SUD GIRONDE/COVID-19

Une année de folie Salons de jardin, parasols,

planchas, barbecues
Nouvel espace de 500 m2
à Gradignan

pour l’infirmière
et la couturière GRADIGNAN Rocade sortie 16 - 05 56 89 03 54 - Lundi au dimanche 9 h / 18 h
Page 20a GUJAN-MESTRAS Zone de l’Actipôle - 05 57 15 02 11 - Lundi au dimanche 9 h / 18 h

GIRONDE LUNDI 5 AVRIL 2021 | SUD OUEST.fr | 1,30$

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300 hectares
LAÏCITÉ
Ce qu’en pensent
les jeunes
Les lycéens ont une approche de la laïcité

brûlés, le feu
très différente de leurs aînés, plus souple
Pages 2 et 3

maîtrisé
RUGBY/CHAMPIONS CUP

Premier quart
de finale
pour l’UBB

LAURENT THEILLET / « SUD OUEST »

Vainqueur de Bristol hier au stade

Chaban-Delmas (36-17), l’UBB recevra
le Racing 92, le week-end prochain
Pages 21 et 24-25
Les soldats du feu girondins ont reçu le renfort d’autres départements pour contrôler les lisières
sur un périmètre de 10 kilomètres. LAURENT THEILLET / « SUD OUEST »
PYRÉNÉES
$:HIMKNB=^UVXU^:?N@I@A@T@A

INCENDIE D’AVENSAN EN MÉDOC Les ours de plus en plus

R 20319 38090 1.30$ - 0405

Il a fallu 24 heures aux 160 sapeurs-pompiers, soutenus nombreux dans le massif

Malgré une augmentation de la
par deux canadairs et un avion, pour venir à bout d’un incendie population, leur pérennité reste menacée
attisé par le vent. La forêt ravagée reste sous surveillance. Page 15 Pages 8 et 9
(1) (2) (3) (4) Voir les conditions en concession
 2 | LE FAIT DU JOUR

« Les lycéens ont une conception

Un récent sondage montre que les lycéens ont
une perception de la laïcité très différente de
celle de leurs aînés. Ils semblent plus sensibles
à la liberté individuelle qu’à la neutralité
Julien Rousset avoir le droit de porter des te-
j.rousset@sudouest.fr nues religieuses. Contre 21 %
chez l’ensemble des Français.

«L
es lycéens rejettent
majoritairement la
laïcité à la fran-
çaise. » Ce constat est souvent
revenu dans les articles et
commentaires suscités par
les résultats d’une enquête
d’opinion conduite par l’Ifop
pour la Licra, publiés début
mars. Les sondeurs ont essayé
de comprendre ce que le mot
« laïcité » signifie pour les
jeunes. Ils ont interrogé un
échantillon représentatif
d’un millier de lycéens, et
comparé avec les avis du reste
de la population sur des ques-
tions identiques.
Principal enseignement :
les 15-18 ans ont bien une per-
ception spécifique de la laï-
cité. « Plus souple, plus inclu-
sive, résume, François Kraus,
directeur du pôle politique/
actualités à l’Ifop, joint par «
Sud Ouest ». Ils expriment une
grande tolérance à l’égard des
manifestations de religiosité
dans l’espace scolaire. »
Les lycéens sont beaucoup
moins nombreux (11 % seule-
ment) que le reste de la popu-
lation (26 %) à considérer que
la laïcité doit servir à « faire re-
culer l’influence des religions
dans la société ». Et pensent
davantage qu’elle doit per-
Le blasphème « clive
profondément une
opinion lycéenne, qui
penche contre ce droit »
mettre un « traitement égal
des différentes religions »
(29 %, dix points de plus que
chez l’ensemble des Français).
« Leur » laïcité se définit donc
moins contre les religions.
Elle est peu politisée : les deux
tiers des jeunes interrogés
(68 %) estiment qu’elle ne se
rattache à « aucun courant »
idéologique particulier.
Quant au droit au blas-
phème, il « clive profondé-

1Plus d’un lycéen sur deux,

Divisés sur le droit
au blasphème
52 %, soutient le droit pour les
élèves des lycées publics de
porter des signes religieux os-
tensibles (voile, kippa…), ce
qui est interdit par la loi de-
puis 2004. Deux fois plus que
dans la population adulte
(25 %). « Une enquête simi-
laire, menée entre 2006 et
2009, montrait qu’à l’époque,
l’expression religieuse des
élèves dans l’espace scolaire
était majoritairement rejetée
(à 58 %) par les 14-16 ans », ob-
serve François Kraus. S’agis-
sant de la neutralité de l’État,
49 % des lycéens estiment que
les agents publics – policiers
ou enseignants – devraient
ment une opinion lycéenne,
qui penche contre ce droit, ac-
quis pourtant depuis plus
d’un siècle », indique l’Ifop.
52 % des lycéens le contestent.
Ce rejet du droit au blas-
phème est massif chez les
jeunes musulmans (78 %).
2 L’influence du modèle
anglo-saxon?
Comment expliquer ces résul-
tats ? François Kraus avance
plusieurs hypothèses. « La dy-
namique démographique fait
que beaucoup de jeunes ont
des camarades musulmans et
estiment que, le cas échéant,
il faut respecter leurs choix,
leur liberté. Il y a sans doute
aussi une dynamique cultu-
relle, liée à l’influence du mo-
L’hommage à Samuel Paty, le 2 novembre 2020, ici dans un collège de Cenon, a souvent
été l’occasion de discussions entre élèves et profs sur la laïcité. LAURENT THEILLET / SUD OUEST
dèle américain, des séries, des
plateformes comme Netflix,
où la visibilité des minorités
et le « droit à la différence »
sont très valorisés. À l’échelle
mondiale, au plan culturel, le
modèle français d’une neutra-
lisation des différences paraît
de plus en plus marginal. Et il
se peut que les jeunes ne com-
prennent pas si bien l’idée de
garder sa foi pour la sphère
privée. Avec les réseaux so-
ciaux, Facebook, Instagram, la
séparation public/privé est de
moins en moins naturelle
pour eux. »
De son point de vue, cette
évolution des mentalités, si
elle se confirme chez ces ly-
céens une fois qu’ils seront
devenus adultes, pourrait
avoir des conséquences poli-
tiques. « Il est difficile de ne
pas avoir des doutes sur la pé-
rennité de la loi de 2004. »
3 Les inquiétudes
de la Licra
« Ces tendances sont très alar-
mantes », s’inquiète la Licra
(Ligue internationale contre
le racisme et l’antisémitisme)
à travers la voix de Bernard Ra-
vet, président de la commis-
sion éducation. Longtemps

« Dès qu’on parle de religion, on s’embrouille vite.

« Sud Ouest » a questionné quelques lycéens, dans l’agglomération bordelaise, sur leur idée de la laïcité.
Souvent, pour eux, un mot impressionnant, et encore abstrait. La liberté d’expression est, elle, un totem mais...
Lormont. Mercredi, 11 heures. Il-
hona et Elia, en terminale au
lycée Élie-Faure, profitent
entre deux cours d’une percée
printanière du soleil. Arrive le
journaliste avec sa question
bien grave : « C’est quoi, pour
vous, la laïcité ? » Silence, ré-
flexion, tâtonnements. « J’ai du
mal à la définir, au débotté.
Pourtant, on en a eu des cours
à ce sujet ! » confie Ilhona.
« C’est quand des religions dif-
férentes apprennent à vivre
ensemble », lâche Elia. Les
deux copines trouvent « tout à
fait normal » qu’on « reste neu-
tre » et ne porte pas de signe
religieux dans un lycée, se
disent attachées à la liberté
d’expression et « au respect ».
« Si on croise une femme voi-
lée, il faut la respecter, même
si on n’est pas d’accord. » Ob-
servation des deux cama-
rades : « Dès qu’on parle de re-
ligions, on s’embrouille vite.
Mieux vaut éviter ! »
Emré, en seconde au lycée
des Iris, est du même avis.
« C’est un sujet qu’on aborde
peu avec les copains. » Musul-
man, il va à la mosquée une
fois par mois. Il a l’impression
que la liberté d’expression est
« souvent utilisée pour se mo-
quer de l’islam », mais ne juge
pas ça « très grave ». La laïcité,
pour lui, c’est la « liberté ».
Pour Leila, en seconde, mu-
sulmane pratiquante, la laï-
cité, c’est « plutôt l’égalité ». Or
à ses yeux, les musulmans
sont trop stigmatisés. Elle ai-
merait « pouvoir porter le
voile », « ça n’a rien de cho-
quant ! » Elle trouve les unes
de « Charlie » sur Mahomet
« un peu rudes, mais ça ne jus-
tifie en rien ce qui s’est passé ».
Quant au droit au blasphème,
elle est pour… « mais pas en
public ».
Bordeaux. Lycée Camille-Jul-
lian, quartier Saint-Seurin à
Bordeaux. Philippa, Lilou et
Dorian, élèves de première, at-
tendent leur prochain cours
assis sur le trottoir. S’ils
veulent répondre à la journa-
liste ? « Carrément ! » L’enthou-
siasme est plus modéré quand
le thème est annoncé. Dorian
répond : « La laïcité ? C’est la
liberté de penser ce que l’on
veut sans l’imposer aux
autres. » Les deux copines ac-
quiescent. Plus compliqué
quand on évoque le droit au
blasphème. Brieuc vient se
mêler de l’échange : « Je trouve
ça offensant pour celui qui
pratique une religion. » « Mais
sans ce droit, il n’y a plus de
liberté d’expression ! », rétor-
que Dorian. Blanc.
L’équation n’est pas si
évidente. Même lorsqu’on s’a-
dresse à des jeunes plus âgés,
comme Rémi et Camille, en
première année de prépa. On
remet le sujet du blasphème
et des caricatures de « Charlie »
dans l’arène : « Je ne trouve pas
ça offensant tant qu’il n’y a pas
qu’une religion ciblée. Et en la
matière « Charlie Hebdo » les
cible toutes… », lâche Camille.
« Les caricatures ont pour ob-
jectif de provoquer un débat,
je trouve que ça résume bien
la liberté d’expression. Les en-
seignants sont là pour nous ai-
der à en discuter », poursuit-il.
Rémi, lui, trouve que la fron-
tière entre le blasphème et
l’insulte reste floue. D’ailleurs,
pour ces jeunes, la liberté d’ex-
pression est un totem. Mais…
il y a un « mais » ou plutôt une
limite : « Ne pas heurter l’autre.
C’est de la responsabilité de
chacun de savoir ce que l’on
peut ou ne peut pas dire. »
J. R. et V. D.
 Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST
plus souple de la laïcité »
principal dans des collèges de
Marseille, il avait décrit la
montée d’un islamisme radi-
cal dans certains quartiers
ghettoïsés du nord de la ville,
dans un livre paru en 2017.
« Cette enquête doit éveiller
nos consciences. Elle
confirme notre échec à trans-
mettre les valeurs républi-
caines. On voit des jeunes qui
rejettent le droit au blas-
phème, donc le droit de criti-
quer ou moquer une religion,
relativisent la liberté d’expres-
Mieux vaut éviter ! »
Ilhona Paris et Elia Passarieu, élèves au lycée Élie-Faure
à Lormont (33). JULIEN ROUSSET
sion, accepteraient que des
profs portent des signes reli-
gieux. On sait aussi que beau-
coup d’enseignants s’auto-
censurent quand il s’agit de
parler de religion en cours.
Quel recul ! Il faut revoir la fa-
çon dont nous parlons de la
laïcité, montrer combien elle
protège, comment, en lais-
sant les différences reli-
gieuses de côté, elle nous per-
met, comme le dit si bien Éli-
sabeth Badinter, de vivre en-
semble. »
« Il faut faire de la laïcité
un principe vivant qui fédère »
Référent académique « valeurs de la République », Jean-Claude Nicolas
accompagne les enseignants sur la manière de faire vivre la laïcité en classe
« La laïcité est au cœur de l’En-
seignement moral et civique
(EMC) mais elle est présente
aussi dans toutes les matières.
Ce n’est pas une discipline à
part entière », rappelle Jean-
Claude Nicolas, référent acadé-
mique « valeurs de la Répu-
blique ». « Ce principe républi-
cain doit être le plus souvent
présent dans la classe, tout au
long de l’année. » D’ailleurs
l’EMC commence au primaire
et se prolonge au secondaire.
Sur le papier, à raison d’une
trentaine de minutes par se-
maine. Dans les faits, les
heures peuvent être regrou-
pées, l’ambition étant que
chaque élève dans son par-
cours scolaire ait droit à
300 heures.
« Si la liberté d’expression et
la laïcité sont les points d’en-
trée classiques de l’EMC, on
peut aussi les rejoindre en
abordant d’autres théma-
tiques telles que les démocra-
ties ou Les Lumières », poursuit
le référent académique. Ici,
l’ambition est d’aborder les va-
leurs de la République en sor-
tant du cours magistral.
« Nous ne sommes pas dans
la transmission mais dans la
construction par l’élève dans
l’échange avec les autres ». Et
ce, en suscitant la prise de pa-
role, l’écoute et le respect d’au-
trui. En amorçant le débat, en
faisant en sorte que les élèves
se familiarisent avec les règles
du vivre ensemble, ap-
prennent à se forger leur
propre jugement tout en ap-
préhendant la diversité d’opi-
nions. « Au collège, ce sont plus
souvent les professeurs d’his-
toire-géo qui sont mobilisés
avec néanmoins quelques ac-
croches interdisciplinaires. Au
lycée, les approches sont très
variées via la philo, la SES, l’his-
toire mais aussi avec la collabo-
Affaire Mila : le procès se tiendra en juin
Visée par des menaces de mort et harcelée en ligne après avoir critiqué
avec virulence l’islam dans une vidéo, l’adolescente est toujours déscolarisée
Au total, dix personnes seront ju-
gées le 3 juin devant le tribunal
correctionnel de Paris pour avoir
harcelé et/ou menacé Mila,
après que cinq d’entre elles ont
été convoquées mercredi
24 mars à l’issue de leur garde à
vue.
Les cinq suspects, quatre
hommes et une femme, ont été
déférés devant un procureur du
pôle national de lutte contre la
haine en ligne et sont convo-
qués pour « harcèlement moral
en ligne », a précisé le parquet.
Quatre d’entre eux sont poursui-
vis également pour « menaces
de mort » et le cinquième pour
« menaces de crime ». Tous sont
accusés de s’en être pris à Mila
après la publication en no-
vembre par cette dernière d’une
nouvelle vidéo polémique sur
LE FAIT DU JOUR |3
La laïcité est abordée non sous forme de cours magistral
mais d’échange entre les élèves. SUD OUEST
ration d’autres personnels Jean-Claude Nicolas. Le ré-
comme les documentalistes. » férent académique rappelle
qu’après l’attentat de
Appréhension légitime Conflans-Sainte-Honorine, des
Certaines questions sur la laï- ressources en ligne, des ren-
cité sont plus sensibles. Les en- contres avec les groupes d’in-
seignants peuvent se sentir dé- tervention des valeurs de la Ré-
munis, voire, depuis l’assassi- publique et un séminaire aca-
nat de Samuel Paty, inquiets. démique sur « comment faire
« Une appréhension légitime à vivre la laïcité dans l’établis-
laquelle nous répondons par sement », ont été proposés.
des formations. Formation En cas de contestation des
continue et dès le début de la familles des sujets abordés en
formation initiale. Nous rappe- EMC ? « La loi est du côté de
lons aux enseignants qu’ils l’enseignant. Les parents ont le
doivent être experts sur ces droit de s’interroger mais pas
questions, autrement dit les celui de contester l’enseigne-
avoir préparées. On leur ap- ment dans le cadre des pro-
prend à refroidir la question grammes. » Les élèves ont-ils
quand elle provoque une émo- les idées claires sur la notion
tion trop forte chez un ou plu- de laïcité ? « Il faut faire de la
sieurs élèves, en laissant s’ex- laïcité un principe vivant qui
primer d’autres élèves, ou en fédère, en entrant par d’autres
présentant des documents. portes que la liberté d’expres-
Notre travail est de préparer le sion, à savoir par la sororité et
personnel à débloquer les si- la fraternité… »
tuations chaudes », ajoute Valérie Deymes
l’islam, dans laquelle elle s’en
prenait vertement à ses détrac-
teurs. L’adolescente avait par-
tagé sur Twitter des captures d’é-
cran de menaces de mort re-
çues, certaines évoquant l’assas-
sinat de Samuel Paty.
Lycéenne à Villefontaine 
(Isère), Mila avait été contrainte
de quitter son établissement
scolaire après avoir publié en
janvier 2020 une première vi-
déo, devenue virale, dans la-
quelle elle critiquait de façon vi-
rulente l’islam. Deux personnes
ont déjà été condamnées l’an
dernier à des peines de prison
pour des menaces de mort en-
vers la jeune fille.
Mila a dû quitter son lycée
l’an dernier. CAPTURE D’ÉCRAN
YOUTUBE/QUOTIDIEN
 4| OPINIONS

ÉDITORIAL LA PHOTO DU JOUR

Une maire trop

terre à terre
D
epuis son élection à la mairie de Poitiers, portée par la
vague de juin qui a verdi plusieurs métropoles fran-
çaises, Léonore Moncond’huy avait su éviter le piège de
la petite phrase. Celle qui, Pierre Hurmic peut en témoigner,
libère le fiel des réseaux sociaux et alimente une polémique
politique, rarement dénuée d’arrière-pensées ou de contra-
dictions. C’en est fini de l’exception poitevine. Bienvenue au
club, Mme la maire. Attention, pas à l’aéroclub. Car c’est juste-
ment l’avion qui vaut à la jeune édile EELV des turbulences
médiatiques, pas de nature, semble-t-il, à lui faire varier sa tra-
jectoire.
Elle a en effet choisi de couper les subventions aux aéro-
clubs de la ville. Comme toute décision politique, celle-ci est
discutable. Elle est en tout cas légale et légitime puisque votée
par la majorité qu’elle dirige.
Avait-elle en revanche besoin
d’affirmer que l’aérien ne doit
plus faire partie des rêves d’en-
fants ? Avec Léonore Moncond-
’huy, le Petit Prince ne demande-
rait donc pas à l’aviateur de lui
dessiner un mouton, il lui démo- Dimanche, le pape François a consacré son message pascal, précédant la bénédiction Urbi
et Orbi, aux plus vulnérables. Il a notamment exhorté la communauté internationale à parta-
Benoît Lasserre
.......................................
lirait son avion. Il faudrait ex-
clure des rayons de BD les aven- ger les vaccins contre le Covid-19 avec les pays les plus pauvres. F. MONTEFORTE/AFP
On demande à un(e)
tures de Buck Danny ou de l’hô-
maire de rendre une ville
tesse de l’air Natacha, deux per-
plus respirable, plus
sonnages qui ont, de surcroît, le
habitable, plus aimable.

