Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
I- INTRODUCTION
Pour être compétitive face la concurrence de plus en plus vive, l'entreprise doit offrir à ses clients une
prestation de haute qualité à un prix le plus bas possible.
Ces deux exigences, apparemment contradictoires, vont de pair.
Exemple
Pourcentage non conformes 10% 5%
coût total 100 100
coût des conformes 90 95
coût des non conformes 10 5
coût unitaire 1,11 1,05
Si on parte de qualité du produit on doit être en mesure de s'assurer que le produit fabriqué
rencontre les exigences qui s'appliquent; on devra pour cela, effectuer une vérification de la qualité
ou faire un contrôle de la qualité.
L'évaluation des produits était alors faite selon deux méthodes pour la prise d'échantillons:
l'inspection à 100% où toutes les pièces produites doivent être inspectées
l'inspection k pièces prélevées selon un plan d'échantillonnage <MIL-105 ou autre>.
Les deux méthodes présentent d'ailleurs des problèmes.
Dans les deux cas, il y a de fortes chances d'accepter des produits défectueux. Même avec
l'inspection à 100%, on peut laisser passer des produits défectueux, surtout si le volume de pièces à
inspecter est assez grand, l'inspecteur ayant de fortes chances de ne pas rejeter des pièces
défectueuses après un certain temps.
Le plan d'échantillonnage est à la base conçu pour accepter un lot de produits avec un certain nombre
de produits non conformes. De plus, plus le nombre de non-conformités baisse, plus il sera difficile
d'appliquer cette technique tout en gardant petit le nombre d'échantillons.
De plus, avec ces façons de procéder, on aura nécessairement une augmentation des coûts et des
délais.
Avec la technologie moderne et l'utilisation toujours plus grande des ordinateurs, l'inspection
automatisée (souvent par vision- machine) se veut une réponse à ces problèmes. Cette technique peut
être très efficace, mais les coûts de mise en place et de suivi sont souvent très élevés et la méthode
peut s'avérer peu flexible si plusieurs produits doivent être vérifiés ou si les exigences à rencontrer
sont régulièrement changées.
Animateur : A. ADRI 1
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Mais toutes ces méthodes présentent le même problème majeur: elles mettent l'accent sur la
détection des produits défectueux plutôt que de se concentrer sur la prévention de sorte qu'aucun
produit non conforme ne soit fabriqué.
Influer sur les demandes, et provoquer une augmentation des commandes et inversement.
Conquérir des marchés qui nécessitent l'assurance d'un niveau de qualité donnée.
La non-qualité se traduit par :
Des retours clients, des rebuts et des retouches,
Des pertes de marché et une mauvaise image commerciale,
Son coût est estimé entre 15 et 30% suivant les entreprises,
La Maîtrise Statistique des Processus (MSP) est l'une des méthodes utilisées pour atteindre cet objectif
I.2 Historique
1931 : Introduction des statistiques comme moyen de maîtriser la qualité par l’Américain
Walter SHEWART
1950 : Deming et Juran exportent la technique au Japon
1982 : Les premiers appareils à sortie numérique apparaissent . Associés à des logiciels
caractérisés par des performances relativement limitées, ils sont utilisés dans le
cadre du contrôle réception ou contrôle final.
1985 : Apparition d’une nouvelle gamme de capteurs permettant une saisie des mesures plus
facile.
1980-1990 : Apparition des premiers logiciels SPC
I.3 Définition
PROCESSUS : Un processus est caractérisé par :
* Une entrée mesurable
* Une valeur ajoutée
* Une sortie mesurable.
Entrée Sortie
Valeur ajoutée
Animateur : A. ADRI 2
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Dans la phase d’élaboration, il est possible de relever un certain nombre d’éléments influents sur le processus. On
regroupe ces éléments sous le nom des « 5 M » :
Le terme « maîtrise statistique » exprime le fait qu’il soit possible, en relevant des données au cours
d’une production et en les traitant à l’aide de techniques statistiques, de disposer d’un système
d’information permettant la mise en œuvre d’une action de surveillance et d’amélioration du processus
par conséquent du produit.
En mesurant la variation entre des produits fabriqués dans un très court laps de temps et en
comparant celle ci avec les données historiques du procédé, l'opérateur est en mesure de noter
immédiatement si le procédé change.
En suivant sur une plus longue période de temps les variations enregistrées sur une
caractéristique, l'opérateur sera alors en mesure d'identifier les changements survenus au
procédé et de prendre des actions avant que des produits défectueux soient fabriqués. Pour
cela, la M.S.P. travaillera plutôt avec des limites de contrôle qu'avec les tolérances permises
par la spécification.
Pour cela, le M.S.P. ne requiert que l'utilisation de techniques statistiques simples (addition,
soustraction et division) par l'opérateur et de méthodes graphiques qui permettent une
interprétation rapide et exacte des résultats obtenus sans pour autant faire appel à des règles
complexes.
La M.S.P.. est un outil de travail pour les opérateurs, c'est à dire ceux qui fabriquent le produit
et qui sont le plus en mesure de prendre des actions rapidement pour corriger toute déviation qui
pourrait conduire à la production de produits non conformes.
La M.S.P se veut un suivi du processus de fabrication en temps réel, c’est-à-dire que l’opérateur
veille à la fabrication du produit et, à intervalle régulier, vérifie le produit, enregistre les résultats
Animateur : A. ADRI 3
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
et les interprète, le tout dans un court laps de temps de façon à pouvoir prendre immédiatement des
actions correctives s'il détecte quelque chose d'anormal.
Le support de décision pour l'opérateur est simple et ne demande pas de calculs compliqués ou
d'un suivi élaboré de règles complexes.
La M.S.P permettra de distinguer entre les variations assignables à une cause externe au procédé
ou les variations inhérentes au procédé.
Par la suite, les résultats obtenus par la M.S.P constitueront une solide base pour la discussion sur la
performance du procédé auquel pourront participer les groupes de support comme le personnel de l'ingénierie, de
recherche & développement ou de l'assurance de la qualité
Le but premier la M.S.P est d'assurer un meilleur contrôle sur le procédé de fabrication en
mettant l'accent sur la prévention des non-conformités plutôt que sur la détection de celles-ci.
A plus long terme, la M.S.P. permettra d'améliorer la qualité du produit et l'efficacité du
procédé de fabrication. On sera en mesure de déterminer avec plus de précision la capabilité du
procédé et ainsi de faire une meilleure relation entre ce que le procédé est capable de produire et
les demandes de la spécification.
Pour ce faire, il est nécessaire que le personnel de production développe les aptitudes né-
cessaires pour diagnostiquer les causes des problèmes de production et de mettre en place les actions
correctives ou préventives qui pourraient afin d’éviter la fabrication des produits non conformes.
