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Membres du jury:
Pr. Benyounes BETTIOUI : Formateur au centre régional des
métiers de l’éducation et de la formation (CRMEF)
Pr. Jamal HARRAQ : Formateur au centre régional des métiers
de l’éducation et de la formation (CRMEF)
Pr. Latifa FAOUZI : Formatrice au centre régional des métiers
de l’éducation et de la formation (CRMEF)
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le résumé du document ici. Il s’agit généralement d’une courte synthèse du document.]
Année de formation: 2013/2014
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Dédicaces ................................................................................................................................... 4
Remerciements ........................................................................................................................... 5
Introduction générale: ................................................................................................................ 6
Problématique: ........................................................................................................................... 7
Partie 1: Cadre théorique ........................................................................................................ 8
Chapitre 1: Définition et généralités sur les raisonnements: ...................................................... 9
1.Définition et nature du raisonnement:…… ......................................................................... 9
2. Principe de la logique mathématique : ............................................................................. 10
3. Raisonnement mathématique et inférence: ....................................................................... 10
4.Raisonnement mathématique et démonstration:……… .................................................... 11
5.Validité d'un raisonnement:…… ....................................................................................... 11
6.Classification des raisonnements:….. ................................................................................ 12
6.1. Raisonnement naturel et raisonnement mathématique: ........................................... 14
6.2. Classification des raisonnements mathématiques: .................................................... 14
Chapitre 2: Nature du raisonnement par récurrence: ............................................................... 17
1. L'histoire du raisonnement par récurrence:……. ............................................................. 17
2.Le principe du raisonnement par récurrence:…… ............................................................ 19
3.Justification de ce principe:….. ......................................................................................... 19
4.Les formes du raisonnement par récurrence:…… ............................................................. 20
4.1.La récurrence simple:……. ......................................................................................... 20
4.2.La récurrence double:……. ........................................................................................ 20
4.3.La récurrence forte:…… ............................................................................................. 21
Conclusion:............................................................................................................................... 21
Partie 2: Cadre pratique ........................................................................................................ 22
Chapitre 3: Contexte et objectifs de la recherche: .................................................................... 23
1.Présentation:……. ............................................................................................................. 23
2.Ciblage:…….. .................................................................................................................... 23
Chapitre 4: Enquête sur les difficultés du raisonnement par récurrence: ................................. 24
1.Elaboration d'un instrument de recueil de données: Le Questionnaire…… ..................... 24
1
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
2
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Figure 1: Triangle arithmétique de Pascal Blaise extrait du livre Lectures sur les
Mathématiques, l'enseignement et les concours, Volume 4, page 46 ...................................... 18
Figure 2 : Question1: Le raisonnement où les apprenants trouvent le plus de difficultés ...... 27
Figure3 : Question 2: Parmi ces propositions, quelles sont celles qu'on peut démontrer avec
un raisonnement par récurrence?.............................................................................................. 28
Figure 4 : Question3: Avez-vous utilisé le raisonnement par récurrence dans d'autres leçons
que Principes dans la logique? ................................................................................................. 29
Figure 5 : Question 4: Si vous avez déjà utilisé le raisonnement par récurrence dans d'autres
cours, précisez les ..................................................................................................................... 30
Figure 6 : Les apprenants ayant répondus dans les cours précisés par les Suites ................... 31
Figure 7 : Question 5: Etape d'initialisation ............................................................................ 32
Figure 8 : Question 5: Etape de formulation de l'hérédité ...................................................... 32
Figure 9 : Question 5: Etape de démonstration de l'hérédité .................................................. 33
Figure 01 : Question 5: Etape de conclusion .......................................................................... 33
Figure 11: Comparaison de la première étape entre les sciences maths et sciences
expérimentales .......................................................................................................................... 34
Figure 12: Comparaison de la deuxième étape entre les sciences maths et sciences
expérimentales .......................................................................................................................... 35
Figure 13: Comparaison de la troisième étape entre les sciences maths et sciences
expérimentales .......................................................................................................................... 36
Figure 14: Comparaison de la quatrième étape entre les sciences maths et sciences
expérimentales .......................................................................................................................... 37
Figure 05 : Question 6: Choisir parmi ces deux raisonnements proposés, celui où apparaît
l'erreur....................................................................................................................................... 38
Figure 06 : Question 6: Choisir parmi ces deux raisonnements proposés, celui où apparaît
l'erreu (Sciences Maths) ........................................................................................................... 39
Figure07 : Question 6: Choisir parmi ces deux raisonnements proposés, celui où apparaît
l'erreur (Sciences Expérimentales) ........................................................................................... 40
3
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Dédicaces
4
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Remerciements
Avant d’entamer notre recherche pédagogique, nous tenons à exprimer
notre profonde gratitude et sincère reconnaissance à notre encadrant, le
Professeur Benyounes BETTIOUI pour sa qualité d'encadrement, sa
disponibilité, ses précieux conseils, ses directives et ses recommandations tout
au long de notre période d'encadrement, et de formation.