Concours général agricole :

tort d’être trop « genrés » et de vé-
Pas d’excommunier des hiculer des clichés sexistes. Peut-
rêves d’enfant être devrait-on aussi censurer la

annulation et conséquences
bouleversante scène de « Out of
Africa », où Meryl Streep et Robert
Redford survolent les paysages du Kenya à couper le souffle,
qui a fait rêver tant de spectateurs, adultes certes, redevenant
des grands enfants. Quant à Jacques Dutronc qui, toute sa vie,
a rêvé d’être une hôtesse de l’air, c’est une vieille canaille, on le
Après avoir envisagé un report en mai, ses organisateurs annoncent qu’il
savait déjà. n’y aura pas de finales du concours général agricole, notamment à
On caricature ? Sans doute. Mais des millions de gosses ont
reçu en cadeau une maquette de Concorde, une aventure de
Angoulême, concernant les produits et vins en 2021. Une première en 150 ans
Tanguy et Laverdure, une histoire des héros de l’Aéropostale,
une panoplie de pilote ou d’hôtesse. Parmi eux, certains ont
sans doute exaucé leur rêve et sont salariés d’une compagnie
aérienne. D’autres sont aussi aux commandes d’un Canadair
1Ce concours a été mis en place
Qu’est-ce que le concours
général agricole ?

pour éteindre un feu de forêt, d’un avion-cargo humanitaire en 1870 pour sélectionner et
ou d’un Airbus à vocation scientifique. La majorité a cepen- primer les meilleures produc-
dant gardé les pieds au sol, ne fréquente jamais un aéroport et tions agricoles de France. Il est
il y en a même sûrement qui votent pour des candidats EELV… la copropriété du ministère de
Qui peut blâmer les écologistes d’avoir, avec une longueur l’Agriculture et de l’Alimenta-
d’avance, alerté l’opinion publique sur la prolifération aé- tion et du Ceneca - Centre na-
rienne et les menaces climatiques qu’elle représente ? Mais tional des exploitations et
on demande à un(e) maire de rendre une ville plus respirable, concours agricoles. Il se dé-
plus habitable, plus aimable. Pas d’excommunier des rêves roule traditionnellement pen-
d’enfants qui recèlent des trésors de candeur et de poésie. La dant le Salon international de
brutale réalité du monde adulte les fera retomber sur terre l’Agriculture de Paris.
bien assez vite. Le jury attribue des mé-
dailles d’or, d’argent et de
bronze dans 35 catégories de Pas de médailles du concours général agricole cette année.
produits qui vont des foies gras ISABELLE LOUVIER/”SUD OUEST”

« Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres »

Président Directeur Général, directeur de la publication : Patrick Venries.
Directeur des opérations et de la rédaction : Christophe Galichon.
Rédacteur en chef : Jean-Pierre Dorian.
N° de commission paritaire : 0420 C 86477
Lundi 5 avril 2021. N° 23 809. Tirage du samedi 3 avril 2021 : 210 142 exemplaires.
Imprimé par SAPESO 40, quai de Brazza, 33100 Bordeaux
Diffusion totale payée 2019 :
218 648 exemplaires.
Service clients abonnés :
tél. 05 57 29 09 33.
Prix de référence de l’abonnement (formule
mensuelle 30 jours dont 4 week-ends) :
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SUD-OUEST PUBLICITÉ
SA DE PRESSE
ET D’ÉDITION DU SUD-OUEST
Société anonyme à conseil d’administration
au capital de 268 400 euros.
Siège social : 23, quai des Queyries,
CS 20001, 33094 Bordeaux Cedex.
Tél. 05 35 31 31 31
Principaux associés : GSO.SA, SIRP,
Société civile des journalistes,
Société des cadres.
1944-1968 : Jacques Lemoîne, fondateur.
1968-2001 : Jean-François Lemoîne.
2001-2013 : Mme É.-J. Lemoîne,
présidente d’honneur
Origine du papier : Espagne. Taux de fibres
recyclées : 92 %.
Ce journal est imprimé sur du papier certifié
PEFC 70% - FCBA/17-01690. Emissions de
GES : 120 g CO2 eq par exemplaire (données
2019)
aux vins et alcools en passant
par les viandes, les fromages
ou le chocolat. Le jury com-
posé de personnalité de toute
la métropole et des territoires
ultramarins se prononce en
fonction du goût, de la texture,
de la forme, de l’odeur, de la
couleur, etc. du produit. De-
puis 2000, celui-ci remet, outre
les médailles, des Prix d’excel-
lence qui récompensent les
producteurs régulièrement
distingués lors de ce concours.
2 Que pèsent
ces médailles ?
S’il est difficile de quantifier
l’impact économique des mé-
dailles, il est indéniable que,
chaque année, dans les li-
néaires des magasins, une par-
tie des consommateurs
comptent sur les petites mé-
dailles « feuilles de chêne » d’or,
didats prêts à investir pour voir
leurs produits passer au crible
du jury (cette année, malgré la
crise, ils étaient aussi nom-
breux qu’en 2019), que les pe-
tites médailles constituent
l’assurance d’une meilleure vi-
sibilité et valorisation com-
merciale ainsi qu’un accélé-
rateur de notoriété.
Selon une étude récente,
pour 80 % des consommateurs
français, un produit récom-
pensé par un jury est « for-
cément » un produit de qualité
et 50 % des consommateurs
ont acheté au moins un pro-
duit « médaillé » dans l’année.
Il faut également noter que
moins d’un produit sur cinq
reçoit une distinction à l’issue
des finales du concours gé-
néral agricole.
Chambres d’agriculture, ont
préféré, « pour des raisons sa-
nitaires, financières, tech-
niques, juridiques et qualita-
tives » officialiser du report à
2022 des finales « produits et
vins ».
Malgré l’annulation du Sa-
lon international de l’Agricul-
ture de Paris 2021, qui sert tradi-
tionnellement de cadre au
concours, il avait été initiale-
ment décidé du maintien et
d’une délocalisation de ces fi-
nales. Elles devaient se dé-
rouler du 13 au 24 mai dans
quatre villes - Angoulême, Châ-
lons-en-Champagne, Tours et
Montpellier. « Les conditions
sanitaires ne sont plus réunies
pour garantir l’accueil des
jurés », explique le commis-
saire général du concours, Oli-
vier Alleman.

3
23, quai des Queyries, CS 20001,
33094 Bordeaux Cedex.
d’argent ou de bronze affi- Pourquoi il n’y aura pas Les prochaines finales du
www.sudouest-publicite.com chées sur des milliers de pro- de médailles en 2021 ? concours général agricole au-
E-mail : sudouest-publicite@sudouest.fr duits pour guider leur choix Samedi 3 avril, en soirée, les ront lieu en 2022, du 26 février
dans la jungle des offres. Le fait promoteurs de ce concours or- au 6 mars, pendant le prochain
Régies extra-locales. 366.
Publicité : tél. 0 180 489 366.
est, à la lumière du nombre ré- ganisé par la société Comexpo- salon de Paris.
gulièrement croissant de can- sium, en collaboration avec les Pascal Rabiller
Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST PLEIN CADRE | 5

Le miracle américain,
un an après « Pearl Harbor »
New York a rouvert ses théâtres et restaurants, la semaine dernière, alors que la campagne de vaccination bat
son plein. Les États-Unis semblent se réveiller après le cauchemar
Maurin Picard, à New York

U
n an a passé depuis le
« nouveau Pearl Harbor »
que redoutait Washing-
ton, et un vent d’euphorie
souffle sur l’Amérique convales-
cente. Oubliées les images dra-
matiques de Broadway déserté,
d’un navire-hôpital immaculé
pénétrant en baie de New York
pour porter secours à une mé-
gapole en état de siège. Les si-
rènes des ambulances se raré-
fient, les trottoirs de Manhattan
reprennent vie à mesure que les
riverains réinvestissent leur
chère « Big Apple », un temps dé-
laissée par plusieurs centaines
de milliers d’entre eux réfugiés
dans les campagnes environ-
nantes.
Un miracle est en cours,
outre-Atlantique. Deuxième
étage d’une fusée savamment
baptisée « opération Warp
Speed », la campagne de vacci-
nation bat son plein, alimentée
par des livraisons de doses inin-
terrompues, et la mobilisation
des forces armées, réquisition-
nées dans de gigantesques
centres médicaux improvisés.

