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les idées de Keynes ont été mises en œuvre puis contestées, les notions économi-
ques qui justifient ou non l’intervention publique sur les structures et les comporte-
ments économiques sont moins connues, surtout si l’on s’intéresse à un champ
plus large que les traditionnelles politiques de la concurrence. Dans les pays d’Eu-
rope occidentale où l’activité normative de l’État est particulièrement importante
dans tous les domaines de la vie économique et sociale, la question mérite pour-
tant qu’on s’y arrête.
La justification traditionnelle de l’intervention de l’État sur les structures éco-
nomiques s’appuie sur la notion de « défaillance de marché » (market failures). Elle
se situe dans la tradition de l’économie néo-classique. Pour les économistes qui
en ont été les promoteurs, au premier rang desquels figurait Pigou1 – on parlera
pour cette raison de « tradition pigovienne » –, la mission de l’État est d’influer sur
les comportements des agents économiques de telle sorte que le résultat de l’in-
teraction entre ces comportements corresponde à l’optimum atteint dans le mo-
dèle de concurrence parfaite. Dans un article resté célèbre2 et qui a fait l’objet de
nombreux commentaires, parfois divergents, Ronald H. Coase, prix Nobel d’éco-
nomie 1991, montre sur la base d’exemples tirés de la jurisprudence anglaise et
américaine que, dans un monde où les coûts de transaction sont nuls et où les
droits de propriété sont clairement définis, le libre jeu de la négociation aboutit à un
optimum indépendant de l’attribution initiale des droits. C’est ce qui a par la suite
été nommé le « théorème de Coase ». Il n’est pas simple de tirer du théorème de
Coase des conclusions claires et opérationnelles quant à la portée et aux modali-
tés de l’intervention de l’État. Il conduit toutefois à remettre en cause le caractère
automatique de la nécessité de l’intervention de l’État en présence de défauts de
marché, au bénéfice d’une analyse pragmatique, au cas par cas, des bénéfices et
des coûts qu’elle engendre.
Après un bref résumé des thèses pigoviennes (1), le théorème de Coase sera
développé plus en détail et sa pertinence discutée (2). La portée du théorème sur
le champ et les modalités de l’intervention de l’État sera ensuite examinée (3).
DE CONCURRENCE PARFAITE
Pour les économistes néo-classiques, la concurrence parfaite conduit à une situa-
tion optimale. De façon réciproque, l’existence de « défaillances de marché » a
conduit Pigou à prôner une intervention correctrice de l’État.
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et les échanges se réalisent. En outre, nous avons vu que l’allocation qui cor-
respond à ce prix d’équilibre est optimale.
Les hypothèses concernant les agents sont essentiellement les suivantes :
– chaque ménage dispose d’une dotation initiale non nulle ;
– la deuxième hypothèse porte sur les préférences des consommateurs qui
doivent avoir principalement du goût pour les mélanges ;
– les technologies employées par les entreprises doivent conduire à des rende-
ments strictement décroissants (sans coûts fixes) ; le coût de production d’une
unité marginale est ainsi toujours supérieur au coût de production de l’unité
précédente. Dans ces conditions, le prix d’équilibre est égal au coût de pro-
duction de la dernière unité produite ;
– enfin, les agents expriment chacun un niveau d’offre ou de demande unique-
ment en fonction du prix affiché (donc indépendamment de ce que font les
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ELODIE BERTRAND ET CHRISTOPHE DESTAIS
Pour ces économistes, l’intervention de l’État est, en outre, justifiée par les
« défaillances de marché », dont on distingue traditionnellement trois catégories
selon la nature des biens considérés ou des technologies utilisées :
– Les biens collectifs sont des biens qui peuvent être consommés par plusieurs
individus en même temps. On les caractérise souvent par une double pro-
priété : la non-excludabilité – il est impossible d’écarter quiconque de sa con-
sommation, y compris les individus qui ne contribueraient pas à son
financement ; et la non-rivalité – le bien peut être consommé simultanément
par plusieurs agents sans que la quantité consommée par l’un diminue les
quantités disponibles pour les autres (le coût marginal pour servir un consom-
mateur supplémentaire est nul). À l’inverse des biens privés, il n’est pas pos-
sible d’en déterminer un prix. L’affectation des ressources à l’équilibre n’est
dans ce cas pas optimale : chacun compte sur les autres pour contribuer au
financement de ce bien (situation dite du « passager clandestin »), qui n’est
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LE THÉORÈME DE COASE
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les droits soient attribués à l’un ou l’autre des partenaires de la négociation (à celui
qui provoque la nuisance ou à celui qui la subit).
