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PROGRAMME DU COURS DE GESTION DE TRESORERIE

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE 1 : LES FLUX DE TRESORERIE

CHAPITRE 2 : PREVISIONS FINANCIERE A COURS TERME : BUDGET DE TRESORERIE

CHAPITRE 3 : PREVISIONS A TRES COURT TERME

CHAPITRE 4 : FINANCEMENT A COURT TERME

CHAPITRE 5 : COÛT DE FINANCEMENT A COURT TERME

CHAPITRE 6 : PLACEMENT A COURT TERME

CHAPITRE 7 : NEGOCIATION DES CONDITIONS BANCAIRES

INTRODUCTION GENERALE

La fonction de trésorier a commencé à s'affirmer à travers le monde vers la fin


des années 70 du 20ème siècle. Cette fonction était assurée par les services
comptables et par conséquent le profit réalisé de par cette tâche se confondait
avec celui du financier. Néanmoins, pour subvenir aux besoins créés par la
naissance de nouveaux produits financiers, l'optimisation de la trésorerie s'est
imposée.
Depuis, et compte tenu de la prolifération des produits financiers, leur
complexité et diversité, la fonction de trésorerie devient de plus en plus
indépendante au sein de la direction financière. Ainsi la fonction de trésorerie
est considérée comme une activité à part entière, et représente un centre de
profit. Cela se traduit par un comportement quotidien approprié, par une
comptabilité idoine de la trésorerie et par un contrôle financier en conséquence.
En effet, la gestion de la trésorerie a pour mission de répondre à des objectifs
précis consistant principalement dans les faits :
de gérer, contrôler et sécuriser l'ensemble des flux financiers de l'entreprise ;
d’assurer la solvabilité de l'entreprise au moindre coût ;
de mener à bien l'arbitrage entre les types de produits de financement et de
placement ;
de gérer les risques financiers et les risques de change ;

d’optimiser et de gérer la relation Banque - Entreprise.


Pour le suivi régulier des opérations bancaires, il est nécessaire de se doter d'un
système de gestion de trésorerie en valeur. La disponibilité de l'information
s'avère impérative pour ce système qui englobe plusieurs tâches dont : l'analyse
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des extraits bancaires, le traitement des remises, la gestion des réclamations de
banques, et le contrôle des agios…
Dans un contexte de mondialisation, et pour se mettre au diapason de la
concurrence étrangère, certaines entreprises se sont dotées d'une fonction de
trésorerie indépendante et ont mis en adéquation le savoir faire du trésorier et
des techniques de gestion de la trésorerie permettant de suivre les opérations au
jour le jour et même de les anticiper. Ceci suppose la disposition des
informations au moment opportun pour permettre au trésorier de faire ses
prévisions et de fructifier les ressources financières par la négociation d'une
rémunération aux meilleures conditions.

On peut donc définir La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale à
la différence entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et
disponibles) et son endettement bancaire et financier à court terme. C’est le cash
dont elle dispose quoiqu’il arrive (même si la banque décidait de cesser ses prêts
à court terme) et quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses
placements à court terme). Autrement dit, la trésorerie est égale à la différence
entre le fonds de roulement fonctionnel de l’entreprise et son besoin en fonds de
roulement.
Donc, l’existence de disponibilités (l’encaisse) n’implique pas forcément
l’existence d’une trésorerie positive. Il s'agit alors d'assurer l'équilibre des
recettes et des dépenses à tout moment en contractant les emprunts nécessaires
ou en plaçant les fonds disponibles, et en tout lieu en effectuant les mouvement
de fonds nécessaires.

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CHAPITRE 1 : LES FLUX DE TRESORERIE

Les informations concernant les flux de trésorerie d’une entité sont utiles aux utilisateurs des
états financiers car elles leur apportent une base d’évaluation de la capacité de l’entité à
générer de la trésorerie et des équivalents de trésorerie ainsi que des besoins d’utilisation de
cette trésorerie par l’entité. Les décisions économiques que prennent les utilisateurs imposent
d’évaluer la capacité d’une entité à dégager de la trésorerie ou des équivalents de trésorerie
ainsi que l’échéance et le caractère certain de leur concrétisation.
L’objectif ici est de fournir une information sur l’historique des évolutions de la trésorerie et
des équivalents de trésorerie d’une entité au moyen d’un tableau des flux de trésorerie classant
les flux de trésorerie de la période en activités opérationnelles, d’investissement et de
financement.
Les utilisateurs des états financiers d’une entité sont intéressés par la façon dont l’entité
génère et utilise sa trésorerie ou ses équivalents de trésorerie. Ceci est le cas quelle que soit la
nature des activités de l’entité, même si la trésorerie peut être considérée comme la base de
l’activité même de l’entité, comme cela peut être le cas pour une institution financière. Les
entités ont besoin de trésorerie essentiellement pour les mêmes raisons, quelle que soit
l’activité principale génératrice de produits. Elles ont besoin de trésorerie pour conduire leurs
activités, s’acquitter de leurs obligations et assurer une rentabilité à leurs investisseurs.

I - LES OPERATIONS DE FLUX.


