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CPGE - PTSI - Ch. Coeffin


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Sciences Industrielles de l’ingénieur C


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Fiches de cours Systèmes
. logiques

Compétence(s) :
Analyser,
Conduire l’analyse fonctionnelle, structurelle et comportementale d’un système logique.
Modéliser,
Coder les informations,
Traduire le comportement d’un système logique par des équations logiques.
Communiquer,
Choisir et mettre en œuvre une communication graphique.

1. Commande des systèmes - Problématique

Depuis le début des années 2000, les progrès technologiques sans cesse croissants des constituants des
chaînes d’énergie (moteurs, vérins, électronique de puissance,…), des protocoles de communication numérique et
des capteurs dit intelligents, ont facilité le développement des systèmes numériques de contrôle et de
commande.

Un système numérique de contrôle-commande est une structure programmable utilisée pour le pilotage d’un
procédé industriel. Ce système est généralement doté d’une interface homme-machine, de composants de
stockage de l’information (mémoires) et d’un réseau de communication numérique allant jusqu’à l’intégration des
technologies sans fil (GSM, WiFi, Bluetooth).

Un système de commande complexe présente souvent une architecture hiérarchisée où plusieurs micro-
contrôleurs sont reliés entre eux par des bus de données. Les micro-contrôleurs les plus puissants commandent
le fonctionnement global et transmettent leurs consignes aux micro-contrôleurs les plus petits responsables
chacun d’une tâche précise.
On retrouve cette structure dans un micro-ordinateur ou une carte mère gère des cartes spécifiques (carte
vidéo par exemple).

Si le besoin de disposer d’un composant spécifique dédié à une tâche bien définie se fait sentir pour un domaine
particulier, il est possible de développer un SOC (System On Chip) qui intègre sur un même support (puce)
l’ensemble des dispositifs nécessaires.
Les systèmes embarqués omniprésents dans la vie quotidienne illustrent bien ce type de commande spécifique.

La réalisation d’un système de commande s’appuie sur des technologies numériques qui évoluent très rapidement
et autorisent des applications toujours plus « pointues ».
La commande numérique est fondamentalement constituée de portes logiques et de mémoires qui manipulent des
informations binaires. Ces informations sont matérialisées électriquement, le plus souvent par un potentiel nul
(0 logique) et un potentiel de quelques volts (1 logique).

2. Manipulation de l’information en binaire – Algèbre de Boole

Au cœur du traitement, les systèmes numériques ne manipulent que des grandeurs binaires logiques de type
« tout ou rien ». Les entrées et les sorties de ses composants ne peuvent prendre que 2 états.
Les relations entre les entrées et les sorties sont représentées par des fonctions logiques qui associent un état
logique à une ou plusieurs variable logiques.
Ces représentations mathématiques sont formalisées dans l’algèbre de Boole.

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2.1. Causalité

Une variable logique correspond donc à une information vraie ou fausse


Parmi ces variables, pour une étude donnée, on peut distinguer deux classes :

- L’une qui correspond à des états : les entrées exprimées le plus souvent par des participes passés,
- L’autre qui correspond à des actions : les sorties exprimées le plus souvent par des verbes à l’infinitif.

Les fonctions logiques expriment la causalité, c’est-à-dire les raisons pour lesquelles des actions (modélisées
par des variables logiques de type action) sont exécutées en fonction des informations (modélisées par des
variables logiques de type état).

On appelle causalité le fait que les causes (changement d’état des entrées) précèdent les conséquences
(modification éventuelle de la sortie).
Dans la plupart des langages de modélisation, on considère que cette causalité est effectuée à temps nul.

Une sortie logique peut ainsi être exprimée en fonction d'une combinaison des entrées logiques soit encore :

S = f (e1, e2,..., ei )

2.2. Algèbre de Boole

George Boole, mathématicien anglais (1815-1864), est à l’origine de la création


d’une algèbre pour traiter des problèmes de logique. Il crée une algèbre binaire
n’acceptant que deux valeurs numériques : 0 et 1
Cette algèbre est définie par la donnée d’un ensemble E (non vide) muni de trois
lois de composition interne, le NON, le ET et le Ou ainsi que d’une relation
d’équivalence, EGALE.
L’ensemble E muni de ces trois lois et de cette relation d’équivalence possède une
structure d’algèbre de Boole ou algèbre binaire satisfaisant un certain nombre de
propriétés telles que la commutativité, la distributivité.
Georges Boole

