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7.1.Introduction
Les règlements et les codes de conception et de calcul des ouvrages de structure en béton armé
appliquées en Algérie sont :
- CBA 93 (D.T.R - B.C. 2-41) : Règles de Conception et de Calcul des Structures en Béton
Armé.
- BAEL 91 révisées 99 (DTU P 18-702) : règles techniques de conception et de calcul
des ouvrages et constructions en béton armé suivant la méthode des états limites.
- Eurocode 0 : Bases de calcul des structures.
- Eurocode 1 : Actions sur les structures.
- Eurocode 2 : Calcul des structures en béton.
Les présentes règles de calculs sont applicables à tous les ouvrages et constructions en béton
armé, avec un dosage en ciment au moins égal à 300 kg par m3 de béton mis en œuvre.
Pour l'établissement des projets, dans les cas courants, un béton est défini par une valeur de sa
résistance à la compression à l'âge de 28 jours, dite valeur caractéristique requise (ou spécifiée).
Celle-ci, notée fc28, est choisie à priori, compte tenu des possibilités locales et des règles de
contrôle qui permettent de vérifier qu'elle est atteinte.
Lorsque des sollicitations s'exercent sur un béton dont l'âge de j jours (en cours d'exécution) est
inférieur à 28, on se réfère à la résistance caractéristique fcj obtenue au jour considéré.
On peut admettre que pour j ≤ 28 résistance fcj des bétons non traités thermiquement suivent
approximativement les lois suivantes :
𝐣
𝐟𝐜𝐣 = 𝐟 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐟𝐜𝟐𝟖 ≤ 𝟒𝟎𝐌𝐏𝐚
𝟒, 𝟕𝟔 + 𝟎, 𝟖𝟑𝐣 𝐜𝟐𝟖
et
𝐣
𝐟𝐜𝐣 = 𝐟 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝟒𝟎 < 𝐟𝐜𝟐𝟖 ≤ 𝟔𝟎𝐌𝐏𝐚
𝟏, 𝟒𝟎 + 𝟎, 𝟗𝟓𝐣 𝐜𝟐𝟖
Pour justifier la résistance des sections, la valeur fcj est conventionnellement bornée
supérieurement à fc28. Pour d’autres types de vérifications, on peut admettre une valeur au plus
égale à 1,10 fc28 lorsque l'âge dépasse 28 jours, à condition que le béton ne soit pas traité
thermiquement et que sa résistance fc28 atteigne au plus 40 MPa.
On peut alors évaluer la valeur de fcj par la première formule ci-dessus pour 28 < j < 60, avec
fcj = 1.1 fc28 pour j ≥ 60.
Dans tous les cas la résistance à la compression est mesurée par compression axiale de cylindres
droits de révolution de 200 cm2 de section et d’une hauteur double de leur diamètre (voir figure
7.1).
𝐟𝐭𝐣 = 𝟎, 𝟔 + 𝟎, 𝟎𝟔𝐟𝐜𝐣
Dans laquelle ftj et fcj sont exprimées en MPa (ou N/mm). Cette formule est valable pour les
valeurs de fcj < 60 MPa.
Le commentaire de l’article A. 2.1,13 BAEL 91/99 donne pour le choix des valeurs de fc28 les
indications suivantes :
- une résistance de 20MPa est facilement atteinte sur les chantiers convenablement
outillés ;
- on obtient facilement 25MPa sur les chantiers faisant l’objet d’un contrôle régulier ;
- on peut obtenir 30MPa dans toutes les régions, à condition, en outre, de choisir
convenablement les matériaux et d’étudier la composition du béton.
- des résistances supérieures peuvent être atteintes, moyennant une sélection rigoureuse
des matériaux utilisés. Ainsi, depuis l’apparition des adjuvants fluidifiants (super-
plastifiants). Le domaine d’application du règlement BAEL 91/99 a donc été étendu,
mais en le limitant toutefois à 60MPa (au lieu de 40MPa antérieurement).
Dans sa déformation longitudinale, le béton ne suit pas la loi de Hooke (proportionnalité des
contraintes et des déformations. Le diagramme contraintes-raccourcissements pour les
vérifications des états-limites ultimes est donné dans le règlement BAEL 91/99.
