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Aussi, nous souhaitons remercier et témoigner toute notre reconnaissance aux personnes suivantes,
pour les conseils apportés ainsi que leur collaboration tout au long de ce projet :
Monsieur Guenhaël Le Quilliec, enseignant chercheur en mécanique à Polytech Tours, notre tuteur de
projet de fin d’étude, pour nous avoir accompagné tout au long de l’élaboration de ce projet, pour le
temps qu’il nous a accordé, ses conseils et son aide qui nous aura été très utile.
Monsieur Stéphane Méo, également enseignant chercheur à Polytech Tours, pour l’apport de ses
connaissances en matériaux polymères et en rhéologie.
Tout ? Non pas vraiment ! L’un des grands challenges des années à venir sera de réussir à reproduire des
organes humains, en parfait état de fonctionnement, afin de pouvoir faire des opérations dessus et
pourquoi pas, un jour, réussir à les implanter sur des patients en attente de greffe.
Dans cet objectif, un projet d’étudiant a été lancé à l’école Polytechnique de l’université de Tours. Son
but est de réussir à reproduire des organes humains qui seront destinés aux étudiants en médecine afin
qu’ils puissent exercer des opérations chirurgicales sur ces derniers. Cela implique d’être capable
d’imprimer une pièce à gradient de dureté, c’est-à-dire dont la dureté varie dans l’espace.
Le département informatique industriel a donc acheté une imprimante 3D par dépôt de matière et nous
a confié la mission de concevoir un système permettant de répondre à ce besoin. Il nous est donc imposé
que notre système s’adapte à l’imprimante mise à disposition.
Le produit existe pour permettre aux étudiants en chirurgie de s’entraîner en pratiquant des opérations
sur des modèles d’organes ayant des caractéristiques mécaniques proches d’un organe réel.
Le but de l’étude est exprimé, caractérisé et validé. II est donc maintenant possible de procéder à
l’analyse fonctionnelle du besoin dans le but d’étudier son cycle de vie et ses fonctions.
Ensuite, nous tracerons les graphes des interactions (diagramme pieuvre) pour chacune de ces phases
de vie afin de connaître toutes les interactions entre nos produits et son entourage. Cela nous permettra
d’avoir une représentation graphique de l’expression de fonctions.
Cette partie concerne la première phase de notre projet, elle décrit les moyens que nous allons utiliser
pour réaliser la conception de notre tête d’imprimante 3D.
La partie fabrication commencera une fois la conception terminée et validée avec notre professeur
référent. La fabrication de notre tête d’impression sera ainsi réalisée avec les machines présentes dans
les locaux de l’école.
c) Phase d’utilisation
C’est la phase principale de notre système et nous devons en tenir compte pour la conception et la
fabrication. Elle comprend la fonction principale de notre produit ainsi que toutes les contraintes liées à
l’environnement du produit et de l’imprimante 3D.
d) Phase de nettoyage
Milieu extérieur
Critères Valeurs
Température utilisation 15°C à 30°C
Température stockage 5°C à 40°C
Imprimante 3D
Critères Valeurs
Marque Velleman
Version Vertex K8400
Logiciel Repetier Host
Découpeur / Slicer Slic3r ou Cura
Matière première
Critères Valeurs
Type PLA, ABS…
Forme Bobine
Diamètre 1,75 mm
C. Carte mentale
Notre système est une imprimante 3D de type VERTEX K8400 de la marque Velleman. Cette imprimante
fonctionne par dépôt de matière fondue. Le fonctionnement de ce type d’imprimante est relativement
simple : l’extrudeur dispose d’un moteur pas-à-pas et de galets qui viennent contrôler la vitesse de
déroulement de notre fil qui est stocké sur une bobine. Un élément chauffant situé dans la partie basse
de l’extrudeur permet de faire fondre le fil. Le déroulement du fil vient pousser la matière fondue qui est
évacuée, via la buse d’extrusion, sur notre support d’impression. Cela va nous permettre d’imprimer les
formes que nous souhaitons en superposant plusieurs fines couches.
Cette imprimante 3D est équipée de deux têtes d’extrusion. Cela peut nous permettre deux possibilités :
Imprimer en deux matériaux différents : généralement utilisé pour imprimer en deux couleurs
différentes.
Réaliser des formes complexes : il nous est possible de réaliser un support pour l’impression en
utilisant la même méthode. Ce support sera plus fragile et on viendra la retirer après l’impression.
L’avantage de l’imprimante mise à notre disposition est que les extrudeurs sont disposés à l’extérieur de
de l’imprimante. Ainsi, nous n’avons pas besoin de nous occuper de cette partie. Il faudra juste que notre
système soit capable d’accueillir les deux filaments et de la fondre avant de les mélanger.
