Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
DIMENSIONNEMENT DE FONDATIONS
SUPERFICIELLES sur la base de données
issues du pénétromètre statique
CAHIER TECHNIQUE n°3
GENERALITES .................................................................................................................... 29
VERIFICATION DE L’EXCENTREMENT ...................................................................................... 30
CALCUL DE LA CAPACITE PORTANTE DANS LE CAS D’UNE CHARGE EXCENTREE ............................... 32
CALCUL DE LA CONTRAINTE SOUS SEMELLE DANS LE CAS D’UNE CHARGE EXCENTREE...................... 32
VIII. CAS D’UNE CHARGE INCLINEE ............................................................................... 36
IX. CAS D’UNE FONDATION A PROXIMITE D’UN TALUS................................................. 38
X. VERIFICATION AU BASCULEMENT ............................................................................ 41
XI. VERIFICATION AU GLISSEMENT ................................................................................ 42
PRINCIPE.......................................................................................................................... 42
XII. EVALUATION DES TASSEMENTS ............................................................................ 44
PRINCIPE.......................................................................................................................... 44
APPLICATION A NOTRE EXEMPLE .......................................................................................... 49
XIII. RAIDEURS............................................................................................................... 51
Pour informations :
NF P 94-261 : 4.4.5 (1) : référence à la Norme NF P XX-XXX : article
(clause X)
NF P 94-261 : 4.4.2 NOTE 1 : référence à la Norme NF P XX-XXX :
article NOTE X
I. PRESENTATION DU CAS
D’ETUDE
Le cas d’étude qui va nous servir de support tout au long de ce
document n’est pas un cas réel. Il sort de l’imagination des auteurs et
constitue la synthèse de plusieurs projets réels.
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
Le projet
Le projet consiste en la construction d’un bâtiment.
Le contexte
Les investigations réalisées ont mis en évidence la présence de sables
peu à moyennement compacts puis de sables graveleux présentant
des caractéristiques hétérogènes.
La nappe alluviale se situe entre 0.50 et 2.00 mètres environ par
rapport au niveau du Terrain Naturel actuel.
Approches de calcul
CAHIER TECHNIQUE n°3
(A1/A2)* + M2 + R3,
*avec A1 sur les actions provenant de la structure et A2 sur
les actions géotechniques.
Ces approches ne concernent que les ELU. Pour les ELS, on considère
que la valeur de tous les coefficients partiels est de 1, soit aucune
pondération (hormis celles ponctuelles indiquées dans les méthodes
de calcul).
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
V. VERIFICATION DE LA
STABILITE GENERALE DE
SITE
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
Forces
déstabilisatrices Tdst ;d
CAHIER TECHNIQUE n°3
T ; ≤ R ; /γ ;
Il faut donc vérifier que l’inégalité suivante est respectée :
Où :
γR ; d est un coefficient partiel de modèle (chapitre 12.5 de la
Norme). Sa valeur dépend de l’approche considérée, et du modèle de
calcul retenu (cf. explications ci-après).
Tdst ; d est la valeur des actions déstabilisatrices qui agissent sur le
massif limité par la surface de glissement étudiée.
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
Le modèle réalisé à l’aide de ces logiciels pour les ELU doit prendre
en compte le bon jeu de coefficient selon que l’on a retenu
l’approche 2 ou l’approche 3 (cf. recommandations sur le choix de
l’approche, des paramètres et du modèle de calcul données au
chapitre 12 de la Norme).
Principe
La vérification de la capacité portante s’effectue aux ELS et aux ELU
selon l’approche de calcul 2.
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
Vd – R0 ≤ Rv ;d
Terrain fini
(après travaux) R0 : poids du
volume de sol
correspondant au
volume hachuré
; ; ;
Rv ;d =
Avec :
- A’ : est la surface effective de la semelle. Dans le cas d’une
charge centrée, la valeur de A’ est simplement de L x B.
- γR ;d ;v est un facteur partiel lié à la méthode. Pour la méthode
pénétromètrique, sa valeur est de 1.2.
