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VETAGRO SUP

CAMPUS VETERINAIRE DE LYON


Année 2020 - Thèse n° 074

LA PHYTOTHERAPIE EN EXERCICE RURAL, ENTRE


REGLEMENTATION ET REALITE DE TERRAIN

THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
et soutenue publiquement le 30 octobre 2020
pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire

par

BARLI Xavier
Né le 8 janvier 1994
à Bondy (93)
VETAGRO SUP
CAMPUS VETERINAIRE DE LYON
Année 2020 - Thèse n° 074

LA PHYTOTHERAPIE EN EXERCICE RURAL, ENTRE


REGLEMENTATION ET REALITE DE TERRAIN

THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I
(Médecine - Pharmacie)
et soutenue publiquement le 30 octobre 2020
pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire

par

BARLI Xavier
Né le 8 janvier 1994
à Bondy (93)
2
Liste des Enseignants du Campus Vétérinaire de Lyon (01-09-2019)

ABITBOL Marie DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur


ALVES-DE-OLIVEIRA Laurent DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
ARCANGIOLI Marie- Anne DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
AYRAL Florenc e DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
BECKER Claire DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
BELLUCO Sara DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
BENAMOU- SMITH Agnès DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
BENOIT Etienne DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
BERNY Philippe DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
BONNET- GARIN Jeanne- Marie DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
BOULOCHER Caroline DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
BOURDOISEAU Gilles DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
BOURGOIN Gilles DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
BRUYERE Pierre DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
BUFF Samuel DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
BURONFOSSE Thierry DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
CACHON Thibaut DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
CADORÉ Jean-Luc DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
CALLAIT- CARDINAL Marie- Pierre DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
CAROZZO Claude DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
CHABANNE Luc DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
CHALVET-MONFRAY Karine DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
DE BOYER DES ROCHES Alic e DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
DELIGNETTE-MULLER Marie- Laure DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
DJELOUADJI Zorée DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
ESCRIOU Catherine DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
FRIKHA Mohamed-Ridha DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
GALIA Wessam DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
GILOT- FROMONT Emmanuelle DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
GONTHIER Alain DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
GRANCHER Denis DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
GREZEL Delphine DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
HUGONNARD Marine DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
JANKOWIAK Bernard DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
JOSSON- SCHRAMME Anne DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
JUNOT Stéphane DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
KODJO Angeli DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
KRAFFT Emilie DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
LAABERKI Maria- Halima DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
LAMBERT Véronique DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
LE GRAND Dominique DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
LEBLOND Agnès DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
LEDOUX Dorothée DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
LEFEBVRE Sébastien DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
LEFRANC-POHL Anne-Céc ile DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
LEGROS Vincent DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
LEPAGE Olivier DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
LOUZIER Vanessa DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
MARCHAL Thierry DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
MOISSONNIER Pierre DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
MOUNIER Luc DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
PEPIN Michel DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
PIN Didier DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
PONCE Frédérique DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
PORTIER Karine DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
POUZOT- NEVORET Céline DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
PROUILLAC Caroline DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
REMY Denise DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
RENE MARTELLET Magalie DEPT-ELEVAGE-SPV Maître de c onférences
ROGER Thierry DEPT-BASIC-SCIENCES Professeur
SABATIER Philippe DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
SAWAYA Serge DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
SCHRAMME Michael DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
SERGENTET Delphine DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur
THIEBAULT Jean-Jac ques DEPT-BASIC-SCIENCES Maître de c onférences
THOMAS- CANCIAN Aurélie DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
TORTEREAU Antonin DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
VIGUIER Eric DEPT-AC- LOISIR-SPORT Professeur
VIRIEUX- WATRELOT Dorothée DEPT-AC- LOISIR-SPORT Maître de c onférences
ZENNER Lionel DEPT-ELEVAGE-SPV Professeur

3
4
Remerciements

A Monsieur le Professeur François GILLY,


De l’Université Claude Bernard Lyon 1, Faculté de médecine de Lyon Sud,
Pour nous faire l’honneur de présider ce jury de thèse, mes remerciements pour votre
disponibilité, hommages respectueux.

A Madame la Docteure Caroline PROUILLAC,


De VetAgro Sup, Campus vétérinaire de Lyon,
Pour m’avoir soutenu tout au long de ce projet, pour vos conseils avisés et votre
disponibilité, sincères remerciements.

A Monsieur le Professeur Philippe BERNY,


De VetAgro Sup, Campus vétérinaire de Lyon,
Pour m’avoir accompagné durant ce cursus et pour participer au jugement de ce travail en
tant que second assesseur, sincères remerciements.

5
6
Remerciements

A mes parents,
Pour avoir cru en moi, pour votre soutien tant moral que financier. Sans qui je n’aurais pu
être là, et ce que je suis,
Eternels remerciements.

A toute ma famille,
De près comme de loin, vous restez indispensables.

A ma moitié, Elsa,
Pour ton amour, nos moments partagés, et ta cuisine.
Plus rien n’est possible sans toi, plus rien n’est impossible avec toi.

A mes amis,
Du plus vieux au plus récent, vous faites de ma vie une ballade.

7
8
Table des matières

Table des annexes .................................................................................................................... 13


Table des tableaux.................................................................................................................... 17
Liste des abréviations ............................................................................................................... 19
Introduction.............................................................................................................................. 21
Partie I : La phytothérapie en milieu rural français.................................................................. 23
1) Principes de la phytothérapie ....................................................................................... 23
a. Définition de la phytothérapie ...................................................................................... 23
b. Histoire de la phytothérapie ......................................................................................... 23
c. Des principes fondamentaux de la phytothérapie........................................................ 27
d. Différentes galéniques et modes d’utilisation des plantes ........................................... 28
i. Plantes fraîches ou séchées ....................................................................................... 28
ii. Extraits fluides de plantes standardisés .................................................................... 28
iii. Les huiles essentielles ................................................................................................ 29
iv. Les teintures .............................................................................................................. 29
2) Présentation de la pharmacopée végétale ................................................................... 29
a. Différentes classifications possibles .............................................................................. 29
b. Pharmacognosie générale : étude des familles de molécules et leurs propriétés ....... 30
i. Les métabolites primaires ......................................................................................... 30
ii. Les métabolites secondaires, gommes et mucilages ................................................ 31
3) Innocuité ou toxicité, entre la dose et les espèces concernées ................................... 34
a. L’importance du bon dosage ......................................................................................... 34
b. Les molécules généralement incriminées ..................................................................... 34
i. Intoxications végétales chez les animaux, l’innocuité pour l’animal ........................ 34
ii. La phytovigilance humaine, l’innocuité pour l’utilisateur ......................................... 36
c. Les résidus de substances végétales dans les denrées alimentaires d’origine animale,
l’innocuité pour le consommateur ....................................................................................... 36
d. Les interactions médicamenteuses, un élément à prendre en compte ....................... 37
i. Interactions pharmacodynamiques........................................................................... 37
ii. Interactions pharmacocinétiques.............................................................................. 37
e. Problème qualité des produits à base de plantes ......................................................... 38
4) Contexte actuel de la demande française..................................................................... 40
a. Le plan Eco Antibio ........................................................................................................ 40
b. La filière agriculture biologique .................................................................................... 40
9
c. L’avis des consommateurs ............................................................................................ 41
d. Une forte demande des éleveurs .................................................................................. 41
e. Le principe de précaution.............................................................................................. 41
Partie II : Une réglementation peu favorable à la phytothérapie sur les animaux producteurs
de denrées alimentaires ........................................................................................................... 43
1) La réglementation du médicament vétérinaire ............................................................ 43
a. Définition législative d’un médicament vétérinaire...................................................... 43
b. Autres définitions législatives ....................................................................................... 43
c. Lois encadrant l’utilisation de médicament en animaux de production ...................... 45
d. Allégement de l’AMM pour les médicaments à base de plantes ................................. 46
e. Ambiguïté sur la dénomination d’un produit à base de plantes .................................. 47
i. Les médicaments vétérinaires à base de plantes ...................................................... 47
ii. Les matières premières à usage pharmaceutique .................................................... 47
iii. Les additifs alimentaires ............................................................................................ 48
iv. Les matières premières pour aliments pour animaux .............................................. 49
v. Les aliments complémentaires .................................................................................. 50
vi. Les biocides ................................................................................................................ 51
2) Soigner légalement avec les plantes ............................................................................. 52
a. Substances et produits à base de plantes autorisés ..................................................... 53
i. Les médicaments vétérinaires phytothérapeutiques avec AMM ............................. 53
ii. Les plantes et leurs dérivés autorisés en production animale .................................. 55
b. Les plantes interdites .................................................................................................... 65
c. Principe de la « cascade » ............................................................................................. 66
d. Cadre réglementaire des éleveurs ................................................................................ 67
3) Propositions de solutions pour l’utilisation de phytothérapie sur des animaux de
production ............................................................................................................................ 68
a. Définir un statut juridique européen pour les plantes à usage thérapeutique ............ 68
b. Élaboration d’une liste de plantes autorisées............................................................... 70
4) La problématique actuelle soulevée entre législateurs et praticiens ........................... 79
Partie III : Etude de terrain : quelles applications en font les acteurs de la production de
denrées alimentaires au niveau de l’élevage ? ........................................................................ 81
1) Elaboration d’un questionnaire ........................................................................................ 81
a. Objectif du questionnaire ................................................................................................. 81
b. Voies de diffusion du questionnaire ................................................................................. 82
c. Aperçu du questionnaire .................................................................................................. 83

10
2) Résultats et interprétations .......................................................................................... 83
a. Les répondants, analyse de l’échantillonnage .................................................................. 83
b. La fréquence d’utilisation et forme d’utilisation .............................................................. 85
c. Les fournisseurs de produits à base de plantes ................................................................ 88
d. Les plantes utilisées sur le terrain par les répondants ..................................................... 89
e. Les types d’usage : curatif ou préventif ............................................................................ 93
f. Perception et respect des réglementations ..................................................................... 94
3) Discussions sur la base des commentaires libres des participants ............................... 97
Bibliographie .......................................................................................................................... 101
Annexes .................................................................................................................................. 119

11
12
Table des annexes

Annexe I : Aperçu du questionnaire réalisé et diffusé dans le cadre de cette thèse. ........... 119

13
14
Table des figures
Figure 1 : Schéma récapitulatif de l'histoire de la phytothérapie (en orange, usage de la
phytothérapie en médecine vétérinaire), réalisé par l’auteur. ............................................... 26
Figure 2 : Représentation du glutathion. Source : Université d’Angers (23) ........................... 31
Figure 3 : Ensemble des statuts juridiques possibles pour un produit de santé vétérinaire à
base de plantes, réalisé par l’auteur. ....................................................................................... 52
Figure 4 : Principe de la "cascade", réalisé par l’auteur. ......................................................... 67
Figure 5 : Répartition des différentes plantes proposées par l'ITAB, autorisées ou non chez
les animaux de production de denrées alimentaires, réalisé par l’auteur. ............................. 79
Figure 6 : Répartition des professions au sein des répondants du questionnaire. ................. 83
Figure 7 : Répartition géographique des répondants vétérinaires et éleveurs. ...................... 84
Figure 8 : Les animaux traités ou élevés par les répondants. .................................................. 85
Figure 9 : Fréquence d'utilisation de la phytothérapie par les vétérinaires. ........................... 86
Figure 10 : Fréquence d'utilisation de la phytothérapie par les éleveurs. .............................. 87
Figure 11 : Fréquence de traitement d'un grand effectif d'animaux par les éleveurs. ........... 87
Figure 12 : Formes d'utilisation des plantes par les vétérinaires et les éleveurs. ................... 88
Figure 13 : Les fournisseurs de produits à base de plantes des vétérinaires. ......................... 89
Figure 14 : Les fournisseurs des produits à base de plantes des éleveurs. ............................. 89
Figure 15 : Plantes couramment utilisées en phytothérapie par les répondants. .................. 93
Figure 16 : Proportions des usages vétérinaires des produits à base de plantes. ................... 94
Figure 17 : Répartition des réponses de vétérinaires sur l'usage des produits à base de
plantes. ..................................................................................................................................... 94
Figure 18 : Estimation personnelle de la connaissance de la réglementation de l'utilisation
des produits à base de plantes en élevage. ............................................................................. 95
Figure 19 : Notification des temps d'attente sur la prescription de produits à base de plantes.
.................................................................................................................................................. 96
Figure 20 : Evaluation semi‐quantitative de l'utilisation de la phytothérapie par les éleveurs
interrogés suivant une prescription vétérinaire ou non. ......................................................... 97
Figure 21 : Demande d'amélioration de la réglementation des produits à base de plantes. . 97

15
16
Table des tableaux

Tableau I : Médicaments vétérinaires phytothérapeutiques avec une AMM valide. Source :


index des RCP de l’ANSES à la date du 10/06/2020 (84) ......................................................... 54
Tableau II : liste des plantes présentes dans le tableau 1 des substances autorisées du
règlement LMR n°37/2010, mise à jour le 30 janvier 2020. Source : ANSES (85) ................... 55
Tableau III : Plantes proposées par l'ITAB dont les extraits et les dérivés sont inscrits au
tableau 1 du règlement n°37/2010. Source : ITAB (186) ......................................................... 71
Tableau IV : Plantes proposées par l'ITAB et présentes dans la liste "out of scope". Source :
ITAB (186) ................................................................................................................................. 72
Tableau V : Plantes proposées par l'ITAB dont les huiles essentielles sont incrites au tableau
1 du règlement n°37/2010. Source : ITAB (186) ...................................................................... 72
Tableau VI : Plantes proposées par l'ITAB dont les teintures mères homéopathiques sont
inscrites au tableau 1 du règlement n°37/2010. Source : ITAB (186) ...................................... 72
Tableau VII : Plantes proposées par l'ITAB dont une dilution de la teinture mère est inscrite
au tableau 1 du règlement n°37/2010. Source : ITAB (186) .................................................... 73
Tableau VIII : Plantes proposées par l'ITAB qui ne sont pas autorisées dans les médicaments
vétérinaires. Source : ITAB (186) .............................................................................................. 73
Tableau IX : Comparaison des plantes citées dans les réponses au questionnaire et les listes
précédentes de plantes. ........................................................................................................... 90

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Liste des abréviations

AFVP : Association française des vétérinaires phytothérapeutes


AMM : Autorisation de mise sur le marché
ANMV : Agence nationale du médicament vétérinaire
ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail
CE : Commission européenne
CIVAM : Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural
CNITV : Centre national d’informations toxicologiques vétérinaire
CO2 : Dioxyde de carbone
CSP : Code de la Santé Publique
CVMP : Comité pour les produits médicaux vétérinaires
CYP : Cytochrome P450
DGCCRF : Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des
fraudes
DL50 : Dose létale médiane
EMA : European Medicines Agency
EPS : Extraits de plantes standardisées
ESB : Encéphalopathie spongiforme bovine
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
FNAB : Fédération nationale d’agriculture biologique
FNCIVAM : Fédération nationale des centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu
rural
ITAB : Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologique
J‐C : Jésus‐Christ
LMR : Limite maximale de résidus
MDR : Multidrug resistance (résistance à plusieurs substances)
MPUP : Matière première à usage pharmaceutique
PGP : Glycoprotéine‐P
RCP : Résumé des caractéristiques du produit
Résapath : Réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes
animales
SNGTV : Société nationale des groupements techniques vétérinaires
TA : Temps d’attente
TP : Type de produit
TRAME : Tête de réseaux pour l'appui méthodologique aux entreprises
UE : Union Européenne
UV : Ultra‐violet

19
20
Introduction

La phytothérapie passionne, émerveille, interroge, intrigue. Depuis longtemps utilisée,


elle revient au goût du jour grâce à sa singularité naturelle. Loin d’être inoffensive, elle
participe même à la recherche de nouvelles molécules de synthèse pour une thérapie
conventionnelle. Les éleveurs de nos régions entretenaient un savoir et un savoir‐faire en
traitant leur bétail eux‐mêmes par les plantes. De nos jours, certains irréductibles, d’autres
néo‐phytothérapeutes, perpétuent et développent les connaissances et les pratiques qui
n’ont pas su se mettre à la page d’une médecine factuelle.
La phytothérapie questionne aussi les professionnels de la santé publique,
responsables de denrées alimentaires saines et sûres pour la population. A l’image des
médicaments allopathiques, contraints par des limites maximales de résidus présents dans les
denrées, un traitement par les plantes devrait subir des contrôles similaires. Toutefois, une
plante se compose de milliers de molécules différentes et dont beaucoup sont susceptibles
d’avoir des effets pharmacologiques.
La réglementation fixe une liste exhaustive et limitée de substances et plantes
utilisables afin de traiter nos animaux destinés à la consommation humaine. Cependant, cette
liste restrictive conduit à des dérives courantes. D’autant plus que les frontières entre
médicaments et autres produits à base de plantes sont confuses pour le vétérinaire et
l’éleveur en particulier.
Ce travail s’articule entre une contextualisation de la phytothérapie vétérinaire
d’aujourd’hui, et une analyse de la réglementation la concernant, afin d’appréhender les
pratiques des éleveurs et des vétérinaires recueillies grâce à un questionnaire national.

21
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Partie I : La phytothérapie en milieu rural français

1) Principes de la phytothérapie

a. Définition de la phytothérapie

La phytothérapie est un terme qui vient du grec « phytos », la plante et « therapeia »,


le traitement. La phytothérapie est donc l’emploi thérapeutique du végétal. Autrement dit, il
s’agit de traiter ou de prévenir des maladies par l’usage de plantes et de leurs différents
extraits. Il existe différentes pratiques ou spécialités selon la partie de la plante utilisée et la
manière de l’utiliser (infusion, extrait, …). L’aromathérapie utilise les huiles essentielles ; la
gemmothérapie utilise les bourgeons des plantes (1).

b. Histoire de la phytothérapie

Cette pratique évolue depuis l’Antiquité et continue encore à l’heure actuelle.


L’homme de Néandertal utilisait déjà les plantes pour se soigner il y a 60 000 ans (2). Puis,
avec les premières civilisations comme celle des Sumériens, sont apparues les premières
pharmacopées. Les végétaux y sont largement représentés dans la tablette de Nippur qui date
du IIIème millénaire avant J‐C, la plus ancienne pharmacopée découverte (3). Il y aurait environ
250 remèdes à base de plantes (4). Cette pratique de la médecine par les plantes se retrouve
dans beaucoup de civilisations, réparties dans le monde entier.

Les animaux sont traités avec les mêmes plantes médicinales que les humains depuis
leur domestication. L’histoire de la médecine botanique vétérinaire a suivi une route parallèle
à celle de l’évolution de la médecine humaine. L’Ayurveda, créé en Inde, serait le premier
système de santé. Le Rig Veda, écrit entre 4500 et 1600 ans avant J‐C, mentionnait déjà
l’utilisation de plantes pour traiter les humains mais aussi les animaux. En Chine, l’une des plus
anciennes Materia Medica connue fut écrite en 3700 avant J‐C par l’empereur chinois Shen
Nong (2737 avant J‐C – 2697 avant J‐C), connu pour être à l’origine de la médecine chinoise
des plantes. La transmission orale du savoir s’est opérée pendant des siècles. Les plantes
figurant dans ce document étaient destinées à soigner les hommes et les animaux. L’effet
antipyrétique de l’Artemisia annua y est décrit ; cette plante est encore aujourd’hui réputée
efficace contre la malaria. La plus ancienne preuve d’utilisation de plantes en médecine
vétérinaire, notamment chez le bétail, fut découverte dans des parchemins égyptiens comme
le papyrus de Kahun daté vers 1900 avant J‐C. Le papyrus d’Ebers qui date de 1550 ans avant
J‐C, fait référence à près de 500 plantes thérapeutiques comme l’ail, la camomille, le cyprès,
le laurier et même le pavot (5).

De leur côté, les anciens grecs et romains développent la médecine vétérinaire, surtout
chez les chevaux. Les « Hippiatros » désignaient les médecins des chevaux 500 ans avant J‐C.
Aristote (383 avant J‐C – 322 avant J‐C) est parfois appelé « père de la médecine vétérinaire »
car il comparait la physiologie, l’anatomie et les maladies des hommes avec celles des
23
animaux. Il écrivit par exemple Historia Animalium. Hippocrate (460 avant J‐C – 377 avant J‐
C) décrivit plus de 200 plantes dans Corpus Hippocraticum et développa la théorie des
humeurs. Le recul de l’ancienne civilisation grecque coïncide avec la montée de l’empire
romain. Deux savants grecs travaillant à Rome ont influencé la médecine à base de plantes.
Dioscoride (vers 40 – vers 90 après J‐C), un médecin mais aussi apothicaire, publia vers 65
après J‐C De Materia Medica dans lequel plus de 600 plantes font l’objet d’études botanique
et thérapeutique (6). Claudios Galenos (131 – 201 après J‐C) souvent appelé Galien construisit
un système de pharmacologie et de thérapie basé sur la théorie des humeurs qui allait
façonner les médecines islamique et européenne pour les 1400 années à venir.

A partir de l’année 476, la chute de l’empire romain marque le début du Moyen‐Age


et la perte temporaire de la médecine grecque. Il a fallu des siècles pour retrouver un tel
niveau de pratique médical, cependant deux adaptations eurent lieu : la médecine populaire
et celle des monastères chrétiens. Ces derniers ont joué un rôle primordial dans la
conservation du savoir des anciens, à l’image de Monks qui, non seulement copia d’anciens
textes mais développa aussi ses compétences dans l’utilisation de plantes en médecine
naturelle. Ainsi, chaque monastère avait son jardin botanique. L’une des personnalités
monastiques les plus importantes du Moyen‐Age en Europe est une abbesse allemande,
Hildegard von Bingen (1098 – 1179). Elle reprit le système des quatre éléments et des quatre
humeurs de la Grèce antique et écrivit entre autres Liber Simplicis Medicinae dans lequel elle
prescrit différentes plantes pour les bovins, chèvres, chevaux, porcs, et moutons. En dehors
des monastères, les femmes qui utilisaient des plantes pour des rituels ou de la magie étaient
brûlées par l’Inquisition sous motif de sorcellerie.

Pendant ce temps‐là, les sociétés arabes et du Proche‐Orient avancent en médecine


avec Avicenne (980 – 1037), philosophe, botaniste et pharmacien qui répertoria les écrits
gréco‐romains et poursuivit les avancées de la médecine dans son fameux livre Le Canon de
la Médecine, al-Qānūn fī al-ṭibb. L’introduction de l’astrologie dans la médecine lui est
attribuée. Au XIIème siècle, Ibn al-Wwam écrivit Kitab Al Falaha, un traité sur l’agriculture avec
une partie sur la médecine vétérinaire.

La Renaissance fut une période florissante de nouvelles idées et découvertes comme


l’imprimerie au XVIème siècle qui permit de propager le savoir. Paracelse (1493 – 1541) rejeta
les théories d’Hippocrate et Galien pour une médecine expérimentale. Il s’intéresse aux
propriétés intrinsèques des remèdes. Il introduit la notion de dose selon laquelle la substance
devient poison ou médicament. Il défend que l’homme fonctionne chimiquement, tout
comme la maladie qui devrait être traitée chimiquement. Il privilégie l’utilisation de
médicaments chimiques à la place des remèdes à base de plantes. De plus, il croit fermement
à la Doctrine des Signatures qui lie les propriétés physiques et l’habitat d’une plante avec ses
éventuelles actions et indications. Cette ancienne théorie, présente aussi dans les médecines
chinoise et israélienne populaires, explique que Dieu apposa sa « signature » sur une plante
pour montrer comment elle pourrait être utilisée en médecine. En observant la forme, les
couleurs, le goût de chaque partie des plantes, il serait possible d’en déduire des propriétés
médicinales. Par exemple, Pulmonaria officinalis a des feuilles lancéolées et tachetées qui

24
ressemblent à un parenchyme pulmonaire. La couleur est importante, comme le jaune qui
rappelle celle de la bile, donc les plantes jaunes seront souvent associées au foie.

