maxillary molar, root canal shaping, nickel-titanium
nue à froid pendant une dizaine de secondes afin de per-
mettre la poussée de la gutta et du ciment de scellement
Réalités Cliniques 2013. Vol. 24, n°3 : pp. 205-212 211
L’omnipratique en 10 cas cliniques
CONCLUSION RÉFÉRENCES
Les étapes d’un traitement endodontique initial sont
parfaitement codifiées, depuis la pose de la digue 1. Cochran MA, Miller CH, Shel- 6. Pertot WJ, Pommel L. Mise en
jusqu’à l’obturation finale en passant par l’accès et drake MA. The efficacy of the forme canalaire. In : Endodon-
rubber dam as a barrier to the tie. Simon S, Machtou P, Pertot
les différentes étapes de la mise en forme. Le res- spread of