Vous êtes sur la page 1sur 9

Fe, Zn, Cu, et autres oligoéléments.

Les vitamines sont aussi nécessaires pour


les différents processus de croissance.

Les substances prélevées par les champignons dans le milieu extérieur leur
servent de sources d’énergie et de constituants métaboliques. La nutritions
organique requière des glucides faciles à oxyder et dégageant une grande
énergie pouvant être stockée sous forme d’A.T.P..
Les champignons sont capables de métaboliser diverses substances qu’ils
assimilent grâce à leurs enzymes.
Les champignons parasites obligatoires ont des exigences alimentaires très
strictes ; ils ne peuvent donc accomplir leur cycle complet de développement
qu’aux dépens d’un hôte déterminé. Les dépendances nutritives de certains
champignons sont appliquées dans des tests biologiques tels :
- la détection des traces d’Arsenic chez le Scopulariopsis brevicaulis
- le dosage de la thiamine (vit B1) chez le Nematopora gossypii.

3.3. Biologie des champignons

Les espèces saprophytes :


- sont polyphages
- se nourrissent de substances organiques inertes et débris végétaux et
animaux
- certaines sont inféodées à des types particuliers de substrats (fumicoles,
coprophiles, microflores, lignicoles, fongicoles etc.)
- il existe des champignons agents d’altération biologique des produits
alimentaires, de métaux et de produits manufacturés, des textiles des papiers y
compris les verres et les matières plastiques.
Dans le sol, le mycélium des champignons supérieurs et les moisissures
saprophytes qui y végètent en grande abondance constituent avec les bactéries et
la microfaune un élément important de l’équilibre biologique. En décomposant
la matière organique morte ils contribuent au cycle vital des éléments simples
utilisés par les autres être vivants ; ils enrichissent le sol en substances
assimilables par les racines des plantes supérieures et assurent ainsi sa fertilité.

Les champignons saprophytes du sol ont également un rôle antagoniste par la


sécrétion de toxines ou de substances inhibitrices vis-à-vis d’autres pathogènes
de plantes cultivées. C’est en exploitants ces propriétés qu’on a pu lutter contre
les Pythiums, agents redoutables des flétrissements des plantules.

L’étude des parasites cryptogamiques montre que les pathogènes des végétaux
se rencontrent dans les principaux groupes de champignons suivants :

- Oomycètes (mildiou et rouille blanche, flétrissure et fonte de semis)

35
- Ascomycètes (Oïdiums, ergot des céréales)
- Basidiomycètes (autres rouilles, charbons, caries)
- Deuteromycètes qui attaquent les arbres vivants dans les jardins, les forêts
et les plantations
- Champignons supérieurs
- Champignons attaquant les nématodes, les insectes et les autres
champignons.
- Symbiose :
* champignons – insectes
* champignons – racines des plantes
* champignons – algues (mycorhizes).

3.3.1 Mode de reproduction des champignons (voir fascicule)

Les structures de reproduction des champignons se forment généralement


lorsque le thalle a atteint un certain degré de développement et a accumulé
une base alimentaire suffisante. Ce moment coïncide souvent avec
l’épuisement du milieu, mais d’autres conditions (température, lumière,
présence de certaines substances particulières etc.) influencent aussi le
phénomène. Cependant, certaines espèces de champignons produisent un
mycélium qui reste stériles quelques soient les conditions.

La plupart des champignons possèdent deux modalités de reproduction à


savoir :
- la reproduction sexuée ou parfaite ;
- la reproduction asexuée ou imparfaite ou encore végétative.

Les spores issues de la reproduction sexuée assurent la conservation des


champignons durant les périodes d’arrêt de la végétation quand les conditions
environnementales deviennent défavorables (saisons sèches ou froides) et
constituent les sources d’inoculum primaire qui assurent les redémarrages
des épidémies.

La reproduction asexuée, est un mode de reproduction rapide et répétitif ; elle


produit un grand nombre de spores qui assurent l’extension secondaire des
maladies, durant l’évolution explosive des épidémies dans les cultures en
croissance végétative active.

a- La reproduction asexuée ou imparfaite

La reproduction asexuée représente la principale modalité de dissémination


des champignons. Elle résulte soit de la fragmentation du thalle ou d’une
sporulation donnant des spores encore appelées conidies.

36
On distingue différents types de spores en fonction des modalités de leur
libération.

* Par fragmentation du thalle

Il s’agit des thallospores qui naissent directement à partir du thalle par


individualisation d’une partie de ce dernier et se libèrent par la rupture de la
paroi de ce dernier. Parmi les thallospores, on distingue :
- Les arthrospores formées par désarticulation des cellules de l’extrémité
du thalle
- Les Chlamydospores . Elles constituent une forme très répandue chez les
champignons. Il s’agi d’articles terminaux ou intercalaires (gemmes)
formés par l’épaississement de la paroi. Les chlamydospores sont très
résistantes aux intempéries.