Module de Young 3,45 à 3,83 GPa Limite à la rupture 81,5 à 99,2 MPa
Coefficient de Poisson 0,38 à 0,4 Allongement 14 à 18 %
Dureté Vickers 14 à 18 HV T° Transition vitreuse 56 à 58 °C
Limite élastique 48 à 60 MPa Prix 1,78 à 1,95 €/kg
Tableau 5 – Propriétés du PLA
2. Mélangeur statique
Nous avons donc cherché une nouvelle solution mieux appropriée. Ainsi, nous avons imaginé un système
avec un mélangeur statique à plaque. C’est un dispositif dont la géométrie particulière va venir créer des
turbulences dans l’écoulement, et donc forcer le mélange des deux fluides.
3. Mélangeur dynamique
Ainsi, nous avons décidé de nous orienter vers un mélangeur dynamique. Cela implique d’incorporer un
nouvel actionneur à notre système. Mais c’est la seule solution envisageable pour obtenir un mélange
homogène et satisfaisant au niveau de notre buse d’extrusion. Nous avons d’abord imaginé un système
se rapprochant d’un mélangeur alimentaire. C’est-à-dire avec un arbre intérieur conçu avec des formes
particulières qui vont permettre de mélanger nos deux matériaux comme nous pouvons en voir une
esquisse sur la figure 15. L’inconvénient d’une conception comme celle-ci est qu’ici encore nous avons
besoin d’une chaleur importante dans la chambre pour obtenir un bon mélange. Un autre inconvénient
de taille ici est que ce système ne permet pas une impression en continu : nous devons réaliser le
mélange en « chambre fermée » pour obtenir un mélange parfait et ensuite pouvoir extruder sur notre
plateau.
Nous avons donc décidé pour la conception de notre tête d’impression de préserver l’idée d’un
mélangeur dynamique, mais nous en avons imaginé un d’un tout autre type. Nous vous le présenterons
dans la partie suivante.
Logement roulements
Roulements
Entretoise
Chapeau d’étanchéité
Arbre mélangeur
Support buse
Buse amovible
Notre choix pour la conception de notre tête s’est donc tourné vers un mélangeur avec une vis
hélicoïdale qui va tourner dans un support. L’ABS et le PLA sont dirigés vers le sommet du support-buse
via les moteurs d’entrainement des bobines. Le pilotage de la vitesse de déroulement permet de réguler
le dosage de notre mélange. Il faudra juste anticiper sur la variation de la vitesse d’entrainement de
chaque bobine afin de contrôler le pourcentage d’ABS et de PLA dans le mélange pour obtenir la dureté
souhaitée. L’ensemble sera chauffé à l’aide de cartouches chauffantes afin de faire fondre les matériaux
d’impression. L’avantage d’un tel système est de réaliser un mélange homogène et il permet une
impression quasi-instantanément après celui-ci.
Le mélangeur sera entrainé en rotation par un moteur électrique via un ensemble de poulies/courroie
crantées. L’axe du mélangeur sera quant à lui guidé en rotation par deux roulements. Nous verrons tout
cela plus en détail par la suite.
Nous avons ensuite dû imaginer un moyen nous permettant de fixer cet ensemble ainsi que son moteur
sur l’imprimante de notre projet.
Moteur
Logement des
roulements Plaque support
Chapeau d’étanchéité
Support de buse
Support de buse
Buse amovible
Figure 18 - Tête d'extrusion montée sur notre imprimante
Notre système va être exposé à des variations de températures mais également à des contraintes de
frottement. Pour cela, il est important de bien déterminer les matériaux que nous allons utiliser.
B. Mélange des deux polymères
1. Chauffage de la chambre
Afin d’atteindre les températures de fusion des deux matériaux mélangés, nous devons chauffer le
support/buse dans lequel s’effectue le mélange. Pour cela, nous souhaitons utiliser les mêmes
cartouches chauffantes que celles qui sont présentes à l’école. D’une part, elles sont pilotables
facilement et d’autre part, leur taille nous permet, si nécessaire, d’en mettre plusieurs sur notre système.
Nous envisageons de fixer ces résistances sur la partie basse du système.
1. Choix des matériaux : arbre mélangeur
L’arbre mélangeur est la pièce principale de notre système, c’est une vis qui va venir au contact des deux
polymères pour les mélanger. Pour la réalisation de l’arbre mélangeur, nous avons cherché un matériau
avec une grande conductivité thermique ainsi qu’une bonne aptitude aux frottements. Même s’il sera
assez difficile à usiner, nous choisissons d’utiliser du cuivre car il possède une très grande conductivité
thermique (de l’ordre de 380 W.m-1.K-1). De plus, sa température de fusion est supérieure à 1000°C.
Cet arbre pourra être fabriqué en usinage conventionnel. La partie mélangeur pourra être réalisée à
l’aide d’une machine 5 axes, bien que ses dimensions et sa forme reste à confirmer à l’aide d’un
professeur de rhéologie/polymère. L’épaulement, la portée de roulement et le reste de l’arbre pourront
aisément être fabrique en tournage en prenant soin de respecter les ajustements, les rugosités et les
tailles des différents diamètres. La principale difficulté de ces deux opérations est la mise et le maintien
en position de la pièce.