En Angleterre, la Renaissance vit passer de nombreux botanistes et herboristes


prestigieux. On retiendra ici Gerard, qui publia son herbier très apprécié pour ses illustrations
élisabéthaines. Il décrivit des méthodes d’aromathérapie qui améliorent l’inhalation d’huiles
volatiles ainsi que le passage dans le système circulatoire par voie transcutanée. Durant le
XVIème siècle, l’écart grandit entre les docteurs universitaires et les herboristes.

Au XVIIème siècle, en France, le lien se renforce entre la phytothérapie et la médecine


vétérinaire pour répondre à la croissance démographique et l’importance de l’élevage et de
l’agriculture. Puis, Claude Bourgelat ouvrit les portes de la première école vétérinaire en 1762
à Lyon sous Louis XV. On y étudia les maladies du bétail et leurs traitements. Les étudiants
vétérinaires cultivaient des plantes, les récoltaient pour les faire sécher et préparer des
extraits ou pour les distiller dans le but d’en faire des médicaments. Ils étudiaient les plantes
toxiques et médicinales.

Au XVII et XVIIIème siècles, les médecines chimiques se développent comme celle de la


pratique de la médecine héroïque. Elle inclut à ce moment la saignée, le mercure, l’arsenic qui
sont considérés comme purifiants et détoxifiants. Les patients souffrent énormément de cette
médecine. C’est une des raisons pour lesquelles la phytothérapie revint au goût du jour. On y
découvre notamment les effets de l’écorce de quinquina (Cinchona officinalis) contre la
malaria, ainsi que l’écorce de saule (Salix sp) par le Révérant Edward Stone (4).

La phytothérapie fut mise de côté avec l’arrivée des médicaments synthétisés à partir
du XIXème siècle, en majorité grâce à des études sur la biochimie et les effets thérapeutiques
de certaines plantes, comme la morphine purifiée à partir d’opium par Friedrich Sertürner en
1805 (7). En effet, François Magendie (1783 – 1855), qui fut l’un des précurseurs de la
pharmacologie expérimentale, tentait de découvrir les mécanismes physiologiques et
pathologiques. Son but était de faire de la médecine une science exacte comme la chimie ou
la physique. Il avait la conviction qu’il valait mieux traiter avec des médicaments purifiés plutôt
qu’avec les mélanges de plantes. Cela se rapproche de la pensée de Paracelse qui évoquait
dès le XVIème siècle l’extraction de « l’âme des végétaux ». A cela, il ajouta dosis sola facit
venenum : la dose seule fait le poison (8). Au XIXème siècle, le thymol et le carvacrol qui dérivent
du thym, sont utilisés dans le traitement des abcès oraux. La salicine est extraite de l’écorce
de saule par Pierre Joseph Leroux en 1829 et l’acide salicylique synthétisé par Raffaelle Piria.
Eichengrun et Hoffmann découvrent en 1897 que l’acide acétylsalicylique diminue le risque
de gastrite par rapport à l’acide salicylique, et développent l’Aspirin® chez Bayer (9).

25
Les médicaments de synthèse connaissent aussi leurs moments de doute, avec par
exemple la diacétylmorphine plus connue sous le nom d’héroïne, dont l’addiction a été
découverte après sa commercialisation en 1898. Peu à peu s’installe la notion de
pharmacovigilance, avec notamment la signature aux Etats‐Unis du « Federal Food, Drug and
Cosmetic Act » en 1938 par le président Franklin Roosevelt qui introduit la nécessité d’étudier
la sécurité de chaque médicament avant la mise sur le marché. En France, l’affaire du
Stalinon® motiva la modification de la loi concernant l’obtention d’un visa, qui précède
l’AMM, par l’ordonnance du 4 février 1959 (10). Néanmoins, la médecine a connu des progrès
considérables dans l’élaboration de médicaments grâce au développement des autres
sciences comme la chimie et la physique, ce qui permet à présent de traiter ou de prévenir
des maladies plus efficacement. En 1928, Alexander Fleming découvre la pénicilline, qui ouvre
le champ des possibles vers d’autres sources de médicaments. La fin du XXème siècle est
marquée par la révolution industrielle. Les synthèses chimiques battent à plein régime et avec
elles, la synthèse de médicaments (11).

Préhistoire ‐60 000 : Néandertal

L'Ayurveda : Rig
‐2100 : tablette de ‐1900 : papyrus de ‐1550 : papyrus
Antiquité Veda entre ‐4500
Nippur, 250 plantes Kahun d’Ebers, 500 plantes
et ‐1600

Grecs Vème siècle avant J‐C :


65 après J‐C : De Materia Medica
Corpus Hippocraticum
Ancients (Dioscoride), 600 plantes
(Hippocrate), 200 plantes

XIème siècle : Le Canon de la XIIème siècle : Liber Simplicis XIIème siècle : Kitab Al
Moyen‐Age Médecine (Avicenne) Medicinae (Hildegard Von Bingen) Falaha (Ibn al‐Wwam)

XVIème : Paracelse, la dose et


Renaissance poison
Développement de la médecine chimique

XVIIème et Première école vétérinaire par Ecorce de quinquina et de saule contre la


XVIIIème Bourgelat malaria

XIXème et Extraction de la Synthèse de l’acide Développement de la


XXème salicine salicylique pharmacovigilance

Figure 1 : Schéma récapitulatif de l'histoire de la phytothérapie (en orange, usage de la


phytothérapie en médecine vétérinaire), réalisée par l’auteur.

Malgré cette évolution (fig 1), il est de plus en plus courant de s’orienter vers des
médecines « traditionnelles ». Elles sont parfois appelées médecines « alternatives » ou
« parallèles ». Ceci en raison de certaines situations où le prescripteur a le choix entre des
médecines « conventionnelles » par des molécules chimiques de synthèse, et des médecines
« traditionnelles », comme la phytothérapie.

26
En réalité, il est difficile de porter un adjectif juste pour cette médecine à base de
plantes. Nous disons aussi qu’elle est « complémentaire », ce qui suppose une utilisation
conjointe et simultanée possible. En aucun cas nous parlerons de médecine « douce » pour
des raisons évidentes de toxicité de certaines plantes ou de mauvaises utilisations qui ont
amené à créer une phytovigilance en humaine (12). En 2007, il est rapporté que 5 à 10% des
cas d’intoxications présentés aux urgences sont d’origine végétale (13).

c. Des principes fondamentaux de la phytothérapie

La notion de totum synergique est prédominante dans la pratique de la phytothérapie.


Elle correspond au fait qu’il serait plus profitable de prendre la plante dans son intégralité, le
totum, plutôt que d’en extraire un composant chimique qui semble être à l’origine de l’effet
thérapeutique. L’effet serait plus bénéfique du fait de cette synergie entre les composants de
la plante ou du mélange de plantes, car la synergie peut s’opérer aussi entre les plantes
utilisées pour un remède. Par exemple, la berbérine extraite seule de Berberis sp a peu d’effet
antimicrobien sur Staphyloccocus aureus. En effet, la pompe à efflux MDR (MultiDrug
Resistance) présente dans la membrane des bactéries, rejette de la cellule cette substance, la
berbérine. En réalité, dans les feuilles de Berberis, il y a un inhibiteur non compétitif de cette
pompe MDR noradrénaline dépendante : le 5’‐methoxyhydnocarpin qui, seul n’a pas d’effet
antimicrobien mais associé à la berbérine, permet de déjouer cette résistance et permet à la
berbérine d’exercer son activité antibactérienne (14).

La zoopharmacognosie désigne un ensemble de réactions alimentaires acquises qui


favorisent la guérison et la survie des animaux infectés ou empoisonnés. L’un des exemples
qui fait le sujet de nombreuses études est celui des Chimpanzés qui se prémunissent des
tænias par l’ingestion de certaines plantes, Aneilema aequinoctiale et Rubia cordifolia
notamment (15). Bien que certaines hypothèses laissent entendre que les animaux puissent
infailliblement se soigner en choisissant les plantes à consommer, aucune stratégie
comportementale n’est parfaite. Il arrive que les animaux ne choisissent pas les bonnes
plantes. Cela pourrait être le cas lors de sécheresse où la rareté de végétaux oblige les animaux
à consommer des plantes moins appétissantes et donc parfois toxiques. Une autre situation
aboutit à des accidents d’intoxication comme lorsque la prairie fauchée contient des plantes
toxiques qui se retrouvent mélangées dans les bottes de foin et donc moins décelables pour
les animaux qui en consomment. En dehors de ces situations, il est rare qu’un animal se
trompe sur la toxicité d’une plante lorsqu’il a l’habitude de la croiser, car elles ne sont
généralement pas appétissantes et donc peu consommées. Prenons l’exemple du Veratrum
californicum. Cette plante pousse aux Etats‐Unis, dans les prairies où pâture le bétail. Toute la
plante est toxique, en particulier les racines et les rhizomes qui sont fortement concentrés en
alcaloïdes. Ces alcaloïdes comme la cyclopamine, la cycloposine et la jervine, sont
responsables de l’effet tératogène de cette plante. Il est moins courant de retrouver cet effet
tératogène chez les bovins et les caprins que chez les ovins. Par exemple, si la brebis ingère
cette plante entre 12‐14 jours de gestation, alors l’agneau a de fortes chances de développer
une cyclopie. Par contre, si elle l’ingère avant 10 jours de gestation ou après 36 jours, il n’y a
27
pas d’effet anormal observé (16). Il est difficile de croire, dans ce cas, que l’animal intoxiqué
fasse le lien avec la consommation de cette plante particulière plusieurs mois auparavant.

d. Différentes galéniques et modes d’utilisation des plantes

La première étape de l’utilisation d’une plante en phytothérapie, après avoir choisi


cette plante, est de choisir la partie de la plante utilisée. En effet, les différentes parties des
végétaux ont des compositions chimiques différentes. Il est donc possible d’avoir un effet
thérapeutique avec les feuilles que l’on ne retrouve pas avec l’écorce, par exemple. C’est le
cas de l’Acacia nilotica dont les feuilles ont un effet antiviral contre le virus de la peste des
petits ruminants alors que son écorce n’a pas cette propriété, selon une étude réalisée in
vitro (17).

i. Plantes fraîches ou séchées

La plante, ou une partie de la plante, peut être utilisée fraîche ou séchée. Il est possible
de lui faire subir une infusion, décoction ou macération. L’infusion consiste à verser de l’eau
bouillante sur les plantes récupérées et à laisser reposer. La décoction est le fait de porter à
ébullition une vingtaine de minutes les plantes plongées dans de l’eau, puis de laisser infuser.
La macération est le trempage de ces plantes dans un solvant froid (eau, alcool, glycérine)
pendant plusieurs heures (18). De plus, il existe depuis longtemps des techniques de
fumigation qui consistent à respirer la combustion d’une plante ou les vapeurs d’eau d’une
ébullition de plantes (2).

Les plantes peuvent être utilisées comme cataplasme ou être ingérées directement,
qu’elles soient fraîches ou séchées. Il est possible de broyer les plantes séchées afin d’obtenir
des poudres plus ou moins fines. Ces poudres peuvent être intégrées dans des gélules
végétales afin d’en faciliter l’ingestion et le dosage (19).

ii. Extraits fluides de plantes standardisés

Les plantes sont cueillies, congelées et cryobroyées. Puis, elles sont trempées dans des
solutions hydroalcooliques de degré alcoolique croissant, ce qui permet l’extraction des
différents composés selon leur différente polarité. Le procédé est breveté et entièrement
maîtrisé. À la suite de cela, les principes actifs extraits sont dilués dans une solution glycérinée,
rendant l’utilisation plus aisée. La concentration en principes actifs peut être ajustée lors de
cette dernière étape et contrôlée en dosant des traceurs (2).

28
iii. Les huiles essentielles

L’obtention d’une huile essentielle se fait par un procédé de distillation ou


entraînement à la vapeur d’eau. Cela permet de récupérer un distillat qui constitue l’huile
essentielle. C’est un concentré de principes actifs, mais qui ne correspond pas à l’ensemble
des principes actifs que l’on peut trouver à l’origine dans la plante fraiche. Du fait de cette
forte concentration, il est primordial de l’utiliser avec précaution (2). Leur utilisation relève de
l’aromathérapie.

iv. Les teintures

Les teintures sont réalisées à partir de plantes fraiches qui sont macérées trois
semaines dans une solution alcoolique à 95°. L’eau contenue dans les plantes diminue le degré
alcoolique autour de 70°. Un gramme de plantes permet d’obtenir dix grammes de teinture
(2). Les teintures peuvent être utilisées en l’état, ou diluées. En homéopathie, on réalise un
procédé de dilution de teinture mère, associé à une dynamisation.

En fonction de la galénique, la composition chimique et la quantité des différentes


substances diffèrent d’un extrait à l’autre. Cela engendre des effets différents et donc la forme
et le mode d’utilisation sont à prendre en compte dans les indications thérapeutiques.

2) Présentation de la pharmacopée végétale

a. Différentes classifications possibles

Il est possible de classer la pharmacopée végétale thérapeutique suivant une


taxonomie phylogénétique basée sur la théorie de l’évolution de Darwin (1809 – 1882), ou
bien suivant leurs effets thérapeutiques. Aristote (384 avant J‐C – 322 avant J‐C) commença à
classer le monde du vivant, et Théophraste (371 avant J‐C – 287 avant J‐C), son disciple,
s’intéressa particulièrement au monde végétal et en proposa une première classification.
Dioscoride (vers 40 – vers 90 après J‐C) dont on ne connaît que peu d’informations constitua
vers 65 après J‐C son herbier de plus de 600 plantes médicinales, De materia medica (6) (11)
(20). L’histoire contemporaine retiendra principalement la nomenclature binominale de
Linné (1707 – 1778) avec un genre commençant par une lettre majuscule, suivi du nom de
l’espèce entièrement en minuscule, le tout en latin. Sa classification fut publiée dans son
œuvre Species plantarum. Cela a permis une identification des plantes plus précise.

Ce qui nous intéresse ici, ce sont les molécules qui composent ces différentes plantes.
L’étude de ces substances végétales et de leurs propriétés thérapeutiques correspond à la
pharmacognosie.

29
b. Pharmacognosie générale : étude des familles de molécules et leurs propriétés

Les technologies d’aujourd’hui permettent de préciser de plus en plus la composition


de chaque plante. Il est possible de trouver quatre approches d’analyse : les approches
génomique, transcriptomique, protéomique et métabolomique (21). Les plantes et leur
produits phytochimiques restent la source majeure de la médecine à travers le monde.
Lorsqu’une plante médicinale est utilisée comme traitement, le patient bénéficie de toutes les
molécules présentes dans l’extrait de plantes.

Dans la pharmacognosie générale, ces molécules sont souvent réparties en


métabolites primaires et métabolites secondaires. Les métabolites primaires correspondent
aux principaux composants de la plante considérés comme nécessaires pour la maintenir en
vie comme les carbohydrates, les protéines, les lipides, les fibres, les vitamines, les acides
aminés, les minéraux, et les éléments traces. Les métabolites secondaires au contraire sont
considérés comme non nécessaires à la physiologie de base de la plante. En réalité, ils jouent
un rôle important dans les mécanismes d’adaptation et de survie. Ils sont impliqués dans le
métabolisme des cellules végétales (22).

i. Les métabolites primaires

Les métabolites primaires sont synthétisés et utilisés en continue pouvant être stockés
dans différents tissus. Les carbohydrates constituent le groupe le plus représenté. Ce sont des
aldéhydes ou cétones ainsi que leurs dérivés, polyhydroxylés qui composent la source
principale d’énergie de la plante. Ils sont classés en monosaccharides (glucose, xylose),
disaccharides (sucrose, maltose, lactose), et polysaccharides (pectine, cellulose, inuline).
Beaucoup des polysaccharides sont utilisés comme des agents de viscosité en ophtalmologie.
Ils ont bénéficié d’un regain d’attention lorsque des activités biologiques, comme la protection
contre les UV‐B, ont été découvertes. Les acides organiques comme l’acide ascorbique, la
vitamine C, forment un autre groupe de composants associés aux carbohydrates.

Les plantes possèdent plus de 300 acides aminés. Les protéines se constituent d’une
minorité d’acides aminés, le reste correspond aux acides aminés non protéiques. Les peptides
de faible poids moléculaires sont largement négligés. Pourtant, certains comme le glutathion
(fig 2), un tripeptide, pourraient être utiles. Le glutathion est présent dans plusieurs aliments
comme les asperges ou le brocoli, et agit comme un stimulant du système immunitaire ainsi
qu’un antioxydant. Parmi les protéines, des lectines ont leur importance du fait de leur
interaction avec le protoplasme ; l’abrine et la ricine sont étudiés pour leurs propriétés
anticancéreuses.

30
Figure 2 : Représentation du glutathion. Source : Université d’Angers (23)

Beaucoup des acides gras saturés ou insaturés représentent les réserves énergétiques
de la plante et les composants des phospholipides. L’acide linoléique par exemple, est
converti en prostaglandines et agit en messager régulant des fonctions comme la contraction
des muscles lisses, la pression sanguine et les réponses à l’inflammation. En cas de déficience
en acides gras essentiels, des désordres métaboliques peuvent subvenir. Des acides gras peu
fréquents sont aussi présents dans les plantes et présentent des propriétés médicinales. Les
graines sont riches en acide gamma-linolénique utiles pour l’obésité, le diabète et les
maladies cardiaques. Des glycolipides sont utilisés en médecine. Les alcanes, alcools gras et
autres dérivés sont abondants et présents dans les huiles végétales mais leurs propriétés
pharmacologiques ne sont pas connues (24).

De manière générale, l’utilisation des métabolites primaires en médecine reste limitée.

ii. Les métabolites secondaires, gommes et mucilages

Il y a principalement trois grandes classes de métabolites secondaires : les alcaloïdes,


les terpénoïdes et les phénols. Les gommes et les mucilages sont souvent intégrés dans ces
métabolites secondaires du fait de leurs actions thérapeutiques mais ils appartiennent
techniquement aux métabolites primaires car ils ne sont pas métabolisés et sont essentiels à
la survie de la plante.

Les alcaloïdes sont les plus représentés des métabolites secondaires, avec plus de
10000 déjà répertoriés (22). Ces produits à caractère basique de la plante possèdent un
hétérocycle azoté et ont une forte activité pharmacologique. Ils passent notamment la
barrière hémato‐méningée ce qui leur permet d’agir sur le système nerveux. C’est un groupe
hétérogène sans unité structurale de base. Presque tous les alcaloïdes absorbent la lumière
ultra‐violette, ce qui est une des caractéristiques du groupe. En règle générale, ils sont
insolubles dans l’eau mais le sont dans les solvants apolaires comme l’éther. Leurs sels, formés
par un traitement acide, sont eux solubles dans l’eau et non dans les solvants apolaires. Ceci
a son importance pour l’extraction et la purification. Les alcaloïdes sont optiquement actifs et
généralement lévogyres. Un seul isomère est retrouvé naturellement dans la plante, voire
occasionnellement, un mélange racémique. Dans la plupart des cas, l’isomérie a son

31
importance dans l’activité physiologique de la molécule. Les alcaloïdes sont largement
produits chez les dicotylédones dont les familles suivantes : les Fabacées, Papavéracées,
Renonculacées, Rubiacées, Solanacées, Berbéridacées, Apocynacées, Asclépiadacées,
Astéracées, Ménispermacées et les Loganiacées. Ils le sont moins chez les monocotylédones
exceptées quelques familles : les Amaryllidacées, Lilacées, Stémonacées, Dioscoréacées,
Arécacées, Poacées, Orchidacées. Les alcaloïdes peuvent avoir une distribution systémique,
dans toute la plante, ou restreinte à un organe comme la racine, le rhizome, les feuilles,
l’écorce, les fruits, les graines. Les squelettes carbonés les plus courants chez les alcaloïdes
sont l’indole, l’isoquinoléine, la quinoléine, la pyridine, la pipéridine, le tropane, la purine, le
pyrrole, la pyrrolidine et les stéroïdes (apparenté au gonane). Le rôle des alcaloïdes dans la
plante reste méconnu ; ils pourraient être des produits excrétés non toxiques, une réserve
d’azote, une fonction de protection ou de régulation de la croissance, ou une fonction de
maintien de l’équilibre électrolytique. Cependant leurs effets pharmacologiques sont
multiples : analgésiques et narcotiques (morphine, codéine), émétiques (émétine), stimulants
du système nerveux central (strychnine, brucine), anesthésiques locaux (cocaïne), myotiques
(physostigmine, pilocarpine), antihémorragiques (hydrastine), antispasmodiques (atropine,
hyoscyamine), vermifuges (pelletiérine), aphrodisiaques (yohimbine), antihypotensifs
(éphédrine), antihypertensifs (réserpine), arythmiques (quinine), diaphorétiques
(pilocarpine), paralysants (tubocurarine), antitumoraux (camptothécine). La plupart d’entre
eux sont toxiques à forte dose (24).

Les terpénoïdes sont des composants dont le squelette de base dérive de l’acide
mévalonique. Ils se composent d’un assemblage d’unités d’isoprène ou d’isopentane. Leur
diversité réside dans la manière dont sont liées ces unités de base, la fermeture de cycles, les
insaturations, ou les groupes fonctionnels. Parmi les terpénoïdes, les monoterpènes et les
sesquiterpènes composent les huiles essentielles, qui sont des liquides aromatiques volatils.
Certains monoterpènes, comme le thymol, ont une action antiseptique vingt fois plus élevée
qu’un phénol. Ils peuvent avoir des propriétés variées ; l’eugénol et le menthol sont
antiseptiques et rubéfiants ; l’ascaridole est anthelmintique. Certains sont irritants, d’autres
produisent un effet de chaleur et de brûlure qui précèdent souvent une analgésie locale, qui
peut être utile notamment dans les préparations contre le prurit. Ils ont un large éventail
d’utilités pharmacologiques dans des cas tels que des rhumatismes, des névralgies, des
bronchites et même des cancers. Certaines huiles essentielles ont un effet sédatif comme celle
de la valériane qui est composée entre autres de citronellal qui a cette propriété ; d’autres
huiles essentielles sont carminatives et spasmolytiques (24). Les saponines appartiennent aux
terpénoïdes. Elles produisent de la mousse lorsqu’elles sont dans l’eau. Une partie hydrophile
et une partie lipophile les constituent, et en font des détergents (22). Les saponines ont une
action antimicrobienne et sont parfois utilisées comme expectorant et antitussif (24).

