GENERALE : LA PROBLEMATIQUE
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Nous avons choisi de traiter comme thème d’étude « le diagnostic organisationnel de
l’entreprise » car l’organisation constitue une dimension importante du management de
l’entreprise.
L'environnement dans lequel évoluent les entreprises algériennes aujourd’hui est marqué par
des mutations rapides, profondes et complexes (dérégulation, explosion de la concurrence,
mondialisation, innovations technologiques,...) qui poussent celles-ci à s'interroger sur leurs
modes de gestion et d'organisation.
La plupart des enquêtes menées pour discerner l’origine exacte des difficultés des entreprises
fait ressortir les problèmes de management et d’organisation parmi les causes premières de
défaillance.
Nous pouvons à ce titre citer le cas de la compagnie américaine AT&T, spécialisée dans la
téléphonie mobile qui a dépensé 347 millions de dollars en consulting et recherche, c'est-à-
dire plus que les laboratoires « Belle » en recherche de base, c’est parce que l’innovation en
organisation est devenue un impératif stratégique.
De même que des compagnies Procter &Gamble ont signé des contrats de millions de dollars
avec des sociétés de conseil.En effet, la santé financière de l’entreprise à travers ses résultats
financiers ne renseigne pas suffisamment sur sa performance durable et ne constitue pas le
seul indicateur de sa pérennité.
D’autres facteurs plus décisifs doivent être réunis et actionnés pour assurer le succès durable
de toute initiative entrepreneuriale. Beaucoup d’exemples ont montré que des entreprises
ayant obtenu de bonnes performances pendant plusieurs années ont par la suite connu de
graves difficultés.
Des recherches menées par des experts sur le fonctionnement de centaines d’entreprises
pendant plusieurs années, ont montré que la performance durable découle de la santé
organisationnelle de l’entreprise.
Aussi, les managers devront envisager une certaine forme de restructuration qui apparait,
actuellement, comme un processus récurrent et complexe de réorganisation dans une
recherche de flexibilité et d’avantages compétitifs.
La structure de l'organisation est fondée sur les réponses aux questions-clés suivantes :
Quelles fonctions essentielles l'entreprise doit-elle remplir pour l'atteinte de ses objectifs ?
Quelle structure adopter ?
Quels sont les processus-clés ?
Comment fonctionnent les systèmes de décisions ? Sont-ils adaptés à la situation actuelle
et à venir ? Aux forces et faiblesses de l'entreprise ? Aux opportunités à saisir ?
Quelle organisation du travail faut-il déployer ?
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Il convient d’abord de rappeler ce qu’est une organisation : celle-ci est définie comme « un
ensemble de personnes qui ont entre elles des relations en partie régulières et prévisibles ».
Dans une telle organisation, les relations peuvent être prescrites ou pas, formelles et/ou
informelles, instrumentales et utilitaires et/ou simplement interpersonnelles.
L'organisation est aussi l'une des conditions essentielles de la survie du système entreprise :
La réponse à ces questions conduit l'entreprise, à adopter une structure qui permettra à chaque
acteur de mieux s'intégrer et de participer efficacement à la réalisation de ses finalités. Aussi,
est-il important de comprendre la pertinence d'effectuer un diagnostic préalable à toute
réorganisation de l’entreprise.
Le diagnostic organisationnel est une prise de recul sur une organisation qui permet de
prendre son pouls et d’élaborer des recommandations afin d’améliorer l’efficacité du
fonctionnement et l’efficience des process ainsi que de se mettre aux niveaux des nouveaux
enjeux.
Le diagnostic est fondé sur le recueil et l'analyse des données de la situation organisationnelle
afin de guider une organisation quant aux améliorations à apporter.Il doit permettre de
dessiner une nouvelle vision, la démarche de changement concourant à mettre l’ensemble de
l’organisation en rééquilibre avec les nouveaux objectifs, missions et projets.
Faire progresser une organisation, c’est déployer des solutions pour influencer la capacité
organisationnelle de la structure, sachant que cette capacité organisationnelle représente le
potentiel d’une organisation à être performante.
Un diagnostic est orienté sur l'action et vise donc à amorcer un changement dans une
organisation et veille à impliquer les membres de l'organisation dans le processus.La
réalisation du diagnostic se conclut par une restitution des constats qui sous-tendent la prise
de décisions d’une équipe dirigeante sur ce qu’il convient de faire.
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La réalisation d’un diagnostic est basée sur une démarche structurée comportant quatre étapes
séquentielles :
La mise en œuvre des recommandations, qui est fondée sur une étude de la
faisabilité et des priorités ainsi que sur des mesures de succès;
Pour disposer d’un diagnostic réel et objectif et garantir son acceptation par les dirigeants et le
personnel de l’entreprise, il est préférable de confier cette mission à un bureau conseil doté de
l’expertise et de l’expérience nécessaires.
En effet, la complexité de la démarche exige l’utilisation d’une expertise ciblée ainsi que des
outils et une méthodologie ayant fait leur preuve.
Le bureau conseil saura ainsi créer un climat de confiance, de confidentialité et d’écoute qui
favorisera une communication rapide et efficace des situations problématiques, laquelle
suscite parfois des réactions très émotives, que ce soit en groupes de discussion ou en
entrevues individuelles.
Dans la deuxième partie consacrée à l’étude d’un cas pratique, nous avons eu à étudier et à
appréhender de manière concrète ces différents concepts liés au fonctionnement de
l’entreprise : métier, marché, organisation, stratégie, gestion des Ressources Humaines,
système d’information, communication,…
L’entreprise qui m’a accueilli pour effectuer le stage pratique est la société S.T.E (Société des
Travaux d’Electricité) implantée à Alger.
La S.T.E est une PME qui présente les conditions idéales pour l’élaboration d’un diagnostic
organisationnel et la mise en place d’une nouvelle organisation du fait de l’accroissement de
ses activités et de la nécessité de renforcer ses capacités d’action sur le marché.
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Ce stage pratique d’une durée de six mois s’est déroulé du 12 juin 2017 au 15 janvier 2018 et
a concerné toutes les structures de la société :
Structures
fonctionnelles Parc Ben Omar - Kouba- Alger
du siège
du siège social
Structures
opérationnelles Bordj El Kiffan - Alger
Ce stage est parrainé par le bureau conseil en charge de la mission d’étude confiée par la
Direction de la société cliente.
La société S.T.E a été créée en 1999 par son fondateur lequel a fait carrière dans le secteur
public de l’électricité et qui s’est lancé avec courage et ambition dans l’aventure
entrepreneuriale.
Elle intervient le plus souvent, en qualité de sous-traitant dans ces trois domaines pour le
compte de sociétés retenues par le maitre d’ouvrage dans le cadre de réalisation de projets
complexes.
La société S.T.E opère sur un marché porteur offrant de réelles opportunités d’affaires. Le
dynamisme du marché est de nature à susciter de nouveaux concurrents et des stratégies
commerciales agressives en termes de conditions et d’arguments de vente.
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La croissance et la rentabilité soutenues durant près de deux décenniesont permis à la société
S.T.Ede se constituer un potentiel humain très qualifié et de disposer d’une notoriété sur son
marché.
Au plan organisationnel, la société a atteint aujourd’hui une taille critique, exigeant de faire
passer l’entreprise à un palier supérieur à travers un réaménagement de son organisation
actuelle.
La réponse va être apportée par le diagnostic organisationnel et les recommandations qui s’y
attachent à travers le projet de mise à niveau engagé par la Direction Générale de la société
S.T.E en 2017 dans le cadre du programme national de mise à niveau des PME algériennes
piloté par l’ANDPME (Agence Nationale pour le Développement de la Petite et Moyenne
Entreprise).
Ce projet de mise à niveau a été mené avec l’assistance d’un bureau conseil qui a mobilisé
une équipe de consultants pluridisciplinaire durant sept mois consécutifs, soit de juin à
décembre 2017, sous la conduite d’un Directeur de Projet et avec la collaboration étroite d’un
Comité de Pilotage Interne mis en place dans le cadre d’une démarche participative pour
garantir les meilleures conditions de succès à la mission d’assistance.
Ce mémoire de fin d’étude spécialisé en management général est structuré en six chapitres :
Trois chapitres consacrés à la partie théorique traitant des concepts de base liés
au fonctionnement de l’entreprise et son environnement ;
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PARTIE THEORIQUE : CONCEPTS DE BASE
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Chapitre 1 : l’entreprise et la notion d’organisation
A-Définition de l’entreprise :
1) L’approche économique :
L’entreprise est un agent commercial qui réunit les facteurs de production en cherchant la
combinaison la plus efficace, et dans le rôle principal de la production de bien et/ou de
services. Source essentielle de la création de richesse d’une nation, elle est ainsi au cœur de
l’analyse économique, d’autant plus qu’elle joue un rôle de redistribution : versement des
salaires aux ménages, impôts et taxes à l’état…
2) L’approche sociologique :
L’entreprise est une organisation qui réunit différents acteurs (actionnaires, salariées,
dirigeants) dont les objectifs peuvent être divergents, voire conflictuels. Les enjeux de
pouvoir sont des éléments caractéristiques de la dynamique organisationnelle et la
compréhension de son fonctionnement et ne peut se faire, dans l’optique de la sociologie des
organisations, que par l’analyse des stratégies des acteurs.
L’entreprise est également un centre de décision, dont le degré d’autonomie est déterminé,
entre autres par sa dimension (petite et moyenne entreprise ou grand entreprise) et par
l’environnement dans lequel elle évolue. Elle se dote d’une stratégie, formalisée ou non, lui
permettant d’assurer sa pérennité.
L’entreprise peut être définie aussi comme une institution dans laquelle des personnes
cherchent à créer un produit ou un service par une utilisation efficiente et efficace des
ressources. Qu’il s’agisse d’une petite ou d’une moyenne entreprise, l’objectif est de
transformer les ressources en prestations destinées aux clients (produits, services).
3) Définition basique :
4) Définition managériale :
B-Métier et marchés :
1) Le métier
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Le métier est l’ensemble cohérent des activités, actuelles et à venir, dans lesquelles une
entreprise alloue prioritairement ses ressources humaines et financières et en fait sa vocation.
Fondement du consensus nécessaire à toute organisation, le métier donne le ton à l’ensemble
du corps social que constitue toute entreprise. Il est donc la matérialisation d’une vision
commune et partagée, d’une mission, d’une vocation, d’une finalité.
Plongeant ses racines dans le passé et le présent, tout autant que dans l’avenir, le métier
contribue à forger et à constituer l’identité de l’entreprise.Acte majeur, fondateur et
structurant du projet stratégique d’une entreprise, le métier est l’incarnation et la
matérialisation de sa stratégie et de l’origine de sa création et de son existence.
L’agrégation de toutes les compétences, le métier est fondé sur les savoir- faires techniques
mais aussi sur les autres compétences : études de marché ; veille ; connaissances et approches
des clients et des autres acteurs du marché ; immersion dans telle ou telle clientèle ; savoir-
faire dans la vente, la distribution, la commercialisation ; savoir-faire dans le montage et la
gestion des alliances ; savoir-faire dans constitution ou la pénétrations des réseaux,
notamment des prescription ou d’influence ; savoir-faire dans l’international, dans l’impulsion
ou la gestion des innovations, etc.
2) Le marché :
Le marché peut être défini comme l’ensemble des produits étroitement liés et considérés
comme substituables par le consommateur.
Le marché est défini par l’ensemble des individus qui ont acheté une classe de produits
donnée.
Le marché de l'entreprise
Il est : « Le lieu où l'entreprise tente d'écouler ses produits et où elle rencontre la
concurrence et les acheteurs ».
La connaissance des marchés, de leur nature, de leur importance segment par segment, de leur
évolution est de tout premier intérêt. Des mesures qualitatives et quantitatives corrélées aux
informations techniques, permettront à l'entreprise de se positionner et de mesurer ses chances
de succès dans un secteur donné.
Dans tous les cas, il n'est pas de réussite envisageable sans une connaissance approfondie du
marché dans lequel l'entreprise désire évoluer.
Le marché n’est pas qu’un simple lieu d’échange, c’est aussi un lieu où les pouvoirs des
agents s’affrontent. Les principaux acteurs du marché sont les offreurs, les acheteurs et les
distributeurs. Ces acteurs interagissent avec des agents d’influence (leaders d’opinion,
groupes de référence, banques et institutions financières, État, collectivités territoriales...).
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Pour l’offreur, la stratégie appropriée consiste alors à étudier l’ensemble des réactions des
autres agents et à définir ses actions en fonction de celles-ci.
Le marché apparaît alors comme un système complexe de régulation des échanges, faisant
intervenir un ensemble plus ou moins important d’agents.
C-Mission et objectifs
Selon les principes de la gestion moderne, on utilise le terme mission pour décrire les grands
objectifs de l’entreprise. Dans la pratique le gestionnaire utilise indifféremment les termes
« mission » et « objectif ».
