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MINISTÈRE DE LA FORMATION ET DE
L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS
CADRE MÉTHODOLOGIQUE
D’ÉLABORATION DE PROGRAMMES
SELON L’APPROCHE PAR
COMPÉTENCES EN FORMATION
PROFESSIONNELLE
Version expérimentale
Octobre 2006
Le projet a été réalisé avec l’appui du gouvernement du Canada agissant par l’entremise de l’Agence
canadienne de développement international (ACDI).
Version expérimentale
ÉQUIPE DE DIRECTION
Ministère de l’Éducation du Québec. 2002. Élaboration des programmes d’études professionnelles. Cadre
général - cadre technique. Québec : Les publications du Québec.
ADAPTATION
Abdelmalek HASSANI I.F.P d’Annaba
P.S.E.P Chargé d’études
S OUTIEN À L’ ADAPTATION
Lucie MARCHESSAULT Commission scolaire des Grandes-Seigneuries
Conseillère technique
Version expérimentale
AVANT PROPOS
La situation économique et sociale de l’Algérie exige plus que jamais, la redynamisation du système de
formation professionnelle, par la mise en place de nouvelles stratégies permettant à notre secteur de
jouer un rôle prépondérant dans la relance économique du pays.
Dans le contexte d’une économie de marché, il ne s’agit pas uniquement de vouloir former de la main-
d’œuvre, mais encore faut-il connaître les exigences et les besoins du marché du travail. On doit donc
savoir quels genres de compétences développer chez les personnes à former et le nombre de personnes
ciblées dans chaque domaine d’activités économiques, pour que l’offre du système de formation soit en
adéquation avec les besoins des entreprises.
Dans cette perspective, les autorités algériennes ont sollicité la contribution du Canada pour une
expérimentation de l’approche par compétences. Intitulé :« Appui à l’expérimentation de l’approche par
compétences dans le secteur de la formation professionnelle en Algérie », ce projet a pour finalité, l’appui
aux efforts de la réalisation d’une réforme du système de formation professionnelle, orientée vers
l’acquisition des compétences en vue d’exercer un métier ou une profession.
D’une durée de deux ans (2004-2006), le projet de coopération vise d’une part, l’expérimentation d’une
ingénierie de formation professionnelle dans quatre filières : Froid et Climatisation, Arts et Industries
Graphiques, Mécanique Automobile et Gestion des Ressources en Eau et, d’autre part, la sensibilisation
et l’accompagnement des autorités algériennes pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette
expérimentation.
Le volet A qui, par des séminaires de sensibilisation, vise à informer et à sensibiliser les intervenants du
système de formation et de l’enseignement professionnels à l’ingénierie de formation liée à l’approche par
compétences.
Le volet B qui offre un support, au regard des quatre secteurs retenus, dans la réalisation d’études de
planification et dans la réalisation d’une nomenclature des emplois et métiers ; un appui est également
fourni dans la réalisation d’études sur l’égalité entre les sexes en formation professionnelle.
Le volet D qui vise l’information et la sensibilisation des autorités responsables du système de formation
à l’ingénierie de gestion liée à l’approche par compétences.
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 1
GLOSSAIRE ................................................................................................................................... 20
Version expérimentale
INTRODUCTION
Conformément à la réforme amorcée en 1997 et dans le cadre de la coopération avec le Canada, une
réflexion a conduit à l’adoption de l’approche par compétences (APC) comme méthode d’élaboration et de
gestion des programmes de formation professionnelle.
Différents guides méthodologiques avaient été publiés à l’époque, permettant l’amorce de l’implantation
de cette approche. Le présent document réaffirme la volonté de maintenir l’APC et de surcroît, d’en
optimiser l’utilisation en matière de conception, de formation et d’apprentissage. Il est destiné aux
personnes oeuvrant en formation professionnelle. Il se veut un outil de référence permettant une
compréhension univoque de l’APC.
L’approche est inédite en ce qu’elle propose de définir les programmes d’études par compétences et
accorde une place importante, à différentes étapes de l’élaboration, aux partenaires des milieux socio-
économiques et du réseau de la formation professionnelle.
Le présent document comporte deux parties; dans la première on rappelle les fondements de l’APC de
même que leur incidence sur la formation professionnelle, plus particulièrement sur ses finalités, ses
orientations et ses buts généraux. On y précise la nature des programmes d’études, c’est-à-dire leurs
fonctions, leurs caractéristiques et leurs qualités principales.
Dans la deuxième partie, consacrée à la mise en oeuvre de l’APC, on présente les phases du processus
d’élaboration des programmes d’études, assorties de chacune de leurs étapes. On y traite également des
conditions essentielles à la mise en oeuvre de l’APC.
