Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
B) TECHNIQUES D'ÉLEVAGE
1
Type d'élevage EXTENSIF INTENSIF
La définition s’applique D’importantes densités de
généralement pour les poissons sont introduites dans
élevages où le milieu des milieux très contrôlés. Les
naturel pourvoit au aliments proviennent
besoin alimentaire. entièrement de l’extérieur
Selon les espèces, des
Définition apports extérieurs en
faible quantité peuvent
s’avérer nécessaires.
On parlera alors
d’élevages semi-
intensifs.
Les plus : Impact sur Les plus : La méthode
l’environnement faible, permet plus facilement
d’élever des espèces non
natives ; les quantités
produites permettent
d’obtenir des niveaux de prix
plus faibles.
Forces et
faiblesses de la
méthode Les moins : faible Les moins : La forte
niveau de production concentration d’individus
par hectare et coût de augmente les risques de
revient élevés, même si maladies et influe plus sur
l’absence d’intrants l’environnement, notamment
réduit les charges la qualité des eaux. Ce que
d’exploitation. les environnementalistes
critiquent.
Principales Conchyliculture, tilapia, Bar, daurade, saumon,
milkfish, carpes, turbot, pangas, crevette.
espèces crevettes.
concernées
L'ALIMENTATION EN QUESTION
2
Dans le monde, la majorité des espèces élevées en aquaculture ne sont pas
carnivores. Mais en Europe, les espèces privilégiées par les consommateurs le sont,
au grand dam des écologistes qui voient dans la pisciculture un gaspillage des
ressources halieutiques, notamment des harengs, chinchards et sardines, sous forme
de farine et d’huile. Depuis les débuts de la pisciculture, les scientifiques n’ont eu de
cesse de réduire l’indice de conversion.
Le saviez-vous?
3 PISTES DE RECHERCHE : Pour produire 1kg de truite
portion, il faut 2.4kg de
Le choix des espèces : les scientifiques se penchent sur la poissons sauvages. L'objectif
est de réduire encore.
domestication des espèces herbivores (type pangas) ou
Dans la nature, les truites
omnivore (type tilapia). Leur élevage limite la pression sur
peuvent dévorer jusqu'à 5 à
les ressources halieutiques. 10kg de poissons …
C) SYSTÈMES DE PRODUCTION
Élevage saumon bio (Crédits
photo © L.F)
3
L'élevage extensif en étang ou en
Les circuits fermés :
lagunes :
L'eau qui circule est traitée par la
Peu utilisé en Europe sauf pour les
ferme et reste dans le circuit.
coquillages.
Pour en savoir plus sur les indicateurs de l'aquaculture française : cliquez ici
Frédéric BORIE
Crédit photo:
4
BTSA1 - M52 - BIOLOGIE -
CHAPITRE CONTENU
I) Espèces élevées et cultivées
II) Morphologies et anatomie des espèces élevées
La reproduction
Asexuée
III)
Sexuée
Contrôle de la reproduction
IV) Perspectives nouvelles en aquaculture
5
1) Généralités .................................................................................................. 27
2) Anatomie extérieur ...................................................................................... 27
3) Etude des principaux appareils et systèmes ................................................. 28
III) La reproduction ................................................................................................ 30
A) Introduction ................................................................................................. 30
B) Reproduction asexuée.................................................................................. 30
1) Généralités .................................................................................................. 30
2) Principales modalités de la reproduction asexuée ........................................ 30
C) Reproduction sexuée ................................................................................... 35
1) Généralités .................................................................................................. 35
2) Les différentes modalités de la reproduction sexuée.................................... 35
3) La gamétogénèse ......................................................................................... 35
4) La méiose ..................................................................................................... 36
5) La fécondation ............................................................................................. 38
D) Amélioration des espèces: modifications du patrimoine génétique des
organismes aquatiques ........................................................................................ 39
1) Définitions ................................................................................................... 39
2) Espèces concernées par les modifications du patrimoine génétique ............ 39
3) Techniques utilisées ..................................................................................... 39
E) Histoire de vie des principaux groupes d’espèces élevées ............................ 44
1) Cas des mollusques bivalves......................................................................... 44
2) Cas des poissons .......................................................................................... 46
3) Cas des crustacés ......................................................................................... 47
4) Cas des algues .............................................................................................. 50
F) Contrôle de la reproduction ......................................................................... 55
1) Généralités .................................................................................................. 55
2) Cas des mollusques ...................................................................................... 55
3) Cas des crustacés ......................................................................................... 57
4) Cas des poissons .......................................................................................... 58
IV) Perspectives nouvelles en aquaculture ............................................................. 62
A) Améliorations à l'échelle de l'organisme ...................................................... 62
1) Sélection par croisement .............................................................................. 62
2) Polyploïdisation ........................................................................................... 62
3) Transgénèse ................................................................................................. 62
4) hybridation .................................................................................................. 64
6
5) Populations monosexe ................................................................................. 65
6) Domestication .............................................................................................. 66
B) Amélioration du potentiel aquacole ............................................................. 66
1) Travaux sur l'alimentation Fig.66 ....................................... 66
2) Soutien des stocks: pacage et sea-ranching .................................................. 68
3) Techniques et espèces nouvelles .................................................................. 70
4) (CF -> Gestion des pathologies: cf chap. VIII "Aquaculture nouvelle, gestion
des pathologies") ............................................................................................. 74
5) Valorisation des zones humides ................................................................... 74
C) Gestion des rejets et développement durable .............................................. 75
1) Rejets ........................................................................................................... 75
2) AMTI ............................................................................................................ 76
7
E) Les principales espèces élevées et cultivées dans le monde
8
Lieux: L'essentiel de la production d'eau douce (90–95%) ce fait en Asie.
La chine est le principal producteur (2/3 de la production mondiale).
Résumé poissons:
La pisciculture représente:
Environ 50 % de la production aquacole (97 MT)
Essentiellement de la pisciculture continentale (eau douce) de cyprinidés
(24 millions T) Poissons herbivores / omnivores: 60%; filtreurs: 25%;
carnivores: 15%.
Autres espèces produites:
Tilapias (eau douce) 3.5 millions T
Poissons diadromes (Salmonidés essentiellement en mer: Saumon
atlantique) 2 millions T
Poissons marins: 300 000 T
Les poissons diadromes et marins viennent pour la plupart des pays
industrialisés (Europe / Amérique / Japon).
L'essentiel de la production piscicole est asiatique avec un leader: la chine qui
produit les 9/10èmedes poissons de pisciculture continentale.
9
Les espèces produites le sont essentiellement en zone tropicale
Parmi ces espèces on trouve principalement des crevettes péneides
(marines et d'eaux saumâtres) La crevette à pattes blanches Litopenaeus
vannameï qui représente 2,7 millions T (3.3 MT en 2013)et la crevette géante
tigrée Penaeus monodon pour 800 000 T soit 3,8 millions T au total (4 MT en
2013). Il y a également des crabes d'eau douce (crabes chinois 600 000 T) et
d'eau marines ou saumâtres.
Parmi les espèces les plus largement élevées on trouvera les huitres creuses
(4,5millions T/4.9 en 2013), la palourde japonaise (3,5 millions T/3.9 en 2013),
plus quelques autres espèces dont les mytilidés (moules 1,8 millions T/1.7 en
2013), les pectinidés (1,6 millions T/1.8 en 2013 dont le
pétoncle du japon), un solecurtidae (Elevé en chine= 800
000 T) et l'arche granuleuse (600 000 T).
10
5) Principales espèces de végétaux cultivés à l'échelle mondiale
11
Les trois principaux pays producteurs:
La norvège qui produit l'essentiel du saumon atlantique (1.2 millions T)
L'espagne, avec 220 000 T, fournit la majorité de la production
mytilicole européenne (moule bleu / atlantique 450 000 T et moule
méditerranéenne 100 000 T)
La France(220 000 T) qui produit l'essentiel de la production d'huitre
creuse européenne (environ 100 000 T)
Classement:
1: Conchyliculture 2: Salmoniculture eau douce
3: Poissons d'étang 4: Poissons marins 5: Crustacés
12
En France la culture d'algues est marginale.