Les objectifs sont les résultats précis à atteindre. Ils doivent être, simples, mesurables,
acceptables, réalisables et temporels (SMART). Pour atteindre ses objectifs, l’entreprise doit
établir des plans de gestion et des plans d’action.
1) Le plan de gestion
Ensemble des règles qui établissent les attitudes ou les comportements auxquels
Les règlements sont soumis les membres de l’entreprise.
Moyens à utiliser pour atteindre un but. Alors que les procédures concernent
Les méthodes une tache, les méthodes s’appliquent à un poste qui comprend plusieurs taches
Règles et les étapes à suivre pour obtenir un résultat précis ou accomplir une
Les procédures tache donnée.
b) Le plan d’action
Le plan d’action est un outil de planification indispensable. Il décrit dans l’ordre les étapes à
franchir, les tâches à accomplir et les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs.
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Comme pour le plan de gestion, on doit établir un plan d’action pour chaque objectif visé. Un
plan d’action contient :
Ressources humaines et Moyens à mettre en place pour faire réussir ce plan d’action.
matérielles nécessaires La mobilisation des différentes ressources pour la mission de l’entreprise
et sa finalité dans le but de réaliser ses objectifs
Couts prévus et réels Ils s’inscrivent dans un cadre décisionnel de la planification des objectifs
de ressources (budgets visés et pour vérifier aussi s’ils ont été atteints ou non et permettant de
prévisionnels et contrôle) dresser un plan des actions correctives (chiffrage et budgétisation).
Nom du responsable Il s’agit d’indiquer celui qui a été désigné pour tel ou tel mission
de l’activité Autrement dit qui pilote, qui rends des comptes ? préciser également les
autres acteurs qui peuvent intervenir.
a) Le management de l’entreprise ;
Cette forte position du management dans l'entreprise est due principalement, d'une part à la
capacité de cet outil à résoudre des problèmes délicats nécessitant une grande réflexion de la
part des dirigeants, et d'autre part, à l'évolution remarquable qu'a connue le management au fil
du temps.
Actuellement, tous les théoriciens et les praticiens dans le monde des affaires considèrent le
management comme étant un outil de développement de la performance économique, sociale
et sociétale de l'entreprise.
Face à cette situation délicate, l'étudiant et le chercheur dans le domaine éprouvent des
difficultés à décrypter la différence entre plusieurs concepts différents tels que : gestion,
stratégie, politique générale et management.
Cependant, il apparaît important de donner de brèves définitions pour les trois premiers
concepts avant de se focaliser sur le management :
La gestion
L'action de gestion apparaît comme l'utilisation générale des moyens mis à la disposition d’un
responsable pour atteindre les objectifs fixés.
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La stratégie
Elle peut être définie comme l'élaboration des manœuvres en vue d'atteindre les objectifs de
l'entreprise.
La politique générale
Elle implique le choix d'un système cohérent de direction et de gestion. Lorsque ce système
est appliqué à l'ensemble de l'entreprise, on parle de politique générale. Elle sert de guide à la
décision et peut alors être considérée comme le choix d'un système de management.
Le management
Selon Octave Gélinier : « le management n'est pas la direction des choses, c'est le
développement des gens ».
Pour Henri FAYOL qui est le premier théoricien qui s'est préoccupé de l'administration des
entreprises, et qui a posé la question de savoir "qu'est-ce que le management" ?Pour lui, « le
management est l'application de ses principes (prévoir & planifier, organiser, commander,
coordonner et contrôler - POCCC) à la gestion de l'entreprise ».
P. Drucker définit « le management comme étant l'art d'organiser les ressources pour que les
entreprises réalise des performances satisfaisantes ».
D'après l'analyse des différents principes du management, on remarque clairement que ces
derniers ont connu une évolution très importante avec les changements et les fluctuations de
l'environnement, et que chacun des auteurs évoqués accordait une importance particulière à
l'un des principes :
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a) Le fonctionnement de l’entreprise
Pour que son activité soit durable, une société a besoin de faire des profits et d’investir. Elle a
donc généralement pour objectifs de :
Fonctions Rôles
Direction Assure le fonctionnement global de la société et définit
& Administration générale les grandes orientations stratégiques.
b) La stratégie d’entreprise
Les analyses stratégiques se sont plus particulièrement développées à partir des travaux
réalisés par les grands cabinets de conseil (Boston Consulting Group, Mc Kinsey, Arthur
D.little, etc) qui ont ensuite proposé des modèles plus opérationnels (les matrices d’analyse
stratégique).
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Pour Mickael Porter, toute entreprise a une stratégie explicite ou implicite. Elle sera explicite
si elle apparait comme le résultat de la procédure émergée implicitement des activités diverses
de l’entreprise.
Selon Igor Ansoff : « La stratégie et les objectifs définissent la conception que l’entreprise se
fait de ses activités, spécifiant le taux de progression, le champs des expansions et ses
directions, les forces majeures à exploiter et le profit à réaliser ».
Pour lui : la stratégie se définit par rapport à la concurrence ; l’un des aspects essentiels qui
commandent la formulation d’une stratégie est une analyse fine des concurrents.
Dans la gestion moderne,il est clairement établi que l’entreprise liée à son environnement par
une multitude de relations d’échanges.
Nous avons choisi d’aborder l’environnement de l’entreprise selon ses trois niveaux :
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Au lieu de résister à ces changements, l'entreprise de demain devra favoriser leur mise en
œuvre pour assurer son succès et garder un temps d'avance par rapport à ces transformations.
Nous vivons aujourd'hui dans un monde qui évolue de façon accélérée et permanente, aussi la
capacité d'adaptation aux changements devient la clé de succès des entreprises :
L'époque ou Monsieur Ford pouvait dire « un client peut demander cette voiture en
n'importe quelle couleur, du moment que c'est noir » est bien révolue.
La technologie qui évolue sans cesse apporte un support efficace qui facilite la mise en œuvre
et l'exécution de la stratégie de l'entreprise. Nous vivons une nouvelle ère centrée sur l'Internet
et le Web.
L'entreprise évolue. D'un modèle hiérarchique, elle devient flexible, s'adapte au contexte
présent. Et les (nouvelles) technologies de l'information et des communications (TIC) ont
grandement facilité cette évolution.
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Si l'entreprise ne serait plus uniforme, elle risque donc de se disloquer dans ses fondements,
aussi l’entreprise intelligente apparaît comme l'entreprise de demain.
a) Définition classique
Il existe une grande variété d’objets que l’on peut considérer comme des organisations :
entreprises, syndicats, associations, partis politiques, collectivités territoriales. Aussi, les
nombreuses définitions de l’organisation ont pour point commun la notion de but pour
distinguer l’organisation d’autres formes d’institutions sociales.
E.Shein propose une définition devenue d’usage courant : « une organisation est la
coordination rationnelle des activités d’un certain nombre de personnes pour l’atteinte d’un
but explicite commun, via une division du travail et une hiérarchie de l’autorité et des
responsabilités »(théories des organisations) Alain Desreumaux.
« L’organisation est une coalition de groupes d’intérêts différents qui élaborent des buts par
négociation ».
Il est indispensable de montrer qu’il n’existe pas une mais plusieurs manières de concevoir et
de représenter l’organisation qui se côtoient. Chaque théorie permet de mieux comprendre une
dimension spécifique de la réalité organisationnelle et de présenter une vision particulière de
l’organisation.
Les théories des organisations sont des connaissances dynamiques dont l’évolution traverse
trois périodes :
Début du 21èmesiècle -Fin des années 1970 Apparition des approches classiques
En retraçant l’évolution des théories des organisations, on constate que les représentations de
l’organisation, de l’individu et de l’environnement se sont transformées avec le temps.
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Les nouvelles théories des organisations prêtent maintenant une attention aux individus qui
font l’organisation et elles accordent plus d’importance à l’environnement. Elles considèrent
l’individu comme un agent réflexif, qui est le sujet de propre histoire, laquelle est ancrée dans
des tendances sociohistoriques plus larges.
Sommet stratégique : Il a une vue d'ensemble et exerce trois catégories de tâches : supervision
directe, allocation de ressources, affectation de personnel, ….
Ligne hiérarchique : Lorsque l’organisation grandit, elle a alors besoin de plus de managers — et
dans ce cas non seulement des managers pour superviser les opérateurs, mais aussi des managers pour
superviser les managers. Une ligne hiérarchique se trouve ainsi constituée, c’est-à-dire une hiérarchie
d’autorité entre le centre opérationnel et le sommet stratégique.
Support logistique : Il fournit différents services internes; ce sont les activités qui participent
indirectement à l'activité de l'entreprise, comme par exemple : la cafétéria, les relations publiques ou le
conseil juridique.
Technostructure : Au fur et à mesure que l’organisation devient plus complexe, elle réclame encore
un nouveau groupe de spécialistes/analystes, pour remplir des tâches administratives, planifier et
contrôler le travail des autres, mais d’une nature différente, que recouvre souvent le vocable de
« staff ». La technostructure se situe en dehors de la ligne d’autorité hiérarchique.
Centre opérationnel : A la base de toute organisation, on trouve les opérateursqui effectuent le travail
de base : produire les biens ou les services.
L'idéologie ou la culture : chaque organisation active est finalement composée d’une sixième
partie appelée idéologie. Celle-ci se nourrit des traditions et des croyances d’une organisation.
L’idéologie est représentée sous la forme d’un halo qui entoure le système entier.
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Henry Mintzberg : établit un inventaire de 5 + 2 configurations organisationnelles
principales, chacune caractérisée par un mode de coordination et une composante dominante :
Elle se retrouve dans les organisations dont les différentes activités ont été
réparties par grands domaines, confié chacun à une division distincte,
responsable de ses résultats.
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Elle désigne une organisation temporaire en crise et confrontée à un
conflit ouvert tel que par ex : une grève. Chaque organisation contient une
activité politique introduite par des membres en cherchant à influencer
d’autres membres et à constituer un moyen de pouvoir et l’exercer souvent
dans un intérêt personnel.
Organisation
politique Le conflit est présent dans chaque organisation où ses acteurs utilisent des
pouvoirs divergents. La politique est présente généralement comme une
sorte de verni dans l’organisation traditionnelle mais parfois elle est
dominante pour créer sa propre configuration.
La fusion ou les alliances peuvent donner une bonne occasion de changer les modèles
mentaux en les confrontant à ceux des autres. C’est le cas du groupe Vinci Energie qui a eu à
systématiser la constitution de groupes de travail transversaux appelés -groupes de réflexion
et de proposition- ou GREP.
Cela exige de la part des dirigeants de l’intelligence de poser les vrais problèmes et
d’imaginer des solutions, la confiance suffisante pour se déposséder des dossiers, et la
capacité intuitive à configurer des proto communautés qui vont bien fonctionner.
Cela suppose aussi une connaissance particulièrement approfondie des hommes et des
femmes de l’entreprise, ce qui est la marque distinctive des grands capitaines de l’industrie.
Voici un exemple concret de chez l’entreprise Nissan pour mieux comprendre cette approche :
Carlos Ghosin donne alors la clé du fonctionnement de ces groupes transverses lorsqu’il écrit
à propos d’une discussion avec ce groupe en particulier : « J’ai compris que si je demandais
plus de 11 % de réduction sur les coûts actuels, je n’aurais plus leur adhésion. J’ai donc
accepté leur proposition. »
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Voici un exemple concret de chez l’entreprise Nissan pour mieux comprendre cette approche :
Carlos Ghosin donne alors la clé du fonctionnement de ces groupes transverses lorsqu’il écrit
à propos d’une discussion avec ce groupe en particulier : « J’ai compris que si je demandais
plus de 11 % de réduction sur les coûts actuels, je n’aurais plus leur adhésion. J’ai donc
accepté leur proposition».
Jack Welch est sans nul doute l’homme qui aura le plus marqué la pensée managériale des
années actuelles. Président-directeur général de General Electric entre 1981 et 2001, il a
transformé une société réputée bureaucratique et endormie en icône de puissance mondiale,
référence du New York Stock Exchange, et source d’un grand nombre d’études de cas signées
de grands business schools.
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Jack Welch poussait ses subordonnés directs à collaborer en ne prêtant aucune attention à un
projet qu’on lui soumettait si l’on avait omis d’en discuter au préalable avec des experts
reconnus par Jack Welch lui-même, à l’intérieur et à l’extérieur de GE.
Le postulat est que la performance d’une entreprise dépend avant tout de la qualité de ses
dirigeants. La méthode combine autoritarisme et développement des personnes, en focalisant
toute son attention sur les fonctions managériales de très haut niveau.
L’analyse des organisations peut apporter une contribution décisive à la constitution d’un
nouveau mode de raisonnement sur les affaires humaines.
