Elyamani
Physique Appliquée
La transmission est dite en bande de base lorsque le signal ne subit pas de transposition en
fréquence. Dans ce cas le signal présente souvent un aspect rectangulaire, car la fonction de
modulation simple utilisée est rectangulaire.
Le codeur dans la bande de base transforme la suite de bit en une suite de symbole prise dans
un alphabet fini de N symboles.
𝑠" ∈ {𝑠% , 𝑠' , … , 𝑠) }
Tout canal réel comporte les imperfections qui se traduisent dans le domaine temporel, pour
les réponses indicielles et dans le domaine fréquentiel par l'affaiblissement ou fonction de
transfert. Les signaux en bande de base subissent une atténuation non-négligeable et doivent
donc être régénérés périodiquement.
Le débit binaire B d'une voie de données est le nombre maximum de bits di transmis par
seconde sur cette voie.
𝟏 𝟏
𝑫 = 4
= 𝒃𝒊𝒕𝒔/𝒔
𝑫𝒖𝒓é𝒆 𝒅 𝒖𝒏 𝒃𝒊𝒕 𝑻𝑩
𝟏 𝟏
𝑹 = =
𝑫𝒖𝒓é𝒆 𝒅4 𝒖𝒏 𝒔𝒚𝒎𝒃𝒐𝒍𝒆 ∆
Soit N le nombre d’états signal codé, alors la relation entre le débit et la rapidité est donnée
par :
La méthode NRZ (Non Return to Zero) représente la technique la plus simple de codage.
Dans cette technique à 2 niveaux, le signal numérique est codé suivant les règles :
B B B
4-3) NRZI
C’est une variante du NRZ (NRZ Inverted) dans lequel le signal reste identique à la valeur
précédente si "1" et devient son contraire si "0". On évite ainsi la nécessité du repérage des
fils et le spectre est 2 fois plus étroit. La bande est étroite mais il y a risque de perte de
l'horloge.
L'avantage essentiel de NRZI par rapport au NRZ bipolaire se manifeste dans les
transmissions où le signal reste de longues périodes à 0. Dans ce cas, il y a injection de
transitions qui facilitent la synchronisation de l'horloge du récepteur
𝑻
(𝐬𝐢𝐧(𝝅. 𝒇. ( 𝟐𝑩 )))𝟒
𝟐
𝚪(𝒇) = 𝑽 . 𝑻𝑩 .
𝑻
(𝝅. 𝒇. ( 𝑩 ))𝟐
𝟐
B B B B
Remarques : spectre étalé et double de la fréquence binaire, le repérage des fils est
obligatoire.
Exemples d’utilisation : Ethernet 10Base5, 10Base2, 10BaseT, 10BaseFL
L’allure d’un signal codé en Manchester différentiel est donnée par le chronogramme
suivant :
Remarque : Spectre très étroit permettant des débits plus élevés mais pouvant
éventuellement perturber les paires voisines (diaphonie).
Les 0 sont représentés par des potentiels nuls, les 1 par +V et -V en alternance.
Spectre :
𝟐 𝟐
𝐬𝐢𝐧(𝝅. 𝒇. 𝑻𝑩 ) 𝟐
𝚪(𝒇) = 𝑽 . 𝑻𝑩 . (𝐬𝐢𝐧(𝝅. 𝒇. 𝑻𝑩 )) . a b
𝝅. 𝒇. 𝑻𝑩
Le 'n' de HDBn indique le nombre de 0 que l'on peut envoyer. On le choisit en fonction de la
fiabilité du support et du matériel. La valeur pour le premier 1 à envoyer est fixée par
convention entre l'émetteur et le récepteur. L’introduction des violation de l’aternance par le
bit V permet à une PLL numérique de récupérer l’horloge.
