Introduction
Les réseaux de données que nous utilisons quotidiennement pour apprendre, jouer et travailler
vont du petit réseau local au vaste interréseau mondial. À domicile, un utilisateur peut avoir
un routeur et deux ordinateurs ou plus. Au travail, une entreprise disposera peut-être de
plusieurs routeurs et commutateurs pour répondre aux besoins de communication de données
de centaines, voire de milliers d'ordinateurs.
Les routeurs transfèrent les paquets à l'aide d'informations figurant dans la table de routage.
Les routes vers les réseaux distants peuvent être apprises par le routeur de deux façons : les
routes statiques et les routes dynamiques.
À mesure que les réseaux évoluaient et devenaient plus complexes, de nouveaux protocoles
de routage ont émergé. Le protocole de routage RIP a été mis à jour pour prendre en compte
la croissance de l'environnement réseau, devenant ainsi RIPv2. Toutefois, à ce jour, cette
nouvelle version n'est toujours pas adaptée aux grands réseaux. Aussi, deux protocoles de
routage avancés ont été développés pour répondre aux besoins des réseaux plus importants :
OSPF (Open Shortest Path First) et IS-IS (Intermediate System-to-Intermediate System).
Cisco a développé les protocoles IGRP (Interior Gateway Routing Protocol) et Enhanced
IGRP (EIGRP), qui s'adaptent également bien aux réseaux de plus grande taille.
Il a fallu par ailleurs interconnecter des interréseaux différents et assurer un routage entre ces
derniers. Le protocole BGP (Border Gateway Protocol) (BGP) est désormais utilisé entre les
fournisseurs d'accès Internet (FAI). Le protocole BGP est également utilisé entre les FAI et
leurs clients privés plus importants pour échanger des informations de routage.
Le protocole RIP est le plus simple des protocoles de routage dynamique. Il est utilisé dans
cette section pour fournir des notions de base sur le protocole de routage.
Les principaux composants des protocoles de routage dynamique incluent les éléments
suivants :
Algorithme : un algorithme est une liste précise d'étapes permettant d'accomplir une
tâche. Les protocoles de routage utilisent des algorithmes pour faciliter l'échange
d'informations de routage et déterminer le meilleur chemin d'accès.
Les protocoles de routage déterminent le meilleur chemin, ou la meilleure route, vers chaque
réseau. Cette route est alors ajoutée à la table de routage. L'un des principaux avantages des
protocoles de routage dynamique est l'échange d'informations de routage entre les routeurs
lors de la modification de la topologie. Cet échange permet aux routeurs de découvrir
automatiquement de nouveaux réseaux et également de trouver d'autres chemins en cas
d'échec d'un lien vers un réseau actif.
Par rapport au routage statique, les protocoles de routage dynamique requièrent une charge
administrative moindre. Toutefois, l'utilisation de protocoles de routage dynamique implique
qu'une partie des ressources d'un routeur est dédiée au fonctionnement du protocole (y
compris le temps processeur et la bande passante du lien réseau). Malgré les avantages du
routage dynamique, le routage statique a encore toute sa légitimité. Selon la situation, l'un
conviendra mieux que l'autre. Le routage statique et le routage dynamique peuvent être
configurés sur des réseaux moyennement complexes.
Faciliter la maintenance des tables de routage dans les réseaux de petite taille qui ne
sont pas amenés à se développer de manière significative
Permettre le routage vers et à partir d'un réseau d'extrémité, à savoir un réseau avec
une seule route par défaut vers l'extérieur et aucune connaissance d'aucun des réseaux
distants
Accès à une seule route par défaut (qui sert à représenter un chemin vers tout réseau
ne présentant aucune correspondance plus spécifique avec une autre route figurant
dans la table de routage)
Les routes statiques ne sont pas faciles à mettre en œuvre dans un grand réseau.
Supposons qu'il faille mettre à jour les configurations de routage statique pour les sept
routeurs de la Figure 1.
D'une manière générale, le fonctionnement d'un protocole de routage dynamique peut être
décrit de la manière suivante :
2. Le routeur partage les messages et les informations de routage avec d'autres routeurs qui
utilisent le même protocole de routage.
3. Les routeurs échangent des informations de routage pour découvrir des réseaux distants.
Démarrage à froid
Tous les protocoles de routage suivent les mêmes schémas de fonctionnement. Pour illustrer
ceci, examinez le scénario suivant dans lequel les trois routeurs exécutent tous RIPv2.
Lorsqu'un routeur est mis sous tension, il ne dispose d'aucune information sur la topologie du
réseau. Il ne sait même pas que des périphériques sont connectés à l'autre extrémité de ses
liaisons. Les seules informations dont dispose un routeur sont celles de son propre fichier de
configuration qui est stocké dans la mémoire vive non volatile. Une fois amorcé avec succès,
le routeur applique la configuration enregistrée. Si l'adressage IP est correctement configuré,
le routeur détecte d'abord ses propres réseaux connectés directement.
La figure ci-dessous illustre la détection initiale des réseaux connectés pour chaque routeur.
Observez la façon dont les routeurs effectuent le processus d'amorçage et détectent ensuite
tous les réseaux connectés directement et masques de sous-réseau. Ces informations sont
ajoutées à leurs tables de routage comme suit :
R2 ajoute le réseau 10.2.0.0 disponible via l'interface série 0/0/0 et 10.3.0.0 devient
alors disponible via l'interface série 0/0/1.
R3 ajoute le réseau 10.3.0.0 disponible via l'interface série 0/0/1 et 10.4.0.0 devient
alors disponible via l'interface FastEthernet 0/0.
Avec ces informations initiales, les routeurs recherchent ensuite des sources de route
supplémentaires pour leurs tables de routage.
Découverte du réseau
Après un démarrage et une détection initiaux, la table de routage est mise à jour avec tous les
réseaux directement connectés et les interfaces sur lesquelles ces réseaux résident.
Si un protocole de routage est configuré, l'étape suivante pour le routeur est de commencer à
échanger des mises à jour de routage pour découvrir toutes les routes distantes.
