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UNIVERSITE MOHAMMED V

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE


-RABAT-

ANNEE : 2017 THESE N° : 16/17 CSVS

Centre d’études doctorales des Sciences de la vie et de la santé


Formation Doctorale : Biologie Médicale, pathologie humaine et expérimentale et environnement.

Spécialité : SANTE PUBLIQUE/SANTE COMMUNAUTAIRE ET MICROBIOLOGIE

THESE DE DOCTORAT

Présentée et soutenue le 05 / 12 / 2017

Par
Dr. Mohammed EL MORHIT

JURY
Professeur Yassine SEKHSOKH Président
Faculté de Médecine et de Pharmacie Université Mohammed V-Rabat
Professeur Mimoun ZOUHDI Directeur de thèse
Faculté de Médecine et de Pharmacie Université Mohammed V-Rabat
Professeur Maryama CHADLI Examinateur
Faculté de Médecine et de Pharmacie Université Mohammed V-Rabat
Professeur Abdelkarim FILALI-MALTOUF Rapporteur
Faculté des sciences, Université Mohammed V-Rabat
Professeur Wafa CHEMAO ELFIHRI Examinateur
Ecole Nationale de Santé Publique de Rabat.

i
ii
En tout premier lieu, je remercie ALLAH, tout puissant, de

m’avoir donné l’audace pour dépasser toutes les difficultés et


d’avoir eu la bonté de m’entourer de personnes formidables qui
ont, chacune à leur façon, et ce, à différentes étapes de mon
cheminement, contribué, d’une manière ou d’une autre, à la
réalisation de la deuxième thèse de doctorat

Le présent travail a été s’inscrit dans le cadre des thèmes de recherches de l’U.F.R «Hygiène, Eau et
Environnement (HEE)» de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat. IL a été mené sous la
direction de Monsieur le Professeur Mimoun ZOUHDI directeur de l’U.F.R de Microbiologie et
chef département de Microbiologie à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat.

iii
Au moment de présenter ce travail, nous mesurons tout le prix des soutiens et concours dont
nous avons bénéficié dans l’accomplissement de notre tâche et sans lesquels plusieurs obstacles
auraient été insurmontables. Nous assurons de notre profonde reconnaissance tous ceux qui nous
ont apporté leur aide.
Je tiens tout d’abord à remercier Monsieur le Professeur Said AMZAZI Président de
l’Université Mohammed V de Rabat.
Mes sincères remerciements sont adressés à Monsieur le Professeur Mohammed ADNAOUI
Doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat pour l’intérêt constant qu’il porte à la
recherche scientifique. Egalement à Monsieur Jamal TAOUFIK Directeur du Centre d’études
Doctorales des Sciences de la Vie et de la Sante (CEDOC-SVS) de la Faculté de Médecine et de
Pharmacie de Rabat pour sa bienveillante attention, nous le remercions très vivement.
Le Professeur Mimoun ZOUHDI, directeur de thèse et directeur de l'U.F.R : « Hygiène, Eau
et Environnement : HEE » pour son encadrement exemplaire, son assurance, ses amples conseils,
ses aides précieuses, sa bienveillante attention et sa disponibilité permanente.
Je tiens à remercier monsieur le professeur Yassine SEKHSOKH pour avoir accepté de
présider le jury de ma thèse, ainsi que madame le professeur Maryama CHADLI.
Je remercie vivement monsieur le professeur Abdelkarim FILALI-MALTOUF d’avoir
accepté d’examiner ce travail et de faire partie de ce jury.
Ma gratitude et mes respects à ma co-directrice de thèse Wafa CHEMAO EL-FIHRI
Professeur de l’Ecole Nationale de la Santé Publique et Experte à l’OMS, nous la remercions très
vivement de cette sollicitude et l’assurons de ses attentes.
Je tiens également à remercier monsieur Boudlal ABOAICHA Docteur à l’Ecole Nationale
de Santé Publique qui a participé à ce travail et pour m’avoir aidé à comprendre le problème de «
questionnaire ». Je le remercie vivement pour son aide.
Je réserve une attention redevable à mes amis et collègues de la FMPR de Rabat (Zoubida
LYABOURI, Meryem M’SEFFAR, Khadija HARRAT, Hafssa Alaoui, Abdellah Khald,
Abdelmalek ABUDUNIA, Rajaâ EJGHAL), pour les aides intellectuelles et morales. Ils m’ont
soutenu, encouragé et épaulé tout au long de ces années de recherche. Je leur témoigne mon
affection la plus sincère.

iv
A mon père

Je sais que tu as beaucoup supporté pour notre bonheur…

Je sais que tu as souffert à cause de moi…

Mais j’espère que ce jour…

Tu seras la plus heureux au monde…

J’espère que tu es fière de moi…

Je t’aime mon père…

A ma mère

Je sais que tu as beaucoup supporté pour notre bonheur…

Je sais que tu as souffert à cause de moi…

Mais j’espère que ce jour…

Tu seras la plus heureuse au monde…

J’espère que tu es fière de moi…

Je t’aime maman…

A mes frères

Je tiens à exprimer mes sentiments les plus respectueux et ma profonde


reconnaissance à mes très chers parents, à mes frères et sœurs, pour les
encouragements constants qu’ils ont déployé tout au long de ces années de recherche.

Enfin, je remercie toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont apporté leur contribution à ce
travail. Je leur exprime ici toute ma reconnaissance et ma sympathie.

v
« Mesdames et Messieurs les honorables parlementaires,

Les administrations et les services publics accusent de


nombreuses carences relatives à la faible performance et à la
qualité des prestations qu’ils fournissent aux citoyens. Ils
pâtissent également de la pléthore des effectifs, du manque de
compétence et de l’absence du sens des responsabilités chez de
nombreux fonctionnaires.

Aussi, Nous engageons tout le monde, gouvernement et


parlement, partis et syndicats, associations et fonctionnaires, à
faire preuve de patriotisme et de responsabilité pour mettre au
point des solutions réelles, permettant de rehausser le travail
des services administratifs et d’améliorer la qualité des
prestations offertes aux citoyens.

Tout le monde est responsable de l’efficacité de


l’Administration publique, dont les prestations doivent être de
meilleure qualité, d’autant plus qu’elle est le pilier de toute
réforme et le fondement essentiel de la dynamique de
développement et de progrès que Nous voulons pour Notre
peuple fidèle. »

Extrait de l'allocution prononcée par


SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI
9ème session du CSEC, Agadir le 21 juin 2011.

vi
PRINCIPALES PUBLICATIONS ET COMMUNICATIONS
REALISEES DANS LE CADRE DE CE TRAVAIL
1. Chmaou Elfihri W , Moussaoui M2, Firsiwi K3, Jbari B4 and El Morhit M5. « Quality analysis
1

of the preanalytical phase of laboratory tests: Case of the civil hospital (Tetouan–Morocco) ».
Journal of Medical Laboratory and Diagnosis. Vol. 8(1), pp. 1-7, January 2017.
http://www.academicjournals.org/journal/JMLD/article-full-text-pdf/02F8E0262296
2. Mohammed Dahhou1, Mohammed El Moussaouiti2, Mohammed El Morhit3, Said Gamouh4,
Souad Moustahsine5. Drinking water sludge of Moroccan capital: statistical analysis of
environmental aspects. Journal of Taibah University for Science. Vol. x(x), pp. 1-10, 2016.
http://www.journals.elsevier.com/journal-of-taibah-university-for-science/recent-articles
3. M. El Morhit1, M. Yagoubi2, A. Belmakki3, and M. Zouhdi4, «Monthly physicochemical
characterization of a hospital effluent according to technical and care activities (Avicenna Rabat-
Morocco)», World Journal of Pharmacy and Pharmaceutical Sciences, Volume 4, Issue 04, 247-
267. Pages, 2015,
file:///C:/Users/admin/Downloads/article_wjpps_1427805462%20(3).pdf
4. M. El Morhit1, M. Yagoubi2, S. Mrani3 and M. Zouhdi4. A principal component analysis (PCA)
of microbiological pollution level of the Avicenne hospital effluent (Rabat, Morocco). Research
Journal of Applied Sciences. 2016. accepted.
5. Wafa Chemao Elfihri1, Hakim Benabbess2, Mohammed El Morhit3*. Quality evaluation of
medical and pharmaceutical solid waste management system: Case of children hospital (Rabat -
Morocco). 2017. Journal of Engineering and Applied Sciences. Submitted.
6. Wafa Chemao Elfihri1, Rakibi Latifa2, Mohammed El Morhit3. Assessment of the quality of
process management of breast cancer diagnosis: case of the reference center (Maternity Souissi -
Morocco). 2017. Journal of Engineering and Applied Sciences. Submitted.
7. Mohammed El Morhit1*, Wafa Chemao El Fihri2, Mimoun Zouhdi3. Evaluation of quality
management system of medical and pharmaceutical solid waste: Case of Ibn Sina Hospital
(Rabat - Morocco). 2017. Journal of Engineering and Applied Sciences. Submitted.

COMMUNICATIONS ORALES
1. El Morhit Mohamed.
« Synthèse des principales réglementations en matière de gestion des déchets ».
2ème édition des journées des réseaux associatifs marocains pour l’amélioration de la qualité en
santé (RAMAQS) du 12-16 avril 2014.
2. Bouha Lamya, Yagoubi Maâmar, El Ouannas Moustapha, Souly Karim, Saadellah Mohamed,
Zouhdi Mimoun, El Morhit Mohammed.

vii
« Physicochemical, bacterial and antibioresistance in wastewater Ibn Sina Hospital, Rabat,
Morocco ».
Le doctorant : à la recherche d’un statut.
La 9ème journée de la recherche de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat. Les 5ème
journées scientifiques du CeDoc-SVS du 21 et 22 mars 2014.
https://sites.google.com/site/5jscedocsvs/communications-orales
3. M. El Morhit, M. Yagoubi A. Belmakki, and M. Zouhdi.
« Monthly physicochemical characterization of a hospital effluent according to technical and
care activities (Avicenna Rabat-Morocco) ».
Journée des Doctoriales 2013 de la Faculté des Sciences Rabat. Université Mohammed V de
Rabat.
4. Amina El Morhit, Abdelaziz chaouch, Mohammed El Morhit.
« Diagnostic du système de management de la qualité du Ministère délégué chargé de
l’Environnement « cas de quelques processus ».
Journée des Doctoriales 2013 de la Faculté des Sciences Rabat. Université Mohammed V de
Rabat.

COMMUNICATIONS PAR AFFICHES

1. M. El Morhit, M. Yagoubi, S. Mrani and M. Zouhdi


« A principal component analysis (PCA) of microbiological pollution level of the Avicenne
hospital effluent (Rabat, Morocco) ».
7ème journées scientifiques du CeDoc CVS et aux 4ème journées scientifiques d’AMADOC du 16
Mars 2016.
2. M. El Morhit, M. Yagoubi A. Belmakki, and M. Zouhdi.
« Monthly physicochemical characterization of a hospital effluent according to technical and
care activities (Avicenna Rabat-Morocco) ».
6ème journées scientifiques du CeDoc CVS et aux 3ème journées scientifiques d’AMADOC du 04
au 07 Mars 2015. 1-2 pages.
https://sites.google.com/site/6jcedocsvs/posters-acceptes-2.
3. Amina El Morhit, Abdelaziz Chaouch, Mohammed El Morhit.
« Diagnostic du système de management de la qualité du Ministère délégué chargé de
l’Environnement « cas de quelques processus ».
Journée Doctoriales 2013 de la Faculté des Sciences de Rabat. Université Mohammed V de
Rabat.

viii
BIOGRAPHIE

Monsieur Mohammed El Morhit Docteur en Sciences Biologique. Sa thèse de Doctorat qu’elle


était en Toxicologie, elle l’a obtenu en 2009 à la Faculté des Sciences de Rabat. Ce Doctorat a été
honoré par un prix de la meilleure thèse en Science de la Vie et de la Terre en 2012. Le titre de sa
thèse de Doctorat était intitulé : « Hydrochimie, éléments traces métalliques et incidences
écotoxicologiques sur les différentes composantes d'un écosystème estuarien (bas Loukkos) ».

Le diplôme des études supérieures approfondies (DESA) était en Biologie de l’Environnement, sous
le titre « Evaluation de la pollution métallique de la côte atlantique marocaine (Port Laâyoune,
Foum l'Oued et Laâsilia) ». Ce diplôme a été obtenu en 2006 à la Faculté des Sciences de Kenitra,
ainsi que sa licence en Biologie Animale en 1999.

Son recrutement par la Gendarmerie Royale (GR) était en Novembre 2001 et sa libération sur sa
demande était en 2011. Durant cette période, il s’est engagé comme un représentant du Laboratoire
de Recherche et d’Analyse Technique et Scientifiques (LARATES) et du Laboratoire de Recherche
et d’Analyse Médicale (LRAM) de Rabat dans lesquels il a décroché beaucoup de diplômes et des
certificats. Un diplôme de technicien d’identité judiciaire (TIJ/2003) qui a été honoré par un Brevet
Supérieur de la Gendarmerie Royale (BSG/2003).

Dans le service de la Gendarmerie Royale, il a connu plusieurs mouvements avec plusieurs

activités. En effet, après l’instruction militaire dans la base militaire de la Gendarmerie Royale à
Benguérir qui a duré 2 ans (2001-2003), il a été muté en 2003 à Temara pour faire un stage de
technicité du laboratoire (LARATES). Ce stage a duré 6 mois de formation solide, puis il a été muté
à la région de Laâyoyne pour servir comme représentant du laboratoire (LARATES) pendant 2 ans
de service (2003-2005).

A son retour à la région de Rabat, il a servi pendant 1 an (2006-2007), ensuite, il a été muté à la
région d’El Hoceima pour former de nouveaux techniciens (TIJ). Dès qu’il a fini sa mission, il a
rejoint la région de Rabat en 2008 pour pratiquer sa tache de technicité. En 2009, il a été muté au
laboratoire de recherche et d’analyses médicales (LRAM) dans lequel il s’était chargé aux analyses
de toxicologie et de pharmacologie. En 2010, il a servi dans le social comme comptable dans la
section comptabilité de la Gendarmerie Royale.

Monsieur El Morhit a débuté l’enseignement le 16/09/2010 à l’Institut Scientifique de Rabat


(ISR) au profit des étudiants inscrits à la Faculté des Sciences de Rabat (FSR). Il était assidu aux

ix
travaux pratiques, analyses et aux développements statistiques dont il s’était chargé. Il s’était
ensuite engagé dans cet établissement jusqu’au 29/09/2012 avec un score de 500 heures.
Ensuite il s’était chargé à l’enseignement par le module « méthodologie de recherche » et par le
module « gestion du temps » au profit des étudiants de la licence professionnelle à l’Institut
Supérieur des Arts Graphiques (ISAG) et ceci a duré 1 an depuis 20/12/2014 jusqu’au 20/04/2014
avec un score de 76 heures.
Il était formateur du module « Evaluation des risques chimiques et biologiques » au profit des
inspecteurs du travail : chefs des services régionaux du Maroc à l’Institut Supérieur de
Management, d'Administration et de Génie Informatique (ISMAG) et cette formation a duré 2
semaines, depuis 10/11/2014 jusqu’au 20/11/2014 avec un score de 80 heures.
Le 15/09/2013, il s’était chargé des TP et TD au profit des étudiants de la 2ème année de Médecine
et de Pharmacie et de la 3ème année de Pharmacie à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Rabat (FMPR) avec un contrat de 3 ans (2013-2016) dont le score est de 560 heures. Dans la même
Faculté, il s’était engagé dans l’enseignement du module « Hygiène Hospitalière » au profit des
étudiants de la licence professionnelle pendant 1 an (du 01/01/2014 au 25/12/2014) avec un score
de 140 heures. Aussi, du 15/09/2014 jusqu’au 30/06/2017, El Morhit s’était chargé d’enseigner le
module « Langue et Communication » au profit des étudiants SVT et SMPC à la Faculté des
Sciences de Rabat (FSR) avec un score qui dépasse les 290 heures.
En fin, il était enseignant vacataire à l’Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP) de Rabat en
matière de «Méthodologie de recherche» au profit des médecins régionaux (130 heures) du
08/05/2017 au 29/05/2017.
Bref au total, depuis 2010 jusqu’à l’heure actuelle, il a enseigné plus de 1650 heures dans
différents Facultés et Instituts.

Il a publié plusieurs articles dans différents domaines dont 2 productions scientifiques. L’un a été
publié dans l’IMIST au Maroc en 2009 et l’autre dans Scientical en France en 2013. Puis, depuis
2008 jusqu’au 2017, cet auteur en collaboration avec ses collaborateurs ils ont publié 74 articles
dans des revues bien indexées.
1. http://www.mnhn.fr/sfi/cybium/numeros/333/09-El+Morhit%20646Abs.pdf
2. http://www.sciencelib.fr/IMG//pdf/Contamination_metallique_des_muscles_de_poissons_El
_Morhit_-4.pdf
3. http://www.israbat.ac.ma/IMG//pdf/ElMorhit_BIS_SV30.pdf
4. http://larhyss.net/larhyss-journal12.htm
5. http://www.is.um5a.ac.ma/IMG//pdf/ElMorhit_BIS_SV34_2_151.pdf
6. http://www.sciencelib.fr/IMG//pdf/art_hachimi_Dr_el_morhit_le_10_8_2012.pdf
7. http://www.sciencelib.fr/IMG//pdf/Manuscrit.pdf
8. http://techmarat.org/assets/programme3congres.pdf
9. http://techmarat.org/assets/programme3congres.pdf

x
10. http://www.academicjournals.org/journal/JMLD/article-full-text-pdf/02F8E0262296
11. http://www.environnement-et-technique.com/images/int
12. http://toubkal.imist.ma/bitstream/123456789/6975/1/THESE_EL+MORHIT.pdf
13. http://sciencelib.fr/IMG//
14. http://www.israbat.ac.ma/IMG//pdf/ElMorhit_BIS_SV30.pdf
15. http://www.israbat.ac.ma/spip.php?action=telecharger&arg=1379
16. http://www.israbat.ac.ma/spip.php?action=telecharger&arg=1384
17. http://www.sciencelib.fr/spip.php?action=telecharger&arg=862
18. http://www.univ-biskra.dz/lab/Larhyss/images/pdf/Journal14/10.El_Morhit_et_al.pdf
19. http://revue-afnm.org/cont.php/?cont=presentation
20. http://www.usmba.ac.ma/colloque_BioMiEDD/images/prog_scientifique_definitif.pdf
21. http://www.afriquescience.info/document.php?id=2483
22. http://www.jmaterenvironsci.com/.../121-JMES-465-2013-...
23. http://www.journal-aquaticscience.com/In_Press.html
24. http://larhyss.net/ojs/index.php/larhyss/article/view/164
25. http://www.sciencelib.fr/spip.php?action=telecharger&arg=1098
26. http://science.e-journalsdirect.com/Vol.3%20No.1/Meissara%20et%20al(2014)1.pdf
27. http://free-doc.info/b-document-104591.htm
28. http://www.sciencelib.fr/Phenologie-des-peuplements-de
29. http://www.sciencelib.fr/IMG//pdf/manuscrit_chaouki_-_morhit-2.pdf
30. http://science.e-journalsdirect.com/Vol.3%20No.1/Oulmouden%20et%20al(2014)1.pdf
31. http://www.journalissues.org/journals-home.php?id=4
32. http://www.jmaterenvironsci.com/
33. http://www.israbat.ac.ma/wp-content/uploads/2015/01/15-
%20El%20Morhit%20et%20al.%20%28111-118%29.pdf
34. http://www.jmaterenvironsci.com/
35. http://www.israbat.ac.ma/wp-content/uploads/2015/01/07-
%20Blinda%20et%20al.%20%2843-49%29.pdf
36. http://www.journal-aquaticscience.com/In_Press.html
37. http://www.journal-aquaticscience.com/In_Press.html
38. http://www.jmaterenvironsci.com/
39. http://www.jmaterenvironsci.com/
40. http://www.elsevier.com/journals/water-research/0043-1354/guide-for-authors
41. http://premier-publishers.com/ijam
42. http://www.jmaterenvironsci.com/
43. http://vertigo.revues.org/
44. http://www.elsevier.com/journals/water-research/0043-1354/guide-for-authors
45. http://www.scientical.com/IMG//pdf/These_El_Morhit_.pdf
46. http://jocpr.com/vol5-iss12-2013/JCPR-2013-5-12-1297-1306.pdf
47. https://sites.google.com/site/5jscedocsvs/communications-orales
48. http://www.agrimaroc.org/index.php/Actes_IAVH2/article/view/330
49. http://www.environmentalsystemsresearch.com/content/3/1/17
50. http://www.journal-
aquaticscience.com/2014%20%282%29/Nhari%20et%20al.%20%282014%29.pdf
51. http://www.jmaterenvironsci.com/Document/vol5/vol5_N5/181-JMES-898-2014-Nhari.pdf
52. http://ao.um5s.ac.ma/jspui/bitstream/123456789/1957/1/P0892011.pdf
53. http://www.journal-aquaticscience.com/2015%20(1)/Bader%20et%20al.%20(2015).pdf
54. http://www.jmaterenvironsci.com/Document/vol6/vol6_N1/7-JMES-871-2014-Erraji.pdf
55. http://www.jmaterenvironsci.com/Document/vol6/voll6_N2/53-JMES-1090-2014-
Chaouki.pdf
56. http://www.lespaceveterinaire.net/
57. http://www.lespaceveterinaire.net/
xi
58. http://www.lespaceveterinaire.net/
59. http://www.fsr.ac.ma/
60. http://www.univ-ibntofail.ac.ma/
61. http://www.univ-ibntofail.ac.ma/
62. http://www.univ-ibntofail.ac.ma/
63. http://www.univ-ibntofail.ac.ma/
64. http://www.qualisup.com/
65. https://sites.google.com/site/6jcedocsvs/posters-acceptes-2
66. http://www.Users/ELEVE/Downloads/article_wjpps_1427805462.pdf
67. http://www.jmaterenvironsci.com/Document/vol6/vol6_N4/107-JMES-876-2014-
El%20Morhit.pdf
68. http://www.jmaterenvironsci.com/Document/vol6/vol6_N4/122-JMES-1091-2014-
Dkhis.pdf
69. http://www.aensiweb.com/old/aeb/October%202014/346-354.pdf
70. http://jocpr.com/vol7-iss5-2015/JCPR-2015-7-5-356-362.pdf
71. http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs00704-015-1472-4
72. http://www.researchgate.net/publication/280204518_Diagnostic_neurobiologique_et_prise_
en_charge_par_l'ABA_de_trois_cas_d'autistes_au_Maroc
73. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S165836551630070X
74. https://www.jmaterenvironsci.com/.../446-JMES-3445-Abudunia.pdf

Il était un Co-encadrant pédagogique (reviewer) des articles internationaux de différents pays pour
12 personnes dans leurs travaux de recherches. Puis, il était un membre de jury pour 30 personnes
dans leurs mémoires. De même, il a participé par 11 présentations orales et 8 communications
affichées, il a participé également aux 26 manifestations scientifiques nationales et internationales.

Il a animé 2 séminaires au profit des étudiants de la filière de licence professionnelle « gestion de


l’assainissement en milieu urbain : LP GAMU » à la Faculté des Sciences et Techniques de
Mohammedia en 2013 et il a participé au séminaire de la formation continue sous le thème « eaux
usées : risques sanitaires, traitement et réutilisation » à la Faculté des Sciences de Kenitra en 2005.

Il a effectué 10 stages dans différents laboratoires et établissements, en plus des formations en


communication professionnelle, en langue Anglaise et Française. Ajoutant à cela 10 formations
dans différents domaines.

En totalité, monsieur El-Morhit a obtenu 74 attestations appartenant à différents domaines


(voir figure en dessous).

xii
16 15 Proof of attestations-El Morhit M.
number of papers 14 ∑=74
12
10 9
8 8
8 7
6
6
4
4 3 3 3 3
2 2
2 1
0
2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2005 2003 2004
Years

Il a participé à plusieurs projets (7) réalisés à la Faculté des Sciences en collaboration avec l’Institut
Scientifique de Rabat (FSR) sous les titres suivants :
1. Etude du Statut trophique, caractéristiques principales du Phytoplancton, composition des
peuplements zooplanctoniques et Topologie de Barrage El-Kenzra et de Barrage Mohammed
Ben Abdelkrim Khattabi (MBAK). Rapport de projet d’étude en 2012.
2. Etude du Statut trophique, Caractéristiques principales du Phytoplancton, Composition des
peuplements zooplanctoniques et Topologie des estuaires de Sebou, Loukkos, Moulouya et
Merja Zerga. Rapport de projet d’étude en 2013.
3. OCEMAR. El Morhit mohammed, Fekhaoui Mohammed, Bayed, Abdellatif. Université
Mohammed V; Unité de Recherche OCEMAR. Institut Scientifique : Université Mohammed V
de Rabat. 2007-2008.
4. ENCORA: European platform for coastal research: coordination action. Institut Scientifique :
Université Mohammed V de Rabat. 2008-2009.
5. Evaluation de la pollution métallique de la côte atlantique marocaine (Port Laayoune, Foum
l'Oued et Laasilia). Programme thématique d’appui à la Recherche Scientifique : PROTARS II D
14/52 au sein de l’UFR : Eaux usées et santé à la Faculté des Sciences de l’Université Ibn Tofail
Kenitra. 2003-2006.
6. Hydrochimie, éléments traces métalliques et incidences écotoxicologiques sur les différentes
composantes d'un écosystème estuarien (bas Loukkos). Programme thématique d’appui à la
Recherche Scientifique : PROTARS III D 14/52 au sein de l’UFR : Biodiversité et Aquaculture à
la Faculté des Sciences. Université Mohammed V Rabat. 2006-2009.
7. Evaluation de la qualité du système de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques solides
et des eaux usées « Cas de l’hôpital Ibn Sina de Rabat ». Programme thématique d’appui à la
Recherche Scientifique : Hygiène, Eau et Environnement au sein de CeDoc : Biologie et
pathologie humaine à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat. 2013-2016.

xiii
Biography
My name is Mohammed El Morhit, I obtained my first doctorate degree in Toxicology in 2009 at
the Faculty of Sciences, Mohammed V University in Rabat. I was honored with the prize for the
best thesis in life sciences and earth. My PhD thesis was entitled "Hydrochemistry, trace metals and
Ecotoxicological implication on different components of an estuarine ecosystem (Loukkos river)." I
obtained my Extensive Higher Education Diploma was in Environmental Biology, entitled
"Assessment of metal pollution of the Moroccan Atlantic coast (Port Laayoune, Foum Oued and
Laasilia) in 2006 at Faculty of Science, University Ibn Tofail in Kenitra.
I worked as a representative of the Research Laboratory and Technical and Scientific Analysis and
Laboratory of Medical Analysis in Rabat where I took a lot of diplomas and certificates withing the
Royal Gendarmery from 2001 to 2011. I cite as example the diploma of forensic identification
technician which was selected as the best Certificate of the Royal Gendramery in 2003.
During my service at the Royal Gendramery, I have known a several movements with several
activities. Indeed, after military training in the military base of the Royal Gendramery in Bengurir
which lasted two years (2001-2003), I was transferred in 2003 to Temara for a trainee at the
laboratory. This experience was about six months of strong training in Gendramery laboratory, then
I was mutated to Laâyoune region in order to serve as a representative of the laboratory. After 2
years of service (from 2003 to 2005), I remutated to Rabat region where I worked for one year
(2006-2007).
In 2007 I was transferred to the region of Al Hoceima where I taught new technicians. In 2009, I
worked to the laboratory of Rabat where I was responsible for toxicology and pharmacology
analysis. In 2010, I served as a head accountant in the accounting section of the Royal Gendramery.
During this curriculum I published two scientific productions; the first one was published at
Moroccan Institute for Scientific and Technical Information in 2009 and the second at Scientical in
2013. From 2008 to 2015, I published 73 articles within national and international journals.
I reviewed national and international articles, and I was a jury member for 30 memories.
I also participated with several international communications, and hosted two seminars:
“management of urban sanitation at the Faculty of Science and Techniques, Mohammedia in 2013”,
and “waste water: health risks, treatment and reuse" at Faculty of Sciences of Kenitra in 2005”.
I currently work as temporary university teacher at the Scientific Institute of Rabat. I was diligent to
practical work, analysis and statistical development. I was engaged in this establishment until
29/09/2012 with a score of 500 hours.

xiv
On 15/09/2013, I was responsible for practical activities for the 2nd year of Medicine and Pharmacy
and the 3rd year of Pharmacy at Faculty of Medicine and Pharmacy in Rabat with a score of 560
hours.
Meanwhile, at the same faculty, I undertook to teach the model "Hospital Hygiene" for the
professional license (from 01/01/2014 to 12/25/2014) with a score of 140 hours.
Since 2014, I was a teacher of the model "Languages and Communication" at the Faculty of
Sciences of Rabat with a score of 145 hours.
Then, I taught the models "research methodology" and "time management" for the professional
license at the Higher Institute of Graphic Arts, from 20/12/2014 to 04/20/2014, with a score of 76
hours.
I trained inspectors of work’s model "Evaluation of chemical and biological risks' at the Higher
Institute of Management, Administration and Informatics Engineering from 10/11/2014 to
11/20/2014 with a score of 80 hours.
I was participated in different projects:
 Achieved Projects at the Faculty of Sciences Rabat (FSR) in 2013.
Study of the trophic status, Main characteristics of phytoplankton, zooplankton composition and
topology of estuaries: Sebou, Loukkos, Moulouya, and Merja Zerga.
 Achieved Projects at the Faculty of Sciences Rabat in 2012.
Study of the trophic status, Main characteristics of phytoplankton, zooplankton composition and
topology of El Kenzra and Mohammed Ben Abd El-Krim Dam.
Achieved Projects at Scientific Institute in Rabat.
Scientific Institute: University Mohammed V (2007 & 2008).
- 2007: Project OCEMAR. El Morhit Mohammed, Mohammed Fekhaoui, Bayed Abdellatif.
University Mohammed V; Research Unit OCEMAR. Scientific Institute: University Mohammed V
Agdal. 2007-2008.
http://www.vliz.be/kenya/imis?module=institute&insid=8665&printversion=1&dropIMIStitle=1
- 2008: Project ENCORA: European platform for coastal research: Action Coordination. Scientific
Institute: University Mohammed V. 2008-2009.
http://www.marbef.org/modules.php?name=People&module=institute&insid=8664&printversion=1
&dropIMIStitle=1
Achieved Projects at Faculty of Sciences in Kenitra
2004-2006: Project PROTARS II D 14/52. Support Thematic Programme for Scientific Research:
PROTARS II D 14/52 within the Unit training and research: Wastewater and Health at Faculty of
Sciences of the Ibn Tofail University in Kenitra.
Achieved Projects at Faculty of Science in Rabat (PhD-Toxicology)
xv
2006-2009: Project PROTARS III D 14/52. 1st thesis. Support Thematic Program for Scientific
Research: PROTARS III D 14/52 within the Unit training and research: Biodiversity and
Aquaculture at the Faculty of Sciences of Mohammed V University in Rabat.
Achieved Projects (PhD-Microbiology)
2013-2016: Hygiene, water and environment: Project. 2nd thesis. Support Thematic Program for
Scientific Research: Health, Water and Environment in CeDoC: Biology and Human Pathology at
Faculty of Medicine and Pharmacy of Mohammed V University in Rabat.
My developed skills in this field are listed above:
 Taking samples of water, sediments, fish ...
 Physico-chemical parameters and heavy metals analysis in water, sediment, fish by atomic
absorption spectrometry flame and oven.
 Microbiological Diagnostic of the water, blood, urine ...
 Bacteriological analysis of the pathological product: Search for fecal contamination of germs and
Pathogenic bacteria.
 Use of antibiotics for the identification of bacterial species.
 Measurement results analysis.
 Identification of non-compliance analysis and implementation of corrective actions.
 Validation of the results of measurement and analysis.
All scientific research is linked to the these websites:
 http://www.savoirsenpartage.auf.org/chercheurs/8459/
 https://www.researchgate.net/profile/Mohammed_El_Morhit/publications

xvi
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................................................................ 1

PARTIE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ....................................................................................................................... 7

Chapitre I. Gestion globale des déchets médicaux et pharmaceutiques intra-hospitalier de l’HIS ..................................... 7
I.1. Définition des déchets ..............................................................................................................................7

I.2. Typologie des DMPS .................................................................................................................................7

I.3. Types des DMP .........................................................................................................................................8

I.4. Principales maladies résultants d’une exposition aux risques des DMP..................................................9

Chapitre II. Etude et analyse : Cartographie de la qualité des eaux usées par les indicateurs de la pollution
physicochimique et microbiologique ................................................................................................................................ 10
II.1. Effluents liquides hospitaliers et aspects réglementaires .....................................................................10

1.1. Définition des concepts des effluents liquides hospitaliers ..................................................................10

1.2. Présentation du Centre Hospitalier Ibn Sina (CHIS) ..............................................................................11

1.3. Origine des effluents hospitaliers..........................................................................................................12

1.3.1. Rejets de nature domestique ........................................................................................................... 13

1.3.2. Rejets de nature spécifique à certains services de soins ................................................................. 13

1.3.2.1. Rejets spécifiques à certains services de soins ........................................................................ 13


1.3.2.1.1. Service d'hémodialyse ...................................................................................................... 13
1.3.2.1.2. Laboratoires d'analyses et de pharmacie .......................................................................... 13
1.3.2.1.3. Services de Radiologie-Imagerie médicale ...................................................................... 14
1.3.2.2. Rejets spécifiques communs aux différents services de soins ................................................. 14
1.3.2.2.1. Rejets de produits désinfectants et antiseptiques.............................................................. 14
1.3.2.2.2. Rejets contenant des germes pathogènes .......................................................................... 14
1.3.2.2.3. Rejets médicamenteux ...................................................................................................... 14
1.4. Aspect réglementaire et la loi 10-95 sur l’eau ......................................................................................15

1.4.1. Domanialité publique des eaux ...................................................................................................... 15

1.4.2. Protection des ressources en eau .................................................................................................... 16

1.4.3. Adoption du principe préleveur payeur et pollueur payeur ............................................................ 16

xvii
1.4.4. Structures institutionnelles créées par la loi sur l’eau .................................................................... 16

1.4.5. Bulletin Officiel n° 5448 du Jeudi 17 Août 2006 ........................................................................... 17

1.4.6. Code de la santé publique ............................................................................................................... 18

1.5. Loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination .....................................................19

II.2. Propriétés des PPCM recherchées dans les effluents hospitaliers .......................................................20

2.1. Propriétés des PPC ................................................................................................................................20

2.1.1. Température de l’air (Ta) ............................................................................................................... 20

2.1.2. Température de l’eau (Te) .............................................................................................................. 20

2.1.3. pH ................................................................................................................................................... 20

2.1.4. Salinité (Sal) ................................................................................................................................... 21

2.1.5. Conductivité (Cond) ....................................................................................................................... 21

2.1.6. Oxygène dissous (OD) ................................................................................................................... 21

2.1.7. Demande biologique en oxygène (DBO) ....................................................................................... 21

2.1.8. Demande chimique en oxygène (DCO) ......................................................................................... 21

1.1.9. Nitrates (NO3)................................................................................................................................. 22

1.1.10. Nitrites (NO2) ............................................................................................................................... 22

2.1.11. Phosphate (PO43-) ......................................................................................................................... 22

2.1.12. Matière en suspension (MES) ...................................................................................................... 22

2.2. Paramètres microbiologiques recherchés dans les effluents hospitaliers ............................................22

2.2.1. Micro-organismes indicateurs de la pollution fécale...................................................................... 22

2.2.1.1. Coliformes fécaux (CF) ........................................................................................................... 23


2.2.1.1.1. Escherichia coli ............................................................................................................23
2.2.1.1.1.1. Rôle indicateur...........................................................................................................24
2.2.1.1.1.2. Rôle pathogène ..........................................................................................................24
2.2.1.2. Streptocoques fécaux (SF)....................................................................................................... 24
2.2.1.2.1. Streptococcus pyogenes ................................................................................................25
2.2.1.2.2. Streptococcus agalactiae ..............................................................................................25
2.2.1.2.3. Streptococcus pneumoniae ...........................................................................................25
2.2.1.2.3.1. Rôle indicateur...........................................................................................................25
2.2.1.2.3.2. Rôle pathogène ..........................................................................................................25

xviii
2.2.2. Micro-organismes pathogènes ........................................................................................................ 25

2.2.2.1. Virus ........................................................................................................................................ 26


2.2.3.2. Protozoaires ............................................................................................................................. 26
2.2.4.3. Hélminthes............................................................................................................................... 26

Chapitre III. Impact des ces rejets sur la santé publique et communautaire de la population de Rabat ............................ 28
III.1. Risques des effluents hospitaliers ........................................................................................................28

1.1. Risque infectieux ............................................................................................................................... 28

1.2. Risque toxique ................................................................................................................................... 28

1.3. Risque radioactif................................................................................................................................ 29

1.4. Risque de pollution du sol, de l’eau et de l’air .................................................................................. 30

III.2. Gestion DMPS .......................................................................................................................................30

2.1. Tri et conditionnement ...................................................................................................................... 30

2.2. Collecte.............................................................................................................................................. 30

2.3. Stockage ............................................................................................................................................ 30

2.4. Transport ........................................................................................................................................... 31

2.5. Traitement et élimination des DMP .................................................................................................. 31

III.3. Gestion des déchets liquides ................................................................................................................31

3.1. Nature des effluents liquides de l’HIS............................................................................................... 31

3.2. Caractéristiques des effluents liquides de l’HIS ................................................................................ 31

3.3. Traitement et élimination des effluents liquides de l’HIS ................................................................. 32

PARTIE II : MATERIELS ET METHODES ................................................................................................................... 34

Chapitre I. Milieu d’étude ................................................................................................................................................. 34


I.1. Caractéristiques du milieu d’étude ........................................................................................................34

I.2. Echantillonnage des eaux usées .............................................................................................................35

2.1. Situation des points de prélèvement des eaux usées.......................................................................... 35

2.2. Constitution et transport d’échantillonnage des PPCM..................................................................... 35

2.3. Mesures ex-situ des eaux usées ......................................................................................................... 36

I.3. Technique de prélèvement et d’analyse des eaux usées .......................................................................36

Chapitre II. Gestion globale des DMP intra-hospitalier de l’HIS ..................................................................................... 37

xix
Chapitre III. Etude et analyse : Cartographie de la qualité des eaux usées par les indicateurs de la pollution
physicochimique et microbiologique ................................................................................................................................ 40
III.1. Technique d’analyse des PPC des effluents hospitaliers......................................................................40

1.1. Matériels de mesure des PPCM ............................................................................................................40

1.2. Techniques de mesure des PPCM .........................................................................................................40

1.2.1. Température de l’eau (Ta) .............................................................................................................. 40

1.2.2. Température de l’eau (Te) .............................................................................................................. 40

1.2.3. pH ................................................................................................................................................... 40

1.2.4. Salinité (Sal) ................................................................................................................................... 41

1.2.5. Conductivité (Cond) ....................................................................................................................... 41

1.2.6. Oxygène dissous (OD) ................................................................................................................... 41

1.2.7. Demande biologique en oxygène (DBO5) ...................................................................................... 42

1.2.8. Demande chimique en oxygène (DCO) ......................................................................................... 42

1.2.9. Nitrates (NO3)................................................................................................................................. 43

1.2.10. Nitrites (NO2) ............................................................................................................................... 43