Ces règles définissent de plus les valeurs des modules de déformation instantanée et différée,
nécessaires dans certains calculs (notamment état-limite de déformation).
Sous des contraintes normales d’une durée d’application inférieure à 24 h, on admet, à défaut
de mesures directes, qu’à l’âge de j jours le module de déformation longitudinale instantanée
du béton Eij est égal à :
Les déformations différées du béton comprennent le retrait et le fluage ; on considère dans les
calculs que les effets de ces deux phénomènes s'additionnent sans atténuation.
A défaut de mesures, on admet que sous contraintes de longue durée d’application les
déformations longitudinales complémentaires dues au fluage du béton sont doubles de celles
dues aux mêmes contraintes supposées de courte durée et appliquées au même âge.
Dans ce cas le module de déformation longitudinale différée est donné par la formule :
Le coefficient γb est égal à 1,5 pour les combinaisons fondamentales et à 1,15 pour les
combinaisons accidentelles.
Le coefficient de Poisson est pris égal à 0 pour le calcul des sollicitations et à 0,2 pour le calcul
des déformations.
Les caractéristiques mécaniques des différents types d’armatures sont données au Chapitre 3
paragraphe 3.3.
Le module d’élasticité longitudinale de l’acier est égal à la valeur suivante : Es= 2.105 MPa.
Un état limite est un état pour lequel une condition requise d’une construction (ou d’un de ses
éléments) est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de variation défavorable d’une
des actions appliquées.
La méthode de calcul aux états limites est une méthode de calcul semi-probabiliste avec
coefficients de sécurité partiels. On applique des coefficients de sécurité aux valeurs
caractéristiques de résistance des matériaux ainsi qu’aux actions qui s’exercent sur la structure.
La théorie des états limites considère 2 états limites (CBA 93, BAEL 91/99 et Eurocode 2) :
Le dépassement de cet état conduit à la ruine de la structure. Au-delà de l’état limite ultime, la
résistance des matériaux béton et acier est atteinte, la sécurité n’est plus garantie et la structure
risque de s’effondrer.
L’état limite de service atteint remet en cause l’aptitude au service de la structure (fissures,
fuites, désordres divers). En revanche, la sécurité (c’est à dire sa résistance) n’est pas remise en
cause.
7.5.Les actions
Les actions sont des forces et couples dus aux charges appliquées (permanentes, climatiques,
d'exploitation, sismiques, etc...) et aux déformations imposées (variation de température
tassement d'appui etc...).
- Les actions permanentes, notées G, dont l'intensité est constante ou très peu variable
dans le temps, ou varie toujours dans le même sens en tendant vers une limite.
- Les actions variables, notées Qi dont l'intensité varie fréquemment et de façon
importante dans le temps.
- les actions accidentelles notées FA provenant de phénomènes rares (séismes, chocs...).
Les valeurs des actions ont généralement un caractère nominal. Elles sont définies soit par les
textes réglementaires en vigueur, soit par CBA93, soit par les textes particuliers à l'ouvrage
(cahier de clauses techniques particulières C.C.T.P.). Elles sont introduites dans les
combinaisons visées en (Art.3.3 CBA 93) avec les valeurs dites représentatives, définies dans
les articles (Art.3.1.2 à Art.3.1.3 CBA93).
La charge permanente comprend non seulement le poids propre des éléments porteurs, mais
aussi les poids des éléments incorporés aux éléments porteurs tels que : plafond, sol, enduit et
revêtement quelconques ainsi que ceux des éléments de la construction soutenus ou supportés
par les éléments porteurs. La valeur de telles charges se calcule d’après le volume des matériaux
et leur densité la plus grande dans les conditions d’emploi (voir CBA 93).
Exemple : La masse volumique du béton armé est prise égale à 25 KN/m3 (ou 2,5 t/m3).