5
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Introduction générale:
En effet, ces scientifiques ont mis au point des axiomes sur lesquels se fondent les
vérités en mathématiques. Ces dernières qui ne sont atteintes que suites à des démonstrations
bien fondées selon des méthodes rigoureuses, c’est-à-dire suite à des raisonnements
mathématiques.
Par ailleurs, les raisonnements mathématiques ont une place centrale dans le programme
de mathématiques marocain, puisqu'il insiste fortement sur l'importance de la résolution de
problèmes dans l'acquisition des connaissances, qui recouvre plusieurs activités, qui, toutes,
s'appuient sur le raisonnement de l'élève. Ces activités sont successives et se déclinent en une
lecture, et organisation des informations aussi en un engagement dans une démarche de
recherche et d'investigation, par la suite, à la mise en œuvre de techniques pour la résolution
et enfin à la communication des résultats.
Pendant notre période de stage, nous avons remarqué que les élèves du second cycle ne
maîtrisaient pas vraiment les différents types de raisonnement mathématiques et que même
s’ils connaissaient la solution, dans la plus part des cas, ils n’arrivaient pas à bien formuler
leurs démonstrations.
De ce constat, nous avons jugé intéressant de mener une étude sur les différents types
de raisonnements étudiés au lycée, et plus exactement se concentrer sur le raisonnement par
récurrence. Dans un second temps, nous essayerons de cerner les difficultés rencontrées par
les apprenants lors de sa mise en œuvre. Ainsi notre intitulé de recherche: "Raisonnement
par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle".
6
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Problématique:
Fournir aux apprenants des principes leurs permettant d’organiser leurs idées, lors
de la résolution de problèmes.
Munir les apprenants de techniques et modèles leurs permettant la formulation de
démonstrations mathématiques claires et correctes.
Cependant, l'atteinte de ces objectifs n'est pas toujours réalisée parce que les étudiants
n'arrivent pas à faire le lien entre les raisonnements mathématiques et les autres cours
programmés au cours de l'année.
Comme nous avons cité dans l'introduction, nous nous intéressons dans le présent
travail sur le raisonnement par récurrence, vu la difficulté que rencontrent les apprenants lors
de sa mise en œuvre.
Certes, le raisonnement par récurrence est une démarche qui est trop utilisé dans les
démonstrations en mathématiques. Il faut noter aussi que ce type de raisonnement requiert une
bonne compréhension du principe dans l'ensemble par les étudiants avant son élaboration.
Mais, il s'avère que plusieurs d'entre eux ne savent pas exactement quand et comment
l'utiliser.
A travers notre travail, nous allons essayer d'apporter des éléments de réponses à la
problématique suivante: "Quelles sont les difficultés que rencontrent les apprenants lors
de la mise en œuvre du raisonnement par récurrence? Et comment les expliquer?"
Plusieurs personnes ont tendance à expliquer ces difficultés par une confusion des
étapes de raisonnement, ou par le temps insuffisant consacré à ce cours dans la répartition
périodique, ou aussi par la difficulté de la notion elle-même.
7
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Cadre théorique
8
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
"Le raisonnement est une suite d'arguments, de propositions liées les unes aux autres, en
particulier selon des principes logiques, et organisées de manière à aboutir à une
conclusion".
Nous suggérons également une autre définition du mot raisonnement proposée par
l'encyclopédie Wikipédia: "Le raisonnement est un processus cognitif qui permet d'obtenir de
nouveaux résultats ou bien de vérifier la réalité d'un fait en faisant appel soit à
différentes lois ou soit à des expériences, quel que soit leur domaine d'application :
mathématique, système judiciaire, physique, pédagogie".
Une troisième définition que nous proposons est celle de l'institut français de
l'éducation: "Le raisonnement est l'opération par laquelle l'esprit va du connu à l'inconnu,
passe de certaines propositions, posées comme vraies, à d'autres qui leur sont liées d'une
façon plus ou moins nécessaire. Comme cette liaison nécessaire ne peut être telle qu'en vertu
des principes de la raison, le raisonnement n'est pas autre chose que la raison même en
action, la raison discursive -c’est-à-dire rationnelle-. En d'autres termes, l'esprit appliquant à
toutes les choses sur lesquelles il se porte ses lois fondamentales, ses exigences à priori, son
besoin d'unité et d'ordre. Raisonner, c'est chercher pour soi-même, ou rendre évidentes à
autrui, les raisons des choses".
Quand à R .Blanché :" un raisonnement, c’est d’abord une certaine activité de l’esprit,
une opération discursive par laquelle on passe de certaines propositions posées comme
prémisses à une proposition nouvelle, en vertu du lien logique qui l’attache aux premiéres ".
9
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Le principe du tiers exclu a été introduit par Aristote comme conséquence du principe
de non-contradiction. Ce dernier stipule que pour toute proposition P, nous ne pouvons pas
avoir P et (non P) en même temps.