Le routeur envoie un paquet de mise à jour à toutes les interfaces activées sur le routeur. La
mise à jour contient les informations de la table de routage, qui correspondent actuellement à
tous les réseaux directement connectés.
Parallèlement, le routeur reçoit et traite également les mises à jour similaires provenant
d'autres routeurs connectés. Dès qu'il reçoit une mise à jour, le routeur y recherche de
nouvelles informations. Tous les réseaux qui ne sont actuellement pas répertoriés dans la table
de routage sont ajoutés.
Reportez-vous à la figure ci-contre pour obtenir une configuration de topologie entre trois
routeurs, R1, R2 et R3. En fonction de cette topologie, vous trouverez ci-dessous une liste des
différentes mises à jour que R1, R2 et R3 envoient et reçoivent durant la convergence initiale.
R1 :
Envoie une mise à jour sur le réseau 10.1.0.0 via l'interface Serial 0/0/0.
Envoie une mise à jour sur le réseau 10.2.0.0 via l'interface FastEthernet0/0.
Reçoit une mise à jour de R2 sur le réseau 10.3.0.0 et augmente le nombre de sauts
de 1.
Stocke le réseau 10.3.0.0 dans la table de routage avec une métrique de 1.
R2 :
Envoie une mise à jour sur le réseau 10.3.0.0 via l'interface Serial 0/0/0.
Envoie une mise à jour sur le réseau 10.2.0.0 via l'interface Serial 0/0/1.
Reçoit une mise à jour de R1 sur le réseau 10.1.0.0 et augmente le nombre de sauts
de 1.
Stocke le réseau 10.1.0.0 dans la table de routage avec une métrique de 1.
Reçoit une mise à jour de R3 sur le réseau 10.4.0.0 et augmente le nombre de sauts
de 1.
Stocke le réseau 10.4.0.0 dans la table de routage avec une métrique de 1.
R3 :
Envoie une mise à jour sur le réseau 10.4.0.0 via l'interface Serial 0/0/1.
Envoie une mise à jour sur le réseau 10.3.0.0 via l'interface FastEthernet0/0.
Reçoit une mise à jour de R2 sur le réseau 10.2.0.0 et augmente le nombre de sauts
de 1.
Stocke le réseau 10.2.0.0 dans la table de routage avec une métrique de 1.
Reportez-vous à la figure ci-contre pour obtenir une configuration de topologie entre trois
routeurs, R1, R2 et R3. Une fois la détection initiale terminée, chaque routeur poursuit le
processus de convergence en envoyant et recevant les mises à jour suivantes.
R1 :
Envoie une mise à jour sur le réseau 10.1.0.0 via l'interface Serial 0/0/0.
Envoie une mise à jour sur les réseaux 10.2.0.0 et 10.3.0.0 via l'interface
FastEthernet 0/0.
Reçoit une mise à jour de R2 sur le réseau 10.4.0.0 et augmente le nombre de sauts
de 1.
Stocke le réseau 10.4.0.0 dans la table de routage avec une métrique de 2.
La même mise à jour de R2 contient des informations sur le réseau 10.3.0.0 avec une
métrique de 1. Aucune modification n'est intervenue ; par conséquent, les informations
de routage restent les mêmes.
R2 :
Envoie une mise à jour sur les réseaux 10.3.0.0 et 10.4.0.0 via l'interface Serial 0/0/0.
Envoie une mise à jour sur les réseaux 10.1.0.0 et 10.2.0.0 via l'interface Serial 0/0/1.
Reçoit une mise à jour de R1 sur le réseau 10.1.0.0. Aucune modification n'est
intervenue ; par conséquent, les informations de routage restent les mêmes.
Reçoit une mise à jour de R3 sur le réseau 10.4.0.0. Aucune modification n'est
intervenue ; par conséquent, les informations de routage restent les mêmes.
R3 :
Envoie une mise à jour sur le réseau 10.4.0.0 via l'interface Serial 0/0/1.
Envoie une mise à jour sur les réseaux 10.2.0.0 et 10.3.0.0 via l'interface
FastEthernet 0/0.
Reçoit une mise à jour de R2 sur le réseau 10.1.0.0 et augmente le nombre de sauts
de 1.
Stocke le réseau 10.1.0.0 dans la table de routage avec une métrique de 2.
La même mise à jour de R2 contient des informations sur le réseau 10.2.0.0 avec une
métrique de 1. Aucune modification n'est intervenue ; par conséquent, les informations
de routage restent les mêmes.
Dans la figure ci-dessous les routeurs R1, R2 et R3 envoient la dernière table de routage à
leurs voisins.
Les protocoles de routage à vecteur de distance mettent généralement en œuvre une technique
de prévention des boucles de routage appelée « découpage d'horizon ». Le découpage
d'horizon empêche l'envoi d'informations via l'interface qui les a envoyées. Par exemple, R2
n'envoie pas de mise à jour contenant le réseau 10.1.0.0 via l'interface Serial 0/0/0, car R2 a
pris connaissance du réseau 10.1.0.0 via l'interface Serial 0/0/0.
Une fois que les routeurs d'un réseau ont convergé, le routeur peut ensuite utiliser les
informations au sein de la table de route pour déterminer le meilleur chemin permettant
d'atteindre une destination. Des protocoles de routage différents ont différentes façons de
calculer le meilleur chemin.
Exécution de la convergence
Le réseau a convergé lorsque tous les routeurs disposent d'informations complètes et précises
sur le réseau entier, comme vous le voyez dans la Figure 1. Le temps de convergence est le
temps nécessaire aux routeurs pour partager des informations, calculer les meilleurs chemins
et mettre à jour leurs tables de routage. Un réseau n'est pas complètement opérationnel tant
qu'il n'a pas convergé. Par conséquent, le temps de convergence doit être bref pour la plupart
des réseaux.
Comme illustré dans la Figure 2, les protocoles de routage peuvent être classés en fonction de
leur vitesse de convergence : une convergence rapide améliore un protocole de routage. En
général, les protocoles plus anciens, tels que le protocole RIP, convergent lentement, tandis
que les protocoles modernes, tels que les protocoles EIGRP et OSPF, convergent plus
rapidement.