La fonction NON d’une variable ou encore complémentation est notée e (lire e barre) ou encore / e
La fonction ET de deux variables ou encore produit logique est notée a • b (lire a et b)
La fonction OU de deux variables ou encore somme logique est notée a + b (lire a ou b)
La relation d’équivalence EGALE est notée = , on écrira par exemple S = a+b

Le tableau ci-dessous donne les propriétés usuelles des lois OU, ET et NON.

propriétés de OU propriétés de ET Propriétés de NON

0+0=0 a +1=1 0.0=0 a .1 = a 0 =1


0+1=1 a+0=a 0.1=0 a.0 = 0 1=0
1+0=1 a+a=a 1.0=0 a. a = a a =a
1+1=1 a +a =1 1.1=1 a.a = 0

commutativité associativité distributivité

a.b=b.a a.(b.c)=(a.b).c a.(b+c)=a.b+a.c


a+b=b+a a+(b+c)=(a+b)+c a+(b.c)=(a+b).(a+c)

Théorème de De Morgan : Ce théorème qui présente deux formes peut se généraliser à n variables.

(a + b ) = a .b et (a.b ) = a + b
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D’autres propriétés algébriques permettent d’aider à la simplification des expressions (hors programme) ; on
retiendra :

- L’absorption : a + (a.b) = a
- L’inclusion : a + (a.b) = a + b

Remarque : Les fonctions de deux variables sont utilisées dans


divers domaines technologiques sous forme de cellules (portes)
réalisant ces fonctions.
Ces cellules se trouvent en très grand nombre, supérieur à 105 par
mm2, dans les circuits intégrés de tous types (voir ci-contre)

Circuit intégré

3. Systèmes de numération

Les informations manipulées par les systèmes informatiques doivent être codées avec des variables logiques.
La méthode la plus simple est d’utiliser les représentations dans les bases de numération, notamment la base 2.
Seuls le codage des nombres entiers positifs sera abordé dans ce chapitre.
Pour plus de détails sur la représentation informatique des nombres, il faudra se reporter au cours
d’informatique de PTSI.

3.1. Système de numération binaire

Le système de numération le plus utilisé par l’homme est le système décimal, certainement pour des raisons
morphologiques.
Les systèmes automatiques « utilisent » plus naturellement le système binaire par détection de présence ou
non d’un flux énergétique.
La connaissance du système binaire et des changements de base binaire → décimal et décimal → binaire est
donc essentielle à l’étude et à la réalisation des systèmes de traitement numérique de l’information.

Les nombres sont écrits dans des bases différentes. Afin de les distinguer, la notation suivante est retenue :
Nb représente le nombre N écrit dans la base b.
Par exemple le nombre 102 qui représente 10 (lire un zéro) dans la base 2 est différent du nombre 1010 (lire dix)
écrit dans la base 10.
Un nombre N de base b est composé de p chiffres ou digits.
Afin de désigner le chiffre binaire, le terme bit contraction de binary digit est couramment utilisé.

Le code binaire naturel est un code pondéré. Chaque position de chiffre a un poids.
Par exemple, pour un mot binaire à 8 bits :

Bitdedepoids
Bit poidsfort
fort Bit de poids
Bit poids faible
faible

0 1 1 0 1 0 0 1

Poids
Poids respectifs
respectifs 27 26 25 24 23 22 21 20

Si bien que le mot binaire 011010012, est le codage du nombre 26+25+23+20 = 10510 (base 10).

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La taille d’un nombre est une grandeur importante dans un système informatique.
Il faut en effet prévoir des connexions pour déplacer les nombres binaires et des emplacements pour les
stocker.
Les nombres ou mots binaires de 8 bits sont appelés octets.
Les informaticiens considèrent qu’un Ko correspond à 210 octets soit 1 024 octets (alors que le kilo vaut 1.103).
De la même manière, ils considèrent qu’un Mo correspond à 220 octets ou encore 210 Ko soit 1 048 576 octets et
un Go correspond à 230 octets soit 1 073 741 824 octets.

L’octet est couramment utilisé comme unité pour exprimer un débit d’informations ou encore une capacité de
stockage. On citera par exemple une connexion internet à 256 Mo/s ou encore une clé USB de capacité 2Go.

Les mécanismes de changement de base ont déjà été abordés dans le nouveau programme d’informatique.
Par exemple, on écrira : 10112 = 1.23 + 0.22 + 1.21 + 1.10 = 8 + 2 + 1 = 1110.
Le mécanisme inverse est obtenu par divisions successives par 2.