Le rythme des
inoculations dépasse
toutes les espérances
Au Jacob Javits Center, dans le
West Side jouxtant le quartier
flambant neuf des Hudson
Yards, c’est une ruche perma-
nente et studieuse, où l’on vient
se faire vacciner jour et nuit,
avant de ressortir fièrement
munis d’un carnet de vaccina-
tion, d’un autocollant de cir-
constance apposé contre la poi-
trine et surtout d’un rendez-
vous pour la deuxième dose,
lorsqu’il s’agit des vaccins Pfizer
ou Moderna. Le gouverneur de
New York, Andrew Cuomo, a or-
donné l’accès inconditionnel
dès le 6 avril aux vaccins pour
les 30 ans et plus, puis le 16 avril
pour les 16 ans et plus.
Au-delà des espérances
Les mêmes scènes et les mêmes
effets d’annonce se repro-
duisent aux quatre coins du
pays. Avec 98 millions de per-
sonnes ayant reçu au moins
une dose de vaccin, 53 millions
pleinement protégées et
145 millions de doses adminis-
trées au total, le rythme des ino-
culations - 2,8 millions par jour
en moyenne - dépasse toutes les
espérances. Et le président Joe
Biden vient d’enfoncer le clou,
lundi 29 mars lors d’une confé-
rence de presse, la première du
genre en deux mois de mandat :
il fixe comme objectif le 19 avril
pour l’éligibilité de 90 % de la
population adulte et l’accès à
des sites de vaccination distants
de moins de huit kilomètres.
L’immunité collective pourrait
File d’attente devant le Jacob Javits Center : ce centre de vaccination new-yorkais est une ruche permanent. TIMOTHY A. CLARY / AFP
ainsi être théoriquement at-
teinte en amont de la date sym-
bolique du 1er mai.
Le cycle vertueux est com-
plété par l’arrivée dans les
foyers américains du chèque de
1400 dollars promis par le prési-
dent Biden, après celui de
900 dollars expédié par son pré-
décesseur en janvier. Partie inté-
grante d’un « plan de sauvetage
américain » de 1 900 milliards
de dollars, ces subventions
dopent la consommation, qui
s’est envolée de 23 % en mars.
Quelques couacs
À New York, les restaurants
peuvent désormais remplir
leurs tables intérieures à 50 %,
tandis que les cinémas ont le
droit d’accueillir des specta-
teurs à 25 % de leur capacité,
bien que les volontaires de-
meurent rares, sans doute pru-
dents après un an d’éloigne-
ment des salles obscures et l’ab-
sence de blockbusters, tous re-
poussés à une date ultérieure.
Cette avalanche de bonnes
nouvelles n’empêche pas les
couacs. La firme Johnson &
Johnson a dû reconnaître une
bourde sérieuse chez un de ses
sous-traitants, les laboratoires
Emergent BioSolutions, dont
l’usine de Baltimore a acciden-
tellement mélangé les ingré-
dients de deux vaccins diffé-
rents, ruinant au moins 15 mil-
lions de doses qui s’apprêtaient
à être expédiées. Embarrassée,
la firme a tenu à rassurer le pu-
blic en précisant que toutes les
doses administrées jusqu’ici
sur le territoire américain pro-
venaient de son usine des Pays-
Bas.
Les restaurants
peuvent désormais
remplir leurs tables
intérieures à 50 %
Cette euphorie entraîne des
conséquences sans doute inévi-
tables. Sitôt vaccinés, les Améri-
cains se ruent sur les sites de
voyage pour réserver billets d’a-
vion et nuitées d’hôtel, entraî-
nant des prévisions de hausse
des tarifs de l’ordre de 5 % par
mois jusqu’à l’été et, par rico-
chet, la multiplication des ini-
tiatives en vue de créer un pas-
seport de vaccination qui servi-
ra de sésame à tous les passa-
gers de vols internationaux.
Destinations privilégiées pour
leur tolérance vis-à-vis des tou-
ristes américains vaccinés ou
non, les Caraïbes et l’Amérique
latine enregistrent un intérêt
RECORD D’EMBAUCHES AUX ÉTATS-UNIS
Une bonne nouvelle ne venant
jamais seule, la campagne de
vaccination éclair propulse l’éco-
nomie à des niveaux inégalés
depuis août 2020 : 916 000 em-
plois créés en mars, soit le double
de février (+468 000) grâce à
l’accélération des vaccinations
contre le Covid-19 et à l’injection
de nouvelles aides fédérales. Le
marqué. Les deux pics d’activité
à venir tourneront autour du
week-end prolongé de « Memo-
rial Day », fin mai, et la fête natio-
nale du 4 juillet, cette date évo-
quée le 12 mars par Joe Biden
pour faire « encore un effort » en
termes de gestes barrière afin
de profiter « d’un barbecue
dans le jardin avec sa famille et
ses amis ».
Le virus à la hausse
Cette frénésie de mouvement,
compréhensible après une an-
née de confinement, entrait jus-
qu’ici en conflit avec les recom-
mandations des Centres de
contrôle et de prévention des
maladies (CDC), qui préconi-
saient d’éviter tout déplace-
ment non-essentiel. Vendredi,
les CDC ont réajusté leur posi-
tion : les personnes pleinement
vaccinées peuvent désormais
taux de chômage se stabilise à
6 % (-0,2 %).
L’Amérique a certes perdu 8 mil-
lions d’emplois en un an, mais
« le vent tourne », tempère Mi-
chelle Meyer, économiste en chef
de la Bank of America. « [Les
chiffres de l’emploi] réaffirment
l’idée que l’économie accélère
sensiblement au printemps. »
voyager « au moindre risque
pour elles-mêmes », mais il leur
est néanmoins suggéré de
continuer à porter le masque,
pratiquer la distanciation so-
ciale et se laver les mains fré-
quemment.
La raison est simple : le virus
repart à la hausse outre-Atlan-
tique, où la barre des 30 mil-
lions de cas a été atteinte, soit
près de 10 % de la population to-
tale, pour 552 000 morts en un
an. En sept jours, la hausse du
nombre de nouveaux cas est de
12 %. Dans le Michigan, notam-
ment, elle est passée de 1 000 à
5 600 quotidiens depuis le 21 fé-
vrier. Outre l’apparition d’un
nouveau variant brésilien extrê-
mement contagieux, le cou-
pable est identifié : un retour
prématuré à la normale, motivé
par les progrès de la vaccina-
tion.
 6 | ACTUALITÉ
24H DANS LE MONDE
Une fuite d’eaux usées
radioactives en Floride
ÉTATS-UNIS La fuite d’un réservoir
contenant plus d’un million de mètres
cubes d’eaux usées toxiques et radio-
actives menaçait, dimanche, la fragile
baie de Tampa et le Golfe du Mexique,
en Floride. Les autorités ont averti que
de l’eau contaminée pourrait se répan-
dre dans les environs et demandé aux
riverains d’évacuer la zone, les tenta-
tives de pompage se révélant insuffi-
santes. L’état d’urgence a été déclaré
dans le comté de Manatee.
Nouvelle nuit
d’émeutes à Belfast
ROYAUME-UNI L’Irlande du Nord est en
proie à des violences dans toute la région
depuis une semaine. « Des gens sont de
nouveau descendus dans les rues d’Ir-
lande du Nord pour manifester violem-
ment » dans la banlieue nord de Belfast,
a déclaré la police. « 30 cocktails Molo-
tov ont été jetés sur la police et trois
véhicules ont été incendiés », a-t-il
ajouté. Un homme de 47 ans a été arrêté
et demeurait en garde à vue dimanche.
Les unionistes, partisans du maintien
dans le Royaume-Uni, rejettent le proto-
cole négocié entre Londres et Bruxelles
qui introduit des contrôles sur les mar-
chandises arrivant en Irlande du Nord
depuis la Grande-Bretagne.
LFI pose ses conditions
pour les régionales
ÉLECTIONS Le gouvernement a
confirmé cette semaine qu’il privilégiait
« à ce stade » le maintien les 13 et
20 juin des élections régionales et
départementales. « Nous allons être
pour le maintien conditionné », a
déclaré Adrien Quatennens, sur BFMTV.
Il faut « une véritable campagne » et
« faire en sorte que l’audiovisuel public
soit mis à contribution pour organiser
trois débats entre les candidats à
l’échelle des régions », a-t-il détaillé. Le
député du Nord préconise aussi « que
les membres des bureaux soient vac-
cinés » et que « dans les 72 heures
avant, tout le monde puisse passer un
test ».
Paris et Bruxelles au
secours d’Air France
AÉRONAUTIQUE La Commission
européenne et Paris sont tombées
d’accord sur le déblocage d’une nou-
velle aide financière pour Air France, qui
devra en échange abandonner « un
certain nombre de créneaux » à l’aéro-
port parisien d’Orly, a annoncé di-
manche le ministre français de l’Écono-
mie, Bruno Le Maire. C’est l’épilogue de
semaines de discussions intenses.
L’État français est disposé à secourir de
nouveau la compagnie, touchée par la
crise du Covid-19 et qui a perdu 7,1 mil-
liards d’euros en 2020.
EN BREF
PRÉCISION
Suite au compte rendu de la session du
Conseil régional («SO » 3 avril), Anne-
Laure Bedu précise qu’elle n’assistait
pas (en visioconférence) à cette séance,
par solidarité avec le groupe EELV,
contrairement à ce qu’indiquait le
registre de présence. Toujours membre
du groupe PS, Anne-Laure Bedu sera
candidate sur la liste girondine du
candidat EELV Nicolas Thierry.
Frappé, ligoté, cambriolé,
Bernard Tapie « KO »
L’homme d’affaires et son épouse ont été victimes d’un cambriolage à leur domicile
en région parisienne. Des bijoux et des montres, dont une Rolex, ont été dérobés
D
ans la nuit de samedi à
dimanche, Bernard Ta-
pie et son épouse ont
été violentés par quatre
hommes qui se sont intro-
duits dans leur maison de
Seine-et-Marne avant de
prendre la fuite avec des bi-
joux.
Vers minuit et demi, à
Combs-la-Ville, le couple a été
surpris dans son sommeil par
des agresseurs encagoulés et
vêtus de combinaisons
noires, qui les ont attachés
avec des câbles électriques et
frappés, a relaté une source
proche de l’enquête.
Des coups au visage
L’homme d’affaires de 78 ans,
qui souffre d’un double can-
cer de l’estomac et de l’œso-
phage, a notamment reçu
« un coup de matraque sur la
tête » mais les deux victimes
n’ont pas été hospitalisées, a
précisé la procureure de Me-
lun, Béatrice Angelelli, qui a
ajouté que des bijoux avaient
été dérobés.
L’épouse de Bernard Tapie, Bernard Tapie, qui souffre d’un double cancer de l’estomac et de l’œsophage, a notamment
qui a reçu des coups au vi- reçu « un coup de matraque sur la tête » lors de ce cambriolage en pleine nuit. ARCHIVES AFP
sage, est parvenue à se défaire
de ses liens pour se rendre n’y avait pas de trésor, et la poursuivi l’élu, qualifiant L’Élysée a indiqué que le
chez une voisine d’où elle a violence a été d’autant plus d’« impensable et honteuse » président Emmanuel Macron
donné l’alerte. Elle a été trans- forte qu’ils ne trouvaient cette agression. avait appelé Bernard Tapie. La
portée à l’hôpital pour rien », a déclaré le maire LR de « Ils sont en état de choc, police judiciaire de Versailles
consultation. « Elle a reçu plu- la ville, Guy Geoffroy, qui a vu mais c’est du solide les Ta- a été saisie de cette enquête
sieurs coups mais elle va le couple après l’agression. pie », a lancé Guy Geoffroy, qui pour vol aggravé avec vio-
bien », a précisé le petit-fils de « Bernard Tapie est un petit connaît depuis vingt ans lences et séquestration.
l’ancien député et ex-mi- peu fatigué par la maladie et l’homme d’affaires qui pos- À l’automne, le procès en
nistre de la Ville, Rodolphe Ta- les traitements subis », a-t-il sède une demeure à Combs- appel pour escroquerie dans
pie. ajouté. la-Ville, le Moulin du Breuil, à l’affaire de l’arbitrage contro-
une quarantaine de kilo- versé du Crédit Lyonnais de
« Fatigué » mètres au sud-est de Paris. 2008 avait été renvoyé en rai-
« Toute ma famille les a re- son de l’état de santé de
joints sur place, ils sont bien « Ils sont en état Enquête pour vol aggravé l’homme d’affaires, sa mala-
entourés », a-t-il ajouté. « Mon de choc, mais Entrés par une fenêtre du pre- die ayant « très gravement
grand-père a refusé d’être em- mier étage, sans éveiller l’at- progressé ».
mené, il est resté chez lui, il
c’est du solide tention des gardiens, les cam- Lors d’une audience fin
est KO, très fatigué. » les Tapie » brioleurs ont dérobé deux mars, son avocate a cepen-
Dominique Tapie « a été ti- montres, dont une Rolex, des dant confirmé qu’il était « dé-
rée par les cheveux parce L’épouse de Bernard Tapie boucles d’oreilles, des brace- terminé » à être présent à la
qu’il y avait un trésor qu’il fal- « a pris pas mal de coups, son lets et une bague, selon une reprise du procès prévue en
lait trouver… Bien entendu, il visage en porte les traces », a source proche de l’enquête. mai.
Terrorisme : cinq femmes interpellées à Béziers
Elles font partie de la même famille. L’une aurait voulu commettre une action violente
Cinq femmes de la même fa- que « la menace terroriste » en tion. D’après l’hebdomadaire
mille, dont l’une est soup- France était « extrêmement Le Point, ces interpellations ont
çonnée d’avoir voulu com- forte », en rappelant ses été réalisées « dans le quartier
mettre une action violente, ont consignes de vigilance accrue populaire de La Dévèze », au
été interpellées dans la nuit de données aux préfets pour le sud-est de Béziers.
samedi à dimanche à Béziers. week-end de Pâques. Ces femmes « étaient
Ces interpellations ont été ef- connues pour être radicalisées
fectuées par la Direction géné- « Djihad au féminin » et, concernant certaines
rale de la sécurité intérieure Les quatre femmes interpel- d’entre elles, pour avoir vi-
(DGSI) sur la base d’éléments lées, la mère et trois sœurs de la sionné des vidéos » du groupe
laissant craindre une action personne initialement visée Daesh. Même si les actions ter-
violente, a-t-on expliqué de
source proche de l’enquête, en
par l’opération, l’ont été parce
qu’elles étaient présentes au
roristes d’inspiration djiha-
diste sont très majoritairement
soulignant que les gardes à vue domicile. Au moins l’une des perpétrées par des hommes,
venaient de débuter et qu’il s’a- sœurs est mineure. Lors des in- des femmes ont déjà été
gissait de déterminer la nature terpellations, les policiers ont condamnées en France pour de
du projet éventuel. découvert notamment un tels actes, notamment Ornella
Le parquet national antiter- sabre, a relevé une source Gilligmann et Inès Madani qui
roriste (Pnat) a ouvert une en- proche de l’enquête, en ajou- avaient tenté de faire exploser
quête préliminaire pour « asso- tant que des perquisitions une voiture près de Notre-
ciation de malfaiteurs terro- étaient en cours dimanche. Se- Dame de Paris en 2016 et avaient
riste ». En déplacement dans le lon cette source, il semble que été condamnées aux assises en
Nord, le ministre de l’Intérieur, des églises à Montpellier 2019 à des peines allant jusqu’à La DGSI craignait une action
Gérald Darmanin, a fait valoir étaient visées par le projet d’ac- 30 ans de réclusion criminelle. violente. ARCHIVES AFP
Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST
Des ministres à des dîners illicites ?
Dans un reportage de M6, un restaurateur affirme avoir dîné avec des ministres dans des soirées clandestines
à Paris. Dimanche soir, son avocat a assuré que son client faisait de « l’humour ». Une enquête a été ouverte
L
e procureur de la Républi-
que a « saisi ce jour la bri-
gade de répression de la
délinquance à la personne
(BRDP) de la police judiciaire pa-
risienne d’une enquête des
chefs de mise en danger d’au-
trui et de travail dissimulé », a in-
diqué le parquet de Paris. « Elle
aura pour objectif de vérifier si
des soirées ont été organisées
en méconnaissance des règles
sanitaires et de déterminer
quels en ont été les éventuels or-
ganisateurs et participants. »
Dans ce lieu privé, plus de
masques ni de gestes barrières
mais des assiettes bien garnies.
Des journalistes de la chaîne M6
ont infiltré une fête privée à Pa-
ris dans laquelle il est possible
de dîner pour des prix exorbi-
tants. Situées dans les beaux
quartiers, ces soirées semblent
réservées à une clientèle plutôt
huppée. « Le soir, c’est les menus
à partir de 160 euros », lance un
serveur dans le reportage. Et les
prix peuvent monter jusqu’à
490 euros par personne.
« On fait ce qu’on veut »
À l’intérieur, caviar, champagne,
menu de grands chefs et service
haut de gamme. Pourtant, le
personnel ne respecte pas les
gestes barrière et ne porte pas
de masque. Les clients non plus.
« Une fois que vous passez la
porte, il n’y a plus de Covid », ex-
Vaccinodromes : des primes attractives
pour les soignants volontaires
Les volontaires des centres de vaccination sont plutôt bien rémunérés
En déplacement samedi à Pé-
rigueux, le Premier ministre a
pu que constater le bon fonc-
tionnement du vaccino-
drome. Ici, 750 doses sont ad-
ministrées quotidiennement.
« Dans les jours à venir, nous
pourrions monter à 1 000 avec
plus de volontaires », assure
Xavier Renaudon, infirmier li-
béral qui consacre son week-
end de repos à vacciner. Juste
à côté, Geneviève Demoures,
gériatre à la retraite, assure :
« Je n’ai pas réfléchi beaucoup
avant de répondre à l’appel
pour les volontaires ».
À quelques mètres, deux in-
firmières ne partagent pas
leur enthousiasme. « Nous, on
a été réquisitionnées [...].
Nous sommes payés par l’hô-
pital qui nous emploie, moins
cher que les volontaires, cela
permet à l’État d’écono-
miser… »
Le fait est que le volontariat
est valorisé financièrement.
La structure qui organise
contractualise avec le profes-
sionnel de santé volontaire,
assure sa rémunération puis
se fait rembourser par l’Assu-
rance maladie.
Et des volontaires
Pour un médecin remplaçant
ou étudiant avec une licence
de remplaçant le tarif est de
420 euros pour 4 heures (460
le week-end et jour fériés),
puis 105 euros de l’heure (115).
plique un membre du person-
nel. La chaîne assure que des ras-
semblements quotidiens ont
lieu midi et soir.
« Il n’y a
de passe-droits
pour personne »
Une vidéo amateur récupérée
par M6 montre un autre évé-
nement de ce type organisé
dans la capitale. Contacté par les
journalistes de la chaîne, l’orga-
nisateur, Pierre-Jean Chalençon,
présenté comme un « collec-
tionneur », assure que cette pra-
tique n’est pas illégale et qu’elle
est même généralisée. Et cet ha-
bitué des soirées mondaines de
lancer un pavé dans la mare.
« J’ai dîné cette semaine dans
deux ou trois restaurants, qui
sont justement des restaurants
soi-disant clandestins, avec un
certain nombre de ministres.
Alors ça me fait doucement rigo-
ler. On est encore en démocra-
tie, on fait ce qu’on veut »,
ajoute-t-il. L’avocat du proprié-
taire du Palais Vivienne, a néam-
moins assuré dimanche soir
que son client faisait seulement
de l’« humour ».
Des noms et des sanctions
La ministre chargée de la Ci-
Jean Castex, au vaccinodrome de Périgueux. STÉPHANE KLEIN/”SO”
Pour un infirmier volontaire,
le tarif est de 220 euros pour
4 heures et 55 euros de l’heure
au-delà. 240 euros pour 4
heures et 60 euros de l’heure
supplémentaire le week-end.
Pour un médecin retraité,
50 euros de l’heure, 75 euros
de 23 à 6 heures et 100 euros le
dimanche et jour férié. Pour
les infirmiers retraités, le tarif
en semaine est de 24 euros de
l’heure en semaine de 8 à
20 heures, 36 euros de 20 à
23 heures et de 6 à 8 heures,
48 euros le dimanche et jour
férié. Les internes volontaires
peuvent percevoir 50 euros de
Face à la polémique, Gérald Darmanin a demandé une enquête au préfet. AFP
toyenneté, Marlène Schiappa, a
réagi lors du « Grand rendez-
vous » Europe 1-« Les Échos »-
Cnews en expliquant que « si de-
s ministres ou des députés ont
enfreint des règles, il faut qu’ils
aient des amendes et qu’ils
soient pénalisés comme n’im-
porte quel citoyen ».
De son côté, le ministre de l’É-
conomie Bruno Le Maire s’est dit
« convaincu » lors du « Grand
Jury » LCI-RTL- « Le Figaro » qu’au-
l’heure en journée, 75 euros de
20 à 23 heures ou de 6 à
8 heures et 100 euros de
l’heure le dimanche et jour fé-
rié. Les étudiants en médecine
perçoivent 24 euros par heure
en journée, 36 de 20 à
23 heures et de 6 à 8 heures, et
48 euros le dimanche et jour
férié.
Enfin, les étudiants infir-
miers volontaires sont rému-
nérés 12 euros de l’heure en
journée, 18 euros entre 20 et
23 heures et de 6 à 8 heures et
24 euros de l’heure les di-
manches et jours fériés.
Pascal Rabiller
cun ministre n’a participé à ces
dîners. « Il n’y a de passe-droits
pour personne. […] Je serais cu-
rieux que ce restaurateur donne
le nom des ministres. »
La diffusion de ce reportage a
fait monter la polémique di-
manche. Des restaurateurs se
sont notamment indignés sur
Twitter, alors que leurs établisse-
ments sont fermés en raison des
restrictions sanitaires. Le hash-
tag #OnVeutLesNoms est aussi
LE COVID-19 EN BREF
Toujours plus
de malades
en réanimation
BILAN La pression hospitalière s’est
encore accentuée dimanche, selon les
chiffres quotidiens de Santé publique
France. On dénombrait ainsi 5 341 per-
sonnes dans les services de réanima-
tion des hôpitaux, contre 5 273 la veille,
et 4 872 il y a une semaine. Il y a eu
270 nouvelles admissions en 24 heures.
En 24 heures, 185 nouveaux décès ont
été enregistrés. Au total, depuis le
début de l’épidémie, la maladie a
emporté 96 678 personnes, dont
70 602 à l’hôpital.
Les enseignants vaccinés
à la « mi-avril »
ÉDUCATION Dimanche, le ministre de
l’Éducation nationale, Jean-Michel
Blanquer, a déclaré que la vaccination
des enseignants et du personnel
éducatif débutera « vers la mi-avril ».
« On commencera par ceux qui s’oc-
cupent des enfants en situation de
handicap, puis on continuera normale-
ment avec ceux qui s’occupent des
enfants de maternelle ». « Ce qui est
souhaitable, c’est qu’on réussisse à
faire ça au cours des deux prochains
mois », a ajouté le ministre.
AstraZeneca : un centre
de vaccination ferme
CALAIS Le vaccin AstraZeneca suscite
toujours une certaine défiance. La
preuve, samedi, 550 doses du vaccin
ACTUALITÉ |7
apparu en tendance forte de la
journée. Forcément, l’affaire est
prise au sérieux au sommet de
l’État. La préfecture de police de
Paris a indiqué avoir ouvert une
enquête pour vérifier les faits
rapportés dans le reportage, à la
demande de Gérald Darmanin.
Les organisateurs de soirées
illégales risquent un an de pri-
son et jusqu’à 15 000 euros d’a-
mende pour mise en danger de
la vie d’autrui.
n’ont pas réussi à trouver preneur et
ont entraîné la fermeture anticipée du
centre de vaccination du Forum Gam-
betta à Calais. Dans la matinée, les 560
doses du vaccin Pfizer disponibles ont
toutes été injectées. En revanche, sur
les 750 doses de vaccin AstraZeneca,
seules 200 ont été administrées.
Portugal-Espagne :
les frontières
restent fermées
RESTRICTIONS En accord avec
l’Espagne, le Portugal a annoncé ce
week-end prolonger les restrictions de
passage aux frontières pour les tou-
ristes jusqu’au 15 avril. Le transport
ferroviaire reste aussi suspendu. Cette
mesure ne s’applique pas au transport
de marchandises, aux travailleurs
frontaliers et aux services d’urgence.
Elle n’empêche pas non plus le retour
au pays des ressortissants portugais et
des personnes ayant un titre de séjour,
ni la sortie des citoyens étrangers.
Les Britanniques
vont tester
le passeport sanitaire
ROYAUME-UNI Le gouvernement
britannique a indiqué dimanche vouloir
tester dès mi-avril un système de
passeport sanitaire pour permettre la
reprise d’activités très affectées par la
pandémie. Cette « certification du
statut Covid », indiquant qu’une per-
sonne a été vaccinée, qu’elle est néga-
tive au coronavirus ou qu’elle dispose
d’anticorps, sera développée « au cours
des prochains mois » pour permettre
des rassemblements de masse.
 8 | LA RÉGION
La bande des ours s’élargit dans
Les opérations annuelles de détection des ours dans le massif py-
rénéen ont mis en évidence la présence de 64 individus différents
en 2020, dont sept sont morts en cours d’année. Avec neuf por-
tées et seize oursons, l’essor démographique se confirme mais
la consanguinité reste très forte
Jean-Denis Renard
jd.renard@sudouest.fr
L
e terrain de jeu pyrénéen
semble convenir aux
plantigrades. À deux
doigts de disparaître à la fin du
XXe siècle, renforcé au fil du
temps par des petits comman-
dos de congénères débarqués
des forêts slovènes, l’effectif
croît régulièrement. Publié le
31 mars, le rapport annuel du
Réseau Ours brun le confirme.
64 individus différents, de
l’ourson à l’adulte, ont été dé-
tectés l’année passée sur les
versants français, espagnols et
andorrans. C’est douze de plus
qu’en 2019, mais sept des ours
identifiés en 2020 sont morts
en cours d’année. Cette photo-
graphie est imparfaite. Il faut
une ou deux années de recul
pour obtenir un décompte
plus fiable qui intègre les ours
introuvables une année et ré-
apparus sur les radars le millé-
sime suivant.
« Malgré l’évolution
positive, ces 64 ours
ne constituent toujours
pas une population
viable »
La dynamique est soutenue
depuis 2006, date de la réin-
troduction de quatre femelles
et d’un mâle arrivés de Slové-
nie. En moyenne annuelle, elle
est quasiment de 11 %. Cette
tendance ne doit pas grand-
chose aux derniers transfuges,
slovènes eux aussi. Transféré
en 2016 en Catalogne, le mâle
Goiat ne s’est pas reproduit.
Quant à Claverina et Sorita, les
deux femelles déposées en oc-
tobre 2018, sur les hauteurs
d’Etsaut, en vallée d’Aspe, au
terme d’une équipée aérienne
rocambolesque, elles ne pè-
sent guère sur la démogra-
phie. Arrivée gravide, Sorita a
donné vie à deux oursons en
2019 qui sont morts peu après,
probablement tués par un
mâle qui cherchait à s’accou-
pler à leur mère. Et Claverina
n’était pas suitée en 2020.
Un territoire continu
Le suivi de l’effectif a mis en
évidence un changement ma-
jeur. Pour la première fois de-
puis la reconstitution de la po-
pulation dans les années 1990,
on peut parler d’une conti-
nuité du territoire des ours,
des confins orientaux de l’A-
riège jusqu’aux vallées du
Haut-Béarn. Plus de 270 kilo-
mètres d’est en ouest et
8 200 km2 au total.
Auparavant, on comptait
deux foyers de peuplement
bien distincts. À l’ouest, dans
les Pyrénées-Atlantiques et les
TROIS OURS ABATTUS EN 2020
L’ours brun est strictement pro-
tégé en France et en Europe.
L’année passée ne lui a pourtant
pas réussi. Le rapport coordonné
par l’équipe Ours de l’Office fran-
çais de la biodiversité rappelle
que trois adultes sont morts du
fait de l’homme : « Le mâle Ca-
Hautes-Pyrénées, un reliquat
longtemps limité à deux
mâles (Néré et Cannellito)
avant le parachutage des fe-
melles slovènes Sorita et Clave-
rina, il y a deux ans et demi. À
l’est, l’essentiel de l’effectif do-
miné par un mâle reproduc-
teur, Pyros. Entre les deux, la
barrière du massif du Néou-
vielle dont les hautes crêtes
s’avéraient quasi infranchis-
sables.
« Depuis 2016, plusieurs
mouvements de mâles (ours
Néré, Cannellito et Rodri) ont
été détectés entre les Pyrénées
occidentales et les Pyrénées
centro-orientales, indiquant la
formation d’une nouvelle
connectivité fonctionnelle
entre ces deux noyaux histori-
quement isolés. En 2020, cette
connectivité a été particulière-
ment effective puisque l’aire
de répartition est continue »,
indique le rapport.
Longtemps condamnés au
célibat, les Béarnais-Bigour-
dans que sont Néré et Cannel-
lito content maintenant fleu-
rette de part et d’autre du
Néouvielle. Né en 1997, Néré a
fait parler ses arguments de
vieux beau en devenant repro-
ducteur sur le tard. L’un des
trois oursons de l’année dont
il est le père a été conçu avec
une femelle nommée Bam-
bou, qui a la particularité de
ne pas être issue de la lignée
du reproducteur quasi unique
de ces vingt dernières années,
Pyros. Ce qui amène enfin un
peu de diversité génétique au
sein de la joyeuse bande poi-
lue.
Consanguinité
Pour la pérennité de l’espèce
dans les Pyrénées, c’est au
moins aussi important que la
croissance démographique.
Pour toutes les espèces sau-
vages, la consanguinité qui ré-
sulte de la faiblesse des effec-
tifs et de la fragmentation des
habitats est un piège. Elle est
très importante chez les ours
des Pyrénées. Elle est suscep-
tible d’altérer leur résistance
et les met à la merci d’un pa-
thogène qui les décimerait.
« Malgré l’évolution positive,
ces 64 ours ne constituent tou-
jours pas une population
viable. Pour atteindre ce sta-
tut, il faudra parvenir à un ef-
fectif de 50 ours participant à
la reproduction, et avec une
bonne diversité génétique,
comme annoncé dans le Plan
Les ours dans le massif
pyrénéen en 2020
7 so
chou empoisonné dans le Val
d’Aran au mois d’avril, un mâle de LANDES
4 ans tué par balle en Ariège au Bayonne GERS Auch
mois de juin et la femelle Sa-
rousse tuée par balle lors d’une PYRÉNÉES-ATLANTIQUES F R A N C
battue au sanglier au mois de Pau HAUTES-
novembre en Aragon. » Cachou PYRÉNÉES
a été empoisonné à l’antigel. Oloron-Sainte-Marie
NAVARRE
Tarbes Saint-
Lourdes
Ours 2018-2028 », réagit l’asso-
ciation Pays de l’Ours - Adet, Argelès-Gazost Bagnères-de-Bigorre
dont le siège est établi en Zone montagne Burgalays
Pic-du-Midi M
Haute-Garonne.
Hecho
Zone ours Luchon
Superficie : 8200 km2
Frontière E S P A G N
« L’augmentation
du nombre ARAGON
d’ours amène
une conséquence : les 1994
Mort de la femelle Claude, 2004
Les grandes date
attaques des troupeaux abattue par un chasseur
en vallée d'Aspe
Mort naturelle du vieux
mâle béarnais Papillon
sur les estives »
Mort de la femelle Cannelle, 2010
la dernière ourse de souche Dispa
Sur ce plan, les possibles pyrénéenne, abattue par un natur
descendances de Sorita et de Source : Rapport annuel 2020 ROB, Pays de l'Ours - Adet chasseur en vallée d'Aspe ours m
Claverina seront très obser-
vées. Ainsi que celle, toujours
possible, du mâle Cannellito
qui aurait une haute portée
symbolique. Né en 2004, il est
le rejeton du Slovène d’origine
Néré et de l’ourse Cannelle,
abattue par un chasseur et
dernière représentante de la
souche pyrénéenne histo-
rique. C’est le seul individu de
la troupe qui en conserve l’em-
preinte, tous les autres étant
les produits, directs ou indi-
rects, des réintroductions qui
ont émaillé les trente der-
nières années.
Plus d’attaques
L’augmentation du nombre
d’ours amène une consé-
quence redoutée par les éle-
veurs : celle, corollaire, des at-
taques des troupeaux sur les
estives. Le nœud du problème
est localisé en Ariège. En 2020,
le département a concentré
89 % des 369 attaques réperto-
riées, et sensiblement la
même proportion des
636 têtes de bétail - principale- Le 4 octobre 2018, l’ourse Claverina était lâchée sur les hauteurs d’Ets
ment des brebis - tuées ou réintroduites dans le massif. CAPTURE VIDÉO ONCFS
blessées. Il n’y a eu aucun
dommage identifié l’an der-
nier dans les Pyrénées-Atlan-
tiques, contrairement à 2019
où Claverina avait été désignée
coupable d’une attaque dès le
mois d’avril à Larrau. Ce qui
avait suscité le bourgeonne-
ment de quelques slogans peu
amènes envers l’ursidé en
Haute-Soule.
Sur ce sujet sensible, il n’y a
pas de pronostic qui vaille
pour 2021. Seule certitude, le
regroupement des troupeaux
pour la nuit dans les Pyrénées-
Atlantiques - obligatoire pour
la traite et la fabrication du fro-
mage - a tendance à dissuader
les prédateurs. Mais ce n’est Capturée en Slovénie, l’ourse Franska galope dès la porte de sa cage
nullement une garantie. Pyrénées). AFP/MINISTERE DE L’ÉCOLOGIE
 Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST
les Pyrénées
24 HEURES EN RÉGION
600 kilos de résine
de cannabis saisis
BIRIATOU (64) Lors d’un contrôle
64 ours identifiés dont 29 mâles, 29 femelles et opéré mardi 30 mars, à la frontière
espagnole, au niveau de Biriatou, des
6 individus de sexe indéterminé. fonctionnaires de la brigade des
douanes d’Hendaye ont mis au jour
35 sont des adultes potentiellement reproducteurs (23 femelles et 12 mâles),
une cargaison de 600 kilos de résine
13 des subadultes et 16 des oursons de l'année (9 portées).
de cannabis. Elle était dissimulée
ont morts en cours d'année : 2 adultes (Sarousse et Cachou), 1 subadulte, 4 oursons de dans la remorque d’un camion imma-
l'année. Présences identifiées dans le Béarn (Laruns) : Sorita, Rodri, Cannellito. triculé aux Pays-Bas, au milieu d’un
chargement de poteries et d’objets
en pierre de lave. Un gramme de
résine de cannabis se négocie au-
Toulouse jourd’hui entre 6 et 7 euros. Le chauf-
h feur est en détention provisoire.
E HAUTE-
GARONNE La Fondation
Brigitte Bardot
-Gaudens ARIÈGE
AUDE
irrite les chasseurs
Pamiers
Limoux
Arbas
Saint-Girons
Foix CHARENTE-MARITIME Dans le
Quillan département, cinq panneaux de la
Melles
Mont Valier
Massat campagne anti-chasse de la Fonda-
Perpignan tion Brigitte Bardot sont visibles à et
Vielha Ax-les-Thermes
PYRÉNÉES
autour de Royan, avec ce message :
ORIENTALES « Chasseurs, sauvez des vies, restez
E Prades
chez vous ». La Fédération départe-
ANDORRE Carlit
Canigou mentale des chasseurs a déposé une
plainte vendredi dernier, la première
CATALOGNE en France pour l’heure, « pour diffa-
es en Béarn
Octobre 2018
Claverina et Sorita, deux ourses
slovènes, sont lâchées en Vallée
d'Aspe.
0 beau marché du département au
arition (probablement
relle) de Camille, le dernier
mâle de souche pyrénéenne
RONAN CHEREL/” SUD OUEST”
Héméra va transformer
l’état-major des armées
Héméra a remporté l’appel d’offres pour la reprise du site de l’état-major
des armées, dans le centre de Limoges. Il veut y créer des bureaux partagés
Lancé en 2016 comme un ac-
célérateur de start-up, Hé-
méra s’est fait aussi un nom
dans les espaces de cowor-
king en transformant, en
mars 2019, l’ancienne halle
d’embouteillage du liquoriste
Marie Brizard, à Bordeaux, en
un lieu atypique de 1 900 m2
doté de 200 postes de travail,
d’espaces de restauration et
adapté pour les événements.
Des bureaux de coworking
aut, en vallée d’Aspe. L’une des deux dernières femelles slovènes Convaincu que la crise sani-
taire va accélérer l’essor des
lieux de coworking, Julien Par-
rou-Duboscq, le président
d’Héméra, tisse sa toile dans
la région. Il vient d’annoncer
son implantation dans l’an-
cien siège de l’état-major des
armées de Limoges, situé
place Jourdan, en centre-ville.
Un site mis en vente par un
appel d’offres de l’État. La mai-
rie a retenu le projet d’Hé-
méra parmi les quatre propo-
sitions.
« C’est la deuxième ville de
Nouvelle-Aquitaine et il y a
une belle qualité de vie. Au-
delà des 1 600 m2 de bureaux
de coworking, nous allons ins-
taller un espace café avec de
ouverte, le 28 avril 2006, à Bagnères-de-Bigorre (Hautes- la petite restauration à l’inté-
rieur et dans le parc de
mation et injure, puisque nous ne
pouvons juridiquement être discri-
minés », détaille Gérald Labey, le
directeur de la FDC17. Plainte visant
également la ou les sociétés gérant
les panneaux concernés.
Les gilets jaunes
retrouvent
leur rond-point
LIBOURNE (33) Une cinquantaine
de gilets jaunes se sont rassemblés,
samedi, toute la journée, au niveau
du rond-point de l’Europe. Une mani-
festation organisée par le collectif
des gilets jaunes du Libournais avant
que le pays n’entre dans un troisième
confinement. Les revendications
portées n’ont pas changé depuis le
début du mouvement, tout particu-
lièrement celle d’une « justice so-
ciale. » Sur les pancartes : « On lâche
rien » ou « Liberté ». « Il faut que les
gens sachent que nous ne sommes
pas morts, que nous sommes en
veille », explique Michel, gilet jaune
de la première heure, devant une
caméra. Ils sont venus de tout l’ar-
rondissement du Libournais et même
d’un peu plus loin en Gironde.
Sarlat veut avoir
le plus beau marché
de la région
DORDOGNE Après avoir été élu plus
Concours du plus beau marché 2021
organisé par « Sud Ouest » et TF1, le
marché de Sarlat est maintenant en
compétition avec ceux de Sainte-
Foy-la-Grande (33), Peyrehorade (40),
Le site reconverti proposera des bureaux, des espaces café
et restauration, et sera aussi un lieu de conférences. PH. HÉMÉRA
6 000 m2, mais aussi offrir des
espaces de conférences et de
formation », explique-t-il.
Ouverture en 2022
Le lieu devrait ouvrir courant
2022. Il accueillera environ 110
personnes dans des bureaux
partagés. Héméra proposera
des bureaux privatifs de 2 à
20 personnes, avec une tarifi-
cation au mois, tout inclus,
sans garantie exigée, ni cau-
tion, ni engagement de durée.
Émile Roger Lombertie, maire
de Limoges, se dit « très heu-
reux que ce site qui symbolise
une partie importante de
l’histoire de Limoges, trouve
enfin un usage renouvelé et
LA RÉGION |9
Monsempron (47) et Salies-de-
Béarn (64) pour la phase régionale
du concours. « Là ça commence à
être sérieux ! » lance le placier Clé-
ment dans une vidéo mise en ligne
vendredi dernier. Pour que le marché
de Sarlat devienne le représentant
du Sud-Ouest au niveau national, les
internautes sont appelés à voter
avant mercredi 21 avril sur le site :
https://cutt.ly/ucnf8Wd
Gironde : le feu
est fixé à Avensan
MÉDOC Dimanche matin, le bilan
faisait état de près de 300 hectares
partis en fumée. Le feu qui a pris la
veille en milieu d’après-midi a mobi-
lisé 160 sapeurs-pompiers, avec des
renforts venus du Lot-et-Garonne,
des Landes, de Dordogne, de Cha-
rente et de Charente-Maritime. Les
flammes, attisées par un fort vent, se
sont propagées à grande vitesse
samedi, dans l’après-midi, dans la
forêt d’Avensan en direction d’Arsac.
Le feu, d’origine encore inconnue a
ravagé près de 300 hectares de pins
malgré les importants moyens dé-
ployés.
LAURENT THEILLET / “SUD OUEST”
une ambition ».
D’autant plus, que cela se
fait sans la moindre construc-
tion nouvelle et sans l’aide de
fonds publics. « Notre souhait
est de rendre le site ouvert et
accessible à tous les Limou-
geauds », insiste Julien Par-
rou-Duboscq, qui s’est associé
dans ce projet avec la famille
Pénicaut, connue dans le
monde économique à Li-
moges.
Leur ambition est que cela
devienne « le » lieu de ren-
contres régulières entre les
acteurs régionaux, institu-
tionnels, entreprises bien ins-
tallées et start-up.
Nicolas César
 10 | SUD OUEST ÉCO
Onepoint recrute
150 personnes à Bordeaux
Malgré la crise, le spécialiste de la transformation numérique des entreprises continue
d’embaucher massivement. Mais la concurrence s’exacerbe pour attirer les talents
En deux ans, Onepoint a déjà pris 4 500 m2 de locaux à la Cité numérique à Bègles. PHOTO H. PONS
Nicolas César
n.cesar@sudouest.fr
«N
ous prévoyons de
recruter 100 per-
sonnes d’ici la fin
de l’année dans la région. 150
même, si nous pouvons »,
confie Erwan Le Bronec, res-
ponsable de Onepoint (actuel-
lement 2 500 salariés en
France, 300 millions d’euros
de chiffre d’affaires) dans le
Sud-Ouest. Il avait déjà an-
noncé 150 embauches avec Ar-
kéa en octobre dernier… Des
annonces rares depuis un an
et l’arrivée du Covid-19 en
France.
Retard des commerces
Mais le secteur du digital est
l’un des seuls à tirer son épin-
gle dans la crise sanitaire.
En Gironde, Au-Delà voit plus loin que le Covid-19
Secouée comme tous les acteurs de l’événementiel par la crise sanitaire, l’agence bordelaise prépare son rebond
Créée en 2008, à Bordeaux, par
Charlotte Caliouw, l’agence Au-
Delà Événements s’est fait une
place dans le paysage de l’événe-
mentiel d’entreprises, notam-
ment auprès de clients impor-
tants à l’image de Chronopost,
Henkel, Danone ou encore CER
France.
Stoppée dans l’élan qui l’avait
conduit à 3,5 millions d’euros de
chiffre d’affaires annuel en 2019,
la société qui compte une di-
zaine de collaborateurs est rapi-
dement passée de la sidération
à l’action. « Nous avons profité
du premier confinement pour
repenser l’agence, explique la
dirigeante. Avec l’aide des me-
sures de soutien étatiques, nous
avons limité les dégâts à court
terme en identifiant très vite les
limites des événements en dis-
tanciel et en faisant des proposi-
Cette dernière a mis en lu-
mière le retard de nombreux
commerces français en ma-
tière de stratégie numérique.
Avant le coronavirus, un com-
merce sur trois seulement
avait un site Internet pour
vendre en ligne.
La pandémie a fait prendre
conscience aux entreprises,
notamment aux TPE et PME,
quelle que soit leur activité, de
la nécessité de réaliser leur
transformation digitale. Or
c’est le cœur de métier de
Onepoint, qui a fait le choix en
2019 d’investir massivement à
Bordeaux pour attirer plus fa-
cilement des talents et éviter
d’être freinée dans sa crois-
sance.
1 000 recrutements
Les ambitions annoncées sont
tions de concepts de presta-
tions digitales personnalisées, à
même de répondre aux attentes
de nos clients et des prospects.
Nous avons, par exemple, créé
des jeux provoquant de l’émula-
tion dans les équipes. Nous
avons imaginé des événements
très immersifs, grâce à des
écrans de grande taille, des
fonds verts, rythmés par des
challenges physiques à dis-
tance… »
Entreprise à mission
Beaucoup de nouveautés - à l’i-
mage de l’acquisition d’un lieu
de réception, le Domaine de Cé-
zac, qui héberge momentané-
ment son activité digitale -, qui
resteront et enrichiront le cata-
logue de propositions de l’a-
gence.
Ce qui va rester également,
spectaculaires : 1 000 em-
bauches sur les quatre pro-
chaines années entre son site
de Bordeaux et Toulouse, in-
vestissement de 100 millions
d’euros en partenariat avec
Covivio (ex-Foncière des Ré-
gions) pour créer ici un cam-
pus de 30 000 m2 près de la
gare Saint-Jean, au cœur du
quartier d’affaires Euratlan-
tique. Un campus, mêlant à la
fois des bureaux, un fab lab,
une école, avec aussi de la for-
mation continue, mais égale-
ment des logements pour les
salariés. Il devrait être livré d’i-
ci deux ans. En attendant,
Onepoint a pris des locaux
(2 400 m2 à ce stade) à la Cité
numérique à Bègles.
Des profils technologiques
Implantée dans la métropole
c’est la transformation à long
terme de l’agence Au-Delà. « L’an
dernier, la remise en question
provoquée par le Covid a fait
évoluer notre raison d’être :
nous souhaitons plus que ja-
mais donner le sens nécessaire
aux événements de nos clients,
leur offrir une résonance pé-
renne, engagée et humaine. »
Au-Delà s’est donné pour mis-
sion de sensibiliser son écosys-
tème au juste équilibre social et
environnemental. « Nous inté-
grons dans notre activité événe-
mentielle nos convictions, nos
engagements et nos actions so-
lidaires. Nous sommes, depuis
le 2 octobre dernier, inscrits en
tant qu’entreprise à mission. »
Un engagement dont Au-Delà
compte faire bénéficier ses
clients.
Pascal Rabiller
de Bordeaux depuis plus de
dix ans, dotée notamment
d’un pôle R&D spécialisé en in-
telligence artificielle, l’entre-
prise dispose aujourd’hui de
350 salariés à Bordeaux et sou-
haite faire grimper ses effec-
tifs à 500 d’ici la fin de l’année.
« Nous n’avons pas de pro-
blème de business. Le confine-
ment a amené beaucoup d’en-
treprises à réfléchir sur le télé-
travail et leur transformation
numérique », observe Erwan
Le Bronec.
La crise a mis en
lumière le retard de
nombreux commerces
français en matière de
stratégie numérique
Il recherche avant tout des
profils technologiques et ex-
perts : des architectes solu-
tions techniques, des dévelop-
peurs full stack ou encore spé-
cialisés sur le mobile. Des ta-
lents qu’il faut désormais aller
chercher dans d’autres ré-
gions. Avec l’arrivée de ténors
du numérique, tels que Bet-
clic, Ubisoft, Deezer, ManoMa-
no, ces dernières années à Bor-
deaux, le vivier local s’est
épuisé, mais la cote d’attracti-
vité de la ville reste forte.
« Avec la crise, beaucoup de Pa-
risiens viennent s’installer en
région. Les salaires dans le sec-
teur ici ont augmenté de 5 %,
car des sociétés parisiennes
commencent à proposer des
contrats en région en télétra-
vail, sans même avoir d’im-
plantation », analyse-t-il.
Onepoint n’a d’autre choix
que de s’aligner sur cette
hausse des rémunérations. La
demande est trop forte. « En
2021, nous envisageons a mini-
ma 10 % de croissance », sou-
ligne Erwan Le Bronec.
Charlotte Caliouw dans les locaux d’Au-Delà, agence qu’elle
a fondée en 2008. P. R.
LA FEMME DE LA SEMAINE
BOÎTES &
CIE
Valérie Cousseau
Fondatrice et dirigeante
de la société Boîtes & Cie
En 1995, c’est à Paris que Valé-
rie Cousseau, ex-responsable
achat dans le négoce, a décidé
de créer la société Boîtes & Cie,
spécialisée dans la vente à do-
micile de boîtes de range-
ments et d’accessoires dédiés
à la maison. Mais c’est depuis
Seignosse (40), où elle avait
des attaches familiales fortes,
qu’elle a développé son affaire
qui a compté jusqu’à 150 ven-
deurs indépendants dans
toute la France… Avant que
Boîtes & Cie subisse de plein
fouet la crise sanitaire.
Son chiffre d’affaires a
baissé de 60 % par rapport à
2019. « Pas question pour au-
tant de baisser les bras. Nous
avons revu notre concept de
commercialisation. Nous
avons créé des outils numé-
riques permettant à la cin-
quantaine de vendeurs encore
actifs actuellement de réaliser
des visioconférences “comme
à la maison” en direction de
leurs clients », explique-t-elle.
Dans le même temps, Boîtes
& Cie a développé sa présence
sur les réseaux sociaux pour
fédérer une communauté de
clients à l’affût de nouveautés,
de promotions. Elle a aussi
renforcé son site Internet
marchand et planche sur la
création de magasins éphé-
mères. « Ainsi transformés,
nous aborderons avec beau-
coup plus d’atouts la reprise à
venir », assure Valérie Cous-
seau.
P. R.
Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST PUBLICITÉ | 11