Certaines de ces micro algues, les Diatomées (avec la paroi en silice), sont
intéressantes en aquaculture.
13
Principales microalgues cultivées:
Voir documents
Voir documents
14
J) Conclusion
Production:
La production aquacole mondiale totale avoisine 97millions de tonnes.
La majeure partie des poissons vient de l'eau douce.
Elle est constituée pour moitié de poissons essentiellement des cyprinidés (26
millions de tonnes).
La production de poissons marins ou diadromes est globalement faible.
Un quart de la production est constitué d'algues brunes et rouges.
Un cinquième de la production est constituée de mollusques.
Environ 7% de la production est constituée de crustacés.
Algues, mollusques et crustacés sont essentiellement produit en eaux de mer.
Régions:
L'Asie est très majoritairement le continent «aquacole» qui assure l'essentiel des
productions (+ 90%).
La chine étant de loin le principal pays producteur (environ 80%de la production
mondiale).
Le 8ème continent producteur est l'Europe avec environ 2.7% de la production
mondiale. Principaux pays producteurs Européens :Norvège, Espagne, France.
La France est au 23eme rang avec 200 milles tonnes, essentiellement des mollusques
(+ des ¾ de la production).
Introduction
Ces espèces élevées présentent toutes des adaptations au milieu aquatique et de
grandes différences d'organisation entre les espèces animales et végétales.
Toutes les espèces animales aquatiques ont des points communs, le principal étant
de posséder un organe d'extraction de l'O2 dans l'eau: les branchies.
Elles présentent également des organes spécifiques à la fonction de nutrition,
reproduction, excrétion et même locomotion avec des adaptations particulières.
Dans le cas des végétaux aquatiques on trouvera des similitudes avec les végétaux
terrestres, mais plus sur le plan cellulaire que sur le plan anatomique.
1) Anatomie générale
Doc.1 fig.1
Organismes appartenant au clade des OSTEICHTHYENS (organismes à squelette
ossifié) et à l'ordre des ACTINOPTERYGIENS (appendices rayonnés: nageoires)
15
[Taxon: regroupe des organismes vivants ayant un même caractère - Classif. classique
et classif. phylogénétique - En phylogénétique, bcp sont abandonnés car ils recouvrent
des regroupements artificiels (paraphylétiques) On utilise des clades.
Clade: grand groupe d'organismes apparentés au niveau génétique. Regroupe tous les
descendants d'un ancêtre et l'ancêtre lui-même. Les clades s'emboîtent les uns à
l'intérieur des autres et correspondent à des groupes
monophylétiques.] fig.1'
a) Anatomie externe
16
Les nageoires:
Elles peuvent être:
paires (pelvienne et pectorale)
ou impaires (dorsale, caudale, anale) Il peut y avoir des spécialisations (ex:
nageoire épineuse).
Certains organes internes sont caractéristiques des poissons comme, par exemple, la
vessie natatoire ou gazeuse. (Sauf sélaciens: requin, raie ; pleuronectidés (pois.
plats): sole, turbot; scombridés: thon, maquereau)
La vessie gazeuse se développe au cour de l'élevage larvaire. C'est un organe qui:
permet de faciliter la flottabilité du poisson
établit des échanges gazeux (oxygène et azote) avec le tube digestif et le sang
du poisson. Certains poissons benthiques en sont dépourvus.
Pour le reste des organes, l'ensemble des appareils (= systèmes) est voisin de celui
des autres vertébrés. (digestif, respiratoire, reproducteur, excréteur)
17
2) Les différentes fonctions
a) Fonction de nutrition
18
un rôle de détoxification en recyclant un certain nombre de déchets
métaboliques (essentiellement des déchets cétoniques).
Le pancréas constitue une autre annexe. Il est en général diffus autour du tube
digestif (surtout à la partie antérieur). Il joue un double rôle:
il sécrète l'insuline (hormone hypoglycémiante)
il sécrète également des sucs pancréatiques (rôle dans la digestion)
c) Fonction respiratoire
CF vidéo - 2'18''
L'eau est un milieu extrêmement pauvre en dioxygène L'O2 est 25 fois moins
par rapport à l'air. Les poissons disposent d'un organe disponible dans l'eau
adapté à l'extraction de ce gaz en milieu aquatique: les que dans l'air => un
branchies. poisson dépense environ
Doc.3 Fig.5+ Fig.5' 30% de son énergie pour
la respiration.
19
Sous chaque opercules, les poissons (téléostéens) possèdent 4 arcs branchiaux (os)
munit de petits diverticules appelés branchiospines (Ils retiennent les proies et les
particules alimentaires)
Chaque arc possède 2 lames branchiales munie chacune de filaments porteurs de
lamelles secondaires. L'ensemble permet une surface d'échange très importante
entre le milieu extérieur et l'intérieur de la branchie.
L'oxygène va être extrait au niveau des lamelles secondaires. L'eau passe sur ces
lamelles grâce à la nage ainsi qu'à la compression de la masse d'eau dans la bouche
du poisson. Doc.2 Fig.4
L'intérieur des lamelles secondaires est baigné par du sang qui prend en charge
l'oxygène pour l'emmener jusqu’aux organes grâce à des vaisseaux.
C'est également au niveau des lamelles secondaires que le CO2, déchet métabolique,
est évacué.
Le saviez-vous ? De nombreux poissons ont aussi une respiration cutanée. Ils peuvent
absorber à travers la peau entre 5 et 30% du dioxygène qui leur est nécessaire
(Truite: 10%; tanche, roussette: 20%; poisson rouge, anguille: 35%)
Aorte dorsale
Veines
20
Le Lampris guttatus, de la famille des poissons-lunes, est un animal
endotherme, c'est-à-dire qu'il maintient la température de son sang au-
dessus de celle de son environnement, et ce dans tout son organisme. Un
avantage pour ce prédateur qui peut ainsi se déplacer sur de longues
distances en eaux froides.
e) Fonction excrétion
Il y deux organes qui participent à l'excrétion: les branchies et le rein.
①Le rein filtre l'ensemble de la masse sanguine grâce à des unités
constitutives appelées néphrons. Ces ②néphrons sont en fait de petits tubes dans
lesquels le sang est épuré des déchets pouvant constituer un danger potentiel pour
le poisson (empoisonnement).
Ces tubes collecteurs se rejoignent dans ③l'uretère et se déversent dans la
④vessie. La vessie évacue l'urine qui contient essentiellement les déchets azotés
(NH4+: ammonium, NH3: ammoniac, Urée) ainsi que des ions.
Les branchies participent également à l'excrétion. Elles évacuent
essentiellement des ions (NH4+, NH3, Na+, Cl-) Elles vont donc empêcher comme le
rein que le sang se charge en ammoniac (NH3) toxique pour les cellules nerveuses.
f) Fonction d’osmorégulation
Osmorégulation: Il s'agit de la régulation de la pression osmotique entre les
différents compartiments du milieu intérieur du poisson ainsi qu'entre le milieu
intérieur et le milieu extérieur.
La concentration ou pression osmotique dépend de la concentration en substances
dissoutes dans un milieu donné.