I.5 Variation
Tous les produits présentent des différences. Même ceux qui sont fabriqués en grand nombre
et de façon consécutive. Souvent cette variation entre les produits sera minime et demandera
l'utilisation d'un système de mesure plus précis pour la détecter, mais elle existe toujours.
Pour évaluer et déterminer cette variation, il est nécessaire de prendre plusieurs mesures sur
des produits différents. Par la suite, l'utilisation de statistiques permettra de quantifier cette
variation et de l'analyser. Pour un résultat plus représentatif, les produits prélevés pour évaluation
doivent l'être selon un plan d'échantillonnage qui donne à tous les produits une chance égale d'être
choisis.
Selon les résultats obtenus et en fonction des tolérances de la spécification, une décision pourra
être prise quant à l'acceptation ou de rejet des produits
Connaissant la qualité du produit fabriqué et le procédé de fabrication, l'opérateur est en mesure
de mieux contrôler les paramètres de son procédé;
A plus long terme, l'accumulation de données permettra d'obtenir une vue globale sur la qualité
du produit et les possibilités du procédé; il sera alors possible de procéder à des améliorations
autant pour le produit que pour le procédé.
Animateur : A. ADRI 4
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
II.1 VARIABILITE
Dans la nature il n'existe jamais deux éléments identiques. La variabilité est une chose normale et naturelle.
Exemple:
Les dimensions d'une pièce usinée peuvent être affectées par les facteurs suivants :
- Machine
- outil
- matériau
- opérateur
- maintenance
- environnement
Types de variation
On peut diviser les variations en deux grandes catégories :
les variations inhérentes au procédé (aléatoires);
les variations assignables.
Par variation inhérente au procédé, on entend la somme de toutes les petites variations qui
résultent des changements dans les paramètres du procédé. Parmi les éléments qui varient
constamment sans pour autant avoir un effet majeur sur le produit fini, il y a les matières premières,
la machine, la main d’œuvre. L’environnement, la méthode de travail et le système de mesure. Il est
impossible d'éliminer complètement ces variations qui fluctuent aléatoirement.
Ces variations sont normales dans une certaine mesure et permettent malgré tout de fabriquer un produit
à l'intérieur des tolérances dans la majorité des cas.
Causes aléatoires : sont les nombreuses petites sources de variation, toujours présentes, dont l'importance
globale pourra être réduite, mais dont il est impossible de débarrasser entièrement le procédé. La variation globale
due aux causes aléatoires est prévisible, ce qui rend le procédé stable et contrôlable.
Par variations assignables, on entend une variation qui peut être reliée à une cause précise qui
fait en sorte que la variation enregistrée dépasse la variation inhérente acceptable. Il faut identifier
et éliminer cette source de variation pour maintenir le contrôle sur le procédé et la qualité du produit
fini. On peut penser ici à des matières premières défectueuses. de mauvais réglages, un bris dans
l'équipement, etc.
Ces variations assignables sont la cause des non-conformités. La M.S.P.. a pour but d'identifier ces
causes. D’aider à les éliminer si possible et de surveiller le procédé de fabrication pour que la variation entre les
produits soit seulement la variation inhérente au procédé.
Animateur : A. ADRI 5
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Causes assignables : sont celles sur lesquelles il est toujours possible d'agir. Leurs effets peuvent être isolés dans le
temps et assez marqués. La variabilité due à ses causes est généralement imprévisible, ce qui rend le procédé
instable et incontrôlable
Exemple:
Dans un atelier de production classique la fabrication de pièces sur un tour // fait apparaître différentes
causes de variabilité sur le diamètre :
a - jeu dans les glissières b - température de l'atelier c - bris d'outils
d - usure des outils - e - matière usinée
a- est une cause aléatoire b- est une cause aléatoire c- est une cause assignable
d- est une cause assignable e- n'est pas correctement défini
À partir de données recueillies sur des produits, on est en mesure de quantifier la variation
et ainsi de l'analyser ou de la comparer. Ceci se fait généralement selon trois aspects:
Pour mesurer la dispersion des données, on utilise en majeure partie soit l'étendue, soit l'écart
type. L'étendue (R selon le terme anglais Range) est moins précise mais offre t'avantage d'être très
facile à calculer: c'est tout simplement la différence entre la plus grande valeur obtenue et la plus
petite. Quant à lui, l'écart type (S ou la lettre grecque sigma). dont la formule est donnée dans la
page de droite est plus précis mais moins facile à calculer. Tout d'abord, il faut calculer la moyenne
des données, puis faire la différence entre chaque valeur et cette moyenne, mettre ces différences
au carré et en faire la somme avant de diviser celle-ci par le nombre de données moins une et de
prendre la racine carrée du résultat.
C - Forme de la distribution:
En calculant la fréquence des données selon les valeurs obtenues, on est en mesure d'obtenir
la distribution. Cette façon de faire est relativement simple et, utilisant une méthode graphique,
l'analyse en est facilitée. On parlera alors de l'histogramme
Animateur : A. ADRI 6
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Informer ou s'informer ;
Prévoir, choisir l'action à mener ou l'attitude à adopter
Vérifier
Les statistiques sont une aide à la décision relative à des événements du passé, du présent ou du futur. Elles
sont un excellent moyen pour fournir des renseignements sur les processus de fabrication.
III.3 Vocabulaire
Caractère, caractéristique, critère : Propriété servant à distinguer les individus (peut être qualitatif ou quantitatif)
exemple:
Dans l'être humain, des caractères qualitatifs et quantitatifs peuvent être respectivement
son sexe, la couleur de ses yeux et sa date de naissance, sa taille, son poids.
Effectif : Nombre d'individus pris en compte dans un ensemble.
Echantillon: Ensemble d'un ou plusieurs individus prélevés dans une population et destinés à fournir à son sujet
une information. Cette dernière sert éventuellement de base à une décision concernant la population ou le
processus qui a produit cette information.
Hypothèse statistique : Hypothèse au sujet d'une population, mise à l'épreuve en tirant un échantillon au hasard.
