Monsieur le Procureur, je ne suis pas venus ici dans le but de me faire pardonner quoi que ce

soit, non bien au contraire je suis venus ici dans l’espoir de démontrer au monde entier la
vérité. Monsieur le Procureur, je suis venu ici pour vous montrer ce qui est juste.

Mesdames et Messieurs, je ne suis pas venu ici de mon propre gré. Je le fais pour quelque
chose de bien plus méritant, pour le nom d’une cause qui, dorénavant, est mienne. Si j’ai
décidé de me tenir ici, au jour d’aujourd’hui, face à vous, c’est pour une bonne raison.
Mesdames et Messieurs, n’est-il pas temps de faire changer notre monde, de bousculer notre
quotidien et de briser ces maudits codes qu’une société opaque et carrée nous à imposer. Le
but n’est pas ici de semer la haine et la discorde. Non bien loin de là.

N’en avez-vous pas marre, vous, jeunesse oppressée par le monde des adultes, de ne jamais
avoir votre véritable mot à dire ? N’en avez-vous pas assez de devoir regarder ce monde
injuste, qui ne sert que les puissants et néglige ceux qui le méritent, pour la plupart en tout
cas, vraiment ? N’est-il pas l’heure de la révolution, une révolution mainte fois repoussée par
manque de courage, mais surtout par vanité de la part de ceux à qui la cause ne sert pas ?
N’est-il pas venu le moment de cesser ce maudit jeu du chat et de la souris, et de commencer à
vivre ? Regarder autour de vous. Que voyez-vous ? Ne remarquez-vous pas quelque chose
d’étrange ? Ce monde, en proie au doute et à la guerre, qui s’échine à prôner la paix, tout en
prenant soin de vanter les avantages d’un système capitaliste déjà usé jusqu’à l’os, alors que le
véritable problème est justement le système. Cela ne vous parait pas injuste ?

Je m’adresse à cet instant aux plus démunis. Pourquoi devriez-vous accepter que des riches,
corrompus jusqu’à l’os bénéficient des richesses, pendant que vous, honnêtes prolétaires,
travaillez jusqu’à n’en plus finir dans l’espoir d’un avenir meilleur ?

Et maintenant je m’adresserai aux plus riches : N’en avez-vous pas assez d’être représentés par
des idiots, des hommes et des femmes ingrats, ne pensant qu’au profit au-dessus du respect
des valeurs humaines ? Ne voudriez-vous pas montrer que l’on peut être riche et honnête ? Ne
voudriez-vous pas véritablement, non pas montrer l’exemple, mais aider ces gens ? Ces gens
qui ne demandent pas plus que ce que vous pouvez leur donner ?

Et pourquoi ferions-nous cela me demanderez-vous ? Alors je vous répondrai pourquoi pas ?

Voyez-vous, nous vivons dans une époque sombre, une époque où l’on ne sait quoi penser, ou
la politique et les finances sont en proie à la guerre et à la violence. Pourquoi ne pas changer ?
Pourquoi ne pas essayer de véritablement changer les choses ? Pourquoi devrions-nous
renoncer à une potentielle paix, simplement parce que des gens hauts placés vous le disent ?
Mesdames et Messieurs, la violence ne résout rien, et ça j’espère ne l’apprendre à personne.
Cela dit elle fait bouger les choses. Or nous n’en userons en aucun cas. Pourquoi ? Parce que
nous ne voulons pas faire bouger les choses : Nous voulons les faire changer, nous voulons un
changement notable, un changement bien trop souvent promis, une sorte de dû auquel les
générations futures ont droit. Nous n’userons pas de la violence car en l’état elle est inutile.
Elle est inutile car l’user ne ferait que masquer une fois de plus la vérité. Il est l’heure de
changer, il est l’heure de montrer un renouveau, et cette violence ne fera que nous retarder.