Pour que l'animal puisse continuer à vivre il doit maintenir constamment un
déséquilibre au niveau de ses différents compartiments physiologiques (milieu
intracellulaire et extracellulaire) Il entretient aussi un déséquilibre avec le milieu
extérieur, dans un contexte où celui-ci peut varier.
Ce sont les branchies et le rein qui participe à cette osmorégulation.
Le poisson placé en eau de mer doit lutter constamment contre la diffusion des ions
dans son organisme et contre la sortie d'eau de son organisme. A terme ces 2
phénomènes entraineraient une déshydratation du poisson. Pour compenser ce
phénomène le poisson boit beaucoup et met en jeu des phénomènes actifs
d'excrétion de sels au niveau des branchies. Il produit également une urine peut
abondante et concentrée.
En eau douce, le poisson doit lutter contre la dilution de son milieu intérieur. Pour
le faire, il compense l'entrée d'eau par ses branchies en
ne buvant pas et en éliminant une grande quantité
d'urine. Il compense la perte d'ions par une absorption
active au niveau branchiale et une réabsorption au niveau
du rein.des reins Doc.3 Fig.6
21
Les phénomènes actifs mis en jeu par le poisson, notamment au niveau des
branchies, nécessitent une dépense énergétique. Les échanges sont réalisés par des
cellules spécialisées : les "cellules à chlorures".
En eau de mer la cellule à chlorure va coupler entrée de potassium à sortie
importante de sodium.
En eau douce, la cellule à chlorure permettra une entrée importante de sodium
couplé à une sortie d'ion ammonium (NH4+).
Remarque:
Chez les
poissons
qui doivent
modifier
de façon
définitive
leur
mécanisme
osmorégu-
lateur
(exemple:
les salmonidés au cours de la smoltification), il y a inversion du phénomène d'osmorégulation.
Cette inversion est due à la présence d'hormones agissant sur les branchies et le rein.
g) Fonction de reproduction
L'appareil reproducteur comprend une paire de gonades (glandes sexuelles: ovaires
ou testicules) Elles sont reliées à la papille ano-génito urinaire par deux canaux
(oviductes ou spermiductes). Les poissons sont essentiellement ovipares.
Le dimorphisme sexuel est peu prononcé (1) et la sexualité est surtout basée sur le
gonochorisme (sexe déterminé à la naissance). Il y a quelques exceptions notamment
chez la dorade qui est hermaphrodite successif protandre (mâle puis femelle).
Femelle Mâle
L'appareil reproducteur fonctionne, à la fois, sous la dépendance de facteurs
externes (photopériode) et de facteurs internes (hormones). Ces facteurs entrainent
chez le mâle et chez la femelle un développement séquentiel des gonades à
différentes époques de l'année.
Le développement progressif de la gonade s'accompagne,
chez le mâle, d'une multiplication des cellules destinées à produire les
gamètes et d'une spécialisation d'une partie de ces cellules.
Chez les femelles les cellules à l'origine des ovules (OVOGONIES ->ovocytes ->
ovule) se multiplient et accumulent des réserves. Il y a aussi développement
des enveloppes protectrices de ces cellules = le follicule ovarien.
22
B) Les mollusques
1) Anatomie générale
a) Généralités
Embranchement constitué d'invertébrés, non segmentés, à symétrie bilatérale et
recouvert d'un manteau. Les mollusques conchifères (animaux à corps mou avec une
coquille d'une ou deux pièces, au moins à l'état larvaire) comprennent trois grandes
classes CF. Fig.1: 4 ordres: proso, opisto, déca, octo.
Chiton = mollusque polyplacophore
1. Classe des bivalves ou lamellibranches
2. Classe des céphalopodes
3. Classe des gastéropodes Doc.4 fig. 7 et fig. 8
4. Phylogénétique: 8 classes.
Tous ont un corps séparé en 2 parties:
Céphalopodium
o Tête
o Pied
Complexe palléo-viscéral
o Coquille
o Manteau
o Masse viscérale
Chez les bivalves le céphalopodium est très peu développé. Le complexe palléo
viscéral l'est beaucoup. Chez les céphalopodes c'est l'inverse. Chez les gastéropodes
les deux parties sont développées de façon équilibrée.
23
c) Anatomie interne
Power point anatomie interne huître creuse. Doc. 5 fig.10, fig.11
vidéo "quand les huîtres se mettent à table"-12'
Le manteau:
C'est un organe en 2 parties qui recouvre l'ensemble des organes internes du
mollusque. Ces deux lobes créent un espace libre entre eux, la cavité palléale dans
laquelle se fait la filtration. Cet espace est lui-même divisé en deux par les branchies
avec une partie ventrale : la chambre inhalante et une partie dorsale : la chambre
exhalante.
Ces lobes ne sont liés entre eux qu'au niveau de certaines zones, principalement les
muscles adducteurs et la partie antérieur (capuchon céphalique).
Le manteau, fin voile de chair, est composé globalement d'un tissu de remplissage
appelé conjonctif entre deux épithélium.
C'est un organe contenant essentiellement
des muscles, des nerfs, du sang (pigment
hémocyanine (1) et non hémoglobine).
(1) L'hémocyanine est une protéine servant au transport de l'oxygène chez certains
invertébrés, comme les arthropodes et les mollusques. Le site actif de la molécule
contient deux atomes de cuivre. (L'hémoglobine contient du Fe globules rouges).
L'hémocyanine constitue l'équivalent chez
ces animaux de l'hémoglobine chez les vertébrés. Elle permet aux octopodes de vivre
aussi bien en eaux froides qu'en eaux chaudes.
24
Le premier : le bourrelet externe, a un rôle dans la formation du ligament et de
la coquille (C'est lui qui sécrète le carbonate de calcium)
Le bourrelet médian a lui un rôle sensoriel grâce à de nombreux tentacules
marginaux. C’est un « palpeur sensoriel ».
Enfin : le bourrelet le plus développé : le bourrelet intérieur. Il a un rôle
d'étanchéité et de régulation du débit de filtration en modulant l’entrée de
l’eau.
Le pied: Tous les bivalves possèdent un pied à l'état larvaire, il sert essentiellement à
la fixation des larves de mollusques. A l'état adulte, les mytilidés et les fouisseurs
(palourdes, coques…) le conservent(pas les huîtres). Il permet à ces espèces de se
déplacer (déplacements horizontaux pour trouver un endroit propice à
l'enfoncement et verticaux suivant la marée, les tempêtes...)
Doc 5 fig.12 et fig.13
On rencontre chez les bivalves les principales fonctions vitales: nutrition, respiration-
circulation, excrétion, reproduction.
cf vidéo filtration mollusques -9'env.
Les rôles joués par ces différents organes sont voisins de ceux joués chez le poisson.
Avant de rentrer dans le tube digestif les particules alimentaires sont triées par les
branchies et les palpes labiaux, les plus grosses sont rejetées sous forme de pseudo-
fèces, les plus fines sont ingérées par le mollusque.
Une fois les particules alimentaires à l'intérieur de l'estomac celui-ci va digérer les
aliments grâce au stylet cristallin qu'il contient (tige gélatineuse constituée de
glycoprotéines).
25
Il y a à la fois
action mécanique du stylet par ses mouvements dans l'estomac,
action chimique par usure du stylet contre les paroies avec libération
d'enzymes.
La digestion est complétée par les cellules de la glande digestive qui sécrètent leurs
propres enzymes. Les nutriments (aliments digérés) passent alors dans le sang pour
aller aux organes.
L'intestin sert essentiellement à véhiculer les fèces qui seront évacués par l'anus.
26
En fonction de l’espèce, la sexualité sera basée sur deux grands principes
(hermaphrodisme ou gonochorisme- sexes séparés).