G = 25 x (0,30x0,40) + 45 = 48kN/ml
Les valeurs représentatives sont fixées en fonction de leur fréquence, leur durée d'application
et la nature des combinaisons dans lesquelles elles interviennent. Ces valeurs peuvent être :
Les coefficients Ψ0, Ψ1 et Ψ2 sont fixés par les textes réglementaires y afférents (CBA 93), à
titre transitoire des valeurs provisoires sont données au tableau 7.1 suivant :
Les charges d’exploitations sont celles qui résultent de l’usage des locaux par opposition au
poids des ouvrages qui constituent ces locaux, ou à celui des équipements fixes. Elles
correspondent au mobilier, au matériel, aux matières en dépôt et aux personnes et pour un mode
normal d’occupation. Les charges d’entretien correspondent aux matériels et matériaux qui
peuvent être placés sur les ouvrages lors des travaux de réfection et de transformation.
A défaut de justifications plus précises on adopte, pour les constructions situées à l'air libre des
variations uniformes de température suivantes :
Les sollicitations correspondantes sont évaluées en introduisant pour le béton des modules de
déformation longitudinale tenant compte de la durée d'application des actions considérées.
Dans le cas où il serait nécessaire de tenir compte des effets d'un gradient thermique, les valeurs
représentatives de cette action sont introduites conformément aux textes en vigueur ou à défaut
aux stipulations du marché.
Les actions variables autres que celles visées dans le CBA 93 sont évaluées en s'appuyant sur
la notion de valeur représentative.
Les actions accidentelles autres que le séisme, ne sont à considérer que si des documents d'ordre
public ou le marché le prévoient.
Les actions accidentelles dues au séisme sont à prendre en compte suivant les combinaisons du
règlement RPA 99 modifié 2003 dans le chapitre précédant (chapitre 6) en cours de validité.
7.6.Sollicitations de calcul combinaisons d’actions
Le CBA 93 fournit les règles et les méthodes pour établir des combinaisons d’actions pour les
bâtiments. Il fournit également les valeurs de calcul recommandées pour les pondérations des
actions permanentes, variables et accidentelles et les coefficients. Les justifications produites
doivent montrer pour les divers éléments d'une structure et pour l'ensemble de celle-ci, que les
sollicitations de calcul définies dans les divers articles du CBA 93 ne provoquent pas le
phénomène que l'on veut éviter.
Le choix entre ELU et ELS pour dimensionner la section d’acier dépend du type de fissuration.
La fissuration est définie en fonction des caractéristiques d’exposition :
- est amené à être en contact avec de l’eau, la fissuration est préjudiciable (FP)
- se trouve dans un milieu agressif, la fissuration est très préjudiciable (FTP)
- se situe à l’intérieur d’un bâtiment, la fissuration est peu préjudiciable (FPP)
Les sollicitations de calcul à considérer résultent des combinaisons d'actions ci-après dont on
retient les plus défavorables.
a) Combinaisons fondamentales :
Expression dans laquelle y 𝛄𝐐𝟏 vaut (1,5) dans le cas général et (1,35) dans les cas suivants :
- la température ;
- les charges d'exploitation étroitement bornées ou de caractère particulier ;
- les bâtiments agricoles à faible densité d'occupation humaine.
Les valeurs des coefficients Ψ0, Ψ1 et Ψ2 sont définis dans le tableau 7.1. (ou Art 3.1.3.1 CBA
93).
b) Combinaisons accidentelles :
Si elles ne sont pas définies par des textes spécifiques, les combinaisons d'actions à considérer
sont les suivantes :
Avec :
On doit vérifier l'équilibre statique de tout ou partie des structures pour chaque phase de
montage et pour la structure complète. On rencontre les cas suivants :
C'est notamment le cas d'une poutre console reposant sur ses appuis par des dispositifs à
réaction unilatérale de telle sorte qu'il existe une possibilité cinématique de basculement.
Cas des éléments de planchers soumis uniquement aux actions des charges permanentes et des
charges d'exploitation, à l'exclusion de toute action climatique ou sismique (Art. B 6.1.2.1.
CBA93).
(2) G + 1,5 QB G
En général, la combinaison (2) n'est pas déterminante si l'on tient compte de l'adaptation qui
permet un décalage de la courbe enveloppe des moments sous réserve qu'un partie de la section
des aciers inférieurs soit prolongée jusqu'aux appuis. Par contre, dans le cas d'une travée
prolongée par un porte-à-faux, la combinaison (2) doit être prise en considération.
b) Autres cas :
Il suffit généralement d'appliquer les combinaisons d'actions de l'article B 6.1.2. CBA 93, mais
les charges stabilisantes doivent être évaluées avec le maximum de précision. On retient, par
exemple, pour le béton le poids volumique résultant de sa densité moyenne d’armatures ; on
retient le poids minimal des cloisons et des revêtements, valeurs qui peuvent être inférieures à
celles admises par simplification pour le calcul des planchers et poteaux.
