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Ensembles
1 Introduction
La notion d’ensemble est peut-être la plus générale des notions de base en mathématiques ; en effet, il est
difficile de lui donner une définition n’utilisant pas de termes qui lui sont des synonymes : totalité, groupement,
collection ou famille d’éléments etc.
Malgré ce caractère fondamental, et le fait que l’on rencontre depuis l’Antiquité des raisonnements mathé-
matiques utilisant implicitement la notion d’ensemble, les premières tentatives de fonder une Théorie des
ensembles de manière rigoureuse n’ont pas eu lieu avant le 19e siècle : Cantor (travaillant sur la notion
d’infini), Dedekind et Peano (cherchant à construire une axiomatique des entiers naturels) et Frege (avec ses
recherches en Logique) sont quelques mathématiciens influents qui y ont contribué.
Pendant les premières décennies du 20e siècle, la Théorie des ensembles prend peu à peu sa forme moderne, se
développant en étroit lien aux grands progrès en Logique. Aujourd’hui, il y a plusieurs systèmes d’axiomes la
définissant ; le plus «populaire» en est le système des Zermelo et Fraenkel (ZF) où l’on rajoute souvent l’axiome
du choix (ZFC).
Pour les buts de cet exposé, il suffit de retenir que
1 pour définir un ensemble, il faut pouvoir le distinguer et il faut pouvoir distinguer ses éléments
2 si on définit un ensemble à l’aide d’une propriété vérifiée par ses éléments, il faut que cette propriété
ne contient pas des références à l’appartenance d’un élément à ce même ensemble : ainsi, on n’a pas le
droit de définir p.ex. l’ensemble Ω de tous les ensembles qui ne sont pas des éléments d’eux-mêmes (ça
nous évitera des paradoxes, comme celui posé par la question «Ω est-il un élément de Ω ?»).
La théorie des ensembles est un sujet passionnant et toujours actif en mathématiques. Le lecteur intéressé
pourrait se référer, parmi d’autres sources, à l’ouvrage classique de J.L. Krivine, Théorie des ensembles, ou au
«best seller» de P. Halmos Naïve Set Theory 1 .
1
Il est direct de voir que, A ⊆ B et B ⊆ A si et seulement si A = B. A * B désigne, naturellement, que A n’est pas
sous-ensemble de B.
2.2.5 Complémentaire
On est amené souvent à considérer des ensembles qui sont tous sous-ensembles d’un même ensemble «de
référence» S. Dans ce contexte, si A est un sous-ensemble de S, on note S r A par {A. Bien sûr, { {A = A
Principe de dualité
Si Aα sont des parties d’un ensemble S, alors
[ \
{ Aα = {Aα et
α α
\ [
{ Aα = {Aα
α α
Ces propriétés définissent un «principe de dualité» qui consiste en ceci : de toute égalité portant sur des
parties d’un ensemble de référence S on peut obtenir tout à fait automatiquement une autre égalité, dite duale
2
de la première, en remplaçant tous les ensembles considérés par leurs complémentaires, les unions par des
intersections et les intersections par des unions.
3 Exercices
1. Montrer que A r (A r B) = B r (B r A) = A ∩ B.
2. Montrer la distributivité de l’union par rapport à l’intersection
3. Montrer que A 4 B = (A ∪ B) r (A ∩ B)
4. Montrer que A ∪ B = (A 4 B) 4 (A ∩ B)
5. Montrer que A r B = A 4 (A ∩ B)
NB : Les démostrations demandées découlent directement des définitions et ne demandent aucune vraie
réflexion ; il s’agit pourtant des relations utiles qu’on utilise couramment lorsqu’on a affaire à des problèmes
se référant à des ensembles.