1.2.11. Phosphate (PO43-) ......................................................................................................................... 44

1.2.12. Matière en suspension (MES) ...................................................................................................... 44

III.2. Technique d’analyse des PM des effluents hospitaliers ......................................................................45

2.1. Matériels ...............................................................................................................................................45

2.1.1. Matériels de prélèvement ............................................................................................................... 45

2.1.2. Matériels de filtration ..................................................................................................................... 45

2.1.3. Matériels de culture ........................................................................................................................ 45

2.1.3.1. Milieu Désoxycholate Citrate Lactose (DCL) ......................................................................... 45


2.1.3.2. Milieu Chapman ...................................................................................................................... 45
2.1.3.3. Milieu : Gélose Chocolaté ....................................................................................................... 46
2.1.3.4. Milieu : Gélose au sang à l’ANC ............................................................................................ 47
2.1.3.5. Milieu bromocrésol pourpre (PBC) : Ré-isolement ................................................................ 48
2.1.4. Matériels d’identification ............................................................................................................... 49

2.2. Méthodes ..............................................................................................................................................49

2.2.1. Organigramme bactériologique ...................................................................................................... 49

xx
2.2.2. Méthode de prélèvement ................................................................................................................ 50

2.2.3. Acheminement et transport............................................................................................................. 50

2.2.4. Traitement des prélèvements .......................................................................................................... 51

2.2.4.1. Filtration sur membrane filtrante ............................................................................................. 51


2.2.4.1.1. Matériel pour filtration sur membranes ............................................................................ 51
2.2.4.1.2. Technique de la filtration sur membrane .......................................................................... 52
2.2.4.2. Isolements................................................................................................................................ 52
2.2.4.3. Après culture ........................................................................................................................... 52
2.2.4.3.1. Examen macroscopique .................................................................................................... 52
2.2.4.3.2. Exam microscopique ........................................................................................................ 54
a. Coloration de Gram ..................................................................................................................54
a1) Principe...................................................................................................................................54
a2) Matériels .................................................................................................................................54
a3) Technique ...............................................................................................................................54
a4) Résultats .................................................................................................................................54
2.2.4.3.3. Test d’oxydase .................................................................................................................. 55
a- Technique : ...............................................................................................................................55
b- Résultats : .................................................................................................................................55
2.2.4.3.4. Test catalase ..................................................................................................................... 55
a- Technique : ...............................................................................................................................56
b- Résultat : ..................................................................................................................................56
2.2.5. Identification .................................................................................................................................. 56

2.2.5.1. Kit de diagnostic rapide du groupage des staphylocoques ...................................................... 56


2.2.5.1.1. Préparation de l’extrait ..................................................................................................... 56
2.2.5.1.2. Mode opératoire ............................................................................................................... 57
2.2.5.1.3. Interprétation .................................................................................................................... 57
2.2.5.2. Identification bactérienne par l’automate ................................................................................ 58
2.2.5.2.1. Principe de la méthode .................................................................................................... 58
2.2.5.2.2. Matériel ........................................................................................................................... 59
2.2.5.2.3. Mode opératoire .............................................................................................................. 59
2.2.5.3. Préparation de l’antibiogramme .............................................................................................. 60
2.2.5.3.1. Matériel ............................................................................................................................ 61
2.2.5.3.2. Préparation de la gélose .................................................................................................... 61

Chapitre VI. Analyses statistiques des données étudiées .................................................................................................. 62


xxi
PARTIE III : RESULTATS .............................................................................................................................................. 64

Chapitre I. Gestion globale des déchets médicaux et pharmaceutiques intra-hospitalier du CHIS ................................... 64
I.1. Volet quantitatif .....................................................................................................................................64

1.1. Résultats du questionnement (annexe 1) .............................................................................................64

1.1.1. Caractéristiques démographiques et professionnelles .................................................................... 64

1.1.2. Signification donnée au mot « déchet » par le personnel soignant................................................. 64

1.1.3. Connaissance par le personnel des catégories de risques liés aux déchets ..................................... 65

1.1.4. Connaissance des références législatives et/ou réglementaire ....................................................... 65

1.1.5. Connaissance par le personnel soignant des différentes catégories de déchets .............................. 66

1.1.6. Connaissance par le personnel soignant des différentes séparations de déchets ............................ 67

1.1.7. Catégories des risques citées par le personnel soignant ................................................................. 67

1.1.8. Connaissance de la signification des initiales: DMP-DAS-DASRI ............................................... 67

1.1.9. Connaissance des étapes de la filière de gestion des déchets ......................................................... 67

1.1.10. Connaissance des codes de couleur réglementaires correspondant aux types des déchets .......... 68

1.1.11. Perception par les participants du risque lié à la gestion des DMP .............................................. 68

1.1.12. Perception du risque lié aux DMP ................................................................................................ 69

1.1.13. Attitudes du personnel face à un accident d’exposition au sang .................................................. 69

1.1.14. Formation du personnel en matière de gestion des déchets hospitaliers ...................................... 69

1.1.15. Sensibilisation du personnel par l’administration de l’hôpital ..................................................... 70

1.1.16. Existence d’une personne chargée de la gestion des déchets à l’hôpital ...................................... 70

1.1.17. Moyens utilisés dans l’hôpital pour transporter les DMP produits par les services ..................... 71

1.1.18. Enlèvement (la collecte) des déchets ............................................................................................ 71

1.1.19. Disponibilité dans un local pour le stockage intermédiaire des déchets ...................................... 72

1.1.20. Utilisation par le personnel chargé de la collecte des conteneurs à roues .................................... 73

1.1.21. Disponibilité dans le service des collecteurs pour déchets piquants et tranchants ....................... 74

1.1.22. Disponibilité dans le service des sacs de couleurs différentes ..................................................... 74

1.1.23. Disponibilité dans le service des affiches précisant les différents types de déchets et leur
destination ................................................................................................................................................ 75

1.1.24. Disponibilité dans le service d’un matériel de protection du personnel ....................................... 75

xxii
1.1.25. Pratique du tri à la source par le personnel soignant .................................................................... 76

1.1.26. Satisfaction du personnel de la gestion des DMPS dans le service ou dans l’hôpital .................. 76

1.1.27. Difficultés rencontrées par le personnel dans la gestion des DMPS ............................................ 76

1.1.28. Mesures de protection individuelle du personnel contre le risque ............................................... 77

1.2. Résultats de l’observation .....................................................................................................................77

I.2. Volet qualitatif ........................................................................................................................................78

Chapitre II. Etude et analyse : Cartographie de la qualité des eaux usées par les indicateurs de la pollution
physicochimique et microbiologique ................................................................................................................................ 80
II.1. Présentation des résultats d’analyse des PPC .......................................................................................80

1.1. Caractéristiques des PPC étudiées dans l’HIS .......................................................................................80

1.1.1. Température de l’air ....................................................................................................................... 80

1.1.2. Température de l’eau ...................................................................................................................... 80

1.1.3. pH ................................................................................................................................................... 81

1.1.4. Salinité (Sal) ................................................................................................................................... 81

1.1.5. Conductivité (Cond) ....................................................................................................................... 82

1.1.6. Oxygène dissous (OD) ................................................................................................................... 82

1.1.7. Demande biologique en oxygène (DBO) ....................................................................................... 83

1.1.8. Demande chimique en oxygène (DCO) ......................................................................................... 83

1.1.9. Nitrates (NO3)................................................................................................................................. 84

1.1.10. Nitrites (NO2) ............................................................................................................................... 84

1.1.11. Phosphate (PO43-) ......................................................................................................................... 85

1.1.12. Matière en suspension (MES) ...................................................................................................... 85

1.2. Stratification de la température de l'eau et de l'oxygène dissous ........................................................86

1.3. Synthèse des analyses effectuées sur l'ensemble des échantillons......................................................87

1.4. Comparaison des analyses PPC avec les normes ..................................................................................87

1.5. Corrélations entre les différents PPC étudiés dans HIS.........................................................................88

1.6. Typologie des variables des PPC étudiées .............................................................................................88

1.6.1. Axes d’inertie des PPC ................................................................................................................... 90

1.6.2. Cercle de corrélation des paramètres physicochimiques ................................................................ 90

xxiii
1.6.3. Carte factorielle des périodes des PPC ........................................................................................... 91

1.6.4. Carte factorielle des campagnes des PPC ....................................................................................... 92

II.2. Présentation des résultats d’analyse des PM........................................................................................92

2.1. Caractéristiques des PM ........................................................................................................................92

2.1.1. Coliforms totaux (CT) .................................................................................................................... 92

2.1.2. Coliforms fécaux (CF).................................................................................................................... 93

2.1.3. Streptocoques fécaux (SF).............................................................................................................. 93

2.1.4. Flores mésophiles aérobies totales (FMAT)................................................................................... 94

2.2. Rapport de l’indice de pollution microbiologique (CF/SF) ....................................................................94

2.3. Corrélations entre les différents paramètres microbiologiques ...........................................................95

2.4. Typologie des variables des paramètres microbiologiques étudiées ...................................................95

2.4.1. Axes d’inertie des paramètres microbiologiques............................................................................ 95

2.4.2. Cercle de corrélation des paramètres microbiologiques ................................................................. 97

2.4.3. Carte factorielle des périodes des PM ............................................................................................ 97

2.4.4. Carte factorielles des campagnes des PM ...................................................................................... 98

2.5. Comparaison des souches microbiologiques étudiées .........................................................................98

2.6. Profil de résistance aux antibiotiques ...................................................................................................99

II.3 : Cartographie de l’ensemble des variables des PPCM étudiées dans l’HIS ............................................................ 100
3.1. Matrice de corrélation entres les PPM étudiés...................................................................................100

3.2. ACP des PPM étudiés...........................................................................................................................101

3.2.1. Axes d’inertie des PPM ................................................................................................................ 101

3.2.2. Cercle de corrélation des PPM ..................................................................................................... 102

3.2.3. Carte factorielle des périodes des PPM ........................................................................................ 102

3.2.4. Carte factorielle des campagnes des PPM .................................................................................... 103

Chapitre III. Impact des ces rejets sur la santé publique et communautaire de la population de Rabat-Temara ............. 104
III.1. Présentation des résultats du CSH .....................................................................................................105

III.2. Présentation des résultats du CSK......................................................................................................106

III.3. Présentation des résultats du CST ......................................................................................................107

III.4. Comparaison des populations exposées avec des populations non exposées ..................................108

xxiv
PARTIE IV : DISCUSSION ........................................................................................................................................... 111

Chapitre I. Gestion globale des DMP intra-hospitalier du HIS ....................................................................................... 111


I.1. Type de collecte....................................................................................................................................111

I.2. Politique de gestion des déchets et planification ................................................................................111

I.3. Organisation de la gestion des déchets................................................................................................112

I.4. Formation et sensibilisation du personnel de l’hôpital ........................................................................112

I.5. Ressources humaines ...........................................................................................................................113

I.6. Ressources matérielles .........................................................................................................................114

I.7. Pratiques professionnelles ...................................................................................................................114

I.8. Satisfaction du client ............................................................................................................................114

I.9. Production de l’hôpital en déchets ......................................................................................................115

Chapitre II. Etude et analyse : Cartographie de la qualité des eaux usées par les indicateurs de la pollution
physicochimique et microbiologique .............................................................................................................................. 116
II.1. Synthèse des PPC étudiées ..................................................................................................................116

1.1. Comparaison des résultats des PPC avec les études antérieures .......................................................116

1.1.1. Analyse des variables physicochimiques ..................................................................................... 116

1.1.2. Analyse des indicateurs de pollution ............................................................................................ 118

1.2. Comparaison des résultats des PPC obtenus avec les normes ...........................................................119

II.2. Synthèse des PM étudiées ..................................................................................................................120

2.1. Comparaison des résultats des PM avec les études antérieures ........................................................120

2.2. Comparaison des résultats des PM avec les normes ..........................................................................121

II.3. Cartographie des variables PPCM étudiées ........................................................................................121

3.1. Matrice de corrélation entres les PPCM étudiés.................................................................................121

3.2. ACP des PPCM étudiés ........................................................................................................................122

3.2.1. Projection des données sur les axes F1xF2 .................................................................................. 122

3.2.2. Cercle de corrélation .................................................................................................................... 122

3.2.3. Carte factorielle des périodes ....................................................................................................... 123

3.2.4. Carte factorielle des campagnes ................................................................................................... 123

Chapitre III. Impact des ces rejets sur la santé publique et communautaire de la population de Rabat .......................... 124

xxv
CONCLUSION ............................................................................................................................................................... 126

RECOMMANDATIONS................................................................................................................................................ 128

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................................................................ 129

ANNEXES ...................................................................................................................................................................... 140


Annexe 1 (31 questions) : Résultat du questionnement ......................................................................... 140

Annexe 2 : Principales publications réalisées dans le cadre de ce travail .............................................. 144

Résumé ............................................................................................................................................................................ 149

Abstract ........................................................................................................................................................................... 150

................................................................................................................................................................................ 151

xxvi
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Types des déchets et leurs caractéristiques......................................................................................8

Tableau 2 : Principales maladies résultant de l’exposition aux déchets à risque (WHO2, 2000) .......................9

Tableau 3 : Bactéries pathogènes des eaux usées (Asano, 1998) .....................................................................24

Tableau 4 : Virus qu’on peut trouver dans les eaux usées (OMS., 1979). ......................................................26

Tableau 5 : Helminthes qu’on peut trouver dans les eaux usées (Baumont, 1998)........................................27

Tableau 6 : Nature des effluents liquides de l’HIS (MS, 2010) .......................................................................31

Tableau 7 : Milieux de culture de certaines bactéries ......................................................................................52

Tableau 8 : Caractéristiques démographiques et professionnelles ...................................................................64

Tableau 9 : Signification du mot déchet ...........................................................................................................65

Tableau 10 : Catégories de risque lié aux déchets............................................................................................65

Tableau 11 : Connaissance par le personnel soignant des différentes catégories de déchets ...........................66

Tableau 12 : Connaissance par le personnel soignant des différentes séparations de déchets .........................67

Tableau 13 : Catégories de risques citées par le personnel soignant ................................................................67

Tableau 14 : Connaissance de la signification des DMP, DAS, DASRI..........................................................67

Tableau 15 : Connaissance des étapes de la filière de la gestion des déchets .................................................68

Tableau 16 : Connaissance des codes de couleur aux types de déchets ...........................................................68

Tableau 17 : Perception par les participants du risque lié à la gestion des déchets..........................................69

Tableau 18 : Perception des risques liés aux DMP ..........................................................................................69

Tableau 19 : Attitudes des personnels face à un accident d’exposition au sang ..............................................69

Tableau 20 : Formation du personnel en matière de gestion des DMP ............................................................69

Tableau 21 : Moyens réservés au transport des déchets ...................................................................................71

Tableau 22 : Horaires de ramassage des déchets..............................................................................................72

Tableau 23 : Disponibilité des collecteurs dans le service ...............................................................................74

Tableau 24 : Affiches précisant les différents types de déchets et leur destination .........................................75

Tableau 25 : Tri est-il assuré à la source (dès sa production)...........................................................................76

Tableau 26 : Satisfaction du personnel de la gestion des DMPS dans le service .............................................76


xxvii
Tableau 27 : Difficultés rencontrées par le personnel dans la gestion des DMPS ...........................................77

Tableau 28 : Mesures de protection individuelles du personnel contre les risques ..........................................77

Tableau 29 : Résultat de l’observation .............................................................................................................78

Tableau 30 : Normes de qualité de l'eau pour la consommation humaine. ......................................................87

Tableau 31 : Matrice des corrélations inter élémentaires étudiés dans les EU.................................................88

Tableau 32 : Valeurs brutes et codes des paramètres physicochimiques dans les eaux usées. ........................89

Tableau 33 : Répartition de l’inertie entre les deux axes F1XF2 des ETM dans les eaux usées......................90

Tableau 34 : Matrice des corrélations inter élémentaires étudiés dans les eaux usées. ....................................95

Tableau 35 : Valeurs brutes des paramètres microbiologiques des eaux usées de l’HIS .................................96

Tableau 36 : Résistance aux antibiotiques des bactéries trouvées dans les EU de l’HIS ...............................100

Tableau 37 : Matrice des corrélations inter élémentaires étudiés dans les eaux usées. ..................................101

Tableau 38 : Effectifs des différents types de maladies au niveau du CSH ...................................................105

Tableau 39 : Effectifs des différents types de maladies au niveau du centre de CSK....................................106

Tableau 40 : Effectifs des différents types de maladies au niveau du CST (cas témoin) ...............................107

Tableau 41 : Comparaison les résultats des PPC avec les études antérieures. ...............................................117

Tableau 42 : Comparaison de nos résultats avec ceux de la littérature (exprimée en 106 cfu/100 ml) ..........120

Tableau 43 : Comparaison de nos résultats avec ceux de la littérature (exprimée en CFU/100 ml) ..............121

Tableau 44 : Matrice des corrélations inter élémentaires étudiés dans les EU...............................................122

xxviii
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Déchets solides dans des conteneurs (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014) ...................7

Figure 2 : Eaux usées (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014) .........................................................10

Figure 3 : Plateau technique de l’HIS de Rabat ...............................................................................................11

Figure 4 : Principaux rejets d’eaux usées dans le littoral de la région étudiée .................................................12

Figure 5 : Bacille gram négatif (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014)...........................................23

Figure 6 : Escherichia coli (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015) .................................................24

Figure 7 : Risque infectieux (risque biologique) (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015) ................28

Figure 8 : Risque toxique (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015) ...................................................29

Figure 9 : Risque radioactif (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015) ................................................29

Figure 10 : Localisation des stations d’étude au niveau de la région Rabat-Temara. ......................................34

Figure 11 : Localisation du site d’étude sur la carte du Maroc. .......................................................................35

Figure 12 : Cadre de référence pour l’évaluation du système de gestion des DMPS .......................................39

Figure 13 : Matériel de mesure du pH ..............................................................................................................40

Figure 14 : Matériel de mesure de la salinité, de la conductivité et de l’OD ...................................................41

Figure 15 : Technique de détermination de la MES (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014) ...........44

Figure 16 : Milieu DCL (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014)......................................................45

Figure 17 : Milieu Chapman (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014) ..............................................46

Figure 18 : Boite en plastique contenant les milieux de culture (photo prise par Mohammed El Morhit en
2014).................................................................................................................................................................47

Figure 19 : Cocci à Gram positif (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014) ........................................47

Figure 20 : Milieux de culture incubés après ré isolement des colonies (photo prise par Mohammed El
Morhit en 2014) ................................................................................................................................................49

Figure 21 : Organigramme bactériologique .....................................................................................................50

Figure 22 : Schéma simplifié d’un appareil de filtration (Rodier, 1984) .........................................................51

Figure 23 : Membrane filtrante 0.45 micron (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015). .....................51

Figure 24 : Membrane filtrante contenant des colonies des CT après 24 h d’incubation à 370C (photo prise
par Mohammed El Morhit M., 2014) ...............................................................................................................53

Figure 25 : Membrane filtrante contenant des colonies des CT après 24 h d’incubation à 370C (photo prise
par Mohammed El Morhit M., 2014) ...............................................................................................................53
xxix
Figure 26 : Membrane filtrante contenant des colonies des CT après 24 h d’incubation à 370C (photo prise
par Mohammed El Morhit M., 2014) ...............................................................................................................53

Figure 27 : Staphylococcus aureus (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014) ...................................56

Figure 28 : Kit de diagnostic rapide du groupage des staphylocoques (photo prise par Mohammed El Morhit
M., 2014) ..........................................................................................................................................................57

Figure 29 : Apparition de l’agglutination (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014) .........................58

Figure 30 : Cocci gram négatif (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014) .........................................58

Figure 31 : Technique d’identification bactérienne par l’automate (photos prises par Mohammed El Morhit
M., 2014) ..........................................................................................................................................................60

Figure 32 : Mueller-Hinton (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014) ..............................................61

Figure 33 : Réalisation de l’antibiogramme (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014) ....................61

Figure 34 : Interface des logiciels Epi-Info et Mendeley utilisés dans notre étude..........................................62

Figure 35 : Interface des logiciels Epi-Info et Mendeley utilisés dans notre étude..........................................62

Figure 36 : Connaissance des références législatives et/ou réglementaires .....................................................66

Figure 37 : Sensibilisation du personnel par l’administration de l’hôpital.......................................................70

Figure 38 : Existence d’une personne chargée de la gestion des déchets à l’hôpital .......................................70

Figure 39 : Moyens utilisés pour le transport des déchets produits par les services ........................................71

Figure 40 : Enlèvement (la collecte) des déchets .............................................................................................72

Figure 41 : Disponibilité dans le service d’un local pour le stockage intermédiaire des déchets ....................73

Figure 42 : Effectifs de la fermeture avec porte, point d’eau disponible et affiche d’identification du local ..73

Figure 43 : Utilisation par le personnel chargé de la collecte des conteneurs à roues .....................................74

Figure 44 : Disponibilité et quantité des sacs de couleurs différentes dans le service .....................................75

Figure 45 : Disponibilité dans le service d’un matériel de protection du personnel ........................................76

Figure 46 : Évolution temporelle de la Ta des eaux usées de l’effluent de l’HIS. ...........................................80

Figure 47 : Evolution temporelle de la Te des eaux usées de l’effluent de l’HIS. ...........................................81

Figure 48 : Évolution temporelle du pH des eaux usées de l’effluent de l’HIS. ..............................................81

Figure 49 : Évolution temporelle de la salinité des eaux usées de l’effluent de l’HIS. ....................................82

Figure 50 : Évolution temporelle de la Cond. des eaux usées de l’effluent de l’HIS. ......................................82

Figure 51 : Évolution temporelle de l’OD des eaux usées de l’effluent de l’HIS. ...........................................83

Figure 52 : Évolution temporelle de la DBO des eaux usées de l’effluent de l’HIS. .......................................83
xxx
Figure 53 : Évolution temporelle de la DCO des eaux usées de l’effluent de l’HIS. .......................................84

Figure 54 : Évolution temporelle de la NO3 des eaux usées de l’effluent de l’HIS. .........................................84

Figure 55 : Évolution temporelle de la NO2 des eaux usées de l’effluent de l’HIS. .........................................85

Figure 56 : Évolution temporelle de la PO43- des eaux usées de l’effluent de l’HIS. .......................................85

Figure 57 : Évolution temporelle de la MES des eaux usées de l’effluent de l’HIS. .......................................86

Figure 58 : Cartographie verticale de la Te et de l’OD des eaux usées de l’effluent de l’HIS.........................86

Figure 59 : Évolution temporelle des de la DO, DBO, DCO, NO3, NO2, PO4 et MES des EU de l’effluent de
l’HIS. ................................................................................................................................................................87

Figure 60 : Axes d’inertie des PPC des eaux usées ..........................................................................................90

Figure 61 : Cercle de corrélation des variables des PPC des eaux usées .........................................................91

Figure 62 : Carte factorielle des périodes des PPC ..........................................................................................92

Figure 63 : Évolution temporelle des CT de l’eau dans les eaux usées de l’effluent de l’HIS. ........................93

Figure 64 : Évolution temporelle des CF de l’eau dans les eaux usées de l’effluent de l’HIS. ........................93

Figure 65 : Évolution temporelle des SF de l’eau dans les eaux usées de l’effluent de l’HIS. ........................94

Figure 66 : Évolution temporelle des FMAT des eaux usées de l’effluent de l’HIS. .......................................94

Figure 67 : Évolution temporelle de l’IP des eaux usées de l’effluent de l’HIS. .............................................95

Figure 68 : Cercle de corrélation des variables des PM selon F1XF2. ............................................................97

Figure 69 : Carte factorielle des périodes des PM ............................................................................................98

Figure 70 : Évolution temporelle des FMAT, CT, CF et SF des eaux usées de l’effluent de l’HIS. ................99

Figure 71 : Valeurs brutes des paramètres microbiologiques des eaux usées de l’HIS. ................................102

Figure 72 : Cercle de corrélation des variables des PPCM ............................................................................102

Figure 73 : Carte factorielle des périodes des PPM .......................................................................................103

Figure 74 : Carte factorielle des campagnes des PPM ...................................................................................103

Figure 75 : Corrélation des principales composantes étudiées .......................................................................104

Figure 76 : Evolution temporelle des maladies étudiées dans le CSH ...........................................................106

Figure 77 : Evolution temporelle des maladies étudiées dans le CSK ...........................................................107

Figure 78 : Evolution temporelle des maladies étudiées dans le CST............................................................108

Figure 79 : Fréquences et effectifs des maladies étudiées dans notre étude...................................................108

xxxi
LISTE DES ABREVIATIONS

Abréviations-1 Abréviations-2
HIS : Hôpital Ibn Sina ABH : Agences de bassins hydrauliques.
CSEC : Communications Security Establishment Canada. DMPS : Déchets médicaux et pharmaceutiques solides.
CPPE : Commissions Préfectorales et Provinciales de l’Eau. DAS : Déchet d’activité de soins.
DASRI : Déchet d’activité de soins à risque infectieux. CPS : Cartes professionnelles de santé.
CTLSP : Comité Technique Local pour la Surveillance du ACRO : Association pour le contrôle de la radioactivité
Projet. dans l’Ouest.
MACT : Maximun Achievale Control Technology. DHSA : direction des hôpitaux et des soins ambulatoires.
ACP : Analyse en composante principales. KHC: Khaldoun Health Center.
PPCM : Paramètres physicochimiques et microbiologiques. PPC : Paramètres physicochimiques.
PCM : Physicochimiques et microbiologiques. CSH : Centre de santé Harhoura.
CSK : Centre de santé Ibn Khaldoun. SCT : Centre de santé Tamesna.
EU : Eaux Usées. OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
WHO: World Health Organization. VIH : Virus de l'immunodéficience humaine.
VHC : Virus d’Hépatite C. HIS: Hôpital Ibn Sina.
HHC: Harhoura Health Center. E. faecalis : Enterococcus faecalis.
THC: Tamesna Health Center. S. aureus : Staphylococcus aureus.
E. coli : Escherichia coli. K. pneumomiae : Klebsiella pneumomiae.
S. pyogenes : Streptococcus pyogenes. P. vulgaris : Proteus vulgaris.
S. thermophilus : Streptococcus thermophilus. P. mirabilis : Proteus mirabilis.
S. agalactiae : Streptococcus agalactiae. P. aeruginosa : Pseudomonas aeruginosa.
S. pneumoniae : Streptococcus pneumoniae. P. rettgeri : Providencia rettgeri.
T. magondii : Toxoplas magondii. C. cayetanensis : Cyclospora cayetanensis.
E. histolytica : Entamoeba histolytica. C. albicans : Candida albicans.
C. freundii : Citrobacter freundii. P. Aeruginosa : Pseudomonas aeruginosa.
RB : Risque biologique. RC: Risque chimique.
RI: Risque infectieux. RR: Risque radioactif.
RP: Risque psycho émotionnel. RT: Risque traumatique.
RE : Risque environnemental. REC : Risque écologique.
RT : Risque toxique. E. colacae : Enterobacter colacae.
M. moganii : Morganella morganii. A. baumannii : Acinetobacter baumannii.
ESSP : Etablissements des Soins de Santé Primaire SP/SC : Santé publique/santé communautaire

xxxii
Participation au congrès à la FMPR

https://www.facebook.com/1504082019886922/videos/1539453396349784/?fref=nf

xxxiii
INTRODUCTION GENERALE
Nous ressentons déjà les conséquences du réchauffement climatique. Sur notre santé : il
favorise la distribution de certaines maladies d’origine hydrique et de certains vecteurs d’affections;
sur notre accès à la nourriture : ses effets sur la production alimentaire pourraient causer en 2050
quelques 529 000 décès supplémentaires dans le monde ou encore sur l’approvisionnement en eau
douce en impactant durablement le cycle hydrologique (Springmann et al., 2016).
Le réchauffement climatique est dû en grande partie à l’augmentation des déchets dont les
déchets hospitaliers. Raison pour laquelle les établissements de soins se sont intéressés dans un
premier temps à la gestion des déchets solides, mais, depuis plusieurs années, la prise en charge des
déchets liquides est devenue une préoccupation vis-à-vis de la prévention des risques et du
développement durable (DGS, 2016).
Une gestion conservatoire et durable des ressources limitées en eau, la durabilité de
l’agriculture irriguée et le renforcement de son rôle stratégique dans la sécurité alimentaire du pays
est notre objectif ultime de notre étude. En effet, le 30 septembre 2016, 27 pays africains ont adopté
la déclaration de Marrakech qui marque la création d’une coalition visant à mettre l’Adaptation de
l’Agriculture Africaine au cœur des négociations de la COP22 et dote l’initiative d’un plan
d’actions concret : Le volet solutions, pour promouvoir et favoriser la mise en œuvre de projets
concrets et innovants en matière de gestion des risques climatiques (COP22, 2016).
La gestion est au centre de la stratégie de développement durable et en particulier la gestion
des déchets hospitaliers est soumise à des contraintes surtout institutionnelles, financières et
techniques. Les dangers de ce type de déchet sont liés aux types d’éléments utilisés dans les
activités hospitalières (Tahiri et al., 2009).
En outre, les sacs plastiques font partie des déchets les plus souvent retrouvés dans les océans
et zones côtières. Le Maroc en a désormais interdit explicitement la production, l'importation,
l'exportation, la vente et l'utilisation des sacs plastique (COP22, 2016).
Une gestion inappropriée de ces déchets au niveau des formations hospitalières accroît les
risques traumatiques, infectieux, toxiques, radioactifs et psycho-émotionnels pour les professionnels
de santé et les usagers de l’hôpital (Gorman et al., 2013).
Une étude de l’OMS menée en 2002 auprès de 22 pays en voie de développement a montré
que 18 à 64 % des établissements de soins n’éliminent pas correctement leurs déchets. Les
injections par seringues contaminées sont responsables de 21 millions d’hépatite B (32 % des
nouveaux cas), 2 millions d’hépatite C (40 % des nouveaux cas) et 260 000 cas VIH Sida (5 % des
nouveaux cas) (Sodeyama et al., 1993).

1
La gestion des déchets hospitaliers est un enjeu crucial de l'environnement et de la sécurité
publique. L'eau rejetée est l'une des principales sources de contamination des eaux souterraines et
des rivières si elles ne sont pas traitées efficacement car les hôpitaux consomment un volume
important d'eau par jour et génèrent des quantités importantes d'eau polluée rejetée dans les égouts
(Al-Ajlouni et al., 2013).
Les hôpitaux déversent un volume élevé des eaux usées, avec des compositions
physicochimiques variables, y compris les produits chimiques et biologiques, les substances
toxiques pharmaceutiques, des éléments radioactifs et des micro-organismes pathogènes (Gautam,
et al., 2007 ; Bouha et al., 2014 ; Dahhou et al., 2016).
Les déchets de soins comprennent tous les déchets produits par les établissements de santé,
les laboratoires d’analyses et de recherches. La gestion de ces déchets hospitaliers est une activité
délicate qui demande un minimum de connaissance. La bonne gestion de ces déchets est un gage de
prévention et de sécurité pour tous ceux qui fréquentent les hôpitaux et ceux qui y travaillent. Parmi
ces déchets, les déchets médicaux et pharmaceutiques représentent une catégorie issue des activités
de soin prodiguées dans différentes structures médicalisées, notamment dans les structures
hospitalières. Le suivi de leur production, leur gestion et leur élimination font partie des
préoccupations écologiques et sanitaires actuelles (Prüss et al., 1999).
Le problème des effluents hospitaliers tombe dans le cadre des substances dangereuses en
raison des substances spécifiques utilisées et rejetées pour la plupart, dans les réseaux de drainage
urbain sans traitement préalable. Cette même observation a été retenue par plusieurs auteurs (Boillot
et al., 2008). Alors que d’autres auteurs ont étudié l'apparition dans les effluents hospitaliers des
différentes substances, y compris des métaux toxiques, des composés organiques, des antibiotiques
et d'autres médicaments (Verlicchi et al., 2012 ; Mubedi et al., 2013 ; El Morhit et Mouhir, 2014).
Au Maroc, plusieurs auteurs ont montré que les eaux résiduaires urbaines de la ville de
Meknès constituent un réceptacle des effluents provenant des activités diverses, entre autres
industrielles, hospitalières, agricoles … etc ; et ceci sans aucun traitement préalable. L’hôpital
Mohammed V est l’un des plus importants établissements de santé publique à avoir des impacts sur
ces eaux. En effet, ses effluents sont déversés directement sans aucun traitement préalable dans le
réseau d’assainissement de la dite ville (Ameziane et Benaabidate, 2013).
En plus, le principal handicap du secteur réside dans un contexte juridique relativement peu
favorable, notamment à cause de l’inadaptation de certains textes anciens et l’adoption des
nouveaux textes par le parlement marocain (MATEE, 2000), notamment de la loi 28/00 relative à la
gestion et à l’élimination des déchets hospitaliers (Tahiri et al., 2009).
Un processus d'oxydation chimique a été effectué pour assurer une désinfection totale des EU
et pour réduire davantage la teneur en matières organiques. Le traitement des EU par la réaction de
2
Fenton à 120 minutes a diminué la DBO de 90,6% et la DCO de 91,0%, entraîne une augmentation
de la biodégradabilité des EU (Berto et al., 2009).
Les études antérieures ont montré que les hôpitaux représentent une source de rejet
incontestable de nombreux composés chimiques de l'environnement en raison de l'activité des
laboratoires médicaux (Alabi et Shokunbi, 2011). En plus, les travaux récemment publiés ont
montré que la composition des eaux usées désigne la quantité réelle des constituants physiques et
chimiques présents dans les eaux usées (El Morhit et al., 2015).
Puis, les travaux antérieurs ont montré que les paramètres physicochimiques globaux des
effluents hospitaliers (température, pH, salinité, conductivité, oxygène dissous, demande biologique
en oxygène, demande chimique en oxygène, nitrate, nitrite, phosphate et matière en suspension…)
des EU sont plus polluées que ceux des rejets urbains (Leprat et al., 1996 ; Hartemann et al., 2005 ;
El Morhit et al., 2015).
Les effluents de l’hôpital sont déversés dans le réseau d’assainissement de la ville, où ils se
mélangent avec les eaux usées urbaines sans aucun traitement préalable. Dés lors, ces eaux usées
sont réutilisés dans l’irrigation des diverses cultures maraîchères et arboricoles, et ce, le long de leur
parcours où elles seront acheminées, durant les périodes pluviales, vers un oued situé en aval
(l’oued Bouregereg), dont les eaux servent également à l’agriculture mais aussi à l’abreuvement des
bétails. En effet la consommation de l’eau infectée par les coliformes fécaux, son utilisation pour la
préparation des aliments ou les toilettes et même son inhalation sous forme de vapeur ou d’aérosols
peut provoquer une infection (OMS, 1994).
Les indicateurs de contamination fécale permettent d’apprécier, avec plus ou moins de sûreté
et de précocité, le risque d’une contamination par des matières fécales pouvant véhiculer des
microorganismes pathogènes (Rodier, 1984).
La préoccupation environnementale suppose un certain dynamisme de base visant la
sauvegarde des écosystèmes contre tout type de pollution. Les études peuvent orienter les pratiques
et le développement vers une meilleure gestion de l’environnement (Sadek et al., 2012).
D’autres études stipulant que, les eaux usées de l'hôpital sont considérées comme un mélange
complexe des micro-organismes pathogènes. Bien qu'il y ait une réduction significative de la qualité
microbiologique des eaux usées et de la teneur en matière organique après l'étape de traitement, les
micro-organismes restants (y compris les bactéries multirésistantes tels que Staphylocoques doré)
sont suffisantes pour causer des problèmes de santé publique et environnementaux (Berto et al.,
2009).
D’après certains auteurs, le suivi spatiotemporel des coliformes totaux (CT), coliformes
fécaux (CF), streptocoques fécaux (SP), Anaérobie Clostridium Sulfito-Réducteurs (ACSR) et flore
mésophile aérobie totale (FMAT) a montré que la charge bactérienne de ces germes dépasse
3
largement les normes marocaines et les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
(Larif et al., 2013).
Malgré que la règlementation en vigueur au Maroc ait responsabilisé les établissements de
soins en tant que producteurs de déchets pour la mise en place d’un système efficace et sécurisant,
nous avons constaté qu’au niveau de l’HIS de Rabat, la gestion des déchets hospitaliers est
anarchique. Cette situation a impacté la sécurité des patients (un taux d’infections nosocomiales en
2010 est de 14,3 %) (Lam et al., 2004), la sécurité du personnel (des blessures fréquentes par des
déchets piquants et tranchants sont signalées chez des soignants, le personnel chargé du nettoyage
des locaux et du personnel chargé de la collecte des déchets produits par les services de soins)
(Daoudi et al., 2008), la satisfaction des patients (23% des patients enquêtés ne sont pas satisfaits
de la propreté et de l’hygiène à HIS) (WHO1, 2005) et la qualité de l’hôpital (des aiguilles et des
lames sont éliminés via les canalisations d’eau; et des sacs et collecteurs de déchets sont stockés à
même dans le sol et dans des endroits accessibles à tout usager de l’hôpital, des odeurs
nauséabondes). Ce problème se situe tout au long de la filière de gestion des déchets (solides et
liquides).
Cette étude focalisée sur la gestion des déchets solides et liquides hospitaliers a pour
objectif principal de connaître, en plus de leurs aspects réglementaires et leurs typologies
quantitatives, le degré de pollution et la gestion des risques qu’ils génèrent. Dans cette optique,
elle établit un état des lieux des différents polluants physiques, chimiques, biologiques et les
dangers et les risques que peuvent engendrer les effluents de l’HIS ; elle évalue ensuite le degré de
pollution de cet hôpital en se basant sur des analyses physicochimiques et bactériologiques des
effluents au niveau des égouts du réseau d’assainissement interne avant leur rejet dans le réseau
d’assainissement communal.
Afin d’élucider ce problème, nos enquêtes ont été réalisés en deux volets:
1- Phase enquête de recueil des informations préliminaires sur l’état des lieux:
On demande ici aux personnels de remplir un questionnaire sur la typologie des produits
utilisés par leur service, la nature physique, chimique ou biologique de ces produits, le mode
d’élimination des déchets et des rejets, et les risques et la toxicité que représentent les effluents des
services.
Pour pouvoir contribuer à l’amélioration de la situation, il nous a paru important d’évaluer le
système de gestion des déchets de l’HIS de Rabat afin de mesurer les insuffisances, de pointer les
facteurs à renforcer et construire une base de données pouvant aider les gestionnaires et le personnel
à la prise de décisions pour l’amélioration du système existant.
Afin d’atteindre cet objectif général, nous nous sommes fixés comme objectifs spécifiques :

4
1. Tester les connaissances du personnel soignant (médecins et infirmiers) en matière de gestion
des déchets hospitaliers.
2. Tester les attitudes des personnels soignants (médecins et infirmiers) face à un accident
d’exposition à un risque en santé lié à la gestion des déchets.
3. Décrire les mesures de protection individuelles et ou collectives prises par le personnels
soignants (médecin et infirmier) et le personnel chargé de la collecte des déchets;
4. Décrire le matériel et observer les pratiques soignantes pour le tri et le conditionnement des
déchets au niveau de douze des services concernés.
5. Décrire le matériel utilisé pour la collecte et le transport des déchets produits par les services de
soins et d’hospitalisation, le service de laboratoire et la salle des prélèvements.
6. Décrire les locaux de stockage intermédiaire des déchets au niveau des services de soins et
d’hospitalisation, un service de laboratoire et une salle des prélèvements.
7. Décrire le local de stockage final des déchets produits par les services de soins de l’hôpital.
8. Evaluer la production annuelle en déchets.
9. Evaluer la satisfaction chez des gestionnaires de l’hôpital et chez le personnel soignant, et les
contraintes auxquelles ils sont confrontés pour une meilleure gestion des déchets.
2- Phase expérimentale :
Les échantillons des EU ont été prélevés dans l’égout principal interne du réseau de l’HIS.
Des paramètres globaux physicochimiques ont été mesurés sur place : Ta, Te, pH, Sal, Cond, O2,
DBO, DCO, NO3, NO2, PO4, et MES. Alors que les paramètres microbiologiques ont été mesurés
par le dénombrement bactériologique des effluents de l’hôpital et l’identification des micro-
organismes (FMAT, CT, CF et SF).
En fin, cette étude aussi s’inscrit dans une démarche d’amélioration des mécanismes de bonne
gouvernance intersectorielle du Ministère de la Santé du Maroc, pour relever le défi de la promotion
de la santé dans toutes les étapes de la vie, du CHIS au ministère.
Ainsi dans cette optique la présente thèse intitulée « la bonne gestion des déchets solide et
liquide au Maroc : mission possible » constitue une contribution enrichissante à plus d’un titre, en
matière de l’analyse stratégique de la bonne gouvernance administrative au Maroc.