Le gonochorisme est rencontré chez certains mollusques (moules, coques,
palourdes), certains poissons (bar, turbot, salmonidés) et la plupart des crustacés.
La sexualité peut être aussi basée sur l'hermaphrodisme (production de deux types
de gamètes) simultané ou alterné. C'est le cas pour des mollusques (Huitres,
pectinidés), des poissons (Daurade), des crustacés (cirripèdes = balanes, anatifes,
sacculine [parasite du crabe])
Doc. morphologie moule
C) les crustacés
1) Généralités
Doc classif. Arthropodes + crustacés
Les crustacés élevés et/ou pêchés appartiennent à l'ordre des décapodes, la classe
des CRUSTACES et l'embranchement des ARTHROPODES.
(Phylogénétique: embt EUARTHROPODES, ss embt PANCRUSTACES, classe
Malacostracés)
Arthropodes: squelette externe + pattes articulées + croissance par mues.(= 80% des
espèces connues du règne animal!)
Décapodes: 10 appendices articulés + carapace articulée en plusieurs segments qui
recouvre l'ensemble du corps.
Macroures="grande queue" (Crevettes, Langoustines, Homards, Langoustes, Ecrevisses),
Décapodes Anomoures="queue anormale" (Bernard-l'hermite, etc.)
Brachyoures="queue courte" (Tourteaux, Crabes communs, Etrilles).
2) Anatomie extérieur
Le corps est divisé en deux parties:
la partie antérieure ou céphalothorax (tête + thorax).
la partie postérieure avec l'abdomen.
Le céphalothorax n'est pas articulé. Il porte des appendices articulés dont 5 paires de
PEREIOPODES (pattes marcheuses).
L'abdomen est articulé et porte 5 paires de PLEOPODES ou pattes natatoires.
Les décapodes possèdent
2 yeux composés.(Les yeux composés existent uniquement chez certains
insectes et crustacés. Ils sont constitués d'un grand nombre d'unités visuelles :
les ommatidies. Les yeux composés permettent une vision sous forme de
mosaïque lumineuse cent à mille fois moins performante que la vision humaine
pour la distinction des détails. Mais ce système est bien plus efficace pour la
perception des mouvements.)
2 paires d'antennes en région céphalique + éventuellement d'autres organes
(Le rostre, le telson et les uropodes).
27
La carapace constitue un exosquelette protecteur mais gène également la croissance
et la reproduction. Il faudra donc que l'animal se sépare régulièrement de son
ancienne carapace pour pouvoir se reproduire et se développer.
Fig.18 + 19 + 20 + vidéo "mue du homard" 2'36''
g) Appareil excréteur
Le plus important des organes excréteurs est la glande antennaire (ou glande verte),
organe interne à la base des antennes. Elle est chargée d'épurer l'hémolymphe de
ses déchets en fabriquant une petite quantité d'urine. Celle-ci va être rejetée dans le
milieu par le pore antennaire. Les branchies interviennent également comme
organes d'excrétion. Fig. 21
h) Système nerveux
Chez les crustacés, une chaine ganglionnaire ventrale est répartie entre l'abdomen et
le céphalothorax. (Chez les mollusques il n'y a que 2 ou 3 ganglions. Le système
nerveux des poissons est beaucoup plus complexe.)
Fig. 21
28
f) Appareil reproducteur
29
III) La reproduction
A) Introduction
Structure cellulaire
Capacité de reproduction
Capacité à réaliser des synthèses de façon autonome
capacité à évoluer
Fig. 1
B) Reproduction asexuée
1) Généralités
Elle permet la reproduction d’êtres vivants uni ou pluricellulaires sans interventions
de caractères sexuels. Elle permet la croissance et le renouvellement des tissus (chez
les pluricellulaires!)
30
Exemples de bactéries:
Cyanobactéries (algues bleues = bactéries photosynthétiques. A l'origine des
chloroplastes dans l'évolution. Ex: spiruline) Fig.2
Mycoplasmes (bactéries sans parois cellulaires = insensibles aux antibiotiques
ciblant la paroi cellulaire)
Chlamydiae (Parasites intracellulaires. Certaines provoquent
des Infections Sexuellement Transmissible)
Ils présentent des cellules dont le noyau est délimité par une membrane appelée
" membrane nucléaire".
Cellules de 10 – 30 μm.
31
(1) La mitose: définition.
32
(4) Notion de caryotype
n = 10 cellules HAPLOÏDES
2n = 20 cellules DIPLOÏDES
3n = 30 cellules TRIPLOÏDES
4n = 40 cellules TETRAPLOÏDES
Chez les organismes qui réalisent la reproduction sexuée on aura une évolution du
caryotype en fonction de l’étape dans laquelle se trouve l’organisme considéré
(avant ou après la fécondation).
33
(5) Applications de la mitose
34
C) Reproduction sexuée
1) Généralités
3) La gamétogénèse
35
4) La méiose
a) Méiose: définition
C’est un phénomène de division cellulaire avec production de cellules différentes de
la cellule de départ (cellule mère) et spécialisées dans la reproduction sexuée
(gamètes)
c) Description de la méiose
36
d) Conséquences de la méiose
37
5) La fécondation
a) Généralités
La fécondation est indissociable de la méiose.
Chez les organismes diploïdes
(diplobiontique) elle permet le retour
à la diploïdie. Chez les organismes
haploïdes (haplobiontique), la
fécondation permet la formation d’un
zygote à l’origine d’une nouvelle
cellule. Fig.29
e) Définition
Fécondation: union de deux gamètes haploïdes donnant naissance à une cellule œuf
ou zygote diploïde.
38
D) Amélioration des espèces: modifications du patrimoine génétique des
organismes aquatiques
1) Définitions
3) Techniques utilisées
La méthode consiste à croiser entre eux des individus présentant des caractéristiques
phénotypiques (liées au phénotype) intéressantes. On obtiendra une descendance
dans laquelle ces caractères apparaîtront d’une façon stable et transmissible
(héréditaires).
39
On peut améliorer génétiquement l’espèce afin d’obtenir des individus aux
caractéristiques intéressantes. Cette méthode ne peut se concevoir que si certaines
caractéristiques sont réunies:
un caractère clairement identifié et mesurable, utilisable comme critère de
sélection. Ex: la taille ou la coloration.
ce caractère doit posséder une variabilité naturelle.
il doit être transmissible de façon stable dans le temps
on doit pouvoir reproduire l'animal en élevage
on doit pouvoir se placer dans des conditions qui minimisent l'influence de
l'environnement et être sûr que c'est le génotype qui est le facteur limitant les
performances
Sous ces conditions, un programme de sélection génétique pour C. gigas peut être
conçu. Par ex. :
Constitution d’une population de départ avec une diversité génétique
importante
Production de différentes familles
Testage des familles dans différents environnements pour éliminer l’influence
de facteurs externes
Sélection des familles aux caractéristiques intéressante et stables
Sélection des meilleurs animaux dans les familles
Croisement des meilleurs individus entre eux
Annexe 1
Exemples de sélections :
Populations résistantes contre la bonamiose (huître plate)
Mortalité estivales, viroses (huître creuse)
Augmentation du taux de croissance : Salmonidés, bar, turbot, crevettes
salmonidés résistant à certaines pathologies
g) La transgénèse
Actualité: La société
AquaBounty (Massachussetts) a
annoncé le 4 août 2017 avoir
vendu ses premiers saumons
génétiquement modifiés pour
croître plus vite. Le nom des
acheteurs canadiens n’a pas été
dévoilé… (Science et Avenir-7/08/17)
h) Polyploïdisation
Vidéo Viméo 2'07 + huîtres génét. modif. 2'34
C'est une méthode qui consiste à multiplier le génome d’un individu.