- γR ;v est un facteur partiel dépendant de l’état limite
considéré. Il est pris égal à 1.4 aux ELU fondamentaux, 1.2 aux
ELU accidentels et 2.3 aux ELS.
- qnet est la contrainte associée à la résistance nette du terrain
sous la fondation.
Détermination de qce
1 "#$
Le calcul de qce se fait selon la formule suivante :
= !
ℎ "
'
•
et hr = 3B – 6e si 1 − < &
& )
'
pour une semelle circulaire : hr = 1.5xB si 1 − ≥ ),
& +
'
•
− si 1 − < ),
-' ), & +
. . '
et hr =
pour une semelle rectangulaire : hr = 1.5xB si /1 − 1 /1 −
& 0
'
•
1 ≥ &
& 2 )
'
Détermination de kc
Le facteur de portance pénétrométrique kc se calcule à partir des
formules suivantes, selon la géométrie de la semelle :
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
3 = 3 + /6 + 7 1 81 − 9 <
" :
;
;
0 4 '
0
2
1 "
la façon suivante :
= = !
>
1
= = A1.61 ∗ 1.00F = 0.29 H
5.45
3 = 3 /1 − L 1 + 3
Pour une semelle rectangulaire :
' '
0 0 0
; ; K4 ; K) L
2 2 2
CAHIER TECHNIQUE n°3
Calcul du kc :
S’agissant d’une semelle carrée de 0.80*0.80 m ancrée dans des
sables, il vient :
0.56 4.O,
3 = 0.09 + 80.03 + 0.02 < 81 − 9 :O 4.- < = 0.13
0.8
'
; K)
L
CAHIER TECHNIQUE n°3
Calcul de qnet
La charge étant verticale centrée, on obtient :
Calcul de Rv ;d
On obtient donc les valeurs suivantes :
- Aux ELS quasi permanents et caractéristiques :
= = 354.78 3Q
4.-∗4.-∗)O.4
).&∗&..
Rv ;d =
; ; ;
= = 582.86 3Q
4.-∗4.-∗)O.4
).&∗).R
Rv ;d =
; ; ;
= = 680 3Q
4.-∗4.-∗)O.4
).&∗).&
Rv ;d =
; ; ;
Généralités
La charge peut présenter un excentrement lorsque :
- Soit le report de charge sur la semelle se fait de manière
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
suivante : 9 =
STU VW S
engendré par ce dernier se calcule alors de la manière
X$Y Z [ W\ Y] ^
Vd
M
CAHIER TECHNIQUE n°3
Dans ce cas, l’excentrement ne sera donc pas le même aux ELS et aux
ELU, il dépendra de la combinaison de charge étudiée.
Mz
Vd
Mx
eB
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
eL
Vérification de l’excentrement
La vérification est à mener aux ELS ainsi qu’aux ELU, puisque comme
nous l’avons vu précédemment, la valeur de l’excentrement peut
être différente selon les cas de charge s’il est généré par un moment
et non d’origine géométrique.
' )O
o
Pour une semelle circulaire, on doit avoir 1 − ≥ R4
& .
'
o
/1 − 1 /1 − L2 1 ≥ )O
Pour une semelle rectangulaire, on doit avoir
& 0 & )
o
'
' .
o
autrement dit, la répartition de charge sous la
'
o
/1 − 1 /1 − 2 1 ≥
Pour une semelle rectangulaire, on doit avoir
& 0 & &
o
' L .