confiseur accepterait cette solution si la somme à payer était inférieure au coût d’un
déménagement ou d’un changement de mode de production. Le résultat final dé-
pend donc des coûts comparés des différentes solutions envisageables. Coase
examine ensuite la situation inverse dans laquelle le droit de nuire aurait été attribué
au confiseur. En effet, Coase insiste sur la nature réciproque du dommage : le mé-
decin est tout aussi responsable de la nuisance que le confiseur puisque s’il n’exer-
çait pas à cet endroit, il n’y aurait pas de nuisance. Coase imagine alors les mêmes
types de marchandage, qui parviennent à un résultat identique puisque les coûts
des différentes solutions ne changent pas quand l’attribution des droits est modi-
fiée.
Dans les exemples qu’il développe, Coase pose deux hypothèses explicites.
La première est que l’objet de la négociation, c’est-à-dire le droit de propriété, est
clairement défini. Par exemple, une entreprise qui achète un procédé de fabrica-
tion polluant doit posséder le droit d’utiliser ce procédé même s’il provoque l’émis-
sion de fumées polluantes, que ce droit lui soit attribué initialement ou qu’elle
l’achète. Il ajoute une deuxième hypothèse : les transactions épuisent les gains de
l’échange à condition qu’elles soient sans coût. En d’autres termes, les « coûts de
transaction » (découvrir qui souhaite échanger, informer les partenaires potentiels
que l’on souhaite échanger et en quels termes, conduire les négociations qui mè-
nent à un accord, rédiger le contrat, entreprendre les contrôles nécessaires pour
s’assurer que les termes du contrat sont suivis, etc.) sont nuls.
L’idée générale que l’échange conduit à une allocation optimale, et que cette
allocation est indépendante de l’attribution initiale de droits, dans un monde où les
droits de propriété sont clairement définis et où les coûts de transaction sont nuls,
est appelée « théorème de Coase ». Bien que Coase ne l’ait pas énoncé lui-même,
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il ne le réfute pas. Le premier à utiliser ce terme est Stigler5 en 1966 : « Peu importe
qui, aux yeux de la loi, est responsable des dommages […] le théorème de Coase
affirme qu’en régime de concurrence parfaite, les coûts collectifs sont égaux aux
coûts privés »6. Ce théorème de Coase a fait l’objet de nombreuses formulations
différentes qui chacune comportent des interprétations variables sur le contenu de
ses hypothèses et sa portée7.
5 George J. Stigler (1911-1991), prix Nobel d’économie en 1982, a consacré l’essentiel de ses
travaux à l’intégration des coûts d’information dans le raisonnement économique et à l’analyse du
phénomène de captation des régulateurs par les intérêts privés auxquels la règle s’applique.
6 Stigler (1966) p.113.
7 Les différentes formulations du « théorème » sont recensées et commentées dans l’article de
Medema et Zerbe (2000). Bertrand (2001b) en propose une typologie.
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LE THÉORÈME DE COASE
suggère, c’est qu’il est nécessaire d’introduire explicitement des coûts de tran-
saction positifs dans l’analyse économique pour étudier le monde tel qu’il est »9.
Contrairement à la situation qui prévaut dans le cadre du théorème, lorsque
les coûts de transaction sont positifs, l’échange n’aura lieu que lorsque les
gains qu’il procure seront supérieurs aux coûts qu’il entraîne. Dans ces condi-
tions, il se peut que l’échange et la réallocation des droits qui en découle
soient incomplets ou même dissuadés. Une attribution des droits initiale sous-
optimale peut de ce fait persister.
– L’existence de coûts de transaction positifs doit conduire à comparer, en pra-
tique, l’efficacité des choix possibles entre eux plutôt qu’à les comparer à une
solution idéale.
L’idée que le fonctionnement des marchés ait un coût conduit en parallèle
Coase à énoncer un discours sur la méthode. Il critique la pertinence de la
possible de concevoir de meilleurs mondes que celui dans lequel nous vi-
vons. »10 Et il ajoute : « Mais la discussion est presque sans rapport avec les
questions de politique économique puisque, quel que soit ce que nous avons
à l’esprit comme notre monde idéal, il est clair que nous n’avons pas encore
découvert comment l’atteindre en partant de là où nous sommes »11. Coase
prône une approche pragmatique. Il préconise d’étudier au cas par cas les
bénéfices nets comparés des différents choix possibles, tous coûteux, et de
prendre en compte les coûts de passage d’une solution à une autre. La solu-
tion à privilégier sera celle dont les bénéfices nets, minorés le cas échéant des
coûts de passage, sont les plus élevés. Il écrit ainsi : « Les économistes qui
étudient les problèmes de la firme ont recours habituellement à une approche
en termes de coûts d’opportunité et comparent les recettes obtenues par une
combinaison donnée de facteurs avec les autres combinaisons possibles. Il
apparaîtrait souhaitable d’avoir recours à une approche similaire lorsqu’on traite
des questions de politique économique et de comparer le produit total obtenu
par des arrangements collectifs alternatifs »12. Coase propose donc de com-
parer l’efficacité relative de l’intervention et de la non-intervention et de choisir
la solution qui offre les plus grands avantages.
