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CONFÉRENCE I
Questions à discuter:
Sources:
slave. La fin du XV-e siècle, plus exactement en 1500, a marqué le début d’une
période où l’on a copié des textes traduits en langue roumaine (1500-1559).
Vers la fin du XV-e siècle, le prince régnant de la Moldova Etienne le
Grand (1457-1504) qui avait un secrétaire italien et entretenait des relations
avec des pays européens plus développés économiquement, comme la Pologne
et l’Italie (Venise), a ordonné l’écriture des chroniques, fait qui nous rappelle
l’apparition des premières littératures nationales du monde. Ces chroniques
étaient rédigées en slave et grec – langues de vaste circulation (à côté du latin)
parmi les représentants du clergé et les personnalités remarquables de la culture
moldave, valaque et transylvanienne.
Cette circulation des valeurs spirituelles de la culture a entraîné, d’une
part, l’utilisation des langues étrangères à une échelle large, d’autre part,
le développement et l’épanouissement des traductions. Aux XVI-e –XVII-
e siècles on a fait des traductions de l’Ancien et du Nouveau Testament en
langue roumaine commune, cristallisée dans sa partie majeure sous sa forme
contemporaine, de façon que le texte est facile à comprendre même aujourd’hui,
trois siècles après.
En 1688 apparaît la première version complète de la Bible de Şerban
Cantacuzino, car elle fut publiée la dernière année du règne du voïvode valaque,
après les efforts soutenus de quelques savants les plus renommés de l’époque,
parmi lesquels le polyglotte Nicolae Milescu. Condessio fidei orthodoxae (La
confession de la religion orthodoxe de l’Est ), écrite en 1643 par l’épiscope
moldave Petru Movilă, fut approuvée par le Synode de Constantinople et
traduite en plusieurs langues.
Le lien entre la traduction en tant qu’activité linguo-littéraire et composante
de base de la conscience nationale a constitué l’idée motrice dans l’oeuvre de
Dimitrie Cantemir, éminente personnalité littéraire et politique (1673-1723) qui,
paraît-il, est le premier Roumain traduit dans les langues étrangères : L’histoire
de la croissance et la chute de l’Empire Ottoman - livre écrit par lui en latin et
devenu ouvrage standard dans le domaine, paru en 1724 à Londres, traduit par
son fils Antioh Cantemir, à l’époque ambassadeur de Pierre le Grand à Londres
et premier poète original de la Russie.
Dans le Pays roumain, la génération du ’48, ayant à leur tête Ion Heliade
Radulescu (1802-1872) ont initié, parmi d’autres programmes d’instruction
du peuple, la Bibliothèque Universalis contenant 230 titres. Bien sûr, le projet
n’a été réalisé qu’à moitié dans les décennies suivantes, mais, de toute façon, il
« prévoyait tout ce qui est fondamental dans l’histoire de la culture », comme le
soulignait George Călinescu (1869-1965).
Ainsi donc, les traductions ont commencé à donner des résultats dans les
oeuvres de Gh. Asachi, I.H.Radulescu, Grigore Alexandrescu, Alexandru
Donici, Costache Negruzzi, Dimitrie Bolintineanu, et, d’une manière
supérieure , chez Vasile Alecsandri, dans ses comédies et drames.
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Ana GUŢU THEORIE ET PRATIQUE DE LA TRADUCTION
La traduction est de tous les temps. Elle fait partie intégrante de la vie
intellectuelle de toute nation. Nous lui devons les deux piliers de notre civilisation:
l’héritage gréco-romain et la culture judéo-chrétienne.
J.-R.Ladmiral affirme que la traduction c’est le deuxième le plus ancien
métier du monde. Les premières sources écrites de la traduction sont les textes
sacrés.
C’est du troisième millénaire avant Jésus-Christ que l’on date généra-
lement le plus ancien témoignage de la fonction d’interprète, à savoir les
inscriptions gravées sur les parois tombales des princes d’Eléphantine, en Haute-
Egypte.
On est en droit de supposer qu’il s’agit là des tout premiers indices
significatifs de l’activité qui consiste à passer d’une langue dans une autre. En
revanche, on ne possède pas de traces de réflexion théorique sur la traduction
à cette époque.
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Ana GUŢU THEORIE ET PRATIQUE DE LA TRADUCTION
Avant imprimerie:
• 1226-1250, traduction de Jean Le Bon de l’Université de Paris;
inachevée et poursuivie au XIVe siècle par Jean de Sy et les Dominicains, Jehan
Nicolas, Guillaume Vivien, et Jehan de Chambly ;
• 1297 la Bible historiale de Guyart Desmoulins ;
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