N’attendez plus : vote ouvert

jusqu’au 6 avril à 18h !
Choisissez le syndicat qui vous représentera
Salarié(e)s d’une petite entreprise ou employé(e)s à domicile,
faites entendre votre voix en votant en ligne ou par courrier
pour le syndicat qui vous défendra, protégera et conseillera.
C’est simple et rapide.

ÉLECTION SYNDICALE
Du 22 mars
DES ENTREPRISES
DE MOINS DE 11 SALARIÉS
VOTEZ au 6 avril 2021

election-tpe.travail.gouv.fr

Photos réalisées avant la crise COVID-19. Continuons de respecter les gestes barrières, portons un masque lorsque cela est nécessaire.
 12 |

Gironde
GIRONDE LOTO DU PATRIMOINE
Le risque de gel
inquiète
les vignerons
La gagnante est la poterie
Un épisode de gel sur
La Mission Patri-
les vignobles est redouté moine dévoile son
en milieu de semaine palmarès. L’ancienne
poterie pourra rece-
voir l’aide financière
pour sa rénovation
Gaëlle Richard
g.richard@sudouest.fr

Le vignoble est en alerte.
CHARLES WIDCOQ MARILYN
Dans les plus grands châteaux,
les hélicoptères pourraient être
de sortie cette semaine.
Un épisode de gel est en effet
redouté sur le vignoble girondin
alors qu’un rafraîchissement et
des températures flirtant avec
zéro, voire négatives, sont prévus
par Météo France mercredi ou
jeudi, notamment dans le Saint-
Émilionnais.
« Le vignoble est en alerte »,
nous confirmait d’ailleurs same-
di après-midi, Franck Binard, le
directeur du Conseil des vins de
Saint-Émilion.
La Chambre d’agriculture de
la Gironde rappelle d’ailleurs sur
son site internet les modalités de
lutte contre le gel indiquant que
« des conditions climatiques at-
tendues dans les prochains
jours font craindre un gel mati-
nal ». Elle précise, en lien avec un
communiqué de la préfecture,
les règles de brûlage.
Outre le survol d’hélicoptères,
dont la pratique onéreuse et peu
écologique permet de ré-
chauffer l’air autour des vignes,
certains domaines disposent de
tours éoliennes anti-gel.
Mais la plupart utilisent le brû-
lage (bougie, petits feux…). Ces
dispositifs chauffants doivent
L
e gagnant Nouvelle-Aqui-
taine du Loto du Patri-
moine, impulsé par l’ani-
mateur Stéphane Bern, est Gi-
rondin. Il s’agit de l’ancienne po-
terie de Gradignan. Elle vient
d’être sélectionnée par la Mis-
sion patrimoine pour faire par-
tie des dix-huit sites embléma-
tiques de France nécessitant un
sauvetage urgent.
L’association Terre d’art et
d’argile y a construit, depuis
2010, un fief des arts du feu en y
accueillant artistes et forma-
teurs de grande renommée
mais ni elle ni la Ville ne possè-
dent les fonds suffisants pour
maintenir ce site historique en
état. En effet, l’ancienne poterie Le site et le four extérieur seront rénovés. MISSION PATRIMOINE
de Gradignan possède deux des
trois derniers « fours bouteilles » moine et la Française des jeux, puisque l’un a déjà rendu l’âme. puis les deux fils de celui-ci. En
de France. La quatrième édition apporte une aide financière 1937, la poterie compte 44 sala-
de la Mission Patrimoine pour la mais aussi une possibilité de Un savoir-faire industriel riés mais le manque de com-
mécénat et une exposition mé- À l’origine, en 1841, la tuilerie du bustible durant la Seconde
diatique. baron Siméon Henri Poisson fa- Guerre mondiale puis l’attrait
La poterie de Gradignan briquait des tuiles avec l’argile de nouveaux produits
« Le montant total des montre le savoir-faire industriel extraite sur place, le combus- marquent son déclin. L’activité
travaux s’élève à 1,5 de la seconde moitié du XIXe siè- tible provenait de fagots de bois cesse en 1950, la commune ac-
cle. Ses trois fours, dits « fours des forêts. Le site évolue et de- quiert le site le confiant aux po-
million d’euros » bouteilles » étaient à la pointe vient une poterie en 1855. Un cer- tiers locaux.
de la technique de l’époque. Ves- tain Vincent Desbats la rachète Le projet de la Mission Patri-
sauvegarde du patrimoine en tiges emblématiques d’une in- après avoir travaillé pour une moine vise à sauver non seule-
péril, confiée par le président de dustrie émergente dans la ré- faïencerie et chez son beau- ment les deux fours mais égale-
la République à Stéphane Bern gion, ils sont un exemple frère potier à Canéjan. Son em- ment à rénover les bâtiments
et soutenue par le ministère de unique en France de conserva- ployé, tourneur devenu son pour les protéger. « Le four exté-
la Culture, la Fondation du patri- tion pour deux d’entre eux gendre, reprendra la direction rieur est en péril », indique la
LA MISSION PATRIMOINE