La méthode d’analyse comparative des arrangements institutionnels allait être
précisée et mise en œuvre, sous l’impulsion en particulier d’Oliver Williamson, dans
le cadre de « l’économie des coûts de transaction ». Pour Williamson13, l’arrange-
ment institutionnel le plus performant est celui qui minimise la somme des coûts
de production et des coûts de transaction. Son principal apport théorique con-
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siste à identifier les caractéristiques des arrangements qui font que dans certaines
situations ces arrangements sont plus performants que dans d’autres. En dehors
d’une tentative récente d’appliquer un cadre conceptuel voisin à l’État14, Williamson
et ceux qu’il a inspirés appliquent principalement la théorie des coûts de transac-
tion à l’analyse comparée des arrangements entre firmes indépendantes ou au
sein d’une même firme. Leur influence sur la sphère publique a dès lors été avant
tout sensible sur les politiques de la concurrence, générales ou propres à la régu-
lation de secteurs spécifiques, comme les industries de réseau15.
Plus généralement, Coase stigmatise cette « économie du tableau noir », qui
se concentre sur un monde idéal sans beaucoup d’attention pour le monde réel et
les solutions concrètes qui pourraient être envisagées16. Il a lui-même consacré
une part importante de son activité de recherche à des études de cas traitant, par
exemple, des modalités d’attribution des fréquences hertziennes aux États-Unis17,
de l’économie des phares en Angleterre18 ou de l’acquisition par General Motors
des phares en Angleterre entre le XVIe et le XIXe siècle apporte un démenti à cette
vision dominante puisque nombre d’entre eux étaient la propriété de personnes
privées rémunérées par une redevance perçue sur les bateaux. Une étude ré-
cente20 suggère qu’en fait ce système, cher et peu efficace, s’apparentait à une
délégation de droits exclusifs par la puissance publique accompagnée du droit de
collecter une rémunération fixe directement perçue sur l’usager avec les moyens
de coercition de la puissance publique. Il s’agissait d’un mode de gestion particu-
lier du monopole et non d’un échange libre.
14 Williamson (1999).
15 Crocker et Masten (1996).
16 Coase (1988) p. 19.
17 Coase (1959).
18 Coase (1974).
19 Coase (2000).
20 Bertrand (2001a).
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– La prise en compte des coûts de transaction positifs : l’État doit attribuer les
droits à ceux qui les valorisent le mieux
Pour Coase, alors qu’en l’absence de coûts de transaction, la négociation
conduit à une allocation de droits qui permet une valeur de la production plus
élevée que toute autre, une telle combinaison peut ne pas être atteinte lorsque
les coûts de transaction sont positifs. Coase explique que « les coûts pour
atteindre le même résultat en modifiant et en combinant les droits à travers le
marché peuvent être si élevés que cette combinaison optimale des droits, et
la valeur plus élevée de la production qu’elle apporterait, peut ne jamais être
atteinte »21 sauf si « c’est cet arrangement de droits qui est établi par le sys-
tème légal »22, c’est-à-dire par la loi.
Coase, prolongeant une idée développée dans « Le problème du coût collec-
tif », précisera ensuite que la mission de l’État et, à travers lui, de la loi consiste
d’un déplacement de l’autre (ou de toute autre solution), serait le plus élevé.
Le juge devrait rendre l’autre responsable de la nuisance.
Cette vision de la loi connue comme l’approche qui consiste à répartir les
droits en imitant le marché (mimic the market)24 a eu une grande influence sur
le courant d’analyse économique du droit (qui se situe lui-même au sein du
mouvement plus large de la Law and Economics) qui s’est développé d’abord
à l’Université de Chicago – Coase y enseigne l’économie à la faculté de droit
depuis 1964 – sous l’impulsion notamment de Richard Posner. Dans le con-
texte de la common law dans lequel elle se situe, cette approche vise à orien-
ter les décisions judiciaires de telle sorte qu’elles permettent aux parties
d’atteindre la répartition des droits à laquelle elles seraient parvenues par le
libre jeu du marché s’il n’y avait pas eu de coûts de transaction. Dans l’esprit
de Posner, elle conduit à assimiler l’efficience et la justice25 et à écarter les
considérations d’équité liées à la distribution des droits, thème que Coase, qui
a eu des débats très vifs avec Posner, ne traite pas26.
