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Exercice 1

Soit un canal trapézoïdal ayant les caractéristiques suivantes :


Largeur du plafond : 0,50 m ;
Largeur en gueule : 2,50 m ;
Hauteur totale : 0,50 m ;
Epaisseur du revêtement : 0,15 m.
1) représentez le canal à l’échelle 1/50 ;
2) déterminez la pente des talus.
2.4. EXERCICE
Construction d’un hyetogramme a partir de la formule de MONTANA :
Donnees :
- duree de precipitation DP = 2 heures
- hyetogramme symetrique
- intervalle de temps t = 20 mn
- periode de pluie intense centree sur 1 heure, duree de pluie intense DM = 20 mn
- region II, T = 10 ans a = 6,7 b = 0,55
Hauteur d’eau precipitee pendant la duree de pluie intense :
HM = iM . DM iM = 6,7 . 20 -0,55 = 1,29 mm/mn
HM = 1,29 . 20 = 25,8 mm/mn
ETUDE DU
PROJET
Un projet d'assainissement comporte en général trois parties :
- la pluviométrie,
- l'impluvium (surface à assainir),
- l'ouvrage hydraulique de recueil des eaux.
1 La pluviométrie
Elle est donnée par les stations météorologiques régionales. Ces données permettent de réaliser la
courbe intensité - durée - fréquence (voir données pluviométriques).
2 L'impluvium
L'impluvium est formé par l'ensemble des surfaces qui alimentent en eau de ruissellement l'ouvrage à
dimensionner.
Pour déterminer l’impluvium, il faut connaître les caractéristiques du projet
(Caractéristiques géométriques et coefficients de ruissellement) et les exutoires envisagés.
3 Relevé des caractéristiques du projet
En plan :
- origine et extrémité du réseau (exutoire ou point de rejet),
- emplacement des liaisons transversales imposées par le tracé de la route.
En profil en long :
- points hauts et points bas en tenant compte des points de passage déblai / remblai,
- pentes du projet,
- pentes du fil d'eau du réseau si elles sont différentes de celle du projet routier (zones de changement
de dévers par exemple),
- les points de changement de pente,
- l'abscisse des liaisons transversales,
- les pentes du terrain naturel en limite d'emprise du projet routier.
En profil en travers :
- nature des matériaux constituant l'impluvium,
- position des réseaux dans le profil en travers,
- pentes des différentes parties du profil en travers.
Evaluation des coefficients de ruissellement
L'ensemble des surfaces constituant de l'impluvium est le plus souvent constitué de surfaces de natures
différentes quant aux caractéristiques vis à vis de l'écoulement de l'eau c’est à dire le coefficient de
ruissellement C.
Les valeurs généralement utilisées pour les coefficients de ruissellement sont :
- chaussées et surfaces revêtues C = 1 à 0,9
- accotements stabilisés C = 0,8
- berme (lorsqu’elle reçoit les eaux de la chaussée) C = 0,7
- autres surfaces planes engazonnées C = 0,3
- talus (suivant la pente et la nature du sol) C = 0,3 à 0,6
Le coefficient de l’ouvrage de recueil des eaux est généralement pris égal à 1 car il est considéré plein
d’eau.
Recherche des exutoires
C'est une étape importante du projet qui doit être appréhendée le plus tôt possible dés le début des
études et doit s'accompagner par des reconnaissances sur le terrain en saison pluvieuse et également
l'été lors de gros orage.
Les exutoires peuvent être soit :
- des exutoires naturels qui existent déjà,
- des exutoires artificiels qui amèneront les eaux vers les exutoires naturels,
- des bassins de stockage ou tampons et des bassins d'infiltration.
Ouvrages de recueil des eaux
Principes
Une trop grande diversité d'ouvrages n'améliore pas toujours la qualité du projet et ne facilite ni les
modes de construction, ni les conditions d'entretien du réseau.
Le choix des ouvrages doit être généralement fait à partir de trois principes :
1 - Rejeter les eaux hors de la plate-forme routière chaque fois que cela est possible de façon à
avoir des débits faibles qui limiterons la taille des ouvrages,
2 - Utiliser le plus souvent possible des ouvrages superficiels (coûts d'investissement et d'entretien plus
faibles que des ouvrages enterrés),
3 - Choisir l'ouvrage qui donne une vitesse d’écoulement faible (tout en assurant l’auto curage).
a - Réseaux de pieds de talus de déblais
Ils recueillent les eaux de ruissellement en provenance de la chaussée de l'accotement et du talus, ils
assurent le transit des eaux vers l'exutoire en évitant leur pénétration dans le corps de chaussée et dans
la plate-forme de terrassement.
Si la pente d'écoulement est trop faible (inférieur à 0,5%) il y a risque de débordement et de
Colmatage, et si l’ouvrage n’est pas étanche, l’eau risque de s’infiltrer dans le corps de chaussée.
En principe on utilise une cunette ou un fossé accueillant (pente de 25% maximum coté chaussée) ou
un caniveau rectangulaire fermé si la place est insuffisante.
b - Réseaux de crête de talus de déblais
Ils recueillent les eaux de ruissellement ou de drainage en provenance du bassin versant naturel
supérieur pour résoudre un problème de stabilité et/ou d'érosion des talus de déblais,
il s’agit généralement d’un fossé trapézoïdal.
Suivant le cas, le rejet dans l'ouvrage de pied de talus est possible par l'intermédiaire de descentes
d'eau, bien qu’il soit préférable de ne pas mélanger les eaux de la route avec celles du bassin versant
naturel.
c - Réseaux de pieds de talus de remblais
Ils recueillent les eaux de ruissellement en provenance de la chaussée, de l'accotement et du talus de
façon à protéger le pied de talus du remblai ou le bassin aval.
L'ouvrage classique est le fossé en terre. Il convient de vérifier que le profil en long du terrain naturel
est compatible avec un ouvrage de ce type.
Si la vitesse de l'eau est supérieure à 1,50 m/s ou inférieur à 0,30 m/s un ouvrage revêtu peut être
nécessaire, notamment sur des sols fins.
d - Réseaux de crête de remblais
Ils recueillent les eaux de ruissellement en provenance de la chaussée et de l'accotement pour éviter le
plus souvent une érosion du talus et éviter de mélanger les eaux de la chaussée et du terrain naturel
avant traitement.
Les ouvrages habituellement utilisés sont soit le caniveau rectangulaire soit la bordure caniveau.
Lorsque le talus dépasse 2m dans les régions où les pluies ont une forte intensité , ou 4m
dans les autres cas un réseau de crête est nécessaire. Pour des talus pas très haut, ce type d'ouvrage ne
s'impose pas.