Cependant, l’organisation pose un problème pour l’acteur car son fonctionnement repose sur
une logique d’écart entre la théorie et la réalité :
D’une part une rationalité surévaluée par l’administration et la confiance des acteurs
pour l’efficacité des résultats collectifs,
L’acteur n’existe pas en dehors du système, lequel définit la liberté qui est la sienne et la
rationalité qu’il peut utiliser dans son action.
Mais le système n’existe que par l’acteur qui seul peut le porter et lui donner vie et qui seul
peut le changer".
Le mode de raisonnement adopté par les auteurs pour résoudre cette problématique liée à une
pratique de recherche relative à l’analyse sociologique des organisations comporte des options
théoriques dont on peut extraire quelques propositions centrées plus directement sur la
logique des comportements de l’acteur.
1. L’action collectiven’est pas un phénomène naturel : elle est un construit social. Elle
implique des modes d’organisation qui imposent aux acteurs leurs contraintes, mais leur
laissent aussi une marge de liberté et des capacités d’action qui, en vue de la réalisation
d’objectifs communs, rendent possible la coopération entre eux.
De cette coopération entre acteurs, malgré leurs divergences, découlent les résultats et pour
eux et pour l’organisation.
2. Action collective et organisation sont complémentaires. Ce sont les deux faces d’un
même problème : celui de la structuration plus ou moins formalisée des champs à l’intérieur
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desquels toute action se développe sans pour autant la garantir des effets pervers ou contre
productifs ou encore des effets de système qui la menacent.
3. Toutes les analyses un peu poussées de la vie réelle des organisations révèlent la
complexité des comportements humains : ils échappent au mode simpliste d’une
coordination mécanique ou d’un déterminisme rigoureux.
La conduite de l’acteur n’est pas le produit de sa soumission ou de la pesanteur des données
structurelles. Elle est toujours l’expression et la mise en œuvre d’une liberté si minime soit-
elle et d’une rationalité de son point de vue à lui.
Elle traduit un choix à travers lequel l’acteur se saisit des opportunités défensives et
offensives qui s’offrent à lui dans le cadre des contraintes qu’il subit, mais dont il s’efforce de
se dégager.
4. Les relations de pouvoir sont au cœur de toute action organisée, laquelle implique à
tous les niveaux négociation et intégration. Le pouvoir constitue un mécanisme quotidien et
inéluctable de l’existence sociale, pas uniquement chargé de propriétés et d’effets répressifs et
négatifs.
L’acteur en joue dans la mesure où il s’affirme comme un être humain relativement autonome
au lieu d’être seulement un moyen.
5. Toute relation de pouvoir a ses limites. Les acteurs ne peuvent aller trop loin dans leurs
tractations. Ils sont amenés à observer un certain nombre de "règles du jeu" dans les conflits
entre les divers participants en interaction du fait surtout de cette source d’incertitude centrale
que constitue la survie de l’organisation.
Le jeu est l’instrument essentiel de l’action organisée : c’est "un mécanisme concret grâce
auquel les hommes structurent leurs relations de pouvoir et les régularisent sans aliéner leur
liberté". Il permet de concilier liberté et contrainte.
L’acteur est en fait un joueur, qui, pour être gagnant, est appelé à utiliser au mieux ses atouts,
d’opérer parmi les stratégies possibles le choix de celle qu’il calcule devoir servir ses intérêts
sans compromettre pour autant la marche de l’ensemble vers ses objectifs.
Le concept de jeu valorise les capacités de l’acteur en tant qu’agent ou groupe autonome, ce
qui ne fait pas la notion de rôle dans sa version adaptative et relativement passive.
6. Dans cette perspective, qui rompt avec toute vision déterministe de la conduite de
l’acteur, l’accent est mis sur l’aspect culturel de l’action organisée. Le problème des
rapports humains est irréductible à une rationalité technico-économique.
Enfin, il est envisagé comme une rupture, une situation de crise dans laquelle l’acteur prenant
conscience des finalités du changement à la mesure de la liberté qui est la sienne, engage sa
responsabilité pour la surmonter.
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1.6 L’entreprise : un système organisé
Elle peut être définie comme une structure organisée, ouverte sur son environnement
réunissant plusieurs éléments différent, mais fonctionnement en interaction pour atteindre un
but commun, avec des procédures de régulation ; un système désigne bien une organisation
ouverte finalisé et constitué par des interdépendances fortes.Il est aussi un outil de
modélisation représentant et analysant des éléments complexe, en nombre élevé, et un réseau
de relations imbriquées entre elles.
Le système est un modèle, une représentation du réel composé d’éléments en interaction, qui
constituent un ensemble cohérent, organisé et finalisé. (Théorie et management des
organisations). L’entreprise est une unité structurée, constituée d’organes hiérarchisés et
spécialisés, et d’un certain nombre de liaison les reliant.
B. Les organes
C. Les liaisons
L’idée d’entreprendre engendre l’idée d’organiser, dont la première étape est l’identification
des différentes tâches, des différentes opérations à accomplir.Le regroupement de ces tâches
et de ces opérations en unités de travail et par activités visant la réalisation d’un but commun
est à la base de la naissance des fonctions.
Regroupement
des tâches élémentaires Tâches plus complexes
Fayol s’est intéressé le premier vers 1910 à un regroupement des activités essentielles en
fonctions :
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Avoir le pouvoir, c’est disposer de l’autorité pour donner des ordres, décider et contraindre
afin d’atteindre les objectifs fixés.
Améliorer le chiffre d’affaires Mener une action publicitaire ; accorder des réductions
de substantielles ; baisser les prix de vente, …
l’entreprise
Les décisions à prendre se traduisent par l’exercice du pouvoir et peuvent ainsi être de
différentes natures.
Les décisions que doit prendre le chef d’entreprise dans l’exercice de ses fonctions sont de
différentes natures. On peut présenter d’une manière simple quelques types de ces décisions :
Administrative ; d’optimisation ; écrite ; orale ; démocratique ; non démocratique, ....
Exemple : quand une action intéresse le personnel, il est nécessaire de le faire participer à la
prise de décision.
Les différents éléments composant le système-entreprise doivent être coordonnés afin d’en
rendre le pilotage efficace. A défaut, c’est la cohérence de l’entreprise qui est menacée.
Afin de lutter contre la concurrence, l’entreprise décide de baisser ses prix. Dans les deux
heures qui suivent, tous les clients et délégués commerciaux sont avisés de la décision
prise par le service commercial.
On peut mettre en place plusieurs modes de coordination des différents éléments du système-
entreprise :
Le canal hiérarchique :
Exemple : le chef de « l’atelier production » donne l’ordre afin que le contrôle de qualité sur
les pièces fabriquées soit effectué deux fois et par deux personnes différentes et veille lui-
même à l’exécution de cet ordre.
Il s’agit de fixer des objectifs pour chaque exécutant, de telle manière que les sous-systèmes
adaptent leur comportement aux objectifs définis. Cette coordination se fait par des directives
écrites.
Exemple :
26
La coordination par le biais de comités ou de groupes de travail avec ramification :
Dans ce cas, la coordination se fait par sous-groupes de travail qui sont liés entre eux par un
comité de Direction, qui est généralement composé de certains cadres et hauts dirigeants de
différentes compétences (pluridisciplinaires), chargés de déterminer et de valider les grandes
décisions opérationnelles et stratégiques.
Ces groupes ont pour but la collaboration entre les différents services de l’entreprise
permettant une meilleure circulation de l’information, la forte réactivité dans la résolution des
problèmes auxquels l’entreprise est confrontée.
Ce type de coordination peut cependant introduire des conflits de compétences pour la prise
de décision finale.
L'entreprise demeure la cellule fondamentale des économies contemporaines. Elle est le reflet
de la société, de ses conflits, de ses contradictions et de ses ambitions, elle est au centre de
tous les débats politiques.
L'environnement économique est vécu tel un milieu étranger, qui inspire la méfiance ; sa
relation avec l’entreprise reste une relation de cause à effet où on peut évoquer l'un des
phénomènes les plus importants du fonctionnement de l'entreprise qui est l'effet de "feed
back". Un phénomène dont l'importance émane du fait que l'entreprise, au sein d'un
environnement incertain cherche une information certaine et relativement parfaite.
La concurrence pèse de plus en plus sur les entreprises, des transformations rapides et
irréversibles ne cessent de se multiplier, des mutations profondes se sont produites allant de
l'internationalisation à la mondialisation jusqu'à la hyper compétitivité, influencent les
chances de survie des entreprises et leurs possibilités de développement.
Les identifications sont donc nécessaires à la fois pour les dirigeants qui ont à piloter leurs
entreprises dans ce monde changeant, que pour l'observateur désireux de connaître
l'environnement des entreprises par le biais d'analyse des facteurs et des conditions qui
déterminent leurs comportements.
27
Chapitre 2 : cadre et situations du diagnostic organisationnel
A-Définition du diagnostic
D’origine grecque le mot « diagnostic » signifie : « apte à discerner ». Il est surtout utilisé
dans le domaine médical et consiste à déterminer la nature d’une maladie.
Le diagnostic est donc un processus d'évaluation d'un état de fonctionnement donné. Si cet
état est comparé avec un état de référence, il s'agit d'évaluation de dérive de fonctionnement.
« Un diagnostic est une prise de recul pour évaluer « l’état de santé» d'une organisation et
transmettre des recommandations afin d'améliorer l'efficacité du fonctionnement et
l'efficience des activités ».
« Le diagnostic d’entreprise est un jugement porté sur la situation d’une entreprise ou d’une
organisation en fonction de ses traits essentiels et des contraintes de son environnement et
visant à dégager la marge de manœuvre dont elle dispose pour atteindre ses objectifs
éventuellement redéfinis ».
Le choix du diagnostic organisation comme thématique du mémoire de fin d’étude est motivé
par l’intérêt de démontrer la place de l’évaluation des différentes variables organisationnelles
qui soulèvent de nombreux problèmes tels que la qualité des mécanismes de coordinations
mis en œuvre au sein de l’entreprise.
Tout dirigeant est à la recherche d’une performance dans son entreprise. Il veille à ce que cet
objectif stratégique et cette performance se concrétisent à travers :
Le rôle que chacun jouera dans l’établissement du diagnostic organisationnel est fortement
tributaire de l’approche choisie :
Dans l’approche expert, le rôle de l’organisation sera davantage passif et ainsi les
compétences de l’intervenant sont extrêmement importantes ;
Le diagnostic représente l’une des missions les plus pertinentes du conseil en management.
Aussi, le diagnostic organisationnel est généralement conduit par le consultant ou l’équipe de
consultants sur la base d’une démarche participative associant le client (l’entreprise et son
corps social) à travers la mise en place d’un comité de pilotage du projet (COPIL).
Dans les deux approches, l’entreprise gagne à rester un décideur présent et actif et à ne pas
laisser le consultant seul pilote à bord.
Il est important d’indiquer concrètement qui conduira l’intervention et quelles sont les
ressources et les personnes qui seront mobilisées pour la réalisation de la mission de
diagnostic.
Il ne s’agit pas de débarquer dans l’entreprise pour imposer ses idées, sans avoir échangé avec
les acteurs de l’organisation concernée qui sont considérés comme les premiers témoins de ce
que se passe au sein de l’entreprise.
Les problèmes rencontrés dans chaque structure ou service vont aider le consultant à collecter
les informations et à consulter la documentation nécessaire. Il doit voir clairement le système
de l’entreprise et comprendre son fonctionnement en se focalisant sur des faits réels et les
expériences vécues consignés dans la fiche historique de l’entreprise.
Le diagnostic organisationnel sollicite une part plus importante aux acteurs de l’organisation
par le repérage de la situation et des acteurs (entretiens, observations participante, groupes de
réflexion, …..).
30
La participation des membres de l’organisation à l’action se fait avec l’assistance du
consultant qui aide les acteurs à produire leur propre diagnostic par des démarches
d’explication, la provocation de questionnements et de la réflexion, l’introduction d’idées
nouvelles, …
A la différence de l’audit qui consiste à contrôler l’exécution des objectifs, le diagnostic porte
sur une appréciation d’une situation donnée et permet de dégager des propositions
d’amélioration.
On peut établir :
31
La complexité et l’ampleur des situations de diagnostic organisationnel déterminent leurs
enjeux. Il est donc important d’établir en priorité un pré-diagnostic
Pour ce faire, le mieux est de partir d’un organigramme et tracer les services et directions qui
sont touchés par l’étude, tout en se référant à la stratégie de l’entreprise ou la définition de ses
objectifs, à moyen et long termes.
Les aspects humains : prendre en compte les aspects humains consiste à :
- Savoir quels ont été les mouvements de personnel dans le service durant les cinq dernières
années et pourquoi ces mouvements ont eu lieu ;
- Vérifier quels ont été les liens entre les évolutions structurelles et les évolutions sur le plan
du personnel.
C’est une approche macro mais qui permet de faire un premier historique de l’organisation.
