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الفصل :األول
:الوحدة M 05
Le Moyen-âge
Plan du cours
Moyen-âge
I- Définitions
1- Le mot
2- Le concept
II- Historicité
III- Divisions du Moyen-âge :
a- Haut Moyen-âge
b- Moyen-âge classique (ou central)
c- Bas Moyen-âge (ou Moyen-âge tardif)
IV- Caractéristiques
V- Féodalité : structure socio-économique
VI- L’art : du style romain au gothique
VII- Culture et pensée médiévales
VIII- Littérature du Moyen-âge :
a- Prépondérance de l’oralité : troubadours, trouvères, jongleurs…
b- L’"écrivain" ou l’"auteur" : statut et concept fluctuants et inconsistants
c- Le sacre de la littérature chevaleresque ou épique : La Chanson de geste : La
Chanson de Roland
d- La littérature satirique et courtoise
e- Texte(s) choisi(s)
3
I- Définitions
1- Le mot
Etymologiquement1 parlant, la terminologie Moyen-âge figurait déjà dans la
littérature antique, pour désigner un intervalle temporel intermédiaire entre deux
périodes. Ainsi, Cicéron, l’écrivain latin (106 av. J.-C.-43 av. J.-C.), décrivant les années
douloureuses de Rome sous le règne de l’empereur Claudius, formula en 56 av. J.-C.,
dans un discours, l’idée d’une époque intermédiaire dévalorisée, utilisant la formule
latine : Medium Tristissimum Tempus2. La référence à une époque médiane entre deux
phases historiques est également perceptible chez Marc-Aurèle (121 apr. J.-C.-180 apr.
J.-C.), empereur, philosophe stoïcien3 et écrivain romain, qui, méditant sur le vice,
explique que celui-ci se manifeste partout, quelque soit la période des scènes que l’on
considère : anciennes, intermédiaires ou contemporaines.
Cependant, c’est seulement avec les humanistes de la Renaissance que l’usage du
mot Moyen-âge, dans un sens foncièrement périodologique de l’histoire, acquiert son
acception moderne. A cet effet, le poète florentin, Pétrarque, emploie pour la première
fois, dans une lettre à Francisco Rinuccini4, le terme Medium tempus, pour dénommer
sa propre époque, qu’il juge sordide (sordes en latin), se lamentant de ne pas être né
plus tôt, ou beaucoup plus tard. Dans ce contexte historiographique, le mot Medium
tempus désigne ce temps intermédiaire entre un passé glorieux (l’Antiquité gréco-latine)
et un nouvel âge d’or qui viendrait redorer le lustre de la civilisation occidentale, alors
en net déclin. Par la suite, le mot Medium tempus reviendra régulièrement sous la
plume des autres écrivains humanistes, tels Leonardo Bruni ou Colluccio Salutati, avec
des connotations souvent de médiocrité et de décadence.
2- Le concept
Souvent, les grandes périodes historiques sont sujettes à des projections qui leur
confèrent des définitions bien distinctes de ce que furent réellement ces périodes. Le cas
du Moyen-âge en est bien l’illustration. En effet, au fil du temps, maints "clichés" et
préjugés se sont accolés à cette période, porteurs d’une projection négative : la pensée
de la Renaissance (XVIè siècle), comme celle des Lumières (XVIIIè siècle), par exemple,
se réfèrent systématiquement au Moyen-âge comme une parenthèse dans l’évolution de
l’Occident ; il est donc synonyme d’immobilisme, d’obscurité, d’ignorance ; sa culture
est taxée de superficialité, de médiocrité.
Il fallait attendre le XIXè siècle, et plus particulièrement l’avènement du
romantisme, pour que l’ère médiévale soit enfin réhabilitée. De fait, pour les
romantiques, le Moyen-âge ne serait aucunement un temps des ténèbres, comme le
prétendaient les siècles antérieurs (spécialement les XVIè et XVIIIè). Loin de là, il
1
- De l’étymologie, science qui a pour objet la recherche de l’origine des mots en suivant leur
évolution à partir de l’état le plus anciennement attesté.
2
- Tristissimum est un superlatif de l’adjectif tristis, qui signifie : morose, triste, affligeant, etc.