Animateur : A. ADRI 7
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Caractère Population
d’un individu a
Individu
Echantillon
effectif 5
Echantillonnage :
" Il n'est pas nécessaire de manger le bœuf tout entier pour savoir qu'il est coriace "
Un ensemble de données peut être réparti suivant les valeurs de ces dernières. Ceci constitue une
distribution. On peut avoir des distributions à forte concentration et étendu faible ou bien à faible concentration et
étendu forte ; On peut avoir aussi des distributions irrégulières bimodale ou multimodales ou asymétrique
DISTRIBUTIONS REGULIERES
◊◊◊ ◊
◊◊◊ ◊
◊◊◊◊◊ ◊◊◊
◊◊◊◊◊ ◊◊◊
◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊
◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊ ◊◊◊
◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊
◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊
◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊
Animateur : A. ADRI 8
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
◊
◊
◊◊◊ ◊
◊◊◊◊ ◊◊ ◊ ◊◊
◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊ ◊ ◊◊ ◊◊◊
◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊ ◊◊ ◊◊◊ ◊◊◊
◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊ ◊◊◊◊ ◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊
◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊
◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊
V. PRATIQUE STATISTIQUE
L'objet fondamental de la statistique est de dégager d'un échantillon des résultats valables pour l'ensemble
de la population.
Le tableau suivant présente dans l'ordre d'obtention, les mesures enregistrées lors du contrôle
dimensionnel d'une caractéristique.
10.38 10.90 9.70 8.08 9.81 10.00 10.37 9.83 8.00 9.02
9.82 9.45 9.56 7.98 9.48 11.28 13.01 11.65 10.91 9.99
9.67 9.52 9.92 9.77 10.31 9.81 9.24 9.38 9.59 8.77
10.39 10.72 11.18 10.43 10.19 11.30 10.21 10.68 10.47 10.77
10.36 10.27 9.54 10.17 9.15 10.73 10.24 9.45 10.52 8.96
10.30 11.11 9.08 11.08 10.45 10.24 9.70 9.73 10.10 10.88
10.19 9.91 9.19 7.91 8.51 10.10 9.56 9.73 10.20 8.94
10.37 9.73 10.16 10.74 10.72 10.44 9.09 8.50 9.31 9.70
9.97 9.91 9.21 9.70 10.03 10.00 10.10 10.09 10.50 10.72
11.45 10.71 9.83 10.41 11.24 11.23 10.62 10.26 10.00 11.08
L'exploitation des données directement du tableau est difficile, fastidieuse, long et peu sûre.
La représentation graphique facilite l'interprétation des tableaux de chiffres
Deux graphiques vont être particulièrement utilisés :
Animateur : A. ADRI 9
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Exemple continue
Centre de Fréquence
Limite classes Comptage Fréquence : f
classes relative : f/n
58,5 - 61,5 60 IIII 4 0,02
61,5 - 64,5 63 IIIII IIIII II 12 0,06
64,5 - 67,5 66 IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIII 44 0,22
IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII
67,5 - 70,5 69 IIIII IIIII IIIII IIIII 64 0,32
IIII
IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII IIIII
70,5 - 73,5 72 IIIII 56 0,28
IIIII IIIII I
73,5 - 76,5 75 IIIII IIIII IIIII I 16 0,08
76,5 - 79,5 78 IIII 4 0,02
200 1
Animateur : A. ADRI 10
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
60 30
40 20
20 10
0
60 63 66 69 72 75 78 Taille
Exemple:
Plan pièce
d2 d1
Animateur : A. ADRI 11
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
N°
Lim. Inf Lim. sup Effectif %
de classe
1 BI=7.655 8.165 4 4
2 8.165 8.675 2 2
3 8.675 9.185 7 7
4 9.189 9.695 14 14
5 9.695 10.205 31 31
6 10.205 10.715 22 22
7 10.715 11.225 13 13
8 11.225 11.735 6 6
9 11.735 12.245 0 0
10 12.245 13.755 0 0
11 12.755 BS=13.265 1 1
Animateur : A. ADRI 12
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
13,2650
11
12,7550
10
12,2450
9
11,7350
8
11,2250
7
10,7150
6
10,2050
5
9,6950
4
9,1850
3
8,6750
2
8,1650
1
7,6550
0 5 10 15 20 25 30 %
Animateur : A. ADRI 13
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
22
20
18
16
14
12
10
8 9 10 11 12 14 15 16 heure
L'étude d'un grand nombre de données est caractérisée par deux paramètres significatifs : le centrage et
la dispersion.
3-1 Centrage
Il existe différentes façons de prendre en compte le centre d'une distribution : le mode, la
médiane et la moyenne
Le mode : La valeur la plus fréquente
La médiane : Valeur de la variable telle qu'il y ait le même nombre d'observations
supérieures et inférieures.
La moyenne : d'une valeur X, notée X, est la somme de toutes les valeurs Xi de la série, divisée par le nombre
de valeurs
W = Max - Min
L'écart quadratique moyen : n est une mesure de la variabilité qui tient compte de toutes les observations :
Animateur : A. ADRI 14
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
la variance : 2 est obtenue en divisant par (n-1) la somme des carrées des écarts des valeurs observées à la
moyenne.
2 = (1/(n-1))(Xi - X)2
X5
X4 d5
X3 d4
d3
X
d2
X1 d3
X2
VI - LOIS STATISTIQUES
Selon la nature du caractère étudié, deux lois vont être utilisées : la loi normale quand le caractère est
qualitatif (mesures), la loi binomiale quand il est qualitatif (attributs).
VI.1 LOI NORMALE
La distribution normale est la plus fréquemment rencontrée à la fois dans la nature et dans
les procédés industriels. Ainsi la grandeur des hommes (ou des femmes) dans une entreprise devrait
se rapprocher d'une distribution normale; mais en mélangeant les
grandeurs des hommes et des femmes, on obtiendra probablement une distribution bi modale. Le
poids d'un contenant de poudre, le poids d'une serviette, la force d'un adhésif, ce sont là quelques
exemples qui, eux aussi, suivront une distribution normale.
Cette distribution, et la courbe qui en résulte possèdent quelques caractéristiques qui ont
permis de l'utiliser pour élaborer la théorie de la M.S.P. :
Cette courbe est de forme régulière qui prend la forme d'une cloche, ce qui a permis de l'analyser
mathématiquement;
Cette courbe est symétrique avec 50% des valeurs de chaque côté du centre, qui est aussi la
moyenne;
Animateur : A. ADRI 15
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Il existe une relation directe entre l’écart type et la surface sous la courbe c'est-à-dire que la surface sous la
courbe est proportionnelle à la distance à partir du centre.
