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s(t)
I- POURQUOI ÉTUDIER LE RÉGIME SINUSOÏDAL ?
S m ax
Dans beaucoup de domaines physiques, la représentation dans le temps d'une grandeur θ (rad)
donne une courbe sinusoïdale.
t (s)
0
Des grandeurs sinusoïdales sont rencontrées, par exemple, dans les domaines suivants :
Electrotechnique : La tension du secteur " EDF " est une sinusoïde de fréquence 50 Hz
et de valeur efficace 230V. -S m ax
2π ( rad )
Radiodiffusion : Le signal porteur de la station FM " RTL2 " est une sinusoïde de
fréquence 94,6 MHz.
Amplitude : L'amplitude Smax est la valeur maximale du signal qui va donc varier de
Acoustique : La note " La " fournie par un diapason est une sinusoïde de
+Smax à –Smax.
fréquence 440 Hz.
Pulsation : La pulsation représente l'angle ω parcouru par la sinusoïde durant une
Mécanique : La course d'un piston dans son cylindre présente une variation quasi-
seconde.
sinusoïdale.
La fréquence f représente le nombre de périodes effectuées durant une
seconde. Sachant qu'une période T représente un angle de 2π rad, les
Electronique : La tension aux bornes d'un "quartz" qui cadence le microprocesseur
d'un ordinateur est sinusoïdale de fréquence supérieure au GHz. relations entre ω, f et T sont :
La mise au point d'un filtre passe par une étude harmonique ( régime
ω = 2π
sinusoïdal ).
ω = 2πf T
Remarque : Lorsque le signal n'est pas sinusoïdal, on montrera qu'il peut se décomposer en
une somme de plusieurs sinusoïdes appelées harmoniques. Hz
rad.s-1 rad.s-1 s
L'étude du régime sinusoïdal est donc incontournable dans beaucoup de domaines et en
particulier en électronique.
1° STI Electronique ( Physique Appliquée ) Christian BISSIERES http://cbissprof.free.fr Page 1 sur 5 Chapitre III-2- "Régime sinusoïdal-généralités"
Phase à l'origine : La phase à l'origine ( du temps ) représente le décalage angulaire
S2max Smax
qu'il faut effectuer pour que la sinusoïde soit du type " sin ωt ". Exprimons Seff noté S : Seff = = .
2 2
Une sinusoïde qui "passe par zéro" dans le sens croissant, possède
une phase à l'origine nulle ( θ = 0 ).
Smax
Seff = S = .
S ignal en S ignal en
2
s(t) s(t)
"avance de phase" "retard de phase"
(θ >0) (θ <0)
θ<0 Remarque : La valeur efficace d'un signal sinusoïdal alternatif ne dépend pas de sa
fréquence ni de sa phase.
t (s) t (s)
Dans la suite du cours, l'expression temporelle du signal sera :
s(t) = S 2 sin(ωt + θ )
0 0
car Smax = S 2
θ>0
2π 2π Application : La valeur efficace de la tension du "secteur" est de 230V ce qui donne une
sinusoïde d'amplitude 230 × 2 ≈ 325 V.
Remarque : L'origine des temps est choisit arbitrairement. Ce qui est important c'est la
phase entre deux signaux; on prendra donc θ = 0 pour le signal de
référence et on parlera de différence de phase entre les deux signaux.
III- REPRÉSENTATION D'UNE GRANDEUR SINUSOÏDALE
1- Somme de deux grandeurs sinusoïdales
2- Valeur moyenne
Dans le circuit représenté ci-contre on a :
Dans la majorité des cas, les grandeurs sinusoïdales seront alternatives, c'est-à-dire à valeur Dipôle 1 Dipôle 2
u(t) = u1(t) + u2(t)
moyenne nulle.
L'expression s(t) = Smax sin(ωt + θ ) utilisée pour un signal sinusoïdal implique que la
car la loi des mailles et la loi des nœuds vues u1 u2
en régime continu s'applique aux valeurs
valeur moyenne notée < > soit nulle. instantanées.
u
Dans tout les chapitres sur le régime sinusoïdal, on prendra < signal > = 0 .
Effectuons la somme u1(t) + u2(t) des tensions en ajoutant point par point les deux
3- Valeur efficace sinusoïdes relatives à u1(t) et u2(t).