Donc, si l’on se risque à traduire la formule latine, on dirait : Période/temps/ère intermédiaire tristissime
(extrêmement triste)
3
- Relativement au stoïcisme : philosophie de Zénon de Cition et de ses disciples, selon laquelle le
bonheur est dans la vertu, la fermeté d'âme. P. ext. Attitude morale caractérisée par une grande
fermeté d'âme dans la douleur ou le malheur; attitude, caractère d'une personne stoïque.
4
- Eminent diplomate et négociant florentin
4
coïncide avec la naissance des Etats (Espagne, France, Allemagne, etc.), la consolidation
de la chevalerie, auréolée par les valeurs de l’honneur, de l’aventure, du sens du
sacrifice, du courage et des tournois5, etc. Davantage, la phase médiévale marqua
l’histoire (en architecture notamment) par le passage de l’art romain au style gothique,
dont les somptueuses cathédrales et les imposants châteaux-forts, entre autres,
témoignent, jusqu’à nos jours, d’un génie hors pair.
Il s’ensuit que la fascination du Moyen-âge se manifeste chez les plus grands
écrivains romantiques, dont certaines œuvres traduisent un hommage solennel à
l’héritage médiéval : Ivanhoé de Walter Scott, Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo…
Pour nombre d’écrivains d’alors, le Moyen-âge devient une source d’inspiration
littéraire, au détriment de l’Antiquité gréco-romaine, qui avait servi de modèle aux
renaissants et aux classiques.
Depuis, les travaux d’éminents spécialistes de cette période (communément
appelés médiévistes) ont notoirement dissipé le teint sombre, voire sinistre, que la
postérité a parfois injustement prêté à cette phase historique.
II- Historicité
Si, comme son nom (Medium tempus) l’indique, le Moyen-âge est une période
intermédiaire, il est nécessaire de le situer dans le temps, c’est-à-dire de lui fixer une
date de début et une date de fin. Quand commence donc le Moyen-âge et quand se
termine-t-il ?
Avant d’entreprendre une réponse à cette question, il est sans doute besoin
d’éclairer une problématique qui a toujours empreint les grandes époques historiques :
Antiquité, Moyen-âge, Renaissance, etc., à savoir le principe de la périodisation. Certes,
sur un axe chronologique, les événements se succèdent et, nécessairement, cela suppose
des coupures, des contradictions, des transitions, des dépassements, etc. Or, ces
derniers ne s’opèrent pas de manière abrupte ou irréversible : par exemple, un homme
qui a vécu les dernières années de l’Antiquité et les premières années du Moyen-âge n’a
constaté presque aucun changement ; pour lui, il ne s’est réellement rien passé, puisqu’il
a continué à vivre de la même façon ; autre exemple : un homme qui a vécu lors des
dernières années du Moyen-âge ressemble davantage, dans sa façon de penser et de
vivre, à l’homme de la Renaissance qu’à celui du Moyen-âge, époque à laquelle,
officiellement, il appartient, etc.
Par conséquent, le principe de la périodisation apparaît comme une nécessité
scolaire et académique, qui prône une lecture linéaire, schématique et intelligible de
l’Histoire ; mais ce principe est loin d’être une évidence scientifique ; il est même
absurde, à certains égards, car les phénomènes humains sont beaucoup plus complexes
pour se prêter à une schématisation aussi simpliste.
Précisément, eu égard à la complexité et à la relativité de cette segmentation
périodique de l’Histoire, la question du commencement et de la fin du Moyen-âge est
diversement appréhendée par les historiens, chacun y va de sa propre interprétation des
événements et de leur impact sur le cours historique des nations ultérieures. Ainsi, pour
5
- Au Moyen-âge, combat, ou joute guerrière au cours de laquelle plusieurs chevaliers s'affrontaient
en champ clos, l'un contre l'autre ou par groupes, à cheval ou à pied, avec lance, pique, épée ou massette,
en présence d'une brillante assemblée.
5
6
- Polit., acte par lequel une partie de la population d'un État se sépare volontairement de cet État,
par voie pacifique ou violente, pour constituer un État indépendant ou pour se réunir à un autre.
7
- Peuple nomade de la steppe, d'origine turque, ougrienne ou mongole selon les chercheurs, qui,
à partir de la fin du IVe s., a fait de profondes incursions en Europe et en Asie centrale jusqu'en Inde.