Les éléments de fondations ont pour objet de transmettre au sol les efforts apportés par les
éléments de la structure (poteaux, murs, voiles ...). Cette transmission peut être directe (cas des
semelles reposant sur le sol ou cas des radiers) ou être assurée par l'intermédiaire d'autres
organes (par exemple, cas des semelles sur pieux).
Dans le cas le plus général, un élément déterminé de la structure peut transmettre à sa fondation
(supposée horizontale) :
- un effort normal : charge verticale centrée dont il convient en principe de connaître les
valeurs extrêmes ;
- une force horizontale, résultant par exemple de l'action du vent, qui peut être variable
en grandeur et en direction ;
- un couple qui peut être de grandeur variable et s'exercer dans des plans différents.
Il convient d'éviter dans la mesure du possible les fondations excentrées. Dans le cas où il n'est
pas possible de les éviter, on adopte des dispositions pour pallier les effets de l'excentrement
(poutres de redressement rigides par exemple), ou bien on détermine, dans les conditions
probables de la déformation, la position de la résultante des réactions du sol et on tient compte
des effets de l'excentrement correspondant tant sur la semelle de fondation que sur le point
d'appui et sur les éléments de plancher que ce dernier supporte (voir Art. B 9.1. CBA 93).
Aux jonctions des points d'appui avec les semelles de fondation, on vérifie les conditions de
transmission des efforts des points d'appui aux semelles et notamment les conditions
d'ancrage des barres.
Dans le cas où les poteaux de la structure sont sollicités au niveau supérieur des semelles par
des moments fléchissant susceptibles de déterminer des efforts de traction sur une ou plusieurs
faces, on est souvent conduit à retourner horizontalement les barres longitudinales des poteaux
en les croisant à la partie inférieure des semelles (voir Art. B 9.1. CBA 93).
Dans le cas général, les combinaisons d'actions à considérer pour déterminer les efforts transmis
par les points d'appui sont celles définies pour les poteaux à l'article B 8.2.2. CBA 93 et pour
les poutres à l'article B 6.1.2. CBA 93. Dans le cas particulier de point d'appui soumis à une
charge réputée centrée, les combinaisons' d'actions sont celles définies à l'article B 8.2.1. CBA
93, et lorsque le point d'appui n'intervient pas dans la stabilité sous l'action du vent ou du séisme
la combinaison d'actions à considérer est essentiellement :
𝟏, 𝟑𝟓 𝐠 + 𝟏, 𝟓𝐐𝐁
Il est tenu compte, éventuellement, dans QB de la dégression des charges d'exploitation aux
différents niveaux de bâtiments à étages.
Les méthodes de calcul permettant la justification des organes de fondation si l'on exclut :
- les fondations par radier général qui, en tant qu'ouvrages ae béton armé, ne soulèvent
pas de difficultés différentes de celles des planchers ;
- les massifs sur un grand nombre de pieux, ces massifs étant considérés comme
indéformables ;
- éventuellement d'autres systèmes spéciaux de fondations ;
Les fondations par semelles peuvent, dans de nombreux cas, être justifiées en utilisant la
"méthode des bielles" qu'il s’agisse :
L'application de la "méthode des bielles" à ces différents cas est définie au DTR Art. Be 2.331
qui expose également une méthode de calcul d'application plus générale que l'on peut utiliser
notamment dans les cas où la méthode des bielles n'est pas applicable.
Il faut s’assurer que la contrainte p exercée sur le sol par la fondation reste inférieure à la
contrainte du sol (voir Chapitre 3).
Les dimensions du poteau, les sollicitations appliquées, ainsi que les valeurs des résistances
caractéristiques sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Les fondations sont ensuite coulées en pleine fouille. Elles sont constituées par des semelles
isolées réalisées avec un béton dosé à 350kg/m3 de ciment CEM I 32,5. La dimension des
semelles est déterminée en fonction des charges à supporter et de la contrainte de rupture du
sol, qui est de 1,5MPa à 1,60m sous le niveau du terrain naturel.