Types de protocoles de routage
Classification des protocoles de routage
Les protocoles de routage peuvent être classés dans différents groupes selon leurs
caractéristiques. Plus précisément, les protocoles de routage peuvent être classés en fonction
de leur :
IGRP (ancien) - IGP, vecteur de distance, le protocole par classe développé par Cisco
(abandonné depuis l'IOS 12.2 et versions ultérieures)
EIGRP - IGP, vecteur de distance, protocole sans classe développé par Cisco
Internet repose sur le concept du SA ; par conséquent, deux types de protocoles de routage
sont nécessaires :
L'exemple de la figure fournit des scénarios simples illustrant le déploiement des protocoles
IGP et BGP, ainsi que du routage statique :
AS-3 - Il s'agit d'une petite entreprise avec les routeurs plus anciens au sein du
système autonome ; il utilise le protocole RIP comme protocole IGP. Le
protocole BGP n'est pas nécessaire car il est à connexion unique (c'est-à-dire qu'il se
connecte à un seul fournisseur de services). Au lieu de cela, le routage statique est mis
en œuvre entre le SA et le fournisseur de services.
Distance - Identifie la distance par rapport au réseau de destination et est basée sur
une métrique comme le nombre de sauts, le coût, la bande passante, le délai, etc.
Par exemple, dans la figure présentée, R1 sait que la distance pour atteindre le réseau
172.16.3.0/24 est de 1 saut et que la direction est celle de l'interface S0/0/0 vers R2.
Les routeurs compatibles RIP envoient des mises à jour régulières de leurs informations de
routage à leurs voisins. Les protocoles de routage à état de liens n'utilisent pas de mises à jour
régulières. Une fois que le réseau a convergé, une mise à jour d'état de liens est envoyée
uniquement en cas de modification de la topologie. Par exemple, dans l'animation, la mise à
jour d'état de liens n'est pas envoyée tant que le réseau 172.16.3.0 n'est pas hors service.
Les protocoles à état de liens sont tout particulièrement adaptés dans les situations suivantes :
Les deux protocoles de routage IPv4 développés à l'origine étaient RIPv1 et IGRP. Ils ont été
créés lorsque des adresses réseau ont été attribuées en fonction des classes (c'est-à-dire, les
classes A, B ou C). À cette époque, un protocole de routage n'avait pas besoin d'inclure le
masque de sous-réseau dans la mise à jour de routage, parce que le masque de réseau pouvait
être déterminé en fonction du premier octet de l'adresse réseau.
Remarque : seuls les protocoles RIPv1 et IGRP sont des protocoles par classe. Tous les
autres protocoles de routage IPv4 et IPv6 sont sans classe. L'adressage par classe n'a jamais
fait partie du protocole IPv6.
Le fait que les protocoles RIPv1 et IGRP n'incluent pas les informations de masque de sous-
réseau dans leurs mises à jour signifie qu'ils ne peuvent pas fournir de masques de sous-réseau
de longueur variable (VLSM) et de routage interdomaine sans classe (CIDR).
Les protocoles de routage par classe créent également des problèmes sur les réseaux
discontinus. On parle de « réseau discontinu » lorsque des sous-réseaux de la même adresse
d'un réseau principal par classe sont séparés par une adresse réseau par classe différente.
Pour illustrer les défauts du routage par classe, reportez-vous à la topologie dans la Figure 1.
Notez que les réseaux locaux de R1 (172.16.1.0/24) et R3 (172.16.2.0/24) sont tous deux des
sous-réseaux du même réseau de classe B (172.16.0.0/16). Ils sont séparés par différentes
adresses réseau par classe (192.168.1.0/30 et 192.168.2.0/30).
Lorsque R1 transmet une mise à jour à R2, le protocole RIPv1 n'inclut pas les informations de
masque de sous-réseau avec la mise à jour ; il transmet uniquement l'adresse réseau de
classe B 172.16.0.0.
R2 reçoit et traite la mise à jour. Ensuite, il crée et ajoute une entrée pour le réseau de classe B
172.16.0.0/16 dans la table de routage, comme illustré dans la Figure 2.
La Figure 3 montre que lorsque R3 transfère une mise à jour vers R2, il n'inclut pas non plus
les informations de masque de sous-réseau et donc transmet uniquement l'adresse réseau par
classe 172.16.0.0.
Dans la Figure 4, R2 reçoit et traite la mise à jour et ajoute une autre entrée pour l'adresse
réseau par classe 172.16.0.0/16 à sa table de routage. Lorsqu'il y a deux entrées avec des
métriques identiques dans la table de routage, le routeur partage la charge du trafic en parts
égales entre les deux liens. On parle d'équilibrage de la charge.
Comme l'illustre la Figure 5, cela a un impact négatif sur un réseau discontinu. Notez le
comportement erratique des commandes ping et traceroute.
Les protocoles de routage IPv6 sont sans classe. Généralement, la distinction entre un
protocole de routage par classe ou sans classe s'applique uniquement aux protocoles de
routage IPv4. Tous les protocoles de routage IPv6 sont considérés comme étant sans classe
car ils incluent la longueur de préfixe avec l'adresse IPv6.
Les Figures 1 à 5 illustrent la façon dont le routage sans classe résout les problèmes créés par
le routage par classe :
Figure 1 - Dans cette conception de réseau discontinu, le protocole sans classe RIPv2
a été mis en œuvre sur l'ensemble des trois routeurs. Lorsque R1 transmet une mise à
jour à R2, le protocole RIPv2 inclut les informations de masque de sous-réseau avec la
mise à jour 172.16.1.0/24.
Figure 2 - R2 reçoit, traite et ajoute deux entrées dans la table de routage. La première
ligne affiche l'adresse réseau par classe 172.16.0.0 avec le masque de sous-réseau /24
de la mise à jour. Il s'agit de la route parent. La seconde entrée indique l'adresse réseau
VLSM 172.16.1.0 avec l'adresse de sortie et de tronçon suivant. On parle alors de
« route enfant ». Les routes parent n'incluent jamais l'adresse IP d'interface de sortie
ou de tronçon suivant.