8
- Peuplade venue de Scandinavie qui se répandit en Europe dans les premiers siècles de l’ère
chrétienne, se divisant en Ostrogoths (Goths d’Orient) et Wisigoths (Goths d’Occident) et ayant en
Occident une réputation bien établie de barbarie.
6
quelques grandes dynasties des rois francs, notamment les Mérovingiens et les
Carolingiens.
• Les Mérovingiens (relativement à Mérovée ou Mérovig, leur fondateur) : ils
règnent du Vè au milieu du VIIIè siècle. Leur notoriété est due principalement au roi
Clovis 1er, qui a étendu le royaume franc sur une grande partie de l’Europe. Cette période
connut une transformation économique significative, puisque l’activité commerciale qui
a longtemps prospéré tout au long du pourtour méditerranéen a changé d’orientation,
vers le Nord, en raison des invasions.
L’agriculture, de son côté, s’est relativement développée grâce à l’élargissement des
surfaces des terres arables, à travers les clairières et à les défrichements des forêts. Les
paysans libres restaient attachés aux seigneurs terriens, moyennant une protection
(contre les envahisseurs barbares) ou une justice rudimentaire : il s’agit des prémices du
système féodal (auquel nous reviendrons un peu plus loin dans ce cours).
On assiste également au déclin des villes en Occident, qui conservèrent les mêmes
fonctions administratives et religieuses, le même aspect architectural (plan
hippodaméen11) que lors de la période romaine.
Quant à la religion, elle demeure inféodée au pouvoir de l’Eglise, seule institution
européenne universelle, quoique son autorité soit de plus en plus contestée. Le pape est
en tête de la hiérarchie religieuse ; il siège à Rome, capitale spirituelle du christianisme.
L’Eglise est investie d’une mission préventive contre les tendances hérétiques
introduites par les peuples païens (arianisme, millénarisme, cathares12, etc.) et contre les
Infidèles (les musulmans). Elle s’emploie aussi à christianiser les masses à confession
paganiste. De fait, elle s’oppose vigoureusement à toute pensée libérale : le pape
Grégoire le Grand, fervent fanatique religieux, détruit plusieurs monuments de
l’ancienne littérature et de l’art antiques.
Logiquement donc, la vie intellectuelle est outrageusement dominée par la
théologie, elle ploie sous la férule de la répression, de la censure ecclésiastiques. Le latin
est la langue d’usage en administration, en jurisprudence. Certains auteurs antiques
sont recopiés et commentés, de rares œuvres à caractère encyclopédique voient le jour :
Les Etymologies, de Saint Isidore de Séville, mais, tout compte fait, aucune activité
culturelle de nature profane n’est tolérée par l’Eglise.
• Les Carolingiens : ils remontent aux Pippinides (en référence à Pépin de
Landen), dynastie de la noblesse franque dont plusieurs membres se nomment Pépin.
Elle relève au pouvoir les derniers rois fainéants13 mérovingiens, déchus par les
Barbares. La gloire des Carolingiens est redevable essentiellement à leur figure
emblématique : le roi Charlemagne, lequel s’est imposé comme le défenseur de la
chrétienté devant la menace musulmane. Il est intronisé à Rome, sous la bénédiction du
pape, comme roi de tous les Francs. Il devient empereur et s’installe à Aix-la-Chapelle
11
- En urbanisme, un plan hippodaméen, hippodamien ou hippodamique est un type d’organisation
des villes dans lequel les rues sont rectilignes et se recoupent en angles droits. Ce type de planification
urbaine était très fréquent chez les Grecs, puis chez les Romains.
12
- Voir plus en détail la signification de ces tendances sectaires un peu plus loin dans ce cours.
13
-" fainéants" est un jeu de mots : "fait" et "néant", surnom attribué par Eginhard, biographe de
Charlemagne, aux derniers rois mérovingiens, incriminant leur paresse et leur manque d’action, occupés
à régner sans rien faire : « ils n’avaient de rois, écrit-il, que le nom ».
8
(Allemagne), qu’il prend pour capitale. En 800, l’Europe entière est sous sa coupe. Son
empire s’étend de la péninsule ibérique aux pays slaves. Il meurt en 814, mais son
empire lui survit jusqu’à 843, où il s’écroule face à une seconde vague d’invasions menée
par les peuples voisins (Vikings, Bulgares, Hongrois, etc.).