L’approche privilégiée s’applique aux programmes d’études visant l’ensemble des métiers de la formation
professionnelle et menant à l’obtention des diplômes suivants : Certificat d’aptitude professionnelle (CAP),
Brevet de technicien (BT), Brevet de technicien supérieur (BTS).
PREMIÈRE PARTIE :
LES FONDEMENTS DE L’APC
On considère généralement qu’une APC est une approche pédagogique dans laquelle les cibles
principales de la formation sont des compétences précises plutôt que des contenus disciplinaires et que
l’atteinte de ces compétences est balisée par des standards prédéterminés. L’approche retenue en
formation professionnelle présente différentes caractéristiques dont on trouve une liste dans les lignes qui
suivent.
L’APC valorise une évaluation des apprentissages basée sur l’exercice du métier en :
- utilisant, comme seuils de réussite, les standards du marché du travail ;
- se basant sur l'évaluation des compétences dans leur dimension d'accomplissement d'une tâche ou
d'une activité ;
- adoptant un mode d’évaluation critériée ;
- émettant un diplôme et un relevé des compétences acquises par le stagiaire.
La formation professionnelle s’adresse aux personnes ayant choisi une orientation professionnelle. Elle
vise l’acquisition des compétences qui leur permettront d’assumer leur rôle de travailleurs et d’évoluer sur
le marché du travail.
Elle vise également à répondre aux exigences de la société. En ce sens, elle tient compte de la structure
socio-économique, des besoins du marché du travail ainsi que des caractéristiques de chaque métier.
La polyvalence permet à la personne de travailler dans les différents milieux de travail où s’exerce un
métier. Cette possibilité repose sur la capacité de transférer les connaissances et les habiletés et de les
utiliser dans des contextes divers. La polyvalence s’ajoute au caractère fonctionnel de la formation
professionnelle, qui implique des dimensions concrètes, pratiques et directement liées à l’exercice d’un
métier.
L’importance d’une formation polyvalente est particulièrement manifeste dans le contexte socio-
économique actuel, où priment les changements technologiques, la diversité des fonctions et des
compétences et la mobilité professionnelle.
Sur le plan pédagogique, la responsabilité de favoriser la réussite à partir des programmes incombe
surtout aux formateurs et aux établissements d’enseignement. Cette responsabilité se traduit par la
recherche d’une meilleure adaptation de l’enseignement aux stagiaires ainsi que par des choix judicieux
des méthodes, des activités, du matériel didactique ainsi que des moyens d’évaluation. Cette orientation
de réussite exige de plus des conditions optimales d’apprentissage favorisées par un aménagement
rationnel des lieux d’application du programme. Les établissements d’enseignement contribuent à la
La formation professionnelle doit donner lieu à un partenariat entre les milieux du travail et de la
formation
Le partenariat entre les milieux du travail et de la formation est une priorité en matière de développement
des programmes. Les différents partenaires sont des ressources précieuses pour faire état des besoins,
cerner les problématiques d’actualisation et de développement. Ils sont des acteurs et des témoins du
développement des secteurs d’activités socio-économiques ainsi que de l’application des programmes
d’études.
Les buts généraux traduisent les résultats globaux attendus de la formation professionnelle. Les quelques
précisions qui viennent s’ajouter à leur présentation permettent de mieux saisir leur portée.
Le programme d’études est une publication officielle. Il comporte des éléments prescrits (matrice et
logigramme des compétences, objectifs opérationnels) alors que d’autres sont fournis à titre indicatif
(tableau-synthèse, buts du programme, suggestions pédagogiques).
Le programme d’études présente les cibles et les exigences essentielles à une formation. Il sert, entre
autres, de référence pour l’enseignement et l’apprentissage, l’évaluation des apprentissages et la sanction
des études, la conception du matériel didactique ainsi que l’organisation et le financement de la formation.
Pour remplir adéquatement leurs fonctions et respecter les exigences qu’ils doivent satisfaire, les
programmes doivent présenter les caractéristiques principales énumérées ci-dessous.
Dans cette approche, les programmes d’études sont considérés comme l’une des composantes d’un
curriculum. L’élaboration des programmes d’études se situe donc dans un large processus qui permet de
déterminer des objectifs et d’obtenir un ensemble de données sur leur pertinence ainsi que des
indications sur la manière d’en vérifier l’atteinte. Une telle approche résulte en un ensemble de
productions qui couvrent tous les volets importants d’une démarche de formation relative à un métier.