Exemple : HDB3
Chaque fois qu’il y a 4 zéros consécutifs, ils seront codés et remplacés par soit :
• 000-
• 000+
• +00+
• -00-
Pour déterminer le mot qui remplace la suite (00002), on utilise le tableau suivant :
Nombre
d’impulsions Polarité de la Code
Modèle
positives (+) ou (-) dernière impulsion correspondant
depuis le dernier V
+ −00−
Pair B00V
− +00+
+ 000+
Impair 000V
− 000−
Remarques :
• Le bit B agit comme un bit 1 normal dans le code AMI, et prend ainsi une polarité
opposée à celle de la dernière impulsion non nulle
• Le bit de V introduit une violation de l’alternance entre une tension positive et
négative dans le codage AMI. Il prend la même polarité que la dernière impulsion.
1) On suppose que le nombre d’impulsions positives (+) ou (-) depuis le dernier V est pair
Binaire 10000110
AMI +0000−+0
HDB3 +B00V−+0
+−00−+−0
2) On suppose que le nombre d’impulsions positives (+) ou (-) depuis le dernier V est impair
Binaire 101000001100001100000001
AMI +0−00000+−0000+−0000000+
HDB3 +0−000V0+−B00V−+B00V000+
+0−000−0+−+00+−+−00−000+
3) On suppose que le nombre d’impulsions positives (+) ou (-) depuis le dernier V est impair
Binaire 1010000100001100001110000111100001010000
AMI +0−0000+0000−+0000−+−0000+−+−0000+0−0000
HDB3 +0-000V+000V-+B00V-+-000V+-+-B00V+0-B00V
+0-000-+000+-+-00-+-+000+-+-+-00-+0-+00+
4) On suppose que le nombre d’impulsions positives (+) ou (-) depuis le dernier V est pair
Binaire 10000000000
AMI +0000000000
HDB3 +B00VB00V00
+-00-+00+00
Afin de minimiser la propagation d’erreur, les pairs de bits sont associés à des niveaux de
tension selon l’ordre du code de Gray, comme indiqué par le tableau suivant :
Si un niveau tension est lu par erreur entant qu’un autre niveau de tension adjacent, alors il
n’y aura un bit erroné dans le message binaire décodé. Par exemple si à la réception du
niveau de tension correspondant à (01)2 : (-1V), on reçoit 1V, alors le groupe de 2 bits décodé
est (11)2 au lieu de (10)2. (11)2 ne diffère de (01)2 que par un bit au lieu de 2 bits si on avait
utilisé l’ordre du binaire naturel (10)2.
Par exemple, la suite binaire 1000 0101 1111 va être découpée en groupes de 4 bits dans le
code 4B/5B. La table de transcodage de 4B/5B est donnée ci-dessous, elle permet de
transformer chaque groupe de 4 bits en groupe de 5 bits.
Exemple : Le message 1110 0001 1011 codé en 4b/5b associé à NRZI est donné par la figure
suivante en supposant que le niveau précédent était +V et que pour NRZI le rôle et « 1 » et
des « 0 » est l’inverse de ce qui est vu en 4-3) :
Ce type de codage apporte la garantie de ne pas avoir à transmettre plus de deux 0 successifs.
Les caractères spéciaux, hors données utiles, peuvent trouver leur place dans la table de
transcodage sans nécessiter un état spécial du signal comme dans les codages Manchester.
Le codage 4B/5B augmente la fréquence du signal. Par exemple 125Mhz pour 100Mbps.
Associé à un codage de type NRZI, on obtient dans le cas du Fast Ethernet (100BaseFX) une
fréquence de 62.5Mhz. Avec un codage MLT3, la fréquence du signal tombe à 31.25Mhz
pour le Fast Ethernet 100BaseTX.
Pour ce type le reste des mots binaires non-utilisés (00000, 11111, 11000, 10001, 01101,
00111, 11001, 00100) pouvent être utilisés pour le contrôle de la transmission ou d’autres
fonctions comme début ou fin de paquet par exemple.