Raisonner, c’est faire une inférence ou combiner des inférences. C'est en effet une
notion qui reste lié à celle de raisonnement, et pour mieux comprendre ce qu'est ce concept,
nous nous sommes intéressés à quelques explications notamment celle du dictionnaire
Larousse (1986; p.954): "L'inférence est une opération intellectuelle par laquelle on passe
d'une vérité à une autre vérité, jugée telle en raison de son lien avec la première".
En d'autres termes, inférer c’est tirer des conséquences en faisant des transformations
sur des énoncés tout en respectant des règles obéissant à des lois logiques.
L'inférence déductive:
Dans une inférence déductive (ou déduction), si les prémisses sont vraies alors la
conclusion l’est aussi. Nous disons une telle inférence « valide ». Mais si l’une des prémisses
s'avère fausse, la conclusion le serait aussi.
10
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
L'inférence inductive:
À l’inverse, une inférence inductive (ou induction) ne garantit pas le transfert de vérité
entre les prémisses et la conclusion. Les prémisses peuvent être vraies et la conclusion fausse.
Une induction rend la conclusion probable au mieux. Elle ne permet jamais d’assurer sa
vérité.
L’inférence est certes une démarche intellectuelle qui se base sur un raisonnement. Mais
un raisonnement ne nécessite guère une inférence. Nous pouvons dire que le raisonnement est
une source importante dans l'acquisition de connaissances, mais dans certaines situations,
nous pouvons avoir affaire à des connaissances dont l'acquisition passe sans intermédiaire et
c'est ce qui est nommé "intuition", qui nécessite un raisonnement pour être valider ou réfuter.
Apparue suite à une nécessité de résoudre des problèmes, la démonstration fait partie
intégrante de l'activité mathématique, et se manifeste en synthèse descriptive de tout
processus précédé par une recherche, tâtonnement et raisonnement.
En effet, la démonstration est le raisonnement par lequel la vérité d’une proposition est
tirée de la vérité d’une autre, sans que nous demandions de constater qu’elle correspond bel et
bien à la réalité dont elle rend compte. En général la proposition que l’on démontre est
nommée conclusion, et celles qui servent à la démonter sont nommées prémisses. La
démonstration consiste donc en une inférence, qui fait reposer la validité d'un raisonnement
dans le passage rigoureux de propositions à propositions soit par déduction, qui consiste à
tirer les conséquences nécessaires des propositions initiales, soit par induction, qui consiste à
affirmer une propriété à l’ensemble tout entier à partir de quelques éléments de cet ensemble.
11
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
phrases qui sont vraies ou fausses. En revanche, le raisonnement, qui n’est pas un énoncé,
n’est ni vrai ni faux, mais seulement valide ou invalide, correct ou incorrect.
Cette définition affirme qu’un raisonnement est valide si sa conclusion est vraie chaque
fois que ses prémisses le sont. Il a donc une signification pratique : si les prémisses sont
vraies, la conclusion est vraie également ; si la conclusion n’est pas vraie, une au moins des
prémisses ne l’est pas.
Par contre, si une des prémisses n’est pas vraie, on ne peut rien en inférer quant à la
vérité de la conclusion ; et si la conclusion est vraie, on ne peut rien en conclure quant à la
vérité des prémisses.
Un raisonnement n'est valide que s'il est rigoureux, c’est-à-dire qu'il nous mène à une
conclusion qui est une conséquence nécessaire des prémisses. Cette conclusion peut être
nouvelle soit par son contenu, soit par sa valeur de vérité.
De ce fait, en se basant sur ces critères, nous pouvons relever quelques types de
raisonnements que nous allons traiter dans ce qui suit.
Dans cette partie du chapitre, nous allons nous intéresser aux types de raisonnements,
dont nous distinguons trois :
12
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
autre qui en est la conséquence nécessaire. C’est donc extraire le particulier à partir de
l’universel. Ainsi, nous pouvons dire que le raisonnement déductif une opération dont
la conclusion est une conséquence nécessaire, aussi certaine que les prémisses, en
conséquence des règles logiques.
Si les prémisses dans ce type de raisonnement sont admises comme vraies, alors, il
s'agit d'un raisonnement catégorico-déductif. Tandis que si elles sont considérées
comme des hypothèses, nous parlons dans ce cas-là de raisonnement hypothético-
déductif.
Le raisonnement inductif: L’induction est un type de raisonnement qui consiste
à généraliser des cas particuliers. D’un phénomène observé de manière répétitive, nous
allons induire une loi générale, sans vérifier tous les cas possibles.
Autrement dit, l’induction extrait l’universel du particulier.
C'est un raisonnement dont la conclusion n'est pas probable, et qui peut être moins
certaine que les prémisses.
Le raisonnement abductif : C'est un processus permettant d’expliquer un
phénomène ou une observation à partir de certains faits, événement ou lois.
En épistémologie, l'abduction est un procédé consistant à introduire une règle à titre
d'hypothèse afin de considérer un résultat comme un cas particulier tombant sous cette
règle.