5
6
PARTIE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre I. Gestion globale des déchets médicaux et


pharmaceutiques intra-hospitalier de l’HIS

Les déchets pharmaceutiques (Figure 1) sont une forme des déchets médicaux qui
comprennent des médicaments inutiles et parfois des volants tels que des bandes de test utilisés et
d'autres fournitures (Sreekanth et al., 2014). Ils ne sont pas un seul flux de déchets, mais de
nombreux flux de déchets distinct qui peuvent affecter l'intégrité et l'uniformité des produits
chimiques qui impliquent des produits pharmaceutiques (Shafir, 2013).
Alors que les déchets biomédicaux sont principalement considérés comme des déchets solides
ou liquides qui sont engendrés dans le diagnostic, le traitement de la vaccination d'êtres humains ou
d'animaux dans la recherche, ou dans la production ou l'essai de substance biologique substantielle
(Singh et al., 2007).

Figure 1 : Déchets solides dans des conteneurs (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014)

I.1. Définition des déchets


Tout résidu résultant d'un processus d'extraction, exploitation, transformation, production,
consommation, utilisation, contrôle ou filtration, et d'une manière générale, tout objet et matière
abandonnés ou que le détenteur doit éliminer pour ne pas porter atteinte à la santé, à la salubrité
publique et à l'environnement. Deux catégories de déchets sont produites par les établissements de
soins : les déchets assimilés aux déchets ménagers et les déchets à risque (WHO, 1999).

I.2. Typologie des DMPS


Les déchets médicaux et pharmaceutiques solides sont classés selon leurs caractéristiques et
leur nature comme suit (MS, 2010).

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Catégorie 1 :
a- Déchets comportant un risque d’infection du fait qu’ils contiennent des micro-organismes
viables ou des toxines susceptibles de causer la maladie chez l’homme ou chez d’autres
organismes vivants ainsi que les organes et tissus humains ou animaux non identifiables.
b- Matériel piquant ou tranchant destiné à l’abandon, qu’il ait été ou non en contact avec un
produit biologique.
c- Produits et dérivés sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés, avariés ou
périmés.
Catégorie 2 :
a- Médicaments et produits chimiques et biologiques non utilisés, avariés ou périmés.
b- Déchets cytostatique et cytotoxique
Catégorie 3 :
a- Organes et tissus humains ou d’animaux aisément identifiables par un non spécialiste.
Catégorie 4 :
a- Déchets assimilés aux déchets ménagers.

I.3. Types des DMP


Les déchets affectent la santé des humains ou des animaux. Ils sont appelés «déchets
dangereux» (Lee et al., 2004). Ils peuvent être classés selon le Tableau 1:
Tableau 1 : Types des déchets et leurs caractéristiques

Déchets Caractéristiques
Il s'agit des déchets qui sont inclus dans les cultures, les tissus, les
Déchets infectieux pansements, les écouvillons et autres matériaux imbibés de sang; déchets
contenant des agents pathogènes provenant de quartiers isolés.
Déchets Comprend des parties du corps détectables, des objets tranchants, des épines,
anatomiques des couteaux, des lames de couteau et des verres.
Déchets médicaux Il s'agit de médicaments périmés.
Déchets Déchets contenant des médicaments génotoxiques et des produits chimiques
génotoxiques (utilisés en cancérologie).
Il contient des réactifs de laboratoire de recherche, des solvants, des
Déchets des produits
désinfectants périmés ou non désirables et des déchets chimiques
chimiques
organiques, solutions de lavage contenant du phénol.
Déchets des métaux Les piles, les manomètres de sang, les bouteilles pressurisées, les boîtes
lourds d'aérosol, les bouteilles de gaz sont sous les déchets de métaux lourds?
Comprend les liquides non utilisés provenant de la radiothérapie; Déchets
Déchets radioactifs des matériaux issus des patients traités ou testés avec des radionucléides non
scellés.

8
I.4. Principales maladies résultants d’une exposition aux risques
des DMP
Les risques de transmission des infections au niveau des établissements de santé sont
multiples. La transmission peut se faire par contact direct du sang, des secrétions de l’organisme
humain ou animal, mais aussi à travers les déchets de soins ou des insectes vecteurs de maladies
(Tableau 2).
Tableau 2 : Principales maladies résultant de l’exposition aux déchets à risque (WHO2, 2000)
Maladies Agent causal Mode de transmission
Entérobactéries : Salmonella, Matières fécales et
Gastro-entérites
Schigella ; vibrion cholérique vomissements
Infections Bacille de la tuberculose, streptocoque Respiration, secrétions
Respiratoires des pneumonies aériennes, salive.
Secrétions oculaires :
Infections oculaires Virus de l’herpès
larmes
Infections
Streptocoque Pus
dermatologiques
Sang et secrétions de
Fièvre hémorragique Ebolla, Marburg virus
l’organisme
Septicémie Staphylocoque Sang
S. aureus,
Bactériémie //
entérobactérie, enterococcus
Candidaemie Candida albicans //

9
Chapitre II. Etude et analyse : Cartographie de la qualité
des eaux usées par les indicateurs de la pollution
physicochimique et microbiologique

II.1. Effluents liquides hospitaliers et aspects réglementaires


Ce chapitre présente une revue bibliographique détaillée des connaissances existantes sur les
effluents liquides hospitaliers : leur typologie, leur caractérisation, les molécules susceptibles d’être
à l’origine de leur potentiel écotoxique et finalement, le cadre législatif marocain concernant leur
rejet.
Ce dit chapitre permet de placer cette étude dans le contexte général décrit dans la littérature
qui se révèle être la base de travail de ce mémoire de thèse.
1.1. Définition des concepts des effluents liquides hospitaliers
Les eaux usées sont des effluents liquides. Un effluent liquide est un fluide résiduaire, traité
ou non traité, d'origine agricole, industrielle ou urbaine, rejeté directement ou indirectement dans le
réseau d’assainissement urbain (Figure 2).

Figure 2 : Eaux usées (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014)

Les effluents hospitaliers qui sont des eaux usée rejetés par un des établissements hospitaliers,
jouent un rôle important dans l'introduction des pathogènes dans les eaux usées publiques, en
particulier en ce qui concerne les bactéries multirésistantes, contribuant à la propagation de la
résistance des antibiotiques dans l'environnement (Kümmerer et al., 2009).
Une autre étude évaluant l'impact potentiel de 98 polluants fréquemment détectés, dont 38
produits pharmaceutiques et 10 métabolites, a également montré que l'impact des effluents des
stations d'épuration des eaux de surface est principalement attribuable à la fluoxétine et à la
ciprofloxacine (Muñoz et al., 2008).
La contribution des effluents hospitaliers entrant dans la station d'épuration des eaux usées
réceptrices a varié dans une large gamme parmi les différents groupes thérapeutiques et d'un hôpital
à un autre, atteignant dans certains cas plus de 50% de l'apport total (Santos et al., 2013).
10
1.2. Présentation du Centre Hospitalier Ibn Sina (CHIS)
Le Centre Hospitalier Ibn Sina (CHIS) est la structure hospitalière la plus importante au
Maroc. Il est constitué de 10 établissements hospitaliers de soins (Hôpital Ibn Sina, Hôpital des
Spécialités Rabat, Hôpital d’Enfants Rabat, Institut National d’Oncologie, Maternité Souissi, Centre
National de Santé Reproductrice, Hôpital Moulay Youssef, Centre de Consultations et de
Traitements Dentaires, Hôpital El Ayachi et Hôpital Ar-Razi Salé) et d’hospitalisation et d’une
Direction Générale (web 1).
Le site objet de notre étude est l’HIS (Figure 3) qui comprend 24 services d’hospitalisation,
03 blocs opératoires, 02 Services d'imagerie médicale ; 02 Services d’urgence (médicale et
chirurgicale) ; 01 Service de médecine nucléaire (référence nationale) ; 1 Service d'Explorations
Fonctionnelles Digestives ; 01 service d'Hémodialyse ; 01 Service de Transfusion Sanguine ; 01
Service de Pharmacie ; 01 IRM (web 2).

Figure 3 : Plateau technique de l’HIS de Rabat

Il s’agit de la structure hospitalière la plus importante au Maroc avec son effectif : Capacité
litière fonctionnelle=1.03 lits ; Admissions=20.766 ; Consultations à l’HIS=54.76 par an.
L’HIS a su accompagner le développement technologique de la médecine moderne. Ses
missions étaient multiples tout au long de son histoire, à savoir : Dispenser des soins médicaux ;
d’effectuer des travaux de recherche médicale dans le strict respect de l’intégrité physique et morale
et de la dignité des malades; de participer à l’enseignement clinique universitaire et
postuniversitaire médicale et pharmaceutique et à la formation du personnel paramédical et de
concourir à la réalisation des objectifs fixés par l’État en matière de santé publique.

11
1.3. Origine des effluents hospitaliers
Les effluents hospitaliers ont une qualité proche des eaux usées domestiques avec un volume
supérieur. Des liquides spécifiques représentant un risque infectieux ou toxique y sont dilués. Les
effluents classiques sont éliminés dans le réseau urbain, les rejets spéciaux sont traités séparément.
L’hôpital est un grand consommateur d’eau. Alors qu’en milieu domestique la consommation
est de 150 à 200L par habitant et par jour avec la valeur moyenne passe de 400 à 1200L dans les
hôpitaux. Se rajoutent également à cette consommation d’eau, les eaux spéciales utilisées par
l’hôpital comme l’eau stérile (Darsy et al., 2002).
La zone côtière de la région Rabat-Salé-Kenitra dans laquelle l’hôpital rejette ses rejets
constitue le réceptacle de plusieurs types de pollution (Figure 4). Ces eaux usées sont chargées de
matières organiques, matières en suspension, détergents et des huiles lubrifiantes; génèrent des
pollutions organiques et chimiques ; cette situation est aggravée par l’absence de traitement des
eaux (Houma et al., 2004).

Figure 4 : Principaux rejets d’eaux usées dans le littoral de la région étudiée

Il existe plusieurs types de rejets hospitaliers (Emmanuel, 2003) :

12
1.3.1. Rejets de nature domestique
Dans cette catégorie, on trouve : les rejets des cuisines, les rejets des produits détergents, les
rejets du parc-auto et ateliers.
Les eaux grasses rejetées en cuisine ne posent pas de risque sanitaire mais peuvent provoquer
un colmatage des réseaux et engendrer un développement bactérien.
La consommation des produits d'entretien (buanderie, nettoyage des locaux...) dans l'hôpital
est considérable et les risques de pollution par ces rejets sont surtout liés à leur nature chimique et à
leur utilisation intensive. Les parc-auto et ateliers peuvent également provoquer une pollution
chimique moindre par les quantités de détergents utilisées, mais restent moins importantes
(Emmanuel, 2003).

1.3.2. Rejets de nature spécifique à certains services de soins

1.3.2.1. Rejets spécifiques à certains services de soins


Les services concernés sont :
a) Le service d’hémodialyse.
b) Les laboratoires d'analyses et la pharmacie.
c) Les services de Radiologie-Imagerie médicale.

1.3.2.1.1. Service d'hémodialyse


Les rejets de ce service sont de deux types : d'une part le rejet consécutif au traitement du
malade et d'autre part les rejets de désinfection des appareils. En effet, le principe des appareils
d'hémodialyse fonctionne par des procédés de transfert de toxines à travers une membrane depuis le
sang du patient vers le circuit de dialysat. Des rejets liquides seront donc générés et qui dans la
majorité des cas se déversent à l'égout. Or, ils peuvent être chargés en produits chimiques
(médicaments...) et facteurs infectieux.
Le second paramètre à prendre en compte concerne les protocoles de désinfection du matériel
utilisant des produits chimiques tels que le formol, l’eau de javel dilués à de l'eau osmosée. Les
rejets s'effectuant directement dans le réseau à l'égout (Emmanuel, 2003).

1.3.2.1.2. Laboratoires d'analyses et de pharmacie


Dans le cadre de leurs activités, les laboratoires utilisent différents produits chimiques
(solvants, acides, bases, produits radioactifs, des produits de rinçage...) et manipulent des liquides
biologiques (sang, urines, selles, expectorations, cellules...) plus ou moins infectieux.

13
1.3.2.1.3. Services de Radiologie-Imagerie médicale
Il s'agit dans ce cas des effluents photographiques générés lors du développement des films
radiologiques. La technique utilise des produits chimiques de contraste et consomme une grande
quantité d'eau en particulier pour les bains de rinçage. On retrouve donc les révélateurs, les
fixateurs, les sels d'argent (en quantité variable suivant l'utilisation qui en est faite), dans les eaux
usées. Or ces produits sont des sources de pollution très importante (Emmanuel, 2003).

1.3.2.2. Rejets spécifiques communs aux différents services de


soins
On retrouve dans cette catégorie les rejets suivants :
a) Les rejets de produits désinfectants et antiseptiques.
b) Les rejets contenant des germes pathogènes.
c) Les rejets médicamenteux.

1.3.2.2.1. Rejets de produits désinfectants et antiseptiques


L'hôpital est un grand consommateur de produits désinfectants et antiseptiques, compte tenu
des problèmes d'hygiène qu'on y rencontre. Les antiseptiques et les produits chimiques utilisés pour
lutter contre les infections bactériennes des peaux, des plaies sont principalement le soluté de Dakin
(dérivé chloré), et la Bétadine, leurs risques en cas d'abus sur la santé et l'environnement est encore
inconnu (Emmanuel, 2003).

1.3.2.2.2. Rejets contenant des germes pathogènes


L'hôpital est une structure qui héberge des personnes potentiellement porteuses de germes
pathogènes et qui peuvent développer des infections nosocomiales. Il se pose alors la problématique
de savoir si l'hôpital peut être générateur d'une pollution bactériologique. En effet, il peut exister
plusieurs sources de rejet d'éléments pathogènes à l'hôpital.
Des germes bactériologiques, viraux et/ou parasitaires peuvent être évacués avec les eaux
vannes et avec les produits d'analyses des laboratoires s'il n'existe pas de systèmes de récupération
ou de traitement spécifiques (Emmanuel, 2003).

1.3.2.2.3. Rejets médicamenteux


Les résidus médicamenteux font partis des « polluants émergents » (Chapman, 2006). Les
structures de soins utilisent des médicaments variés et en grandes quantités. On peut citer à titre
d'exemple, les analgésiques, les antipyrétiques, les antibiotiques, les antiviraux, les antifungiques,
les immunodépresseurs et les anticancéreux.

14
Les effluents hospitaliers auraient donc des caractéristiques différentes des effluents urbains
en ce qui concerne les résidus médicamenteux (concentrations, types de molécules). Jusqu’à
présent, ces caractéristiques ont été peu étudiées. Les études portent ainsi sur un nombre limité de
molécules : les analgésiques, les antibiotiques, les anti-épileptiques, les bêtabloquants, les anti-
cholestérols et les anticancéreux (Brown, 2004; Lindberg et al., 2004; Thomas et al., 2007).

1.4. Aspect réglementaire et la loi 10-95 sur l’eau


Les règles qui régissent le domaine public hydraulique sont de diverses origines. Toutefois, au
Maroc, le premier texte se rapportant à l'eau date de 1914. Il s'agit du dahir du 7 chaâbane 1332 (1er
juillet 1914) sur le domaine public qui est complété par les dahirs de 1919 et 1925, intègre toutes les
eaux, quelle que soit leur forme, au domaine public hydraulique.
Depuis cette date, les ressources en eau ne peuvent faire l'objet d'une appropriation privative,
à l'exception des eaux sur lesquelles des droits ont été légalement acquis. D'autres textes ont été
élaborés par la suite, afin de faire face aux nouveaux besoins qui se sont fait sentir.
Le Maroc est situé dans une zone aride à semi-aride. Ses ressources en eau sont limitées et
vulnérables à la pollution. Les textes qui constituaient, jusqu'au milieu des années 1990, la base
légale pour réglementer l'utilisation de ces, dépassés et inappropriés. Ils dataient tous du début du
XXème siècle. C'est pourquoi la Loi n° 10-95 sur l'eau a é té adoptée. Conçue pour permettre une
gestion rationnelle et intégrée des ressources en eau, cette loi constitue la pierre angulaire de tout
l’édifice législatif et réglementaire relatif à l’eau. Elle repose sur un certain nombre de principes de
base universellement admis.
Elle repose sur un certain nombre de principes de base universellement admis. Il s’agit :

1.4.1. Domanialité publique des eaux


Le principe de la domanialité publique de l’eau étant posé, aucune utilisation de cette eau ne
peut avoir lieu si elle n’a pas été autorisée. Pour que cette autorisation soit délivrée, il faut que
l’utilisation envisagée de l’eau soit compatible avec les objectifs des documents de planification
institués par la Loi sur l’eau.
Ces documents sont constitués du Plan National de l’Eau (PNE), établi au niveau national par
l e département chargé de l’Eau, et des Plans Directeurs d’Aménagement Intégré des Ressources en
Eau (PDAIRE), établis au niveau des bassins hydrauliques par les agences de bassins hydrauliques
(ABH). Chronologiquement, en vertu de la loi sur l’eau, ce sont les PDAIRE qui devraient être
élaborés en premier puisque le PNE doit être établi sur la base de leurs résultats et conclusions.

15
1.4.2. Protection des ressources en eau
Pour assurer la protection des ressources en eau contre la pollution, la Loi n°10-95 sur l'eau
prévoit de nombreuses dispositions au respect desquelles tant l'état que les agences de bassins
hydrauliques (ABH) doivent veiller (Forale, 2011). De leur côté, les industriels sont tenus de s’y
conformer.
Ces règles concernent :
- La soumission de tout déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou indirect, susceptibles
de modifier les caractéristiques des ressources en eau réceptrices à autorisation délivrée par l’ABH.
- La fixation des normes de qualité des eaux en fonction de leur utilisation par arrêté
ministériel. Actuellement, seules ont été fixées:
• La grille de qualité des eaux de surface,
• Les normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation,
• Les normes de qualité des eaux superficielles utilisées pour la production de l’eau potable,
• Les normes de qualité des eaux piscicoles.
- La soumission de l’utilisation des eaux usées à autorisation délivrée par l’ABH : la
réglementation relative à cet aspect interdit toute utilisation des eaux usées à l’état brut. Les
utilisateurs des eaux usées peuvent bénéficier du concours financier des agences de bassins.
- La fixation des valeurs limites de rejets, générales et spécifiques : actuellement seules les
valeurs spécifiques à certaines industries sont fixées. Il s’agit de :
• Rejets domestiques
• Rejets des industries de la pâte à papier, du papier et du carton
• Rejets des industries du sucre,
• Rejets des industries de ciment,
• Rejets de la branche de galvanisation à chaud relevant de l'activité du traitement de surface.

1.4.3. Adoption du principe préleveur payeur et pollueur payeur


La loi sur l’eau soumet toute utilisation de l’eau et tout déversement autorisé d’eau usée au
paiement de redevances dont les taux sont fixés par des arrêtés interministériels.

1.4.4. Structures institutionnelles créées par la loi sur l’eau


Le secteur de l’eau est caractérisé par une multitude d’intervenants, tels que les instances
consultatives, départements ministériels, établissements public, collectivités locales ou associations.
Pour instaurer les organes de concertation et de coordination, la Loi sur l’eau a, outre les agences de
bassins, mis en place la Communications Security Establishment Canada (CSEC) et les
Commissions Préfectorales et Provinciales de l’Eau (CPPE).

16
La concertation au niveau du bassin hydraulique du Bouregreg et la Chaouia se fait au sein du
conseil d’administration de l’ABH (de même nom), dans lequel la Chambre de Commerce,
d’Industrie et de Services de Mohammedia est représentée.
Le CSEC est chargé par la Loi sur l’eau de formuler les orientations générales de la politique
nationale de l’eau. Sa composition a été conçue par le législateur de telle manière que tous les
intervenants dans le secteur de l’eau y soient représentés.

1.4.5. Bulletin Officiel n° 5448 du Jeudi 17 Août 2006


Arrêté conjoint du ministre de l'intérieur, du ministre de l'aménagement du territoire, de l'eau
et de l'environnement et du ministre de l'industrie, du commerce et de la mise à niveau de
l'économie n° 1606-06 du 29 joumada II 1427 (25 juillet 2006) portant fixation des valeurs limites
spécifiques de rejet des industries de la pâte à papier, du papier et du carton.
Le ministre de l'intérieur, le ministre de l'aménagement du territoire, de l'eau et de
l'environnement, le ministre de l'industrie, du commerce et de la mise à niveau de l'économie,
Vu le décret n° 2-04-553 du 13 hija 1425 (24 janvier 2005) relatif aux déversements,
écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines,
notamment son article 12.
Article 1 : Les valeurs limites spécifiques de rejet visées à l'article 12 du décret n° 2-04-553
susvisé, applicables aux déversements des industries de la pâte à papier, du papier et du carton, sont
fixées au tableau annexé au présent arrêté
Article 3 : Les caractéristiques physiques et chimiques des déversements sont conformes aux
valeurs limites spécifiques de rejet lorsque pour chacun des paramètres
- au moins trois (3) échantillons sur quatre (4) échantillons présentent des valeurs conformes aux
valeurs limites spécifiques de rejet ;
- les échantillons restants présentent des valeurs ne dépassant pas les valeurs limites spécifiques de
rejet de plus de 25%, excepté pour le pH et la température.
Article 4 : La conformité des caractéristiques physiques et chimiques du déversement aux valeurs
limites spécifiques de rejet, est appréciée sur la base d'au moins quatre (4) échantillons composites
par an, prélevés durant la période d'activité.
Au sens du présent arrêté, on entend par échantillon composite tout mélange de façon intermittente
ou continue en proportions adéquates d'au moins six échantillons ou parties d'échantillons, prélevés
durant une journée d'activité normale et dont peut être obtenue la valeur moyenne du paramètre
désiré.
Article 6 : Les caractéristiques physiques et chimiques des déversements sont déterminées
conformément aux normes d'essai, d'analyse et d'échantillonnage en vigueur.

17
Arrêté conjoint du ministre de l'intérieur, du ministre de l'aménagement du territoire, de l'eau
et de l'environnement et du ministre de l'industrie, du commerce et de la mise à niveau de
l'économie n° 1607-06 du 29 joumada II 1427 (25 juillet 2006) portant fixation des valeurs limites
spécifiques de rejet domestique.
Le ministre de l'intérieur, le ministre de l'aménagement du territoire, de l'eau et de
l'environnement. Le ministre de l'industrie, du commerce et de la mise à niveau de l'économie,
Vu le décret n° 2-04-553 du 13 hija 1425 (24 janvier 2005) relatif aux déversements, écoulements,
rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines, notamment son article
12.
Article 1 : Les valeurs limites spécifiques de rejet visées à l'article 12 du décret n° 2-04-553
susvisé, applicables aux déversements des eaux usées des agglomérations urbaines, sont fixées au
tableau n°1 annexé au présent arrêté.
Article 3 : Les caractéristiques physiques et chimiques des déversements sont conformes aux
valeurs limites spécifiques de rejet lorsque pour chacun des paramètres.
- au moins dix (10) échantillons sur douze (12) échantillons présentent des valeurs conformes aux
valeurs limites spécifiques de rejet ;
- les échantillons restants présentent des valeurs ne dépassant pas les valeurs limites spécifiques de
rejet de plus de 25%.
Article 4 : La conformité des caractéristiques physiques et chimiques du déversement aux valeurs
limites spécifiques de rejet, est appréciée sur la base d'au moins douze (12) échantillons composites
de vingt quatre (24) heures prélevés à intervalles réguliers pendant la première année, et quatre (4)
échantillons composites de vingt quatre (24) heures prélevés à intervalles réguliers durant les
années suivantes ;
• Si les résultats des analyses des échantillons prélevés la première année montrent que les
caractéristiques du déversement sont conformes aux valeurs limites spécifiques de rejet.
• Si l'un des quatre (4) échantillons présente des valeurs ne satisfaisant pas les valeurs limites
spécifiques de rejet, douze (12) échantillons sont prélevés l'année suivante.

1.4.6. Code de la santé publique


En France, les articles L1331-1 à L1331-16 mentionnent l’obligation de traitement des eaux
usées. Ils déterminent les conditions de branchement au réseau d'assainissement public et imposent
(en particulier l’article L1331-10) une autorisation préalable de la collectivité à laquelle
appartiennent les ouvrages empruntés, pour tout déversement d'eau usée autre que domestique avec
au minimum un dégrillage avant rejet à l'égout (Boillot, 2008).

18
Au Maroc, l’office national de l’eau potable (ONEP), qui gère l’eau potable de la ville,
pourrait prendre en charge ce service de traitement des eaux usées. En effet, le principal résultat de
la seconde phase du projet (fonctionnement d’un périmètre irrigué de 10 hectares en collaboration
avec les agriculteurs, les autorités locales et les représentants des Ministères des Travaux Publics,
de l’Agriculture, de la Santé Publique, etc.) était la création d’une institution locale essentielle pour
la gestion et la surveillance du projet de réutilisation appelé Comité Technique Local pour la
Surveillance du Projet (CTLSP). Le CTLSP a été établi sous les auspices des autorités locales avec
la participation des directions techniques provinciales.
Le rôle majeur du CTLSP a été d’agir comme une institution locale dont les membres
devaient se rencontrer sur une base régulière pour décider de délivrer ou non l’effluent aux
agriculteurs. Les membres du CTLSP doivent aussi tenir des réunions d’urgence en cas de
défaillance du système d’épuration (MEMEE, 2011).

1.5. Loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur


élimination
Plusieurs lois marocaines ont pour objet de prévenir et de protéger la santé de l’homme, la
faune, la flore, les eaux, l'air, le sol, les écosystèmes, les sites et paysages et l'environnement en
général contre les effets nocifs des déchets (MSDRC, 2006). A cet effet, elle vise :
 la prévention de la nocivité des déchets et la réduction de leur production;
 l'organisation de la collecte, du transport, du stockage, du traitement des déchets et de leur
élimination de façon écologiquement rationnelle;
 la valorisation des déchets par le réemploi, le recyclage ou toute autre opération visant à
obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l’énergie;
 la planification nationale, régionale et locale en matière de gestion et d’élimination des déchets;
 l'information du public sur les effets nocifs des déchets, sur la santé publique et
l'environnement ainsi que sur les mesures de prévention ou de compensation de leurs effets
préjudiciables;
 la mise en place d’un système de contrôle et de répression des infractions commises dans ce
domaine.
Article 9 :
L’administration élabore, en collaboration avec les collectivités locales et les professionnels
concernés, le plan directeur national de gestion des déchets dangereux.
Ce plan, qui doit être élaboré, dans un délai de 5 ans à compter de la date de publication de la
présente loi, détermine notamment :
- les objectifs à atteindre en matière de taux de collecte et d’élimination des déchets dangereux;

19
- les sites appropriés destinés à l’implantation des installations d’élimination et de stockage des
déchets dangereux en tenant compte des lieux de production de ces déchets et des orientations des
documents d’urbanisme;
- un inventaire prévisionnel d’une durée de 10 ans des quantités de déchets dangereux à éliminer
selon leur origine, leur nature et leur type;
- un programme d’investissement de même durée comprenant l’évaluation des coûts de réalisation
des installations de traitement, de stockage, de recyclage ou de valorisation de ces déchets;
- les mesures à prendre en matière d’information, de sensibilisation et de conseil.

II.2. Propriétés des PPCM recherchées dans les effluents


hospitaliers
Avant de présenter les techniques d’analyses des PPCM qu’on va utiliser pour caractériser les
effluents hospitaliers, il est nécessaire de déterminer les propriétés des PPCM de ces rejets.

2.1. Propriétés des PPC


2.1.1. Température de l’air (Ta)
La température est un facteur abiotique très important. Sa mesure est nécessaire puisqu’elle
joue un rôle dans la solubilité des gaz, la dissociation des sels dissous et la détermination du pH
(Rodier, 1984 ; El Morhit, 2009).

2.1.2. Température de l’eau (Te)


La température de l'eau est un paramètre de confort pour les usagers. Elle permet également
de corriger les paramètres d'analyse dont les valeurs sont liées à la température (conductivité
notamment). De plus, en mettant en évidence des contrastes de température de l'eau sur un milieu, il
est possible d'obtenir des indications sur l'origine et l'écoulement de l'eau (El Morhit et al., 2014).

2.1.3. pH
Le pH (potentiel Hydrogène) mesure la concentration en ions H+ de l'eau. Il traduit ainsi la
balance entre acide et base sur une échelle de 0 à 14 avec 7 étant le pH de neutralité. Ce paramètre
caractérise un grand nombre d'équilibre physicochimique et dépend de facteurs multiples, dont
l'origine de l'eau (Goterman, 1995 ; El Morhit et al., 2014).

20
2.1.4. Salinité (Sal)
La teneur en sels totaux d’une eau nous renseigne sur les sels solubles (chlorures, sulfates,
calcium, sodium, …). Le degré de salinité influence largement la communauté bactérienne
aquatique (Tang et al., 2012).

2.1.5. Conductivité (Cond)


La conductivité de l'eau est un indicateur des changements dans la composition des matériaux
et de leurs concentrations globales. Elle est proportionnelle à la qualité des sels ionisables dissous.
La conductivité nous renseigne sur le degré de minéralisation globale des eaux de surface. Des
températures élevées affectent la conductivité (El Morhit et al., 2013).
Les eaux naturelles sont utilisées comme solvant d'un nombre considérable de solutés qui, en
solution aqueuse, sont soit complètement associés aux ions, soit partiellement ionisés. Une
conductivité élevée indique soit un pH normal, soit le plus souvent une salinité élevée (El Morhit et
al., 2014).

2.1.6. Oxygène dissous (OD)


L'oxygène dissous est un paramètre particulièrement utile pour l'eau et il constitue un
excellent indicateur de qualité. Sa présence dans les eaux de surface joue un rôle clé dans
l'autoépuration et le maintien de la vie aquatique. Cependant, sa présence dans les eaux urbaines est
considérée comme gênante en raison de la possibilité de corrosion des distributeurs de métaux
(Bride et Rutherford, 1983).
L'oxygène dissous est l'un des facteurs fondamentaux de la vie. Il entre dans la composition
de l'air atmosphérique avec 21% et représente environ 35% du gaz dissous dans l'eau (Bremond et
Perrodon, 1979 ; El Morhit et al., 2014).

2.1.7. Demande biologique en oxygène (DBO)


La DBO présente la quantité d’oxygène dissous indispensable aux activités biologiques mise
en jeu pour dégrader une quantité donnée de composés organiques. Cette biodégradation est réalisée
après incubation de l’échantillon pendant 5 jours à une température de 20°C (Sarkar et al., 2007; El
Morhit et al., 2013).

2.1.8. Demande chimique en oxygène (DCO)


La DCO mesure la quantité d’oxygène correspondant à la fraction organique d’un échantillon
qui peut-être oxydé par un oxydant très actif. En effet, ce paramètre renseigne sur la fraction de la
matière organique contenue dans les eaux usées. Par ailleurs la nuance entre la fraction de la

21
matière organique biodégradable et chimiquement dégradable peut être quantifiée par le rapport
DCO/DBO (El Morhit et al., 2013).
Or, plusieurs auteurs ont montré que la demande chimique en oxygène (DCO) évolue dans le
même sens que le gradient de minéralisation (Jadal et al., 2002).

1.1.9. Nitrates (NO3)


Les teneurs en nitrates (NO3) mesurées (0,10 à 21,44 mg/l) sont relativement faibles par
rapport aux effluents domestiques obtenues dans les études antérieures (100 à 300 mg/l-Degremont,
1989).

1.1.10. Nitrites (NO2)


Les concentrations de nitrite (NO2) étaient faibles (de 0,09 à 1,92 mg/l) par rapport aux
effluents urbains (150 à 500 mg/l-Degremont, 1989) et à un effluent hospitalier en France (Boillot
et al., 2008).

2.1.11. Phosphate (PO43-)


Les concentrations de PO43- varient d’un site à un autre (1.50 < PO43- < 5.42 mg/l). Mais elles
ne dépassent pas les valeurs trouvées dans les études antérieures (20 to 80 mg/l-Degremont, 1989).

2.1.12. Matière en suspension (MES)


Les matières en suspension représentent toutes les particules minérales et organiques
contenues dans l'eau. Leurs effets sur les caractéristiques physiques et chimiques de l'eau sont très
nocifs (changement de turbidité, réduction de la pénétration de la lumière et de la photosynthèse)
(El Morhit et al., 2013).

2.2. Paramètres microbiologiques recherchés dans les


effluents hospitaliers
Tout au long de l’histoire, on a établi un lien entre la charge microbienne d’une eau usée et
des maladies qui atteignent les populations humaines. Ces micro-organismes sont considérés
comme agents étiologiques des éclosions d’origine hydrique, ou le plus souvent comme causes
d’autres maladies graves qui pourraient être transmises par l’eau, on distingue :

2.2.1. Micro-organismes indicateurs de la pollution fécale


Les indicateurs de contamination fécale sont des micro-organismes dont la présence dans une
eau est le signe d’une contamination par les matières fécales, on trouve :

22
2.2.1.1. Coliformes fécaux (CF)
Les CF sont des germes d’origines fécales qui constituent un groupe de bactéries que l’on
trouve fréquemment dans le sol, l’eau, les aliments, et l’intestin des êtres humains et les animaux à
sang chaud. Ils appartiennent à la classe des entérobactéraiceaes (Figure 5).
Les CF sont des bacilles gram négatif aéro-anaérobies facultatifs qui réduisent le nitrate en
nitrite et fermentent le lactose avec une production de gaz et qui croissent rapidement sur milieu
ordinaire. Ils sont le plus souvent immobiles regroupant plusieurs espèces bactériennes, à citer
(Escherichia coli, Citrobacter freundii, Streptococcus pneumoniae…) (Edberg et al., 2000).

Figure 5 : Bacille gram négatif (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014)

Le genre Escherichia fait partie du groupe des coliformes thermotolérants, lequel appartient à
la famille des entérobactéries. Escherichia comprend plusieurs espèces dont une seule, Escherichia
coli, est utilisée à titre d’indicateur de la qualité des eaux (Edberg et al., 2000 ; WHO, 2011).

2.2.1.1.1. Escherichia coli


Elle est une bactérie qui se distingue par l’aptitude de pousser à des températures élevées et à
produire de l’indole à partir du tryptophane, certaines entérobactéries, autres qu’Escherichia coli
sont capables de pousser à une température de 44°C (Figure 6).
En période estivale, en particulier lorsque la température de l’eau dépasse 15°C, des
proliférations de bactéries sont parfois observées de manière récurrente dans certains réseaux de
distribution. Il est alors possible que l’énumération révèle des coliformes fécaux qui n’ont pas une
origine fécale; leur présence fausse ainsi l’interprétation du test.
C’est pourquoi, il peut devenir nécessaire de procéder à l’étape de confirmation pour détecter
la présence d'Escherichia coli, qui est en fait l’indicateur véritablement recherché; dans ce contexte
l’emploi de milieux de culture spécifiques à l'Escherichia coli permet d’éviter ce problème
(Letterman, 1999).

23
Figure 6 : Escherichia coli (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015)

2.2.1.1.1.1. Rôle indicateur


L’OMS recommande de suivre deux indicateurs bactériens de la contamination fécale
(Escherichia coli et entérocoque), pour évaluer la qualité microbiologique de l’eau (GIP SEINE
AVAL, 2016).

2.2.1.1.1.2. Rôle pathogène


Le risque sanitaire relié directement à la présence de bactéries du groupe des coliformes
totaux est donc faible, à l’exception de certaines souches d'Escherichia coli et de certaines
bactéries opportunistes qui peuvent causer de graves maladies chez les patients débilités. Ainsi,
Klebsiella pneumomiae, peut causer des infections des voies respiratoires et génito-urinaires ainsi
qu’une septicémie, particulièrement en milieu hospitalier (GIP SEINE AVAL, 2016).
Les agents pathogènes ainsi que leurs caractéristiques ont été représentées dans le Tableau 3.
Tableau 3 : Bactéries pathogènes des eaux usées (Asano, 1998)

Agents pathogène Maladies Voies de contamination


Escherichia coli Gastro-entérite Ingestion
Leptospira Leptospirose Cutanée
Mycobacterium Tuberculose Inhalation
Salmonella Typhoïde, Ingestion

2.2.1.2. Streptocoques fécaux (SF)


Ce sont des coques gram positifs de 0,5 à 1 µm de diamètre, présentant un groupement
typique en diplocoques (deux coques) ou en chaînettes de longueur variable, immobiles, dépourvus
de spores et rarement capsulés.
Ils sont aéro-anaérobie-facultatifs (ou aérobie tolérant), ils se développent aussi bien en
absence d’oxygène qu’avec. Ils sont en revanche sensibles aux conditions de culture, notamment de
température et pH. Les Streptocoques sont mésophiles (ils ont une température optimale de 37 °C)
et neutrophiles (pH=7 et milieu acide très mal toléré en particulier).

24
Le genre Streptocoques étant très étendu il existe des exceptions. C’est le cas de
Streptococcus thermophilus qui prolifère à des températures proches de 45 °C. Ce sont des
germes exigeants : ils demandent des milieux enrichis en nutriments.

2.2.1.2.1. Streptococcus pyogenes


Le Streptococcus pyogenes est à l’origine d'une forme minoritaire d’angines rouges (la
majorité est d'origine virale), d’infections cutanées (impétigo), d’abcès, d’infections broncho-
pulmonaires...

2.2.1.2.2. Streptococcus agalactiae


Le Streptococcus agalactiae, du groupe B de Lancefield, est responsable d’infections chez le
nouveau-né (méningites, septicémies) et parfois d’infections vaginales et urinaires. En pathologie
vétérinaire, la Streptococcus agalactiae est reconnu responsable de mammites chez la vache et peut
alors se retrouver dans le lait en quantité anormale.

2.2.1.2.3. Streptococcus pneumoniae


Le Streptococcus pneumoniae (ou pneumocoque) est un des principaux responsables de
mortalité d’origine infectieuse dans les pays industrialisés. Il est aussi fréquemment responsable
d’otites et de sinusites qui peuvent évoluer vers des formes de méningites purulentes. Le
pneumocoque est particulièrement dangereux pour les personnes âgées, les nourrissons et nouveau-
nés chez lesquels il provoque des infections broncho-pulmonaires débouchant sur des complications
de la respiration parfois fatales.