𝐍𝐮 𝟑𝟒𝟗 𝟒𝟐𝟖
𝐒𝐦𝐢𝐧 ≥ = ≥ 𝟒𝟔𝟓 𝟗𝟎𝟒 𝐦𝐦𝟐
𝛔𝐬𝐨𝐥 𝟎, 𝟕𝟓
Calcul de hauteur H
𝐀 − 𝐚 𝟏𝟎𝟎 − 𝟐𝟓
𝐝≥ ≥ = 𝟐𝟎𝐜𝐦
𝟒 𝟒
On prend :
𝐝é𝐛𝐨𝐫𝐝 𝐀 − 𝐚 𝐁 − 𝐛
𝐝= = =
𝟐 𝟒 𝟒
d = hauteur utile
𝐇 = 𝐝 + 𝟓𝐜𝐦
𝐀−𝐚 𝐁−𝐛
- Méthode homothétique : 𝐇 = 𝐦𝐚𝐱 { + 𝟓𝐜𝐦 ; + 𝟓𝐜𝐦}
𝟒 𝟒
On trouve les résultats suivants : d =20cm et H =25cm.
Il reste à vérifier que la contrainte de calcul qui s’exerce sur le sol de fondation est inférieure
à la contrainte du sol (𝛔𝐬𝐨𝐥 ) :
𝐍𝐮 + 𝟏, 𝟑𝟓(𝛄𝐛é𝐭𝐨𝐧 . 𝐀. 𝐁. 𝐇)
𝛔𝐜𝐚𝐥 = ≤ 𝛔𝐬𝐨𝐥
𝐀. 𝐁
La norme NF P 94261 (la normalisation en France) a fixé la contrainte de calcul du sol qu-sol à
qu/2 avec qu la valeur limite issue d’essais géotechniques du sol. La norme NF P 94-261
s’applique en complément de l’Eurocode 7 pour le dimensionnement des fondations
superficielles. Elle concerne les fondations filantes et isolées ainsi que les radiers.
La contrainte de rupture du sol est égale à 𝛔𝐬𝐨𝐥 = qu =1,5MPa. Par conséquent, la contrainte
ultime du sol est égale à qu-sol = (qu/2) = 0,75MPa.
- Si 𝛔𝐜𝐚𝐥 ≤ 𝐪𝐮−𝐬𝐨𝐥 : OK !
- Sinon : Redimensionner.
La section commune Ast des barres de chacun des lits a pour expression :
𝐍𝐮 . (𝐀 − 𝐚)
suivant A: 𝐀 𝐬𝐭 ≥
𝐟
𝟖. 𝐝. (𝛄𝐞 )
𝐬
→ 𝐀 𝐬𝐭(𝐦𝐢𝐧) = 𝟒𝟎𝟐𝐦𝐦𝟐
𝐍𝐮 . (𝐁 − 𝐛)
suivant A: 𝐀 𝐬𝐭 ≥
𝐟𝐞
𝟖. 𝐝. (
{ 𝛄𝐬 )
- Dispositions constructives
Poteau carré ou circulaire => semelle carrée, espacement : 15cm ≤ esp ≤ 25cm.
Pour chacun des lits, on prend 6HA12 sur toute la largeur de la semelle, ce qui correspond à
un espacement régulier de 19cm.
Le béton est un matériau qui se dilate et se rétracte en fonction des variations climatiques. Ces
modulations comportementales au sein de la structure peuvent engendrer des fissures, voire des
soulèvements des appuis ou des façades des bâtiments. Ce phénomène comporte un risque pour
la stabilité des constructions et par là même, met en danger leurs occupants. Les joints
permettent de laisser un espace pour les dilatations et rétractions du béton, afin de ne pas faire
pression ni endommager les structures.
Les joints doivent être plans, sans décrochement et débarrassés de tout matériau ou corps
étranger. Ils sont disposés de façon :
Il existe plusieurs types de joints : dilatation, retrait, rupture, construction et les joints sismiques,
remplissent des fonctions différentes pour assurer la durabilité et la stabilité des bâtiments.