* Par sporulation

Les spores sont formées après multiplication cellulaire du contenu de cellules


du thalle, la plupart du temps spécialisée, les Conidiophores. Ces spores ou
conidies peuvent être endogènes ou exogènes.
Les conidies ou coniospores sont caduques et se libèrent aussitôt formées.
Les structures des coniophores et le mode d’insertion des conidies, jouent un
grand rôle dans la classification des champignons imparfaits. On en
distingue trois types principaux :
- Conidiophores indéfinies. Elles peuvent être stipulées ou sessiles.
- Conidiophores définies (Phialides)
- Conidiophores agrégées

Chez les champignons inférieurs, les Oomycètes et les Zygomycètes, la


reproduction asexuée est assurée par les spores endogènes résultant de la
fragmentation du protoplasme à l’intérieur du sporocyste ou sporange. Les
spores peuvent être flagellées et mobiles (pour nager dans l’eau) ou non
flagellées et non mobiles.

Chez les champignons supérieurs, les Ascomycètes et les Basidiomycètes, la


reproduction asexuée est assurée par les conidies exogènes formées par
bourgeonnement à l’extrémité d’une cellule plus ou moins différentiée, la
phialide.

37
b -Reproduction sexuée

Elle fait intervenir deux génomes. La fécondation consiste en la fusion


généralement de deux gamètes.

Le cycle de reproduction des champignons comporte une étape de


plasmogamie (fusion de cytoplasme) suivie d’une caryogamie (fusion des
noyaux) et d’une méiose (division réductionnelle). S’il y a incompatibilité
entre les gamètes produits par un même thalle, on parle d’hétérothallisme ;
mais s’il y a compatibilité on parle d’homothallisme.

Il existe quatre type de spores sexuées : Oospores, Zygospores, Ascospores,


Basidiospores.

- Oospores caractéristiques des Oomycota ou Oomycètes, résultent de


l’union de 2 gamètes morphologiquement distincts ou hétérogames =>
Anthérides et oogones (hétérogamétangie).

- Zygospores caractéristiques des Zygomycota, résultent de l’union de 2


gamètes morphologiquement identiques (isogametangie) formés par des
filaments de polarité + et – (Phénomène d’hétérothallisme). On
considère comme femelle le gamète récepteur dans lequel se forme la
zygospore ? tandis que le gamète donneur est considéré comme mâle.

- Ascospores. Ce sont des endospores haploïdes caractéristiques des


Ascospores. C’est le résultat de la fécondation d’un ascogone et d’une
anthéridie (hétérogamétangie). Les spores sont généralement 8 formées
dans un asque le tout dans une ascocarpe de formes variables :

 Cléitothèce si l’ascocarpe fermée


 Apothécie si l’ascocarpe est en forme de coupe
 Périthèce si l’ascocarpe est ouverte par un trou vers le haut
 Pseudothèce si l’ascocarpe est multiloculaire

- Basidiospores : Ce sont des spores haploïdes exogènes naissant sur une


baside. Elles sont au nombre de 4. Les Basidiospores sont
caractéristiques des Basidiomycota ou Basidiomycètes.

On a :

Les basides non cloisonnées et cloisonnées

1- L’homothallisme

38
Homo signifie semblable.

Un champignon homothallique possède un seul type de thalle : la fécondation


est possible entre les gamètes issus d’un même thalle en principe d’origine
uninucléée et haploïde.

Lorsqu’il y a fusion des deux thalles, on peut avoir deux noyaux dans un même
article. Ce mode de reproduction est fréquent chez les Zygomycètes.

2- Hétérothallisme

Hétéro = autre, il y a plusieurs types de thalles


La fécondation n’est possible qu’entre des gamètes provenant de thalles
compatibles ou complémentaires, en général parfaitement semblables sur le plan
morphologique. Les thalles compatibles sont désignés les signes + et -.
La fécondation aboutit à une espèce différente des deux parents. Ceci crée des
races physiologiques. C’est un phénomène qui est fréquent chez les
Ascomycètes.

3.3.2 La variation parasitaire

Outre la sexualité qui permet le réarrangement du génome chez les dicaryons et


les diploïdes, il existe chez les champignons plusieurs autres modes de
diversification génétique. Elle peut être due à la reproduction sexuée, la
mutation, la parasexualité, hétérocaryose, hétéroploïdie, la reproduction,
atténuation.

- La mutation

C’est un processus spontané qui modifie la structure du génome du parasité.


Généralement, dans la nature le taux de la mutation est assez faible ; mais on
peut augmenter ce taux en utilisant certains agents mutagènes (produits
chimiques).

- L’hétérocaryose

Ce terme s’applique aux champignons où on a des noyaux génétiquement


distincts qui coexistent dans un même cytoplasme soit suite à une mutation, soit
suite à l’anastomose d’hyphes génétiquement différents.
L’hétérocaryose est un mécanisme de variation parasitaire qui intervient chez
des organismes asexués. Elle peut entraîner d’importants changements dans le
caractère pathogène mais il faut faire remarquer qu’il s’agit d’ne association

39
temporaire entre du matériel génétique juxtaposé mais non d’une combinaison
permanente des caractères génétiques.