Les phénols sont des molécules chimiques composées d’un cycle aromatique avec un
groupe hydroxyle ou un substituant. Plusieurs centaines d’entre eux furent découverts et
classés, généralement selon leur nombre de carbones et leur biosynthèse. La plupart des
phénols dérivent de l’acide 5‐déshydroquinique. Cependant, l’incorporation d’unités
d’acétate (anthraquinone), de chaines isoprénoïdes (gossypol, ubiquinone, etc), ou de
32
groupes aminés aboutissent à la formation de phénols hautement complexes. Leurs rôles
exacts dans la plante ne sont pas connus avec certitude, mais les scientifiques s’accordent à
dire qu’ils ont des rôles structuraux et fonctionnels précis. Les polyphénols comme les
lignines, mélanines ou tannins, sont considérés comme nocifs en contact du protoplasme,
mais la fonction phénolique est souvent bloquée par glycosylation, méthylation ou
estérification (24). Les flavonoïdes correspondent à un groupe de phénols. Il y a cinq groupes
principaux de flavonoïdes : les flavones et flavonols, les procyanidines, les anthocyanidines,
les hydroxycinnamates et les flavanones (22). Le plus connu des phénols simples est l’acide
salicylique de l’écorce de saule (Salix sp). Les tanins font partie des polyphénols. Des preuves
suggèrent qu’ils agissent pour se défendre contre les attaques d’insectes et champignons ;
d’autres font l’hypothèse qu’ils constituent des déchets métaboliques. Ils ont des capacités de
liaisons à des protéines qui augmentent avec le degré de polymérisation. Ils s’accrochent
notamment au collagène et aux cellules épithéliales lorsqu’ils sont en contact avec les
muqueuses, provoquant des effets antisécrétoire et astringent. Les tanins sont de grandes
molécules polaires, ils sont donc très peu absorbés dans le tube digestif, cependant ils
affectent la flore intestinale. De plus, ils ont une activité antioxydante (22).

Les gommes et mucilages correspondent à tous les hydrocolloïdes produits par les
plantes et sont des polysaccharides avec au moins deux monosaccharides différents. Les
gommes sont considérées comme des produits pathologiques en réponse à une attaque, où
la paroi des cellules et leur contenant se dissolvent pour former un colloïde qui sert de couche
de protection au tissu atteint. Les mucilages, quant à eux, sont produits par la plante
systématiquement pour l’imbibition et la rétention d’eau. Mais d’un point de vue chimique,
gommes et mucilages sont presque identiques et la frontière entre les deux est floue. Les
solutions de gommes et mucilages sont lévogyres. Les produits de l’hydrolysation de ceux‐ci
sont des glucides comme l’arabinose, le galactose, le glucose, le mannose et le xylose. Ils sont
souvent accompagnés de façon variable d’acides uroniques et de glucides méthylés. Les acides
sacchariques, selon la quantité, peuvent diminuer le pH d’une solution permettant de
transformer les gommes en sels de sodium, potassium, calcium ou magnésium. Les glucides
peuvent être méthylés ou acétylés. Il est possible de trouver des traces d’azote indiquant
l’implication de protéines ou de glucides aminés comme la glucosamine. Les gommes
contenant des polysaccharides linéaires sont moins solubles et forment donc des solutions
visqueuses. Grâce aux liaisons d’hydrogènes, les gommes forment des gels colloïdaux avec
une faible tension de surface, ce qui en fait des colloïdes protecteurs importants et des agents
stabilisants. Bien que les monomères des gommes soient connus, il reste encore à découvrir
les structures globales des gommes, en partie à cause de la difficulté d’isoler les
polysaccharides. Lorsque la structure finale est atteinte, elle est pertinente pour la taxonomie
du groupe concerné (22) (24).

33
3) Innocuité ou toxicité, entre la dose et les espèces concernées

a. L’importance du bon dosage

L’innocuité ou la toxicité d’une molécule ne dépend pas exclusivement de sa


composition chimique. Des substances végétales incriminées dans les intoxications
pourraient être les mêmes que celles utilisées pour leur effet thérapeutique comme l’atropine
d’Atropa belladonna ou la digitaline de Digitalis purpurea. En réalité, comme la plupart des
médicaments allopathiques, la dose a un effet considérable sur la réponse de l’organisme.
D’où l’intérêt de développer la notion de DL50, par exemple lors de l’analyse de toxicité de
plantes contenant des alcaloïdes de type pyrrolizidine, qui sont retrouvés dans environ 3% du
monde végétal. Les alcaloïdes sont des métabolites secondaires recherchés pour leurs
activités pharmacologiques, cependant en quantité trop importante, ils deviennent toxiques.

Dans une étude de 2018, trois des quatre extraits de plantes médicinales séchées
contenant des alcaloïdes de type pyrrolizidine avaient une toxicité dépendante de la
concentration en pyrrolizidine sur des organismes aquatiques (25).

b. Les molécules généralement incriminées

i. Intoxications végétales chez les animaux, l’innocuité pour l’animal

Pour prendre conscience des potentielles actions néfastes des plantes sur l’animal
traité, nous pourrions analyser des données de pharmacovigilance en phytothérapie
vétérinaire. Cependant, la collecte de données est insuffisante pour se prêter à cet exercice.
A défaut, nous pouvons porter notre regard sur les intoxications végétales chez nos animaux
de rente, car elles sont plus largement documentées.

Selon les données du CNITV, les principales plantes responsables d’intoxications sont :
chez les bovins, l’if et les glands de chêne ; chez les ovins, le rhododendron, le thuya et le
galéga ; chez les caprins, le rhododendron et le laurier cerise. Le CNITV a enregistré entre 1991
et 2008, 9900 appels concernant les ruminants ; 30% d’entre eux portaient sur une
intoxication liée aux plantes, dont 6% ont été confirmées. Ces statistiques sous‐estiment le
nombre réel d’intoxications végétales chez les ruminants. Il ne s’agit pas de produits
pharmaceutiques mais bien de plantes consommées dans l’environnement des animaux.

Les composés organiques végétaux qui sont retrouvés dans les intoxications végétales
sont principalement les suivants (26) :

‐ Les alcaloïdes hétérocycliques : présents dans les Papavéracées, ergots, séneçons ;


‐ Les alcaloïdes non hétérocycliques : présents dans le colchique (colchicine) ou le
galéga (galégine) ;
‐ Les protides, polypeptides et acides aminés : la ricine antimitotique du ricin, la
cyanoalanine neurotoxique de la gesse ;
‐ Les O-hétérosides :
34
o Cyanogénétiques : qui libèrent l’ion cyanure bloquant la chaîne respiratoire
mitochondriale, ils sont présents dans les noyaux de Rosacées par
exemple ;
o Stéroïdiques : certains sont cardiotoniques comme les cardénolides (laurier
rose) et les bufadénolides (hellébores), d’autres sont détergents et
néphrotoxiques comme les saponosides (saponaire) ;
o Anthracéniques : ils sont purgatifs (bourdaine) ;
‐ Les S-hétérosides (soufrés) : présents dans les Brassicacées notamment, ils sont
goitrigènes ;
‐ Les tanins sont astringents :
o Les tanins hydrolysables ou pyrogalliques provoquent une hémolyse et une
néphrotoxicité par voie générale ;
o Les tanins non hydrolysables ou condensés sont généralement moins
toxiques car peu absorbés (27) ;
‐ Les oléorésines : présentes dans les conifères résineux, elles sont émétiques,
néphrotoxiques et abortives ;
‐ Les alcools insaturés : présents dans les Apiacées (Cicuta virosa L.), ils sont
convulsivants et mortels ;
‐ Les lactones : notamment dans les Renonculacées, engendrent des troubles
gastro‐intestinaux ;
‐ L’acide oxalique : des betteraves par exemple, est hypocalcémiant, mais aussi
néphrotoxique et hémolytique.

Chez les bovins, l’ingestion de plusieurs lupins tels que Lupinus laxiflorus, L.
caudatus, L. sericeus, et L. nootkatensis a provoqué des malformations congénitales.
L’anagyrine, un alcaloïde quinolizidinique est identifié comme l’agent tératogène. La fenêtre
critique d’exposition est entre 40‐70 jours de gestation. L’ingestion de L. formosus cause des
défauts du squelette et de fente palatine chez les bovins et les caprins ; l’agent tératogène est
la pipéridine (28).

Les œstrogènes végétaux sont analogues à ceux des animaux. Ils sont présents dans la
plupart des légumineuses, les carottes mais aussi certaines graminées. Trois groupes
d’œstrogènes végétaux se distinguent : les coumarines, les isoflavones, et les stéroïdes
oestrogéniques. Ce sont des perturbateurs endocriniens (29).

Les anti-vitaminiques sont diverses : antivitamine D du soja, B6 du lin, B1 de la prêle,


K dans le mélilot.

Les substances photosensibilisantes provoquent des brûlures et des irritations par


action directe ou un trouble hépatique par action indirecte après ingestion. Cette
photosensibilisation est possible avec différentes plantes comme le millepertuis. Différents
cas de photosensibilisation chez les ruminants font suite à l’ingestion de saponines (27).

35
ii. La phytovigilance humaine, l’innocuité pour l’utilisateur

La phytovigilance a été développée en santé humaine pour répondre à une


augmentation de l’intérêt de la phytothérapie, avec une part d’automédication qui augmente
le risque d’intoxication. Le recueil de cas en phytovigilance a permis de déceler des effets
secondaires liés à l’utilisation de plantes médicinales en humaine, ainsi que des interactions
médicamenteuses. L’Agence Européenne du médicament, l’EMA, a élaboré et met à jour une
liste de drogues végétales à risque. Elle contient principalement les différentes substances
suivantes (12) :

‐ Les acides aristolochiques : présents dans Aristolochia sp et Asarum sp. Ils sont
utilisés pour leurs propriétés anti‐inflammatoires. Ils sont mutagènes,
cancérigènes et néphrotoxiques ;
‐ L’estragole et le safrole : respectivement présents dans Artemisia dracunculus
(l’estragon) et Sassafra sp. Ils sont hépatotoxiques, cancérigènes et mutagènes ;
‐ Les furocoumarines : présents dans Angelica sp et d’autres Apiacées, mais aussi
dans certains Citrus sp. Ils sont mutagènes et cancérigènes. L’huile essentielle de
bergamote Citrus bergamia, utilisée dans des produits solaires est
photosensibilisante et carcinogène ;
‐ La pulégone et le menthofurane : présents dans les huiles essentielles de plusieurs
menthes telle que Mentha piperita , se sont avérés hépatotoxiques alors que la
Food and Drug Administration, aux Etats‐Unis, la classe comme généralement
considérée comme sans danger ;
‐ Des alcaloïdes pyrrolizidiniques ;
‐ Des dérivés terpéniques.

c. Les résidus de substances végétales dans les denrées alimentaires d’origine


animale, l’innocuité pour le consommateur

En fonction de la pharmacocinétique des substances végétales pharmacologiquement


actives, ces dernières ont la possibilité de se retrouver dans les denrées alimentaires ingérées
par le consommateur. Par exemple, quelques études montrent un passage de terpènes dans
le lait de vaches ingérant des huiles essentielles. L’usage d’huile essentielle d’origan
(Origanum vulgare) est corrélé à une augmentation de ρ‐cymène, de carvacrol, et de
sesquiterpènes dans le lait. Alors que l’ajout dans la ration d’huile essentielle de cumin (Carum
carvi) engendre une augmentation de limonène et de carvone dans le lait (30). Les
circonstances d’exposition pour l’homme à ces résidus correspondent à une exposition
chronique avec des conséquences sur la santé à long terme.

Les métabolites formés et donc les résidus sont susceptibles d’être différents selon
l’espèce animale soignée. C’est pourquoi il est important pour les agences de santé d’intégrer
des limites maximales de résidus appelées LMR, et d’exiger des études de pharmacocinétique.
Si cela est relativement aisé pour les médicaments allopathiques contenant une ou plusieurs
substances actives, cela devient plus complexe pour les produits à base de plantes ou de
36
parties de plantes. De ce fait, un allégement du dossier d’AMM des médicaments vétérinaires
à base de plantes recommande que les bases scientifiques en médecine humaine puissent
être utilisées pour justifier de l’innocuité du produit pour l’animal traité (31). Peu de
laboratoires se lancent dans l’obtention d’une AMM en raison de la complexité des études
à mener pour satisfaire les autorités sanitaires.

d. Les interactions médicamenteuses, un élément à prendre en compte

Les interactions entre médicaments sont connues en allopathie mais restent difficiles
à étudier en phytothérapie. Certaines peuvent être bénéfiques, d’autres à l’origine d’effets
secondaires ou d’échecs. Les plantes sont constituées de nombreux principes actifs. Compte
tenu de la multiplicité des molécules actives en phytothérapie (totum), il n’est pas exclu qu’il
puisse exister des interactions si plusieurs plantes sont utilisées, ou si la phytothérapie est
associée à l’allopathie (32).

Il existe deux grands ensembles d’interactions, celles qui interviennent au niveau de la


pharmacodynamie, qui correspond à l’effet du médicament par rapport au temps, et celles
au niveau de la pharmacocinétique, qui indique la concentration plasmatique du principe actif
en fonction du temps (12).

i. Interactions pharmacodynamiques

Certaines plantes réduisent ou accentuent l’effet et la toxicité d’un médicament en


interférant avec les mécanismes d’action. Elles peuvent avoir un effet additif, agoniste ou
antagoniste (33). Par exemple, des antiagrégants plaquettaires telle que l’aspirine ou des
anticoagulants telle que la warfarine sont sujets à des interactions avec certaines plantes
comme Curcuma xanthorhiza, Harpagophyton procumbens, Panax ginseng, Eleutherococcus
senticosus, Zingiber officinale (le gingembre), qui sont des plantes largement répandues dans
la pratique de la phytothérapie. Certaines contre‐indications sont plus logiques comme
l’association entre une plante immunostimulante comme l’Echinacea sp. et des médicaments
immunosuppresseurs.

ii. Interactions pharmacocinétiques

Ce type d’interactions influe sur la concentration plasmatique des principes actifs et


donc sur leurs effets et leur toxicité. Elles agissent au moment de l’absorption pour certaines
plantes comme les laxatifs composés de gommes, mucilages, fibres et pectines, qui devront
être ingérés à deux heures d’intervalle par rapport à d’autres médicaments car ils en
diminuent l’absorption. D’autres composés tels que les dérivés anthracéniques participent à
l’augmentation de l’absorption intestinale lors de l’ingestion concomitante avec d’autres
médicaments (12).

Des interactions pharmacocinétiques se produisent également au niveau du


métabolisme par modulation de l’activité des enzymes et des transporteurs. L’inhibition du
métabolisme et des efflux pourrait augmenter la concentration plasmatique des substances

37
pharmacologiques et donc leurs toxicités (34). Beaucoup de substances phytochimiques ont
montré, in vitro et parfois in vivo, une capacité à inhiber ces processus, comme la quercétine
sur la PGP dont le substrat est le talinolol (35) (36). Différentes enzymes du métabolisme
présentes dans les entérocytes influencent la biodisponibilité des substances
pharmacologiques. La famille du cytochrome P450 est impliquée dans la première phase du
métabolisme hépatique des xénobiotiques, dont l’une des isoenzymes, la CYP3A, est présente
au niveau des entérocytes. Les estérases métabolisent les composants biologiques inactifs,
appelés prodrogues ; leur inhibition augmenterait l’absorption des prodrogues. Dans les
transporteurs impliqués dans l’absorption et la distribution des drogues, nous retrouvons la
PGP, la glycoprotéine-P, qui expulse les substances toxiques et non reconnues des cellules ;
les polypeptides transportant les anions organiques au niveau de la membrane des
entérocytes ; de même pour les cations (37). L’un des exemples les plus connus d’interaction
pharmacocinétique au niveau du métabolisme hépatique est celui du millepertuis, Hypericum
perforatum, dont certains composants induisent les isoenzymes CYP1A2, CYP2C9, CYP3A4 du
cytochrome P450. Cela diminue la concentration plasmatique des drogues métabolisées par
ces enzymes comme les anticoagulants oraux, des immunosuppresseurs, des anticancéreux,
des barbituriques, et d’autres encore (12). Une étude effectuée sur des rats montre le danger
que représente l’association du millepertuis avec le méthotrexate qui est un
immunosuppresseur (38). Le cas de figure inverse est possible avec le jus de pamplemousse
qui, par inhibition du métabolisme de certains médicaments, en augmenterait les
concentrations plasmatiques. En suivant ce même raisonnement, l’élimination des
substances actives pourrait être modifiée, et donc celles‐ci sont sujettes à provoquer des
réactions adverses ou des résidus dans les denrées alimentaires (37).

La question qui pourrait légitimement se poser concerne les résidus de substances


actives de plantes médicinales dans les denrées alimentaires d’origine animale, et les
interactions possibles avec les médicaments ou les maladies humaines. Cependant, il est
difficile de mettre en évidence chez le consommateur une interaction des résidus de
substances végétales actives présentes dans les tissus avec un médicament.

Du fait de la faible utilisation (mais pas seulement), encore aujourd’hui, de plantes


médicinales en élevage, certains rapports de l’EMA sur les LMR concluent à la non‐nécessité
de définir une LMR pour des plantes médicinales comme par exemple Angelica radix
aetheroleum présente dans le tableau 1 du règlement n°37/2010 (39). Bien que son huile
essentielle soit considérée comme exempte de furanocoumarines (39), la plante entière qui
en contient serait susceptible d’augmenter le temps de saignement lors de la prise
concomitante d’un anticoagulant conventionnel (32) (33).

e. Problème qualité des produits à base de plantes

La qualité d’un produit à base de plantes peut être altérée à différents niveaux de sa
chaîne de production. Pour commencer, la production végétale est dépendante des
conditions environnementales comme le sol ou bien encore les conditions météorologiques.

38
Une plante n’aura pas la même composition chimique tout au long de sa vie, le moment de
récolte est ainsi déterminant dans la composition finale du produit phytopharmaceutique. Les
métabolites secondaires ont des concentrations variables selon le stage végétatif ou la
croissance de la plante. En général, pour les plantes vivaces, l’accumulation des composants,
dans la racine et la tige, est de plus en plus importante. Par exemple, le Panax ginseng a une
quantité de saponines qui augmente durant les cinq premières années. Cependant, tous les
cas de figures existent et dépendent de l’espèce végétale étudiée. De même, ces
schématisations sont différentes suivant l’organe ciblé, que ce soit en composition ou en
dynamique, et dépendent de facteurs environnementaux, du biotope et de la biocénose, qui
agissent sur l’expression de gènes impliqués dans la biosynthèse et le stockage des molécules
(21).

Une plante qui subit un stress, tels que des stress hydrique, halin et thermique, la
photopériode, l’intensité lumineuse et la longueur d’onde, ou une élévation du taux de CO2,
sera possiblement amenée à augmenter ou diminuer sa teneur en métabolites secondaires
en réponse à ce stress (40). En général (21) :

‐ Un manque ou un excès d’exposition à la lumière réduit la croissance ;


‐ Le rendement en huiles essentielles est augmenté en réponse à une forte intensité
lumineuse ;
‐ Les ultra-violets ont une action positive sur la synthèse des métabolites
secondaires, sauf une exposition trop importante en UV‐B et UV‐C ;
‐ Les concentrations de métabolites secondaires varient en fonction des stress
thermiques et des plantes ;
‐ Les teneurs en flavonoïdes et composés phénoliques, et globalement des
métabolites secondaires, sont augmentées lors de stress hydrique ;
‐ Un stress hyper-osmotique halin induit une variation dans la biosynthèse,
l’instabilité, l’accumulation des métabolites secondaires en passant par des gènes
de régulation, des facteurs de transcription et des enzymes ;
‐ Tout stress environnemental, que ce soient les compositions chimique et
microbiotique du sol, une blessure, ou la géographie, modifiera l’expression des
gènes responsables de la régulation du métabolisme et amènera à une
accumulation de métabolites secondaires.

Cela explique pourquoi il est difficile d’avoir exactement la même composition


chimique pour une plante, tout au long de l’année et à n’importe quel endroit de production.
Ces molécules peuvent parfois avoir des effets pharmacologiques ou toxiques. Pour ne pas
prendre ce risque de variabilité, la production doit être standardisée et maîtrisée en
contrôlant tous ces paramètres, et des points de contrôle qualité mis en place tout au long de
la confection du produit phytopharmaceutique (41). Tous ces procédés doivent aussi être
effectués sans contamination possible. Malgré tout il sera important de vérifier le produit fini.
Par exemple, 0.90% des 127 517 huiles essentielles testées sur 8 ans étaient contaminées par
des pesticides, surtout les huiles extraites par pression à froid. D’autres contaminations

39
possibles sont des métaux lourds, des mycotoxines, des microbes, des hydrocarbones
polycycliques aromatisés comme les alcaloïdes de type tropane ou pyrrolizidine (42).

De plus, les procédés de fabrications modifient la composition initiale de la plante.


Ainsi, en fonction du procédé de fabrication, deux produits contenant la même plante peuvent
avoir des compositions qualitatives et quantitatives différentes.

Une des solutions proposées pour contrôler la qualité d’un produit


phytothérapeutique est de déterminer pour chaque espèce de plante un traceur. Ce traceur
est idéalement la molécule responsable de l’activité pharmacologique dominante de la plante.
Le traceur ou marqueur permet de quantifier la molécule dans l’extrait et donc d’avoir une
idée de qualité de l’extrait pour ses fins thérapeutiques (41).

4) Contexte actuel de la demande française

a. Le plan Eco Antibio

Le plan Eco Antibio fut lancé en 2012 dans le but de réduire l’utilisation
d’antibiotiques dans la filière vétérinaire. Le recours abusif des antibiotiques favorise les
antibiorésistances. Le constat alarmant de l’évolution des antibiorésistances préoccupe la
santé publique. Grâce au Résapath, le réseau d’épidémiosurveillance de l’antibiorésistance
des bactéries pathogènes animales, nous observons que les efforts fournis par les vétérinaires
et les éleveurs, soit une réduction de 37% de l’exposition des animaux aux antibiotiques en
cinq ans (43), montrent par exemple, une diminution des résistances aux antibiotiques
critiques (44). Le deuxième des cinq axes du plan Eco Antibio concerne le développement
d’alternatives à l’utilisation d’antibiotiques (45), qui est repris dans le premier des quatre
axes du plan Eco Antibio 2 pour 2017‐2021 (46). Le ministère et l’ANSES s’accordent à dire
qu’il manque de données sur les traitements alternatifs comme les extraits de plantes et les
huiles essentielles, et que la réglementation européenne doit évoluer pour intégrer ses
« alternatifs aux antibiotiques » en créant un statut juridique. Dans cet enjeu de la course
contre les antibiorésistances, les plantes représentent une solution à explorer en accord avec
les méthodes d’analyses scientifiques actuelles qui sont à ce jour difficilement adaptables à
l’hétérogénéité des produits à base de plantes (47).

b. La filière agriculture biologique

Le règlement (CE) n°889/2008 impose à la production animale de la filière biologique,


de minimiser l’utilisation des traitements allopathiques. Ces derniers sont interdits en
préventif par l’article 23 paragraphe 1. Lorsqu’un animal vient à être malade, l’article 24 sur
les traitements vétérinaires, paragraphe 2, note que cet animal doit être soigné « de
préférence » par des traitements alternatifs à l’allopathie comme « les produits
phytothérapeutiques, [et] les produits homéopathiques » entre autres, « à condition qu'ils
aient un effet thérapeutique réel sur l'espèce animale concernée et sur l'affection pour
40
laquelle le traitement est prévu ». Vu le peu de données bibliographiques avec un niveau de
preuve suffisant, il semble difficile et subjectif de respecter ce dernier point. D’autant plus que
le nombre de médicament phytothérapeutiques est très limité en médecine rurale.
Cependant le paragraphe 3 de ce même article autorise la possibilité de poursuivre avec un
traitement allopathique si l’évolution clinique n’est pas satisfaisante. Le paragraphe 4 indique
le maximum de trois traitements allopathiques par an, autres que « vaccinations, […]
traitements antiparasitaires et […] plans d'éradication obligatoires » ou un traitement
allopathique pour les animaux qui vivent moins d’un an. Si ces pratiques ne sont pas
respectées, les denrées alimentaires produites par l’animal ne peuvent être vendues comme
issues de l’agriculture biologique. L’animal devra attendre une période de conversion définie
pour chaque filière de production animale dans l’article 38 de ce règlement (48).

c. L’avis des consommateurs

Les consommateurs font de plus en plus attention à la qualité de leur nourriture


comme le montre l’émergence de différents labels qualités. Selon une enquête de l’Agence
Bio sur la consommation de produit biologiques (49), la raison principale du choix de manger
bio est de « préserver sa santé ». La création et l’augmentation des ventes de produits de
porcs « sans antibiotiques » est le reflet de la réflexion des résidus dans les denrées
alimentaires qui auraient un impact sur la santé du consommateur (50). Pour pallier cette
diminution d’exposition des animaux aux antibiotiques, les éleveurs progressent dans les
conduites d’élevages raisonnées et les traitements alternatifs.

d. Une forte demande des éleveurs

A l’image du « manifeste des 1052 éleveurs et éleveuses hors‐la‐loi » qui dénonce la


pression réglementaire de l’utilisation de plantes en élevage, un grand nombre d’éleveurs, bio
ou non, traitent avec des produits à base de plantes dont l’aromathérapie. Par exemple, une
étude sur un échantillonnage d’élevages de poulet de chair bio montre que les produits à base
de plantes représentent plus de 75% des traitements, à noter que 78,9% des traitements sont
préventifs (51).

e. Le principe de précaution

Le principe de précaution s’est fait connaître du grand public lors de la crise sanitaire
de la maladie de la vache folle, l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), dans les années
1990. Cela a conduit à l’euthanasie de nombreux bovins contaminés et potentiellement
contaminés, à la suite de la suspicion de transmission de l’ESB classique à l’homme par
ingestion de viande contaminée, pouvant provoquer la variante de la maladie de Creutzfeldt‐
Jakob. Ce principe de précaution développé dans les années 1970 pour recentrer les politiques

41
publiques sur l’environnement, s’est transformé en une équivalence entre « sécurité » et
« précaution » dans une société où l’on arbore le risque zéro de la vie (52).