2- Moyen-âge classique (ou central) :
Cette période coïncide avec l’essor du système féodal, qui atteint son apogée aux
XIIè et XIIIè siècles. La société est compartimentée et inégale : au sommet de la
hiérarchie trônent les suzerains, qui détiennent leur pouvoir de Dieu, comme cela est
manifeste lors des solennelles cérémonies du sacre ; à l’autre bout du rang se trouvent
les vassaux, engagés dans un lien d’obligations réciproques vis-à-vis des suzerains, mais,
globalement, restent dépendants de ces derniers, soumis à leur volonté. La noblesse
d’épée (les chevaliers) et la noblesse de robe (le clergé) complètent le décor.
La vie économique peut être perçue en analysant la situation dans les campagnes et
dans les villes.
a- dans les campagnes : où se fait sentir une relative amélioration des conditions
de vie de la population, désormais protégée par les Seigneurs. Les affres des guerres,
atténuées par la Paix de Dieu14, cèdent à un climat social stable et plus sûr.
Techniquement, une nette avancée a été réalisée dans le monde agricole : la charrue
substitue l’antique araire, ce qui décuple les surfaces des terres cultivables et le
rendement des récoltes, même si le mode d’exploitation le plus répandu demeure le
servage qui, depuis le temps des Mérovingiens, a remplacé l’esclavage antique. Ces
éléments positifs ont eu un impact direct sur la croissance démographique de la
population, qui a enregistré un bond prodigieux.
b- dans les villes : Certes, il est malaisé de parler des villes, de l’urbanisme au
Moyen-âge, une époque où la ruralité dominait excessivement (près de 95% de la
population était rurale), où l’archaïsme, tant architectural qu’administratif des villes
persistait. Celles-ci se développaient généralement autour d’une cathédrale ou d’un
bâtiment religieux, en cercles concentriques.
Cependant, vers la fin du XIè siècle, le rôle politique et économique des villes
s’accroît dans toute l’Europe chrétienne. En Italie, elles seront au cœur d’Etats puissants
(Venise, Florence, Milan…). Dans les pays nordiques, l’essor des villes est percevable
d’après le dynamisme des grands ports (mer du Nord, mer baltique) et le
développement des réseaux commerciaux.
3- Bas Moyen-âge (ou Moyen-âge tardif) :
Les deux derniers siècles du Moyen-âge (XIVè et XVè) sont marqués par une
profonde crise systémique, qu’on peut appréhender selon deux axes : l’infrastructure et
la superstructure.
• Infrastructure : qui englobe les conditions matérielles de la vie d’une société
(moyens, techniques de production, leurs rapports avec les conditions économiques,
socio-culturelles, etc.). Ainsi, la vie socio-économique de cette période est
indissolublement liée à des facteurs divers : d’abord les calamités naturelles afférentes
tendance s’est convertie en mouvement spirituel durant les Xè et XIè siècles, visant à éradiquer toute
forme de violence, qu’elle soit de nature sociale ou religieuse, et à renforcer les pouvoirs publics.
9
aux effets climatiques ; en effet, la Terre était entrée dans un cycle mini-glacial entre le
XIVè et le XVè siècle, ce qui entraîna une baisse des températures de deux degrés. Le
refroidissement du climat et le taux d’humidité particulièrement élevé se sont
répercutés sur la population, majoritairement paysanne et campagnarde.
La succession des mauvaises récoltes provoque la famine, la décroissance
démographique, en raison de la mortalité galopante et la baisse de natalités. Les
épidémies se propagent à une cadence démentielle, principalement la fameuse Peste
noire, venue d’Orient (Crimée), à travers les navires italiens, et qui infeste les villes de
Constantinople, Messine, Naples, Gênes…, pour s’étendre ailleurs (Marseille, en France,
et ravage ensuite d’importantes villes du Maghreb, d’Egypte et de Palestine). Cette
pandémie extrêmement contagieuse et meurtrière anéantit près du tiers de la
population européenne et persiste jusqu’au XVIIIè siècle.