L'abduction démarre d'un fait surprenant, c’est-à-dire d'un fait que l'on n'attendait pas
du tout la survenance. Pour s'attendre à ce dernier, il faut qu'il y ait eu une déduction
ainsi qu'une induction. Et pour l'expliquer, nous devons selon "Pierce" (Le Libellio
d’AEGIS, Vol. 8, n° 3 – Automne 2012, page 4) imaginer des hypothèses, et
d'identifier parmi elles, celle sur laquelle va porter l'étude en premier, et ceci en
appliquant trois critères. Le premier réside dans le fait d'expliquer l'hypothèse. Le
second est que l'hypothèse doit être susceptible d'être testée. En ce qui concerne le
troisième, il faut choisir l'hypothèse qui est susceptible d'expliquer le plus de faits en
étant la plus simple possible et la plus facile à tester. Ce dernier critère est pour Pierce,
le plus discriminant (les deux premiers ne font que définir ce qu'est une hypothèse).
Toutefois, avant de parler de l'abductif, il faut qu'il y ait eu une déduction et une
induction au préalable, car l'abduction à elle seule ne permet pas de dire si une
hypothèse est vraie ou fausse. C'est à partir de la déduction puis l'induction comme
étape finale que la question de la vérité pourra être abordée.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Contrairement au raisonnement naturel qui n'obéit à aucune loi logique précise, et qui
est acquis par le contact quotidien de l'individu avec son environnement familial et social, le
raisonnement mathématique est certes, une activité de l'esprit permettant d'établir la validité
d'une proposition, qui est obtenue comme conséquence des axiomes, des définitions et des
propositions préétablies, suivant des règles logiques bien précises et adéquates, et ceci bien
sûr à l'intérieur d'un système formel.
14
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Autrement dit, ce raisonnement est formé de trois propositions, dont deux propositions
(également appelées prémisses) conduisent à une autre proposition (celle-ci appelée une
conclusion). C'est à dire, la troisième proposition se déduit immédiatement des deux
premières. Le syllogisme se base donc sur la tautologie suivante:
15
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
La contraposition est équivalente à une implication, dont elle est considérée comme une
règle dérivée. Ainsi, la proposition contraposée de la proposition:
1: « P implique Q »
est
Si la première est vraie, alors la seconde l'est aussi. Inversement, si la seconde est vraie,
la première est vraie. Cette dernière affirmation n'est cependant pas acceptée en logique
intuitionniste, qui établit une différence entre les deux implications. La contraposition
exprime le fait que Q est une condition nécessaire de P : on ne peut pas avoir P sans avoir Q.
Nous arrivons maintenant à la fin de ce chapitre. Vu l'objet de notre étude nous allons
nous intéresser dans celui à venir à une étude bien détaillée sur le raisonnement par récurrence
(son histoire, son principe, ses formes, etc.).
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
En ce qui concerne cette période, nous trouvons de nombreux mathématiciens qui ont
utilisé le raisonnement par récurrence.
• Vers l’an 1000, le persan Al-Karaji utilisa le raisonnement par réccurence pour
établir la formule du binôme de Newton pour un entier arbitraire, et aussi afin de
calculer la somme des cubes des n premiers naturels. Il faut signaler aussi que Ibn al-
Haytham l’utilisa pour calculer la somme des cubes puis des puissances quatrième
des n premiers entiers naturels.
• Au XVIème siècle, le mathématicien italien Francesco Maurolico l'usa dans son
ouvrage Arithmeticorum libri duo (1575) pour démontrer que la somme des n
premiers entiers impairs est un carré parfait, Maurolico utilise une proposition, qui
est le passage du cas n au cas n+1 (mais celle-ci n'est pas énoncée comme un
lemme).
Quant à cette deuxième période nous trouvons dans le traité du triangle arithmétique de
Blaise Pascal, publié en 1665 (extrait du livre Lectures sur les Mathématiques, l'enseignement
et les concours, Volume 4, page 45 Par Dany-Jack Mercier), des formes moins abouties du
17
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Figure 1: Triangle arithmétique de Pascal Blaise extrait du livre Lectures sur les Mathématiques,
l'enseignement et les concours, Volume 4, page 46
En d’autres termes, la première étape comporte une vérification du premier rang (pour
n=1). Tandis que dans la deuxième étape, il suppose que si la proportion se trouve dans une
base quelconque, elle se trouvera automatiquement dans la base qui succède.
18
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Le raisonnement par récurrence sert à établir une propriété valable pour une infinité
d’entiers naturels. Son principe se base essentiellement sur trois étapes à savoir:
L’initialisation, l’hérédité et la conclusion.
Initialisation : Nous vérifions que est vraie, ceci est habituellement vérifié par un
calcul très simple.
Hérédité : Nous supposons que est vraie pour un entier n quelconque - c’est
l’hypothèse de récurrence- et nous prouvons à l’aide de cette hypothèse. Mais si
jamais nous n’utilisons pas l’hypothèse de récurrence, c’est que nous n’avons pas
réellement besoin de faire une récurrence.