Les scientifiques sont loin d’élucider tous les mystères de la vie. Les avancées
scientifiques se font pas à pas. Il est courant d’avancer par essai‐erreur, donc il est normal de
faire des erreurs, faut‐il encore qu’elles soient réversibles. Néanmoins, il n’est pas question ici
de mettre en danger des vies animales et encore moins humaines. Une surveillance adaptée
permet de réduire et d’anticiper le risque de présence de résidus toxiques. Les études
épidémiologiques rétrospectives prennent tous leurs sens dans le développement des
connaissances sur la toxicité des plantes.

Bilan : La phytothérapie est l’usage de plantes dans un but thérapeutique. Les


propriétés des plantes sont basées sur la composition chimique des extraits. Celle-ci dépend
notamment des conditions environnementales de production et des procédés de
fabrication. Malgré un usage traditionnel, la phytothérapie est une médecine qui nécessité
une connaissance avisée. La demande grandissante de produits naturels de santé nous
expose à de nouveaux dangers.

42
Partie II : Une réglementation peu favorable à la phytothérapie sur les animaux
producteurs de denrées alimentaires

1) La réglementation du médicament vétérinaire

a. Définition législative d’un médicament vétérinaire

La définition législative d’un médicament est la même en médecine humaine et en


médecine vétérinaire selon l’article L5141‐1 du Code de la Santé Publique (53). Elle est décrite
dans l’article L5111‐1 du même Code (54) :

On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme


possédant des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou
animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l'homme ou chez
l'animal ou pouvant leur être administrée, en vue d'établir un diagnostic médical ou de
restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action
pharmacologique, immunologique ou métabolique.

Dès lors qu’il est revendiqué, pour un produit, qu’il peut traiter ou prévenir une
maladie, ce produit s’intègre dans le cadre législatif du médicament. Le médicament est défini
par sa présentation et sa fonction. En cas de doute avec une autre définition, le produit sera
considéré selon la directive 2004/28/CE (55), comme médicament (même s’il répond
uniquement à la présentation ou à la fonction), afin de répondre au but premier qui est la
santé publique.

Le fait de considéré un produit comme un médicament impose l’obtention d’une


autorisation de mise sur le marché (AMM) pour pouvoir le commercialiser. Les dossiers
d’évaluation d’AMM sont un investissement lourd pour les entreprises pharmaceutiques qui
doivent fournir des preuves de qualité, d’efficacité et d’innocuité chez l’espèce cible mais
également chez le consommateur, l’utilisateur final et l’environnement.

b. Autres définitions législatives

Afin de comprendre toutes les options législatives qui pourraient encadrer les produits
à base de plantes, et dans lesquelles les produits de santé vétérinaire s’inscrivent, il est
primordial de s’attarder sur certaines définitions législatives concernant les produits qui
peuvent être utilisés chez les animaux de rente.

Dans le Code de la Santé Public, nous pouvons retenir :

‐ L’article L5111‐2 (56) :

On entend par spécialité pharmaceutique, tout médicament préparé à l'avance, présenté


sous un conditionnement particulier et caractérisé par une dénomination spéciale.
43
Cette définition fait référence à tous les médicaments fabriqués par les industries
pharmaceutiques. Le vétérinaire peut les commander auprès des centrales d’achat,
répartiteurs pharmaceutiques ou fabricants et les délivrer ou les administrer aux animaux.

Ces médicaments diffèrent de ceux mentionnés à l’article L5141‐2 (57), alinéas 11 à


13, cités ci‐après, qui sont des médicaments dont la préparation peut être confiée à un ayant
droit, dont le vétérinaire, et qui ne bénéficient pas d’AMM. Ces médicaments ont vocation à
être utilisés pour un animal ou un groupe d’animaux de façon immédiate.

‐ L’article L5141‐2 (57) :

On entend par :

[…]

4° Prémélange médicamenteux, tout médicament vétérinaire préparé à l'avance et


exclusivement destiné à la fabrication ultérieure d'aliments médicamenteux ;

5° Aliment médicamenteux, tout médicament vétérinaire constitué à partir d'un mélange


d'aliment et de prémélange médicamenteux, présenté pour être administré aux animaux sans
transformation dans un but thérapeutique, préventif ou curatif, au sens de l'alinéa premier de
l'article L. 5111-1 ;

7° Médicament homéopathique vétérinaire, tout médicament vétérinaire obtenu à partir de


substances appelées, souches homéopathiques, selon un procédé de fabrication
homéopathique décrit par la pharmacopée européenne, la pharmacopée française ou, à
défaut, par les pharmacopées utilisées de façon officielle dans un autre Etat membre de l'Union
européenne ; un médicament homéopathique vétérinaire peut aussi contenir plusieurs
principes ;

11° Préparation extemporanée vétérinaire, tout médicament vétérinaire qui est préparé au
moment de son utilisation ;

12° Préparation magistrale vétérinaire, toute préparation extemporanée vétérinaire réalisée


selon une prescription destinée à un animal ou à des animaux d'une même exploitation ;

13° Préparation officinale vétérinaire, tout médicament vétérinaire préparé en pharmacie


inscrit à la pharmacopée ou au formulaire national et destiné à être délivré directement à
l'utilisateur final ;

Dès lors que des plantes sont utilisées sous forme d’une préparation magistrale dans
un but thérapeutique, cela répond à la définition du médicament.

44
c. Lois encadrant l’utilisation de médicament en animaux de production

La particularité des traitements en élevage réside principalement dans l’attention


portée aux résidus des substances pharmacologiquement actives qui pourraient être présents
dans les denrées alimentaires d’origine animale. Ces résidus peuvent être inoffensifs pour la
santé humaine ou bien présenter une toxicité à plus ou moins long terme qui est fonction de
l’exposition présumée du consommateur (teneur dans les tissus et fréquence de la
consommation du tissu). Ce pourquoi, l’EMA fournit un appui scientifique aux décisions
réglementaires de la Commission Européenne au sujet des limites maximales de résidus (LMR)
pour chaque production de denrées, dans chaque espèce, et pour chaque médicament
vétérinaire (58). De plus, le Codex Alimentarus compile des données scientifiques
internationales grâce à des groupes d’experts, et détermine des normes alimentaires
constituant une base scientifique pour les textes réglementaires (59). Les LMR sont
répertoriées pour les substances pharmacologiquement actives et autorisées dans le tableau
1 du règlement n°37/2010 dont une mise à jour est réalisée tous les ans (60).

Du fait de ces LMR, en découle la notion de temps d’attente. Le temps d’attente est
défini dans l’article L5141‐2 (57), paragraphe 14, comme étant la période nécessaire entre la
dernière administration du médicament vétérinaire à l'animal dans les conditions normales
d'emploi et l'obtention des denrées alimentaires provenant de cet animal, afin de protéger la
santé publique, en garantissant que de telles denrées alimentaires ne contiennent pas de
résidus en quantités supérieures aux limites maximales de résidus des substances
pharmacologiquement actives […].

L’arrêté du 4 mai 2010 (61) fixe des temps d’attente minimum à partir du moment où
l’on sort du cadre de l’AMM, couramment appelé « hors AMM », c’est‐à‐dire que le
médicament est utilisé chez une autre espèce et/ou pour une indication différente de celle de
l’AMM, ou avec une posologie différente de celle indiquée dans l’AMM, ou bien lors de
l’utilisation de préparations magistrales. Ces temps d’attente sont aussi dits « forfaitaires » ;
ils dépendent des denrées d’origine animale :
‐ 7 jours pour les œufs ;
‐ 7 jours pour le lait ;
‐ 28 jours pour les viandes, graisses ou abats de volailles et mammifères ;
‐ 105 degrés‐jour pour la chair de poisson.

Ces temps d’attente seront amenés à être modifiés en 2022 selon l’article 115 du règlement
(UE) 2019/6 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 relatif aux
médicaments vétérinaires et abrogeant la directive 2001/82/CE (62).

Selon l’article 24 du règlement CE n°889/2008 (48), le temps d’attente en agriculture


biologique est doublé, ce qui handicape financièrement les éleveurs bio lorsqu’ils traitent un
animal, mais diminue le risque d’avoir des résidus dans les denrées alimentaires biologiques.

Cependant, selon le même arrêté, dans le cas d'un médicament vétérinaire


homéopathique et lorsque le principe actif est présent à une concentration égale ou
inférieure à celle fixée par le règlement (UE) n° 37/2010 de la Commission relatif aux
45
substances pharmacologiquement actives et à leur classification en ce qui concerne les limites
maximales de résidus dans les aliments d'origine animale, le temps d'attente est réduit à zéro.

A titre d’exemple, la teinture mère d’Artemisia abrotanum peut être utilisée dans un
médicament vétérinaire homéopathique à la concentration de la teinture mère, tout en
affichant un temps d’attente de zéro.

d. Allégement de l’AMM pour les médicaments à base de plantes

L’article R5141‐20 paragraphe 10 du Code de la Santé Publique (63) prévoit un


allégement du dossier d’AMM pour les médicaments à base de plantes ou substances
végétales :

Lorsque la demande porte sur un médicament d'usage traditionnel et dont les


substances actives sont exclusivement une ou plusieurs substances végétales, telles que
définies au 1° de l'article R5141-1, ou préparations à base de plantes ou une association de
plusieurs substances végétales ou préparations à base de plantes, le dossier fourni à l'appui de
la demande comporte, outre les données pharmaceutiques, les résultats des essais non
cliniques et cliniques appropriés lorsque le demandeur ne peut pas démontrer par référence
détaillée à la littérature publiée et reconnue dans la tradition de la médecine
phytothérapeutique vétérinaire pratiquée en France ou dans l'Union européenne que le
médicament est d'un usage bien établi depuis au moins dix ans dans un Etat membre de
l'Union européenne ou dans un autre Etat partie à l'Espace économique européen et qu'il
présente toute garantie d'innocuité.

Cet article fait suite au rapport de l’ANSES sur l’Évaluation des demandes d’autorisation
de mise sur le marché de médicaments vétérinaires à base de plantes, publié en février 2016
(31). Ce rapport met en perspective le manque de données avec un niveau de preuve
suffisamment élevé pour constituer un dossier d’AMM sur la base seule de la littérature. Du
fait de l’hétérogénéité des produits à base de plantes et parfois leur faible efficacité, le travail
reconnu de méta‐analyse devient difficile. Cependant, l’ANSES fournit un exemple de
méthode d’analyse sous forme de grille de lecture afin de déterminer le niveau de preuve de
la bibliographie.

L’allégement du dossier d’AMM se traduit par :

‐ La possibilité de n’utiliser qu’un traceur adéquat pour contrôler la qualité et


l’identification de l’espèce végétale de composition chimique complexe ;
‐ Un usage ancien d’au moins dix ans au sein de la Communauté européenne peut
suffire à déterminer la toxicité (sauf mutagénicité), notamment pour les plantes de
la monographie des drogues végétales de la pharmacopée ;
‐ Un support bibliographique pourrait satisfaire aux exigences des données pré‐
cliniques et cliniques, avec une extrapolation possible pour les données pré‐
cliniques excepté pour la tolérance ;

46
‐ L’indication sera relative au niveau de preuve apporté, une certaine tolérance
envers l’efficacité est possible ;
‐ La condition primordiale reste l’innocuité de l’animal traité, l’utilisateur et le
consommateur des denrées de l’animal traité.

e. Ambiguïté sur la dénomination d’un produit à base de plantes

i. Les médicaments vétérinaires à base de plantes

Selon l’article 5121‐1, paragraphe 16 (64) : [un] médicament à base de plantes, [est]
tout médicament dont les substances actives sont exclusivement une ou plusieurs substances
végétales ou préparations à base de plantes ou une association de plusieurs substances
végétales ou préparations à base de plantes. Comme évoqué juste au‐dessus, toute allégation
préventive ou thérapeutique conduit à le classer comme médicament avec toute la
réglementation qui en découle.

Par exemple, le produit COTHIVET commercialisé par Vétoquinol, est composé d’un
mélange de teintures et d’huiles essentielles de huit plantes différentes. Il s’applique sur la
peau et revendique des actions cicatrisante, antiseptique, anti‐œdémateuse, anti‐
inflammatoire, etc (65). Il correspond donc à la définition du médicament par sa présentation
et sa fonction, et a bien une AMM.

ii. Les matières premières à usage pharmaceutique

Le terme de matière première à usage pharmaceutique (MPUP) est défini dans l’article
L5138‐2 (66) :

I. - On entend par matières premières à usage pharmaceutique tous les composants des
médicaments au sens de l'article L. 5111-1, c'est-à-dire :

1° Est une substance active toute substance ou tout mélange de substances destiné à être
utilisé pour la fabrication d'un médicament et qui, lorsqu'utilisé pour sa production, devient
un composant actif de ce médicament exerçant une action pharmacologique, immunologique
ou métabolique en vue de restaurer, corriger ou modifier des fonctions physiologiques, ou
d'établir un diagnostic médical ;

2° Est un excipient tout composant d'un médicament autre qu'une substance active et que les
matériaux d'emballage.

Donc, les MPUP sont destinés à être utilisées dans les préparations magistrales. Les
préparations magistrales peuvent être effectuées par le vétérinaire prescripteur, ou par un
pharmacien sur présentation d’une ordonnance du vétérinaire, et dans le respect des bonnes
47
pratiques de préparation (article L5121‐5 du CSP (67)) définies dans l’arrêté du 9 juin 2004
relatif aux bonnes pratiques de préparation extemporanée des médicaments vétérinaires
(68).

Les huiles essentielles, les teintures mères, les extraits fluides glycérinés sont des
MPUP. Le vétérinaire doit s’assurer de la qualité des MPUP.

iii. Les additifs alimentaires

Le règlement (CE) n°1831/2003 (69) définit l’ensemble des additifs alimentaires et


leurs conditions de mise sur le marché. L’article 5 de ce règlement impose les conditions
d’autorisation :

2. L'additif pour l'alimentation animale ne doit pas :

a) avoir un effet néfaste sur la santé animale, la santé humaine ou l'environnement ;


b) être présenté de manière telle que cela pourrait induire l'utilisateur en erreur ;
c) porter atteinte au consommateur par l'altération des caractéristiques spécifiques des
produits d'origine animale ou induire le consommateur en erreur quant aux
caractéristiques spécifiques des produits d'origine animale.

3. L'additif pour l'alimentation animale doit :

a) avoir un effet positif sur les caractéristiques des aliments pour animaux ;
b) avoir un effet positif sur les caractéristiques des produits d'origine animale ;
c) avoir un effet positif sur la couleur des poissons ou oiseaux d'ornement ;
d) répondre aux besoins nutritionnels des animaux ;
e) avoir un effet positif sur les conséquences environnementales de la production
animale ;
f) avoir un effet positif sur la production, le rendement ou le bien-être des animaux,
notamment en influençant la flore gastro-intestinale ou la digestibilité des aliments
pour animaux, ou ;
g) avoir un effet coccidiostatique ou histomonostatique.

Chaque additif alimentaire doit faire l’objet d’une évaluation préalable avant sa mise
sur le marché. De plus l’article 6 du même règlement catégorise les additifs par groupes
fonctionnels, qui sont détaillés comme suit dans l’annexe I de ce règlement :

1. Appartiennent à la catégorie « additifs technologiques » les groupes fonctionnels


suivants :
a) conservateurs […] ;
b) antioxygènes […] ;
c) émulsifiants […] ;
d) stabilisants […] ;
e) épaississants […] ;
f) gélifiants […] ;
g) liants […] ;
48
h) substances pour le contrôle de contamination de radionucléides […] ;
i) anti-agglomérants […] ;
j) correcteurs d'acidité […] ;
k) additifs pour l'ensilage […] ;
l) dénaturants […].
2. Appartiennent à la catégorie « additifs sensoriels » les groupes fonctionnels suivants :
a) colorants […] ;
b) substances aromatiques : substances qui, ajoutées à un aliment pour animaux, en
augmentent l'odeur et la palatabilité.
3. Appartiennent à la catégorie « additifs nutritionnels » les groupes fonctionnels
suivants :
a) vitamines, provitamines et substances à effet analogue chimiquement bien
définies ;
b) composés d'oligo-éléments ;
c) acides aminés, leurs sels et produits analogues ;
d) urée et ses dérivés.
4. Appartiennent à la catégorie « additifs zootechniques » les groupes fonctionnels
suivants :
a) améliorateurs de digestibilité : substances qui, utilisées dans l'alimentation
animale, renforcent la digestibilité du régime alimentaire, par leur action sur certaines
matières premières pour aliments des animaux ;
b) stabilisateurs de la flore intestinale : micro-organismes ou autres substances
chimiquement définies qui, utilisés dans l'alimentation animale, ont un effet bénéfique sur la
flore intestinale ;
c) substances qui ont un effet positif sur l'environnement ;
d) autres additifs zootechniques

Une dernière catégorie présente dans l’article 6 concerne les coccidiostatiques et les
histomonostatiques.

Il y a plus de 150 produits naturels botaniquement définis dans la catégorie additifs


sensoriels, substances aromatiques (catégorie 2b) (70). Cela concerne des huiles essentielles
diverses, mais aussi des teintures, ou d’autres extraits de plantes.

Cependant, aucune allégation thérapeutique n’est possible pour les additifs, excepté
pour la catégorie des coccidiostatiques et histomonostatiques qui était amenée à disparaître
après la Directive 90/167/CEE du Conseil du 26 mars 1990 selon l’ANSES (47). Cela évite aux
entreprises de devoir prouver une efficacité thérapeutique, bien que leur domaine
d’utilisation soit restreint aux objectifs énoncés dans les articles 5 et 6 du règlement précité.

En ce qui concerne les besoins nutritionnels des animaux, une liste positive de besoins
nutritionnels particuliers est fixée par l’annexe II de l’arrêté du 8 avril 1999 fixant la liste des
objectifs nutritionnels particuliers des aliments diététiques pour animaux (71).

iv. Les matières premières pour aliments pour animaux

L’alimentation joue un rôle important dans la santé, qu’elle soit humaine ou animale.
Une alimentation équilibrée et adaptée à la production de denrées alimentaires constitue la
49
base de la prévention des maladies. De fait, des aliments peuvent avoir un potentiel bénéfique
dans certaines situations. Ceci explique probablement le fait qu’il existe une alternative
d’allégation pour les matières premières pour les aliments des animaux.

Tout d’abord, d’après l’article 3 du règlement CE n°767/2009 (72), on entend par


«matières premières pour aliments des animaux», les produits d’origine végétale ou animale
dont l’objectif principal est de satisfaire les besoins nutritionnels des animaux, à l’état naturel,
frais ou conservés, et les dérivés de leur transformation industrielle, ainsi que les substances
organiques ou inorganiques, comprenant ou non des additifs pour l’alimentation animale, qui
sont destinés à être utilisés pour l’alimentation des animaux par voie orale, soit directement
en l’état, soit après transformation, ou pour la préparation d’aliments composés pour animaux
ou en tant que supports des prémélanges.

Nous retrouvons le cadre des allégations possibles pour les matières premières pour
aliments des animaux, et les conditions nécessaires, dans le règlement CE n°1924/2006 à
l’article 14 :

1. […] des allégations relatives à la réduction d'un risque de maladie et des allégations se
rapportant au développement et à la santé infantiles peuvent être faites si elles ont été
autorisées conformément à la procédure prévue aux articles 15, 16, 17 et 19 du présent
règlement aux fins d'inscription sur une liste communautaire des allégations autorisées,
accompagnées de toutes les conditions nécessaires pour l'utilisation de ces allégations.
2. Outre les exigences générales du présent règlement et les exigences spécifiques du
paragraphe 1, l'étiquetage ou, à défaut d'étiquetage, la présentation ou la publicité comporte
également, en cas d'allégation relative à la réduction d'un risque de maladie, une mention
indiquant que la maladie à laquelle l'allégation fait référence tient à de multiples facteurs de
risque et que la modification de l'un de ces facteurs peut ou non avoir un effet bénéfique.

Une liste de matières premières est disponible dans le règlement (UE) n°68/2013 du
16 janvier 2013 relatif au catalogue des matières premières pour aliments des animaux (73).
Elle est non exhaustive car il est possible de mettre d’autres matières sur le marché à condition
de le notifier lorsqu’il s’agit de la première fois qu’elles se retrouvent sur le marché. Nous
pouvons retrouver dans ce catalogue des plantes considérées comme médicinales ; par
exemple les graines de lin (Linum usitatissimum), les graines de pavot (Papaver somniferum),
ou bien encore les glands de chêne (Quercus sp).

v. Les aliments complémentaires

Les aliments pour animaux répondent aux besoins nutritionnels de ceux‐ci. Si l’aliment
remplit l’intégralité des besoins alimentaires, il est appelé aliment composé complet, sinon il
est dit aliment complémentaire. Les aliments peuvent être constitués de matières premières
pour aliments pour animaux et d’additifs. Nous avons vu que plusieurs plantes font partie de
ces deux groupes précédents.