Trois autres projets de restauration sont

obligatoirement faire l’objet
d’une simple information préa-
lable auprès du maire et doivent
être suspendus si le vent atteint
ou excède 18 hm/h.
Jean-Charles Galiacy
FAITS DIVERS
Coups de couteau :
mises en examen
BORDEAUX CHANTECRIT Les deux
adolescents impliqués dans les rixes
survenues mercredi et jeudi à proximité
d’un collège, ont été mis en examen
pour violences volontaires avec arme
avec préméditation. Le collégien de 16
ans a été placé en détention provisoire
à Gradignan. Le plus jeune, âgé de 15
ans, a été placé en centre éducatif
fermé. L’une des victimes a été griève-
ment blessée à une cuisse. Les rixes
pourraient être liées à un vol de bas-
kets de marque, suivi d’une vengeance.
En Nouvelle-Aquitaine, un autre site girondin était candidat au 4e Loto du patrimoine : le château
de Quat’Sos à La Réole. La Mission aide déjà 3 autres monuments
Depuis la création du Loto du
patrimoine, 127 millions d’eu-
ros ont permis d’aider les tra-
vaux de restauration de 527
sites. Aujourd’hui, plus de 260
sites sont d’ores et déjà
sauvés : 182 chantiers sont en
cours et 78 terminés. Depuis
2018, 4 000 sites ont été identi-
fiés nécessitant une restaura-
tion. Une convention de par-
tenariat permet au ministère
de la Culture d’affecter à la
Fondation du patrimoine un
prélèvement sur les sommes
misées sur les jeux de loterie
dédiés au patrimoine conçus
et lancés par la Française des
jeux. Les mécènes d’origine,
FDJ et la Fondation d’entre-
prise FDJ, ont apporté en trois
ans de partenariat 1,5 million
d’euros à la Mission Patri-
moine.
Lavoir et château d’eau
En Nouvelle-Aquitaine, les
derniers sites emblématiques
élus sont le viaduc des Ro-
chers noirs en Corrèze en
2020, l’amphithéâtre gallo-ro-
main de Saintes en 2019 et la
maison de Pierre Loti en 2018.
Cette année, un second site
girondin avait levé la main
pour espérer remporter le
gros lot faisant partie de la
fournée des dix-huit sites em-
blématiques (car il existe éga-
lement une catégorie des sites
dits « de maillage »).
Le château de Quat’Sos,
construit en 1224, se situe à La
Réole dans le Sud-Gi-
ronde. L’édifice accueille aussi
des concerts du festival d’U-
zeste. D’ailleurs, la flèche de la
collégiale Notre-Dame à sionbern.fr est désormais ou-
Uzeste fait partie des projets
de la Mission Patrimoine. Elle
a récolté 32 365 euros pour le
moment, soit 15 % de son ob-
jectif.
Parmi les projets en cours
en Gironde, le lavoir Blanche-
reau de Lormont recueille
30 612 euros, soit 31 % de son
objectif. Il a déjà bénéficié
d’une aide de la Mission Bern
de 60 000 euros. Le château
d’eau Le Corbusier à Podensac
a, lui, déjà touché 285 000 eu-
ros de la Mission Bern et a col-
lecté 2 445 euros sur un objec-
tif de 51 480, soit 4 %.
La plateforme www.mis-
verte toute l’année. Chacun,
qu’il soit propriétaire ou non,
peut y signaler un site en pé-
ril.
G. R.
Le château de Quat’Sos à La
Réole était aussi candidat.
ARCHIVES EMMANUELLE FÈRE
 Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST
de Gradignan
Mission Patrimoine. Entre ses
pierres assemblées créant la sil-
houette d’une bouteille renver-
sée, les oiseaux viennent nicher,
la rouille attaque les joints et
l’eau s’infiltre par le sol.
Le site menace ruine
« L’ensemble du terrain, an-
cienne prairie sans présence de
fossés, est plat, poursuit dans sa
description Stéphane Bern. Sans
drains, cela entraîne stagnation
et non-évacuation des eaux plu-
viales. » Le plan d’attaque se dé-
ploiera en trois étapes qui sont
les suivantes : restaurer le four
extérieur et établir une couver-
en cours
SAVOIR ANCESTRAL
L’association Terre d’art et d’ar-
gile a assis sa renommée bien
au-delà de la Gironde. Depuis
2010, elle anime le site de l’an-
cienne poterie de Gradignan mais
surtout elle fait venir des artistes
reconnus tout en donnant des
cours. Les techniques sont très
précises, issues d’un savoir-faire
ancestral d’Europe et d’Asie. Les
formateurs proposent des cours
et des stages de tournage, mode-
lage, sculpture, raku ou émaillage.
ture de protection, puis traiter
les façades et les toitures, et en-
fin aménager l’intérieur et l’es-
planade extérieure.
Châteaux des vignobles
Voilà qui devrait ravir la dyna-
mique association Terre d’art et
d’argile, laquelle fourmille de
projets pour faire vivre le site.
En plus de sa traditionnelle par-
ticipation aux Journées du pa-
trimoine, elle envisage, une fois
le site rénové et sécurisé, de
« développer des biennales in-
ternationales, alternant une
année la céramique et l’année
suivante le verre et le bronze.
Elles seront organisées en par-
tenariat avec les châteaux des
vignobles locaux (la ville est
d’ailleurs une des rares à en-
core posséder un vignoble en
propre), en référence aux fours
en forme de bouteille » indique
la Mission Patrimoine. Le mon-
tant total des travaux s’élève à
1,5 million d’euros. La Drac et le
Conseil régional ont déjà dé-
boursé 245 000 euros chacun,
le mécénat apporte 45 000 eu-
ros et les fonds propres
peuvent atteindre 300 000 eu-
ros. Il reste donc 700 000 euros
à trouver.
MOTARDS EN COLÈRE
Stop aux nids-de-poule
toujours plus nombreux
La Fédération des motards dénonce la dangerosité des trous dans la chaussée
« Regardez ici la route com-
mence à s’affaisser, et un dé-
but de nid-de-poule apparaît
de l’autre côté », montre Ju-
lien, posté devant un ralentis-
seur, à l’angle des rues Albert-
Thomas et Fernand-Audeguil,
à Bègles. Week-end de Pâques
oblige, notre interlocuteur
aidé de deux autres motards
dénonce avec humour ce cas
de chaussée dégradée en pla-
çant un nid de paille rempli
d’œufs et d’un poussin sur le
bitume… Le temps de la pho-
to bien sûr. Reste le signale-
ment du danger tracé à la
bombe de peinture, avec le
sigle FFMC 33, pour Fédération
française des motards en co-
lère (Gironde).
À la 18e place mondiale
Cette action baptisée Œufs de
Pâques pour nids-de-poule
est organisée avec le soutien
de la Mutuelle des motards et
de « Moto Magazine ». « On ob-
serve une forte augmentation
de la dégradation des routes
partout sur le territoire natio-
nal, reprend Julien, adhérent
à la FFMC 33. Selon une étude
du World Economic Forum, la
France a dégringolé de la pre-
mière à la 18e place mondiale
en huit ans. Un audit externe
BORDEAUX
Des massages très particuliers
La responsable du salon de beauté a été interpellée pour proxénétisme
Derrière la devanture colorée
du salon de beauté Belle et
Bien, cours du Maréchal-Gal-
liéni à Bordeaux, la clientèle
n’y allait pas que pour des
séances de réflexologie plan-
taire ou des soins visant à
améliorer la circulation san-
guine.
Le passage discret mais ré-
pété, depuis l’été dernier, de
quelques hommes venus cher-
cher « un moment de bien
être » a fini par attirer l’atten-
tion du voisinage.
Le salon de beauté, installé
en décembre 2019 près d’une
résidence, est désormais
frappé par une mesure de fer-
meture administrative pour
une durée de six mois.
Des clients de tous âges
Sa responsable, une quinqua-
génaire chinoise, est convo-
quée devant le tribunal correc-
tionnel de Bordeaux au mois
de septembre prochain pour
répondre de proxénétisme.
Cette dernière a été interpel-
lée dans son salon, le 31 mars,
par les policiers de la brigade
La Fédération française des motards en colère a décidé
d’alerter avec humour les autorités sur la dangerosité
des nids-de-poule. DAVID THIERRY / SUD OUEST
rapporte que si on n’investit
pas 1,3 milliard d’euros par an
jusqu’en 2037, 62 % des chaus-
sées nationales seront abî-
mées d’ici à 2037. »
Le contrôle technique
Les dangers liés à la multipli-
cation des trous concernent
tous les usagers de la route.
« Ils provoquent du guidon-
nage et peuvent entraîner des
chutes ou des collisions avec
des voitures. Le risque n’est
pas seulement pour le mo-
tard, mais aussi pour le cy-
cliste ou la personne en trotti-
nette, plaide le motard. Les
Le salon est fermé pour une
durée de six mois par déci-
sion administrative. J-M.D.
de lutte contre le proxéné-
tisme (Unité de lutte contre
l’économie souterraine) de la
Sûreté départementale.
Cela faisait plusieurs se-
maines déjà qu’une enquête
était ouverte pour cerner l’ac-
tivité du salon.
Une information arrivée aux
oreilles des policiers faisait
état de massages particuliers
avec des prestations sexuelles
tarifées.
| 13
voitures sont aussi touchées :
détérioration des pneus, dé-
faut de parallélisme. » La
FFMC, la Mutuelle des mo-
tards et « Moto Magazine » ont
mis en place un site Internet
dédié pour faciliter le signale-
ment des ornières.
La FFMC 33 se mobilisera
également le week-end pro-
chain dans le cadre d’une ma-
nifestation nationale contre
le contrôle technique. Ren-
dez-vous est donné le samedi
10 avril à 13 h 30 sur la piste
d’accélération de Labarde,
pour un départ à 14 heures.
Olivier Delhoumeau
La « patronne » du salon, qui
avait pris soin de mettre un gé-
rant de paille à sa tête, passait
des petites annonces sur un
site Internet où elle proposait
un « massage royal » avec fini-
tion manuelle. Elle travaillait
avec sa sœur, employée, qui
n’a pas pu être interrogée par
les policiers.
Les clients intéressés par la
petite annonce appelaient au
téléphone et entraient directe-
ment en contact avec la com-
merçante. Rendez-vous était
pris et, à l’issue de la presta-
tion, un « pourboire » de 20 à
80 euros était demandé.
Des clients de tous âges et
toutes classes sociales ont fré-
quenté les salles feutrées du
salon, resté fermé pendant le
confinement, mais qui avait
repris une activité soutenue
ensuite.
Les policiers auraient
compté jusqu’à une centaine
de clients en un mois.
En garde à vue, la « pa-
tronne » se serait montrée peu
loquace face aux enquêteurs.
Jean-Michel Desplos
 14 | GIRONDE

ARCACHON

En quête du Parisien
confiné… sur le Bassin
Les Parisiens et les propriétaires de résidences secondaires sont-ils venus en
masse se confiner pour la troisième fois, lors de ce week-end de Pâques ?

A
lors, sont-ils là ? Sont-ils
arrivés dès les annonces
d’Emmanuel Macron ?
Ont-ils envahi le bassin d’Arca-
chon ? Qui « ils » ? Mais les Pari-
siens tiens ! Les Parisiens qui
préfèrent vivre ce énième
confinement sur les plages Lors du 1er confinement les volets des résidences secondaires
plutôt qu’à la capitale. du Pyla étaient pour la plupart ouvertes. D. P.
Les Parisiens vilipendés l’an
dernier à la même époque
pour le premier confinement,
tous soupçonnés d’apporter
le virus sur le Bassin. Dès le
mercredi 31 mars, les réseaux
sociaux bouillonnaient de lo-
caux terrifiés de voir un nou-
vel exode.
En fait, ils ne sont pas vrai-
ment là. Quelques-uns. Mais
rien à voir avec le printemps
2020. Oh bien entendu, lors de
ce week-end de Pâques, il y a
du monde, c’est évident, mais
pas tant que ça.
À Arcachon, on arrive même
à se garer, c’est dire ! Il nous
semble que la foule était plus
nombreuse samedi. Peut-être
aussi parce que c’était le der-
nier jour d’ouverture pour pas
mal de magasins.

Le 33 domine largement
Hier, l’atmosphère était plus
calme. Bien sûr, on trouve des
plaques d’immatriculation de
toute la France (et même
quelques plaques étrangères),
des Alsaciens, des Aquitains,
des numéros de la région pari-
sienne, mais le 33 domine lar-
gement.
Dans les rues du Moulleau
ou de Pyla, tous les volets ne
sont pas ouverts, loin de là. Pas
comme en 2020, où tous (ou
presque) l’étaient.
« Nous sommes bien
mieux ici. Paris sans les
restos, les bars, la vie
nocturne, la sociabilité,
c’est tout de suite
moins séduisant »
Samedi, au marché d’Arca-
chon, les commerçants atten-
daient demain pour se rendre
compte. « Depuis que Macron
a parlé, je bosse moins, ex-
plique le poissonnier de Chez
Dagorn. On verra dans la se-
maine. » La boulangerie
« C’bon C’chaud » expliquait
qu’elle ne faisait pas son chif-
fre : « Beaucoup ont annulé
leur séjour. » Pour la crémerie
Hirigoyen, « il n’y a pas d’inva-
sion de Parisiens. Et j’étais
bien contente de les avoir l’an
dernier pour travailler ! »
Un ostréiculteur (David De-
vecchi à Gujan) a fait pas mal
de bourriches : « ça veut dire
qu’il y aura des départs. On a
eu du monde depuis février
mais je m’attends à beaucoup
moins dès mardi… »
Les conciergeries confir-
ment : « C’est bien plus raison-
Il n’y a pas tant de monde que ça pour ce week-end
de Pâques sur le bassin d’Arcachon. PHOTO D. P.
nable qu’en 2020, assure La
Clef de Confiance, où c’était de
la folie. Des propriétaires ar-
rivent pour ce confinement
mais ça n’a rien à voir. » La
conciergerie du Bassin note
que certains propriétaires
sont arrivés en mars 2020… Et
ne sont jamais repartis !
« Et il n’y a pas ces gens qui
avaient l’an dernier loué plu-
sieurs semaines. Certains
ont réservé les vacances. Les
gens ont moins peur je crois.
Et ça pose question : doit-on
appliquer la règle ou les ac-
cueillir quand même ? » Les
déplacements interrégio-
naux sont en effet interdits
dès demain.
Des semi-habitants
Hier, le patron de la Cave du
Moulleau était surpris : « Il y a
beaucoup moins de Parisiens.
90 % de nos clients non-locaux
sont juste venus pour le week-
end. Peut-être ont-ils peur que
le confinement dure deux
mois. C’est aussi moins
contraignant qu’en 2020. En
fait, depuis une quinzaine de
jours, on a surtout vu, plus
que les propriétaires, leurs en-
fants ou leurs petits-enfants. »
Justement, voilà Julien, un
Parisien de 32 ans qui habite la
maison familiale au Moulleau.
Il est devenu un professionnel
du confinement hors Paris :
« Je suis resté à Arcachon
quatre mois et demi lors du
premier confinement, ra-
conte-t-il. Je suis revenu pen-
dant le deuxième et je reste là
pour le troisième. »
Il télétravaille. Et peut
Moins de monde sur les plages du Pyla hier que samedi. D. P.
AVRIL 2020
L’an dernier, à la même époque,
beaucoup de propriétaires de
résidences secondaires s’étaient
réfugiés sur le Bassin. L’augmen-
tation de la population avait été
bien réelle : sur le sud du Bassin,
le tonnage des déchets avoisinait PROGRAMME DU MOIS D'AVRIL
celui de juillet ou d’août. Dans le
nord du Bassin, la consommation
d’eau avait grimpé de 28 % pen-
VENTES AUX ENCHÈRES
dant le premier confinement à
Lège-Cap-Ferret. Ils étaient là…
15 AVRIL 2021 À 10H00 :
même faire des allers-retours
à Paris pour le boulot.
À Paris, il vit dans un trois- 28 AVRIL 2021 À 14H00 :
pièces, il adore le sport, il fait
beau. Conclusion : « Nous
sommes bien mieux ici. Paris JOURNÉES
sans les restos, les bars, la vie
nocturne, la sociabilité, c’est
D’EXPERTISES GRATUITES
tout de suite moins sédui- Montres - Bijoux - Pierres Précieuses
sant. »
Après six mois, au total, à Ar- Objets d’Art - Vin & Spiritueux
cachon, il se sent quasiment EN VUE DE NOS VENTES DE PRINTEMPS
chez lui : « On est des semi-ha-
bitants d’Arcachon mainte- Mercredi 7 Avril 2021 de 10h00 à 17h00
nant ! » Mardi 13 Avril 2021 de 10h00 à 17h00
Et il ne sent pas de rejet : Lundi 26 Avril 2021 de 10h00 à 17h00
« J’ai vu ce qui se disait sur les
réseaux sociaux contre les Pa-
risiens, surtout l’an dernier.
Mais dans la vraie vie, ça En compagnie de nos experts en bijoux et pierres précieuses
n’existe pas. Je n’ai jamais eu Louise Teisseire et Alexandre Leger (expert CEA) et de notre
une remarque ici. Et puis à Pa- expert en montres Jean-Christophe Guyon (expert CEA)
ris, tu ne fais pas attention aux
gens. Ici, tu te connais. Et puis
tout le monde fait attention SUR RENDEZ-VOUS
aujourd’hui, les masques, les Dans le respect des règles sanitaires
gestes barrière, tout ça. L’at-
mosphère est certainement
moins éprouvante ici, même CONTACT
24 rue Ferrère - 33000 Bordeaux. Tél: +33 5 56 11 11 96
si je ne me sens pas plus loin etude@hdv-quinconces.com / www.hdv-quinconces.com
du virus ici qu’à Paris. » Mais il Alain COURAU. Agrément 2002 – 387
y a la mer, le soleil…
Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST GIRONDE | 15
MÉDOC

Il a fallu créer des pistes pour faire passer les tuyaux ; les bombardiers d’eau ont effectué plusieurs largages jusqu’à la nuit de samedi. LAURENT THEILLET/SUD OUEST

L’incendie d’Avensan a été maîtrisé

Le feu qui a ravagé près de 300 hectares de forêt, samedi et hier, est toujours sous surveillance. Les pompiers
ont eu des difficulté à intervenir. Une enquête de gendarmerie est ouverte pour déterminer l’origine du sinistre
Jean-Michel Desplos moyens qui ont été efficaces. « Il
jm.desplos@sudouest.fr a eu une action décisive », salue
le commandant Sébastien Cas-

L
es sapeurs-pompiers ont
passé une nuit blanche à
lutter inlassablement
contre les flammes qui sau-
taient à la cime des pins. 160 sol-
dats du feu au total avec des
hommes venus en renfort des
départements voisins. Le
violent incendie qui s’est dé-
claré samedi, en milieu d’après-
midi à Avensan est le premier de
l’année d’une telle ampleur en
Gironde.
« Le feu se propageait à 1 200
mètres par heure, ce qui est ra-
pide », constate le commandant
Sébastien Castel, officier com-
munication, basé au PC com-
mandement installé sur la piste
forestière numéro 35 de Berron.
tel tandis que les opérations
étaient toujours en cours ce di-
manche après-midi. « Des
hommes vont passer la nuit ici,
à surveiller, car le moindre coup
de vent sur un fumeron peut
faire repartir le feu. Samedi et
encore aujourd’hui, nos engins
terrestres ont rencontré des dif-
ficultés pour progresser. Il y a
des tourbières et des terrains
marécageux par endroits ».
Fermé à la circulation
Il y a encore des poches vertes
dans le périmètre et nous de-
vons les traiter avec la plus
grande vigilance pour éviter
toute mauvaise surprise ». Le feu Un important dispositif de sapeurs-pompiers a été déployé pour venir à bout des flammes.
a été contenu entre les RD1215 et LAURENT THEILLET/SUD OUEST

Deux Canadairs stationnés sur 208, restées fermées à la circula-

la base de la Sécurité civile à
Nîmes ont été sollicités en ap-
pui de l’avion Dash qui a décollé
du tarmac de Mérignac. Les
bombardiers d’eau ont effectué
plusieurs largages jusqu’à la
nuit.
L’analyse de la situation du
capitaine Romain Alessandrini,
chef de centre de secours de La-
canau, primo intervenant sur
les lieux, a permis d’engager des
tion sur une grande partie des
axes, pour permettre aux se-
cours d’intervenir sans faire
prendre de risques aux usagers.
Des élus et bénévoles des com-
munes d’Avensan et Arsac ont
été réquisitionnés ce dimanche
pour filtrer les passages en sou-
tien des gendarmes de la bri-
gade de Macau et du Peloton de
surveillance et d’intervention
(Psig) de Saint-Laurent-de-Mé-
doc. Le foyer aurait trouvé nais-
sance au lieu-dit Le-Laune, route
d’Arsac. Pour éviter tout risque
de reprise, un bulldozer du Ser-
vice départemental d’incendie
et de secours a été engagé afin
de créer des pistes pour per-
mettre de tirer des tuyaux au
plus près des foyers encore ac-
tifs.
« 20 ans de travail sont partis
en fumée », déplore Éric Vincent,
directeur des services tech-
niques à la mairie d’Avensan qui
soupçonne une origine hu-
maine au départ du feu. « C’est
toujours pareil, il y a encore des
personnes qui n’ont pas com-
pris les dangers à allumer un feu
en forêt ». Près de 80 hectares de
forêt communale ont été dé-
vastés à Avensan, le reste appar-
tenant à des propriétaires pri-
vés. « C’est un drame », dit Éric
Vincent. Par chance, aucune
maison n’a été touchée et il n’y a
pas eu de blessé.
Mardi dernier, deux hectares
avaient déjà brûlé sur la com-
mune. Le feu aurait semble-t-il
couvé avant de repartir ce week-
end avec les conséquences que
l’on connaît. Les gendarmes de
la brigade des recherches (BR)
de la compagnie de Lesparre
sont chargés de l’enquête.