Figure 3 - Lorsque R3 transmet une mise à jour à R2, le protocole RIPv2 inclut les
informations de masque de sous-réseau avec la mise à jour 172.16.2.0/24.
Figure 4 - R2 reçoit, traite et ajoute une autre entrée de route enfant 172.16.2.0/24
sous l'entrée de route parent 172.16.0.0.
Figure 5 - R2 est maintenant au courant des réseaux divisés en sous-réseaux.
Par classe ou sans classe (utilisation du VLSM) - Les protocoles de routage par classe
n'incluent pas le masque de sous-réseau et ne peuvent pas prendre en charge le VLSM. Les
protocoles de routage sans classe incluent le masque de sous-réseau dans les mises à jour.
Les protocoles de routage sans classe prennent en charge la technique VLSM et la
récapitulation des meilleures routes.
Utilisation des ressources - Inclut les exigences d'un protocole de routage, telles que l'espace
mémoire (RAM), l'utilisation du processeur et l'utilisation de la bande passante. Pour des
besoins en ressources plus élevés, un matériel plus puissant est nécessaire pour prendre en
charge le fonctionnement du protocole de routage en plus des processus de transfert de
paquets.
Une métrique est une valeur mesurable attribuée par le protocole de routage à différentes
routes selon l'utilité de la route spécifique. Dans les cas où il existe plusieurs chemins vers le
même réseau distant, les métriques de routage sont utilisées pour déterminer le « coût » global
d'un chemin entre la source et la destination. Les protocoles de routage déterminent le
meilleur chemin en fonction de la route qui présente le coût le plus faible.
Les métriques utilisées par les protocoles de routage varient en fonction du protocole. La
métrique utilisée par un protocole de routage n'est pas comparable à celle utilisée par un autre
protocole. Deux protocoles de routage différents peuvent choisir des chemins différents vers
une même destination.
Certains protocoles de routage à vecteur de distance envoient des mises à jour périodiques.
Par exemple, le protocole RIP envoie une mise à jour périodique à tous ses voisins toutes les
30 secondes. Le protocole RIP effectue cette opération même si la topologie n'a pas changé ;
il continue à envoyer des mises à jour. Le protocole RIPv1 atteint l'ensemble de ses voisins en
envoyant des mises à jour à l'adresse IPv4 de tous les hôtes, 255.255.255.255, par le biais
d'une diffusion.
La diffusion de mises à jour périodiques est inefficace, car les mises à jour consomment de la
bande passante et pèsent sur les ressources processeur des périphériques réseau. Chaque
périphérique réseau doit traiter un message de diffusion. Au lieu de cela, les protocoles RIPv2
et EIGRP utilisent des adresses de multidiffusion de façon à ce que seuls les voisins qui
requièrent des mises à jour les reçoivent. Le protocole EIGRP peut également envoyer un
message monodiffusion uniquement au voisin affecté. En outre, le protocole EIGRP envoie
uniquement des mises à jour lorsque nécessaire, plutôt que régulièrement.
Comme l'illustre la figure, les deux protocoles modernes de routage à vecteur de distance
IPv4 sont RIPv2 et EIGRP. Les protocoles RIPv1 et IGRP sont indiqués uniquement à des
fins de précision historique.
Algorithme de vecteur de distance
Au centre du protocole à vecteur de distance, l'algorithme de routage sert à calculer les
meilleurs chemins et à envoyer ces informations aux voisins.
L'algorithme utilisé pour les protocoles de routage définit les processus suivants :
Les mises à jour de routage sont diffusées (255.255.255.255) toutes les 30 secondes.
Un nombre de sauts supérieur à 15 est considéré comme étant infini (trop loin). Le routeur
de ce 15e saut ne propagerait pas la mise à jour de routage au routeur suivant.
En 1993, le protocole RIPv1 a évolué en protocole de routage sans classe connu sous le nom
de RIP version 2 (RIPv2). Le protocole RIPv2 a apporté les améliorations suivantes :
Protocole de routage sans classe - Prend en charge VLSM et CIDR, car il inclut le masque de
sous-réseau dans les mises à jour de routage.
Efficacité accrue - Transmet les mises à jour à l'adresse de multidiffusion 224.0.0.9, au lieu de
l'adresse de diffusion 255.255.255.255.
La table dans la figure récapitule les différences entre les protocoles RIPv1 et RIPv2.
Les mises à jour RIP sont encapsulées dans un segment UDP, avec les numéros de ports
source et de destination définis sur le port UDP 520.
En 1997, la version IPv6 du protocole RIP a été publiée. Le protocole RIPng est basé sur le
protocole RIPv2. Il est toujours limité à 15 sauts et la distance administrative est de 120.
Le protocole EIGRP
Le protocole IGRP (Interior Gateway Routing Protocol) est le premier protocole de routage
IPv4 propriétaire développé par Cisco en 1984. Il utilisait les caractéristiques conceptuelles
suivantes :
La bande passante, le délai, la charge et la fiabilité sont utilisés pour créer une
métrique composite.
Par défaut, les mises à jour de routage sont diffusées toutes les 90 secondes.
La table dans la figure récapitule les différences entre les protocoles IGRP et EIGRP.
Gestion d'une table topologique - Gère toutes les routes reçues des voisins (pas
seulement les meilleurs chemins) dans une table topologique. L'algorithme DUAL
permet d'insérer les routes de secours dans la table topologique EIGRP.
Convergence rapide - Dans la plupart des cas, c'est le protocole IGP qui converge le
plus rapidement car il conserve des routes alternatives, permettant une convergence
quasiment instantanée. Si une route principale échoue, le routeur peut utiliser l'autre
route identifiée. Le basculement vers l'autre route est immédiat et n'implique pas
l'interaction avec d'autres routeurs.
Dans ce scénario, tous les routeurs ont été configurés avec les fonctionnalités de gestion de
base et toutes les interfaces identifiées dans la topologie de référence sont configurées et
activées. Aucune route statique n'est configurée et aucun protocole de routage n'est activé. Par
conséquent, l'accès au réseau distant est actuellement impossible. Le protocole RIPv2 est
utilisé comme protocole de routage dynamique. Pour activer le protocole RIP, utilisez la
commande router rip, comme illustré dans la Figure 3. Cette commande ne lance pas
automatiquement le processus RIP. À la place, il permet d'accéder au mode de configuration
du routeur dans lequel les paramètres de routage RIP sont configurés.