NOTIONS D'HYDRAULIQUE
DEFINITION :

Section mouillée (Sm) :


C'est la section "ABCD" occupée par le fluide dans l'ouvrage.
Périmètre mouillé (Pm) :
C'est le périmètre de l'ouvrage en contact avec le fluide égal à AB + BC + CD
Rayon hydraulique (Rh)

C'est le "rayon moyen" de la section obtenu par le rapport :


FORMULE DE MANNING-STRICKLER :

K est le coefficient de Manning-Strickler (ou coefficient de rugosité) qui varie en fonction du type
d'ouvrage.
P est la pente longitudinale de l'ouvrage.

3. METHODE DE CALCUL D'UN BASSIN VERSANT ROUTIER


Le dimensionnement des réseaux d'assainissement des eaux pluviales nécessite la connaissance des
données pluviométriques propres au projet à réaliser et les caractéristiques géométriques du projet.
3.1 DONNEES PLUVIOMETRIQUES
Les averses ou pluies à prendre en compte dans les calculs sont caractérisées par leur INTENSITE,
leur
DUREE, et leur FREQUENCE ou période de retour.
L'intensité moyenne d'une pluie est exprimée en hauteur d'eau en mm par minute ou par heure.
L'intensité et la durée sont généralement liées, en effet, plus une pluie est intense et plus elle est de
courte durée.
La période de retour d'une pluie d'intensité et de durée données est la période de temps pendant
laquelle il est probable que cette pluie survienne une fois, son inverse est la fréquence.
Ces caractéristiques sont obtenues par l'analyse des séquences de pluie enregistrées depuis plusieurs
années, par des stations météorologiques.
On dispose ainsi des renseignements donnés pour chaquestation météorologique sous forme des
valeurs des intensités moyennes d'averse, de durées 6, 15, 30 minutes, 1, 2 et 6 heures pour des
périodes de retour de 1, 2, 5 ou 10 ans.
Ces données peuvent être représentées par des courbes donnant l'intensité en fonction de la durée pour
diverses périodes de retour par une fonction mathématique dont la courbe représentative approche au
mieux la courbe réelle (courbes INTENSITE - DUREE - FREQUENCE).
Le graphique de la page suivante représente les courbes IDF pour la région d’AMIENS pour des
périodes de retour de 2, 5, 10, 20, 50 et 100 ans. Les paramètres a et b permettant d’obtenir ces courbes
à partir de la formule de MONTANA (i = at-b) sont donnés dans le tableau suivant.

Courbes INTENSITE - DUREE - FREQUENCE

Des expressions différentes de cette fonction peuvent être utilisées dans les calculs de
dimensionnement des réseaux

L'annexe 2 de la R.A.R. ci-jointe donne les valeurs de (,) et (a,b) pour chaque station
météorologique.
- l'une est valable de 6 à 60 minutes
- l'autre est valable de 15 à 360 minutes
Le graphique de la page suivante représente les courbes obtenues avec les formules de Montana et la
formule hyperbolique de la RAR et la formule superficielle de l’instruction de 1977 pour Paris.