'
o
Pour une semelle circulaire, on doit avoir 1 − ≥ ),
& +
'
o
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
/1 − 1 /1 − L2 1 ≥&
Pour une semelle rectangulaire, on doit avoir
& 0 & )
o
'
_` = _ /1 − 2 1 avec _ = ef
'
CAHIER TECHNIQUE n°3
&
− ij k1 − /j1 l avec _ = mn &
Y Th
_` = _ g2
&
i
_` = _ /1 − 2 0
1 /1 − 2 2 1 avec A = LB
' L
qmin
qmax
V e
qxyz = /1 − 6 1
BL B
V e
qx|} = /1 + 6 1
BL B
V 3V e
répartition :
q./R = +
BL LB &
Vd
Charge totale
δ
Hd
2~> &
comportement non drainé). On considère alors :
‚ƒ, = 81 − <
m
CAHIER TECHNIQUE n°3
4.,X
‚ƒ = ‚ƒ,… + ‡‚ƒ, − ‚ƒ,… ˆ g1 − 9 l
:
'WYV ‰
> &
‚Š, = 1 − /1 − 1
Š
i -'
pour d < 8B
= &
drainé). On a alors :
!+
‹6Œ•
‚Š,… = 1 − 0.9 ‹6Œ• 2 − ‹6Œ• Ž1 − •
8f
=
pour d + ”‹6Œ• < 8f
4.,X
‚Š = ‚Š,… + ‡‚Š, − ‚Š,… ˆ g1 − 9 l
:
'WYV ‰
charge
β
CAHIER TECHNIQUE n°3
iβ,δ = min / \ ; ‚ƒ 1
\•
–
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
X. VERIFICATION AU
BASCULEMENT
Cette vérification est rare et généralement on peut considérer dans
le cas d’un sol non rocheux, que le basculement de la semelle ne peut
avoir lieu sans poinçonnement du sol support. Aussi, la vérification de
la portance suffit à assurer le non basculement.
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
XI. VERIFICATION AU
GLISSEMENT
Principe
Cette vérification ne se fait qu’aux l’ELU fondamentaux et
accidentels, lorsque la fondation est soumise à un effort horizontal
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
Hd ≤ Rh ;d + Rp ;d
Où :
Hd : est la composante horizontale de la charge effectivement
transmise au sol, donnée par le BE Structures,
Rh ;d : est la valeur de la résistance au glissement de la fondation
sur le terrain,
Rp ;d : est la valeur de la résistance frontale ou tangentielle de la
fondation à l’effet de Hd.
1
- En conditions non drainées :
CAHIER TECHNIQUE n°3
n$;> =
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
—j;$ —j;>;$
Principe
On doit maintenant vérifier que les tassements sous l’ouvrage sont
acceptables, pour la contrainte retenue. Le seuil d’acceptabilité
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
£¤
Ÿ¡
† = •) •& − ž ` [4 !
•. ¢
4
© = ª.
Avec :
hi l’épaisseur de la couche i
Δpi la contrainte verticale moyenne dans la couche i estimée par la
théorie élastique (solution de Boussinesq)
Cette méthode est généralement utilisée pour les sols fins (argiles).
Cette méthode ne figure pas dans la Norme NFP 94-261, ni dans les
normes NF EN 1997-1 et 2.
Calcul de σ’v0 :
σ’v0 = γD = 18 x 1.00 = 18 kN/m3 = 0.018 MPa
avec γ = 18 kN/m² et D = 1.00 m
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
Calcul de C1 :
0.018
•) = 1 − 0.5 8 < = 0.93
0.15 − 0.018
Avec t = 10 ans
Calcul de IZP :
Ÿ = 0.5 + 0.10 k
4.)O:4.4)-
¡ 4.4&O&
= 0.73
0.73
† = 0.93 ∗ 1.40 ∗ 0.15 − 0.018 ∗ 8 < ∗ 1.60
1.205 ∗ 29.39
= 0.006 H
CAHIER TECHNIQUE n°3
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
XIII. RAIDEURS
Définition
Pour déterminer la répartition des descentes de charge de l’ouvrage
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
q
Q
K1 K2 K1
K1 = K2 => q1 = q2 K1 > K2 => q1 < q2 K2
CAHIER TECHNIQUE n°3
XIV. Conclusion
Contrairement à ce qu’il est d’usage de croire, le dimensionnement
de fondations superficielles est un exercice délicat réclamant à tous
les stades de la méthode une attention particulière dans le choix des
valeurs caractéristiques et des hypothèses de fonctionnement de
l’ouvrage, à courts et longs termes.
Hélène BIGAND – Delphine CHARPENTIER - Samuel DEVANNE
XV. Références
(1) NF P 94-261 de juin 2013 – AFNOR