- Les aspects structurels : prendre en compte les aspects structurels consiste à savoir quels
changements ont affecté l’organisation analysée durant les dix dernières années.
La rencontre avec le commanditaire de l’étude à ce stade est primordiale, car elle va définir le
champ de l’étude et la profondeur des investigations à entreprendre (niveau du détail).
Il faut vérifier si le pré-diagnostic est cohérent avec les éléments recueillis précédemment et si
le commanditaire souhaite réduire le périmètre de l’étude en le centrant sur certains
dysfonctionnements.
Il devra, dans ce cas, préciser ses décisions par écrit. Il appartient au consultant de le mettre
en garde sur la possibilité d’erreur de pré-diagnostic.
32
a) Limites d’efficacité :
L’entreprise peut choisir de réaliser un diagnostic suite à une situation de crise ou à des
dysfonctionnements importants. Il s’agit de trouver des solutions aux problèmes identifiés et
rechercher les causes des défaillances qui sont généralement des anomalies qui empêchent
l’organisation de réaliser ses objectifs et qui entrainent des gaspillages connus à l’origine
comme des « couts cachés ».
Ce diagnostic permettra à l’entreprise de poursuivre ses activités normalement et faire face
aux limites d’efficacité.
Le rôle que chacun jouera dans l’établissement du diagnostic organisationnel est fortement
tributaire de l’approche choisie :
Dans l’approche expert, le rôle de l’organisation sera davantage passif et ainsi les
compétences de l’intervenant sont extrêmement importantes ;
Le diagnostic représente l’une des missions les plus pertinentes du conseil en management.
Aussi, le diagnostic organisationnel est généralement conduit par le consultant ou l’équipe de
consultants sur la base d’une démarche participative associant le client (l’entreprise et son
corps social) à travers la mise en place d’un comité de pilotage du projet (COPIL).
Dans les deux approches, l’entreprise gagne à rester un décideur présent et actif et à ne pas
laisser le consultant seul pilote à bord.
Il est important d’indiquer concrètement qui conduira l’intervention et quelles sont les
ressources et les personnes qui seront mobilisées pour la réalisation de la mission de
diagnostic.
Il ne s’agit pas de débarquer dans l’entreprise pour imposer ses idées, sans avoir échangé avec
les acteurs de l’organisation concernée qui sont considérés comme les premiers témoins de ce
que se passe au sein de l’entreprise.
Les problèmes rencontrés dans chaque structure ou service vont aider le diagnosticien à
collecter les informations et à consulter la documentation nécessaire. Il doit voir clairement le
système de l’entreprise et comprendre son fonctionnement en se focalisant sur des faits réels
et les expériences vécues consignés dans la fiche historique de l’entreprise.
33
Le diagnostic organisationnel sollicite une part plus importante aux acteurs de l’organisation
par le repérage de la situation et des acteurs (entretiens, observations participante, groupes de
réflexion, …..).
Dans ce cas le rôle du consultant est de type facilitateur, car la méthode est participative, elle
est considérée comme un élément-clé de la réussite du diagnostic organisationnel
Les consultants qui se chargent d’apporter une réponse aux besoins ponctuels des entreprises
sont considérés comme des agents de la maintenance des organisations.
b) Dysfonctionnements internes
L’entreprise peut exprimer un besoin ponctuel. Le diagnostic peut porter dans ce cas sur une
structure, une fonction et donc circonscrit à un domaine précis. Exemples d’expression de
besoins bien précis :
Le processus d’intervention sera mené à tous les niveaux de l’entreprise afin d’identifier et de
résoudre les problèmes qui surgissent ayant des causes diverses :
B-L’action de réorganisation
Les projets de réorganisations sont souvent susceptibles d’avoir des impacts importants sur
l’organisation, les métiers ou les compétences de l’entreprise. Néanmoins, ils concernent plus
rarement l’ensemble du système qui évolue moins rapidement compte tenu de l’importance
prise par les systèmes d’information.
En effet de tels changements ne vont pas de soi et impliquant très souvent une modification
des rôles et des relations de pouvoirs au sein de l’organisation ; ils entrainent également des
couts cachés (indirects), qu’il convient d’analyser et de mesurer (impact sur la culture de
l’entreprise et son climat social).
35
Améliorer la performance de l’entreprise (meilleure circulation de l’information, plus
grande réactivité, meilleur rendement,...).
C-L’action de restructuration
Les entreprises sont des structures correspondant à leur ossature, leur armature, leur squelette,
et sont souvent représentées par des organigrammes.
Les différents éléments constitutifs de la structure sont les unités de décision et les modes de
coordination. La structure permet en effet de :
Parce que l’organisation conditionne l’efficacité des entreprises, celles-ci sont appelées à se
restructurer, car la structure représente la colonne vertébrale de leur organisation.
« La restructuration est un instrument pour surmonter les handicapes de la compétitivité des
entreprises.».
A titre d’exemples, on peut noter un changement structurel pour l’atteinte des objectifs de
développement ou une croissance. Ceci nécessite certain formes de réaménagement afin de
s’adapter aux évolutions économiques et sauvegarder la compétitivité.
L’entreprise restructurée se caractérise par l’intégration des innovations proposées par les
experts en organisation, ainsi que par la suppression massive d’emplois justifiée par la logique
de gains de productivité et la lutte contre les pléthores.
C’est le recentrage sur les métiers de base avec pour effet immédiat l’élimination de segments
d’activités considérés comme non rentables, à travers l’externalisation, la filialisation, la
cessation d’activité, …
Les entreprises doivent donc répondre aux nouvelles exigences organisationnelleset de
productivité qui représentent une opportunité stratégique pour les managers afin de se
débarrasser des surcharges de l’entreprise.
Aujourd’hui les entreprises sont entrain de connaitre des mutations dans leur mode de gestion
et d’organisation. Le modèle classique de l’entreprise « administrée », « cogérée » avec un
36
excès d’effectifs, « celle qui fonctionne » selon ses capacités et ignore les attentes des clients,
est en voie de disparition au profit de l’émergence de nouveaux modèles d’organisation placés
au cœur de la performance du management de l’entreprise.
Une nouvelle stratégie ou la prise d’une décision stratégique, implique une analyse des
informations devant aboutir à la prise de décisions relatives :
Pour se projeter dans le futur- compromis entre le rêve et la vision- l’entreprise est appelée à :
Les composantes d’une formulation stratégique sont reprises dans le tableau ci-après :
L’analyse stratégique apporte un langage, des méthodes et des outils relativement simples qui
peuvent être compris par tous. Ils permettent de structurer et de coordonner une réflexion
37
commune, préparant le passage à l’action et une orientation vers le futur avec ses incertitudes,
plutôt que vers le présent avec ses problèmes.
Aujourd’hui, les entreprises sont amenées opérer un recentrage de leurs activités. C’est un
exercice qui permet de se focaliser sur les activités dans lesquelles elles détiennent des
avantages compétitifs et à se désengager des autres et par conséquent, réduire leurs taille,
alléger leurs effectifs d’une façon périodique afin d’éviter la perte de leur flexibilité, la
réactivité face aux marchés de la concurrence. C’est la pratique de (downsizing) et
l’externalisation des activités.
La mise en œuvre d’une stratégie quelque que soit sa nature, exige une structure adaptée aux
différents objectifs tracés lors de la planification stratégique.
Le pilotage des organisations passe par la définition d’une vision stratégique puis la
conception des structures, processus et système d’entreprise.
Démarche qualité ;
Potentiel pour aborder un nouveau marché ;
Analyse des ressources organisationnelles ;
Viser une implantation internationale.
L’appréhension conjointe des modes de directions ainsi que les dispositifs de management des
ressources humaines permet d’apprécier :
Dans cette perspective, les entreprises doivent développer leurs capacités à détecter les
changements assez tôt afin d’agir efficacement et au moment opportun et d’éviter les
conséquences (effets retard) qui est une des grandes difficultés à résoudre.
38
Ainsi, le diagnostic organisationnel, doit être réalisé à partir de principes simples et en
cherchant à vérifier que l’organisation est surtout adaptée au contexte, plutôt qu’à la comparer
à un modèle de référence qui ne peut lui apporter de valeur ajoutée.
Aujourd’hui l’entreprise intervient à l’échelle mondiale. Elle opère sur un marché qui évolue
rapidement et marqué par des transformations numériques qui ont poussé cette dernière à
devenir un être vivant.
Pour ce faire, elle devra améliorer sa compétitivité à travers des efforts considérables au
niveau de son organisation, son management. Elle devra toujours mener des actions de
régulation : plan de mise niveau, plan d’organisation,plan de management de la qualité, ...
pour assurer l’atteinte de ses objectifs.
Par ailleurs, la prévention demeure une obligation dans le management de l’entreprise pour
agir efficacement à l’intérieure, qu’à l’extérieur afin de saisir chaque opportunité et piloter les
différentes contraintes, réagir en permanence devant le changement qui devient un objectif
constant comme le disait Jack Welch, président de la générale électrique :
« Quand les gens demandent si le changement est terminé, vous devez leurs répondre non, il
ne fait que commencer ».
L’appel à des interventions de conseil dans les entreprises s’avère nécessaire en l’absence ou
l’indisponibilité des compétences à l’intérieur afin de résoudre leurs problèmes de gestion et
de management.
Grâce à l’expertise prouvée dans le conseil, service piloté par des consultants professionnels à
qui il est souvent confié des missions de diagnostic, de conseil et d’accompagnement dans des
projets de changement, de réorganisation, de mise à niveau, de mise en place de système de
management de la qualité, d’élaboration de nouvelles stratégie,…
L’on peut donc conclure que toute mission et étude à réaliser nécessitent l’établissement d’un
diagnostic, condition préalable et indispensable à toute action d’amélioration ou de
changement.
39
Le diagnostic organisationnel est quant à lui un processus d’évaluation des capacités d’une
organisation pour renforcer les capacités d’action de l’entreprise sur le marché.
Un diagnostic organisationnel doit permettre à une organisation de faire un état des lieux
exhaustif de ses points forts et ses points faibles. C’est un moment privilégié pour permettre
à chacun de s’exprimer dans un cadre structuré et dirigé par le consultant.
La méthodologie est une démarche structurée et séquentielle (marche à suivre) adoptée pour
atteindre les objectifs fixés. L’action méthodologique est l’instrument qui permet d’analyser
la réalité étudiée.
L'interaction entre le consultant et son client afin que le conseiller bénéficie des
connaissances du client quant à sa compréhension ou sa perception du problème.
En effet, la raison d'être de la consultation est « la relation d'aide » ; le conseiller agit dans le
but d'aider le gestionnaire à faire face à une situation problématique et de « l'aider à mieux
s'aider lui-même ».
La méthodologie d’intervention est fondée sur une approche pragmatique de type top-down
Top
Down
Elle est itérative et s’exerce sur les trois niveaux du système de management d’une
entreprise :
40
Stratégie
Pilotage
Exploitation
Les méthodes utilisées dans les missions de consultation dépendent évidemment du problème
à résoudre. Cependant, le processus de consultation se présente toujours comme une approche
systématique passant par l'analyse des faits.
Pour le cabinet conseil McKinsey, il existe sept variables qui commencent chacune par un " S
Systèmes (procédures
Stratégie Structure formelles ou informelles)
Savoir-faire Staff
Style de management
(skills) (Ressources Humaines)
Valeurs partagées
(shared values)
Une organisation atteint sa performance maximale lorsque toutes les variables fonctionnent de
façon cohérente. Voici l’exemple d’un cas d’une entreprise ayant été diagnostiquée par la
méthode des 7S :
L'entreprise aura aussi intérêt, sous peine de conséquences fâcheuses à court terme, à ne
négliger ni les investissements de formation ni la transmission des savoir-faire, et à créer
un climat de confiance entre les anciens et nouveaux employés.
3.2.Structuration de la démarche :
42
Concertation préalable
1
Mise en place du cadre
2 méthodologique
Recueil des
3 informations
L’identification des compétences-clés dans l’entreprise vise à éviter d’imposer une réflexion
individuelle de la part de l’intervenant. La participation des membres de l’organisation
devient nécessaire pour diagnostiquer la situation de l’entreprise et sensibiliser ses acteurs à la
prise en charge des problèmes existants.
Il s’agit de mettre en cause « l’ignorance collective », « la fidélité au groupe », car tout le
monde connait les défauts de l’entreprise mais préfèrent ne pas agir.
Aussi, il convient d’adopter une démarche participative qui associe les compétences internes
organisée autour du comité de pilotage du projet (COPIL).
43
Le COPIL est une structure ad hoc chargée de veiller au bon fonctionnement du projet à
travers la prise en charge de trois missions essentielles :
Toutes les fonctions de l’entreprise devront être représentées au sein du COPIL «C’est
l’entreprise en structure restreinte ».
Le COPIL est constitué des membres appartenant à l’entreprise, choisis et désignés sur
décision de la Direction de l’entreprise.Le membre peut être un responsable d’une fonction ou
son représentant.