Conclusion : En invoquant le principe de récurrence, nous pouvons affirmer avoir
démontré que la propriété est vraie pour tout entier n de ℕ.
3. Justification de ce principe:
Pour démontrer pour tout entier n, il faudrait vérifier que est vraie pour chaque
entier n, et cela nécessiterait une infinité d’opérations. Comme une démonstration est finie,
une telle démonstration ne vaudra donc que pour un entier n fixé à l'avance. Les deux
hypothèses du principe de récurrence permettent théoriquement d'écrire « mécaniquement »
une démonstration pour un entier arbitrairement grand, mais non pour tous les entiers.
19
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Le principe de récurrence est donc bien une propriété des entiers naturels, admis en tant
qu'axiome (Dedekind 1888), ou bien démontré dans le cadre d'une théorie plus puissante
comme la théorie des ensembles. Il permet alors de « rassembler » sous la forme d'une seule
démonstration finie, cette infinité de démonstrations, une pour chaque entier.
Dans ce paragraphe du chapitre, nous citons les différentes formes du raisonnement par
récurrence, à savoir:
Pour démontrer une propriété qui dépend d'un entier naturel n, nous pouvons utiliser un
raisonnement par récurrence comme nous avons cité dans les paragraphes qui précèdent. Pour
ce faire, nous effectuons ces deux assertions : l'initialisation et l'hérédité. Nous disons alors
que la propriété s'en déduit par récurrence pour tout entier n. Cependant, nous précisons
parfois « récurrence simple », quand il est nécessaire de distinguer ce raisonnement d'autres
formes de récurrence.
Pour prouver une propriété pour tout n ∈ ℕ. Il faut que les deux étapes suivantes
soient satisfaites:
Cette propriété est en apparence plus forte que la récurrence simple, puisque nous avons
à notre disposition une hypothèse supplémentaire, mais lui est en fait équivalente, puisque
cela revient à démontrer [ et ] par récurrence simple.
20
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
La récurrence précédente peut être généralisée à plus d'hypothèses, 3, 4 etc. Mais tous
ces principes apparaissent comme des cas particuliers du principe de récurrence suivant,
parfois appelé récurrence forte, qui permet, pour démontrer la propriété au rang suivant, de la
supposer vraie pour tous les rangs antérieurs (pour cette raison, cette forme de récurrence est
aussi appelée récurrence cumulative). Nous avons une version plus forte de l’hérédité.
L'énoncé du principe devient comme suit:
Pour prouver une propriété pour tout n ∈ ℕ. Il faut que les deux étapes suivantes
soient satisfaites:
L'initialisation reste identique, mais l'hérédité est modifiée. Pour démontrer la propriété
au rang n+1, nous supposons que la propriété vraie non seulement pour n mais aussi pour tous
les entiers inférieurs à n.
À nouveau cette propriété, en apparence plus forte que la récurrence simple, lui est en
fait équivalente. En effet cela revient à démontrer par récurrence simple la propriété :
« ∀k ≤ n ».
Conclusion:
Nous arrivons à la fin de cette première partie, dans laquelle nous avons explicité la
problématique ainsi que le cadre théorique de notre recherche. Dans la deuxième partie du
présent travail, nous nous intéressons à l’étude de la place du raisonnement par récurrence
dans les manuels de mathématiques au lycée, ainsi que les difficultés rencontrées lors de sa
mise en œuvre par les apprenants.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Cadre Pratique
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
1. Présentation:
Notre projet de recherche s'inscrit dans le cadre d'une étude portant sur les difficultés
rencontrées par les élèves du secondaire qualifiant lors de l'usage des raisonnements
mathématiques. Elle a pour but d'améliorer le niveau d'enseignement des maths au Maroc.
La partie pratique du projet va nous permettre de cerner les difficultés rencontrées par
les apprenants dans la mise en œuvre du raisonnement par récurrence, et ceci à travers
l'élaboration d'un questionnaire. Le traitement des résultats de ce dernier va nous permettre de
repérer les éventuelles défaillances, et du coup, de suggérer quelques recommandations pour
les surmonter.
2. Ciblage:
Notre projet de recherche vise les étudiants lycéens, principalement issus de deux
niveaux à savoir:
Le choix de ces deux niveaux est dû au fait que le raisonnement par récurrence est
programmé dans les cours de la 1ère année du baccalauréat.
Quatre classes du lycée Prince Moulay Abdellah (une classe de la 1ère Bac
Sciences Maths, et deux classes de la 2ème Bac Sciences Maths, ainsi qu'une
classe de la 2ème Bac SVT). Au total 87 étudiants de ce lycée.
Huit Classes du lycée Mohammed VI (deux classes de la 2ème Bac Physique
Chimie, six classes de la 2ème Bac SVT). Au total 221 étudiants de ce lycée.
23
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Pour les questions fermées, nous avons affecté aux réponses correctes la valeur 1, et 0
dans le cas échéant. Ces questions ont fait l'objet d'un traitement direct par un simple
comptage de réponses.