Les flux constatés pendant un exercice peuvent être classées selon différents critères.
1.1. Les opérations de l'entreprise.
Selon le processus auquel elles se rapportent, les opérations réalisées par une entreprise
pendant un
exercice comptable peuvent être classées ainsi :
exploitation,
répartition de revenus,
investissement,
financement.
Toutes ces opérations se traduisent par des mouvements de trésorerie immédiats ou à terme :
les
flux de trésorerie, flux entrants ou flux sortants.
Par opposition, d'autres opérations de charges et de produits n'entraînent pas de flux financiers
mais
des flux internes provenant de calculs :
les dotations aux amortissements et aux provisions,
les reprises d'amortissements et de provisions,
les quotes-parts de subventions virées au résultat.
1.2. Les flux liés au cycle d'exploitation.
Les flux d'exploitation (achats de biens et services et ventes principalement) se caractérisent
par :
- des décalages dans le temps entre flux réels entrants (achats) et les flux financiers sortants
(paiements),
- des décalages dans le temps entre les flux réels sortants (ventes) et les flux financiers
entrants (encaissements).
1.3. Les flux non liés au cycle d'exploitation.

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Ils sont considérés comme hors exploitation et peuvent entraîner également des décalages
dans le
temps entre flux réels et flux financiers.
La notion de flux d'exploitation est étendue à la notion de flux d'activité.
4.4. Les flux de répartition.
Il s'agit par exemple des paiements relatifs aux :
charges financières,
dividendes,
participation aux bénéfices,
impôts, …

1.5. Les flux d'investissement et de désinvestissement.


Il est possible de distinguer :
les acquisitions d'immobilisations,
la variation du B.F.R. induite par l'investissement,
les cessions d'immobilisations.
1.6. Les flux de financement.
Ce sont :
les augmentations de capital par apports en numéraire,
les nouveaux emprunts contractés,
les remboursements d'emprunt,
les encaissements de subventions d'équipement.

II- LA STRUCTURE DU TABLEAU DES FLUX.


Il s'agit d'un tableau très compréhensible, adapté à la communication financière, très proche
des
normes et des pratiques internationales.
2.1. L'intérêt du tableau des flux de trésorerie.
Le tableau des flux de trésorerie permet :
de faciliter les comparaisons des états financiers de l'entreprise avec ceux d'autres
entreprises du même secteur d'activités,
d'évaluer et de communiquer la capacité de l'entreprise à générer de la trésorerie
d'exploitation et les conséquences de ses décisions d'investissement et de financement,
une analyse rétrospective sur les opérations réalisées et une analyse prévisionnelle sur les
flux à venir.
La différence entre la trésorerie d'ouverture et la trésorerie de clôture, la variation de
trésorerie, est
ainsi justifiée et décomposée par le tableau des flux de trésorerie.
Il existe une différence importante entre :
le Tableau de Financement dit « Tableau des Emplois et des Ressources »,
le Tableau des Flux de Trésorerie.
Le tableau des flux de trésorerie répond aux préoccupations actuelles des entreprises qui
recherchent comment les différents flux monétaires ont permis d'améliorer, de maintenir ou
de
diminuer le niveau de trésorerie. C'est un outil intéressant d'analyse de l'origine des variations
de
trésorerie.
Il intéresse les actionnaires qui peuvent ainsi analyser les politiques financières des
entreprises :
investissement, financement, distribution de dividendes, capacité à rémunérer le capital.

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Les créanciers quant à eux, peuvent y déceler d'éventuels risques de défaillance et apprécier la
solvabilité de l'entreprise, en raison des décaissements ultérieurs découlant des nouveaux
emprunts

2.2. La classification des flux de trésorerie.


Trois catégories de flux sont ainsi retenues :
les flux liés à l'activité,
les flux liés aux opérations d'investissement,
les flux liés aux opérations de financement.
2.3. Les principes de calcul de la variation de trésorerie globale.
Flux net de trésorerie généré par l'activité
+
Flux net de trésorerie liés aux opérations d'investissement
+
Flux net de trésorerie liés aux opérations de financement
=
Variation de trésorerie
Rappel pour vérification :
Variation de trésorerie = Trésorerie nette à la clôture – Trésorerie nette à l'ouverture
2.4. La définition de la trésorerie.
Selon l'avis de l'O.E.C. la trésorerie s'élargit et inclut :
les comptes de caisse,
les comptes de dépôt à vue dans les banques,
les comptes à terme dont l'échéance est inférieure à 3 mois,
les Valeurs Mobilières de Placement aisément convertissables en disponibilités. Il s'agit de
titres d'Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières (O.P.C.V.M.) soit :
o de Sociétés d'Investissements à CApital Variable (S.I.C.A.V.),
o de Fonds Communs de Placements (F.C.P.) monétaires.
les Soldes Créditeurs de Banque (S.C.B.) correspondant à des découverts momentanés et
considérés comme de la trésorerie passive ou négative,
les Concours Bancaires Courants (C.B.C.) correspondant à des crédits de courte durée et
donc à une trésorerie passive.
Nota : sont exclus :
les engagements hors bilan tels que les Effets Escomptés Non Echus (E.E.N.E.),
les concours bancaires courants correspondant à des financements durables (emprunts).