Les membres du COPIL sont désignés en fonction des critères suivants :
Adhésion au projet ;
Maitrise du domaine de compétence ;
Disponibilité ;
Motivation ;
Sens de la communication.
Le COPIL peut inviter à ses réunions toute personne dont la compétence est jugée nécessaire
à l’examen d’un ou plusieurs points prévus à la réunion de travail.
Le COPIL est un groupe destiné à durer sur le long terme, il est indispensable qu’il fonctionne
bien. L’élaboration d’une charte de fonctionnement du COPIL sera le garant de l’esprit dans
lequel le groupe doit fonctionner.
L’analyse documentaire ;
L’entretien ou l’interview de groupe ;
L’observation sur le terrain.
a) L’analyse documentaire
Cette analyse consiste en la recherche d’une documentation la plus fournie possible sur le
phénomène organisationnel observé, la pratique que l’on veut modifier ou le changement que
44
l’on veut opérer dans l’entreprise. Elle concerne autant l’objet de l’intervention que le
contexte environnemental.
Normalement, la proposition d’intervention fait déjà état du contexte, mais elle peut justifier
des investigations plus fouillées jusqu’une rencontre avec les clients de l’entreprise, ses
concurrents,...
b) L’entretien semi-directif
C’est probablement la technique la plus utilisée compte tenu de ses nombreux avantages :
- Elle est souple et simple d’utilisation (un guide d’entretien peut suffire) ;
- Elle permet la compréhension d’autres documents lus par le consultant.
Ainsi, le questionnaire autorise le débat, l’échange au tour des interprétations que l’on peut
faire des chiffres produits et plus largement du phénomène étudié.
Comment interroger ?
Une autre technique d’investigation, elle peut prendre la forme des visites programmées ou
non programmées, par exemple : la visite des projets de l’entreprise, les chantiers…,
Le terrain permet d’observer les comportements en situation réelle, la rencontre directe avec
les acteurs de l’organisation et de constater l’écart réel ente les attitudes qui ont été déclarées
et la réalité des comportements observés par le consultant.
Fiabilité ;
Objectivité ou impartialité ;
Transparence.
L’information recueillie est exploitée en fonction des besoins d’analyse. Chaque domaine fait
l’objet d’une analyse rigoureuse et détaillée par l’expert en charge du volet d’étude qui le
concerne.L’expert prépare son projet d’étude qu’il soumet au Directeur de Projet pour
examen.
Tous les domaines d’analyse sont examinés par le Directeur de Projet pour vérifier leur
cohérence et leur validation.
E-Rédaction du rapport
diagnostic
La qualité de rédaction du rapport diagnostic est déterminante. La forme comme le fond
doivent être observés avec rigueur pour transmettre les messages-clés et susciter l’intérêt du
lecteur.
A- Forme du rapport
La forme du rapport du diagnostic à établir sur l’organisation d’une entreprise devra respecter
le format horizontal avec formulation d’un message central (topic) sous-tendue par une
argumentation détaillée.
46
Chaque message-clé est écrit dans une logique séquentielle dans les pages suivantes pour
assurer le fil conducteur ou la trame d’ensemble. Le texte devra être cohérent et fondé sur une
analyse rigoureuse et méthodique des informations et autres données prises en compte dans
l’élaboration du diagnostic organisationnel.
Le style de rédaction devra être simple, avec une expression claire et concise. Les paragraphes
doivent être aérés pour assurer une lecture aisée.
Des schémas illustratifs, des tableaux statistiques et des photos des sites d’exploitation et des
process technologiques devront étayer le texte du rapport. Ainsi, une part représentant 50% du
rapport est à réservée aux schémas dont l’impact de réceptivité est plus rapide et plus intense.
Un document bien conçu incite à la lecture, contrairement à celui écrit dans un style
ésotérique, voire rébarbatif.
B- Contenu du rapport
Le rapport du diagnostic comporte tous les éléments pertinents de l’analyse structurés selon
une approche « top down » :
Objet de la mission ;
Présentation de l’entreprise ;
Descriptif de la méthodologie ;
Résultats de l’analyse ;
Bainchmarking ;
Argumentaire ;
Forces et faiblesses ;
Recommandations ;
Sources d’informations ;
Annexes.
Les outils d’analyse peuvent être utilisés de différentes manières et à plusieurs moments du
processus, mais leur utilisation doit être faite à bon escient.
Le dessin
Si utilisé comme un exercice de groupe au stade de la collecte d’information, peut être un moyen
puissant pour construire une compréhension partagée des problèmes.
Peut aussi être utile au stade de la contractualisation pour aider le facilitateur du changement à
développer sa compréhension de l’organisation cliente en tant que système complexe.
47
Le processus de dessiner et expliquer l’image peut créer de la visibilité pour le client. Utile d’y
revenir au cours du processus de diagnostic organisationnel pour l’enrichir.
Le cycle de vie
Permet d’avoir une idée sur l’historique de l’organisation, la phase de l’évolution dans laquelle elle
se trouve
Diagramme d’Ishikawa
Aide à identifier les changements nécessaires à prendre en compte un problème ou une question.
Le questionnement
Pourquoi ? Pourquoi ?
Peut être utilisé pour mettre à jour les valeurs et convictions qui sous-tendent une culture
d’organisation.
Outil d'analyse et de gestion du temps qui permet de classer les tâches à faire en fonction de leur
urgence ainsi que de leur importance. Conçue sous forme de tableau à double entrée :
Axe vertical : urgence des tâches
Axe horizontal : importance des tâches
Le principe de Pareto
48
Le principe de Pareto, appelé loi des 80-20, est un phénomène empirique
constaté dans certains domaines : environ 80 % des effets sont le produit
de 20 % des causes. Il a été appliqué à des domaines comme le contrôle
qualité.
Elle détaille les différentes étapes par lesquelles passe une entreprise
pour exécuter un processus : embauche d'un employé, commande et
expédition d'un produit.
Elle montre le « qui », le « quoi », le « quand », le « où » et le « comment » pour ces étapes et aide à
analyser le « pourquoi ».
Ce type de carte utilise des symboles définis comme des cercles, des rectangles, des losanges et des
flèches pour représenter les activités métier.
Les entreprises qui portent une attention particulière à l’opinion de leurs employés, les tiennent
informés et les mobilisent sont systématiquement plus performantes que les entreprises qui ne
le font pas.
Il existe plusieurs modèles pour présenter l’organisation, chacun donne sa perspective. Mais
on y trouve souvent les mêmes composantes : sa mission, ses stratégies, ses objectifs, sa
structure, ses méthodes et outils, ses ressources ‘humaines, financières), ses relations externes,
ses résultats…
Les différentes phases de la consultation et les techniques associées dans le conseil en
management sont indiquées dans le tableau ci-après :
Ce tableau résume, pour chacune des phases, les techniques utilisées de même que les types
d’informations recueillies. Il convient de noter que ces techniques sont à distinguer des outils
et « modèles » développés par les cabinets au fil des décennies et qui font leur notoriété.
Avant déjà d’appeler le bureau conseil ou solliciter des consultants, les entreprises font
généralement une définition de leurs besoins, les objectifs et l’étendu de l’intervention.
Aujourd’hui les entreprises sollicitent les consultants et les bureaux conseils pour qu’ils
apportent une valeur ajoutée, un savoir-faire particulier ; elles exigent des preuves d’efficacité
comme pour un investissement et refuse les études théoriques sans mode d’emploi.
Il convient de rappeler que la démarche participative est un choix pour réaliser un diagnostic
organisationnel de l’entreprise. La participation de tous les membres de l’organisation est une
condition de réussite.
« Les ressources d’une entreprise constituent sa force première ».Si les membres de
l’organisation ne participent pas à la conception des procédures dans lesquelles ils vivent, ils
ne les reconnaissent pas comme les leurs, ils ne les comprendront pas et ne les utiliseront pas
d’une manière efficace ; il faut donc s’appuyer sur l’ensemble des acteurs, c’est à dire ceux
qui constituent son corps social :
Le chef d’entreprise ;
La hiérarchie dirigeante ;
50
Le personnel d’encadrement ;
Les opérationnels ;
Le personnel non cadre ;
Les chefs de services ;
Les syndicats.
Le chef de l’entreprise
Personnage-clé, il doit être conscient de son image interne, son rôle, son pouvoir et des
symboles qu’il véhicule au niveau du corps social de l’entreprise. Il est considéré comme une
valeur sûre dans l’impulsion du changement (Leader).
La hiérarchie dirigeante
Elle est constituée des cadres de différentes structures, les chefs de service et les managers.
Comme tout membre de l’organisation, elle peut êtreun facteur de résistance au changement.
Son implication est nécessaire pour participercomme des acteurs actifs, afin de motiver et
d’influencerle personnel.
Le personnel d’exécution
Les syndicats
Sans être des partenaires actifs au projet, ils ne sont pas des « adversaires ». L’information et
la transparence de l’action sont les principes respectés auprès de l’ensemble du corps social.
Préparation de la mission ;
Intervention sur site ;
Réflexion et analyse.
A-Préparation de la mission
diagnostic
Le Directeur de Projet prépare l’équipe de projet à réaliser la mission de diagnostic
organisationnel. C’est une équipe pluridisciplinaire dont le choix des profils est opéré de
préférence lors de l’élaboration de la proposition du bureau conseil.L’équipe est briefée
durant une journée par le Directeur de projet sur les aspects-clés de l’intervention :
L’objet de la mission ;
La méthodologie d’intervention ;
Le planning d’intervention.
51
Des documents sont établis par le Directeur Projetqu’il met à la disposition des intervenants :
Le briefing de l’équipe de projet continue durant l’intervention sur site : chaque soir, à l’hôtel
de résidence, le Directeur de Projet réunit l’équipe et fait un point de situation sur la
connaissance de l’entreprise et l’évolution de l’intervention.
Le but visé à travers cette action de communication est d’établir une analyse sommaire pour
satisfaire l’attente du client.
C-Réflexion et analyse
diagnostic
Le travail de réflexion et d’analyse s’effectue dans le bureau conseil sous le pilotage du
Directeur de Projet qui gère le planning et veille au respect des échéances.
Des séances de validation au niveau du cabinet sont organisées par le Directeur de Projet en
vue d’examiner chaque domaine d’étude. Il contrôle la cohérence d’ensemble pour éviter les
risques de contradiction ou d’erreurs.
L’analyse établie par l’équipe de projet fait ressortir l’écart entre le portrait actuel de
l’entreprise et la situation visée ou projetée.
52
Tout en gardant en tête le ou les objectifs ultimes de la démarche, l’équipe élabore des pistes
de solutions et émet des recommandations. Celles-ci sont formulées en tenant compte de
l’environnement externe de l’organisation.
L’équipe de projet devra également analyser les leviers représentant les opportunités pour
l’entreprise et les obstacles (forces restrictives).
Un plan d’action est proposé pour accompagner la mise en œuvre des recommandations. Ce
plan devra être conçu en fonction des moyens de réalisation pour être pleinement réussi.
Le rapport provisoire du diagnostic est lu in fine par un expert du bureau non associé aux
travaux d’étude pour effectuer une revue du document plus distanciée.
Les organigrammes ;
Les fonctions ;
Les processus ;
Les modes de management ;
Le système relationnelet le système de motivation.
Fonctions 53
L’étude des fonctions portera à la fois sur :
Pour rédiger une synthèse sur les ressorts de ces différents volets étudiés lors du diagnostic
organisationnel, il convient de les hiérarchiser en fonction des éléments suivants :
Pré-diagnostic ;
Périmètre de l’étude ;
Objectifs de diagnostic ;
Plan stratégique ;
Temps alloués à l’étude (durée) ;
Ressources mobilisées pour mener l’intervention (nombre de personnes travaillant sur la
mission de diagnostic).
A-Présentation du diagnostic
diagnostic
54
La présentation du rapport diagnostic constitue un moment fort de la démarche
méthodologique : elle vise à créer l’impact.
Une synthèse pertinente est élaborée et projetée aux membres du COPIL élargi aux dirigeants
et à l’ensemble de l’encadrement de l’entreprise.
Première variante :
Seconde variante :
La remise du rapport détaillé a lieu en fin de présentation et jamais avant. Une prise de note
des remarques et autres suggestions émises par les participants est effectuée par les experts
lors de la présentation du diagnostic.
Le diagnostic établi par le bureau conseil est toujours soumis à la validation interne. Le
COPIL dispose d’un temps raisonnable pour étudier les résultats du diagnostic et les
recommandations formulées et prononcer la validation du rapport.
Aujourd’hui limiter l’innovation aux produits, services et aux techniques de production est
devenu insuffisant pour les entreprises qui veulent survivre et rester compétitives, car
55
l’innovation concerne à la fois les produits et les services mais aussi l’organisation elle-même
et l’adaptation permanente de sa structure.