50
Ainsi, de nombreux produits nommés « aliments complémentaires » sont mis sur le
marché. Ils ne peuvent revendiquer aucune allégation thérapeutique mais sont utilisés pour
soutenir les fonctions physiologiques (digestion, croissance, immunité, etc) durant des
périodes à risque, et peuvent aussi avoir des effets nutritionnels (74). Si une allégation
thérapeutique apparaît, le complément alimentaire devient médicament par présentation. De
ce fait, les industriels revendiquent un statut d’aliment complémentaire afin de déroger à
toutes les contraintes réglementaires qu’implique le statut de médicament, notamment
l’inscription au tableau 1 du règlement n°37/2010 des plantes intégrées dans l’aliment.
Cependant, l’industriel peut présenter une allégation relative à la présence d’une plante,
comme une caractéristique ou une fonction de celle‐ci, si cela est objectif, vérifiable par les
autorités compétentes et compréhensible pour l’utilisateur (72). Ce contrôle se fait après la
mise sur le marché par la DGCCRF voire l’ANSES, toutefois les preuves doivent être réunies
avant la mise sur le marché (75). De plus, ces produits peuvent être vendus sans prescription,
ni examen médical.

Si nous cherchons un exemple utilisé chez des animaux de production, nous pouvons
regarder le BROPHYTON, commercialisé par Vétoquinol, qui est présenté comme un aliment
complémentaire à base de plantes. En analysant la composition, les extraits de plantes et les
huiles essentielles sont notées en tant que substances aromatiques dans la liste des additifs.
L’indication présentée est le soutien d’un confort respiratoire chez les bovins, ovins et caprins
(76). L’allégation n’est pas thérapeutique, mais la confusion entre le préventif et le soutien
d’une fonction reste possible.

vi. Les biocides

Les produits biocides sont définis dans le règlement (UE) n°528/2012 (77) par l’article
3 comme toute substance ou tout mélange, sous la forme dans laquelle il est livré à
l’utilisateur, constitué d’une ou plusieurs substances actives, en contenant ou en générant, qui
est destiné à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir
l’action ou à les combattre de toute autre manière par une action autre qu’une simple action
physique ou mécanique.

Il y a vingt‐deux types de produits (TP) biocides répartis dans quatre grands groupes :

‐ Les désinfectants, dont le TP 3 qui concerne l’hygiène vétérinaire (Produits utilisés


pour l’hygiène vétérinaire, tels que désinfectants, savons désinfectants, produits
d’hygiène buccale ou corporelle ou ayant une fonction antimicrobienne) ;
‐ Les produits de protection ;
‐ Les produits de lutte contre les nuisibles, dont les TP 18 utilisés contre les
arthropodes (insecticides, acaricides) et les TP 19 qui sont les répulsifs et appâts
contre les organismes nuisibles ;
‐ Les autres produits biocides.

51
Il est important de préciser qu’il existe des biocides applicables sur les animaux, en
présence d’animaux, ou en l’absence d’animaux. Cela engendre une exposition différente
dans chaque cas, ce qui prend toute son importance lors de l’évaluation des produits biocides
pour leur AMM, suivant les LMR définies pour les substances biocides. Il est à noter que les
biocides applicables sur les animaux doivent se faire sur une peau saine et non sur les
muqueuses ou sur une peau lésée. Toute revendication préventive ou curative sort du cadre
de la réglementation des biocides. De même, un biocide à effet létal sur les organismes
nuisibles (tels que les insecticides ou acaricides) ne peut être appliqué sur un animal car il
relèverait du cadre du médicament vétérinaire (78).

Certaines présentations de produits à bases de plantes pourraient correspondre à un


de ces trois types de produits énoncés : TP 3, TP 18 et TP 19, par exemple, les huiles
essentielles de menthe et de lavande ont un effet répulsif sur les moustiques (79).

Des plantes peuvent entrer dans la composition de chacun de ces produits (fig 3) qui
ont un statut juridique différent, que ces plantes soient médicinales ou non. De fait, une même
plante a la possibilité d’intégrer différentes catégories réglementaires, et donc sera soumise
à des réglementations différentes.

Produits de santé
vétérinaire à base
de plantes

Avec allégation Sans allégation


thérapeutique thérapeutique

Additifs sensoriels, Matières premières


Préparations
Médicaments nutritionnels, pour aliment pour
magistrales zootechniques, …
vétérinaires animaux
(MPUP)

Aliments Biocides : TP3,


complémentaires TP18, TP19

Figure 3 : Ensemble des statuts juridiques possibles pour un produit de santé vétérinaire à
base de plantes, réalisée par l’auteur.

2) Soigner légalement avec les plantes

Les demandes de vétérinaires et d’éleveurs sont nombreuses quant aux possibilités de


traiter les animaux avec des produits à base de plantes tout en restant dans la légalité (80).
52
Pour l’illustrer, le collectif « plantes en élevage » a montré, par « le manifeste des 1053
éleveurs et éleveuses hors‐la‐loi », que les éleveurs étaient prêts à prendre la responsabilité
de sortir du cadre réglementaire pour privilégier l’usage de plantes médicinales en élevage
(81). Malgré les allègements des dossier d’AMM pour les médicaments vétérinaires à base de
plantes, ainsi que la réduction des redevances pour la demande d’AMM de 14 000 à 5 000€,
très peu de dossiers ont été déposés (82) (83). Il est fort probable que le nombre de dossiers
n’augmente pas dans les années à venir en raison de la problématique des résidus et des
exigences règlementaires en la matière.

a. Substances et produits à base de plantes autorisés

i. Les médicaments vétérinaires phytothérapeutiques avec AMM

Il existe neuf médicaments vétérinaires phytothérapeutiques, non homéopathiques,


avec une AMM valide (tab I). On remarque que deux médicaments, PHYTOPHALE et
LESPEDESIA, possèdent deux AMM en fonction de la présentation ou du dosage. Donc nous
pourrions réduire au nombre de sept celui des médicaments vétérinaires
phytothérapeutiques différents. De plus, le DOLISOVET INTRAMAMMAIRE contient des
souches homéopathiques de plantes médicinales. Elle est cependant retenue dans ce tableau
car elle contient une teinture mère de Calendula non diluée.

Il existe des médicaments à base de molécules présentes naturellement dans les


plantes, comme le thymol dans l’APIGUARD ou le THYMOVAR. Cependant, les molécules sont
synthétisables chimiquement, d’où leur absence dans ce tableau.

Nous pouvons également noter l’absence de date d’AMM valide postérieure à


l’allègement de dossier d’AMM des médicaments vétérinaires à base de plantes depuis 2016.
L’élaboration de demande d’AMM et les procédures peuvent être longues ; il est peut‐être
trop tôt pour juger de l’efficacité des mesures mises en place.

Compte tenu du nombre extrêmement restreint de médicaments vétérinaires, il faut


chercher d’autres moyens légaux de pratiquer la phytothérapie chez les animaux producteurs
de denrées alimentaires. En effet, seulement trois médicaments sont autorisés chez les
animaux de production : l’APILIFE VAR, le COTHIVET, et le DOLISOVET INTRAMAMMAIRE.

53
Tableau I : Médicaments vétérinaires phytothérapeutiques avec une AMM valide. Source :
index des RCP de l’ANSES à la date du 10/06/2020 (84)

Nom du Forme
Titulaire de Date Espèces
médicament N° AMM pharmaceu Substances actives
l'AMM d'AMM cibles
tique
FR/V/935 Camphre, Eucalyptus
CHEMICALS Plaquette
APILIFE VAR 2576 28/01/2010 (huile essentielle d'), Abeille
LAIF pour ruche
9/2009 Lévomenthol, Thymol
Aminophylline, Cascara
FR/V/965
ANTILAITEUX LABORATOIRES (poudre de), Piloselle
9602 05/06/1980 Nationale
COMPRIMES AUVEX (extrait fluide de), Chatte,
3/1980
Sauge (extrait fluide de) Chienne
Carline acaule (teinture
de), Cyprès (huile
essentielle de),
Hydrocotyle (teinture
Solution
FR/V/736 d'), Lavande (huile
pour Toutes
COTHIVET VETOQUINOL 9481 01/10/1980 essentielle de), Luzerne
application espèces
2/1980 (teinture de),
cutanée
Marronnier (teinture
de), Romarin (huile
essentielle de), Thym
(huile essentielle de)
Belladonna (1 DH),
DOLISOVET FR/V/714 Pommade Caprins,
Calendula (TM),
INTRAMAMM BOIRON 8822 01/03/2006 intramamm Ovins,
Dulcamara (1 CH),
AIRE 6/2006 aire Vache
Echinacea (1 DH)
FR/V/375
LESPEDESIA LABORATOIRE Comprimé Lespedeza capitata Chat,
3262 06/08/1992
COMPRIMES TVM pelliculé (extrait sec de) Chien
0/1992
FR/V/754
LESPEDESIA LABORATOIRE Solution Lespedeza capitata Chat,
7238 24/07/1992
PA BUVABLE TVM buvable (teinture de) Chien
4/1992
Artichaut (extrait sec
PHYTOPHALE
FR/V/277 d'), Lespedeza capitata
CHATS ‐ Chat,
VETOQUINOL 2258 19/06/1992 Comprimé (extrait sec de),
CHIENS Chien
9/1992 Orthosiphon (extrait sec
NAINS
d')
Artichaut (extrait sec
FR/V/506 d'), Lespedeza capitata
PHYTOPHALE
VETOQUINOL 3320 19/06/1992 Comprimé (extrait sec de), Chien
CHIENS
1/1992 Orthosiphon (extrait sec
d')
Artichaut (extrait sec
FR/V/744 d'), Lespedeza capitata
Solution Chat,
PHYTORENAL VETOQUINOL 2451 19/06/1992 (extrait fluide de),
buvable Chien
1/1992 Orthosiphon (extrait
fluide d')

54
ii. Les plantes et leurs dérivés autorisés en production animale

Le tableau 1 des substances autorisées par le règlement (UE) n°37/2010 (60)


constitue la liste des substances pharmacologiquement actives qui peuvent être utilisées chez
les animaux de production. Une limite maximale de résidus est fixée pour chaque substance
inscrite dans ce tableau. Cette liste compte 77 plantes différentes utilisables en extrait ou en
huile essentielle (tab II). La colonne de gauche du tableau II dénombre ces différentes plantes,
car plusieurs lignes peuvent correspondre à une même plante, et inversement, une ligne peut
correspondre à plusieurs plantes. Les parties utilisées de la plante ainsi que la forme (huile
essentielle, extrait, baume, gel) varient en fonction des espèces de plante.

Tous les noms des plantes extraites du tableau 1 de l’ANSES ont été vérifiés grâce aux
sources de l’EMA et en particulier des rapports du comité pour les produits médicaux
vétérinaires, le CVMP, afin d’avoir le nom botanique des substances inscrites.

Tableau II : liste des plantes présentes dans le tableau 1 des substances autorisées du
règlement LMR n°37/2010, mise à jour le 30 janvier 2020. Source : ANSES (85)

SUBSTANCE ACTIVE NOM BOTANIQUE ESPECE COMMENTAIRE


1 Aloe vera gel et extrait Feuilles d’Aloe Toutes les Pour usage
des feuilles entières barbadensis = Aloe vera espèces topique
d'Aloe vera = Aloe vulgaris (86) productrices uniquement.
d'aliments
1 Aloès, des Barbades Feuilles d’Aloe Toutes les
(aloès ordinaire) et du barbadensis (= Aloe vera espèces
Cap, leur extrait à sec = Aloe vulgaris) (86) productrices
standardisé et les d'aliments
préparations de celui‐
ci
2 Angelicae radix Huile essentielle de Toutes les
aetheroleum racines d’ Angelicae espèces
archangelica (39) productrices
d'aliments
3 Anisi aetheroleum Huile essentielle d’anis Toutes les
(Pimpinella anisum) (87) espèces
productrices
d'aliments
4 Anisi stellati fructus, Fruit d’ Illicium verum Toutes les
extraits standardisés et (88) espèces
préparations dérivées productrices
d'aliments

55
SUBSTANCE ACTIVE NOM BOTANIQUE ESPECE COMMENTAIRE
5 Arnica montana Fleurs ou plante entière Toutes les Pour usage
(arnicae flos et arnicae d’Arnica montana (89) espèces topique
planta tota) productrices uniquement
d'aliments
6 Balsamum peruvianum Myroxylon balsamum Toutes les Pour usage
var. pereirae (90) espèces topique
productrices uniquement
d'aliments
7 Boldo folium Feuilles de Peumus Toutes les
boldus (91) espèces
productrices
d'aliments
8 Camphre Huile essentielle de Toutes les Usage externe
Cinnamonum camphora espèces uniquement
(92) productrices
d'aliments

9 Calendulae flos Fleurs de Calendula Toutes les Pour usage


officinalis (93) espèces topique
productrices uniquement
d'aliments
10 Capsici fructus acer Fruit mûr de Capsicum Toutes les
frutescens (94) espèces
productrices
d'aliments
11 Carlinae radix Racine de Carlinae radix Toutes les Pour usage
(95) espèces topique
productrices uniquement
d'aliments
12 Carvi aetheroleum Huile essentielle de Toutes les
graines de Carum carvi espèces
(96) productrices
d'aliments
13 Caryophylli Huile essentielle de Toutes les
aetheroleum bourgeons de Syzygium espèces
aromaticum (97) productrices
d'aliments
14 Centellae asiaticae Plante entière ou Toutes les Pour usage
extractum feuilles de Centella espèces topique
asiatica (98) productrices uniquement
d'aliments

56
SUBSTANCE ACTIVE NOM BOTANIQUE ESPECE COMMENTAIRE
15 Chrysanthemi Fleur de Toutes les A usage local
cinerariifolii flos Chrysanthemum espèces uniquement
cinerariifolium (99)
productrices
d'aliments
16 Cimicifugae racemosae Rhizome de Cimicifuga Toutes les Ne pas utiliser
rhizoma racemosa (= Actaea espèces chez les
racemosa) (100) productrices animaux
d'aliments produisant du
lait destiné à la
consommation
humaine
17 Cinchonae cortex, Ecorce de Cinchona Toutes les
18 extraits standardisés et pubescens (= C. espèces
19 préparations dérivées succirubra), C. calisaya, productrices
20 C. ledgeriana, C. d'aliments
officinalis (101)
21 Cinnamomi cassiae Huile essentielle de Toutes les
aetheroleum Cinnamomum espèces
aromaticum (= C. cassia) productrices
(102) d'aliments
22 Cinnamomi cassiae Ecorce de Cinnamomum Toutes les
cortex, extraits aromaticum (= C. cassia) espèces
standardisés et (102) productrices
préparations dérivées d'aliments
23 Cinnamomi ceylanici Huile essentielle Toutes les
aetheroleum d’écorce de espèces
Cinnamomum verum (= productrices
C. zeylanicum) (103) d'aliments
23 Cinnamomi ceylanici Ecorce de Cinnamomum Toutes les
cortex, extraits verum (= C. zeylanicum) espèces
standardisés et (104) productrices
préparations dérivée d'aliments
24 Citri aetheroleum Huile essentielle de Toutes les
zestes de Citrus limon espèces
(105) productrices
d'aliments
25 Citronellae Huile essentielle de Toutes les
aetheroleum Cymbopogon nardus espèces
(106) productrices
d'aliments

57
SUBSTANCE ACTIVE NOM BOTANIQUE ESPECE COMMENTAIRE
26 Condurango cortex, Ecorce de Marsdenia Toutes les
extraits standardisés et condurango (107) espèces
les préparations productrices
dérivées d'aliments
27 Coriandri aetheroleum Huile essentielle de fruit Toutes les
mûr de Coriandrum espèces
sativum (108) productrices
d'aliments
28 Cupressis aetheroleum Huile essentielle de Toutes les Pour usage
cônes, aiguilles ou espèces topique
feuilles de Cupressus productrices uniquement
sempervirens (= C. d'aliments
officinalis) (109)
29 Echinacea purpurea Plante d’Echinacea Toutes les Pour usage
purpurea (110) espèces topique
productrices uniquement
d'aliments
30 Eucalypti aetheroleum Huile essentielle Toutes les
31 d’Eucalyptus globulus, espèces
32 E. polybractea, E. smithii productrices
(111) d'aliments
33 Extrait d'absinthe Grande Absinthe Toutes les
(Artemisia absinthium) espèces
(112) productrices
d'aliments
34 Extrait de cardamone Elettaria cardamomum Toutes les
(106) espèces
productrices
d'aliments
35 Extrait de pyrèthre Partie aérienne de Toutes les Pour usage
Tanacetum parthenium espèces topique
(113) productrices uniquement
d'aliments
36 Extrait semi‐solide Humulus lupulus (114) Abeille
purifié de Humulus
lupulus L. contenant
approximativement
48% de béta‐acides
(tels que des sels de
potassium)

58
SUBSTANCE ACTIVE NOM BOTANIQUE ESPECE COMMENTAIRE
37 Foeniculi aetheroleum Huile essentielle de Toutes les
Foeniculum vulgare espèces
(115) productrices
d'aliments
38 Frangulae cortex, Ecorce de Rhamnus Toutes les
extraits standardisés et frangula (116) espèces
préparations dérivées productrices
d'aliments
39 Gentianae radix, Racine de Gentiana Toutes les
extraits standardisés et lutea (117) espèces
préparations dérivées productrices
d'aliments
40 Ginseng extraits Panax ginseng (118) Toutes les
standardisés et espèces
préparations dérivées productrices
d'aliments
41 Hamamelis virginiana Hamamelis virginiana Toutes les Pour usage
(119) espèces topique
productrices uniquement
d'aliments
42 Hippocastani semen Graine d’Aesculus Toutes les Pour usage
hippocastanum (120) espèces topique
productrices uniquement
d'aliments
43 Lauri folii aetheroleum Huile essentielle de Toutes les
feuille de Laurus nobilis espèces
(121) productrices
d'aliments
43 Lauri fructus Baies mûres de Laurus Toutes les
nobilis (121) espèces
productrices
d'aliments
44 Lavandulae Huile essentielle de Toutes les Pour usage
aetheroleum Lavandula angustifolia espèces topique
(122) productrices uniquement
d'aliments
45 Lespedeza capitata Lespedeza capitata Toutes les
(123) espèces
productrices
d'aliments

59
SUBSTANCE ACTIVE NOM BOTANIQUE ESPECE COMMENTAIRE
46 Lini oleum Huile de lin (124) Toutes les
espèces
productrices
d'aliments
47 Majoranae herba Partie supérieure Toutes les
séchée d’Origanum espèces
majorana (= Majorana productrices
hortensis) (125) d'aliments
48 Matricaria recutita et Matricaria recutita Toutes les
préparations dérivées (126) espèces
productrices
d'aliments
48 Matricariae flos Fleur de Matricaria Toutes les
recutita (126) espèces
productrices
d'aliments
49 Medicago sativa Extrait de Medicago Toutes les Pour usage
extractum sativa (127) espèces topique
productrices uniquement
d'aliments
50 Melissae aetheroleum Huile essentielle de Toutes les
feuilles de Melissae espèces
officinalis (128) productrices
d'aliments
50 Melissae folium Feuilles de Melissae Toutes les
officinalis (128) espèces
productrices
d'aliments
51 Menthae arvensis Huile essentielle de Toutes les
aetheroleum Mentha arvensis (129) espèces
productrices
d'aliments
52 Menthae piperitae Huile essentielle Toutes les
aetheroleum Mentha x piperita (129) espèces
productrices
d'aliments
53 Millefolii herba Partie aérienne séchée Toutes les
d’Achillea millefolium espèces
(130) productrices
d'aliments

60
SUBSTANCE ACTIVE NOM BOTANIQUE ESPECE COMMENTAIRE
54 Myristicae Huile essentielle de Toutes les A n'utiliser que
aetheroleum graines de Myristica espèces sur l'animal
fragrans (131) productrices nouveau‐né
d'aliments
55 Piceae turiones Pousse fraiche de 10‐15 Toutes les Uniquement à
56 recentes extractum cm de haut, récoltée au espèces usage oral
printemps. Picea abies productrices
(= P. excelsa), Abies alba d'aliments
(= A. pectinata) (132)
57 Quercus cortex Ecorce de jeune branche Toutes les
de Quercus robur (133) espèces
productrices
d'aliments
58 Rhei radix, extraits Racine de Rheum Toutes les
59 standardises et palmatum, R. officinale, espèces
60 préparations dérivées ou un hybride de ces productrices
deux espèces (134) d'aliments
61 Ricini oleum Huile de graines de Toutes les Pour usage en
Ricinus communis (135) espèces tant
productrices qu'excipient
d'aliments
62 Rosmarini Huile essentielle de la Toutes les
aetheroleum partie aérienne de espèces
Rosmarinus officinalis productrices
(136) d'aliments
62 Rosmarini folium Feuilles de Rosmarinus Toutes les
officinalis (137) espèces
productrices
d'aliments
63 Ruscus aculeatus Extrait de rhizome de Toutes les Pour usage
Ruscus aculeatus (138) espèces topique
productrices uniquement
d'aliments
64 Salviae folium Feuilles de Salvia Toutes les
officinalis (139) espèces
productrices
d'aliments
65 Sambuci flos Fleurs de Sambucus Toutes les
nigra (140) espèces
productrices
d'aliments

61
SUBSTANCE ACTIVE NOM BOTANIQUE ESPECE COMMENTAIRE
66 Sinapis nigrae semen Graines de Brassica Toutes les
nigra (141) espèces
productrices
d'aliments
67 Strychni semen Graines de Strychnos Bovins, Jusqu’à
nux vomica (142) caprins, ovins l'équivalent de
0,1 mg/kg pc de
strychnine par
voie orale
uniquement
68 Symphyti radix Racine de Symphytum Toutes les Uniquement
officinale (143) espèces pour usage
productrices topique sur
d'aliments peau saine
69 Terebinthinae Huile essentielle Toutes les Pour usage
70 aetheroleum d’oléorésine de pins espèces topique
71 rectificatum (Pinus nigra, P. silvestris, productrices uniquement
72 P. palustris, P. pinaster, d'aliments
73 P. halepensis) (144)
74 Terebinthinae laricina Baume d’oléorésine et Toutes les Pour usage
d’huile essentielle de espèces topique
Larix decidua (145) productrices uniquement
d'aliments
75 Thymi aetheroleum Huile essentielle de la Toutes les
partie aérienne en fleur espèces
de Thymus vulgaris productrices
(146) d'aliments
76 Tiliae flos Fleurs de Tilia cordata Toutes les
(147) espèces
productrices
d'aliments
77 Urticae herba Plante séchée d’Urtica Toutes les
dioica (148) espèces
productrices
d'aliments

Il est intéressant d’ajouter à cela les plantes dont l’usage des teintures mères
homéopathiques est autorisé sans dilution, à des concentrations inférieures aux teintures
mères. Ces produits ne disposent d’aucune LMR et sont destinés uniquement pour usage dans
les médicaments vétérinaires homéopathiques préparés selon les pharmacopées

62
homéopathiques à des concentrations correspondant à la teinture mère et aux dilutions de
celle-ci (85). Ces plantes sont au nombre de 20, et sont les suivantes :

‐ Agnus castus (Vitex agnus-castus (149)) ;


‐ Ailanthus altissima ;
‐ Allium cepa (= Allium esculentum, = Cepa esculenta (150)) ;
‐ Artemisia abrotanum ;
‐ Bellis perennis ;
‐ Cardiospermum halicacabum (= C. microcarpum (151)) ;
‐ Crataegus (C. laevigata, = C. monogyna (152)) ;
‐ Echinacea (E. augustifolia, E. pallida, E. purpurea (153)) ;
‐ Eucalyptus globulus ;
‐ Ginseng (Panax quinquefolius, = P. ginseng (154)) ;
‐ Harpagophytum procumbens ;
‐ Hypericum perforatum ;
‐ Lobaria pulmonaria (lichen) ;
‐ Okoubaka aubrevillei ;
‐ Serenoa repens ;
‐ Silybum marianum (= Carduus marianus (155)) ;
‐ Solidago virgaurea (= Amphiraphis leocarpa (156)) ;
‐ Syzygium cumini (= Eugenia cumini, = Eugenia jambolana (157)) ;
‐ Turnera diffusa ;
‐ Viscum album.