Au creux d’un printemps au régime sec

Les reliquats de la végétation de l’année précédente peuvent servir de carburant
Les pompiers de la Gironde
savent bien que le printemps
est rarement de tout repos.
L’après-midi du 3 avril, ils ont
commencé le combat contre
un incendie qui a ravagé des
centaines d’hectares à Aven-
san, dans le Médoc au nord de
Bordeaux. Il y a quatre ans à pa-
reille époque, c’était plus de
mille hectares de forêt qui
étaient partis en fumée à une
poignée de kilomètres plus au
nord, à Cissac-Médoc.
Si les risques estivaux sont
bien connus, le printemps est
lui aussi propice aux feux de fo-
rêt quand les conditions
météo assèchent les sols su-
perficiels, parsemés de reli-
quats de la végétation de l’an-
née précédente. Sur ce plan, le
Les engins terrestres ont rencontré des difficultés printemps 2021 est inquiétant.
pour progresser. LAURENT THEILLET/SUD OUEST Selon les données mises en
ligne par l’association Info Cli-
mat, la région a été très peu ar-
rosée depuis la mi-février. À
Bordeaux-Mérignac, les pluies
ont brutalement stoppé le 13 fé-
vrier jusqu’à la fin du mois. En
mars, quelques précipitations
éparses ont péniblement at-
teint un total mensuel de 17
millimètres, soit 74 % de déficit
par rapport à la moyenne de
mars. Secs et ventés, les pre-
miers jours d’avril n’ont fait
qu’aggraver la tendance.
Selon Météo France, aucune
pluie significative n’est à at-
tendre dans le Médoc avant le
week-end prochain.
Jean-Denis Renard
L’incendie qui a parcouru des
centaines d’hectares a
prospéré sur une végétation
très sèche. LAURENT THEILLET / SUD
OUEST
 16 | SERVICES GIRONDE
PHARMACIENS
Le 3237
(serveur vocal) permet de connaître la phar-
macie de garde la plus proche. Le site
www.3237.fr offre les mêmes services.
MÉDECINS
Région d’Arcachon
Belin-Béliet, Hostens, Le Barp, Salles,
Lugos, Saint-Magne, Louchats, Le Tuzan
Lundi 8 h à minuit : Amal Touil Lamari,
32 résidence Grand Chemin, Salle,
05 56 88 44 48.
En dehors de ces horaires, appeler le 15.
Audenge, Biganos, Marcheprime, Mios
Lundi 8 h à minuit : SOS Médecin Biganos,
05 57 35 81 69.
En dehors de ces horaires, appeler le 15.
Andernos, Arès, Cassy, Lanton, Lège,
Taussat
Lundi 8 h à minuit : Laurie Ducourneau
Bouyssie, 6 A avenue de la République,
Lanton, 05 56 82 00 25.
En dehors de ces horaires, appeler le 15.
Cap-Ferret
Lundi 8 h à minuit : Matthieu Bonnet,
15 rue Edouard Branly Claouey, Lège-Cap-
Ferret, 05 56 60 71 77.
En dehors de ces horaires, appeler le 15.
Bordeaux-Agglomération
Ambarès, Ambès, Artigues, Bassens,
Beychac-et- Caillau, Carbon-Blanc, Izon,
Montussan, Saint-Loubès, Saint-Louis-
de-Montferrand, Saint-Sulpice-et-Ca-
meyrac, Sainte-Eulalie, Tresses, Yvrac,
Saint-Vincent-de-Paul
Lundi 8 h à 20 h : Orhan Guven, 6 bis rue
Roger Espagnet, Saint Louis de Montferrand,
05 56 94 05 19
En dehors de ces horaires, appeler SOS
Médecins, 05 56 44 74 74.
Bègles, Talence, Villenave-d’Ornon,
Pont-de-la-Maye
Lundi 8 h à 20 h : Emmanuel Kressmann, CC
Chamboparc, 1 rue Thiers, Villenave-d'Ornon,
05 56 87 10 06.
En dehors de ces horaires, appeler SOS
Médecins, 05 56 44 74 74.
Blanquefort, Eysines, Le Bouscat, Bruges
Lundi 8 h à 20 h : Bastien Bert, résidence
Pascal Triat, rue du Docteur Roger Romefort,
Bruges, 05 56 28 17 78.
En dehors de ces horaires, appeler
SOS Médecins, 05 56 44 74 74.
Bordeaux
Lundi 8 h à 20 h : Bourguet Arnaud,
198 boulevard du Président-Wilson,
05 56 06 39 03, et Elisabeth Goumard, Centre
Hospitalier Charles Perrens, 121 rue de la
Béchade, 05 56 98 32 23.
En dehors de ces horaires, appeler
SOS Médecins, 05 56 44 74 74.
Bordeaux - Bastide, Cenon, Floirac,
Lormont
Lundi 8 h à 20 h : Isabelle Pere-comby,
96 Cours Gambetta, rue Chanzy, Cenon,
05 56 86 20 75.
En dehors de ces horaires, appeler
SOS Médecins, 05 56 44 74 74.
Bordeaux - Saint-Augustin, Mérignac,
Caudéran
Lundi 8 h à 20 h : Jacques Laveau,
3 Rue Riaud, Mérignac, 05 56 96 96 12.
En dehors de ces horaires, appeler
SOS Médecins, 05 56 44 74 74.
Canéjan, Cestas (Gazinet) et Pessac
(Toctoucau)
Lundi 8 h à 20 h : SOS Médecins,
05 56 44 74 74.
Léognan, Cadaujac, Saint-Médard-
d’Eyrans, Martillac
ILLUSTRATION, ARCHIVES JEAN-CHRISTOPHE SOUNALET
Lundi 8 h à 20 h : Laure Le Gloannec,
9 route de Mirabeau, Martillac, 05 56 85 27 22.
En dehors de ces horaires, appeler
SOS Médecins, 05 56 44 74 74.
Martignas-sur-Jalles, Saint-Jean-d’Illac
Lundi 8 h à 20 h : Zeïd Issany, Espace Jean
Mermoz, avenue du 18 Juin 1940, Martignas-
sur-Jalle, 05 56 78 04 44.
En dehors de ces horaires, appeler
SOS Médecins, 05 56 44 74 74.
Pessac, Gradignan
Lundi 8 h à 20 h : Olivier Decroix,
1 rue Ciboulette, Pessac, 05 56 45 00 09.
En dehors de ces horaires, appeler
SOS Médecins, 05 56 44 74 74.
Saint-Médard-en-Jalles, Le Taillan, Le
Haillan, Saint-Aubin
Lundi 8 h à 20 h : Emilie Houessou,
73 route de Feydit, Saint-Médard-en-Jalles,
05 56 05 02 41.
En dehors de ces horaires, appeler
SOS Médecins, 05 56 44 74 74.
Région Blasimon-Sauveterre
Baigneaux, Bellebat, Bellefond, Blasi-
mon, Cantois, Castelviel, Cazaugitat,
Cessac, Cleyrac, Coirac, Courpiac, Dau-
bèze, Faleyras, Frontenac, Gornac, Juga-
zan, Ladaux, Listrac-de-Durèze, Lugasson,
Martres, Mauriac, Mérignas, Montignac,
Rauzan, Romagne, Ruch, Saint-Antoine-
du-Queyret, Sauveterre-de-Guyenne,
Soussac, Saint-Brice, Saint-Genis-du-
Bois, Saint-Jean-de-Blaignac, Saint-
Sulpice-de-Pommiers, Saint-Vincent-de-
Pertignas, Targon
Lundi 8 h à minuit : Alexia Renaud, 11 Place du
19-Mars-1962, Frontenac, 05 56 23 54 93.
En dehors de ces horaires, appeler le 15.
Région du Cubzaguais
Région du Cubzaguais
S’adresser au centre 15.
Région Entre-deux-Mers
Région Entre-deux-Mers
S’adresser au centre 15.
Région des Graves
Région des Graves
S’adresser au centre 15.
Région de Langon
Arbis, Aubiac, Balizac, Barsac, Bazas,
Béguey, Bernos-Beaulac, Birac, Bommes,
Bourideys, Brouqueyran, Budos, Cadillac,
Captieux, Cardan, Cauvignac, Cazalis,
Cazats, Cérons, Coimères, Cours-les-
Bains, Cudos, Donzac, Escaudes, Escous-
sans, Fargues, Gabarnac, Gajac, Gans,
Giscos, Goualade, Grignols, Guillos, Illats,
Labescau, Landiras, Langon, Laroque,
Lartigue, Lavazan, Le Nizan, Le Pian-sur-
Garonne, Léogeats, Lerm-et-Musset,
Lignan-de-Bazas, Loupiac, Lucmau,
Marimbault, Marions, Masseilles, Ma-
zères, Monprimblanc, Mourens, Noaillan,
Omet, Origne, Podensac, Pompéjac,
Préchac, Preignac, Pujols-sur-Ciron, Rions,
Roaillan, Sauternes, Sauviac, Semens,
Sendets, Sillas, Soulignac, Saint-Côme,
Saint-Germain-de-Grave, Saint-Léger-de-
Balson, Saint-Macaire, Saint-Maixant,
Saint-Martial, Saint-Michel-de-Castelnau,
Saint-Michel-de-Rieufret, Saint-Pierre-
de-Bat, Saint-Pierre-de-Mons, Saint-
Symphorien, Sainte-Croix-du-Mont,
Toulenne, Uzeste, Verdelais, Villandraut,
Villenave-de-Rions, Virelade
S’adresser au centre 15.
Région de La Réole
Aillas, Auriolles, Auros, Bagas, Barie,
Bassanne, Berthez, Bieujac, Blaignac,
Bourdelles, Brannens, Camiran, Casseuil,
Castelmoron-d’Albret, Castets-en-Dorthe,
Castillon-de-Castets, Caudrot, Caumont,
Cours-de-Monségur, Coutures, Dieulivol,
Floudes, Fontet, Fosses-et-Baleyssac,
Gironde-sur-Dropt, Hure, La Réole, Lados,
Lamothe-Landerron, Landerrouet-sur-
Ségur, Le Puy, Les Esseintes, Loubens,
Loupiac-de-la-Réole, Mesterrieux, Mon-
gauzy, Monségur, Montagoudin, Morizes,
Neuffons, Noaillac, Pellegrue, Pondaurat,
Puybarban, Rimons, Roquebrune, Sainte-
Gemme, Savignac, Sigalens, Saint-André-
du-Bois, Saint-Exupéry, Saint-Félix-de-
Foncaude, Saint-Ferme, Saint-Hilaire-de-
la-Noaille, Saint-Hilaire-du-Bois, Saint-
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En partenariat avec le JT de 13 h de
#VotrePlusBeauMarché
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Laurent-du-Bois, Saint-Laurent-du-Plan,
Saint-Loubert, Saint-Martin-de-Lerm,
Saint-Martin-de-Sescas, Saint-Martin-du-
Puy, Saint-Michel-de-Lapujade, Saint-
Pardon-de-Conques, Saint-Pierre-d’Au-
rillac, Saint-Sève, Saint-Sulpice-de-
Guilleragues, Saint-Vivien-de-Monségur,
Sainte-Foy-la-Longue, Sainte-Gemme,
Taillecavat
Lundi de 8 h à minuit : Association SCSM,
place Saint-Michel, La Réole, tél. 05 56 61 21 61.
Région de Libourne
Abzac, Arveyres, Baron, Bayas, Belvès-de-
Castillon, Blésignac, Bonzac, Bossugan,
Branne, Cabara, Cadarsac, Cadillac-en-
Fronsadais, Camiac-et-Saint-Denis,
Camps-sur-l’Isle, Castillon-la-Bataille,
Catusseau, Chamadelle, Civrac-sur-
Dordogne, Coutras, Daignac, Dardenac,
Doulezon, Espiet, Flaujagues, Francs,
Fronsac, Galgon, Gardegan-et-Tourtirac,
Génissac, Gours, Grézillac, Guillac, Guîtres,
Juillac, La Lande-de-Fronsac, La Rivière,
Lagorce, Lalande-de-Pomerol, La-
pouyade, Le Fieu, Les Artigues-de-Lussac,
Les Billaux, Les Églisottes, Les Peintures,
Les Salles-de-Castillon, Libourne, Lugai-
gnac, Lugon-et-l’Île-du-Carnay, Lussac,
Maransin, Montagne, Mouillac, Mouliets-
et-Villemartin, Moulon, Naujan-et-
Postiac, Néac, Nérigean, Périssac, Petit-
Palais-et-Cornemps, Pomerol, Porchères,
Puisseguin, Pujols, Puynormand, Sablons,
Saillans, Salignac, Savignac-de-l’Isle,
Saint-Aignan, Saint-Antoine-sur-l’Isle,
Saint-Aubin-de-Branne, Saint-Chris-
tophe-de-Double, Saint-Christophe-des-
Bardes, Saint-Cibard, Saint-Ciers-d’Abzac,
Saint-Denis-de-Pile, Saint-Émilion,
Saint-Étienne-de-Lisse, Saint-Genès-de-
Castillon, Saint-Genès-de-Fronsac,
Saint-Germain-de-la-Rivière, Saint-
Germain-du-Puch, Saint-Hippolyte,
Saint-Laurent-des-Combes, Saint-
Magne-de-Castillon, Saint-Martin-de-
Laye, Saint-Martin-du-Bois, Saint-Mé-
dard-de-Guizières, Saint-Michel-de-
Fronsac, Saint-Pey-d’Armens, Saint-Pey-
DU 29 MARS AU 21 AVRIL
VOTEZ sur sudouest.fr
de-Castets, Saint-Philippe-d’Aiguille,
Saint-Quentin-de-Baron, Saint-Sauveur-
de-Puynormand, Saint-Seurin-sur-l’Isle,
Saint-Sulpice-de-Faleyrens, Sainte-
Colombe, Sainte-Florence, Sainte-Rade-
gonde, Sainte-Terre, Tarnès, Tayac,
Tizac-de-Curton, Tizac-de-Lapouyade,
Vayres, Vérac, Vignonet, Villegouge
S’adresser au centre 15.
Région du Médoc
Le Porge, Sainte-Hélène, Lacanau Océan,
Salaunes, Le Temple, Saumos, Grayan-
et-L’Hôpital, Jau-Dignac-et-Loirac, Le
Verdon-sur-Mer, Soulac-sur-Mer, Saint-
Vivien-de-Médoc, Talais, Vendays-
Montalivet, Vensac, Bégadan, Blaignan,
Civrac-en-Médoc, Couquèques, Gaillan-
en-Médoc, Lesparre-Médoc, Ordonnac,
Prignac-en-Médoc, Queyrac, Saint-
Christoly-Médoc, Saint-Germain-d’Esteuil,
Saint-Yzans-de-Médoc, Valeyrac, Cissac-
Médoc, Pauillac, Saint-Estèphe, Saint-
Julien-Beychevelle, Saint-Laurent-Médoc,
Saint-Sauveur, Saint-Seurin-de-Ca-
dourne, Vertheuil, Arcins, Avensan, Brach,
Cantenac, Castelnau-de-Médoc, Cussac-
Fort-Médoc, Lamarque, Listrac-Médoc,
Margaux, Moulis-en-Médoc, Soussans,
Carcans, Hourtin, Naujac-sur-Mer
S’adresser au centre 15.
Arsac, Labarde, Le Pian-Médoc, Ludon-
Médoc, Macau, Parempuyre
S’adresser au centre 15 (Parempuyre est la
seule commune couverte par SOS médecins).
Région de Ste-Foy-la-Grande
Caplong, Coubeyrac, Eynesse, Fouguey-
rolle, Gensac, La Roquille, Landerrouat, Le
Fleix, Les Lèves-et-Thoumeyragues,
Ligueux, Margueron, Massugas, Monfau-
con, Pessac-sur-Dordogne, Pineuilh,
Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt, Riocaud,
Saint-André-et-Appelles, Saint-Antoine-
du-Queyret, Saint-Avit-de-Soulège,
Saint-Avit-Saint-Nazaire, Saint-Géraud-
de-Corps, Saint-Philippe-du-Seignal,
Saint-Quentin, Sainte-Foy-la-Grande
S’adresser au centre 15.
DENTISTES
Accueil téléphonique de 9 h à 12 h. Pour toute
urgence, un contact téléphonique préalable
avec le cabinet de garde est obligatoire.
Lundi de 9 h à 13 h :
Bordeaux 06 38 81 86 96
Métropole rive droite 05 56 78 99 28
Métropole banlieue sud 05 56 85 55 79
Métropole banlieue ouest 05 56 80 76 51
Métropole banlieue nord 05 56 02 41 66
Nord Gironde 05 57 64 32 11
Libournais 05 57 50 10 93
Langonnais 05 56 25 94 71
Bassin Arcachon 05 56 66 97 66
Médoc 05 56 58 19 35
L’hôpital Robert-Piqué n’assure plus les
urgences dentaires.
SPÉCIALISTES
Cardiologues. Clinique Saint-Augustin,
114, avenue d’Arès, Bordeaux,
tél. 05 56 00 30 30.
Clinique Saint-Martin, allée des Tulipes,
Pessac, tél. 05 56 46 41 00.
Polyclinique Bordeaux-Nord Aquitaine
15-33, rue Claude-Boucher, Bordeaux,
tél. 05 56 17 16 05.
Pédiatres. Appeler le 15 ou le 05 56 43 72 34.
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(0,06 € TTC / mn + prix appel).
Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST
LIBOURNAIS
L’agglomération stabilise
ses taux d’imposition
La Communauté d’agglomération du Libournais verse cette année sa dernière grosse
enveloppe pour la construction de la Calinésie dans un budget qualifié de « prudentiel »
Jean-Charles Galiacy
jc.galiacy@sudouest.fr
L
a Calinésie, le centre
aquatique des Dagueys à
Libourne, sera intégrale-
ment payée au terme de cet
exercice 2021. Le dernier gros
morceau de dépense d’équipe-
ment du géant aqualudique a
été voté lors du vote du budget
de la Communauté d’agglomé-
ration du Libournais (Cali) ce
vendredi 2 avril qui porte le
projet. Soit une enveloppe de
7,5 millions d’euros qui
viennent s’ajouter aux 32 mil-
lions financés sur les cinq der-
nières années.
L’intercommunalité n’en a
pas pour autant tout à fait ter-
miné avec le financement du
site puisqu’il faudra encore
rembourser les emprunts, l’en-
court de la dette s’élevant à
14,75 millions d’euros au 1er jan-
vier dernier. En attendant, la
Calinésie est fin prête pour ac-
cueillir son public. Ne reste
qu’à patienter jusqu’aux auto-
risations gouvernementales.
Les taux ne bougent pas
Le budget 2021, approuvé sans
escarmouche ni vote contre, a
été présenté comme « volonta-
riste, ambitieux » mais égale-
ment « prudentiel » par le pré-
sident de l’intercommunalité
Philippe Buisson ce vendredi
soir. « Nous devons être raison-
nables », a-t-il ajouté, alors que
des « risques de moins bien » et
de bouclages plus compliqués
pour les exercices à venir sont
possiblement à craindre selon
le vice-président en charge des
finances Hervé Alloy. Dans les
grandes lignes, les taux d’im-
position, qu’ils concernent les
entreprises ou les ménages,
resteront stables pour la qua-
trième année consécutive.
Au chapitre des investisse-
LIBOURNE
Les gilets jaunes ont retrouvé leur rond-point
Une cinquantaine de gilets jaunes se sont rassemblés ce samedi 3 avril près du rond-point de l’Europe
Signe que le mouvement ne
s’est pas évaporé, une cinquan-
taine de gilets jaunes se sont
rassemblés, samedi toute la
journée, tout près du rond-
point de l’Europe, à Libourne.
Une manifestation organisée
par le collectif des gilets jaunes
du Libournais avant que le pays
n’entre dans un troisième confi-
nement. Barnum, groupe élec-
trogène, chaises pliantes et mu-
sique étaient donc de retour, de-
vant une voiture de gendarme-
rie, également présente. Les
revendications sont les mêmes
que celles portées depuis le dé-
but du mouvement, tout parti-
culièrement celle d’une « jus-
tice sociale. »
Sur place, l’ambiance est plu-
tôt festive. En plein air et sous
La dernière dépense d’équipement de la Calinésie, le centre aquatique de Libourne, a été
votée vendredi par les élus. THÉO TURTAUT
ments (17,3 millions d’euros),
priorité est une nouvelle fois
donnée au développement
économique (7,3 millions d’eu-
« Priorité est, une
nouvelle fois, donnée
au développement
économique »
ros) qui comprend notam-
ment une part de soutien aux
entreprises (800 000 euros), le
développement des com-
merces ruraux (400 000 eu-
ros) ou la création de villages
artisanaux (300 000 euros).
Philippe Buisson a égale-
ment mis en exergue deux dos-
un beau soleil, certains sont
masqués, d’autres non. Tous ju-
bilent quand un automobiliste
donne du klaxon. Sur une pan-
carte accrochée au cédez le pas-
sage du grand rond-point li-
bournais, on peut lire : « On
lâche rien. » Sur une autre, en
plus grand, « Liberté. »
La valse des ronds-points
Des discussions s’opèrent par
petits groupes. « Il faut que les
gens sachent que nous ne
sommes pas morts, que nous
sommes en veille », explique Mi-
chel, gilet jaune de la première
heure, devant une caméra. Ils
sont venus de tout l’arrondisse-
ment du Libournais et même
d’un peu plus loin en Gironde.
Le dernier rassemblement
LIBOURNE ET LIBOURNAIS | 17
siers qui devraient jalonner le
futur mandat et qui impacte-
ront d’ores et déjà le budget
2021 : le lancement de l’élabora-
tion du Plan d’urbanisme in-
tercommunal (PLUI,
450 000 euros prévus sur 2021)
et le projet d’observatoire de
l’abeille (56 000 euros). Sur ce
dernier dessein, « vieux ser-
pent de mer », le socialiste sou-
haite « poser les contours et
fixer » un site d’ici la fin du
mandat.
Aides à la rénovation
L’urbanisme et l’habitat seront
également au coeur de la poli-
tique intercommunale de ce
nouveau mandat. Les aides aux
particuliers pour la rénovation
de leur logement augmentent
prévu sur ce même rond-point
de l’Europe, il y a quelques mois
déjà, au début de l’automne
2020, s’était soldé par un échec.
« Là, tout le monde a repris
contact pour que nous puis-
sions nous retrouver », nous ex-
plique Élisabeth. Est le coup
d’envoi d’une relance du mou-
vement dans le Libournais lui
demande-t-on ? « C’est possi-
ble », nous répond-elle, préci-
sant qu’il y aura obligatoire-
ment une pause liée aux me-
sures du troisième confine-
ment.
Ce rassemblement entend
poursuivre l’opération « valse
des ronds-points », lancée en Gi-
ronde il y a peu et qui vise à oc-
cuper de nouveau des ronds-
points afin de réactiver le mou-
notamment cette année
(460 000 euros) et représente-
ront plus de deux millions
d’euros d’investissement jus-
qu’en 2025.
La Cali doit également parti-
ciper à hauteur de 650 000 eu-
ros à la production de loge-
ments sociaux ou aux études
des Opérations programmées
d’amélioration de l’habitat sur
Guîtres et Saint-Médard-de-
Guizières (80 000 euros). Dans
le domaine de la jeunesse et de
la petite enfance, 2021 signe en-
fin la fin des travaux du centre
de loisirs et de l’école de mu-
sique d’Izon (160 000 euros
programmés) et le chantier de
réhabilitation et d’accessibilité
du centre de loisirs de Li-
bourne (330 000 euros).
Une cinquantaine de gilets
jaunes étaient présents. J.-C. G.
vement. Il y a trois semaines,
quelques dizaines de gilets
jaunes s’étaient notamment re-
trouvés au rond-point de la Ga-
rosse à Saint-André-de-Cubzac.
J.-C. G.
LE
PIÉTON
a bien senti que certains de ses
congénères avaient une furieuse
envie d'aller faire du shopping ces
derniers jours. Vendredi et same-
di, la rue Gambetta a fait pas mal
le plein avant que les commerces
dédiés au textile ne ferment leurs
portes. Le bipède espère qu'ils
auront pris un petit pull car la
météo risque de sérieusement se
rafraîchir cette semaine.
LIBOURNE
La vaccination
bientôt
à plein régime
Jeudi, 600 personnes
ont été vaccinées au centre
lors d’une journée test
Le centre est à la recherche
de personnel. J.-C. G.
Ouvert depuis le 19 janvier der-
nier, le centre de vaccination
du gymnase Jean-Mamère doit
passer à un rendement nette-
ment supérieur très rapide-
ment.
Une journée test, au cours de
laquelle 600 vaccinations ont
été réalisées (ce qui était opéré
en une semaine jusqu’à pré-
sent), a été menée avec succès
ce jeudi. La structure devrait
ainsi très prochainement tour-
ner à plein régime puisqu’elle
peut disposer de la quantité de
vaccins nécessaires. Ce qu’il va
manquer, ce sont les person-
nels.
Lors du conseil communau-
taire de l’agglomération li-
bournaise (Cali), ce vendredi
soir, un appel a ainsi été lancé
par le président Philippe Buis-
son. Des professionnels médi-
caux (infirmières ou méde-
cins) mais également des per-
sonnes pour accueillir ou enca-
drer sont ainsi recherchés.
Pour postuler, il est possible
d’adresser un mail à vaccina-
tion@lacali.fr.
Le gymnase Jean-Mamère,
en pleine puissance, sera ou-
vert de 8 h 30 à 20 h 30 et possi-
blement sept jours sur sept.
Plus de 10 000 personnes ont
été vaccinées dans les struc-
tures mises en place par la
Communauté d’aggloméra-
tion du Libournais depuis le
début de l’année. Un vaccibus
a également été lancé le 11 mars
pour toucher les hameaux les
plus isolés.
J.-C. G.
 18 | LIBOURNAIS