La loi normale est entièrement définie par deux paramètres : la moyenne et l'écart type
La densité de probabilité f(x) est la fonction de la loi normale. Sa représentation est la célèbre
courbe en cloche de Laplace-Gauss. La distribution de f(x) est symétrique autour de la moyenne.
f(x)
-3 -2-++2+3
Un intervalle de confiance est défini par la probabilité qu'à une variable, suivant une loi normale donnée de
moyenne m et d'écart type s de se trouver à l'intérieur de l'intervalle de variation correspondant.
f(u) est distribué selon une loi normale centrée réduite N(0,1) si :
Attention : cette loi n'est pas tablée, c'est sa fonction de répartition F(U) qui l'est :
F(U) = f(u).du
Animateur : A. ADRI 16
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Connaissant la loi normale N(), pour calculer la probabilité d'avoir l'événement X<X1, il faut passer à la
loi normale centrée réduite :
P[X<X1] = P[u<(X-)/ = U1] = F(U1)
Lorsqu'elle est négative, il faut lire sur la table la valeur positive et prendre le complément à l'unité de la
valeur lue.
Si U<0 alors P[u<U] = 1- P[u<-U] (pour raison de symétrie )
Exemples:
Soit une variable aléatoire X distribuée normalement de moyenne = 60 et d'écart type = 20.
* La probabilité d'avoir X inférieure à 85 est :
Pr(X<85) = Pr[U<(85-60)/20 = 1,25] = 0,89435
* La probabilité pour que X soit inférieure à 50 est :
Pr(X<50) = Pr[U<(50-60)/20 = -0,50] = 1 - Pr(u<0,5) = 1- 0,69146 = 0,309
* La probabilité pour que X soit comprise entre 50 et 85 est :
Pr (50<X<85) = Pr(X<85) - Pr(X<50) = 0,894 - 0,309 = 0,585
Lorsqu'un phénomène est gouverné par le hasard, ses caractéristiques mesurables suivent en général une
loi normale ou loi de Laplace- Gauss.
Lors d'une production, il est souvent possible d'utiliser cette loi statistique afin de maîtriser la fabrication.
Il existe différents moyens pour s'assurer de la normalité d'une distribution. En les appliquant, il faut définir
la probabilité de rejeter l'hypothèse à tort, assimilée à un risque d'erreur. Celui-ci est généralement de 5%.
a - La droite de HENRY
On utilise un repère fonctionnel Gausso-arithmitique.
En abscisse : Limites supérieures des classes
En ordonnée : Les fréquences cumulées
Exemple:
N° Effectif %
Lim. Inf Lim. sup Effectif
de classe cumulé cumulé
1 BI=7,655 8,165 4 4 4
2 8,165 8,675 2 6 6
3 8,675 9,185 7 13 13
4 9,189 9,695 14 27 27
5 9,695 10,205 31 58 58
6 10,205 10,715 22 80 80
Animateur : A. ADRI 17
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
7 10,715 11,225 13 93 93
8 11,225 11,735 6 99 99
9 11,735 12,245 0 99 99
10 12,245 13,755 0 99 99
11 12,755 BS=13,265 1 100 100
La quantité Q suit une loi de Khi-deux à (k-1) ddl (le nombre de degrés de liberté est le nombre de variables
indépendantes ).
En effet la connaissance du nombre d'éléments contenus dans les (k-1) premières classes implique la
connaissance de celui de la kième classe.
De plus, il faut estimer la moyenne et l’écart type du modèle théorique. Aussi la quantité Q, suit-elle en
réalité une loi de Khi-deux à (k-3) ddl.
Le Khi-deux dépend aussi du nombre de classes ; plus ce dernier est grand, plus le Khi-deux est élevé.
K. Pearson a fait l'étude de la loi de probabilité du Khi-deux. Il a établi une table à double entrée
représentant :
- la probabilité que le Khi-deux dépasse la valeur donnée dans la table
- le nombre de degré de liberté.
La quantité Q est comparée, à l'aide de la table 2, au Khi-deux théorique, correspondant au risque et à
(k-3) ddl. Si la quantité Q est supérieure à la valeur de la table, l'hypothèse de la normalité est rejetée avec un risque
. Si la quantité Q est inférieure à la valeur lue, cette hypothèse ne peut être rejetée.
Animateur : A. ADRI 18
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Attention : Lorsque l'effectif théorique de la classe est inférieur à 5, un tassement est effectué entre classes
adjacentes, jusqu’à l'obtention du résultat. Le nombre de ddl est alors diminué en conséquence.
Avant de passer au calcul du Khi-deux proprement dit, il faut calculer la moyenne et l'écart type des
données.
Le calcul donne X = 10,037 mm = 0,83 mm.
Le modèle testé est une loi normale de moyenne = 10,037 et d'écart type =0,83.
On calcule ensuite, pour chaque classe, la proportion théorique devant lui appartenir en utilisant la table
exemple : pour la classe 2 (8,675 --9,185)
on pose x1 = 8,675 et x2 = 9,185 avec u1 et u2 leur fractile respectif
On a u1 = (x1-)/ et u2 = (x2-)/ d'où u1 = -1,641 et u2 = -1,026.
La probabilité d'avoir x inférieur à x1 est notée P(x<x1)
La probabilité d'avoir x inférieur à x2 est notée P(x<x2).
La probabilité recherchée étant d'avoir x supérieur à x1 et x inférieur à x2, c'est à dire : P(x1<x<x2) :
Avec N = 100 (nombre de données) et np2 = nombre théorique de valeurs attendues dans la classe 2, on a :
np2 = N*P(u1<u<u2) = 100 * 0,1021 = 10,21
Attention - Le modèle théorique ne possède pas de borne, il faut donc, au niveau du calcul théorique des classes
extrêmes, intégrer ses branches infinies. Sinon la proportion théorique sous l'histogramme n'est pas égale à la
proportion pratique (100%).
Animateur : A. ADRI 19
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Khi2 = 4,512
Cette valeur doit être comparée à la valeur Khi-deux théorique (ddl,) défini dans la table
Khi-deux théorique (4;95%) = 9,49.
Le Khi-deux calculé est inférieur au Khi-deux théorique, donc la loi normale est admise (ou ne peut
pas être rejetée).
Ce test comme celui du Khi-deux permet de vérifier l'adéquation d'un échantillon à une loi donnée.
Une distance maximale D(n) est définie par rapport à la fonction de répartition théorique F0, c'est à dire, dans le cas
présent, l'histogramme cumulé:
D(n) = max / Fn(i) - F0(i) /
d'adéquation à la loi, étant le risque choisi. Si dn<d(n,),H0 ne peut être rejetée, sinon H0 est rejeté avec un risque
d'erreur de %
Exemple
Fn % 4 6 13 27 58 80 93 99 99 99 100
F0 % 1,2 5,04 15,23 34,01 58,02 79,29 92,37 97,95 99,60 99,94 100
/Fn%- F0 / 2,8 0,96 2,23 7,01 0,02 0,71 0,63 1,05 0,6 0,94 0
Remarque : Le travail s'effectue sur les fréquences cumulées. Ceci explique pourquoi il est possible de retrouver
sur le graphique de la droite de Henry deux autres courbes. Elles correspondent aux courbes de Kolmogoroff pour
un risque donnée, en considérant Fn au maximum autorisé pour chaque classe.