Les chromosomes ne sont pas modifiés mais l’organisme va posséder des
chromosomes surnuméraires.
On passe d'organismes diploïdes a organismes triploïdes (3n) ou tétraploïdes (4n)
non classés parmi les OGM.
Ce sont des OVM: organismes vivants modifiés.
Cet excès de gènes entraine des modifications du métabolisme.
41
Pour abandonner progressivement l'utilisation de traitement chimique, on a cherché
à produire des individus tétraploïdes (Car un individu 4n et un individu 2n donnent
des gamètes respectivement 2n et n. A la fécondation, l'association des gamètes
donne un individu 3n)
Fig.30 Explication 1
- 100% triplo.
Ne pas passer par - Génétiquement + divers
C
le brevet 2007 => car on repart (brevet 2007)
risque de fertilité des 3n avec bcp de parents 4n
alors que c'est dur d'avoir
de nombreuses femelles 3n
fertiles.
42 - Supression de fertilité
résiduelle
Fig.30 Explication 2
4 spermato.
Polyploïdisation
C'est l'entrée du spermatozoïde
dans l'ovule (stade ovocyte 1-
2n n Fig.18b) qui déclenche la fin de
La méiose.
1erglobule polaire 2èmeglobule polaire 1erglobule polaire 2èmeglobule polaire
bloqué bloqué
AA BA 4n
3n 4n 1erglobule polaire
1erglobule polaire 2èmeglobule polaire 2èmeglobule polaire
Bloqué
B'A CA
Ovule 2n + spermato. 2n (issu de 4n) 4n œuf 3n
B' C
Cas des salmonidés :
Les individus triploïdes sont obtenus par blocage de
l’expulsion du 2éme globule polaire.
Les méthodes sont:
chocs thermiques (élévation rapide de la température
jusqu'à 30°C) maxi 80% de succès.
chocs de pressions (500 à 700 fois la pression
atmosphérique) qui bloquent le globule polaire à
l'intérieur de l'ovotide 90% de réussite => méthode la plus répandue.
Il est possible d’obtenir des triploïdes par croisement de mâles tétraploïdes avec des
femelles diploïdes, mais la méthode par chocs hyperbares est la plus rentable au
plan économique. (Contrairement à l'huître creuse)
Fig.35
43
E) Histoire de vie des principaux groupes d’espèces élevées
Cette larve se déplace de façon autonome grâce à une couronne ciliaire. Elle possède
une bouche et un début de tube digestif.
Au bout d’une douzaine d’heures on rentre dans l’étape véligère. Cette larve
différencie une coquille (prodissoconque), un tube digestif, un vélum (organe muni
de cils qui jouent un rôle dans la nage, l’alimentation et la respiration)
La larve passe par différents stades jusqu’au stade pédivéligère oeillée apte à la
fixation. Cette fixation s’accompagne d’une métamorphose avec perte du vélum et
de l’œil (mytilidés, pectinidés) et aussi du pied chez les ostréidés. La coquille
définitive se développe.
On obtient alors du naissain qui se transformera en juvénile puis en adulte jusqu’à sa
première maturité sexuel au bout d’un an.
44
i) Stade adulte et reproduction
Chez les mollusques bivalves, les animaux sont capables de produire des gamètes
CF. conchyliculture
dès la première année, mais en petites quantités. Ce n’est qu'à sa 2ème année de
vie que le mollusque est véritablement fertile.
Les gonades vont se différencier au début du printemps, la gamétogénèse dépendant
essentiellement de la température (5-7°C pour les moules; 7-8°C pour l’huitre creuse,
les palourdes et coques; 10-11°c pour l’huitre plate).
La gonade va progressivement se former et se différencier dans le manteau ce qui
entraîne plusieurs types de stratégie de reproduction en fonction de l’espèce
considérée. Différents facteurs interviennent: la température, la richesse du milieu
en nourriture (gamétogénèse) et la salinité. L'expulsion des gamètes est favorisée
par la présence de gamètes du sexe opposé.
Fig.37
b.1) Chez les mytilidés / vénéridés(palourdes) / cardiidés (coques, bucardes) :
Evolution de la gonade vers le sexe mâle ou le sexe femelle (espèces
gonochoriques).
Les gamètes sont expulsés dans le milieu extérieur (oviparité)
Chez les mytilidés : Ponte possible entre 10-20°C (M.gallo) et
8-20°C (M.edulis) (Mort: 28°C)
Chez les vénéridés / cardiidés : Ponte possible si une T°C seuil
est atteinte 18-20°C. (Mort: 30°C)
45
2) Cas des poissons
Fécondité
Mode de
en Œufs Maturation Reproduction Ponte
sexualité
captivité
200 000 à Gonochorique Photopériode Déc-fév Hiver 13°C
Bar 300 000/kg ↘ Photopériode
Poids Vif ↗
1à3 Hermaphrodite 14/15°C Hiver 16/18°C
millions/kg protandre: de 0 photopériode
Daurade
de PV à 3 ans= puis →
46
Truites et saumons sont gonochoriques.
Fertilité moins importante que les poissons marins: quelques milliers
d’œufs / kg de Poids Vif.
Taille des œufs: environ 5 mm.
Durée d’incubation: environ 1 mois (48h chez les p. marins)
Taille de larve à l'éclosion: environ 1 cm avec de très grosses réserves
vitellines.
Progressivement la réserve vitelline se résorbe (1 à 3 mois)
L’alevin évolue ensuite vers les stades juvéniles puis adultes.
Œuf
Artémia
Krill Mysis
Stade
d'éclosion
(Crabe et homard)
Crevette japonaise
Homard Métanauplius
Protozoé
Métazoé
47
Le premier stade nauplius est caractéristique des crustacés.
Le nauplius peut être libre et planctonique (Pénéides) ou, chez
les espèces incubatrices, évoluer dans l'œuf jusqu'à des stades plus
avancés.
Par exemple, à l'éclosion apparaissent des larves protozoés chez les
crabes puis zoés et mégalopes.
Les caridés (crevette rose) commencent par le stade zoé et les homaridés par mysis.
Les ciripèdes (balanes) sont particuliers. Ils passent de nauplius à cypris.
48
(2) Vie larvaire
49
(2) Vie larvaire
Rappel: chez les mollusques et les crustacés la méiose est réalisée après fécondation.
Les deux globules polaires sont émis après pénétration d'un spermatozoïde.
d.1) Productions
Macroalgues: production mondiale: environ 30
millions de tonnes (2013) dont 80% issues de cultures.
o 65% servent directement à l'alimentation humaine.
o du reste sont extraits des alginates, des carraghénanes et agars pour
l'industrie agroalimentaire.
Microalgues: hors fourrage produit par les écloseries, production mondiale = 20
000T environ (Poids frais=>4200T poids sec). Pour l'alimentation humaine, on peut
citer Spirulina ("super aliment" riche en protéines) et Chlorella (Détoxifiante,
immunostimulante). Fig.49'
50
d.2) Diversité de reproduction des algues
(4) Chez les algues rouges, les cellules de reproduction sont toujours dépourvues
de flagelles. Le cycle de certaines algues rouges se complexifie. Il montre trois
générations d’individus, l‘une haploïde et deux diploïdes (On a longtemps cru que
c'était deux algues différentes !!)Trigénétique haplodiplophasique. (Porphyra)
Fig.51d + 56 + doc avec 6 photos
51
X 600
Fucus Spirogyre
52
Ulve
Porphyra
X 600
Spirogyre
Conclusion:
Chez les algues brunes, la reproduction
est souvent haplodiplophasique à
partir d'un thalle diploïde (qui donne -
méiose - spores(n) - gamétophyte -
gamètes - zygote (2n) - thalle (2n)).
chez les algues rouges, c'est la même
chose à partir d'un thalle haploïde (qui
se différencie en gamètes - zygote (2n)
- plantules diploïdes - méiose - spores
(n) - thalle haploïde).