Il convient de rappeler que le changement organisationnel doit toucher les mentalités et les
comportements des acteurs de l’organisation ce qui parait le plus difficile à réaliser ou il est
nécessaire d’impulser le changement et non pas l’imposer, ou souvent les leviers humains
sont plus efficaces pour améliorer les choses que les leviers structurels.
Dans ce sens, la constitution d’un comité de pilotage a pour objectif la conduite de projet au
niveau de différentes structures de l’entreprise qui représente le champ de diagnostic
organisationnel et son terrain d’analyse.
La prestation est bâtie fondamentalement sur la relation de confiance. Elle est exercée en
toute indépendance par le consultant vis-à-vis de son client. Cette prestation est sous-tendue
par les valeurs qui constituent le fondement du métier de conseil : probité intellectuelle,
objectivité, déontologie et éthique professionnelles.La prestationdonne lieu à des livrables qui
sont des documents écrits dans un langage concret et un style simple, avec des arguments et
des schémas explicatifs.
Un projet de conseil est une action de changement confrontée à des résistances naturelles.
56
Il convient donc de bien planifier et gérer cette action au sein de l’organisation.
Les consultants sont des agents de changement qui impulsent des dynamiques de progrès dans
les entreprises. Ils sont sollicités par les Directions Générales d’entreprise qui doivent
manifester leur réelle volonté de changement.
Le projet de conseil est mené par une équipe pluridisciplinaire et sa conduite est assurée par
un directeur de projet du côté bureau conseil.
Le client met en place un comité de pilotage du projet (COPIL) pour la mise en œuvre de la
démarche participative et le processus de validation interne.Il peut désigner un chef de projet
interne qui est l’interlocuteur du cabinet conseil.
Une proposition d’intervention est toujours établie par le consultant à son client avant la
contractualisation de la prestation.L’offre de service ou la lettre de proposition est un
document-clé dans la mission de conseil.
Le métier de conseil est une affaire de professionnels. Il est basé sur une approche fondée sur
le facteur humain et donc fondamentalement différente de l’approche Expert.
Il apporte de la
méthodologieet des outils pour conduire l’action de changement vers le succès.
La méthodologie doit être bien adaptée à l’objet de l’étude. Les outils doivent être
utilisés de manière appropriée.
Le choix de ces deux éléments conditionne la pertinence des résultats et la qualité
des recommandations.
Le client n’achète pas la méthodologie, celle-ci sert à expliquer le cheminement de
l’analyse et les résultats obtenus.
La pertinence, l’objectivité, les conclusions et les recommandations constituent le
livrable vendable au client.
Un diagnostic n’est pas gratuit. Il a toujours une finalité liée à des enjeux, et qui doit être
utile pour celui qui le commande.
58
PARTIE PRATIQUE : ETUDE D’UN CAS REEL : LA SOCIETE DES TRAVAUX
ELECTRIQUES (S.T.E)
59
Chapitre 1 : présentation de la société S.T.E
A-Métier et activités :
La société intervient le plus souvent, en qualité de sous-traitant dans ces trois domaines
pour le compte de sociétés retenues par le maitre d’ouvrage dans le cadre de réalisation de
projets complexes.
La société S.T.E opère sur un marché porteur offrant de réelles opportunités d’affaires. Le
dynamisme du marché est de nature à susciter de nouveaux concurrents et des stratégies
commerciales agressives en termes de conditions et d’arguments de vente.
Les activités d’installation exercées par la société S.T.E sont classées selon la nomenclature
algérienne des activités de l’office des statistiques dans les rubriques suivantes :
74.23 Ingénierie
60
Ces activités ont un apport avec les équipements électriques et électromécaniques et se
déclinent en prestations diverses. Une liste exhaustive de ces prestations est indiquée ci-
après :
Pour la réalisation de son activité la société S.T.E s’appuie davantage sur la compétence du
personnel d’intervention sur les chantiers, d’autant plus que les matériels d’appoint utilisés
sont constitués d’outillage à mains et de moyens de levage.
Dans la plupart des cas, la société S.T.E ne réalise pas d’étude de conception, elle exécute les
plans remis par le client.Elle a acquis une notoriété sur le marché et intervient aujourd’hui sur
de grands projets dans divers secteurs d’activité.
B- Marché
Energie Hydraulique
Tertiaire Industrie
61
L’évolution du marché de la société S.T.Edépend de trois facteurs :
Sur la base de ces différents paramètres, il est attendu que le marché des réalisations en rapport
avec les équipements électriques et électromécaniques restera attractif pour les
opportunités d’affaires qu’il peut offrir pour les acteurs de ce marché.
1) Organigramme de la société :
Directeur Général
Assistante de Direction
Responsable Management
Chargé du Recouvrement
de la Qualité (RMQ)
Chargé de Mission
Assistante
deDirection
Chefs de projet
Ingénieurs Acheteur
Aide Magasinier
Technico-commerciaux Démarcheur
Chargé de la Maintenance
Chauffeurs 62
Chantier (s)
2) Analyse de l’organisation
L’organigramme actuel répond encore aux besoins de la société S.T.E et aux préoccupations
de maîtrise des charges de structure (notamment les frais de siège).Cependant, cette
organisation devient de plus en plus complexe par sa taille, ses activités et son environnement.
Elle soulève les questions relatives à l’opportunité de décentraliser, aux délégations d’autorité
à accorder, aux besoins de coordination qui seraient induits et enfin au coût de l’opération.
La réduction du circuit décisionnel permettant une meilleure réactivité et une plus grande
implication des responsables locaux (sans oublier leur motivation et l‘amélioration de leur
potentiel).
La décentralisation et la délégation de l’autorité au profit de structures opérationnelles et
autres centres d’activité présentent cependant des inconvénients :
A-Contraintes :
Le Chef d’entreprise évoque dans ce sens trois grandes contraintes auxquelles il est confronté :
63
Le système d’information
La capacité à faire face à la croissance de la société
La difficulté à se faire seconder.
B-Défis majeurs :
1) Défis organisationnels :
- Au personnel d’exprimer les savoirs dont il est porteur, tels que le savoir, le
savoir- faire et le savoir être, et de travailler collectivement avec plus
d’efficacité pour atteindre les objectifs fixés,
- Une réduction des charges salariales par la mise en œuvre d’une bonne
répartition des tâches évitant ainsi les duplications de fonctions et donc de
pléthore du personnel ainsi que par les gains de productivité grâce à l’effet
d’expérience,
Ces défis organisationnels sont à relever dans une configuration de l’économie nationale
marquée par une crise de ressources et une situation concurrentielle plus exacerbée dans
tous les secteurs d’activité.
Pour assurer sa pérennité, la S.T.E doit s’appuyer sur une organisation répondant aux
exigences énumérées, ci-dessus.
64
Au personnel d’exprimer les savoirs dont il est porteur, tels que le savoir, le savoir-
faire et le savoir être, et de travailler collectivement avec plus d’efficacité pour
atteindre les objectifs fixés,
Une réduction des charges salariales par la mise en œuvre d’une bonne répartition
des tâches évitant ainsi les duplications de fonctions et donc de pléthore du
personnel ainsi que par les gains de productivité grâce l’effet d’expérience,
2) Défis stratégiques :
Dans le jeu concurrentiel exacerbé par la mondialisation, l’entreprise ne peut compter sur
le seul avantage concurrentiel que lui procure la qualité du produit, entre autres.
Elle devra aussi s’appuyer sur une organisation de sa fonction commerciale qui permettrait
d’appréhender les opportunités et de les exploiter grâce à la collecte des informations et la
mise en œuvre d’actions de promotion efficaces.
Elle devra s’attacher les services d’une équipe commerciale. Le personnel commercial
ainsi mobilisé devra faire preuve de professionnalisme dans la gestion de la relation
commerciale pour faire admettre d’abord son produit dans l’univers de consommation de
l’acheteur ciblé, et ensuite orienter son choix.
Cet impératif d’efficacité est fondé sur une bonne connaissance du produit, une capacité de
communication et de négociation.
Ces tâches seront accomplies dans le cadre de procédures et en s’appuyant sur des
supports de communication et autres outils de gestion commerciale, à l’exemple des
fichiers clients, entre autres.
1.3 Problématique organisationnelle :
La S.T.E a atteint actuellement une taille critique due à sa croissance. (La taille critique
signifiant que la poursuite de cette croissance fera passer l’entreprise à un autre palier qui
nécessitera un réaménagement de l’organisation actuelle)
Cette croissance a généré des exigences nouvelles dans la méthode de gestion parfaitement
perçues par son Responsable mais sans que ce dernier leur trouve une solution dans
l’immédiat.
65
La masse d’informations et de décisions à prendre continuellement réduisent le temps
consacré à l’analyse, à la prévision et même à la coordination entre les structures.
Il faut signaler enfin que l’implantation de la Direction Générale sur deux sites (l’un à Ben
Omar, l’autre à Bordj El Kiffan) distants d’une vingtaine de kilomètres influe sur le
management opérationnel quotidien.
Le poids des facteurs qui pèsent sur la posture du manager et partant de l’Entreprise a été
contenu grâce à une stratégie factuelle.
De même que l’inscription de la S.T.E dans une chaîne de valeur avec les partenariats déjà
établis avec des fournisseurs traditionnels d’articles et équipements électriques (Legrand) et
des détenteurs de savoir-faire pour développer de nouveaux créneaux (société Algéro-
Espagnole) pourrait êtrerenforcée utilement en :
Comment déléguer une partie de son pouvoir sans éprouver le sentiment de faire
perdre son âme à sa société ou la mettre en péril ?
66
L’appréhension de ses risques et défis ;
L’appréciation de ses potentiels humain et matériel ;
L’évaluation des capacités managériales.
Le diagnostic a permis surtout de poser le constat sur l’organisation mise en place par la
société S.T.E en termes de :
A-Contexte de la mission :
Le diagnostic organisationnel mené pour le compte de la société S.T.E a été élaboré dans le
cadre du renforcement et du développement de la compétitivité des PME/PMI algériennes
face à un environnement de plus en plus complexe et changeant.
B- Objectifs de la mission :
Le tableau ci-après indique les personnes les plus impliquées dans le projet de réorganisation de
de la société S.T.E :
68
La mission de conseil consiste à conduire des actions de changement dans les organisations.
Aussi, il convient de créer les conditions favorables à la conduite du projet pour gérer les
résistances naturelles au changement.
Préparation/Lancement du projet ;
Elaboration du diagnostic opérationnel.
Tâches
Mise en place du contrat d’étude
Objectifs de la mission
Programme d’actions
Mise en place du COPIL (Comité de Pilotage du Projet).
69
Collecte l’information Participe aux travaux d’étude
Analyse les données Oriente et décide
Rédige et présente les rapports d’étude Valide les résultats et conclusions
Equipe de projet (consultants Kermiche Partner)
L’équipe de projet mobilisée par le Bureau accompagnateur est constituée de cinq consultants
dont les profils sont les suivants :
Le COPIL mis en place par la S.T.E est constitué de 5 personnes (dont le chef d’entreprise),
choisies nommément et désignées pour veiller au bon fonctionnement du projet
d’organisation.Le tableau ci-après établit la désignation des membres du COPIL représentatifs
des différentes fonctions :
70
Membre Fonction
1 Directeur Général
3 Directeur Technico-commercial
A- Déroulement
Lamission de diagnostic organisationnel s’est déroulée dans des conditions satisfaisantes par
rapport :
Les actions entreprises durant cette intervention sont indiquées dans le tableau ci-après :
B-Contraintes et défis :
Les équipes de consultants mobilisées dans le cadre de cette mission par le Bureau
accompagnateur ont dû déployer d’énormes efforts et de persévérance pour mener à bien leurs
actions, aussi bien sur le site de travail de la S.T.E que dans les locaux du Cabinet.
Le rythme accéléré imprimé au projet a mis beaucoup de pression sur les équipes internes de
la société S.T.E qui n’a ménagé aucun effort pour satisfaire les demandes et sollicitations des
consultants.
72
Il convient de rappeler que la mission de diagnostic consiste à honorer un mandat de
confiance de la Direction de la société S.T.E : accomplir une mission au service de
l’entreprise.
C’est un acte de courage partagé de part et d’autre entre la société S.T.E qui ouvre ses portes
au Bureau accompagnateur et les consultants appelés à assumer avec courage et conviction les
résultats de leur analyse.
Le diagnostic organisationnel est réalisé dans le respect des règles et valeurs fondamentales
régissant le métier de conseil :
Confidentialité ;
Objectivité ;
Ethique.
A- Le constat
Le premier volet porte sur une synthèse-clé sur la situation de la société S.T.E ;
Le second volet concerne l’analyse des différentes composantes de l’organisation.
La société S.T.E exerce un métier technique et a capitalisé un savoir-faire avéré. Elle a acquis
une notoriété sur le marché consacrée par une qualification professionnelle de premier plan et
la reconnaissance de maîtres d’ouvrage et donneurs d’ordre de renom.
