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SBEIDCO -1st International Conference on sustainable Built Environment Infrastructures in Developing Countries

ENSET Oran (Algeria) – October 12-14, 2009.

REGULATION DES PROPRIETES DU BETON DE SABLE POUR


REVETEMENT ROUTIER A L'AIDE D’ADDITIFS DE
COMPOSANTS POREUX

Sall Magatte1, Tkatchenko2 G. A.

T. 2. Performance of materials

RESUME

Les études présentées dans ce présent article ont mis en évidence l’efficacité de l’ajout combiné de composants organo-
minéraux (tuf volcanique + superplastifiant Melment F10), comme régulateur, dans le mélange de béton de sable.

De part sa structure pétrographique, le tuf volcanique ajouté à une proportion bien définie par rapport à la quantité de
minéraux dans le mélange (sable+gravier) est capable de retenir une partie de l’eau du mélange en excès et de la
restituer plus tard pour l’hydratation du béton au cours de son durcissement. En outre, les analyses structurelles des
bétons (rayon X, microscopie etc...) ont montré l’effet de régulateur de ses pores fermés (amortisseur de choc,
absorbeur d’énergie, arrêt des micro fissures...).

Les résultats obtenus dans le cadre de ces études montrent clairement l’amélioration des propriétés physico-mécaniques
des bétons de sable pour revêtement routier. Le rôle multifonctionnel du tuf volcanique dans la structure du béton
permet effectivement d’améliorer la durabilité des bétons à base de matériaux à priori de moyenne qualité dans les pays
à climat chaud et sec.

MOTS CLES

Béton de sable, tuf volcanique, régulateur, durabilité, climat .

1
Laboratoire technologie des liants des bétons et de la construction des céramiques
Rostov State University of Civil Engineering, Russia Federation, salmagat@yahoo.fr
2
Laboratoire technologie des liants des bétons et de la construction des céramiques
Rostov State University of Civil Engineering (Russia Federation)

T.2 Régulation des propriètés du béton de sable pour revêtement routier a l`aide d`additifs de composants poreux- Sall M , Tkatchenko G. A.
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INTRODUCTION

Dans les pays de climat chaud et sec, tels que le Sénégal, l'un des principaux facteurs qui influe sur la pâte de
ciment hydraté ou sur le béton est la température élevée (40-50ºC) alors que hygrométrie relative est faible.
Ces conditions d'exploitation provoquent l'évaporation rapide de l'humidité, tout d'abord des couches
superficielles ce qui entraine un retrait irrégulier différentiel et par conséquent, la création de champs de
contraintes de distribution complexe et d'intensité évoluant avec l'âge et qui ne sont pas sans effet sur le
comportement physico-mécanique dans la phase plastique et solide du béton. L'évaporation de la phase
liquide qui se trouve dans les pores capillaires de la matrice en pâte de ciment durcie produit une dépression
capillaire. Les contraintes supplémentaires qu'elles induisent notamment dans la partie solide du matériau
sont des tractions largement supérieures à la résistance en traction de la matrice. Se combinant aux
contraintes dues aux sollicitations externes, elles peuvent changer sensiblement les propriétés physico-
mécaniques et la structure du matériau exploité en zone chaude et réduire effectivement sa durabilité
[Lachemat 1994], [Sall 2008].

La pratique de la construction et l’exploitation des routes montrent constamment une priorité à


l'aménagement de la couche superficielle des routes en béton. Ces revêtements possèdent une haute capacité
d’exploitation. Ils permettent une meilleure adhérence avec les pneus des véhicules roulant, plus de
résistance à l’usure et sont plus écologiques.

La nécessite d'amélioration des propriétés physico-mécaniques des bétons de sable pour revêtement routier
reste un problème actuel, particulièrement si on tient compte de l'évolution constante des charges des
automobiles. Comme on le sait, pour augmenter la résistance mécanique des bétons, il est nécessaire de
modifier certaines propriétés rhéologiques et mécaniques [Бабков 2003], [Tkatchenko 2004].

Les revêtements en béton travaillent comme une dalle sur une base élastique. C’est pourquoi une des
principales propriétés restent la résistance à la traction par flexion. En tenant compte de sa petite épaisseur de
couche supérieure et de ces capacités de résistances sous l’action des forces dynamiques, beaucoup de
chercheurs[Tkatchenko 2004]considèrent que le béton de sable donne de bonnes perspectives d’exploitation
en tant que matériaux de revêtement routier.