53
(1.3) Porphyra sp. (Nori qui entoure les Sushi)(Cf. fiches)
Algue rouge cultivée au japon
Mode de culture Fig.59 + fiche CEVA
- printemps: récolte de gamétophyte macroscopique (n)
- mise en bassin avec supports calcaires où les gamètes
donnent des carposporophytes (2n) produisant des
carpospores qui se fixent (coquilles de bivalves...)
- naissance de la phase conchocelis microscopique,
multiplication, maturation (octobre)
- ensemencement de filets par conchospores (n)
- récoltes jusqu'au mois d'avril
(6) Conclusion:
pleine eau et lagunes: culture de masse. Alimentation,
Vidéos: extraction.
"Algues: fillière milieu semi-contrôlé = bassins ouverts: production
prometteuse" 6'15" + limitée. Complément nutritionnel, cosmétique
Thalassa 1'14" + "Algues photobioréacteurs: faible production, extraction de
en Bretagne"8'44" et molécules à forte valeur ajoutée
"Culture algues marines
St Malo" 1'41"
54
F) Contrôle de la reproduction
1) Généralités
Des mécanismes régulent la reproduction pour qu'elle puisse s'effectuer dans les
meilleures conditions possibles et avec les meilleures chances de réussite. Pour
cela, des contrôles, liés entre eux, vont intervenir à 2 niveaux :
contrôles sous l’influence de facteurs externes
contrôles sous l’influence de facteurs internes
b) Facteurs internes:
Deux modes d'action:
par voie nerveuse
par voie sanguine (sang ou hémolympheinvertébrés)
L’ensemble de ces facteurs internes agiront sur des organes cibles par voies nerveuse
ou sanguine, ces organes cibles étant entre autres les gonades.
a) Facteurs externes
Les espèces élevées sont toute sous la dépendance de facteurs externes pour leur
reproduction. Ces espèces ovipares doivent nécessairement pondre au même
moment pour optimiser la rencontre des gamètes.
55
Gamétogenèse et ponte vont être régulées essentiellement par :
la température
la salinité
la nutrition
Ces facteurs agissent en synergie.
Certaines espèces ne pondront que si le seuil de température est atteint.
- Les ostréidés : 16°C edulis; 18°C gigas
- Vénéridés, cardiidés : 18°C
D’autres espèces pondent dans une plage thermique donnée
- les mytilidés: 5°C à 16°C environ.
Le phénomène de ponte subit aussi une amplification due à la
ers
libération par les 1 géniteurs de substances chimiques accompagnant les gamètes
libérés.
Ces stimuli externes vont agir directement sur la libération de facteurs internes
de contrôle par l’intermédiaire des récepteurs situés au niveau du manteau.
b) Facteurs internes
Chez les mollusques, des informations véhiculées par des nerfs afférents
(sensitifs) arrivent à un système nerveux constitué de deux ou trois paires de
ganglions nerveux (Cérébroïdes, pédieux, viscéraux). Des informations sont
renvoyées par des nerfs efférents (moteurs). Fig.60
Chez les mollusques l’activité de reproduction est corrélée à celle des ganglions
cérébroïdes. La reprise de la gamétogenèse est liée à l’augmentation du nombre de
cellules neuro-sécrétrices dans ces ganglions.
On assiste ensuite à une diminution précédant chaque ponte puis une
nouvelle augmentation lors de la restauration de la gonade. Ce contrôle du
développement de la gonade et de la ponte répond à une stimulation des récepteurs
du manteau.
Deux principaux types de neurohormones sont secrétés par les cellules des
ganglions en période de gamétogenèse:
amines cycliques
- dopamine (ponte)
- sérotonine (multiplication des ovogonies, vitellogénèse)
peptide somatostatine (reproduction en général)
56
3) Cas des crustacés
a) Facteurs externes
b) Facteurs internes
MIH: vers l'organe Y ---˃ bloque la mue. (Chez les crustacés décapodes, la
glande de mue est appelée organe Y. Elle est localisée dans la partie antérieure
du céphalothorax)
GIH: vers le ganglion thoracique ---˃ bloque le développement de la gonade.
57
4) Cas des poissons
a) Facteurs externes
Température Alimentation
Salinité Photopériode
b) Facteurs internes
Les poissons sont très sensibles aux stimuli visuels et lumineux (photopériode).
D’autres facteurs comme la température sont également importants.
Les lobes optiques sont en contact direct avec des zones nerveuses situées à leur
base: l'hypothalamus et l'hypophyse.
L'hypophyse est elle- même divisée en deux parties:
Une partie nerveuse (neurohypophyse)
Une partie endocrine (adénohypophyse)
Ces zones très proches constituent le complexe hypothalamo-hypophysaire (CHH).
58
C'est ce CHH qui contrôle l'activité des gonades par l’intermédiaire d'hormones
gonadotropes libérées dans le sang. Elles stimulent les gonades et favorisent la
libération d’hormones sexuelles qui contrôlent l’ensemble des phénomènes de
reproduction.
Pour éviter que le système ne « s’emballe » il existe un rétrocontrôle négatif des
hormones sexuelles sur l’hypophyse.
On a donc une cascade de réactions qui sont des réactions des stimulations
entre les centres nerveux et les glandes sexuelles:
Hormones
gonadotropes Neurohormones
Adénohypophyse GnRH: gonadotropin
GtH: gonado tropin releasing hormone
hormone
Ovulation
Gonades Hormones sexuelles ou
spermiation
LHRH
LHRH + Power
(=GnRH) Point
GtH
Stéroïdes sexuels
Anti œstrogènes c)
d)
59
e) Application technologique
Chez les poissons on peut agir sur les différents niveaux de contrôle des
phénomènes de reproduction :
centres nerveux
hypophyse
gonades
modification de la photopériode
En confinant les animaux avec une photopériode artificielle on contrôlera la
maturation sexuelle et la reproduction. De cette façon on optimise le
fonctionnement de l’écloserie et la commercialisation des animaux sur une période
plus longue.
injection de libérines
(Libérines: hormones d'origine nerveuse de l'hypothalamus qui déclenchent la
sécrétion par l'hypophyse de l'hormone hypophysaire correspondante.)
L’opération consiste à injecter des neurohormones par voie intramusculaire ou
intrapéritonéale. Luteinizing Hormone Releasing Hormone
On injecte soit de la LHRH synthétique, ou des hormones analogues de la LHRH. Ces
hormones vont stimuler l’activité de l’hypophyse. Elles miment donc l’activité de
l’hypothalamus.
truite
Exemples:
carpe
sécrétion
LHRH d'hormones
gonadotropes
carassins
bar saumon
carpe
sécrétion
analogue de la
d'hormones
LHRH
gonadotropes
carassins
bar
60
2) Contrôle par l’intermédiaire de l’hypophyse (Hypophysation)
61
IV) Perspectives nouvelles en aquaculture
2) Polyploïdisation
(Cf. chapitre III "La reproduction"; sous-chapitre IV "modification génétique des
organismes aquatiques"; C. techniques utilisées.)
Fig.62: Théoriquement, l'huître creuse devrait être classée "espèces invasive",
donc interdite de culture… L'aspect "respect de la biodiversité" pousserait donc à
cultiver des huîtres triploïdes stériles sans impact colonisateur sur l'environnement…
3) Transgénèse
C'est pas sorcier "OGM du rififi dans les gènes"26'56"
a) Définition: technique consistant à transférer des gènes d'une
espèce vers une autre, ou d'un endroit à un autre dans un même
organisme, et à les faire s'exprimer dans leur nouvel
environnement (source INRA).