Attribuer l'équipement
VII.2 Conditions
procédé stable
Animateur : A. ADRI 21
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
rejet
rejet
a.Choisir :
Dimension
Caractéristique
La précision de l'appareil de mesure doit être sensible à un chiffre significatif de plus que la
spécification.
c. Tracer l’histogramme
X ± 3
limites de spécification
courbe normale
Cp = Tolérance / 6
Cp max =
Exemple
Animateur : A. ADRI 22
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Cp = 0,8 Cp = 1 Cp = 1,33 Cp = 2
b) L'indice K
Cet indice indique comment le procédé est centré par rapport aux spécifications. Il compare
K = ( X - VN) / (tolérance/2)
K = 1 ou - 1 50% rejets
K 1 ou K -1 + 50% rejets
K=0 O.K.
c) Cpk
C'est l'indice de capabilité qui tient compte de la dispersion et du centrage du procédé.
Cpk = min(Cpu, Cpl), avec
Interprétation
adéquates et durables.
13. Décourager autant que possible l'inspection coûteuse et utiliser plutôt l'échantillonnage.
C’est un outil décisionnel simple permettant de faire une distinction entre une variation
contrôlée et non contrôlée. Elle est fondée sur les propriétés de la loi normale et les relations
statistiques entre échantillon et population.
L’interprétation de cette carte permet de dire si le processus reste sous contrôle ou non. Des
perturbations peuvent être aussi détectées. Les corrections appropriées sont alors effectuées
avant l’apparition de défauts majeurs.
Il existe deux grandes catégories de cartes de contrôle, selon la caractéristique qui est suivie:
carte de contrôle pour attributs:
Par attribut, on entend une caractéristique qui peut être comptée, analysée, enregistrée
comme pour les résultats d'un test bon/pas bon (go/no go) ou le nombre de défauts. Généralement,
ce sont des valeurs entières ou encore des pourcentages.
Par variable, on entend une caractéristique qui peut être évaluée sur une échelle continue
comme la température, le poids, etc.
Chacune de ces catégories possède des caractéristiques similaires et leur utilisation dépend
Animateur : A. ADRI 24
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
du but recherché.
La carte de contrôle est l’outil de base utilisé dans la maîtrise statistique des processus. Elle se
présente comme un graphique d’évolution de la production et permet de visualiser la variabilité du
processus au cours du temps. En outre elle est l’outil de détection des causes assignables.
Série1
50
40
30
Lcs = 46,52
20
X = 31.81
10
0 Lci = 17,10
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
Matière F Matière K
Carte de contrôle X
on constate en plus que les mesures individuelles ne donnent pas des informations adéquates
pour être capable de détecter une variation anormale, c'est à dire ne faisant pas partie des
causes naturelles de variation, on utilise deux cartes en parallèle :
une carte pour la moyenne X
une carte pour la dispersion (autour de ta moyenne)
étendue R ou écart types s.
13,60%
13,60%
2,14% 2,14%
0,13% 0,13%
Distribution normal
la grandeur n de l'échantillon doit être 2
on aura X = et x =
n
car la distribution des moyennes est moins dispersée
Animateur : A. ADRI 26
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Selon la théorie centrale limite, la distribution des moyennes x est toujours normale à condition que
n4
on aura X= et x =
n
L'implantation du C.S.P. pour le suivi d'une variable sur une ligne de production ou une sur une
machine se fait généralement selon le processus suivant:
a) Planification de la M.S.P.
Au départ, le choix de la caractéristique est très important; celle-ci doit être significative
par rapport à la qualité du produit et on doit pouvoir mesurer une variation dans les produits
fabriqués. Il est souvent nécessaire de faire le suivi de plus d'une caractéristique (Un maximum de
trois est généralement suffisant) pour assurer le contrôle du procédé et la qualité du produit fini.
Par la suite, il faut définir la mesure qui sera effectuée, l'équipement nécessaire pour la
mesure et la méthode qui sera utilisée. Si cela peut paraître évident pour une caractéristique comme
le poids avec une simple balance digitale, ceci peut demander le développement de nouveaux tests,
de nouveaux équipements de mesure, de nouvelles méthodes d'évaluation dans certains cas.
Compte tenu de la caractéristique suivie et des objectifs recherchés, on décide quel type de
carte de contrôle est le plus approprié et, une fois ce choix fait, quels seront les paramètres
d'opération comme la taille de l'échantillon et la fréquence de l'échantillonnage. La taille de
l'échantillon ne variera généralement pas par la suite, mais selon les résultats obtenus, la fréquence
de l'échantillonnage pourra être modifiée. Il est préférable de choisir une fréquence plus rapprochée
au départ quitte à l'augmenter par après.
Finalement, on doit former le personnel de production sur les buts, la méthodologie et
l'interprétation de la carte de contrôle choisie. De plus, il est fortement recommandé que le
personnel de supervision ainsi que les personnes des groupes de support (entretien, ingénierie,
recherche et développement, assurance de la qualité, etc.) soient aussi impliqués à ce niveau.
b) Etude préliminaire
Une fois la phase de planification complétée, on est prêt à passer à la phase de l'étude
préliminaire qui permettra de recueillir les données nécessaires pour le calcul des limites de contrôle.
Pour la carte de contrôle X - R. on considère qu'il faut recueillir un minimum de 100 à 125
données, ce qui peut représenter de 20 à 25 séries de 5 échantillons. Ceci est un minimum mais plutôt
que de recueillir un nombre de données beaucoup plus grand, il est préférable de porter une attention
particulière au procédé lui-même lors de la cueillette des données et de s'assurer qu'on opère
véritablement selon les conditions normales d'opération, c'est-à-dire comme cela se fait
Animateur : A. ADRI 27
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
régulièrement.
On ne doit pas chercher à minimiser les variations du procédé, Car les limites de contrôle
seraient alors plus serrées qu'elles devraient l'être. Ceci causera alors un nombre plus considérable
de points hors contrôle dont il faudra chercher la cause alors que les valeurs obtenues
représenteront en réalité des valeurs à l'intérieur des limites de contrôle véritables du procédé. De
même s'il se produit des conditions dont on peut identifier une cause assignable, il est préférable de
ne pas considérer ces points dans l'étude préliminaire, car les limites de contrôle calculées seraient
alors beaucoup plus large qu'elles ne le devraient. Par la suite, en production régulière, ceci
résulterait en très peu de points hors contrôle et éventuellement au re calcul des limites de contrôle.