La réalisation d’un système d’analyse dans nos travaux mettant en relation les propriétés du béton de
revêtement routier avec les conditions d’exploitation et les conditions climatiques du milieu environnemental
préconise certains principes de conception qui permettent d’obtenir une sécurité d’utilisation et une durabilité
certaine du revêtement routier[Sall 2008].

Dans cette étude, il est proposé une technique d'amélioration de la durabilité des revêtements routiers par
l'introduction dans le mélange de béton d’une proportion définie d'ajout supplémentaire d'éléments organo-
minéraux (AOM) composés de superplastifiant et de tuf volcanique (TV) de fraction 0,65-1,25mm du
gisement de Zaukovskii (ville de Nalchik) qui de part ces caractéristiques pétrographiques et physiques
ressemble au tuf présent au Sénégal.

1. MATERIAUX, COMPOSITION ET CONFECTION

1.1. Matériaux

Le ciment utilisé est un ciment Portland ЦЕМ 500 Д0 « Proletarii» avec une teneur limitée en C3A (6%)
équivalent minéralogique du ciment CEMI 42,5 utilisé au Sénégal. Il provient de la cimenterie de
Novorossisk. Sa surface Blaine est de 2900cm2/g. Le sable utilisé est un sable propre du fleuve Don avec un
module de finesse de 1,63 présentant moins de 7% d'impuretés organiques, d'une densité apparente de 1585
kg/m3 et une densité absolue de 2,6 g/cm3. Dans le mélange est ajouté des criblures de granite diamètre
maximale D<10mm. Elles proviennent de la carrière de concassage de la région de Rostov. Elles présentent
une densité apparente de 1548 kg/m3 et une densité absolue de 2,68g/cm3. Le module de finesse de sa
fraction sablonneuse est de 2,2.

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1.2. Composition et confection

Les bétons étudiés sont un béton témoin qui ne contient aucun ajout supplémentaire et un béton expérimental
avec AOM. Ces bétons sont confectionnés dans les conditions normales de laboratoire mécaniquement
vibrés, de consistance G1 (10-15 secondes) définie par la méthode Krasnovo.
Les proportions optimales des composants pour l’obtention d’un béton de classe B 35 en compression et Btf
6,6 en flexion ont été choisies par des méthodes mathématico-expérimentales. Les compositions des bétons
et leurs propriétés physiques sont présentées dans le [tableau1]. Pour une meilleure représentativité, une
même gâchée pour chaque composition a été utilisée pour la confection des échantillons de béton en forme
de cube de dimension 7x7x7 cm et en forme de prisme de dimension 7x7x28 cm qui étaient par la suite
gardés dans les conditions normales de laboratoire jusqu'à l'âge nominale de 28 jours avant de subir les essais
respectifs.

Tableau 1. Composition et rhéologie des bétons utilisés

Composants Composition en 1 m3, kg Densité


Criblure de Consista du
Sable Melment Tuf
Béton Ciment Eau granite nce, c mélange,
(0-5mm) F10 volcanique
utilisé (<10 мм) kg/m3
Contrôle
467 205 726 1002 - - 11 2400
(sans ajout)
Modifie
467 177 685 957 2,34 86,4 12 2375
(avec AOM)

2. EXPERIENCES, RESULTATS ET COMMENTAIRES

2.1. Impact des facteurs climatiques sur les propriétés physiques et mécaniques du béton

Au Sénégal, le facteur climat joue un rôle déterminant dans la maturité du béton. Dès sa confection, il est
soumis a l'action du soleil, du vent et de l'humidité relative de l'atmosphère. Dans le but de mettre en
evidence leur influence sur les propriétés futures du béton surtout sur sa durabilité, il a été réalisé
l'expérience suivante: Les mélanges de béton frais de l'échantillon de contrôle et de travail ( avec AOM) ont
été soumis à l’action directe des rayons solaires qui réchauffent leur surface pendant une durée d’une heure
et de 3 heures jusqu'à atteindre une température de 45-48ºC. En guise de comparaison une première partie
des échantillons a été mise dans les conditions normales de durcissement. Une autre partie a subi l’action
directe des rayons solaires et la surface des échantillons de la troisième série a été recouverte d’une fine
pellicule de laque et sont aussi exposés à l’action directe des rayons solaires. Ensuite, les échantillons des
trois séries ont continué leur processus de durcissement dans des conditions normales et ont été expérimentés
à l’âge de 28 jours. Les résultats des essais sont présentés dans le [tableau 2].