En plus de réagir aux écarts de températures, le béton se rétracte naturellement lors de son
séchage. On parle de retrait hydraulique et thermique du béton. Là aussi les joints peuvent
intervenir pour contrôler ce processus et ses conséquences sur l’édifice.
Également, les joints peuvent servir à prévenir les tassements différentiels des fondations.
Ceux-ci sont engendrés par les forces verticales et horizontales exercées sur les fondations et
qui risquent de les déstabiliser.
On peut également mettre en place des joints afin de limiter l’impact des vibrations liées à la
circulation des machines, engins de chantiers et de tremblement de terre, sur la structure des
bâtiments. En effet, les vibrations risquent, sur le long terme, de provoquer de multiples
microfissures qui vont prématurément déstabiliser et déformer la structure des bâtiments.
Enfin, il faut savoir que le vent exerce lui aussi une pression relativement forte sur les ouvrages,
en particulier les bâtiments de grande hauteur. Ainsi, les joints permettent d’atténuer les
déformations qui découlent de cette pression.
a) Joint de dilatation
Le béton est un matériau qui réagit aux variations de température, en cas de fortes chaleurs il
se dilate, tandis que le froid le fait se rétracter.
Il permet les dilatations du dallage. Il règne sur toute son épaisseur. Son ouverture lors de
l'exécution est au moins égale à la dilatation maximale qu'il doit autoriser. Les joints de
dilatation doivent être prévus uniquement pour les dallages non couverts.
Le joint de dilatation est celui qui va offrir au béton sa liberté de mouvement naturel, sans
risquer d’endommager la structure. Grâce au joint de dilatation, les différentes parties d’un
bâtiment peuvent se déplacer indépendamment les unes des autres.
Figure7.6 : Joint de dilatation bâtiment, traversant le gros œuvre (dalle et poteau en béton
armé).
b) Joint de retrait :
Encore appelé joint de fractionnement, il permet le libre retrait du béton (contraction naturelle
et inévitable du béton liée à l’hydratation progressive du ciment). Il est réalisé par traits de
scie ou par mise en place d’un joint profilé PVC avant coulage.
a) b)
c) Joint de rupture :
Lorsqu’une structure est constituée d’éléments de poids différents, ou qu’une autre y est
accolée, il peut survenir un phénomène de tassement différentiel. Celui-ci représente un risque
pour les fondations du bâtiment, qu’il convient de scinder à l’aide de joints de rupture.
Doit être prévu entre deux parties mitoyennes d’un ouvrage où entre deux ouvrages mitoyens
quand il existe des risques de tassements différentiels pour des ouvrages de poids différents ou
avec sol à changement brusque de compressibilité. Les joints de rupture sont eux aussi placés
sur toute la hauteur et toute la largeur du bâtiment.
Dans le cas d’un joint de rupture, les semelles comme les porteurs verticaux, sont coupés en
deux. Au droit du joint, il existe deux semelles. Distinctes sous chacun des deux porteurs
verticaux.
d) Joint de construction :
Les joints de construction sont employés lors d’un arrêt prolongé du bétonnage, également
dénommé joint d’arrêt de coulage, il permet d’isoler deux bétons d’âges différents. Lors d’un
arrêt prolongé du bétonnage au cours d’un chantier de construction, on réalise des joints de
construction sur les dalles de béton.
Selon la taille de la dalle béton et l’utilisation qui en sera faite dans le futur, il est possible
d’intégrer aux joints de construction des goujons. Ces barres d’acier vont venir consolider la
structure, en reprenant d’une part les efforts de cisaillement tout en permettant les mouvements
horizontaux.
e) Joint sismique :
Le joint parasismique a pour but d’éviter tout entrechoquement entre les corps de bâtiment qu’il
sépare. Ce n’est pas le cas du joint de dilatation qui est trop faiblement dimensionné et n’est
pas vide. De fait, en zone sismique, tout joint de dilatation doit être remplacé par un joint
parasismique en raison de ces impératifs de non entrechoquement.
Un joint parasismique est un espace vide de tout matériau, présent sur toute la hauteur de la
superstructure des bâtiments ou parties de bâtiments qu’il sépare.