Outre le programme d’études, ces productions comprennent le référentiel pour l’évaluation de sanction et
le référentiel pour l’organisation pédagogique et matérielle. La nature, la fonction et le contenu de ces
productions sont précisés à la section 4.2.
Choisir d’élaborer les programmes d’études par compétences, c’est privilégier le développement
1
d’habiletés complexes qui seront essentielles à l’adaptation ultérieure de la personne à un environnement
changeant. Les programmes visent l’acquisition de compétences qui permettent de jouer les rôles,
d’exercer les fonctions et d’exécuter les tâches et les activités associées à un métier ainsi que d’évoluer
adéquatement dans un milieu de travail. De plus, ils ciblent des compétences, plus fondamentales, qui
favorisent le transfert d’apprentissage et l’adaptation à des situations nouvelles, les acquis facilitant la
polyvalence de la personne.
Le second, celui de la formation fondamentale, vise des acquis plus profonds et utiles à la vie
professionnelle; il déborde du cadre immédiat de la pratique du métier. Cette notion renvoie à des
dimensions relativement générales qui sont réinvesties dans différents contextes.
1
Une habileté est une qualité, acquise par une personne et qui la rend apte à utiliser efficacement des connaissances, des
mouvements, des perceptions, etc., dans l’exécution d’une action. Les habiletés sont des composantes essentielles des
compétences.
La pertinence des programmes est assurée, notamment, par un processus systématique de dérivation
des compétences permettant d’établir des liens précis entre celles-ci et les principaux facteurs
déterminants. Elle est assurée également par un processus rigoureux d’élaboration auquel participent des
partenaires du monde du travail.
Parmi les moyens pouvant assurer la cohérence des programmes, notons l’application d’un processus
d’élaboration qui prévoit la production d’une matrice des compétences et permet une organisation
structurée des éléments du programme.
L’applicabilité est aussi liée à l’équilibre entre les compétences visées et le temps de formation imparti. Le
programme doit proposer une charge de travail acceptable tant pour l’apprentissage que pour
l’enseignement des contenus de formation.
Par ailleurs, de façon à favoriser l’intégration des apprentissages et à permettre un rythme optimal, la
charge horaire hebdomadaire devrait être de 30 heures.
DEUXIÈME PARTIE :
LA MISE EN OEUVRE DE L’APC
Le processus de mise en oeuvre de l’APC comprend les trois grandes phases suivantes :
• La phase de planification consiste à recueillir un ensemble de renseignements sur les besoins du
marché du travail pour une branche ou un domaine professionnels particuliers ou encore pour un
métier donné. Elle permet de prévoir, dans leurs grandes lignes, les travaux à exécuter au regard de
la formation ciblée.
• La phase de conception et de production des programmes s’effectue selon les étapes suivantes :
l’élaboration du référentiel du métier, la conception du projet de formation, la validation du projet de
formation, la rédaction du programme d’études, la production du référentiel d’évaluation de sanction et
la production du référentiel pour l’organisation pédagogique et matérielle.
• La phase d’application et de suivi permet de soumettre le programme à l’épreuve de la réalité de
l’enseignement et de l’apprentissage. Le programme est mis en oeuvre dans les établissements
d’enseignement et, après un certain temps, il peut être évalué; cette évaluation peut entraîner des
modifications.
Avant d’amorcer les travaux d’élaboration ou de révision d’un programme d’études, on doit disposer d’un
ensemble d’éléments d’information issus des études de planification, c’est-à-dire les plans de
développement d’une branche ou d’un domaine professionnels et les études préliminaires. Les
orientations qui s’en dégagent soutiennent la prise de décision au moment de l’élaboration des
programmes d’études.
Les plans de développement d’une branche ou d’un domaine professionnels comprennent une analyse de
données qui illustre l’écart entre la situation du marché du travail et la formation. Les données recueillies
englobent la définition du champ d’activité et son profil socio-économique, le portrait de la main-d’œuvre
(données quantitatives et qualitatives), les perspectives d’avenir et enfin, le portrait de la formation offerte.
Les études préliminaires quant à elles permettent de cibler, de façon plus précise, les besoins en main-
d’œuvre et en formation liés à un métier. Pour plus de détails, le lecteur pourra consulter le Guide
méthodologique pour la réalisation des études de planification.
2
Bien que tous les documents produits fassent l’objet d’une validation, celle du projet de formation, parce qu’elle a une importance
déterminante sur la suite des travaux, constitue une étape en soi.
Pour plus de détails, le lecteur pourra consulter le Guide d'implantation d'un programme de formation.