3.2. Opérations sur les nombres binaires

Le système binaire est un système de numération sur lequel sont définies les opérations arithmétiques
classiques : addition, soustraction, multiplication et division.
Seule l’addition est présentée ici et en se limitant aux nombres entiers positifs, il vient, de la même façon que
pour l’addition décimale :

10110102 9010
+ 1011002 équivalent à + 4410
100001102 13410

3.3. Système de numération hexadécimal

Un autre système de numération est le système hexadécimal (base 16).


Chaque digit hexadécimal est une grandeur alphanumérique qui peut être associé à une valeur numérique de 0 à
9 ou à une valeur alphabétique de A à F.

La numération hexadécimale est utilisée lorsque l’expression en binaire devient lourde. En effet un digit
hexadécimal correspond à un mot de 4 digits en binaire (voir tableau de conversions ci-dessous).

Décimal Binaire Hexadécimal


0 0000 0
1 0001 1
2 0010 2
3 0011 3
4 0100 4
5 0101 5
6 0110 6
7 0111 7
8 1000 8
9 1001 9
10 1010 A
11 1011 B
12 1100 C
13 1101 D
14 1110 E
15 1111 F

Les mécanismes de changement de système de numération hexadécimal ↔ décimal sont transposables aux
principes de changement de système de numération binaire ↔ décimal.

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Par exemple, on écrira : A2D16 = A.162 + 2.161 + D.160 = 10.162 + 2.161 + 13.160 = 260510.
Le mécanisme inverse est obtenu par divisions successives par 16.

Le changement hexadécimal binaire est très aisé car 16 = 24.


Il suffit d’utiliser le tableau de conversions de la page
précédente et de mettre les chiffres hexadécimaux en
correspondance avec leur valeur binaire.
L’exemple ci-contre illustre ce mécanisme de conversion.

3.4. Capacité de codage en fonction de la base de numération

Chaque système de numération permet de coder un nombre fini de combinaisons sur un digit.

- Un digit binaire (bit) autorise 2 combinaisons (0 et 1),


- Un digit décimal autorise 10 combinaisons (0 à 9),
- Un digit hexadécimal autorise 16 combinaisons (0 à F),

Un mot de n digits exprimé dans une base de numération b autorise un nombre de combinaison C = bn.
Ainsi par exemple,
Un mot binaire de 3 bits permet 23 = 8 combinaisons,
Un mot décimal de 3 digits permet 103 = 1000 combinaisons,
Un mot hexadécimal de 3 digits permet 163 = 4096 combinaisons,

4. Codage des informations binaires

Un ensemble de valeurs binaires pourra être défini suivant des organisations différentes du système binaire
naturel vu au chapitre précédent. Ces organisations sont appelées codes, il en existe un grand nombre et chacun
d’entre nous peut en créer pour un besoin spécifique.

Parmi les nombreux codes existants, on retiendra dans le contexte de la PTSI :

- Le code binaire réfléchi, ou code Gray, qui sert surtout à coder des positions,
- Le code 3 parmi 5 utilisé par La Poste,
- Les codes barres EAN et 2D (QR code),
- Le code ASCII.

4.1. Code binaire réfléchi

Le code binaire réfléchi (ou code Gray) est construit de telle sorte que lorsque l'on change de ligne par
incrémentation ou décrémentation, seule une variable change d'état ; ce qui n’est pas toujours le cas pour le
système binaire naturel.

Ce code est très important en logique puisqu’il est à la


base de l’organisation des tableaux de Karnaugh. Décimal Binaire naturel Binaire réfléchi
Le tableau ci-contre limité à 3 bits montre côte à côte 0 000 000
1 001 001
le système de numération binaire naturel et le code
2 010 011
binaire réfléchi ou code Gray.
3 011 010
Ce n’est pas un code pondéré, il ne permet donc pas 4 100 110
d’effectuer des opérations arithmétiques. 5 101 111
Le code binaire réfléchi permet par exemple de coder 6 110 101
des positions angulaires sans discontinuité et sans état 7 111 100
parasite entre deux états successifs (voir page
suivante).

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Codeur « binaire naturel » Codeur « binaire réfléchi »

bit 0 bit 1

Ce code, mis au point par Franck Gray, prend le nom de binaire réfléchi car il existe des axes de symétrie dans
la construction du code comme le montre la figure ci-dessous.