2.2.1.2.3.1. Rôle indicateur


En plus des coliformes fécaux, les streptocoques fécaux peuvent être utilisés comme
indicateur de pollution fécale.

2.2.1.2.3.2. Rôle pathogène


Les streptocoques font partie de la flore commensale de la bouche et du rhinopharynx. Le
pouvoir pathogène des Streptocoques se limite à certaines espèces : Streptococcus pyogenes,
Streptococcus, agalactiae et Streptococcus pneumoniae.

2.2.2. Micro-organismes pathogènes


Les effets sur la santé de l'exposition à des bactéries, virus et protozoaires pathogènes dans
l'eau potable varient. Une maladie d'origine hydrique se manifeste le plus souvent par des troubles
gastro-intestinaux (nausées, vomissements et diarrhée), habituellement de courte durée. Cependant,
chez les personnes sensibles, telles que les bébés, les personnes âgées et les personnes présentant un

25
déficit immunitaire, les effets peuvent être plus graves, chroniques (ex. lésions rénales) ou même
mortels (CFPT., 2006).

2.2.2.1. Virus
On connait plus de 100 types différents de virus excrétés dans les selles de l’homme. Des
concentrations de virus infectieux pouvant atteindre 100 000 particules par litres ont été découvertes
dans des eaux usées non traitées (Tableau 4). De plus, ils sont capables de résister aux méthodes
classiques de traitement des eaux et d’épuration des eaux usées.
Tableau 4 : Virus qu’on peut trouver dans les eaux usées (OMS., 1979).

Groupe de virus Maladies provoquées


Entérovirus : Poliovirus et Paralysie, méningite, fièvre, Méningite, infections respiratoires,
Echovirus éruptions cutanées, diarrhée, fièvre.
Hépatite A Hépatite infectieuse.
Virus de la gastro-entérite Diarrhées et vomissements épidémiques,
Rotavirus (famille des Diarrhées et vomissements épidémiques principalement chez
Réoviridae) les enfants.
Adénovirus Infections respiratoires, infections oculaires.
Parvovirus Associé aux maladies respiratoires, infections de l’enfance.

2.2.3.2. Protozoaires
Les protozoaires constituent un groupe diversifié de microorganismes. Ce sont, pour la
plupart, des organismes libres qui peuvent vivre dans l’eau douce. En effet, certains protozoaires
entériques, comme Giardia et Cryptospridium, sont pathogènes et ont été associés à des éclosions
de maladies liées à l’eau potable. Ils peuvent se retrouver dans l’eau à la suite d’une contamination
directe ou indirecte par les matières fécales humaines ou animales. La transmission de Giardia et de
Cryptospridium se fait souvent de personne à personne.
En théorie, un seul kyste de Giardia suffirait à causer une infection. Cependant, des études ont
montré que la dose infectieuse requise est habituellement supérieure à un seul kyste et qu’elle
dépend de la virulence de la souche. Giardia est habituellement non invasif et cause des infections
asymptomatiques (CFPTST., 2012).
On raison de la diversité des rejets hospitaliers d’autres protozoaires entériques d’origine
hydrique présentant un intérêt sanitaire à citer : Toxoplas magondii, Cyclospora cayetanensis et
Entamoeba histolytica.

2.2.4.3. Hélminthes
Les helminthes sont des vers multicellulaires. Tout comme les protozoaires, ce sont
majoritairement des organismes parasites. La concentration en œufs d’helminthes dans les eaux
usées est de l’ordre de 10 à 103 œufs/l (Baumont, 1998).

26
Les principaux helminthes que l’on trouve dans les eaux usées, avec les pathologies qui leur
sont associées sont représentés dans le Tableau 5.

Tableau 5 : Helminthes qu’on peut trouver dans les eaux usées (Baumont, 1998)
Organismes Symptômes, maladies Voies de contamination
Ascaris Ascaridiase : diarrhée, troubles Ingestion
Ancylostoma Anémie Ingestion /Cutanée
Necator Anémie Cutanée
Tænia Diarrhée, douleurs musculaires Ingestion
Trichuris Diarrhée, douleur abdominale Ingestion
Toxocora Fièvre, douleur abdominale Ingestion
Strongyloïdes Diarrhée, douleur abdominale, nausée Cutanée
Hymenolepis Nervosité, troubles digestifs, Ingestion

27
Chapitre III. Impact des ces rejets sur la santé publique et
communautaire de la population de Rabat

III.1. Risques des effluents hospitaliers


Après avoir recensés les différents effluents hospitaliers, il est possible maintenant de citer 3
types de risques potentiels, à savoir le risque infectieux, le risque toxique et le risque radioactif
(Boillot et al., 2008):

1.1. Risque infectieux


Il est théoriquement possible de retrouver dans les eaux usées hospitalières des germes
pathogènes (MS, 2010). Les germes pathogènes peuvent être :
- Des bactéries présentes dans les selles ou urines (Salmonelles, Shigella, Coliformes,
Vibrions, Streptocoques, Enterobactéries...) ou encore des bactéries responsables d'infections
nosocomiales (Staphylocoques, Streptocoques, Pseudomonas...). La particularité et le danger de ces
bactéries est qu'elles sont souvent polyrésistantes aux antibiotiques.
- Des virus (Hépatites, Entero-virus, Rotavirus...).
- Des parasites (amibes, taenia, ascaris, champignons.
Cependant, il convient de se référer aux études microbiologiques pour estimer et évaluer les
risques de pollution microbiologique par les effluents hospitaliers (Figure 7).

Figure 7 : Risque infectieux (risque biologique) (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015)

1.2. Risque toxique


Le risque toxique est théoriquement réel, tant pour l'environnement que pour la santé
publique, du fait d'une pollution possible par des métaux lourds (mercure, argent, chrome, nickel,
cobalt...) et par des molécules organiques (solvants, antibiotiques, désinfectants, détergents,
médicaments...).

28
Ces produits solubles représentent donc un danger de pollution de l'eau puisqu'ils peuvent
modifier les caractéristiques physicochimiques de l'eau et nuire au bon fonctionnement de la station
d'épuration en détruisant sa flore épuratrice (Figure 8).

Figure 8 : Risque toxique (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015)

Le risque toxique concernant les rejets médicamenteux reste encore indéterminé car très peu
d'études se sont intéressées au devenir des médicaments après leur élimination dans
l'environnement.

1.3. Risque radioactif


Les risques sont potentiellement élevés dès qu'on utilise des éléments radioactifs. Cependant,
au vue de la réglementation très stricte sur les conditions d'utilisation et d'élimination, les risques
sont minimisés.
La radioactivité de certains « biens de consommation » est une réalité, et serait
scientifiquement prouvée. C’est du moins ce que révèle l’étude de l’ACRO, une association loi
1901, créée en 1986, et agréée « de protection de l’environnement ». En effet, le 2 juin 2015, dans
un communiqué, l’association rapporte que divers produits de consommation, comme certains types
de draps, de papier peint, ou encore des serviettes hygiéniques, sont dangereux pour la santé (Figure
9).

Figure 9 : Risque radioactif (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015)

Il faut rester vigilant car il peut survenir des accidents ou des fuites. De plus, il subsiste un
risque potentiel avec les patients injectés non soumis à un contrôle particulier après leur injection.

29
1.4. Risque de pollution du sol, de l’eau et de l’air
Les déchets des établissements de soins contaminés, quand ils sont déversés dans le milieu
naturel ou au niveau des décharges publiques entraînent une contamination bactériologique ou
toxique du sol et des nappes phréatiques, surtout lorsque les déchets sont déposés sur des terrains
perméables (MS, 2010).

III.2. Gestion DMPS


La gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques comporte le tri à la source, le
conditionnement, le stockage, la collecte et le cas échéant le transport, le traitement et l’élimination
de ces déchets (MS, 2010).

2.1. Tri et conditionnement


Le tri est une opération qui s'effectue au lieu de génération des déchets et à travers laquelle
chaque catégorie de déchets est mise dans un sac ou conteneur qui lui convient et orientée vers une
filière précise. Le tri permet de protéger et d’améliorer la sécurité du personnel, de diminuer les
risques d’infections nosocomiales et de contrôler l’incidence économique de l’élimination des
déchets en réduisant la proportion des déchets à risque à traiter.
Le conditionnement est destiné à contenir les DMPS. Il constitue une barrière physique contre
les micro-organismes pathogènes qu’ils contiennent (MS, 2010 ; DGS, 2016).

2.2. Collecte
C’est le trajet depuis le lieu de génération des déchets ou les zones de stockage intermédiaire
des déchets jusqu’à la zone de stockage central. Il est recommandé, pour les établissements
hospitaliers, de faire réaliser la collecte par une équipe de salubrité composée d’un personnel formé.
Les horaires de collecte doivent être fixés par la direction de l’établissement (MS, 2010 ; DGS,
2016).

2.3. Stockage
Les locaux pour le stockage intermédiaire au sein de l’unité de soins et pour le stockage
central doivent être désignés au sein de l’établissement. Ces locaux doivent être d’une capacité de
stockage adaptée aux quantités des déchets produits et de la fréquence de leur évacuation (MS,
2010).

30
2.4. Transport
La collecte et le transport des déchets des catégories 1 et 2 s’effectuent dans des conteneurs
séparés portant une étiquette imperméable et à écriture indélébile indiquant la mention « Déchets
Infectieux » et présentant le symbole international du risque biologique (MS, 2010).

2.5. Traitement et élimination des DMP


Les DMPS de catégorie 1 et 2 sont traités et éliminés selon des procédés appropriés et
reconnus en la matière. Les organes et tissus d’origine humaine aisément identifiables par un non
spécialiste sont enterrés selon les rites religieux et la réglementation en vigueur (MS, 2010; DGS,
2016).

III.3. Gestion des déchets liquides


Les établissements de soins utilisent pour leurs activités de soins et d’hygiène, de grands
volumes d’eau qui se trouvent ensuite rejetés, chargés de microorganismes dont certains sont multi-
résistants et de produits chimiques souvent toxiques (MS, 2010).

3.1. Nature des effluents liquides de l’HIS


Avant passage dans la filière de traitement, les déchets liquides provenant des cuves ou de
conteneurs d’entreposage d’effluents liquides doivent être contrôlés (DGS, 2016). En effet, le
contrôle dépend de la nature des effluents liquides (Tableau 6).
Tableau 6 : Nature des effluents liquides de l’HIS (MS, 2010)

Structures Nature des effluents liquides


Services
Les liquides biologiques (urines, fèces, vomissements)
d’hospitalisation
Liquides biologiques : sang, urines, selles, liquides gastriques, aspiration
Blocs opératoires trachéo-bronchique, liquide d’épanchement péritonéal ou pleural, de
drainage ou d’irrigation.
Les liquides biologiques : Ce sont les produits biologiques liquides
Laboratoires
restant après l’analyse (sang, crachats, urines).
Les effluents liquides des centres de radiologie chargés de produits
Radiologie révélateurs et fixateurs présentant des risques de toxicité pour l’homme et
l’environnement.
Nettoyage et entretien
Détergents et désinfectants.
des locaux

3.2. Caractéristiques des effluents liquides de l’HIS


Les effluents liquides des établissements de soins sont d'une qualité semblable aux effluents
liquides urbains, mais peuvent contenir aussi plusieurs agents potentiellement dangereux à savoir :

31
Microorganismes pathogènes : Le principal danger est lié à la forte teneur de certaines eaux usées
des établissements de soins en germes pathogènes, y compris les bactéries, les virus, et les
helminthes…
Produits chimiques, pharmaceutiques et radioactifs dangereux : Les effluents liquides des
établissements de soins peuvent être aussi chargés par les produits de nettoyage et de désinfection, les
métaux lourds, les réactifs périmés (MS, 2010).

3.3. Traitement et élimination des effluents liquides de l’HIS


Le principe de base pour une gestion adéquate des effluents liquides est de minimiser le rejet
des effluents dangereux à l’égout et de mettre en place un système local pour le traitement,
l’élimination ou la réduction de la pollution chimique, biologique, etc. avant l’évacuation (MS,
2010).
L’inauguration de la station de prétraitement des eaux usées Rabat-Témara réalisée Par
Redal ; filiale de Veolia Environnement Maroc en 2003 permettra d'améliorer la qualité des eaux de
baignade et les conditions de vie des citoyens, de développer l'activité touristique grâce à la
revalorisation de la façade côtière et de la vallée du Bouregreg.
La station de prétraitement est située dans la ceinture verte entre la commune de Yaâcoub El
Mansour et la commune de Harhoura. Elle reçoit l'ensemble des effluents de la rive gauche (Rabat
et Témara) et de l'Oued Bouregreg (le débit est estimé à 6 m3/s). La première tranche du projet est
construite sur une superficie de 1,5 hectares.
Après la réalisation de l'émissaire en mer en 2009 et la construction de 6 stations de pompage,
la nouvelle station de prétraitement de Rabat-Témara est un maillon important du système de
dépollution, permettant de supprimer tous les rejets d'eaux usées directs. Ce système aura de
nombreux impacts positifs sur la région et permettra de préserver l'environnement, de revaloriser et
d'embellir les façades côtières et les Oueds et d'améliorer la qualité des eaux de baignade, pour de
meilleures conditions de vie des citoyens, pour la santé et l'hygiène publiques et l'activité
touristique des régions concernées (web 3).

32
33
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
Chapitre I. Milieu d’étude

I.1. Caractéristiques du milieu d’étude


Pour la réalisation de ce travail et tenant compte des diverses activités recensées dans la zone
étudiée (industries agro-alimentaire, pêcheries, eaux usées domestiques et agricoles), quatre
stations, réparties le long de la région Rabat-Temara, ont été retenues (Figure 10) et définies comme
suit :
- Station de l’Hôpital Ibn Sina (HIS) : située dans la ville de Rabat, à 8 km de la ville de Temara
(CSH). C’est le point focal de déversement des déchets liquides et solides.
- Station Centre de Santé Harhoura (CSH) : située dans la ville de Temara, elle est très proche des
plages de Temara et distante 13 km de Tamesna (CST).
- Station Centre de Santé Ibn Khaldoun (CSK) : elle est distante de 2 km de Harhoura (CSH).
- Station Centre de Santé Tamesna (CST) : à 14 km de la plage de Harhoura, elle loin des rejets
urbains et industriels de la région Rabat-Temara.

-32°

-28°

0 2km
Figure 10 : Localisation des stations d’étude au niveau de la région Rabat-Temara.
34
I.2. Echantillonnage des eaux usées
2.1. Situation des points de prélèvement des eaux usées
L'hôpital Ibn Sina est le plus grand hôpital de la région de Rabat-Salé-Kenitra (Figure 11). Il
est parmi les plus grandes structures de santé du Royaume. Le point de prélèvement choisi est situé
sur un effluent principal recevant 3/4 des déchets liquides de l'hôpital. En particulier, il reçoit les
effluents des départements suivants: Médecine générale, Chirurgie, soins intensifs, maternité,
gynécologie, cancérologie, psychiatrie, rhumatologie, hématologie, hépathogastro-entérologie,
plusieurs unités de radiologie et laboratoires.

-32° Rabat

-28°

Figure 11 : Localisation du site d’étude sur la carte du Maroc.

2.2. Constitution et transport d’échantillonnage des PPCM


40 échantillons d’eaux usées ont été prélevés de l’effluent principal de l’HIS du 06-07-08-
09/2014 à 1 p.m. au 06-07-08-09/2015 à 1 p.m. correspondants à 5 fractions d’horaires : 4:00 pm;
8:00 pm; 2:00 am; 7:00 am and 11:00 am.

35
2.3. Mesures ex-situ des eaux usées
Les mesures ont été effectuées directement sur le terrain afin de surveiller en continue la
température et le pH pendant l'échantillonnage avec un temps de 4 minutes. Le choix des analyses
PPCM a été fait sur la base d'une revue bibliographique détaillée de la caractérisation
physicochimique des effluents hospitaliers et des produits utilisés dans les hôpitaux susceptibles
d'avoir un rôle significatif dans leur pollution. Un dépistage complet a été effectué sur l'échantillon
moyen, tandis qu'une série simplifiée d'analyse a été choisie pour les échantillons périodiques.
Ces analyses des PPCM ont été effectuées dans le laboratoire de microbiologie de la faculté
de médecine et de pharmacie et dans le laboratoire de microbiologie de l’HIS de Rabat. Les
échantillons ont été analysés pour différents PPCM comme la Ta, Te, pH, Sal, Cond, OD, DBO,
DCO, NO3, NO2, PO4, MES, CT, CF, SF et FMAT selon les méthodes décrites par APHA (2005).

I.3. Technique de prélèvement et d’analyse des eaux usées


Le prélèvement d’un échantillon d’eau usée est une opération délicate à laquelle le plus grand
soin doit être apporté, il conditionne les résultats analytiques et d’interprétation qui en sera donnée.
L’échantillon doit être homogène et représentatif, il s’agit d’un prélèvement d’eau en continu
de l’effluent de l’HIS de Rabat.
5 échantillons ponctuels des eaux usées ont été prélevés pour avoir un échantillon composite,
et des prélèvements étalés sur 24 heures pour un suivi journalier des PPCM des rejets hospitaliers
avec des paramètres mesurés sur place à savoir : la Ta, Te, pH, Sal, Cond, OD, DBO, DCO, NO3,
NO2, PO4 et MES.
Le prélèvement s’établit suivant un protocole précis afin de garantir des résultats analytiques
fiables et représentatifs.

36
Chapitre II. Gestion globale des DMP intra-hospitalier de
l’HIS

Afin d’approcher ce sujet, nous avons adopté une approche mixte (quantitative et qualitative).
Le volet quantitatif vise à estimer la fréquence du personnel soignant ayant les connaissances
basiques en matière de gestion des déchets hospitaliers, la fréquence du personnel soignant adoptant
des attitudes positives face à un accident d’exposition au sang ou autres liquides biologiques, la
fréquence des situations où les pratiques du personnel soignant (médecin et infirmier) et le
personnel chargé de la collecte sont soit conformes, soit non conformes aux normes, évaluer la
disponibilité des ressources humaines, matérielles, locaux, apprécier le degré de satisfaction des
gestionnaires et du personnel soignant, énumérer les contraintes auxquelles sont confrontés les
gestionnaires et le personnel soignant dans leur quotidien pour assurer la gestion des DMP.
Pour approfondir notre analyse sur le système de gestion des DMP, nous avons eu en plus de
l’aspect quantitatif recours à un aspect qualitatif qui a intéressé le médecin directeur de l’HIS et le
responsable de l’unité d’hygiène hospitalière.
Le choix de ces personnes à été fait d’une manière raisonnée. Ce volet vise à décrire la
politique de l’établissement et l’organisation du système de gestion des déchets hospitaliers.
II.1. Population cible de l’étude
La population cible est représentée par le personnel médical et infirmier des services de soins
et d’hospitalisation.
 Critères d’inclusion : Sont inclus dans notre étude :
- Tout le personnel médical et infirmier manipulant des DMPS ;
- Tout le personnel chargé de la collecte, du stockage et du transport des DMPS.
 Critères d’exclusion : Ne sont pas inclus dans notre étude :
- Tout le personnel ne manipulant pas les DMPS ;
- Toute personne refusant de participer à notre enquête.

II.2. Collecte des données


 Volet quantitatif :
Un questionnaire a été élaboré, renfermant 7 items (Politique de gestion des déchets et
planification, l’organisation de la gestion des déchets, formation et sensibilisation du personnel de
l’hôpital, les ressources humaines, matérielles et financières, les pratiques professionnelles, la
satisfaction du client et la production de l’hôpital en déchets) et totalisant 31 questions.

37
 Volet qualitatif :
L’analyse de certains documents (20) en rapport avec la gestion des DMPS : CPS, rapports
d’enquêtes ou de supervision, documents de suivi…
2 guides d’entretien semi-directif pré testés ont été utilisés pour collecter les données
qualitatives. Les demandes d’entretien ont été envoyées par voie officielle à la population cible.
Nous avons procédé par la prise de note lors des interviews qui ont pris chacun 20 minutes.
Conformément à nos objectifs de recherche, les deux entretiens se sont focalisés sur les 7
items suivants : La politique et l’organisation du système de gestion des DMPS, la disponibilité
d’un plan de gestion, les investissements liés à la gestion des DMPS, les dysfonctionnements
constatés, les contraintes rencontrées et la satisfaction globale.
II.3. Echantillonnage
Pour le volet quantitatif et qui a concerné l’unité d’analyse représentée par le personnel
soignant de l’HIS, nous avons procédé par quotta (90% de l’effectif des médecins et 10% de
l’effectif des infirmiers).
Alors que pour le volet qualitatif et qui a concerné l’unité d’analyse représentée par le
gestionnaire et responsable, nous avons procédé par un échantillonnage à choix raisonné.
Enfin concernant les unités d’analyses représentées par les structures. Le choix a été porté sur
24 services d’hospitalisation, le service du laboratoire, l’unité des prélèvements et d’autres.
II.4. Définition des variables à l’étude
La variable dépendante est le système de gestion des DMPS. Il correspond à un ensemble
d’éléments (composantes) en interaction et qui sont organisés pour aboutir à une gestion efficace et
sécurisante des déchets médicaux et pharmaceutiques.
Les variables indépendantes sont représentées par les ressources, les processus et les résultats
(Figure 12).

38
Figure 12 : Cadre de référence pour l’évaluation du système de gestion des DMPS

II.5. Période d’échantillonnage


Le questionnaire et la documentation ont été faits du 06/06-07-08-09/2014 au 06-07-08-
09/2016 au niveau de l’HIS et les Centres de Santé Harhoura, Ibn Khaldoun et Tamesna (CSH,
CSK et CST).
II.6. Considérations éthiques
• Une demande d’autorisation officielle a été adressée par l’administration de la FMPR à la
Directrice du HIS.
• D’autres demandes ont été adressées aux personnes ressources cible de notre étude (CSH-CSK-
SCT).
• Un consentement oral a été recherché auprès de notre population cible à la fois pour le
questionnaire et l’interview.
• L’anonymat et la confidentialité des données personnelles ont été respectés.

39
Chapitre III. Etude et analyse : Cartographie de la qualité
des eaux usées par les indicateurs de la pollution
physicochimique et microbiologique

III.1. Technique d’analyse des PPC des effluents hospitaliers

1.1. Matériels de mesure des PPCM


Les matériels de mesures des PPC sont : Deux flacons de 1 litre ; une caisse isotherme ; un
bidon de 5 litres ; un flacon stérile de 500 ml pour analyse bactériologique ; une corde ; un sot ; un
pH-mètre ; un conductimètre ; un marqueur ; un stylo ; une fiche de prélèvement ; l’acide sulfurique
pour fixation des prélèvements ; une piécette contenant de l’eau distillée ; un Papier de Joseph.
Les matériels bactériologiques sont : - Boite isothermique ; - Flacons stériles de 500 ml ; -
Bec benzène ; - Alcool ; - Coton.

1.2. Techniques de mesure des PPCM


1.2.1. Température de l’eau (Ta)
La mesure de la température de l’air a été effectuée à l’aide d’un thermomètre à mercure
gradué au 1/10 de °C (El Blidi et Fekhaoui, 2003).

1.2.2. Température de l’eau (Te)


De même, la mesure de la température de l’eau a été effectuée aussi à l’aide d’un thermomètre
à mercure gradué au 1/10 de °C.

1.2.3. pH
Le pH doit être impérativement mesuré sur le terrain à l'aide d'un pH-mètre (Figure 13).

Figure 13 : Matériel de mesure du pH

40
1.2.4. Salinité (Sal)
La salinité peut être évaluée par la mesure de la conductivité. Si le conductimètre ne
transforme pas lui-même ses mesures en salinité (Figure 14).

Figure 14 : Matériel de mesure de la salinité, de la conductivité et de l’OD

1.2.5. Conductivité (Cond)


a- Principe

La conductivité électrique d'une eau est la conductance d'une colonne d'eau comprise entre
deux électrodes métalliques de 1 cm de surface et séparées l'une de l'autre de 1 cm. Elle est l'inverse
de la résistivité électrique (Figure 14).
b- Mode opératoire

Le mode opératoire est : Plonger l'électrode dans le médium à mesurer. Puis faire attention
qu'il n'y a pas de bulles d'air dans la cellule. Attendre que la valeur se stabilise et en fin noter la
conductivité (µS/cm) dans le registre de mesure.

1.2.6. Oxygène dissous (OD)


a- Principe

Le principe de la mesure se base sur une réduction cathodique de l'oxygène dissous sur une
surface métallique (Au, Ag, ou Pt). La réduction est faite à une tension électrique constante (mesure
ampérométrique), la teneur en oxygène d'une eau dépend de : la pression atmosphérique (échange
d’O2), la salinité, les activités biologiques (consommation ou production d’O2) et les activités
biologiques peuvent donner une sursaturation en oxygène (Figure 14).
b- Mode opératoire

Le mode opératoire est : Presser le bouton mode RUN de façon à placer l'appareil dans le
mode % ou mg/l. Plonger l'électrode dans le médium à mesurer. Agiter constamment l'électrode
41
pendant la mesure. Attendre jusqu'à ce que la valeur se stabilise. Noter la valeur d'oxygène dissous
(mg/l) et le degré de saturation (%) dans votre registre des mesures. Rincer l'électrode et la stocker
dans le tube Oxi Cal–S.

1.2.7. Demande biologique en oxygène (DBO5)


a- Principe

La mesure de la DBO5 : représente la part des matières organiques biodégradables dans les
rejets.
Matériel : Bouteilles à oxygène (en verre brun), pastilles de soude, baguettes avec embout aimanté,
eau distillée, spatule, registre, bloc note, stylo, marqueur indélébile, papier jetable …. et barreaux
aimantés.
b- Mode opératoire

Le mode opératoire est comme suit : Mesurer le volume de l’échantillon, on choisit le volume
optimal de l’échantillon en fonction de la valeur estimée de la DBO5 qui égale à la moitié de la
valeur de la DCO. Vérifier que le pH est compris entre 6 et 8, si l’échantillon est basique, préparer
une dilution en amenant le pH à 7 par l’addition de l’acide sulfurique, dans le cas ou l’échantillon
est acide on ajoute de la soude. Verser les volumes de l’échantillon dans les bouteilles à oxygène
(en verre brun). Introduire un barreau magnétique dans chaque bouteille. Mettre une ou deux
pastilles de soude dans chaque étui en caoutchouc et les insérer aux cols des bouteilles. Mettre la
tête de l’Oxitop directement sur la bouteille d’échantillon. Appuyer sur les touches S et M en même
temps, jusqu'à affichage du chiffre 0 sur l’écran ce qui indique que les valeurs enregistrés sont
supprimés. Conserver le flacon de mesure avec la tète de l’OxiTop pendant 5 jours à 20°C.
L’OxiTop stocke automatiquement la valeur de la DBO toutes les 24 heures pendant 5 jours.
Après 5 jours, on recueille les bouteilles en appuyant sur la touche S pour afficher les valeurs
stockées.

1.2.8. Demande chimique en oxygène (DCO)


a- Principe

Le test de la DCO est basé sur le fait que tous les composés organiques, à l'exception de
quelques uns sont oxydés sous l'action de dichromate de potassium (oxydant fort) en milieu acide.
b- Mode opératoire

Le mode opératoire est : Homogénéiser l'échantillon en agitant fortement la bouteille. Pipeter


immédiatement 20 ml de l'échantillon dans le récipient. Ajouter à l'aide d'une pipette 10 ml de la
solution de K2Cr2O7. Mettre un agitateur magnétique. Mélanger très bien dans un bain-marie.
Ajouter doucement et avec précaution 30 ml d'acide sulfurique qui contient Ag2SO4. Laisser
42
refroidir et mettre le réfrigérant. Chauffer à 148 °C pendant 2h (la température de 148°C doit être
atteinte 10 min après avoir allumé l'appareil). Laisser refroidir jusqu'à environ 60 °C. Mettre dans le
bain marie rincer et enlever le réfrigérant. Ajouter l'eau distillée jusqu'à 100 ml de volume total.
Mélanger bien et laisser refroidir jusqu'à la température ambiante. Ajouter 2 à 3 gouttes d'indicateur
(ferroiene solution 4.5) et doser avec la solution d'ammonium-fer(II) sulfate solution jusqu’au
virage du bleu/vert au brun/rouge. Noter le volume dans le cahier de la DCO. Nettoyer le matériel
avec l'eau distillée.
Calcul:
(VT - VECH) * f2 * c * 8000
DCO = ---------------------------------------------- en mgO2/l.
VECH
- VT: volume moyen des trois témoins.
- VECH: volume de l'échantillon.
- C: molarité de la solution d'ammonium-fer(II) Sulfate (0,12).

1.2.9. Nitrates (NO3)


a) Mesure des nitrates
On pipete 5 ml d'échantillon des rejets de l’hôpital Ibn Sina à analyser dans une fiole
Erlenmeyer de 100 ml. Pour éviter les concentrations plus élevées des chlorures on procède à une
dilution puis on ajoute 50 mg d'acide amidosulforique pour éliminer les nitrites, on mélange et on
attend 10 minutes, puis on ajoute consécutivement: 40 ml de la solution du mélange des acides et 5
ml de la solution de dimethylphénol et enfin on attendre 10 à 30 minutes puis effectuer la lecture au
spectro-photomètre à 324 nm.

1.2.10. Nitrites (NO2)


a) Mesure des nitrates
Le mode opératoire est : Pipeter un volume inférieur ou égale à 40 ml de l'échantillon (selon
la teneur en nitrite estimé) dans une fiole jaugée de 50 ml et compléter à 40 ml avec l'eau distillée si
c'est nécessaire. Pour les échantillons concentrés, il faut faire une pré-dilution. Ajouter 1 ml de la
solution du réactif (Vérifier le pH, s’il est plus grand que 1,9 acidifié avec l'acide phosphorique
dilué) et mélangé. Compléter avec l'eau distillée à 50 ml, mélanger et mesurer l'absorption après 20
à 30 minutes. De même la façon préparer un blanc, qui contient l'eau distillée à la place de
l'échantillon et déterminer l'absorption. Si on a des teneurs faibles de nitrite, des solutions troubles
ou colorées, préparer un blanc d'échantillon qui contient 1 ml d'acide phosphorique dilué à place de
la solution du réactif et déterminer l'absorption.

43
1.2.11. Phosphate (PO43-)
La teneur en phosphate a été déterminée par l’utilisation d’un kit de test de phosphate (modèle
PO-23A) (APHA 2001 ; Igbeneghu, 2013).
a- Préparation du blanc
Le mode de préparation est : Filtration de 40 ml d’eau distillée à l’aide d’un appareil de
filtration. Mettre dans une fiole jaugée de 50 ml. Ajouter 2 ml d’acide ascorbique et 10 ml de
molybdate. Ajuster le volume jusqu’ a le trait de jauge.
b- Préparation de l’échantillon
Le mode opératoire est : Filtration de 5 ml d’enchantions (effluents hospitaliers) à l’aide d’un
appareil de filtration. Ajouter 40 ml d’eau distillée. Mettre dans une fiole jaugée de 50 ml. Ajouter
2 ml d’acide ascorbique et 10 ml de molybdate. Ajuster le volume jusqu’ à le trait de jauge. La
lecture à l’aide d’un appareil spectrophotomètre.

1.2.12. Matière en suspension (MES)


L'eau est filtrée et le poids de matières retenues par le filtre est déterminé par pesés
différentielles. En effet, on pèse le papier filtre soit (M1) mettre de dispositif de filtration en
marche, le volume de la prise d'essai 100 ml d’eau brute et on verse le tout sur le papier filtre mettre
le papier filtre dans une étuve à (105 0,5) °C jusqu'à évaporation total de l'eau, refroidi dans le
dessiccateur puis on pèse la 2éme fois le papier filtre (M2) mettre le papier filtre dans un creuset en
platine taré, mettre le creuset dans un four (25 525) °C pendant 2h on pèse le creuset (M3) (Figure
15).

Figure 15 : Technique de détermination de la MES (photo prise par Mohammed El Morhit en


2014)

44
III.2. Technique d’analyse des PM des effluents hospitaliers

2.1. Matériels
2.1.1. Matériels de prélèvement
Les matériels sont : - Boite isothermique ; - Flacons stériles de 500 ml ; - Bec benzen ; -
Alcool ; - Coton.

2.1.2. Matériels de filtration


Les matériels sont : - Membrane filtrante 0.45 micron ; - Appareil de filtration ; - Bec
benzen ; - Pince mince.

2.1.3. Matériels de culture

2.1.3.1. Milieu Désoxycholate Citrate Lactose (DCL)


La gélose au DCL est un milieu sélectif permettant l’isolement et la différenciation des
entérobactéries pathogènes à partir des prélèvements biologiques d’origine animale, des eaux, des
produits laitiers et des autres produits alimentaires. C’est un milieu rendu sélectif par la présence
de : Désoxycholate qui inhibe les bactéries à Gram positif. La forte concentration en citrate qui
inhibe également les bactéries à Gram positif. Après 24 heures à 37°C en aérobiose, en effectuent la
lecture des colonies bactérie Gram négatif (Figure 16).

Figure 16 : Milieu DCL (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014)

2.1.3.2. Milieu Chapman


Le milieu de Chapman est un milieu sélectif, surtout utilisé en microbiologie
médicale, permettant la croissance des germes halophiles. Parmi ces germes figurent au premier

45
rang les bactéries du genre Staphylococcus, mais aussi les Micrococcus, les Enterococcus,
les Bacillus et de rares bactéries à Gram négatif.
La forte concentration en chlorure de sodium permet un isolement sélectif des Staphylococcus
tolérant les fortes concentrations en NaCl.
La lecture du milieu Chapman se fait après incubation à 37° pendant 24 heures (Figure 17).

Figure 17 : Milieu Chapman (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014)

• Pas de virage (le milieu reste rouge) :


Les colonies mannitol- car elles ne fermentent pas le mannitol, légère alcalinisation du milieu
par l'utilisation de peptones dans leur métabolisme énergétique.
• Virage au jaune du milieu :
Les colonies sont mannitol+ car elles fermentent le mannitol dans leur métabolisme
énergétique avec acidification du milieu.

2.1.3.3. Milieu : Gélose Chocolaté


C’est un milieu riche non sélectif pour l’isolement des bactéries, il n'a rien à voir avec
le chocolat. Sa couleur brune vient du sang cuit qui entre dans sa composition. La gélose chocolatée
est appropriée pour cultiver certaines bactéries capricieuses en termes de facteurs de croissance. En
plus des globules rouges cuits qui libèrent des substances nutritives. La gélose chocolatée renferme
souvent quelques additifs exigés par certaines bactéries appelés bactéries exigeantes.
La lecture se fait après 24 à 48 heures à 37°C, en aérobiose (éventuellement atmosphère
enrichie en 5 à 10% de CO2, par ajout de bougie allumé dans une gare (Figure 18).

46
Figure 18 : Boite en plastique contenant les milieux de culture (photo prise par Mohammed El
Morhit en 2014)

Un milieu riche, comme la gélose chocolat permet la culture des bactéries exigeantes, mais
aussi la culture des bactéries non exigeantes. La présence de culture sur un tel milieu ne permet
donc en aucun cas de dire que la souche est exigeante (il faudrait, pour cela, pouvoir constater en
parallèle l’absence de culture sur un milieu de base). L’attaque de l’hémoglobine qui se manifeste
par un halo autour des colonies.

2.1.3.4. Milieu : Gélose au sang à l’ANC


La gélose Columbia à l’Acide Nalidixique et à la Colistine (ANC) est un milieu sélectif de
base qui, après addition de 5% de sang de mouton, est utilisé pour les détections, isolement et
détermination des caractéristiques hémolytiques des Cocci à Gram positif à partir des prélèvements
biologiques d’origine animale (Figure 19).

Figure 19 : Cocci à Gram positif (photo prise par Mohammed El Morhit en 2014)
47
Les peptones qui entrent dans la composition du milieu favorisent l’excellente croissance des
colonies.
Le sang de mouton défibriné, qui est rajouté au milieu, favorise la détection des réactions
hémolytiques et apporte le facteur X (hème) nécessaire à la croissance des bactéries, mais ne
contient pas le facteur V (nicotinamide adénine dinucléotide) en raison de la présence d’une
NADase qui détruit le NAD.
La sélectivité du milieu est due à la présence simultanée de colistine et d’acide nalidixique. La
colistine provoque la rupture des membranes cellulaires des bactéries à Gram négatif. L’acide
nalidixique bloque la réplication de l’ADN des germes sensibles à cet antibactérien.
La lecture de l’hémolyse se fait Après 24 à 48 heures d’incubation à 37°C par examen
macroscopique des colonies
La mise en culture se fait par : L’ensemencement par épuisement sur milieux DCL, Chapman,
gélose chocolaté et la gélose au sang par des stries sous forme de Z pour avoir des colonies
séparées et l’inondation sur les mêmes milieux pour donner chance aux bactéries de faibles teneurs
de pouvoir pousser.

2.1.3.5. Milieu bromocrésol pourpre (PBC) : Ré-isolement


C’est un milieu utilisé pour la détection et l’isolement des entérobacteriacées dans l’eau, les
produits alimentaires, l’urine et les selles. Ce milieu facilite la différenciation des colonies par le
caractère lactose. Il inhibe l’envahissement de la surface de la boite par des nappes de Proteus car il
ne contient pas d'électrolytes.
C’est un milieu non sélectif qui est utilisé pour l’isolement de nombreuses espèces
n’appartenant pas aux entérobactéries. C’est un milieu contenant une base nutritive ordinaire
permettant la pousse des bactéries non exigeantes.
Il contient un critère de différenciation : la fermentation du lactose révélée par le virage en
milieu acide de l’indicateur coloré de pH, le bromocrésol pourpre. Il est déficient en électrolytes :
absence d'ions minéraux.
Le ré-isolement à fait l’objet des colonies suivantes : Colonie muqueuse, colonie rose, colonie
moyenne, petite colonie blanchâtre, petite colonie blanchâtre mate, colonie d’entérocoques (Figure
20).

48
Figure 20 : Milieux de culture incubés après ré isolement des colonies (photo prise par Mohammed
El Morhit en 2014)

Après isolement et incubation pendant 18 à 24 heures à 37°C, on réalise une coloration de


gram pour ces types de colonies : Colonie blanchâtre ; Petite colonie blanchâtre ; Petite colonie
blanchâtre mate ; Colonie d’entérocoques.

2.1.4. Matériels d’identification


Matériels d’identification sont : pour coloration de Gram : ose, bec, lame, colorants,
microscope, disques pour test d’oxydase, H2O2 (test de catalase) et automate d’identification BD.

2.2. Méthodes
2.2.1. Organigramme bactériologique
L’organigramme bactériologiques se compose de plusieurs composante qio ont permis
d’identifier et numéroter les colonies (Figure 21).

49
Figure 21 : Organigramme bactériologique

2.2.2. Méthode de prélèvement


• Laisser couler une quantité suffisante d’eau afin d’éliminer le volume mort non
représentatif. Stériliser à la flamme ou à l’aide d’un désinfectant approprié.
• Refroidir ou rincer le robinet en laissant couler un volume suffisant.
• Remplir un flacon de 500 ml stérile en laissant un volume d’air dans le flacon pour
permettre une agitation correcte avant l’analyse.