En ce qui concerne les questions ouvertes, nous avons effectué un traitement
approfondi qui consiste à analyser le contenu de chaque réponse donnée, afin de
pouvoir les classer par catégories.
Cette étape consiste, après une saisie des réponses dans Excel, à illustrer les résultats
sous forme de tableaux et graphiques pour mettre en évidence les opinions des apprenants
interrogés, et par la suite interpréter les résultats.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Equivalences successives
Disjonction de cas
En ce qui concerne la première question, après avoir traité les réponses des apprenants
et dessiner un graphe, nous avons constaté que 33,77% des apprenants affirment que le
raisonnement par l'absurde est celui où ils trouvent le plus de difficultés, et que seulement
29,22% voient le raisonnement par récurrence comme étant le plus difficile,
Par contre dans le quatrième niveau de difficultés nous trouvons que 38,64% ont classé
le raisonnement par récurrence comme étant le plus facile parmi le raisonnement proposé. Et
nous avons représenté ces résultats dans le graphe ci-dessous.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Parmi ces propostions, quelles sont celles qu'on peut démontrer en utilisant un
raisonnement par récurrence?
27
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Dans l'énoncé de cette question, nous avons suggéré aux apprenants cinq propositions
dont deux seulement parmi elles, sont susceptibles d'être démontrer à l'aide du raisonnement
par récurrence. L'analyse des réponses des apprenants interrogés nous ont conduits aux
résultats que nous pouvons résumés dans le tableau et graphe représenté ci-dessous:
Figure3 : Question 2: Parmi ces propositions, quelles sont celles qu'on peut démontrer
avec Le raisonnement par récurrence?
Parmi 308 réponses, il n'y a que 105 étudiants qui ont répondu correctement à la
deuxième question c’est-à-dire 34% au total, au profit de 203 autres qui ont coché les
mauvaises réponses, et représentent 66% des questionnés.
28
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Avez-vous déjà utilisé le raisonnement par récurrence dans d’autres leçons que
celui de la logique ?
Oui
Non
La majorité des apprenants interrogés, soit 77%, ont assuré avoir utilisé le raisonnement
par récurrence dans d’autres leçons que "Principes de la logique" comme les montrent le
tableau et le graphe ci-dessous :
29
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Si vous avez déjà utilisé le raisonnement par récurrence dans d'autres cours, précisez-
les.
Cette question reste profondément liée à la précédente, puisqu'il s'agit de citer les
intitulés des cours où les apprenants ont déjà utilisé le raisonnement par récurrence.
Nous résumons les réponses fournies par les apprenants dans le graphe suivant:
Figure 5 : Question 4: Si vous avez déjà utilisez le raisonnement par récurrence dans
d'autres cours, précisez les
Comme nous remarquons, il n'y a que 236 apprenants qui ont répondu à cette question,
c’est-à-dire 77% en total. Tandis que 72 apprenants n'ont pas du tout répondu à cette
questions, c’est-à-dire 23% des étudiants interrogés en total.
Pour détailler un peu plus les résultats, nous nous sommes intéressés à l'étude des copies
des apprenants qui ont précisé les intitulés des cours où le raisonnement par récurrence est
utilisé, et plus précisément ceux qui ont cité parmi les cours suggérés, le cours des "Suites".
Nous avons enregistré que 219 apprenants qui ont mentionné le cours des "Suites" dans leurs
propositions, c’est-à-dire à peu près 92% au total, au profit de 29 personnes qui ne l'on pas
fait, soit 8%.
30
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Figure 6 : Les apprenants ayant répondus dans les cours précisés par les Suites
Déterminer les étapes du raisonnement par récurrence pour les deux propositions
suivantes:
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
229 des apprenants ont négligé cette étape ce qui est équivalent à 74% de notre échantillon.
Comme présenté dans le graphe ci-dessous:
Quant à cette étape 24% seulement ont formulé l’hérédité correctement, et le graphe ci-
dessous nous présente les résultats trouvés.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Seulement 21% des apprenants arrivent à démontrer l’hérédité, et c’est ce que nous
pouvons conclure du graphe ci-dessous :
Notre étude a démontré que 98% des apprenants ne citent pas la conclusion (la
propriété démontrée) à la fin de leurs démonstrations. Ci-dessous le graphe présentant cette
étape.
Pendant le traitement de cette question, nous avons remarqué une grande différence
entre les réponses des classes option sciences mathématiques et ceux option sciences
expérimentales, ce qui nous a amené à étudier les deux options séparément.
Pour les classes options sciences mathématiques 74% des apprenants ont fourni une
réponse juste. Cependant pour les classes options sciences expérimentales seulement 13% ont
répondu correctement. Les graphes ci-dessous nous montrent les résultats trouvés.
Figure 11: Comparaison de la première étape entre les sciences maths et sciences
expérimentales
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Quant à la deuxième étape 52% des apprenants des classes option sciences
mathématiques ont bien formulé l’hérédité, tandis que pour les classes option sciences
expérimentales, 17% uniquement des apprenants sont parvenus à fournir une réponse juste.