Système binaire réfléchi

On peut aussi remarquer que le code binaire réfléchi est aussi compact que le système binaire naturel puisqu’il
utilise autant de variables pour coder autant de combinaisons différentes.

Code Gray et code binaire naturel

4.2. Code p parmi n

Le code p parmi n est un code à n bits dont p bits sont à 1 et (n-p) bits à 0.
n!
Le nombre de combinaisons répondant à cette définition est égale à Cnp =
p!.(n − p )!
Les particularités données par ce code sont les suivantes :
- code auto correcteur, en effet, la lecture du code peut être associée à la vérification du nombre de 1 et de
0 dans l’information, ce qui permet un contrôle de l’information lue par la détection de code erroné ;
p
- code personnel, en effet, il existe Cn ! arrangements de la codification, ce qui permet de personnaliser son
codage, ainsi le code 3 parmi 5 permet 10 ! arrangements différents, soit 3628800 possibilités différentes.

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Parmi les nombreuses qualités que l’on peut demander à un code traité par une machine, la fiabilité de ce code
est très importante. Le code 3 parmi 5 est un code de représentation des chiffres décimaux utilisé par la Poste
pour lire le code postal du destinataire d’un courrier.

Décimal Binaire naturel 3 parmi 5


0 00000 00111
1 00001 01011
2 00010 01101
3 00011 01110
4 00100 10011
5 00101 10101
6 00110 10110
7 00111 11001
8 01000 11010
9 01001 11100

Nota : ces codes permettent de détecter 0 ou 1 erreur


mais pas 2, 3, 4 ou 5, et ne permettent pas de les corriger.

4.3. Code barres EAN et code 2D QR

Les codes les plus répandus de nos jours sont utilisés dans les
repères des produits de grandes distributions.
On les regroupe sous la désignation de code barres car ils sont
constitués d’une succession de barres d’épaisseurs variables et de
couleurs différentes (noir et blanc) entrelacées.
Le code est divisé en plusieurs zones qui fournissent des
informations spécifiques au produit (pays d’origine, organisme,
référence du produit,…..). Le dernier caractère est un code de
contrôle calculé à partir de tous les autres. Code barres EAN

On remarque aujourd’hui la présence d’un autre type de


code en deux dimensions que l’on trouve sur les publicités
avec lecture possible par un smartphone qui renvoie à un
lien internet (voir ci-dessous).
Ce type de code est aussi utilisé par la SNCF pour certains
de ses billets que l’on imprime soi-même, contrôlés ensuite
sur une borne ou par un scanner portatif.
Ces codes développés au Japon au XXIe siècle se nomment
QR code (Quick Reponse code).

Code QR code
4.4. Code ASCII

Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) est un code défini sur 8 bits
permettant ainsi de coder sous forme de mots binaires 256 (28) caractères alphanumériques. Bien qu’ancien il
est encore utilisé (port série d’un micro-contrôleur).
La table ASCII de conversion se trouve facilement sur le web.
Pour coder par exemple en ASCII le message « Température = 30° » on aura besoin de 17 octets.

5. Modélisation de la commande des systèmes à logique combinatoire

Pour la suite de ce chapitre, nous nous intéresserons uniquement aux systèmes à logique combinatoire par
opposition aux systèmes à évènements discrets (SED) qui seront abordés dans un prochain chapitre.

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Les systèmes combinatoires de traitement de l’information sont des systèmes :

– dont les entrées et les sorties sont des variables logiques,


– dont les sorties ne dépendent que de l’état des entrées,
– dont le nombre de combinaisons (ou situation) est un nombre fini qui dépend du nombre n de variables
d’entrées avec C = 2n.

On écrira S = f(e1, e2, …….,en) en considérant que chaque combinaison des différentes variables d’entrée
produira toujours le même état sur la sortie.

Les diagrammes SysML permettent différents niveaux de modélisation d’un système combinatoire associé à un
processus. Il existe toutefois des modèles spécifiques à la représentation d’un système combinatoire parmi
lesquels on retiendra :

- Modélisation graphique du comportement : Table de vérité, tableau de Karnaugh.


- Modélisation algébrique du comportement : Equation logique.
- Modélisation graphique structurelle : Schéma à contacts, logigramme.
- Modélisation graphique de l’évolution temporelle : Chronogramme, diagramme de Gantt.

5.1. Table de vérité – Equation logique – Tableau de karnaugh

La représentation du comportement logique par des équations montre bien la causalité qui lie les entrées aux
sorties.
Pour déterminer ces équations logiques, on utilisera de tables appelées tables de vérité.
Elles permettent d’envisager tous les cas de combinaisons possibles des entrées.