Déjà vu
invertébrés marins:
Les recherches sont moins nombreuses et avancées que sur les poissons
difficultés crées par différents paramètres biologiques (taux de croissance,
multiplicité des croisements ...) Des crevettes transgéniques sont mentionnées sans
développement commercial à ce jour.
62
c) Technique
Fig.64: la technique est complexe…
1. identification du « gène d'intérêt » responsable de la caractéristique jugée intéressante.
2. construction du transgène: avec promoteur de transcription (qui permet la transcription) +
séquence codant la protéine d'intérêt + terminateur de transcription.
(Plasmide: forme circulaire pouvant passer d'une cellule à une autre)
3. transformation de la cellule cible avec pénétration de l'ADN (perméabilisation de la membrane par
différents procédés ou micro injection = biolistique-> canon à particules recouvertes d'ADN) et
intégration de l'information génétique (par enzymes ou intermédiaire d'une bactérie) L'ADN peut
être injecté dans un embryon ou un œuf fécondé; ou dans des gamètes; ou bien dans des cellules
totipotentes(Définition page 33).
4. sélection des cellules transformées car taux de réussite faible.(ex. de test: intégrer résistance à un
herbicide en même tps qu'un autre gène=> si la plante résiste à l'herbicide, c'est qu'elle à aussi l'autre gène)
Depuis 2015 environ, création d'un nouvel outil facilitant l'obtention d'OGM:
CRISPR-Cas9. (Cf. fiches)
63
d) propriétés
Avantages: pureté, rapidité, possibilités de croisements très
diverses (hors espèces)
Inconvénients: identification et clonage de la séquence de gène +
synthèse du gène obligatoire. Seul un petit nombre de gènes peut
être introduit.
e) Limites
L’utilisation d’organismes génétiquement modifiés est très
controversée.
A l'échelle de l'individu:
Il existe des craintes sur le long terme de maturation sexuelle
précoce, de cannibalisme, de modification de nombreux
comportements.
Environnement:
L’échappement d’espèces génétiquement modifiées dans
l’environnement peut avoir de nombreuses conséquences:
concurrence avec les espèces sauvages, croisement entraînant une
diminution de la biodiversité, risques de contamination par des
bactéries, des virus et des parasites ... Pour éviter
cela, il existe plusieurs techniques. On peut stériliser
les alevins par traitement hormonal. Il est aussi
possible de doubler la transgénèse : un gène est
verrouillé par un autre gène qui ne peut sauter que
par traitement hormonal non réalisable dans la
nature en cas d'échappée.
Santé humaine:
L’effet de la consommation d’OGM sur la santé humaine n’est pas
connu à long terme. Certains craignent la production de toxines ou
d’allergènes, et l’apparition de nouveaux pathogènes due à la résistance
des hôtes.
Les positions divergent au niveau mondial.
(Cf. saumon transgénique page 34)
4) hybridation
On peut croiser des espèces (ou des genres) dont la proximité génétique
est suffisamment élevée.
Quelques hybrides sont intéressants en salmoniculture car
résistants à certaines maladies: TAC + saumon de Fontaine
résistance à la SHV.
Autre exemple: TAC + Omble Chevalier donnent des individus
adaptés aux eaux froides (Montagnes)
64
Cas du tilapia.
Le projet GIFT (Genetic Improvement of Farmed Tilapia) est un exemple
de programme axé sur la génétique d’une espèce importante pour
l’aquaculture:
Étude d'hybrides de tilapia du Nil et de souches élevées dans la région.
Objectif: développer des lignées pures, distribuer des souches aux
performances améliorées aux éleveurs pour améliorer la production en
élevage.
5) Populations monosexe
androgenèse:
Dans le cas du tilapia, les mâles sont préférés pour l’élevage car ils
grossissent plus vite que les femelles (Red Florida)
Deux possibilités:
Masculinisation directe par hormones (stéroïdes) avant
différenciation sexuelle. Mais: le taux de réussite n'est pas de 100%, cela
peut provoquer des mortalités chez le poisson, l'image de marque n'est
pas bonne (hormones). De plus, on ne connait pas bien les conséquences
sur l'alimentation humaine ni sur l'environnement. Cette pratique n'est
donc pas autorisée en Europe.
Passage par des néo-femelles.
Principe: un mâle YY croisé avec une femelle XX, produit un nombre
important d’individus XY, mâles. Les poissons YY dits «super mâles» sont
issus du croisement de mâles classiques XY et des nèo-femelles XY
produites par réversion hormonale (œstradiol) de mâles génétiques.
Un quart de la descendance a une configuration de type YY.
Fig.65
gynogenèse:
Chez plusieurs espèces de carpes d’intérêt commercial, les femelles ont
des taux de croissance supérieurs aux mâles au cours de la première
année de leur vie. Les éleveurs préfèrent les populations «tout femelles».
(Carassin doré, carpe commune, carpe argentée, saumon [car ♂
sexuellement plus précoces], esturgeon [pour les ovocytes])
Principe: ovule normal fécondé par un spermatozoïde sans
matériel génétique après traitement aux rayons X, U.V. ou
rayons gamma) => on empêche alors le 2éme globule polaire
d'être expulsé grâce, généralement, à un choc thermique.
La technique "super femelle" peut aussi être utilisée =>
donner des hormones masculinisantes aux femelles.
65
6) Domestication
Les poissons d'élevage ne sont qu'à quelques générations de l'état
sauvage sauf le tilapia, la carpe, le carassin et la truite arc-en-ciel,
Certains caractères utiles dans le milieu naturel (comportement
reproducteur et territorial, fuite devant les prédateurs, capacité à
supporter le jeûne) sont plus un fardeau qu'un avantage en élevage.
L'existence de variabilité génétique exploitable pour certains de ces
caractères permettrait d'accélérer la domestication en favorisant les
caractéristiques favorables à l'élevage. Mais cela demande une
connaissance précise de la base génétique des caractères. (Etudes en
cours)
Vidéo "Regard
pêche
thon"3'15"
66
b) Protéines
b.1 Une large gamme d’ingrédients végétaux est déjà prospectée
pour remplacer la farine de poisson. Les aliments commerciaux
actuels contiennent de 30 à 40 % de produits de source végétale.
b.1.1
- teneur en protéine faible (30% contre 60-75%, sauf le gluten
60%) Ex:
o gluten de maïs : très digestible mais mauvaise
réaction à l'extrusion
o gluten de blé : très digestible mais cher
o graines oléagineuses : pauvres en protéines et
Vu avec Bruno Sauvage
beaucoup de cellulose
o pomme de terre : beaucoup de protéines mais très
peu appétantes
- faible digestibilité (augmente par chaleur et forte pression)
Ex.: sous-produits oléagineux :
o tourteau de soja : assez digestible et assez cher
o tourteau de colza : digestible et bon marché
o tourteau de tournesol : contient beaucoup de fibres
- certains acides aminés essentiels peu présents
- produits et sous-produits de légumineuse (pois, lupins) : cher
- riches en vitamines
humaine et la nutrition des volailles et des porcs est prohibée en France et ne peut
l’alimentation aquacole et des animaux de compagnies est autorisée à compter du
végétales
b.1.4 Coton, sésame, lin, fèves donnent de bons résultats
se faire que dans le cadre d’activités de recherche et développement
67
c) Acides gras
Un mélange d'huiles végétales peut fournir tout ou partie des
acides gras essentiels nécessaires aux poissons (oméga 3)
Saumon, truite, poisson-chat, turbot: 100%
Bar, daurade: 60%
Une période d'alimentation de finition, de l'ordre de 12 semaines en fin
du cycle d'élevage, permet de maintenir la valeur nutritionnelle de la
chair des poissons = préserve les ressources marines + assure un
développement durable de l'aquaculture.
d) Amélioration de l'alimentation
Utilisation de distributeurs à la demande: les poissons
apprennent à déclencher la distribution d’aliment.