Pour activer le routage RIP pour un réseau, utilisez la commande du mode de configuration de
routeur network network-address. Entrez l'adresse réseau par classe de chaque réseau
connecté directement. Cette commande :
Annonce le réseau spécifié dans les mises à jour de routage RIP envoyées aux autres
routeurs toutes les 30 secondes.
2. Les valeurs des différents compteurs ; par exemple, la prochaine mise à jour de routage est
envoyée par R1 en 16 secondes.
5. Les réseaux par classe sont annoncés par R1. Il s'agit des réseaux qui seront inclus par R1
dans ses mises à jour RIP.
6. Les voisins RIP sont répertoriés avec leur adresse IP de tronçon suivant, la distance
administrative associée que R2 utilise pour les mises à jour envoyées par ce voisin et le
moment auquel la dernière modification envoyée par ce voisin a été reçue.
Remarque : cette commande s'avère également très utile pour vérifier les opérations
effectuées par d'autres protocoles de routage (c'est-à-dire, EIGRP et OSPF).
La commande show ip route affiche les routes RIP installées dans la table de routage. Dans la
Figure 2, R1 connaît désormais les réseaux en surbrillance.
La Figure 3 vérifie qu'il ne reste aucune route RIP dans la table de routage. Ceci parce que R1
n'écoute à présent que les mises à jour RIPv2. R2 et R3 envoient toujours les mises à jour
RIPv1. Par conséquent, la commande version 2 doit être configurée sur tous les routeurs du
domaine de routage.
Par exemple, consultez la topologie dans la Figure 1. Le protocole RIP envoie des mises à
jour à partir de son interface G0/0 même si aucun périphérique RIP n'existe sur ce réseau
local. Le routeur R1 n'a aucun moyen de savoir cela et envoie donc une mise à jour toutes les
30 secondes. L'envoi de mises à jour non nécessaires sur un réseau local a une incidence sur le
réseau à trois niveaux :
Gaspillage de la bande passante - La bande passante est utilisée pour transporter les
mises à jour inutiles. Puisque les mises à jour RIP sont diffusées ou multidiffusées, les
commutateurs transfèrent également les mises à jour via tous les ports.
Gaspillage des ressources - Tous les périphériques du réseau local doivent traiter la
mise à jour jusqu'aux couches transport, point à partir duquel les périphériques
ignoreront la mise à jour.
Risque de sécurité - L'annonce des mises à jour sur un réseau de diffusion constitue
un risque pour la sécurité. Les mises à jour RIP peuvent être interceptées par un
logiciel d'analyse de paquets. Les mises à jour de routage peuvent être modifiées et
retournées au routeur avec des métriques fausses qui altèrent la table de routage et
provoquent l'acheminement incorrect du trafic.
Il est inutile que R1, R2 et R3 transmettent les mises à jour RIP via leurs interfaces LAN. La
configuration dans la Figure 2 identifie l'interface G0/0 de R1 comme étant passive. La
commande show ip protocols permet ensuite de vérifier que l'interface Gigabit Ethernet était
passive. Notez que l'interface G0/0 n'est plus indiquée comme envoyant ou recevant des mises
à jour de la version 2, mais figure plutôt maintenant dans la section Passive Interface(s).
Notez par ailleurs que le réseau 192.168.1.0 figure toujours sous Routing for Networks, ce qui
signifie que ce réseau est encore inclus en tant qu'entrée de route dans les mises à jour RIP
envoyées à R2.
Des routes statiques par défaut similaires peuvent être configurées sur R2 et R3, mais il est
beaucoup plus intéressant en matière d'évolutivité de l'entrer une fois sur le routeur de
périphérie R1 et de demander ensuite à R1 de la propager à tous les autres routeurs au moyen
du protocole RIP. Pour assurer la connectivité Internet de tous les autres réseaux dans le
domaine de routage RIP, la route statique par défaut doit être annoncée à tous les autres
routeurs qui utilisent le protocole de routage dynamique.
Pour propager une route par défaut, le routeur de périphérie doit être configuré avec les
éléments suivants :
Une route statique par défaut au moyen de la commande ip route 0.0.0.0 0.0.0.0 exit-
intf next-hop-ip.
L'exemple de la Figure 2 configure une route statique par défaut entièrement spécifiée vers le
fournisseur de services et ensuite la route est diffusée par le protocole RIP. Remarquez que
R1 dispose désormais d'une passerelle de dernier recours et que la route par défaut est
installée dans sa table de routage.
Routage dynamique à état de liens
Fonctionnement du protocole de routage à état de liens
Protocoles du plus court chemin
Les protocoles de routage à état de liens sont également connus sous le nom de protocoles du
plus court chemin et sont élaborés à partir de l'algorithme du plus court chemin (SPF)
d'Edsger Dijkstra. L'algorithme SPF sera expliqué plus en détail dans une section ultérieure.
Les protocoles de routage à état de liens IPv4 sont présentés dans la figure :
Les protocoles de routage à état de liens ont la réputation d'être beaucoup plus complexes que
leurs équivalents à vecteur de distance. Cependant, les fonctionnalités de base et la
configuration des protocoles de routage à état de liens sont également simples.
Tout comme les protocoles RIP et EIGRP, les opérations de base du protocole OSPF peuvent
être configurées au moyen des éléments suivants :
Algorithme de dijkstra
Tous les protocoles de routage à état de liens appliquent l'algorithme de Dijkstra pour calculer
le meilleur chemin pour la route. Cet algorithme est en général désigné sous le nom
d'algorithme SPF. Cet algorithme utilise le coût total de chaque chemin, de la source à la
destination, afin de déterminer le coût total de la route.