- La parasexualité

Ici il y a une combinaison effective des différents caractères des noyaux de


l’hétérocaryon. Dans la parasexualité, il y a :
- la fusion des deux types de cytoplasmes
- la fusion des noyaux
- des possibilités de crossing over
- des possibilités de réduction chromosomique
La parasexualité caractérise les champignons imparfaits ou encore les
Deutéromycètes.

- Hétéroploïdie

Il s’agit ici de la variation du nombre de chromosomes. Il peut y avoir une


réduction ou augmentation du nombre de chromosomes :
. Aneuploïdie = réduction du nombre de chromosomes
. Polyploïdie = augmentation du nombre de chromosomes
L’hétéroploïdie peut être associée à des modifications de pouvoir pathogène,
soit :
 la résistance aux produits toxiques par exemple
 des possibilités de production des toxines et des enzymes pour
détruire les plantes

- Atténuation

Après plusieurs cultures en laboratoire, le parasite peut perdre son pouvoir


pathogène, on dit que le parasite est atténué.

Résumé des causes de variation parasitaire

Type de variation Champignons Bactéries Virus


Reproduction sexuée +++ + -
Hétérocaryose +++ - -
Parasexualité +++ + -
Mutation + +++ +
Hétéroploïdie ++ - -
Facteurs ++ ++ -
cytoplasmiques

40
3.4 Types de symptômes

Les champignons phytopathogènes sont responsables d’un grand nombre de


maladies chez les végétaux qui peuvent être caractérisées d’après les symptômes
généraux qu’ils provoquent sur les plantes - hôtes.
Parmi les symptômes caractéristiques on distingue :

1- La fonte de semis

Il s’agit de champignons qui vivent dans le sol souvent du genre : Pythium,


Phytophthora. Ces champignons causent le dépérissement des plantules.

2- Les mildious
Les mildious vrais sont causés par les espèces du genre Phytophthora (P.
infestans responsable du mildiou de la pomme de terre)

Le faux mildiou est causé par les Peronosporacées. Exemple : Peronospora

3- Les rouilles blanches


Ce sont des champignons de la famille Albuginaceae .

4- Déformations d’organes
Ce son des espèces spécialisées dans la déformation des feuilles. On a le genre
Taphrina (T. deformans qui déforme les feuilles)

5- Les blancs
Ils sont causés par le Oidium

6- Symptômes maculicoles
Formation de tâches sur les feuilles

7- Charbon
8- Fanaison

3.5 Intérêts de l’étude des champignons

1- Les champignons sont comestibles (les Basidiomycètes)


2- Ils sont utilisés dans la fermentation industrielle (Boulangerie, distillerie,
brasserie)

41
3- Ils sont utilisés pour l’extraction des antibiotiques, vitamines et acides
aminés
4- Ils interviennent dans les associations symbiotiques (Mycorhizes)
5- Ils causent des altérations des produits alimentaires, manufacturés
6- Certains champignons produisent des toxines (mycotoxines = aflatoxines
très dommageables à l’homme)
7- Ils causent des dommages aux cultures en réduisant les rendements.

3.6 Difficultés de l’étude des champignons

Les champignons présentent des caractéristiques qui rendent parfois leur


étude difficile. On a entre autres :

- Le Polymorphisme
Beaucoup de champignons présentent des spores sexuées et asexuées
morphologiquement distinctes.

- Ils peuvent changer de forme donnant des formes bizarres lors des cultures.
C’est le phénomène de Pléomorphysme.

- Deux espèces de champignons qui croissent dans des conditions


différentes peuvent donner la même forme, ce qui peut conduire à une
confusion des deux espèces. C’est la convergence.

- Il y a aussi la variabilité

3.7 Techniques de lutte contre les champignons phytopathogènes

Les moyens de contrôles les plus importants sont :

- Techniques culturales : rotation, choix variétal, façons culturales…


- Production de semences ou de matériel de propagation sains,
- Traitements fongicides,
- Thermothérapie (stérilisation par la vapeur)
- Utilisation de variétés résistantes
- Quarantaine pour éviter la propagation des maladies (mais inefficace si
l’inoculum est transporté par le vent).

3.8 Classification des champignons

Plusieurs classifications sont proposées et la plupart sont provisoires ou


arbitraires. Aucune des classifications n’est universelle. Généralement pour
classer les champignons on utilise les critères suivants :

42
1- Morphologie du thalle
Si le thalle est cloisonné on a des champignons supérieurs
Si le thalle est non cloisonné on a des champignons inférieurs

3- Type de spores de la reproduction sexuée

- Ascospore = Ascomycètes
- Basidiospres = Basidiomycètes
- Oospores = Oomycètes
- Zygospores = Zygomycètes

4- Type de spore de la reproduction asexuée

- Les conidies : leur type, leur morphologie, leur couleur


- Mode d’insertion des conidies sur les conidiophores
- Morphologie des conidiophores, leurs dimensions, simples, ramifiés
regroupés ou isolés etc.

43

Vous aimerez peut-être aussi