La disposition des joints sismiques peut coïncider avec les joints de dilatation ou de rupture. Ils
doivent assurer l’indépendance complète des blocs qu’ils délimitent et empêcher leur
entrechoquement. En cas de sol de fondation homogène, il n’est pas nécessaire de les
poursuivre en fondation.
On observe que les bâtiments qui ont une forme complexe en plan ne se déforment pas de façon
régulière. Par exemple (illustration ci-dessous) les deux ailes d’un bâtiment en L n’oscillent pas
librement, ce qui génère des dommages à leur extrémité qui n’est pas libre. Il est préférable de
séparer les deux corps de bâtiment par un joint parasismique pour les découpler.
Dans les calculs relatifs aux constructions courantes et aux constructions industrielles, on peut
ne pas tenir compte des effets du retrait et des variations de température pour les éléments de
construction compris entre joints distants au maximum de (Art. B.5.1. CBA 93) :
Quand ces distances limites sont dépassées, on tient compte dans les calculs des effets du retrait
et des variations de température extérieure à moins que des dispositions spéciales ne soient
prises pour pallier ces effets. On admet cependant qu'un léger dépassement des limites
précédentes permet de ne prendre en compte qu'une fraction des effets du retrait et des
variations de température.
Si "lmax" est la distance maximale entre joints autorisée et "1" la distance entre joints prévue au
projet et si "Sr+t" représente l'une des sollicitations provoquées dans la construction projetée par
le retrait et la température, on admet de ne conserver que la fraction "α", définie ci-après, de
cette sollicitation :
𝐬𝐢 𝐥 < 𝐥𝐦𝐚𝐱 ∶ 𝛂 = 𝟎
𝒍
𝐬𝐢 𝐥𝐦𝐚𝐱 < 𝐥 ≤ 𝟏, 𝟐𝟓𝐥𝐦𝐚𝐱 ∶ 𝛂 = 𝟒 ( − 𝟏)
𝒍𝒎𝒂𝒙
𝐬𝐢 𝐥 > 𝟏, 𝟐𝟓𝐥𝐦𝐚𝐱 ∶ 𝛂 = 𝟏
La tolérance, consistant à négliger les effets du retrait et des variations de température pour des
éléments de construction compris entre joints, distants au maximum des longueurs fixées ci-
dessus, ne s'applique qu'aux éléments d'une ossature complète en béton armé reposant sur des
supports normalement flexibles. Cette tolérance ne vise pas le cas des poutres de grande
longueur reposant sur des appuis en maçonnerie pour lequel il convient de prendre toutes
dispositions nécessaires pour que les effets du retrait et des variations thermiques ne produisent
pas de désordres dans les maçonneries ni éventuellement des efforts anormaux dans les poutres.
Les dimensions des joints parasismiques ou sismiques sont calculées en fonction des
déformations possibles des constructions, de façon à permettre le déplacement des blocs voisins
sans aucune interaction (chocs). La réglementation nous donne des valeurs minimum légales
pour chaque type de bâtiment et de construction (RPA 99/2003).
Deux blocs voisins doivent être séparés par des joints sismiques dont la largeur minimale d
satisfait la condition suivante :
𝛅𝟏 et 𝛅𝟐 : Déplacements maximaux des deux blocs, calculés selon l’Article 4.43 RPA 99/2003
au niveau du sommet du bloc le moins élevé incluant les composantes dues à la torsion et
éventuellement celles dues à la rotation des fondations.
Figure7.11 : Défaut de joint et effet de niveau souple (Séisme de Boumerdès, Algérie 2003)
Les bâtiments qui ont une forme complexe en plan ne se déforment pas de façon régulière. Les
solutions supprimant ou limitant les oscillations différentielles est de simplifier les formes en
plan de bâtiments présentant des configurations complexes (forme en T, U, L, H,...) comme il
est indiqué dans la figure 7.12.
La durée des séismes n’étant pas prise en compte dans le dimensionnement, les règles
parasismiques exigent que la structure possède un comportement ductile, c’est-à-dire qu’elle
puisse subir de grandes déformations avant la rupture au lieu de se rompre brutalement, car ces
déformations prolongent sa résistance dans le temps.
La ductilité dépend :