Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
I.1 INTRODUCTION
On désigne par « vibration » les petits mouvements d’un système mécanique, autour
d’une position d’équilibre ou d’un mouvement permanent.
Ces petits mouvements induisent :
o De petites variations des contraintes au sein du matériau qui peuvent occasionner des
ruptures en fatigue.
o Des frottements qui peuvent occasionner des usures du matériau.
o Des chocs qui peuvent détériorer localement le matériau.
o Des bruits qui sont émis à l’extérieur qui posent des problèmes à l’environnement
Un phénomène d'origine dynamique se caractérise par une sollicitation variant à la fois
dans le temps et dans l'espace, dans lequel les forces d'inertie, produit de la masse par
l'accélération, jouent un rôle significatif dans la réponse. Par abus de langage, le terme
"chargement dynamique" est souvent et improprement attribué à des phénomènes dont la
seule caractéristique est d'être variable dans le temps; si la vitesse de chargement est
lentement variable, l'accélération est faible et les forces d'inertie ne représentent plus une part
significative de la réponse. De tels phénomènes sont qualifiés de cycliques, si la charge est
alternée, ou de quasi-statique monotone. A titre d'exemple, on citera :
phénomène quasi-statique monotone : mise en charge lente d'une structure par une force
croissante qui varie "lentement"; les seules forces appliquées sont, outre cette force, les
réactions aux points d'appuis, elles aussi variables dans le temps;
phénomène dynamique : impact de la structure résultant par exemple d'une chute de
missile, produisant une force; les forces appliquées sont alors cette force, les réactions
aux points d'appuis et les forces d'inertie dépendant de la répartition des masses et des
accélérations dans la structure ;
chargement cyclique : sollicitation de la structure de la figure par une force lentement
croissante, puis décroissante; c'est le cas de l'action de la houle sur une plate-forme
offshore par exemple;
chargement dynamique alterné : la force varie rapidement de façon croissante, puis
décroissante comme dans le cas d'une machine vibrante posée sur une structure. Ce type
de chargement est également celui induit par une sollicitation sismique imposée à la
structure.
ENST / 2020-2021 1
Cours DDS / Y. ATMANI Chapitre 1 : Méthodes de base de mise en équation des mouvements
ENST / 2020-2021 2
Cours DDS / Y. ATMANI Chapitre 1 : Méthodes de base de mise en équation des mouvements
La mise en équation d'un problème dynamique est l'une des étapes les plus délicates de
l'analyse de la réponse d'une structure. Plusieurs techniques, qui sont utilisées indifféremment,
ENST / 2020-2021 3
Cours DDS / Y. ATMANI Chapitre 1 : Méthodes de base de mise en équation des mouvements
sont résumées ci-après. Elles font appel soit à des quantités vectorielles, soit à des grandeurs
scalaires.
Le système à 1 ddl le plus simple est représenté par une masse m reposant sans frottement
sur un plan horizontal et rappelée vers sa position d’équilibre x = 0 par un ressort de raideur k
et un amortisseur de coefficient c. Les masses du ressort et de l’amortisseur sont négligeables
devant m ; les liaisons sont supposées sans jeu.
Une fois le modèle masse-ressort (-amortisseur) obtenu, l’équation de mouvement d’un
système à 1 d.d.l. s’obtient assez simplement par diverses méthodes.
Formulation directe connue sous le nom de la 2ème loi de Newton ;
Méthode des puissances virtuelles ;
Formulation énergétique – principe de Hamilton
Dans un référentiel galiléen, l’accélération d2x/dt2, subie par un corps de masse m est
proportionnelle à la résultante des forces extérieures exercée sur cette masse, et inversement
proportionnelle à m.
Cette formulation consiste à identifier le torseur des efforts, qui s'exerce sur la structure à
étudier, et à écrire qu'il est égal à la variation de la quantité de mouvement du système; cette
formulation est connue sous le nom de seconde loi de Newton, ou loi fondamentale de la
dynamique. Généralement ce torseur comporte six composantes : les forces suivant les trois
directions des axes du référentiel et les moments autour des trois axes.
Torseurdes forcesextérieures Torseurdes quantitésd ' accélération Fext A
En projetant sur l’axe x , on obtient :
mx f ext cx kx
ENST / 2020-2021 4
Cours DDS / Y. ATMANI Chapitre 1 : Méthodes de base de mise en équation des mouvements
Le principe s’énonce comme suit : le travail virtuel des quantités d’accélération est égal à
la somme du travail virtuel des efforts extérieurs et du travail virtuel des efforts intérieurs,
quel que soit le déplacement virtuel respectant les conditions cinématiques.
Application au cas du système conservatif :
Notons x , le déplacement virtuel considéré. Le travail virtuel des forces intérieures
(ressort) s’écrit :
wint kxx
ENST / 2020-2021 5
Cours DDS / Y. ATMANI Chapitre 1 : Méthodes de base de mise en équation des mouvements
Cette formulation, à l'opposé de la méthode directe, ne fait intervenir que des grandeurs
scalaires. Elle peut être obtenue à partir du Principe des Puissance Virtuelles (PPV), en
regroupant les efforts intérieurs et extérieurs en un champ de force F dont on admet qu'il
dérive d'un potentiel V; contrairement au PPV on fait donc une hypothèse sur le chargement
du système (forces extérieures) et sur sa loi de comportement (forces intérieures).
Désignant par T l'énergie cinétique du système, V son énergie potentielle définie par Fc =
−gradV où Fc représentent les forces conservatives, Wnc le travail des forces non
conservatives, telles les forces d'amortissement, le principe de Hamilton stipule que pour tout
intervalle de temps [t1, t2] :
t2 t2
(T V )dt wnc dt 0
t1 t1
( q q
t1 i i
i
q i
q i
qi
qi Qi qi )dt 0
ENST / 2020-2021 6
Cours DDS / Y. ATMANI Chapitre 1 : Méthodes de base de mise en équation des mouvements
t2
d T T V
( dt ( q ) q
t1 i i i
qi
Qi qi )dt 0
qui doit être valable pour toute variation arbitraire δqi . Il en résulte :
d T T V
( ) Qi
dt q i qi qi
ENST / 2020-2021 7