Ci-dessous les graphes représentatifs.
Figure 12: Comparaison de la deuxième étape entre les sciences maths et sciences
expérimentales
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
En ce qui concerne cette étape nous avons remarqué un grand écart entre le pourcentage
des apprenants ayant fourni une réponse correcte dans les classes option sciences
mathématiques, qui est de 48% et le pourcentage d’apprenants ayant répondu juste dans les
classes option sciences expérimentales qui ne dépasse pas 14%, et voici ci-dessous les
graphes qui expriment cette différence.
Figure 13: Comparaison de la troisième étape entre les sciences maths et sciences
expérimentales
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
En ce qui concerne la dernière étape de la conclusion, nous avons remarqué que les
apprenants n'en donnent pas d’importance aussi bien pour les classes de sciences
mathématiques que pour les classes de sciences expérimentales. Pour la première option,
seulement 5% ont répondu juste et pour l’autre option uniquement 1%. Ci-dessous les graphes
représentant c’est résultats.
Figure 14: Comparaison de la quatrième étape entre les sciences maths et sciences
expérimentales
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
En ce qui concerne cette question, il s'agit de mettre l'accent sur l'étape d'initialisation
du raisonnement par récurrence, et de permettre aux apprenants de repérer l'erreur parmi les
deux démonstrations proposées. L'étude des réponses des apprenants interrogés nous a
permis d'aboutir aux résultats représentés dans le graphe suivant:
108 étudiants parmi les 308 interrogés ont répondu correctement à cette question, c'est à
dire 35% au total. Tandis que les 200 autres ont donné des réponses erronées, soit 65% au
total.
Toutefois, ces résultats ne nous donnent pas une vision claire sur les difficultés
rencontrées par les apprenants au raisonnement par récurrence, et ceci est dû à la présence de
valeurs aberrantes (Les classes de sciences mathématiques).
Pour cette raison, nous avons jugé essentiel de répartir le traitement de cette question en
deux parties à savoir:
Parmi les 62 étudiants interrogés dans les trois classes de Sciences Maths, nous
trouvons 42 personnes qui ont repéré l'erreur dans le raisonnement et l'on expliquer, soit 79%
des apprenants au total. Tandis que les 13 restants n'ont pas du tout répondu à la question, ou
encore ils ont donné des réponses erronées, soit les 21% qui restent. Le graphe suivant résume
ce que nous venons développer.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
40
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Par conséquent, les apprenants ont du mal à s'approprier le raisonnement par récurrence.
Conclusion:
Pour conclure cette partie, nous pouvons dire que ce questionnaire nous a beaucoup aidé
pour faire le point sur les difficultés que les apprenants rencontrent dans la mise en œuvre des
étapes du raisonnement par récurrence. C'est pour cela que nous avons choisi de suggérer
dans la prochaine partie, des recommandations qui peuvent être utiles aux professeurs dans
leurs pratiques en classes pour pouvoir surmonter ces difficultés liées à ce type de
raisonnement mathématique.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Après avoir repérer les difficultés rencontrées par les apprenants dans l'élaboration du
raisonnement par récurrence dans le chapitre antécédent, nous allons nous concentrer dans le
présent chapitre sur la proposition de quelques recommandations que nous estimons qu'ils
soient utiles pour que les étudiants arrivent à surmonter les difficultés rencontrées lors de
l'usage des différents types de raisonnements mathématiques et surtout le raisonnement par
récurrence:
Etape de conclusion: Comme la plupart des apprenants ont tendance à négliger cette
étape, les professeurs doivent leur expliquer qu'elle est nécessaire dans le
raisonnement par récurrence, et que son absence ne va pas aboutir à la vérification de
la proposition.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
2) Que valent d 4 , d 5 , d 6 et d 7 ?
3) Deux des formules suivantes sont vraies pour toute valeur de n supérieure ou égale
à 4. Lesquelles ?
n 2 3n
dn1 dn n 1 dn
d) e) dn 3x 10 f) 2
Indications:
43
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Problème 2:
Objectif: Préciser le nombre total de triangles équilatéraux de même taille
lorsque la base contient n triangles.
Nombre de
Nombre de
Rangés (noté k) Figure
triangles
1 1
2 4
3 9
Indications:
44
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Problème 3:
Objectif: Trouver l'aire d'un flocon d'ordre n+1 en fonction de l'aire d'un flocon d'ordre n.
Le mathématicien Von Koch a proposé une construction simple d’un objet dit « fractal »
en 1904, sur un document intitulé Sur une courbe continue sans tangente, obtenue par
une construction géométrique élémentaire.
1). Déterminer les relations de récurrence qui permettent de passer, pour tout entier n, de
l n
à l n 1
, et de C n
à C n 1
.
45
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Indications:
Ordre n A
du flocon
l n C n n
0 1 3 0,433013
1 0,333333333 12 0,57735
2 0,11111111 48 0,6415
a² 3
On rappelle que l’aire d’un triangle équilatéral de côté a est : .