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Tableau 2. Les résultats d'essai des bétons soumis à l'action solaire

Différence de résistance
Béton Essai Conditions expérimentales des échantillons Résistance moyenne, MPa (%) par rapport au béton
utilisé de contrôle
Compression Flexion Compression Flexion
Sans l'action du soleil 42,0 6,8 - -
Sans protection
1h superficielle 30,6 6,6 -27,2 +3
Sous l'action avec protection
Contrôle solaire superficielle 36,0 6,9 -14,4 +1,3
(sans ajout)
pendant Sans protection
3h superficielle 29,8 6,2 -29,0 -8,2
avec protection
superficielle 34,3 5,8 -18,3 -14,4
Sans l'action du soleil 44,3 7,6 - -
Sans protection
1h superficielle 36,2 7,8 -18,3 +2,6
Sous l'action avec protection
Modifie solaire superficielle 43,3 8,2 -2,2 +7,9
(avec AOM)
pendant Sans protection
3h superficielle 35,6 6,4 -19,2 -5,5
avec protection
superficielle 41,3 7,4 -6,6 -3,2

L’analyse des résultats obtenus confirme le rôle néfaste de l'action de la chaleur sur les propriétés
mécaniques du béton durci. Leur résistance diminue jusqu'à -27% et -18% respectivement pour le
béton témoin et expérimental en compression et jusqu'à -14,4% et -5,5 % respectivement pour le
béton témoin et expérimental en traction par flexion. Tant en compression comme en flexion, les
bétons avec additifs organo-minéraux perdent sensiblement moins de résistance en compression et
flexion. Ceci s'explique par le fait que les grains poreux du tuf volcanique retiennent une partie de
l’eau de gâchage dans leur propres pores et sont capables de les restituer au cours du processus
d'hydratation du ciment (phénomène d'autodépression) dans le béton.

2.2 Évaluation de la résistance aux chocs des bétons

Les expériences sur les échantillons cubiques de dimension 7x7x7 cm à la résistance aux chocs ont
été réalisées à l’aide d’un appareil avec une masse tombante de 5,265 kg d’une hauteur de 0,5
mètre. L'expérience consiste à faire chuter continuellement la masse sur l'échantillon jusqu'à
l’apparition des signes de destruction visible du béton. La détérioration de la structure interne du
béton au cours de l’essai s'évalue à l’aide des mesures de résonance aux ultrasons, et la résistance
du béton aux chocs est caractérisée par son énergie spécifique de destruction. Les résultats de ces
essais sont présentés dans le [tableau 3].

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Tableau 3. La résistance aux chocs des bétons

Nombre moyen de Vitesse moyenne


Vitesse moyenne du Énergie moyenne
coups nécessaire a du son dans le
Béton utilisé son dans le béton avant de destruction
la destruction de béton avant
essai, m/s (kgf.cm/cm2)
l'échantillon destruction, m/s
Contrôle
4268 270 2840 207
(sans ajout)
Modifie
4312 501 2874 387
(с ОМД)
L'analyse des résultats obtenus confirme l'amélioration de la résistance aux chocs des bétons avec additifs
organo-minéraux (presque deux fois plus grande): leur énergie spécifique de destruction a augmenté de
85,5%. Aussi, au cours de l’essai, il a été remarqué la différence du caractère de destruction des échantillons.
Si les échantillons de la composition de contrôle se détruisent par gros fragments du fait de l’apparition et du
développement d'une ou de deux grosses fissures, les échantillons de la composition avec additifs organo-
minéraux quant à eux se détruisent en quelques petits fragments. Néanmoins, les résultats ne donnent pas une
corrélation simple entre la résistance statique et la résistance aux chocs. L'augmentation de la résistance aux
chocs des bétons expérimentaux (modifié avec AOM) est due au rôle «amortisseur» des particules poreuses
du tuf volcanique. Possédant une structure poreuse fermée bien encastrée dans la matrice de ciment comme
le montre la fig.1, la particule de tuf joue un rôle d'absorbeur d'énergie des contraintes internes qui
successivement s'accumulent après chaque coup porté à l'échantillon. Les micro fissures qui en découlent
tombent dans le vide des pores ce qui nécessite une certaine énergie potentielle supplémentaire pour qu'elles
poursuivent leur évolution à travers l'autre paroi du pore. Une fois cette barrière énergétique atteinte, les
micro fissures se développent en fissures qui endommagent le matériau et à partir de ce moment intervient la
destruction.