Excepté pour Ginseng et Eucalyptus globulus, ce sont des plantes qui ne sont pas
présentes dans le tableau précédent car exclusivement destinées à l’homéopathie.
L’Echinacea de cette liste comprend un extrait éthanolique des parties aériennes d’Echinacea
augustifolia, E. pallida ou E. purpurea. Cette dernière est déjà présente dans la liste des
plantes du tableau ci‐dessus. En ajoutant ces plantes au compte des précédentes listées dans
le tableau II, nous arrivons donc à un total de 98 plantes.

Il est à noter que, au vu de l’arrêté du 4 mai 2010 précité, ces médicaments


vétérinaires homéopathiques, qui peuvent utiliser des teintures mères non diluées, peuvent
appliquer un temps d’attente de zéro. Il existe un exemple, le DOLISOVET INTRAMAMMAIRE,
dont le RCP indique zéro pour la viande et les abats, cependant le lait du quartier traité ne doit
pas être livré pendant la durée du traitement (158). Par ailleurs, le Dulcamara n’est pas inscrit
dans le tableau 1 du règlement n°37/2010.

D’autres souches homéopathiques végétales sont autorisées mais doivent être


diluées. Elles doivent être plus ou moins diluées selon leur toxicité pour être autorisées sans
LMR requise. Ces souches homéopathiques végétales sont au nombre de 19 et sont les
suivantes (85) :

‐ Adonis vernalis ;
‐ Aesculus hippocastanum* ;

63
‐ Apocynum cannabinum ;
‐ Arnicae radix (Arnica montana* probablement) ;
‐ Calendula officinalis* ;
‐ Camphora (Cinnamomum camphora (92)) ;
‐ Convallaria majalis ;
‐ Echinacea (E. augustifolia*, E. pallida*, E. purpurea* (153)) ;
‐ Ginkgo biloba (= Pterophyllus salisburiensis, = Salisburia macrophylla (159)) ;
‐ Hamamelis virginiana* ;
‐ Harungana madagascariensis ;
‐ Lachnanthes tinctoria (= Dilatris carolinana (160)) ;
‐ Phytolacca americana (= P. decandra (161)) ;
‐ Prunus laucerasus (= Laurocerasus officinalis (162)) ;
‐ Ruta graveolens ;
‐ Selenicereus grandiflorus (= Cactus grandifloras (163)) ;
‐ Thuja occidentalis (= Abor vitae (164)) ;
‐ Urginea maritima ;
‐ Virola sebifera (= Myristica sebifora (165)).

La dernière liste de plantes ci‐dessus correspond à des plantes dont l’usage est
restreint à une dilution homéopathique particulière. Cependant, si nous intégrons ces plantes
au compte des précédentes, et que nous retirons du compte celles déjà citées (marquées par
un astérix), nous sommes à 112 plantes autorisées.

Certaines substances sont extraites des plantes et inscrites au tableau 1 du règlement


n°37/2010 des substances autorisées.

‐ Camphre (usage externe) ;


‐ Lectine extraite des haricots rouges (Phaseolus vulgaris) (uniquement à usage oral
chez les porcins) ;
‐ Polyoxyle‐huile de ricin avec 30 à 40 unités d'oxyéthylène (en tant qu’excipient) ;
‐ Polyoxyle‐huile de ricin hydrogénée avec 40 à 60 unités d'oxyéthylène (en tant
qu’excipient) ;
‐ Produits d'oxydation de terebinthinae oleum (seulement pour les bovins, caprins,
ovins, porcins) ;
‐ Saponines de quillaia (saponines extraites d’écorce de Quillaja saponaria (166)) ;
‐ Tanninum ;
‐ Thymidine ;
‐ Thymol ;
‐ Tragacanthe.

Certaines substances ne nécessitent pas d’évaluation de LMR du fait de leur nature


selon le CVMP. Elles sont parfois des excipients, des adjuvants, des conservateurs, mais il peut
s’agir également de substances biologiquement actives ou d’aliments compris dans le régime
des espèces productrices de denrées ou dans le régime alimentaire humain. Ces substances

64
sont rassemblées dans la liste « out of scope » (167). Certaines d’entre elles sont d’origine
végétale et sont susceptibles de nous intéresser pour leur utilisation en phytothérapie :

‐ Huile de coco ;
‐ Huile de maïs ;
‐ Huile de graines de coton ;
‐ Matériaux fibreux d'origine végétale ;
‐ Acide oléique ;
‐ Huile d'olive ;
‐ Huile d'arachides ;
‐ Vanilline ;
‐ Avoine ;
‐ Carbohydrates naturels ;
‐ Céréales ;
‐ Coffea arabica ;
‐ Lipides de l'alimentation humaine ;
‐ Petroselium crispum (persil) ;
‐ Peptides et protéines de l'alimentation humaine ;
‐ Légumineuses.

Le terme de pulses, traduit ici par « légumineuses », semble porter à confusion. Il


pourrait correspondre seulement aux légumineuses à graines ou légumes secs, comme par
exemple la vesce commune (Vicia sativa), ou le pois commun (Phaseolus vulgaris) vu un peu
plus haut (168). Il pourrait y avoir dans ces « légumineuses », la réglisse (Glycyrrhiza glabra),
utilisée traditionnellement contre les brûlures d’estomac et comme expectorant des voies
respiratoires (169). Cependant, la FAO semble considérer les légumineuses comme des
espèces de Fabacées qui sont cultivées en qualité de plantes fourragères ou pour la
consommation humaine. La FAO proposait une liste de légumineuses en 1994 dans laquelle la
réglisse n’apparaissait pas (170).

b. Les plantes interdites

Le tableau 2 du règlement LMR n°37/2010 concernant les substances interdites


contient un seul genre de plante : Aristolochia spp. et l’ensemble de ses préparations (171).
Malgré leurs propriétés anti‐inflammatoire et diurétique notamment, les acides
aristolochiques sont aussi néphrotoxiques, mutagènes et cancérigènes. En médecine
humaine, des interdictions plus larges sont mises en place pour éviter la confusion avec
d’autres plantes par exemple (12).

Toute substance qui n’est pas inscrite au tableau 1 du règlement n°37/2010, ni au


tableau 2 du même règlement, ne peut intégrer un médicament vétérinaire. Toutefois, cela
ne concerne que les médicaments, et non pas les aliments complémentaires ou produits
d’hygiène vétérinaire, par exemple.

65
c. Principe de la « cascade »

Le principe de la « cascade » correspond à l’ordre dans lequel le vétérinaire doit


prescrire en priorité un certain médicament (fig 4). Il est régi par l’article L5143‐4 (172) :

Le vétérinaire doit prescrire en priorité un médicament vétérinaire autorisé pour l'animal de


l'espèce considérée et pour l'indication thérapeutique visée ou un aliment médicamenteux
fabriqué à partir d'un prémélange médicamenteux autorisé répondant aux mêmes conditions.

Dans le cas où aucun médicament vétérinaire approprié bénéficiant d'une autorisation de mise
sur le marché, d'une autorisation temporaire d'utilisation ou d'un enregistrement n'est
disponible, le vétérinaire peut prescrire les médicaments suivants :

1° Un médicament vétérinaire autorisé pour des animaux d'une autre espèce dans la même
indication thérapeutique, ou pour des animaux de la même espèce dans une indication
thérapeutique différente ou un aliment médicamenteux fabriqué à partir d'un prémélange
médicamenteux autorisé répondant aux mêmes conditions ;

2° Si le médicament mentionné au 1° n'existe pas, un médicament vétérinaire autorisé pour


des animaux d'une autre espèce dans une indication thérapeutique différente ou un aliment
médicamenteux fabriqué à partir d'un prémélange médicamenteux autorisé répondant aux
mêmes conditions ;

3° Si les médicaments mentionnés aux 1° et 2° n'existent pas :

a) Soit un médicament autorisé pour l'usage humain ;

b) Soit un médicament vétérinaire autorisé dans un autre Etat membre en vertu de la


directive 2001/82/ CE du Parlement européen et du Conseil instituant un code communautaire
relatif aux médicaments vétérinaires, pour la même espèce ou pour une autre espèce, pour
l'affection concernée ou pour une affection différente, sans préjudice de l'autorisation
mentionnée à l'article L. 5142-7 ;

4° A défaut des médicaments mentionnés aux 1°, 2° et 3°, une préparation magistrale
vétérinaire.

Le sens de l’adjectif approprié du deuxième paragraphe est de la plus grande


importance ; il détermine le droit ou non, pour le vétérinaire, de prescrire une préparation
magistrale vétérinaire à base de plantes chez des animaux de production. La préparation
magistrale vient en dernier recours si nous suivons l’ordre imposé par le précédent article cité.
Si le prescripteur peut justifier son choix de la phytothérapie par la préparation magistrale, il
est envisageable pour celui‐ci d’utiliser légalement des produits thérapeutiques à base de
plantes, avec l’allégation qui en découle. Cependant, les substances actives doivent apparaître
dans le tableau 1 du règlement n°37/2010.

66
Figure 4 : Principe de la "cascade", réalisée par l’auteur.

Ce même article L5143‐4 précise un autre point relatif au règlement UE n°122/2013


(173) modifiant le règlement CE n°1950/2006. Il concerne l’élevage d’équidés et des
substances actives autorisées supplémentaires à celles du tableau 1 du règlement n°37/2010,
dénommées substances essentielles. Celles‐ci sont répertoriées dans le règlement UE
n°122/2013 avec une indication précisée pour chaque principe actif. Ces substances et les
médicaments qui les contiennent sont donc autorisés chez les équidés non exclus de la filière
bouchère à condition que l’indication soit respectée, que le traitement soit noté sur le
document d’identification obligatoire, et qu’un temps d’attente de six mois soit respecté.
Cependant, aucune plante n’y est présente.

d. Cadre réglementaire des éleveurs

Le détenteur d’animaux dont les produits sont destinés à la consommation humaine


doit tenir à jour un registre d’élevage dans lequel figurent entre autres les traitements
effectués, qu’ils soient à prescription obligatoire ou non, et les interventions du vétérinaire,
selon l’article 7 de l’arrêté du 5 juin 2000 (174).

Les préparations extemporanées sont réservées aux ayants droit, c’est‐à‐dire les
vétérinaires et les pharmaciens, et sont donc interdites par les éleveurs, selon l’article L5143‐
2 du CSP (175). De plus, l’utilisation des médicaments, comme ils sont définis dans l’article
L5143‐5 du CSP (176) cité ci‐après, est obligatoirement précédée d’une prescription
vétérinaire. Remarquons que les aliments complémentaires ne font pas l’objet de cet article.
67
Par conséquent, ils peuvent être utilisés par les éleveurs sans prescription au préalable.
L’automédication est ainsi restreinte pour les éleveurs.

Article L5143‐5 du CSP (176) :

Est subordonnée à la rédaction par un vétérinaire d'une ordonnance, qui est obligatoirement
remise à l'utilisateur, la délivrance au détail, à titre gratuit ou onéreux, des médicaments
suivants :

1° Les médicaments vétérinaires contenant des substances prévues à l'article L. 5144-1, à


l'exception des substances vénéneuses à doses ou concentrations trop faibles pour justifier de
la soumission au régime de ces substances ;

2° Les aliments médicamenteux ;

3° Les médicaments visés à l'article L. 5143-4 [(celui de la « cascade »)] ;

4° Les nouveaux médicaments vétérinaires contenant une substance active dont l'usage
vétérinaire est autorisé depuis moins de cinq ans.

Cette ordonnance ne peut prescrire que la quantité de médicaments nécessaire au


traitement.

Pour les aliments médicamenteux, l'ordonnance ne peut prescrire qu'un seul traitement d'une
durée au plus égale à trois mois.

Pour autant, les chambres d’agriculture des différentes régions proposent des
formations pour les éleveurs en phytothérapie et en aromathérapie. Les programmes vont
mêmes jusqu’à apprendre à préparer quelques remèdes à la ferme (177), ou encore à la
réalisation d’une crème (178). Ces formations font parfois intervenir un vétérinaire mais ce
n’est pas toujours précisé. La durée des formations prises pour exemple est d’une à deux
journées. Elles ont pour finalité, l’utilisation de la phytothérapie en première intention et de
façon autonome par les éleveurs, ce qui peut surprendre compte tenu de l’interdiction
d’automédication. Il est légitime de se demander si les traitements effectués par l’éleveur,
sans ordonnance, seront notés sur le registre d’élevage, et si un temps d’attente cohérent
sera respecté à la suite de l’administration de substances pharmacologiquement actives.

3) Propositions de solutions pour l’utilisation de phytothérapie sur des animaux de


production

a. Définir un statut juridique européen pour les plantes à usage thérapeutique

Dans son dossier d’état des lieux des alternatives aux antibiotiques, l’ANSES soulève ce
problème et propose de faire évoluer les groupes fonctionnels d’additifs alimentaires, ou d’en
créer un autre pour les alternatives aux antibiotiques, par exemple (47). Actuellement, tout
68
produit qui présente son usage comme pouvant réduire ou remplacer un antibiotique, ou un
autre médicament, entre dans le cadre du médicament vétérinaire.

La modification de la réglementation européenne aiderait les entreprises


pharmaceutiques à élaborer des produits de santé vétérinaire à base de plantes qui
entreraient dans un cadre réglementaire mieux défini. Ce problème persiste depuis plusieurs
années. En effet, nous pouvons noter la multiplication des notes de l’ANSES à ce sujet, ainsi
que des textes réglementaires tentant d’éclaircir les attentes réglementaires (78) (179) (180).
Cela vient peut‐être du fait que la délimitation entre une action physiologique et
pharmacologique est scientifiquement mal définie (181) ; comment pourrait‐elle l’être
réglementairement ?

En médecine humaine, les produits à base de plantes bénéficient de la même


réglementation avec la possibilité de déposer une AMM complète ou allégée sous condition
d’une utilisation documentée de plus de dix ans. En plus de ces possibilités, un enregistrement
de médicaments traditionnels à base de plantes est possible si celles‐ci sont utilisées depuis
plus de trente ans, dont quinze dans la Communauté européenne selon l'article R5121‐107‐3
(182). Au sein de chaque procédure, le maître mot est la sécurité du produit avant tout (183).

Il est à noter que certaines plantes et huiles essentielles sont libérées du monopole
pharmaceutique, et sont donc utilisées avec moins de réserve et de prudence que d’autres,
car probablement peu ou pas nocives. L’article D4211‐11 du CSP répertorie les plantes ainsi
que les formes dans lesquelles elles peuvent être vendues (184). Certaines huiles essentielles,
dont la toxicité justifie que leur vente soit réservée aux pharmaciens, sont répertoriées dans
l’article D4211‐13 du CSP modifié par le Décret n°2007‐1198 du 3 août 2007 (185) dont voici
la liste :

- grande absinthe (Artemisia absinthium L.) ;

- petite absinthe (Artemisia pontica L.) ;

- armoise commune (Artemisia vulgaris L.) ;

- armoise blanche (Artemisia herba alba Asso) ;

- armoise arborescente (Artemisia arborescens L.) ;

- thuya du Canada ou cèdre blanc (Thuya occidentalis L.) et cèdre de Corée (Thuya
Koraenensis Nakai), dits "cèdre feuille" ;

- hysope (Hyssopus officinalis L.) ;

- sauge officinale (Salvia officinalis L.) ;

- tanaisie (Tanacetum vulgare L.) ;

- thuya (Thuya plicata Donn ex D. Don.) ;

- sassafras (Sassafras albidum [Nutt.] Nees) ;

69
- sabine (Juniperus sabina L.) ;

- rue (Ruta graveolens L.) ;

- chénopode vermifuge (Chenopodium ambrosioides L. et Chenopodium anthelminticum L.) ;

- moutarde jonciforme (Brassica juncea [L.] Czernj. et Cosson).

Ce qui se fait en médecine humaine constitue un exemple de solutions possibles et


imaginables en médecine vétérinaire. Les études scientifiques sont plus nombreuses en
médecine humaine qu’en médecine vétérinaire, et les enjeux ne sont pas les mêmes pour la
santé publique lorsqu’une plante est administrée à un animal producteur de denrées ou à un
humain. Néanmoins, la vente réservée aux pharmaciens d’une huile essentielle est, par
extrapolation, une information utile à l’analyse du danger de l’administration de celle‐ci à des
animaux producteurs.

Selon une réponse de l’Assemblée nationale au sujet de la phytothérapie chez les


animaux de production, un statut sur les produits à base de plantes serait établi par la
Commission européenne d’ici 2027 (83).

b. Élaboration d’une liste de plantes autorisées

Nous avons vu un certain nombre de plantes et dérivés présents dans le tableau 1 du


règlement n°37/2010 qui peuvent légalement être utilisés en élevage. Cependant, nous ne
savons pas vraiment si ces plantes font partie des plus utiles en thérapeutique curative ou
préventive dans la médecine vétérinaire des animaux de rente. Un groupe de travail de
l’institut de l’agriculture et de l’alimentation biologique, l’ITAB, tente d’intégrer légalement
l’usage de plantes en élevage et l’utilisation par les éleveurs. Le collectif « plantes en élevage »
du groupe santé animale de l’ITAB a regroupé des praticiens vétérinaires, chercheurs,
pharmaciens, et des organismes impliqués dans l’agriculture comme la FNAB, la TRAME ou le
réseau CIVAM afin d’élaborer une liste de plantes à effet biostimulant et adaptogène (80)
(186). Selon le site du collectif, ces plantes sont utilisées fréquemment en élevage. Une
solution de statut juridique est aussi proposée en créant une catégorie préparation naturelle
traditionnelle (187).

La liste de plante élaborée par le groupe de travail de l’ITAB nous permet d’une part
de connaître les plantes utilisées couramment en médecine vétérinaire selon les
professionnels impliqués dans ce projet, et d’autre part de comparer celles‐ci aux textes
réglementaires pour évaluer si les plantes autorisées sont utiles. Les plantes proposées par
l’ITAB sont comparées à la liste des plantes présentes dans le tableau 1 du règlement
n°37/2010 et à la liste « out of scope ». Certaines plantes sont autorisées par leur présence
dans le tableau 1 du règlement n°37/2010 sous forme d’extraits (tab III), d’huiles essentielles
(tab V), de teintures mères homéopathiques non diluées (tab VI), de teintures mères
homéopathiques diluées (tab VII). D’autres plantes sont autorisées par leur présence dans la
liste « out of scope » (tab IV) (le doute persiste pour la réglisse comme évoqué plus haut),
70
mais la majorité des plantes proposées n’est pas autorisée dans la composition des
médicaments vétérinaires (tab VIII).

Tableau III : Plantes proposées par l'ITAB dont les extraits et les dérivés sont inscrits au
tableau 1 du règlement n°37/2010. Source : ITAB (186)

Nom botanique Nom commun Parties utilisées


Aloe vera Aloès Feuille
Arnica montana Arnica Fleur
Artemisia absinthium Armoise (grande absinthe) Partie aérienne
Calendula sp Souci (des jardins) Capitule
Capsicum annuum Paprika Fruit
Carlina acaulis Carline Partie aérienne
Matricaire (camomille
Chamomilla recutita Capitule
allemande)
Centella asiatica Hydrocotyle asiatique
Cinchona officinalis Quinquina jaune royal
Cinnamomum zeylanicum Cannelle de Ceylan
Echinacea purpurea Echinacée pourpre
Gentiana lutea = Gentiana Gentiane jaune (grande
purpurea gentiane)
Hamamelis virginiana L. Hamamélis
Humulus lupulus Houblon Cône
Laurus nobilis Laurier noble
Melissa officinalis Mélisse Partie aérienne, PS
Origanum majorana Marjolaine cultivée
Panax ginseng Ginseng
Peumus boldus Boldo Partie aérienne
Picea sp
Rosmarinus officinalis L. Romarin Feuille, sommité fleurie
Ruscus aculeatus Petit houx Rhizome
Salvia officinalis Sauge officinale (dalmate) Feuille
Sambucus nigra Fleurs de sureau (noir) Fleur, fruit, bourgeon
Symphytum officinale Consoude officinale Racine, feuille
Tilia cordata, Tilia europaea Tilleul Inflorescence, aubier
Urtica dioica Grande ortie Partie aérienne

71
Tableau IV : Plantes proposées par l'ITAB et présentes dans la liste "out of scope". Source :
ITAB (186)

Nom botanique Nom commun Parties utilisées


Avena sativa Avoine Partie aérienne verte avant
floraison

Coffea arabica Café (d'Arabie)


Glycyrrhiza glabra Réglisse Racine
Petroselinum sativum Persil Partie aérienne

Tableau V : Plantes proposées par l'ITAB dont les huiles essentielles sont incrites au tableau
1 du règlement n°37/2010. Source : ITAB (186)

Nom botanique Nom commun Parties utilisées


Angelica archangelica Angélique Racine et fruit
Carum carvi (= Apium carvi) Carvi
Cinnamomum cassiae Cannelier de chine
Bergamote, Orange
Citrus sp Zeste
bigarade, Citron
Coriandrum sativum Coriandre
Cupressus sempervirens Cyprès
Eucalyptus sp Eucalyptus
Eugenia caryophyllus =
Caryophyllus aromaticum = Clou de girofle Clou
Syzygium aromaticum
Foeniculum vulgare Fenouil commun Feuille
Lavendula sp Lavandes Fleur
Menthes, Menthe poivrée,
Mentha sp Partie aérienne
menthe verte
Myristica fragrans Muscade (noix) Noix
Thymus vulgare Thym vulgaire Sommité fleurie, feuille

Tableau VI : Plantes proposées par l'ITAB dont les teintures mères homéopathiques sont
inscrites au tableau 1 du règlement n°37/2010. Source : ITAB (186)

Nom botanique Nom commun Parties utilisées


Bellis perenis Pâquerette Fleur
Crataegus sp Aubépine Fleur, bourgeon
Echinacea angustifolia DC Echinacée à feuilles étroites
Millepertuis (herbe de Saint
Hypericum perforatum
Jean)
Silybum marianum Chardon marie Partie aérienne

72
Solidago virgaurea Verge d'or commune Sommité fleurie
Vitex agnus castus Gattilier Semence

Tableau VII : Plantes proposées par l'ITAB dont une dilution de la teinture mère est inscrite
au tableau 1 du règlement n°37/2010. Source : ITAB (186)

Nom botanique Nom commun Parties utilisées


Aesculus hippocastanum Marronnier d'Inde
Cinnamomum camphora Ravintsara
Gingko Biloba Feuille

Tableau VIII : Plantes proposées par l'ITAB qui ne sont pas autorisées dans les médicaments
vétérinaires. Source : ITAB (186)