Avec les données recueillies lors de l'étude préliminaire, on est en mesure de calculer les
limites de contrôle intérieures et supérieures pour la moyenne et l'étendue et de là, on est en mesure
de préparer la première feuille de contrôle. Celle-ci comprend toutes les données, leurs moyennes et
étendues, les lignes pour les limites de contrôle et la moyenne pour la moyenne et l'étendue ainsi que
le tracé de tous les points.
On peut faire une première validation si tous les points sont à l'intérieur des limites de
contrôle. Si on a des points hors contrôle, on doit chercher une explication sur ceux ci.
Si on peut trouver la cause des points hors contrôle, on devra prendre une décision sur le
rejet ou la conservation des données correspondantes. Les données devraient être conservées si elles
correspondent à des situations qui surviennent normalement dans le procédé. Sinon les données
devront être rejetées. Si aucune cause n'a pu être identifiée pour expliquer les points hors contrôle,
les données seront conservées.
Si des données sont rejetées, on devra reprendre les calculs en ne gardant que les données
acceptables. De nouvelles limites de calcul sont alors obtenues et le processus reprend jusqu'à ce
que des limites de contrôle représentatives du procédé soient obtenues.
d) Utilisation en production
Une fois les limites de contrôle validées, on peut s'en servir normalement en production. Des
feuilles avec, pour chaque graphique, des lignes pour les limites de contrôle supérieure et inférieure
ainsi que pour la moyenne sont préparées et remises au personnel de production.
Animateur : A. ADRI 28
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Celui-ci les utilise normalement lors de la production, c'est-à-dire qu'à intervalle régulier, il
prélève le nombre d'échantillons déterminé, mesure la caractéristique, note les résultats obtenus
fait les calculs appropriés (moyenne et étendue) et trace les points sur les deux graphiques.
Selon les résultats obtenus, l'opérateur prend action si nécessaire de façon à maintenir le
procédé sous contrôle. Si tout est normal, l'opérateur continue la production comme il le faisait
avant.
La M.S.P. génère une multitude de données sur le procédé qui peuvent être utilisées pour
améliorer celui-ci. Pour cela, il est bon de compiler de façon périodique les résultats obtenus.
Ceci permettra de faire ressortir les principaux problèmes rencontrés en production et à
l'aide des techniques de résolution de problèmes, de rechercher la cause de ceux-ci et de mettre en
place des actions correctives qui permettront de les éliminer. Ceci contribuera à améliorer la qualité
du procédé.
Les données générées par la M.S.P. peuvent aussi être utilisées pour analyser l'effet de
modifications apportées au procédé, qu'il s'agisse de nouvelles matières premières, de modifications
mécaniques à l'équipement, de nouvelles méthodes de travail. etc. En comparant les données
recueillies suite à la modification à celles obtenues préalablement, on pourra évaluer avec précision
le résultat de celle-ci.
Au besoin, on recalculera les limites de contrôle et, si celles-ci ont changé de façon
significative, de nouvelles feuilles de contrôle seront préparées et introduites en production.
Bases de choix
- variable responsable des rejets (non qualité)
- commencer par les caractéristiques critiques ou problématique (voir l'analyse Paréto)
Animateur : A. ADRI 29
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
e) Fréquence de prélèvement
- selon le cas, c'est un équilibre entre les coûts d'inspection et les conséquences de
défauts;
- pour des résultats rapides, opter pour des fréquences rapprochées;
- basé sur le temps, exemple 1h, 2h, 1 quart ... ou sur la proportion 5/1000...
g) Méthodes de mesures
- Spécifier les instruments;
- La méthode;
- Préparer des instructions écrites.
calculer
R = max - min et X=
Xi
n
Calculer les limites préliminaires de contrôle basés sur une population normale des X et R (voir table ci-
dessous).
Animateur : A. ADRI 30
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Lic X = X - A2 R Lic X = X - A3 s
LscR = D4 R Lscs = B4 s
LicR = D3 R Lics = B3 s
* = R /d2 * = s /c4
Animateur : A. ADRI 31
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Carte X et R Carte X et s
Facteurs pour limites de contrôle Facteurs pour limites de contrôle
Facteur Facteur
Taille
Carte des estimer Carte des Carte des écarts estimer
Sous- Carte des étendues l’écart type l’écart type
moyennes moyennes types
groupe
n A2 D3 D4 d2 A3 B3 B4 C4
2 1,880 - 3,267 1,128 2,659 - 3,267 0,7979
3 1,023 - 2,574 1,693 1,954 - 2,568 0,8862
4 0,729 - 2,282 2,059 1,628 - 2,266 0,9213
5 0,577 - 2,114 2,326 1,427 - 2,089 0,9400
6 0,483 - 2,004 2,534 1,287 0,030 1,970 0,9515
7 0,419 0,076 1,924 2,704 1,182 0,118 1,882 0,9594
8 0,373 0,136 1,864 1,847 1,099 0,185 1,815 0,9650
9 0,337 0,184 1,816 2,970 1,032 0,239 1,761 0,9693
10 0,308 0,223 1,777 3,078 0,975 0,284 1,716 0,9727
11 0,285 0,256 1,744 3,173 0,927 0,321 1,679 0,9754
12 0,266 0,283 1,717 3,258 0,886 0,354 1,646 0,9776
13 0,249 0,307 1,693 3,336 0,850 0,382 1,618 0,9794
14 0,235 0,328 1,672 3,407 0,817 0,406 1,594 0,9810
15 0,223 0,347 1,653 3,472 0,789 0,428 1,572 0,9823
16 0,212 0,363 1,637 3,532 0,763 0,448 1,552 0,9835
17 0,203 0,378 1,622 3,588 0,739 0,466 1,534 0,9845
18 0,194 0,391 1,608 3,640 0,718 0,482 1,518 0,9854
19 0,187 0,403 1,597 3,689 0,698 0,497 1,503 0,9862
20 0,180 0,415 1,585 3,735 0,680 0,510 1,490 0,9869
21 0,173 0,425 1,575 3,778 0,663 0,523 1,477 0,9876
22 0,167 0,434 1,566 3,819 0,647 0,534 1,466 0,9882
23 0,162 0,443 1,557 3,858 0,633 0,545 1,455 0,9887
24 0,157 0,451 1,548 3,895 0,619 0,555 1,445 0,9892
25 0,153 0,459 1,541 3,931 0,606 0,565 1,435 0,9896
Animateur : A. ADRI 32
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
La mise en œuvre des cartes de contrôle pour maîtriser une caractéristique mesurable consiste à
suivre dans le temps deux éléments important de cette caractéristique :
La dispersion de la caractéristique
Carte X et s : carte pour la moyenne ( X )et l’écart type (s) d’un échantillon
Carte X et REM : carte de contrôle pour valeurs individuelles (X) ; on utilise l’étendue mobile
(REM) comme mesure de dispersion.