La méthodologie pour exprimer une fonction logique à partir d’une table de vérité est la suivante :

- Identifier les variables d’entrée ; dans l’exemple e1, e2 et e3, e1 e2 e3 S


- Identifier les variables de sortie ; dans l’exemple S, 0 0 0 0
- Déterminer le nombre de combinaisons ; dans l’exemple 23 = 8, 0 0 1 0
- A partir du cahier des charges (conception) ou de l’observation 0 1 0 1
du système existant, affecter pour chaque combinaison l’état de 0 1 1 1
la variable de sortie, 1 0 0 0
1 0 1 0
On observe alors dans l’exemple ci-contre que la sortie S vaut 1 pour 1 1 0 0
3 combinaisons. 1 1 1 1

L’équation de la sortie S sera alors : S = (/e1 . e2 . /e3) + (/e1 . e2 . e3) + (e1 . e2 . e3)

Cette équation pourra alors faire l’objet de simplifications algébriques en utilisant les propriétés de l’algèbre de
Boole (hors programme en PTSI).

Dans l’exemple ci-contre beaucoup de combinaisons affectent la


sortie S à l’état logique 1, ce qui va conduire à une équation très e1 e2 e3 S
0 0 0 1
lourde.
0 0 1 0
On préfèrera alors chercher l’équation de /S en identifiant pour
0 1 0 1
cela les combinaisons où S vaut 0.
0 1 1 1
A partir de l’équation de /S, on utilisera le théorème de Morgan 1 0 0 1
pour exprimer l’équation de S. 1 0 1 0
Dans l’exemple on obtient S = (e1.e2 .e3 ) + (e1.e2 .e3 ) ce qui donne en 1 1 0 1
1 1 1 1
utilisant le théorème de Morgan : S = (e1 + e2 + e3 ).(e1 + e2 + e3 )

Le tableau de Karnaugh est une table de vérité un peu particulière qui organise les différentes combinaisons
des entrées en utilisant le code binaire ou code réfléchi ou code Gray.

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La représentation des états d'une fonction logique se fait de manière plus condensée avec le tableau de
Karnaugh qu'avec une table de vérité.
Les états de la Sortie sont représentés dans le tableau et les états des variables autour, en respectant le code
binaire réfléchi :

Pour une fonction à trois variables (a, b et c) par exemple, le tableau présente l’allure suivants :

a 0 0 1 1 a
S S
b 0 1 1 0 b
c c
0
ou
1

D'après la construction du tableau de Karnaugh, deux cases adjacentes ne diffèrent que par le changement
d'une seule variable.
On se sert de la relation a + a = 1.
En effet si deux cases adjacentes sont égales à 1, on peut simplifier l'équation en éliminant la variable qui
change d'état pour ces deux cases sans affecter la valeur de S.
Attention le tableau de Karnaugh est « sphérique » !
R1 R3 R2

a
Dans l’exemple ci-contre, il existe trois regroupements de deux 1.
b
L’équation de la sortie S vaut ainsi : S = b.c + a.c + b .c c
Issu du regroupement R1 0 1 1 1
Issu du regroupement R2 1 0 0 1
Issu du regroupement R3

Les regroupements peuvent aussi se faire avec 4, 8, ... cases adjacentes à 1 (soit toujours 2n cases).
Les simplifications sont alors plus importantes car on enlève 2, 3, ... variables à la fois.

Pour obtenir l’équation la plus condensée possible, l’objectif sera donc de faire le minimum de regroupements
tout en mettant le maximum de cases dans un même regroupement.

a
Il peut arriver que certains états soient inconnus et b
c d
indifférents. On les note alors « Ø ». 1 φ
En les assignant arbitrairement à 0 ou à 1 suivant le cas, ils
φ φ φ
peuvent ainsi contribuer à la simplification de l’équation.
φ 1
Dans l’exemple ci contre, on obtient S = a , a étant a seule
variable qui ne change pas d’état dans le regroupement. 1 1

5.2. Opérateurs logiques – Réalisation des fonctions logiques

La réalisation des fonctions logiques est utile à la réalisation des systèmes de traitement de l’information.
Plusieurs technologies sont possibles pour réaliser ces fonctions : électrique (tension de 24 à 128 V) ;
électronique (tension de l’ordre de 5 V) ; hydraulique (pression d’huile de 50 à 200 bars) et une technologie
informatique programmée.
Le tableau de la page suivante présente les différents opérateurs logiques, ou encore le schéma de cablage
électrique permettant de les obtenir (schéma à contacts).

