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Une société peut être dite commerciale, soit parce que son objet est de nature commerciale, selon ce
que l’Acte uniforme relatif au droit commercial général considère comme commercial, soit parce
que sa forme est qualifiée commerciale, sans que la nature commerciale ou civile de son activité
puisse influencer cette dernière qualification. C’est donc l’Acte uniforme régissant les sociétés
commerciales qui détermine le caractère commercial de la forme.
L’article 4 de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE énonce une
définition qui privilégie la dimension contractuelle de la société et qui s’avère plus complète que
celle issue de nos anciens textes :
« La société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent, par un contrat,
d’affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature, ou de l’industrie, dans le but de
partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Les associés s’engagent à
contribuer aux pertes dans les conditions prévues par le présent Acte uniforme.
La société commerciale est créée dans l’intérêt commun des associés ». Cette définition vise la
société pluripersonnelle, en d’autres termes une entité composée de plusieurs personnes appelées
associés ou, dans certains cas, actionnaires. Un minimum de deux associés est donc nécessaire.
Le droit OHADA va cependant plus loin et admet qu’une société puisse aussi être créée par une
seule personne (« associé unique ») : c’est la société unipersonnelle. Elle est possible pour certaines
formes de société si les fondateurs de la société lèvent pareille option. Ainsi en est-il de la société à
responsabilité limitée, de la société anonyme et de la société par actions simplifiée.
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- les apports des associés ;
- la vocation des associés au résultat de l’entreprise ;
- la volonté de collaborer des associés dans la réalisation de l’œuvre sociale.
a) Statuts
Les statuts constituent le contrat de société pour la société pluripersonnelle (société comprenant
deux associés ou plus) et l’acte de volonté d’une seule personne pour la société unipersonnelle
(société ayant un associé unique).Une copie des statuts est tenue à la disposition des associés par la
société. Les statuts doivent avoir la forme écrite, mais pour une société à responsabilité limitée, ils
peuvent être sous seing privé, ce qui revient à ne pas exiger la forme authentique (acte notarié).
Certaines mentions concernant la société (forme, dénomination, objet, siège, durée, capital, nombre
et valeur des parts sociales ou actions, mode de répartition du résultat, modalités de
fonctionnement) et les associés (identité, nature et montant des apports) doivent obligatoirement y
figurer.
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c) La vocation des associés au résultat de l’entreprise
La société a un but lucratif c’est-à-dire qu’elle est constituée en vue de réaliser des bénéfices ou des
économies. Pour cela, la participation aux pertes et aux bénéfices concerne tous les associés. Le
mode de répartition des bénéfices est déterminé par la société.
Toutefois, la loi interdit formellement l’insertion dans les statuts les clauses dites léonines réservant
le partage des bénéfices ou pertes à quelques associés.
En dehors de ces mentions communes à toutes les sociétés, la loi exige les mentions particulières
propres à chaque type de société.
L’exercice d’une activité en société dans l’espace OHADA ne peut se réaliser que par l’une des
formes de sociétés reconnues par l’Acte uniforme : société en nom collectif (SNC), société en
commandite simple (SCS), société à responsabilité limitée (SARL), société anonyme (SA), société
par actions simplifiée (SAS)
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a) La société en nom collectif (SNC)
Ici, les associés sont tous commerçants, le capital social est divisé en parts sociales encore appelées
part d’intérêt. Les parts ne sont pas négociables, elles ne sont cessibles qu’avec le consentement
unanime de tous les associés. Les associés sont solidairement et indéfiniment responsables des
dettes de la société.
La société par actions simplifiées (SAS) est une société constituée par un ou plusieurs associés et
dont les statuts prévoient librement l’organisation et le fonctionnement. Comme la SARL et la SA,
la SAS est une société à risque limité, ce qui signifie que les associés ne sont responsables des
dettes sociales que jusqu’à concurrence de leurs apports (au pire, ils risquent de perdre leurs mises
initiales). La SAS peut être unipersonnelle (SASU) ou pluripersonnelle (SAS).
Deux principaux comptes sont concernés par la comptabilité des sociétés : le compte « 101 capital
social » et le compte « 461 apporteurs, opérations sur capital ».
Le compte 101 s’éclate donc en 5 sous comptes :
- 1011 capital souscrit, non appelé ;
- 1012 capital souscrit appelé non versé ;
- 1013 capital souscrit, appelé, versé, non amorti ;
-1014 capital souscrit, appelé, versé, amorti ;
-1018 capital souscrit soumis à des conditions particulières.