Et dans tout ça, par quoi changerions-nous notre système ?! Et bien par l’anarchie ! Non pas
l’Anarchie décrite par notre chère et désiré capitalisme, non pas celui craint par tous : Non,
l’Anarchie nouvelle, celle qui écrira l’histoire. Nous userons de notre Anarchie, celle que nous
façonnerons ensembles !

Ce que je vous promets, c’est avant tout une égalité des sexes et des salaires !

Mesdames, vous n’avez qu’été trop victime d’une suprématie masculine patriarcale, alors que
nous autres hommes savions pertinemment que vous aviez, et avez, les exactes mêmes
compétences. Et il est trop tard pour formuler des excuses fleuries, de toute façon aucune n’en
serait suffisante pour tout ce que vous avez vécu, car il n’y a pas de mot pour exprimer cette
honte sur notre héritage à nous les hommes, d’avoir commis tout ce qui vous a été infligé.
Nous n’avons pas honte par honneur, pas plus que par égocentrisme : nous avons honte par
humanité. Il est l’heure de montrer que vous êtes notre avenir, et que sans vous nous n’y
arriverons pas ! Il n’est pas l’heure pour vous de prendre le pouvoir de manière totale, car
dans une décennie, d’autres se trouveront à ma place, et s’adresseront aux hommes comme je
le fait pour vous. Non, il est l’heure de prendre le pouvoir ensemble, main dans la main, et
d’enfin montrer que tout cela est possible.

Messieurs, nous n’avons que trop user de ce que le capitalisme nous à accorder. Il est l’heure
d’accorder ces privilèges à ces dames, elles qui en ont tant fait pour nous sans jamais être
récompensées à leur juste valeur. Mais comme je le disais avant, inverser les rôles ne
résoudrait rien, bien au contraire. Il nous faut donc maintenant nous excuser et admettre la
vérité : nous devons travailler en cohésion, et comme dirait un texte sacré très célèbre,
symbole de toute une époque : il est l’heure de nous aimer les uns les autres. Et c’est pour cela
que j’exige le respect entre chaque individu, et une égalité totale, juridique, sociale,
amoureuse, et salariale entre hommes et femmes !

Mais nous ne nous limiterons pas à cela ! Nous irons plus loin ! Nous ferons en sorte que
l’emploi ne soit plus une chose que l’on devrait chercher ! L’humanité est assez intelligente
pour savoir que nous sommes en mesure d’offrir de l’emploi à chaque individu ! Il est
inévitable qu’une égalité salariale entre TOUTES, et j’insiste sur TOUTES, les professions serait
injuste, mais il est scandaleux que de tels écart se soient creusés ! Il est inadmissible qu’un
nettoyeur de rue, celui qui assure la propreté de nos villes, et par conséquent d’une partie de
notre pays, soit rémunéré aussi misérablement par rapport à l’un de ces politiques, qui parlent
à n’en plus avoir de salive. Il est l’heure de revoir la répartition de l’argent. L’argent, le symbole
de la discorde, mais néanmoins nécessaire pour l’entente d’une société. Mesdames et
Messieurs, il n’est pas possible de faire en sorte que tout le monde soit content, sur le même
pied d’égalité, mais il est possible de satisfaire une large majorité au profit des uns comme des
autres. Et cela n’est possible que dans le respect et l’entente de l’autre.

Et enfin, nous révolutionnerons notre espoir de demain : la jeunesse. Il est venu le temps
d’abolir cette stupidité hiérarchique ! Il est venu le temps de briser ces codes ignares et
médiévaux ! Il est venu le temps de revoir notre éducation, et de faire en sorte de ne pas
commettre les erreurs du passé. Chaque enfant aura autant de possibilité qu’un autre. Chaque
enfant aura droit à sa chance, car chaque enfant en est capable. Et chaque enfant est un pas
en avant pour notre pays. Par conséquent, il ne sera toléré aucune forme de discrimination !
Vous êtes tous des êtres humains ! Vous êtes tous uniques, mais répondez au nom d’une
même communauté : l’humanité !