Nom botanique Nom commun Parties utilisées

Sapin blanc, douglas,


Abies sp Aiguilles
géant, Sapin argenté
Achillea millefolium Achillée millefeuille Sommité fleurie
Acorus calamus Roseau odorant Rhizome
Agropyrum repens Chiendent Rhizome
Ajuga reptens Bugle rampant Plante entière
Alchémille vulgaire
Alchemilla vulgaris Partie aérienne
(pied de lion)
Allium sativum Ail Bulbe
Feuille,
Alnus glutinosa Aulne
bourgeon
Feuille, fleur,
Althea officinalis Guimauve officinale
racine
Anethum graveolens Aneth Feuille et fruit
Anthemis nobilis Camomille romaine Capitule
Anthriscus cerefolium Cerfeuil Feuille
Arctium lappa = Arctium maju Bardane commune Racine et feuille
Arctostaphylos urva-ursi Busserole officinale Feuille
Artemisia annua Armoise de Chine Partie aérienne
Artemisia dracunculus Estragon Partie aérienne
Artemisia herba alba Armoise blanche Partie aérienne
Artemisia vulgaris Armoise commune Partie aérienne
Partie aérienne
Asperula odorata Aspérule odorante
fleurie
Aspidium filix mas Fougère mâle Feuille et racine
Azadirachta indica A. Neem (margousier)
73
Nom botanique Nom commun Parties utilisées
Ballota nigra Ballote fétide Sommité fleurie
Betula nigra Bouleau noir Feuille, écorce
Bouleau blanc / Feuille, écorce,
Betula pendula = Betula alba
pleureur / verruqueux bourgeon
Blupleurum fruticosum Buplèvre ligneux
Partie aérienne
Borago officinalis Bourrache commune
et fleur
Brassica oleracea Chou Feuille
Calament (menthe des
Calamintha officinalis Sommités fleurie
montagnes)
Callune ou Bruyère
Calluna vulgaris Sommité fleurie
commune
Cananga odorata Ylang ylang
Capsella bursa psatoris Bourse à pasteur Partie aérienne
Castanea sativa Châtaigner commun
Cedrus sp Cedrus
Centaurium umbellatum =
Petite centaurée
Centaurium erythrea
Prunus cerasus Queue de cerise Pédoncule
Fève de caroubier
Ceratonia siliqua
(figuier d'Egypte)
Mousse (lichen)
Cetraria islandica Thalle
d'Islande
Chrysantellum
Chrysantellum americanum d'Amérique (camomille
d'or)
Cichorium intybus Chicorée sauvage Feuille et racine
Ciste ladanifère Cistus ladaniférus
Citrus aurantium spp amara Orange
Citrus reticulata Blanco Mandarine (d'Italie)
Cnicus benedictus Chardon béni Partie aérienne
Cochlearia officinalis Cochléaire Partie aérienne
Corydothymus Capitatus Partie aérienne
Corylus avellana Noisetier
Crocus sativus Safran Stigmates
Cucurbita maximum Potiron (grosse courge)
Cuminum cuminum Cumin off
Curcuma zanthorrhiza Curcuma (temu lawak)
Cyanus segetum Bleuet

74
Nom botanique Nom commun Parties utilisées
Palmarosa indien,
Cymbopogon sp. Partie aérienne
citronnelle, lemongrass
Cynara scolymus Artichaut Feuille
Daucus carota Carotte Racine
Desmodie ovalifoliée
Desmodium ovafolium
(Zarzabacoa galana)
Dipsacus fullonum Cardère Feuille
Dryopteris filix mas Fougère mâle
Equisetum arvense Prêle des champs
Erica cinerea Bruyère cendrée
Erigeron canadensis Vergerette du Canada
Eryngium campestre Chardon Roland Racine
Pavot de Californie
Eschscholzia californica
(globe du soleil)
Eupatorium cannabinum Eupatoire Partie aérienne
Fagus sylvatica Hêtre Bourgeon
Ficus carica Figuier Bourgeon
Filipendule spirée
Filipendula ulmaria
(Reine des prés)
Fraxinus excelsior Frêne commun
Algues / Varech
Fucus vesiculosus
vésiculeux
Fumaria officinalis Fumeterre
Galium aparine Gaillet gratteron Partie aérienne
Gaulthéria procumbens Gaulthérie couchée
Géranium (herbe à
Geranium Robertianum
Robert)
Geum urbanum Benoîte Rhizome/Racine
Glechoma hederacea Lierre terrestre
Helichrysum italicum, Hélichryse, immortelle Sommité fleurie
Hieracium pilosella Piloselle (veluette)
Hyssopus decumbens Hysope couchée
Hyssopus officinalis Hysope Plante entière
Illicium verum Badiane Fruit
Inula helenium Racine d'aunée (inule)
Inula visquosa(L.) Aiton Inule visqueuse
Iris versicolor Iris commun Racine
Juglans regia Noyer
Juniperus communis Genévrier commun

75
Nom botanique Nom commun Parties utilisées
Cade (genévrier
Juniperus oxycedrus
oxycèdre)
Laminaria spp Laminaire
Ortie blanche (lamier
Lamium album
blanc)
Lemongrass Cymbopogon flexuosus
Leonurus cardiaca Agripaume Partie aérienne
Levisticum officinale Livèche
Lippia citriodora Verveine off
Litsea cubeba Litsée citronnée
Lycopus europaeus Chanvre d'eau Partie aérienne
Lythrum salicaria Salicaire commune
Malva silvestris Grande mauve
Marrubium vulgare Marrube blanc
Camomille odorante
Matricaria suaveolens Matricaire sans ligules =
Fausse Camomille
Malaleuca alternifolia Tea Tree
Melaleuca quinquenervia Niaouli
Melaleuca cajuputi Cajeput
Melilotus officinalis Mélilot Partie aérienne
Monarda spp Monarde Partie aérienne
Myrtus communis Myrte
Nasturhum officinale Cresson Partie aérienne
Nepeta cataria Cataire
Ocimum basilicum Basilic
Ononis spinosa Bugrane Racine
Marjolaine sauvage
Origanum vulgare
(Origan commun)
Origanum compactum Origan compact
Moustaches de chat
Orthosiphon stamineus
(Thé de Java)
Passiflora incarnata
Pelargonium X asperum, Géranium rosat Partie aérienne
Toute‐épice (piment de
Pimenta dioica la Jamaïque), Bay de
Saint Thomas
Pinus sp
Piper nigrum Poivre Fruit
Pistacia lentiscus Lentisque pistachier
76
Nom botanique Nom commun Parties utilisées
Plantago sp. Plantains
Polygonum aviculare Renouée des oiseaux Partie aérienne
Polygonum bistorta Benoîte Partie aérienne
Potentilla erecta Potentille Partie aérienne
Punica granatum L. Grenadier
Bois de Panama (quillaja
Quillaja saponaria
savonneux)
Raphanus sativus Radis noir Racine
Raventsara Raventsara
Rheum off.br.palmatum Rhubarbe Feuille
Rhododendron groenlandicum Lédon du Groenland
Feuille, fruit,
Ribes nigrum Cassis
bourgeon
Rose, Eglantier commun Fleur, fruit,
Rosa sp
/ cynorrhodons bourgeon
Feuille, jeune
Rubus fructicosus, Ronce
pousse
Partie aérienne,
Rubus idaeus Framboisier feuille, jeune
pousse
Sommité fleurie,
Salvia sclarea Sauge sclarée
feuille
Sambucus ebulus Sureau hièble Feuille
Santolina chamaecyparissus Santoline (petit‐cyprès)
Saponaria officinalis Saponaire Partie aérienne
Satureja grandiflora Thé d'Aubrac Partie aérienne
Sommité fleurie,
Satureja montana Sarriette des montagnes
feuille
Scrophularia nodosa, Scrofulaire noueuse Plante entière
Sorbus domestica Cormier Bourgeon
Plante entière,
Tanacetum vulgare Tanaisie commune
fleur, graine
Taraxacum officinalis Pissenlit Racine, feuille
Thymus capitatus = Thym, origan
Corydothymus capitatus (d'Espagne)
Thymus à feuilles de Sommité fleurie,
Thymus saturoiedes
sarriette feuille
(Thym) serpollet (à Sommité fleurie,
Thymus serpyllum
feuilles étroites) feuille
Tilia tomentosa Tilleul argenté Bourgeon
77
Nom botanique Nom commun Parties utilisées
Trachyspermum ammi Ajowan
Trigonella foenum graecum Fenugrec Fruit
Tussilago farfara Tussilage Partie aérienne
Ortie brûlante (petite
Urtica urens Partie aérienne
ortie)
Vaccinum myrtillus Myrtille Feuille, fruit
Vaccinum vitis-idaea Airelle JP, MG
Valeriana officinalis Valériane Racine
Verbena officinalis Verveine officinale Partie aérienne
Viburnum lantana Viorne Bourgeon
Vinca minor Petite pervenche
Viola tricolor Pensée sauvage Plante entière
Feuille,
Vitis vinifera Vigne
bourgeon
Zingiber officinalis Gingembre Rhizome

Rappelons‐nous qu’il y a 112 plantes différentes présentes dans le tableau 1 du


règlement n°37/2010. Un comptage des plantes autorisées dans la liste de plantes de l’ITAB
est réalisé, en différenciant les catégories (fig 5). Il y a donc 51 plantes présentes dans la liste
de l’ITAB qui le sont dans le tableau 1 du règlement n°37/2010, soit environ 45% des plantes
inscrites, et 4 plantes qui apparaissent dans la liste « out of scope ».
Donc, 55 des 210 plantes listées sont autorisées chez les animaux de rente. Cela représente
26% de la liste. Les extraits sont les plus représentés, suivis par les huiles essentielles, puis les
teintures mères (fig 5).

78
Huiles essentielles; 13; 6%

Teintures mères
homéopathiques; 7;
3%
Non
autorisées; Autorisées;
156; 74% 55; 26% Teintures mères
Extraits; homéopathiques
28; 13% diluées; 3; 2%

Liste "out of scope";


4; 2%

Non autorisées Extraits


Huiles essentielles Teintures mères homéopathiques
Teintures mères homéopathiques diluées Liste "out of scope"

Figure 5 : Répartition des différentes plantes proposées par l'ITAB, autorisées ou non chez les
animaux de production de denrées alimentaires, réalisée par l’auteur.

4) La problématique actuelle soulevée entre législateurs et praticiens

Le principal objectif partagé entre le législateur et le vétérinaire est la santé publique.


Et ceci peut s’étendre à tous les acteurs de la filière de production de denrées alimentaires
d’origine animale. Cependant, le manque de données scientifiques au sujet de l’innocuité de
la phytothérapie sur les animaux de production, et leurs conséquences sur le consommateur
notamment, empêche le législateur de libérer l’utilisation des plantes en élevage et laisse
responsable le vétérinaire qui s’y aventure.

Pour obtenir des données scientifiques fiables, il faut un certain nombre d’études avec
un niveau de preuve suffisant afin de pouvoir conclure, au cas par cas, en fonction de la plante
et de son utilisation, si l’usage défini d’une plante est sécuritaire et efficace. Les études sont
bien souvent menées par des laboratoires qui financent celles‐ci. Malgré une forte demande,
le marché de la phytothérapie vétérinaire reste peu porteur, et le retour sur investissement
peu rémunérateur. C’est dans l’optique de motiver les laboratoires que les demandes d’AMM
pour les produits à base de plantes furent allégées en 2016, bien qu’aucun médicament ne
soit sorti depuis cette date.

Alors que l’usage de la phytothérapie semble limité suivant le cadre réglementaire, de


nombreux éleveurs la pratiquent, avec ou sans avis d’un vétérinaire. Les chambres
d’agriculture encouragent par leurs formations cette pratique d’automédication qui favorise
l’apparition de défaut de traçabilité au sein de la filière de production alimentaire. Les
conséquences dépendent des produits à base de plantes utilisés, de l’espèce de plante, et des
temps d’attente appliqués, et donc des résidus de substances actives d’origine végétale dans
les denrées alimentaires.

79
Bilan : La réglementation qui encadre l’utilisation de plantes dans un but thérapeutique ne
laisse pas beaucoup d’options au vétérinaire rural. Cependant, les produits à base de plantes
peuvent être reconnus sous différents statuts juridiques, autres que celui du médicament.
Des plantes non autorisées dans les médicaments sont administrées à d’autres fins.

80
Partie III : Etude de terrain : quelles applications en font les acteurs de la
production de denrées alimentaires au niveau de l’élevage ?

1) Elaboration d’un questionnaire

a. Objectif du questionnaire

L’objectif est de recueillir les pratiques concernant la thérapie à l’aide de plantes. Il


sera important de connaître quelles plantes sont utilisées, mais aussi dans quel cadre et de
quelle manière. Cela permettra de comparer les exigences réglementaires avec les usages
terrain de produits à base de plantes.

Les deux acteurs principaux de la gestion de la santé des animaux sont les éleveurs et
les vétérinaires ruraux. Ce questionnaire doit cibler ces deux corps de métier, d’où la question
n°1, « Quelle est votre profession ? », avec des réponses précises telle que « vétérinaire en
exercice rural », car nous ne nous intéressons ici qu’aux animaux de production de denrées
alimentaires.

L’espèce concernée, notamment pour les éleveurs, est importante. Elle l’est dans une
moindre mesure pour le vétérinaire dans le sens où celui‐ci peut traiter différentes espèces.
Ceci fait l’objet de la seconde question : « Avec quelle(s) espèce(s) animale(s) productrice(s)
de denrées alimentaires travaillez-vous ? ». En effet, les plantes peuvent avoir une efficacité
et une innocuité différentes selon l’espèce traitée. Il est envisageable, de même, que les
résidus puissent être différents dans les produits destinés à la consommation humaine, du fait
d’une pharmacocinétique spécifique.

La fréquence d’utilisation de la phytothérapie est répertoriée grâce aux questions n°3,


11 et 15, respectivement : « A quelle fréquence prescrivez-vous la phytothérapie ? »,
« Utilisez-vous des produits à base de plantes dans votre pratique et à quelle fréquence ? »,
« Vous arrive-t-il de traiter tout le troupeau avec un produit à base de plantes ? ». Cette
fréquence d’utilisation semble indispensable pour en mesurer les conséquences car, plus
l’utilisation de produits est répandue, plus l’exposition et donc le risque potentiel sont
importants. Les questions n°8 et 16 permettent de préciser quelles plantes sont utilisées le
plus fréquemment, certaines étant plus à risque que d’autres.

L’origine des produits à base de plantes influence la qualité, et la standardisation des


produits peut être différente. Les questions n°4 « Auprès de qui vous procurez-vous les
plantes ou les produits à base de plantes ? Par exemple : pharmaciens, laboratoires
(lesquels), etc. Vous pouvez l'organiser du plus fréquent ou moins fréquent. » et 14 « Auprès
de qui vous fournissez-vous en produits à base de plantes ? » informent sur la provenance
des plantes utilisées par les deux corps de métier.

Le type ou la forme de produit à base de plantes est une information primordiale. Les
questions n°5 et 12, « Sous quelle forme utilisez-vous les produits à base de plantes ? »,
peuvent donner des arguments pour développer certains produits à base de plantes, par
81
exemple en travaillant sur un statut juridique européen ou en développant un marché
porteur.

La question n°6, « Utilisez-vous le plus souvent les produits à base de plantes en vue
d'un usage : curatif, préventif, complément alimentaire, ou autre », a pour objectif de
connaître l’intention principale du vétérinaire en utilisant la phytothérapie.

Lors de l’administration d’un médicament ou d’un autre produit, le vétérinaire doit


renseigner les différents délais d’attente pour les différents produits destinés à la
consommation humaine. Lorsqu’un médicament est utilisé « hors AMM », nous devons
appliquer un délai forfaitaire qui détermine des durées pour chaque denrée alimentaire
pendant laquelle la denrée doit être écartée définitivement du circuit de la consommation. En
élevage certifié « bio », ces temps d’attente sont doublés. La question n°7, « Notifiez-vous à
l'éleveur un temps d'attente lorsque vous prescrivez un produit à base de plantes ? »,
permet de faire un état des lieux de ce qui est pratiqué. Le vétérinaire étant responsable de
sa prescription, il pourrait décider de prendre le risque de devoir se justifier de temps
d’attente plus longs ou plus courts.

Les questions n°9 et 17, « Connaissez-vous la réglementation concernant l'utilisation


en élevage de produits à base de plantes ? Souhaitez-vous qu'elle soit améliorée ? » ainsi
que la n°18, « Avez-vous des commentaires à ajouter ? », laissent la possibilité aux éleveurs
et aux vétérinaires d’exprimer leurs idées et leur ressenti à ce sujet.

Il pourrait être intéressant de connaître la proportion d’élevages inscrits dans une


filière biologique traitant à l’aide des plantes. Cela permettrait de cibler ou non la demande
en phytothérapie. Ceci est pris en compte dans la question n°10 : « Êtes-vous en filière qualité
bio ? ».

La question n°19, « Dans quel département exercez-vous ? », a pour seul objectif la


répartition géographique des répondants afin d’observer l’homogénéité de l’échantillonnage
des répondants.

b. Voies de diffusion du questionnaire

Le questionnaire a pour objectif de relater les pratiques de la phytothérapie en


exercice rural. Il n’a cependant pas le but de connaître la proportion de pratiquants en
phytothérapie. Il doit donc cibler les vétérinaires phytothérapeutes et les éleveurs pratiquant
la phytothérapie.

Différents organismes travaillent pour que la phytothérapie soit développée et


accessible en élevage : l’ITAB, la FNAB, le réseau TRAME, la FNCIVAM, le collectif « Plantes en
élevage » avec leur manifeste des 1053 éleveurs et éleveuses hors‐la‐loi.

Certains permettent de développer la phytothérapie vétérinaire comme l’association


française des vétérinaires phytothérapeutes (AFVP), mais aussi le laboratoire Wamine qui
produit des extraits de plantes standardisées (EPS) pour les vétérinaires, le Préparatoire
82
FRANCEPREP qui répond à la demande de préparations magistrales notamment pour de la
phytothérapie.

Toutes ces entités sont des voies de communication de choix. Grâce à elles, le
questionnaire est diffusé aux principaux intéressés : les vétérinaires et les éleveurs exerçant
la phytothérapie. Le SNGTV a permis de diffuser le questionnaire auprès des vétérinaires
praticiens. Plusieurs vétérinaires, éleveurs et marchands d’aliment ont été contactés
individuellement afin de diffuser le questionnaire ou d’y répondre.

c. Aperçu du questionnaire

Le questionnaire est visible à l’annexe I, à la fin de cette thèse.

2) Résultats et interprétations
a. Les répondants, analyse de l’échantillonnage

Au total, 45 questionnaires furent remplis sur internet. Une majorité des répondants
sont vétérinaires, ils représentent presque trois quarts des réponses (fig 6).

Éleveur ou éleveuse.;
12; 27%

Vétérinaire conseil et
Vétérinaire en exercice
formation en
rural.; 32; 71%
productions animales;
1; 2%

Vétérinaire en exercice rural.


Vétérinaire conseil et formation en productions animales
Éleveur ou éleveuse.

Figure 6 : Répartition des professions au sein des répondants du questionnaire (profession ;


nombre de réponses ; proportion par rapport au nombre de répondants), réalisée par l’auteur.

Les vétérinaires qui ont répondu aux questionnaires sont répartis de façon homogène
en France, avec une légère prédominance de Jurassiens (Jura 39) et de Seinomarins (Seine‐
Maritime 76). A l’opposé, les éleveurs ayant répondu au questionnaire sont une majorité à
être installés en Seine‐Maritime (fig 7). Cela provient probablement d’une clientèle d’une
83
vétérinaire qui fut contactée personnellement. Ce qui signifie que les réseaux d’éleveurs
contactés n’ont pas permis de récolter de questionnaires, comme je l’espérais. Nous avons
donc un fort biais de recrutement en ce qui concerne les éleveurs. Il sera difficile d’interpréter
les résultats des éleveurs et encore plus d’hypothétiser une généralité au sujet des éleveurs
français.

9
8
7
6
5
4
3
2
1
0

Vétérinaires Eleveurs

Figure 7 : Répartition géographique des répondants vétérinaires et éleveurs (en abscisse le


numéro de département, en ordonnée le nombre de réponses), réalisée par l’auteur.

Les bovins sont les animaux les plus largement représentés toutes professions
confondues, suivis par les ovins et les caprins. Les autres espèces minoritaires sont les
volailles, les porcs et les chevaux à destination bouchère (fig 8). En ce qui concerne les élevages
de suidés et de volailles, le faible nombre de répondants travaillant avec ces espèces n’est pas

84
à mettre en corrélation avec un faible nombre d’animaux, car ce sont des filières gérées de
façon industrielle avec une part importante d’élevage hors sol et de grands effectifs.

50

45

40
12
35
1
30

25
1
20

15 32
1
10 22
14
5
1
1 1
2 3 2 2
0
Bovins Ovins Caprins Volailles de Volailles Porcs Chevaux à
chair pondeuses destination
bouchère

Éleveur ou éleveuse.
Vétérinaire conseil et formation en productions animales
Vétérinaire en exercice rural.

Figure 8 : Les animaux traités ou élevés par les répondants (le nombre correspond au nombre
de réponses par profession), réalisée par l’auteur.

b. La fréquence d’utilisation et forme d’utilisation

Les questions n°8 et 16 n’ont pas permises d’avoir plus d’information sur la fréquence
d’utilisation de chaque plante. La réponse à la question semble déjà longue et fastidieuse avec
l’énumération des plantes et de leurs indications. Ce sont donc les réponses aux questions
n°3, 11, et 15 qui nous permettent d’évaluer la fréquence d’utilisation de la phytothérapie par
les vétérinaires et les éleveurs qui l’intègrent dans leur pratique.

Près d’un quart des vétérinaires phytothérapeutes ayant répondus proposent


systématiquement de la phytothérapie lors de leurs visites, alors qu’un tiers d’entre eux ne la
proposent que très rarement, et un autre tiers la proposent dans certains cas (fig 9). Nous
observons donc une diversité de fréquence d’utilisation entre les vétérinaires sans
prédominance de l’une par rapport aux autres.

85
Jamais; 2; 6%

Systématiquement; 8;
24%

Très rarement; 11;


33%

Certains cas; 11; 34%


Selon la réceptivité
de l'éleveur; 1; 3%

Systématiquement Certains cas Selon la réceptivité de l'éleveur Très rarement Jamais

Figure 9 : Fréquence d'utilisation de la phytothérapie par les vétérinaires (réponse ; nombre


de réponses ; proportion par rapport au nombre de répondants vétérinaires), réalisée par
l’auteur.

Chez les éleveurs questionnés, nous observons une tendance à l’utilisation modérée
de la phytothérapie, compatible avec un usage complémentaire aux médicaments
conventionnels. En effet, les trois quarts des éleveurs ayant répondu au questionnaire
utilisent la phytothérapie dans certains cas (fig 10). Cependant, un tiers d’entre eux ont déjà
traité le troupeau entièrement (fig 11). Cela représente une exposition plus importante et
donc un risque de résidus plus élevé que lors de traitements individuels. Les deux éleveurs de
l’échantillonnage intégrés en agriculture biologique utilisent la phytothérapie le plus souvent
possible et traite occasionnellement à souvent le troupeau en entier.

86
Le plus souvent
possible; 3; 25%

Dans certains cas


particuliers; 9;
75%
Dans certains cas particuliers Le plus souvent possible

Figure 10 : Fréquence d'utilisation de la phytothérapie par les éleveurs (réponse ; nombre de


réponses ; proportion par rapport au nombre de répondants éleveurs), réalisée par l’auteur.

Traite souvent
tout le troupeau
; 1; 8%
Traite tout le
troupeau
occasionnellement;
3; 25%

Ne traite jamais
tout le troupeau;
8; 67%

Ne traite jamais tout le troupeau


Traite tout le troupeau occasionnellement
Traite souvent tout le troupeau

Figure 11 : Fréquence de traitement d'un grand effectif d'animaux par les éleveurs (réponse ;
nombre de réponses ; proportion par rapport au nombre de répondants éleveurs), réalisée
par l’auteur.