2.2.3. Acheminement et transport


Le prélèvement ainsi réalisé doit être acheminé au laboratoire dans les plus brefs délais. Pour
les EU, il convient dans l’idéal de commencer l’analyse le jour même. Durant le transport, les
échantillons sont conservés dans une enceinte réfrigérée avec blocs réfrigérants et à l’abri des
rayonnements solaires. En prenant en considération ne pas mettre de blocs réfrigérants en contact
direct avec l’échantillon, car cela pourrait entraîner sa congélation. La formation de glace peut
entraîner la mort de la majorité des cellules. Seuls les échantillons destinés à l’analyse des virus
peuvent être conservés à -70°C.

50
2.2.4. Traitement des prélèvements

2.2.4.1. Filtration sur membrane filtrante


C’est la technique la plus utilisée au laboratoire. Le plus généralement, on procède à une
filtration sur membranes en esters de cellulose, de porosité 0,22 µ ou 0,45 µ, susceptibles de retenir
les bactéries.

2.2.4.1.1. Matériel pour filtration sur membranes


Plusieurs modèles d’appareil de filtration sont commercialisés. Ils comprennent tous les
mêmes éléments de base, dont l’assemblage est schématisé dans la Figure 22 et la Figure 23.

Figure 22 : Schéma simplifié d’un appareil de filtration (Rodier, 1984)

Figure 23 : Membrane filtrante 0.45 micron (photo prise par Mohammed El Morhit en 2015).
51
2.2.4.1.2. Technique de la filtration sur membrane
Flamber la face supérieure (plaque poreuse) de l’appareil. Fermer le robinet du support et
mettre en marche la pompe à vide. Prélever une membrane stérile en la saisissant par son bord
extérieure, avec une pince flambée et refroidie ; déposer sur la plaque poreuse.
L’entonnoir-réservoir flambé et refroidi est placé au-dessus de la membrane. Installer le
dispositif de fixation. Agiter soigneusement le flacon d’eau à analyser et verser l’eau, stérilement,
dans le réservoir jusqu’au repère (100 mL).
Ouvrir le robinet du support suffisamment pour laisser l’eau s’écouler lentement sous l’action
du vide, rincer avec de l’eau stérile (40 à 50 mL) dés la filtration terminée. Dés que la membrane
parait sèche, fermer le robinet, enlever le dispositif de fixation et, avec la pince à creuset, le
réservoir.
Prélever la membrane avec une pince flambée en la saisissant par son extrême bord, et
l’introduire sue le milieu de culture choisi (Buttiaux, 1978).

2.2.4.2. Isolements
Selon les paramètres recherchés dans chaque type d’eau, on utilise différents milieux de
culture mentionnés dans les normes correspondantes (Tableau 7):
Tableau 7 : Milieux de culture de certaines bactéries

Recherche et le dénombrement Milieux Références


FMAT à 37°C Mueller Hinton ISO, 1999
CT 37°C Gélose lactosée au TTC et Tergitol ISO, 1999-9308-1
CF 44°C Gélose lactosée au TTC et Tergitol ISO, 1999-9308-1
SF 37°C Slanetz au TTC ISO, 1999-7899-2

Toutes Les boites de pétries sont incubées à 37°C sauf pour la recherche des CF où les boites
sont incubées à 44°C pendant 24 à 48h (Chiguer, 1989).

2.2.4.3. Après culture


Après 24 à 48h, les boites de pétries présentant des colonies seront traitées comme suit :

2.2.4.3.1. Examen macroscopique


Aspect, couleur, type et nombre des colonies obtenues, virage de couleur des milieux de
cultures (Figure 24, 25 et 26).

52
Figure 24 : Membrane filtrante contenant des colonies des CT après 24 h d’incubation à 370C
(photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014)

Figure 25 : Membrane filtrante contenant des colonies des CT après 24 h d’incubation à 370C
(photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014)

Figure 26 : Membrane filtrante contenant des colonies des CT après 24 h d’incubation à 370C
(photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014)

53
2.2.4.3.2. Exam microscopique

a. Coloration de Gram

a1) Principe
La coloration de Gram permet de distinguer les bactéries à Gram négatif qui apparaissent
roses et les bactéries à Gram positif qui apparaissent violettes. Cette différence de coloration est liée
à des différences de nature de la paroi bactérienne.
Elle permet de renseigner sur : le type Gram positif ou Gram négatif ; la forme des bactéries ;
la taille, le mode de regroupement.

a2) Matériels
Matériels sont : - une œuse, lames en verre, de l'eau distillée, de l'alcool à 90°, gants, bec
benzène, papier absorbant, bac en plastique, un flacon de violet de gentiane, un flacon d'une
solution de lugol, un flacon de fuschine, de l'huile à immersion, un microscope optique.

a3) Technique
- Réaliser un frottis et le fixer.
- Plonger la lame dans le violet de gentiane pendant 1 minute.
- Laver la lame à l’eau distillée.
- Plonger la lame dans une solution de lugol pendant 1 minute.
- Laver à l’eau distillée
- Décolorer dix secondes à l’alcool.
- Rincer immédiatement à l’eau distillée
- Plonger la lame dans la safranine (ou la fuchsine) phéniquée pendant 1 minute
- Laver la lame à l’eau distillée.
- Sécher la lame en la tamponnant avec du papier Joseph.
- Observer à l’objectif x100 à l’immersion dans l’huile et à pleine lumière.

a4) Résultats
- Il faut noter la forme, la taille et le mode de groupement.
- Il faut aussi observer attentivement le cytoplasme : coloration homogène ou hétérogène.
- Les bactéries colorées en violet : Gram +
- Les bactéries colorées en rose : Gram -

54
2.2.4.3.3. Test d’oxydase
Le terme d'oxydase désigne une enzyme recherchée en bactériologie systématique. On dit
qu'une bactérie est oxydase + si un fragment de culture est capable d'oxyder la forme réduite de
dérivés N-méthylés du paraphénylènediamine en semi-quinone (rose violacé) (Garcia et Isenberg,
2010).
Exemples de bactéries cytochrome-oxydase positif : Vibrio ; Pseudomonas ; Neisseria ;
Brucella .
Exemples de bactéries cytochrome-oxydase négatif : La plupart des entérobactéries ;
Acinetobacter.

a- Technique :
La recherche d'oxydase est un test fondamental pour orienter l'identification des bacilles Gram
négatif. Le chlorhydrate est utilisé comme réactif, généralement imprégnés sur des disques (disques
oxydases). Un de ces disques est placé sur une lame et une colonie y est déposée avec une pipette
pasteur.

b- Résultats :
S'il y a apparition d'une tache violette au bout de 30 secondes, la bactérie est oxydase+ et elle
possède le cytochrome oxydase. Et rien n'apparaît, cela signifie que la bactérie est oxydase- et
qu'elle ne possède pas l'enzyme respiratoire (cytochrome oxydase).
- Si la bactérie recherchée est oxydase + : il s’agit d’un P. aeruginosa, on fait un repiquage sur
milieu Cetrimide, et la confirmation se fait par l’automate d’identification BD.
- Si la bactérie recherchée est oxydase - : il s’agit des coliformes, on fait un repiquage, et la
confirmation se fait par l’automate d’identification BD.

2.2.4.3.4. Test catalase


La catalase est une enzyme catalysant la dismutation de l'eau oxygénée (peroxyde
d'hydrogène) : 2H2O2 → O2 + 2H2O
La catalase est utilisée en bactériologie systématique pour l'identification des bactéries. Il
s'agit de mettre en contact une colonie de la bactérie à étudier en présence d'eau oxygénée (à 10
volumes). Une effervescence (dû à un dégagement de dioxygène) signe la présence d'une catalase.
En effet, les bactéries des genres Staphylococcus et Micrococcus ont des catalases positives. Alors
que des bactéries des genres Enterococcus, Streptococcus, Pediococcus, Lactococcus et
Leuconostoc ont des catalases négatives (Pilet et al., 1979).

55
a- Technique :
Sur une lame de verre propre, déposer une goutte de H2O2, puis la mettre en contact avec une
colonie isolée, prélevée directement avec une pipette pasteur boutonnée ou une anse plastique à
usage unique. Il ne faut pas utiliser une anse en métal car elle serait alors oxydante:

b- Résultat :
- S’il ya formation de bulles, la bactérie possède la catalase, elle est dite catalase +
- Si rien n'est observable, la bactérie ne possède pas l'enzyme, elle est dite catalase –.

2.2.5. Identification

2.2.5.1. Kit de diagnostic rapide du groupage des staphylocoques


Pour distinguer à partir d’une première culture les S. aureus des autres espèces de
Staphylocoques par détection de coagulase et de protéine A (Figure 27).
C’est un kit de détection qui permet aux médecins de confirmer en quelques minutes
seulement la présence ou non du streptocoque bêta-hémolytique, responsable de la
forme bactérienne de la maladie.

Figure 27 : Staphylococcus aureus (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014)

2.2.5.1.1. Préparation de l’extrait

Ensemencer l’échantillon sur gélose au sang et incuber une nuit à 37°C. Noter les réactions
hémolytiques des colonies suspectes.
Il est également recommandé d’effectuer une coloration de Gram et une recherche de catalase
pour confirmer la présence de Cocci Gram positif et catalase négative.
Pour chaque culture devant être groupée :
• Reconstituer un flacon d’enzyme d’extraction OXOID (DR593) avec le volume de l’eau distillée
indiquée sur l’étiquette. Identifier les tubes et ajouter dans chacun 0,4 ml d’enzyme.

56
• Prélever 2-5 colonies (équivalent de 2-3 mm de croissance) à l’aide d’une oese et les
émulsionner dans la solution enzymatique.
• Si la culture n’est pas pure, éviter de prélever les contaminants évidentes.
• Incuber 10 mn à 37°C dans le bain marie (après 5 minutes d’incubation, il est important d’agiter
vigoureusement chacun des tubes pendant 2 à 3 secondes avant de poursuivre l’incubation).
Retirer les tubes et les laisser refroidir à température ambiante. L’extrait est alors prêt à l’emploi.

2.2.5.1.2. Mode opératoire


• Ramener les latex à température ambiante en les réchauffant dans la main. Bien homogénéiser
les suspensions de latex en les agitant vigoureusement, après avoir chassé les particules de latex
du bouchon compte-gouttes.
• Déposer une goutte de chaque réactif au latex sue les cercles de la carte (DR 500).
• Ajouter une goutte de l’extrait sur chacun des 6 cercles avec une pipette pasteur.
• Mélanger avec les agitateurs fournis, le contenu de chaque cercle en utilisant toute sa surface
(utiliser un agitateur différent pour chaque cercle).
• Faire un mouvement de rotation douce à la carte. L’agglutination sur un ou plusieurs cercles
apparait en 30 secondes.
• Le témoin positif doit être utilisé de la même manière pour vérifier les suspensions de latex.
• Eliminer la carte dans une solution désinfectante.

2.2.5.1.3. Interprétation
La réaction est positive si une agglutination apparait avec un des réactifs ou si celle-ci est plus
importante avec un des réactifs qu’avec les cinq autres. Si aucune agglutination n’apparait, la
réaction est négative.
Ne pas tenir compte de légères traces d’agglutinations pouvant apparaitre dans les réactions
négatives (Figure 28 et 29).

Figure 28 : Kit de diagnostic rapide du groupage des streptocoques (photo prise par Mohammed El
Morhit M., 2014)

57
Figure 29 : Apparition de l’agglutination (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014)

2.2.5.2. Identification bactérienne par l’automate

2.2.5.2.1. Principe de la méthode


Selon la fiche technique du l’automate, le système de microbiologie automatisé BD Phoenix
est conçu pour identifier et effectuer un test de sensibilité aux antibiotiques sur des bactéries
significatives d’un point de vue clinique.
Le système Phoenix donne des résultats rapides pour la plupart des bactéries anaérobies à
Gram positif, ainsi que pour la plupart des bactéries aérobies et anaérobies facultatives à Gram
négatif d’origine humaine (Figure 30).

Figure 30 : Cocci gram négatif : Neisseria (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014)

Afin d’identifier différents types de bactéries, cet automate utilise des substrats
chromogéniques et fluorogéniques ainsi que des substrats à source de carbone. L’appareil permet
d’effectuer au maximum 100 tests d’identification. La galerie est formée d’un côté ID, contenant

58
des substrats déshydratés pour l’identification des bactéries, et d’un côté AST contenant des
concentrations variées d’antibiotiques.
Les galeries Phoenix sont inoculées avec un inoculum standardisé (Figure 31). Une fois
inoculées les galeries sont placées dans l’instrument et incubées en continu à 35°C.

2.2.5.2.2. Matériel
Matériels sont : Galeries Phoenix, bouillon d’inoculum Phoenix, portoir pour galeries
Phoenix, nephelomètre Phoenix Spec., pipette et embouts de 25 µl, écouvillons, anse à inoculation,
bec benzène.

2.2.5.2.3. Mode opératoire


• Placer la galerie sur le portoir avec les puits d’inoculation dirigés contre le haut.
• Prélever sur la gélose au sang des colonies de même morphologie à l’aide d’un écouvillon.
• Mettre les colonies en suspension dans le tube contenant de l’eau distillée, puis homogénéiser
la suspension.
• Mesurer une turbidité de MacFarland à 0,5 à l’aide du néphélomètre.
• A l’aide d’une micro pipette prélever 25 µl de cette eau distillée contenant les colonies et le
verser dans le bouillon d’inoculum (ID) Phoenix puis homogénéiser la suspension.
• S’assurer à nouveau que la turbidité est de l’ordre de 0,5 MacFarland à l’aide du
néphélomètre.
• Ajouter une goutte de réactif de Phoenix dans le bouillon inoculum qui contient les colonies en
suspension et puis homogénéiser.
• Inoculer la galerie ID, en versant le bouillon ID dans l’orifice à gauche du portoir pour la
détermination de la sensibilité des bactéries et en versant l’eau distillé contenant les colonies
dans l’orifice à droite du portoir afin d’identifier les bactéries.
• Refermer l’orifice avec le couvercle puis lancer l’identification sur l’automate.

59
Figure 31 : Technique d’identification bactérienne par l’automate (photos prises par Mohammed El
Morhit M., 2014)

2.2.5.3. Préparation de l’antibiogramme


Le principe consiste à placer la culture de bactéries en présence du ou des antibiotiques et à
observer les conséquences sur le développement et la survie de celle-ci. On peut par exemple placer
plusieurs pastilles imbibées d'antibiotiques sur une souche bactérienne déposée dans une boîte de
Pétri.
Il existe trois types d'interprétation selon le diamètre du cercle qui entoure le disque
d'antibiotique : souche ou bactérie sensible, intermédiaire ou résistante (Figure 32).
NB : Au moment de préparation des solutions d’incubation pour le Phoenix, on prélève 1 ml de l’eau
distillée contenant les bactéries en suspension qu’on ensemence dans un milieu de culture Mueller-
Hinton.

60
Figure 32 : Mueller-Hinton (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014)

2.2.5.3.1. Matériel
Matériels sont : Une gélose Mueller-Hinton en boîte de Pétri ; Disques d'antibiotique, ou un
distributeur permettant la dépose standardisée des disques sur la gélose ; Une souche pure de la
bactérie à étudier ; Un râteau ou un écouvillon ; Une pipette de 1 ml ; Tube à hémolyse ; Pipette
pasteur ; Etalon de Mac Farland no 0.5 (1.5*10⁸ UFC/ml) ; Eau distillée.

2.2.5.3.2. Préparation de la gélose


Prendre la gélose de Mueller-Hinton, vérifier l'absence d'eau à la surface ; s'il y en a, laisser
sécher; Annoter où seront positionnés les disques d'antibiotiques sur le fond de la boîte (Il faut les
éloigner de 1 cm du bord minimum); (conseil : diviser la boîte autant de fois (maximum 5 pour une
boîte de 10 cm, ou 12 pour une boîte de 15 cm) que vous avez d'antibiotiques, ou utiliser un patron)
(Figure 33); Ensemencer la gélose par 1 mL de suspension; Etaler le volume avec le râteau du
centre vers les bords; ou tremper l'écouvillon dans la suspension, enlever l'excès d'inoculum par
pression sur les bords du tube, écouvillonner régulièrement la gélose en tournant la plaque
de 60° jusqu'à ensemencement de la totalité de la surface; Laisser sécher de 3 à 5 minutes; Déposer
les disques d'antibiotiques; Incuber 24 h.

Figure 33 : Réalisation de l’antibiogramme (photo prise par Mohammed El Morhit M., 2014)

61
Chapitre VI. Analyses statistiques des données étudiées

Le traitement de l’ensemble de données par ACP et ANOVA a été réalisé avec le logiciel
Surfer et Xlstat (Sokal et Rohlf, 1995 ; Figure 34) pour effectuer les différents tests statistiques de
corrélations avec les variables descriptives ont été exprimées en moyennes ± SD.
Une différence était considérée comme statistiquement significative entre deux variables
comparées lorsque le p-value était inférieur à 5 % (0,05).

Figure 34 : Interface des logiciels Epi-Info et Mendeley utilisés dans notre étude

Une analyse des données a été appliquée également en utilisant le logiciel Epi-Info pour
traiter les données quantitatives et qualitatives du questionnaire étudié. Alors que, la référence
bibliographique a été manipulée par le logiciel Mendeley (Figure 35).

Figure 35 : Interface des logiciels Epi-Info et Mendeley utilisés dans notre étude

62
63
PARTIE III : RESULTATS

Chapitre I. Gestion globale des déchets médicaux et


pharmaceutiques intra-hospitalier du CHIS

I.1. Volet quantitatif

1.1. Résultats du questionnement (annexe 1)


1.1.1. Caractéristiques démographiques et professionnelles
90,20% des médecins ayant participés à ce questionnaire contre 9,80% (5) des infirmiers.
Parmi lesquels 51% sont de sexe masculins et 49% sont de sexe féminins (Tableau 8).
Tableau 8 : Caractéristiques démographiques et professionnelles

ni ∑ fi Fi
Médecin 46 90,20 90,20
Profession 51
Infirmiers 5 9,80 100
Masculin 24 51,06 51,06
Sexe 47
Féminin 23 48,94 100
Moins de 30 ans 0 0,00 0
30-39 25 50,00 50
Age 50
40-49 22 44,00 94
Plus de 50 ans 3 6,00 100
Médecine 36 70,59 70,59
Chirurgie 1 1,96 72,55
Lieu de Réanimation 0 0,00 72,55
51
travail Urgences 6 11,76 84,31
Laboratoire 7 13,73 98,04
Unité de prélèvements 1 1,96 100
1-4 12 23,53 23,53
Ancienneté
5-9 23 45,10 68,63
dans le 51
10-14 10 19,61 88,24
poste
15 ans et plus 6 11,76 100
ni= effectif, ∑=somme, fi=fréquence relative en %, Fi=fréquence cumulée en %.

1.1.2. Signification donnée au mot « déchet » par le personnel


soignant
Dans 15,00% des réponses, le mot « déchet » a été défini comme étant de la saleté soit un
effectif de n=12, 46,25% soit un effectif de n=37 c’est un résidu qu’on ne peut plus utiliser, 25,00%
soit un effectif de n=20 c’est un objet que l’on pourrait jeter et 13,75% soit un effectif de n=11 c’est
un objet inutile et sans valeur (Tableau 9).
64
Tableau 9 : Signification du mot déchet

ni ∑ fi Fi
Saleté 12 15,00 15,00
Résidu 37 46,25 61,25
80
Objet jetable 20 25,00 86,25
Objet inutile 11 13,75 100

1.1.3. Connaissance par le personnel des catégories de risques liés


aux déchets
Les risques infectieux, biologiques et chimiques constituent les catégories de risque les plus
citées par le personnel soignant, avec des fréquences respectives de 21,00%, 22,83% et 19,18%. Le
risque radioactif a été cité par le personnel à une fréquence de 15,98%.
Le risque psycho émotionnel a été cité par le personnel à une fréquence de 16,44%. Alors que
les autres risques tels que les risques traumatiques, économiques, écotoxicologiques et toxiques
n’on été cités que rarement (Tableau 10).
Tableau 10 : Catégories de risque lié aux déchets

ni ∑ fi Fi
RB 46 21,00 21,00
RC 42 19,18 40,18
RI 50 22,83 63,01
RR 35 15,98 79,00
RP 36 219 16,44 95,43
RT 3 1,37 96,80
RE 5 2,28 99,09
REC 1 0,46 99,54
RT 1 0,46 100

1.1.4. Connaissance des références législatives et/ou réglementaire


47,06% des participants, soit un effectif (n=24) ont cité des références, quelle soit législative
ou réglementaire en rapport avec la gestion des déchets hospitaliers. Contre 52,94% des participants
soit un effectif de (n=27) n’ayant cité aucune des références (Figure 36).

65
54
52,94
53
52
51

fi (%) 50
49
48
47,06
47
46
45
44
Oui Non
Connaissance des références législatives

Figure 36 : Connaissance des références législatives et/ou réglementaires

1.1.5. Connaissance par le personnel soignant des différentes


catégories de déchets
Presque 34,6% des participants soit un effectif (n=18) ne connaissent aucune catégorie de
déchets.
Les déchets piquants et tranchants sont les plus cités comme déchets produits dans les
services (aiguilles, lames, verre) suivis des déchets infectieux (compresses souillées, poches de
sang) avec les fréquences respectives 12,03 ; 9,02 ; 8,27% (Tableau 11).
Tableau 11 : Connaissance par le personnel soignant des différentes catégories de déchets

ni ∑ fi Fi
Déchets solides 24 18,05 18,05
Déchets liquides 15 11,28 29,32
Déchets ménagers 7 5,26 34,59
Pièces chirurgicales 1 0,75 35,34
Pansements souillés 3 2,26 37,59
Déchets organiques 3 2,26 39,85
Déchets piquants 16 12,03 51,88
Déchets tranchants 12 9,02 60,90
Organes humains 7 133 5,26 66,17
Seringues souillés 8 6,02 72,18
Déchets radioactifs 7 5,26 77,44
Déchets chimiques 8 6,02 83,46
Déchets biologiques 7 5,26 88,72
Flacons 1 0,75 89,47
Soudes 1 0,75 90,23
Déchets infectieux 11 8,27 98,50
Dérivés du sang 2 1,50 100

66
1.1.6. Connaissance par le personnel soignant des différentes
séparations de déchets
100% (n=51) des participants estiment que la séparation des différentes catégories de déchets
est utile (Tableau 12).
Tableau 12 : Connaissance par le personnel soignant des différentes séparations de déchets

ni ∑ fi Fi
Oui 51 100 100
51
Non 0 0 100

1.1.7. Catégories des risques citées par le personnel soignant


Les objets tranchants, piquants et les médicaments sont les plus cités par les répondants avec
des fréquences respectives de 37,88% (n=25) et 27,27% (n=18) (Tableau 13).
Tableau 13 : Catégories de risques citées par le personnel soignant

ni ∑ fi Fi
Médicaments 18 27,27 27,27
Objets tranchants et piquants 25 37,88 65,15
Flacons 3 4,55 69,70
Compresses souillées 4 6,06 75,76
66
Produits chimiques et biologiques fongibles 7 10,61 86,36
Gants souillées 2 3,03 89,39
Placenta 6 9,09 98,48
Sondes urinaires et nasales 1 1,52 100

1.1.8. Connaissance de la signification des initiales: DMP-DAS-


DASRI
La signification du terme DMP était connue par 33,01% (n=35) des participants. 33,01%
(n=35) ont donné la réponse exacte pour le terme DAS et 33,96% (n=36) connaissent exactement ce
que signifient les initiales DASRI (Tableau 14).
Tableau 14 : Connaissance de la signification des DMP, DAS, DASRI

ni ∑ fi Fi
DMP 35 33,01 33,01
DAS 35 106 33,01 66,03
DASRI 36 33,96 100

1.1.9. Connaissance des étapes de la filière de gestion des déchets


Environ 21,29% (n=54) des participants ont cité le tri et le conditionnement. Alors que la
collecte citait par le tiers des participants avec la fréquence de 20,30% (n=24).
Le stockage intermédiaire cité par 18,81% (n=38) de même le transport a été cité 18,81%
(n=38) des réponses.

67
Le traitement et l’élimination finale a été cité avec 20,79 % (n=42) dans toutes les réponses à
la question relative aux étapes de la filière de gestion des déchets hospitaliers (Tableau 15).
Tableau 15 : Connaissance des étapes de la filière de la gestion des déchets

ni ∑ fi Fi
Collecte 41 20,30 20,30
Triage 43 21,29 41,58
Stockage 38 202 18,81 60,40
Transport 38 18,81 79,21
Traitement 42 20,79 100

1.1.10. Connaissance des codes de couleur réglementaires


correspondant aux types des déchets
30% (n=33) des participants ont donné la réponse exacte sur le code de couleur jaune réservé
pour les objets tranchants, 11,82% (n=13) ont donné la réponse exacte sur le code de couleur rouge
réservé pour les risques infectieux et 31,82% (n=35) ont donné la réponse exacte sur le code de
couleur noir réservé pour les déchets ménagers (Tableau 16).
Tableau 16 : Connaissance des codes de couleur aux types de déchets

ni ∑ fi Fi
Objets tranchants et piquants 33 30,00 30
Déchets d’activité de soin 2 1,82 31,82
Objets recyclables Jaune 1 0,91 32,73
DMP 1 0,91 33,64
Risques infectieux 4 3,64 37,27
Déchets souilles de sang 5 4,55 41,82
Déchets non souilles de sang 1 0,91 42,73
Déchets d’activité de soin 9 110 8,18 50,91
DMP 1 0,91 51,82
Rouge
Risques infectieux 13 11,82 63,64
Déchets ménagers 2 1,82 65,45
Déchets radioactifs 1 0,91 66,36
Déchets organiques 1 0,91 67,27
Déchets non souillés de sang 1 0,91 68,18
Noir
Déchets ménagers 35 31,82 100

1.1.11. Perception par les participants du risque lié à la gestion des


DMP
La totalité des participants 100% (n=51) de tout profil confondu estime que le personnel
soignant est exposé à des risques de santé lors de l’exposition à un déchet d’activités de soins
infecté.
Le risque de contamination par le VIH/sida et VHC étaient les risques le plus fréquemment
cités par les participants à l’étude 30,67% (n=50) suivi du risque de contamination par les virus des
68
hépatites B et autres (respectivement 29,45% (n=48) et 9,20% (n=15). Un des répondants a évoqué
la tuberculose comme risque viral (Tableau 17).

Tableau 17 : Perception par les participants du risque lié à la gestion des déchets

ni ∑ fi Fi
VHB 48 29,45 29,45
VHC 50 30,67 60,12
163
VIH 50 30,67 90,80
Autres 15 9,20 100

1.1.12. Perception du risque lié aux DMP


Quelle que soit le profil, l’âge et l’ancienneté des participants, la majorité des répondants soit
100% estiment que les DMP exposent le personnel soignant à des risques de santé (Tableau 18).
Tableau 18 : Perception des risques liés aux DMP

ni ∑ fi Fi
Oui 51 100 100
51
Non 0 0 100

1.1.13. Attitudes du personnel face à un accident d’exposition au


sang
Pour 69,57% (n=48) du personnel, le premier geste à effectuer après un accident d’exposition
au sang est le nettoyage, la désinfection et la protection de la blessure par un pansement puis
chercher à connaitre le statut sérologique du patient.
30,43% (n=21) du personnel en cas d’un accident d’exposition au sang n’a rien fait avec ou
aller déclarer en urgence en médecine du travail (Tableau 19).

Tableau 19 : Attitudes des personnels face à un accident d’exposition au sang

ni ∑ fi Fi
Oui 48 69,57 69,57
69
Non 21 30,43 100

1.1.14. Formation du personnel en matière de gestion des déchets


hospitaliers
6,25% soit en effectif (n=3) des participants ont déjà bénéficié d’une formation en matière de
gestion des déchets hospitaliers, contre 93,75% soit (n=45) n’ont jamais bénéficié de cette
formation (Tableau 20).
Tableau 20 : Formation du personnel en matière de gestion des DMP

ni ∑ fi Fi
Oui 3 6,25 6,25
48
Non 45 93,75 100

69
1.1.15. Sensibilisation du personnel par l’administration de
l’hôpital
24,39% (n=10) du personnel enquêté affirme que l’administration de l’hôpital sensibilise
peu le personnel en matière de gestion des déchets hospitaliers. Contre 75,61% (n=31) n’ont aucune
idée sur la sensibilisation (Figure 37).

Sensibilisation du personnel par l’administration

Oui=24,39%

Non=75,61%

Figure 37 : Sensibilisation du personnel par l’administration de l’hôpital

1.1.16. Existence d’une personne chargée de la gestion des déchets


à l’hôpital
67,86% (n=19) du personnel soignant ayant répondu au questionnaire a confirmé l’existence
d’une personne chargée de la gestion des déchets à l’hôpital. Contre 32,14% (n=9) du personnel ne
savent pas (Figure 38).

Existence d’une personne chargée de gestion des DMP

Non
32%

Oui
68%

Figure 38 : Existence d’une personne chargée de la gestion des déchets à l’hôpital

70
1.1.17. Moyens utilisés dans l’hôpital pour transporter les DMP
produits par les services
Dans la totalité des réponses (∑=60), le transport par un engin roulant (chariot) est le moyen
le plus utilisé 40%, suivi par le transport manuel avec 31,67% et enfin les autres matériels ne
représentent que par 16,67% (Figure 39).

40 40

35 31,67
30
25
fi (%)

20
15 11,67 16,67
10
5
0

manuel
brouette
engins
roulants autres

Moyens

Figure 39 : Moyens utilisés pour le transport des déchets produits par les services

Presque 56,86% (n=29) du personnel confirme que les chariots sont réservés au transport des
déchets alors que d’autres personnel 43,14% (n=22) confirme que les chariots ne sont pas
uniquement réservés au transport des déchets (Tableau 21).
Tableau 21 : Moyens réservés au transport des déchets

ni ∑ fi Fi
Oui 29 56,86 56,86
51
Non 22 43,14 100

1.1.18. Enlèvement (la collecte) des déchets


Dans 57% des réponses des participants, la collecte est anarchique et ne respecte pas la
fréquence normale (figure). Contre les 43% des répondants, la collecte est régulière avec une
fréquence de deux fois par jour avec une fréquence de 23,68% (n=9) (Figure 40).

71
Enlèvement (la collecte) des déchets

Regulier
44%
Anarchique
56%

Figure 40 : Enlèvement (la collecte) des déchets

Les horaires de ramassages des DMP dans notre hôpital ont été représentés dans le Tableau
22. En effet, 63,16 % des participants ont confirmé que le ramassage se fait une fois par jour. Alors
que pour 4 fois par jour la fréquence de ramassage est faible (2,63%)
Tableau 22 : Horaires de ramassage des déchets

Par jour ni ∑ fi Fi
1 24 63,16 63,16
2 9 23,68 86,84
38
3 4 10,53 97,37
4 1 2,63 100

1.1.19. Disponibilité dans un local pour le stockage intermédiaire


des déchets
Environ 64,71% des participants ont confirmé l’absence d’un local pour le stockage
intermédiaire des déchets dans leurs services, contre 35,29% qui confirment son existence (Figure
41).

72
Local pour le stockage intermédiaire des déchets

Oui
35%

Non
65%

Figure 41 : Disponibilité dans le service d’un local pour le stockage intermédiaire des déchets

Seulement 68,8% de l’effectif confirment la fermeture de ce local, 76,92% confirment la


présence d’un point d’eau et 53,85% confirment l’existence de l’affichage pour son identification
(Figure 42).

90
80 oui=76,92
oui=68,18
70
60 non=53,85
50 oui=46,15
fi (%)

40
non=31,82
30
non=23,08
20
10
0
fermeture avec porte point d'eau disponible Affiche d’identification
du local

Figure 42 : Fréquences de la fermeture avec porte, point d’eau disponible et affiche d’identification
du local

1.1.20. Utilisation par le personnel chargé de la collecte des


conteneurs à roues
Dans 52% (n=25) des réponses des participants, le personnel chargé de la collecte des déchets
n’utilise pas des conteneurs à roues pour la collecte des déchets produits dans les services. Alors
que 48% (n=23) des participants confirme le contraire (Figure 43).

73
Personel chargé de collecte avec des conteneurs à roues

yes=48%
non=52%

Figure 43 : Utilisation par le personnel chargé de la collecte des conteneurs à roues

1.1.21. Disponibilité dans le service des collecteurs pour déchets


piquants et tranchants
Dans 73,91% (n=34) des réponses, les collecteurs pour déchets piquants et tranchants sont
disponibles dans le service. Alors que 26,09% (n=12) des staffs ont confirmé le contraire (Tableau
23).
Tableau 23 : Disponibilité des collecteurs dans le service

ni ∑ fi Fi
Oui 34 73,91 73,91
46
Non 12 26,09 100

1.1.22. Disponibilité dans le service des sacs de couleurs


différentes
La totalité des participants (26,09%) ont confirmé que les sacs de couleurs différentes sont
indisponibles dans le service. Seulement 73,91% d’entre eux estime que les sacs sont disponibles.
La totalité des participants (71,43%) confirme que la quantité des sacs est insuffisante. Alors
que 28,57% des participants estiment que la quantité des sacs est suffisante (Figure 44).

74
80
non=71,43
70
60
non=52,17
50 oui=47,83
fi (%)
40
oui=28,57
30
20
10
0
Disponibilité des sacs Quantité des sacs

Figure 44 : Disponibilité et quantité des sacs de couleurs différentes dans le service

1.1.23. Disponibilité dans le service des affiches précisant les


différents types de déchets et leur destination
55,32% (n=26) des participants ont confirmé que les affiches précisant les différents types de
déchets et leur destination. Tandis que 44,68 (n=21) estiment le contraire (Tableau 24).
Tableau 24 : Affiches précisant les différents types de déchets et leur destination

ni ∑ fi Fi
Oui 21 44,68 44,68
47
Non 26 55,32 100

1.1.24. Disponibilité dans le service d’un matériel de protection du


personnel
83% des participants estiment que le matériel de protection du personnel est indisponible dans
le service. Ce matériel est dans la majorité des cas des gants.
17% (n=8) confirment que le matériel de protection du personnel est disponible dans le
service (Figure 45).

75
Matériel de protection du personnel

Oui
17%

Non
83%

Figure 45 : Disponibilité dans le service d’un matériel de protection du personnel

1.1.25. Pratique du tri à la source par le personnel soignant


39,58% (n=19) du personnel estime que le tri à la source n’est pas respecté par le personnel
soignant. Cependant, dans presque 60,42% des réponses, les règles du tri et du conditionnement
des déchets sont respectées par le personnel (Tableau 25).
Tableau 25 : Tri est-il assuré à la source (dès sa production)

ni ∑ fi Fi
Oui 29 60,42 60,42
48
Non 19 39,58 100

1.1.26. Satisfaction du personnel de la gestion des DMPS dans le


service ou dans l’hôpital
87,23% du staff ne sont pas satisfaits de la gestion des DMPS dans leurs services. Il n’ya que
seulement 12,76 (n=6) sont satisfait de cette gestion (Tableau 26).
Tableau 26 : Satisfaction du personnel de la gestion des DMPS dans le service

ni ∑ fi Fi
Oui 6 12,76 12,76
47
Non 41 87,23 100

1.1.27. Difficultés rencontrées par le personnel dans la gestion des


DMPS
Le personnel soignant ayant participé à notre étude a soulevé certaines contraintes auxquelles
il est confronté dans la gestion quotidienne des déchets médicaux et pharmaceutique de notre
hôpital.

76
Les principales contraintes ont dû à l’insuffisance des actions de formation (16,19) et au
manque de sensibilisation à la fois du personnel (13,67%), l’absence de guides et de protocoles
(13,31%) et l’insuffisance du matériel (14,75%) et de personnel (14,39%) (Tableau 27).
Tableau 27 : Difficultés rencontrées par le personnel dans la gestion des DMPS

ni ∑ fi Fi
Ressources matériels 41 14,75 14,75
Ressources humaines 40 14,39 29,14
Manque de formateurs 45 16,19 45,32
Personnelle peu sensibles 38 278 13,67 58,99
Usagers et patients peu sensibles 42 15,11 74,10
Manque de procédures et protocoles 37 13,31 87,41
Matériels de supervision 35 12,59 100

1.1.28. Mesures de protection individuelle du personnel contre le


risque
50,57% du staff utilisent les gants comme matériels essentiels pour la protection dans leurs
services. Suivi par les autres mesures de protections telles que les masques (26%), les lunettes
(Tableau 28).
Tableau 28 : Mesures de protection individuelles du personnel contre les risques

ni ∑ fi Fi
Gants 44 50,57 50,57
Masques 23 26,44 77,01
87
Lunettes 9 10,34 87,36
Lavage 11 12,64 100

1.2. Résultats de l’observation


Dans 18% (n=7) des situations de tri observées, le personnel soignant n’assure pas le tri des
déchets dès leur production (Tableau 29).

77
Tableau 29 : Résultat de l’observation

Tri Personnel DMP Matériels de protection Durée de stockage Fréquence de collecte


O1 1 1 1 1
O2 1 1 1 1
2014
O3 1 1 1 1
O4 1 1 1 1
O5 1 1
O6 1 1 1 1
2015
O7 1 1
O8 1 1 1
O9 1 1
O10 1 1 1
2016
O11 1 1 1 1
O12 1 1
ni 7 5 5 4 8 9
∑ 38
fi 18,42 13,16 13,16 10,53 21,05 23,68
Fc 18,42 31,58 44,74 55,26 76,32 100

Dans les 13% (n=5) des situations observées, le personnel soignant ne respecte pas les règles
du tri.
Dans 13% (n=5) des cas ; les DMP sont conditionnés dans du matériel non conforme aux
normes (carton, bouteille vide de sérum physiologique, mélangés avec des déchets ménagers…).
Dans la majorité des situations d’observations, le matériel pour le conditionnement des
déchets est disponible, mais en quantité insuffisante.
Nos observations sur le terrain confirment que seulement dans quatre situations 11% (n=4), le
personnel soignant porte du matériel de protection lors du tri et du conditionnement des déchets
médicaux et pharmaceutiques. Le matériel de protection le plus utilisé est les gants.
Dans 21% des observations que nous avons réalisé soit (n=8), la durée du stockage en interne
des déchets dépasse les délais règlementaires.
Le personnel chargé de la collecte des DMPS ne respecte pas dans la majorité des situations
d’observation le rythme et la fréquence de collecte 24% (n=9).
Dans 95% des observations que nous avons réalisé, on note l’absence d’un matériel adéquat
pour la collecte et le transport en interne des déchets produits par les différents services de l’hôpital.

I.2. Volet qualitatif


D’après l’entretien que nous avons mené avec le gestionnaire de l’hôpital, nous avons
confirmé que l’établissement a depuis longtemps tracé une politique locale pour une gestion des

78
déchets hospitaliers. Cette politique se traduit par une vision future d’amélioration de la qualité et
de l’efficacité du système mis en place.
L’approche méthodologique abordée pour élaborer la mission du département de la gestion
des déchets a été développée à partir des textes existants et des attributions du département de la
gestion des déchets, donc la mission est formulée comme suit :
« Elaborer et mettre en œuvre la politique nationale de la gestion des déchets et du
Développement Durable dans le respect de la bonne gouvernance, tenant compte des enjeux
environnementaux globaux, dans le but d’assurer le bien être des générations actuelles et futures ».
Les entretiens que nous avons menés avec les gestionnaires de l’HIS nous ont permis d’avoir
des informations sur l’organisation du système de gestion des DMPS.
La capacité des poubelles doit être adaptée au volume et au site de production, de 10 à 20
litres. Les poubelles doivent être étanches, munies de couvercles et de système d’ouverture à
pédales.
Les chariots doivent être adaptés et réservés à la collecte des déchets. Ils doivent être à parois
lisses, facilement lavables, faciles à charger et à décharger. Ils doivent également être
systématiquement lavés et désinfectés avant leur retour. Leurs caractéristiques techniques doivent
permettre la sécurité du personnel et de la population à l’égard des risques liés à la nature des
déchets transportés.