Collecte de données
sur la mise en œuvre Études
du programme préliminaires
Implantation du
programme Orientations
Référentiel pour
l’organisation Référentiel du métier
pédagogique et
matérielle
Projet de formation
Référentiel pour
l’évaluation de sanction
Validation du projet
Programme d’études de form ation
La mise en oeuvre de l’APC exige l’apport d’un certain nombre de conditions sans lesquelles on ne peut
espérer obtenir le plein potentiel de cette approche. Certaines de ces conditions concernent l’élaboration
du programme d’études alors que d’autres sont liées à son implantation dans les établissements de
formation.
Le SEP est chargé de planifier et de diriger le projet. Il veille à ce que les orientations ainsi que le cadre
d’élaboration des programmes soient respectés. Il assure un soutien à la production sur le plan des
méthodes d‘élaboration. De plus, il joue généralement le rôle d’animateur d’ateliers. Il partage son
expertise avec l’équipe et participe étroitement aux tâches liées à la rédaction.
Le(s) formateur(s) participent à la rédaction du programme. En collaboration avec le SEP, il(s) définissent
les buts et les compétences du programme et élaborent ensuite les documents de soutien au programme.
Le schéma suivant illustre l’équipe de base nécessaire à l’élaboration d’un programme d’études.
Spécialiste en élaboration
de programmes
Par ailleurs, compte tenu du niveau de complexité des travaux réalisés par cette équipe de production,
cette dernière doit disposer d’une période de temps suffisante. Bien qu’il n‘existe pas de règle précise à
ce sujet puisque chaque production a ses spécificités, on considère généralement que la durée
nécessaire ne devrait pas être en deçà d’une année pour l’ensemble du curriculum (du référentiel du
métier à celui pour l’organisation pédagogique et matérielle)
3
Professeurs en enseignement professionnel (P.E.P.) ou Professeurs spécialisés en enseignement professionnel (P.S.E.P.).
L’APC est caractérisée par une participation active des partenaires des milieux du travail et de la
formation. Ainsi, selon leurs compétences, différents acteurs du marché du travail et du monde de la
formation contribuent à l’élaboration des programmes en faisant partie de comités consultatifs constitués
à différentes étapes du processus. Le tableau suivant présente les comités en cause pour chaque phase
du processus de mise en oeuvre de l’APC.
La création de partenariats
La mise en place de partenariats est un élément omniprésent dans l'APC. Lors de l'implantation d'un
nouveau programme, l'établissement d'enseignement, dans la mesure du possible, crée des partenariats
avec le marché du travail. Les établissements d'enseignement doivent faire preuve d'initiative et de
dynamisme en ce sens : mise sur pied d’un réseau d'affaires, création de comités école-entreprise,
ententes de services avec des employeurs, etc.
La planification de la formation
Au moment de l'implantation d'un nouveau programme d'études professionnelles, il est nécessaire de
'
constituer une équipe composée de personnes remplissant des fonctions d enseignement, de conseil
pédagogique et de gestion. Le rôle de cette équipe consiste principalement à planifier la mise en œuvre
du programme pour assurer la qualité de l'enseignement et la formation de personnes compétentes. La
tâche de cette équipe consiste à :
- définir le contenu de l'enseignement et les stratégies pédagogiques;
- organiser les ressources humaines, matérielles et physiques;
- procéder à la planification pédagogique;
- concevoir le matériel d'évaluation.
On a avantage à offrir des activités de formation portant sur l'APC à tous les intéressés, qu'ils occupent
une fonction d'enseignement, de gestion ou de soutien pédagogique, car cela procure une plus grande
cohérence d'intervention. En effet, s'il n'est pas initié aux nouvelles méthodes pédagogiques propres à
l'APC, le formateur peut se sentir déstabilisé. La qualité de sa prestation en souffre, mettant ainsi
en péril les fondements mêmes de l'ensemble du système qui est en voie de transformation.
L'implantation d'un nouveau programme d'études constitue un moment propice pour assurer le
perfectionnement pédagogique de l'ensemble du personnel.
'
On doit s assurer que le dispositif de formation correspond le plus possible au contexte de travail
décrit dans les programmes d'études. La reproduction, même à l'échelle réduite, d'un
environnement de travail correspondant à celui que l'on trouve dans l'entreprise où on exerce le
métier visé, exige de déployer un dispositif de formation habituellement assez important et
relativement coûteux. Cependant, il est indispensable que les personnes en formation disposent de
'
l équipement et du matériel nécessaires pour effectuer les apprentissages pratiques et produire
les biens ou les services caractéristiques du métier.