Carte St pour la moyenne : carte pour la somme cumulative de l’écart entre la moyenne d’un
échantillon et la valeur cible ; elle est également utilisée lorsque l’échantillon comporte une seule
unité.
Animateur : A. ADRI 33
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
(contrôle quantitatif)
Le contrôle consiste à mesurer une Le contrôle consiste à mesurer Le contrôle consiste à mesurer
caractéristique particulière d’un une caractéristique sur une unité une caractéristique sur une
sous-groupe d’unités unité ou un groupe d’unités.
On s’intéresse toutefois à
maîtriser l’écart d’une
statistique par rapport à une
valeur cible
Ou
carte X et R
Animateur : A. ADRI 34
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
X.1 CARTE X ET R
Suite à l’enregistrement des données, on doit calculer pour chaque échantillon la moyenne X et l’étendue
R.
Reporter sur la carte les moyennes obtenues, en indiquent en ordonnée les moyennes des échantillons et en
abscisse l’identification des échantillons (numéro, heure de l’échantillonnage…). Relier les ponts entre eux.
a) Lignes horizontales pour la moyenne globale ainsi que pour l’étendue moyenne
b) Lignes horizontales en pointillées pour les limites supérieure et inférieure de contrôle de chaque carte.
On indique habituellement les valeurs de X, R, LscX, LicX, LscR, LicR sur les cartes
Animateur : A. ADRI 35
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Diagnostics
Analyse des points sur chaque carte de contrôle pour déceler les points hors contrôle, ou autes
comportements particuliers.
X.2 CARTE X ET S
Suite à l’enregistrement des données, on doit calculer pour chaque échantillon la moyenne X et l’écart type
s.
Reporter sur la carte les moyennes obtenues, en indiquent en ordonnée les moyennes des échantillons et en
abscisse l’identification des échantillons (numéro, heure de l’échantillonnage…). Relier les ponts entre eux.
a) Lignes horizontales pour la moyenne globale ainsi que pour l’étendue moyenne
b) Lignes horizontales en pointillées pour les limites supérieure et inférieure de contrôle de chaque carte.
Animateur : A. ADRI 36
On indique habituellement les valeurs de X , S, LscX, LicX, LscS, LicS sur les cartes
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Diagnostics
Analyse des points sur chaque carte de contrôle pour déceler les points hors contrôle, ou autres
X. 3 comportements
DIAGNOSTICS particuliers.
Les divers tests que nous utilisons ici sont basés sur ceux présentés par
Avant de donner les divers tests employés pour détecter les causes spéciales,
précisons de façon globale comment on peut obtenir une situation qui n'est pas sous
contrôle statistique. Nous indiquons également à quel(s) test(s) correspondent ces
situations.
1.Un point en dehors des limites de contrôle. Tout point en dehors des limites de contrôle
doit être considéré comme une indication de la présence d'une cause spéciale. Il faut
intervenir pour en préciser la cause et apporter les corrections qui s'imposent.
2. Une tendance. Dans certaines opérations industrielles, le pointage des données peut
indiquer des changements progressifs (une augmentation ou une diminution graduelle). Dans
ce cas, la carte présente des points ayant une tendance à certaines régularités dans leur
Animateur : A. ADRI 37
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
disposition. Il faut alors être en mesure de limiter la tendance avant que le procédé se
détériore d'une façon alarmante.
Notons également qu'un groupage de points autour de la ligne centrale pourrait indiquer
que l'instrumentation utilisée pour mesurer la caractéristique de qualité que l'on contrôle
est d'une précision insuffisante pour détecter les fluctuations dans les données.
6. Carte présentant des sommets et creux. Aucun point n'apparaît en dehors des limites
ce contrôle. Toutefois la carte indique, pour une période de temps relativement courte, des
sommets et des creux de part et d'autre de la ligne centrale. Ce comportement est une
indication que les sous-groupes ont été obtenus à partir d'une source en particulier dans un
cas ou d'une autre source dans l'autre cas, mais non les deux sources à la fois.
avec possiblement des points hors contrôle tant du côté de la limite supérieure que du côté
de la limite inférieure. Nous sommes alors en présence d'un effet cyclique attribuable
possiblement à des causes saisonnières, chimiques ou mécaniques. Toutefois ce type de
comportement est plus difficile à évaluer que les autres types de situation.
Fluctuations naturelles
Un procédé est maîtrisé statistiquement lorsque les cartes X et R présentent les aspects
suivants (en supposant que les limites de contrôle ont été établies avec un intervalle de
± 3 écarts- types):
1. Zone C: La majorité des points sont situés entre ± 1 écart type autour de la moyenne
(environ 68% c.-à-d. 34% de part et d'autre de la ligne centrale).
3. Zone A: Quelques points vont se situer près des limites de contrôle (moins de 5%).
4. Il est très rare qu'un point se situe à l'extérieur des limites de contrôle.
5. Les points sont disposés de façon aléatoire de sorte qu'on ne peut identifier une
tendance, une suite de points ou tout comportement anormal.
Remarques :
a) Dans le cas où les limites de contrôle pour la carte X sont basées sur l'étendue R,
Animateur : A. ADRI 39
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
R
1 écart type = X =
dn n
b) Bien que la caractéristique de qualité soit vraiment maîtrisée statistiquement, il existe
quand même un faible risque (environ 0,0026 soit 0,26%) de conclure à tort, à l'aide de la
carte X , que la caractéristique n'est pas sous contrôle statistique suite à un point qui est
situé à l'extérieur des limites de contrôle. Ce risque est appelé risque de première espèce
ou risque .
Lsc
Zone A
Zone B
Ligne centrale
Animateur : A. ADRI 40
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Zone B
Zone A
Lic
Numéro
Description du comportement des points
du test
2 Neuf points consécutifs dans la zone C ou au-delà (positionnées du même coté de la ligne centrale)
4 Quatorze points consécutifs alternent en dents de scie ( vers le haut vers le bas)
Huit points consécutifs de part et d’autre de la ligne centrale, mai n’ayant aucun point dans les
8
zones C
Animateur : A. ADRI 41
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Animateur : A. ADRI 42
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Animateur : A. ADRI 43
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Animateur : A. ADRI 44
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Diverses causes peuvent influencer le comportement des points sur les cartes de contrôle
Y et R; certaines causes s'appliquent aussi bien à la carte R qu'à la carte X.