79
Chapitre II. Etude et analyse : Cartographie de la qualité
des eaux usées par les indicateurs de la pollution
physicochimique et microbiologique

II.1. Présentation des résultats d’analyse des PPC

1.1. Caractéristiques des PPC étudiées dans l’HIS


La présentation des analyses physicochimiques des effluents hospitaliers se fait à travers les
tableaux et les figures présentés ci-dessous :

1.1.1. Température de l’air


L’évolution temporelle de la température de l’air au niveau de l’eau usée de l’HIS montre la
présence des valeurs importantes (Te=26,70°C) notées à 11h pendant le mois septembre de l’année
2014 (Figure 46). Alors que les valeurs faibles (Te=18°C) ont été enregistrées à 2h pendant le mois
de juillet de l’année 2015. Ce phénomène peut être expliqué par une manifestation hydrologique
brutale (crue) dont la température montre une grande différence entre les valeurs minimales et
maximale enregistrées.

Température de l’air
30
25
Tair (°C)

20
15
10
5
0
Août-11h-2014

Août-11h-2015
Sept-11h-2014

Sept-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015

Mois

Figure 46 : Évolution temporelle de la Ta des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

1.1.2. Température de l’eau


L’évolution temporelle de la température de l’eau usée de l’HIS (Figure 47) montre la
présence des valeurs importantes (Ta=27,80°C) enregistrées à 11h dans le mois septembre de
l’année 2014. Alors que les valeurs faibles (Ta=17°C) ont été enregistrées à 2h dans le mois de juin
de 2015. Cette évolution ne peut être expliquée que par le changement climatique et les variations
de la température ont des effets importants car elles influencent sur le développement des colonies
des micro-organismes.

80
Température de l’eau
30
25
Teau (°C) 20
15
10
5
0

Août-11h-2014

Août-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Sept-11h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015

Sept-11h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Mois

Figure 47 : Evolution temporelle de la Te des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

1.1.3. pH
L’évolution temporelle du pH des eaux usées de l’HIS (Figure 48) montre la présence des
valeurs importantes (pH=8,90) enregistrées à 16h durant le mois septembre de l’année 2014. Alors
que les valeurs faibles (pH=5,50) ont été enregistrées à 16h dans le mois juillet de l’année 2015
avec la valeur moyenne du pH notée dans la présente étude était 7,17. Ce pH de cet effluent de
l’HIS est alcalin (pH=8). Cette fluctuation du pH de l’effluent s’explique par la consommation des
produits chimiques au niveau de l’HIS.
Potentiel hydrogène
10
pH

Mois

Figure 48 : Évolution temporelle du pH des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

1.1.4. Salinité (Sal)


L’évolution temporelle de la salinité de l’eau usée de l’HIS (Figure 49) montre la présence
des valeurs importantes (900,00 mg/l) enregistrées à 20h dans le mois juillet de l’année 2015. Alors
que les valeurs faibles (400,00 mg/l) ont été enregistrées à 20h dans le mois d’août de l’année 2014
avec la valeur moyenne de la salinité notée dans la présente étude était 605 mg/l.

81
Salinité
1000
900
800
Sal (mg/l) 700
600
500
400
300
200
100
0

Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015
Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Août-11h-2014

Août-11h-2015
Juin-11h-2014

Sept-11h-2014

Juin-11h-2015

Juil2h-2015

Sept-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Mois

Figure 49 : Évolution temporelle de la salinité des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

1.1.5. Conductivité (Cond)


L’évolution temporelle de la conductivité de l’eau usée de l’HIS (Figure 50) montre la
présence des valeurs importantes (2180,00 µs/cm) enregistrées à 20h dans le mois juin de l’année
2015. Alors que les valeurs faibles (920,00 µs/cm) ont été détectées à 16h dans le mois de juin de la
même année. La moyenne de la conductivité obtenue dans notre étude était 1520.07 µs/cm.

Conductivité
3000
Cond (µs/cm)

2000
1000
0

Mois

Figure 50 : Évolution temporelle de la Cond. des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

1.1.6. Oxygène dissous (OD)


L’évolution temporelle de l’oxygène de l’eau usée de l’HIS (Figure 51) montre la présence
des valeurs importantes (12,50 mg/l) enregistrées à 20h dans le mois juin de l’année 2014. Alors
que les valeurs faibles ont été enregistrées à 11h dans le mois d’août de 2015.

82
Oxygène dissous
14
12
O2 (mg/l) 10
8
6
4
2
0

Août-11h-2014

Août-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Sept-11h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015

Sept-11h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Mois

Figure 51 : Évolution temporelle de l’OD des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

1.1.7. Demande biologique en oxygène (DBO)

La DBO5 est une expression pour indiquer la quantité d’oxygène qui est utilisée pour la
destruction de matières organiques décomposables par des processus biochimiques. En effet,
l’évolution temporelle de la DBO de l’eau usée de l’HIS (Figure 52) montre la présence des valeurs
importantes (765,98 mg/l) enregistrées à 7h durant le mois septembre de l’année 2014. Alors que
les valeurs faibles (30,00 mg/l) ont été enregistrées à 16h dans le mois août de la même année.

Demande biologique en oxygène


900
800
700
DBO (mg/l)

600
500
400
300
200
100
0
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015
Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Août-11h-2014

Août-11h-2015
Juin-11h-2014

Sept-11h-2014

Juin-11h-2015

Juil2h-2015

Sept-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015

Mois

Figure 52 : Évolution temporelle de la DBO des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

1.1.8. Demande chimique en oxygène (DCO)


La DCO permet d’apprécier la concentration en matières organiques ou minérales, dissoutes
ou en suspension dans l’eau, au travers de la quantité d’oxygène nécessaire à leur oxydation
chimique totale. En effet, l’évolution temporelle de la DCO de l’eau usée de l’HIS (Figure 53)
montre la présence des valeurs importantes (1000,00 mg/l) enregistrées à 11h durant le mois août de
l’année 2015. Alors que les valeurs faibles (500,00 mg/l) ont été enregistrées à 16h dans le même
mois de la même année.

83
que les valeurs faibles (0,05 mg/l) ont été enregistrées à 20h dans le mois juillet de l’année 2015.
valeurs importantes (1,92 mg/l) enregistrées à 20h durant le mois septembre de l’année 2014. Alors

les valeurs faibles (0,10 mg/l) ont été enregistrées à 20h dans le mois juillet de la même année.
valeurs importantes (9,67 mg/l) enregistrées à 11h durant le mois juin de l’année 2014. Alors que
DCO (mg/l)
NO3 (mg/l)

L’évolution temporelle de la NO3 de l’eau usée de l’HIS (Figure 55) montre la présence des

L’évolution temporelle de la NO3 de l’eau usée de l’HIS (Figure 54) montre la présence des

1000
1200
200
400
600
800
10
12

Figure 53 : Évolution temporelle de la DCO des eaux usées de l’effluent de l’HIS.


0
2
4
6
8

0
Figure 54 : Évolution temporelle de la NO3 des eaux usées de l’effluent de l’HIS.
Juin-16h-2014 Juin-16h-2014
Juin-20h-2014 Juin-20h-2014
Juin-2h-2014 Juin-2h-2014

1.1.10. Nitrites (NO2)

1.1.9. Nitrates (NO3)


Juin-7h-2014 Juin-7h-2014
Juin-11h-2014 Juin-11h-2014
Juil-16h-2014 Juil-16h-2014
Juil-20h-2014 Juil-20h-2014
Juil-2h-2014 Juil-2h-2014
Juil-7h-2014 Juil-7h-2014
Juil-11h-2014 Juil-11h-2014
Août-16h-2014 Août-16h-2014
Août-20h-2014 Août-20h-2014
Août-2h-2014 Août-2h-2014
Août-7h-2014 Août-7h-2014

Nitrates
Août-11h-2014 Août-11h-2014
Sept-16h-2014 Sept-16h-2014
Sept-20h-2014 Sept-20h-2014

Demande chimique en oxygène


Sept-2h-2014 Sept-2h-2014
Sept-7h-2014 Sept-7h-2014
Mois Sept-11h-2014 Sept-11h-2014

Mois
Juin-16h-2015 Juin-16h-2015
Juin-20h-2015 Juin-20h-2015
Juin-2h-2015 Juin-2h-2015
Juin-7h-2015 Juin-7h-2015
Juin-11h-2015 Juin-11h-2015
Juil-16h-2015 Juil-16h-2015
Juil-20h-2015 Juil-20h-2015
Juil2h-2015 Juil2h-2015
Juil-7h-2015 Juil-7h-2015
Juil-11h-2015 Juil-11h-2015
Août-16h-2015 Août-16h-2015
Août-20h-2015 Août-20h-2015
Août-2h-2015 Août-2h-2015
Août-7h-2015 Août-7h-2015
Août-11h-2015 Août-11h-2015
Sept-16h-2015 Sept-16h-2015
Sept-20h-2015 Sept-20h-2015
Sept-2h-2015 Sept-2h-2015
Sept-7h-2015 Sept-7h-2015
Sept-11h-2015 Sept-11h-2015
84
biodégradables et mettent généralement beaucoup de temps à se dégrader
2014. Cette variation ne peut être expliqué que par les matières en suspension sont peu
Alors que les valeurs faibles (10,00 mg/l) ont été enregistrées à 16h dans le mois juin de l’année
valeurs importantes (165,00 mg/l) enregistrées à 20h durant le mois septembre de l’année 2015.

que les valeurs faibles (0,20 mg/l) ont été enregistrées à 7h dans le même mois de la même année.
valeurs importantes (5,42 mg/l) enregistrées à 11h durant le mois septembre de l’année 2014. Alors
NO2 (mg/l)

L’évolution temporelle de la MES de l’eau usée de l’HIS (Figure 57) montre la présence des

L’évolution temporelle de la PO43- de l’eau usée de l’HIS (Figure 56) montre la présence des
PO4 3- (mg/l)

0,5

1,5

2,5
Figure 56 : Évolution temporelle de la PO43- des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

0
1
2
3
4
5
6

2
Figure 55 : Évolution temporelle de la NO2 des eaux usées de l’effluent de l’HIS.
Juin-16h-2014 Juin-16h-2014
Juin-20h-2014 Juin-20h-2014
Juin-2h-2014 Juin-2h-2014

1.1.12. Matière en suspension (MES)

1.1.11. Phosphate (PO43-)


Juin-7h-2014 Juin-7h-2014
Juin-11h-2014 Juin-11h-2014
Juil-16h-2014 Juil-16h-2014
Juil-20h-2014 Juil-20h-2014
Juil-2h-2014 Juil-2h-2014
Juil-7h-2014 Juil-7h-2014
Juil-11h-2014 Juil-11h-2014
Août-16h-2014 Août-16h-2014
Août-20h-2014 Août-20h-2014
Août-2h-2014 Août-2h-2014
Août-7h-2014 Août-7h-2014
Août-11h-2014 Août-11h-2014
Sept-16h-2014 Sept-16h-2014
Sept-20h-2014 Sept-20h-2014

Phosphate

Nitrites
Sept-2h-2014 Sept-2h-2014
Sept-7h-2014 Sept-7h-2014
Mois Sept-11h-2014 Sept-11h-2014

Mois
Juin-16h-2015 Juin-16h-2015
Juin-20h-2015 Juin-20h-2015
Juin-2h-2015 Juin-2h-2015
Juin-7h-2015 Juin-7h-2015
Juin-11h-2015 Juin-11h-2015
Juil-16h-2015 Juil-16h-2015
Juil-20h-2015 Juil-20h-2015
Juil2h-2015 Juil2h-2015
Juil-7h-2015 Juil-7h-2015
Juil-11h-2015 Juil-11h-2015
Août-16h-2015 Août-16h-2015
Août-20h-2015 Août-20h-2015
Août-2h-2015 Août-2h-2015
Août-7h-2015 Août-7h-2015
Août-11h-2015 Août-11h-2015
Sept-16h-2015 Sept-16h-2015
Sept-20h-2015 Sept-20h-2015
Sept-2h-2015 Sept-2h-2015
Sept-7h-2015 Sept-7h-2015
Sept-11h-2015 Sept-11h-2015
85
Matière en suspension
180
160
140
MES (mg/l) 120
100
80
60
40
20
0

Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015
Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Août-11h-2014

Août-11h-2015
Sept-11h-2014

Juil2h-2015

Sept-11h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Juil-11h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Juil-11h-2015
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015
Mois

Figure 57 : Évolution temporelle de la MES des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

1.2. Stratification de la température de l'eau et de l'oxygène


dissous
La température de l'eau d'un cours d'eau est une mesure nécessaire aux scientifiques. Son
étude permet, entre autres, de déterminer la concentration en oxygène dissous dans l'eau. Oxygène
et température sont deux paramètres essentiels à la vie aquatique.

Les données recueillies permettent d’apprécier l’existence d’un état de stratification de la


température, selon les teneurs de l’oxygène dissous et le temps (Figure 58). Les variations
temporelles montrent une stratification à partir du 11h jusqu’au temps 16h avec les valeurs
respectivement les plus elevées (Te=23,18 avec O2=6,78 mg/l).

16h 11
6.7 10.5
11h
10
6.6
9.5
6.5 9
8.5
6.4 8
20h 7.5
6.3 7
O2 6.5
6.2 6
6.1 5.5
5
7h
6 4.5
4
5.9 3.5
3
5.8 2.5
2h
2
20.8 21 21.2 21.4 21.6 21.8 Te 22 22.2 22.4 22.6 22.8 23
0 0.5 1 1.5 2

Figure 58 : Cartographie verticale de la Te et de l’OD des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

86
1.3. Synthèse des analyses effectuées sur l'ensemble des
échantillons
L’évolution temporelle de la DCO des eaux usées de l’HIS (Figure 59) montre la présence des
valeurs importantes (1000 mg/l) enregistrées à 11h durant le mois juin de l’année 2015. Alors que
les valeurs faibles (500 mg/l) ont été enregistrées à 16h dans le mois août de la même année.
1200 OD DBO DCO NO3 NO2 PO4 MES
Concentrations (mg/l)

1000
800
600
400
200
0
Août-11h-2014

Août-11h-2015
Sept-11h-2014

Sept-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Mois

Figure 59 : Évolution temporelle des de la DO, DBO, DCO, NO3, NO2, PO4 et MES des EU de
l’effluent de l’HIS.

1.4. Comparaison des analyses PPC avec les normes


La comparaison des différents résultats obtenus dans les eaux usées de l'HIS avec les normes
(Tableau 30) montre que la qualité de l'effluent est de mauvaise à moyenne qualité.
Tableau 30 : Normes de qualité de l'eau pour la consommation humaine.

Variables Résultats EU domestiquesa FEPAb USEPAc OMSd BOe


T air (°C) 22,28±2,28 25 (1) - -
T eau (°C) 21,40±2,32 25 (1) - - 30
pH 7,17±0,79 7,5-8,5 6 6,5
Sal (g/L) 0,60±141 7,6 - -
Cond (µs/cm) 1520,07±367,17 2700 - - 1500
O2 (mg/L) 6,68±2,22 5−8 (2) - -
DBO (mg/L) 317,94±198,90 100-400 50 - 120
DCO (mg/L) 820,20±152,86 300-1000 50 410 250
NO3 (mg/L) 2,86±2,46 50 20 10
NO2 (mg/L) 0,64±0,52 - - -
PO43- (mg/L) 3,35±1,37 - 5,0 -
MES (mg/L) 64,90±31,21 - - - 150
a b c
Degremont (1989) ; FEPA: Federal Environmental Protection Agency (2001) ; USEPA: United States Environmental
Protection Agency (2010) .dOMS, (2009). eBO: bulletin official n°5448/2006.

87
1.5. Corrélations entre les différents PPC étudiés dans HIS
L’examen de la matrice de corrélation entre les variables (Tableau 31) révèle la présence :
d’un premier ensemble de variables, constitué de descripteurs faiblement corrélés entre eaux, il
s’agit de : [Ta-pH, Ta-DCO, Ta-NO3, Ta-MES] ; [Te-PH, Sal-NO3, O2-DCO, DBO-NO2, NO3-
NO2, NO2-PO4] d’un second ensemble variables constituées de descripteurs moyennement
corrélées entre eaux, il s’agit de : [Ta-O2, pH-NO2, O2-NO3, NO2-MES] et d’un troisième
ensemble variables constituées de descripteurs fortement corrélées entre eaux, il s’agit de : [Ta-Te,
Ta-O2].
Tableau 31 : Matrice des corrélations inter élémentaires étudiés dans les EU.

Variables Ta Te pH Sal Cond O2 DBO DCO NO3 NO2 PO4 MES


Ta 1
Te 0,86*** 1
pH 0,41* 0,37* 1
Sal 0,08 0,01 -0,02 1
Cond -0,18 -0,21 -0,10 -0,02 1
O2 -0,60* -0,46* -0,28 -0,25 -0,09 1
DBO 0,01 0,10 0,23 -0,16 -0,05 0,18 1
DCO -0,37* -0,33* 0,02 0,22 -0,07 0,32* -0,12 1
NO3 -0,55* -0,37* -0,30 -0,40* 0,07 0,51* 0,17 0,01 1
NO2 0,29 0,09 0,46* 0,04 -0,30 -0,20 0,35* -0,05 -0,33* 1
PO4 -0,05 0,08 -0,19 0,03 -0,04 0,14 -0,01 -0,21 0,11 -0,34* 1
MES 0,48* 0,30 0,30 -0,10 0,02 -0,49* 0,13 -0,27 -0,272 0,47* -0,11 1
Les valeurs en étoile (*) sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification
alpha=0,05.

1.6. Typologie des variables des PPC étudiées


Dans le but de synthétiser les résultats obtenus dans l’eau, une ACP a été réalisée sur une
matrice des données composées de 40 relevés (8 mois x 5 temps). Les variables portent sur des
valeurs mesurées de 12 éléments physico-chimiques (Ta, Te, O2, Cond, Sal, pH, DBO, DCO, PO4,
NO3 et NO2 et MES) au niveau l’effluent de l’HIS; de telle est utilisée pour plusieurs fois afin de
mettre en évidence les tendances, les corrélations et les phénomènes susceptibles d’influencer la
répartition des ces éléments dans l’eau de l’hôpital (Tableau 32).

88
Tableau 32 : Valeurs brutes et codes des paramètres physicochimiques dans les eaux usées.

Campagnes Code AT WT pH Sal Cond DO BOD COD NO3 NO2 PO4 MES
Juin-16h-2014 1 18,2 20,2 6,8 500 1770 10 450 887,77 7,44 0,63 4,1 10
Juin-20h-2014 2 19,6 20,8 7,4 600 1023 12,5 500 963,48 6,83 0,42 4,16 20
Juin-2h-2014 3 21,5 20,5 6,5 600 1862 7,65 490 1000 5,6 0,32 4,14 90
Juin-7h-2014 4 19,4 20,5 7,1 500 2015 8,12 500 795,67 4,79 0,23 5,01 30
Juin-11h-2014 5 20,65 19,6 6,2 400 1154 7,65 450 707,89 9,76 0,59 2,93 80
Juil-16h-2014 6 20,15 19,2 7,7 400 1861 10,06 105 989 2,32 0,12 3,01 56
Juil-20h-2014 7 21,65 21,5 6,6 500 1356 7,63 115 948 0,1 0,09 5,3 55
Juil-2h-2014 8 21,5 19,62 7,1 700 1025 6,34 123 914 0,51 0,3 4,32 43
Juil-7h-2014 9 22,6 18,62 6,9 900 2046 7,12 195 945,65 1,12 0,65 2,16 50
Juil-11h-2014 10 21,6 19,3 6,7 800 1505 8,23 235 976 0,61 1,21 1,5 32
Août-16h-2014 11 23,5 24,5 6,04 700 1212 8,1 86 995,6 6 0,09 3,12 55
Août-20h-2014 12 23,14 20,51 6,3 400 2012 6,23 111 613,5 2 0,24 2,1 83
Août-2h-2014 13 25,32 23,6 8,6 600 1800 4,23 153 807,6 3,12 0,92 5,4 56,5
Août-7h-2014 14 24,1 24,2 7,8 700 1286 3,21 30 812 0,45 0,51 2 78,3
Août-11h-2014 15 23,6 25,2 7,9 600 1998 3,21 470 516,3 2,1 0,14 5,12 88,42
Sept-16h-2014 16 24,6 22,58 8,9 700 1114 3,81 261,2 826 1 1,2 3,02 65
Sept-20h-2014 17 23,5 22,1 8,6 500 1612 4,87 465,32 942 1,2 1,92 2,12 165
Sept-2h-2014 18 25,6 23,8 8,01 400 1231 5,98 632,17 621,58 1,3 1,41 4,12 100
Sept-7h-2014 19 24,8 24,5 7,65 800 1811 5,32 765,98 592,37 0,2 1,01 2 78
Sept-11h-2014 20 26,7 27,8 7,02 600 920 7,65 500 713,69 1,4 0,25 5,42 52
Juin-16h-2015 21 19 18 6,5 400 1180 8,5 550 800 5,5 0,65 2,3 70
Juin-20h-2015 22 18 17 7,1 600 2180 7,5 450 900 6,4 0,45 2,4 60
Juin-2h-2015 23 19 18 6,8 500 1750 6,5 350 600 7,5 0,21 3,5 40
Juin-7h-2015 24 20 19 7,5 600 1150 11,5 400 800 6 0,59 4,5 30
Juin-11h-2015 25 21 20 7,2 400 1750 11 500 1000 4 0,5 2,8 55
Juil-16h-2015 26 19,5 19 5,5 800 1500 7 240 920 1,5 0,05 5,4 30
Juil-20h-2015 27 20,2 20 6,6 900 2000 6 190 900 0,4 0,08 4,6 45
Juil2h-2015 28 21 20 6,5 600 1155 5,5 140 970 1,6 1,1 3,5 56
Juil-7h-2015 29 20 19 7 700 1250 6,5 130 930 2,4 1,2 2,1 55
Juil-11h-2015 30 22 22 7,8 600 1250 7,5 120 940 1,5 0,65 1 50
Août-16h-2015 31 24,5 23 5,5 400 1990 5,5 90 500 3 0,2 4,5 75
Août-20h-2015 32 23,5 22 6,5 700 1380 6,5 100 600 4 0,15 5,01 77
Août-2h-2015 33 24 23 8 500 1750 5,5 150 750 2,5 0,16 2,01 50
Août-7h-2015 34 23 22 7 700 2113 4 70 890 3,5 0,09 2 60,5
Août-11h-2015 35 25 24 8 600 1213 3 350 1000 2,5 0,17 2,3 80,5
Sept-16h-2015 36 23 21 6,5 700 1214 4,5 200 600 1,2 1,3 3,5 100
Sept-20h-2015 37 24 22 8 700 1513 5,8 350 750 1,1 1,4 4,2 165
Sept-2h-2015 38 23,5 21,5 7,5 800 1226 6 600 850 1 1,1 5 70
Sept-7h-2015 39 24 23 7,5 600 1511 5 700 940 0,5 1,5 0,2 65
Sept-11h-2015 40 25,5 24 8 500 1115 6 400 600 0,7 1,8 2,2 75

89
1.6.1. Axes d’inertie des PPC
Les deux axes (F1XF2) pris en considération pour décrire les corrélations entre les variables
liées aux structures spatiales, détiennent à eux seuls 45,03 % de l’information totale avec
respectivement 30,63 % pour l’axe 1 et 14,39 % pour l’axe 2 (Tableau 33). Alors que les autres
axes ne sont pas pris en considération à cause de leur faible corrélation (Figure 60).
Tableau 33 : Répartition de l’inertie entre les deux axes F1XF2 des ETM dans les eaux usées.

F1 F2
Valeur propre 3,67 1,72
Variabilité (%) 30,63 14,39
% cumulé 30,63 45,03

Scree plot
4 100

Variabilité cumulée (%)


3,5
80
3
Valeur propre

2,5 60
2
1,5 40
1
20
0,5
0 0
F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12
axe

Figure 60 : Axes d’inertie des PPC des eaux usées

1.6.2. Cercle de corrélation des paramètres physicochimiques


Les valeurs propres de l’ACP, le cercle de la corrélation et les cartes factorielles sont
représentées dans la Figure 61.
L’axe F1 définit un gradient de saisonnalité alors que l’axe F2 (vertical) définit un gradient de
saisonnalité. Cette répartition met en évidence deux origines des eaux usées: la première est
naturelle, alors que la deuxième est à l’origine anthropique. En effet, l'axe F1 est représenté par la
température (r=0,89). Il définit un gradient thermique qui produit de l'eau chaude pendant les mois
chauds : juin, juillet et août, opposé un à un gradient d'aération dans lequel l'oxygène dissous (r=-
0,74) a été bien dégagée.
L'axe F2 est déterminé par la salinité (r=-0,40) et la conductivité (r=-0,44). Il définit un
gradient de minéralisation. Cependant, l'influence de la saisonnalité, en particulier la température,
semble moins perceptible. Aucune relation n'est apparue entre ce paramètre et la salinité
(conductivité).

90
Cercle de corrélation
1

BOD
NO2

gradient de minéralisation
DO pH
NO3 SM
COD
F1 0
WT
PO4 AT
Cond
Sal

-1
Gradient de saisonnalité
-1 0 1
F2
Figure 61 : Cercle de corrélation des variables des PPC des eaux usées

1.6.3. Carte factorielle des périodes des PPC


Les variations temporelles ne semblent pas modifier le niveau de qualité des eaux usées à
l'exception du mois août à 11h (Figure 62). Mais, la période (16 h et 11 h) peut être classée comme
étant la période la plus «polluée», contenant beaucoup de micro-organismes. Cette période
correspond à l’augmentation de la température et aux fluctuations du pH. Ceci ne peut être expliqué
que par l'utilisation des détergents, des désinfectants et des médicaments. Cette information
supplémentaire expliquerait plus clairement la grande écotoxicité des effluents.
Alors que, la période (20h et 2h), correspond exactement à l'inverse du temps du jour:
contenant des faibles concentrations des polluants avec une baisse température et un pH
relativement stable. L'activité de l'hôpital pendant cette période est considérablement ralentit.
La période de 7h (période de transition) est une période intermédiaire entre les périodes du
jour et de la nuit. Elle correspond au démarrage progressif de toutes les activités de l'hôpital.
Généralement, il est possible de regrouper les périodes de 11h et 16h comme étant les
périodes les plus polluées. Alors que, les périodes de 2h et 20h étant les moins polluées et en fin la
période de 7h comme une période de transition.

91
Carte factorielle des périodes
3
Périodes de jour: plus polluées 17
21
2 25 39
2 5 18
40
1 24
1 22 37
19
Période de transition 23 4 6 3 29 30 38 16
F1 0 10
28 35
33 36
12 20
-1 11 13
9 15
7 8 14
34
32
-2 26 31
27
Période de nuit: moins polluées
-3
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
F2

Figure 62 : Carte factorielle des périodes des PPC

1.6.4. Carte factorielle des campagnes des PPC


L'analyse globale est utilisée pour définir une typologie dominée par l'individualisation des
trois groupes de campagnes GI, GII, GIII. Cette organisation spatiale dégage l'emplacement exact
des campagnes par rapport à leur situation:
Le groupe I (GI) comprend les campagnes de septembre des années 2014 et 2015 (Sept-4pm,
Sept-8pm, Sept-2am, Sept-7am, Sept-11am) situé dans une zone d'oxygénation faible. Ce groupe
s'oppose au
Groupe III (GIII) représenté par les campagnes Juin et Juillet des années 2014 et 2015 (Juin-
16h, Juin-20h, Juin-2h, Juin-7h, Juin-11h, Juillet-16h, Juillet-7am et juillet-11am). Elle se
caractérise par une importante minéralisation liée aux activités anthropiques.
Entre les deux est le groupe II (GII) représenté par la campagne d’Août des années 2014 et
2015 (Aug-4pm, août-8pm, août-2am, août-7am et août-11am), dénotant une qualité modérée des
eaux usées.

II.2. Présentation des résultats d’analyse des PM

2.1. Caractéristiques des PM


2.1.1. Coliforms totaux (CT)
Les bactéries CT sont un bon indicateur de la qualité hygiénique globale du réseau hydrique.
En effet, dans cette étude, l’évolution temporelle de CF dans les eaux usées de l’HIS montre la
présence des charges importantes (15 10-6 ufc/100 ml) enregistrées à 16h durant le mois septembre
de l’année 2015. Alors que les valeurs faibles (6 10-6 ufc/100 ml) ont été détectées à 2h dans le mois
juillet de l’année 2014 (Figure 63).

92
Coliforms totaux
16

CT (10-6 ufc/100ml)
14
12
10
8
6
4
2
0

Août-11h-2014

Août-11h-2015
Sept-11h-2014

Sept-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Mois
Figure 63 : Évolution temporelle des CT de l’eau dans les eaux usées de l’effluent de l’HIS.

2.1.2. Coliforms fécaux (CF)


Les bactéries CF sont un bon indicateur de la qualité hygiénique globale du réseau hydrique.
En effet, dans cette étude, l’évolution temporelle de CF dans les eaux usées de l’HIS montre la
présence des charges importantes (12 10-6 ufc/100 ml) enregistrées à 2h durant le mois août de
l’année 2015. Alors que les valeurs faibles (3 10-6 ufc/100 ml) ont été détectées à 20h dans le mois
juillet de l’année 2014 (Figure 64).
Coliforms fécaux
14
CF (10-6 ufc/100ml)

12
10
8
6
4
2
0
Août-11h-2014

Août-11h-2015
Sept-11h-2014

Sept-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015

Mois

Figure 64 : Évolution temporelle des CF de l’eau dans les eaux usées de l’effluent de l’HIS.

2.1.3. Streptocoques fécaux (SF)


Les bactéries SF sont un bon indicateur de la qualité hygiénique globale du réseau hydrique.
En effet, dans cette étude, l’évolution temporelle de SF dans les eaux usées de l’HIS montre la
présence des charges importantes (4 10-6 ufc/100 ml) enregistrées à 7h durant le mois août de
l’année 2014. Alors que les valeurs faibles (1 10-6 ufc/100 ml) ont été détectées à 11h dans le mois
septembre de l’année 2015 (Figure 65).

93
Streptocoques fécaux
4,5

SF (10-6 ufc/100ml)
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0

Août-11h-2014

Août-11h-2015
Sept-11h-2014

Sept-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Mois

Figure 65 : Évolution temporelle des SF de l’eau dans les eaux usées de l’effluent de l’HIS.

2.1.4. Flores mésophiles aérobies totales (FMAT)


Les bactéries aérobies, la levure et les moisissures, sont capables de former des colonies dans
un milieu de gélose nutritive dans un milieu de culture. C'est un bon indicateur de la qualité
hygiénique globale du réseau hydrique. En effet, dans cette étude, l’évolution temporelle de FMAT
dans les eaux usées de l’HIS montre la présence des charges importantes (26 10-6 ufc/100 ml)
enregistrées à 16h durant le mois septembre de l’année 2015. Alors que les valeurs faibles (11 10-6
ufc/100 ml) ont été notées à 16h dans le mois juillet de la même année (Figure 66).

Flores mésophiles aérobies totales


30
FMAT (10-6 ufc/100ml)

25
20
15
10
5
0
Août-11h-2014

Août-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Sept-11h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015

Sept-11h-2015
Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015

Mois

Figure 66 : Évolution temporelle des FMAT des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

2.2. Rapport de l’indice de pollution microbiologique (CF/SF)


Pendant plusieurs décennies, le rapport R=CF/SF (les coliformes fécaux sur les streptocoques
fécaux) a été utilisé comme élément de premier ordre pour déterminer l'origine de la pollution
fécale. Quand ce rapport est supérieur à 4 la pollution est essentiellement humaine. Quand elle est
inférieure à 0,7 ; l'origine est animale. Plusieurs auteurs ont examiné les différents cas pour
expliquer l'origine de la contamination fécale sur la base de la valeur obtenue dans le rapport de
Borrego et Romero (1982).

94
L'analyse bactériologique quantitative de notre étude exprimée par le rapport mensuel de la
moyenne CF/SF était de 4,09. Il est compris dans l'intervalle de Borrego et Romero (1982) qui
permet de conclure que ces eaux sont à l’origine des activités humaines (Figure 67).

14 CF/SF
12
10
8
6
4
2
0

Août-11h-2014

Août-11h-2015
Sept-11h-2014

Sept-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015

Juil-7h-2015
Juil2h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Mois

Figure 67 : Évolution temporelle de l’IP des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

2.3. Corrélations entre les différents paramètres


microbiologiques
L’examen de la matrice de corrélation entre variables (Tableau 34) révèle la présence : d’un
premier ensemble de variables, constitué de descripteurs faiblement corrélés entre eaux, il s’agit de :
CF-CT avec coefficient de corrélation est de r=0,44.
Tableau 34 : Matrice des corrélations inter élémentaires étudiés dans les eaux usées.

Variables FMAT CT CF SF
FMAT 1
CT 0,17 1
CF 0,08 0,44* 1
SF 0,13 0,22 0,15 1
Les valeurs en étoile (*) sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification
alpha=0,05.

2.4. Typologie des variables des paramètres microbiologiques


étudiées
2.4.1. Axes d’inertie des paramètres microbiologiques
La projection des variables microbiologiques sur les axes F1 et F2. L’analyse en composante
principale de toutes les données obtenues sur les eaux de l'hôpital Ibn Sina de Rabat, prélevées au
cours de 8 campagnes d'échantillonnage durant les deux années d’études (2014 et 2015) sur le site
de prélèvement et selon cinq périodes (16h, 20h, 2h, 7h et 11h), montre que le premier axe explique
F1 (49,75%) de la variance donne le plus d'informations, il est principalement dû aux CF et CT.

95
Tandis que le second axe F2 (28,95%) de la variance est principalement dû au FMAT et SF
(Tableau 35).
Tableau 35 : Valeurs brutes des paramètres microbiologiques des eaux usées de l’HIS

Campagnes FMAT CT CF SF
Juin-16h-2014 12 9 4 1
Juin-20h-2014 13 11 8 2
Juin-2h-2014 24 10 8 1
Juin-7h-2014 23 14 11 2
Juin-11h-2014 21 9 4 1
Juil-16h-2014 20 8 3 2
Juil-20h-2014 18 8 3 1
Juil-2h-2014 16 6 5 2
Juil-7h-2014 20 9 7 1
Juil-11h-2014 21 11 6 3
Août-16h-2014 23 14 10 2
Août-20h-2014 21 13 11 2
Août-2h-2014 20 10 7 1
Août-7h-2014 20 15 12 4
Août-11h-2014 21 14 10 1
Sept-16h-2014 16 13 9 1
Sept-20h-2014 15 12 11 2
Sept-2h-2014 17 11 10 2
Sept-7h-2014 13 8 6 2
Sept-11h-2014 16 9 6 1
Juin-16h-2015 11 11 6 3
Juin-20h-2015 15 15 10 2
Juin-2h-2015 14 12 11 3
Juin-7h-2015 23 9 12 2
Juin-11h-2015 22 10 12 1
Juil-16h-2015 24 14 11 3
Juil-20h-2015 26 11 4 2
Juil-2h-2015 15 8 6 1
Juil-7h-2015 16 14 5 3
Juil-11h-2015 11 10 8 2
Août-16h-2015 17 15 10 1
Août-20h-2015 20 13 11 2
Août-2h-2015 21 9 12 3
Août-7h-2015 22 8 4 3
Août-11h-2015 25 12 4 3
Sept-16h-2015 26 15 6 2
Sept-20h-2015 12 14 5 1
Sept-2h-2015 21 13 8 2
Sept-7h-2015 16 11 9 3
Sept-11h-2015 13 10 10 1

96
2.4.2. Cercle de corrélation des paramètres microbiologiques
L'analyse des données bactériologiques indique que les principaux composants du site
d'arrangement étudié dans le plan défini par le premier axe (F1) et le second (F2) ont révélé
l'existence de deux groupes. En effet, cette distribution fournit deux gradients de contamination: Le
premier axe (F1), est caractérisé par la présence des coliformes donc il s’agit d’une eau origine de
l’activité anthropique. Cependant, le second axe (F2) est représenté par FMAT alors l’origine de
l’eau est naturelle (Figure 68).
Cercle de corrélation des variables
1
FMAT
gradient de contamination en FMAT

SF

F1 0
CT
CF

-1
Gradient de contamination en CTet CF
-1 0 1
F2
Figure 68 : Cercle de corrélation des variables des PM selon F1XF2.

2.4.3. Carte factorielle des périodes des PM


- Un groupe qui est considérablement considéré par la période du 16h (juill-16h-2015)
occupant la partie positive de l’axe F1 et dans les valeurs (r2=0,909) correspondent pour chaque
observation au facteur pour lequel le cosinus carré est le plus grand, est caractérisé par les CF et CT
opposé au groupe de la période du 20h (juil-20h-2014) dans le cosinus carré est le plus grand (r2=-
0,900) occupant la partie négative du même axe (Figure 69).
- Un groupe qui est considérablement considéré par la période du 20h (juill-20h-2015)
occupant la partie positive de l’axe F2 et dans les valeurs (r2=0,865) correspondent pour chaque
observation au facteur pour lequel le cosinus carré est le plus grand, est caractérisé par les TAMF
opposé au groupe des périodes du 20h (sept-20h-2014) dans le cosinus carré est le plus grand (r2=-
0,900) occupant la partie négative du même axe.

97
3 Carte factorielle des périodes

Juil-20h-2015(r=0,865)
Août-11h-2015
2 Août-7h-2015

Juil-16h-2014 Sept-16h-2015
Juil-11h-2014
1 Juin-11h-2014 Juin-2h-2014
Juin-7h-2015 Août-2h-2015
Juil-2h-2014 Juil-7h-2014 Sept-2h-2015 Août-16h-2014
Juil-16h-2015(r=0,909)
Juil-20h-2014(r=-0,900) Août-2h-2014 Juil-7h-2015 Juin-7h-2014 Août-7h-2014
F1 0
Juin-11h-2015 Sept-7h-2015 Août-20h-2014
Sept-11h-2014 Août-20h-2015
Juil2h-2015 Sept-7h-2014 Juin-16h-2015
Sept-2h-2014 Août-11h-2014
Juin-16h-2014 Juin-20h-2014
-1 Juin-2h-2015
Juil-11h-2015 Sept-16h-2014
Sept-20h-2015 Juin-20h-2015
Août-16h-2015
Sept-20h-2014(r=-0,717)
Sept-11h-2015
-2
-3 -2 -1 0 1 2 3 4
F2

Figure 69 : Carte factorielle des périodes des PM

2.4.4. Carte factorielles des campagnes des PM


L'analyse globale est utilisée pour définir une typologie dominée par l'individualisation des
trois groupes de campagnes GI, GII, GIII.
Le groupe I (GI) comprend les campagnes de septembre des années 2014 et 2015 (Sept-4pm,
Sept-8pm, Sept-2am, Sept-7am, Sept-11am) situé dans une zone d'oxygénation faible. Ce groupe
s'oppose au
Groupe III (GIII) représenté par les campagnes juin et juillet des années 2014 et 2015 (Juin-
16h, Juin-20h, Juin-2h, Juin-7h, Juin-11h, Juillet-16h, Juillet-7am et juillet-11am). Elle se
caractérise par une importante minéralisation liée aux activités anthropiques.
Entre les deux groupes, il y a le groupe II (GII) représenté par la campagne d’Août des
années 2014 et 2015 (Aug-4pm, août-8pm, août-2am, août-7am et août-11am), dénotant une qualité
modérée des EU.