Depuis sa création en 1999, la société a connu une croissance et une rentabilité continues. Elle
s’est de ce fait constituée un potentiel humain hautement qualifié lui permettant de se
positionner sur le marché.
Voulant sans doute protéger au mieux son business et réunir les conditions favorables à une
délégation des responsabilités, il a concentré le pouvoir de décision à son niveau.
Mais la société grandit et a atteint aujourd’hui une taille critique rendant nécessaire le passage
de l’entreprise à un autre palier impliquant un réaménagement de son management et de son
organisation. En effet, aujourd’hui la société S.T.E est confrontée à de réels défis :
Satisfaire aux exigences du marché et des clients ;
Affronter la concurrence étrangère ;
73
Développer l’innovation en relation avec les progrès et mutations technologiques ;
Investir dans les Technologies de l’Information et de la Communication ;
Adopter une politique de motivation et de fidélisation de la ressource humaine.
Cette analyse porte sur les trois composantes de l’organisation, évaluée chacune sur la base de
la matrice SWOT : structures,Ressources Humaines et système d’information.
STRUCTURE
Forces Faiblesses
Structure fondée sur les fonctions classiques Pouvoir décisionnel centralisé entrainant :
d’une entreprise et formalisée par un
- Un manque de coordination inter-structure,
organigramme et des fiches de poste
- Un manque de motivation au niveau
dusystème de pilotage
Secteur d’activité porteur, lucratif et encore à Risque d’une baisse de plan de plans de
74
l’abri de la concurrence internationale, offrant charges suite à la remise en cause des plans
de larges possibilités d’adaptation de développement sectoriels due à une
organisationnelle à l’entreprise (partenariat, raréfaction des ressources financières à
chaine de valeurs, diversification de l’activité, ) l’échelle du pays.
Possibilité de déploiement de structures au
niveau régional pour se rapprocher du marché
Structurée
Spécialisation fonctionnelle
Formes et type
Organigramme (défini et connu)
Exercice du pouvoir
Centralisé
Nature Simplicité
Evolutif et flexible
75
Constat sur l’organisation
L’organisation de la société S.T.E est caractérisée par une absence d’outils de planification
des objectifs et du référentiel de développement de l’entreprise tels que :
Business plan ;
Budget ;
Tableaux de bord avec indicateurs de performance et de productivité ;
Plan de financement ;
Plan d’investissement.
Contrôle de gestion ;
Finances ;
Engineering ;
Marketing.
RESSOURCES HUMAINES
Forces Faiblesses
Préservation des compétences critiques Plan de formation centré essentiellement sur
(chantier) la maîtrise technique du métier et non mis
en œuvre
76
Conditions générales de travail satisfaisantes Système de rémunération plutôt moyen et
(structures centrales et projets) peu évolutif.
Opportunités Menaces
Compétences
Rémunération
Formation
Conditions de travail
Climat social
Image sociale externe
Culture d’entreprise et
communication
77
La ressource humaine constitue pour la société S.T.E le capital essentiel à la réalisation de
son métier. Sa qualification, sa fidélisation, sa motivation représentent les leviers sur
lesquels devra s’appuyer la Direction de la société pour se doter d’une politique de
management stratégique des Ressources Humaines.
Les compétences critiques de la société sont constituées par le personnel de chantier qui
connait le métier et peut être mobilisé au moment opportun. Ce personnel représente
aujourd’hui une soixantaine d’agents que la société rémunère en période de sous-charge
pour s’attacher ses services à toute épreuve.
Les compétences dites critiques sont définies comme « les compétences acquises par un
individu au cours de son expérience, et qui font de lui quelqu’un d’irremplaçable dans
certaines tâches. Le caractère critique d’une compétence ne se mesure pas seulement au
caractère difficilement remplaçable de l’individu qui la possède mais aussi à la difficulté
qu’il y a à l’acquérir ».
SYSTEME D’INFORMAMTION
Forces Faiblesses
Opportunités Menaces
Le téléphone est le moyen le plus utilisé pour toute collecte ou diffusion d’information.
Cependant, au cours des séances de travail tenues avec les responsables des structures et
l’exploitation de documents mis à disposition, il s’est avéré que des outils et des supports
d’information existent ou ont existé mais ne sont plus exploités. Il s’agit des supports et
outils du système d’information suivants :
La comptabilité analytique
Ces tableaux permettent en effet de cerner les produits et les charges directes du mois
et de déterminer le résultat sur coûts directs par projet et un consolidé Entreprise.
79
Les tableaux de bord ne sont pas encore rédigés et mis en œuvre. Les dirigeants de la
société attendent trois mois après la fin de l’exercice pour connaitre les résultats
financiers.
Les insuffisances relevées pour chacune des composantes de l’organisation nous permettent
ainsi d’établir un constat général sur l’organisation de la société S.T.E.
Aujourd’hui, cette organisation est devenue complexe par sa taille, ses activités et son
environnement.Elle soulève les questionsd’ordre stratégique se rapportant :
- A l’opportunité de décentraliser,
- Au niveau de délégation d’autorité à accorder,
- Aux besoins de coordination qui seraient induits
- Et au coût de l’opération.
Structure ;
Ressources Humaines ;
Système d’information.
STRUCTURE
80
Le renforcement des structures fonctionnelles consiste à mettre en place les fonctions liées au
système de pilotage de la société :
ENGINEERING
Missions :
CONTROLE DE GESTION
Missions :
MARKETING
Missions :
81
b) Evolution de l’organisation de la société
Compte tenu de la nature de ses activités et de son implantation géographique, il est fortement
recommandé d’adopter l’organisation par projet.
Ce type d’organisation consiste à mobiliser autour d’un projet des moyens et des ressources
émanant de l’entreprise avec appoint éventuel extérieur. Il convient parfaitement aux projets
de travaux et d’études.
L’intérêt de ce mode d’organisation est d’optimiser les synergies, d’inscrire l’ensemble des
actions dans un objectif commun (le projet) et d’augmenter l’efficacité d’intervention et
réduire les charges.
Le projet se définit comme un ensemble d’actions mises en œuvre pour atteindre un but précis
afin de répondre à un besoin spécifique. Il se caractérise par :
Manager un projet consiste à mobiliser sur un même objectif et pour une même durée
déterminée des hommes et des ressources consacrées habituellement à d’autres activités.
L’efficacité du management par projet suppose la mise en place d’une organisation spécifique
au niveau de l’entreprise pour favoriser la réalisation de projets tout en assurant la pérennité
de l’entreprise.
Le mangement par projet définit donc les modalités de cohabitation, d’association entre une
organisation verticale par services et une organisation transversale par projets, selon le modèle
suivant :
Etudes techniques
Ressources humaines
Finances
Sous-traitance …
RESSOURCES HUMAINES
82
Mettre en place une politique de gestion des Ressources Humaines dynamique et
performante en vue de mobiliser les compétences requises et d’assurer leur maintien dans
l’entreprise
SYSTEME D’INFORMATION
Développer une infrastructure de télécom (relier les structures organisationnelles par : LS,
ADSL, VPN-SSL, 3G, 4G)
Développer des versions mobiles pour les applicatifs métiers afin de simplifier l’accès à
l’information.
Conclusion :
Ces objectifs stratégiques sont à projeter sur une période de 3 à 5 ans, décomposés
en objectifs opérationnels d’une durée annuelle.
83
En examinant les éléments significatifs du diagnostic établi sur les différentes
fonctions et la situation générale de l’entreprise, deux axes stratégiques peuvent être
retenus sur lesquels devront être orientés les efforts de la Direction de la société
S.T.E, à savoir :
84
Acquérir certains matériels spécifiques
indispensables à la bonne marche des
chantiers
Les entreprises cherchent une réponse sur la conduite à tenir face aux changements qu'elles
vivent (ou subissent). Pour cela elles sont demandeuses d'un inventaire de méthodes
permettant de les aider à éclaircir les situations auxquelles elles sont confrontées.
Pour mener à bien le diagnostic d'une entreprise, il convient de suivre une méthodologie
rigoureuse pour pouvoir appréhender la problématique, savoir l'analyser et la faire valider par
l’entreprise :
Analyse de l’information ;
Recherche des causes ;
Recherche de solutions (supprimer ou annihiler les causes) ;
Evaluation – choix (décision) ;
Identifier les symptômes (partie visible de l’iceberg) ;
Définir le problème : écart entre situation réelle et désirée ;
Identifier les causes réelles du problème (partie invisible de l’iceberg).
Aussi, il est permis d’affirmer : "à chaque situation, ses méthodes et outils".
En effet, les cas d’études de diagnostic sont si différents et si nombreux que l’expert en charge
de cette mission a devant lui une palette de possibilités très étendue.
La préparation du diagnostic organisationnel est une phase importante car elle vise à favoriser
sa mise en œuvre à travers la prise en compte deprincipes de base:
85
Cette démarche qui prend son origine du métier exercé par l’entreprise s’attache à vérifier si
celui-ci s’articule bien avec le marché sur lequel elle intervient.
Il va sans dire qu’une entreprise qui ne réalise pas de profit ne peut assurer le financement de
ses projets de développement et donc garantir sa viabilité et sa compétitivité.
Chapitre 3 : Présentation des résultats, validation du rapport et mise en œuvre des
recommandations
Tout rapport de diagnostic fait l’objet d’une présentation des résultats et conclusions et d’une
validation interne préalablement à sa mise en œuvre.
Le document de synthèse conçu sur PowerPoint, comportant une analyse pertinente sur l’état
de l’organisation et les recommandations qui l’accompagnent a été projeté sur Data Show.
86
Il est structuré comme suit :
Recommandations
Une copie du rapport écrit et détaillé portant diagnostic de l’organisation de la société S.T.E a
été remise en fin de séance à chaque participant pour requérir sa validation qui devra être
prononcée dans un délai d’une semaine, conformément au planning de réalisation établi.
Il est connu que la mise en œuvre des solutions et mesures préconisées et approuvées
représente la phase la plus redoutée dans les missions de conseil, c’est l’affaire de l’entreprise
qui doit affronter les résistances au changement.
Pour aider l’entreprise à mener cette phase avec succès, le Bureau accompagnateur adopte une
approche qui a fait ses preuves dans les organisations en matière de gestion des processus de
changement, résumée dans le schéma ci-après :
Information
Sensibilisation
Adhésion
Formation
Implication
Appropriation
Cette approche est fondée sur la préparation préalable du terrain à la mise en œuvre des
actions de progrès pour atténuer les résistances naturelles au changement et faire adhérer la
ressource humaine. C’est une approche dite des « Systèmes tirés »par les utilisateurs eux-
mêmes.
L’approche initialement adoptée consistait à gérer de manière frontale les résistances au
changement provoquant des ruptures dans le processus de mise en œuvre et donc vouée
souvent à l’échec. C’est une approche dite des « Systèmes poussés »par les forces de progrès
sans préparation des utilisateurs internes à l’application des actions d’amélioration.
CCCCC
Cassure
La conduite du processus de mise en œuvre est effectuée au moyen d’un plan d’action. C’est
un outil qui permet d’assurer un suivi efficient de l’état d’avancement des actions de progrès à
travers des paramètres-clés :
88
Objectifs visés ;
Résultats attendus (impact) ;
Responsable désigné (Pilote) ;
Expert accompagnateur ;
Durée et échéance fixées ;
Coût de l’action.
Il est nécessaire d’établir une planification des actions pour en apprécier le caractère
prioritaire.Le caractère prioritaire sera déterminé sur la base de deux critères :
Cette planification donne lieu à un planning de réalisation sur toute la durée de mise en
œuvre. La réussite de la mise en œuvre exige l’adhésion et l’implication de tout le personnel
de l’entreprise et en premier lieu le chef d’entreprise et les responsables de structures, lesquels
constituent la locomotive de progrès.
Il s’agit de conduire une action de changement basée sur une nouvelle gouvernance, une
nouvelle culture d’entreprise orientée résultats.
A ce titre, le rôle du COPIL en tant que locomotive de progrès est-clé. Ses missions seront
pleinement assurées en termes d’association à la réflexion, de validation des propositions et
de préparation de la prise de décision. Aussi le COPIL restera mobilisé pour la conduite de la
phase de mise en œuvre. Sa mission prendra fin avec la réalisation totale du plan d’action.
Dans le cas de la société S.T.E le Bureau accompagnateur a élaboré, en collaboration avec les
membres du COPIL, un plan d’action pertinent pour mettre œuvre les mesures nécessaires
visant à améliorer l’efficacité de l’organisation de la société et la faire évoluer dans le temps,
en procédant à sa restructuration.
Ce plan d’action est détaillé pour chacune des composantes de l’organisation : structure,
ressource humaine et système d’information.