Avantages théoriques: réduction du coût de l’aliment,
augmentation des taux de conversion et réduction des déchets et
de la pollution. En pratique, le bénéfice n'est pas forcément
évident: le système peut être déclenché par hasard, même si le
poisson n'a pas faim. De plus, une distribution à un seul endroit
favorise l'hétérogénéité, les plus forts ayant à manger.
68
Méthode: le pacage marin (aquaculture de repeuplement, Sea-ranching)
consiste à lâcher dans le milieu naturel, après une production en écloserie, des
juvéniles d’espèces migratrices (ou non). La pêche des adultes s'effectue lors de la
migration de retour. La pêche en mer doit
Production extensive de salmonidés
b) Exemples:
En France:
- Homard: dans les années 1970/80 à partir d'une écloserie construite sur l'île de
Houat dans le Morbihan.
- Coquilles Saint-Jacques: des zones de pêche sont régulièrement ensemencées en
naissain: Granville, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Rade de Brest, et Pertuis charentais.
Sur la façade méditerranéenne, des semis sont menés depuis 2012. Vidéo.6'18"
- Oursins: semis dans le Var en 2010.
- Omble chevalier: soutien des stocks dans les lacs alpins (lac Pavin) par lâcher
d'alevins.
En Europe: le pacage marin concerne principalement
l'esturgeon, la dorade japonaise (Pagus major) et le saumon atlantique.
Dans le monde:
- C’est dans le Pacifique nord que le pacage marin s'est développé à très grande
échelle. Les productions dépassent les centaines de milliers de
tonnes pour les saumons du Pacifique, quantités comparables
à l’élevage de saumon atlantique en cages.
Le Japon et Taïwan ont multiplié les programmes de pacage
marin avec aménagements côtiers en récifs artificiels. En plus
des saumons, les coopératives de pêcheurs gèrent des
(Sylvain Cordier/BIOS)
écloseries d’ormeaux, pétoncles, oursins, flet (poisson plat),
concombres de mer pour repeupler des zones précises du littoral.
c) Perspectives
Cette forme d'élevage en mer repose sur un dispositif d'attraction des
Le saviez- poissons: migration, son (associé à la distribution de nourriture) ou
vous ? même "parfum". Certains envisagent même sur ce principe des
les carpes "machines à pêcher automatiques".
koï Avantage: technique moins coûteuse et moins polluante
différencient
que les piscicultures en mer qui concentrent le poisson en
le classique
du blues ! cages. Le Japon envisage de l'utiliser pour assurer son
autonomie alimentaire en produits de la mer.
69
Une des difficultés: faire en sorte que des poissons ou
mammifères prédateurs ne repèrent eux-mêmes le
stimulus de "conditionnement"...
a) Techniques "nouvelles"
La conchyliculture est de plus en plus mécanisée (moules, filière...) Des essais sont
réalisés pour réduire la pénibilité physique de l'ostréiculture.
De nouveaux produits et techniques apparaissent (poches
australiennes...) même si l'activité est ancienne (XVIIème siècle).
a.1 Offshore
Sur des sites offshores, la dilution des rejets, leur
évacuation sont facilitées par les plus grands volumes
et échanges d’eau. De plus, les sites offshores offrent
une plus grande stabilité de la salinité.
70
Que ce soit en eau douce ou en eau de mer, ils fonctionnent sur le même
principe et permettent de contrôler la qualité du milieu d’élevage et d’y limiter
l’intrusion de pathogènes.
La majorité des systèmes apporte entre 5 et 20% du volume total par jour.
Après passage dans le bassin d'élevage (70 à 120% de renouvellement/heure) l'eau
chargée des déchets d’élevage est:
Conclusion:
Investissements initiaux et coûts de fonctionnement
élevés=˃ technique réservée aux élevages intensifs d'espèces à
forte valeur ajoutée.
Technique inadaptée aux espèces de grande taille et à
croissance rapide (thon, sériole...)
Contrôle efficace des rejets, consommation d'eau réduite,
faible impact sur l'environnement=˃ voie d'avenir pour
l'aquaculture durable.
Avantages:
71
productivité biologique et la production de poisson augmentent (carpes,
catla...)
Pas d' aliments de complément (qui représentent en général 60 pour cent des
intrants dans la pisciculture conventionnelle)
L'eau de l'étang est utilisée pour le nettoyage des porcheries et pour le bain
des porcs.
72
o 1L'aquaponie
L'aquaponie est une forme d'aquaculture intégrée qui associe une
culture de végétaux (hydroponie) en « symbiose » avec l'élevage de
poissons (eau recirculée). Ce sont les déjections des poissons, transformés
par les bactéries, qui servent d'engrais pour le végétal cultivé. L’enjeu
principal est de trouver et maintenir le juste équilibre.
b.2. Méditerranée
Maigre (Argyrosomus regius)
Sparidés (Sar, pageot, pagres, denté...)
Thon rouge (T. thynnus)
73
b.3. Autres essais:
Lieu jaune
Sériole (carangidé comme carange, chinchard...)
Platax (Aujourd’hui, Platax orbicularis est l’espèce prioritaire
du développement de la pisciculture lagonaire en Polynésie
française. La raréfaction de ce poisson dans les lagons
polynésiens et son fort potentiel économique local ont
déterminé ce choix.)
L'aquaculture durable favorise les espèces herbivores comme le Sar. De ce point de
vu, le mulet serait prometteur.
Oursin violet
Concombres de mer (holothuries=échinodermes) 2 diapos
Arénicole sédentaire (Arenicola marina)(Emoglobine
universelle)
Macro algues
Salicornes
74
C) Gestion des rejets et développement durable
1) Rejets
75
Les principaux types de rejets des exploitations aquacoles sont :
2) AMTI
a) Principe des AMTI (Aquaculture Intégrée Multi-trophique):
les déchets produits par une espèce peuvent être valorisés par d'autres.
Ce "nettoyage" naturel constitue la "bioremédiation". (Vidéo: AMTI 8'44)
Ce système permet, dans l'idéal, de regrouper quatre unités séparées dans l'espace,
mais tout est modulable:
Première unité: élevage de poissons en monoculture à des densités d'élevage
permettant une activité économique rentable.
Seconde unité, en aval de la première: organismes filtreurs hétérotrophes
suspensivores (Huîtres, moules, pétoncles, ormeaux...) Ils captent les
particules.
Troisième unité, en aval de la seconde: organismes autotrophes. Le plus
souvent des algues (ulves, laminaires...) Ils captent la matière minérale
dissoute (azote, phosphates...)
Quatrième unité: organismes détritivores /
décomposeurs.(=limivores:ingèrent la vase pour se nourrir de la matière
organique qu'elle contient).Ils consomment les grosses particules des
effluents de poissons et les fèces et pseudo-fèces des filtreurs.
76
Il existe des systèmes de production à échelle commerciale:
baie de Sungo, 130 km2 au nord-est de la chine = poissons + sept espèces
en suspension (2 macro-algues, 3 mollusques [ormeaux, huîtres,
pétoncles] + ascidies (ss embr. des tuniciers) et concombres de mer.
Production: 100 t de poissons, 120 000 t d'huîtres (gigas), 80 000 t
laminaires (japonica, poids sec),2 100 t de pétoncles.
baie de fundy, Canada: saumon + moules + macro-algues
Les systèmes AMTI sont donc complexes dans tous les domaines...
77