Le choix de la fréquence d'averse de référence est fonction du niveau de sécurité que l'on souhaite
prendre pour l'ouvrage et son environnement. Mais ce choix a également une incidence économique.
En effet, plus la période de retour sera grande, plus l'intensité de l'averse sera élevée et plus les
ouvrages d'assainissement seront importants.
Une période de retour de cinq ans peut convenir pour les routes secondaires peu fréquentées si les
risques de débordement ne mettent pas en cause la pérennité des ouvrages routiers ou s’ils ne créent
pas d’inondations dommageables.
Dix ans est la valeur la plus couramment utilisée pour les routes et autoroutes.
Cent ans est la valeur conseillée pour le rétablissement des écoulements naturels.

3.2 PRINCIPES DE CALCUL : METHODE DU TEMPS DE CONCENTRATION


Le processus de ruissellement, de collecte et d'évacuation des eaux sur lequel est basée la méthode du
temps de concentration est le suivant :
Une averse d'intensité supposée constante commence à tomber sur un bassin versant routier donné.
Pendant l'averse, une partie de l'eau s'infiltre, l'autre ruisselle, s'accumule dans le réseau et coule vers
l'exutoire où le débit augmente jusqu'à atteindre une valeur égale au débit d'apport constant de l'averse
diminué de l'infiltration.
Les caractéristiques de la plate-forme, celles de l'ouvrage et l'intensité de la pluie interviennent dans la
détermination de ce temps ce qui complique le calcul.
Le temps mis par l’eau pour aller du point le plus éloigné du bassin versant routier jusqu’à
l’exutoire(ou jusqu’au point de calcul) est le temps de concentration.
L’intensité de la pluie prise en compte pour le calcul du débit est celle correspondant au temps de
concentration.
En effet le débit maximum sera celui provoqué par une intensité de pluie correspondant au temps de
concentration

3.3 DETERMINATION DU TEMPS DE CONCENTRATION


La détermination du temps de concentration permet de connaître l’intensité de l’averse à prendre en
compte à partir de la formule :
i a (tc)b i en mm/h et (tc) en minutes.
Les paramètres a et b étant fournis par les services de la météorologie.
Le temps de concentration est calculé de la manière suivante :

tc1 représente le temps de ruissellement sur la chaussée avant d’atteindre l’ouvrage de recueil,
généralement pris égal à 3 minutes.
tc1 dépend essentiellement de la géométrie de la plate-forme routière (nombres de voies, accotement).
Il peut être pris égal à 1 minute par voie.
- tc2 représente le temps de transit de l’eau dans les ouvrages pour arriver au point de calcul.
tc2 dépend essentiellement des caractéristiques de l’ouvrage choisi (nature, dimensions et pente) :

- L la longueur du plus long cheminement hydraulique


- V la vitesse d’écoulement en m/s de l’ouvrage choisi à saturation
- a et b les paramètres pluviométriques de la région
- 0,85 est un facteur pondérateur qui corrige la vitesse car elle est variable tout au long du parcours

3.4 COMPARAISON ENTRE LE DEBIT D’APPORT ET DE DEBIT CAPABLE


Le débit d’apport maximum de ruissellement de la plate-forme routière pour une averse donnée est
calculé par la formule rationnelle :

Qa = débit en l/s
- C = coefficient de ruissellement de la plate-forme considérée
- i = intensité de l'averse (en mm/h) correspondant au temps de concentration
A = surface de la plate-forme
Pour une largeur de plate-forme donnée, ce débit dépend donc de l'intensité de l'averse dont la durée
est égale au temps de concentration.
Ce temps de concentration dépend lui-même des caractéristiques de la plate-forme et de l'ouvrage
choisi. On est donc amené à procéder par itérations.
On compare ce débit d’apport (Qa) en considérant l’ouvrage plein au débit capable (Qc) de l'ouvrage
envisagé.
Le débit capable est donné par la formule de MANNING-STRICKLER :

- Qc débit capable à pleine section en l/s


- K coefficient de rugosité
- Rh rayon hydraulique en m
- Sm section mouillée en m²
- p pente de l’ouvrage en m.p.m
Les valeurs de K, Rh et Sm sont expliquées dans la partie 2 "NOTIONS D'HYDRAULIQUE".
Si le débit d’apport (Qa) est inférieur au débit capable (Qc) de l'ouvrage envisagé, celui-ci convient.
Dans le cas contraire, il faut changer de type d'ouvrage ou y associer un autre ouvrage (cunette
+collecteur enterré).
Si le débit d’apport est nettement inférieur au débit capable, il est possible de diminuer les
caractéristiques de l’ouvrage.
3.5 RECAPITULATIF DE LA DEMARCHE
1. Choisir le type d’ouvrage et le point de calcul
2. Calculer le débit capable de l’ouvrage à plein :

3. Calculer la vitesse correspondante :

4. Calculer le temps de concentration :


5. Calculer l’intensité pour un temps de retour de 10 ans :

7. Comparer le débit capable et le débit d’apport


siQc>Qa l’ouvrage convient
siQc<Qa l’ouvrage est trop petit
si Qc>>Qa l’ouvrage convient, mais il est surdimensionné.

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