Dans le schéma, chaque chemin est étiqueté avec une valeur de coût arbitraire. Le coût du
plus court chemin pour que R2 envoie des paquets vers le réseau local attaché à R3
correspond à 27. Chacun d'eux détermine son propre coût vers chaque destination de la
topologie. En d'autres termes, chaque routeur exécute l'algorithme SPF et détermine le coût
depuis sa propre perspective.
Remarque : la présente section traite du coût, qui est déterminé par l'arborescence SPF. Pour
cette raison, les illustrations dans l'ensemble de cette section présentent les connexions de
l'arborescence SPF, et non la topologie. Tous les liens sont représentés par une ligne noire
continue.
Exemple SPF
La table dans la Figure 1 illustre le chemin le plus court et le coût cumulé pour accéder aux
réseaux de destination identifiés du point de vue de R1.
Le chemin le plus court n'est pas nécessairement celui qui comporte le moins de sauts. Par
exemple, regardez le chemin vers le réseau local R5. Vous pourriez penser que R1 envoie
directement les données vers R4 plutôt que vers R3. Cependant, le coût permettant d'atteindre
R4 directement (22) est plus élevé que le coût qui permet d'atteindre R4 via R3 (17)
Observez le chemin le plus court de chaque routeur pour atteindre chaque réseau local,
comme indiqué dans les Figures 2 à 5.
Mises à jour d'état de liens
Comment fonctionne exactement un protocole de routage à état de liens ? Dans les protocoles
de routage à état de liens, un lien désigne une interface de routeur. Les informations relatives
à l'état de ces liens sont appelées état de liens.
1. Chaque routeur prend connaissance de ses propres liens et des réseaux qui lui sont
connectés directement. Cette opération s'effectue en détectant qu'une interface se trouve dans
l'état up.
2. Chaque routeur est responsable de la détection de ses voisins sur les réseaux connectés
directement. Les routeurs à état de liens effectuent cette détection en échangeant des paquets
Hello avec d'autres routeurs à état de liens situés sur des réseaux connectés directement.
3. Chaque routeur construit un paquet LSP (Link-State Packet) contenant l'état de chacun des
liens connectés directement. Il procède en enregistrant toutes les informations pertinentes sur
chaque voisin, notamment l'ID du voisin, le type de lien et la bande passante.
4. Chaque routeur inonde tous les voisins avec des paquets LSP. Les voisins stockent tous les
paquets LSP reçus dans une base de données. Ensuite, ils diffusent les paquets LSP à leurs
voisins jusqu'à ce que tous les routeurs de la zone aient reçu ceux-ci. Chaque routeur stocke
une copie de chaque LSP reçu de ses voisins dans une base de données locale
5. Chaque routeur utilise la base de données pour élaborer une carte complète de la topologie
et calcule le meilleur chemin vers chaque réseau de destination. Le routeur possède ainsi une
carte complète s'apparentant à une carte routière de l'ensemble des destinations de la topologie
et des routes pour les atteindre. L'algorithme SPF sert à construire la carte de la topologie et à
déterminer le meilleur chemin vers chaque réseau.
Remarque : ce processus est identique à la fois pour OSPF pour IPv4 et OSPF pour IPv6.
Les exemples de cette section font référence au protocole OSPF pour IPv4.
Consultez la topologie dans la Figure 1. Dans le cadre de cette discussion, supposons que le
routeur R1 ait préalablement été configuré et dispose d'une connectivité totale avec tous les
voisins. Toutefois, une brève coupure de courant est survenue sur le routeur R1 et ce dernier a
dû redémarrer.
Comme pour les protocoles à vecteur de distance et les routes statiques, l'interface doit être
correctement configurée avec une adresse IPv4 et un masque de sous-réseau, et le lien doit
être à l'état actif (up) avant que le protocole de routage à état de liens puisse le détecter.
Comme avec les protocoles à vecteur de distance, l'interface doit être incluse dans une des
instructions de configuration de routeur network avant de pouvoir participer au processus
d'état de liens.
FastEthernet 0/0 - 10.1.0.0/16
Serial 0/0/0 - 10.2.0.0/16
Serial 0/0/1 - 10.3.0.0/16
Serial 0/1/0 - 10.4.0.0/16
Le type de réseau, par exemple Ethernet (diffusion) ou lien série point à point
Le coût du lien
Dites bonjour
La deuxième étape du processus de routage à état de liens consiste à faire en sorte que chaque
routeur se charge de répondre à ses voisins sur les réseaux connectés directement.
Les routeurs avec protocoles de routage à état de liens utilisent le protocole Hello pour
détecter les voisins sur ses liens. Un voisin est un routeur qui prend en charge le même
protocole à état de liens.
Dans la figure, R1 envoie des paquets hello à partir de ses liens (interfaces) pour détecter la
présence de voisins. R2, R3 et R4 répondent au paquet Hello avec leurs propres paquets
Hello, les routeurs étant configurés avec le même protocole de routage à état de liens. Il n'y a
pas de voisin sur l'interface FastEthernet 0/0. Comme R1 ne reçoit pas de paquet Hello sur
cette interface, il ne poursuit pas les étapes de processus de routage à état de liens sur le lien
FastEthernet 0/0.
Lorsque deux routeurs à état de liens apprennent qu'ils sont voisins, ils forment une
contiguïté. Ces petits paquets Hello continuent de s'échanger entre deux voisins contigus, et
font office de fonction de veille pour surveiller l'état du voisin. Si un routeur cesse de recevoir
des paquets Hello d'un voisin, ce dernier est considéré comme injoignable et la contiguïté est
interrompue.
Une fois qu'un routeur a établi des contiguïtés, il est en mesure de créer des paquets LSP
contenant des informations à état de liens par rapport à ses propres liens. Une version
simplifiée du paquet LSP de R1 affiché dans la figure contient les éléments suivants :
Inondation de LSP
La quatrième étape du processus de routage à état de liens consiste à faire en sorte que chaque
routeur diffuse le LSP à tous ses voisins, qui vont alors stocker l'ensemble des LSP reçus dans
une base de données.