2.5. Comparaison des souches microbiologiques étudiées


Les concentrations des paramètres microbiologiques (FMAT, CT, CF et SF) ont montré des
variations importantes au cours du temps. En effet, les valeurs maximales 26 106 ufc/100 ml ont été
enregistrées à 16h et 20h respectivement durant septembre et juillet 2015 et des valeurs minimales 1
106 ufc/100 ml ont été enregistrées dans la plus part des mois pendant les 2 années d’étude (2014 et
2015) (Figure 70).

98
Paramètres microbiologiques FMAT CT CF SF
Charge bactérienne (ufc/100 ml)
30
25
20
15
10
5
0

Août-11h-2014

Août-11h-2015
Août-16h-2014
Août-20h-2014
Août-2h-2014
Août-7h-2014

Sept-11h-2014

Août-16h-2015
Août-20h-2015
Août-2h-2015
Août-7h-2015

Sept-11h-2015
Juin-16h-2014
Juin-20h-2014
Juin-2h-2014
Juin-7h-2014

Sept-16h-2014
Sept-20h-2014
Sept-2h-2014
Sept-7h-2014

Juin-16h-2015
Juin-20h-2015
Juin-2h-2015
Juin-7h-2015

Sept-16h-2015
Sept-20h-2015
Sept-2h-2015
Sept-7h-2015
Juil-16h-2014
Juil-20h-2014
Juil-2h-2014
Juil-7h-2014

Juil-16h-2015
Juil-20h-2015
Juil-2h-2015
Juil-7h-2015
Juin-11h-2014

Juin-11h-2015
Juil-11h-2014

Juil-11h-2015
Mois

Figure 70 : Évolution temporelle des FMAT, CT, CF et SF des eaux usées de l’effluent de l’HIS.

2.6. Profil de résistance aux antibiotiques


Les espèces bactériennes trouvées dans l'effluent de l'hôpital d'Ibn Sina étaient 11 espèces
(Morganella moganii, Providencia rettgeri, Enterococcus faecalis, Acinetobacter baumannii,
Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis, Klebsiella pneumonia, Enterobacter colacae, Proteus
vulgaris, Escherichia coli et Staphylococcus aureus). La plupart d'entre elles sont les bacilles
appartenant à la famille des Enterobacteriaceae qui sont Gram négatif, oxydase négative sauf
Pseudomonas qui est oxydase positive.
Les bactéries Gram positives ont également été rencontrées, y compris Enterococcus faecalis
et S. aureus appartenant à la famille des Enterococcaceae et Staphylococcaceae respectivement.
L'analyse du profil des bactéries, à la résistance aux antibiotiques, trouvées dans l'effluent de
l'hôpital Ibn Sina n'a pas de résistance ou de sensibilité particulière dans le milieu de l'eau par
rapport à celle généralement trouvée dans la littérature (tableau 5). En effet, ce profil a montré que
parmi les 11 bactéries identifiées, Morganella morganii, Providencia rettgeri ont montré des
fréquences significatives de résistance aux antibiotiques. De plus, E. coli et S. aureus ont montré de
faibles fréquences de résistance aux antibiotiques couramment utilisés.
En plus, l’analyse bactériologique des eaux usées des déchets hospitaliers a été effectuée afin
de mieux identifier les germes pathogènes hospitaliers ainsi que leurs sensibilités et leurs
résistances aux antibiotiques. Les résultats de cette analyse ont permis d’identifier des
Staphylocoques aureus résistants à l’Ampicilline et l’Amoxiciline et Escherichia coli résistants à
l’Ampicilline, Amoxiciline, Amx+ ac clavulanique et Amx + Sulbactam (Tableau 36).

99
Tableau 36 : Résistance aux antibiotiques des bactéries trouvées dans les EU de l’HIS

M. morganii P. rettgeri E. coli S. aureus


Ampicilline R R R R
Amoxiciline R R R R
Amx+ ac clavulanique R R R -
Amx + Sulbactam R R R S
Oxacilline - - - S
Carbapenemes (Imp) S S S -
Ceftriaxone S S S S
Ceftazidime S S S S
Aminoside S S S S
Gentamycine S S S S
Sulfamide+Trimethoprime R S S S
Chlora S S - S
Erythromycine - - - S
Ciproflo R - S S
Ofloxacine R - S S
Colistine R R S -
Ac. fusidique - - - S

II.3 : Cartographie de l’ensemble des variables des


PPCM étudiées dans l’HIS

3.1. Matrice de corrélation entres les PPM étudiés


L’examen de la matrice de corrélation entre les variables étudiées révèle la présence : d’un
premier ensemble de variables, constitué de descripteurs fortement (***) corrélés entre eaux, il
s’agit de : Ta-Te ; moyennement (**) corrélées entre eaux il s’agit de : Ta-OD et faiblement (*)
corrélées entre les autres paramètres (Tableau 37).

100
Tableau 37 : Matrice des corrélations inter élémentaires étudiés dans les eaux usées.

Variables Ta Te pH Sal OD DBO NO3 NO2 PO4 CT


Ta
Te 0,86***
pH 0,42* 0,38*
Sal 0,08 0,01 -0,02
Cond -0,19 -0,21 -0,11 -0,02
OD -0,61** -0,47* -0,29 -0,25
DBO 0,00 0,10 0,24 -0,16 0,18
DCO -0,37* -0,33* 0,02 0,23 0,33* -0,12
NO3 -0,55* -0,38* -0,30 -0,40* 0,51* 0,17
NO2 0,30 0,09 0,46* 0,05 -0,21 0,35* -0,34*
PO4 -0,05 0,09 -0,20 0,04 0,14 0,00 0,11 -0,35*
MES 0,49* 0,30 0,31 -0,11 -0,49* 0,14 -0,28 0,47* -0,12
FMAT 0,04 -0,01 -0,25 0,23 -0,12 -0,25 -0,02 -0,40* 0,23
CT 0,04 0,05 -0,11 0,10 -0,28 -0,05 0,02 0,06 0,07
CF 0,11 0,10 0,09 -0,17 0,00 0,10 0,09 0,02 -0,02 0,44*
SF -0,14 -0,14 -0,02 0,18 -0,17 -0,12 -0,08 -0,09 -0,44* 0,22
Les valeurs en étoile (*) sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification
alpha=0,05.

3.2. ACP des PPM étudiés


3.2.1. Axes d’inertie des PPM
La projection des variables microbiologiques sur les axes F1 et F2. L’ACP de toutes les
données obtenues sur les eaux usées de l'HIS de Rabat prélevées au cours de 8 campagnes
d'échantillonnage durant les deux années d’études (2014 et 2015) sur le site de prélèvement et selon
cinq périodes (16h, 20h, 2h, 7h et 11h) pour 16 variables (Ta, Te, pH, Sal, Cond, OD, DBO, DCO,
NO3, NO2, PO4, MES, FMAT, CT, CF et SF) montre les deux axes F1 et F2 pris en considération
pour décrire les corrélations entre les variables liées aux structures temporelles, détiennent à eux
seuls 37,01 % de l’information totale avec respectivement 23,33 % pour l’axe 1 et 13,68 % pour
l’axe 2 (Figure 71).

101
Scree plot
4 100

Variabilité cumulée (%)


3,5
80
3
Valeur propre

2,5 60
2
1,5 40
1
20
0,5
0 0
F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12 F13 F14 F15 F16
axe

Figure 71 : Valeurs brutes des paramètres microbiologiques des eaux usées de l’HIS.

3.2.2. Cercle de corrélation des PPM


Dans le cercle de corrélation, la 1ère composante (F1) contribue avec 23,33 % d’inertie, est
défini par les paramètres de saisonnalité à savoir la température occupant la partie positive et OD
occupant la partie négative (Figure 72).
Avec une inertie de 13,68 % la deuxième composante (F2) est définie par les paramètres
FMAT du côté positif et DBO du côté négatif.
Cercle de corrélation
1
Gradient de contamination en FMAT

FMAT

Cond SalCT
SF
PO4 CF Ta
Te
F1 0 MES
NO3 DCO
pH
OD
NO2
DBO

-1
Gradient thermique combiné en MES
-1 0 1
F2
Figure 72 : Cercle de corrélation des variables des PPCM

3.2.3. Carte factorielle des périodes des PPM


L'analyse globale est utilisée pour définir une typologie dominée par l'individualisation des
trois périodes (Figure 73). En effet :
Une première période qui est considérablement considéré par les relevées du 16h (sept-16h-
2014) occupant la partie positive de l’axe F1 et dans les valeurs (r2=0,53) correspondent pour
102
chaque observation au facteur pour lequel le cosinus carré est le plus grand, est caractérisé par la
présence de la MES opposé aux périodes du 20h (juin-20h-2015) dans le cosinus carré est le plus
grand (r2=-0,12) occupant la partie négative du même axe.
Alors que une deuxième période qui est considérablement considéré par les relevées du 20h
(Août-20h-2015) occupant la partie positive de l’axe F2 et dans les valeurs (r2=0,865)
correspondent pour chaque observation au facteur pour lequel le cosinus carré est le plus grand, est
caractérisé par les TAMF opposé au groupe des périodes du 20h (sept-20h-2014) dans le cosinus
carré est le plus grand (r2=-0,39) occupant la partie positive opposé aux périodes du 11h (juil-11h-
2015) dans le cosinus carré est le plus grand (r2=-0,17) occupant la partie négative du même axe.
Carte factorielle des périodes
3
Juil-16h-2015 Juil-20h-2015
Août-20h-2015 Août-16h-2015 Août-7h-2014
2
Août-16h-2014 Août-20h-2014 Sept-16h-2015 Août-11h-2014
Août-7h-2015
1 Août-11h-2015
Juin-7h-2014 Août-2h-2015
Juil-7h-2014 Août-2h-2014
Juin-20h-2015 Juin-2h-2015 Juin-2h-2014 Juil-11h-2014
F1 0 Sept-2h-2015
Juil-20h-2014 Juil-7h-2015 Sept-16h-2014
Juil-2h-2014 Sept-11h-2014
-1 Juil-16h-2014 Sept-20h-2015
Juin-7h-2015
Juin-11h-2015 Juil2h-2015 Sept-7h-2014
Sept-7h-2015
Juin-11h-2014 Juil-11h-2015 Sept-2h-2014
-2 Juin-20h-2014 Sept-20h-2014
Juin-16h-2014
Sept-11h-2015
Juin-16h-2015
-3
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
F2

Figure 73 : Carte factorielle des périodes des PPM

3.2.4. Carte factorielle des campagnes des PPM


Dans la 1ère composante, le groupe I (GI) comprend les campagnes de septembre de l’année
2014 situé dans une zone riche en MES. Ce groupe s'oppose au Groupe II (GII) représenté par les
campagnes de juin de l’année 2015.
Il se caractérise par une teneur importante de nitrate lié aux activités anthropiques. Cependant
dans la 2ème composante, il y a un groupe III (GIII) qui représente la campagne d’Août de l’année
2015, dénotant une qualité microbiologique modérée des eaux usées opposé au groupe IV (GIV) de
la campagne juillet da l’année 2015 riche en matière organique (Figure 74).
Carte factorielle des campagnes
3
Juil-16h-2015 Juil-20h-2015
GIII Août-20h-2015 Août-16h-2015 Août-7h-2014
2
Août-16h-2014 Août-20h-2014 Sept-16h-2015 Août-11h-2014
GII Août-7h-2015
1 Août-11h-2015
Juin-7h-2014 Août-2h-2015
Juil-7h-2014 Août-2h-2014 GI
Juin-20h-2015 Juin-2h-2015 Juin-2h-2014 Juil-11h-2014
F1 0 Sept-2h-2015
Juil-20h-2014 Juil-7h-2015 Sept-16h-2014
Juil-2h-2014 GVI Sept-11h-2014
-1 Juil-16h-2014 Sept-20h-2015
Juin-7h-2015
Juin-11h-2015 Juil2h-2015 Sept-7h-2014
Sept-7h-2015
Juin-11h-2014 Juil-11h-2015 Sept-2h-2014
-2 Juin-20h-2014 Sept-20h-2014
Juin-16h-2014
Sept-11h-2015
Juin-16h-2015
-3
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
F2

Figure 74 : Carte factorielle des campagnes des PPM

103
Chapitre III. Impact des ces rejets sur la santé publique et
communautaire de la population de Rabat-Temara

L’organigramme de notre étude porte sur 3 composantes essentielles. Il est constitué de l’eau
usée, des DMPS et de la maladie (Figure 75). En effet, l’eau usée et les DMPS peuvent être
contenues des bactéries, des parasités, des champignons ou des toxiques, l’estivant peut être infecté
par ces germes ou bien développé une réaction allergique.
Le contact est de trois types :
• Contact cutané : Il s’agit de dermatose (allergie ou infectieux).
• Ingestion par voie orale : Il s’agit de gastro-entérite.
• Contact avec les muqueuses : Il s’agit de conjonctivite (narines, gorges…).

Environnement pollué

Eau usée DMPS

Progression de
maladies: Typhoïde,
choléra, diarrhées

Figure 75 : Corrélation des principales composantes étudiées

Les différents types de maladies estivales durant les années 2014, 2015 et 2016 des centres de
santé étudiés de Temara étaient :
- Les infections digestives ont été représentées par les gastro-entérites, diarrhées et vomissement.
- Les allergies regroupent toutes les manifestations allergiques cutanées et respiratoires.
- L’Oto-Rhino-Laryngologies (ORL) : otites, angines, rhinopharyngites.
- Les maladies respiratoires : bronchites, pneumopathies, asthmes.
- Les conjonctivites : inflammation de l’œil (elle peut être infectieuse, allergique ou irritative).
- Dermatoses : maladie de la peau. Ils peuvent être infectieux ou allergiques.
- Autres : stomatologie, douleurs abdominales, brulures mictionnelles, traumatiques.

104
Lors de la collecte des données, nous avons rencontré le problème suivant : les diagnostics
notés ne sont pas précis. Autrement dit les praticiens ne spécifient pas la cause de la maladie. C’est
pour cela nous avons décidé d’inclure les différentes types de maladies.

III.1. Présentation des résultats du CSH


Les résultats des différents échantillons collectés sont présentés dans le Tableau 38.
Tableau 38 : Effectifs des différents types de maladies au niveau du CSH

Gastroentérite Diarrhées Vomissements Asthme Allergie Bronchite Angine Conjonctivite Otites Dermatoses Piqûres
6-14 2 1 1 1 8 5 1
7-14 1 3 4 9 1
8-14 4 3 1 6 2 5
9-14 3 7 1 1 7 12 5 2 6 1
6-15 2 5 3 1 6 7 12 3 9
7-15 2 1 2 12 5 4 1 10
8-15 11 3 11 12 2 11
9-15 1 1 1 14 8 13
6-16 3 13 3 3 4 13 13 5 3 21
7-16 2 16 4 4 6 15 10 4 4 22
8-16 3 18 2 5 5 18 14 6 5 21 1
9-16 4 18 5 4 7 17 16 5 6 23 2
ni 20 95 19 24 45 132 115 34 19 142 4
∑ 649
fi 3,08 14,64 2,93 3,70 6,93 20,34 17,72 5,24 2,93 21,88 0,62
Fi 3,08 17,72 20,65 24,35 31,28 51,62 69,34 74,58 77,50 99,38 100

Les dermatoses constituent les catégories de maladies les plus fréquentées au centre de santé
Harhoura, avec des fréquences de 21,88% ayant un effectif n=142. Suivi par les bronchites avec une
fréquence de 20,34% (n=132) et une catégorie (piqûre) ayant une faible fréquence 0,62% avec un
effectif de n=4.

L’évolution temporelle des maladies étudiées dans le CSH a montré un profil régulier avec un
pic le plus élevé a été constaté pour les dermatoses (n=23) durant le mois de septembre de 2016 si
l’en comparant avec celui détecté durant le mois de juin de 2014 où n=1 (Figure 76).

105
25 Gastroentérite Diarrhées Vomissements Asthme
Allergie Bronchite Angine Conjonctivite

20
Effectif/CSH

15

10

0
juin-14 juil.-14 a oût-14 sept.-14 juin-15 juil.-15 août-15 sept.-15 juin-16 juil.-16 août-16 sept.-16
mois

Figure 76 : Evolution temporelle des maladies étudiées dans le CSH

III.2. Présentation des résultats du CSK


Les résultats des différents échantillons collectés sont présentés dans le Tableau 39.
Tableau 39 : Effectifs des différents types de maladies au niveau du centre de CSK

Gastroentérite Diarrhées Vomissements Asthme Allergie Bronchite Angine Conjonctivite Otites Dermatoses Piqûres
6-14 7 3 8 2 2 6
7-14 2 5 2 3 14 14 3 4 15 1
8-14 3 4 4 13 4 5 4 15
9-14 5 2 3 10 5 2 3 20
6-15 2 2 2 9 12 4 1 9
7-15 3 7 1 4 7 6 5
8-15 5 3 2 10 2 4 1 13
9-15 5 3 4 13 5 5 3 15
6-16 10 2 4 9 14 13 1 19
7-16 2 9 2 10 43 23 5 6 24
8-16 3 12 4 5 12 15 19 6 4 23 1
9-16 4 13 5 6 13 16 25 7 7 25 2
ni 16 81 28 30 56 172 130 41 36 189 4
∑ 783
fi 2,04 10,34 3,58 3,83 7,15 21,97 16,60 5,24 4,60 24,14 0,51
Fi 2,04 12,39 15,96 19,80 26,95 48,91 65,52 70,75 75,35 99,49 100

Les dermatoses constituent les catégories de maladies les plus fréquentées au centre de santé
Ibn Khaldoun, avec une fréquence de 24,14% ayant un effectif n=189 suivi par les bronchites avec
une fréquence de 21,97% (n=172) et une catégorie (piqûre) ayant une faible fréquence 0,51% avec
un effectif de n=4.

106
L’évolution temporelle des maladies étudiées dans le CSK a montré un profil croissant si en
comparant l’année 2014 avec l’année 2016 (Figure 77).

50 Ga stroentérite Diarrhées Vomissements Asthme


Allergie Bronchite Angine Conjonctivite
45
40
35
Effectif/CSK

30
25
20
15
10
5
0
juin-14 juil.-14 août-14 sept.-14 juin-15 juil.-15 a oût-15 sept.-15 juin-16 juil.-16 août-16 sept.-16
mois

Figure 77 : Evolution temporelle des maladies étudiées dans le CSK

III.3. Présentation des résultats du CST


Les résultats des différents échantillons collectés sont présentés dans le Tableau 40.
Tableau 40 : Effectifs des différents types de maladies au niveau du CST (cas témoin)

Gastroentérite Diarrhées Vomissements Asthme Allergie Bronchite Angine Conjonctivite Otites Dermatoses Piqûres
6-14 4 2 1 1 3 9 7 3 1 7
7-14 1 2 5 4 3
8-14 2 1 2 1 1 8 4 6
9-14 2 3 3 1 1 11 1 11
6-15 5 10 10 1 10 1
7-15 4 1 1 12 5 3 3 12 1
8-15 9 2 5 13 12 1 1 11
9-15 11 3 2 2 10 8 4 2 8
6-16 7 2 5 12 10 5 1 14
7-16 2 13 12 3 1 10
8-16 22 1 2 5 13 13 8 3 11
9-16 14 3 5 6 14 14 4 4 12
ni 8 78 17 15 31 120 110 31 18 115 2
∑ 545
fi 1,47 14,31 3,12 2,75 5,69 22,02 20,18 5,69 3,30 21,10 0,37
Fi 1,47 15,78 18,90 21,65 27,34 49,36 69,54 75,23 78,53 99,63 100

Les bronchites constituent les catégories des maladies les plus fréquentées, avec des
fréquences de 22,02% ayant un effectif n=120 suivi par les dermatoses avec une fréquence de
21,10% (n=115) et une catégorie (piqûre) ayant une faible fréquence 0,37% avec un effectif de n=2.
107
L’évolution temporelle des maladies étudiées dans le CST a montré un profil fluctuant avec
une fluctuation croissante de certaines maladies telles que les diarrhées et les dermatoses de l’année
2014 à l’année 2016 (Figure 78).

Ga stroentérite Diarrhées Vomissements Asthme


25 Allergie Bronchite Angine Conjonctivite

20
Effectif/CST

15

10

0
juin-14 juil.-14 août-14 sept.-14 juin-15 juil.-15 août-15 sept.-15 juin-16 juil.-16 août-16 sept.-16
mois

Figure 78 : Evolution temporelle des maladies étudiées dans le CST

III.4. Comparaison des populations exposées avec des populations


non exposées
La population riveraine, qui a été représentée par le CSH et de CSK, est une population
exposée aux rejets des eaux usées alors que la population la plus loin de ce rejet a été représentée
par le CST (Figure 79).

200 CSH CSK CST 30 CSH CSK CST


180
160 25
140 20
120
100 15
ni

fi

80
60 10
40 5
20
0 0

Maladies Maladies

Figure 79 : Fréquences et effectifs des maladies étudiées dans notre étude

108
Selon la comparaison nous avons constaté que l’effectif de certaines maladies telles que
gastroentérites et diarrhées de la population exposée dépassent celles trouvées dans la population
non exposée. En effet :
Gastroentérites et diarrhées: CSH>CSK>CST
Par contre non avons trouvé que les autres types de maladies étudiées à savoirs les
vomissements, Asthme, allergies, bronchites, angines, conjonctivites, otites, dermatoses et piqûre
de la population exposée dépassent celles obtenues dans la population non exposée. En effet :
Vomissements, Asthme, allergies, bronchites, angines, conjonctivites, otites, dermatoses et
piqûre: CSK>CSH>CST
Le scénario, tel que présenté dans la figure 79, met en perspective deux niveaux de danger
pour la santé humaine, un premier qui pourrait résulter de l’inhalation des polluants contenus dans
les effluents, et un autre plus important encore résultant de l’ingestion de l’eau partiellement on non
traitée provenant de l’effluent. Dans ce contexte, le rejet de cet effluent dans le sol peut contribuer,
entre autres à l’existence de maladies infectieuses dans la zone d’étude. Ces maladies infectieuses
causées par des bactéries (Escherichia coli pathogènes, Salmonella spp et d’autres) constituent le
principal risque pour la santé lié à la pollution de l'eau (maladies hydriques).

Concernant les fréquences de certaines maladies à savoirs : bronchites, angines et


conjonctivites trouvées dans la population non exposée dépassent celles obtenues dans la population
exposée. En effet :
Bronchites, angines, conjonctivites : CST>CSK>CSH
Cette situation peut être expliquée par le changement climatique d’une part et d’autre part la
proportion croissante des populations vulnérables vivants dans des mauvaises conditions sanitaires.

109
110
PARTIE IV : DISCUSSION
Chapitre I. Gestion globale des DMP intra-hospitalier du
HIS

I.1. Type de collecte


Les résultats recueillis auprès de notre population enquêtée, le personnel médical et infirmier
au niveau de l’HIS de Rabat, confirment la problématique soulevée au départ, à propos de la gestion
anarchique (fi=55,76%) des déchets médicaux et pharmaceutiques solides. Ils mettent en évidence
les forces et les faiblesses du système de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques solides
mis en place dans l’hôpital d’une part. D’autre part, cette situation a impacté la sécurité des patients
(un taux d’infections nosocomiales en 2010 de 14,3% ; CHIS, 2010). Alors on trouve d’autres
études ont montré que 92% des réponses des participants, la collecte est anarchique et ne respecte
pas la fréquence normale (Benabbess, 2014).

I.2. Politique de gestion des déchets et planification


La politique de l’établissement pour la gestion des déchets hospitaliers s’inscrit dans la
politique globale de centre hospitalier Ibn Sina pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des
soins. Cependant cette politique est contrainte à des barrières pour assurer sa concrétisation
notamment les difficultés de coordonner les actions et d’impliquer les acteurs responsables (absence
d’un programme spécifique).
Selon les recommandations de l’OMS, chaque établissement de soins devra préparer un plan
même simple de gestion des déchets déterminant les objectifs, les activités, les intervenants et leurs
attributions, les ressources nécessaires, ainsi que les mécanismes de suivi, de supervision et de
contrôle et pour assurer la continuité et la clarté dans ces pratiques de gestion, les institutions de
soins de santé doivent élaborer des plans et des politiques claires quant à la gestion appropriées des
déchets (OMS, 2009).
Au USA, la commission conjointe en charge de l’agrément des organisations de soins de
santé développe une série de normes qui comprennent des plans et des politiques pour une gestion
appropriée des matériels dangereux et la sécurité des travailleurs, les normes sans lesquelles un
hôpital ne peut avoir l’agrément et par la suite démarrer ses activités.
Le manuel d’accréditation des établissements de santé au Maroc, dans sa version
expérimentale de 2008, a définit comme critère d’évaluation l’existence d’un plan de gestion des
déchets hospitaliers au niveau de l’établissement.
111
La nouvelle réglementation MACT aux US, demande aux hôpitaux l’élaboration de plans de
management, une exigence que beaucoup d’Etats avaient eu sur le papier depuis plusieurs années.
Selon le guide de gestion des déchets des établissements de soins, le Directeur de
l’établissement intervient à tous les niveaux du processus de gestion des déchets. Il est amené à
établir un plan de gestion des déchets au niveau de l’établissement de soins (DHSA, 2004).

I.3. Organisation de la gestion des déchets


Le système de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques solides mis en place à
l’hôpital est organisé dans le cadre d’une contractualisation. Ce mode de partenariat basé sur l’achat
de services permet d’une part la rationalisation de la gestion et d’autre part au gestionnaires de se
focaliser sur les missions principales de l’hôpital (mission de soins et de santé publique).
En l’absence d’un suivi et d’un control rigoureux de l’activité externalisée de la part des
responsables de l’hôpital, on risque de ne pas atteindre les objectifs d’une gestion appropriée des
déchets répondant aux normes de qualité et de sécurité.
Un autre aspect soulevé par notre enquête est le fait que le cahier des charges relatif à
l’externalisation de l’activité ne couvre pas tous les aspects de l’organisation à savoir : les rôles et
les responsabilités des acteurs.
En effet, l’introduction organisée d’un système de gestion des déchets d’activités de soins doit
fournir la meilleure occasion pour obtenir un système fonctionnant d’une manière durable et qui
sera utilisé par tout le personnel.
Dans un hôpital, chaque personne devrait assurer une responsabilité afin que le système
fonctionne. Certaines personnes et entités ont un rôle clé à jouer.
Le comité de lutte contre les infections nosocomiales pourra assurer le suivi de la mis en
œuvre du système de gestion des déchets d’activités de soins. Ensuite, le comité de gestion des
déchets pourrait être mis en place, afin d’assurer un système de gestion important et bien organisé.
Celui-ci devrait inclure plusieurs membres du Comité de lutte contre les infections nosocomiales,
auxquels s’ajouterait un responsable financier. Un membre des cadres supérieurs de l’hôpital,
expérimenté et motivé serait également désigné en tant que responsable de la gestion des déchets
(DHSA, 2003).

I.4. Formation et sensibilisation du personnel de l’hôpital


Les résultats de l’étude montrent chez le personnel soignant et le personnel chargé de la
collecte et du transport des déchets médicaux et pharmaceutiques solides un manque accru en
formation à la gestion des déchets hospitaliers. Le contenu de la formation ne couvre pas tous les

112
aspects. En effet, dans notre étude 93,75% des participants n’ont subi aucune formation à propos de
la gestion des DMP. Par contre il y a des discordances avec les observations obtenues dans les
études antérieures, stipulant que 34,7% soit (n=25) n’ont jamais aussi bénéficié de cette formation
(Benabbess, 2014).
La formation constitue un préalable à la mise en place d’un système approprié de gestion des
déchets hospitaliers. En effet tout le personnel soignant médecin et infirmier, le personnel de
soutien et le préposé de la société devrait être formé pour comprendre les avantages du système de
gestion des déchets d’activités de soins et les responsabilités qu’il aura à assumer (DHSA, 2004).
En plus que la formation doit être organisée (MS, 2010).
Les erreurs humaines constituent l’une des causes principales des pratiques inappropriées de
gestion des déchets. C’est ainsi que la formation est un déterminant d’une bonne gestion des
déchets hospitaliers.
Le personnel enquêté estime que les actions de sensibilisation menées pat l’administration de
l’hôpital sont insuffisantes (75,61%) et que le personnel de l’hôpital n’est pas bien informé en
matière de gestion des déchets hospitaliers (nouveautés, réglementation…). Toutefois, cette même
observation a été retenue par plusieurs auteurs. En effet, 69% du personnel enquêté affirme que
l’administration de l’hôpital sensibilise peu le personnel en matière de gestion des déchets
hospitaliers (Benabbess, 2014).
Des actions de sensibilisation et de formation sur les mesures de protection du personnel
doivent être organisées, elles doivent porter sur les risques, les mesures de prévention des risques,
l’organisation du travail et les procédures, des mesures de protection individuelles et collectives
(DHSA, 2004).
Le programme de formation et de sensibilisation du personnel devrait être dispensé par le
responsable du Comité de lutte contre les infections nosocomiales et/ou par le responsable de la
gestion des déchets. La sensibilisation du personnel doit porter également sur les questions
sécuritaires, sanitaires et environnementales liées à la gestion des déchets de soins médicaux.

I.5. Ressources humaines


L’étude a montré que l’effectif en ressources humaines affecté au système de gestion des
DMPS est très réduit (32,14%). Comparativement à la taille, à l’activité et à la production de
l’hôpital en déchets médicaux et pharmaceutiques, cet effectif ne permettra pas d’assurer un
système efficace et durable.
En général, l’effectif en ressources humaines impliquées dans le processus de gestion des
déchets d’activités de soins est déterminé en fonction du nombre des services médicaux et médicaux
techniques de l’établissement sanitaire, et de sa capacité litière.
113
I.6. Ressources matérielles
L’enquête a montré que les ressources matérielles destinées à la gestion des DMPS sont très
insuffisantes et par fois non adaptées aux spécificités et à la production des services de l’hôpital. En
effet, les participants n’affirmaient que 40% engins roulants et 11,67 brouettes comme matériels
utilisés dans notre service.
L’insuffisance en matériel et sa dotation irrégulière contraint le personnel à assurer
convenablement le tri et le conditionnement des déchets et par conséquent le met dans des situations
à haut risque pour sa santé.
A notre sens, les activités de suivi et de contrôle devront être renforcées afin d’obliger le
titulaire du marché à respecter ses engagements. Le cas échéant des mesures coercitives et de
sanction devront être prises conformément à la réglementation en vigueur.

I.7. Pratiques professionnelles


Notre étude confirme que les pratiques de gestion des DMPS à l’HIS de Rabat sont loin d’être
conformes aux normes reconnues : Dans 60% des situations de tri observées, le personnel soignant
n’assure pas le tri des déchets dès leur production, dans les 40% des situations observées le
personnel soignant ne respecte pas les règles du tri et dans 33,4% des cas les DMP sont
conditionnés dans du matériel non conforme aux normes (carton, bouteille vide de sérum
physiologique, mélangés avec des déchets ménagers…).
D’autres pratiques et attitudes non conformes sont observées chez le personnel chargé de la
collecte et du transport de déchets (dans 92% des cas, la collecte est anarchique et ne respecte pas la
fréquence normale).
Ce constat peut être du au manque ou à l’insuffisance de formation, au manque de
sensibilisation et au manque de supervision par le responsable de la gestion des déchets, le Comité
de lutte contre les infections nosocomiales et les infirmiers chefs des unités de soins. Par
conséquent, ces mauvaises pratiques et attitudes de conduites exposent le personnel, le patient et
l’environnement à des risques potentiellement dangereux. Le traitement sans précaution des déchets
d’activités de soins est responsable de décès et d’incapacités. Une étude de l’OMS (2000) a estimé
que des seringues contaminées ont été responsables de 21 millions d’hépatite B… (WHO, 2000).

I.8. Satisfaction du client


La satisfaction du client constitue l’une des huit dimensions de la qualité. La qualité est
définie par l’AFNOR : "un produit ou service de qualité est un produit dont les caractéristiques lui
permettent de satisfaire les besoins exprimés ou implicites des consommateurs" (Wild et al., 2012).
114
Le personnel soignant n’est pas satisfait de la gestion des déchets au niveau des services et de
l’hôpital. Le baromètre de satisfaction de 2013, au niveau des établissements du centre hospitalier
Ibn Sina montre une insatisfaction à 23,8% des patients et usagers de l’HIS quant à la l’hygiène
hospitalière et à la gestion des déchets. Ce constat confirme notre problématique du départ.
La satisfaction du client interne et externe de l’hôpital doit constituer un levier d’action
d’amélioration et les gestionnaires de l’établissement sont obligé d’agir et avec efficacité pour
garantir le droit à la santé aux patients, assurer la sécurité du personnel et de l’environnement et par
conséquent soigner l’image de marque de l’hôpital.

I.9. Production de l’hôpital en déchets


La production en DMP à HIS connait une augmentation. Par manque d’un système de pesage
global soumis au contrôle rigoureux et d’un système de pesage mis en place au niveau des
différents services de l’hôpital, cette quantité déclarée reste estimative et par conséquent le cout est
calculé sur des quantités qui peuvent être fictives. Cependant l’hôpital assumera des dépenses
supplémentaires.
La quantification des déchets produits au niveau des services et unités de l’hôpital permettra
une estimation rationnelle des besoins en ressources matérielles et humaines et par la suite
l’élaboration d’un plan de gestion adapté aux spécificités de chaque service. La production unitaire
moyenne à l’échelle nationale est estimée à 3kg par lit et par jour, avec des variations, selon la
discipline hospitalière allant de 1,5kg à 4,5kg par lit par jour (Codd et al., 2005). Ainsi, l’intérêt de
quantifier la production journalière des déchets dans les établissements de soins réside dans la
connaissance du poids et du volume des déchets produits quotidiennement et par la suite permettre
leur catégorisation. Selon un manuel de gestion des déchets médicaux, les quantités de déchets
produits à l’hôpital vont dépendre du niveau de revenu national et du type de structure. Un hôpital
universitaire dans un pays à haut revenu peut produire jusqu'à 10 kg de déchets par jour et par lit,
toutes catégories confondues (Codd et al., 2005).
Pour calculer la production journalière de déchets de soins médicaux dangereux générés par
lit dans chaque établissement sanitaire, il existe essentiellement deux méthodes. La première
consiste à peser tous les sacs et poubelles avant qu’ils ne soient vidés ou éliminés. Cette option est
la plus précise et devrait être utilisé s’il existe un instrument de pesée adéquat au sein de
l’établissement sanitaire pour effectuer ces mesures, autrement il est possible d’obtenir une
estimation suffisamment bonne en additionnant les nombres et en estimant le volume de conteneurs
(sac, poubelle à ordure) utilisés pour la collecte des déchets de soins médicaux dans chaque unité
médicale pour une période de temps déterminée (Adams et al., 2008).

115
Chapitre II. Etude et analyse : Cartographie de la qualité
des eaux usées par les indicateurs de la pollution
physicochimique et microbiologique

II.1. Synthèse des PPC étudiées


La composition chimique d’une eau joue un rôle important dans la détermination de sa
qualité, donc la possibilité de son utilisation pour l’alimentation en eau potable ou d’autres usages
(irrigation, industrie…etc.).

1.1. Comparaison des résultats des PPC avec les études


antérieures
1.1.1. Analyse des variables physicochimiques
L’évolution de la température de l'air et de la température de l'eau est proportionnelle.
Néanmoins, un léger changement des variations saisonnières peut l’évolution de la température (El
Morhit et al., 2008). En outre, l'augmentation de la température de l’eau des EU peut être corrélée
avec les activités de l'hôpital. En effet, l'eau chaude est utilisée pour les ablutions des patients et la
désinfection des locaux. Ces activités se déroulent pendant le jour et peuvent être responsables des
observations obtenues concernant l’évolution de la température de l'air et de l'eau. Ce résultat
confirme l’hypothèse des études antérieures (Mohee, 2005).
Dans notre étude, la température varie de 18,00 à 26,70 °C avec une température moyenne de
22,28 °C (Tableau 41), ce qui est conforme à la norme internationale établie par l'OMS (2012) qui
fixait la température maximale à 30 °C. Ces valeurs étaient similaires à celles identifiées dans le
centre hospitalier provincial de Sidi Kacem en détectant une température de 19,8 °C (Sadek et al.,
2012) et l'hôpital El Ghassani de Fès qui était de 17,11 °C (Tahiri et al., 2009). Alors que dans
d’autre études, la température était entre 19,4 et 20,4 °C enregistrée dans l'hôpital Mohamed V de
Meknès (Bouzid et al., 2013).
La température joue un rôle très important dans la solubilité des sels, des gaz et la
détermination du pH (Tahiri et al., 2008; Sadek et al., 2012; Bouzid et al., 2013). Il agit également
comme un facteur physiologique sur le métabolisme des micro-organismes vivant dans l'eau.