On a u1(t) = 3 2 sin(100πt ) et u 2(t) = 2 2 sin(100πt − 2π / 3)
La valeur efficace est la " racine carrée de la valeur moyenne du carré".
Essayons d'exprimer la valeur efficace de s(t) = Smax sin(ωt + θ ) :
Tensions (volts)
Exprimons s2 (t) : s2(t) = S2max sin 2(ωt + θ)
u1
2 1 − cos[2(ωt + θ) ] 6 u u2
⇒ s (t) = S2max Um a x
2 4
On mesure sue le graphe :
cos[2(ωt + θ) ]
2
S2max
⇒ s2(t) = − . t (ms)
2 2 Umax ≈ 3,74V 0
⇒ U ≈ 2,65V. -2
0 5 10 15 20 25 30
2 2 S2 cos[2(ωt + θ) ] -4
Exprimons < s (t) > : < s (t) >=< max > − < > θu ≈ -40,9°.
2 2 -6
θu π
S2 cos[2(ωt + θ) ]
⇒ < s2(t) >= max car < >= 0 ω ≈ 100π rad.
2 2
1° STI Electronique ( Physique Appliquée ) Christian BISSIERES http://cbissprof.free.fr Page 2 sur 5 Chapitre III-2- "Régime sinusoïdal-généralités"
Remarque : U1 + U2 = 3 + 2 = 5V ce qui est différent de U = 2,65V Somme de deux grandeurs sinusoïdales
donc U ≠ U1 + U2 .
θ1 + θ2 = 0 - 120 = -120° ce qui est différent de θ = -40,9° Reprenons l'exemple traité avec la méthode d'addition point par point avec :
donc θ ≠ θ1 + θ2 . u1(t) = 3 2 sin(100πt ) ; u 2(t) = 2 2 sin(100πt − 2π / 3) et u(t) = u1(t) + u2(t).
La pulsation de u(t) est égale à la pulsation de u1(t) et de u2(t). On rappelle qu'il faut prévoir la valeur efficace U et la phase à l'origine θu de u(t).
Définition : Le vecteur U associé au signal sinusoïdal u(t) est appelé vecteur de Fresnel Un nombre complexe peut avoir une représentation vectorielle dans laquelle la longueur et
et a les propriétés suivantes : l'angle représentent respectivement le module et l'argument du nombre complexe
représenté.
Son origine est le point 0.
( )
L'angle orienté Ox, U qu'il fait avec l'axe de référence Ox est égal à la phase Rappel de Mathématiques
à l'origine θU de u(t) Le nombre complexe z = a + jb est composé d'une partie réelle a et d'une partie imaginaire
Sa longueur (norme) représente la valeur efficace U de u(t). b.
La représentation vectorielle OM du nombre complexe permet de d'illustrer ses propriétés :
Exemple : Soit la tension u(t) = 12 2 sin(100πt + π / 3) , le vecteur de Fresnel U associé
est représenté ci-dessous : Axe des imaginaires
Représentation cartésienne : z = a + jb
u(t) U
U m a x ≈ 17V Longeur = 3cm Représentation géométrique : z = ( Z , θ ) M
b
Avec module → Z = a 2 + b2 b = Z sinθ Z
t (ms)
θu et argument → θ = tan −1 b si a > 0. θ Axe des réels
-5 5 15 25 a
θ u = π /3 x 0 a
0 a = Z cosθ
1° STI Electronique ( Physique Appliquée ) Christian BISSIERES Echelle : 1cm → 4V
http://cbissprof.free.fr Page 3 sur 5 Chapitre III-2- "Régime sinusoïdal-généralités"
Définition : Le nombre complexe U = (U , θU) associé au signal sinusoïdal u(t) a les La figure ci-dessous représente le chronogramme et la représentation de Fresnel associée :
propriétés suivantes : u(t) i(t)
Pour additionner ou soustraire des nombres complexes, il est préférable d'utiliser la forme Remarque : ϕ > 0 ⇒ i est en "retard" par rapport à u.
cartésienne :
U1 = [ 3 , 0 ] = 3cos(0) + j3sin(0) 3- Cas particuliers
⇒ U1 = 3 (V).