Chaque routeur diffuse ses informations d'états de liens à l'ensemble des routeurs à état de
liens dans la zone de routage. Lorsqu'un routeur reçoit un paquet LSP d'un routeur du
voisinage, il l'envoie immédiatement à toutes les autres interfaces, sauf à celle qui l'a reçu au
départ. Ce processus crée un effet de diffusion de LSP à partir de tous les routeurs de la zone
de routage.
Dans la figure, notez la façon dont les paquets LSP sont diffusés presque immédiatement
après avoir été reçus sans calculs intermédiaires. Les protocoles de routage à état de liens
calculent l'algorithme SPF au terme de l'inondation. Par conséquent, les protocoles de routage
à état de liens parviennent à une convergence très rapidement.
Souvenez-vous que les paquets LSP n'ont pas besoin d'être envoyés de façon périodique. Un
LSP doit être envoyé uniquement :
Outre les données d'état de liens, un paquet LSP contient également d'autres informations, par
exemple des numéros d'ordre et des données chronologiques, afin d'aider à gérer le processus
d'inondation. Ces informations sont utilisées par chaque routeur pour déterminer si celui-ci a
déjà reçu le paquet LSP provenant d'un autre routeur ou si le paquet LSP contient de
nouvelles informations, par rapport à la base de données d'états de liens. Ce processus permet
à un routeur de conserver uniquement les informations à jour dans sa base de données d'états
de liens.
Création de la base de données d’états de liens
L'étape finale du processus de routage d'état de liens est la suivante : chaque routeur utilise la
base de données pour créer une carte topologique complète et calcule le meilleur chemin vers
chaque réseau de destination.
Par la suite, tous les routeurs reçoivent un paquet LSP de chaque autre routeur à état de liens
dans la zone de routage. Les LSP sont stockés dans la base de données d'états de liens.
Lorsque la base de données d'états de liens est complète, R1 peut utiliser cette dernière ainsi
que l'algorithme SPF (short path first) pour calculer le chemin préféré ou le plus court de
chaque réseau résultant dans l'arborescence SPF.
Par exemple, grâce aux informations d'état de liens de tous les autres routeurs, R1 est en
mesure de construire une arborescence SPF du réseau. Pour commencer, l'algorithme SPF
interprète les paquets LSP de chaque routeur pour identifier les réseaux et les coûts associés.
Chaque routeur construit sa propre arborescence SPF indépendamment des autres routeurs.
Pour garantir un routage approprié, les bases de données d'états de liens utilisées pour
élaborer ces arborescences restent identiques sur tous les routeurs.
La table de routage contient également toutes les routes et tous les réseaux connectés
directement provenant d'autres sources, par exemple les routes statiques. Les paquets sont
désormais acheminés en fonction de ces entrées dans la table de routage.
Pourquoi utiliser des protocoles de routage à état de liens ?
Comme le montre la figure, les protocoles de routage à état de liens offrent plusieurs
avantages par rapport aux protocoles de routage à vecteur de distance.
Élaboration d'une carte topologique - Les protocoles de routage à état de liens créent une
carte topologique ou une arborescence SPF de la topologie du réseau. Les protocoles de
routage à état de liens échangeant des états de liens, l'algorithme SPF peut construire une
arborescence SPF du réseau. En utilisant l'arborescence SPF, chaque routeur peut déterminer
le plus court chemin vers chaque réseau de façon indépendante.
Mises à jour pilotées par événement - Après la diffusion initiale des paquets LSP, les
protocoles de routage à état de liens n'envoient un paquet LSP que lorsqu'un changement de
topologie intervient. Ce dernier ne contient que les informations relatives au lien concerné.
Contrairement à certains protocoles de routage à vecteur de distance, les protocoles de
routage à état de liens n'envoient pas des mises à jour périodiques.
Besoins en matière de bande passante - La diffusion de paquets à état de liens peut affecter
la bande passante disponible sur le réseau de plusieurs façons. Il se peut que cela ne se
produise que pendant le démarrage initial des routeurs, mais peut s'avérer problématique
sur les réseaux instables.
Par exemple, dans la figure, il existe trois domaines de routage différents : zone 1, zone 0 et
zone 51. Si un réseau de la zone 51 tombe en panne, le paquet LSP contenant les informations
sur le lien interrompu est uniquement diffusé vers les autres routeurs de cette zone. Seuls les
routeurs de la zone 51 doivent mettre à jour leurs bases de données d'états de liens, ré-
exécuter l'algorithme SPF, créer une nouvelle arborescence SPF et mettre à jour leurs tables
de routage. Les routeurs des autres zones découvrent que cette route est interrompue, mais par
un type de paquet LSP ne nécessitant pas la ré-exécution de leur algorithme SPF. Les routeurs
des autres zones peuvent mettre à jour leurs tables de routage directement.
Protocoles utilisant l’état de lien
Il n'existe que deux protocoles de routage à état de liens, OSPF et IS-IS.
Le protocole OSPF (Open Shortest Path First) est l'implémentation la plus répandue. Il a été
conçu par le groupe de travail OSPF de l'IETF (Internet Engineering Task Force). Le
développement du protocole OSPF a commencé en 1987 ; il en existe aujourd'hui deux
versions :
Il était à l'origine conçu pour l'ensemble de protocoles OSI et non pour TCP/IP. Par la suite,
Integrated IS-IS, ou Dual IS-IS, a intégré la prise en charge des réseaux IP. Bien qu'IS-IS soit
connu comme le protocole de routage de la plupart des FAI et opérateurs télécom, un nombre
croissant de sociétés commencent à l'utiliser.
Les protocoles OSPF et IS-IS ont beaucoup de points communs, mais présentent également de
nombreuses différences. OSPF et IS-SF ont chacun leurs partisans, qui discutent et débattent
des avantages respectifs d'un protocole de routage sur l'autre. Les deux protocoles offrent les
fonctions de routage nécessaires.
La table de routage
Parties d'une entrée de route IPv4
Entrée de table de routage
La topologie illustrée dans la Figure 1 est utilisée comme topologie de référence pour cette
section. Notez que dans la topologie :
R1 est le routeur de périphérie qui se connecte à Internet. Par conséquent, il propage une
route statique par défaut vers R2 et R3.