Nouvelle instrumentation
2.Une tendance
Usure de l’outillage
Fatigue de l'opérateur
Animateur : A. ADRI 45
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Deux opérateurs
Changement d'instrumentation
Mauvais calibrage
Nouveau opérateur
Animateur : A. ADRI 46
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Nouvelle instrumentation
Quart de travail
Fatigue
Animateur : A. ADRI 47
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
(Contrôle qualitatif)
Animateur : A. ADRI 48
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
d
P = nombre de non-conformes/taille échantillon =
n
Reporter sur une carte de contrôle les valeurs obtenues en 2. En indiquant en ordonnée la proportion (ou %)
de non conformes et en abscisse l’identification de l’échantillon (heure, jour, quart de travail…) Relier les points
entre eux
d
n
a) calcul de la proportion moyenne de non conformes p =
p (1 p ) p (1 p )
Lscp = p + 3 Licp = p - 3
n n
Animateur : A. ADRI 49
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Diagnostics
Le tracé d'une carte de contrôle, peu importe la caractéristique qui est le sujet d'un contrôle, a
pour objectif d’identifier tout comportement qui pourrait être identifié comme une situation hors
contrôle et de prendre les mesures correctives qui s’imposent.
2. Suite ou tendance
Un point au-dessus de la limite supérieure de contrôle (un pourcentage élevé d'unités non
conformes par exemple) peut être attribuable à diverses raisons:
b) Le point correspondant a été mal reporté sur la carte (ou encore le calcul de la proportion de non
conformes est inexact).
Animateur : A. ADRI 50
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
c) Le procédé s'est amélioré, une évaluation de la situation permettra d'établir si cette situation
peut être maintenue de façon permanente.
Six points consécutifs s'alignent dans un sens ou dans l'autre (croissance ou décroissance).
Une suite de points au-dessus de la moyenne du procédé est souvent attribuable à des
conditions de fabrication qui se sont détériorées ou encore que les critères de qualité ont
été modifiés.
Une suite de points en dessous de la moyenne du procédé peut être une indication que les
conditions de fabrication ont changé ou qu'il y a eu relâchement dans la méthode de contrôle
ou encore qu'il y a eu modification des critères de qualité.
Remarques.
a) Révision des limites de contrôle. Lorsqu'une situation hors contrôle a été diagnostiquée
et que les causes ont été identifiées et corrigées, les limites de contrôle doivent être
révisées en excluant les points hors contrôle ou encore les points ou périodes qui sont
affectés par des causes spéciales.
Carte np
Remarque : capabilité du procédé. Lorsque la carte np permet de conclure à un bon contrôle statistique, la
capabilité du procédé s’obtient de np , le nombre moyen d'unités non conformes pour une taille d'échantillon fixe
n.
b) Définir la fréquence de contrôle (assurer un suivi régulier pour corriger les situations hors contrôle
rapidement)
c) Définir le nombre d’échantillons à prélever pour établir les limites de contrôle provisoires ( 20 à 30
échantillons)
Animateur : A. ADRI 52
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
On enregistre np, le nombre d’unités non conformes ou défectueuses dans chaque échantillon.
Reporter sur la carte de contrôle les valeurs obtenues pour le nombre d’unités non
k k
n.k
On procède de la même façon que la carte p, tout en indiquant les valeurs de np , Lscnp et Licnp sur la carte.
Diagnostics
Analyser la carte pour identifier les points à l’extérieur des limites de contrôle, les suites de points au-
dessus et
XI.3 CARTE au-dessous de la ligne POUR
DE CONTRÔLE centraleLE
ouNOMBRE
tout autre DE
comportement qui ne semble :pas
NON-CONFORMITÉS C
correspondre
CARTE à un
comportement naturel du procédé. En déterminer la cause et apporter les correctifs nécessaires.
Animateur : A. ADRI 53
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Dans le cas où l'unité à contrôler ne peut-être classée en deux catégories (conforme ou non). La
complexité de certains produits (un micro-ordinateur par exemple) ne permet pas de juger de façon
catégorique si le produit est acceptable ou non; on peut toutefois s'intéresser au nombre de non-
conformités que peut comporter le produit. On mettra alors en oeuvre une carte c.
Une carte c (ou carte pour le nombre de non-conformités) est un graphique sur lequel est pointé
le nombre de non-conformités par unité contrôlée en fonction des instants de prélèvement. Le tracé
de la carte comporte également la position du nombre moyen de non-conformités par unité contrôlée
ainsi que les limites de contrôle.
On dénote une non-conformité sur une pièce quelconque si elle n'est pas conforme à n'importe
quel critère quantitatif ou qualitatif prescrit (les spécifications dans un sens très large). Il est
également de pratique courante de classer les non-conformités (les défauts) suivant trois
catégories dépendant de leur gravité et de l’utilisation de la pièce fabriquée:
Remarque. Capabilité du procédé. Si la carte c permet de conclure que le procédé opère sous
contrôle statistique, on peut alors en déduire la capabilité du procédé, qui est dans ce cas, le
nombre moyen de non-conformités par unité contrôlée.
Animateur : A. ADRI 54
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Les autres éléments concernant la fréquence de contrôle et le nombre d’échantillons sont similaires aux cartes p
et np
Reporter sur la carte de contrôle les valeurs obtenues pour le nombre de non-conformités ainsi
que les instants de prélèvement correspondants pour chaque unité contrôlée.
c=
c i
où ci représente le nombre de non-conformités de la ième unité contrôlée
k
Lscc = c + 3 c Licc = c - 3 c
Animateur : A. ADRI 55
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
Le nombre moyen de non-conformités est représenté par une ligne horizontale, alors que les limites de contrôle
le sont par des lignes horizontales en pointillées.
Diagnostics
Analyser la carte pour identifier les points à l’extérieur des limites de contrôle, les suites de points au-
dessus et au-dessous de la ligne centrale ou tout autre comportement qui ne semble pas correspondre à un
comportement naturel du procédé. En déterminer la cause et apporter les correctifs nécessaires.
Carte u
Lorsque les sous groupes contrôlés comptent plus d'une unité, alors les formules précédentes
doivent être modifiées comme suit:
Calcul du nombre moyen u de non-conformités par unité pour l’ensemble des k sous-groupes
Animateur : A. ADRI 56
MAITRISE STATISTIQUE DES PROCEDES
u u
Lscu = u + 3
Licu = u - 3
n n
Il est fréquent que ni varie ; par conséquent, les limites de contrôle seront également
variables. On pourrait toutefois appliquer la règle, pratique qui consiste à calculer n et à établir les
limites de contrôle avec cette valeur ( n ), quitte à évaluer les limites de contrôle pour les sous-
groupes dont la taille varie de ± 25% par rapport à n
Animateur : A. ADRI 57