Un autre facteur aggrave le sort, déjà pitoyable, des populations : les guerres, qui
sévissent partout : Guerre de Cent Ans (qui n’a duré en réalité qu’une vingtaine
d’années) entre l’Angleterre et la France, des guerres civiles en Suisse, en Ecosse, guerre
de succession de Bretagne, etc. De surcroît, l’évolution tactique et technique des guerres
ont bouleversé la physionomie de celles-ci, qui, jadis, se déroulaient en affrontements
ressemblant davantage à un tournoi. Désormais les conflits armés sont de véritables
guerres de quartiers aux pertes humaines effroyables. Le concours de tous ces éléments
aura des répercussions néfastes sur la population dans tous les compartiments de la vie :
a- dans les campagnes : les rigueurs climatiques se font ressentir immédiatement
sur les rendements céréaliers, qui baissent d’un niveau alarmant, occasionnant le trépas
massif des bêtes d’élevage, condamnant par là même les gens à la famine. Les tensions
sociales éclatent : les seigneurs refusent de baisser le taux d’impôts (les pensions)
auquel étaient assujettis les paysans. Ces impôts étaient fixés annuellement entre les
deux partis, et n’étaient pas taxés proportionnellement au rendement, autrement dit, les
paysans devaient s’acquitter de cette imposition quelque soit le rendement agricole de
l’année. A l’évidence, ce régime d’imposition profitait tout de même aux paysans aux
moments d’abondance et de croissance économique. Mais en périodes de "vaches
maigres" : catastrophes naturelles, guerres, baisse de revenu, etc., cela rendait intenable
la vie des gens de la campagne ; ce qui déchaînait leur grogne, voire leur violence : les
fameuses jacqueries (soulèvements des jacques, ou révoltes paysannes)
b- dans les villes : logiquement et irrémédiablement, et du fait de la relation
dialectique entre les campagnes et les villes, la crise qui frappe les premières impacte,
comme un effet domino, les secondes, puisque les villes sont nourries, ravitaillées par
les campagnes. Et en périodes de mauvaises récoltes, les paysans appliquent
l’autoconsommation (ils ne vendent pas leurs produits), adoptant une stratégie de
subsistance. Privées des produits de consommation de base, les villes agonisent, les prix
flambent, et la disette s’installe. A l’instar des campagnes, les villes vivent sous les
tensions et les violences, particulièrement entre les patricias15 et les corporations16, au
sujet de la gestion des villes et des droits de la classe laborieuse, déjà bafoués par les
15
- citoyens romains appartenant, de par leur naissance, à la classe sociale supérieure : aristocrates.
16
- associations de professionnels exerçant le même métier (boulangers, pêcheurs, barbiers, etc.),
une certaine forme de syndicats.
10
24
- Philos., relig., fusion de différents cultes ou de doctrines religieuses; en partic., tentative de
conciliation des différentes croyances en une nouvelle qui en ferait la synthèse.
14
25
- Hist. littér., poète qui, aux XIIe et XIIIe s., dans le Midi de la France, composait en langue d'oc des
poèmes, satires, ballades, etc., avec leur accompagnement musical, et qui allait de château en château,
propageant les valeurs de la société courtoise.
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- Hist. littér., poète qui, du XIIe au XIVes., dans le nord de la France, composait en langue d'oïl des
chansons de geste, romans, contes, ballades, etc., avec leur accompagnement musical, et qui restait
généralement fixé auprès d'un grand seigneur et mécène.
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-Hist. des arts, [Au Moyen-âge] Musicien, chanteur ambulant qui allait de château en château
récitant des vers, chantant des chansons en s'accompagnant de divers instruments de musique.
28
- Locution latine signifiant "terre sans maître", autrement dit, un domaine que tout le monde peut
s’approprier, car il n’est pas sous l’autorité d’un Etat ou d’une personne concrète. Dans ce texte il est
employé au sens figuré.
15
29
- de "hagiographie": branche de l'histoire religieuse qui étudie la vie et les actions des saints,
ouvrage consacré à la vie d'un ou de plusieurs saints. P. ext. biographie excessivement élogieuse. Un
hagiographe est l’écrivain de ces histoires ou de ces biographies.
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- Hist. littér, ensemble de poèmes en vers du Moyen-âge, narrant les hauts faits de héros ou de
personnages illustres.