Dans le même ordre d'idée, l'établissement d'enseignement doit s'assurer que le dispositif de
formation mis en place répond aux exigences d'évaluation des compétences, exercice qui
nécessite, la plupart du temps, une démonstration de la capacité d'effectuer l'ensemble d'une
tâche.
L'APC incite les établissements d'enseignement à être constamment à la fine pointe du progrès. Les
formateurs doivent, pour leur part, assurer une veille technologique continue, afin d'observer les
innovations dans leur champ respectif, ce qui leur permet de réaliser des activités en tenant compte de
l'évolution des pratiques du marché du travail.
Ainsi l'enseignement selon l'APC nécessite une organisation physique des lieux différente de
'
l organisation traditionnelle et s'apparentant davantage au contexte de l'entreprise qu’à celui de l'école
conventionnelle.
4
L’expression Ressources matérielles est ici utilisée dans son sens générique et inclut le mobilier, l’appareillage, l’outillage, la
matière d’oeuvre, la matière première et l’aménagement physique.
Activité d’apprentissage
Activité susceptible de favoriser l’acquisition d’une connaissance, d’une habileté, d’une attitude, d’une
compétence.
Activité de travail
Ensemble d’actions coordonnées, débordant le champ spécifique des tâches, impliquant des démarches
ou des réalisations portant sur des dimensions significatives de la situation de travail. La définition des
activités s’inscrit dans une vision plus large des exigences d’un métier et de l’évolution de la personne au
plan professionnel.
Attitude
Manière qu’a une personne d’entrer en relation avec les autres ou avec son environnement. Les attitudes
sont synonymes des savoir-être.
Compétence
Faculté d’agir, de réussir et de progresser, acquise et démontrée, comportant un ensemble intégré de
savoirs, permettant de réaliser adéquatement une tâche ou une activité de travail.
Compétence générale
Compétence qui porte sur une activité de travail ou de vie professionnelle qui déborde du champ
spécifique des tâches d’un métier; elle peut être transférable à plusieurs situations.
Compétence particulière
Compétence qui porte sur une tâche du métier et qui rend la personne apte à assurer la production d’un
bien ou la prestation d’un service.
Connaissance
Fait, information, notion, concept, principe, qu’on acquiert grâce à l’étude, à l’observation, à l’expérience.
Les connaissances sont synonymes des savoirs.
Évaluation critériée
Mode d’évaluation dans lequel la performance du sujet dans l’accomplissement d’une tâche spécifique est
jugée en fonction de critères spécifiques, indépendamment de la performance de tout autre sujet.
Évaluation formative
Évaluation diagnostique effectuée dans un but d’assistance, d’amélioration ou de correction s’il y a lieu.
Évaluation de sanction
Évaluation effectuée à la fin d’un cycle de formation et attestant de l’atteinte ou non des objectifs
d’apprentissage afin de permettre la prise de décision relative à la sanction des études. Ce type
d’évaluation est également appelé évaluation sommative.
Formation professionnelle
Formation s’adressant à des personnes ayant choisi une orientation professionnelle conduisant
directement à l’exercice d’un métier et donnant accès au marché du travail. La formation professionnelle
est offerte dans le contexte de programmes nationaux s’adressant à l’ensemble de la population
algérienne.
Habileté
Qualité, acquise par une personne, qui la rend apte à utiliser efficacement des connaissances, des
gestes, des attitudes, des perceptions, etc., dans l’exécution d’une action. Les habiletés sont des
synonymes des savoir-faire.
Module
Subdivision autonome d’un programme de formation professionnelle formant un tout cohérent et
significatif. Chaque module contient un objectif opérationnel et des suggestions pédagogiques.
Objectif opérationnel
Objectif pédagogique qui traduit la partie opérationnelle de la compétence à acquérir selon des exigences
précises et en termes pratiques pour l’apprentissage, l’enseignement et l’évaluation. Les objectifs
opérationnels sont définis en fonction d’un comportement ou d’une situation.
Planification pédagogique
Ensemble d’actions exécutées par le formateur, visant à préparer la mise en oeuvre de la formation et
consistant, en résumé, à analyser le programme d’études, déterminer une séquence d’enseignement des
objets de formation, élaborer des activités et du matériel d’apprentissage et d’évaluation, planifier
l’organisation matérielle de la formation.
Perceptions
Habileté à saisir et à donner un sens aux divers éléments de son environnement. Les perceptions sont
synonymes des savoir-percevoir.
Standard
Seuil à partir duquel on considère qu’une compétence ou un objectif sont atteints.
Tâche
Ensemble d’opérations distinctes visant l’accomplissement d’un travail déterminé.