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Tableau des opérateurs logiques

Opérateur équation logique symbole AFNOR symbole Américain table de vérité schéma à contact

a S
a S
0 0
OUI S=a a 1 S a S
1 1

a S
a 1 S a S a S
0 1
NON S=a 1 0

a b S
a a a S

≥1
0 0 0
OU S=a+b S b
S 0
1
1
0
1
1
b

b 1 1 1

a b S
a a 0 0 0 a b S
ET S = a.b & S b
S 0
1
1
0
0
0
b 1 1 1

a b S
a a 0 0 0 a b S
INHIBITION S = a .b & S b
S 0
1
1
0
1
0
b 1 1 0

a b S
a a a S
NAND 0 0 1

(NON ET) S = a. b = a + b & S b


S 0
1
1
0
1
1
b
b 1 1 0

a b S
a a
NOR
≥1
0 0 1 a b S

(NON OU) S = a + b = a. b S b
S 0
1
1
0
0
0
b 1 1 0

a b S
a a a b S
OU
=1
0 0 0

EXCLUSIF S = a ⊕b S b
S 0
1
1
0
1
1 a b
b 1 1 0

a b S
a
=
a 0 0 1 a b S
IDENTITE S =a ⊕b S
b
S 0 1 0
a b
b 1 0 0
1 1 1

Nota : Mis à part les opérateurs NON, ET et OU, tous les autres opérateurs peuvent être exprimés à partir de
ces trois opérateurs.
Par exemple, l’opérateur identité S = a ⊕ b pourra s’exprimer sous la forme S = (a.b) + (a.b)

Schéma à contacts : La réalisation électrique est symbolisée par un schéma appelé indifféremment, schéma à
contacts, schéma en échelle, ladder, etc. Ce schéma correspond à une norme internationale.
Le principe de câblage est le suivant :

- L’opération logique NON est obtenu par un contact NF (normalement fermé),


- L’opération logique ET est obtenu par le câblage de deux (ou plusieurs) contacts en série,
- L’opération logique OU est obtenu par le câblage de deux (ou plusieurs) contacts en parallèle,

On propose en page suivante la réalisation de la même fonction logique à partir d’un schéma à contact et d’un
logigramme.

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Schéma à contact Logigramme

Logigramme : Le logigramme est le schéma d’un circuit réalisé à l’aide d’opérateurs logiques normalisés.
Contrairement au schéma à contact où les fonctions logiques sont réalisées par le câblage des contacts, dans les
logigrammes ce sont des cellules (ou encore portes logiques) associées aux opérateurs logiques qui réalisent les
fonctions de base.
Le câblage de ces cellules permet de réaliser des fonctions plus complexes.
Classiquement, le logigramme est retenu comme modèle pour conduire à une réalisation électronique intégrée.

5.3. Chronogramme

Un chronogramme est un diagramme cartésien,


comportant en abscisse, la variable temps et en e4
ordonnée, la ou les variables logiques à représenter. e3
C’est une représentation de l’évolution temporelle des e2
différentes variables d’une fonction logique.
e1
Le chronogramme représente une histoire du système,
S2
dans laquelle l’enchaînement des activités est défini.
S1 Tps

Le diagramme de Gantt est un chronogramme particulier qui met en évidence la causalité entre plusieurs
phénomènes. Par exemple, la fin d’une activité déclenche l’activité suivante. Cette représentation est plus
particulièrement utilisée dans le cadre des systèmes à évènements discrets (SED).

5.4. Front montant et front descendant d’une variable logique

Les fronts montants et descendants permettent de représenter le changement d’état d’une variable logique.
Cette notion sera utilisée dans le cadre de la synchronisation des processus.

Le front montant noté ↑ a d’une variable a est vrai (état logique 1) à l’instant ou la variable passe de l’état
logique 0 à l’état logique 1.
Le front descendant noté ↓ a d’une variable a est vrai (état logique 1) à l’instant ou la variable passe de l’état
logique 1 à l’état logique 0.
Un front montant ou descendant a une durée théorique nulle. Il sera représenté sur un chronogramme par une
impulsion de Dirac.

↓a
↑a
a Tps

La notion de front sera essentiellement utilisée dans le cadre de l’étude des systèmes à évènements discrets.

Doc. Cours - Systèmes logiques Page 11 sur 11

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