III - LES FLUX DE TRESORERIE LIES A L'ACTIVITE.


3.1. Les flux de trésorerie liés à l'activité.
Ils comprennent :
• les flux d'exploitation relatifs aux charges et aux produits d'exploitation : encaissements
des
créances auprès des clients, règlements des dettes aux fournisseurs, aux salariés et aux
organismes
sociaux par exemple

• les flux correspondant aux charges décaissées (financières, exceptionnelles, à la


participation
des salariés et à l'impôt sur les sociétés) et aux produits encaissés (financiers, exceptionnels).
NB : Ils ne concernent pas les flux liés aux opérations d'investissement et de financement.
3.2. L'évaluation des flux nets de trésorerie de l'exercice liés à l'activité

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3.2.1. L'évaluation à partir du résultat net.
Résultat net de l'exercice
-
Amortissements et provisions (sauf celles portant sur l'actif circulant)
-
Plus values de cession nettes d'impôt
=
Marge brute d'autofinancement
-
Variation du B.F.R. (stocks, créances, dettes)
=
Flux net de trésorerie généré par l'activité

3.2.2. L'évaluation à partir du résultat d'exploitation.


Résultat d'exploitation
+
Amortissements et provisions (1)
=
Résultat brut d'exploitation
-
Variation du B.F.R.E. (stocks, créances, dettes) (2)
-
Frais financiers
+
Produits financiers
-
Impôts sur les sociétés
-
Charges exceptionnelles d'activité
+
Produits exceptionnels d'activité
+
Autres créances d'activité
-
Autres dettes d'activité
=
Flux net de trésorerie d'activité
(1) Elimination des charges et des produits sans incidence sur la trésorerie.
(2) Autres encaissements et autres décaissements liés à l'activité

IV - LES FLUX D'INVESTISSEMENT.


Les flux de trésorerie liés aux opérations d'investissement comprennent les flux relatifs aux
encaissements et aux décaissements pour :
Acquérir (-) ou céder (+) des immobilisations corporelles (terrains, constructions, matériel
et outillage, ...) et incorporelles (marques, brevets, ...),
Certaines immobilisations ont été produites par l'entreprise ainsi que les frais de recherche et
développement inscrits à l'actif,
Acquérir (-) ou céder (+) une part du capital d'autres entreprises (acquisitions et
cessions),
Consentir des prêts ou des avances (-) à des tiers ou en obtenir le remboursement (+),

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Acquérir ou céder d'autres immobilisations financières (dépôts et cautionnements, titres
exclus de la trésorerie comme les titres immobilisés et les titres de participation).
Le flux net de trésorerie lié aux opérations d'investissement est obtenu par différence entre
les
encaissements et les décaissements relatifs aux opérations d'investissement et de
désinvestissement
après variation des créances et des dettes sur immobilisations...

V - LES FLUX DE FINANCEMENT.


Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement sont constitués par :
les ressources de financement (+) (augmentations de capital, nouveaux emprunts,
subventions d'investissement, ...),
les décaissements (-) (distribution de dividendes, remboursements d'emprunts, ...).
Le flux net de trésorerie lié aux opérations de financement est calculé en faisant la différence
entre
les flux d'encaissement et les flux de décaissement.

V – PRESENTATION DU TABLEAUX DE FLUX DE TRESORERIE


Eléments montants
Flux de trésorerie liée à l’activité

Flux de trésorerie lié à l’investissement

Flux de trésorerie lié au financement

TOTAL
Vérification de la trésorerie

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TRAVAUX DIRIGES
Nous disposons des documents de synthèse de la S.A. PAZIRAL pour les exercices N et N+1
soit :
· Document 1 : Bilan au 31-12-N (en 103),
· Document 2 : Bilan au 31-12-N+1 (en103),
· Document 3 : Compte de résultat de l'exercice N+1 (en103),
· Document 4 : Informations tirées de l'annexe.
Vous êtes chargé de présenter le tableau des flux.
TRAVAIL A FAIRE :

1°) Présenter le tableau des flux de la S.A. PAZIRAL.


2°) Commenter le tableau des flux de trésorerie de la S.A. PAZIRAL.

Document 1 : Bilan au 31/12/N.

Document 2 : Bilan au 31/12/N+1.

Document 3 : Tableau de résultat de l'exercice N+1.

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(1) compte 675 "Valeurs comptables des éléments d'actif cédés"
(2) Compte 775 "Produits des cessions d'éléments d'actif"

Document 4 : Informations tirées de l'annexe.

- Le montant des dividendes distribués en N+1 s’élève à 7 050 000 F ;


- Il n’ya eu qu’une cession d’immobilisations corporelles en N+1 nette d’impôt de
13 000 000 ;
- Les immobilisations financière correspondent à un prêt qui a été rembourser
partiellement en N+1 ;
- Les dettes financières remboursées en N+1 s’élèvent à 32 000 000 F.

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CHAPITRE 2 : PREVISIONS FINANCIERE A COURT TERME : BUDGET DE TRESORERIE

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