4
4
On admet la relation suivante: A
n2
An1 ( An1 An)
9
46
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Problème 4:
Objectif: Calculer le nombre minimal de déplacement de n anneaux dans les tours de
HANOÏ.
Une planche de bois supporte trois tiges et sur l’une d’entre elles se trouvent 7
anneaux de diamètres décroissants : le plus large est en bas et le plus étroit se trouve en
haut. Le but du jeu est de transférer les sept anneaux sur une autre tige en respectant les
règles suivantes :
Règle 1 : On ne peut déplacer qu’un seul anneau à la fois. (Il s’agit donc de
prendre l’anneau se trouvant au sommet d’une tige pour le mettre sur une autre
tige).
Règle 2 : Il est interdit de placer un anneau au-dessus d’un anneau de diamètre
inférieur.
Questions :
Indications :
On pose: 2
n 1
...... 2 2
2 1 2 2 1
n
2 1
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Problème 5:
Indications :
48
Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Conclusion générale:
L'étude que nous avons faite nous a permis de faire le point sur les difficultés
qu'affrontent les apprenants, lorsqu'ils utilisent le raisonnement par récurrence, et ceci nous a
été certifié par les résultats obtenus lors du traitement du questionnaire que nous avons conçu.
En effet, nous avons distribué ce questionnaire auprès de 308 étudiants, de deux lycées
à Casablanca, issus d'options et de niveaux différents, nous citons:
Lors du traitement des résultats du questionnaire dépouillé, nous avons remarqué que la
majorité des apprenants interrogés confirment, dans les premières réponses qu'ils ont fournies,
que le raisonnement par récurrence est l'un des raisonnements les plus faciles à établir. Mais,
il s'avère que ce n'est pas du tout le cas, puisque d'après les réponses aux questions qui
suivent, nous avons constaté qu'ils ne donnent pas d'importance à toutes les étapes du
raisonnement par récurrence, et ils ont tendance à omettre les étapes d'introduction et de
conclusion. De plus, ils commettent des erreurs lors de la formulation et de la démonstration
de l'hérédité.
Aussi, nous avons repéré une disparité entre les niveaux des options Sciences
Mathématiques et Sciences Expérimentales, ce qui nous a amené à traiter ces deux filières
séparément pour les deux dernières questions proposées dans le questionnaire.
Ainsi, face à ces obstacles, nous avons suggéré des recommandations à effectuer, afin
de les diminuer, et nous avons également proposé quelques problèmes de mathématiques qui
font intervenir ce type de raisonnement.
Par ailleurs, lors de notre stage au lycée d'accueil, nous avons remarqué que les
apprenants trouvent également des difficultés dans d'autres types de raisonnement, notamment
le raisonnement par l'absurde, ce qui nous a été attesté par le questionnaire que nous avons
conçu. Dans ce contexte, nous estimons qu'une étude similaire peut être faite sur ces types de
raisonnement, dont le but de diagnostiquer les problèmes qu'ils engendrent. Sujets qu'on
propose aux futurs professeurs stagiaires ou aux spécialistes.
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
Bibliographie:
Webographie:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Raisonnement
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/raisonnement/66273
http://ginoux.univ-tln.fr/HDS/Raisonnement.pdf
http://ww2.ac-poitiers.fr/math/IMG/pdf/raisonnement_demo.pdf
http://www.inrp.fr/editionelectronique/lodel/dictionnaireferdinandbuisson/document.p
hp?id=3488
http://www.acgrenoble.fr/maths/LAB/analyse/suites/Suitsavoir_rec
urrence1.htm#
http://www.unige.ch/lettres/philo/cours/logique.pdf
http://dicophilo.fr/definition/inference/
http://www.philonet.fr/cours/Pens/Demonst.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Raisonnement_d%C3%A9ductif
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syllogisme
http://www.mathovore.fr/problemes-ouverts.php
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
)1صنف طرق االستدالل التالية و ذلك حسب الصعوبة التي تواجهك عند استعمالها:
التكافؤات المتتالية
الخلف
الترجع
فصل الحاالت
)2من بين العبارات التالية ،ما هي تلك التي تستدعي استعمال البرهان بالترجع إلثباتها:
x 0; y 1 x 1 xy
y
)3هل سبق لك استعمال البرهان بالترجع في دروس غير درس مبادئ في المنطق؟
نعم
ال
)4في حالة اإلجابة بنعم ،اذكر هذه الدروس؟
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Raisonnement par récurrence, sa place et ses difficultés au second cycle
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)6في نظرك أيهما على صواب أحمد أم فاطمة؟ أبرز الخلل في البرهان الخاطئ .
أرادت فاطمة إثبات عكس ما أثبته أحمد: أراد أحمد إثبات صحة العبارة التالية :
" 9ال يقسم " n * :10n 1 " 9يقسم " (n N * ) :10n 1
و ذلك كاآلتي: فقام بالبرهان التالي:
*
ليكن nمن نفترض أن 9 |10n 1و نبين أن 9 |10 1
n1
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