Pour choisir des roulements adaptés à notre montage, trois points sont à prendre en compte :
- C’est l’arbre qui tourne et le logement est fixe
- La force axiale est importante dans les roulements vont porter le montage
- La force radiale est inconnue mais n’est pas à négliger puisqu’on ne connaît pas la force exercée
par notre mélange sur l’arbre et cela peut mettre l’arbre en porte-à-faux
Etant donné que c’est l’arbre qui tourne et que l’on a une charge purement axiale, on choisit de serrer
la bague intérieure sur l’arbre. Afin de permettre aux roulements de supporter notre système, nous
avons choisi de guider notre arbre avec deux roulements à rouleaux conique à une rangée. La distance
de guidage étant faible, nous recherchons un maximum de rigidité. De plus, notre organe de transmission
(poulie crantée) est situé à l’extérieur du guidage, ce qui nous a amené à choisir un montage en O.
Après de longues recherches nous n’avons trouvé aucun fabricant de roulement à rouleaux coniques
avec des dimensions assez petites. Pour la réalisation de notre assemblage en CAO, nous avons utilisé le
roulement à billes SKF suivant :
Les arrêts axiaux sont les suivants, en partant du haut vers le bas :
- La cage de roulement permet de bloquer la bague extérieure du roulement situé en haut du
montage
- La bague située au-dessus de la bague intérieure du roulement supérieur permet de bloquer la
bague intérieure du roulement avec un jeu. En effet, l’arbre mélangeur aura tendance à monter
pendant le mélange et il poussera la bague qui viendra en butée contre la poulie crantée.
- Les deux arrêts centraux sont réalisés grâce à une entretoise de diamètre intérieur 9 mm et
diamètre extérieur 12,5 mm.
- Le roulement du bas vient s’appuyer contre l’épaulement de l’arbre afin de bloquer un arrêt.
- Le chapeau d’étanchéité vient ensuite serrer l’ensemble grâce à 4 vis M1,2 et leur écrou.
Ce montage permet ainsi de porter l’arbre et les vis qui maintiennent le chapeau et de régler le serrage
de l’arbre et ses roulements.
D. Etanchéité du système
1. Fonctionnement du système
Deux joints sont présents pour réaliser l’étanchéité du système, un joint plat et un joint à quatre lobes.
Le joint plat se situe entre le chapeau d’étanchéité et le support/buse, il permet d’isoler le mélange du
logement des roulements. Ce joint est positionné grâce aux quatre vis m1,2 qui viennent également
serrer le chapeau contre le joint. Le second joint se met en position dans une rainure présente dans le
chapeau et vient se fixer autour de l’arbre en serrant l’arbre.
Ainsi, on peut voir en jaune le joint à quatre lobes et le joint plat. En annexe, le plan n°4 décrit les côtes
spécifiques du chapeau.
Nous avons rencontré de nombreuses difficultés au cours de celui-ci. La première était de travailler avec
plusieurs contraintes telles que le choix imposé des matériaux, l’encombrement imposée par
l’imprimante et respecter une certaine limite de poids.
De plus, nous n’avions pas de cahier des charges bien définis au début de ce projet. Nous n’avons donc
pas pu concrétiser toutes nos recherches par des calculs concrets. Comme par exemple sur l’effort
nécessaire dans notre mélangeur qui nous aurait permis de le dimensionner en torsion et de
dimensionner nos roulements.
Pour aller plus loin sur le développement de cette tête d’impression, nous pourrions réaliser une analyse
thermique de celle-ci, à l’aide du logiciel Abaqus par exemple, afin de valider ou non le choix de nos
matériaux. Suite à cela, nous pourrions observer le comportement thermique de notre système : savoir
si la cage de roulement ne chauffe pas trop, vérifier que le plastique qui constitue le support ne se
dégrade pas et s’il le faut nous amener à ajouter des ailettes sur le support/buse ou la cage de roulement.
Récemment, des chercheurs de l’institut de Wake Forest en Caroline du Nord ont réussi à reproduire des
organes humains à partir d’un gel contenant des cellules souches humaines ainsi qu’un polymère
biodégradable. Ces organes ont ensuite été implantés avec succès sur des patients. Une telle prouesse
pourrait rendre nos travaux obsolètes. Cependant, le coût d’impression d’une seule pièce est
conséquent. Les universités et écoles de médecine pourraient donc être intéressées par un produit bien
moins onéreux comme le nôtre.
Mots-clés :
Abstract :
Advances in 3D printing technology enable the development of many fields. Medicine is one of the
priority sector to benefit from these advances. In the short run, we wish to use 3D printing to reconstitute
human organs to allow surgical students to practice on them. It is in this perspective that we have
designed a printhead for 3D printer allowing us to reproduce parts with different hardness. We have
worked with the constraint that this system must be adapted to the printer that has been made available
to us for this project.
Keywords :
Etudiants :
Tuteur académique :
Cazal Benjamin
Mr Le Quilliec Guenhaël
Sill Etienne
Enseignant Chercheur
5A DMS - Promotion 2017