COUTRAS CDC DU PAYS FOYEN

Le rassemblement « contre les privations
de liberté » dispersé en douceur
Ce samedi 3 avril, jour de mar-
ché, une soixante de per-
sonnes s’est retrouvée square
du Docteur-Berger « pour
chanter et danser notre li-
berté » suite à un appel lancé
en début de semaine (bouche-
à-oreille, réseaux sociaux). Une
parenthèse musicale et insou-
ciante pour exprimer un « ras-
le-bol des privations de liber-
tés. »
La chanson « Danser en-
core » du groupe HK et les Sal-
timbanks a été entonnée une
quinzaine de minutes puis le
groupe s’est déplacé au pied
de la mairie pour recommen-
cer. Après quelques minutes,
les gendarmes sont intervenus
afin de faire se dissoudre le
rassemblement dans un res-
pect mutuel et une ambiance
plutôt bon enfant.
Groupe de la métropole lil-
loise, HK et les Saltimbanks, est
connu pour ses textes engagés
traitant des luttes sociales, des
inégalités et de l’environne-
ment. Leur titre « Danser en-
core », posté le 18 décembre
CDC DU FRONSADAIS
Débats autour de la Maison des saisonniers
La réunion de la Commu-
nauté de communes du Fron-
sadais (CdC) s’est ouverte sur
une longue intervention de
Christophe De Marco, respon-
sable du pôle solidarité au
sein de l’association laïque du
Prado (acteur de l’action so-
ciale), gestionnaire de la Mai-
son des saisonniers dont l’ou-
verture est prévue pour juillet
2021.
87 logements
Cette résidence hôtelière à vo-
cation sociale comprend 87 lo-
gements pour 102 places qui
vont du studio simple, au stu-
dio pour personnes à mobilité
réduite et une partie com-
mune de 489 m2 avec des pres-
tations hôtelières de qualité.
À chaque bénéficiaire (le
public État et saisonniers, le
public CdC et le public gestion
libre) correspondent des prix
adaptés.
Une soixantaine de personnes a répondu à l’appel. S. F.
dernier, approche les 2 mil-
lions de vues sur Youtube.
Cette chanson pour la réouver-
ture des lieux de culture est
devenue, en quelques mois,
Christophe De Marco, directeur général du pôle solidarité
au sein du Prado, a animé la réunion. P. P.
Le financement se fait es-
sentiellement par deux prêts
fonciers souscrits sur 50 ans à
la Caisse et dépôts et auprès
de l’État à hauteur de 30 %.
Le débat à la CdC a porté sur
les 1 825 nuitées attribuées aux
trois établissements « réserva-
taires » (Communauté du
Fronsadais, Agglomération du
« un hymne pour tous les non-
essentiels », repris à travers le
pays et étendu, ce samedi à
Coutras, au ras-le-bol général.
Sandrine Fernandez
Libournais et Communauté
de communes du Grand Saint-
Émilionnais), jugées insuffi-
santes et inégalitaires au vu
des populations concernées.
« La convention définitive
pourrait prévoir la possibilité
d’extension » a tempéré le ges-
tionnaire.
Philippe Pons
Jean-Marie Bill de Saint-André-et-Appelles, un des premiers
vaccinés. ARCHIVES J.-C. F.
Le centre de vaccination
s’ouvre aux plus de 70 ans
C’est avec satisfaction que le
centre de vaccination du Pays
foyen est ouvert depuis le
25 février au Pôle enfance jeu-
nesse qui se situe au jardin
public de Sainte-Foy-la-
Grande. L’organisation per-
met de vacciner entre 105 et
110 personnes par jour avec le
vaccin Moderna. Ce vaccin est
accessible désormais aux per-
sonnes de plus de 70 ans ou à
celles de plus de 65 ans souf-
frant de comorbidités qui
doivent se munir d’un certifi-
cat médical.
À ceux-là s’ajoutent, depuis
la semaine dernière, les soi-
gnants et les apparentés soi-
gnants à partir de 18 ans ainsi
que les sapeurs-pompiers et
les professionnels de l’éduca-
tion nationale. Pour rappel, le
vaccin n’empêche pas d’attra-
per la Covid-19. Il limite seule-
ment le développement
d’une forme grave de la mala-
die. Il est donc nécessaire de
COMMUNES EXPRESS
............................................................................................................
PAYS FOYEN
Conseil demain. La CdC tiendra
son conseil ce mardi 6 avril à 18 h 30,
salle Clarisse-Brian. Au programme
entre autres : demande de subven-
tion pour l’aire d’accueil des gens du
continuer à respecter les
gestes barrières, même si
vous êtes vacciné, et cela jus-
qu’à de nouvelles directives
du gouvernement.
Les secondes doses déjà
Pierre Robert, président de la
Communauté de communes
du Pays foyen, Christelle Guio-
nie, vice-présidente en charge
de la santé, et Sandrine Ratié,
présidente du Centre de
santé, tiennent à remercier
l’ensemble du corps médical
et les bénévoles qui œuvrent
à la bonne tenue et à la bonne
organisation du centre de
vaccination. C’est grâce à eux
qu’à ce jour les 1 250 per-
sonnes vaccinées sont en
cours de rappel et reçoivent
la seconde dose.
Le centre de vaccination est
ouvert les lundis, mardis, jeu-
dis et vendredis de 9 heures à
12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures.
Jean-Claude Faure
voyage dans le cadre de France
Relance, adhésions au groupement
de commande de voirie et au pack
informatique Gironde Numérique,
prise en charge du déficit du cinéma
La Brèche, vote des budgets primitifs
et taxe de séjour 2022.

• FR
Comme le sport est essentiel
pour être en forme...
nous continuons à vous donner accès
à nos 30 000 références sur Internet
et dans les points de retrait
de nos 9 magasins girondins.
Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST
BLAYAIS
Un minibus et un animateur
à la rencontre des jeunes
La communauté de communes de Blaye envoie un intervenant de rue rencontrer
les jeunes en difficulté ou en attente de solutions
A
bord du minibus du
Point rencontre inter-
communal jeunesse de
Blaye (PRIJ), l'animateur An-
toine Brunet va devoir ren-
contrer les jeunes du Blayais,
à partir du mois de mai pro-
chain. Décoré graphique-
ment par les jeunes, ce bus à
vocation sociale veut se faire
remarquer.
Selon le vice-président de
la CCB, Gilles Lae, en charge
de la petite enfance et de la
jeunesse, « il y a des jeunes
qui sont aujourd’hui déscola-
risés. Nous voulons aller au-
devant d’eux, connaître leurs
besoins, découvrir leurs diffi-
cultés. Nous voulons déter-
miner les raisons de leur ex-
clusion de la société. »
À partir de 11 ans
Devant l’augmentation du
nombre de cas de violences
intrafamiliales, déplore l’élu,
les jeunes s’isolent plus faci-
lement. Pour faire face, les
équipes du PRIJ sont pleine-
ment mobilisées, confirme
Emmanuel Magnant, repré-
sentant le pôle enfance jeu-
nesse de la Communauté de
communes de Blaye (CCB).
« La mission d’Antoine est
d’accompagner socialement
les jeunes sortis des radars,
leur proposer un accompa-
gnement, une aide et les redi-
riger vers les acteurs locaux. »
Dans ce cadre, les plus
jeunes à partir de 11 ans et jus-
qu’à 25 ans, sont prioritaires.
Natif du Blayais, Antoine Bru-
net est arrivé le 15 mars der-
BLAYE
192 élèves se mobilisent pour Handi’Chiens
Les enfants de l’école
de Saint-Romain ont
participé à l’opération
« Un Bol de riz »
L’école de Saint-Romain fait un
don à Handi’Chiens. Avec le
projet caritatif « Un bol de riz »,
les élèves de maternelle et du
primaire ont réduit leur dé-
jeuner afin de reverser le reste
du prix du repas à l’association,
explique Kévin Martos, anima-
teur en pastorale.
Découverte des chiens
Vendredi, 192 élèves, le multi-
âges de 3 à 5 ans et les pri-
maires, ont ainsi été sensibili-
sés à la venue des chiens de
l’antenne de Cartelègue. Dans
cette association nationale,
Christine Riberolles contribue
à l’éducation des chiens d’as-
sistance à partir de deux mois
avec des familles d’accueil qui
s’engagent pour l’association
pendant seize mois.
« Nous recherchons des bé-
névoles qui ont une disponibi-
Le plan d’action de Gilles Lae, pour les jeunes du territoire, avec le nouvel animateur Antoine
Brunet (à gauche) et Emmanuel Magnant. C. A.
nier et a déjà commencé une
mission de terrain. L’anima-
teur de 26 ans possède égale-
ment une formation de tra-
vailleur social. Il sera ouvert à
tous les jeunes pour « entrer
en contact avec eux et discu-
ter, tout simplement », ex-
plique-t-il.
Un questionnaire
Afin d’atteindre les objectifs
de cette mission, qui com-
porte également un volet d’a-
nalyse, Antoine Brunet va dis-
poser d’un questionnaire,
non nominatif, mis en place
par les équipes, destiné à
identifier les problématiques
L’association recherche des bénévoles pour accueillir des chiens d’assistance. C. A.
lité assez forte parce que nous
avons de nombreux cours avec
des chiens qui ne doivent pas
rester seuls plus de quatre
heures par jour ».
Le lien avec l’animal
Le collège Saint-Romain est ha-
bitué à aider les associations,
BLAYAIS ET CUBZAGUAIS | 19
de chacun. Une trentaine de
questions sont proposées
comme : « Est-ce que vous
avez quelqu’un à qui vous
confier ? Êtes-vous scolarisé,
en apprentissage ? » Emma-
nuel Magnant en attend un
retour fort pour comprendre
le besoin des jeunes dans
cette situation préoccupante
liée à la pandémie.
« Les retours seront compi-
lés pour nous donner ma-
tière à réfléchir à partir du
mois de septembre », estime-
t-il. Ce sont également les
communes de la CCB qui
vont être sondées afin de re-
censer leurs besoins : « Ma vo-
explique Julie Sablé, adjointe
de direction : « Après les Restos
du cœur, nous avons choisi
Handi’Chiens pour le lien avec
l’animal et l’aide qu’elle ap-
porte aux handicapés ».
C. A.
Site : handichiens.org
CONFINEMENT
Prévu du 12 au 23 avril, suite aux
annonces du gouvernement, le
programme des vacances de
Pâques proposé par le PRIJ est
annulé. D’autres dispositifs alter-
natifs sont en réflexion.
lonté politique est d’avoir
une photographie juste de
notre territoire et puis poser
un plan d’action », souligne
Gilles Lae.
Cyrille Aubert
Le PRIJ compte 116 jeunes inscrits de-
puis le mois de janvier contre 250 adhé-
sions de 11 à 17 ans, habituellement.
Moment de découverte. C. A.
COVID- 19
Les services
s’adaptent
au confinement
L’espace France Services
au 32 rue des maçons reste
ouvert. ARCHIVES SUD OUEST
Comme dans le Cubzaguais, la
communauté de communes de
Blaye (CCB) doit adapter son
offre au confinement, annoncé
le 31 mars par le président de la
République.
Les équipes de l’Espace France
Services continuent d’accueillir
du lundi au jeudi de 8 h 30 à 17
heures et le vendredi de 8 h 30 à
16heures. Les permanences ac-
cueillies au sein de l’EFS seront
maintenues dans la mesure du
possible. Si les ateliers informa-
tiques y sont annulés, des postes
informatiques avec imprimante
resteront accessibles et des
agents pourront aider dans les
démarches.
Portage des repas
Au Centre intercommunal d’ac-
tion sociale (CIAS), les services
de maintien à domicile (aides à
domicile, résidence autonomie,
portage de repas) poursuivent
leur accompagnement auprès
des usagers du territoire. Les
usagers et leurs familles seront
informés au plus vite si des ajus-
tements s’avéraient être néces-
saires, fait savoir la CCB. En paral-
lèle, les équipes d’accompagne-
ment social maintiennent les
rendez-vous téléphoniques et
physiques.
Pour les parents, les crèches
de Blaye et Cars, le Relais des as-
sistantes maternelles (RAM), le
Point rencontre intercommu-
nal jeunesse (PRIJ), l’ALSH de
Saint-Seurin-de-Cursac et l’École
de musique intercommunale
(EMI) sont fermés durant la du-
rée du confinement.
UTILE
URGENCES
Samu/Centre 15. Tél. 15.
Police/Gendarmerie. Tél. 17.
Sapeurs-Pompiers. Tél. 18.
ADMINISTRATIONS
Sous-préfecture. 18, rue André-
Lafon, Blaye. Tél. 05 57 42 61 61.
Ouvert au public du lundi au vendredi
de 8 h 30 à 12 h 30.
Chambre de Commerce et d’in-
dustrie - Antenne Haute Gironde
12 allées Marines, 33390 Blaye
Tél. 05 56 79 44 00.
Ouverture du lundi au jeudi de 9h-12h
et 14h-17h.
Le vendredi de 9h-12h
Courriel : cgrousseau@
bordeaux.cci.fr
SAUVETAGE EN MER
Crossa Etel. Tél. 02 97 55 35 35
ou le 112 à partir d’un portable.
HÔPITAUX-CLINIQUES
Blaye. 94, rue de l’Hôpital.
Tél. 05 57 33 40 00.
 20 | BLAYAIS ET CUBZAGUAIS