R1, R2 et R3 contiennent des réseaux discontinus séparés par un autre réseau par classe.
La Figure 2 affiche la table de routage IPv4 de R1 avec des routes connectées directement,
statiques et dynamiques.
La Figure 2 illustre une des entrées de la table de routage sur R1 pour le réseau connecté
directement 172.16.1.0. Ces entrées ont été automatiquement ajoutées à la table de routage
lorsque l'interface GigabitEthernet 0/0 a été configurée et activée. Les rapports contiennent les
informations suivantes :
Réseau de destination : adresse du réseau distant et façon dont ce réseau est connecté.
Remarque : les entrées de la table de routage locale ne sont pas apparues dans les tables de
routage avant la version 15 d'IOS.
Un routeur comporte généralement plusieurs interfaces configurées. La table de routage
stocke des informations à la fois sur les routes connectées directement et les routes distantes.
Comme avec les réseaux connectés directement, la source de la route indique comment la
route a été découverte. Par exemple, les codes courants des réseaux distants sont les suivants :
S – Indique que la route a été créée manuellement par un administrateur pour atteindre
un réseau spécifique. Il s'agit d'une route statique.
D – Indique que la route a été apprise dynamiquement à partir d'un autre routeur au
moyen du protocole de routage EIGRP.
O – Indique que la route a été apprise dynamiquement à partir d'un autre routeur au
moyen du protocole de routage OSPF.
R – Indique que la route a été apprise dynamiquement à partir d'un autre routeur au
moyen du protocole de routage RIP.
Métrique : indique la valeur attribuée pour atteindre le réseau distant. Les valeurs
inférieures indiquent les routes préférées.
La table de routage IP Cisco n'est pas une base de données linéaire. La table de routage est en
fait une structure hiérarchique utilisée pour accélérer le processus de recherche lors de la
localisation de routes et du transfert de paquets. La hiérarchie de cette structure comprend
plusieurs niveaux.
meilleure route
route de niveau 1
Meilleure route
Une meilleure route est une entrée de table de routage qui contient soit une adresse IPv4 de
tronçon suivant, soit une interface de sortie. Les routes connectées directement, les routes
apprises de manière dynamique et les routes locales sont considérées comme étant de
meilleures routes.
Dans la figure, les zones mises en évidence sont des exemples de meilleures routes. Notez que
toutes ces routes spécifient une adresse IPv4 de tronçon suivant ou une interface de sortie.
Route de niveau 1
Une route de niveau 1 est une route possédant un masque de sous-réseau inférieur ou égal au
masque par classe de l'adresse réseau. Par conséquent, une route de niveau 1 peut être :
Une route de réseau : une route de réseau est une route dotée d'un masque de sous-
réseau égal à celui du masque par classe.
Une route de super-réseau : une route de super-réseau est une adresse réseau avec un
masque inférieur au masque par classe, par exemple une adresse récapitulative.
Une route par défaut : une route par défaut est une route statique avec
l'adresse 0.0.0.0/0.
La source d'une route de niveau 1 peut être un réseau connecté directement, une route statique
ou un protocole de routage dynamique.
La Figure 1 illustre en quoi les routes de niveau 1 sont également de meilleures routes.
La Figure 2 illustre les routes de niveau 1.
À l'instar d'une route de niveau 1, la source d'une route de niveau 2 peut être un réseau
connecté directement, une route statique ou une route apprise dynamiquement. Les routes
enfant de niveau 2 sont également de meilleures routes.
Remarque : n'oubliez pas que la hiérarchie des tables de routage dans Cisco IOS se base sur
un schéma de routage par classe. Une route parent de niveau 1 est l'adresse réseau par classe
de la route de sous-réseau. Cela est vrai même si un protocole de routage sans classe est la
source de la route de sous-réseau.
1. Si la meilleure correspondance est une meilleure route de niveau 1, la route est alors
utilisée pour transférer le paquet.
2. Si la meilleure correspondance est une route parent de niveau 1, passez à l'étape suivante.
Dans la Figure 2, le routeur examine les routes enfant (les routes de sous-réseau) de la route
parent à la recherche d'une meilleure correspondance.
3. En cas de correspondance avec une route enfant de niveau 2, ce sous-réseau est utilisé pour
transférer le paquet.
4. Si vous ne trouvez pas de correspondance avec une route enfant de niveau 2, passez à
l'étape suivante.
Dans la Figure 3, le routeur continue à rechercher des routes de super-réseau de niveau 1 dans
la table de routage, y compris la route par défaut, le cas échéant.
Remarque : une route référençant uniquement une adresse IP de tronçon suivant mais pas
d'interface de sortie doit être convertie en route avec une interface de sortie. Une recherche
récurrente est effectuée sur l'adresse IP de tronçon suivant jusqu'à ce que la route soit
convertie en interface de sortie.
Pour obtenir une correspondance entre l'adresse IPv4 de destination d'un paquet et une route
de la table de routage, l'adresse IPv4 du paquet et la route de la table de routage doivent
partager un certain nombre de bits les plus à gauche identiques. Le masque de sous-réseau de
la route dans la table de routage permet de déterminer le nombre minimum de bits les plus à
gauche qui doivent correspondre. N'oubliez pas qu'un paquet IPv4 ne contient que
l'adresse IPv4, et non le masque de sous-réseau.
La meilleure correspondance est la route de la table de routage qui possède le plus grand
nombre de bits les plus à gauche correspondants à ceux de l'adresse IPv4 de destination du
paquet. La route dotée du plus grand nombre de bits les plus à gauche correspondants (ou la
plus longue correspondance) constitue toujours la route préférée.
Dans la figure, un paquet est destiné à 172.16.0.10. Le routeur a trois routes possibles qui
correspondent à ce paquet : 172.16.0.0/12, 172.16.0.0/18 et 172.16.0.0/26. Parmi les trois
routes, 172.16.0.0/26 est celle qui présente la plus longue correspondance et elle est donc
choisie pour transférer le paquet. N'oubliez pas qu'une route est une correspondance
lorsqu'elle possède au minimum le nombre de bits correspondants indiqués par le masque de
sous-réseau de la route.