ϕ = 0 rad ⇒ u et i sont en phase
U2 = [ 2 , -2π/3 ] = 2cos(-2π/3) + j2sin(-2π/3)
⇒ U2 ≈ -1 –j1,732 (V). u(t)
i(t) u et i en phase
U
U = U1 + U2 ≈ 2 – j1,732 (V) ϕ = θu-θi = 0
t
I
⇒ U = [ U , θU ] avec U = 22 + 1,7322 ≈ 2,65 V.
θu 0 θu
et θU = tan −1 −1,732 ≈ -41°. θi x
2 θi
ϕ = θ u-θ i = 0 0
IV- DÉPHASAGE DU COURANT PAR RAPPORT À LA TENSION
ϕ = π rad ⇒ u et i sont en opposition de phase
1- Etude d'un exemple
u(t) u et i en opposition U
Considérons le dipôle linéaire représenté ci-dessous dans lequel on a : de phase
i(t)
ϕ = θu-θi = π rad
u(t) = U 2 sin(ωt + θu) avec θu = π
i(t) θu θi
t
2 Dipôle 0 θu x
0
et i(t) = I 2 sin(ωt + θi) avec θi = π θi
6
u(t) I
1° STI Electronique ( Physique Appliquée ) Christian BISSIERES http://cbissprof.free.fr Page 4 sur 5 ϕ = θ u-θ i = π rad Chapitre III-2- "Régime sinusoïdal-généralités"
ϕ = π rad ⇒ i est en quadrature retard par rapport à u Affichage d'une demi-période sur neuf divisions en décalibrant la base de temps :
2
i(t) - Agir sur le bouton de décalibrage de la base temps pour faire coïncider une demi-
u(t)
θu x péride sur 9 divisions ( une division représente alors 180/9 = 20° )
0
- compter le nombre de divisions qui représente le décalage : ϕdiv.
θu t ⇒ Le résultat en degrés est ϕ = ϕdiv × 20 (degrés).
U
0 θi
θi Exemple :
I ϕ = θu-θi = π / 2 rad
ϕ = θ u-θ i = π/ 2 rad T/2
ϕ = 2,8 × 20 = 56°
u
ϕ = − π rad ⇒ i est en quadrature avance par rapport à u i
2
i(t)
I
u(t)
ϕ = θu-θi = -π / 2 rad
ϕ div =2,8div
θu t
θi
0 0 x
θi θu
U Etirement maximum pour la mesure du décalage ( la période du signal doit être connue
ϕ = θ u-θ i = −π/ 2 rad à l'avance )
4- Méthodes de mesure de déphasage à l'oscilloscope (de la moins précise à la plus - Régler la base de temps pour que la portion des signaux représentant le décalage soit
précise ) maximale sur l'écran ( la base de temps ne doit pas être décalibrée ).
Affichage d'une période sans décalibrer la base de temps: - Mesurer le temps τ de décalage des deux signaux.
⇒ Le résultat en degrés est ϕ = τ × 360 (degrés).
Il suffit d'afficher une période du signal et d'effectuer les opérations suivantes T
- Compter le nombre de divisions que contient la période : Tdiv ; ⇒ Le résultat en radians est ϕ = τ × 2π (radians).
- compter le nombre de divisions qui représente le décalage : ϕdiv. T
ϕ
⇒ Le résultat en degrés est ϕ = div × 360 (degrés). Exemple : Mesure du déphasage pour des signaux de fréquence 5 kHz ( T = 1/5000 =
Tdiv
200 µs )
ϕ
⇒ Le résultat en radians est ϕ = div × 2π (radians).
Tdiv Calibre base de temps : 2 µs/div
Exemple
τ = -7,5 × 2.10-6 = -15µs
u T div =7,5div i
ϕ = 1,3 × 360 = 62,4°
−6
i 7,5
u ϕ = τ × 360 = − 15.10− 6 × 360
T 200.10
⇒ ϕ = - 27°.
ou ϕ = 1,3 × 2π ≈ 1,09 rad. −6
ϕ = τ × 2π = − 15.10− 6 × 2π
7,5 τ = -7,5 x 2 µ s/div = -15 µ s T 200.10
ϕ div =1,3div ⇒ ϕ ≈ - 0,471 rad.
1° STI Electronique ( Physique Appliquée ) Christian BISSIERES http://cbissprof.free.fr Page 5 sur 5 Chapitre III-2- "Régime sinusoïdal-généralités"