Figure 1. Microstructure du béton en présence de tuf volcanique

2.3. Influence de l'action alternée de l'humidification-séchage unilatérale sur les bétons routiers

Dans leur exploitation, les bétons de revêtement routier subissent l'action alternée de l'humidification et du
séchage unilatéral, dans le but d'évaluer les valeurs des contraintes internes et leur influence sur les
caractéristiques mécaniques du béton, nous avions réalisé une expérience modèle qui consiste à suivre
l'évolution de la résistance mécanique des échantillons soumis alternativement á l'humidification unilatérale
sur une épaisseur de 0,8-1cm pendant 17-18 heures suivi d'un séchage à une température de (60±3ºC)
constante pendant 6-8 heures dans un étuve. L'évolution interne de la structure de béton est régulièrement
contrôlée par la méthode de résonance à ultrason. Les résultats des essais sont présentés dans les graphes
suivantes[fig.2].

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a)
resistance a la compression, 25
20
Variation relative de la

15
10 Beton de control
%

5 Beton modifie
0
-5 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 250

-10
Cycles

b)

40
resistance a la traction
Variation relative de la

30
par la flexion, %

20
Beton control
10
Beton modifie
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 250
-10
-20
Cycles

Figure 2. Variation de la résistance des bétons soumis au cycle d'humidification-séchage :


a) compression, b) traction par flexion

Au cours de l'humidification et du séchage, le matériau se gonfle en absorbant de l'eau et se rétracte en se


desséchant. L'effet alterné et continuel de ces cycles créent dans le béton des contraintes de contraction et
d'étirement qui contribuent à la destruction lente mais sûre du matériau par la formation des micro fissures.
L'analyse de la vitesse de variation de la résistance des bétons des deux compositions montrent que jusqu'à
100 cycles de traitement l'effet constructeur domine sur l'effet destructeur et les bétons de contrôle
augmentent leur résistance jusqu'à 17 %, le béton modifié de 22% en compression alors qu'en flexion jusqu'à
60 cycles la résistance pour le béton de contrôle et le béton modifié augmente respectivement de 28 et 33%.
Si avec l'augmentation des cycles, le béton de contrôle perd rapidement sa résistance, le béton modifié quant
á lui garde toujours sa rigidité et sa flexibilité et à 250 cycle elle reste supérieure à la résistance du début
d'expérience.

2.4. Les attaques chimiques sur les bétons de revêtement routier.

Dans la perspective de déterminer la résistance du béton modifié soumis á l'action des agents chimiques, a
été réalisée une expérience d'évaluation comme le décrit le règlement GOST 27677. Les échantillons de
béton sont gardés pendant 120 jours dans 3 milieux différents: une partie dans l'eau comme milieu témoin
(A), une seconde partie dans un milieu acide(B) HCl de pH = 2,5 et la troisième partie dans un milieu (C)
basique (Na2SO4 15% de concentration en masse). Les essais ont donnés les résultats mentionnés dans les
graphics suivants [fig.3]

a)
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2
resistance a la compression, %
0
Variation relative de la

-2 0 1 2 3

-4 Control dans le milieu acide


Control dans le milieu basique
-6
Modifie dans le milieu acide
-8 Modifie dans le milieu basique
-10
-12
-14
Mois

b)
10
8
resistance a la tarction par
Variation relative de la

6
4
2 Control, dans le milieu acide
flexion, %

0 Control, dans le milieu basique


-2 0 1 2 3 Modifie, dans le milieu acide
-4 Modifie, dans le milieu basique
-6
-8
-10
-12
Mois

Figure 3. Courbes de variation de la résistance mécanique des bétons, a) compression, b) flexion.

Les échantillons du milieu A ont normalement et régulièrement augmenté leur résistance mécanique jusqu'à
la fin de l'expérience de 23,1% et 21% respectivement pour les bétons de contrôle et le béton expérimental.
Dans les autres milieux, la résistance des bétons s'est graduellement dégradée au cours de l'expérience.
Néanmoins la diminution est beaucoup moins sensible chez le béton expérimental (2 fois moins dans le
milieu acide). Dans le milieu B, les pertes de résistance des bétons de contrôle se remarquent dès les
premiers jours d'expérience pour devenir maximale à la fin de l'essai (jusqu'à -13%) alors que dans le même
milieu le béton modifié garde sa résistance supérieure à celle du témoin tout au long de l'expérience.
Dans le but d'expliquer ces résultats, nous avons réalisé une expérience supplémentaire afin de comprendre
l'état des pores dans les bétons. L'essai consiste à évaluer les paramètres de la porosité des matériaux par la
méthode GOST 12730.4 en déterminant la vitesse d'absorption d'eau des échantillons à l'aide de la formule
suivante (1) dont les résultats sont présentés dans le dans le [tableau 4]:

Wt  Wм 1  e    ,
 t 
  (1)
Ou Wt — teneur en eau de l'echantillon au temps t, % en masse;
Wм — teneur en eau de l'echantillon definie par le GOST 12730.3, % en masse;
е — logarithme naturelle, égal à 2,718;
t — temps d'absorption d'eau, heure;
 — Indice moyen dimensionnel des pores,
 — Indice d'homogénéité dimensionnelle des pores.