Les formes d’utilisation de plantes les plus utilisées en phytothérapie vétérinaire, par
les éleveurs comme les vétérinaires, sont les huiles essentielles et les préparations
87
phytopharmaceutiques avec AMM, suivis par les extraits de plantes standardisés et les
préparations magistrales (fig 12). Les deux premières catégories représentent 50% des
réponses.

25

4
20
11
15
2
10 19 2
12 12 1
5
8 1
5 1
3 2 3
0 1 1 1 1

Vétérinaires Eleveurs

Figure 12 : Formes d'utilisation des plantes par les vétérinaires et les éleveurs (le nombre
correspond au nombre de réponses par profession), réalisée par l’auteur.

c. Les fournisseurs de produits à base de plantes

22 des 33 vétérinaires interrogés se fournissent en produits à base de plantes auprès


de laboratoires, ce qui représente 67% des vétérinaires répondants (fig 13). 3 vétérinaires se
rapprochent d’une centrale d’achat et seulement un vétérinaire se fournit en pharmacie, ce
qui représente respectivement 9% et 3% des vétérinaires répondants.

88
25
22

20

15

10 9

5
3
1
0
Laboratoire Sans réponse Centrale d'achat Pharmacie

Figure 13 : Les fournisseurs de produits à base de plantes des vétérinaires (en ordonnée, le
nombre de réponses), réalisée par l’auteur.

Le fournisseur privilégié des éleveurs interrogés est le vétérinaire dans 83% des cas
représentés ici (fig 14). Puis, la pharmacie se positionne en deuxième, suivie de près par les
laboratoires. Le vétérinaire reste donc, dans cet échantillon d’éleveurs, le contact de choix
pour la phytothérapie.

12

10
10

4
3
2
2
1 1

0
Vétérinaire Pharmacie Laboratoire Internet Commercial

Figure 14 : Les fournisseurs des produits à base de plantes des éleveurs (en ordonnée, le
nombre de réponses), réalisée par l’auteur.

d. Les plantes utilisées sur le terrain par les répondants

89
Les réponses aux questions n°8 et 16 furent hétérogènes. Cette question, plus ouverte,
demande de la rédaction et une capacité de synthèse des connaissances. Certains ont
développé leur réponse avec plus ou moins de plantes et d’indications, d’autres ont répondu
sommairement. Cela constitue un biais important mais nous permet de ressortir quelques
plantes plus utilisées que d’autres. La forme d’utilisation aurait pu être intéressante mais cette
information supplémentaire aurait eu peu de chance d’être précisée dans cette question.

Nous pouvons observer un lot de cinq plantes qui se démarquent par une utilisation
plus fréquente : le cyprès, le tea‐tree, le palmarosa, les échinacées, et l’eucalyptus. Les plantes
citées une seule fois parmi tous les répondants ont été retirées pour une meilleure lisibilité du
graphique (fig 15).

Les autres plantes citées une seule fois sont les suivantes : tanaisie, ail, litsée, fenugrec,
cannelle, sauge, menthe poivrée, houblon, alchémille, radis noir, piloselle, canneberge, vigne
rouge, hamamélisse, scrofulaire, ginseng, prêle, niaouli, cardamine, bourbon, citronnelle.

En comparaison avec la liste de l’ITAB, 48 des 55 plantes citées dans les réponses du
questionnaire appartiennent à la liste de l’ITAB, soit 87%. Cela tend à confirmer que les plantes
proposées par l’ITAB sont effectivement utilisées sur le terrain pour traiter les animaux de
rente. De plus, 23 des 55 plantes citées sont autorisées chez les animaux producteurs de
denrées alimentaires, soit presque 42% (tab IX).

Tableau IX : Comparaison des plantes citées dans les réponses au questionnaire et les listes
précédentes de plantes, réalisée par l’auteur.

Plantes citées dans les Présence ou non dans la Présence dans une liste
réponses liste proposée par l’ITAB justifiant l’utilisation
vétérinaire en animaux de
production
Cyprès Oui Tableau 1 : Cupressis
aetheroleum
Tea tree Oui Non
Palmarosa Oui Non
Echinacées Oui Tableau 1 : Echinacea
purpurea
Eucalyptus Oui Tableau 1 : Eucalypti
aetheroleum
Artichaut Oui Non
Laurier noble Oui Tableau 1 : Lauri folii
aetheroleum et Lauri fructus
Ortie Oui Tableau 1 : Urtica herba
Géranium Oui Non

90
Plantes citées dans les Présence ou non dans la Présence dans une liste
réponses liste proposée par l’ITAB justifiant l’utilisation
vétérinaire en animaux de
production
Girofle Oui Tableau 1 : Caryophylli
aetheroleum
Ravintsara Oui Tableau 1 : Camphre,
Camphora
Hélichryse Oui Non
Pissenlit Oui Non
Cassis Oui Non
Réglisse Oui Liste « out of scope »
Chardon marie Oui Tableau 1 : Silybum
marianum
Thym Oui Tableau 1 : Thymi
aetheroleum
Origan Oui Tableau 1 : Majoranae
herba (Origanum majorana)
Sureau Oui Tableau 1 : Sambuci flos
Mélisse Oui Tableau 1 : Melissae
aetheroleum et folium
Gentiane Oui Tableau 1 : Gentianae radix,
extraits standardisés et
préparations dérivées
Basilic Oui Non
Pin Oui Tableau 1 : Terebinthinae
aetheroleum rectificatum
Romarin Oui Tableau 1 : Rosmarini
aetheroleum et folium
Lavande Oui Tableau 1 : Lavandulae
aetheroleum
Mélilot Oui Non
Sarriette Oui Non
Lavandin Non Non
Rhodiole Non Non
Noyer Oui Non
Manuka Non Non
Reine des prés Oui Non
Desmodium Oui Non
Astragale Non Non
Tanaisie Oui Non
Ail Oui Non
91
Plantes citées dans les Présence ou non dans la Présence dans une liste
réponses liste proposée par l’ITAB justifiant l’utilisation
vétérinaire en animaux de
production
Litsée Oui Non
Fenugrec Oui Non
Cannelle Oui Tableau 1 : Cinnamomi
ceylanici aetheroleum et
cortex, extraits standardisés
et préparations dérivée
Sauge Oui Tableau 1 : Salviae folium
Menthe poivrée Oui Tableau 1 : Menthae
piperitae aetheroleum
Houblon Oui Tableau 1 : Extrait semi‐
solide purifié de Humulus
lupulus L. contenant
approximativement 48% de
béta‐acides (tels que des
sels de potassium)
Alchémille Oui Non
Radis noir Oui Non
Piloselle Oui Non
Canneberge Airelle ? Non
Vigne rouge Oui Non
Hamamélisse Oui Tableau 1 : Hamamelis
virginiana
Scrofulaire Oui Non
Ginseng Oui Tableau 1 : Ginseng extraits
standardisés et préparations
dérivées
Prêle Oui Non
Niaouli Oui Non
Cardamine Non Non
Bourbon Non Non
Citronnelle Oui Non

92
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Laurier noble

Géranium

Ravintsara
Tea tree
Palmarosa

Artichaut

Astragale
Girofle

Sureau
Ortie

Lavandin

Noyer
Hélichryse
pissenlit

Lavande
Cyprès

Echinacées

Chardon marie

Basilic
Pin

Rhodiole

Reine des prés


Desmodium
Eucalyptus

Cassis

Gentiane
Réglisse

Thym

Mélisse

Romarin

Sarriette

Manuka
Mélilot
Origan
Vétérinaires Eleveurs

Figure 15 : Plantes couramment utilisées en phytothérapie par les répondants (en ordonnée,
le nombre de réponses), réalisée par l’auteur.

e. Les types d’usage : curatif ou préventif

Nous avons vu précédemment que les allégations pouvaient conditionner l’usage des
produits à base de plantes. Les trois quarts des vétérinaires répondants utilisent de façon
curative les produits à base de plantes, tandis qu’un peu plus de la moitié les utilisent en
prévention (fig 16). En effet, nous pouvons considérer que l’utilisation en tant que
complément alimentaire constitue une démarche préventive contre les maladies.

Quatre vétérinaires parmi les répondants utilisent les produits à base de plantes des
trois façons : curative, préventive et en compléments alimentaires. Ils sont représentés par les
« 3 réponses » dans les figures 16 et 17.

Nous constatons que les produits à base de plantes sont utilisés par les vétérinaires
pour des indications aussi bien curatives que préventives. En effet, 12 vétérinaires utilisent les
produits à base de plantes uniquement en curatif, ce qui correspond à la moitié des usages
curatifs. Cependant, seulement un vétérinaire les utilise uniquement en préventif, et 3
vétérinaires les utilisent uniquement en compléments alimentaires (fig 17).

93
Figure 16 : Proportions des usages vétérinaires des produits à base de plantes (pourcentage
par rapport à l’ensemble des vétérinaires répondants), réalisée par l’auteur.

30

25
4 3 réponses
20
3
Complément
15 5 alimentaire

10 Préventif
4 4
2 3
5 12 1 Curatif
2
5
3
0
Curatif Préventif Complément
alimentaire

Figure 17 : Répartition des réponses de vétérinaires sur l'usage des produits à base de plantes
(le nombre correspond au nombre de réponses associées à la réponse en abscisse, par
exemple, le jaune correspond au préventif, il y a donc 5 vétérinaires qui ont répondu préventif
et curatif), réalisée par l’auteur.

f. Perception et respect des réglementations

A la question, « Connaissez‐vous la réglementation concernant l’utilisation en élevage


des produits à base de plantes ? », la réponse reflète le point de vue du répondant sur sa
connaissance de la réglementation. Les réponses traduisent donc un sentiment de
connaissance ou de méconnaissance de la réglementation. Nous observons que, dans cet
échantillonnage d’éleveurs et de vétérinaires, les éleveurs semblent plus confiants sur la
maîtrise de la réglementation à 75%, contre 63% pour les vétérinaires (fig 18).

94
Nous pouvons imaginer différentes explications possibles. Les éleveurs étant
demandeurs de produits à base de plantes peuvent être plus impliqués et plus avertis sur les
réglementations mises en place. Les vétérinaires, responsables de la santé publique, avec un
niveau d’exigence des connaissances compatible avec celui d’un docteur, ont le sentiment de
ne pas connaître l’ensemble des réglementations qui régissent l’utilisation de ces produits.

Les temps d’attente (TA) font partie de la réglementation et préviennent des risques
de résidus qui peuvent se retrouver dans les denrées alimentaires. Les vétérinaires sont
partagés quant à l’application des temps d’attente et notamment les temps d’attente
forfaitaires pour les préparations magistrales ou les produits à base de plantes utilisés hors‐
AMM (fig 19). Un vétérinaire utilise seulement les préparations avec AMM ou des
compléments alimentaires, donc il notifie le temps d’attente correspondant ; sa réponse est
placée dans « autre réponse ou pas de réponse ». Un autre vétérinaire précise qu’il attribue
un temps d’attente nul pour les compléments alimentaires, mais un temps d’attente
forfaitaire pour le reste ; sa réponse est placée dans les « TA forfaitaires non doublés en bio ».

Parmi les 15 vétérinaires ne notifiant pas de temps d’attente à l’éleveur (fig 19), 9
d’entre eux disent ne pas connaître la réglementation, les 6 autres estiment la connaître.

Eleveurs "je ne la connais


pas"; 3; 25%
Vétérinaires "je ne
la connais pas"; 11;
37%

Vétérinaires "je la
connais"; 19; 63%

Eleveurs "je la
connais"; 9; 75%

Estiment connaître la réglementation Estiment ne pas connaître la réglementation

Figure 18 : Estimation personnelle de la connaissance de la réglementation de l'utilisation des


produits à base de plantes en élevage (réponse ; nombre de répondants ; proportion par
rapport à l’ensemble des répondants de la même profession), réalisée par l’auteur.

95
Autre réponse ou pas
de réponse; 4; 12%

TA forfaitaires non
doublés en bio; 9;
27%

TA; 14; 42%

Pas de TA; TA forfaitaires


15; 46% doublés en bio; 5;
15%

Pas de TA Autre réponse ou pas de réponse


TA forfaitaires non doublés en bio TA forfaitaires doublés en bio

Figure 19 : Notification des temps d'attente sur la prescription de produits à base de plantes
(réponse ; nombre de réponses ; proportion par rapport à l’ensemble des vétérinaires
répondants), réalisée par l’auteur.

Une ordonnance est obligatoire pour chaque animal, ou lot d’animaux défini, qui sera
traité. La phytothérapie représente un traitement thérapeutique qui passe par une démarche
diagnostique. De plus, seul le vétérinaire est en droit d’établir un diagnostic. Toutefois, il existe
des protocoles de soins prédéfinis avec le vétérinaire sanitaire, qui permettent à l’éleveur
d’administrer un traitement lorsque certains symptômes apparaissent, et d’appeler son
vétérinaire à partir d’un certain seuil. Dans tous les cas, chaque traitement est noté dans le
registre d’élevage. Nous observons ici que, chez deux tiers des éleveurs interrogés, la
prescription n’est pas systématique (fig 20).

96
Sur ordonnance
systématiquement;
4; 33%

Parfois sur
ordonnance; 8;
67%

Parfois sur ordonnance Sur ordonnance systématiquement

Figure 20 : Evaluation semi‐quantitative de l'utilisation de la phytothérapie par les éleveurs


interrogés suivant une prescription vétérinaire ou non (réponse ; nombre de réponses ;
proportion par rapport à l’ensemble des éleveurs répondants), réalisée par l’auteur.

En ce qui concerne la demande d’amélioration de la réglementation par les acteurs de


la filière de production animale, la réponse est unanime à 98% pour une amélioration (fig 21).
Seul un vétérinaire a répondu contre. Ce dernier ne propose la phytothérapie que
« très rarement », n’utilise que les préparations avec AMM, et en préventif uniquement. Il est
à noter que tous les répondants ont répondu à cette question.

Ne souhaite pas une


amélioration; 1; 2%

Souhaitent une
amélioration; 44;
98%

Ne souhaite pas une amélioration Souhaitent une amélioration

Figure 21 : Demande d'amélioration de la réglementation des produits à base de plantes


(réponse ; nombre de réponses ; proportion par rapport à l’ensemble des répondants),
réalisée par l’auteur.

3) Discussions sur la base des commentaires libres des participants

97
Le terme qui revient régulièrement dans les commentaires est « l’hypocrisie ». D’un côté,
la loi nous incite à utiliser des médecines non conventionnelles, de l’autre côté, elle les
réprimande. Le seul responsable sera celui qui adhère aux principes de la phytothérapie et qui
prescrit ou administre un produit à base de plantes non réglementé.

En effet, la réglementation, lourde et parfois ambiguë, empêche les laboratoires de


prendre le marché du médicament vétérinaire à base de plantes et laisse la porte ouverte aux
« compléments alimentaires » et « produits d’hygiène ». Ces deux catégories n’intègrent pas
la notion de résidus et leurs produits sont utilisés sans mise en place de temps d’attente et
sans limite dans le choix des plantes.

Si la réglementation permettait aux laboratoires d’investir dans des études de LMR pour
certaines plantes, celles‐ci auraient la chance d’intégrer un jour des médicaments autorisés
chez les animaux de production.

98
99
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diététiques pour animaux - Article ANNEXE II.

72. Règlement (CE) no 767/2009 du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009


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règlement (CE) no 1831/2003 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant la directive
79/373/CEE du Conseil, la directive 80/511/CEE de la Commission, les directives 82/471/CEE,
83/228/CEE, 93/74/CEE, 93/113/CE et 96/25/CE du Conseil, ainsi que la décision 2004/217/CE
de la Commission Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE. . pp. 28.

73. Règlement (UE) no 68/2013 de la Commission du 16 janvier 2013 relatif au catalogue


des matières premières pour aliments des animaux Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE. .
pp. 64.

74. Décret n°2006-352 du 20 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires. 20 mars
2006.

75. AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement


et du travail relatif aux lignes directrices pour l’évaluation des allégations en alimentation
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76. Bro Phyton | Vetoquinol France. [en ligne]. [Consulté le 27 juin 2020]. Disponible à
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77. Règlement (UE) no 528/2012 du Parlement européen et du Conseil du 22 mai 2012


concernant la mise à disposition sur le marché et l’utilisation des produits biocides Texte
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115
163. selenicereus-grandiflorus-summary-report-committee-veterinary-medicinal-
products_en.pdf [en ligne]. [Consulté le 15 juin 2020]. Disponible à l’adresse :
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165. virola-sebifera-summary-report-committee-veterinary-medicinal-products_en.pdf
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167. Substances considered as not falling within the scope of Regulation (EC) No. 470/2009
1 , with regard to residues of veterinary medicinal products in foodstuffs of animal origin.

168. SCHNEIDER, Anne et HUYGHE, Christian. Les légumineuses pour des systèmes agricoles
et alimentaires. Editions Quae, 2015. ISBN 978‐2‐7592‐2334‐3. Encadré 1.2 pages 14‐15 , page
22 tableau des légumineuses à graines Google‐Books‐ID: OyQ0CgAAQBAJ

169. Community herbal monograph on Glycyrrhiza glabra L. and/or Glycyrrhiza inflata Bat.
and/or Glycyrrhiza uralensis Fisch., radix. . pp. 8.

170. Calles - The International Year of Pulses what are they an.pdf [en ligne].
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171. Tableau2 septembre 2017.pdf [en ligne]. [Consulté le 18 juin 2020]. Disponible à
l’adresse : https://www.anses.fr/fr/system/files/Tableau2%20septembre%202017.pdf

172. Code de la santé publique - Article L5143-4.

173. Règlement (UE) no 122/2013 de la Commission du 12 février 2013 modifiant le


règlement (CE) no 1950/2006 établissant, conformément à la directive 2001/82/CE du
Parlement européen et du Conseil instituant un code communautaire relatif aux médicaments
vétérinaires, une liste de substances essentielles pour le traitement des équidésTexte
présentant de l’intérêt pour l’EEE. . pp. 17.

174. Arrêté du 5 juin 2000 relatif au registre d’élevage - Article 7.

175. Code de la santé publique - Article L5143-2.

176. Code de la santé publique - Article L5143-5.

116
177. HAUTS‐DE‐FRANCE, Les Chambres d’agriculture. La phytothérapie en élevage.
[en ligne]. 2 juin 2020. [Consulté le 16 juin 2020]. Disponible à l’adresse :
https://hautsdefrance.chambres‐agriculture.fr/detail‐de‐la‐formation/actualites/la‐
phytotherapie‐en‐elevage/Je découvre et j’apprends à utiliser les 15 plantes majeures en
élevage bovin.

178. D’AGRICULTURE, Chambre. Phytothérapie et aromathérapie en élevage. [en ligne]. 5


juin 2020. [Consulté le 16 juin 2020]. Disponible à l’adresse : https://haute‐marne.chambre‐
agriculture.fr/formation/toutes‐les‐formations/detail‐de‐la‐
formation/actualites/phytotherapie‐et‐aromatherapie‐en‐elevage/

179. RECOMMANDATION DE LA COMMISSION du 14 janvier 2011 arrêtant des lignes


directrices pour la distinction entre les matières premières pour aliments des animaux, les
additifs pour l’alimentation animale, les produits biocides et les médicaments vétérinaires
[en ligne]. [Consulté le 8 juin 2020]. Disponible à l’adresse : https://eur‐
lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:011:0075:0079:FR:PDF

180. Statut juridique des produits frontières : Relèvent-ils de la réglementation du


médicament vétérinaire ? [en ligne]. [Consulté le 18 juin 2020]. Disponible à l’adresse :
https://www.anses.fr/fr/system/files/ANMV‐
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181. JAFFIOL, Claude, BOURLIOUX, Pierre et LAPLACE, Jean‐Paul. Réflexions et propositions


relatives aux allégations de santé , et aux compléments alimentaires. Bulletin de l’Académie
Nationale de Médecine. janvier 2011. Vol. 195, n° 1, pp. 189‑202. DOI 10.1016/S0001‐
4079(19)32116‐8.

182. Code de la santé publique - Article R5121-107-4.

183. Comment un médicament à base de plantes est‐il autorisé? ‐ ANSM : Agence nationale
de sécurité du médicament et des produits de santé. [en ligne]. [Consulté le 19 juin 2020].
Disponible à l’adresse : https://www.ansm.sante.fr/Activites/Medicaments‐a‐base‐de‐
plantes/Comment‐un‐medicament‐a‐base‐de‐plantes‐est‐il‐autorise/(offset)/1

184. Code de la santé publique - Article D4211-11.

185. Code de la santé publique - Article D4211-13.

186. sante-liste-plantes-11mars2019.pdf [en ligne]. [Consulté le 24 juin 2020]. Disponible à


l’adresse : http://itab.asso.fr/downloads/el‐sante/sante‐liste‐plantes‐11mars2019.pdf

187. D’AGRICULTURE, Chambre. => Phytothérapie en élevage. [en ligne]. 16 juin 2020.
[Consulté le 16 juin 2020]. Disponible à l’adresse : https://charente.chambre‐
agriculture.fr/se‐former‐avec‐la‐chambre/detail‐de‐la‐formation/actualites/phytotherapie‐
en‐elevage/

117
118
Annexes

Annexe I : Aperçu du questionnaire réalisé et diffusé dans le cadre de cette thèse.

119
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125
BARLI Xavier

LA PHYTOTHERAPIE EN EXERCICE RURAL, ENTRE


REGLEMENTATION ET REALITE DE TERRAIN

Thèse d’Etat de Doctorat Vétérinaire : Lyon, le 30 octobre 2020

RESUME :
La forte demande en phytothérapie chez les animaux producteurs de denrées alimentaires questionne
la santé publique. Les plantes sont composées de substances pharmacologiquement actives qui
peuvent être toxiques pour l’animal. De plus, ces substances peuvent se retrouver dans les denrées
alimentaires formant ainsi des résidus. Le cadre réglementaire des médicaments à base de plantes est
contraignant. Un nombre restreint de plantes décrites ici sont autorisées dans les médicaments, bien
qu’elles ne soient pas toutes utilisées en phytothérapie par les vétérinaires ruraux. Cependant, les
produits de santé vétérinaire, dont les statuts juridiques diffèrent de celui du médicament, comme les
aliments complémentaires, peuvent intégrer un plus large éventail de plantes. La plupart de ces
produits ne sont pas soumis à une limite maximale de résidus. Ce travail propose en premier lieu de
définir la phytothérapie, d’en expliquer les principes, et d’en comprendre la demande grandissante
dans les élevages. Puis, nous nous intéresserons à la réglementation qui encadre les différents produits
de santé vétérinaire dans lesquels différentes plantes peuvent être incorporées. Enfin, nous
exploiterons un questionnaire créer dans le cadre de cette thèse afin de déterminer les pratiques de
terrain en phytothérapie chez les vétérinaires et les éleveurs.

MOTS CLES :
- Phytothérapie vétérinaire - Santé publique
- Législation - Résidus
- Elevage

JURY :
Président : Monsieur le Professeur François GILLY

1er Assesseur : Madame la Docteure Caroline PROUILLAC


2ème Assesseur : Monsieur le Professeur Philippe BERNY

DATE DE SOUTENANCE : 30 octobre 2020

ADRESSE DE L’AUTEUR :
8bis Avenue de l’Eau Bonne,
Dammartin-en-Goële, 77230

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