MARCENAIS BOURG
Les canadairs ont fait le plein

Les deux pilotes et un sponsor F. C.
Deux femmes pilotes préparent le rallye
du 20e anniversaire de la Rose des sables
C’est la deuxième année que
Les Roses d’Aquitaine se prépa-
rent pour le 20e Trophée Rose
des sables. En effet cet évé-
nement avait été annulé en
2020 mais il est reprogrammé
du 12 au 24 octobre 2021.
« Nous nous y croyons fort
pour cette année car il faut
bien avoir des projets », décla-
rent Sabrina Bougo et Carine
Beneveti. Ces deux amies col-
lègues de travail ne manquent
pas de courage ni de persévé-
rance. Il en faut pour se lancer
dans cette aventure que consti-
tue le rallye. Ce qui les a rappro-
chées est le désir de se lancer
dans une aventure humaine,
solidaire et de plus, entière-
ment féminine. Ce rallye part
du Maroc jusqu’à Marrakech.
La course sera lancée depuis
Biarritz car beaucoup des
150 équipages de 28 nationali-
tés différentes viennent de Gi-
ronde.
Une dimension humanitaire
Il s’agit d’une course d’orienta-
tion à la boussole sans GPS ni
portable, entièrement dans le
désert. Chaque équipage doit
apporter 50 kg de produits hy-
giène, de jouets, de cartables,
cahiers et de matériel médical
tel que béquilles, fauteuils rou-
lants et 10 kg de denrées ali-
mentaires qui seront repartis
aux habitants marocains.
Côté mécanique, les deux pi-
lotes doivent avoir une forma-
tion de base pour réparer leur
engin lors éventuelles pannes.
Et bien sûr, pour tout cela il
faut des subsides. Les deux
jeunes femmes doivent réunir
un budget de 9 000 euros. C’est
FRÉDÉRIC DUPUY
Deux Canadairs de la Sécurité civile ont fait plu-
sieurs rotations dimanche matin sur le bec d’Am-
bès. Les avions chargeaient l’eau avant d’aller la
larguer sur le feu à Avensan dans le Médoc, où un
incendie s’est déclaré samedi. Plusieurs centaines
d’hectares de forêt ont brûlé (lire en pages dépar-
tementales).
CUBZAC-LES-PONTS
pourquoi elles ont fait appel à
des sponsors sans beaucoup
de succès encore. L’an dernier,
elles avaient participé à une
séance d’aquabike à l’espace
aquatique de Gauriaguet, dont
la recette leur a été offerte par
Chrystel. Elles pensaient
vendre des tee-shirts et des
chèches.
Mais en 2021, les animations
étant supprimées les occa-
sions de gagner de l’argent
sont rares. S’il est maintenu, le
festival du patio aura lieu le
29 mai à Marcenais Ce rallye,
bien qu’il ne soit pas basé sur la
vitesse, a un bilan carbone non
négligeable. Les deux femmes
font un don compensation de
dioxyde de carbone à l’associa-
tion Good Planet et à la fonda-
tion Yann Arthus-Bertrand.
Françoise Chouvac

CDC DU GRAND CUBZAGUAIS Les écoliers ont voté comme les grands. MAIRIE DE CUBZAC LES PONTS

Covid-19 : les services publics se réorganisent Les jeunes ont élu les membres
après les annonces du gouvernement
À partir du mardi 6 avril et pen-
dant toute la durée annoncée
par le gouvernement soit au
moins quatre semaines ? Les
lieux recevant habituellement
du public devront rester fer-
més. Néanmoins, les différents
secteurs d’activité vont s’adap-
ter en fonction de leurs spécifi-
cités pour assurer une conti-
nuité de certains services.
Ainsi à la Maison France Ser-
vices lieu central des dé-
marches administratives, un
accueil physique et télépho-
nique sera assuré aux horaires
habituels. La Cyber-base de
Bourg proposera un accompa-
gnement pour les démarches
en ligne essentielles et un ani-
mateur répondra aux ques-
tions des difficultés informa-
tiques de 14 à 17 heures
(05 57 94 06 88).
En ce qui concerne le secteur
de la petite enfance, là aussi fer-
meture jusqu’au 26 avril des
crèches et autres lieux de re-
groupement collectif. Pour
toute information sur le Relais
des assistantes maternelles
(RAM) et Lieux d’accueil pa-
rents-enfants (LAPE), les fa-
milles peuvent téléphoner au
06 75 72 46 84 (Coordinatrice pe-
tite-enfance) ou au 06.88.00.17
(RAM) pour être orientées vers
de leur conseil municipal
La Maison France Services du Grand Cubzaguais. X. S.
les assistantes maternelles dis-
ponibles et dans un secteur
géographique proche de leur
lieu d’habitation.
Vacances annulées
Les Accueils de loisirs sans hé-
bergement (ALSH) seront ré-
servés aux enfants des person-
nels prioritaires pendant les
deux semaines des vacances
scolaires soit du 12 au 23 (liste
complète sur le site gouverne-
ment.fr). Un seul lieu fonction-
nera, celui de Val-de-Virvée.
Pour les 11-17 ans, le programme
des vacances du Point ren-
contre information jeunesse
PRIJ est annulé. Enfin, l’école de
musique intercommunale as-
surera une continuité pédago-
gique à distance en fonction
des possibilités.
Xavier Samuel
Contacts : pour la Maison des services
publics, www.grand-cubzaguais.fr
ou 05 57 43 96 37.
Une nouvelle fois, la commis-
sion Jeunesse et citoyenneté
de la mairie de Cubzac-les-
Ponts a proposé aux jeunes de
la commune qui voudraient
participer au conseil munici-
pal des jeunes (CMJ) de poser
leur candidature. Les volon-
taires ont travaillé à l’école
avec leurs enseignants pour
mettre au point une profes-
sion de foi distribuée à chacun
des votants.
Le mardi 30 mars, les élèves
des classes de CM1 et CM2 de
l’école communale sont venus
en mairie voter dans les règles
de l’art pour élire parmi les
22 candidats déclarés les neuf
conseillers qui siégeront au
sein de ce conseil municipal
des jeunes.
Des actions solidaires
Les enfants ont été accueillis
par Nadia Bridoux adjointe au
maire chargée des affaires sco-
laires, par Cyril Cherigny, ad-
joint en charge de la jeunesse
et de la citoyenneté, et par Isa-
belle Bernadet, conseillère
municipale, qui avaient mis en
place un vrai bureau de vote.
« Ces conseillers sont élus
pour deux ans, précise Cyril
Chérigny Mais les sortants
vont poursuivre leurs actions
pendant quelque temps en
étant membres d’honneur. De-
puis la mise ne place de ce
conseil municipal, les jeunes
ont eu de nombreuses idées et
initiatives en organisant plu-
sieurs manifestations, sauf de-
puis un an en raison du Co-
vid-19, et en apportant leur
aide à d’autres.
Neuf élus
Ces actions ? «Halloween soli-
daire, collecte de denrées pour
le CCAS, Téléthon, installation
de nichoirs pour les oiseaux,
opérations propreté, interdic-
tion de fumer devant l’école,
rencontres avec les personnes
âgées, etc. Le nouveau conseil,
le quatrième depuis la mise en
place de ce dispositif, sera sol-
licité pour des projets simi-
laires ».
Dans le respect des règles sa-
nitaires, les élèves sont venus
voter avec leurs cartes d’élec-
teurs confectionnées par les
enseignants et à l’issue du dé-
pouillement, neuf nouveaux
élus ont été désignés : Emma,
Benjamin, Jeanne, Clarence,
Lucy, Lou-Ann, Matéo, Léa, et Si-
mon, qui seront officiellement
installés dans leur fonction
dans les prochains jours.
Philippe Charbonneau
Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST
COVID-19
Noémie Delepine (Verdelais) et Maureen Darriet (Coimères) se sont beaucoup impliquées dans la lutte contre le Covid. A. D.
Une année de folie pour
l’infirmière et la couturière
Noémie soignait à domicile les patients infectés par le Covid, Maureen passait
ses journées à coudre des masques. Toutes deux reviennent sur ces douze derniers mois
Arnaud Dejeans
a.dejeans@sudouest.fr
A
vril 2020, l’infirmière
Noémie Delepine part
soigner une famille à La-
mothe-Landerron dans le cadre
d’une hospitalisation à domi-
cile (HAD).
Avant d’entrer dans le foyer
d’une mère de famille et de ses
trois enfants, tous porteurs du
coronavirus, l’infirmière res-
pecte un protocole strict :
casque, charlotte, gants,
blouse, masque, lunettes.
Elle se désinfecte les mains
encore et encore. « Je fais ce
geste 30 fois par jour en
moyenne depuis un an », sourit
cette habitante de Verdelais.
Quand la direction du centre
hospitalier du Sud-Gironde lui
a demandé d’intégrer l’équipe
du HAD Covid +, elle a répondu
oui sans hésiter. Une démarche
courageuse en pleine pénurie
de matériel de protection.
« On a évoqué la possibilité
de coudre nos propres blouses
ou masques avec mes col-
lègues. C’était tendu mais au fi-
nal, nous n’avons jamais man-
qué de masques », rembobine
Noémie Delepine.
La soignante n’a jamais eu
l’impression de prendre de
risques démesurés au contact
de patients Covid : « D’autres
étaient plus inquiets. Surtout
ceux qui ont des enfants. Ils ne
voulaient pas exposer leur fa-
mille en rentrant chez eux. »
Un mois sur le front, puis re-
tour en formation. Noémie en-
QUE SONT-ELLES DEVENUES ?
Noémie Delepine a obtenu son
diplôme d’infirmière de bloc opé-
ratoire le 2 avril. Sa formation a
été financée par le centre hospi-
talier du Sud-Gironde. Elle va
rejoindre les effectifs de l’établis-
sement public langonnais dès le
mois d’avril.
De son côté, Maureen Darriet
chaîne les stages dans les blocs
opératoires. Loin du Covid ?
« Pas vraiment. Il y a eu telle-
ment d’opérations reportées
durant le premier confinement
qu’il a fallu mettre les bouchées
doubles pour rattraper le re-
tard. Nous avons aussi opéré
des patients Covid +, je pense à
une maman positive qui a ac-
couché par césarienne. »
Un adjectif pour résumer
l’année qui vient de s’écouler ?
« Folle », juge-t-elle avant d’ex-
pliquer : « Cette crise sanitaire
nous a obligés à nous adapter.
Avant le début de la pandémie,
on disait que l’hôpital était au
bord de l’implosion. Pourtant,
les soignants sont toujours là
au rendez-vous. »
Ces derniers mois tumul-
tueux ont renforcé les convic-
tions de la soignante. « J’ai tou-
jours voulu faire ce métier. J’es-
père encore tenir quelques an-
nées. »
Couturière
Maureen Darriet a lancé sa mi-
cro-entreprise d’ateliers de cou-
ture Les Créations de Capucine
en février 2020 (1). « Tout se pas-
LANGON ET SUD-GIRONDE | 20a
est toujours secrétaire dans une
entreprise de Langon. Elle donne
des cours de couture pour les
particuliers en parallèle pour le
compte de sa micro-entreprise
Les Créations de Capucine. Elle
attend que la situation sanitaire
s’améliore pour relancer les ate-
liers en groupe.
sait bien, car mon agenda était
rempli jusqu’au mois de sep-
tembre. » L’annonce du pre-
mier confinement a brisé son
élan. Cette mère de famille de
Coimères, près de Langon, n’a
organisé que deux ateliers en
groupe depuis un an.
« C’était la folie,
je cousais entre
midi et deux et le soir,
après le boulot »
Elle n’a pas rangé ses ma-
chines pour autant. Au
contraire. « Rapidement, j’ai
reçu des appels de proches qui
me demandaient de leur
coudre des masques. Au départ,
en mars 2020, j’étais un peu fri-
leuse. Tout le monde se posait
la question de l’efficacité des
protections en tissu. »
Un modèle de masque est fi-
nalement validé par l’Afnor.
Maureen Darriet échange quo-
tidiennement avec d’autres
couturières du département
sur la plateforme des Petits
masques solidaires. « J’ai com-
mencé à coudre des masques
pour mes enfants, mon mari,
mes proches, mes voisins, les
soignants de l’hôpital de Lan-
gon et de Cadillac. » 1, 10, 100, etc.
La mairie de Coimères (1 000
habitants) tape à la porte de la
couturière et lui commande
des centaines de masques.
« J’en ai fabriqué 1 500 pour Coi-
mères, 200 pour Brouquey-
ran. »
Une quantité industrielle au
total : 3 500 masques fabriqués
de façon quasi-bénévole (la ma-
tière première était prise en
charge par les communes).
« C’était la folie, je cousais entre
midi et deux et le soir, après le
boulot. 200 à 400 par jour. Mes
enfants (16 et 18 ans) ont mis la
main à la pâte. » Maureen Dar-
riet a reçu de nombreux mes-
sages de remerciement. « Je me
sentais vraiment utile. »
Les commandes ont cessé
presque du jour au lendemain,
quand les masques chirurgi-
caux sont arrivés dans les su-
permarchés. « J’ai ressenti un
grand vide les premiers jours. »
La couturière n’a plus fabri-
qué un seul masque depuis la
fin du printemps dernier. « Je re-
garde, comme tout le monde,
les débats sur l’utilité des
masques en tissu. Mon fils, qui
est au lycée de Bommes n’a
plus le droit d’en porter depuis
quelques jours. C’est difficile à
suivre », conclut-elle.
(1) 06 43 56 36 31. https://www.face-
book.com/lescreationsdecapucine
LE
PIÉTON
a trouvé une liste intéressante sur la
page Facebook de la rue commer-
çante Maubec de Langon. Sont
listées les boutiques ouvertes, celles
qui pratiquent le cliquer-collecter et
celles qui sont joignables par télé-
phone. Une bonne idée pour ceux
qui n’arrivent pas à se repérer dans
le labyrinthe des restrictions sani-
taires. Le Bipède a également appris
qu’une exposition serait organisée
du 9 au 23 avril dans les vitrines de
25 commerçants de la rue Maubec.
Les toiles et sculptures de l’artiste
plasticien Cyril Girardeau seront
présentées.
Pompes funèbres
LAPORTE & FILS
depuis plus de 35 ans à vos côtés
Chambre funéraire
Marbrerie
Prévoyance
obsèques
LA RÉOLE Tél. 05 56 71 03 85
LANGON Tél. 05 56 76 23 17
pflaportefils@wanadoo.fr
Ouverture prochainement à Bazas
À NOTER
Performance contre la
« dictature sanitaire »
MARCHÉ DE BAZAS / LA RÉOLE
Le collectif Les Masques blancs de La
Réole, qui se dit n’être lié à aucun
mouvement politique, s’est rendu en
voisin à Bazas, ce samedi 3 avril au
matin, jour de marché hebdomadaire,
pour donner un spectacle performance.
Accompagnés d’une sono portable, ils
ont énuméré une longue liste de tout ce
qu’ils ont retenu de négatif dans les
mesures prises pour endiguer la pandé-
mie du Covid-19, « soucieux, fatigués et
étouffés par les lois liberticides qui
régissent notre pays depuis un an et par
ce qui s’apparente de plus en plus à une
GÉRAUD MELLIÈS
dictature sanitaire. » Les membres de ce
collectif souhaitent « réveiller les ci-
toyens », par le biais de cette perfor-
mance artistique subtile. Tous vêtus et
masqués de blanc, un cœur noir sur la
poitrine, ces Masques blancs précisent
que « cette performance est bâtie dans
un esprit de solidarité, de respect et de
bienveillance. » Elle est similaire à celles
organisées dans plus de 30 villes en
France ainsi qu’en Belgique, en Suisse et
au Québec. Ce collectif citoyen a pour
volonté de réunir les personnes isolées
qui souhaitent réagir à la situation
actuelle mais qui se sentent impuis-
santes seules.
20b | SUD-GIRONDE

BAZAS / SAINT-SYMPHORIEN MAZÈRES

Les parents d’élèves, des écoles au lycée, Des œufs de Pâques
solidaires des familles les plus précaires pour les enfants en difficulté
Ce vendredi 2 avril, les respon-
sables de la FCPE de Bazas et de
l’Association des parents d’é-
lèves de Saint-Symphorien
sont venus dans les locaux de
l’association Saint-Vincent du
Bazadais, 1 avenue de la Libéra-
tion à Bazas, pour remettre aux
familles venant chercher leur
aide alimentaire hebdoma-
daire, le fruit de la collecte soli-
daire réalisée dans les établis-
sements scolaires du Bazadais,
écoles maternelles, primaires,
collèges Ausone et François-
Mauriac ainsi qu’au lycée Ana-
tole-de-Monzie.
En effet, tous les matins, à
l’heure de la rentrée des
classes, de la maternelle aux ly-
cées, une vingtaine de parents
d’élèves se sont relayés, du lun-
di 29 mars au jeudi 1er avril, La récolte des œufs de Pâques a été fructueuse. ROTARY CLUB
pour recueillir les dons appor-
tés par chacun. Les affiches, les La grande collecte de chocolats d’enfants, mais également aux
tracts distribués dans les ca- Baptiste a aidé sa maman lors de la distribution de Pâques organisée par le club Restos du cœur et à l’associa-
hiers de correspondances, les des pochettes, très appréciées par les familles. FCPE Rotary Langon pour les enfants tion Saint-Vincent du Bazadais
communications sur Face- a été organisée au dernier mo- qui aident les plus démunis, à
book et Instagram avaient pré- Dans les infirmeries aussi de plus en plus nombreuses en ment. l’institut médico-éducatif
cisé la nature des dons atten- C’est une centaine de familles Sud-Gironde, à profiter de L’entourage des membres (IME) de Saint-Macaire qui sco-
dus, à savoir des produits d’hy- avec enfants de 3 à 18 ans, sur l’aide alimentaire distribuée du club, leur famille, collègues, larise des enfants présentant
giènes, des fournitures sco- 280 inscrites à Saint-Vincent, par l’équipe Saint-Vincent no- amis, parents d’écoliers, ont des troubles de l’autisme et à
laires ou des petits plaisirs, qui ont trouvé dans leur po- tamment depuis le début de la tous participé généreusement l’institut thérapeutique, édu-
chocolats de Pâques par chette, du gel douche, du période de lutte contre la Co- ainsi qu’une grande marque catif et pédagogique (ITEP) de
exemple. shampoing, du dentifrice, des vid-19. de chocolat suisse, bien Roaillan qui s’occupe d’enfants
Après avoir trié et mis en po- brosses à dents, mais aussi des Petit clin d’œil à un jeune connue, qui a offert plus de avec des difficultés psycholo-
chettes tous les biens récoltés, chocolats, des goûters indivi- élève, Baptiste, qui, remar- 15 kg de chocolats. giques. Le club tient à remer-
les responsables de le FCPE et duels et des bonbons. quant que ses copains avaient Grâce à ces dons, plusieurs cier chaleureusement toutes
de l’APE ont pu les distribuer, Les serviettes et tampons hy- souvent des vêtements et des kilos de chocolats de Pâques les personnes qui ont offert
sous le chapiteau mis à leur giéniques récoltés ont été dis- chaussures abîmés, a proposé ont été offerts aux enfants du leurs lapins de Pâques et, par la
disposition par les bénévoles tribués aux infirmeries des col- à sa maman d’organiser une Home de Mazères, maison à ca- même occasion, ont redonné
de l’équipe Saint-Vincent, pré- lèges et du lycée. Ces familles nouvelle collecte. ractère social accueillant au- le sourire aux enfants.
sidée par Chantal Baillé. en situation de précarité sont Géraud Melliès jourd’hui une quarantaine Fabienne Limousin

L
Lundi OUVERTURE EXCEPTIONNELLE
5 avril Lundi de Pâques
2021
Votre magasin est ouvert

LANGON
de 9h à 19h
Lundi 5 avril 2021 SUD OUEST SUD-GIRONDE | 20c
MARTILLAC CAUDROT
Les arbres de Pâques, une La mairie recrute pour un marché
tradition venue d’Allemagne du dimanche. Il va voir le jour courant mai
L’idée de créer un marché heb-
domadaire dans la commune
remonte au tout début du
mandat de l’équipe munici-
pale actuelle. Ce projet s’inscrit
dans une démarche créatrice
d’activités dans la commune
en même temps qu’économi-
que. Aujourd’hui il est ent