Tableau 4. Les paramètres de la porosité des bétons

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Porosité du béton (%) Indice d'homogénéité Indice moyen
Béton expérimenté dimensionnelle des dimensionnel
Générale Ouverte
pores , α des pores, λ
Contrôle (sans ajout) 14,7 8,2 0,48 1,14
Modifié (avec AOM) 12,2 6,6 0,54 0,87

L'analyse des données montre une diminution de la porosité chez le béton expérimental qui s'accompagne
d'une réduction de la porosité ouverte. L'augmentation de l'indice de l'homogénéité de pores α dans le béton
expérimental ( qui passe de 0,48 á 0,54) avec diminution de l'indice de dimension moyen des pores λ ( qui
passe de 1,4 á 0,87) témoigne de l'amélioration de la qualité de la structure interne du béton expérimental et
par conséquent augmente sa résistance à la corrosion chimique. Les contraintes internes aussi créées par la
formation de l'ettringite (3CaO.Al2O3.3CaSO4.31H2O) dans les pores du béton sont relaxés par la présence
du tuf.

CONCLUSIONS

1. La technique d’utilisation dans le béton de sable en même temps le superplastifiant Melment F10 et
le tuf volcanique concassé, nous a permis d’orienter la régulation de la formation de la structure du béton
pour revêtement routier en augmentant ses propriétés physico-mécaniques d’exploitation.

2. Le rôle positif du composant poreux dans le béton de sable a été effectivement démontré sous
l’action des rayons solaires sur la superficie du béton frais mis en place. Dans le béton avec additifs, la perte
de résistance sous l’effet du soleil est réellement moindre. De ce fait, la technique de cure du béton frais
après mise en place devient plus simple et économique. Les bétons de sable pour revêtement routier avec
additifs organo-minéraux possèdent une plus grande résistance statique et aux chocs, une plus grande
résistance à l’usure et une plus grande résistance à l’effet des attaques chimiques, du gel et du dégel, ce qui
doit positivement se répercuter sur les capacités d’exploitation des revêtements routiers.

3. Le rôle du composant amortissant est à mentionner spécialement. Le grain poreux dans le mélange
béton lourd joue un rôle de formateur de structure. Par le phénomène d' «autodépression», le grain poreux est
capable d’absorber une partie de l’eau du gâchage au moment du mélange et graduellement restituer cette
eau pendant le processus d’hydratation du ciment dans le béton durci. La présence de l’eau dans le béton
durci a l'état de faible liaison accentue le processus d’hydratation du liant, diminue le retrait, améliore
l'adhérence du ciment avec la superficie du gravier. Le rôle positif du grain poreux dans la structuration du
béton se conserve dans le processus de son exploitation sous l’effet des actions statiques et dynamiques dans
le béton durci. Le grain poreux peut relaxer les pressions internes, en déchargeant le squelette du béton,
régulant la formation de micro fissures et en augmentant sa résistance aux chocs et au gel. Ces propriétés
spécifiques du composant poreux doivent améliorer la durabilité du béton de sable pour revêtement routier
dans les zones a climat chaud et sec.

REFERENCES

В.В. Бабков, В.Н. Мохов, М.Б. Давлетшин, А.В. Парфенов, А.Е. Чуйкин. ‘Tехнологические
возможности повышения ударной выносливости цементных бетонов’ Ж. «Строительные
Материалы». № 10. 2003. с.19-20.
Г.А. Ткаченко, Лотошникова, Е.О, Осяк В.В, ‘Мелкозернистые бетоны с демпфирующими добавками
в производстве изделий для дорожного строительства’// Международная научно-практическая
конференция «Строительства-2004». Ростов-на-Дону. Р.Г.С.У,2004 с.39-40.
Салл М., Ткаченко Г.А. ‘Введение пористого компонента в мелкозернистые дорожные бетоны’
//Строительные материалы. 2009, № 2/ Наука и практика. С. 29-31.
Lachemat L., Said K., ‘Effets du type de cure et de la dureé de cure sur les propriètés du béton en climat
chaud’, Proc. Semi., Int. La qualité du béton en climat chaud, Guardaia, Algèrie 22-24 Mars 1994. pp 30-44.

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