1. ACTIONS DE PROGRES SUR LASTRUCTURE
Gouvernance Mise en place d’un La société S.T.E 420 000.00 1 Directeur Général N.K
89
d’entreprise système de dispose d’une
gouvernance gouvernance fondée sur
d’entreprise les principes de
responsabilité et
d’indépendance des
dirigeants, de
transparence de gestion
et la vision stratégique
Management général Elaboration de la La société S.T.E 5 200 000.00 3 Directeur Général N.K
stratégie de dispose d’une stratégie
développement de fixant ses grands choix
l’entreprise de développement avec
un outil de suivi pour
son adaptation
Mise en place d’un Fidéliser le personnel et Personnel stable 800 000.00 4 Responsable RH L.T
système de susciter de nouvelles nécessaire à la
rémunération recrues. capitalisation du savoir-
attractif faire et de l’expérience
Concrétiser les
objectifs inscrits
dans les ordres du
jour, exprimer les
idées
Développer le sens
des responsabilités
et des engagements
individuels et
collectifs.
90
fonction Marketing la stratégie réussie de la Technico-
commerciale stratégie Commercial
commerciale
Développer les
compétences Transfert de
interpersonnelles compétences de
de la force de l’expert vers
vente. l’encadrement
commercial en
vue de leur
autonomisation
Acquisition d’une Doter S.T.E d’une Corps d’ingénieurs et 1 200 000.00 5étalés Responsable D. M
solution Gestion de solution de gestion techniciens formés à (logiciels et Informatique
Projet de projet une gestion de projet formation)
performante
Acquisition d’une Doter S.T.E d’une Formation des 1 200 000.00 5étalés Responsable K. B
solution de gestion solution de gestion utilisateurs (logiciels et Informatique
Appros et inventaire desAppros et Plan de mise en formation)
inventaire avec place de
édition en code à l’inventaire
barre et QR Code. élaboré
Identification des
besoins de
l’entreprise en
matière d’appros
Acquisition d’une Doter S.T.E Formation des 1 400 000.00 5étalés Directeur K. B
solution de gestion d’une Gestion utilisateurs (logiciels et Technico-
commerciale commerciale formation) Commercial
informatisée Identification des
Garantir la besoins de
traçabilité des S.T.E.
opérations et
évènements
Gérerles
indicateurs de
performances
Préparation à Préparer la société à S.T.E réunit les 800 000.00 5 mois étalés Responsable K. B
l’introduction d’un se doter d’un conditions favorables (logiciels et Informatique
ERP et sa ERP et assurer pour formation)
sa pérennisation l’implantation d’un
pérennisation
ERP fonctionnel.
Préparation à Préparer la société à S.T.E réunit les 800 000.00 5 mois étalés Responsable K. B
l’introduction d’un se doter d’un ERP et conditions favorables (logiciels et Informatique
ERP et sa assurer pour l’implantation formation)
pérennisation sa pérennisation d’un ERP fonctionnel.
Equipements de Equiper S.T.E d’une S.T.E dispose d’un 1 900 000.00 5étalés Responsable K. B
démarrage informatique outil informatique (logiciels et Informatique
(infrastructure des opérationnelle de opérationnel lui formation)
systèmes base, composée permettant d’optimiser
d’information) d’ordinateurs type le fonctionnement de
PC, d’imprimantes et son activité
d’un réseau
informatique
connecté sur Internet.
91
Installation réseau Mettre à niveau le Disponibilité d’un 920 000.00 3étalés Responsable K. B
informatique réseau informatique réseau efficace adapté (équipements Informatique
de S.T.E aux niveaux aux besoins de S.T.E et installation)
matériel, logiciel et
organisationnel
Le plan d’action établi à cet effetreprésente le système global de l’offre de l’entreprise pour
lui permettre de se doter d’une gestion opérationnelle efficiente. Elles constituent des feuilles
de route et s’inscrivent dans un processus d’amélioration continue visant l’adaptation
permanente aux mutations de son environnement.
Ce plan d’action sera conduitpar la Direction de la société S.T.E en vue de lui permettre
d’opérer son action de changement.
Un planning de réalisation est établi pour accompagner le plan d’action. Ce planning est mené
sur une durée de 6 mois s’étant de janvier à juin 2018.
Les actions de progrès seront engagées en même temps pour optimiser au mieux la ressource
temps.
Management général
Développement organisationnel :
mise en place de fonctions-cés
92
Un système de suivi a été mis au point pour assurer les meilleures conditions de succès au
projet de réorganisation de la société S.T.E. Il s’agira d’opérer un suivi rigoureux et régulier
du processus de mise en œuvre en vue de :
Les indicateurs à prendre en compte doivent renseigner sur les éléments les plus pertinents du
processus de mise en œuvre.
CONCLUSION
93
1. Enseignements liés à la mission du diagnostic organisationnel
Les enseignements que l’on peut tirer sur notre thème d’étude « diagnostic organisationnel de
l’entreprise » concernent trois volets:
Concernant la structure :
Les experts en organisation ont observé que des entreprises qui assurent presque les mêmes
fonctions disposent de structures entièrement différentes.
En effet, la structure de l’entreprise qui définit les fonctions, répartit les responsabilités et
attribue les pouvoirs de décision estélaborée avec une conception propre à chaque entreprise
en vue de tenir compte de ses spécificités et en fonction de ses stades de développement.
Des raisons stratégiques peuvent également justifier des changements dans la structure d’une
entreprise. Souvent, la raison du changement est tout simplement le fait que la nécessité de
changer était si grande qu’il s’agissait, pour l’entreprise, d’une question de survie.
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Il convient parfois de faciliter, voire d’assurer, la pérennité de l’entreprise elle-même, à
travers la mise en place d’une nouvelle stratégie pour piloter l’évolution de la structure
organisationnelle.
Il est à rappeler que l’organisation et le management sont deux aspects complémentaires pour
concrétiser des projets au sein de l’entreprise.
Les décideurs évaluent la performance de leur entreprise en se basant sur une approche
classique qui prend en compte les seuls résultats financiers. Aujourd’hui, cette approche
passéiste est l’objet de vives critiques car elle permettait aux managers de ne réagir aux
situations ou aux événements qu’après coup.
Dans le cas pratique de la société S.T.E, nous avons eu à constater que l’organisation en place
est de type fonctionnel formalisé par un organigramme et desfiches de poste et dotée d’un
système de management de qualité certifié selon la norme ISO 9001-2015.
Cette structure mise en place depuis la création de la société en 1999, n’a pas connu de
changement en dépit d’une croissance importante de ses activités et moyens de
fonctionnement. Elle a toujours subi des réaménagements induits par les circonstances et les
exigences du moment.
La société S.T.E fonctionne dans une situation inconfortable à l’image d’un enfant qui grandit
vite dans vêtements inconfortables.
D’autres motifs justifient le passage d’une structure à une autre, à savoir : la nécessité
d’adapter les qualifications du personnel en place, de concevoir un nouveau système de
rémunération, de développer d’autres activités, en relation avec le métier de l’entreprise, ….
Le diagnostic organisationnel de la société S.T.E réalisé avec l’assistance d’un bureau conseil
externe nous a beaucoup servi dans notre étude sur l’organisation.Nous avons ainsi saisi
l’opportunité offerte à l’entreprise de procéder à une restructuration de son organisation en
optant pour l’organisation par projet et la gestion de projet.
La société S.T.E est appelée à adopter un nouveau mode de gouvernance ajusté à une
organisation par projet pour assurer le passage à l’action et la mise en œuvre des
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changements, d’autant plus que la volonté de la Direction Générale et la forte implication du
personnel sont les facteurs-clés de réussite.
La société S.T.E est une PME qui présente les conditions idéales pour la mise en œuvre d’une
restructuration. Ce changement imposedes exigences nouvelles dans les méthodes de gestion
parfaitement perçues par le chef d’entreprise mais sans que ce dernier entreprennerapidement
la mise en œuvre du plan d’action.
« On ne finit jamais d’étudierparce que ce métier est tellement varié que tu ne seras jamais
en mesure de savoir tout ce qu’il faut connaître […]. Il y a un échange continu, on n’arrête
jamais dans ce métier-là ».
Pour conclure, nous avons choisi de citer l’exemple de l’étude réalisée par
MCKinsey&Compagny
L’étude réalisée par MCKinsey&Compagnyen 2015 a révélé que plus de la moitié des cadres
interrogés ont déclaré qu’ils menaient un changement organisationnel d’envergure, au niveau
de leur unité, activité ou de leur entreprise, tous les deux ou les trois ans, et chaque
réorganisation prenait une à deux années.
Il s’était avéré que seulement 23% del’échantillon des organisations étudiées étaient
considérés comme réussies, les autres étant jugées comme destructrices de valeur.
3. Contraintes rencontrées
Pour l’accomplissement de mon mémoire d’étude, j’ai rencontré quelques contraintes plus
ou moins importantes :
Toute recherche documentaire présente des difficultés qu'il faut surmonter pour pouvoir
continuer
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Le manque de documentation est en effet la difficulté majeure que rencontrent les étudiants
dans l'élaboration de leur mémoire : manque d’ouvrages et revues spécialisés, problème de
sources documentaires,…
Le thème de l’étude « diagnostic organisationnel » n'est pas encore très répandu en Algérie :
D’une part, les sources d’information disponibles ne traitent pas de façon spécifique le
problème
« J’avais le sentiment d’être seule à porter de l’intérêt à mon sujet de mémoire » ce qu’il
s’avère faux car à chaque séance de travail organisé avec mon encadreur j’ai pu constater
réellement son intérêt et son attention à mon travail de mémoire.
C’est grâce à ses encouragements et son soutien permanent que j’ai rédigé ce présente
mémoire, et pu surmonter cette contrainte.
.
c) Autres contraintes
Ce stage a été une opportunité pour moi de percevoir comment une entreprise qui réalise des
installations électriques et électromécaniques a évolué, quelle est son histoire, comment elle
affronte la concurrence du marché, l’engagement des acteurs interne et en particulier quelle
stratégie l’entreprise a choisi pour se développer et durer dans ce secteur.
J’ai ainsi pu découvrir le cœur du métier de la société S.T.E sous toutes ses facettes et de
comprendre les difficultés quotidiennes rencontrées par le personnel dans l’accomplissement
de leurs taches.
Pour une meilleure compréhension de ces tâches, j’ai examiné attentivement la documentation
mise à ma disposition, en particulier le Manuel Qualité contenant les processus et les
procédures dédiés au management de qualité
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La collecte des informations dans l’ensemble des structure de la société durant mon stage
pratique a été bien instructive et s’est déroulée avec la coopération de tous les acteurs
internes.
Les entretiens que j’ai eus avec les responsables des différents services de la société et les
enseignements tirés de la pratique journalière des séances de travail m’ont permis de donner
une cohérence à ce rapport.
J’ai pu également vivre des moments forts lors des séances de présentation assurées par le
bureau accompagnateur au cours de sa mission portant transition du Système de Management
de la Qualité à la nouvelle version 2015 de la norme ISO 9001 dont les thèmes sont :
La conduite de réunion
La santé organisationnelle d’une entreprise
Mon stage chez la société S.T.E a été très instructif au cours des six mois passés assidument.
J’ai ainsi pu observer, au cours des visites rendues aux chantiers, le fonctionnement d’une
société qui gère des projets importants. Ce stage pratique m’a donné l’occasion de voir la
réalité du terrain et tirer profit de la présence des chefs de projet et duResponsable de
Management de la Qualité pour collecter des informations et bénéficier de leurs savoirset
expérience dans la gestion de projet
Concernant les relations humaines, j’ai beaucoup appris sur le comportement à avoir en toute
circonstance dans l’exercice de ses fonctions. Des situations d’urgence ou particulières font
que ces comportements s’expriment positivement sans limite par rapport à la fonction
exercée par chaque employé.
J’ai pu travailler dans un cadre de travail agréable, avec une ambiance marquée par fort
sentiment d’appartenance à l’entreprise.
En effet, l’atmosphère au sein de la société était très motivante pour intégrer le monde de
l’entreprise.
À travers cette convivialité, j’ai pu comprendre que l’activité d’une société est plus
performante dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante.
J’ai retenu un sentiment sur le travail collectif et l’implication de chacun pour assurer un bon
fonctionnement de la société et se mobiliser autour des objectifs de production, de
productivité, d’efficacité et de rentabilité à toute épreuve.
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En troisième lieu : le choix du thème
Pour disposer d’un diagnostic objectif et pertinent, il est important de faire appel aux services
des bureaux conseil en management des entreprises
J’ai pu vérifier ce constat au cours de mon stage pratique chez la société S.T.E. Cette société
représente un cas idéel pour établir un diagnostic et mettre en œuvre une nouvelle
organisation.
Cette action de changement exige une démarche méthodologique pour avoir des résultats
fiables et en mesures d’être mis en œuvre avec l’adhésion et l’implication de toute la
ressource humaine de l’entreprise, avec la volonté de la direction et l’assistance du consultant.
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