Pour Coase, au-delà de la loi, l’État dispose de prérogatives qui lui donnent la
possibilité d’atteindre certains objectifs à des coûts inférieurs à ceux de la
firme – dont il avait souligné en 1937 qu’elle constituait, dans certains cas, une
forme d’organisation moins coûteuse que le marché27 – et à ceux induits par
le marché. Il rappelle néanmoins que l’intervention publique emporte elle-même
21 PSC p. 16.
22 ibid.
23 Coase (1992) p. 718.
24 Posner (1992) p. 15.
25 Posner (1983) p. 48-115.
26 Sur la filiation entre le théorème de Coase et la Law and Economics, on pourra notamment se
rapporter à Medema (1999).
27 Coase (1937).
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des coûts, notamment parce que l’administration est « faillible, soumise à des
pressions politiques et qu’elle opère sans aucun contrepoids lié à la concur-
rence »28, et il affirme que « sans aucun doute, le cas le plus courant sera que
le gain issu de la réglementation des activités nuisibles sera inférieur aux coûts
engendrés par la réglementation gouvernementale »29.
– La référence normative au théorème de Coase : l’État doit définir et attribuer
les droits de propriété et favoriser la baisse des coûts de transaction.
Raisonnant dans un univers théorique, Coase offre, à l’instar des économistes
néoclassiques (et en cela, il y a une contradiction dans sa méthode), un mo-
dèle qui conduit à une situation optimale. Dès lors, la conclusion logique de
cette manière de raisonner est que le rôle de l’État sera de rapprocher l’éco-
nomie réelle des conditions théoriques dans lesquelles l’optimum est atteint,
c’est-à-dire, pour Coase, d’atténuer dans toute la mesure du possible les
28 PSC p. 18.
29 ibid.
30 Coase (1992) p. 718.
31 Cf. Alchian (1965).
32 Cf. Demsetz (1967) et (1972).
33 Coase (1992) p. 718.
34 Dales (1968).
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LE THÉORÈME DE COASE
CONCLUSION
L’apport de Ronald Coase à la pensée économique et particulièrement à l’analyse
économique du rôle de l’État, quoique tardivement reconnu, est important. Coase
a identifié l’influence du cadre légal sur le fonctionnement et l’efficacité d’un sys-
tème économique en montrant que, dans un monde « parfait » sans coûts de
transaction, la fonction de la loi se limiterait à la définition claire des droits de pro-
priété. L’attribution de ces droits n’aurait aucune incidence sur le résultat de
les formes d’interventions publiques : l’attribution des droits à ceux qui peuvent
les utiliser de la manière la plus productive, une définition claire des droits de pro-
priété et la réduction des coûts de transaction par la clarté de la loi et l’allégement
des coûts institutionnels de l’échange. Enfin et, peut-être, surtout, Coase a énoncé
une méthodologie pragmatique d’analyse de l’intervention publique : celle-ci se
justifie lorsqu’un arrangement institutionnel public est plus efficient que les solu-
tions alternatives.
Ces conclusions ne doivent toutefois pas occulter certaines réserves et limites
de sa démarche. En premier lieu, le théorème de Coase n’est valide qu’à la condi-
tion que l’on fasse abstraction des obstacles qui existent au bon aboutissement
d’une négociation bilatérale et à l’indépendance de son résultat par rapport à l’at-
tribution initiale des droits : comportements stratégiques, effets de richesse et de
dotation. Sans être invalidées, les conclusions que Coase tire du théorème soit a
contrario, soit directement doivent être nuancées. En outre, toute considération
d’équité est explicitement absente du raisonnement de Coase et ces considéra-
tions ne peuvent, on le sait, être étrangères à l’action publique. Enfin, Coase, s’il
affirme la nécessité de comparer l’efficience des différents « arrangements institu-
tionnels » possibles, ne précise pas quelles sont les méthodes adéquates pour
mesurer cette efficience.
BIBLIOGRAPHIE
ALCHIAN A. (1965), « Some Economics of Property Rights », Il Politico, 30, p. 816-29.
ARROW K. et DEBREU G. (1954), « Existence of an Equilibrium for a Competitive
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BERTRAND E. (2001a), « L’analyse coasienne du financement des phares : Mythes et
Réalités », Les Cahiers de la MSE, 2001-32, Université Paris I – Panthéon-Sor-
bonne.
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