116
Tableau 41 : Comparaison les résultats des PPC avec les études antérieures.

Paramètres PE a b c d e f g h i
T°C 22,28 ---- ---- ---- 19,8 17,11 19,4-20,4 ---- ---- ----
pH 7,17 8,8 ---- 7,2±0,5 7,27 8 7,39-8,83 5,1-10,4 5-8,8 ----
Cond (µs/cm) 1520,07 ---- ---- ---- 3140 1970 ---- ---- ---- ----
Sal (g/l) 0,6 ---- ---- ---- ---- 1,21 ---- ---- ---- ----
OD (mg/l) 6,68 ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- 2,6
BOD (mg/l) 317,94 1559 603 1268±155 ---- 1881,1 ---- ---- ---- ----
COD (mg/l) 820,20 2516 855 2480±413 ---- 617,5 ---- ---- ---- ----
MES (mg/l) 64,90 ---- 225 546,7 ±64,8 233,33 ---- ---- ---- ---- ----
NO3 (mg/l) 2,86 ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ----
PO4 (mg/l) 3,35 ---- 8,8 28,6 ±7,2 ---- ---- ---- ---- ---- ----
a= Emmanuel, 2003 ; b= Emmanuel et al. (2004) ; c= Berto et al. (2009) ; d= Sadek et al., 2012 ; e= Tahiri et al., 2009 ;
f= Bouzid et al., 2013 ; g= Robert (2006) ; h= Boillot et al. (2008) ; i= Al-Ajlouni et al., 2013.
En ce qui concerne les valeurs du pH, il est à noter que les fortes fluctuations obtenues dans
la présente étude ont été détectées à 16h pendant le mois septembre, avec un pic (maximal) du pH
est de 8,9 avec une moyenne 7,17. Selon Robert (2006), les valeurs extrêmes du pH pour tous les
établissements des hôpitaux Civils de Lyon étaient comprises entre 5,1 et 10,4 (Tableau 40). Le
même auteur pense que ces fluctuations sont liées aux activités de nettoyage du sol qui utilisent de
grands volumes de produits détergents/désinfectants. Puis, les résultats du pH présentés dans cette
étude ont montré que ces eaux usées ont un pH qui oscille entre 5,50 et 8,90. Ce résultat conforme
avec celui de l'OMS (6,5-8,5) et des résultats obtenus dans plusieurs études. En effet, le pH des EU
de l’hôpital de Sidi Kacem était de 7,27 (Sadik et al., 2012). Le pH de l'hôpital Mohamed V de
Meknès variait de 7,39 à 8,83 (Bouzid et al., 2013). Ensuite, Boillot et al. (2008) ont noté une
variation de pH de 5 à 8,8 (Tableau 40). Un pH moyen plus élevé (pH=8) a été détecté dans les
effluents de l’hôpital d'Al Ghassani (Tahiri et al., 2009).
La teneur de la conductivité électrique est probablement l'un des plus simples et les plus
importants pour le contrôle de la qualité des EU (Sadik et al., 2012). Dans notre étude, les teneurs
de la conductivité moyenne (1520,07 µs/cm) dans les EU sont plus élevés si en comparant avec les
études antérieures, stipulant qu’une conductivité moyenne (1970 µS/cm) a été détectée dans les
effluents de l’hôpital Al Ghassani (Tahiri et al., 2009). Plus encore des valeurs plus élevées de la
conductivité (3140 µs/cm) ont été notées dans l'hôpital de Sidi Kacem (Sadik et al., 2012).
En plus, dans notre étude, la valeur moyenne de la conductivité (1520,07 µs/cm) était
inférieure aux valeurs comprises entre 3000 et 2700 µs/cm (Tableau 41) qui correspondent aux
rejets des normes marocaines (CNS, 1994) et aux eaux usées domestiques obtenues dans d’autres
études (Degremont, 1989).
La salinité suit les mêmes tendances que la conductivité électrique (El Morhit et al., 2012,
Sadik et al., 2012). En effet, la valeur de la salinité dans l'HIS varie entre 0,4 et 0,9 g/l, la moyenne

117
de ce paramètre étant de 0,60 g/l (Tableau 40). Alors que dans d'autres études, des concentrations
plus élevées de salinité moyenne (1,21 g/l) ont été obtenues (Tahiri et al., 2009).
La matière en suspension représente l'ensemble des particules minérales et organiques
contenues dans les EU (Sadik et al., 2012). En effet, dans la présenté étude, la teneur moyenne en
MES (64,90 mg/l) obtenue dépasse la valeur limite des normes marocaines (50 mg/l) pour les rejets
des eaux usées (ME, 2002). Ces résultats sont souvent liés aux matériaux des charges organiques et
minéraux engendrés par les différentes activités de l'hôpital Ibn Sina. Alors que des valeurs plus
élevées de la MES (233,33 mg/l) des eaux usées ont été enregistrées dans l’hôpital provincial de la
ville de Sidi Kacem (Sadik et al., 2012).
Or, la présence de la MES dans les eaux souterraines présente un risque pour la production
d’eau potable, car elles sont porteuses de micro-organismes. Cependant, l’Île-de-France est peu
touchée par ce problème de pollution aux MES (AESN, 2003).
Des concentrations moyenne 3,35 mg/l en PO4 plus faible ont été enregistrées dans notre
étude si en comparant avec celles détectées dans les études antérieures (Emmanuel et al., 2001)
stipulant des teneurs atteignent 8,8 mg/l en PO4 (Tableau 40).

1.1.2. Analyse des indicateurs de pollution


La charge organique (DO, DCO et DBO) et la MES mesurée sur les échantillons sont
relativement élevées par rapport à un effluent urbain classique. L'analyse détaillée des résultats
montre la présence d'un grand nombre de composés rarement présents dans les effluents
domestiques qui, malgré leurs concentrations élevées, représentent un danger Ecotoxicologiques
considérable.
L'oxygène pénètre dans l'eau par diffusion à partir de l'air environnant, par aération et par le
phénomène de la photosynthèse (Al-Ajlouni et al., 2013). Selon cet étude, les concentrations
moyennes en oxygène (2,6 mg/l) étaient inférieures à celles obtenues dans notre étude (O2=6,68
mg/l).
Des concentrations moyennes plus élevées de la DCO (820,20 mg/l) ont été obtenues dans
notre étude. Cependant, certains travaux ont prouvé le contraire, des concentrations moyennes
faibles de la DCO (617,5 mg/l ; Tableau 40) ont été détectées dans les effluents de l’hôpital Al
Ghassani (Tahiri et al., 2009).
En ce qui concerne la DBO, des concentrations moyennes plus faibles (317,94 mg/l) ont été
notées dans notre étude si en comparent avec les concentrations moyennes de la DBO (1881,1 mg/l)
qui ont été enregistrées dans les effluents de l’hôpital Al Ghassani (Tahiri et al., 2009) et dans
d’autres études (1559 mg/l ; Emmanuel et al. (2005)).

118
En revanche, une concentration moyenne plus faible (181,34 mg/l) a été détectée dans les
eaux usées des abattoirs municipaux de la ville de Kenitra (Belghyti et al., 2009).
Le rapport de la DCO/DBO =2,57 des effluents de notre étude était semblable à celle
rapportée par Tahiri et al. (2009) à l'hôpital Al Ghassani de la ville de Fès stipulant que le rapport
de DCO/DBO dans les effluents de l’hôpital Al Ghassani était de 2,83 (Tableau 40). Ce rapport
détermine la possibilité et l'efficacité de la dégradation que l'on peut attendre d'un traitement
biologique de l’oxydation (Tahiri et al., 2009).
La présence des concentrations élevées des composés organiques dans les effluents
hospitaliers a été soulignée par plusieurs auteurs (Gartiser et al., 1996; Leprat, 1998) et est liée à la
présence d'agents de contraste iodés utilisés pour la radiographie, à certains médicaments et à leurs
métabolites qui peuvent contenir des éléments organohalogénés, l'utilisation de désinfectants et de
solvants chlorés, ainsi que d'autres substances provenant de laboratoires (Kümmerer et al., 1998;
Sprehe et al., 2001; Emmanuel et al., 2005).

1.2. Comparaison des résultats des PPC obtenus avec les


normes
La température moyenne de l’eau trouvée dans notre étude est liée aux conditions
météorologiques et elle est inférieure à 30°C (Tableau 40), considérée comme valeur limité des
rejets directs des eaux usées (CNS, 1994) et inférieure aussi à 25°C des eaux usées domestiques des
études antérieures (Degremont, 1989).
La teneur en minéraux des eaux usées estimée par l'analyse de la conductivité et de la salinité
demeure très élevée dans l'effluent. En effet, la conductivité de l'eau supérieure à 1500 mg/l rend
l'eau inutilisable pour l'irrigation des cultures (Rodier 1996). Alors que, le pH reste proche de la
neutralité (Tableau 40). Il est acceptable selon les normes marocaines et les normes de l'OMS
(OMS, 2009).
Les valeurs moyennes DBO et DCO trouvées dans notre étude étaient respectivement 317,94
et 820,20 mg/l. Ces valeurs enregistrées permettent de constater qu’elles étaient supérieures aux
valeurs limites spécifiques de rejet applicables aux déversements d'eaux usées des agglomérations
urbaines (120 et 250 mg/l) (BO, 2006).

119
II.2. Synthèse des PM étudiées

2.1. Comparaison des résultats des PM avec les études


antérieures
Les bactéries aérobies, la levure et les moisissures, sont capables de former des colonies dans
un milieu de gélose nutritive. C'est un bon indicateur de la qualité hygiénique globale du réseau. En
effet, plusieurs auteurs ont montré que le FMAT est un bon indicateur global de la pollution fécale
(Sokal et Rohlf, 1995). Dans notre étude, la charge moyenne de FMAT est comprise entre 11,00 106
et 26,00 106 ufc/100 ml, dont la moyenne est 18,50 106 ufc/100 ml.
Les CT sont des bactéries gram-négatives qui fermentent le lactose à 37 °C en produisant un
gaz acide et un aldéhyde dans une période de 24 à 48 heures; Il s'agit de germes non porteurs ne
contenant pas de cytochrome-oxydase (Larif et al., 2013).
Dans notre étude, les CT varient entre 6,00 et 11,20 106 ufc/100 ml. La charge moyenne en
TC est de 11,20 106 ufc/100 ml était plus élevée que celle de Tahiri et al. (2009) à l'hôpital Al
Ghassani du centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès. Mais elle était inférieure à celle
obtenue dans l'hôpital Mohammed V de Meknès (Ameziane et al., 2014).
Or, des concentrations moyennes plus élevées des CT dans les EU ont été détectées dans les
effluents hospitaliers (Amouei et al., 2012) que celles rapportées dans notre étude (Tableau 42).
Tableau 42 : Comparaison de nos résultats avec ceux de la littérature (exprimée en 106 cfu/100 ml)
FMAT CT CF SF Références
Hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc 19,10 10,70 7,55 1,65 Présente étude
Hôpital Al Ghassani, Fez, Maroc 0,046-28 36-460 0,06-19 2,1-11 Tahiri et al. (2009)
Mohamed V Hospital, Meknes, Maroc 210 106 7,44 2,28 Ameziane et al. (2014)
Hôpital Mohamed V de Meknes, Maroc - 332,8 24,6 1500 Bouzidi et al. (2013)
Hospital of in north of Iran - 31 - - Amouei et al. (2012)
Hospital in Ethiopia - 1,6 0,0014 - Fekadu et al. (2015)
Appartenant à la même famille d'entérobactéries, les coliformes sont un sous-groupe des
coliformes totaux dont ils partagent les caractéristiques et ont la différence qu'ils portent une
température plus élevée (44 °C) dans laquelle ils peuvent croître. En plus, E. coli est l'espèce la plus
importante des CF par son nombre et son origine fécale. En effet, E. coli représente 89,4% des CF
des humaines, 96,2% des CF du bétail et 99% des FC de volaille (Rodier et al., 2009).
Dans les effluents de l'hôpital Avicenne, les CF varie entre 3 106 et 12 106 ufc/100 ml. La
charge moyenne en CF de 7,87 106 ufc/100 ml dans notre étude était plus élevée que celle observée
par Tahiri et al. (2009) à l'hôpital Al Ghassani du centre hospitalier universitaire de Hassan II de
Fès et par Ameziane et al. (2014) dans les effluents hospitaliers de Mohamed V de Meknès.
Cependant, cette charge était inférieure à celles détectées par Bouzidi et al. (2013) à l'hôpital
Mohamed V de Meknès.

120
Dans notre étude, les teneurs des SF varient entre 1,00 106 et 4,00 106 ufc/100 ml dont la
charge moyenne de la SF de 1,92 106 ufc/100 ml est plus élevée que celle observée par Tahiri et al.
(2009) à l'hôpital Al Ghassani du centre hospitalier universitaire de Hassan II de Fès, mais cette
teneur est inférieur à celle rapportée par Ameziane et al. (2014) dans les effluents hospitaliers de
Mohamed V de Meknès.
En plus, des concentrations moyennes plus faibles des CF dans les eaux usées ont été notées
dans les effluents hospitaliers en Éthiopie en comparaison avec notre résultat (Fekadu et al., 2015).
Concernant la biorésistances des souches bactériennes, des études sur la résistance aux
antibiotiques des bactéries dans les eaux usées, certains hôpitaux ont montré une résistance
génétique (Yang et al., 2009).

2.2. Comparaison des résultats des PM avec les normes


Il est à noter que la charge microbienne de l'eau potable ne dépasse pas la limite marocaine
standard (LMS, 2001) alors que les résultats obtenus dans notre étude dépassent largement ces
normes. Des valeurs similaires ont été détectées dans d’autre études (CECMA, 2009) pour les CT si
en comparant avec celles obtenues dans notre étude (Tableau 43).
Tableau 43 : Comparaison de nos résultats avec ceux de la littérature (exprimée en CFU/100 ml)

FMAT CT CF SF References
Hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc (106 ufc/100 ml) 18,50 11,20 7,87 1,91 Présente étude
Limites marocaine standard (LMS) 0 0 0 0 (LMS, 2001)
Limites canadienne standard (LCS) --- 10 ND --- (CECMA, 2009)

II.3. Cartographie des variables PPCM étudiées

3.1. Matrice de corrélation entres les PPCM étudiés


L’examen de la matrice de corrélation entre les variables étudiées révèle la présence : d’un
premier ensemble de variables, constitué de descripteurs fortement (***) corrélés entre eaux, il
s’agit de : Ta-Te ; moyennement (**) corrélées entre eaux il s’agit de : Ta-OD et faiblement (*)
corrélées entre les autres paramètres (Tableau 44).

121
Tableau 44 : Matrice des corrélations inter élémentaires étudiés dans les EU.

Variables Ta Te pH Sal OD DBO NO3 NO2 PO4 CT


Ta
Te 0,86***
pH 0,42* 0,38*
Sal 0,08 0,01 -0,02
Cond -0,19 -0,21 -0,11 -0,02
OD -0,61** -0,47* -0,29 -0,25
DBO 0,00 0,10 0,24 -0,16 0,18
DCO -0,37* -0,33* 0,02 0,23 0,33* -0,12
NO3 -0,55* -0,38* -0,30 -0,40* 0,51* 0,17
NO2 0,30 0,09 0,46* 0,05 -0,21 0,35* -0,34*
PO4 -0,05 0,09 -0,20 0,04 0,14 0,00 0,11 -0,35*
MES 0,49* 0,30 0,31 -0,11 -0,49* 0,14 -0,28 0,47* -0,12
FMAT 0,04 -0,01 -0,25 0,23 -0,12 -0,25 -0,02 -0,40* 0,23
CT 0,04 0,05 -0,11 0,10 -0,28 -0,05 0,02 0,06 0,07
CF 0,11 0,10 0,09 -0,17 0,00 0,10 0,09 0,02 -0,02 0,44*
SF -0,14 -0,14 -0,02 0,18 -0,17 -0,12 -0,08 -0,09 -0,44* 0,22
Les valeurs en étoile (*) sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification
alpha=0,05.

3.2. ACP des PPCM étudiés


3.2.1. Projection des données sur les axes F1xF2
Les résultats de l’ACP montrent que les deux premières composantes principales, F1 et F2,
expliquent plus que 37 % de la dispersion des résultats. Cependant dans d’autres études, la
dispersion des résultats atteint 75 % de l’information totale (Abi Ghanem, 2008).

3.2.2. Cercle de corrélation


L'analyse des données bactériologiques indique que les principaux composants du site
d'arrangement étudié dans le plan défini par le premier axe (F1) et le second (F2) ont révélé
l'existence de deux groupes. En effet, cette distribution fournit deux gradients de contamination.
- Gradient thermique combiné en MES.
- Gradient de contamination en FMAT.
Le premier (F1), est caractérisé par l’enrichissement de l’effluent par la MES et le déficit de la
teneur de l’OD ce qui ne favorise pas la croissance des micro-organismes. Alors que le second (F2)
est représenté par FMAT du côté positif et DBO du côté négatif. La diminution des concentrations
de la DBO5 dans l’effluent s’interprète par la décantation de la matière organique et
l’enrichissement facultatif de l’effluent en O2.

122
3.2.3. Carte factorielle des périodes
- Un groupe qui est considérablement considéré par la période du 16h (juil-16h-2015)
occupant la partie positive de l’axe F1 et dans les valeurs (r2=0,909) correspondent pour chaque
observation au facteur pour lequel le cosinus carré est le plus grand, est caractérisé par les CF et CT
opposé au groupe de la période du 20h (juil-20h-2014) dans le cosinus carré est le plus grand (r2=-
0,900) occupant la partie négative du même axe.
- Un groupe qui est considérablement considéré par la période du 20h (juil-20h-2015)
occupant la partie positive de l’axe F2 et dans les valeurs (r2=0.865) correspondent pour chaque
observation au facteur pour lequel le cosinus carré est le plus grand, est caractérisé par les TAMF
opposé au groupe des périodes du 20h (sept-20h-2014) dans le cosinus carré est le plus grand (r2=-
0,900) occupant la partie négative du même axe.

3.2.4. Carte factorielle des campagnes


L'analyse globale est utilisée pour définir une typologie dominée par l'individualisation des
trois groupes de campagnes GI, GII, GIII :
Le groupe I (GI) comprend les campagnes de septembre des années 2014 et 2015 (Sept-4pm,
Sept-8pm, Sept-2am, Sept-7am, Sept-11am) situé dans une zone d'oxygénation faible. Ce groupe
s'oppose au groupe III (GIII) représenté par les campagnes juin et juillet des années 2014 et 2015
(Juin-16h, Juin-20h, Juin-2h, Juin-7h, Juin-11h, Juillet-16h, Juillet-7am et juillet-11am). Elle se
caractérise par une importante minéralisation liée aux activités anthropiques. Entre les deux
groupes, il y a le groupe II (GII) représenté par la campagne d’Août des années 2014 et 2015 (Aug-
4pm, août-8pm, août-2am, août-7am et août-11am), dénotant une qualité modérée des eaux usées.

123
Chapitre III. Impact des ces rejets sur la santé publique et
communautaire de la population de Rabat

Par opposition à beaucoup de molécules mises sur le marché, les substances médicamenteuses
(et leurs métabolites) sont spécifiquement conçues pour avoir des effets biologiques. Elles sont
souvent persistantes et lipophiles, ce qui leur permet de se bioaccumuler et d'entraîner des effets sur
les écosystèmes aquatiques et terrestres (Halling-Sørensen et al., 1998). Une fois ingérées, la
plupart des substances médicamenteuses subissent des modifications biochimiques qui donnent
naissance à des métabolites. Ceux-ci peuvent être plus ou moins actifs et/ou toxiques que le
médicament initial. Un certain nombre de médicaments ne subit toutefois pas de biotransformation
au sein de l’organisme et est excrété sous forme inchangée (Rabiet, 2006 ; Boillot, 2008). Alors que
selon Kummerer et al. (1997), le taux de médicaments non-métabolisé varie avec le patient, le
médicament et le moment de la journée où celui-ci est administré.
Bien évidemment, en plus d’être une opportunité gâchée, le rejet des eaux usées dans
l’écosystème sans aucun traitement a un impact considérable sur la santé humaine et le monde
naturel. En effet, la hausse de la température, l’élévation du niveau des mers, acidification de
l’océan… Aujourd’hui, il n’est plus à démontrer que le changement climatique reste le principal
facteur qui explique l’amplification de phénomènes extrêmes et qu’il faut maintenant trouver des
solutions pour minimiser son impact sur les zones côtières. La « Ceinture bleue » permettra de
mettre en avant des projets d’atténuation et d’adaptation (COP22, 2016).
Une baisse de niveau dans les réservoirs des barrages aurait pour conséquence de nuire à la
qualité des cours d’eau en augmentant les concentrations d’eaux d’égout et des rejets industriels.
L’impact serait également considérable sur la santé puisque le risque d’épidémies en serait
augmenté et la qualité et la quantité de l’eau douce utilisée à des fins domestiques, réduite.
Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat recommande d’instaurer
des mesures d’adaptation qui comprennent la récupération de l’eau, la gestion du débit sortant des
barrages et l’utilisation plus rationnelle de la ressource. Il précise que les changements climatiques
pourraient aggraver les tendances actuelles de l’appauvrissement des ressources. La réduction du
débit des cours d’eau pourrait occasionner une diminution de la production d’hydroélectricité, ce
qui nuirait à la productivité industrielle. Si les changements climatiques s’accentuaient, la gestion
de la pollution, du système sanitaire, de l’élimination des déchets, de l’approvisionnement en eau et
de la santé publique ainsi que l’installation des infrastructures dans les zones urbaines, pourraient
devenir plus difficiles et plus coûteuses.

124
L’oubliée des négociations climatiques depuis toujours, l’eau devrait faire son entrée lors de
la COP22 organisée par le Maroc. Le Royaume, de plus en plus soumis au stress hydrique en raison
de son agriculture et de son urbanisation en croissance rapide, veut devenir le porte-parole de
l´Afrique sur la question de l’eau. Il profitera ainsi de la COP22 pour faire émerger ce sujet, et
notamment la problématique des eaux alternatives issues du dessalement et du retraitement des eaux
usées (COP22, 2016).

125
CONCLUSION
Par cette étude nous répondons aux questionnements de départ et nous atteignons notre
objectif principal qui est d’évaluer le système de gestion des DMP et des eaux usées de l’HIS de
Rabat. Cette étude nous permet de retenir que le système en question présente des points forts (une
vision d’amélioration chez les responsable, un budget important est alloué à la prestation et une
organisation est mise en place), mais aussi des point faibles qui impactent ses résultats en terme de
qualité, de sécurité et de satisfaction à savoir : l’insuffisance et ou le manque de la formation pour
des catégories de personnel, l’insuffisance en actions de sensibilisation et d’information, la faible
coordination et implication des acteurs concernés, le faible suivi et contrôle des activités,
l’insuffisance en matériels, les pratiques et les attitudes non conformes des professionnels soignants
et personnel chargé de la collecte des déchets.
Compte-tenu des éléments présents dans les eaux usées, la réutilisation d’une eau de mauvaise
qualité peut présenter des risques pour la santé et l’environnement, et poser des problèmes d’ordre
technique en bouchant les conduites et les systèmes d’irrigation par exemple. D’un point de vue
sanitaire, la quantité de contaminants qui parvient dans l’environnement se nomme la charge
excrétée. Sa composition dépend de la population à l’origine de la production des eaux usées, et
notamment de la proportion d’individus infectés et des conditions d’hygiène. Elle peut être
considérablement réduite par un traitement adéquat.
La comparaison des résultats des PPC obtenus dans les eaux usées de l’HIS avec les normes
et les études antérieures montre que la qualité de l'effluent est de mauvaise à moyenne.
Le rapport de la DCO/DBO était de 2,57 des effluents de notre étude détermine la possibilité
et l'efficacité de la dégradation que l'on peut attendre d'un traitement biologique de l’oxydation
autrement dit les eaux usées de cet effluent ont un caractère domestique, présente une charge
organique élevée donc un traitement biologique est parfaitement adaptée.
Les concentrations des paramètres microbiologiques (FMAT, CT, CF et SF) ont montré des
variations saisonnières importantes au cours du temps. En effet, les valeurs maximales 26 106
ufc/100 ml ont été enregistrées à 16h et 20h respectivement durant septembre et juillet 2015.
L'analyse bactériologique quantitative de notre étude exprimée par le rapport mensuel de la
moyenne CF/SF était de 4,09. Il permet de conclure que ces eaux sont à l’origine des activités
humaines.
Le profil de résistance aux antibiotiques a montré que parmi les 11 bactéries identifiées, il n’a
que deux espèces tels que : Morganella morganii et Providencia rettgeri qui ont montré des
fréquences significatives de résistance aux antibiotiques. Alors que E. coli et S. aureus ont montré
de faibles fréquences de résistance aux antibiotiques couramment utilisés.
126
Il est important d'insister sur les bronchites que connait le CSH ayant détecté une fréquence
de 26,99% comme une fréquence la plus élevée. Suivi par les dermatoses que connait le CSK
(24,77%). Alors que la comparaison avec le cas témoin, nous avons constaté que le CSH ayant
connu les gastro-entérites avec une fréquence la plus élevée.
Les maladies infectieuses d’origine hydrique sont essentiellement liées aux usages récréatifs
et à la consommation de produits de la mer. Parmi les maladies d’origine hydrique, la pathologie la
plus fréquente est la gastroentérite, même si des cas de méningite-encéphalite ou des dermatoses ont
été renseignés. Ces gastroentérites sont dues à la présence de micro-organismes pathogènes
d’origine fécale, tels que les bactéries Escherichia coli et autres espèces. Ces microorganismes sont
apportés dans le milieu par des sources ponctuelles (rejets traités des stations d’épuration des eaux
usées), ou diffuses (ruissellement et lessivage des sols).
Et enfin, nos propositions d’amélioration visent essentiellement ces dimensions dans la
perspective de corriger les dysfonctionnements constatés et améliorer le fonctionnement du système
existant et une conception qui intègre les facteurs « environnement » et « santé publique » dans une
conception « durable » de la gestion des eaux usées hospitalières.

127
RECOMMANDATIONS
Les effluents générés par l’activité hospitalière peuvent présenter un danger potentiel pour
l’homme et son environnement compte tenu de la nature et de l’importance des substances
spécifiques qu’ils contiennent et en raison de leur évacuation, au même titre que les rejets urbains
classiques, vers le réseau d’assainissement communal sans traitement préalable.
Les recommandations proposées dans cette étude permettront de minimiser les risques
engendrées par ces effluents, à savoir :
 Installation d’un système de prétraitement des effluents hospitaliers de l’HIS ;
 Traitement des effluents hospitaliers au site de leur production par des fosses septiques ou
par ajout des produits chimiques tel que : Bichromate de potassium ou sulfate d’alumine ;
 Développer et généraliser les résultats trouvés ;
 Mener d’autres études dans d’autres formations hospitalières à Rabat voir plus loin à
l’échelle du royaume ;
 Stocker et récupérer les produits toxiques ou dangereux et établir des contrats d'enlèvement
avec des sociétés spécialisées et agrées ;
 Installer des sous-compteurs par service ou bâtiment et suivre régulièrement les
consommations en eau de l'établissement ;
 Création au sein de l'établissement d’une cellule nommée "Environnement-Qualité" chargé
de gérer notamment les déchets solides, les déchets liquides, les installations classées à
l'intérieur de l'établissement, la récupération des déchets toxiques et dangereux ;
 Développement des textes réglementaires spécifiques à l'hôpital, surtout en matière effluents
liquides.
 Développement de la participation communautaire : Elaboration d’une stratégie sur la santé
communautaire et mobilisation de la société civile autour de la santé communautaire.
 Exploiter et rentabiliser les déchets dans un créneau d’un marché attirant les investisseurs de
la préservation d’environnement avec des avantages fiscaux et bénéficiant du fond de
l’INDH.

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139
ANNEXES

Annexe 1 (31 questions) : Résultat du questionnement


Question 1: Caractéristiques démographiques et professionnelles (Tableau 8)
- Profession : Médecin /__ Infirmier /__
- Sexe : Féminin /__ Masculin/__
- Tranche d’âge :
-Moins de 30 ans /__
-30- 39 ans/__
-40-49 ans/__
-plus de 50 ans /__
- Lieu de travail :
- service de médecine/__
- service de chirurgie/__
- service des laboratoires/__
- service de réanimation/__
- service des urgences /__
- autre à préciser : ……………………………………………………………………
- Ancienneté dans le poste:
- 1an – 4ans/__
- 5ans- 9 ans/__
- 10 ans – 14 ans/__ - 15 ans et plus/__

Question 2: Que signifie pour vous le mot déchet ? (Tableau 9)


Saleté/__
Résidu qu’on ne peut plus utiliser/__
Objet que l’on pourrait jeter/__
Objet inutile et sans valeur/__

Question 3: Pensez-vous que les déchets médicaux et pharmaceutiques exposent le personnel


de santé à des risques sanitaires ? (Tableau 10)
/__/Oui /__/Non
Si oui, lesquels parmi ces propositions :
Risque biologique/__
Risque chimique/__
Risque infectieux/__
Risque radioactif/__
Risque psycho émotionnel/__
Autres à préciser : ……………………………………………………………………………………

Question 4: Connaissance des références législatives et/ou réglementaires nationales en


rapport avec la gestion des déchets hospitaliers ? (Figure 36)
/__/Oui /__/Non
Si oui, citez au moins une : …………………………………………………..

Question 5: Quelles sont les catégories de déchets médicaux et pharmaceutiques que vous
connaissez ? (Tableau 11) …………………………………………………………………………

140
Question 6: Pensez-vous que la séparation des déchets est utile pour leur gestion ? (Tableau
12)
/__/Oui /__/Non

Question 7: Citez au moins un exemple de déchets médicaux et pharmaceutiques (Tableau 13)

Question 8: Que signifient les initiales ? (Tableau 14)


DMP :……………………………………………………………………………Ne sait pas/__
DAS :………………………………………………………………………… Ne sait pas /__
DASRI :……………………………………………………………………… Ne sait pas /__

Question 9: Quelles sont les étapes de la filière d’élimination des déchets ? (Tableau 15)

Question 10. Pour quel type de déchets utilise-t-on des collecteurs de couleur s’agit-il ?
(Tableau 16)
Q10a : Pour quel type de déchets utilise-t-on des collecteurs de couleur jaune ? ……………………
Ne sait pas : /__
Q10b : Pour quel type de déchets utilise-t-on des sacs de couleur rouge ? …………………………
Ne sait pas : /__
Q10c : Pour quel type de déchets utilise-t-on des sacs de couleur noire ? ……………………………
Ne sait pas /__

Question 11 : Citez les virus que vous risquez de contracter à la suite d’une exposition à un
déchet d’activité de soins infecté (Tableau 17)
1- VHB/__
2- VHC /__
3- VIH /__
4- Autre/__ Précisez : …………………………………………………………………………

Question 12 : Encourez un risque pour votre santé en cas d’exposition aux déchets d’activité
de soins infecté ? (Tableau 18)
/__/Oui /__/Non

Question 13. S’il vous arrivait une fois dans votre activité de soins d’être victime d’un
accident d’exposition au sang, ou un liquide biologique quel a été votre premier geste après
cet accident ? (Tableau 19)
1. Nettoyer, désinfecter et protéger d’un pansement la blessure /__/Oui /__/Non
2. Rincer abondamment l’oeil avec de l’eau en cas de projection oculaire /__/Oui /__/Non
3. Aller déclarer en urgence en médecine du travail /__/Oui /__/Non
4. Chercher à connaître le statut sérologique du patient source /__/Oui /__/Non
5. n’a rien fait /__/Oui /__/Non

Question 14. Avez-vous déjà bénéficié d’une formation sur le thème des déchets hospitaliers ?
(Tableau 20)
/__/Oui /__/Non

Question 15 : L’administration de l’hôpital organise telle des compagnes de sensibilisation au


profit du personnel et des usagers sur les déchets hospitaliers ? (Figure 37)
/__/Oui /__/Non

Question 16: Dans l’hôpital, existe-t-elle une personne désignée responsable de la gestion des
déchets ? (Figure 38)
141
/__/Oui /__/Non Ne sait pas/__

Question 17 : Les moyens utilisés dans l’hôpital pour transporter les déchets médicaux et
pharmaceutiques produits par les services ? (Figure 39)
1. Manuel/__
2. Brouette/__
3. Engins roulants/__
4. Autres /__ à préciser : …………………………………………………………………

Question 18: Sont-ils uniquement réservés au transport des déchets ? (Tableau 21)
/__/Oui /__/Non

Figure 19: L’enlèvement (la collecte) des déchets est –il ? (Figure 40)
Régulier : /__
Anarchique : /__

Question 20: Si régulier, quelles sont les horaires de ramassage des déchets (Tableau 22) :
1-………………………………………………………………………………………………………
2-………………………………………………………………………………………………………
3-………………………………………………………………………………………………………
4-………………………………………………………………………………………………………

Question 21 : Au niveau de votre service (unité), disposez vous d’un local pour le stockage
intermédiaire des déchets ? (Figure 41)
/__/Oui /__/Non
Si oui,

Question 22 : Effectifs de la fermeture avec porte, point d’eau disponible et affiche


d’identification (Figure 42)
Q22a- Fermeture avec porte : /__/Oui /__/Non
Q22b- Affiche d’identification du local : /__/Oui /__/Non
Q22c- Point d’eau disponible : /__/Oui /__/Non

Question 23 : Le personnel chargé de la collecte des déchets utilise des conteneurs à roues qui
reçoivent les sacs de déchets produits dans votre service ? (Figure 43)
/__/Oui /__/Non

Question 24 : Les collecteurs pour objets piquants coupants et tranchants sont-ils disponibles
? (Tableau 23)
/__/Oui /__/Non
Si oui, est ce en quantité suffisante ? /__/Oui /__/Non

Question 25a et b : Les sacs de couleurs différentes sont-ils disponibles dans votre service
(unité) et en quantité suffisante? (Figure 44)
/__/Oui /__/Non

Question 26: Les affiches précisant les différents types de déchets et leur destination (Tableau
24) :
1. N’existent pas /__
2. Existent mais ne sont pas affichées /__
3. Sont affichées/__

142
Question 27 : Le matériel de protection du personnel manipulant les déchets est-il disponible
et en quantité suffisante dans votre service (unité) (Figure 45)?
/__/Oui /__/Non

Question 28 : Le tri est-il respecté ? (Tableau 25)


/__/Oui /__/Non

Question 29 : Généralement êtes vous satisfaits de la gestion des déchets dans votre service et
ou dans l’hôpital? (Tableau 26)
-Dans le service : /__/Oui /__/Non
-Dans l’hôpital : /__/Oui /__/Non

Question 30 : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre activité quotidienne
pour une meilleure gestion des déchets ? (Tableau 27)
Ressources matérielles insuffisantes/__
Ressources humaines insuffisantes/__
Manque de formation/__
Personnel peu sensibilisé/__
Usagers et patients peu sensibilisés/__
Manque de procédures et protocoles/__
Manque de supervision/__
Autres /__ à précisez : ………………………………………….

Question 31 : Quelles sont les mesures de protection individuelles du personnel contre les
risques liés à la manipulation des déchets MPS et que vous connaissez ? (Tableau 28)
1………………………………………2…………………………………..3…………………………
4………………………………………5………………………………………………………………

143
Annexe 2 : Principales publications réalisées dans le cadre de ce travail

144
145
146
POINTS FORTS
• L’utilisation des eaux usées permet d'évaluer les caractéristiques spécifiques au site.
• 40 échantillons d’eau usée du laboratoire ont été étudiés pendant 2 années consécutives.
• Un questionnaire a été élaboré, renfermant 7 items et totalisant 31 questions.
• Les maladies infectieuses d’origine hydrique sont essentiellement liées aux usages récréatifs.
RESUME GRAPHIQUE
30 CSH CSK CST

25

20

fi (%)
Dermatose
15

10

Eaux usées/plage 0

Maladies

147
HIGHLIGHTS
• Wastewater-based consumption allows to assess site-specific features.
• 40 samples of the wastewater from the laboratory have been studied for 2 consecutive years.
• A questionnaire was developed, containing 7 items and totaling 31 questions.
• Diseases infectious of water origin are essentially linked the uses recreational.
GRAPHICAL ABSTRACT
30 HHC KHC THC

25

20
Dermatosis

fi (%)
15

10

5
Wastewater/beach
0

Diseases

148
Résumé
Spécialité : Santé Publique/Santé Communautaire et Microbiologie
Introduction: D’importantes quantités de déchets médicaux et pharmaceutiques dangereux sont déversées
dans les eaux usées des hôpitaux. Ces substances pourraient impacter négativement la santé publique si elles
ne sont pas traitées correctement. Les autorités de notre Royaume ont pris conscience de la gravité de ce
sujet, et ont par conséquent formulé un certain nombre de lois, de lignes directrices et de normes standard sur
cette question. Alors les principaux risques pour la santé associés à l'utilisation de l'eau dans un
établissement de santé doivent être identifiés et évalués afin de déterminer comment mettre en œuvre et
contrôler ces risques.
Objectif: Contribuer à la protection de la santé communautaire de Rabat-Temara et à l’amélioration de la
qualité du système de gestion des déchets et des eaux usées de l’HIS de Rabat à travers leur évaluation
microbiologique et sanitaire.
Méthodes: Etude mixte qualitative et quantitative menée de 2014 et 2016 au niveau des professionnels de
l’HIS et des médecins de centres de santé de la population de desserte de l’HIS et un questionnaire sur la
gestion des déchets des activités de soins a été distribué aux prestataires de soins. Des entretiens semi-
directifs ont été conduits auprès les médecins des centres de santé de niveau primaire (ESSP) de la
population communautaire résidents dans les zones de rejets des eaux usées de la population communautaire
Temara. De même, cette étude a été focalisée sur l’évaluation du niveau de la pollution bactériologique et
physicochimique contenus dans les eaux usées de l’effluent de l’HIS.
Résultats: L’étude a révélé des points forts et des faiblesses dont la conscience des risques pour la santé
communautaire des déchets hospitaliers pour 100% des répondants. Le seul moyen de protection utilisé par
le personnel soignant est le port de gants (51%). 40% du personnel estime que le tri à la source n’est pas
respecté par le personnel soignant. 94% du personnel n’a pas bénéficié de formation et 76% estime que les
actions de sensibilisation restent insuffisantes. La majorité des services sont dépourvus d’un local de
stockage intermédiaire conforme aux normes. Le rapport de la DCO/DBO était de 2,57 détermine la
possibilité et l'efficacité de la dégradation que l'on peut attendre d'un traitement biologique de l’oxydation.
Alors que le rapport obtenu (CF/SF=4,09) qu’est d’origine humaine dépasse les normes recommandées par
l'OMS et la CNS. Deux gradients ont été constaté un gradient de contamination en MES était d’origine
organique et un gradient de contamination en FMAT était d’origine fécale. Les dermatoses (CSK=24,14%)
et les bronchites (CSH=22,02%) constituent les catégories des maladies les plus fréquentées dans notre étude
causeraient par E. coli et S. aureus qui ont montré de faibles fréquences de résistance aux antibiotiques
couramment utilisés.
Conclusion: Nos propositions d’amélioration visent essentiellement ces dimensions dans la perspective de
corriger les dysfonctionnements constatés et améliorer le fonctionnement du système existant. Enfin, un
certain nombre de suggestions ont été faites afin d’améliorer la gestion des déchets médicaux solides et
liquides dans les hôpitaux.
Mots clés : Déchets, Gestion, Risque, Impact, Qualité, Eaux usées, Santé publique/santé communautaire.

149
Abstract

Introduction:
Large quantities of hazardous medical waste are deposited into hospitals wastewaters and these substances
could negatively impact public health if not handled properly. The authorities of our Kingdom have realized
the seriousness of the problem and have issued a number of laws, guidelines and standard specifications. So
the main health risks associated with water use in a health facility need to be identified and assessed to
determine how to implement and control these risks.
Objective: To contribute to the protection of the community health of the Rabat-Temara and to the
improvement of the quality of the waste and wastewater management system of ISH through their
microbiological and sanitary evaluation.
Methods:
A questionnaire was first designed on the waste management of health care activities in a sample hospital in
Rabat. This questionnaire was then distributed and collected between 2014 and 2016. The present study also
carried out a detailed examination of some documents and then compared them with the publications on the
subject of the WHO. Similarly, this study focused on the assessment of the level of bacteriological and
physicochemical pollution contained in effluent wastewater of the ISH.
Results: Our study presents highlights and lowlights as: 100% of doctors and nursing staff are aware of the
risks that waste can cause to their health. The only means of protection used by nursing staff is the wearing
of gloves (51%). 40% of staff felt that the sorting at source is not respected by the healthcare staff. Almost
94 % of the staff did not receive training and 76 % felt that sensitization activities were insufficient. The
majority of services do not have an intermediate storage room that meets standards.
The COD/BOD ratio was 2.57 determines the possibility and the effectiveness of the degradation that can be
expected from a biological treatment of the oxidation. While the ratio obtained (FC/FS=4.09) that is of
human origin exceeds the standards recommended by the WHO. Two gradients were found to have an SM
contamination gradient of organic origin and a TAMF contamination gradient was fecal in origin.
Bronchitis (HHC=22.02%) and dermatosis (KHC=24.14%) are the most frequent categories of diseases in
our study. They were caused by E. coli and S. aureus, which showed low frequencies of antibiotics
resistance.
Conclusion: Our proposals for improvement essentially target these dimensions with a view to correcting the
dysfunctions observed and improving the functioning of the existing system. Finally, a number of
suggestions were made to improve the management of solid and liquid medical waste in hospitals.
Key words: Waste, Management, Risk, Impact, Quality, Wastewater, public health/community health.

150
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